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Rwanda
时间: 2024-01-03 14:00:31

n.m.卢旺达[非洲]

词典释义

n.m.
卢旺达[非洲]
原声例句

Au Rwanda, « shema » veut dire « fierté » .

卢旺达,“ shema”的意思是“骄傲”。

[动物世界]

Au Rwanda, on dit que les oiseaux ne chantent pas le 7 avril.

卢旺达,人们说4月7日鸟儿不再歌唱了。

[法国总统马克龙演讲]

Après le Rwanda, direction le Congo-Brazzaville.

卢旺达之后,下一个目的地是刚果布拉柴维尔。

[Objectif diplomatie]

C'était il y a 29 ans au Rwanda.

那是 29 年前的卢旺达

[RFI 当月最新]

Oui, alors je suis d’abord allée au Rwanda qui est le pays le plus proche.

是的,所以我第一次去卢旺达,这是最近的国家。

[TV5每周精选(视频版)2021年合集]

Le premier pays à avoir utilisé les drones pour des produits de santé, c’est le Rwanda.

第一个使用无人机制造保健产品的国家是卢旺达

[TV5每周精选(音频版)2019年合集]

Et bien, c’est au Rwanda avec une quasi-parité homme-femme : 48,8 % exactement, chiffre de 2007.

卢旺达,男性和女性的数量几乎相等:根据2007年的数据,准确而言,女性占比是48.8%。

[Géopolitis]

Ici, au Rwanda, chaque famille a été victime ou bourreau au moment du génocide.

卢旺达,每个家庭在种族灭绝发生时都是受害者或刽子手。

[TV5每周精选 2014年4月合集]

Le Danemark veut aussi délocaliser la gestion des demandeurs d'asile dans d'autres pays, comme le Rwanda.

- 丹麦还希望将寻求庇护者的管理外包给卢旺达等其他国家。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年11月合集]

L'actualité africaine, avec la condamnation à 10 ans de prison d'un chanteur populaire au Rwanda.

CL:非洲新闻,卢旺达一名流行歌手被判处10年监禁。

[RFI简易法语听力 2015年2月合集]

例句库

Une assistance similaire est fournie aussi au Rwanda.

对卢旺达也在提供类似的支助。

Aigle Aviation n'est pas enregistrée au Rwanda.

Aigle航空公司不在卢旺达登记。

L'époque de l'impunité est révolue au Rwanda.

在卢旺达,犯罪分子逍遥法外的日子一去不复返了。

Nous nous félicitons de cet engagement positif pris par le Rwanda.

我们欢迎卢旺达的这一积极承诺。

M. Bout n'a jamais été domicilié au Rwanda.

布特先生从未在卢旺达住过。

Les crimes dont le TPIR est saisi ont été perpétrés au Rwanda.

卢旺达问题国际法庭审理的罪行是在卢旺达发生的。

Les crimes dont s'occupe le Tribunal ont été commis au Rwanda.

卢旺达问题国际法庭所受理的罪行发生在卢旺达境内。

L'ONU serait-elle aujourd'hui en mesure de prévenir un autre Rwanda?

今日的联合国能阻止另一个卢旺达事件出现吗?

Dans ce cas précis, la plupart d'entre eux résident au Rwanda.

在这方面,他们当中多数人居住在卢旺达。

Je voudrais passer maintenant au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

现在我谈一下卢旺达问题国际刑事法庭(卢旺达问题国际法庭)。

Cela est encore plus important si nous voulons éviter un nouveau Rwanda.

我们要想避免出现另一个卢旺达,这一点是非常重要的。

Nous espérons que l'immense majorité des Bembas voudra retourner au Rwanda.

我们想大多数人是希望返回卢旺达。

Une femme adulte a été exécutée au Rwanda, une autre au Japon.

卢旺达处决了一名成年女性,日本也处决了一名。

Ces aspects s'appliquent tout autant au Rwanda qu'à l'ex-Yougoslavie.

这两个方面对卢旺达和前南斯拉夫同样适用。

L'entreprise paraétatique Electrogaz du Rwanda est gérée par la société allemande Lahmeyer.

卢旺达Parastaal天然气电力公司由德国的Lahmeyer公司经管。

Des informations indiquent cependant qu'il aurait été transféré au Rwanda.

有迹象表明他被带到卢旺达去了。

Ceci est particulièrement vrai au Rwanda dans la période qui suit le génocide.

对于种族灭绝过后的卢旺达,这一点意义尤为重大。

Il s'est rendu de nouveau au Rwanda en janvier de cette année.

特别代表希望对他的特别助理Iain Guest先生表示深切地感谢。

D'autres problèmes se posent au Rwanda en ce qui concerne les réfugiés.

卢旺达还有一些其他的难民问题。

À l'heure actuelle, les témoins résidant au Rwanda comparaissent devant le Tribunal.

目前,卢旺达的证人正在卢旺达问题国际法庭出庭作证。

法语百科
Carte du Rwanda.
Carte du Rwanda.

Le Rwanda, en forme longue la République du Rwanda, en kinyarwanda Repubulika y'u Rwanda, surnommé le « pays des mille collines », est un pays d'Afrique de l'Est. Le Rwanda étend ses 26 338 km dans la région des Grands Lacs. Il partage des frontières avec, au nord, l'Ouganda, à l'est, la Tanzanie, au sud, le Burundi, et à l'ouest, la République démocratique du Congo. Sa capitale Kigali est située au centre du pays.

Les Rwandais parlent le kinyarwanda, et vivent dans les collines qui constituent la localisation de référence des habitats. L'histoire du pays est marquée par le génocide des Tutsi perpétré entre avril et juillet 1994.

Le Rwanda est membre de l'Organisation des Nations unies (ONU), de l'Union africaine (UA), depuis juin 2007, de la Communauté d'Afrique de l'Est, de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), et depuis le 29 novembre 2009 du Commonwealth of Nations.

En français, les graphies Ruanda et Rouanda ont aussi été utilisées avant l'indépendance en 1962 pour désigner le pays.

Histoire

Époque pré-coloniale et coloniale

Traditionnellement, la population rwandaise était structurée en une vingtaine de clans composés d'éleveurs, les Tutsi, d'agriculteurs, les Hutu, et d'artisans, les Twa. Les Twa sont issus des populations pygmées qui peuplaient primitivement le Rwanda. Le clan était la référence identitaire de chaque Rwandais. Chaque clan avait un chef, le Mwami issu d'un lignage patriarcal, qui était Hutu ou Tutsi. Un des clans, dirigé par un lignage Tutsi, dominait le Rwanda et son Mwami était considéré comme le roi du Rwanda. Les populations parlaient la même langue, le kinyarwanda, partageaient la même religion, pouvaient parfois se marier entre elles et pouvaient passer (par une faveur du Mwami comparable à l'ennoblissement) d'une caste à l'autre. Les chercheurs débattent sur la question de savoir si la notion d'ethnie peut s'appliquer à ces populations (voir l'article détaillé précité). Ce système féodal était basé sur la possession de troupeaux ou de terres. Cette structure était concrétisée par un chef du bétail et un chef des terres. Elle comportait aussi un chef militaire.

Vers la fin du XIX, le Mwami est Kigeli IV Rwabugiri, qui meurt en 1895. En 1885, la Conférence de Berlin attribue le Rwanda à l'empire allemand, et les premiers Européens à pénétrer au Rwanda, en 1892 et 1894, sont Oscar Baumann et Gustav Adolf von Götzen. À leur arrivée, les colonisateurs allemands, puis belges cherchèrent à comprendre cette société complexe qui ne correspondait pas aux critères européens. Ils classèrent les populations en fonction de leurs activités, de leur physique, etc. Ils furent très impressionnés par la monarchie rwandaise, et considérèrent cette catégorie, les Tutsi, comme une « race » supérieure, assimilant aussi tous les Tutsi à ceux de la cour royale. Selon les colonisateurs, les Tutsi sont plus grands, plus clairs de peau, plus beaux, plus semblables aux européens en somme, ce qui les rendrait plus aptes à diriger.

Les colons vont donc s'appuyer sur les Tutsi pour mettre en place leur administration coloniale, ne respectant pas les Mwami des clans dirigés par des Hutu. L'ancienne distinction entre Hutu et Tutsi s'exacerba et devint plus intolérable pour les Hutu, inférieurs dans la société coloniale. L'accès aux avantages, à l'enseignement, aux postes administratifs fut réservé prioritairement aux Tutsi. Les termes de « Hutu » (roturier) et de « Tutsi » (noblesse) furent alors considérés comme référence identitaire essentielle par les Rwandais, et entraînèrent une différenciation antagonique de la société entre ces deux groupes. Le terme « ethnie » n'ayant pas d'équivalent dans la langue rwandaise, l'administration coloniale utilisa à sa place le terme « ubwoko », qui désigne le clan.

Selon l'histoire enseignée durant la colonisation, les Hutu majoritaires étaient des fermiers d'origine bantoue. Les Tutsi étaient un peuple pastoral qui serait arrivé dans la région au XV siècle depuis les hauts-plateaux éthiopiens. Un troisième groupe, les Twa, seraient les représentants des premiers colons de la région et issus des Pygmées.

Ces théories sont désormais fortement remises en cause et l'on tend aujourd'hui à considérer que les colonisateurs belges des années 1920, négligeant les références claniques, ont interprété de façon ethnique la structure socio-professionnelle de la population, sous l'influence aussi de l'organisation héritée des colonisateurs précédents, les Allemands, et ont ainsi appliqué une politique formellement appuyée par la Société des Nations qui avait confié à la Belgique la tutelle du Ruanda-Urundi. Ainsi s'installa une légende sans réel fondement née là où s'arrêtait la mémoire orale de la culture rwandaise et sans qu'aucune recherche archéologique ou linguistique soit venue l'étayer.

Les Tutsi, érigés par le colonisateur en caste dominante, sont de plus en plus dénoncés par la majorité hutu à partir des années cinquante. Dans un texte publié le 24 mars 1957, le Manifeste des Bahutu, neuf intellectuels Hutu cristallisent cet antagonisme. La revendication d'indépendance des Tutsi incite les Belges à renverser leur alliance au profit des Hutu. En novembre 1959 éclate une guerre civile qui entraîne le départ en exil de 300 000 Tutsi. La majorité hutu prend le pouvoir, avec le soutien des autorités coloniales et de l'Église catholique.

Après l'indépendance

La première république est proclamée le 28 janvier 1961 et Grégoire Kayibanda, un Hutu, accède à la présidence de la République le 26 octobre 1961. L'ONU fixe au 1 juillet 1962 la date d'indépendance du Rwanda. La passation des pouvoirs et l'évacuation des troupes belges ont lieu le 1 août 1962. Le nouveau régime affronte des attaques des exilés tutsi, qui sont le prétexte de violentes répressions sur les Tutsi de l'intérieur, notamment en décembre 1963 où plusieurs milliers de Tutsi sont massacrés.

Pour maintenir l'unité politique, Grégoire Kayibanda instrumentalise les massacres de masse dont furent victimes les Hutu du Burundi en 1972, il justifie la crainte d'une menace des Tutsi rwandais. Les Tutsi, élèves et professeurs, sont systématiquement expulsés de l'enseignement, quelques-uns massacrés dans les établissements scolaires. Ces événements provoquent une nouvelle vague d'exode des Tutsi. Exploitant ces événements, Juvénal Habyarimana renverse Grégoire Kayibanda en juillet 1973, puis fonde un parti en 1975, le Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND). La même année, le président français Giscard d'Estaing signe un Accord particulier d'Assistance Militaire avec le gouvernement rwandais. Entre 1987 et 1994, des livraisons régulières d’équipement militaire vers le Rwanda seront effectuées par la France. En 1978, Habyarimana change la Constitution et fait adopter un régime à parti unique, le MRND, dont tous les Rwandais sont membres d'office.

Les exilés tutsi s'organisent en Ouganda et créent le Front patriotique rwandais (FPR) en 1987. Le 1 octobre 1990, venant de l'Ouganda, le FPR entre en force au nord du Rwanda. La France dès le 4 octobre 1990, le Zaïre et la Belgique interviennent brièvement pour aider à évacuer des occidentaux. Huit à dix mille Tutsi sont emprisonnés en octobre 1990. En désaccord avec cette politique, la Belgique rapatrie alors ses troupes du Rwanda. Le soutien militaire français est maintenu sous la dénomination opération Noroît jusqu'à la mise en place des troupes de l'ONU (MINUAR commandée par le général Dallaire) en décembre 1993. Le ministre de la coopération Robert Galley témoignera que l'armée française a bien été utilisée afin de stopper l'avancée du FPR. Le nombre officiel de militaires français participant à Noroît atteindra 688 personnes. Le 15 octobre 1990, l'ambassadeur de France au Rwanda, Georges Martres, adresse un télégramme au chef d'état-major particulier du président Mitterrand, dans lequel il mentionne le risque d'un génocide contre les Tutsi. Malgré cet avertissement, le gouvernement français va continuer d'aider le régime d'Habyarimana. Divers groupes tutsi sont exécutés par des « extrémistes » hutu. L'armée rwandaise massacre 1 000 Bahimas (apparentés aux Tutsi) à Mutara, et environ un millier de Bagogwe (apparentés aux Tutsi) au nord-ouest du Rwanda, dont 348 Tutsi dans la région de Kibilira. Depuis ses bases arrières établies en Ouganda et avec l'appui en matériel détourné de l'armée ougandaise, le FPR établira progressivement une tête de pont au nord du Rwanda où des combats se poursuivront jusqu'en 1994. Ceux-ci sont la cause d'importants déplacements vers la capitale de la population hutu qui fuit les combats et des exactions attribuées au FPR dans la zone toujours plus vaste qu'il occupe dans le nord du pays.

À la suite du discours de La Baule de François Mitterrand, Juvénal Habyarimana fait changer la Constitution en 1991 pour revenir au multipartisme. Sous la pression de la communauté internationale, les accords successifs d'Arusha, négociés en Tanzanie avec le FPR et clôturés en août 1993, prévoient, après un cessez-le-feu, l'organisation du retour des exilés tutsi et l'intégration politique et militaire des différentes composantes internes et externes de la nation rwandaise. La MINUAR, mission de paix de l'ONU, sera mise en place en décembre 1993 pour aider à la concrétisation de ces accords. Parallèlement l'entourage de Juvénal Habyarimana et de son épouse Agathe, qui contrôle aussi l'armée et l'économie du pays, créent en 1992 la Coalition pour la défense de la République (CDR), les milices Interahamwe et la Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) qui seront les principaux organes du génocide de 1994 et s'autoqualifieront de Hutu Power. Les médias gouvernementaux rwandais joueront un rôle significatif de propagande anti-Tutsi avant et durant le génocide. Ainsi, la RTLM appelle au meurtre des Tutsi dès 1992. L'ambassadeur belge Johan Swinnen a rapporté à Bruxelles que la RTLM diffuse ces appels à l’extermination des Tutsi. Le journal rwandais Kangura, un autre organe des « médias de la haine », publie le 10 décembre 1990 les « Dix commandements du Hutu », texte raciste qui appelle à la haine anti-Tutsi. Au cours de la période 1990-1993, des assassinats politiques, les massacres de certaines populations tutsi par les forces gouvernementales seront considérés par une commission d'enquête internationale conduite en 1993 comme des prémices d'un génocide.

Le génocide des Tutsi

Le soir du 6 avril 1994, les présidents rwandais et burundais, le chef d'état-major rwandais et une dizaine d'autres personnalités, meurent, avec l'équipage de trois Français, dans un attentat visant l'avion présidentiel rwandais. Dès le lendemain, la première ministre, Agathe Uwilingiyimana, et d'autres personnalités politiques hutu démocrates sont assassinés. Dix militaires belges de la Mission des Nations unies (Minuar), qui étaient chargés de la protection de Mme Uwilingiyimana et qui ont été arrêtés par la garde présidentielle, sont peu après assassinés. Simultanément débute le génocide des Tutsi dans plusieurs provinces du pays. La mort du président Habyarimana est donc considérée comme le fait initial du génocide rwandais. Le gouvernement intérimaire rwandais, constitué quelques jours plus tard sous l'égide de l'Ambassade de France à Kigali, conduit le génocide à l'intérieur du pays et la guerre contre l'armée du FPR, Front Patriotique rwandais constitué essentiellement par des exilés tutsi. Des Rwandais sont aussi victimes de cette guerre civile entre les FAR gouvernementales et l'APR. Enfin, des Hutu, exécutés sans jugement comme génocidaires, et parfois leurs familles, sont victimes de représailles de soldats du FPR.

Le gouvernement intérimaire est dirigé par le premier ministre Jean Kambanda, qui plaida coupable devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda et fut condamné en 1998 à la prison à vie pour crime de génocide, entente en vue de commettre le génocide et crime contre l'humanité. Le « cerveau » du génocide, selon le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda et de nombreux observateurs, serait le colonel Théoneste Bagosora, condamné à 35 ans de prison en 2011, membre de l'Akazu, « petite maison » en Kinyarwanda gravitant autour de la famille Habyarimana, désignant ainsi le noyau dur qui, selon de nombreux témoins Rwandais, ont inspiré ce génocide. Au moins 800 000 Tutsi et Hutu démocrates ont été massacrés selon l'ONU, plus d'un million selon les autorités rwandaises et plus encore selon certains auteurs, qui font remarquer que la déclaration d'état-civil à la naissance n'était pas obligatoire au Rwanda.

Ce génocide fut l'un des quatre génocides du XX siècle reconnus par les institutions internationales.

La négation du génocide des Tutsi

Polémique sur un « double génocide » Le génocide des Tutsi est l'objet de différentes critiques qui ont été rapidement accusées de ressortir au négationnisme. Celles-ci ont pu contester d'une part l'existence même du génocide et d'autre part celle de complicités lors des événements. L'accusation de négationnisme a aussi paradoxalement concerné les tenants de la théorie dite du « double génocide », qui tend à mettre en balance les victimes Tutsi du génocide et les victimes Hutu de la guerre au Congo voisin et des représailles de l'après génocide.

L'ONU, l'OUA et les parlements rwandais, belge et français, sont sans équivoque dans leurs rapports sur les événements du Rwanda de 1994 : il y a eu au Rwanda un et un seul génocide, celui des Rwandais qui avaient une carte d'identité portant la mention « Tutsi ». Les décisions du Tribunal pénal international pour le Rwanda ont confirmé le génocide des Tutsi sur le plan juridique.

Une période de transition politique - 1994 à 2003

Le 4 juillet 1994, le FPR prend la capitale, Kigali.

Le 19 juillet, un gouvernement est constitué sur la base des accords d'Arusha. Une période de transition politique est décrétée.

Pasteur Bizimungu devient président de la République. Mais l'homme fort du Rwanda est le général major Paul Kagame, vice-président et ministre de la défense, cofondateur du FPR, ancien exilé tutsi en Ouganda.

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda est constitué par l'ONU fin 1994. En Belgique, les tribunaux, se fondant sur la loi dite « de compétence universelle », ont également ouvert des dossiers contre des génocidaires.

En 1996, pour venir à bout des génocidaires repliés au Zaïre, le Rwanda, allié à l'Ouganda et aux rebelles de l'est du Zaïre, envahit le Zaïre et aide le front rebelle dirigé par Laurent Désiré Kabila, qui renverse en mai 1997 le président du Zaïre Mobutu Sese Seko.

Pasteur Bizimungu démissionne en 2000. Paul Kagame est élu président de la République par l'Assemblée nationale.

Le Rwanda doit faire face à un besoin de justice qui engorge les tribunaux et amène à la réhabilitation de la justice traditionnelle, Gacaca.

Par ailleurs, la marche du pays vers la démocratie est difficile. En 2002, l'ancien président de la République Pasteur Bizimungu, est arrêté et mis en prison. Le Mouvement démocratique républicain est dissous par les députés. La loi n°33 bis/2003 a été édictée le 06/09/2003 et réprime le crime de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre. Cependant, cette loi ne se limite pas à réprimer les actes de négations du génocide mais est également utilisée pour juguler les esprits critiques (volontiers qualifiés de « divisionnistes »), contrôler la presse ou l'opposition. En particulier, les termes de cette loi relatifs au délit de « sectarisme » ou « divisionnisme » sont trop flous, ce qui permet de poursuivre plusieurs opposants au régime en les accusant de vouloir recréer une division entre Hutu et Tutsi, alors que toute distinction entre ces deux catégories de population est désormais interdite dans les domaines civiques ou politiques.

Les consultations électorales de 2003

La constitution adoptée par référendum - 26 mai 2003

L'élection présidentielle au suffrage universel - 25 août 2003

Paul Kagame est élu président de la République.

Les élections législatives au suffrage universel - 2 octobre 2003

Les députés favorables à Paul Kagame obtiennent la majorité des sièges. 49% des députés sont des femmes, ainsi qu'une très forte proportion de sénateurs et de ministres, ce qui fait du Rwanda le pays dont la participation des femmes au pouvoir politique est la plus forte au monde.

Le Rwanda depuis les élections de 2003

Le Rwanda envoie des casques bleus rwandais au Darfour. Un Rwandais occupe des responsabilités au sein de l'Union africaine. Le Rwanda essaie d'intéresser d'autres nations au règlement du problème que posent les Forces démocratiques de libération du Rwanda en République démocratique du Congo.

Le ministre de l'Économie du Rwanda, Donald Kaberuka, devient Président de la Banque africaine de développement en 2005. Le Rwanda fait partie des pays qui bénéficient d'une importante remise de dette en juillet 2005 par le G8. Le Rwanda bénéficie d'un courant favorable au sein de la diplomatie internationale qui est dû au constat d'une bonne gouvernance de l'État rwandais : l'argent des bailleurs de fonds est utilisé de façon optimale au profit des programmes concernés; lutte ouverte contre les détournements de fonds et biens publics et contre la corruption.

Les Gacaca entrent dans leur phase opérationnelle en janvier 2005. Petit à petit, des Rwandais se rendent compte qu'ils doivent craindre cette justice populaire réorganisée et six mille d'entre eux s'enfuient au Burundi d'où ils sont renvoyés au Rwanda, en ayant vainement tenté d'apitoyer la communauté internationale et les ONG sur leur sort.

Fin novembre 2006, le juge français anti-terroriste Jean-Louis Bruguière lance des mandats d'arrêt internationaux contre 9 proches du président Kagame qu'il soupçonne d'être impliqué dans la destruction de l'avion présidentiel en 1994. Ce juge étant chargé du dossier concernant la mort de l'équipage français qui pilotait l'appareil. En riposte, le gouvernement rwandais rompt ses relations diplomatiques avec la France, expulse Dominique Decherf, l'ambassadeur de France à Kigali, ainsi que l'ensemble du personnel diplomatique et 25 000 personnes manifestent contre le gouvernement français dans la capitale africaine.

Le 6 avril 2007 l'ancien président de la République Pasteur Bizimungu est gracié par Paul Kagame et sort de prison.

Le 29 novembre 2009, à la suite d'une rencontre à Kigali entre le secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant, et Paul Kagame, les deux pays décident de renouer les relations diplomatiques rompues depuis trois ans. Cet évènement fait suite à une amélioration progressive de la situation, avec une accélération depuis la mi-novembre 2009, lorsque deux juges français s'étaient rendus au Rwanda pour enquêter sur le cas de personnes soupçonnées d'être responsables du génocide réfugiés en France (il s'agit notamment des cas de Wenceslas Munyeshyaka et de Laurent Bucyibaruta, mais aussi du cas de la veuve de l'ancien président, Agathe Habyarimana).

Ce renouement des relations entre la France et le Rwanda intervient quelques heures seulement après l'accession du Rwanda au Commonwealth, alors que, depuis la tutelle belge, le Rwanda appartenait aux nations francophones.

Géographie

Géographie physique

Lac et volcan dans les montagnes des Virunga.

Le Rwanda fait partie de l'Afrique des grands lacs.

Appelé le Pays des mille collines, le Rwanda est bordé au nord par une chaîne de volcans élevés (3500 à 4 500 mètres), à l'est par les marais de l'Akagera, au sud-est par les marais du Bugesera, au sud-ouest par le massif forestier de Nyungwe, où se trouve la source du Nil, et à l'ouest par l'immense lac Kivu. La capitale, Kigali, est à 1 400 mètres d'altitude et une grande partie du pays est au-dessus de ce niveau. Bien qu'étant situé juste sous l'équateur, du fait de l'altitude, le Rwanda a un climat très agréable et des températures moyennes de 18 à 20 degrés, parfois moins dans certaines régions montagneuses. Le pays ne manque ni de pluies, ni d'eau. Les forêts d'altitude (en diminution) maintiennent des réserves d'eau qui alimentent les rivières dans les périodes plus sèches (juin-août). Il arrive malgré tout qu'il y ait certaines années des périodes de sécheresse.

Les paysages sont très verdoyants, ondoyants, fréquemment couverts de bananeraies et les rivières abondantes. Dans les vallées et jusqu'au sommet des collines, les petites parcelles cultivées à la houe, quadrillent la campagne. Parfois quelques vaches aux grandes cornes sont veillées de loin par un enfant. De grands nuages lambinent dans le ciel bleu. Peu de villages. L'habitat est dispersé dans les collines. Les maisons sont en brique de terre ocre ou en brique cuite pour les plus cossues, toujours dans un jardin clôturé, sauf parfois en bordure de route. Les fenêtres grillagées. Les toits sont en tôle, parfois en tuiles.

Les mille collines du Rwanda dans la région de Gitarama.
Les mille collines du Rwanda dans la région de Gitarama.

Les grandes routes qui relient Kigali et les grandes villes de province sont en bon état ou en cours de réfection, mais les autres routes, en terre rouge ravinée, sont souvent mauvaises. Quel que soit leur état, elles ne sont jamais désertes, et témoignent, selon les mouvements de la population, de la présence des marchés. Les marchandises achetées ou vendues sont transportées dans des pick-up japonais, sur la tête ou sur des vélos, parfois encore sur de massifs vélos en bois (igicugutu en kinyarwanda) qui semblent n'avoir pas de limite de capacité de charge. De nombreux taxis de « 18 places » transportent les gens sur de plus longues distances. L'atmosphère générale donne une impression particulièrement paisible qui contraste avec l'histoire récente. De temps en temps une pluie torrentielle détrempe ce paysage, puis le Soleil réapparaît.

Voir aussi : Villes du Rwanda

Géographie administrative

Le Rwanda est divisé en quatre provinces et la ville de Kigali :

Province du Sud

Province de l’Ouest

Province du Nord

Province de l’Est

Ville de Kigali : son statut est particulier, étant dirigée par un maire et est composée de 3 districts.

Ces provinces sont subdivisées en 30 districts et ces derniers en 416 secteurs.

Population et société

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Enfants rwandais dans le parc national des volcans.
Enfants rwandais dans le parc national des volcans.

Le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique continentale (430 habitants par  km) de terres arables.

Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants), le Rwanda abritait environ 54 200 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007, dont 51 300 de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), plus de 2 900 du Burundi, et quelques-uns d'autres pays. En 2001, la population vivant sous le seuil de la pauvreté est estimée à 60 %.

Santé

Entre 2005 et 2010, le nombre d'enfants par femme est de 5,4. Les dépenses publiques pour la santé sont de 27,3 % du budget de l'État (en 2006).

Bien qu'étant un des pays les plus pauvres du monde, 92 % de la population rwandaise dispose d'une assurance maladie publique, soit plus que dans la plupart des pays développés.

A l'instar de la plupart des pays d'Afrique Noire, la médecine rwandaise basée sur les plantes est toujours vivante, malgré l'intégration de la médecine occidentale.

Éducation

Au Centre de Jeunes à Gatenga, projet de l'organisation humanitaire allemande Aktion Tagwerk.

Entre 2000 et 2007, le gouvernement dépense 19 % de son budget pour l'éducation. En 2011, le taux d'alphabétisation de la population de 15 ans et plus est de 70,4 %. Les femmes de 15 ans et plus sont alphabétisées à **,7 % et les hommes à 76,3 %. La scolarité est obligatoire jusqu'à l'âge de 18 ans. Depuis 2000, les universités et les facultés universitaires se sont multipliées, principalement à Kigali; plusieurs appartiennent au secteur privé, en association avec des universités étrangères anglo-saxonnes. Depuis 2010, l'enseignement public est dispensé exclusivement en anglais, ce qui a occasionné quelques critiques.

L'accès à l'éducation est passé de 7,5 à 96 %

Langues

Le français, ainsi que le kinyarwanda, étaient les langues officielles du Rwanda depuis la présence belge au début du XX siècle. Le président Juvénal Habyarimana avait d'abord supprimé l'enseignement du français dans les écoles primaires, mais il fut rétabli après le génocide des Tutsi par le gouvernement d'union nationale. Néanmoins, les relations tendues entre le nouveau gouvernement et la France depuis le génocide de 1994, le retour de nombreux Tutsi qui ont grandi en Ouganda (anglophone) ainsi que l'alignement du pays avec les États-Unis, amènent le gouvernement à vouloir remplacer le français par l'anglais. Il est devenu langue officielle en 2003 à côté du kinyarwanda et du français qui l'étaient déjà. En 2010, l'anglais est devenu seule langue d'enseignement public en remplacement du français.

Le néerlandais, qui fut l'une des langues administratives durant l'occupation belge entre 1919 et 1961 n'est plus parlé que par une centaine de Rwandais âgés de plus de 65 ans, qui sont généralement bilingues (souvent avec le français).

Religions

Église de Rwamagana.
Église de Rwamagana.

D'après le recensement de 2012, 43,7 % de la population était catholique, 37,7 % protestante, 11,8 % adventiste, 2 % musulmane, 0,7 % membre des Témoins de Jéhovah, 2,5 % sans religion et 0,1 % animiste.

Rare héritage de la colonisation allemande, les Protestants incluent un nombre important de Luthériens (mission de Brême, de 1885 à 1919).

Culture

La culture traditionnelle rwandaise est liée à celle des populations de l'Afrique des grands lacs.

La croyance traditionnelle en un Dieu unique, Imana, sensible à leur condition, les récits oraux, la langue et les proverbes, les chants, les tambours et la danse tiennent une grande place dans cette culture fortement imprégnée des combats des guerriers et des activités agricoles : l'élevage et l'agriculture, et en moindre partie, la chasse et la pêche. Depuis la colonisation, les vêtements occidentaux se sont répandus mais le pagne en coton reste un lien très important pour les femmes entre la tradition et la modernité.

La population est regroupée en clans familiaux et répartie, sur un autre plan, en 3 composantes : les Hutus (84 % de la population), les Tutsis (15 %) et les Twas (1 %). Un recensement de 1996 faisait également état de plusieurs minorités: les Banyenkombo (environ 57 000 individus), les Bagogwe (500 à 1500 personnes) et les Banyambo (environ 400 individus).

La culture traditionnelle rwandaise a été fortement marquée par la colonisation allemande puis belge (1894-1961), les Églises chrétiennes (90 % des Rwandais sont chrétiens) et par le génocide de 1994.

Le christianisme, l'écrit, l'automobile, le football, la radio et la télévision, le cinéma, l'informatique, le téléphone, la référence à la citoyenneté commencent à bouleverser profondément les attitudes.

Sport

Politique

Le Rwanda est une république de type présidentiel. Le Président est élu au suffrage universel ; le Parlement du Rwanda est constitué de deux chambres : la Chambre des députés et le Sénat. Les partis politiques, indépendamment de leurs activités habituelles, se réunissent dans un Forum de concertation, dont les décisions sont prises par consensus.

Le pouvoir judiciaire est constitué de la Cour Suprême, la Haute cour de la République, de Tribunaux de provinces, de Tribunaux de Districts et de Villes, et de juridictions spécialisées : Gacaca (justice traditionnelle villageoise), militaires, etc.

La politique du Rwanda est fortement imprégnée des conséquences du génocide des Tutsi de 1994, du contexte du mal-développement, et de l'instabilité de l'Afrique des grands lacs (Burundi, Ouganda, Est de la République démocratique du Congo).

Le 8 juin 2007, l'Assemblée nationale du Rwanda abolit la peine de mort, pour tout type de condamnés. Cette mesure est entrée en vigueur le 25 juillet 2007, et aura pour effet direct de voir 600 condamnés à mort voir leur sentence transformée en prison à vie. L'abolition de la peine de mort était l'une des exigences de la communauté internationale pour que les procédures judiciaires à l'encontre des génocidaires dont le dossier est traité par le TPIR soient transférées à la juridiction nationale rwandaise en prévision de la dissolution du tribunal international pour le Rwanda en 2008. La présidence portugaise de l'Union européenne a salué l'abolition de la peine de mort comme « une étape fondamentale vers la promotion des droits de l'homme et traduit la détermination inébranlable d'assurer la justice et la réconciliation au Rwanda 13 ans après le génocide ».

Le Parlement du Rwanda est devenu, en 2008, le premier du monde à afficher une majorité de femmes (en 2016, ** % des députés). En 2015, le Rwanda est en 6ème position mondiale pour l’égalité « homme / femme », selon le rapport du « Global Gender Gap Report ».

Économie

L'économie du Rwanda est principalement marquée par sa forte dépendance de l'agriculture (40 % du PIB, 87 % de l'activité nationale), une croissance annuelle de plus de 6 %, un développement des services, une faible industrialisation et une très forte densité démographique (>300 hab./km). L'inflation est d'environ 4 %, et, si le PIB par habitant est d'environ 200 € par an, le PIB PPA annuel (pondéré par le pouvoir d'achat) moyen par habitant est de 945 dollars. Son indice de développement humain était de 0,460 en 2007 et la variation de cet indice par rapport à l'année précédente est de +0,005.

En décembre 2004, un euro valait 740 francs rwandais; en juillet 2014, un euro valait 994 francs rwandais, soit une érosion monétaire modeste par rapport à l'euro sur onze ans. Il n'y a plus de change « au noir », le gouvernement a structuré la profession, après avoir emprisonné quelques récalcitrants. Un économiste dans une administration peut toucher 100 000 francs par mois, soit 135 euros. Un maître-assistant à l'université peut toucher environ 175 000 francs par mois, soit 235 euros. Les salaires de l'administration sont effectivement payés. À Kigali, un chauffeur pour une journée demande 5000 francs, soit 6,76 euros. Une course en taxi individuel pour environ 5 km à Kigali revient à 2000 francs, soit 2,70 euros, une coupe homme chez le coiffeur environ 700 francs, une heure d'Internet dans un cyber-centre 500 francs, une brique d'un demi-litre de lait UHT 450 francs, une bouteille de 33 cl d'eau de source 250 francs, une brochette de chèvre-frites environ 600 francs (variable), une heure de parking au centre de Kigali 100 francs.

Le Rwanda dispose de quelques ressources minérales, telles que l'étain, le columbo-tantalite (minerai de niobium et tantale, souvent dit coltan), l'or, le tungstène et le béryl. Hormis la question de l'eau courante qui manque à beaucoup, l'un des problèmes majeurs du Rwanda est celui de l'énergie. En 2005 moins de 4 % des Rwandais sont branchés au réseau d'électricité, et ce réseau est loin de couvrir les besoins de ses abonnés qui subissent de fréquentes et longues coupures. Les possibilités de développement local de la production d'énergie sont subordonnées à des accords avec les pays voisins, dans une région marquée par une grande instabilité politique qui plombe les projets possibles.

Le secteur du bâtiment se porte bien. Kigali est passé en vingt ans de quelques dizaines de milliers d'habitants à près d'un million.

Le gouvernement a une perspective globale qualifiée sous le nom de « Vision 2020 ». Ce projet directeur table sur une croissance de 7 %, un développement du secteur privé, une modernisation de l'agriculture et veut faire du Rwanda un centre régional de services pour l'Afrique des grands lacs.

Le gouvernement rwandais s'est rapproché des initiateurs du projet du NEPAD et partage leur vision.

Depuis 2001, le Rwanda a réformé de manière constante ses lois commerciales et ses institutions. En 2008, le Rwanda a introduit une nouvelle loi sur les sociétés qui simplifie la création des entreprises et renforce les protections des actionnaires minoritaires. Les entrepreneurs peuvent maintenant créer une entreprise en 2 procédures et 3 jours. Les transactions entre parties font l’objet d’exigences d’approbation et de divulgation plus strictes. Les dispositions juridiques régissant la responsabilité des dirigeants d’entreprise dans le cas de transactions préjudiciables entre les parties intéressées ont également été renforcées. Le Rwanda a amélioré ses réglementations pour faciliter l’accès au crédit par l’adoption de deux nouvelles lois. La nouvelle loi relative aux sûretés mobilières facilite les prêts garantis en permettant à une gamme plus large d’actifs d’être utilisés comme garantie bancaire. La loi permet également une entente extra-judiciaire de sûretés mobilières aux créanciers nantis et leur donne une priorité absolue dans le cadre de la faillite. L’adoption de la nouvelle loi sur l’insolvabilité au Rwanda a simplifié les procédures de réorganisation. Les réformes ont également inclus des mesures visant à accélérer le commerce transfrontalier et l’enregistrement des propriétés foncières. Les retards aux frontières ont été réduits grâce à des heures d’ouverture plus longues, et des exigences en matière de documentation plus simples. Les réformes ont retiré les goulots d’étranglement qui existaient au niveau du registre des propriétés et de l’Administration des recettes fiscales, en réduisant le temps exigé pour enregistrer une propriété de 255 jours.

Ceci a permis, pour la première fois un pays d’Afrique subsaharienne, le Rwanda, d'arriver en tête dans les réformes d'après le rapport de la banque mondiale "Doing Business 2010" et de faire un bond de géant (76 places) au classement général en se hissant à la 67 place sur 183 pays évalués; il était classé 143 l'année d'avant. En 2015, il est passé à la 3ème place du continent africain.

Le PIB par secteurs : Agriculture : 42,6 % Industries : 22,2 % Services : 35,2 %

Principaux partenaires d'exportations : le Kenya : 30,1 % ; la Chine : 9,1 % ; la Thaïlande : 8,6 % ; l’Allemagne : 7,3 % ; les États-Unis : 4,5 % ; la Belgique : 4,1 %

L'inflation du Rwanda: 5,5 % (2011)

Le montant des exportations: 293 million $ (2011) Le montant des importations: 1,307 milliards $ (2011)

Le Rwanda est maintenant un des pays les plus sûrs et les plus stables de cette partie de l'Afrique. Les routes sont goudronnées, le paysage est soigné, et le gouvernement a lancé une campagne ambitieuse pour préserver le peu de forêts subsistant au Rwanda. En 2008, avant la réélection de Paul Kagame, des centaines de milliers d'hectares appartenant à de riches propriétaires terriens dans la province Orientale du pays ont été redistribués sans ménagement aux citoyens - bien que le président et certains de ses amis influents possèdent encore d'immenses propriétés.

Le Rwanda est, depuis 2012, considéré comme un des bons élèves du continent, affichant une croissance économique de 8 %.

Au 1er janvier 2016, le Rwanda se distingue notamment par les performances suivantes : – Il occupe la 1ère place en termes de Progrès de Développement Humain sur les 20 dernières années, selon le dernier rapport (14 décembre 2015) des Nations unies ; – Le « World Economic Forum », dans son dernier rapport sur la bonne gouvernance mondiale, estime que le Rwanda est le 7ème pays le mieux géré de la Planète.

Au-delà de ces reconnaissances internationales, le Rwanda a réussi le difficile pari de la réconciliation nationale alors qu'il fut victime d’un génocide qui frappe encore chaque famille. De plus, les Rwandais bénéficient, outre d’une sécurité sociale, d’un congé de maternité payé, d’infrastructures médicales modernes, d’une lutte anti-corruption en constante progression, d’une sécurité absolue dans tout le pays, d’une propreté supérieure à la plupart des villes européennes, d'un réseau routier à plus de 90% asphalté et entretenu, d’un réseau Internet 4G et de la fibre optique, etc.

Avec un taux de fertilité élevé, 5 enfants par femme, la pression démographique se transforme en handicap : à la déforestation s'ajoute l'érosion des sols causée par une agriculture intensive. De nombreux projets pilotes des coopérations allemande et belge, notamment, aident le pays en matière d'agroforesterie.

Codes

Le Rwanda a pour codes :

RW, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;

RWA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;

9XR, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;

.rw, comme nom de domaine Internet national.

中文百科
卢旺达(红色部分)在中非的位置

卢旺达共和国(卢旺达语:Repubulika y'u Rwanda,法语:République du Rwanda),简称卢旺达,是位于非洲中部和东部的主权国家,座落在赤道以南,与乌干达、坦桑尼亚、布隆迪和**接壤。卢旺达地处大湖地区,海拔较高,地理上以西部的山区和东部的热带草原为主,全国各地分布有多个湖泊。该国属温带到**带气候,每年有两个雨季和两个旱季。

卢旺达的人口主要居住在农村地区,以**人为主,密度在非洲国家中位居前列。卢旺达人主要分为三个族群:胡图族、图西族和特瓦族。其中特瓦族是该国生活在森林中的最早居民俾格米人的后代,而在胡图族和图西族的起源上学术界尚未达成一致意见,一些学者认为他们是由以前的种族社会衍生,另一部分学者则认为他们分别是从不同的种族和部落迁移过来。基督教是该国的第一大宗教,主要语言则是大部分卢旺达人都会说的卢旺达语,与法语和英语一起都是该国的官方语言。卢旺达实行总统制政府,现任总统是卢旺达爱国阵线的保罗·卡加梅,于2000年上任。与邻国相比,如今的卢旺达贪污腐败的程度较低,不过**组织报告称该国的反对派团体受到压制、言论自由也遭到恐吓和限制。该国自前殖民时期以来就一直由严格的行政级别进行管理,全国按2006年划定的边界分成五个省。此外,卢旺达的女性国会议员比例为世界最高。

卢旺达自石器和铁器时代就有人口在此狩猎采集,之后又有班图人迁入。这些人口起初聚集成氏族社会,之后又形成王国。18世纪中期,卢旺达王国开始统治这片土地,图西族国王征服了其他民族,集中权力,后来还制定了反胡图族的政策。1884年,德国开始对东非实行殖民统治,卢旺达也相应成为德国殖民地,之后又在1916年一战期间成为比利时殖民地。这两个欧洲国家都是通过卢旺达国王来统治该国,并延续其亲图西族政策。1959年,胡图族起兵造反,**了大量图西族人,最终在1962年创建了一个以胡图族人占主导地位的独立国家。1990年,图西族领导的卢旺达爱国阵线发起内战,随之而来的是1994年的种族灭绝,估计受胡图族极端分子**的图西族人和温和派胡图族人有50至100万。最终卢旺达爱国阵线取得了军事上的胜利,这场种族灭绝才相应中止。

卢旺达的经济在1994年的大**期间受到重创,不过此后已有所复苏。国家经济主要依靠自给农业,咖啡和茶叶是主要的出口经济作物。该国旅游业增长迅速,如今已是占主导地位的外汇收入来源。卢旺达是仅有的两个能够安全看到山地大猩猩的国家之一,许多游客都愿意为获得大猩猩的追踪许可支付高价。音乐和舞蹈是该国文化的重要组成部分,特别是鼓乐和一种名为“intore”,精心编排的民族舞蹈。全国各地都有传统工艺品制作,其中包括一种名为“imigongo”,使用牛粪制作的独特艺术品。

历史

位于恩延扎的一幢再造的卢旺达国王宫殿。 现代人类定居如今卢旺达所在地的日期可以追溯到末次冰期或是约公元前8000年的新石器时代,还可能是其后公元前约3000年的漫长潮湿时期。考古发掘获得的证据表明,石器时代后期就有稀疏的人口定居在此狩猎采集,随后的铁器时代早期又有了更多定居者,他们制作有波纹陶器和铁制工具。这些早些居民正是如今生活在卢旺达的特瓦族以及仍然按狩猎采集方式生活的俾格米人原住民的祖先。公元前700年到公元1500年间,一些班图人群体迁入卢旺达,毁林开荒种植农作物。居住在森林中的特瓦族失去了大部分栖息地,于是迁往山坡地区。对于班图人迁入卢旺达的原因,历史学家有多种不同看法,一种认为首批定居者是胡图族,而图西族是之后从另一个种族群体迁移过来,这个种族群体有可能是库希特语族。另一种理论认为迁移是以缓慢的步调持续进行,新进的族群融入了原有群体,而非将其征服。根据第二种理论,胡图族和图西族之后出现的区别就属于等级而非种族性的差别。 氏族(当地人称“ubwoko”)是这片土地上最早形成的社会组织形式。大湖地区存在多个氏族,其中在如今卢旺达境内生活的就有约20个。氏族并不仅限于家谱谱系或地域区分,其中大部分都包括有胡图族、图西族和特瓦族人。氏族从15世纪开始聚结成王国,到1700年时,如今的卢旺达境内一共有8个王国。其中由图西族“Nyiginya”氏族统治的卢旺达王国从18世纪中期开始逐渐壮大,到19世纪时已在国王基加利四世的统治下达到巅峰。基加利四世征服了多个小国,将自己的王国向西面和北面延伸,还发起了多项行政改革,例如在名为“ubuhake”的社会秩序下,图西族可以放弃黄牛来获得特权地位,换取经济和个人服务,还有一种名为“uburetwa”的徭役制度,强迫胡图族为图西族酋长工作。基加利四世的改革导致胡图族和图西族之间的裂缝不断加大。特瓦族的生活则相对来说比组建王国前要好,一些人成为宫廷中的舞者,但其人数则在不断下降。 1962至2001年间的卢旺达国旗。 1884年,柏林西非会议将这片领地作为德属东非的一部分划归德意志帝国,标志着卢旺达殖民时代的开始。1894年,古斯塔夫·阿道夫·冯·格岑(Gustav Adolf von Götzen)成为首位对该国进行过大规模探索的欧洲探险家,他从东南方向越过基伍湖并得到国王的接见。德国人接下来没有大幅改变卢旺达王国的社会结构,而是通过支持国王并把权力下放给各地方酋长来产生影响。第一次世界大战期间,比利时获得了卢旺达和布隆迪地区的控制权,开始对这里实行更加直接的殖民统治。在比利时的统治下,权力结构有所简化并且更加集中,还添加了涉及教育、卫生、公共建设和农业监查之类的大型项目,其中包括引入新的农作物和改良的农业技术,以求尽量减少出现饥荒的可能性。德国和比利时的殖民统治都令图西族的霸权有所增强,将图西族和胡图族视为不同的种族。1935年,比利时引入了新的身份证制度,其上会标明证主是图西族、胡图族、特瓦族或是入籍人士。以前那些特别富裕的胡图族人都还是有着在名誉上成为图西族的可能性,但新的身份证制度则让不同阶层之间不可能再存在任何的变动。 朱韦纳尔·哈比亚利马纳 第二次世界大战结束后,比利时继续治理成为联合国托管领土的卢旺达,负责监督其独立进程。主张早日独立的图西族和胡图族解放运动之间的紧张局势不断升级,最终在1959年的卢旺达革命中达到高潮:胡图族激进分子开始**图西族,迫使超过10万图西族人向周边国家寻求避难。1961年,改站在胡图族一方的比利时人在卢旺达举行了一次全民公投,公投结果废除了君主制。1962年,卢旺达与布隆迪分离并获得独立。随之而来的则是暴力的循环,流亡邻国的图西族向国内发起进攻,胡图族则以对国内图西族展开大规模**和镇压加以报复。1973年,朱韦纳尔·哈比亚利马纳通过军事政变上台。亲胡图族的歧视仍在继续,但国家经济状况已有所改善,针对图西族的暴力活动也相应减少。特瓦族仍然是该国的边缘化群体,到1990年时,他们几乎已完全被政府从树林中驱逐出去,许多人都沦为乞丐。同时,卢旺达的人口已从1934年的160万增加到1989年的710万,导致人们开始争夺土地。 1990年,大部分成员是图西族难民的反叛组织卢旺达爱国阵线从该国北部入侵,引发了卢旺达内战,任何一方都无法在战争中取得决定性的优势,但到了1992年,哈比亚利马纳的权威已遭削弱,大规模的示威活动迫使他和国内反对派结盟,并于1993年和卢旺达爱国阵线签订了《阿鲁沙协定》。1994年4月6日,朱韦纳尔·哈比亚利马纳和西普里安·恩塔里亚米拉乘坐的专机在基加利机场附近被导弹击落,两人当场死亡,内战双方也随即重燃战火。这起击落事件也成为几个小时后爆发的**的导火索,在短短的约100天时间里,临时政府通过周密计划,杀害了50至100万图西族人和政治上较为温和的胡图族人,此外还有许多不是直接目标的特瓦族人被杀。图西族领导的卢旺达爱国阵线重新启动了攻势,有条不紊地夺取国家的控制权,到7月中旬时已控制全国。国际社会对这场种族灭绝的反应有限,联合国维和部队已是不堪重负,各个大国又不愿施以援手。等到卢旺达爱国阵线**全国时,已有约200万胡图族人因担心受到报复而逃往邻国,其中又以扎伊尔最多。此外,由卢旺达爱国阵线领导的军队还是第一和第二次刚果战争中的主要交战方之一。之后,卢旺达开始进入一段和解和公正时期,卢旺达问题国际刑事法庭和名为“Gacaca”的传统乡村法院系统相继创建。进入21世纪后,卢旺达的经济、游客人数以及人类发展指数都得到迅猛增长,贫困率从2006年的57%下降到2011年的45%,儿童死亡率也从2000年每1000名活产儿对应183名婴儿死亡降低到2011年的每1000人对应54人。

政治和政府

卢旺达总统保罗·卡加梅 卢旺达总统是国家元首,拥有涉及多个范围的权力,其中包括与内阁一起制定政策、行使赦免权,指挥武装部队,谈判和缔结条约,签署总统令,以及宣战或是宣布进入紧急状态,还可以任命总理和所有内阁成员。总统任期七年,由民众投票选举产生,现任总统是保罗·卡加梅,于2000年前任总统巴斯德·比齐蒙古辞职后开始就职,之后又在2003年和2010年的总统选举中获胜。不过,有**组织批评这些选举所代表的是政治压迫和对言论自由镇压的增长。 卢旺达的现行宪法于2003年经全民公投通过,取代了自1994年开始生效的过渡时期宪法。宪法规定政府实行**,政治运作基于**和选举进行。在政党的运作形式方面,第54条规定:“禁止根据种族、族裔群体、部落、氏族、地区、性别、宗教信仰等任何可能导致歧视的因素来组建政治组织”。政府还颁布了将种族灭绝思想入罪的法律,包括像恐吓、诽谤性言论、否认种族灭绝以及嘲笑受害人的行为都可以归入刑事犯罪。根据**的报告,这些法律令卢旺达成为了实际上的***国家,“在防止又一次种族灭绝的幌子下,政府显然对最基本形式的不同政见也无法容忍”。国际特赦组织也持负面看法,称这些将种族灭绝思想入罪法律的实际效果就是消除异议,包括针对执政党卢旺达爱国阵线的批评,以及公正处理卢旺达爱国阵线所犯下的战争罪行的要求。 卢旺达议会实行两院制,宪法赋予议会立法权,并且可以监督总统和内阁的运作。其中的下议院是卢旺达众议院,拥有80位议员,任期5年。所有议席中有24个保留给女性,这些女性议员都是通过地方政府官员组成的联合大会选举产生;另外还有三个议席为青少年和残疾人保留,剩下的53个席位则按比例代表制经普通选举产生。2008年的议会选举共计产生了45位女性众议员,卢旺达也因此成为全世界唯一一个女性在全国性议会中占据多数的国家。卢旺达参议院是两院中的上议院,通过各种团体选出,至少30%的参议员必须是女性,参议员的任期为八年。 卢旺达众议院大楼 卢旺达的法律制度很大程度上基于德国与比利时大陆法系和习惯法。司法部门与行政部门独立,不过最高法院法官的指派是由总统和参议院进行。**曾称赞卢旺达政府在实现司法公正上做出了包括废除死刑在内的努力,但也指称政府成员对司法系统存在不当干涉,例如出于政治动机来任命法官,以及向法官施压,令其做出某些特定裁决等。宪法中规定有两种类型的法院:普通法院和专用法院。卢旺达的最高法院、高等法院和区域性法院都属普通法院,专用法院则包括军事法庭和传统的“Gacaca”法院,其中恢复“Gacaca”法院是为了加快对种族灭绝犯罪嫌疑人的审判。 与其他大部分非洲国家相比,卢旺达的腐败程度较为轻微。2010年,透明国际将其评为撒哈拉以南非洲47个国家中第8清廉的国家,在全世界的178个国家中则名列第66位。宪法规定申诉专员的主要职责就是预防和打击腐败。宪法还规定,包括总统在内的公职人员必须向申诉专员和公众申报自己拥有的财富,否则将受到停职。 卢旺达爱国阵线自1994年以来就一直是该国的主导政党,在全国大选中保持着对总统和议会位置的控制权,党派的得票率始终在70%以上。一般认为卢旺达爱国阵线属图西族占主导地位的党派,但全国各地都因能确保持续的和平、稳定和经济增长而对其表示支持。不过,包括国际特赦组织和自由之家在内的**组织声称,卢旺达政府会通过只允许对政府态度友好政党的候选人参加选举、镇压示威活动以及逮捕反对派领导人和记者来压制反对派组织的自由。 卢旺达是联合国、非洲联盟、法语圈国际组织、东非共同体和英联邦的成员国。该国在哈比亚利马纳执政的多年时间里一直保持着和法国以及前殖民国比利时的密切联系。但自卢旺达爱国阵线掌权后,卢旺达开始寻求与邻近的东非国家以及英语世界国家创建更为密切的关系。2006至2010年,该国与法国之间的外交关系陷入僵局,因为有一位法国法官对卢旺达官员提出了起诉。同时卢旺达还因参与了第一和第二次刚果战争导致与**的关系紧张,刚果军方声称曾受到卢旺达部队的攻击,而卢旺达则指责刚果政府未能有效压制南、北基伍省的胡图族反政府武装。卢旺达与乌干达的关系自进入21世纪以来也很紧张,因为两国曾在第二次刚果战争期间支持相互对立的叛乱集团,两**队还曾在1999年发生过冲突。不过到了2012年,卢旺达与乌干达和刚果**共和国的关系都已经得到改善。

行政区划

卢旺达自殖民时代以前就一直存在着严格的等级制度。殖民化前,卢旺达国王(当地人称“Mwami”)通过省、区、街区等体系来控制全国。现行宪法将卢旺达划分成省(intara)、市辖区(uturere)、城市、市、镇、区(imirenge)、乡(utugari)和村(imidugudu),较大的行政区划及其边界由议会设立。 整个国家共划分成五个省,相当于国家政策和组成各省的市辖区之间的中介,确保国家政策可以在地区层面上得到执行。根据地方政府部制定的“卢旺达分权战略框架”,各省有职责“协调省内治理工作并加以监督和评估”。每个省由省长领导,省长由总统任命,但需经参议院确认。市辖区负责协调公共服务和经济发展,其下又分成区,负责提供市辖区规定的公共服务。市辖区和区都拥有直接选举产生的议会,其行政部门就是议会选出的执行委员会。乡和村是最小的政治单位,用来提供公民和区之间联系的桥梁。所有成年公民都是其所在乡村议会的成员,这个议会中将选出执行委员会成员。国家首都基加利属省级行政区,负责协调全市范围内的城市规划。 卢旺达现行的行政区划分界于2006年划分,目标是下放权力并消除旧体制和种族灭绝的影响。之前全国划分为12个省,各省均以其最大的城市为核心,新的划分则主要依据地理方位为基准,全国只分成五个省,分别是北部省、南部省、东部省、西部省以及中部的基加利市。

地理

卡盖拉河和鲁武武河都是上尼罗河的组成部分。 卢旺达的国土面积为26,338平方公里,在世界各国中名列第149位,与布隆迪、马其顿、海地和阿尔巴尼亚面积接近。整个国家都处在高海拔地区:最低点鲁济济河也高于海平面950米。卢旺达地处非洲中东部,西接刚果**共和国,北邻乌干达,东面和坦桑尼亚接壤,南部与布隆迪交界,国家处在赤道以南几个纬度范围内,属内陆国家。首都基加利位于该国中心附近。 刚果盆地和尼罗河流域之间的分水岭从北向南穿过卢旺达,国内约80%的区域从尼罗河引流,另外约20%则从鲁济济河和坦干依喀湖取水。该国最长的河是源于西南部的尼亚巴隆哥河(Nyabarongo River),分别朝北、东和东南方向转向后流入鲁武武河并形成卡盖拉河,卡盖拉河将沿坦桑尼亚东部边境流向正北方。尼亚巴隆哥河与卡盖拉河最终都将流入维多利亚湖,有观点认为其位于纽格威森林的源头也是尚未完全确定的尼罗河的源头。卢旺达湖泊众多,其中以基伏湖最大。该湖位于艾伯丁裂谷底部,沿卢旺达西部边境延伸,最深处有480米,是世界上最深的20个湖之一。其它几个面积较大的湖泊包括布雷拉湖(Lake Burera)、儒洪多湖(Lake Ruhondo)、木哈子湖(Lake Muhazi)、鲁韦鲁湖(Lake Rweru)和艾希玛湖(Lake Ihema),其中艾希玛湖是阿卡盖拉国家公园东部平原一系列湖泊中最大的一个。 位于维龙加山脉的湖泊和火山。 卢旺达的中西部以山区为主,这些山脉是艾伯丁裂谷山脉的一部分,而艾伯丁裂谷又是东非大裂谷的组成部分,沿卢旺达西部边境从北向南延伸。境内最高的山位于西北部的维龙加山脉火山链,其中卡里辛比火山高4507米,是卢旺达的地理最高点。该国西部这段位于艾伯丁裂谷山地森林生态区内的山区海拔高度在1500至2500米之间。卢旺达中部以连绵起伏的丘陵为主,东部边境地区则由热带草原、平原和沼泽组成。 卢旺达属温带和热带高原气候,由于海拔较高,其气温比典型的赤道国家要低。位于该国中部的基加利日常温度一般在12至27°C之间,全年波动幅度较小。全国范围内也有一些地方温差较大,多山的西部和北部比东部低洼地区的气温要低。卢旺达每年有两个雨季,每一个从2月持续到6月,第二个从9月到10月;同时也有两个旱季,其中6到9月这个持续时间较长,经常完全没有降水,另一个则是从12月持续到次年2月,相对来说情况不及前一个那幺严重。降雨量因地域而不同,每年西部和西北部降水较东部和东南部为多。不过,雨季模式已因气候变化而出现变动。战略前瞻组织的一份报告中称,每年阴雨天数有时会变少,但短时间内的降雨量更大。还有些情况下单一天内就会频繁出现倾盆大雨,降雨量超过以往一个月的总和。此外还存在雨季姗姗来迟或是提早结束的情况。 卢旺达基加利气候平均数据 月份 1月 2月 3月 4月 5月 6月 7月 8月 9月 10月 11月 12月 全年 平均高温 °C(°F) 26.9 (80.4) 27.4 (81.3) 26.9 (80.4) 26.2 (79.2) 25.9 (78.6) 26.4 (79.5) 27.1 (80.8) 28.0 (82.4) 28.2 (82.8) 27.2 (81) 26.1 (79) 26.4 (79.5) 26.89 (80.41) 平均低温 °C(°F) 15.6 (60.1) 15.8 (60.4) 15.7 (60.3) 16.1 (61) 16.2 (61.2) 15.3 (59.5) 15.0 (59) 16.0 (60.8) 16.0 (60.8) 15.9 (60.6) 15.5 (59.9) 15.6 (60.1) 15.73 (60.31) 平均降水量 mm(英寸) 76.9 (3.028) 91.0 (3.583) 114.2 (4.496) 154.2 (6.071) 88.1 (3.469) 18.6 (0.732) 11.4 (0.449) 31.1 (1.224) 69.6 (2.74) 105.7 (4.161) 112.7 (4.437) 77.4 (3.047) 950.9 (37.437) 平均降水日数(≥ 0.1 mm) 11 11 15 18 13 2 1 4 10 17 17 14 133 来源:世界气象组织 生物多样性 阿卡盖拉国家公园生活的转角牛羚。 如今的卢旺达境内在史前时期有三分之一属于山地生态。目前天然存在的植物已基本局限在该国的三个国家公园内,全国其它地区则以梯田农业占主导地位。纽格威森林是现存最大的树林,内有200种树种,还拥有兰花和海棠。卢旺达火山国家公园的植物以竹以主,剩下的大部分是高沼地,还有小面积的树木。阿卡盖拉国家公园则属热带草原生态系统,所有植物中以金合欢最多,并且也有一些稀有或濒危的植物物种,如猫尾树和几内亚鸡冠兰等。 三个国家公园中所发现的大型哺乳动物种类也是最多的,公园也均属于指定保护区。阿卡盖拉国家公园拥有包括长颈鹿和大象在内的典型稀树草原动物,而火山国家公园则是世界上约三分之一山地大猩猩的栖息地。纽格威森林公园拥有包括黑猩猩和鲁文佐里树栖疣猴在内的13种灵长类动物,其中鲁文佐里树栖疣猴会有多达400只进行群体活动,数量上超过非洲的其他任何灵长类动物。 卢旺达境内生活有670种鸟类,从东到西分布的种类有所不同。西边的纽格威森林发现过280种,其中包括鲁文佐里蕉鹃和艳鹧鸪在内的26种为艾伯丁裂谷特有。卢旺达东部则拥有如乌头黑伯劳之类的稀树草原鸟类,以及习惯生活在沼泽和湖泊地区的物种,如鹳和鹤等。

经济

咖啡是卢旺达的主要经济作物之一,图为正在烘干的马拉巴咖啡豆。 卢旺达的经济曾在1994年的种族灭绝期间遭受重创,大批平民遭到**,基础设施严重受损,打家劫舍时有发生,重要的经济作物也被忽视。这些因素相结合,共同导致该国国内生产总值大幅下跌,并且也无法吸收到私人和外来投资。这以后卢旺达的经济逐渐复苏,根据国际货币基金组织的统计数据,到2013年时该国的人均GDP(购买力平价)估计已经达到1592国际元,于1994年的416国际元相比翻了近两番。主要的出口市场包括中华人民共和国、德国和美国。国家的中央银行是卢旺达国家银行,通行货币为卢旺达法郎。截至2014年4月17日,卢旺达法郎对美元的汇率为每680.48卢旺达法郎兑换1美元。卢旺达于2007年加入东非共同体,并且有计划从2015年开始使用所有成员国通用的东非先令。 卢旺达自然资源匮乏,经济主要依靠地方农民使用简单工具的自给农业支撑。根据估算,2010年国内生产总值的42.1%是由90%的工作人口通过务农创造的。自20世纪80年代中期开始,农场规模和粮食产量都有所下降,这部分是因为需要占用土地安置失去家园的人们。虽然卢旺达土地肥沃,但粮食产量往往跟不上人口增速,因此必须进口粮食。 卢旺达种植的作物包括咖啡、茶叶、除虫菊、香蕉、豆类、高粱和土豆。咖啡和茶叶是主要的出口经济作物,较高的地势、陡峭的山坡和肥沃的火山土壤为其生长提供了有利条件。过于依赖农产品出口使得卢旺达的经济对价格变化非常敏感。卢旺达饲养的动物包括牛、山羊、绵羊、猪、鸡和兔,数量因地而异。除了基加利周边有几家密集型奶牛养殖场外,其他地区基本沿用传统的养殖手段。土地和水资源不足、饲料质量差、定期出现的疫情以及兽医数量不足都是限制动物产量提高的主要因素。国内多个湖泊存在渔业,但鱼量已所剩无几,为此该国正从国外进口活鱼,希望能重振产业。 卢旺达的工业规模较小,只占2010年GDP的14.3%。生产的产品包括水泥、农产品、小瓶饮料、肥皂、家具、鞋类、塑料制品、纺织品和香烟。采矿业是重要的出口产业,根据2008年的统计数据,全国通过矿产出口获得了9300万美元的收入。国内主要开采的矿产包括锡石、黑钨、金和钶钽铁矿,其中最后一种主要用于制造包括移动电话在内的多种电子和通讯设备。 生活在卢旺达火山国家公园的山地大猩猩。 卢旺达的第三产业在经济大衰退期间受到打击,银行贷款和外援项目及资金都有所减少。不过到了2010年时,其所占经济比重已居全国首位,贡献了43.6%的GDP。其中表现较为突出的行业包括银行和金融业、批发和零售业、住宿和餐饮业、交通运输、仓储、通讯、保险、房地产、商务服务和包括教育与卫生在内的公共管理业。卢旺达的旅游业增长迅猛,2011年时已成为该国最重要的外汇收入来源。尽管有过种族灭绝这样不光彩的过去,但国际上却越来越倾向于认为卢旺达是一个安全的好去处。根据入境和移民署的统计,2011年1至6月共有40万5801人到访卢旺达,其中16%来自非洲以外的国家和地区,这半年内的旅游业收入则达到1亿1560万美元,其中假日游客虽然人数只占9%,但却贡献了43%的消费。卢旺达是世界上仅有的两个可以安全看到山地大猩猩的国家之一,卢旺达火山国家公园提供的大猩猩追踪服务每年都吸引了成千上万甘愿支付高价获取许可证的游客。该国的其他景点还包括纽格威森林,这里是黑猩猩、鲁文佐里树栖疣猴和其它灵长类动物的栖息地;基伍湖度假胜地,以及位于卢旺达东部的阿卡盖拉国家公园,这里是一片小规模的热带草原保护区。 媒体和通信 卢旺达最大的广播电台和电视台都是国营的。大部分卢旺达人都能够收听电台广播,卢旺达广播电台则是整个国家主要的新闻来源,而电视则基本局限在城市地区。新闻界受到严格的限制,报纸经常进行自我审查以免受到政府的报复。不过,批评政府的卢旺达语、英语和法语出版物在基加利还是随处可见。2010年卢旺达总统选举期间,媒体受到的限制有所加强,当地名为“Umuseso”和“Umuvugizi”的两家主要独立报纸受到了高级媒体理事会停办六个月的惩罚。 卢旺达电信(Rwandatel)是成立最早的电信集团,向约2.3万用户提供固网电信服务,其中大部分是政府机构、银行、非政府组织和大使馆。全国的私人座机订购率很低,移动电话普及率相对较高,已从2011年的35%提高到2013年的57%。MTN拥有约250万用户,是该国最大的移动电话服务提供商,其次是拥有70万用户的Tigo。2012年3月,巴帝电信成为卢旺达的第三家移动电话服务提供商。卢旺达电信也曾也经营移动电话网络,但由于该公司没有做到之前许下的投资承诺,行业监管机构于2011年4月吊销了其执照。卢旺达的互联网普及率很低,但增长迅速。2007年该国平均每100人中只有2.1位互联网用户,到2012年时已增长到8人。2011年,该国已架设了2300公里长的光纤电信网络,用来提供宽带服务并促进电子商务。该网络连接到了SEACOM,这是一家南部和东部非洲的海底光纤电缆通信运营商,其位于卢旺达境内的光缆则沿主要道路连接到全国各地的城镇。移动电话服务提供商MTN还在基加利大部分地区提供预付费的Wi-Fi服务。 基础设施 卢旺达乡间的水泵。 进入21世纪后,卢旺达政府开始优先为供水需要提供资金,大幅增加了其在国家预算中所占比重。这些拨款加上一些捐款,令该国的饮用水品质得到大幅改善。2005年时,全国55%的人口可以获得清洁的水源,到了2008年则已提高到73%。该国的供水基础设施分城市和农村两种类别,其中城市大多采用私人连接,农村则以竖管为主。没有这些设施的地区则会使用手动水泵和有人管理的泉水。虽然有许多地区的年降雨量在1000毫米以上,但可用于收集雨水的设施很少。卫生设施仍旧匮乏,联合国估计截至2006年时,仍然只有34%的城市居民和20%的农村居民能够使用得到改善的卫生设施。政府政策中用于改善卫生设施的也相当有限,只能关注城市地区。无论是生活在城市还是农村的大部分人口使用的都是卫生条件很差的公共旱厕。 21世纪前,卢旺达的电力供应几乎完全来自水力发电,建在布雷拉湖和儒洪多湖上的水电站提供全国90%的电力。1990年起,由于降雨量低于平均水平,并且还存在居民引水灌溉等人类活动因素的影响,两湖水位开始下降,到2004年时,水位已降低了50%,导致发电站产能大幅下跌,再加上经济增长带来的需求增长,全国出现了严重的电力短缺,不得不进行大范围的轮流停电。政府在基加利以北安装了柴油发电机来作为紧急措施,到2006年时已经用于提供全国56%的电力,但这样的发电方式成本太高。政府还制定了多项措施来缓解这个问题,例如重新安置居民,向布雷拉湖和儒洪多湖供水,以及为从基伍湖中提取甲烷气体的项目进行投资等,其中最后一个项目的第一阶段预期将把全国发电量提升40%。截至2013年,全国能够用上电的人口仍然只有6%。 1994年的种族灭绝后,卢旺达政府在美国、欧盟及日本等国家和组织的帮助下加大了对国内交通基础设施的投资力度。交通系统以公路网络为主,通过铺面道路把基加利和全国其他大部分主要城市及城镇连接起来。卢旺达通过公路连通了包括乌干达、坦桑尼亚、布隆迪和肯尼亚在内的多个东非国家,还连接到了刚果东部城市戈马和布卡武,该国最重要的贸易路线就是途经坎帕拉和奈洛比到达蒙巴萨的道路。卢旺达的公共交通以分享出租车为主。主要城市间有快速公路连接,还会向主要道路的沿途大多数村庄提供地方服务。旅客可乘长途汽车前往多个邻近国家的目的地。基加利国际机场是全国唯一的国际机场,提供一条国内航线和多条国际航线服务。截至2011年时,该国还没有铁路,但已进行拨款研究将坦桑尼亚的中央线延长到本国境内的可行性。基伍湖和港口城市之间没有公共用水输送系统,不过有一些私营机构提供有限的相应服务,政府也已发起鼓励提供全方位服务的计划。

人口

乡间生活的儿童。 截至2012年,卢旺达人口估计达到1168万9696,其结构以青年为主,估计15岁以下人数占到42.7%,65岁以下则有97.5%。全年人口出生率为每1000人有40.2人,死亡率则是14.9。预期寿命58.02年(女性59.52年,男性56.57年),在全世界223个国家和地区中名列第197位。全国的性别比则相对均衡。 卢旺达是非洲人口密度最高的国家之一,平均每平方公里土地上生活了408位居民。历史学家热拉尔·普鲁尼尔(Gérard Prunier)认为,这样高的人口密度也是1994年种族灭绝的原因之一。全国人口大部分生活在农村,还有为数不多的一些城镇,人口分布相对均匀,只有乌姆塔拉省(Umutara,省份已不存在)的热带稀树草原和东部的阿卡盖拉国家公园人口稀少。基加利拥有约100万人口,是全国人口最多的城市。人口的快速增长使卢旺达的基础建设不胜负荷。其它几个较著名的城市有吉塔拉马、布塔雷市和吉塞尼,人口均少于10万。1990年时,卢旺达的城市人口占比为6%,到2006年则提高到了16.6%,不过,这个比例到2011年时又下跌到了14.8%。 卢旺达从殖民时代前就一直是一个统一的国家,其人口均属巴尼亚卢旺达人这一个民族和语言团体;而现今大部分非洲国家的边界都是由殖民国家划分,并且没有对应的种族界限或前殖民时代王国。巴尼亚卢旺达人之中又主要分为三大族群,分别是胡图族(2009年时占总人口比例的84%)、图西族(占15%)和特瓦族(占1%)。特瓦族是卢旺达最早居民俾格米人的后代,而学术界对胡图族和图西族的差异和起源尚未达成共识。人类学家让·海恩纳克斯(Jean Hiernaux)认为图西族属独立种族,其头、脸和鼻都较为狭长,维里亚·杰弗里慕瓦斯(Villia Jefremovas)则认为两个民族没有明显的生理差异,并且其分类也不是历史上所固有的。殖民时代前,图西族是卢旺达地区的统治阶级,国王和大部分酋长都属该族,而胡图族人则以农耕为主。当今的卢旺达政府将身份证件上不同种族的分类去除,希望能够逐渐消除胡图族、图西族和特瓦族之间的差异。 位于卢瓦马加纳的罗马天主教堂。 大多数卢旺达人都是天主教徒,但在种族灭绝后,全国的宗教人口分布已经有了显着变化,许多人皈依福音基督教派或是伊斯兰教。根据2006年的统计数据,全国56.5%的人口信奉天主教,37.1%是新教徒(其中11.1%属基督复临安息日会),还有4.6%的人口是穆斯林,另外还有1.7%的人口声称自己没有宗教信仰。传统宗教的正式信众仅占人口的千分之一,但仍有一定影响力。许多卢旺达人认为基督教中的神与传统的卢旺达神明“伊玛纳”(Imana)实际上是相同的。 该国的主要语言是大部分卢旺达人都会说的卢旺达语,殖民时代的主要欧洲语言先是德语,然后是法语,其中后者是由比利时人传入,并且直到卢旺达独立后仍然是广泛使用的官方语种。20世纪末从乌干达或其他地区涌入的难民及其后代以英语为主要语言,因此和国内的法语人口间形成了语言上的鸿沟。卢旺达语、英语和法语都是该国的官方语言。政府部门多使用卢旺达语,而教学则以英语为主。东非地区通用的斯瓦希里语也是卢旺达人广泛使用的语言,特别是在农村地区。此外,生活在寇伯岛(Nkombo Island)上的居民会说一种名为“Amashi”的语言,这种语言和卢旺达语有着密切的联系。

文化

卢旺达传统舞蹈表演者。 音乐和舞蹈是卢旺达的仪式、节庆、社交聚会,以及评书弹词活动中的组成部分。最知名的传统舞蹈经过精心编排,包含三大部分:一种是由女性表演的“umushagiriro”,又名牛舞;第二种是由男性表演的“intore”,又名英雄之舞;还有一种是击鼓舞,传统上也是由男性表演,使用的鼓称为ingoma。卢旺达国家歌舞团是该国最具知名度的舞蹈团,由总统朱韦纳尔·哈比亚利马纳在1974年设立,经常在国内和国际上进行演出。音乐传统上是由口头传授,不同社会群体的音乐风格也相应不同。鼓是非常重要的乐器,皇家鼓手在国王的宫廷中享有很高的地位。鼓手也会组团进行演奏,规模通常为7至9人。该国的流行音乐也在不断发展,乐风主要受到东非、刚果和美国音乐的影响。嘻哈是最受欢迎的曲风,其中融合了饶舌、雷格乐、节奏布鲁斯和舞蹈流行音乐的特点。 卢旺达人编织的篮子。 全国各地都会生产传统工艺和美术品,不过其中大部分最初都属实用工具,而非纯粹作为装饰。编织篮和碗尤为普遍。卢旺达的东南部制造有一种使用牛粪制作,名为“Imigongo”的独特艺术品,其历史可以追溯到该区域尚属吉萨卡(Gisaka)独立王国组成部分的时代。创作使用的牛粪中混有各种颜色的天然土壤,将其涂成隆起的几何形状图案。其他工艺品包括陶器和木雕。传统房屋大多就地取材,大多为圆形或长方泥,使用泥土搭建并配以茅草制成的屋顶。政府已启动计划,使用像波纹铁之类更为现代化的材料取代传统建材。 卢旺达的书面文学历史较短,但从诗歌到民俗在内的多个领域都有着悠久的口述传统,该国的许多道德观念和历史详情都是如此世代传承下来。已故作家亚历克西斯·卡加梅(Alexis Kagame)是卢旺达最具影响的文学代表人物,他出版了自己对口述传统的研究成果,并创作了大量的诗歌。卢旺达大**成为许多文艺作品的素材,如记录目击者证词的记实文学,包括本杰明·赛恩(Benjamin Sehene)在内的新生代作家创作的散文和小说。还有多部电影也是以这起惨案为题材,如曾获奥斯卡金像奖和金球奖提名的《卢旺达饭店》,《与恶魔携手》(Shake Hands with the Devil)、《泣血四月》和《杀戮禁区》(Shooting Dogs)等,其中后两部是在卢旺达实地拍摄,并且还有当年的幸存者参与演出。 卢旺达每年有11个国家法定节假日,政府偶尔还会安排其他公众假期。4月7日是种族灭绝惨案的纪念日,其后的一星期则是官方正式的哀悼周。每年的7月4日是解放日,用来庆祝卢旺达爱国阵线战胜胡图族极端分子。每个月的最后一个星期六则是“乌姆干达”(umuganda),是一个旨在提供社区服务的全国性节日,期间的大部分普通服务从早上7点开始,持续到中午12点为止。 饮食 卢旺达的饮食主要由当地自给农业生产的主食制作,如香蕉、大蕉(当地称“Ibitoke)”、番薯、豆类、木薯等。大部分卢旺达人一个月只会吃为数不多的几次肉食。罗非鱼很受住在湖边或是其他能捕到鱼地区的居民欢迎。土豆据称是由德国和比利时殖民者引入卢旺达,也很受当地人的欢迎。“乌伽黎”(Ubugari,又称umutsima)是一种用木薯或玉米配水调制成的糊状食品,东非其他许多国家和地区也会食用。“Isombe”由捣碎的木薯叶制成,与鱼干一起食用。午餐通常是自助餐形式,人称“mélange”(有“混杂堆积”之意),其中包括上文提及的主食,有些还会有肉食。如果晚间外出就餐,最受欢迎的食物则是串烧,食材以羊肉最为常见,偶尔也会有牛肚、牛肉和鱼肉。农村地区的许多酒吧会有专门销售串烧食品的卖家,他们会照料和屠宰山羊,串烧或烧烤羊肉,还会向食客提供烤香蕉一起食用。牛奶,特别是人称“ikivuguto”的发酵酸奶,在全国各地都是很常见的饮料。其它饮品包括一种名为“urwagwa”的传统啤酒,由高粱或香蕉酿制而成,在传统仪式和庆典中很常见。卢旺达酿造的商业啤酒则包括普里默斯(Primus)、米齐格(Mützig)和阿姆斯特尔(Amstel)多个品牌。 体育 从国际上来看,卢旺达的篮球运动员表现最为出色,其国家队已连续四度打入非洲篮球锦标赛的最后阶段,还曾申办2013年的赛事,不过最终赢得申办权的是科特迪瓦。

教育和卫生

卢旺达一所中学的学子。 OLPC课堂教学。 卢旺达政府通过国营学校提供9年的免费教育,其中6年小学,其后是前3年的普通中学课程。2010年,总统卡加梅在连任选举中宣布,自己计划把免费教育的年限再延长三年,涵盖整个中学课程。但是,一方面上学必须要购买校服和课本,另一方面还需要承担家里的各种需要,所以许多穷苦人家的孩子仍然无法上学。全国各地还有多所私立学校,其中部分是由教会开办,遵循与公立学校一样的教学大纲,但需要收取费用。1994至2009年间,卢旺达的中学教育会以法语或英语授课,但由于该国与东非共同体和英语世界的联系日渐紧密,2009年后开始只提供英语教学大纲。卢旺达还拥有多所高等院校,其中又以卢旺达国立大学、基加利科技学院和基加利教育学院最具知名度。2011年卢旺达的高等教育毛入学率已从2008年的4%提高到7%。该国2009年的识字率(指大于或等于15岁国民中能够读和写的人数比)为71%,与1978年的38%和1991年的58%相比都有了大幅度提升。卢旺达从2009年开始参与了开源和开放硬件教育项目OLPC,截至2013年时已经分发了40万台XO-XS笔记本电脑。 位于北部省布雷拉的布塔洛医院。 卢旺达的医疗保健质量普遍较低,但一直在加以改善。2010年时,每1000名新生儿中会有56位在5岁生日前夭折,其中大部分死于腹泻、疟疾或肺炎,不过与2000年的182人相比已经有了大幅改善。该国缺乏合格的医疗专业人员,还缺少多种药品,全国有87%的居民能够获得医疗服务,但平均每十万人中仅有两位医生和两位护理人员。政府正在寻求改善这一状况,这也成为该国“愿景2020”发展计划的一部分。2008年,政府将国家支出的9.7%用于医疗保健,与1996年的3.2%相比有显着提高。政府还开设了包括基加利卫生学院在内的多所培训机构。2008年,卢旺达开始实行全民强制医疗保险,到2010年时已经覆盖了超过90%的人口。一些疾病的患病率不断下降,例如孕妇和新生儿的破伤风已经消除,疟疾的发病率、死亡率和杀伤力都有了大幅降低。但是,卢旺达的卫生形势依然严峻,传染性疾病对居民的健康构成很大威胁。全国艾滋病和艾滋病毒感染率在世界卫生组织的分类中属广泛流行类,估计在15至49岁年龄段中有7.3%的城市居民和2.2%的农村居民艾滋病毒呈阳性。

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