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词典释义:
chocolat
时间: 2023-06-28 17:29:47
TEF/TCF常用常用词TEF/TCF
[∫ɔkɔla]

巧克力,巧克力糖

词典释义
n. m.
, 朱古; 糖; 饮料

adj. inv.
深褐色的, 红褐色的, 色的
être ~ 受骗, 失望

常见用法
une boîte de chocolats
des chocolats à la liqueur酒心
pain au chocolat面包
pépite de chocolat
une tablette de chocolat
un assortiment de chocolats盒什锦
des dragées au chocolat糖衣果仁
moelleux (au chocolat)松软的()蛋糕
je raffole du chocolat我酷爱
un gâteau nappé de chocolat浇了的蛋糕
elle s'est empiffrée de chocolat她大吃了

近义、反义、派生词
联想:
  • aliment   n.m. 食物;养料;精神食粮

近义词:
brun
联想词
cacao 子; caramel 淡红褐色的; biscuit 饼干; sucre 糖; beurre 黄油; pistache 开心果; glaçage 上光,砑光; vanille 香子兰果实; lait 乳,奶; ganache 马下颌; mascarpone 马士卡彭奶酪;
短语搭配

se gaver de chocolat大吃巧克力

je raffole du chocolat我酷爱巧克力

rapporter du chocolat de Suisse从瑞士带回一些巧克力

machine à fabriquer du chocolat巧克力制造机

ne pas digérer le chocolat吃巧克力不消化

elle s'est empiffrée de chocolat她大吃了一顿巧克力

chocolat extra-fin上等巧克力

chocolat vanillé香草巧克力

(couleur) chocolat深褐色, 巧克力色

être chocolat〈口语〉受骗;失望

原声例句

Bonjour, madame, je voudrais un croissant au beurre, deux pains au chocolat et une brioche au sucre, s’il vous plaît.

您好,太太。请您给我拿一个黄油羊角面包、两个巧克力面包和一个夹糖 奶油圆球蛋糕。

[法语交际口语渐进初级]

Vous aurez besoin de chocolat, d'œufs et de beurre.

你需要有巧克力,鸡蛋和黄油。

[Extra French]

Mes petits cochons adorent les gâteaux au chocolat !

我的小猪喜欢巧克力蛋糕

[玩偶故事版小猪佩奇]

Deux baguettes, trois croissants et un éclair au chocolat, s'il vous plaît.

两个长棍面包,三个羊角和一个巧克力味的长条泡芙。

[循序渐进法语听说初级]

Jeune homme : Alors, donnez-moi un petit pain au chocolat.

那么,我要一个巧克力小面包。

[Compréhension orale 1]

Aujourd'hui je suis super contente de vous retrouver pour qu’on fasse ensemble une recette de brownies au chocolat que j’adore faire en famille.

很高兴我们再次见面,我们一起来做巧克力布朗尼,我很喜欢在家里做这个。

[美食法语]

J’aurais pris une boîte de chocolats ou... je ne sais pas moi... quelque chose d’autre !

我会带一盒巧克力或者… … 我不知道… … 其他的东西!

[Expression orale 3]

Depuis lors, on peut dire que la qualité de certains chocolats a baissé depuis 2003.

从那时起,我们可以说某些巧克力的质量自2003年以来就下降了。

[Food Story]

Des roux en gianduja, un chocolat aux noisettes, un pare choc.

轮子是用的gianduja,一种榛子巧克力。一个保险杠。

[Food Story]

Le lapin à la moutarde ne s'est pas transformé en lapin en chocolat.

芥末兔肉没有变成巧克力兔肉。

[Food Story]

例句库

Je voudrais une tasse de chocolat chaud .

我想要一杯热巧克力。

Si tu aimes le chocolat, alors tu peux choisir les macarons au chocolat.

既然你这么喜欢巧克力,那么你可以选巧克力味的马卡龙。

Petit Nicolas mange un gâteau au chocolat.

小尼古拉吃了一块巧克力蛋糕。

Elle a acheté une paire de gants couleur chocolat .

她买了一副巧克力色的手套。

Il y a des tablettes de chocolat.

这里有几板巧克力。

Le chocolat est fait de beurre de cacao, de lait et de sucre.

巧克力是用可可脂、牛奶和糖制成的。

Le chocolat est riche en cacao.

巧克力里富含可可成分。

En général, les gourmands aiment le chocolat.

一般说来,贪吃的人都喜欢巧克力

Je crois vraiment que ce garçon faisait exprès de... faire 10 mille chocolats chauds à 2 mètres de mon oreille.

我真的觉得那个服务员是故意在我离我这么近的地方做热巧克力...而且还如此多。

Encore meilleure si vous remplacez la classique mousse chocolat noir par la mousse chocolat noir spéculoos ?

如果你将传统的黑巧克力慕斯换成饼干黑巧克力慕斯的话还会更好。

Chocolat non sucré : Fait d'une liqueur de chocolat solide sans aucun additif.

由可可酒凝固而成,无任何添加成分。

Jeunes, ils accompagnent les viandes grillées, plus agés ils s'accordent avec viandes en sauce, fromages ou chocolat.

此款酒适合与烤肉,各种酱料,奶酪或巧克力一起食用。

En attendant, le chocolat, qu’il soit noir, blanc ou au lait, reste à consommer avec modération.

与此同时,无论是黑巧克力白巧克力还是牛奶巧克力,都要适量地吃。

Il a peut-être mangé trop de chocolat ? !... ah ah ah! dit le chirurgien en riant.

“他可能吃太多巧克力了吧?!哈哈哈哈!” 医生开玩笑说。

Compoteè de Rhubarbe au Chocolat Blanc et Sumac.

香料烩凤梨白巧克力慕司。

Je veux boire encore un café, et prendre un morceau de chocolat.

我还想再喝一杯咖啡,还要再吃一块巧克力

Vous pouvez aussi emporter un peu de viande.Ayez aussi un peu de sucre ou de chocolat.

你们也可以带一点肉,一些糖或一些巧克力

Avec son parfum de chocolat et ne noisette, les enfants l’adorent !

由于巧克力和榛仁的香味,孩子们喜欢它!

Faites fondre un peu de chocolat dans un bain marie, ou au micro ondes, et incorporez-le à une des deux pâtes.

将一些巧克力熔化在准备好的容器中,或者是波浪形的槽子里,把两个盘子中的面粉与巧克力混合。

Je ne connaissais pas le poulet au Coca, mais j'ai déjà vu une amie mexicaine faire un poulet au chocolat !

我还没吃过可乐鸡,可是我见过一个摩西克同学做一只巧克力烤鸡,也很奇怪!

法语百科

Fontaine à chocolat dans une boutique de Bruxelles.

Le chocolat [ʃokola], terme d'origine mésoaméricaine, est un aliment plus ou moins sucré produit à partir de la fève de cacao. Celle-ci est fermentée, torréfiée, broyée jusqu'à former une pâte de cacao liquide dont on extrait la matière grasse appelée beurre de cacao. Le chocolat est constitué du mélange, dans des proportions variables, de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre ; on y ajoute éventuellement des épices, comme la vanille, ou des matières grasses végétales.

Consommé initialement sous forme de xocoatl (boisson épicée) au Mexique et en Amérique centrale, le chocolat se démocratise avec la révolution industrielle.

Au XXI siècle, il est consommé sous forme solide (chocolat noir ou au lait) ou liquide (chocolat chaud). Le chocolat se retrouve dans de nombreux desserts tels que les confiseries, biscuits, gâteaux, glaces, tartes, boissons.

Offrir du chocolat, moulé de différentes manières, est devenu traditionnel lors de certaines festivités : œufs, lapins, poules, cloches, et petites figurines de poissons ou fruits de mer à Pâques, pièces de monnaie pour Hanoucca, truffes pour Noël, cœurs pour la Saint-Valentin, ou les traditionnelles marmites de la fête de l'Escalade en Suisse dans le canton de Genève.

Les effets du chocolat sur la santé sont ambigus. Il est très apprécié des gourmets et une publication démontrant un effet bénéfique en favoriserait les ventes ; pourtant les nombreuses études réalisées à ce sujet restent en majorité non probantes.

Étymologie

Rois mixtèques buvant du chocolat. (représentation tirée du Codex Zouche-Nuttall).

Le mot chocolat proviendrait du nahuatl xocolatl, qui est une combinaison des mots xocolli (signifiant « acide » ou «amer») et atl (qui veut dire « eau »).

Les Aztèques associaient le chocolat avec Xochiquetzal, la déesse de la fertilité. Les Mayas l'associaient aussi à leur dieu de la fertilité (voir la section Effets non prouvés).

Le philologue mexicain Ignacio Davila Garibi suggère que les Espagnols ont inventé ce mot en associant le terme chocol et en remplaçant le mot maya haa (signifiant eau) par le terme nahuatl atl. Cependant, il semble plus probable que les Aztèques eux-mêmes inventèrent le mot, ayant adopté depuis longtemps en nahuatl le mot maya pour la fève de cacao. En effet, les Espagnols eurent peu de contact avec les Mayas avant que Cortés rapporte au roi d'Espagne une boisson chocolatée connue sous le nom de xocolatl. Wiliam Bright relève que le mot xocoatl n'apparaît pas au début de la langue espagnole ou dans les sources coloniales Nahuatl. Le verbe maya chokola'j , qui signifie « boire du chocolat ensemble », a aussi été proposé comme origine possible.

Dans une étude controversée, les linguistes Karen Dakin et Søren Wichmann remarquent que dans de nombreux dialectes nahuatl, le nom est plutôt chicolatl que chocolatl. De plus, de nombreuses langues parlées au Mexique (telles que le popoluca, le mixtèque, le zapotèque) et même aux Philippines, ont emprunté cette version du mot. Le mot chicol-li fait référence à des ustensiles de cuisine (toujours utilisés dans certaines régions). Depuis que le chocolat a été servi, à l'origine dans des cérémonies, avec des fouets individuels, Dakin et Wichmann considèrent qu'il semble assez probable que la forme d'origine du mot était chicolatl, ce qui pourrait signifier « boisson battue ». Dans plusieurs régions du Mexique, en effet chicolear signifie « battre, remuer ».

Histoire

Origines

Fèves et cabosses de cacaoyer. Musée du chocolat Bruges.

Légende

Le livre de la Genèse Maya, le Popol Vuh, attribue la découverte du chocolat aux dieux. Dans la légende, la tête du héros Hun Hunaphu, décapité par les seigneurs de Xibalba, est pendue à un arbre mort qui donna miraculeusement des fruits en forme de calebasse appelés cabosses de cacao. La tête crache dans la main d'une jeune fille de Xibalba, l'inframonde maya, assurant ainsi sa fécondation magique. C'est pourquoi le peuple maya se sert du chocolat comme préliminaires au mariage. Le cacao permet aussi de purifier les jeunes enfants mayas lors d'une cérémonie. De même, le défunt est accompagné de cacao pour son voyage vers l'au-delà.

Archéologie préclassique

Originaire des plaines tropicales d'Amérique du Sud et centrale, le cacaoyer, produisant les fèves de cacao, est cultivé depuis au moins trois millénaires dans cette région et dans l'actuel Mexique.

Coupe d'une cabosse montrant les fèves entourées de mucilage.
Coupe d'une cabosse montrant les fèves entourées de mucilage.

En novembre 2007, des archéologues affirment avoir trouvé la plus ancienne preuve de l'utilisation des fèves, la situant entre 1100 et 1400 av. J.-C. : l'analyse chimique de résidus de récipients trouvés sur le site de fouilles de Puerto Escondido (Honduras) indique qu'à cette époque, le mucilage entourant les fèves servait à la fabrication d'une boisson fermentée. L'invention de la boisson chocolatée non alcoolisée fabriquée par la majorité des peuples mésoaméricains (y compris mayas et aztèques) fut postérieure ; cette boisson était vraisemblablement d'abord utilisée à des fins thérapeutiques ou lors de certains rituels.

Le chocolat est un produit de luxe dans toute la Mésoamérique durant la civilisation précolombienne et les fèves de cacao sont souvent utilisées comme monnaie d'échange pour faire du troc, payer des impôts et acheter des esclaves et ce, dès 1 000 ans av. J.-C.. Par exemple, un Zontli est égal à 400 fèves, tandis que 8 000 fèves sont égales à un Xiquipilli. Dans les hiéroglyphes mexicains, un panier contenant 8 000 fèves symbolise le nombre 8 000. Plus tard, en 1576, il faut 1 200 fèves pour obtenir un peso mexicain. Les Aztèques utilisent un système dans lequel une dinde coûte cent fèves de cacao et un avocat frais trois fèves.

Époque maya

Noble maya offrant de la pâte de cacao.
Noble maya offrant de la pâte de cacao.

Les Mayas cultivent des cacaoyers et utilisaient les fèves de cacao pour fabriquer une boisson chaude, mousseuse et amère, souvent aromatisée avec de la vanille, du piment et du roucou nommée xocoatl. Une tombe maya du début de la période classique (460-480 av. J.-C.), retrouvée sur le site de Rio Azul (au Guatemala), contenait des récipients sur lesquels est représenté le caractère maya symbolisant le cacao et comportant des restes de boisson chocolatée. Une poterie contenant des traces de cacao fut découverte au Belize, ce qui confirme l'existence d'une consommation de chocolat au VI siècle. Des documents rédigés en caractères Maya attestent que le chocolat est utilisé aussi bien pour des cérémonies que pour la vie quotidienne.

Époque aztèque

Une tasse de chocolat chaud
Une tasse de chocolat chaud

Les Aztèques associent le chocolat avec Xochiquetzal, la déesse de la fertilité. Ils pensent que le Xocoatl permet de lutter contre la fatigue et cette croyance découle probablement de la teneur en théobromine du produit. Le roi et les notables accompagnent leur viande de mole poblano, première recette salée associant le cacao comme épice, et consomment à la fin des repas ce xocoatl en tant que boisson froide.

D'autres boissons et préparations chocolatées l'associent avec des aliments tels que le gruau de maïs (qui joue le rôle d'émulsifiant), ainsi le peuple épice son atole avec des fèves de cacao pour consommer une sorte de purée, le champurrado, ou l'iztac ātōlli à base de jus d'agave fermenté.

Durant plusieurs siècles, en Europe et en Amérique du Sud, on utilise les fèves de cacao pour soigner la diarrhée (voir la section Autres bénéfices).

Tous les territoires conquis par les Aztèques où poussent des cacaoyers doivent leur verser les fèves de cacao comme taxe, ou, comme les Aztèques eux-mêmes le considéraient, comme un tribut.

Le chocolat traverse l'océan

Nature morte avec un service de chocolat, 1770, Luis Eugenio Meléndez, (1716-1780)

Originaire d'Amérique, le cacaoyer est donc inconnu ailleurs dans le monde jusqu'au XVI siècle.

José de Acosta, un missionnaire jésuite espagnol qui vécut au Pérou puis au Mexique à la fin du XVI siècle, écrit :

« Détestable pour ceux qui n'ont pas l'habitude d'en consommer, tout en ayant une mousse ou une écume qui a très mauvais goût. Oui, c'est une boisson très estimée parmi les Indiens, dont ils régalent les nobles qui traversent leur pays. Les Espagnols, hommes et femmes, qui sont habitués au pays, sont très friands de ce chocolat. Ils disent qu'ils en font différents types, certains chauds, certains froids, certains tempérés, et mettent dedans beaucoup de ce « piment » ; ils en font une pâte, laquelle, disent-ils, est bonne pour l'estomac et pour lutter contre le rhume. »

En 1494, Christophe Colomb jette par-dessus bord les fèves qu'il avait reçues des Amérindiens. Il les aurait prises pour des crottes de chèvre. C'est donc plus tard, en juillet 1502 sur l'île de Guanaja, qu'il découvre pour la première fois la boisson chocolatée.

Les colons espagnols n'apprécient cette boisson amère aux épices piquantes que lorsque les religieuses d’Oaxaca l'édulcorent et l'aromatisent avec du miel, du sucre de canne, du musc et de l’eau de fleur d'oranger.

Ce n'est qu'à partir de la conquête des Aztèques par les Espagnols que le chocolat est importé en Europe où il devient rapidement très prisé à la cour d'Espagne. Hernán Cortés découvre le breuvage chocolaté en 1519. Il est le premier (en 1528) à en rapporter en Europe, à ses maîtres d'Espagne : cette boisson amère, écumeuse et poivrée retient alors l'attention lorsqu'on y ajoute de la vanille et du miel. Dès le XVII siècle, le chocolat devient une ressource très appréciée de l'aristocratie et du clergé espagnol. Son commerce s'étend alors aux autres colonies espagnoles comme les Pays-Bas espagnols.

L'arrivée du chocolat en France a commencé avec l'exil des juifs séfarades ou marranes d'Espagne en 1492 puis du Portugal vers 1536, fuyant l'Inquisition et venus se réfugier dans l'Hexagone en transportant le chocolat dans leurs valises. De nombreux marranes s'installent notamment dans le quartier Saint-Esprit de Bayonne après 1609, ces premiers entrepreneurs du chocolat au Pays basque sont à l'origine de l'introduction du chocolat en France.

La première expédition commerciale pour l'Europe (entre Veracruz et Séville) daterait de 1585. Le chocolat est alors toujours servi comme boisson, mais les Européens ajoutent du sucre et du lait pour neutraliser l'amertume naturelle ; ils remplacent le piment par de la vanille.

Pour faire face à la forte demande pour cette nouvelle boisson, les armées espagnoles commencent à réduire en esclavage les Mésoaméricains pour produire le cacao, une activité économique à part entière se développe. Cependant ce produit d'importation reste très cher, seuls les membres de la famille royale et les initiés peuvent en boire.

Le Chocolat du Matin, peinture de Pietro Longhi, 1775-1780.

En parallèle, dans le nouveau monde, la consommation de cacao est très répandue chez les missionnaires et conquistadores. Deux développements permettent de réduire encore le prix : la généralisation de la culture dans les colonies de la canne à sucre et l'utilisation de main-d'œuvre africaine dans ces exploitations.

À la même époque, la situation est différente en Angleterre où n'importe qui, avec suffisamment d'argent, peut en acheter. À Londres, la première chocolaterie ouvre en 1657. En 1689, l'éminent médecin et collectionneur Hans Sloane développe une boisson lactée au chocolat en Jamaïque qui est dans un premier temps utilisée par les apothicaires, mais vendue plus tard aux frères Cadbury.

La boisson reçoit un encouragement officiel en France par les reines françaises, infantes d'Espagne, Anne d'Autriche et Marie-Thérèse d'Autriche ou par les médecins qui après avoir jugé la boisson néfaste, en vantent les bienfaits, tel Nicolas de Blégny qui rédige en 1662 Le bon usage du thé, du café et du chocolat pour la preservation & pour la guérison des maladies. La France découvre en 1615 le chocolat à Bayonne à l'occasion du mariage d'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne Philippe III avec le roi de France Louis XIII. Mais c'est Louis XIV et son épouse Marie-Thérèse d'Autriche qui font entrer le chocolat dans les habitudes de la cour du château de Versailles, la reine se faisant préparer par ses servantes le chocolat « à l'espagnole ». La marquise de Sévigné dit du chocolat, dans ses Lettres, qu’« il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d'un coup une fièvre continue ». Le chocolat est alors consommé chaud sous forme de boisson comme le café. Seule la cour du roi avait accès à cette boisson.

Comme pour les boissons exotiques que sont le thé ou le café, l'Église se pose la question de savoir s'il s'agit d'un aliment ou d'une source de plaisir. En 1662, la sentence du cardinal Francisco Maria Brancaccio Liquidum non frangit jejunum (la « boisson — y compris le chocolat — ne rompt pas le jeûne ») tranche les débats théologiques : le chocolat est déclaré maigre, pouvant même être consommé pendant le Carême.

Développement de l'industrie chocolatière

Durant plusieurs siècles, le mode de fabrication du chocolat reste inchangé. Dans les années 1700, les moulins mécaniques servent à extraire le beurre de cacao ce qui aide à créer du chocolat qui reste dur. Il faut attendre l'arrivée de la révolution industrielle pour que ces moulins soient utilisés à plus grande échelle. Après que la révolution s'est essoufflée, peu à peu, des entreprises promeuvent cette nouvelle invention pour vendre le chocolat sous les formes que l'on connaît aujourd'hui.

Lorsque les nouvelles machines sont produites, la population commence à tester et consommer du chocolat partout dans le monde.

Chocolatière style empire.
Chocolatière style empire.

À Bristol, en 1780, Joseph Storrs Fry père ouvre une manufacture de pâte de chocolat : J.S.Fry & Sons. L'essentiel de sa production est vendu aux drogueries et aux pharmacies de la ville. En 1795, son fils (Joseph Storrs II Fry) se met à utiliser une machine à vapeur pour broyer les fèves de cacao. Cela permet de produire en grande quantité la pâte de chocolat pour fabriquer des boissons chocolatées, des pastilles, des gâteaux, des bonbons ainsi que des préparations médicales. En plus d'être vendu aux apothicaires et aux pharmaciens, le chocolat de la manufacture Fry approvisionne les confiseurs, les gérants de chocolate house et les cuisiniers réputés.

Au début du XIX siècle, les premières fabriques de chocolat apparaissent en Europe ; avec les futurs grands noms de ce qui va devenir, au milieu du siècle, l'industrie chocolatière. Le chocolat est de moins en moins consommé pour ses vertus médicinales supposées, et de plus en plus par plaisir. Les manufactures de chocolat se multiplient, puis les chocolateries industrielles, principalement en France, en Suisse et aux Pays-Bas.

Une usine de fabrication de chocolat est ouverte aux États-Unis en 1780, par un apothicaire nommé James Baker. La première fabrique suisse de chocolat est créée par François-Louis Cailler en 1819. Il est suivi six ans plus tard par Philippe Suchard, puis par Charles-Amédée Kohler en 1830. La première fabrique de France est fondée par le chocolatier Jules Pares, en 1814, près de Perpignan (dans les Pyrénées-Orientales). En 1815, le Hollandais Coenraad Johannes van Houten crée une première usine. De nouvelles manufactures apparaissent aussi en Angleterre. C'est par exemple le cas de Cadbury en 1824.

À l'origine, les fabricants de chocolat sont spécialisés dans la fabrication de la pâte de chocolat. Ils vont peu à peu diversifier leurs productions avec les confiseries et les gâteaux. La mécanisation ainsi que la concurrence des producteurs de chocolats vont entraîner une baisse continue du prix du chocolat.

En 1821, l’Anglais Cadbury produit le premier chocolat noir à croquer. Pour répondre aux besoins de l'industrie, les cacaoyers sont introduits en Afrique et les premières plantations créées.

En 1828, Coenraad Johannes van Houten réalise la première poudre de cacao. Grâce à une presse hydraulique de son invention, il réussit à durcir le beurre de cacao sous forme de pain qui peut ensuite être réduit en poudre. Van Houten est le premier à inventer un procédé pour séparer le cacao maigre (ou tourteau) et le beurre de cacao, permettant aux industriels de doser les quantités relatives de cacao maigre et de beurre de cacao dans la pâte de cacao. Le chocolat entre alors dans l'âge industriel. La mécanisation entraîne une baisse des prix, ce qui permet de conquérir un public plus large. Van Houten, à partir de sa fabrique de chocolat d'Amsterdam, vendra ses boîtes de chocolat en poudre dans toute l'Europe.

L'année 1830 voit l'apparition du chocolat aux noisettes inventé par Kohler.

Mousse au chocolat et morceau de chocolat en plaque.
Mousse au chocolat et morceau de chocolat en plaque.

Antoine Brutus Menier crée en 1836 en France le concept de la tablette de chocolat, plaquette composée de six barres semi-cylindriques enveloppées du célèbre papier jaune Menier.

Joseph, Richard et Francis Fry, qui dirigent la maison Fry & Sons depuis la mort de leur père (en 1835), découvrent en 1847 qu'un mélange « sucre, beurre de cacao, chocolat en poudre » permet d'obtenir une pâte molle que l'on peut verser dans des moules. Cette invention permet de consommer le chocolat d'une nouvelle manière, en plaque, telle que nous la connaissons aujourd'hui. Ce produit est officiellement présenté lors d'une exposition à Birmingham en 1849 sous le nom de « Chocolat délicieux à manger », en français dans le texte.

Vers 1860, la maison Fry & Sons devient une des principales chocolateries d'Angleterre. Francis Fry (1803-1886), resté seul à la tête de l'entreprise après la mort de ses frères en 1878 et 1879, est désigné fournisseur exclusif de chocolats pour la Royal Navy. Cela contribuera à la prospérité de la maison Fry & Sons qui devient, vers 1880, la première chocolaterie du monde. Elle emploie alors 1 500 salariés.

Vers 1870, Émile Menier fait construire une usine moderne de production de chocolat à Noisiel en Seine-et-Marne. Cette usine fait fortement baisser le coût du chocolat en France. Elle est aujourd'hui en partie classée monument historique avec la cité ouvrière attenante.

Plusieurs innovations (notamment en Suisse) vont bouleverser l'industrie du chocolat.

Publicité du pharmacien-droguiste Thiriar, (Bruxelles 1875)[46]
Publicité du pharmacien-droguiste Thiriar, (Bruxelles 1875)

En 1876, Daniel Peter crée dans sa fabrique de Vevey (Suisse) le premier chocolat au lait en utilisant du lait en poudre. En 1879, Daniel Peter s'associe avec Henri Nestlé (l'inventeur du lait concentré) pour fonder la firme Nestlé.

En 1879, Rodolphe Lindt met au point le conchage. Ce nouveau procédé d'affinage permet de fabriquer des chocolats fondants. Sa technique consiste à laisser tourner le broyeur contenant le chocolat pendant longtemps afin de rendre la pâte de cacao plus onctueuse. Son secret ne fut rendu public qu'en 1901.

Après la mort de Francis Fry en 1886, son fils Francis J. Fry lui succède. En 1919, il fusionne la maison Fry & Sons avec l'entreprise Cadbury ********.

Le Suisse Jean Tobler lance la barre triangulaire Toblerone en 1899. Philippe Suchard se met à commercialiser la tablette Milka.

Au début des années 1900 apparaissent les premières barres chocolatées : le hollandais Kwatta invente les premières barres de chocolat de 30 grammes. L'américain Mars lance le Milky Way et le hollandais Nuts, sa barre aux noisettes éponyme.

Dernière grande innovation de l'industrie, le chocolat blanc est produit pour la première fois en Suisse dans les années 1930 par Nestlé, dans le but d'utiliser les surplus de beurre de cacao. La société ne précise pas qui est à la source de cette invention exactement.

La domination de l'industrie chocolatière suisse, à la pointe de la technologie et du marketing, ne durera que la première moitié du XX siècle jusqu'à l'arrivée des entreprises américaines Hershey's et Mars.

En 2012, l'entreprise anglaise Choc Edge réinvente la manière de concevoir le chocolat grâce à l'impression 3D alimentaire.

Vocabulaire spécifiques des métiers du chocolat

Les chocolateries sont des boutiques spécialisées dans la fabrication ou la vente de chocolats. Les personnes travaillant dans les chocolateries sont appelés chocolatiers. Il s'agit de son fabricant, éventuellement uniquement revendeur. À distinguer du couverturier qui fabrique du chocolat dit de couverture.

La chocolatière est un récipient équipé d'un fouet utilisé pour servir le chocolat chaud.

Fabrication

Un cacaoyer portant des cabosses.
Un cacaoyer portant des cabosses.

Le chocolat est produit à partir de la fève de l'arbre appelé cacaoyer. On en trouve différentes espèces réparties dans les régions chaudes du monde. Sa culture est assez exigeante et le fruit produit, appelé cabosse, est récolté deux fois par an lorsqu'il est à maturité. Le botaniste Ernest Entwistle Cheesman (en) met au point en 1944 une terminologie qui distingue trois variétés de cacaoyer : le criollo, le forastero et un hybride des deux précédents, le trinitario. Aujourd'hui, on y ajoute le Nacional. Toutes ces variétés produisent des cacaos de différentes saveurs et arômes. Le cupuaçu, une espèce proche du cacaoyer, permet également de produire un chocolat appelé cupulate au Brésil.

Il faut en moyenne deux cabosses pour fabriquer une tablette de chocolat à 70 % de cacao. Aussi, un cacaoyer moyen produit chaque année de quoi fabriquer 20 tablettes de 100 g à 70 % de cacao.

Écabossage, fermentation et séchage

Fèves de cacao, produit de base du chocolat.
Fèves de cacao, produit de base du chocolat.

Juste après la récolte, la cabosse est généralement fendue avec une machette et vidée de ses fèves et de sa pulpe, le plus souvent à quelques mètres du lieu de récolte. Les fèves sont égrainées de l'axe central, triées, placées dans des bacs et recouvertes de feuilles de bananier. D'autres plantations laissent les graines en tas ou utilisent des paniers suivant les moyens qu'elles ont. La température varie de 40 °C à 50 °C. On les laisse reposer environ une semaine en les brassant régulièrement.

Trois fermentations vont débarrasser les fèves de leur pulpe, réduire le goût amer en acidifiant le milieu, solubiliser la matière grasse formant un film autour de la phase hydrosoluble, ce qui permet l'hydrolyse enzymatique qui développe les précurseurs d’arôme (acides aminés et produits de dégradation des glucides).

Une première fermentation alcoolique se déroule de façon anaérobie (= sans contact avec l'oxygène) sous les feuilles de bananiers. Des levures transforment la pulpe acide et sucrée des cabosses en éthanol durant cette phase. C'est la même fermentation que pour le moût de raisin.

Une seconde fermentation, dite fermentation lactique, se déroule très rapidement pendant deux jours : les bactéries lactiques transforment l’alcool en acide lactique qui favorise la conservation naturelle du cacao.

Une troisième fermentation, la fermentation acétique est favorisée par le développement de bactéries acétiques sur les jus qui s'écoulent et avec l'air qui pénètre dans les tas de fèves. La température élevée tue le germe de la fève de cacao. Durant cette phase, les fèves changent de couleur : pendant la récolte, elles sont blanches ou violettes et virent après la fermentation au violet-pourpre voire rouge à brun chocolat en profondeur. La fermentation acétique libère des hydrolases (notamment la protéase) transformant les protéines en acides aminés et les glucides complexes en glucides simples à l'origine des précurseurs d'arômes.

À ce stade, elles contiennent encore 60 % d’humidité qu’il faut réduire à 7 % pour assurer une conservation et un transport optimaux. Les fèves sont alors séchées au soleil (séchage naturel) ou dans des séchoirs pendant 15 jours (ce séchage apporte une odeur de fumée au chocolat) et parfois lavées (Madagascar). Elles sont retournées de façon régulière afin d'assurer un séchage homogène. Le séchage comme la fermentation joue sur les arômes du cacao. Elles sont ensuite expédiées et le reste du traitement se déroule en chocolaterie.

Torréfaction, concassage et broyage

Comme pour le café, les fèves sont torréfiées afin d'augmenter leur arôme. Cette phase se déroule après nettoyage des graines dans un torréfacteur. Les fèves sont cuites à cœur avec leur coque puis elles sont décortiquées. Elles sont ensuite broyées à l'aide d'une meule et transformées en éclats, que l'on appelle grué (ou nib en anglais). La torréfaction dure en général 40 minutes à 140 °C. Mais elle diffère suivant les variétés et les arômes que l'on désire obtenir. La torréfaction permet aussi de réduire l'humidité des fèves de 7 % à 2 %.

Les grains de cacao sont broyés grossièrement (étape du décorticage séparant les cotylédons des coques et germes par un système de ventilation et de vibration) puis plus finement à chaud (50 à 60 °C) pour fondre et obtenir une pâte visqueuse malaxée : la masse de cacao (en). Chauffée à 100-110 °C, cette pâte devient liquide : c'est la liqueur de cacao. Le beurre de cacao est séparé de cette liqueur par pression (les résidus solides de ce broyage, les tourteaux, donnent par pulvérisation le cacao en poudre). Cette étape se déroule dans une broyeuse hydraulique constituée de plusieurs cylindres de plus en plus serrés et permettant d'affiner le broyage. Cet affinage permet de réduire la fève en grains très fins (18 μm) non décelables sur le palais de la bouche.

Ajout d'ingrédients et conchage

Les étapes précédentes ont permis d'obtenir une masse de cacao à laquelle on va ajouter différents ingrédients suivant le chocolat que l'on désire. Le chocolat noir est fabriqué en mélangeant beurre de cacao pour le fondant, cacao solide - également nommé « tourteau » - pour le goût, et sucre. Plus il y aura de sucre, moins le pourcentage de cacao sera élevé. Du lait en poudre est ajouté si on désire du chocolat au lait.

Pour obtenir du chocolat noir, on ajoute à la pâte de cacao du sucre et éventuellement du beurre de cacao pour le fondant (ou une autre graisse végétale).

Pour obtenir du chocolat au lait, on ajoute à la pâte de cacao du beurre de cacao (ou une autre graisse végétale), du lait en poudre et du sucre.

Pour obtenir du chocolat blanc, on ne garde que le beurre de cacao, et on ajoute du lait en poudre et du sucre.

Pour tous les chocolats, on ajoute souvent des arômes ou épices : très fréquemment de la vanille, mais aussi d'autres épices.

Le conchage est le fait de chauffer le cacao afin d'augmenter l'homogénéité, l'arôme et l'onctuosité du futur chocolat. Il dure environ 12 heures et se déroule à environ 70 °C dans une mélangeuse qui brasse lentement le mélange de chocolat. Durant cette étape, on peut ajouter des émulsifiants. Les chocolats industriels contiennent presque tous un émulsifiant sous forme de lécithine de soja, qui prolonge l'homogénéité du mélange.

Gravures de 1904 représentant des machines utilisées dans la fabrication du chocolat :

Machine de torréfaction

Machine de broyage

Machine de mélange

Depuis le 23 juin 2000, une directive européenne permet d'utiliser d'autres matières grasses végétales ("MGV"), moins chères que le beurre de cacao pour la fabrication du chocolat, dans la limite de 5 % du poids total du produit fini. Sont considérés comme MGV : l'illipé, l'huile de palme, le sal, le beurre de karité, le kogum gurgi et les noyaux de mangue. Cette directive a été adoptée dans un souci d'harmonisation européenne pour ne pas déséquilibrer la concurrence d'une part, et d'encadrer certaines pratiques d'autre part. En effet, sous la pression des industriels du chocolat, plusieurs pays autorisaient déjà des matières végétales en proportion plus ou moins variable. Pour satisfaire la demande de certains consommateurs connaisseurs, des marques ont créé leur label « 100 % beurre de cacao » pour signaler sur certains chocolats que c'est un chocolat de dégustation qui respecte la composition traditionnelle du cacao.

Tempérage et moulage

Thermomètre à chocolat.
Thermomètre à chocolat.

Le conchage terminé, le chocolat est stocké dans des réservoirs à 40 °C avant de passer dans une tempéreuse. Le tempérage du chocolat consiste à amener le beurre de cacao dans sa forme cristalline la plus stable. Le beurre de cacao est composé de cinq molécules grasses différentes fondant chacune à des températures distinctes (comprises en 26 et 31 °C), et ce mélange donne au chocolat un haut degré de cristallinité : il peut cristalliser en six formes différentes. Parmi ces six états, le tempérage amène au plus stable : la forme dite bêta du beurre de cacao.

Le tempérage donne au chocolat (une fois qu'il a été refroidi) un aspect brillant et lisse, une dureté et un fondant caractéristiques ainsi qu'une plus longue durée de conservation.

Courbe de cristallisation

 

  Température de pré-cristallisation (°C)  Température de travail (°C)

 Chocolat noir
 28 - 29  31 - 32

 Chocolat au lait
 27 - 28  30 - 31

 Chocolat blanc
 26 - 27  28 - 29
Température de pré-cristallisation (°C) Température de travail (°C)
Chocolat noir 28 - 29 31 - 32
Chocolat au lait 27 - 28 30 - 31
Chocolat blanc 26 - 27 28 - 29

Le chocolat fond à partir de 36 °C. La courbe de cristallisation varie selon la proportion du beurre de cacao : pour du chocolat noir, une fois que tout le chocolat est fondu il faut le refroidir jusqu'à environ 28 °C puis le réchauffer à 32 °C sans jamais dépasser cette température. Pour finir, il faut le refroidir le plus rapidement possible autour de 20 °C.

Le chocolat est amené à l'état liquide au-delà de 36 °C. Il est ensuite ramené à l'état solide mais instable (température basse), stabilisé à la température haute et enfin, fixé lorsqu'il est complètement refroidi.

La température basse permet d'amorcer la cristallisation, celle de travail permet aux cristaux de s'ordonner dans leur forme stable. Si le chocolat descend en dessous de la température basse ou dépasse celle de travail, il n'atteindra pas la forme bêta du beurre de cacao et des marbrures se formeront, il aura une texture pâteuse. Il suffit alors de refondre le chocolat et de recommencer autant de fois que nécessaire jusqu'à la réussite du tempérage, le chocolat ne perdant pas ses propriétés lors de l'opération. C'est le principe du cycle des tempéreuses.

Techniques

Morceaux de tablette de chocolat en train de fondre.
Morceaux de tablette de chocolat en train de fondre.

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Même si le chocolat fond à 36 °C, on le chauffe à une plus haute température pour aller plus vite car c'est un mauvais conducteur de chaleur : à partir de 40 °C pour le chocolat blanc et jusqu'à 55 °C pour le chocolat noir ; au-delà il risque de brûler. Jusqu'à la dernière étape de chauffage, il est nécessaire de toujours remuer le chocolat afin que la température soit uniforme. Il faut le maintenir à la température haute exactement pendant toute la durée du travail. Il ne faut jamais faire tomber de l'eau dans le mélange, il ne pourra être tempéré.

Dans la méthode industrielle, faire fondre le chocolat puis le refroidir jusqu'à la température basse : des cristaux se forment, il épaissit. Mélanger pour répartir les cristaux et réchauffer à 32 °C. Travailler et faire refroidir à 20 °C.

Dans la méthode du marbre, faire fondre le chocolat, en étaler 2/3 sur un marbre et travailler à la spatule jusqu'à ce qu'il épaississe légèrement. Rajouter le 1/3 restant qui le fera remonter à 32 °C.

La méthode dite d’ensemencement consiste à faire fondre 2/3 du chocolat, rajouter le tiers restant hors du feu et remuer jusqu'à la fonte complète. Pour une meilleure répartition de la chaleur, il est conseillé d'ajouter le chocolat solide sous forme de petits éclats, la semence. Attendre qu'il descende à la température basse et réchauffer à 32 °C.

Il existe des machines qui chauffent et refroidissent le chocolat en respectant les courbes de cristallisation. Ces machines, appelées tempéreuses le mélangent en permanence et le maintiennent à la bonne température pendant toute la durée du travail.

Moulage

Pour obtenir la forme ou le motif désiré, le chocolat est directement versé dans des moules. Il s'agit du moulage du chocolat. Des ingrédients supplémentaires comme des noisettes, du riz soufflé ou des raisins peuvent être ajoutés selon la friandise que l'on désire. Les moules et le chocolat passent dans une machine appelée tapoteuse qui répartit le chocolat dans le moule. Enfin, il passe dans un tunnel réfrigéré qui le refroidit instantanément.

Types

Carrés de chocolat des trois grandes catégories.
Carrés de chocolat des trois grandes catégories.

Le chocolat noir, aussi appelé chocolat fondant ou chocolat amer, est le chocolat à proprement parler. C'est un mélange de cacao et de sucre qui doit contenir au minimum 35 % de cacao. En dessous, les grandes marques utilisent « confiserie chocolatée » à défaut de terme légal. La quantité de sucre utilisée dépend de l'amertume de la variété de cacao utilisée.

Le chocolat au lait est du chocolat qui est obtenu en ajoutant du lait en poudre ou du lait concentré. La loi américaine exige une concentration minimum de 10 % de cacao. Les réglementations européennes et suisse indiquent un minimum de 25 % de cacao. Il est aussi calorique que le chocolat noir - moins gras mais plus sucré. Typiquement, il contient un peu moins de 40 % de cacao. Cependant on peut trouver chez certaines enseignes de luxe des chocolats au lait à 45 % de cacao ou plus. Le chocolat au lait a été inventé par Daniel Peter

Le chocolat blanc est une préparation à base de beurre de cacao, additionné de sucre, de lait et d'arôme. Bien qu'il soit reconnu comme chocolat il n'est pas composé de cacao. Il est utilisé en confiserie pour jouer sur le contraste des couleurs, ou sous forme de plaques.

Pralines.
Pralines.

Le chocolat de couverture est un chocolat de très bonne qualité utilisé par les chocolatiers et les pâtissiers comme matière première. Il peut être noir ou au lait, mais contient au moins 32 % de beurre de cacao, ce qui le rend très fluide pour réaliser un enrobage plus fin qu'un enrobage classique.

Le chocolat sans sucre ajouté a connu une croissance de 30 % en volume par an entre 2002 et 2006. On le fabrique soit en supprimant le sucre, on obtient alors un chocolat à 99 % de cacao, soit en substituant le saccharose par du maltitol.

Appellations spécifiques

L'organisme mondial du commerce du cacao (International Cocoa Organization ou ICCO) a mis en place depuis 1994 une liste des pays producteurs de cacaos fins ou cacaos à saveurs remarquables par leur arôme et leur couleur.

En France, l'Institut national de l'origine et de la qualité classifie les chocolats de qualité de la manière suivante :

les « chocolats d'origine » doivent être produits à partir de cacao provenant d'un seul pays ;

les « chocolats de crus » sont issus de cacao d'une région géographique identifiée voire d'une plantation unique ;

les « chocolats grands crus » caractérisent les chocolats dont le cacao a un caractère particulier identifiable de façon unique ce qui justifie un prix élevé.

Principaux crus de cacao

Fernando Po de Guinée équatoriale

Puerto Cabello du Venezuela

Chuao du Venezuela (cru très réputé et recherché)

Mangaro de Madagascar

Arriba Summer Superior d'Équateur

Los Ancones de St Domingue (République Dominicaine)

Les crus apportent des notes variées selon leur pays de culture : Forastero aux notes grillées de croûte de pain chaud du Ghana, de l'Équateur (avec des arômes de tête aux notes fleuries), fèves Criollo aux notes de fruits rouges (Venezuela, Madagascar), fèves Trinitario aux notes de fruits secs ou de torréfaction, fèves Porcelana aux notes de lait chaud, miel et fruits jaunes, fèves Nacional aux notes florales de jasmin, de fleur d'oranger.

Économie du chocolat

Production

Chaque année, le magazine Candy Industries dresse la liste des plus gros fabricants de confiseries et produits chocolatés au monde selon leur chiffre d'affaires. L'International Cocoa Organization se base sur cette liste. En 2014, la liste des dix premiers fabricants de chocolats au monde (chiffre d'affaires en millions de dollar américain) est :

Mars (USA) : 18 480

Mondelēz International (USA) : 14 350

Ferrero (Italie) : 10 911

Nestlé (Suisse) : 10 466

Meiji Co (Japon) : 9 818

Hershey's (USA) : 7 485

Lindt & Sprüngli (Suisse) : 4 022

Arcor (Argentine) : 3 500

Ezaki Glico (Japon) : 3 049

August Storck (Allemagne) : 2 272

En France, Cémoi est le premier groupe fabricant de confiseries et produits chocolatés, se classant à la 26 place mondiale. Avec ses 14 usines et 3 000 employés, il réalise un chiffre d'affaires de 585 millions de dollars en 2013.

Consommation

Le chocolat se consomme à une température d'environ 20 °C. C'est un produit qui supporte mal les écarts de température car ils provoquent sa fonte ou son blanchissement (dû à l'accumulation de sucre ou de beurre de cacao en surface). Il faut également le conserver à l'abri des odeurs en raison de sa forte teneur en graisses.

Formes

Il peut être consommé en boisson (en général avec du lait), en tablettes, en bouchées (telles que les Coussins de Lyon) et sous de nombreuses autres formes. Il se marie très bien avec les alcools, en particulier avec la Chartreuse et les fruits secs.

En France en 2012, la consommation se répartit de la manière suivante : tablettes (120 000 tonnes), bonbons et bouchées (100 000 tonnes), pâte à tartiner (75 000 tonnes), cacao en poudre (53 000 tonnes) et barres chocolatées (43 000 tonnes).

Tablettes

Depuis la découverte des frères Fry en 1847, le mélange « sucre-beurre de cacao-chocolat en poudre » est toujours en vente.

Les formats couramment rencontrés sont les tablettes (de 100 g, 70 g et 30 g pour les tablettes de dégustations) et les carrés en accompagnement de café, d'environ 5 g. Il n'y a pas de contrainte règlementaire, les limites sont d'ordre marketing.

Confiseries et préparations

Barre chocolatée

Une guitare à chocolat sert à découper en carré de la ganache pour faire des intérieurs de confiserie avant enrobage.

On appelle « bonbons de chocolat » des bonbons d'une dizaine de grammes composés de chocolat. Parmi ceux-ci figurent les pralines, les bonbons enrobés dont l'intérieur peut être composé de ganache ou de praliné et les dragées. Il peut être consommé sous forme de barre chocolatée qu'on appelle bouchée, selon le fourrage et la forme.

Pour fabriquer une dragée, on met en rotation dans la turbine un noyau solide (noisette, riz soufflé ou autre), on ajoute progressivement du chocolat liquide qui enrobe le noyau. On appelle cette opération charger en chocolat. Quand le poids de chocolat est atteint, on réalise un enrobage avec du sucre ou du glucose pour constituer une croûte cassante, et un agent brillant ou de glaçage peut-être ajouté.

Il existe bien d'autres formes de confiseries, les sucettes par exemple.

Le chocolat est utilisé dans la fabrication de nombreux autres produits tels que la ganache, le gianduja ou le praliné.

Sculpture

Sculpture en chocolat du Reichstag.

De nombreux chocolatiers présentent leur talent en réalisant des sculptures. La réalisation de la plus belle sculpture ou « pièce en chocolat » est à la base de tout concours : une réalisation en chocolat avec un thème imposé, dans un délai imparti et parfois avec les matériaux imposés, en particulier dans le cas de concours parrainés par un fabricant. La chocolaterie est une des disciplines du concours du meilleur ouvrier de France.

Dégustation

Le chocolat comporte, selon les sources, jusqu'à 500 molécules identifiées ou 300 composants. Les arômes sont liés à l'histoire et la transformation de la fève de cacao en cacao, puis en chocolat. En effet, les agents précurseurs des arômes se forment lors de la fermentation et le séchage de la fève de cacao.

Sept critères sont pris en compte lors de la dégustation du chocolat :

l'aspect du chocolat avec sa couleur, ses défauts et sa brillance ;

la casse du chocolat, nette ou souple ;

les odeurs au nez ;

la texture en bouche, lisse ou granuleuse, fondante, collante;

le goût avec acidité, amertume, sucré et astringence ;

les flaveurs en bouche et en rétronasal ;

la longueur en bouche.

Conservation et phénomène de blanchiment

Il existe deux types de blanchiment. Le blanchiment gras est dû à une décristallisation qui fait ressortir en surface une fine couche de matière grasse. Cette décristallisation se produit lors de variations brutales de température ou lorsque le chocolat vieillit. Le blanchiment gras peut aussi provenir d'une sudation du fourrage. La graisse d'un fruit confit ou d'un praliné peut migrer vers la surface du chocolat. Pour éviter cette migration, les chocolatiers font un double enrobage. Une tablette de chocolat blanchie peut dans une certaine mesure être refondue pour être consommée quand même. En effet, en théorie les cycles de cristallisation du chocolat sont infinis.

Le second type de blanchiment est une cristallisation du sucre en surface, le plus souvent à cause de l'humidité.

Le chocolat peut aussi fondre lors d'épisodes de températures supérieures à 30 °C.

Afin d'éviter ces désagréments le chocolat doit être stocké à une température constante d'environ 16 °C et ne pas dépasser 19 °C et un taux d'humidité de 65 %.

Une armoire à chocolat permet de mieux contrôler ces éléments.

Consommation mondiale

La consommation mondiale en 2003/2004 de cacao (c’est-à-dire le cacao contenu dans tous les produits de chocolat) a été d'environ 0,57 kg/personne ou 1,03 kg/personne si l'on exclut la Chine, l'Inde et l'Indonésie dont les grandes populations ont une influence disproportionnée sur les statistiques. Il existe toutefois de grandes variations régionales : la consommation moyenne par personne était d'environ 1,99 kg en Europe, 1,30 kg en Amérique, 0,12 kg en Asie/Océanie et 0,14 kg en Afrique.

En Europe, la consommation est plus forte dans les pays du Nord et alpins et plus faible dans les pays du Sud. Le premier pays consommateur est la Suisse (bien qu'une partie substantielle, estimée à 20 %, soit liée au tourisme) avec 10,05 kg par an et par habitant, suivi du Royaume-Uni, de l'Allemagne, et de la Belgique. L'Espagne, le Portugal, la Slovénie et la Pologne (avec 840 g par an et par habitant) sont les plus faibles consommateurs. À titre de comparaison, la Chine consomme 120 g de chocolat par an et par habitant et les États-Unis 5,45 kg.

Consommation mondiale de cacao et de chocolat en 2004-2005 Pays Cacao en 2004-2005 (kg/hab./an) Chocolat en 2005 (kg/hab./an) Afrique du Sud 0,334 Allemagne 3,360 11,12 Arabie saoudite 0,**3 Argentine 0,597 Australie 2,568 5,31 Autriche 3,654 9,43 Belgique 4,986 11,03 Brésil 0,481 1,94 Canada 1,959 3,90 Chili 0,847 Chine 0,026 0,12 Colombie 0,651 Côte d'Ivoire 0,491 Danemark 7,74 ÉgypteÉgypte 0,123 ÉquateurÉquateur 0,437 Espagne 2,098 3,14 États-UnisÉtats-Unis 2,630 5,58 Finlande 6,77 France 4,073 6,78 Ghana 0,473 Grèce 2,211 3,15 Hongrie 3,21 Indonésie 0,056 Israël 2,558 Italie 1,891 4,26 Japon 1,193 2,23 Luxembourg 4,986 Malaisie 0,577 Mexique 0,561 Nigeria 0,110 Norvège 3,754 8,53 Pays-Bas 2,143 2,94 Philippines 0,329 Pologne 1,656 3,67 Portugal 2,81 République de Corée 0,331 République tchèque 2,050 Royaume-Uni 3,**8 10,22 Suède 2,134 6,76 Suisse 5,108 10,74 Russie 1,277 2 Ukraine 0,422 Turquie 0,292 Venezuela 0,555

Occasions

La consommation de chocolat varie dans l'année avec deux pics de consommation à Noël et à Pâques. De manière générale, trois grands facteurs influent sur la consommation de chocolat :

les habitudes alimentaires ;

l'environnement économique ;

le climat.

Au Japon, par exemple, les femmes offrent à leurs connaissances (collègues, famille) des chocolats à l'occasion de la Saint-Valentin.

Composition chimique

Le chocolat est composé de :

glucides, forte teneur en sucre dans sa composition ;

lipides, en particulier l'acide stéarique dans le beurre de cacao ;

théobromine (2–2,2 % du poids à sec), alcaloïde amer de la famille des méthylxanthines (famille qui comprend aussi la caféine ou la théophylline), principal alcaloïde contenu dans le cacao et le chocolat ;

flavonoïdes (catéchine et épicatéchine) (cf. antioxydant) ;

phényléthylamine (PEA), 0,4 à 6,6 microgramme par gramme de chocolat. C'est un alcaloïde endogène parfois décrit comme composé d'amour qui est rapidement métabolisé par la monoamine oxydase-B et n'atteint pas le cerveau dans des quantités significatives ;

vitamine A, B12, D, E ;

tryptophane, un des acide aminé essentiel précurseur de la sérotonine ;

caféine (0,6–0,8 %) ;

et la théophylline, présente seulement en très petites quantités.

Le chocolat est un stimulant doux pour les humains, principalement en raison de la présence de théobromine. Il contient en outre du magnésium, du phosphore, du potassium et du fer ; 100 grammes de chocolat au lait fournissent un tiers des apports journaliers recommandés de magnésium.

Dans 100 g de chocolat 100 g de chocolat noir contiennent Élément nutritif Quantité en gramme Glucides 54 Lipides 27 Fibres 9 Protéines 6 Eau 1 Minéraux sous forme d'ions pour 100 g de chocolat Minéraux Quantité Besoin journalier Potassium 400 mg 2–3 g Magnésium 300 mg 300–400 mg Phosphore 280 mg 1 g Chlore 100 mg 3–5 g Calcium 100 mg 1 g Sodium 12 mg 2–3 g Fer 3 mg 15 mg Cuivre 1 mg 1,5 mg Nickel 0,26 mg 0,2–0,5 mg Zinc 0,2 mg 15 mg Fluor 0,05 mg 1 mg Iode 0,005 mg 0,2 mg

Effets sur la santé

Effets du chocolat sur la santé.
Effets du chocolat sur la santé.

Le chocolat contient une grande quantité de substances chimiques antioxydantes (flavonoïdes, de la famille des polyphénols ou « tanins ») découvertes dans les fèves de cacao qui seraient à l'origine de ses qualités. Ces substances possèdent de nombreuses propriétés.

Manger régulièrement du chocolat noir en quantités modérées peut avoir des effets positifs sur la santé ; le cacao ou le chocolat noir, en particulier, sont bénéfiques pour le système circulatoire. D'autres effets bénéfiques ont été suggérés, tels qu'un effet anticancer, nootropique (stimulation cérébrale), de prévention de la toux ou antidiarrhéique. Le chocolat est par ailleurs réputé aphrodisiaque, mais cet effet n'a jamais été prouvé.

D'un autre côté, la consommation excessive d'aliments riches en énergie, tel que le chocolat, est suspectée d'augmenter le risque d'obésité sans une augmentation correspondante de l'activité. Le chocolat brut est riche en beurre de cacao, une graisse qui est enlevée durant le raffinage du chocolat, puis ré-ajoutée en proportion variables lors de la fabrication. Les fabricants peuvent également ajouter d'autres graisses, des sucres et du lait, qui augmentent le contenu calorique du chocolat.

Il existe également une préoccupation quant à un léger empoisonnement au plomb pour certains types de chocolat (voir la section Métaux lourds).

La BBC rapporte une étude indiquant que la fonte du chocolat dans la bouche provoque une augmentation de l'activité cérébrale et des pulsations cardiaques plus intenses qu'un baiser passionné, et durant quatre fois plus longtemps après l'arrêt de l'activité.

Le « chocolat cru » est considéré avoir des effets encore plus bénéfique par les crudivores car il permet de conserver les saveurs et les nutriments originels (vitamines, minéraux) altérés lors de la torréfaction. Ce type de chocolat était mangé jusqu'à l'époque d’Anne d'Autriche qui privilégia la torréfaction développant les arômes typiques de cacao.

Système circulatoire

Le cacao ou le chocolat noir pourraient avoir des effets bénéfiques sur la santé humaine. Cela est principalement dû à une substance particulière présente dans le chocolat : l'épicatéchine.

Les flavonoïdes du cacao ont des effets anti-inflammatoires limitant l'hypertension. Il existe une légère réduction de la pression artérielle et un meilleur contrôle de la taille des vaisseaux après avoir consommé quotidiennement du chocolat noir.

Il existe même un régime hyperlipidique, appelé « régime gras » qui met en avant la consommation de chocolat et de cacao en poudre en capsules. Cependant, la consommation simultanée de lait (séparément ou incorporé comme chocolat au lait) en diminue fortement le bénéfice. La poudre de cacao traitée à l'alcali (appelée « chocolat hollandais » du fait de l'inventeur de la méthode : Van Houten) réduit fortement les capacités antioxydantes par rapport à la poudre de cacao brute car ce processus détruit la plus grande partie des flavonoïdes.

Un tiers des graisses du chocolat sont constitués par l'acide stéarique, un acide gras saturé, et par l'acide oléique, un acide gras insaturé. Cependant, au contraire des autres graisses saturées, l'acide stéarique n'augmente pas le niveau de lipoprotéine de basse densité (LDL), intimement lié au taux de cholestérol dans la circulation sanguine. Ainsi, malgré le degré de saturation du beurre de cacao, celui-ci ne semble pas induire d'athérosclérose. Autrement dit, la consommation de relativement grandes quantités de chocolat noir et de cacao n'augmente vraisemblablement pas le niveau de « mauvais cholestérol » (ou LDL). Cela pourrait diminuer même la quantité de LDL produite par le foie.

En conclusion, la consommation de chocolat est corrélée avec une diminution du risque de survenue de maladies cardio-vasculaires, concernant également les accidents vasculaires cérébraux. Ces constatations reposent toutefois essentiellement sur des études observationnelles et non sur des études randomisées, avec un risque de biais statistique.

Métaux lourds

Parmi les produits du régime alimentaire occidental typique, le chocolat possède l'une des plus fortes concentrations de plomb, et peut potentiellement provoquer une légère intoxication au plomb (saturnisme). Des études récentes ont montré que, bien que les grains eux-mêmes absorbent peu de plomb, il a tendance à se lier au cacao et une contamination peut se produire pendant le processus de fabrication. Des déchets de coques du fruit du cacaoyer ont d'ailleurs été expérimentalement utilisés avec succès pour dépolluer des effluents ou un sol contaminé par du plomb. y compris dans des solutions acides qui peuvent être ainsi régénérées

Une étude scientifique de 2005 a trouvé des quantités significatives de plomb dans le chocolat. Cependant, les données sont rares et contradictoires. Dans une étude de l'USDA en 2004, des niveaux moyens de 0,0010 à 0,0965 µg de plomb par gramme de chocolat ont été observés dans les échantillons testés, mais en 2002, une étude suisse avait trouvé un taux de 0,769 µg dans un gramme de chocolat, ce qui est proche de la limite internationale fixée à 1 µg de plomb par gramme de chocolat. En 2006, la FDA américaine a diminué d'un cinquième la quantité de plomb admissible dans les sucreries, mais le respect de cette règle est purement volontaire. Alors que des études montrent que le plomb consommé dans du chocolat n'est peut-être pas complètement absorbé par le corps humain, il n'y a pas de niveau limite connu pour obtenir un effet sur la fonction cérébrale des enfants, et de petites quantités de plomb peuvent provoquer des déficits de développement neurologique permanents, y compris une réduction du QI.

Selon une étude de Öko-Test certains chocolats amers provoquent une augmentation de la teneur en cadmium, ce qui peut également entraîner un risque pour la santé.

Risque d'obésité

Le chocolat est particulièrement énergétique car il contient beaucoup de glucides et de lipides : 500 kcal pour 100 g (550 kcal dans le chocolat au lait). 100 grammes de chocolat noir apportent un quart des besoins quotidiens moyens d'une femme qui sont de l'ordre de 1 800 à 2 000 kcal/jour.

Le chocolat est composé en grande partie de graisse et de sucre. Le chocolat contient, en plus d'autres ingrédients, du saccharose (sucre de table, un disaccharide : Glucose-fructose). L'index glycémique (IG) du chocolat est comparable avec le pain de seigle. Avec un IG de 65, il est dans la moyenne.

La principale préoccupation des nutritionnistes est que bien que la consommation de chocolat n'affecte pas négativement le taux de cholestérol sanguin, la pression artérielle ou l'oxydation du LDL, il n'est pas évident que les biomarqueurs des maladies cardiovasculaires le soient également. De plus, la quantité nécessaire pour provoquer cet effet irait de pair avec une grande quantité de calories qui, sans réduction par ailleurs, provoquerait un gain de poids. En conséquence, la consommation de grandes quantités de chocolat noir dans le but de se protéger des maladies cardiovasculaires a été décrite comme « scier la branche sur laquelle on est assis ».

Psychostimulation

Jusqu'au début du XIX siècle, le chocolat était vendu en pharmacie en tant que fortifiant. En effet, la poudre de cacao contient 1 à 3 % de théobromine, produit voisin de la caféine ; mais il a clairement un effet différent sur l'organisme, car il est doux et stimulant de manière permanente, et affecte l'humeur. Pour les êtres humains, ce pourcentage est sans danger.

D'autres composants affectent l'humeur, entre autres : l'amphétamine ; la phényléthylamine, précurseur de la sérotonine ; le tryptophane, un antidépresseur naturel ; l'anandamide, un cannabinoïde découvert en 1996 par des chercheurs de l'université de San Diego. Ce dernier est un dérivé de l'acide arachidonique, comme le THC présent dans le cannabis. Ses effets sur les récepteurs nerveux sont voisins mais beaucoup plus rapides en raison de la réduction des anandamides. Il faudrait cependant plusieurs kilos de chocolat pour un effet sensible.

Autres bénéfices

Plusieurs études sur des populations ont observé une augmentation du risque de certains cancers chez les personnes consommant fréquemment des aliments de type malbouffe tels que le chocolat. Cependant il n'y a pas de preuves d'une influence du chocolat noir, riche en flavonoïdes, sur le risque de cancer. Certaines études laissent penser que les flavonoïdes contenus dans le cacao pourraient posséder des propriétés anticarcinogènes, mais ce n'est pas démontré.

D'autres études suggèrent qu'un type de cacao spécialement formulé pourrait être nootropique et retarder le déclin lié à l'âge des fonctions cérébrales.

Mars Incorporated, une société produisant des barres chocolatées, étudie depuis les années 1990 les flavonols. La société est en relation avec l'industrie pharmaceutique pour produire des médicaments basés sur les molécules de flavanol du cacao, qui pourraient notamment aider à traiter le diabète ou certaines démences.

D'autres recherches indiquent que le chocolat pourrait prévenir les toux persistantes. La théobromine a été montrée comme étant un tiers plus efficace que la codéine, le principal médicament contre la toux.

Les flavonoïdes peuvent inhiber le développement de la diarrhée, suggérant un effet antidiarrhéique du cacao.

Les tanins, le fluor et les phosphates contenus dans le cacao ont des propriétés anti-carie qui compensent sa forte teneur en glucides.

Le cacao contient de l'acide phénylpropanoïdique, qui a un impact sur la croissance des cellules de la peau. Ainsi, le chocolat pourrait améliorer la cicatrisation, réduire les dommages cutanés et les rides, et prévenir le risque d'ulcère gastrique. La vitamine E et surtout les flavonoïdes (catéchine et épicatéchine) permettent également d'améliorer la densité et l'hydratation de la peau ainsi que la photoprotection en augmentant la circulation sanguine au niveau cutané.

Le chocolat peut aussi donner lieu à des allergies, que ce soit en raison du cacao ou des substances ajoutées (soja, lait, noisette, etc).

Effets non prouvés

Aphrodisiaque

Les traditions romantiques identifient fréquemment le chocolat à un aphrodisiaque. Les qualités réputées aphrodisiaques du chocolat sont le plus souvent associées avec le simple plaisir sensuel de sa consommation. Bien qu'il n'y ait aucune preuve que le chocolat soit réellement un aphrodisiaque, offrir du chocolat reste un comportement chargé de connotations.

Acné

Une croyance populaire dit que le chocolat peut causer l'acné. Cependant, aucune étude scientifique n'a pu l'étayer. Diverses études pointent plutôt la nature hautement glycémique de certains aliments tels que le sucre, le sirop de maïs et d'autres simples hydrates de carbone comme cause de l'acné. Le chocolat en lui-même a un indice glycémique bas.

De plus, il a été suggéré que puisque le chocolat augmente le niveau de sérotonine dans le cerveau, il pourrait au contraire diminuer le stress et aider à réduire l'acné. D'autres causes alimentaires de l'acné ne peuvent être exclues, mais nécessitent des recherches plus rigoureuses.

Addiction

Il existe plusieurs études concernant l'hypothèse selon laquelle le chocolat serait addictif. La dépendance physique n'entre pas en ligne de compte.

Plusieurs molécules peuvent jouer un rôle dans cette supposée addiction :

Les alcaloïdes ont un effet psychostimulant par augmentation de la sécrétion d'adrénaline. La théobromine, présente en plus grande quantité, n’a presque aucun effet sur le système nerveux central, contrairement à la caféine ;

La molécule de PEA stimule les neurones dopaminergiques et noradrenergiques. Cependant, elle est présente en plus grande quantité dans d'autres aliments tels que certains fromages ou charcuteries sans provoquer d'effet ;

L'anandamide, dont les effets peuvent être comparés à ceux du cannabis, peut expliquer les effets euphorisants du chocolat. Mais cette molécule n'est présente qu'en infime quantité.

Cette addiction est parfois nommée Chocoholisme.

Animaux de compagnie

Le chocolat est dangereux pour les animaux de compagnie. Il peut être mortel, en particulier pour les chiens, les chats, les rats, les perroquets ou les chevaux. En effet, il contient de la théobromine, un produit chimique semblable à la caféine, qui stimule le système nerveux et que leur métabolisme ne permet pas d'éliminer.

Ainsi, si un chien mange du chocolat dans des quantités non négligeables (150 g est une dose potentiellement létale pour un petit chien), la théobromine, qui reste pendant vingt heures dans sa circulation sanguine, peut causer des convulsions épileptiques, un infarctus, des hémorragies internes et finalement la mort. En cas d'ingestion, il faut administrer un vomitif dans un délai de deux heures (sauf pour les rats) ou l'amener chez le vétérinaire. Celui-ci tentera à l'aide d'un traitement de limiter l'absorption de la théobromine par l'organisme.

Une dose plus faible peut entrainer d'autres lésions, notamment une cécité, chez l'espèce canine.

Les grands noms de l'industrie du chocolat

Avant de devenir de grands noms du chocolat, il s'agissait tout d'abord de grands hommes tels que Menier, Poulain, Van Houten ou encore Suchard. Ces personnes vécurent durant le XIX siècle, où l'industrialisation, la démocratisation et le nationalisme formaient les grandes tendances humaines et matérielles. Que ce soit en France, en Suisse ou en Italie, chacun de ces chocolatiers cachaient en réalité des inventeurs, chimistes ou entrepreneur, qui auraient tout fait pour perdurer dans leur domaine, en créant de nouvelles structures ou compositions chocolatées, tels que le Gianduja (mélange de cacao, sucre et noisettes), l'utilisation de l’énergie hydraulique, ou encore en manœuvrant habilement le chocolat pour en faire une « confiserie pharmaceutique ». C'est ainsi que naîtra un chocolat fin, pour les gourmets et avec une saveur en bouche des plus remarquables. Les quelques grands noms contemporains des industriels du chocolat sont Poulain, Côte d'Or, Van Houten, Suchard, De Neuville, Ligasia, Jeff de Bruges, Lindt, Chocolat Frey.

中文百科

巧克力(英语:chocolate,粤港澳称为朱古力)来自中南美洲巧克力的鼻祖是“xocolatl”,是状声词,意为超可力的意思,是以可可做为主料的一种混合型食品。主要原料可可豆,产于赤道南北纬线18度以内狭长地带。

巧克力含有丰富的镁、钾和维他命C以及可可碱,由于多添加糖分,因此具有高能值。由天然成分制作的巧克力对人类之外的许多动物有毒,但对人类无毒、且其中微量的可可碱是一种健康的反镇静成分。故食用巧克力有提升精神,增强兴奋等功效。可可含有苯乙胺,坊间流传能使人有恋爱感觉的流言。

巧克力由可可豆加工而成,主要有效成分是高脂肪的可可脂与低脂肪的可可块。可可碱主要存在于可可块中。

巧克力按组成的不同而被分为不同的产品,如纯黑巧克力、牛奶巧克力、果料巧克力、酒芯巧克力、巧克力松露等。

历史

1**2年,巧克力被作为药品引入法国,由天主教人士食用。

1706年,康熙皇帝成为中国记载第一位接触巧克力的人。

1765年,巧克力进入美国,被托马斯·杰斐逊赞为“具有健康和营养的优点”。

1847年,巧克力饮料中被加入可可脂,制成如今人们熟知的可咀嚼巧克力块。

1875年,瑞士发明了制造牛奶巧克力的方法,从而有了现在所看到的巧克力。

1914年,第一次世界大战刺激了巧克力的生产,巧克力被运到战场分发给士兵。

制作

巧克力是由可可豆制成。一棵结有不同成熟度果实的可可树。 全世界大约三分之二的可可是由西非生产的,其中有43%是来自zh-cn:科特迪瓦。在这里童工的使用在可可生产中非常普遍。根据世界可可基金会统计,全世界大约有五千万人依靠可可为生。在英国,大多数巧克力生产者都是购买可可,然后自己融化,注模并用自己的设计包装。或利用可可为主材料,搭配打发鸡蛋、糖等,制作各式各样的巧克力经典甜点。 可可豆经过发酵、干燥、烘焙、研磨,制成可可汁。可可汁可制成可可脂与可可粉,或选高品质的粗制可可汁经进一步加工制成巧克力。可可液块(Cocoa liquor)是可可块与可可脂液体混合物凝固后的物质,两种成分的比例大致相等。

种类

无味巧克力:质地很硬,作为半成品,制作巧克力馅等。

黑巧克力(Dark chocolate):硬度较大,微苦。

牛奶巧克力(Milk chocolate):

白巧克力(White chocolate):

非调温巧克力(compound chocolate):

实心巧克力(Solid chocolate):

混有其他成分的实心巧克力(Solid chocolate with inclusions):

果仁巧克力(Enrobed or moulded product with candy, fruit, or nut center):

酒心巧克力:

包有饼干类内容物的巧克力(Enrobed or moulded products with bakery centers):

生巧克力(Nama chocolate):

成分

单位

μg = 微克 · mg = 毫克

IU = 药学国际单位

单位

μg = 微克 · mg = 毫克

IU = 药学国际单位

健康功效

研究表明了一种特殊类型的可可能够延迟大脑功能下降。

提升好心情:巧克力成分中的色胺酸,可帮助人体合成血清素,当人体内的血清素充足,便能稳定情绪于和谐中,通常女性的血清素比男性少,所以女性比男性容易有情绪不稳、唠叨、钻牛角尖等负面情绪反应,因此女性吃巧克力后,更容易让心情转好。

大麻素

精氨酸

咖啡因,目前在较小数额

多巴胺

甲基嘌呤等(可可碱,咖啡因和茶碱)

单胺氧化酶

草酸

苯乙胺,内源性生物碱有时称为'爱化学品,它是通过快速代谢单胺氧化酶- B和未达到大量脑

苯丙氨酸

羟色胺

可可碱,主要生物碱固体可可和巧克力和部分负责巧克力的腾云驾雾效果

茶碱

色氨酸,一种必需氨基酸和前体的复合胺

行业标准

国际 国际食品法典委员会(CAC)标准规定可可脂占的比例不低于18%,可可粉不低于14%。 日本 1971年3月《不当景品类及不当表示防止法》第10条第1项,经由相关产业公正取引协议会统一规范。 ** 2016年1月,卫生福利部食品药物管理署制定《巧克力标示规定》草案,总可可固形物含量高于35%、可可脂高于18%才能标黑巧克力,以及若使用植物油替代可可脂则须标示,2017年7月将正式施行。

其他

营养成份:每100克中含有:碳水化合物约50克,脂肪约30克,蛋白质约15克,含有较多的锌、维生素B2、铁和钙等,热量约600千卡。

熔点:可可脂有六种结晶形式,依各种结晶形式比例不同,熔点在37摄氏度左右至18摄氏度左右不等。

巧克力中的可可碱对动物的神经系统有影响。人类对可可碱的新陈代谢能力比较强,但有些动物,比如犬、猫等,对其新陈代谢速度要慢得多,可以说是有毒,一只一般大的狗摄入400克(将近半公斤)巧克力后可能会出现包括从食欲不振到死亡等各种反应,小狗相应的导致中毒巧克力剂量也要小。

知名品牌:AmedeiValrhona、 GODIVA、Michel Cluizel、Zotter、Hersheys、Neuhaus、La Maison du Chocolat、Roshen、Ferrero Rocher、玛氏食品。

巧克力之旅:在欧洲、美国,有许多巧克力的百年老店、博物馆和巧克力公园。与巧克力有关的节日有许多,如情人节、圣诞节、感恩节、复活节等,李俊涛的中文书籍《我的巧克力地盘》中提到,世界上有20家巧克力博物馆,介绍巧克力的制作、技术、人物和知名的巧克力品牌等。

法法词典

chocolat nom commun - masculin ( chocolats )

  • 1. cuisine : en confiserie substance alimentaire composée d'un mélange de cacao, de sucre et de vanille ou d'autres aromates

    il fait un gâteau au chocolat • une tablette de chocolat • pain au chocolat • chocolat à croquer • chocolat à cuire

  • 2. confiserie au chocolat

    offrir une boîte de chocolats

  • 3. boisson faite avec du chocolat en poudre ou du cacao délayé dans de l'eau ou du lait

    une tasse de chocolat froid

  • 4. arôme à base de cacao naturel ou de synthèse

    parfum chocolat

chocolat adjectif ; invariable

  • 1. d'une couleur brun foncé

    elle a acheté une moquette chocolat • des gants chocolat

être chocolat locution verbale

  • 1. être privé de ce que l'on voulait obtenir (familier)

    pour l'augmentation de salaire, elle est chocolat

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