Un clip (ou vidéo promotionnelle, vidéoclip, clip vidéo, vidéo musicale — en anglais music video, parfois promo video) est une œuvre multimédia, principalement audiovisuelle et communément courte, réalisée à partir d’un morceau de musique ou d'une chanson. Le terme vient d'un faux anglicisme, clip est un mot anglais signifiant « extrait » (to clip something off signifie « couper », « extraire »).
Le clip fait généralement la promotion d’un groupe ou d'une musique, in fine d’un album, parfois même d'un film. Il participe à la construction de l'image d’un groupe ou d’un interprète. Mais le clip répond tout simplement au besoin d’apporter une image là où seule la musique demeure. À l’instar des pochettes de disques, il occupe « une zone floue entre le marketing et l’expérience esthétique ». Le clip est une combinaison, sur un même support, de données de différentes natures comme le son, l’image et, lorsqu’il y en a, des paroles ou du texte. « C'est l’interaction de différents médias qui définit le multimédia », écrit Nicholas Cook. Michel Chion aime parler d'« audio-logo-visuel » lorsque l’audiovisuel inclut du langage sous forme écrite et/ou parlée. Il fait valoir, tout comme Carol Vernallis, que la situation est le plus souvent triangulaire et non duelle : « ainsi un vidéoclip combine non de l’image et de la musique, mais des paroles, de la musique et des images ». L'importance du contexte est dès lors cruciale : le sens de chaque élément — qu’il soit sonore, visuel ou autre — est fonction de son contexte.
Pendant les années 1960, de nombreux musiciens pop ont utilisé l'image dans des films qui constituent autant de compilations pré-clip, comme les scopitones français ou les films des Beatles lorsque ceux-ci décidèrent de ne plus faire de tournées. Toujours à cette époque, la télévision crée des rendez-vous musicaux réguliers : Top of the Pops, Ed Sullivan Show, Hullabaloo... Mais l'histoire du clip remonte au début du cinéma. Ainsi, il est souvent dit que le clip est né en 1975 avec Bohemian Rhapsody du groupe londonien Queen, mais c'est une erreur due à une traduction trop littérale du terme vidéo ; Bohemian Rhapsody est bel et bien la première vidéo, puisque c'est le premier clip tourné au format vidéo, mais ce ne fut ni le premier clip, ni ce qui a précipité l'arrivée de MTV. Certains historiens, comme Pete Fraser, au risque de contrarier certains préjugés, font remonter la relation entre la musique et le visuel cinquante ans plus tôt, avec les expérimentations d’Oskar Fischinger, dès les années 1920. Giusy Pisano montre que les relations entre le son et l'image sont bien antérieures aux inventions du phonographe et du cinématographe. Il existe aussi des clips où le ou les chanteurs, ou le groupe, n'apparaissent pas dans le clip.
Historique
Origines
Dans l'introduction de Rewind, Play, Fast Forward The Past, Present and Future of the Music Video (Octobre 2010, 280 p. ISBN 978-3-8376-1185-4), Henry Keazor et Thorsten Wübbena évoquent l'Eidophusikon de Philippe-Jacques de Loutherbourg. (1781)
XIX siècle
Les illustrated songs, ou song slides, inventées en 1894, sont des performances musicales accompagnées de projections d'images fixes sur plaques de verre. Cette forme de divertissement populaire se développe aux États-Unis au début du XX siècle.
Vers la standardisation des procédés de synchronisme du son et de l'image (1895-1929)
Depuis ses débuts en 1895 le cinéma était accompagné de musique et d’effets sonores par des musiciens locaux. En particulier de musique imitative. Ces accompagnements en direct étaient soi-disant contaminés par des musiques inappropriées, des performances de faible qualité et des difficultés de synchronisation avec l'image sur l'écran. En effet, lorsque ne participait pas un bonimenteur, des musiciens ou bruiteurs étaient présents lors du spectacle, aidés par toute sorte d’outils comme les orgues de cinéma, munis d’une section de percussions et autres accessoires : cymbales, grêle, caisse claire, grosse caisse, triangle, jeu de klaxon, sirène de bateau, bruit de la mer, effet d’orage, sabots de chevaux, clochettes, xylophone, vibraphone, parfois harpe et même piano.
Contrairement aux a priori concernant le cinéma muet, les expériences de cinéma musical tels que les phonoscènes Gaumont ne semble pas un phénomène marginal. Certains de ces procédés furent présentés lors de l'exposition universelle de Paris 1900.
Autour de 1914, un certain Lordier présente des films (La Marseillaise, La Madelon) en invitant les spectateurs à reprendre en cœurs les couplets.
Standardisation du « cinéma parlant »
Années 1920
En 1926 est présenté par les frères Warner le premier long métrage sonore : Don Juan, d’Alan Crosland, agrémenté de musique et de bruitage. Le procédé employé, le Vitaphone, développé avec la Western Electric, est basé sur la synchronisation d’un disque avec le projecteur. Un an plus tard, en octobre 1927, Le Chanteur de jazz, toujours d’Alan Crosland, sera le premier film chanté et parlé. Ce film comporte en réalité très peu de voix et reste muet pour l’essentiel, mais il est considéré comme le point de référence historique du passage du muet au parlant. En 1929, l’enregistrement du son par procédé optique dispose, enfin, le son à côté de l’image sur le même film. Dudley Murphy, coréalisateur du Ballet mécanique avec Fernand Léger (1924), tourne, à cette époque, de vrais courts métrages musicaux avec Bessie Smith (St. Louis Blues) ou Duke Ellington et son orchestre (Black and Tan) qui préfigurent, réellement, le clip
Années 1930
En 1929, l’enregistrement du son par procédé optique dispose, enfin, le son à côté de l’image sur le même film. Les Cinéphonies d'Émile Vuillermoz sont un exemple offert par ces nouvelles possibilités techniques à la fin de la décennie. En 1930, Germaine Dulac présente au moins trois "impressions cinégraphiques" dont deux pour Fréhel : À la dérive et Toute seule réunies un diptyque intitulé Celles qui s'en font mimées par Lilian Constantini Le cinéma fut le terrain privilégié de la relation entre le son et l’image avec ses comédies musicales, ses musical illustrations, ses apparitions diverses d’artistes, ses documentaires – montrant des pratiques populaires comme dans le Woodstock de Michael Wadleigh (à fin des années 1960) –, ses films d'animation qui jouaient sur le synchronisme rythmique entre images et sons – Fantasia et les Silly Symphonies, de Walt Disney –, ses expérimentations – Colourbox (1937) de Len Lye et Caprice en couleur (1949) de Norman McLaren –, etc. Le clip n'est qu'une suite logique des expériences liant le son à l'image
Années 1940, les Soundies
En 1940, à Chicago, la Mills Novelty Company — le plus grand constructeur de juke-boxs de l’époque — et James Roosevelt créent la Globe-Mills Production dans le but de construire et vendre des juke-boxes Panoram. À l'insertion d’une pièce de monnaie, ces machines en bois jouaient et projetaient sur leur petit écran, par un système de lentilles et de miroirs, le film d’une chanson d'environ trois minutes en noir et blanc appelé Soundies.
Années 1950, les Snader Telescriptions
Les Telescriptions Snader, sont produite pour la télévision américaine entre 1951 et 1952
Années 1960, les Scopitones
Dans les années 1960, une « monstrueuse nouvelle machine » ‑ termes utilisés par le magazine Time en 19** ‑ appelée Scopitone apparaît sur le marché français, puis américain. C’est un juke-box comparable au Panoram. Il est doté comme lui d’un écran et joue, au contact d’une pièce, un court-métrage musical. Deux améliorations feront toutefois passer le Scopitone comme une nouveauté sans précédent : le fait que ses petits films soient en couleur et le passage direct de chaque chanson moyennant 5 francs - somme considérable pour l'époque, où le juke-box comme le flipper ne coûtaient que 20 centimes.
Jean-Christophe Averty
Bien qu'il refuse d'être associé au clip, Jean-Christophe Averty, notablement avec son émission Les Raisins Verts en 1963, anticipe (en poursuivant l'œuvre surréaliste) l'esthétique du choc d'une chanson mise en film ou, comme il le dit « en électronique ».
MTV et le règne de Madonna et Michael Jackson
L'avènement mythique du clip date de 1981, lorsque la chaîne américaine MTV (Music Television) inaugure son antenne avec le classique et symbolique Video Killed the Radio Star, des Buggles. Mais ce n'est ni le premier clip ni celui qui a lancé le genre. MTV fait le pari de ne diffuser que des clips et le succès est au rendez-vous. La chaîne s'étend sur tous les continents. Le principe, comme pour la publicité, est de vendre des spectateurs aux annonceurs : dans ce cas, les annonceurs sont les maisons de disques, qui produisent les clips et, parfois, payent pour les diffuser.
Le clip Thriller de Michael Jackson, d'un format inhabituel (14 minutes) et tourné sur un support film (35 mm), va contribuer à faire émerger le genre, en ne le limitant plus à de la « chanson filmée ». Dès lors, une véritable construction scénaristique se met en place. L'image ne sert plus de faire-valoir à la musique, ces deux éléments se servent mutuellement. Dès le début des années 1980, de la même façon, l'un des groupes pionniers du genre, Duran Duran, propulse chacun de ses singles en tête des charts mondiaux par la magie de mini-films sophistiqués et stylisés, souvent très coûteux, qui leur permettent notamment d'être l'un des fers de lance de la Seconde invasion britannique (en) aux États-Unis (avec Billy Idol et Eurythmics entre autres), via la chaîne MTV. À la suite de ces pionniers, de nombreux artistes vont investir dans leur clip, qui deviendra le passage obligé du lancement de tout album. On ne parle plus du dernier titre, mais du dernier clip, notamment pour certains artistes emblématiques comme Mylène Farmer ou encore Madonna, qui suivront notamment l'exemple de Michael Jackson.
L’apparition de la chaîne MTV en août 1981 montre l’utilisation du médium télévisuel et l’apparition d’un format standardisé, court et attractif, en constante transformation pour mieux coller à l’air du temps. La télévision n’a pas attendu MTV pour diffuser des performances musicales ou des promos, lorsque les artistes ne savaient pas se déplacer. Le cinéma s’était déjà très tôt intéressé à la musique pop. MTV n'a, de plus, pas été l’unique chaîne à diffuser des clips, mais elle a en revanche sensiblement imprégné le système. « Ce qui est vraiment important au sujet du clip, écrit Andrew Goodwin, est l’émergence dans les années 1980 d’une méthode routinière pour promouvoir des singles. » L’histoire de la chaîne est marquée, au début, par une indifférence affichée pour les vidéos d’artistes noirs qui, augmentant leur budget, vont finalement supplanter le rock comme forme dominante. Des artistes comme Madonna ont utilisé le clip d’une manière originale, usant de chorégraphies et de plans serrés, favorisant la présence des artistes féminines sur la chaîne. Après son rachat par Viacom en 1985, la chaîne se diversifiera, tant sur le plan des styles, avec la création de chaînes spécialisées, que sur le plan géographique, s’installant un peu partout dans le monde ‑ en Europe en 1987. Elle diversifiera également les genres, ouvrant la voie à des programmes centrés moins sur la musique que sur le style. Aujourd’hui, avec une industrie musicale extrêmement concentrée à l’échelle mondiale, MTV détermine le marché télévisé du clip. Cette année, la chaîne, qui fête ses 25 ans d’existence, s’est lancée avec l’entreprise Microsoft dans le commerce de la musique en ligne pour des résultats encore inconnus.
Rappelons que, outre l’aspect commercial, et dans la nécessité d’être perçu comme étant toujours « à jour », MTV s’est régulièrement montré à la pointe de l’art télévisuel en favorisant, entre autres, le motion design et l’animation à travers son habillage de chaîne. Quoi qu'il en soit, le clip, diffusé ou non à la télévision, est devenu un passage obligé. Warp l'a donc emprunté, non sans renouveler le genre et son moyen de diffusion.
1982-85 : en France clipmania, rock et télévision
Dans l'hexagone, le clip envahit bientôt tous les écrans et les chaînes de télévision, dès 1982, une émission complétait cependant cette clipmania, positionnées sur un format plus court, allant de vingt minutes à une demie heure, plutôt situées dans l'après-midi sur Antenne 2, c'est Platine 45, présenté par Jacky et produit par Pat Le Guen, c'est une première émission de clip ; suivie de Jackpot sur TF1 le mercredi, animée par Plastic Bertrand, ou encore Clip Jockey le jeudi, seulement emmenée par une voie féminine. Pour nourrir les programmes dits « jeunes ». Une autre catégorie d' Une émission culte va incarner cette époque, Les Enfants du Rock, diffusée sur Antenne 2 (ex. France 2). Conçu comme un agrégat de mini programmes, y ont travaillé de futures pointures du milieu rock et audiovisuel. On y voyait par exemple évoluer Philippe Manœuvre aux commandes (avec Jean-Pierre Dionnet) de Sex Machine, un mélange de clips et de séquences humoristiques et coquines (où apparurent par exemple Pauline Lafont et Sophie Favier). Bernard Lenoir y animait Rockline, sur la pop et la new wave anglaise, et Antoine de Caunes y œuvrait sur Houba Houba, consacré entre autres au rock australien.
Les autres chaînes de télévision embrayaient le pas. Sur TF1, Alain Maneval livrait Megahertz, bientôt complétée par 22 vl'a l'rock de Jean-Bernard Hebey. Sur FR3 (futur France 3), Vincent Lamy proposait l'Écho des Bananes. Ces émissions étaient plutôt conçues comme des généralistes de rock, sur des formats allant au-delà d'une heure, et diffusés tard le soir. Les clips étaient leur matière première, et programme pivot.
Enfin, le clip servait aussi de programme intercalé entre ou dans des émissions grand public, voire comblant les trous des grilles quotidiennes des chaînes : Jacques Martin en montrait quelques-uns le dimanche matin dans son émission sur l'actualité culturelle. Michel Denisot plaçait quelques clips le dimanche sur TF1, entre deux représentations sportives. Michel Drucker proposait aussi, au sein de Champs-Élysées le samedi soir, le clip exclusif de la semaine. On voulait du clip de partout, tout le temps, sans interruption. Antenne 2 terminait par exemple dès le printemps 1984 chaque journée par Bonsoir les clips : des clips mis bout à bout, sans présentateur ni transition explicative, avant la mise en place de la mire de nuit. Dans le sud de la France, TMC rediffusait hors de ses plages horaires propres, les programmes de Sky Channel (concurrente anglaise de MTV) sur les clips musicaux dont le fameux UK Top 100 des meilleurs ventes de disques.
1985-86 : guerre du clip et renaissance
De la surdose précédente des clips diffusés de partout, est née une situation diamétralement opposée, et inédite. Les maisons de disques demandèrent en effet dès 1985 aux chaînes de télévision de payer pour la diffusion des clips de leurs artistes, considérés comme œuvre d'art à part entière. Dans un premier temps, les chaînes françaises ne plièrent pas devant ce diktat osé, et le clip disparut peu à peu des écrans télévisés pour devenir une rareté, seulement montré par de courts extraits, ou remplacé par des tournages de concert. Après presque une année de blocus et la disparition quasi totale des émissions de la période faste, une forme d'accord fut établi. Il a consisté en un compromis, avec gratuité de diffusion pour les clips de moins d'un an d'ancienneté, c'est-à-dire pour les nouveautés.
Le clip est devenu alors encore davantage un produit de pure promotion et de marketing, montré au lancement d'un disque. D'autres émissions télévisées prirent cependant le relais dès 1986 : Rock Report sur Antenne 2 (85-86), puis Rapido sur TF1 (à partir de 86) toutes deux animées par Antoine de Caunes, davantage basées sur l'actualité musicale. Elles intégraient des clips mais aussi désormais des reportages, interviews, sujets de société, etc.
1986 fut aussi l'année de la naissance en France, cinq ans après MTV, des premières vraies chaînes locales « 100 % clips » ou presque : avec TV6 (lancée en même temps que La Cinq), puis MCM. Cette même année, Les Enfants du Rock renaissaient aussi sur Antenne 2, avec Patrice Blanc-Francard à la production. Plus calme, cette version a proposé surtout des documentaires et portraits d'artistes, avec quelques clips nouveautés ouvrant et fermant l'ensemble. Durant cette période, d'autres pointures de la télévision y faisaient leurs premières armes, comme le défunt Jean-Luc Delarue, qui y coanima Fantasia, un programme consacré à l'actualité du fantastique.
L'ère numérique
Le marché de la musique ayant beaucoup changé (le passage en radio lui aussi fait suite à des accords entre labels et radios), le clip ne s'est plus restreint à un seul médium, la télévision, et s'offre maintenant sur CD, DVD, Internet. Des réalisateurs tels que Michel Gondry, Spike Jonze ou encore Chris Cunningham ont sorti une compilation de leurs clip en DVD. Son but principal restant toujours de faire la promotion de groupes. Les clips sont de plus en plus nombreux, et les festivals de courts-métrages en montrent de plus en plus.
Contrairement à ce que l'on pourrait craindre, le vidéo clip n'est sans doute pas mort : l'engouement du public pour le DVD musical (y compris pour des DVD consacrés à des réalisateurs de clips) en est la preuve. Le vidéo clip permet de compléter l'univers des musiciens, c'est aussi l'occasion de produire des images qui, dans un autre cadre, seraient jugées comme du cinéma expérimental. Même si le marché du clip et son mode de diffusion ont changé et n'ont sans doute pas fini de le faire, on peut prendre le pari que le genre n'a pas dit son dernier mot.
Voir aussi : Motion Design et Vidéo jockey
Les lyric videos
Première approche, en 1965, Bob Dylan sort une vidéo promotionnelle de son titre Subterranean Homesick Blues dans laquelle il se met en scène tenant un paquet de pancartes qu'il fait défiler au rythme de la chanson, mettant des morceaux de paroles en avant.
En 1987, Prince sort le clip de sa chanson Sign o' the Times. Créé par Bill Konersman, il n'a pour visuel que quelques formes géométriques abstraites et l'utilisation des paroles de son single. Quelques années plus tard, en 1990, George Michael sort son clip de Praying for Time. Il refuse à l'époque de faire un clip traditionnel et contraint son label à sortir un simple clip affichant les paroles de la chanson sur un fond noir.
Ces premiers exemples sont précurseurs de ce qui sera dénommé Lyric video. On considère aujourd'hui la première version du clip de Cee Lo Green Fuck You! (2010), comme la première lyric video. Les jeux de typographie et de mise en page rendent la vidéo dynamique, bien que sans visuels. Ce travail du texte et de la mise en page rappelle le graphisme développé dans les génériques créés par Saul Bass. Quelques mois plus tard, un clip officiel traditionnel de ce même titre a été mis en ligne.
La lyric video, vidéo avec paroles, est devenue avec le temps un moyen pour les maisons de disques de tester la popularité d'un titre à moindre frais. Le coût d'une lyric vidéo et d'un clip traditionnel n'étant pas le même, les producteurs peuvent par ce biais avoir une idée de l'impact que peut avoir un titre, c'est pourquoi il n'est pas rare de voir la sortie d'une lyric video suivie quelques mois plus tard par celle d'un clip officiel.
Ce type de clip vidéo a aussi l'avantage de pouvoir être sorti plus rapidement et d'engendrer encore plus de vues sur internet pour un même produit. Ainsi, en 2010, Katy Perry sort quelques jours avant son clip officiel de Firework, une lyrics video simple reprenant sur un enchaînement de photos issues de son futur clip, les paroles affichées sans aucun jeu de typographie.
La lyric video connaît de plus en plus d'exemples où le travail de la typographie et la mise en scène complète est aussi recherchée que pour un clip vidéo traditionnel, faisant de ce type de vidéo, un clip à part entière. De nombreux artistes comme P!nk, Katy Perry, Muse, Maroon 5 ou Avicii ont pris l'habitude de sortir une lyrics video avant de présenter leur clip officiel.
Chronologie
1908-1917 : Ère des phonoscènes ;
1927 : Une scène dans la plantation, court-métrage d'une bobine (10 min) avec Al Jolson, entièrement chanté et parlé en son direct, prémices de The Jazz Singer, film de long métrage muet avec des séquences chantées par le même Al Jolson ;
1929 : St. Louis Blues ;
1929 : Black and Tan ;
1939 : Fantasia (Walt Disney Pictures) ;
1941 : Introduction du Jukebox Panoram et des Soundies ;
1956 : Une vague de films rock'n'roll commence à Hollywood (Rock Around the Clock, Don't Knock the Rock, Shake, Rattle and Rock, Rock Pretty Baby, The Girl Can't Help It, et les célèbres films d'Elvis Presley). Certains de ces films intégraient des numéros musicaux à une histoire, d'autres étaient des spectacles musicaux ;
1957 : Elvis Presley a créé un clip, et non un film, Jailhouse Rock ;
1962 : La télévision britannique invente une nouvelle forme de diffusion musicale. Des émissions comme Top of the Pops, Ready! Steady! Go! et Oh, Boy ont promu des groupes et créé d'énormes succès ;
19** : La télévision américaine adapte ce format. Hullabaloo est une des premières émissions américaines du genre, suivie de Shindig! (NBC) et American Bandstand; The Beatles sont les vedettes d'A Hard Day's Night ;
1966 : Les premiers films promotionnels conceptuels sont diffusés : Paperback Writer et Rain des Beatles, suivis en 1967 de Penny Lane et Strawberry Fields Forever.
1968 : Les Rolling Stones collaborent avec Jean-Luc Godard sur Sympathy for the Devil ;
1970 : L'industrie du disque se rend compte que ces émissions télévisées sont une grande opportunité pour la promotion de leurs artistes. Ils se concentrent sur la réalisation de courts films promotionnels qui commencent à remplacer les performances télévisées ;
1974 : ABBA bouleverse le côté statique du clip, en y intégrant des effets visuels innovants pour l'époque ;
1975 : La vidéo Bohemian Rhapsody de Queen marque le début de l'ère vidéo et instaure le langage des vidéos modernes ;
1979: Devo réalise The Day My Baby Gave Me a Surprise, qui fut la première vidéo à inclure des animations virtuelles aux animations traditionnelles ;
1980 : La vidéo Ashes to Ashes est tournée par David Bowie ;
1981: MTV, la première chaine musicale diffusée par satellite en continu, est lancée. Initialement soutenue par des opérateurs de télévision câblée, elle connut rapidement un succès majeur et devint une icône culturelle ;
1984: Premier clip français tourné avec les moyens d'un long métrage : Adrian de Buzy (réal. Hilton McConnico) diffusion dans les cinémas Gaumont ;
1984: Parution du court-métrage de Michael Jackson, Thriller , qui change à jamais le concept du clip. Le Making of Thriller sort aussi cette année-là et est le premier making-of d'un clip de l'histoire. Ont aussi lieu en 1984 les premiers MTV Video Music Awards , cérémonie récompensant les clips les plus audacieux. La soirée est notamment marquée par la prestation de Madonna de Like A Virgin , en robe de mariée.
1986 : Le vidéoclip débarque en France, grâce aux courts-métrages de Mylène Farmer (Plus Grandir, Libertine...), qui incitent la chaîne TV6 à créer des émissions dédiées aux clips ;
1989 : Madonna fait scandale avec le clip de Like a Prayer, suivi l'année suivante de Justify My Love, qui sera censuré. C'est aussi en 1989 que Madonna dévoile le 4eme clip le plus cher de l'histoire, Express Yourself, réalisé par David Fincher.
1991 : 14 novembre, Le clip Black or White de Michael Jackson a été diffusé dans le monde entier en même temps pour la première fois, ce soir-là, plus de 500 millions de téléspectateurs l'ont vu. Par la suite, la fin de ce clip a été censuré pour violences et obscénités. De plus, ce clip est l'un des rares clips à l'époque à utiliser la méthode du morphing ;
1992 : MTV commence à créditer les réalisateurs de clips ;
1995 : Sortie de l'un des clips les plus chers de l'histoire, Scream de Michael Jackson & Janet Jackson, avec un budget de 7 millions de dollars ;
1996 : Création de M2 (qui deviendra MTV 2, puis MTV Hits).
2009 : Vevo, service en ligne proposant des vidéoclips, est créé.
Compléments
Chaînes musicales
Chaînes diffusant des clips sur le territoire français via la TNT ou les boîtiers numériques :
M6
W9
D17, anciennement Europe 2 TV, Virgin 17 puis Direct Star
MTV, chaîne pionnière du genre
NRJ Hits
M6 Music Hits
M6 Music Rock, MTV Pulse, spécialisées dans le Rock
M6 Music Black, Trace Urban, MTV Base, spécialisées dans les musiques urbaines
Trace Tropical pour les musiques tropicales
I-concerts, chaîne spécialisée dans la diffusion de concerts
Game one Music, chaîne musicale diffusant des extraits de jeux vidéo en HD avec une musique de fond
Télé Melody, chaîne musicale dédiée aux années 1960, 1970 et 1980
Mezzo, chaîne de musique classique
VH1
MTV Idol, propose tubes mythiques et flashbacks des années 1980, 1990 à 2000, ainsi que les nouveautés des artistes qui marquent toutes les générations
MCM
MCM Top, chaîne proposant divers classements effectués par les internautes
MCM Pop
Nolife : diffuse des clips de musique japonaise et d'indépendants français.
Clips souvent cités
Il est souvent dit que le premier groupe à avoir popularisé le clip vidéo à grande échelle est Queen, en 1975, lors de la sortie de Bohemian Rhapsody (issu de leur 4 album A Night at the Opera). Le succès de la chanson fut tellement grand que le groupe britannique ne pouvait plus faire la tournée de tous les studios pour jouer en playback, ils ont donc décidé de tourner un clip vidéo (avec des trucages inclus, les plus chers à l'époque) qui leur évitaient de se déplacer à chaque fois.
Par leur réalisation sophistiquée, certains clips ont fait date, et ont été regroupés à ce titre dans des anthologies sur DVD.
Il convient tout d'abord de citer Thriller, de Michael Jackson, qui donne véritablement au genre sa portée internationale. En effet, pour la première fois, un clip vidéo sert à la promotion d'un album. Autre que le clip de Thriller Michael Jackson élabora plusieurs grands clips : Smooth Criminal (1987), Bad (1987), The Way You Make Me Feel (1987), Liberian Girl (1989), Black or White (1991) a été diffusé dans le monde entier en même temps pour la première fois, ce soir-là, plus de 500 millions de téléspectateurs l'ont vu, Remember the Time (1991), In the Closet (1992), Who Is It (1992), They Don't Care About Us (1995), dont deux versions ont été tournées : la première est la version prison, et l'autre tournée au Brésil, la première n'est plus diffusée pour cause de controverses mais on peut la retrouver dans des DVD dédiés aux clips de Michael Jackson, Scream (1996) avec sa sœur Janet Jackson qui est le clip le plus cher de l'histoire, Ghost (1996) le clip le plus long de l'histoire, 37 minutes. Lire à ce sujet l'analyse d'Yves Gautier dans le livre Michael Jackson - De l'autre côté du miroir qui par ailleurs analyse en détail le scénario du clip Earth Song (1996).
Viennent ensuite Owner of a Lonely Heart (Yes), Take on Me (A-ha), Sledgehammer (Peter Gabriel), Weapon of Choice (en) (Fatboy Slim), Money for Nothing (Dire Straits) et Video Killed the Radio Star (Buggles).
Certains clips ont même eu leurs pastiches. Microsoft a repris Weapon of Choice pour en faire un clip de promotion à usage interne, Windows of Choice. Weird Al Yankovic s'est fait d'ailleurs connaître par ses divers pastiches de clips célèbres.
Parmi les clips français, impossible de ne pas citer ceux de Mylène Farmer, considérés comme de véritables courts-métrages (Pourvu qu'elles soient douces [Libertine II] dépasse les 17 minutes).
Quelques personnalités marquantes du clip
John Landis, réalisateur des clips Thriller et Black or White, de Michael Jackson.
Ayumi Hamasaki, chanteuse japonaise qui détient le plus grand nombre de vidéos, à égalité avec Michael Jackson, dans la liste des Clips plus dispendieux de l'histoire.
Lady Gaga est la première artiste dans l'histoire du clip vidéo à avoir dépassé le cap historique du milliard de vues sur YouTube grâce à ses clips Just Dance, Poker Face, LoveGame, Eh, Eh (Nothing Else I Can Say), Paparazzi, Bad Romance, Telephone et Alejandro.
Katy Perry est la première artiste féminine à avoir un clip dépassant le milliard de vue sur YouTube avec 'Dark Horse et également la première artiste féminine à avoir deux clips ayant dépassé le milliard de vue, le clip de Roar ayant également dépassé ce seuil en juin 2015.
PSY est le premier artiste dans l'histoire du clip vidéo à avoir dépassé deux milliards de vues pour un seul et unique clip sur YouTube avec Gangnam Style.
Madonna a été, en comparaison à Michael Jackson , la Reine de la Pop, en marquant les 80's et les 90's par sa musique mais aussi et surtout par ses clips, souvent très provocants : parler de sexualité avec Like a Virgin et Justify my Love, parler de religion avec Like a Prayer, mais aussi du féminisme avec Express Yourself.
Artiste ayant dépassé les 2 milliards de vues sur YouTube : PSY avec Gangnam Style (2012). Il détient le record du clip le plus vu sur YouTube depuis le 24 novembre 2012.
PSY avec Gangnam Style (2012). Il détient le record du clip le plus vu sur YouTube depuis le 24 novembre 2012.
Artiste ayant dépassé 1 milliard de vues sur YouTube : Katy Perry avec Roar et Dark Horse Taylor Swift avec Blank Space et Shake it off Justin Bieber avec Baby (2010)
Katy Perry avec Roar et Dark Horse
Taylor Swift avec Blank Space et Shake it off
Justin Bieber avec Baby (2010)
Laurent Boutonnat : compositeur de Mylène Farmer, il a réalisé plusieurs de ses vidéos.
Steve Barron : réalisateur pour A-Ha, Joe Jackson, Tears for Fears, et bien d'autres.
Anton Corbijn : hollandais d'origine, ce photographe est connu pour ses clips de U2, Nirvana, Depeche Mode, Metallica, Joy Division.
Chris Cunningham : se considère avant tout comme un artiste multi-médias. Ses ambiances malsaines et perturbantes ont fortement marqué le public : ses clips d'Aphex Twin notamment, mais aussi Frozen de Madonna ou encore All Is Full of Love de (Björk).
Florence Deygas et Olivier Kuntzel : auteurs de Sacré Français et Une Very Stylish Fille (Dimitri from Paris), Photo Girl (Poperetta), Rose Rouge (Ludovic Navarre aka Saint Germain), The Sssound Of Mmmusic (Bertrand Burgalat) ainsi que de vidéos pour les Sparks.
Quentin Dupieux : connu comme musicien sous le nom de M. Oizo, Quentin Dupieux réalise des courts-métrages étranges. Présenté par son père, garagiste, à Laurent Garnier, il a réalisé des clips pour Alex Gopher, Laurent Garnier et lui-même.
David Fincher : le réalisateur de Fight Club et de The Game est passé par le clip vidéo après avoir quitté la société ILM de George Lucas. Il est le fondateur de Propaganda, société de production spécialisée dans la création de clips vidéo ou publicitaires avec qui ont collaboré Michael Bay, Alex Proyas, Michel Gondry et bien d'autres. Réalisateur pour Madonna ou Michael Jackson.
Antoine Fuqua.
Marcus Nispel : réalisateur de Runaway (Janet Jackson), Killer/Papa was a Rolling Stone (George Michael), XXL et L'Instant X (Mylène Farmer), Shy Guy (Diana King), Believe (Elton John), Spice up your Life (Spice Girls), Love is all around (Wet Wet Wet), Ready or not (The Fugees)...
Philippe Gautier : réalisateur français très prolifique. Parmi ses classiques : Marcia Baila (Les Rita Mitsouko en 1986), clip qui sera diffusé au MOMA de New York, Take A Chance On Me (Erasure en 1992). Il n'emprunte pas seulement aux processus et aux langages créés historiquement dans le cinéma, la photographie, les arts plastiques, la musique et la danse, il commande aux artistes des œuvres qui prennent place ensuite, dans ses décors.
Jihad Kahwajy : réalisateur et chef-opérateur suisse, il réalise les clips d'artistes francophones tels que Willy Denzey, Yves Larock, Alizée, Prodyge Crew, C-Sheyn. En 2008 il est vainqueurs du meilleur clip de l'année aux Césaires Français avec le nouveau clip de Willy Denzey "Turn Me Up"- S'enchaînera la même année le meilleur clip de l'année en Suisse ainsi que la meilleure image au Festival international du film de Locarno. Grâce à son concept novateur et ambitieux, il est désormais convoité par les plus grandes maisons de disques. Jihad Kahwajy fait partie intégrante des plus fulgurantes évolutions dans le domaine du clip vidéo.
Jonathan Glazer : réalisateur de Sexy Beast et Birth, il tourne pour Jamiroquai, Radiohead, Blur ou Massive Attack. Malgré une vidéographie très limitée, ses clips sont parmi les plus cités (à l'image de « Rabbit in your Headlights » de UNKLE où un homme se fait renverser par des voitures dans un tunnel).
Brian Grant : du même genre, avec Tina Turner, Human League, Queen (groupe), The Stranglers, Kim Wilde... a par ailleurs réalisé des épisodes de la série Highlander.
H5 : collectif fondé par Ludovic Houplain et Antoine Bardou Jacquet. On leur doit « The Child », pour Alex Gopher - une ville typographique - et « Remind me » (Röyksopp).
Pleix. Collectif.
Jean-Baptiste Mondino : outre le célèbre et déjanté La danse des mots, C'est d'abord son noir et blanc très pictural qui le fera connaître avec des clips sentimentaux tels que « un autre monde » (Téléphone), « Cargo de nuit » (Axel Bauer), « Russians » (Sting) avec Boys of summer (1985), de Don Henley, il recevra le « MTV Music Video Award » du meilleur clip de l'année. Plus tard, Mondino passera à la couleur pour Les Rita Mitsouko, puis Prince, Madonna, Alain Bashung, Björk, etc.
Michel Gondry : ancien batteur du groupe Oui-Oui, Gondry se fera connaître comme un des « clipmen » les plus exigeants : IAM (Le Mia), Björk (six vidéos), The Chemical ********, The White Stripes, Massive Attack, Kylie Minogue, Cibo Matto... Il est à ce jour le réalisateur de clips le plus célèbre dans le monde et a depuis réalisé cinq longs métrages aux États-Unis (Human Nature en 2002, Eternal Sunshine Of The Spotless Mind en 2004, La Science des rêves en 2006, Soyez sympas, rembobinez! en 2008 et The Green Hornet en 2010).
Garth Jennings : réalisateur de H2G2 : le Guide du voyageur galactique, il est aussi célèbre pour ses clips pour Fatboy Slim (Right here, Right now), Blur (Coffee % TV), R.E.M. (Imitation of Life) ou Badly Drawn Boy.
Spike Jonze : L'homme des paris un peu fous : faire danser Christopher Walken sur du Fatboy Slim, intégrer Björk à une comédie musicale, incruster le groupe Weezer dans un épisode de la série Happy Days...
David LaChapelle : Mariah Carey (Loverboy), Elton John, Moby (Natural blues), Avril Lavigne,...
Don Letts a filmé les acteurs du mouvement punk britannique, The Clash, Elvis Costello, The Pretenders...
David Mallet : Blondie, Billy Idol, AC/DC, Queen ou Erasure.
Diane Martel : beaucoup de réalisations dans le Hip-hop ; auteur en outre de plusieurs clips de Mariah Carey.
Olivier Megaton : le réalisateur de Exit et de La Sirène rouge est auteur de divers clips pour Fabe, Assassin, les Négresses Vertes, Silmarils, Sens Unik ou encore Jean-Louis Aubert.
Russell Mulcahy : le réalisateur emblématique des années 1980. Duran Duran, Ultravox, Spandau Ballet ou Elton John, ainsi que le film Highlander ! Il a réalisé deux des clips videos de Queen, A Kind of Magic et Princes of the Universe.
Sophie Muller : de Eurythmics à No Doubt en passant par Sade, Sophie Muller est la réalisatrice de clips classique. Sa manière, apparemment passe-partout, est extrêmement efficace dans la sensation de proximité qu'elle installe entre les musiciens et leurs auditeurs. Elle entretient par ailleurs de longues relations de travail avec les artistes dont elle met la musique en images : 7 clips pour No Doubt, 15 clips pour Eurythmics/Annie Lennox, 9 clips des Shakespeare sisters, etc.
Nick Park : devenu célèbre grâce à Sledgehammer de Peter Gabriel (MTV Music Video Award du meilleur clip en 1987), il est aujourd'hui le réalisateur de Wallace and Gromit.
Tim Pope : le réalisateur de The Crow 2 est aussi l'auteur des clips de Talk Talk, de Singing in the shower (Les Rita Mitsouko+The Sparks), de Soft Cell, et, surtout, des classiques de Cure.
Alex Proyas
Mark Romanek : Scream (Michael Jackson/Janet Jackson), Madonna, David Bowie.
Stéphane Sednaoui : artiste français touche a tout, et résident a New York, Sednaoui et aussi connu pour ses photos de reportage et de mode que pour son travail de réalisateur. il a réalisé à ce jour plus de 50 vidéos, notamment pour NTM (« le monde de demain »), Björk, MC Solaar, Neneh Cherry et Youssou N'Dour, Garbage, Tricky, U2, Mirwais...
Dominic Sena
Shynola : collectif, il réalise des clips ou l'animation prend une dimension importante. Parmi les artistes ayant eu recours à eux, on peut citer Radiohead (« Pyramid Song » ), Queens of the Stone Age (« Go with the flow »), Blur (« Crazy Beat », « Good Song ») ou Beck. Ils travailleront, par la suite, aux animations du Guide Galactique dans le film de Garth Jennings.
Tarsem Singh : réalisateur de « Losing My Religion » (REM) et du film « The Cell ». Son activité principale est la réalisation de publicités.
Julien Temple : réalisateur de nombreux clips de David Bowie, des Rolling Stones,... et du film « Absolute Beginers ».
Simon West
Hype Williams
Andrée Davis-Boyer, surnommée Mamy Scopitone, a réalisé plus de 500 scopitones pour les grands noms de la chanson française de l'époque.
Claude Lelouch a réalisé plus de 80 scopitones.
Dave Meyers a réalisé plus de 200 clips pour des artistes tels que Kid Rock, Lil' Bow Wow, Jennifer Lopez, Korn, etc. Mais il a surtout travaillé pour Missy Elliott et P!nk, il est d'ailleurs le réalisateur principale de cette dernière.
Réalisateurs occasionnels de clips
Serge Gainsbourg - pour lui-même, pour Renaud ou encore Indochine ("Tes Yeux Noirs", dans lequel il fait une apparition).
Luc Besson - pour Isabelle Adjani ("Pull Marine"), Mylène Farmer ("Que Mon Cœur Lâche"), Madonna ("Love Profusion"), Kery James ("L'Impasse").
Daniel Chenevez a réalisé toutes des vidéos du duo Niagara, constitué de lui-même et de Muriel Moreno, depuis « l'amour à la plage ».
John Landis, réalisateur de « Thriller » et de « Black or White » pour Michael Jackson.
Martin Scorsese, réalisateur de « Bad » pour Michael Jackson.
David Fincher, réalisateur de « Who is it » pour Michael Jackson.
Jean-Pierre Jeunet, réalisateur de "Tombé Pour La France" (Étienne Daho)et de "L'autre joue" de (Lio)
Abel Ferrara. Réalisateur de « California » (Mylène Farmer).
Jan Kounen, réalisateur de « Daniela » pour Elmer Food Beat, de « Lay All Your Love On Me », « Sos », « Voulez-vous » et « Always » pour Erasure.
Moby : n'a réalisé aucun de ses clips mais est l'inventeur du personnage de «Little Idiot » dans le clip «Why Does My Heart Feel So Bad ?» (réalisation : Susi Wilkinson, Filipe Alçada et Hotessa Laurence)
Ching Siu-tung, réalisateur de la trilogie Histoires de fantômes chinois, a réalisé le clip L'Âme-Stram-Gram pour Mylène Farmer.
Hayao Miyazaki a réalisé le clip « on your marks » pour le duo nippon Chage & Aska.
Jean-Paul Goude. Le Pygmalion de Grace Jones a réalisé, pour elle, deux clips.
Michael Moore a trouvé dans le vidéo-clip un prolongement de ses documentaires empreints d'activisme politique. Il a notamment tourné pour Rage Against the Machine et System of a Down.
Jean-Luc Godard, a réalisé le clip « Plus Oh ! » pour France Gall qui le lui avait demandé. Le clip a été diffusé pour la première et la dernière fois le 20 avril 1996 sur M6, il est depuis interdit d'antenne pour une question de droits.
Charles Fréger, photographe, a réalisé le clip Rio Baril pour Florent Marchet
Corine Stübi, artiste vidéaste, a réalisé des clips pour Alter Ego et Demeter
Tim Burton, cinéaste, a réalisé le clip de la chanson Bones, des Killers.
Sofia Coppola, cinéaste, a réalisé le clip de la chanson I Just Don't Know What To Do With Myself, des White Stripes.
Yvan Attal, acteur a réalisé le clip "Je suis un homme" pour Zazie.
Olivier Marchal a réalisé le clip "Beethoven" pour Michel Sardou.
Vidéographie
Warp Vision: The Videos 1989-2004, DVD, Warp Records, 2004. Compilation des clips vidéos du label Warp
Zen TV, DVD, Ninja Tune Records, 2003. Compilation des clips vidéos du label Ninja Tune
L'Alternative, M6music, 2004 Compilation regroupant des clips diffusés sur M6 dans l'émission "L'alternative"
The Work of Director: Michel Gondry, DVD, Palm Pictures, 2003. Compilation des clips vidéos du réalisateur Michel Gondry
The Work of Director: Spike Jonze, DVD, Palm Pictures, 2003. Compilation des clips vidéos du réalisateur Spike Jonze
The Work of Director: Chris Cunningham, DVD, Palm Pictures, 2003. Compilation des clips vidéos du réalisateur Chris Cunningham
The Work of Director: Stéphane Sednaoui, DVD, Palm Pictures, 2005. Compilation des clips vidéos du réalisateur Stéphane Sednaoui
The Work of Director: Mark Romanek, DVD, Palm Pictures, 2005. Compilation des clips vidéos du réalisateur Mark Romanek
The Work of Director: Jonathan Glazer, DVD, Palm Pictures, 2005. Compilation des clips vidéos du réalisateur Jonathan Glazer
The Work of Director: Anton Corbijn, DVD, Palm Pictures, 2005. Compilation des clips vidéos du réalisateur Anton Corbijn
Chaînes de télévision consacrées à la diffusion de clips
Black Entertainment Television (BET) États-Unis
C4TV Nouvelle-Zélande
Channel V Australie
Channel V Inde
Channel V International
Deejay TV Italie
Fuse États-Unis
Hit Channel Hit Channel ( Italie
Juicebox Canada
Juice TV Nouvelle-Zélande
MCM France
Melody Hits Égypte, Jordanie, Maroc, Palestine
Ministry of Sound Royaume-Uni
MTV Asia Asie
MTV Brasil Brésil
MTV China Chine
MTV Europe Europe
MTV France France
MTV Germany Allemagne
MTV Italy Italie
MTV India Inde
MTV Japan Japon
MTV Latin America Amérique latine
MTV Russia Russie
MTV UK Royaume-Uni Irlande
MTV États-Unis États-Unis
MuchLOUD Canada
MuchMore Canada
MuchMoreRetro Canada
MuchMusic Canada
MuchVibe Canada
Music Max Australie
MUSIC ON! TV Japon
MusiMax Canada
MusiquePlus Canada
Powertürk TV Turquie
Sol Musica Espagne
Space Shower TV Japon
TMF Pays-Bas
TMF Belgique
TMF Royaume-Uni
TV K-LUMEA K-LUMEA Roumanie
TVM3 Suisse
VH-1 États-Unis
VH-1 UK1 Royaume-Uni
VIVA Allemagne
VIVA Italy Italie
ZTV Suède