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fesser
时间: 2023-06-28 14:21:44
[fεse]

打屁股

词典释义

v. t.
1. 打屁股
2. [转]惨败
法语百科

La fessée est l’administration, avec la main nue ou munie d’un instrument, de coups donnés sur les fesses. Elle est actuellement le plus souvent utilisée comme punition envers les enfants, mais peut parfois être utilisée entre adultes consentants dans une option érotique.

Représentation médiévale d'un écolier fessé aux verges.
Représentation médiévale d'un écolier fessé aux verges.

Histoire

Instruments pouvant servir à administrer une fessée

Dessin humoristique de 1860.
Dessin humoristique de 1860.

La fessée Photo de Giorgio Conrad.

Autres que la main nue, divers instruments ont été ou sont employés pour administrer une fessée :

canne souple en rotin (le célèbre caning tel qu'il se pratiquait dans les écoles du Royaume-Uni et dans de nombreux pays du Commonwealth). Le caning scolaire et judiciaire existe toujours dans certains pays d’Asie comme Singapour et la Malaisie.

ceinture (ou ceinturon)

chicotte (fouet en cuir utilisé dans certains pays d’Afrique comme le Congo et le Bénin)

cravache

escourgée (sorte de fouet ou verges; ce mot n'est plus utilisé en français mais a donné naissance au mot anglais scourge.)

férule

fouet (a simple =) lanière, sans ou avec poignée

martinet (sorte de petit fouet constitué de plusieurs lanières de cuir rattachées à un manche, naguère très utilisé en France)

paddle, planche en bois épais, parfois perforée ; cette pratique, populaire en Amérique du Nord, est illustrée dans le film Le Cercle des poètes disparus (1989)

brosse (renversée), cuillère en bois

savate ('pantoufle', comme le slipper anglais) ou autre soulier

tawse (sorte de bande de cuir épais fendue sur environ la moitié de la longueur en deux ou plus de lanières, qui était naguère utilisée en Écosse et autre part dans des pays de l'empire Britannique)

verges, surtout fait de bouleau, saule ou noisetier

Fessée punitive

De tous temps la fessée semble avoir été utilisée pour punir les agissements considérés comme inacceptables, qu’il s’agisse des erreurs de conduite des enfants ou des adultes jugés par leurs parents ou leurs supérieurs hiérarchiques. S’agissant des enfants, les ethnologues nous apprennent que dans les sociétés humaines primitives, ils étaient d’autant plus battus que ces sociétés étaient plus guerrières (Montagu, Prescot). La fessée des enfants semble être un acquis culturel qui, s’il s’est développé parallèlement à d’autres violences telles que les rites d’initiation ou les sacrifices, a fait une carrière beaucoup plus longue.

La Bible évoque maintes fois ce sujet mais de façons quelque peu contradictoires, ainsi dans l'Ecclésiastique on peut lire « celui qui aime son fils lui donne souvent le fouet » mais dans "Les Proverbes" on note « un reproche fait plus d'effet à un homme intelligent que cent coups à un sot ».

N’oublions pas qu’à cette époque, le pater familias romain pouvait mettre à mort son fils sans avoir à fournir aucune justification, les peines se déclinant pour les adultes en crucifixion, noyade, pendaison, bûcher, jetée aux loups…, mœurs qui ne s'adoucirent qu'au début de l'ère chrétienne : la fessée fait pâle figure auprès de ces violences punitives ! Mais si on évoque les bastonnades « cul nu » reçues en public dans de grandes cérémonies punitives telles qu’elles étaient pratiquées en France mais aussi en Italie, en Russie et certainement ailleurs, ces punitions n’étaient pas si légères.

Au Moyen Âge, en France, on note un adoucissement progressif des mœurs et les amendes remplacent souvent les punitions physiques pour ceux qui sont en mesure de les payer, à l’école comme en justice pénale! Tandis qu’à la maison le fouet reste toléré.

Mais à la Renaissance, le système éducatif se durcit et instaure une discipline de plus en plus sévère et les fessées au fouet ou à la férule vont à nouveau remplacer les amendes. On voit apparaître des « fesseurs » dans les institutions religieuses et en droit pénal, une grande majorité des délits sont alors punis par le fouet dont le nombre de coups est proportionnel à la faute commise.

Puis sous l’influence des philosophes du siècle des Lumières, on remplace peu à peu les peines physiques par la prison pour les adultes, tandis qu’une grande latitude est laissée aux parents et aux maîtres pour fesser les enfants. L’emploi de la férule pour fesser sera longtemps encore maintenu, surtout dans les institutions religieuses.

Le 6 janvier 1881, un règlement vient interdire les punitions corporelles dans les écoles et une loi institue en 1889 la notion de « déchéance paternelle » en cas de trop mauvais traitements des enfants, loi suivie en 1898 par l’autorisation donnée aux juges de placer ces enfants à l’Assistance publique.

Mais c’est à cette époque qu’en Allemagne le Docteur Schreiber prescrit dans ses écrits sa fameuse « Pédagogie Noire » qui visait, par des fessées très tôt administrées, à « diriger l’enfant d’un seul regard ». Son fils ainé est devenu fou, l’autre s’est suicidé mais le livre du père s’est énormément vendu dans toute l’Europe.

Un « droit de correction paternel » avait été institué en France en 1803 par Napoléon. Ce vocable prête à confusion car ce droit n’était pas un droit de fesser qui allait de soi à cette époque, mais le droit de faire interner son enfant, sans avoir à en justifier les raisons, dans une « maison de correction » véritable système pénitentiaire. Ce droit fut aboli en 1935.

Parallèlement se développait en Angleterre (Gibson) une véritable « flagellomanie » qui eut son apogée dans la période victorienne mais qui a persisté longtemps après. La bonne société faisait fesser ses enfants par des personnes rétribuées pour ce faire, et dans les écoles les fessées dénudées étaient données en public deux ou trois fois par semaine. En 1986, les punitions corporelles sont interdites dans les écoles publiques, puis en 1999 dans les écoles privées.

Au fil des temps, quelques penseurs s'étaient prononcés pour un usage régulier de la fessée tels qu'Aristote ou Platon. Mais ils furent nettement plus nombreux à s’élever contre cet usage, mettant la fessée vertement en accusation : Homère, Eschyle, Plutarque, Montaigne, Erasme, La Fontaine, Joubert, Rousseau, Voltaire, Pascal, Buffon, George Sand, Victor Hugo, Nietzsche qui tous se déclarèrent successivement hostiles aux punitions corporelles.

Si la fessée reste dans un grand nombre de pays la punition utilisée couramment envers les adultes et parfois avec beaucoup de violence, en France, les punitions corporelles furent peu à peu interdites dans les entreprises, les prisons, l'armée, les écoles : elles ne sont plus tolérées que dans la famille, par les adultes sur les enfants.

Mais depuis la fin du XX siècle, on a vu se multiplier les recherches scientifiques émanant de toutes les contrées du monde, recherches qui ont permis d’apporter des réponses sérieuses à la question longtemps controversée de l’utilité de la fessée : peu à peu on a ainsi pu établir combien la fessée dite « éducative » était en fait à long terme nocive pour les enfants, malgré les quelques bénéfices immédiats sur l’obéissance qui ont contribué à maintenir son usage.

Prenant appui sur l’ensemble de ces travaux, l’OMS prenait parti en 2002 contre l’usage des punitions corporelles, concluant sans ambigüité qu’elles étaient nocives pour le développement des enfants : elle en faisait alors un "problème de santé publique". Le Conseil de l’Europe lui emboitait aussitôt le pas qui engageait dès lors à interdire « même les petites fessées », suivi par l’Unicef en 2003 et l’ONU en 2006. Tous les grands organismes internationaux sont donc unanimes pour affirmer qu’il faut arrêter d’utiliser les fessées pour élever les enfants, arguant de plus qu’on ne peut pas espérer agir sur la violence si on ne peut pratiquer la non-violence dans le quotidien des familles.

Fessée érotique

Les fesses étant des zones érogènes, il n’est pas très étonnant que certains veuillent utiliser la sensibilité particulière de cette région du corps pour élargir leurs possibilités de satisfaction sexuelle. Mais pourquoi le faire avec violence ? Jean Jacques Rousseau peut fournir une explication : il rapporte dans ses « Confessions » le trouble sexuel qu’avaient engendré chez lui les fessées qu’il reçut à l’âge de 8 ans de la main de Mademoiselle Lambercier, une femme de 30 ans, ce qui avait provoqué sa jouissance et aurait conditionné, dit-il, son masochisme et sa difficile relation aux femmes. On pourrait donc se demander si les adeptes de la fessée, voire du sado-masochisme ne sont pas, comme J.J. Rousseau, restés accrochés à leurs premières expériences enfantines ? Freud écrivait à ce sujet en 1905 « depuis les confessions de J.J. Rousseau, il est connu de tous les éducateurs que la douloureuse stimulation de la peau des fesses est une des racines érotisantes de l’objet passif de la cruauté (masochisme) ».

Jean Feixas décrit une large utilisation érotique de la fessée au XVIII siècle, la flagellation étant tout particulièrement recherchée par les usagers des maisons closes de l’époque, peut-être émules de Sade : aristocrates, ecclésiastiques ou manants y étaient nombreux à se soumettre à ces pratiques. Les « années folles » semblent aussi avoir été celles d’une grande attraction pour la fessée érotique, comme en témoigne la très riche iconographie que l’on peut trouver sur cette époque.

Actuellement, le web donne accès à de très nombreux sites qui prônent entre adultes consentant un usage érotique de la fessée, exposant les techniques pratiquées, les risques encourus et les soins parfois nécessaires.

Fessée curative

Dans l’ère préchrétienne, Asclépiade, médecin grec, assurait que les maniaques devaient être fouettés et Sénèque soutenait que la flagellation dissipait la fièvre quarte et guérissait la torpeur des membres ! Hérodote raconte qu’à la bataille de Salamine, les soldats de Xercès étaient frappés sur les fesses pour les faire avancer.

Et certains médecins du Moyen Âge assuraient que la flagellation permettait de traiter la « mélancolie érotique » et les délires en général. Alors qu’un médecin italien prescrivait la flagellation aux personnes maigres désireuses d’acquérir quelques rondeurs et que Rabelais, médecin de formation, recommandait chaudement la flagellation des fesses au panicaut (chardon piquant).

Quant au Dictionnaire universel Larousse du XIX siècle, il notait que la flagellation modifie avantageusement l’incontinence d’urine, la paralysie de la vessie, la constipation, l’impuissance, la frigidité et les paraplégies.

Fessée punitive des enfants

Opposition à la fessée

Historique du mouvement

La psychanalyste Alice Miller affirmait en 1979 :« Il faut cesser de se servir des enfants comme d'un exutoire, permettant de se défouler légalement des affects accumulés. On croit encore souvent que de "légères" humiliations, du type claques ou fessées, seraient inoffensives. Car, tout comme pour nos parents, cette idée nous a été inculquée très tôt dans notre enfance. Elle aidait l'enfant battu à minimiser sa souffrance, et par là, à la supporter. Mais sa nocivité se révèle précisément par cette large acceptation : puisque cela était supposé "ne pas faire de mal", à chaque génération des enfants ont subi ces humiliants traitements, et, de plus, ont jugé juste et normal de recevoir des coups. Paradoxalement, dans leur effort d'empêcher leurs enfants de devenir délinquants, les parents leur ont enseigné la délinquance en leur livrant des modèles violents »…

Depuis une trentaine d’années beaucoup de chercheurs ont tenté, en appliquant des méthodes scientifiques, de découvrir où se situait la vérité : avantages et inconvénients de la fessée ont été largement explorés par les médecins, les psychologues, les ethnologues, les historiens… Actuellement, l’ensemble des travaux publiés concordent pour démontrer que la fessée, si elle apporte dans l’immédiat l’impression d’une certaine et rapide efficacité, apparaît le plus souvent comme nocive à plus long terme. S'appuyant sur ces travaux, les instances internationales qui se sont préoccupées de l'éducation des enfants ont toutes condamné, dans les dix dernières années, l'usage des punitions corporelles envers les enfants et demandé qu'elles soient interdites : OMS, ONU, UNICEF, Conseil de l'Europe qui précise que l’interdit doit concerner « même les petites fessées ». Vingt et un des vingt sept pays du Conseil de l’Europe ont déjà suivi ces recommandations de même que douze autres pays dans le monde.

Une psychologue Patricia Cohen avait d’ailleurs montré aux États-Unis que les enfants étaient moins fessés en fonction de ce qu’ils faisaient qu’en fonction de ce dont souffraient leurs parents : fatigue, stress ou dépression.

En avril 2016, une étude analysant cinquante années de recherches et portant sur près de 161 000 enfants conclue à l'inefficacité de cette punition.

Conséquences physiques des fessées punitives

Des répercussions physiques nombreuses

Jacqueline Cornet, médecin généraliste et Odile Bourguignon, professeur de psychopathologie, avancent par ailleurs que les accidents et certaines maladies seraient beaucoup plus fréquents et graves chez les enfants qui subissent des fessées que chez ceux qui y échappent (J. Cornet, J. Lau, O. Bourguignon). Une étude conduite en Arabie saoudite sur 450 patients et 250 personnes en bonne santé tendrait à montrer que les coups (mais aussi les insultes) reçus durant l'enfance seraient « associés à un risque accru de maladie somatique », telle que les cancers, les maladies cardio-vasculaires et l'asthme. Ils expliquent ce risque accru par le stress généré par ce type d'éducation.

Le développement de l'IRM a permis par ailleurs de mettre en évidence des lésions du cerveau en rapport avec l'importance et la précocité des fessées reçues : des études américaines rapportent une association entre l'exposition à la violence ou à la négligence durant la prime enfance et des modifications dans la structure ou le fonctionnement du cerveau. Une étude a également montré une atrophie du corps calleux, de l'hippocampe, du cortex préfrontal et du centre orbitofrontal chez les jeunes adultes exposés à des châtiments corporels sévères.

Conséquences psychologiques des fessées punitives

Violence parentale et agressivité

De très nombreux chercheurs, prenant conscience de l’importance des violences exercées dans le monde au cours du XX siècle, ont fait de l’étude des phénomènes d’agressivité leur domaine de recherche. Et beaucoup d’entre eux ont ainsi mis en évidence les corrélations étroites qui existent entre la "violence éducative ordinaire" et les violences exercées plus tard par les adultes sur leurs enfants, leurs conjoints ou entre eux.

Le neurobiologiste français Pierre Karli nous dit « toutes les recherches scientifiques aboutissent à la conclusion que les facteurs qui concourent à accroitre la probabilité de survenue de comportements agressifs chez les individus sont avant tout les conditions dans lesquelles un enfant a été élevé dans ses premières années ».

Des Commissions d'étude sur la violence organisées par la Californie, l'Australie et l'Allemagne concluent toutes les trois que la première cause de la violence agie par les jeunes est la violence subie dans leur famille.

La psychologue Marie Choquet en France, Murray Straus etCatherine Taylor aux États-Unis, comparant des groupes importants d'enfants élevés sans violence à des groupes d'enfants élevés avec des punitions physiques, trouvent de fortes corrélations entre les punitionsphysiques reçues et l'agressivité des enfants.

Une étude américaine de 2010 parue dans le journal Pediatrics affirme que les enfants qui reçoivent fréquemment une fessée à trois ans ont toutes les chances de devenir plus agressifs dès l'âge de cinq ans faisant preuve "d'insolence, de cris, de cruauté, de méchanceté vis-à-vis des autres".

L'anthropologue Ashley Montagu, comparant entre elles différentes sociétés primitives, notait que ce qui différenciait les sociétés guerrières de celles qui ne l'étaient pas, c'était la façon d'élever leurs enfants, avec ou sans fessées. Il concluait « fesser un enfant est semer la graine de la guerre ».

Abus d'alcool et de drogue

L'abus d'alcool et de drogue a été mis en évidence par la pédiatre Harriet McMillan au Canada dans un travail incluant plus de 5.000 adultes : dans ce groupe, les adultes qui ont été fessés sont deux fois plus nombreux à être devenus drogués ou alcooliques.

Baisse du Q.I.

J. Smith et M. Straus ont montré chacun de leur côté que le QI (quotient intellectuel) des enfants soumis aux fessées était assez inférieur (12 points pour Smith) à celui des enfants élevés avec empathie. Straus a même établi un lien entre le quotient intellectuel moyen des habitants d'un pays et le nombre de personnes donnant la fessée à leurs enfants.

Ceci pourrait s'expliquer par des analyses IRM faites sur des rats qui ont montré que dans la peur ils excitent fortement leur amygdale cérébrale (centre de la peur) et inhibent complètement leur centre préfrontal (lieu des apprentissages).

Dépression

La dépression et les tentatives de suicide sont démontrées comme majorées par les punitions corporelles par M.Straus aux États-Unis, par  A. Edfeldt en Suède et M. Choquet en France.

Délinquance

Odile Bourguignon trouve un pourcentage de délits triplé chez les fils ayant reçu de fortes punitions corporelles de leur père.

L’OMS note qu’entre d’autres facteurs qui encouragent les jeunes à entrer dans un gang, figurent les châtiments corporels sévères ou une victimisation à la maison 

Stress post-traumatique

Le stress post-traumatique, bien décrit par la psychiatre Muriel Salmona, peut intervenir après des fessées répétées données avec un ceinturon ou d'autres instruments. Car alors, l'amygdale, qui est notre "sonnette d’alarme" devant tout danger, est mise en hyperactivité par les violences subies, et cela fait courir un risque de "survoltage" à tout l’organisme. Parce que ce processus déclenche une surproduction d’adrénaline (risque cardio-vasculaire) et une surproduction de cortisol (lésant des neurones, en particulier ceux de l’hippocampe, lieu privilégié de la mémoire). L’organisme, pour se protéger, va alors court-circuiter l’amygdale, ce qui entraîne un état psychologique de «dissociation» où une partie du cerveau ne répond plus. Mais la mémoire des traumatismes vécus, bloquée dans l’amygdale, pourra se rallumer brutalement lorsqu’un nouvel évènement rappellera le traumatisme : les manifestations psychiques pourront alors être explosives : hallucinations, déréalisations, dépersonnalisations, déformations perceptuelles.

Totalitarisme et usage de la fessée

Katharina Rutschky (de) a longuement décrit ce qu'elle nomme la "pédagogie noire" à la mode en Allemagne à la fin du XIX siècle, pédagogie dont Hitler avait subi la violence et qui s'était beaucoup répandue dans une partie de l’Europe. Le Docteur Moritz Schreber (de) enseignait alors comment gérer, même la plus légère infraction, « par des punitions corporelles données même à l'âge le plus tendre… parce que les parties ignobles de la nature brute de l’enfant doivent être affaiblies par la plus grande sévérité ». Alice Miller cite, outre K. Rutscky, de nombreux auteurs de cette époque dont les conseils éducatifs étaient absolument identiques.

Le sociologue français Emmanuel Todd rend cette éducation très brutale responsable d'une bonne partie des évènements de 1914, 1917, 1933 et 1939 et il établit un parallèle entre l'autoritarisme familial et le totalitarisme politique. Car les évènements cités ont tous eu lieu dans les pays les plus instruits du monde, mais qui venaient tous d’être influencés par une très violente mode éducative.

Évolution sociale et juridique dans différents pays

Le Conseil de l'Europe s’est engagé au niveau de ses États membres à mettre un terme à tous les châtiments corporels infligés aux enfants afin de se mettre en conformité avec l’article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme, convention complétée de l’arrêt décisif de la Cour européenne des droits de l'homme rendu en septembre 1998 et interdisant toute punition corporelle au sein de la famille.

France

Un règlement intérieur de l'Éducation nationale interdit tout châtiment corporel dans les écoles depuis 1881. Malgré cela, bon nombre d'enseignants utilisaient encore la fessée au XX siècle. Un règlement de 1991 rappelle et confirme cette interdiction.

Selon une enquête SOFRES de 1999 pour l'association "Éduquer sans frapper", 84 % des français interrogés disaient avoir reçu des fessées, mais les jeunes moins que les plus âgés et les enfants de parents diplômés moins que ceux des non diplômés : l 'instruction des parents semble donc engager une évolution des mœurs. Évolution qui se confirme dans l’enquête SOFRES de 2009 où l’on note que 67 % des parents interrogés donnent encore des fessées alors que 45 % seulement en font un outil normal d’éducation. Les anti-fessées se trouvent plutôt dans les sympathisants de gauche et les cadres. Mais la grande majorité des parents (82 %) reste encore hostile à une loi anti-fessées.

L'article 222-13 du Code Pénal (qui condamne notamment les auteurs de violences sur mineurs de quinze ans, et plus sévèrement lorsque l'auteur est un ascendant) est censée protéger tout citoyen contre toute violence. Mais elle n’est guère appliquée pour les violences subies par les enfants en raison de la disproportion des pénalités. C’est pourquoi le Conseil de l’Europe demande à la France de revoir sa législation pour se mettre en accord avec la signature de la Charte Sociale Européenne dont l’article 17 interdit toute violence envers les enfants.

La députée Edwige Antier avait déposé en 2009 une proposition de loi pour que soit inscrit dans le Code Civil (et non dans le Code pénal ce qui exclut des pénalités) l’interdiction de frapper les enfants, interdit qui ne visait pas à punir les parents mais à protéger les enfants des violences familiales. Cette interdiction était demandée depuis 1998 par l’association « Éduquer sans frapper » devenue en 2002 « Ni claques ni fessées », demande restée sans suite jusqu'à ce jour. Le 20 octobre 2009 avant que l'Assemblée Nationale se prononce contre cette proposition, quelques 400 psychothérapeutes, dont une grande majorité de femmes, assistant au colloque annuel de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse avaient voté, à l'unanimité, une motion réclamant une loi pour « abolir la violence physique et psychologique envers les enfants ».

Le 4 mars 2015, la France est condamnée par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir interdit gifles et fessées. L'organisme européen estime que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels », violant l’article 17 de la Charte sociale européenne dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ». La journaliste Laurence Neuer déclare cependant qu'il n'est aucunement besoin de légiférer à nouveau car l'exercice abusif de la fessée est déjà « régulièrement sanctionné par les tribunaux correctionnels »

Angleterre

Elle est avec la France l'un des deux grands pays européens à n'avoir pas encore interdit la fessée. On battait encore avec des instruments les élèves dans les écoles privées anglaises jusqu'en 1999. Les punitions corporelles sont maintenant interdites dans toutes les écoles. Mais le 5 juillet 2004, la Chambre des Lords a de nouveau refusé, par 226 voix contre 91, d'interdire tout châtiment physique, et laisse la liberté aux parents d'appliquer une punition corporelle « raisonnable » qui ne laisse pas de trace visible sur la peau. La Chambre des Communes et la reine ont approuvé ce vote en novembre 2004. Ian Gibson, historien de la période victorienne précise que Churchill fut retiré de la "Saint George's preparation school" à cause des coups trop brutaux qu'il y recevait de ses éducateurs.

Suède

La Suède fut la première nation à interdire la fessée en 1979. Un recul de vingt ans a permis en 1999 à des chercheurs de publier des travaux sérieux vérifiant l'impact positif de la loi de 1979 sur les comportements des suédois.

Un mouvement très actif s'est dessiné après la guerre de 40. Ce mouvement entraînait en 1958 l'interdiction des châtiments corporels à l'école. Puis en 1979, cette interdiction était étendue à tous les éducateurs, y compris aux parents. Cette loi de juillet 1979 s'énonce ainsi : "Les enfants ont droit à protection, sécurité et éducation. Les enfants doivent être traités avec respect pour leur personne et leur individualité et ne doivent pas être soumis à des punitions corporelles ou à d'autres traitements humiliants." Le Ministère de la Justice fit une campagne d'information à la télévision et sur les autres medias. Une brochure intitulée "Pouvez-vous élever vos enfants avec succès sans gifle ni fessée ?" fut distribuée. Des affiches furent placardées un peu partout. Des cours gratuits de recyclage étaient en même temps organisés pour les parents. En 1965, seulement 53 % des Suédois étaient en faveur de cette loi ; en 1995, 89 % y étaient acquis (96 % chez les moins de 35 ans).

La sociologue canadienne J. Durrant montre qu'aucun enfant n'est plus mort des suites de violence familiale (alors qu'il en meurt 2 par jour en France), le nombre de procès pour maltraitance d'enfants a diminué, de même que le nombre d'enfants enlevés à leurs parents à la suite d'une intervention des services sociaux. Entre 1982 et 1995, les "mesures obligatoires" de placement d'enfants administrées chaque année ont diminué de 46 % et les « placements en foyer » de 26 %. Mais alors qu’avant 1979 on déplorait de nombreux cas de violence mortelle envers enfants, il n’y en plus aucun actuellement. Tandis que l’inflation carcérale entre 1983 et 1997 était de 192% en Espagne, 43 % en Angleterre, 39 % en France et 18 % en Suède.

Le criminologue F. Estrada, qui étudie les tendances de la délinquance juvénile en Europe depuis la guerre, déclare : « les études sur les rapports provenant du Danemark et de la Suède indiquent que les jeunes d'aujourd'hui sont plus disciplinés que les jeunes des années 1970... le pourcentage de jeunes de 15 à 17 ans condamnés pour vol a diminué de 21 % entre 1975 et 1996... le pourcentage de jeunes qui consomment de l'alcool ou qui ont goûté à la drogue a également diminué régulièrement depuis 1971... les pourcentages de suicides et de condamnation  pour viol chez les jeunes ont aussi diminué entre 1970 et 1996 ».

Questionné au sujet d'une proposition de loi « antifessée », le psychosociologue Jean Epstein évoque dans le Figaro Madame son caractère « ridicule » et les « aberrations » auxquelles elle conduit, prenant pour exemple la Suède et rappelant qu'« un enfant [suédois] peut à partir de 12 ans choisir de divorcer d'avec ses parents s'il a reçu des fessées ! »

États-Unis

Une lutte contre les punitions corporelles à l'école a commencé dans les années 1970. Actuellement, 27 des 50 États ont interdit l'usage des fessées à l'école. Selon une étude de 1979, les 23 États qui maintiennent cet usage ont les taux de violences et d'homicides les plus forts.

Russie

Elle s'est engagée en 2008, en signant l'appel proposé par l'Union Européenne, à évoluer vers l'abolition des punitions corporelles.

Norvège

En Norvège, l’allégation non prouvée de punition corporelle, même mineure, peut entraîner l’enlèvement des enfants par le Barnevernet (Service de protection de l'enfance) malgré des protestations constatant l’illégalité de ces pratiques en regard des règlements internationaux, et de possibles discriminations religieuses et raciales, visant notamment les familles roumaines. Dans un cas au moins, dans une famille de cinq enfants, quatre ont été enlevés aux parents.

planche à fessée
planche à fessée

Pays ayant interdit toute violence éducative (en octobre 2011)

Suède (1979)

Finlande (1983)

Norvège (1987)

Autriche (1989)

Chypre (1994)

Danemark (1997)

Lettonie (1998)

Croatie (1999)

Bulgarie (2000)

Allemagne (2000)

Israël (2000)

Islande (2003)

Ukraine (2004)

Roumanie (2004)

Hongrie (2005)

Grèce (2006)

Pays-Bas (2007)

Nouvelle-Zélande (2007)

Portugal (2007)

Uruguay (2007)

Venezuela (2007)

Espagne (2007)

Togo (2007)

Costa Rica (2008)

Moldavie (2008)

Luxembourg (2008)

Liechtenstein (2010)

Tunisie (2010)

Pologne (2010)

Kenya (2010)

République du Congo (2010)

Soudan du Sud (2011)

Honduras (2013)

Selon l'observatoire de la violence éducative.

La fessée dans la littérature

Jean-Jacques Rousseau évoque au premier livre des Confessions la fessée que lui a donnée mademoiselle Lambercier et qui eut l'effet inattendu de lui faire découvrir le plaisir sexuel. Comme elle s'était bien gardée de recommencer, vu le résultat obtenu, il chercha ailleurs et, rapporte-t-il, « j'avais avec une petite mademoiselle Goton des tête-à-tête assez courts, mais assez vifs, dans lesquels elle daignait faire la maîtresse d'école ». Rousseau se sert d'allusions mais n'emploie jamais le mot « fessée » ; avec mademoiselle Lambercier c'était « la punition des enfants ». Cet épisode a fait dire à Jean Cocteau : « Le postérieur de Jean-Jacques est-il le soleil de Freud qui se lève ? J'y distingue plutôt le clair de lune romantique ».

Charles Nodier, nous dit sa fille, toujours sans prononcer le mot, a connu une expérience qu'il a beaucoup moins appréciée. Tombé amoureux à dix ans d'une jolie femme il lui avait demandé un rendez-vous qu'elle avait accepté mais…

« Il marchait devant lui sans avoir conscience de l'action matérielle qu'il accomplissait, mais malgré la nuit tombée, il n'était pas difficile de trouver son chemin le long de la promenade déserte. Il était moins difficile encore de s'y rencontrer. À cette heure d'étoiles, ce ne pouvait être qu'elle, et ce ne pouvait être que lui.

Enfin il arrive! il arrive hors d'haleine, palpitant, suffoqué par le bonheur et aussi un peu par l'orgueil, hélas! il avait lu quelque part qu'en pareille situation il était d'usage de tomber à genoux ; il se garde bien d'y manquer en voyant venir à lui cette ombre enveloppée de dentelles blanches, dont son cœur connaît trop la forme élégante, et qu'il devine à travers l'épaisseur des arbres et de l'obscurité.

Deux mains adorables, mais énergiques et irritées, le relèvent vivement, enchaînent ses bras par un mouvement rapide que son trouble ne peut s'expliquer, et lui infligent en silence la plus humiliante des corrections maternelles.

Quel dénouement et quel réveil !
»

Dans les années 1950, la littérature enfantine n'hésitait pas à faire rire ses lecteurs aux dépens d'un garnement ou d'une chipie recevant une fessée. Les histoires de Donald Duck datant de cette époque se terminent souvent par une vignette montrant l'irascible canard en train d'administrer une fessée à ses neveux ou courant après eux dans ce but. Une histoire drôle peut même se terminer par une fessée, comme dans un épisode de Sylvie paru dans les Bonnes Soirées.

La fessée au cinéma

Les scénaristes du film Associés contre le crime (2012), réalisé par Pascal Thomas, utilisent à des fins burlesques la méthode de la fessée, lorsque le personnage de Prudence Beresford (joué par Catherine Frot) demande à son mari Bélisaire (interprété par André Dussollier) de lui administrer une brève (et chaste) fessée pour l'aider à se souvenir de détails oubliés relatifs à un savant mystérieux.

Ingmar Bergman dans "Fanny et Alexandre" (1982) met en scène deux jeunes enfants suédois de la bourgeoisie qui vivent difficilement le remariage de leur mère avec un Pasteur rigide et autoritaire. Mais Alexandre, face à ce beau–père tyrannique multipliant brimades et brutales fessées, (histoire qui n’est pas sans évoquer la propre enfance de Bergman), ne se soumettra pas, échappant aux brimades grâce à sa faculté d’inventer, appelée par les uns « mensonges » mais par d’autres« créativité ».

Michael Haneke raconte dans "Le ruban blanc" (Palme d'or à Cannes 2009) l'histoire d'un petit village allemand au seuil de la première guerre mondiale. Il y montre la violence des rapports d’autorité, en particulier des hommes sur les femmes et des adultes sur les enfants, violence ayant pour but d’anéantir les désirs des inférieurs pour les soumettre à l'ordre familial, social ou religieux. La scène où le régisseur fesse son fils atteignant des sommets de violence. Ce film est apparu comme une préface aux évènements fascistes du XX siècle, faisant surgir l’hypothèse que les enfants violentés de 1913 pourraient être les nazis de 1940 ?

Les fessées au cinéma peuvent être à l'origine d'un fantasme originaire.

La secrétaire : Un film de Steven Shainberg, avec James Spader E. Edward Grey, Maggie Gyllenhaal Lee Holloway

Le Bal des vampires : Un film de Roman Polanski, avec Jack Mac Gowran : Abronsius, Roman Polanski: Alfred, Alfie Bass Shagal, Jessie Robbins Rebecca, Sharon Tate : Sarah. Ainsi que

Éva ou les Carnets secrets d'une jeune fille : (Die Halbzarte) est un film allemand réalisé par Rolf Thiele, sorti en 1959. Carlos Thompson : Irving fesse Romy Schneider.

Cul-de-sac est un film britannique de Roman Polanski, sorti en 1966. Avec Françoise Dorléac : Teresa Donald Pleasance : George Lionel Stander : Dick Jack McGowran : Albie Ian Quarrier : Christopher Jacqueline Bisset : Jacqueline, l'amie de Cecil William Francklyn : Cecil

Capitaine Mystère : avec Rock Hudson Réalisateur Douglas Srik Scénario WR Burnett & Oscar Brodney d'après le roman de WR Burnett

La Huitième Femme de Barbe-Bleue, avec Gary Cooper

Au-delà du Missouri, un film de William A. Wellman, avec Clark Gable (Flint Mitchell), María Elena Marqués (Kamiah), Ricardo Montalban (Ironshirt), John Hodiak (Brecan), Adolphe Menjou (Pierre), J. Carrol Naish

Le Grand McLintock, un film de Andrew V. McLaglen, avec John Wayne : G. W. McLintock, Maureen O'Hara Katherine McLintock, Patrick Wayne : Devlin Warren, Stefanie Powers : Becky McLintock.

Cent dollars pour un shérif - Un film de Henry Hathaway, avec John Wayne Rooster Cogburn Glen Campbell La Bœuf, Kim Darby (Mattie Ross), Jeremy Slate (Emmett Quincy), Robert Duvall (Ned Pepper).

Représentations de la fessée dans l'art

La fessée est également une pratique érotique, et l'on en trouve la trace dès l'Antiquité (on peut citer à titre d'exemple des fresques retrouvées à Pompéi et des romans comme le Satyricon de Pétrone). La fessée est souvent présente dans la littérature érotique.

La fessée est représentée dans une célèbre toile de Max Ernst, la Vierge corrigeant l'Enfant Jésus (1926). La Fessée est un film érotique français de Claude Bernard-Aubert (avec Antoine Fontaine, Emmanuelle Parèze, Danielle Altenburger, Marie-Christine Chireix, Massimo Del Arte…) sous-titré La fessée ou les mémoires de Monsieur Léon, Maître-Fesseur (1976). La fessée est une chanson de Georges Brassens (1966) dans laquelle une fessée est administrée comme châtiment corporel mais se change en pratique érotique.

Une des œuvres écrites de Pierre Gripari s'intitule Le marchand de fessées. Dans cette histoire, un marchand de fessées a la malchance de vivre dans un pays où les enfants ne font jamais de bêtises et où les parents ne punissent jamais leur enfant. Ce qui fait que personne ne lui achète jamais une seule fessée. Pour autant, le marchand de fessées n'a pas dit son dernier mot.

Milo Manara a illustré une œuvre érotique de Jean-Pierre Enard, intitulée L'Art de la fessée.

En 1934, Walter Lantz réalisa un dessin animé intitulé Le Renard et le Lapin. Dans ce dessin animé, un lapereau quitte son école et se retrouve aux prises avec un renard. Seule l'intervention de sa mère lui sauvera la vie. À la fin, la mère et son fils tous deux assis sur un tronc d'arbre abattu rient en voyant le renard s'enfuir poursuivi par un essaim d'abeilles. Mais au bout d'un moment, les sourcils froncés, se souvenant de la désobéissance de son fils, la mère le couche sur ses genoux sans crier gare, déboutonne sa salopette rouge et lui donne une fessée pour le punir de sa mauvaise conduite.

Articles connexes

Éducation

Châtiment corporel

Flagellation

Maltraitance

Fesse (homonymie)

Bibliographie

Jean Feixas, Histoire de la fessée, Gawsewitch, 2010.

Edwige Antier, L'autorité sans fessée, Robert Laffont, 2010.

Olivier Maurel, La fessée, 100 questions-réponses sur les châtiments corporels, La Plage Éditions,‎ 2004.

Alexandre Dupouy, Anthologie de la fessée et de la flagellation, La Musardine,‎ 2002.

Jacqueline Cornet, Faut-il battre les enfants ?, Hommes et perspectives, 1997.

Stanislas Tomkiewicz, Aimer mal, châtier bien, Seuil, 1991.

Alice Miller, C'est pour ton bien, Aubier, 1984.

Jacques Serguine, Éloge de la fessée, Gallimard, Folio,‎ 1976.

中文百科
打屁股,德国,1935年
打屁股,德国,1935年

打屁股,是拍打他人的臀部屁股以引起暂时性疼痛,但不致造成身体部位伤害的行为。

打屁股通常用来逞惩罚一个人,通常是施打者以空手拍打受罚者的臀部(屁股肉);更严重的形式则是使用棍子或鞭子作为工具,而不是手。打屁股是管教婴儿、儿童或少年或是青少年最常用的手段之一,它通常由父母、监护人或老师担任施打者。从历史上看,男孩比女孩更常受到此打屁股的惩罚,相对而言男性也较常光屁股打。有些国家已经禁止对儿童打屁股,但大多仍会允许双亲或监护人如此作。

在某些文化中,丈夫对妻子打屁股被视为一种可接受的家法或处罚,不过已经不像以往那么常见。在其他情况下,对成年人打屁股可以视为社交礼仪上的俏皮行为或是一种娱乐型式。

法法词典

fesser verbe transitif

  • 1. punir en donnant une série de claques ou de coups sur les fesses

    fesser un enfant désobéissant

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