L'hyperthermie est l'élévation locale ou générale de la température du corps au-dessus de la valeur normale (37 à 37,5 °C chez l'humain), en raison de l'accumulation de chaleur exogène.
Elle peut résulter :
d'une exposition à la chaleur du Soleil : c'est l'« insolation » appelée parfois, depuis 1919, « coup de bambou » ; d'une exposition à la chaleur ambiante (canicule, ambiance industrielle, incendie) : c'est le « coup de chaleur classique » ; d'un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur (à cause d'une ambiance trop chaude et humide ou de vêtements trop isolants) : c'est le « coup de chaleur d'exercice » ou « d'effort ».
Chez l'être humain, il y a risque de décès au-delà de 41,5 °C (complications cérébrales irréversibles).
Différence avec la fièvre
Il faut noter la différence entre fièvre et hyperthermie : la fièvre est une des composantes de la réaction inflammatoire primaire. Le « thermostat » central indique une valeur de référence plus élevée qu'à l’accoutumée pour faciliter la "lutte" contre les "agresseurs". L'élévation de la température corporelle est produite par le corps. Par contre l'hyperthermie résulte de l'accumulation de chaleur exogène c'est-à-dire issue de l'environnement et non pas produite par le corps. Bien que les deux mots soient souvent pris comme synonymes, utiliser hyperthermie au lieu de fièvre est impropre.
Symptômes
Les symptômes d'un « coup de chaleur classique » sont généralement les suivants : étourdissements, nausées, vomissements, sudation excessive, maux de tête et, occasionnellement, de la somnolence. Pour ce qui est du « coup de chaleur d'exercice », les symptômes sont généralement les mêmes que pour le « coup de chaleur classique » mais, dans le cas présent, il est fréquent d'observer la perte de couleur dans le champ de vision, « voir blanc ».
Traitement
Traitement du coup de chaleur (classique ou d'effort) :
surveillance de la température (monitoring) ;
refroidissement du malade (déshabiller, appliquer des linges froids et humides, lavage gastrique froid en milieu spécialisé, ventilation de l'air, attention on conseille aujourd'hui de ne plus donner de bain aux enfants présentant une hyperthermie, le risque de choc thermique étant trop important) ;
aucun médicament n'est efficace dans le traitement du coup de chaleur (ni salicylés, ni paracétamol…) ;
mesures d'hydratation (autant que possible) et de remplissage (en milieu spécialisé) ;
lorsque le patient est découvert en phase comateuse, l'utilisation de curare (par des spécialistes) tel que la succinylcholine (suxaméthonium) pour une induction en séquence rapide devra se faire avec une extrême prudence (voire exclue) en présence d'une hyperkaliémie.
Fécondité masculine
L'hyperthermie testiculaire ou scrotale est associée à une altération de la spermatogenèse. Chez l'homme, la valeur moyenne de la température testiculaire se situe entre 33 °C et 34 °C. Certaines situations entraînant une élévation thermique du testicule pourraient être responsables d'une infécondité masculine telles qu'une fièvre prolongée, le port de pantalons serrés, une varicocèle ou une cryptorchidie.