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词典释义:
ethnie
时间: 2023-06-20 14:57:00
专四
[εtni]

人种,种族

词典释义
n. f
人种, 种
近义、反义、派生词
近义词:
tribu,  race
联想词
ethnique 人种,种; tribu 部落; autochtone 本地,土著; nationalité 国籍; minorité 极少数,小部分; race 人种,种; religion 教义; nation ; indigène 土生土长,本地出生; caste 种姓; appartenance 从属,隶属;
当代法汉科技词典

ethnie f. 民; 种; 人种

multi ethnie f. 多民

短语搭配

multi ethnie多民族

civilisation progressive d'une ethnie一个民族的逐步开化过程

retour des réfugiés dans des zones où les réfugiés appartiennent à l'ethnie minoritaire少数民族回归(人数);难民回归其民族占居民少数的地区

原声例句

Ici, l’artisanat pratiqué par les Intha et les autres ethnies de la région se retrouve sur plusieurs sites du lac.

在这里,可以在湖上的好几个地方找到茵达族和这个地区的其他几个民族制作的手工艺品。

[旅行的意义]

Marche de Don Pakaï, on peut considérer qu'ici, plus qu'ailleurs, les Laos sont des entomophages, comme trois mille ethnies à travers le monde qui mangeraient plus de 1400 espèces différentes.

在唐·帕卡的市场,我们可以看到,在这里,老挝人和世界上其他三千个种族一样,都喜欢吃昆虫。他们会食用1400多种不同的昆虫。

[Food Story]

Pour cette raison, aucune ethnie ou groupe culturel n’a jamais pu revendiquer l’appartenance légitime de la terre.

由于这个原因,从来没有任何一个民族或文化团体能够要求对土地的合法所有权。

[Mieux se comprendre]

Ce dernier a toujours été très organique et il y a toujours eu un mélange d'ethnies, de silhouettes.

后者一直是非常有机的,并且总是有种族、剪影的混合。

[美丽那点事儿]

Quand elles ne travaillent pas aux champs, les femmes de l'ethnie hanie sont souvent vêtues en noir, coiffe mauve sur la tête.

哈尼族妇女不下地干活时,往往身着黑色,头戴,淡紫色头饰。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年11月合集]

Au XIXe siècle, une partie de l'ethnie s'est installée ici, au milieu des formations rocheuses.

19世纪,部分民族在这里定居,在岩层中间。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

Dans notre série de l'été, on ira au Vietnam à la rencontre des Hmong, une ethnie qui vit reculée dans les zones montagneuses du pays.

在我们的暑期系列中,我们将前往越南与居住在该国山区偏远地区的苗族会面。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

Aujourd'hui, ils se distinguent des 53 autres ethnies présentes au Vietnam par leurs vêtements.

今天,他们在服装上与越南的其他 53 个民族区分开来。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

Ethnie ancestrale qui a dû apprivoiser les montagnes, les Hmong constituent aujourd'hui une communauté de 900 000 individus.

- 一个必须驯服山脉的祖先民族,今天的苗族构成了一个由 900,000 人组成的社区。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

Ne correspondant aucunement à des parcelles individuelles démarquées, les jardins collectifs contribuent à renforcer les liens sociaux entre des personnes de générations, de conditions, de classes sociales et d'ethnies différentes.

集体花园绝不与划定的个别地块相对应,有助于加强不同世代、不同条件、不同社会阶层和不同种族的人之间的社会联系。

[ABC DALF C1/C2]

例句库

C'est le chef d'une ethnie puissante.

他是一个强大种族的领袖。

Le village des ethnies du Yunnan près du lac Dian a concentré la quintessence des ethnies du Yunnan.

而滇湖边上的民族则包含了云南的所有元素。

Auparavant, je lui demande s’il veut bien m’accompagner demain visiter la région des Zafimaniry, une autre ethnie.

之前,我问他愿不愿意陪我去Zafimaniry, 另一个少数民族聚居地。

Cette danse illustre l’allure gracieuse des jeunes filles de l’ethnie she en même temps que la vaillance remarquable des jeunes garçons de l’ethnie gaoshan.

节目表现了畲族姑娘、高山族小伙子起舞时的柔美与豪放。

Les Han et une partie des ethnies minoritaires offrent en ce jour un sacrifice à leurs ancêtres ou visitent la tombe de leur proche parent ou ami décédé.

汉族和其他一些民族会在这天给祖宗们献上供品,或是给已故亲友扫墓。

C’est une ethnie qui a fuit la guerre et la mort, s’exilant souvent, maintenant fixe.

一个因逃避战争和追杀而不断迁徙的民族,现今依然存在。

Ainsi, deux ethnies ne parlant pas la même langue auront bien du mal à communiquer leurs émotions par le biais du langage parlé.

他们证明在所有的文化中,为表达一种基本情感而发出的声音都是相同的,因此都能被理解。

Intéressant, je passe àce que je préfère, la partie reconstituée de maisons de différentes ethnies du Sabah.

我饶有兴趣的看这一部分,由沙巴的各个少数民族建造的房屋。

Les auteurs tentent de l’expliquer en évoquant l’idée que les émotions positives ont une fonction spécifique pour chaque ethnie, notamment pour faciliter la cohésion sociale au sein du groupe.

科学家的解释是,正面的情感在每个族内都有特殊的用途,特别是加强族人之间的凝聚力。

Le rire, ici expression de l’amusement, est cependant identifié par chaque ethnie, ce qui semble corroborer l’idée qu’il s’agit d’un sentiment universellement reconnu.

但是表示开心的笑声却在各个人种中都相同,这似乎表明笑是一种全球通行的情感。

La descente au marché. La télé a certainement besoin d’une réparation ! Seul les femmes portent le costume. Ce qui est souvent le cas dans beaucoup d’ethnies.

前面是更浩大的队伍。当然,电视机有时也是需要修理的!只有妇女同志们穿着传统服饰,其他民族也是如此。

Ambositra fait partie de la région des Betsiléo. Les Betsiléo sont une ethnie parmi les 18 qui forment Madagascar. Les Betsiléo, à une époque lointaine, avait un Roi.

这里是Bestileo的领土,Bestileo是马达加斯加18个民族中的一个。在久远的年代之前,这里曾有个国王。

Séchage d’une herbe qui sert à tresser, entre autres, des chapeaux de l’ethnie. Au début, je pensais qu’ils étaient musulmans par cette coiffure. La femme au balai, au dessus, en porte un。

晒干了,就拿来编织草帽。这里的人每人一顶,还以为他们是穆斯林呢。

Au Belize, le FNUAP a aidé à l'amélioration du système national d'information en matière de santé, en assurant la collecte et l'analyse d'informations ventilées suivant l'ethnie et l'emplacement géographique.

在伯利兹,人口基金支持改进全国保健信息系统,确保收集和分析按种族特征和地理位置分类的信息。

L'Organisation des peuples et des nations non représentés demande instamment au Gouvernement de veiller à ce que les habitants de Mongolie intérieure puissent consulter et publier librement toute œuvre littéraire et artistique traitant du peuple et de la culture de Mongolie intérieure, de mettre un terme à sa politique de relocalisation forcée et de confiscation des terres et de laisser les ethnies mongoles vivre selon leurs traditions sur leurs terres ancestrales.

无代表国家和人民组织敦促政府确保内蒙古人能够自由获得和出版任何有关内蒙古人民和文化的文学艺术作品; 敦促政府停止强迫搬迁和征用土地的政策,允许内蒙古少数民族在祖居土地上继续自己的传统生活。

Les principales dispositions en manifestent à l'évidence le respect de la société pour les croyances, les traditions et la culture du peuple ouzbek, qui compte nombre d'ethnies et de confessions.

该法体现了国家对宗教信仰和信徒的新态度,其基本规定清楚证明,乌兹别克斯坦社会对乌兹别克斯坦这一多民族、多宗教信仰人民的宗教信仰、传统和文化持尊重态度。

La politique de l'État dans le domaine des relations culturelles nationales vise à créer les conditions voulues pour le développement de toutes les ethnies en tant que peuple bélarussien unifié et à préserver le patrimoine spirituel et culturel auprès de la diaspora bélarussienne.

民族文化关系领域的国家政策旨在创造条件,使所有民族作为一个统一的白俄罗斯民族发展,同时丰富散居国外白俄罗斯人的精神和文化。

Mais que ce soit à Bagdad, à Mosul, ou à Bassorah, les Iraquiens - particulièrement les civils - de toutes confessions et de toutes ethnies continuent à subir un niveau de violence insupportable.

但是,无论在巴格达、摩苏尔还是巴士拉,来自所有信仰和族裔群体的伊拉克人——尤其是平民——继续遭遇不可容忍的暴力水平。

Le caractère multiculturel croissant des sociétés de toutes les régions, qui constitue un élément moteur, se heurte à une résistance acharnée des groupes sociaux et des responsables politiques qui s'accrochent à une signification rigide de l'identité, fondée sur une ethnie ou une religion uniques.

各地社会的多文化性日益加强,是一种能动的动力,但它正受到顽固地坚持基于一个民族或一种宗教的僵化的认同感的社会团体和政治官员的强烈抵制。

La loi no 7711 stipule également que tout message public relatif à la race, l'ethnie, la religion ou aux coutumes doit être formulé dans le respect des principes de la dignité et de l'égalité des êtres humains.

第7711号法还规定,与宗教、肤色、宗教和信仰有关的公共信息应遵守人人得到尊重、尊严和平等的原则。

法语百科

Une ethnie ou groupe ethnique est un groupe social de personnes qui s'identifient entre elles sur la base d'une ascendance commune (réelle ou imaginée), d'une histoire commune, d'une culture commune ou d'un vécu commun. L'appartenance à une ethnie ou ethnicité est liée à un patrimoine commun, que ce soit la culture, l'ascendance, l'histoire, l'origine géographique, la langue ou le dialecte, l'idéologie, la religion, la mythologie, la cuisine, l'habillement, la musique...

Les plus grands groupes ethniques actuels peuvent comprendre plusieurs centaines de millions d'individus (Hans, Arabes, Russes ou Bengalis) alors que les plus petits peuvent être limités à quelques centaines d'individus (ethnies indigènes isolées). Les plus grandes ethnies ont tendance à former des sous-groupes (connu historiquement sous nom de tribus), qui avec le temps peuvent elles-mêmes se séparer en groupe ethnique distinct à travers le processus d'ethnogenèse. Ces ethnies, issus d'un même groupe originel, continuent à parler des langues reliées et sont groupées en tant que groupe ethno-linguistique ou phyla (Slaves, peuples iraniens, Bantous, peuples turcs, Austronésiens, etc.).

Langue, musique, cuisine, costume, coutumes, traditions et/ou croyances, arts, artisanat, habitats et savoirs en constante évolution, peuvent servir aux ethnologues à distinguer une communauté humaine, laquelle peut elle-même y être plus ou moins attachée, les revendiquer ou bien aussi s'en détacher plus ou moins complètement (acculturation, assimilation, syncrétisme). Ici, des marchandes Hmong au Vietnam en 1999.

Étymologie

Ethnie est un terme apparu en 1896 dans la langue française. Il fut employé la première fois par l'anthropologue Georges Vacher de Lapouge.

Il dérive de l'un des quatre termes qui, en grec ancien, servaient à désigner les groupes humains : γένος / genos signifiant « famille, clan, tribu », λάος / laos signifiant « peuple assemblé, foule », δῆμος / dêmos signifiant « peuple du lieu, citoyens » et ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ».

Définitions

Selon Max Weber, l'appartenance à une ethnie, ou « ethnicité », est le sentiment de partager une ascendance commune, que ce soit à cause de la langue, des coutumes, des valeurs, des ressemblances physiques ou de l'histoire (vécue et objective ou imaginée et mythologique). Cette notion est très importante sur le plan social et politique car elle est l'un des quatre fondements de la notion d'identité (les trois autres étant l'existence physique matérielle, l'espèce biologique et la personnalité individuelle).

Un exemple de carte ethnique : les groupes ethnolinguistiques de l'Afghanistan (CIA, 1997).
Un exemple de carte ethnique : les groupes ethnolinguistiques de l'Afghanistan (CIA, 1997).

L'« ethnicité » est d'usage plus récent, lié à l'évolution du concept d'ethnie. Cette évolution résulte d'une nouvelle approche du concept d'ethnie qui jusque là était appréhendé comme une réalité objective, sans prendre en compte sa subjectivité. La dimension objective a conduit surtout les anthropologues et les historiens à l'analyser en tant que groupe à travers des critères objectifs tels que la langue, l'histoire commune, le lien d'ascendance et de descendance... C'est l'approche notamment de Paul Mercier . En revanche, la dimension subjective résulte des analyses surtout des sociologues, politologues et psychologues qui saisissent le concept d'ethnie sous l'angle d'identité comme construction sociale, voire politique.

C'est de cette approche subjective que le concept d'« ethnicité » est né, pour saisir les interactions qui aboutissent au sentiment d'appartenance au sein de groupe. C'est l'approche de Max Weber . Ce dernier considère l'« ethnicité » non seulement comme une construction sociale, mais aussi comme un moyen d'instrumentaliser les luttes sociales et politiques. Cette approche subjective de l'ethnie a permis l'émergence du concept d'« ethnicité » lequel a généré à son tour les notions d'« ethnocentrisme » (parfois synonyme de communautarisme), d'« ethnocide » et d'« ethnisme »...

L'ethnie est un concept important de l'ethnologie, mais l'approche subjective le rend souvent imprécis et malléable. Cette approche remet sa pertinence en question ; deux exemples suffiront à illustrer les difficultés d'utilisation :

selon Marcel Courthiade , la notion de Roms dont l'IRU souhaite faire une nation (plus exactement une nation sans territoire compact) se heurte à la multiplicité des identités traditionnelles des groupes appelés "tsiganes/gitans/manouches/bohémiens/gypsies/romanichels" et autres noms, qui n’ont ni langue commune, ni religion commune – puisqu’ils partagent généralement celles des populations environnantes. Bien entendu, les occupations de ces divers groupes étaient et sont aussi diverses que celles des populations non-roms côtoyées. Selon le député Rom roumain Nicolae Păun, pour que l’identité "Rom" soit prise en compte, il faut avoir ou créer des difficultés sociales, car si on a un emploi, un domicile fixe et des diplômes, on n’est plus comptabilisé comme "rom" dans les statistiques, ce qui selon lui est une nouvelle façon “douce” de nier, de détruire un patrimoine et une identité ;

à l’inverse, selon Jean-Pierre Chrétien, certaines “ethnies” tels les Hutus et les Tutsis habitant la région des grands lacs africains ont tout en commun et « ...ne se distinguent ni par la langue, ni par la culture, ni par l’histoire, ni par l’espace géographique occupé » : en Europe, on parlerait plutôt de classes sociales, anciens agriculteurs d'un côté, anciens éleveurs de l'autre.

Histoire

Selon Jean-Loup Amselle, si au XVIetXVII siècles, le terme « nation » équivalait en français à celui de « tribu », en revanche dans leur usage moderne, les termes d'« ethnie » et de « tribu » font plus spécifiquement référence aux différentes communautés linguistiques et culturelles d'Afrique, d'Océanie ou encore aux peuples que les Occidentaux ont regroupés sous le terme générique d'« Indiens d'Amérique ».

Si le mot « ethnie » (de même que celui de « tribu ») a acquis un usage massif en langue française depuis le XIX siècle, au détriment d'autres termes comme « nation » c'est sans doute qu'il agissait de classer ces sociétés à part, en leur déniant la cohésion d'une nation. Durant la période coloniale, il convenait ainsi de définir les sociétés amérindiennes, africaines, océaniennes et certaines sociétés asiatiques, voire balkaniques, comme "autres" et "différentes", en les présentant comme des sociétés situées hors de "la" civilisation, le mot « civilisation » ne désignant que l'aire culturelle de « l'Occident chrétien ».

La notion d'« ethnie » a longtemps été le pendant sociologique de la notion de « race » (elle en est parfois encore l'euphémisme). Alfred Rosenberg, idéologue du parti nazi définit, dans ses livres tels Le Mythe du vingtième siècle, l'« ethnicité » (en allemand Volkstum ) comme un « organisme » quasi-biologique, « produit par la sélection naturelle » parmi les humains, ce qui ne correspond à aucune réalité génétique, biologique, historique, linguistique ou sociologique, mais a servi à définir, dans la doctrine nazie, des « peuples supérieurs » (auxquels cette supériorité proclamée conférait le « droit » d'agrandir leur « espace vital » au détriment d'autres peuples) et des « peuples inférieurs » (dont le statut ainsi arbitrairement défini « légitimait » l'asservissement et/ou l'extermination).

Comme pour la « race », l'utilisation de la notion d'« ethnie » pose problème, parce que toute classification d'une population selon des clivages ethniques relève de critères nécessairement arbitraires : que faut-il retenir ? Uniquement la langue ? Une histoire commune ? Des origines communes (lesquelles) ? La religion ? De simples traditions, coutumes ? Tout cela à la fois ? Doit-on se référer au droit du sang ou au droit du sol ? Selon les critères choisis, l'« ethnie » ne sera pas la même...

L'usage colonial du terme « ethnie » n'est plus aujourd'hui réservé aux communautés linguistiques et culturelles africaines, océaniennes ou amérindiennes. Il peut désigner des communautés linguistiques, religieuses ou historiques et est souvent récupéré par les principaux concernés pour désigner leur propre communauté.

Les détracteurs de Jean-Loup Amselle nient l'utilisation par les anthropologues modernes de la définition coloniale du terme « ethnie ».

Vocabulaire associé

Certains mots ou néologismes sont directement hérités ou inspirés de la signification que revêt « ethnie » dans le vocabulaire des sciences sociales. En voici quelques-uns parmi les plus fréquemment rencontrés :

L’ethnogenèse est l’ensemble des faits et des idées qui concourent à la formation d'un peuple, en tant qu'ensemble d'individus partageant le sentiment d'une identité commune.

L’ethnohistoire est l’histoire d'une ethnie, en tant qu'elle construit sa propre identité dans la longue durée.

L'adjectif « ethnique » est parfois employé dans le sens de « relatif à des peuples ou cultures exotiques », il est considéré comme un mot porteur en marketing (marketing ethnique). Les campagnes y font donc volontiers référence de façon directe ou indirecte.

L’ethnisme est l’ensemble de liens qui réunissent des groupes d'individus ayant un patrimoine socioculturel commun, particulièrement la langue. Il a servi pour établir une catégorisation, sur la base de particularités sociales et au prétexte de différences d'origines raciales ou géographiques. Ce terme a été utilisé dans cette acception à propos de la Côte d'Ivoire, l'ethnisme de l'« ivoirité », et à propos du Rwanda et du Burundi (lire à ce sujet Le Défi de l'ethnisme de l'historien Jean-Pierre Chrétien qui rassemble des conférences qu'il a faites à partir de 1990).

L'ethnolinguistique est une discipline des sciences humaines qui se penche sur la variabilité linguistique à travers les différentes sociétés humaines et qui voisine dès lors avec la sociolinguistique et la dialectologie.

Les processus d'intégration inter-ethnique ont des dénominations différentes selon les pays, melting pot aux États-Unis, salad bowl (en) au Canada, mizzoug galouyot (intégration des seuls immigrés juifs) en Israël. Il n'y a pas d'unanimité quant au qualificatif désignant la pluralité ethnique : pluriethnique, multiethnique, polyethnique, voire multiculturel.

L'ethnocentrisme est un ensemble de pratiques sociales qui crée les différences dans le but de marquer l'infériorité des certains par rapport aux membres de sa propre communauté (lire Guy Aundu Matsanza, État et Partis au Congo-Kinshasa, l'ethnicité pour légitimité, Paris, L'Harmattan, 2010)

L'ethnocide est un ensemble des pratiques qui conduisent à la disparition d'une ethnie. Elle s'apparente au génocide d'une communauté ethnique (lire Robert Jaulin, La Décivilisation: politique et pratique de l'ethnocide, Bruxelles, éditions Complexe, 1974).

Catégorisation d'une population d'après l'appartenance ethnique

Certains pays recensent leur population suivant des critères ethniques ou nationaux.

Il peut s'agir de discrimination positive et de mise en place de mesures d'affirmative action comme le font les États-Unis pour ses minorités raciales, l'Inde pour la caste des intouchables, la République populaire de Chine envers ses diverses groupes ethniques.

Les intentions du législateur ne sont pas toujours innocentes, comme on l'a vu au Burundi et au Rwanda. Ce dernier a pratiqué également une catégorisation de sa population, mise en place par l'administration coloniale belge, et maintenue jusqu'au génocide de 1994. La nouvelle constitution en 2003 abandonne toute référence aux ethnies Hutu, Tutsi et Twa, réprime toute discrimination basée sur l'ethnie (art. 11) et interdit aux formations politiques de se réclamer d'une ethnie ou d'un clan particulier (art. 54).

La catégorisation ethnique n'est pas nécessairement une action politique à fin discriminative. En Indonésie, la majorité des gens continue à se définir d'abord par leur appartenance ethnique ou suku (Balinais, Javanais, Minangkabau), qui correspond à une identité et une langue régionale (bahasa daerah) dont l'existence est officiellement reconnue.

Canada

Au Canada, le terme « groupes ethniques » désigne les groupes sociaux issus de l'immigration qui ne font partie ni des deux « peuples fondateurs » (Anglais et Français), ni des « peuples autochtones » (Amérindiens, Inuits, Métus). Un autre terme a été introduit en 1995 dans la législation canadienne, celui de « minorité visible ».

Chine

La constitution de la République populaire de Chine, dont tous les habitants ont, selon le droit du sol, la « citoyenneté chinoise », reconnaît en outre selon le droit du sang et selon le modèle soviétique, 56 « ethnies » appelées « nationalités » (少数民族 : shǎoshǔ mínzú = "ethnie minoritaire", ou 族 : zú pouvant signifier "clan", "groupe", "peuple", "ethnie", "tribu"), dont les Hans, qui représentent 92 % de la population, mais sont eux-mêmes linguistiquement divisés, avec plusieurs dialectes, et plusieurs variantes régionales du chinois mandarin. Mentionnée, comme dans l'ex-URSS, sur la carte d'identité, l'identité ethnique permet, selon le gouvernement chinois, d'appliquer une « discrimination positive », afin de préserver la culture et la langue des peuples « non-hans ».

États-Unis

Les États-Unis ont une politique officielle de catégorisation ethno-raciale (en) depuis la fin du XVIII siècle lorsque la classification raciale est devenue « scientifique » plutôt que « religieuse ». L'historien David Hollinger (en) a inventé l'expression « pentagone ethno-racial » pour désigner cinq catégories principales qui comprennent les Afro-Américains, Amérindiens, Hispaniques, Asiatiques, Blancs (caucasiens) et une autre catégorie dite « multiraciale ». Ce consensus de catégorisation hérité de l'histoire résulte d'une congruence entre l'auto-désignation et l'hétéro-désignation par les Américains.

France

En principe, depuis la Révolution française, il n'y a en France métropolitaine qu'un seul peuple et les statistiques ethniques n'y sont pas autorisées (sauf en Nouvelle-Calédonie). Dans l’état civil français, l’origine ethnique n’est pas indiquée et n’a pas d’existence juridique, ce qui n’empêche pas l’existence de dispositions réglementaires obligeant les français nés hors de France à faire la preuve de la nationalité française de leurs ascendants, chaque fois qu’ils doivent renouveler leurs documents d’identité. Ces dispositions particulières sont ressenties par les citoyens concernés comme une suspicion administrative déguisée à l’égard de leurs origines, que leurs ancêtres aient été des étrangers, ou bien qu’ils aient été des « Français de souche » (concept statistique à connotation ethnique et sans fondement juridique, désignant en langage courant les citoyens dont les ascendants sont, géographiquement et culturellement, originaires de France métropolitaine). Cette ambiguïté a déterminé l’Africagora et deux députés de l’UMP membres de la CNIL, à proposer un amendement au projet de loi sur l’immigration, adopté jeudi 13 septembre 2007 par la commission des lois de l’Assemblée nationale, autorisant les statistiques ethniques.

Hongrie

En Hongrie, la constitution reconnait la citoyenneté hongroise selon le droit du sol à tous les citoyens du pays, mais leur reconnaît aussi, selon le droit du sang, une nationalité ethnique, selon laquelle ils peuvent, s'ils ne sont pas de souche magyare, se déclarer allemands, slovaques, slovènes, croates, serbes, bulgares, polonais, ruthènes, ukrainiens, roumains, grecs, arméniens, juifs ou roms ; ces nationalités sont regroupées en une « collectivité des minorités » (nemzetiségi önkormányzat) et représentées au Parlement.

Inde

Il existe un débat entre sociologues et orientalistes spécialistes de l'Inde quant à l'applicabilité du concept de groupe ethnique aux castes. Certains ont développé la thèse d'une origine ethnique des diverses castes, qui auraient initialement été des groupes ethniques stratifiés par la domination politique de certains, qui se seraient érigés en castes supérieures, mais cette thèse est très controversée, tout comme la thèse inverse qui affirme qu'une caste peut se transformer en groupe ethnique en quittant le sous-continent indien (cas possible des Roms).

Indonésie

En Indonésie, le terme suku bangsa, qui signifie littéralement « partie de la nation », désigne un groupe selon le droit du sang, dont les membres possèdent en commun notamment une langue, ou un groupe de langues proches, des coutumes et un territoire. Parmi les groupes les plus connus, on peut citer les Balinais, les Batak du Nord de Sumatra, les Javanais, les Malais. Tous sont citoyens indonésiens selon le droit du sol, mais leur appartenance à un suku bangsa déclaré est prise en compte dans les statistiques.

Israël

En Israël, deux termes existent pour désigner un groupe ethnique :

eda (pl. edot) pour les différents groupes ethniques juifs (parfois qualifiés de « tribus », shevatim, à l'instar des tribus israélites bibliques) groupés par origine nationale (par exemple Geruzim, Juifs originaires de Géorgie, Sefardim, originaires d'Espagne, Ashkenazim originaire d'Europe centrale et orientale) ou infra-nationale (Urfalim, Juifs originaires de la région turque autour de la ville d'Urfa).

le'om, nationalité ethnique selon le droit du sang (Juif, Arabe, Druze, Circassien, Arménien, etc.), qui diffère de la citoyenneté israélienne selon le droit du sol.

Roumanie

En Roumanie, la constitution définit, par son article 62, la nationalité roumaine selon le droit du sol (cetăţenie soit "citoyenneté") pour tous les habitants du pays, mais en outre, s'ils ne sont pas culturellement et linguistiquement Roumains, ils peuvent aussi déclarer leur appartenance à une « nationalité ethnique » (naţionalitate) selon le droit du sang. Ils peuvent alors se déclarer Hongrois (dont les Sicules et les Csángós), Allemands (dont les Saxons), Turcs, Tatars, Juifs, Grecs, Aroumains, Roms, Bulgares, Russes (dont les Lipovènes), Ukrainiens (dont les Ruthènes et les Houtsoules), Croates (dont les Carashovènes), Serbes, Tchèques ou Slovaques et former des partis politiques ethniques, représentés d'office au Parlement.

Russie

Union soviétique

L'Union soviétique, à l'instar d'autres pays d'Europe centrale et orientale, distinguait la citoyenneté selon le droit du sol de la « nationalité » selon le droit du sang, dans le sens de groupe ethnique (natsiïa) : tous les Soviétiques avaient la même citoyenneté, celle de l'URSS, mais appartenaient à des groupes ethniques différents (et parfois fictifs) également mentionnés sur leurs cartes d'identité. En employant des critères de définition arbitraires, l'ethnologie soviétique a tenté de manipuler les identités, soit pour diviser des groupes jugés trop importants (cas des Adyghés séparés des autres Circassiens, ou cas des Moldaves séparés des autres Roumains), soit pour rassembler artificiellement des groupes dont on voulait détruire l'identité (par exemple en comptant comme « Coréens » les colons japonais capturés en 1945 au Manchoukouo et déportés au Kazakhstan). En créant un complexe système d'entités territoriales prétendument « autonomes » mais d'échelons administratifs différents (de la république fédérée, telle l'Arménie, au simple arrondissement autonome, tel l'Artsakh inclus dans l'Azerbaïdjan, en passant par des « républiques autonomes » subalternes dans des républiques fédérées telles le Tatarstan ou la RSSA des Bachkirs en Russie), Staline s'est partiellement inspiré du système américain des États fédérés et des réserves indiennes, mais ce système discriminatoire, générateur de nombreuses frustrations, ne pouvait garder sa cohérence que dans un régime totalitaire, et avec la fin du totalitarisme, l'Union soviétique s'est fragmentée, comme divers analystes l'avaient d'ailleurs anticipé.

中文百科

族群(英语:Ethnic Group),是指一群人,他们认为彼此共享了相同的祖先、血缘、外貌、历史、文化、习俗、语言、地域、宗教、生活习惯与国家体验等,因此形成一个共同的群体。为区分我族及「他者」的分类方式之一。族群含义在20世纪后有转变,从原来以少数民族或少数族裔的意思,到后来以文化特征区分,而最新的看法则认为族群是社会过程后的产生的结果。因此,族族可能因历史及时空环境,基于历史、文化、语言、地域、宗教、血缘祖先认同、行为、生物/外貌特征而形成「一群」与其它有所区别的群体。这些区别我者和他者的族群性(英语:ethnicity)特质可能包括「客观」及「主观」(如认知和感情的成分)。

字源

族群,这个名词译自英语Ethnic,源自于古希腊语ἔθνος(ethnos)的形容词形态ἐθνικός(ethnikos),字面意思为家庭的,或人群的。这个单字成为拉丁语ethnicus,在中世纪时成为中古英文的单字。在中世纪时,它对应到英语folk,在中世纪晚期,它对应到英语people。 据中国民族学与人类学学者郝时远考据,古汉语「民族」有可能在近代传入日本,然而现代意义的赋予主要是在日译西书(主要是德人著作)中对应了「Ethnic group」和「Nation」等名词。

涵义

族群可以指民族或种族,也可以指具有相同语言、行为取向、地缘、祖籍、文化背景或宗教信仰的群体,属于文化人类学或社会学概念。

形成

群族并不是客观事物,而是由人界定和划分的,有很大的伸缩性。族群身份有时是自我界定的,为了谋求群体团结、抵抗歧视、争取政治经济权益、自我标榜炫耀等等;族群身份有时则是外在决定或「被划分」的。

类型

按国籍分类,如中国人、日本人、美国人。

按国族分类,如中华民族、德国人、美国人。

按籍贯、祖籍地以及母语分类,如潮汕人,外省人、本省人,海外华人、福建人、广东人。

民系

部族

氏族

宗族

按母语或方言分类,如客家人、闽南人。

按宗教信仰对人群分类,如信仰伊斯兰教的群体穆斯林。

法法词典

ethnie nom commun - féminin ( ethnies )

  • 1. sciences humaines groupement humain défini par son appartenance génétique et sa culture

    l'ethnie majoritaire

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décorner v. t. 1. 去(兽)角:2. 抚平折角:

ozone n.m.【化学】臭氧常见用法

insulté insulté, ea. , n. m 受侮辱的(人), 被凌辱的(人), 被辱骂的(人)

entrepreneur n. m. 承办人, 承包人, 承揽人; 承包商; 包工头 entrepreneur de transports 运输承包人 entrepreneur (de bâtiments)/(de construction) 筑工程承包人 2. 企业主, 业主; 企业家

marier v. t. 1. 为…主持婚礼2. 使结婚; 替…娶; 嫁出:3. [转]使结; 使和谐; 使:se marier v. pr. 1. 结婚2. 与… 结婚:3. [转]结; 和谐; :常见用法

majoritairement adv. 1获得数人支持2占数

aloi n.m.1. 〈旧语,旧义〉合金;成色 2. 〈转义〉质, 价值