词序
更多
查询
词典释义:
suisse
时间: 2023-08-07 05:29:57
TEF/TCF
[sɥis]

瑞士

词典释义

Suisse
n. f.

瑞士[欧洲]

adj.
瑞士的
franc suisse 瑞士法郎

n. m.
1. Suisse 瑞士人[f. 为Suissesse, 有讽刺意味, 一般用une dame suisse代替]
2. <旧>门卫, 看门人
manger en suisse/ faire suisse 独吃[指不邀请别人]

3. 教堂侍卫; 梵蒂冈教堂的卫士; ( 16世纪至法国大革命期间的)法国御前卫士
4. 一种鲜干酪[petit-suisse的俗称]


常见用法
la Suisse 瑞士
Elle habite en Suisse. 她住在瑞士。

近义、反义、派生词
联想:
  • nation   n.f. 民族;国家

近义词:
helvète,  helvétique
联想词
helvétique 赫尔维西亚的, 瑞士的; vaudoise 伏多瓦教派的; belge 时人; allemande ; allemand 德国的,德意志的; cantonale 区的; Genève 日内瓦; slovène 斯洛文尼亚; monégasque 摩纳哥的; slovaque 斯洛伐克; germanophone 讲德语的;
短语搭配

manger en suisse, faire suisse独吃

manger en suisse/ faire suisse独吃[指不邀请别人]

elle habite en suisse.她住在瑞士。

franc suisse瑞士法郎

piqué suisse瑞士复式凹凸织物

chalet suisse瑞士山区木屋

la suisse瑞士

garde suisse pontificale瑞士近卫队

l'orfèvrerie suisse瑞士金银器业

les cantons suisses francophones瑞士讲法语的地区

原声例句

À Combray où je savais quelle individualité de maréchal ferrant ou de garçon épicier était dissimulée sous l’uniforme du suisse ou le surplis de l’enfant de chœur, ce pêcheur est la seule personne dont je n’aie jamais découvert l’identité.

在贡布雷,我知道钉马掌的铁匠或杂货铺伙计的个性是藏在教堂侍卫的号衣或唱诗班该子的白色法衣中的。唯独这位渔夫,我始终没有发现他真正的身分。

[追忆似水年华第一卷]

Cette famille suisse découvre les lieux.

这个来自瑞士的家庭在参观当地。

[Tourisme en France]

Dans la cellule d’Edmond Dantès, nous retrouvons les touristes suisses.

在埃德蒙.丹特斯的牢房中,我们再见遇见来自瑞士的游客。

[Tourisme en France]

Heureusement, les Belges et les Suisses sont plus sympas que nous.

幸运地是,比利时人和瑞士人要比我们友善。

[innerFrench]

Sauf dans certains cantons suisses où ils disent huitante.

除了几个瑞士的州以外,在那儿,人们说huitante。

[innerFrench]

Mais contrairement à nous, nos voisins belges et suisses ont conservé septante et nonante.

但与我们不同的是,邻国比利时和瑞士保留了septante和nonante。

[innerFrench]

Donc j'ai fait des recherches pour essayer de comprendre pourquoi on se moque plus de nos voisins belges que de nos voisins suisses par exemple, et d'où vient notre complexe de supériorité par rapport à eux.

所以,我去搜了搜资料,试图理解为什么比起瑞士人,我们会更加嘲笑比利时人,我们对于比利时人的优越感来自哪里。

[innerFrench]

Je suis un peu un couteau suisse.

我有点像一把瑞士军刀。

[Une Fille, Un Style]

Qui sont les plus gourmands ? Réponse : les Suisses.

谁是最喜欢吃巧克力的人?答案:瑞士人

[Géopolitis]

Exactement ! YouTuber suisse ! Bienvenue en Suisse !

没错!一个瑞士的Youtuber!欢迎来到瑞士!

[法国青年Cyprien吐槽集]

例句库

Trois suisse de la coulée sous pression en aluminum 13 de 1100 tonnes à 100 tonnes de moulage machine, le PET force, et le traitement externe.

三瑞的铝压铸件由13台100吨到1100吨压铸机组成,实力宠大,并可对外加工。

Monsieur Sorel: Non, je ne suis pas français. Jen e suis pas belge et je ne suis pas suisse non plus!

我不是法国人。也不是比利时人和瑞士人

Les alertes données par des banques des îles Anglo-Normandes, suisses puis américaines ont aidé les autorités à trouver les preuves qui manquaient.

这些报警信息是由îles Anglo-Normandes、瑞士和美国的银行先后提供的,这些银行还协助官方调查机构找到了他们手头缺乏的证据。

Equipés de sonars perfectionnés prêtés par les autorités suisses, ils sondent le lac, qui descend jusqu’à une profondeur de 82 mètres.

带着由瑞士管理处所借的经过改善的声波定位仪,警方可以下降至湖中82米对湖进行探查。

Le nouveau radar Trafistar SR590 est fabriqué par la société de Zurich, Multanova. D'autres villes suisses comme Lausanne pourraient adopter le super-radar.

该设备名为Trasfistar SR590, 是由苏黎世的Multanova公司所造。几个瑞典城市,譬如洛桑,都将使用该“超级雷达”。

Dans le même temps, la Société suisse est le service de renseignement de l'agent à la maison à Beijing, en charge de la maison intelligente CHF à Beijing pour promouvoir des produits et des services.

本公司同时是瑞朗智能家居北京地区代理服务商,负责瑞朗智能家居北京地区的产品推广与服务。

Mettez dans l'ordre les petits suisses, la farine, l'huile, le sel; et éventuellement un peu d'eau (mais très peu) .

按次序先后放入奶酪,面粉,油,盐;如有必要,放入一点水(但很少很少)。

Grâce à l'accroissement constant du nombre de visiteurs chinois, le tourisme suisse a réalisé de brillantes performances en 2006.

由于中国游客人数的增加,瑞士的旅游业在2006年实现了骄人的成绩。

Ce sera un autre combat contre les Suisses mais tout aussi difficile.

瑞士的比赛将是另一场战役,但是都将十分艰苦。

Le gruyère est un fromage d'origine suisse.

格鲁耶尔干酪是起源于瑞士

Ses habitants sont pour la plupart des membres du clergé et de la garde suisse pontificale.

人口主要是神职人员和教堂侍卫。

Le président du groupe suisse Swatch, Nicolas Hayek, est mort lundi 28 juin d'un arrêt cardiaque dans les bureaux de l'entreprise qu'il avait hissée au rang de numéro un mondial de l'horlogerie.

瑞士斯沃琪集团主席尼古拉哈耶克在六月二十八日因心脏骤停死于他世界第一的钟表企业的办公室里。

De 2004 a 2006, 18 partenaires français, allemands et suisse ont joint leur energie pour mettre en œuvre la partie ouest de cette euroveloroute, de l’Atlantique a Ulm.

在2004年到2006年间,法国、德国和瑞士的18个合作伙伴通力合作开通了这条从大西洋至德国Ulm的西线。

La précision suisse meurent-ho Kunshan usine de machines est une compagnie privée entreprises, les entreprises avec un investissement total de 600.000 yuans.

昆山浩瑞精密模具机械厂是一家私营独资企业,企业总投资60万元人民币。

Trois quarts des Suisses envoient des cartes de voeux à Noël, selon un sondage de l'institut Demoscope.

据德莫斯科珀(Demoscope)民意调查所的一份报告,四分之三的瑞士人圣诞节之际发送贺卡。

Le président est d'une ponctualité digne d'une horloge suisse.

主任的守时,能与瑞士的钟表媲美。

Je vais passer quelques choses vers la frontière suisse, je vais aller à Genève aussi.

我会到紧挨着瑞士的边境,还会去一趟瑞士的日内瓦。

Mais une fois éclose, la fleur se fane en quelques jours, parfois même en une seule nuit, préviennent les botanistes suisses.

“ 花仅仅绽放数日便凋谢,有时候甚至只能维持一晚上。”瑞士的植物学家说到。

En 1876, Daniel Peter, un fabricant suisse de confiseries a inventé la première tablette de chocolat au lait en ajoutant du lait concentré au chocolat.

1876年,一位瑞士糖果师最先想到在巧克力中加入浓缩牛奶,从而创造了第一板牛奶巧克力。

Une octogénaire suisse vient de recevoir une lettre postée il y a trois décennies.

一位80岁的瑞士老人最近收到了一封30几年前寄出的信件。

法语百科
Logo officiel de la Confédération suisse.
Logo officiel de la Confédération suisse.

La Suisse, en forme longue la Confédération suisse, en allemand Schweiz et Schweizerische Eidgenossenschaft, en italien Svizzera et Confederazione Svizzera, en romanche Svizra et Confederaziun svizra, est un pays d'Europe centrale et, selon certaines définitions, de l'Ouest, formé de 26 cantons, avec Berne pour capitale, parfois appelée « ville fédérale ». Elle est bordée par l'Italie au sud, la France à l'ouest, l'Allemagne au nord, et l'Autriche et le Liechtenstein à l'est. La Suisse est un pays sans côte océanique, mais dispose d'un accès direct à la mer par le Rhin (Convention de Mannheim). La superficie du pays est de 41 285 km. Elle est géographiquement divisée entre les Alpes, le plateau suisse et le Jura. Tandis que les Alpes occupent la majeure partie du territoire. La population de la Suisse dépasse les 8 millions d'habitants et est principalement concentrée sur le plateau, là où se situent les plus grandes villes. Parmi elles, Zurich et Genève sont deux grands centres économiques et des villes mondiales.

L'établissement de la Confédération suisse est traditionnellement daté au 1 août 1291, qui est annuellement célébré en tant que Fête nationale. Le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire et n'a rejoint les Nations unies qu'en 2002. Il poursuit cependant une politique étrangère active et est fréquemment impliqué dans des processus de construction de la paix autour du monde. La Suisse est aussi le berceau du comité international de la Croix-Rouge et abrite de nombreuses organisations internationales, dont le deuxième plus grand Office des Nations Unies. Dans le domaine européen, elle est un des membres fondateurs de l'Association européenne de libre-échange et est membre de l'espace Schengen, mais pas de l'Union européenne ni de l'Espace économique européen. La Suisse comporte quatre régions culturelles et linguistiques, et possède donc quatre langues nationales : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. Alors que les trois premières langues sont officielles, le romanche ne l'est que partiellement. Par conséquent, les Suisses forment une nation au sens civique du terme, et non pas au sens ethnique ou linguistique ; le sens fort de l'identité et de la communauté est fondé sur un fond historique commun partageant des valeurs communes, tels le fédéralisme, la démocratie directe, et le symbolisme alpin.

La Suisse possède le quatrième PIB nominal le plus élevé au monde par habitant, ainsi que le huitième PIB en parité de pouvoir d'achat selon le Crédit suisse et le FMI. Les Suisses ont la deuxième plus haute espérance de vie au monde sur la liste publiée par le DAES des Nations unies. La Suisse est classée comme l'un des dix pays les moins corrompus, de plus, sur les cinq dernières années le pays a été classé premier en termes de compétitivité touristique et économique respectivement selon le Rapport sur la compétitivité mondiale et le Rapport sur la compétitivité du secteur des voyages et du tourisme, tous deux réalisés par le forum économique mondial. Zurich et Genève ont été toutes deux classées parmi les villes les plus agréables au monde par leurs qualités de vie selon un classement réalisé par Mercer.

Géographie

Carte topographique et hydrographique de la Suisse.
Carte topographique et hydrographique de la Suisse.

La Suisse est habituellement divisée en trois grandes zones géographiques. Du nord au sud, ainsi que par superficie croissante, sont inclus le Jura, le plateau suisse et les Alpes suisses. Le plateau constitue par sa densité de population la zone la plus importante en matière démographique et économique.

Relief

Mis à part les quelques plaines alluviales, du Rhin et du Rhône notamment, chaque région possède un relief plus ou moins marqué, des collines du plateau et du Jura (1000 - 1 600 m) aux sommets des Alpes (2000 - 4 600 m).

Bien que d'importance modeste du point de vue économique, la région alpine comporte les paysages les plus variés et les plus marquants de la Suisse. Leur étendue correspond en outre à près des deux tiers du pays (62,5 % du territoire). La topographie, notamment la barrière que forment les Alpes, est aussi à l'origine d'une grande variété de climats. Certains grands cantons se trouvent entièrement ou presque à l'intérieur du périmètre alpin, il s'agit du Valais, du Tessin et des Grisons.

Les Alpes constituent un environnement extrême. Le canton du Valais à lui seul contient la plupart des sommets alpins de plus de 4 000 mètres.
Les Alpes constituent un environnement extrême. Le canton du Valais à lui seul contient la plupart des sommets alpins de plus de 4 000 mètres.

Les chaînes de montagne principales (comprenant des sommets supérieurs à 4 000 mètres) sont quant à elles localisées dans les régions des cantons de Berne, Valais (Alpes bernoises, Alpes valaisannes) et des Grisons (Massif de la Bernina). Ce sont également les chaînes contenant la plupart des glaciers en Suisse, dont elle est recouverte à la hauteur de quelque 3 %. Enfin des sommets tels que le Cervin et l'Eiger ont gagné un statut emblématique de la chaîne alpine.

Hydrographie

La Suisse est située sur la ligne de partage des eaux de quatre bassins versants. Celui du Rhin couvre la plus grande partie du pays et celui du Rhône couvre le Valais, la partie sud du canton de Vaud, Genève et une partie du canton du Jura. Cependant, des régions de Suisse appartiennent aussi aux bassins du Danube (la haute vallée de l'Inn dans les Grisons), du Pô et de l'Adige en Italie (le canton du Tessin avec notamment la rivière Tessin mais aussi quelques petites vallées des Grisons, avec les rivières Poschiavino, Maira et Rom (Val Müstair) ainsi que la vallée de Simplon en Valais avec la rivière Diveria).

Ainsi les eaux coulant en Suisse peuvent se diriger vers la mer du Nord, la mer Méditerranée occidentale, la mer Adriatique ou la mer Noire. Pour cette raison, il est parfois question de la région du Gothard comme du « château d'eau de l'Europe ».

Presque chaque région compte un nombre d'étendues d'eau assez important. Les plus grandes sont situées sur le plateau, ainsi qu'en bordure du territoire alpin. Les lacs de montagne proprement dits, sont d'étendues modestes mais particulièrement nombreux si les lacs de retenue destinés à la production d'hydroélectricité sont inclus.

Climat

Vue de Konkordiaplatz (glacier d'Aletsch). Les Alpes bernoises comprennent les plus vastes étendues glacées d'Eurasie occidentale.

Le climat de la Suisse est un climat tempéré de transition, influencé par le climat océanique d'Europe de l'Ouest, le climat continental humide d'Europe centrale, le climat méditerranéen et le climat montagnard. Les précipitations sont réparties tout au long de l'année, souvent sous forme de neige en hiver. Les quatre saisons sont bien marquées, avec une différence d'environ 20 °C entre la température moyenne du mois le plus chaud (juillet) et le mois le plus froid (janvier).

Les Alpes font effet de barrière climatique et provoquent des différences significatives de température et de quantité de pluie en fonction de la position géographique (microclimats). L'influence du climat méditerranéen est plus marquée au Sud des Alpes, où les étés sont plus chauds et les hivers sont plus doux et plus secs par effet de foehn. L'influence du climat continental humide est plus marquée dans la partie Est du pays avec des écarts de température plus importants et des pluies plus importantes en été.

La température moyenne diffère en fonction de l'altitude du lieu et de la période de l'année, du fait du relief accidenté, il peut exister plusieurs étages avec des climats et des milieux naturels différents sur les façades d'une montagne. Dans les basses terres telles que le plateau suisse (500 m) la température dépasse 30 °C durant les jours les plus chauds de l'été - de juin à septembre - et descend en dessous de 0 °C la majorité des jours d'hiver - de décembre à mars. La température moyenne diminue de 1 degré tous les 300 m. Au-dessus de 1 500 m d'altitude la saison d'hiver dure du mois de novembre au mois d'avril, et la neige subsiste durant toute la saison - condition favorable aux sports d'hiver. Au-dessus de 3 000 m la neige subsiste toute l'année et la température monte rarement au-dessus de 10 °C. L'ensoleillement, élevé dans tout le pays durant l'été, est faible dans les vallées et le plateau durant l'hiver à cause du phénomène de brouillard de vallée.

Par effet de foehn sur les Alpes, lorsque le vent chaud du Sud souffle vers le Nord, il provoque un temps pluvieux et doux sur la façade Sud des Alpes, et un temps sec et chaud sur la façade Nord. Quand, au contraire, le vent froid du Nord souffle vers le Sud, il provoque un temps pluvieux et froid sur la façade Nord, et un temps ensoleillé et doux au Sud. Située à l'intérieur des Alpes, la région du Valais reçoit de l'air sec toute l'année.

La bise est un vent froid et sec venu du nord-est, fréquent en hiver. Elle provoque une chute de température, un ciel dégagé et une impression de froid accentuée par le souffle des rafales qui peuvent atteindre 100 km/h.

Changements climatiques

La Suisse, selon un rapport officiel de 2007, est un pays notamment exposé aux conséquences du changement climatique, en raison de l'importance de ses glaciers, lesquels reculent et vont encore reculer et peut-être disparaître d'ici 100 ans. Le risque d'inondation, coulée de boue, glissement de terrain ou chute de pierre augmente. Des cartes de danger sont faites (fin 2007) pour 30 % du territoire. Le nombre de jours de canicule (température > 30 °C) a fortement augmenté, passant au Tessin d'une moyenne d'un à deux jours par an dans les années 1960 à presque 15 aujourd’hui. De même sur le plateau, avec une augmentation encore plus forte à Zurich et à Genève (4 fois plus de jours de canicule depuis les années 1960). Les hivers se réchauffent aussi, avec moins de jours d’enneigement, surtout à moins de 1 500 mètres. Les chutes de neige sont plus tardives, y compris à haute altitude, ce qui peut avoir un impact sur le tourisme et les sports d'hiver (en 2005, 20 % environ des pistes ont dû recevoir un enneigement artificiel qui n'est pas sans conséquences sur la gestion de l'eau).

Au début des années 2000, la floraison des cerisiers était en moyenne plus précoce de 15 à 20 jours qu'en 1950. Les cours d'eau du Plateau suisse se réchauffent depuis les années 1960 et l'eau y dépasse 18 °C un nombre de jours croissant par an, avec en parallèle une régression des truites de rivière qui ont besoin d'eau froide et riche en oxygène.

Les émissions de gaz à effet de serre ont été stabilisées vers 1990, sans toutefois être diminuées. Le programme « SuisseÉnergie » incite aux mesures volontaires de l’industrie. Les émissions agricoles ont reculé, alors que les émissions du transport augmentaient, ainsi que celle de l'habitat, en lien avec la croissance (démographique et économique). La surface de référence énergétique des bâtiments certifiés (Minergie et Minergie-P) augmente depuis 1998 plus vite que dans la plupart des autres pays d'Europe, mais en 2006, ne concernait que 0,9 % de la surface de référence énergétique totale du pays.

Milieu naturel

Canton des Grisons

La Suisse dispose de milieux naturels de qualité et abrite une biodiversité importante avec environ 50 000 espèces répertoriées (pour la faune, flore et fonge), mais dont 30 à 50 % des indigènes sont menacées (comme dans la plupart des pays européens), alors qu'une centaine d'espèces invasives posent problème.

Du fait du relief, la population (à 75 % urbaine) est très concentrée, mais l'urbanisation s'étale (périurbanisation). En 2000, chaque habitant consommait une surface habitable de 44 m, soit 10 m de plus qu’en 1980, alors que le nombre de ménages s'était accru de 27 % dans le même temps. La fragmentation écopaysagère est importante et croissante et une artificialisation des milieux. Le nombre de km parcourus sur la route a presque doublé en 34 ans (de 1970 à 2004), et les surfaces imperméabilisées et construites, routes et parkings ont augmenté de concert, d'environ 10 % de 1982 à 1995.

Environ un milliard de mètres cubes d’eau potable sont distribués annuellement par les robinets (soit l'équivalent en volume du lac de Bienne).

Les énergies renouvelables sont en progression, mais l'énergie finale consommée a été de +11,5 % entre 1990 et 2005, avec une forte hausse (+ 23 % de 1990 à 2005) de la consommation électrique. Les sols se dégradent ou sont construits (11 hectares de sol agricoles sont quotidiennement perdus et plus de 15 % des sols analysés de 1992 à 1996 dépassaient des valeurs-seuil ou indiquant une pollution pour un ou plusieurs métaux lourds. 61 % des sols arables sont sensibles à l'érosion, 17 % l'étant fortement). Des progrès sont constatés en matière de pollution de l'air (moins de pluies acides, de métaux, de poussières à l'extérieur), mais en 2000, plus de 40 % des habitants étaient chez eux exposée à des taux de poussières fines (PM10) dépassant les valeurs limites. L’ozone (O3) et les oxydes d’azote (NOX) posent également problème. La pollution y est quand même inférieure à la plupart des pays d'Europe tels que la France ou l'Espagne

Villes

Zurich
Zurich

Zurich, ville la plus peuplée de Suisse avec 397 698 habitants (septembre 2013), se trouve au nord-est à l'extrémité nord du lac de Zurich. C'est la capitale économique et la principale place bancaire du pays. L'École polytechnique fédérale de Zurich s'y trouve. La ville est desservie par le principal aéroport ainsi qu'un performant réseau de voies ferrées et quelques autoroutes. Avec 360 000 passagers quotidiens, la gare centrale de Zurich est très importante.

Genève, deuxième ville du pays avec 194 458 habitants (août 2013) et première ville suisse en densité de population, se trouve à l'extrême ouest du pays à la pointe du lac Léman. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France. Genève est le siège de nombreuses organisations internationales, d'organisations non gouvernementales, de banques privées et d'entreprises horlogères.

Bâle, troisième ville avec 168 422 habitants (juillet 2009), se trouve au nord-ouest du pays. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France et en Allemagne. La ville est traversée par le Rhin et dispose de l'unique port fluvial du pays. Elle accueille de nombreuses industries pharmaceutiques.

Lausanne, quatrième ville avec 139 390 habitants (décembre 2013), se trouve à l'ouest du pays au bord du lac Léman. Elle est le siège du Tribunal fédéral, de l'École polytechnique fédérale de Lausanne et du Comité international olympique.

Berne, cinquième ville avec 138 030 habitants (décembre 2013), se trouve au centre-ouest. C'est la ville fédérale, siège du gouvernement et des principales institutions fédérales.

La Suisse compte 2 352 communes au 1 janvier 2014.

Toponymie

Dans ses différentes langues nationales, le pays est appelé respectivement Suisse en français, Schweiz en allemand, Svizzera en italien et Svizra en romanche. Depuis 1803, le nom officiel de l'entité politique suisse est Confédération suisse en français, Schweizerische Eidgenossenschaft en allemand, Confederazione Svizzera en italien et Confederaziun svizra en romanche. Au XIX siècle, le latin servait traditionnellement de langue commune pour les inscriptions officielles. Ainsi, la formule Confœderatio Helvetica se trouve inscrite notamment sur les pièces de monnaie suisses ainsi qu'au fronton du Palais fédéral à Berne. Le sigle CH en est la forme abrégée pour les plaques minéralogiques, les codes postaux et les extensions de noms de domaine sur Internet.

En français, l'expression Confédération helvétique est par conséquent incorrecte, mais reste néanmoins fréquente, notamment dans la littérature suisse. L'adjectif helvétique se réfère normalement à l'Antiquité romaine (comme gaulois, germain…), à l'exception de la seule République helvétique (1798-1803). Il s'agit également d'un État fédéral (depuis 1848), le terme de Confédération a été conservé par pure tradition.

Origine

Depuis le milieu du XIV siècle, le terme de confédération est employé pour qualifier les systèmes d’alliance qui se sont formés sur le territoire de la Suisse actuelle. Le mot français, comme ses équivalents dans les langues latines, est issu du latin foedus, « traité d'alliance », alors que l'allemand Eidgenossenschaft renvoie au « serment devant Dieu », Eid, prêté par des Genossen, « compagnons » de même rang. Le mode d’association ainsi désigné contraste avec la dissymétrie des liens de dépendance féodaux.

Le nom de Schweiz, d'où dérive le français Suisse, est utilisé dès le XVI siècle par les Autrichiens, par déformation de celui du canton de Schwytz (Switz ou Sweitz en moyen haut-allemand) qui est alors, parmi les trois cantons d’origine, le plus proche géographiquement de Vienne, pour désigner l’ensemble de la communauté révoltée contre eux. Le terme de Schwytz, quant à lui, viendrait de celui apparu en 972 pour désigner la population de la région, les Suittes ; ce nom serait lui-même issu du vieux haut-allemand suedan signifiant « brûler », rappelant ainsi comment les habitants défrichaient les forêts avoisinantes afin de construire ou de cultiver les terrains.

La mention Confédération suisse apparaît pour la première fois en allemand dans un document datant de la guerre de Trente Ans (1618-1**8). Cependant l'expression ne devient courante qu'au XVIII siècle, où elle n'est encore ni officielle ni unique, puisque les appellations Corps helvétique, Magna Liga, Ligues et Helvetia sont également utilisées pour désigner le pays.

Évolution

L'appellation est officialisée en 1803, sinon dans l'Acte de médiation lui-même, du moins par le titre de « Médiateur de la Confédération suisse » que prend Bonaparte à cette occasion. Elle est reprise à l'article 15 du pacte fédéral de 1815 : « les XXII Cantons se constituent en Confédération suisse », puis par les constitutions de 1848, 1874 et 1999. Aujourd'hui, dans la liste des dénominations d'États publiée par les autorités du pays, c'est Confédération suisse qui est retenue, l'adjectif helvétique étant explicitement exclu.

Cependant, au cours d’une évolution historique complexe, inscrite depuis 1848 dans le texte de ses constitutions successives, les institutions de la Suisse se sont éloignées de la confédération d'États pour devenir celles d’un État fédéral. Le maintien en vigueur d'une appellation officielle inchangée, bien qu'elle ne leur corresponde plus (du moins dans les langues latines : en allemand Eidgenossenschaft ne désigne pas une forme politique particulière), exprime l'idée d'une continuité de l'histoire suisse, depuis les alliances médiévales jusqu'à l'État contemporain.

Polysémie

Confédération, avec ou sans majuscule, désigne trois concepts différents, qui correspondent chacun à un mot différent en allemand. Il convient de bien les distinguer :

confédération, nom commun (allemand Staatenbund) : désigne un « État composé où chaque État-membre conserve son indépendance mais se soumet à un pouvoir central essentiellement constitué par un organisme de coordination dont les décisions doivent être prises à l'unanimité des États-membres ». La Suisse était initialement une confédération, une alliance d'États souverains ligués pour se prêter mutuellement secours. Au XIX siècle, après l'échec de la République helvétique et face aux nombreux défauts du Pacte fédéral, les cantons considéraient que cette forme avait fait son temps. Ils ne voulaient cependant pas d'un État unitaire. Ils ont décidé de former un État fédéral, ce qui a été concrétisé par la Constitution de 1848.

la Confédération, nom propre (allemand der Bund) : terme utilisé en Suisse pour désigner le niveau supra-cantonal du pays, autrement dit le niveau suprême de l'État fédéral, ou « l'État central », en particulier dans la loi et l'administration. Il s'oppose à « le(s) canton(s) » Exemple : La Confédération règle l’acquisition et la perte de la nationalité et des droits de cité par filiation, par mariage ou par adoption (autrement dit, les cantons ne sont pas compétents en la matière).

la Confédération [suisse], nom propre (allemand die [Schweizerische] Eidgenossenschaft) : nom officiel de l'État suisse, du pays, autrement dit de l'ensemble des 26 cantons et du peuple suisse. Il sied ici de relever que le mot allemand Eidgenossenschaft n'est pas l'équivalent linguistique de confédération. Il est composé de Eid, serment devant Dieu, et Genosse, mot qui désigne jusqu'au milieu du XIX un compagnon, une personne partageant le même sort, les mêmes intérêts et étant du même rang social. On peut le rendre par « Alliance entre égaux scellée par un serment ». Ce terme ne décrit donc pas un régime particulier.

Les pièces de monnaies suisses portent depuis 1850 la mention « Confœderatio Helvetica », en latin, pour désigner leur nationalité.

Codes internationaux

Différents codes internationaux, souvent constitués de 2 à 3 lettres dénomment la Suisse. Parmi les plus usités, on trouve :

CH, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;

CH, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;

CHE, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;

SZ, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;

CHE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;

HB, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;

LS, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;

SUI, selon la liste des codes pays du CIO.

Histoire

Antiquité et Haut Moyen Âge

Peuplé dès la Préhistoire, c’est à l’époque celtique grâce aux Helvètes surtout, que le territoire suisse franchit le seuil de l’Histoire. En 58 av. J.-C., les Helvètes, sous la pression migratoire des tribus germaniques, tentent de s’installer dans le sud-ouest de la Gaule, en Saintonge (actuelle Charente et Charente-Maritime). Battus près de Bibracte par les armées de Jules César, ils sont reconduits sur leur territoire d'origine qui devient ensuite part de l'Empire romain.

Largement christianisé, le territoire suisse est ensuite occupé par les Burgondes et les Alamans au V siècle. Incorporé successivement aux royaumes de Bourgogne, des Francs, puis à l’empire carolingien, il est rattaché au XI siècle, à la chute du royaume de Bourgogne transjurane, au Saint-Empire romain germanique, où il est alors le théâtre de dures luttes féodales.

Moyen Âge

Bataille de Dornach en 1499

La date de 1291 est choisie à la fin du XIII siècle comme date de naissance de la Suisse, car c'est celle du Pacte fédéral, le plus vieux document écrit connu parlant du renouvellement d'une précédente alliance entre des cantons suisses : Uri, Schwytz, qui donnera son nom au pays, et Nidwald (vallée inférieure d'Unterwald). Ces cantons confirment en 1315 leur alliance par le pacte de Brunnen, conclu après la bataille de Morgarten, qu'ils remportent contre l'armée du Saint-Empire romain germanique.

Les territoires avoisinants, Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et Berne se rapprochent d'eux au XIV siècle, fondant le pays actuellement nommé la confédération des VIII cantons. Le XV siècle est parsemé de conquêtes et voit la Confédération atteindre le Rhin et la Suisse romande, tout en s’alliant avec les territoires environnants que sont le Valais, Appenzell, Saint-Gall, les Ligues grises (canton des Grisons) et Fribourg. Le pays participe à la guerre de Bourgogne de 1474 à 1477, puis est le théâtre de celle de Souabe en 1499 à la suite de quoi la Confédération suisse est reconnue de facto par le Saint-Empire romain germanique (Traité de Bâle). Ce n'est cependant qu'après la Guerre de Trente Ans lors de la signature des traités de Westphalie en ** que l'existence de la Confédération suisse est officiellement et définitivement reconnue.

Époque moderne

Le château de Gruyères, dans le canton de Fribourg.

La fin du XV siècle voit une première opposition entre les villes et campagnes qui aboutit finalement au convenant de Stans, signé en 1481 avec l'aide de Nicolas de Flue, qui ouvre la porte à cinq nouveaux cantons : Fribourg, Soleure, Appenzell, Bâle et Schaffhouse. Ainsi, le début du XVI siècle voit la naissance de la confédération des XIII cantons qui renforce ses alliances locales avec Bienne, Saint-Gall et Neuchâtel et étend ses possessions au Tessin et dans le canton de Vaud. Les guerres d'Italie et surtout la bataille de Marignan (1515) sonnent la fin de ses activités militaires hors de son territoire. Seuls les mercenaires suisses feront désormais parler d’eux sur les champs de bataille européens et au Vatican.

Déchiré par la Réforme, le pays se divise et est le théâtre de plusieurs guerres de religion : la Première et deuxième guerre de Kappel (1529 et 1531), Première guerre de Villmergen (1656), Deuxième guerre de Villmergen (1712), occupent la politique intérieure. La démocratie des premiers temps laisse la place à des gouvernements oligarchiques qui bloquent les réformes proposées par les Lumières.

Les succès économiques de la Suisse en font vite le banquier de l'Europe. Les progrès importants dans l'espérance de vie et son estimation qui se produisent au milieu du XVIII siècle, grâce aux Table de mortalité et la vaccination, permettent à la communauté financière genevoise de financer la dette publique française par le biais des rentes viagères au moment des lourdes dépenses militaires de l'expédition Lafayette.

Époque contemporaine

La domination française exercée après l'invasion de 1798, réforme la Suisse en la transformant en un État unitaire appelé République helvétique. En effet, devant les troubles intérieurs incessants, Napoléon impose l'Acte de médiation en 1803, par lequel il crée plusieurs nouveaux cantons (Vaud, Tessin, Argovie, Thurgovie et Saint-Gall devenant alors des cantons à part entière). Dans le même temps, il intègre au Premier Empire la principauté de Neuchâtel, remise au maréchal Louis-Alexandre Berthier, ainsi que les républiques de Genève, annexée au département du Léman depuis 1798, et du Valais qui devient en 1810 le département du Simplon.

La constitution suisse de 1848. Exemplaire complet des Archives fédérales.
La constitution suisse de 1848. Exemplaire complet des Archives fédérales.

Après le départ de l'armée napoléonienne et presque deux ans de tractations, 1815 voit la création d'un État de 22 cantons reconnu comme neutre par l’« Acte de reconnaissance de la neutralité perpétuelle de la Suisse » rédigé par Charles Pictet de Rochemont et signé lors du congrès de Vienne. En effet, Neuchâtel, Valais et Genève pensaient que le temps des petits États indépendants était définitivement terminé et avaient négocié leur entrée dans la Suisse en tant que cantons à part entière. En 1847 cependant, les luttes entre les conservateurs et les libéraux-radicaux aboutissent à la guerre du Sonderbund et à la victoire de ces derniers qui profitent de leur victoire pour créer, en 1848, un État fédéral qui abolit les frontières intérieures, impose une monnaie unique et une armée de milice fédérale. La première constitution fédérale, acceptée le 12 septembre 1848 met en place les bases politiques de la Suisse. Elle est ensuite révisée en 1874 pour y ajouter le droit de référendum puis en 1891 celui d'initiative populaire.

Parallèlement aux événements politiques, le XIX siècle voit l'essor du tourisme et des premiers voyages organisés, en particulier dans les régions alpines. Le développement de l'infrastructure touristique (transports, hôtellerie) prend de l'ampleur.

Le début du XX siècle voit la suite du travail législatif : un code pénal, puis un code civil fédéral sont créés. La Suisse échappe aux deux guerres mondiales et devient peu à peu le siège de nombreuses organisations internationales.

C’est en février 1971 que les Suisses, après plusieurs refus, acceptent avec une majorité de 65,7 % la participation des femmes à la vie politique fédérale. L'adhésion de la Suisse et son intégration aux principales organisations internationales (Conseil de l'Europe en 1963, Organisation des Nations unies le 10 septembre 2002) se fait également avec un décalage par rapport à ses voisins.

Une nouvelle Constitution suisse est acceptée en votation populaire le 18 avril 1999, et entre en vigueur le 1 janvier 2000.

Politique et administration

Fédéralisme

Valais Tessin Grisons Genève Vaud Neuchâtel Jura Berne Thurgovie Zurich Argovie Lucerne Soleure Bâle -Campagne Schaffhouse Uri Schwyz Glaris Saint-Gall AI AR Obwald Nidwald Zoug Fribourg Bâle-Ville France Italie Liechtenstein Autriche Allemagne

La Suisse est depuis 1848 une fédération de cantons, aujourd'hui au nombre de 26 :

Appenzell Rhodes-Extérieures*

Appenzell Rhodes-Intérieures*

Argovie

Bâle-Campagne*

Bâle-Ville*

Berne

Fribourg

Genève

Glaris

Grisons

Jura

Lucerne

Neuchâtel

Nidwald*

Obwald*

Saint-Gall

Schaffhouse

Schwytz

Soleure

Tessin

Thurgovie

Uri

Valais

Vaud

Zoug

Zurich

* Anciens demi-cantons

Le dôme du palais fédéral dont les vitraux représentent les cantons. Le canton du Jura, créé en 1978 seulement, y est représenté à part (tout au bas de l'image).

La superficie des cantons varie entre 37 et 7 105 km et leur population de 15 000 à 1 371 000 habitants (2011).

Les cantons sont souverains selon leur constitution respective, mais ne sont plus indépendants comme aux premières heures de la Suisse : le terme de Confédération, s'il reflète ce passé, ne correspond donc plus à la configuration actuelle de fédéralisme. La répartition actuelle des compétences entre la Confédération et les cantons est formalisée dans la constitution fédérale, qui précise les limites de leurs souverainetés respectives. Certaines compétences sont attribuées explicitement aux cantons ou à la Confédération ; ce qui n'est pas explicitement délégué à la Confédération est du ressort des cantons.

Chaque canton est divisé en communes. De nombreux cantons ont une subdivision intermédiaire nommée district. Chaque canton dispose de sa propre constitution. La Constitution fédérale garantit leur autonomie : ils prélèvent des impôts et adoptent des lois dans tous les domaines qui ne relèvent pas de la compétence de la Confédération. Un certain nombre de domaines sont ainsi gérés uniquement au niveau cantonal. On y trouve par exemple l’éducation (sauf les deux écoles polytechniques fédérales et la Haute école fédérale de sport de Macolin), la gestion des hôpitaux (sauf les hôpitaux communaux et privés), la construction et l’entretien de la majorité des routes (sauf les autoroutes et routes nationales) et la police (contrairement à l’armée), d’autres cotisations sociales ou encore le contrôle de la fiscalité. La souveraineté des cantons se limite donc à certains domaines et est en outre toujours limitée par le principe de la primauté du droit fédéral, ou force dérogatoire du droit fédéral (contrairement à l’équipollence des normes en vigueur en Belgique).

Les cantons ont tous leur propre parlement (appelé dans la plupart des cantons francophones Grand Conseil) et leur gouvernement (appelé dans la plupart des cantons francophones Conseil d’État). La structure politique de la Suisse est composée du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. Chaque canton définit la composition et le fonctionnement des trois pouvoirs. En principe, il appartient aux cantons d'appliquer non seulement le droit cantonal, mais aussi le droit fédéral (fédéralisme d'exécution, contrairement aux États-Unis et à la Belgique).

État fédéral

Le palais fédéral, siège du parlement et du gouvernement, à Berne.

Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée fédérale, qui est formée de deux chambres : le Conseil national (200 membres), formé des représentants du peuple, et le Conseil des États (46 membres). Au Conseil national, le nombre de sièges par canton est proportionnel à sa population. Au Conseil des États, les cantons possèdent 2 sièges, à l’exception des cantons d’Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures qui ont un siège ; ils étaient appelés « demi-cantons » sous l’empire de la constitution de 1874 aujourd’hui remplacée par celle de 1999. Les membres du Conseil national sont élus pour 4 ans, tandis que le mandat des membres du Conseil des États dépend du droit cantonal.

Le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil fédéral, formé de 7 membres (conseillers fédéraux), et de l’administration fédérale qui lui est subordonnée. Les membres du Conseil fédéral sont élus pour 4 ans par l'Assemblée fédérale, qui, en règle générale, reconduit les candidats sortants si ces derniers désirent poursuivre leurs fonctions. Cependant, cette règle tacite a été mise à mal lors de l'élection de décembre 2003 avec la non-réélection de la conseillère fédérale démocrate-chrétienne Ruth Metzler-Arnold, évincée au profit du candidat de l’Union démocratique du centre (UDC) Christoph Blocher, lui-même non réélu en 2007 et remplacé par Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD). Cette situation a donc modifié la répartition des sièges en fonction des partis politiques pour la première fois depuis l’introduction de la formule magique en 1959. Cette dernière vise à répartir les sièges du gouvernement fédéral proportionnellement au poids de chaque parti à l’Assemblée fédérale. Depuis 1959, et malgré la progression depuis le début des années 1990 de l’UDC, cette répartition n’avait jamais été modifiée et était composée comme suit : 2 sièges pour le Parti radical-démocratique (PRD), 2 pour le Parti démocrate-chrétien (PDC), 2 pour le Parti socialiste (PSS) et 1 siège pour l’UDC. Les élections fédérales de l’automne 2003 ayant confirmé la montée en puissance de l’UDC, les partis gouvernementaux se sont résolus, sous une certaine pression populaire, à revoir la répartition des sièges du Conseil fédéral. Il est désormais composé de 2 sièges pour le PRD, 2 pour le PS, 1 pour l'UDC, 1 pour le PDC et 1 pour le Parti bourgeois-démocratique (PBD ; parti issu d'une scission au sein de l'UDC, alors que, selon la « formule magique », ce dernier pourrait prétendre à deux sièges).

L'Assemblée fédérale, le parlement suisse.

Le Conseil fédéral fonctionne selon le principe de collégialité, ce qui signifie que les décisions sont prises le plus possible par consensus. Si tel n’est pas le cas, un vote a lieu parmi les 7 conseillers fédéraux. Selon ce principe, ceux qui s’opposent à une mesure qui est adoptée par le collège doivent tout de même défendre le projet au nom de celui-ci. Mais ce principe a connu quelques distorsions ces dernières années, notamment lors de campagnes précédant des votations populaires : un précédent plus ancien étant le refus de Kurt Furgler (PDC) de défendre la loi légalisant l'avortement devant le peuple pour des raisons de conscience, ce qui n'a pas empêché le souverain de l'adopter.

Les sept départements fédéraux incluent le Département fédéral des affaires étrangères, le Département fédéral de l'intérieur, le Département fédéral de justice et police, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, le Département fédéral des finances, le Département fédéral de l'économie et le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication.

Un président de la Confédération est élu pour une année parmi les conseillers fédéraux par l'Assemblée fédérale. Son rôle est principalement symbolique et médiatique. Traditionnellement, les conseillers fédéraux sont élus président chacun à leur tour en fonction de leur ancienneté.

Le pouvoir judiciaire est exercé par les tribunaux fédéraux.

Une particularité de la démocratie suisse est que le peuple garde en permanence un contrôle sur ses élus, car la Suisse est une démocratie qui peut être qualifiée de semi-directe, dans le sens où elle a des éléments d'une démocratie représentative (élection des membres des parlements ainsi que des exécutifs cantonaux) et d’une démocratie directe. En effet, en Suisse, le corps électoral dispose de deux instruments qui lui permettent d’agir sur un acte décidé par l’État : il s’agit du référendum, qui peut être facultatif ou obligatoire, et de l'initiative populaire qui est le droit d'une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l’adoption, la révision, ou l’abrogation d'une disposition constitutionnelle.

Le référendum facultatif permet de remettre en cause une loi votée par l’Assemblée fédérale. Il est facultatif car il nécessite la récolte de 50 000 signatures en l’espace de 100 jours pour qu’il aboutisse à une consultation populaire. Si tel n’est pas le cas, la loi est considérée comme adoptée. Lors de la votation, seule la majorité de la population est prise en compte. Le référendum obligatoire impose, comme son nom l’indique, automatiquement une consultation populaire dans les cas prévus par la constitution fédérale. Il implique la double majorité de la population et des cantons.

Forces armées

Patrouille Suisse en démonstration dans les Alpes.

L'armée suisse est composée des forces terrestres et des forces aériennes. La Suisse n'ayant pas de côte océanique, la marine est inexistante mais une flotte de bateaux armés est maintenue sur les lacs frontaliers. La particularité de l'armée suisse est son système de milice. Les soldats professionnels constituent seulement environ 5 % du personnel militaire. Le reste est formé par des citoyens conscrits âgés de 18 à 34 ans (dans certains cas jusqu'à 50 ans). Les citoyens suisses (à l'exception des binationaux) n'ont pas le droit de servir dans des armées étrangères à l'exception de la Garde pontificale.

La structure du système de milice stipule que le soldat garde chez lui son propre équipement, incluant le bien connu couteau suisse et l'arme personnelle. Ceci n'est pas sans susciter des controverses de la part de certains partis politiques et d'associations. Le service militaire obligatoire concerne tous les citoyens suisses du sexe masculin. Ces derniers reçoivent en général leur ordre de marche vers 19 ans pour le recrutement. Les femmes peuvent aussi servir dans l'armée sur base volontaire. Annuellement, environ 24 000 personnes sont entraînées dans des écoles de recrue pendant 18 à 21 semaines. La réforme Armée XXI a été adoptée par vote populaire en 2003, remplaçant le modèle Armée 95 (qui lui-même avait remplacé le modèle Armée 61 avec près de 800 000 soldats mobilisables), et réduisant les effectifs de 400 000 à environ 210 000 personnes, parmi lesquelles 130 000 sont en service actif et 80 000 sont des unités de réserve.

En tout, trois mobilisations générales ont été déclarées pour assurer l'intégrité et la neutralité de la Suisse. La première a été tenue en l'occasion de la guerre franco-prussienne de 1870. La seconde a été décidée à l'éclatement de la Première Guerre mondiale en août 1914. La troisième mobilisation de l'armée a pris place en septembre 1939, en réponse à l'attaque allemande de la Pologne ; Henri Guisan fut élu général.

Politique étrangère et européenne

La Suisse, ne faisant pas partie de l'Union européenne, entretient néanmoins des relations étroites avec elle, grâce à différents accords. Environ vingt accords principaux et une centaine d'accords secondaires, en tout, ont été conclus au fil des ans dont l'Accord de libre-échange (ALE) de 1972, l'Accord sur les assurances de 1989, les Accords bilatéraux I de 1999 et les Accords bilatéraux II de 2004.

Sur le plan économique, au niveau du commerce extérieur en 2008, 62 % des exportations, pour un montant de 128 050,7 millions de francs suisses et 81,2 % des importations pour un montant de 151 775,2 millions de francs suisses, se sont faites avec l'Union européenne. Sur le plan humain, en 2008, 405 393 Suisses vivent dans l'Union européenne et 1 026 495 citoyens européens vivent en Suisse.

Le peuple suisse a été amené à se prononcer à de nombreuses reprises depuis le 9 octobre 1992, où les Suisses refusèrent à 50,3 % de faire partie de l'Espace économique européen, sur les relations qu'il voulait entretenir avec l'Union européenne. Notamment sur les accords bilatéraux et l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen qui après acceptation, permirent aux citoyens membres de l'Union européenne de se voir faciliter l'entrée et l'emménagement en Suisse, et vice-versa.

Sur le plan du transit des camions provenant de l'Union européenne, le peuple suisse s'est prononcé par référendum en 1991 en faveur de l'introduction d'une redevance poids-lourds liées aux prestations et en 1992 sur la construction de nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes, entièrement financée par la Suisse, pour inciter les camions européens circulant sur ses routes à transiter par voie de chemin de fer par le biais du ferroutage.

Population et société

Démographie

Densité de population en Suisse (2016)
Densité de population en Suisse (2016)

Les habitants de la Suisse sont les Suisses. Les habitantes sont appelées Suissesses ou, préférentiellement, Suisses.

La population totale de la Suisse à la fin de l'année 2008 s'élevait à 7 701 856, dont 3 915 181 femmes et 3 786 675 hommes ; 6 032 141 citoyens suisses et 1 669 715 étrangers (22 %). Parmi la population étrangère, 39 % résident en Suisse depuis 10 ans ou plus et 21 % sont nés en Suisse.

En 2008 l'espérance de vie à la naissance était 84,4 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes pour une moyenne de 82,1 ans. Le taux de fécondité est remonté à 1,48 ; les Suisses ont un taux de 1,37 et les étrangères 1,85.

La croissance de la population suisse entre 2005 et 2010 devrait être 0,4 %, l'indicateur conjoncturel de fécondité est prévu pour la même période à 1,42 enfants/femme, la mortalité infantile devrait être à 4,1 pour mille, l'espérance de vie des enfants nés et qui naîtront entre 2005 et 2010 sera 81,7 ans, la population urbaine constitue 75,2 %. Le nombre de médecins pour mille habitants est 3,8 ; l'espérance de scolarisation moyenne en année est à 15,3 ; 47 % des jeunes suivent une scolarisation au troisième degré.

En 2001, 2,4 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés vivaient en Suisse, soit 33 % de la population résidente permanente en Suisse : ce chiffre étant composé de deux tiers par les immigrés et d'un tiers par leurs descendants.

La Suisse est également le pays en Europe, après le Luxembourg, qui compte proportionnellement en 2008 le plus de personnes issues de l'immigration (1 et 2 générations) parmi les personnes âgées de 25 à 54 ans avec 31,1 % d'immigrés et 15,3 % d'enfants d'au moins un immigré, soit un total de 46,4 %, loin devant la France (26,6 %), la Suède (25,8 %), l'Irlande (25,4 %), l'Autriche (25,3 %), le Royaume-Uni (24,4 %), les Pays-Bas (23,5 %), la Belgique (22,9 %), l'Allemagne (21,9 %) et l'Espagne (20,2 %).

Langues

allemand (63,5 %)

français (22,5 %)

italien (8,1 %)

romanche (0,5 %)

La Suisse est à la croisée de plusieurs grands pays européens qui ont influencé ses langues et ses cultures. La Suisse a quatre langues nationales réparties en quatre zones linguistiques reconnues, en principe unilingues : l’allemand au nord et au centre, le français à l’ouest, l’italien au sud, et enfin le romanche qui est parlé principalement par une minorité montagnarde au sud-est. La population résidente utilisant principalement l'allemand représente 63,5 % de la population totale, le français 22,5 %, l'italien 8,1 % et le romanche moins de 0,5 %. Environ 9 % de la population issue notamment de l'immigration utilise principalement une langue non nationale.

Beaucoup de Suisses parlent plus d’une langue. L'allemand domine en Suisse alémanique. Le reste de la Suisse, ou Suisse latine, comporte la Suisse romande (francophone) et la Suisse italienne.

Allemand

L’allemand est la langue la plus répandue. 17 cantons sur 26 sont unilingues allemands. La population germanophone parle généralement l'un des nombreux dialectes suisses allemands ou Schwyzertütsch, lesquels jouissent d'une grande valorisation sociale, y compris dans les centres urbains. L’usage de l’allemand standard – Hochdeutsch traduit littéralement « haut allemand » – est limité aux situations les plus formelles. Dans le milieu scolaire, afin d’élever le niveau d’allemand des élèves qui généralement préfèrent parler le dialecte, plusieurs cantons alémaniques (dont Zurich, Schwytz, Uri et Zoug) ont imposé l’usage systématique du Hochdeutsch, et les professeurs sont tenus de s’exprimer exclusivement dans cette langue. En effet, il est constaté ces dernières années, à la suite du recensement fédéral de la population de 2000, une progression de l'usage du dialecte dans les écoles alémaniques au détriment de l'allemand. À de rares exceptions près (comme les messages publicitaires), tous les écrits sont en allemand standard.

Français

Les dialectes francoprovençaux et d'oïl.
Les dialectes francoprovençaux et d'oïl.

Le français est parlé dans l’ouest du pays, région généralement appelée Suisse romande. Quatre cantons sont unilingues français (Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud), trois sont officiellement bilingues français-allemand : Fribourg, Valais et Berne. La quasi-totalité de la Romandie était de langue francoprovençale, mais presque tous les dialectes se sont éteints au cours du XX siècle. Encore aujourd'hui, cette langue est parlée dans les cantons de Fribourg, du Valais et de Vaud. Dans le canton du Jura, un dialecte d'oïl, le franc-comtois était la langue vernaculaire. Malgré l'appui institutionnel et le fait que le patois est inscrit dans la constitution jurassienne, le dialecte local ne se développe pas.

Italien

L’italien est parlé dans le sud du pays, région généralement appelée Suisse italienne : le canton du Tessin et la partie italophone du canton des Grisons. L’usage du dialecte tessinois, apparenté aux parlers lombards, y demeure très vivant. L'italien de Suisse est notamment marqué par des expressions empruntées au suisse-allemand ou au français.

Romanche

Le romanche est une « langue nationale » suisse. Il n'est parlé que minoritairement dans le canton des Grisons, le seul canton à être officiellement trilingue. Cette langue romane n’a pas le même statut que l’allemand, le français et l’italien. Selon l’alinéa 1 de l’article 70 de la constitution fédérale, les langues officielles de la Confédération sont l’allemand, le français et l’italien. Le romanche est aussi langue officielle pour les rapports que la Confédération entretient avec les personnes de langue romanche.

Autres

L’anglais est souvent et de plus en plus utilisé dans le monde du travail, y compris par l’administration. Il n’a pourtant aucune reconnaissance officielle. Enfin le latin sert parfois lorsqu'il faut désigner dans une seule langue des institutions suisses : Confœderatio helvetica (CH), Pro Helvetia, Pro Natura, Pro Infirmis, etc.

La majorité des formations supérieures ne sont enseignées que dans l'une des deux langues principales (allemand ou français) en raison de leur emplacement dans l'une ou l'autre des régions, dans une seule (allemand pour la formation de vétérinaire) ou encore ont lieu dans plusieurs langues mélangées : professeurs et étudiants parlent leur langue maternelle (diplôme d’expert en assurances de pensions). La Suisse a ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en 1997 et a reconnu à ce titre le yéniche comme une langue nationale sans territoire.

Dans les chambres parlementaires au niveau fédéral, les députés s'expriment dans leur langue maternelle.

Religions

Les religions dans les communes suisses (2016)
Les religions dans les communes suisses (2016)

Selon le recensement fédéral de la population 2010, la religion la plus répandue du pays est le catholicisme, avec presque 39 % de la population. La deuxième religion est le protestantisme, avec 33 % de la population. Généralement, les cantons se réclament de l'une des deux confessions. L'islam est la troisième religion avec 4,5 % de la population. 40 000 à 50 000 alévis bektachiss vivent en Suisse, la plupart sont d'origine turque. 0,2 % de la population appartiennent aux communautés juives. La proportion des habitants se déclarant sans religion est de 20 %.

Population étrangère

Taux d’étrangers dans les communes suisses (2016)
Taux d’étrangers dans les communes suisses (2016)

Au 31 décembre 2012, la population étrangère représente 23,3 % de la population de la Suisse. Dans un rapport de 2007, Doudou Diène, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a constaté une dynamique raciste et xénophobe en Suisse. Selon ce document, les étrangers européens du sud-est ainsi que les extra-européens seraient les plus touchés. Le Conseil fédéral a pris note du rapport et a déclaré « qu’on ne peut pas, à partir de cas particuliers, tirer des conclusions générales quant à l’existence « d’une dynamique de racisme et de xénophobie en Suisse » comme le dit le rapport de l’ONU ». Une étude conduite en 2006 par l’Université de Genève avec le soutien du FNS a toutefois révélé que plus de 50 % des personnes interrogées ont des idées xénophobes. Même si 90 % n'approuvent pas l'extrémisme de droite, 77 % voudraient que les étrangers soient mieux intégrés et 55 % voudraient une naturalisation facilitée. Dans certains cantons, le droit de vote est accordé aux étrangers sur les plans communal et cantonal. La disposition constitutionnelle leur donne parfois même le droit d’éligibilité.

Économie

L’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées du monde bien que la Suisse soit très pauvre en matières premières et ne dispose pas d'énergies fossiles. Orientée vers les services avec les banques et les assurances, le tourisme, le transport, ainsi que vers l'industrie avec notamment la mécanique de précision et des spécialités industrielles, le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée.

Selon le Global Competitiveness Report 2011-2012 du World Economic Forum, la Suisse est le 19 pays industriel au monde au regard de sa production annuelle (100 milliards de dollars en 2010) et la plus forte production industrielle par habitant au monde avec 12 400 $ de production industrielle par habitant. Le niveau de vie est l’un des plus élevés du monde. De plus, sa stabilité et sa neutralité ont attiré bon nombre de capitaux étrangers et d’organisations internationales comme l’ONU.

Le secteur tertiaire représentait en 2005 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie 72,5 % de la population active ; en 1960, il en occupait 40 %. Le secteur secondaire représentait en 2005 26,3 % du PIB (18% du PIB de l'UE en 2006) et 76 927 entreprises, il emploie 23,7 % de la population active (17,9% dans l'UE); en 1960, il occupait 25 % de la population environ. Le secteur primaire représentait en 2005 1,3 % du PIB et 68 050 entreprises, il emploie 3,8 % de la population active ; en 1960, il occupait 15 % de la population environ.

Après plusieurs années de croissance nulle ou faible, une reprise s’est fait ressentir dès mi-2003. En 2004 la croissance du PIB est 2,5 %, puis 2,6 % en 2006. En 2006 et 2007 elle passe à 3,6 %. Durant le premier semestre 2008, le PIB n’augmente que modestement puis fléchit au deuxième semestre. À cause de l’effet de base, la croissance est 1,9 %, chiffre à relativiser étant donné la forte croissance démographique (+ 1,3 %). La Suisse a mieux résisté à la récession de 2008-2009 que d’autres pays. Le creux, atteint au deuxième trimestre 2009, a vu un recul total du PIB de 2,7 %, un taux bien inférieur au Japon (- 8,6 %), l’Allemagne (- 6,7 %), l’Italie (- 6,5 %), le Royaume-Uni (- 5,8 %), les États-Unis (- 3,8 %) ou la France (- 3,5 %). En 2009, le PIB s’établit à 535,3 milliards de francs suisses. L’inflation est relativement faible : entre mai 1993 et avril 2010, le renchérissement annuel moyen se chiffre à 0,9 %. La dette des collectivités publiques en 2011 se situe à 36,5 % du PIB. En 2014, la croissance annuelle était de 1,9 %.

Le 15 janvier 2015, la banque nationale suisse décide de laisser flotter le franc suisse face à l'euro avec pour conséquence de faire monter la monnaie helvétique de 1,20 CHF pour 1 € à 0,97 CHF pour 1 € ce qui provoque un ralentissement du PIB (-0,3 % au premier trimestre, +0,2% au deuxième trimestre et 0% au troisième trimestre), soit une baisse de 0,2% par habitant. Les exportations de biens baissent et un tiers des entreprises du secteur de l'industrie des biens d'équipement devraient faire face à une perte opérationnelles. Les Suisses dépensent massivement leurs francs hors des frontières nationales et le « tourisme frontalier » augmente de 8% en 2015.

Le taux de chômage, bien que variable selon les cantons, se maintient à un niveau très bas (3,7 % en 2009, 2,8 % en juin 2011 et 3,1 % en juin 2015, 3,4 % en janvier 2016), le plus bas en Europe mais le nombre des demandeurs d'emploi, 158.629 personnes en décembre 2015, est à son plus haut niveau depuis avril 2010. Ce taux de chômage néanmoins très faible peut s'expliquer par une valorisation de l'apprentissage. En effet, deux tiers des plus de quinze ans font le choix de ce système de formation.

Énergie

Le barrage de la Grande-Dixence, plus haut barrage poids du monde, dans le canton du Valais.

La Suisse n'est pas autosuffisante sur le plan énergétique. En 2006, 85% de l'énergie finale consommée dans le pays provient d'importations : produits pétroliers, gaz naturel ou combustible nucléaire. La principale source d'énergie indigène est l'énergie hydraulique. Elle fournit plus de la moitié de l'électricité produite dans le pays. Les autres sources d'énergies indigènes sont le bois, les déchets industriels et les autres énergies renouvelables (géothermie, énergie éolienne, énergie solaire, etc.). La production d'électricité est principalement assurée par des installations hydroélectriques et des centrales nucléaires. Cette situation va probablement évoluer car en mai 2011, le Conseil fédéral a pris la décision de principe d'abandonner l'énergie atomique d'ici 2034.

Éducation, sciences et technologies

Quelques-unes des personnalités qui ont largement contribué à leur domaine : Leonhard Euler (mathématiques), Louis Agassiz (glaciologie), Albert Einstein (physique), Auguste Piccard (aéronautique).

Vue aérienne de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui forme avec l'Université de Lausanne (UNIL) un vaste campus à proximité du lac Léman (2009).

Les compétences des autorités fédérales suisses sont limitées en ce qui concerne l'école obligatoire, comprenant le primaire et le secondaire pour la partie qui concerne des élèves jusqu'à 16 ans. Dans ces secteurs, il est en conséquence peu approprié de parler d'un système éducatif suisse. En effet, même si des tentatives d'harmonisation ont d'ores et déjà abouti, avec notamment le projet HarmoS, il est légitime de considérer que la Suisse compte 26 systèmes éducatifs, soit un par canton. On retrouve cette règle du partage des compétences sur l'instruction, depuis la constitution suisse de 1874, en particulier dans les quatre alinéas de l'article 27.

Concernant l'enseignement supérieur, l'offre de formation en Suisse est très importante. Elle se divise principalement en deux domaines, celui des hautes écoles et celui de la formation professionnelle supérieure.

Le domaine des hautes écoles comprend les hautes écoles universitaires (universités cantonales et Écoles polytechniques fédérales) ainsi que les hautes écoles spécialisées et les écoles supérieures. Le domaine de la formation professionnelle supérieure est constitué par toutes les autres formations de degré tertiaire préparant au brevet fédéral ou au diplôme fédéral. La formation professionnelle supérieure se caractérise par une offre large et diversifiée d'institutions privées.

Il y a au total 12 universités en Suisse, parmi lesquelles dix sont gérées au niveau cantonal et proposent souvent des sujets non techniques. La plus ancienne université en Suisse fut fondée à Bâle en 1460 (faculté de médecine) et est devenue un centre de recherche en chimie et en médecine. L'université de Zurich constitue le plus grand campus du pays avec environ 25 000 étudiants. Les deux écoles polytechniques qui sont gérées par la confédération sont l'EPFZ (fondée en 1855) et l'EPFL (fondée en 1853). Elles jouissent toutes les deux d'une excellente réputation internationale. En 2008 l'EPFZ a été classée 15 en sciences naturelles et mathématiques par le classement académique des universités mondiales et l'EPFL a été classée 18 dans le domaine de l'ingénierie et des sciences informatiques par le même classement.

Le CERN, situé près de Genève, contient le plus grand accélérateur de particules au monde.

Le CERN, situé près de Genève, à la frontière franco-suisse, est le premier centre mondial de recherche en physique des particules. Un autre centre de recherche important est l'Institut Paul Scherrer. Parmi les inventions et découvertes notables se trouvent le LSD, le microscope à effet tunnel (prix Nobel) ou le très populaire velcro. Quelques technologies ont en outre permis l'exploration de nouveaux mondes, comme le ballon pressurisé d'Auguste Piccard ou le bathyscaphe qui permettra à Jacques Piccard d'atteindre l'endroit le plus profond du globe.

Un grand nombre de prix Nobel a été attribué à des scientifiques suisses, par exemple au mondialement célèbre Albert Einstein dans le domaine de la physique. Au total pas moins de 113 prix Nobel sont associés, directement ou indirectement, à la Suisse ainsi qu'à des organisations internationales basées en Suisse.

La Suisse est l'un des dix membres fondateurs de l'Agence spatiale européenne (ESA) en 1975 et est le septième plus grand contributeur au budget de l'ESA. Dans le secteur privé quelques entreprises sont impliquées dans l'industrie spatiale telles qu'Oerlikon Space et Maxon Motors qui fournissent des structures pour véhicules spatiaux.

Santé

Chaque habitant qui est établi en Suisse a l'obligation d'être couvert par une assurance maladie, ainsi qu'une assurance accident.

Transports

Un train empruntant la ligne de faîte du Lötschberg au-dessus du nouveau tunnel de base du Lötschberg, troisième plus long tunnel du monde et premier tunnel complété du projet AlpTransit.

Par sa position géographique au centre de l'Europe, la Suisse possède un réseau routier et de chemin de fer dense (5 053 km de voies ferrées et 71 059 km de routes revêtues, dont 1 638 km d'autoroutes). La traversée des Alpes constitue un enjeu stratégique pour les transports européens puisque les Alpes (qui recouvrent une bonne partie du pays) séparent le Nord et le Sud de l'Europe. Depuis les débuts de l'industrialisation des pays européens, la Suisse a dû constamment améliorer son réseau transalpin (en 1882, inauguration du trafic par le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, long de 15 km ; en 1906 avec le tunnel du Simplon…), et le fait encore mais avec une moindre intensité (ouverture du tunnel de base du Lötschberg de 34 km en 2007 et construction pour 2017 du tunnel de base du Saint-Gothard de 57 km) pour favoriser son attractivité pour la localisation de nombreuses entreprises et sa position de plaque tournante des échanges. Le transport ferroviaire international du pays s'élevait en 2008 à 9 766 millions de tonnes-kilomètres, ce qui représente le cinquième de la quantité totale transportée de cette manière en Europe (CEE + Norvège + Suisse).

La majorité du réseau ferré est géré par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le Chemin de fer du Lötschberg, qui exploite le deuxième réseau ferroviaire suisse sur l'axe Suisse centrale - Italie via les tunnels du Lötschberg et du Simplon, ainsi que les chemins de fer rhétiques, qui desservent le canton des Grisons en voies étroites, sont deux compagnies privées importantes. Il y a en outre une multitude de petites entreprises privées.

Sur le plan du transport aérien, la Suisse possède 39 aérodromes, dont les aéroports internationaux de Zurich (23 millions de passagers par an), Genève (14 millions), Bâle/Mulhouse (7 millions), de Berne (200 000), de Sion en Suisse romande et de Lugano pour la Suisse italienne.

Finances

En 2012, la Banque nationale suisse détient des réserves en euros pratiquement équivalentes à la moitié de celles cumulées des 17 banques centrales nationales de la zone euro. La Suisse se situe au cinquième rang des plus importantes réserves en devises étrangères détenues par des États, derrière la Chine, le Japon, l’Arabie saoudite et la Russie.

La Suisse est souvent considérée comme l'un des plus grands paradis financiers au monde : en 2013, selon les estimations de Boston Consulting Group, la Confédération est le premier centre financier offshore mondial avec 1 600 milliards d'euros d'avoirs.

Culture

Les traditions, les croyances, le patrimoine commun, les langues, la politique culturelle suisse, les moyens d'encouragement et de diffusion de la culture, les manifestations et lieux de culture ainsi que les arts pratiqués en Suisse ou par des Suisses sont l'ensemble des signes distinctifs qui caractérisent la société suisse.

La Suisse, par sa situation géographique et son histoire, est imprégnée des cultures latines et germaniques ; les coutumes locales cohabitent selon les régions linguistiques du pays. En effet, le pays possède quatre langues nationales (l'allemand (** %), le français (20 %), l'italien (6 %) et le romanche (<1 %)). Cette diversité culturelle, essentielle pour la cohésion du pays, participe de l'identité de la Suisse.

Patrimoine

Un timbre de 1881 avec la figure d'Helvetia.

Symboles patriotiques

L'hymne national suisse officiel depuis 1981 est le Cantique suisse, composé en 1841 par Alberich Zwyssig (1808-1854) avec les paroles de Leonhard Widmer (1809-1867).

Au XVII siècle, la Confédération ne possédait pas encore de représentation symbolique forte. Au XVIII siècle, Helvetia et Guillaume Tell sont élevés au rang de symboles patriotiques suisse. À partir de 1848, Helvetia devient l'emblème national du nouvel État fédéral. Ce symbole devient alors omniprésent que cela soit sous la forme d'œuvre d'art, sur les monuments, sur les timbres ou sur les monnaies.

Mythes fondateurs

Un certain nombre de mythes et de légendes sont associés aux épisodes anciens de l'histoire suisse.

Les Romains sous le joug : Mythe commémorant la victoire de Divico sur les Romains lors de la bataille d'Agen (107 av. J.-C.).

Le serment du Grütli : Accord entre trois communautés situées dans ce qui forme de nos jours la Suisse primitive. Il a été considéré jusqu'au XIX siècle comme l'acte fondateur de la Confédération suisse.

Guillaume Tell : Il aurait vécu dans le canton d'Uri au début du XIV siècle et se serait rebellé contre le bailli qui l'avait défié de tirer un carreau d'arbalète dans une pomme posée sur la tête de son fils.

La destruction des châteaux.

Arnold von Winkelried : Héros légendaire qui permit aux Confédérés de remporter la victoire sur les troupes du duc Léopold III d'Autriche, en se sacrifiant, lors de la bataille de Sempach.

La soupe au lait de Kappel : Légende symbolisant l'esprit de neutralité helvétique.

Patrimoine bâti

Bibliothèque du couvent de Saint-Gall.

La notion de protection du patrimoine apparaît dès la fin du XIX siècle. Par ailleurs, sept sites culturels font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO : la Vieille ville de Berne, l'Abbaye de Saint-Gall, le Couvent bénédictin Saint-Jean-des-Sœurs, les trois châteaux de Bellinzone, le vignoble de Lavaux, le Chemin de fer rhétique dans le paysage de l'Albula et de la Bernina et l'urbanisme horloger des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle.

De nombreux châteaux forts et fortifications du Moyen Âge sont construits par les familles dynastiques. Ils servent à la fois d'habitation et de moyen de défense. Quelques châteaux forts : le château de Chillon, Lenzbourg, Mesocco, Berthoud, Kybourg ou les trois châteaux de Bellinzone. Les villes du Moyen Âge sont fortifiées. Certaines comme Morat sont préservées mais, dans la plupart des cas, seuls subsistent des vestiges au cœur des villes comme la Zeitturm de Zoug, la porte de Spalen à Bâle ou la Zytglogge de Berne.

Des bâtiments religieux apparaissent dès le VI siècle. Couvents, monastères, églises et cathédrales parmi lesquelles peuvent être cité le couvent de Saint-Gall, l'abbaye d'Einsiedeln, l'abbaye de Saint-Maurice, la cathédrale de Bâle, l'Abbatiale de Romainmôtier et la cathédrale de Lausanne.

Des édifices publics comme l'amphithéâtre d'Avenches, datant de la période romaine, des hôtels de ville, le plus ancien étant celui de Berne (1406), celui de Bâle (1504 – 1514) est, avec ses façades de couleur rouge, très caractéristique. La tour carrée dans la cour de l'hôtel de ville de Genève (1555) est un bâtiment typique de la Renaissance de tradition française en pierre de taille. Au XIX siècle, de nouveaux bâtiments publics voient le jour comme les postes, les gares, les musées, les théâtres, les églises et les écoles. Quelques exemples : le palais fédéral, la gare centrale de Zurich, le musée national suisse, le grand Théâtre de Genève et l'université de Zurich.

La Kramgasse à Berne.
La Kramgasse à Berne.

Quelques ensembles urbains remarquables. La vieille ville de Berne, avec ses arcades, places et fontaines, est représentative de l'urbanisme médiéval en Europe. À la fin du XIX siècle les quartiers neufs naissent sur l'emplacement des anciennes fortifications des grandes villes, comme la Bahnhofstrasse de Zurich ou la Ceinture fazyste de Genève. L'urbanisme devient planifié : en 1834, La Chaux-de-Fond, qui est détruite par un incendie, sera reconstruite selon une nouvelle structure urbaine (voir article Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-Fonds). Au début du XX siècle sont créés des logements ouvriers basés sur le modèle du Werkbund, comme le lotissement Freidorf (1919 – 1921) à Muttenz, synthèse entre l'idéal de la cité-jardin et le mouvement coopératif. Des cités satellites sont construites en banlieues des grandes villes durant la période entre 1945 et 1975, comme Le Lignon en périphérie de Genève.

À partir du XV siècle, les maisons profanes de style gothique en pierre apparaissent, par exemple, le Grimmenturm de la Spiegelgasse à Zurich, la maison Tavel à Genève, la Haus zum Rüden à Zurich, la Haus zum Ritter à Schaffhouse, l'hôtel Ratzé (1583-1586) à Fribourg et la maison Serodine (1620) à Ascona. Pendant la Renaissance, des arcades sont ouvertes au Tessin comme dans la cour du château de Muralto, l'ancien Palazzo Rusca à Lugano et le Colleggio Papio à Ascona. En Suisse allemande, le premier bâtiment de style renaissance est le « palais Ritter » (1556) à Lucerne.

Les maisons particulières baroques sont richement décorées avec des encorbellements à un ou plusieurs étages, comme à Schaffhouse, et possèdent des oriels en bois comme à Saint Gall. Par exemple le Herrenstube et le Frontwagenturm à Schaffhouse. À Zurich, deux maisons de corporations sont construites en pierres de taille et ont un aspect sévère : Zimmerleuten (1708) et Saffran (1719 – 1723). L'ouest du pays est plus influencé par l'architecture baroque française ou il s'impose en Suisse romande vers la fin du XVII siècle. Par exemple les hôtels particuliers de la rue des Granges avec cour d'honneur. Sont trouvés aussi des exemples de style rococo.

À partir de 1800, de grandes villas classicistes sont perçues, comme le palais Eynard (1817 – 1821) à Genève et quelques réalisations d'architecture moderne : la villa Le Lac (1923) et l'immeuble Clarté (1931) à Genève par Le Corbusier ou la Cité Halen (1957 - 1961) par l'Atelier 5, près de Berne, un exemple de maisons individuelles contiguës en terrasse pour la classe moyenne.

Ferme de l'Emmental.
Ferme de l'Emmental.

La forte diversité des espaces naturels en Suisse se retrouve dans la grande variété de maisons rustiques. De diverses variétés alpines : les Gotthardhaus (maisons du Gothard), en bois, trouvées dans les vallées alpines isolées du Tessin, du Valais et dans les Grisons ; la maison valaisanne, en bois, typique du centre du Valais et du Val d'Hérens ; la maison tessinoise, en moellons ; la maison engadinoise décorée de peintures murales et de Sgraffite ; les maisons de l'Oberland bernois et Simmental, en bois massif travaillé à la scie, Strickbau ou en madriers carrés, taillés à la hache.

Sur le plateau suisse, la maison bernoise, munie d'énormes toitures en croupe et charpentes agrémentées de motifs sculptés ; les chaumières argoviennes ; les maisons à colombage sur le plateau oriental et à Zurich ; les fermes à usages multiples (Dreisässenhäuser) au nord-ouest et sur le plateau romand, construites en pierre.

Dans le Jura, les fermes jurassiennes possèdent de larges façades pignon entièrement en pierre crépie à la chaux.

Les ouvrages d'arts tels que ponts et tunnels sont nombreux. Le Pont du Diable au cœur des Alpes sur la route du col du Saint-Gothard ou le Mittlere Brücke sur le Rhin à Bâle en sont des exemples historiques. Beaucoup de ponts médiévaux sont en bois comme le Kapellbrücke à Lucerne. Au XIX siècle, des ponts suspendus à l'aide de câbles d'acier sont construits à Genève, le pont de Saint-Antoine, et à Fribourg. Celui-ci, en 1834 à l'époque de sa construction, était le plus long de ce genre. De nombreux ponts et tunnels pour les chemins de fer comme le viaduc de Landwasser, les tunnels du Gothard et du Simplon sont construits au tournant du XX siècle. Le pont de Salginatobel ou le viaduc de Chillon sont des ouvrages routiers du XX siècle.

Traditions

Silvesterklaus à Schwellbrunn

La plupart des fêtes sont locales ou régionales. Certaines fêtes sont célébrées dans toute la Suisse comme la fête nationale suisse, le Jeûne fédéral (à part Genève et dans les cantons catholiques) ou les principales fêtes religieuses. De différentes fêtes fédérales sont également trouvées ; Rassemblements associatifs avec un caractère patriotique plus ou moins prononcé selon l'époque, ce sont des concours ayant lieu tous les trois ans environ.

La fête nationale suisse est célébrée le 1 août. C'est un jour férié officiel dans toute la Suisse depuis 1994 seulement. Les jours fériés en Suisse sont de la compétence des cantons, qui déterminent eux-mêmes leur propres jours fériés, jusqu’à huit dans l’année. Légalement, les jours fériés sont assimilés à des dimanches. Les jours fériés varient donc beaucoup d’un canton à l’autre. Seuls Noël, le Nouvel An et le 1 août sont communs à tous, les autres fêtes (Vendredi saint et Lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte et Fête-Dieu, Assomption et Toussaint, Jeûne fédéral) étant reconnues par les cantons selon leur tradition principalement religieuse (catholique ou protestante). Seule la fête nationale, le 1 août, est ancrée dans la constitution fédérale.

Jeux

Lutte suisse.

Les jeux nationaux, qui se pratiquent notamment lors de fêtes fédérales ou cantonales, sont la lutte suisse, le lancer de la pierre et le Hornuss. La pratique du tir est élevée au rang de sport national. En plus des obligations de tir prévues dans le cadre du service militaire, donc de nombreuses fêtes de tir lors de fêtes locales, cantonales et fédérales. Parmi d'autres jeux traditionnellement pratiqués en Suisse, il existe le Jass, très populaire, le Eisstock et les combats de reines.

Musique traditionnelle

Schwyzerörgeli Quartett.

La musique populaire suisse « typique » rurale n'est pas exclusivement suisse. Les traditions telles que le « Chant du soir », les « Ranz des vaches » ou le « yodel » se retrouvent dans d'autres régions alpines; des pièces variées, autant par la langue utilisée (allemand, français ou italien) que par le genre d'histoire racontée.

La Suisse a, depuis des siècles, une grande tradition de carnavals agrémentés de groupes musicaux avec leur style propre : les cliques et les groupes de Guggenmusik et de brass band. Les carnavals les plus connus sont ceux de Bâle, de Lucerne, de Soleure, de Fribourg, de Monthey et celui de Bellinzone. Les Brandons de Payerne est un des plus anciens carnavals de Suisse. La musique folklorique jouée lors de fêtes traditionnelles comprend notamment le yodel. Lors de la fête fédérale des yodleurs, le cor des Alpes est également joué. Le ranz des vaches est le chant traditionnel a cappella des armaillis (vachers) dans le canton de Fribourg. Il est habituellement chanté durant la montée des troupeaux à l'alpage et le retour dans les étables à la fin de l'été.

Cuisine

Raclette.

Il y a peu de plats nationaux. Les nombreuses spécialités locales reflètent la diversité linguistique et géographique de la Suisse. Les traditions culinaires d'origine paysannes proposent des plats robustes et riches en calories, justifiés en partie par la nature montagneuse de la Suisse avec ses hivers longs et rudes. Les plats représentatifs du pays sont les röstis ainsi que ses repas traditionnels au fromage comme la fondue au fromage et la raclette. Parmi les spécialités locales connues dans l'ensemble du pays, on trouve les Basler Läckerlis, la tarte aux noix des Grisons, la tourte au Kirsch de Zoug, l'émincé de veau à la zurichoise, le gratin de cardons genevois, le totché jurassien, la taillaule neuchâteloise, le papet vaudois ainsi que la polenta et le risotto à la tessinoise.

Les produits typiques sont le chocolat dont les variantes au lait et fondant ont été créées respectivement par Daniel Peter en 1875 et Rudolf Lindt en 1879 ; de nombreuses formes de fromages tels que l'Emmental, le Gruyère, la Raclette, le Sbrinz, la Tête de Moine, le Vacherin fribourgeois ou le Vacherin Mont d'Or ; la viticulture, principalement concentrée à l'ouest et au sud du pays ; ainsi que de nombreuses variétés de saucisses et viande séchée comme le cervelas ou cervelat, le saucisson vaudois, la viande séchée du Valais, la viande des Grisons ou des salamis tels que le Salametto. Certains produits alimentaires comme les aromates en poudre (Knorr et les cubes de bouillon Maggi), le Rivella et l'Ovomaltine sont des classiques fabriqués de longue date. Le Cenovis à base végétale et le Parfait sont des pâtes à tartiner très connues de la Suisse.

Institutions et lieux de culture

Politique culturelle

« La culture est du ressort des cantons ». Néanmoins, « la Confédération peut promouvoir les activités culturelles présentant un intérêt national et encourager l’expression artistique et musicale, en particulier par la promotion de la formation ». La part du budget de la Confédération affecté à la culture est faible : 0,3 % du total. En chiffre cela représente environ 200 millions de francs suisses. Celle des cantons est variable en fonction de leur importance. À titre d'exemple, les budgets cantonaux de Zurich (322 millions de francs suisses en 2002), et Genève (234 millions), sont même plus élevés que la part de la Confédération. Les entreprises privées contribuent pour 320 millions de francs suisses. Au niveau fédéral, l'Office fédéral de la culture (OFC) a pour mission de favoriser la diversité de la culture et de préserver son développement en toute indépendance.

L'organisme Présence Suisse promeut l'image de la Suisse à l'étranger. Dans le cadre de la culture il travaille avec Pro Helvetia. Pro Helvetia est une fondation fédérale dont les tâches concernent principalement la création contemporaine. Pro Helvetia possède quatre bureaux de liaison à l'étranger et gère également les centres culturels suisses. Dans le cadre de la protection du patrimoine, la Confédération publie quatre inventaires : l'inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse, l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale, l'inventaire des voies de communication historiques de la Suisse et l'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale à protéger en cas de catastrophe.

Encouragement privé

Le mécénat est une forme de financement de la culture en Suisse pratiqué par les grandes entreprises, notamment les banques et assurances. L'aide va surtout aux grandes institutions au détriment des acteurs culturels indépendants. Elle prend la forme d'achat ou de commande d'œuvre ainsi que l'organisation de manifestations propres (concours ou expositions).

Le pour-cent culturel Migros est un mode de financement volontaire de la culture en Suisse par la Migros, mis en place dès 1957. Parmi d'autres organisations de protection du patrimoine on peut citer la Cinémathèque suisse, le Patrimoine suisse et Pro Natura.

Musées

Le Centre Paul-Klee à Berne.

Avec plus de 900 musées dont 42 % de musées régionaux (en 1998), la Suisse est un pays possédant une forte densité de musées en relation à sa population (environ 7 100 000 habitants en 1998). Le nombre de musées était trois fois moins important en 1950.

Les principaux musées de Beaux-Arts sont le Kunstmuseum de Bâle, le Kunstmuseum de Berne et le Kunsthaus de Zurich. Art contemporain : le musée d'Art moderne et contemporain (MAMCO). Collections privées : le Centre Paul-Klee à Berne, le Musée Tinguely à Bâle, la Fondation Beyeler à Riehen et la Fondation Gianadda à Martigny.

Les Musées nationaux suisses dépendent de l'Office fédéral de la culture. Ils regroupent huit musées répartis dans différentes régions de la Suisse dont le principal est le musée national suisse de Zurich. Des musées présentant l'histoire : le musée des chartes fédérales (1936) à Schwytz et le musée international de la Réforme à Genève. Autres thèmes : le musée suisse des transports de Lucerne, le musée olympique à Lausanne, le musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, la Fondation Martin Bodmer à Cologny et le Musée suisse de l'habitat rural du Ballenberg.

Autres lieux culturels

Le Paléo Festival de Nyon.

Des foires et expositions ont lieu régulièrement, comme Art Basel, l'une des plus importantes foires d'art contemporain du monde avec près de 300 galeries représentées. Les expositions nationales suisses sont des expositions ayant lieu tous les vingt-cinq ans environ depuis 1883. Leur but de rassembler et de répondre aux attentes socio-politiques des visiteurs autour de thèmes choisis. Elles sont ainsi le « miroir » de la société suisse à un moment donné. Parmi les salles de spectacle d'importance on peut citer le Schauspielhaus de Zurich pour le théâtre ; le Grand Théâtre à Genève et l'Opéra de Zurich pour l'opéra ; le Victoria Hall de Genève ou la Tonhalle de Zurich pour la musique classique. Des salles sont polyvalentes et se destinent à des événements d'ampleur régionale, voire nationale, tels que l'Aréna de Genève, l'Auditorium Stravinski de Montreux ou le Palais de la culture et des congrès de Lucerne.

Certains lieux publics, dont la fonction première n'est pas le spectacle scénique, reçoivent les événements rassemblant de nombreux spectateurs, tels que l'ancien aérodrome de Dübendorf qui a reçu les spectacles de Madonna (2008) et des Rolling Stones (2006) ou des stades comme l'Hallenstadion de Zurich. De nombreux festivals : le Festival de musique de Lucerne a lieu au Palais de la culture et des congrès de Lucerne, le Festival international de musique de Sion (jusqu'en 2001, c'était le Festival international de musique Tibor Varga), les festivals de musique en plein air comme le Paléo Festival Nyon à Nyon, l'un des plus grands festivals de musique en plein air d'Europe, le Rock Oz'Arènes un festival ayant lieu dans le cadre de l'amphithéâtre romain d'Avenches.

Montreux abrite plusieurs festivals renommés : le Festival de la Rose d'Or (dès 2004 à Lucerne au Palais de la culture et des congrès de Lucerne), le Septembre musical, le Festival de jazz (1967) et le Festival du rire de Montreux. Pour le cinéma, le Festival international du film de Locarno à Locarno (1946) est un festival de film d'auteurs indépendants disposant d'une réputation internationale. Le festival de bande dessinée BDSierre (1984 – 2004) a attiré jusqu'à 40 000 personnes, il était réputé au-delà de la Suisse. Il a disparu pour des raisons financières.

La culture alternative est née au début des années 1980. Les revendications de la jeunesse pour des centres culturels autonomes, les manifestations de cette époque contre les valeurs établies ont changé les mentalités. La culture alternative est désormais reconnue plus ou moins officiellement et les centres autonomes sont, au XXI siècle, des lieux incontournables de la création artistique. Quelques centres culturels pour la jeunesse ou centres de culture alternative : la Rote Fabrik de Zurich (depuis 1980), la Kultur Kaserne de Bâle (depuis 1980), la Reithalle Berne (partiellement en 1981 – 1982 puis durablement dès 1987), Artamis à Genève (1996 - 2008).

La ville de Zurich connaît un autre festival de plein air : la Street Parade. Ce festival a lieu dans les rues du centre de la ville chaque deuxième samedi du mois d’août Comparable à la Love Parade de Berlin, au son de la musique « techno », chaque année cette manifestation attire plus de 700 000 personnes venues de tous les coins du pays.

Sport

Siège du Comité international olympique à Lausanne.

Plusieurs dizaines d'organisations et fédérations internationales sportives ont leur siège en Suisse : le Comité international olympique (CIO), le Tribunal arbitral du sport (TAS), la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), la Fédération internationale de football association (FIFA), la Fédération internationale de gymnastique (FIG), l'Union des associations européennes de football (UEFA), la Fédération internationale d'escrime, etc.

Le hockey sur glace, le tennis, les sports hivernaux et le football sont très populaires. La gymnastique, le football, le tennis et le tir sportif sont les sports avec le plus grand nombre de licenciés par fédération. Au tennis, le Suisse Roger Federer est considéré comme le meilleur tennisman de tous les temps. Il détient le record de 302 semaines passées à la première place du classement mondial de tennis ATP World Tour, ainsi que le record de 17 victoires dans les tournois du Grand Chelem.

Médias

Télévision

En 1922 fut mis en exploitation à Lausanne, le troisième émetteur public de radiodiffusion en Europe. Puis, au cours des années qui suivirent cette date, le pays vit la création de nombreuses sociétés de radiodiffusion. En 1923, la Suisse compte 980 concessionnaires radio.

En 1930, les autorités fédérales réglementent la radiodiffusion, en regroupant l'ensemble des organisations régionales pour en faire une organisation de type fédéraliste, sous le nom de Société suisse de radiodiffusion (SSR), et qui se nomme aujourd'hui SRG SSR idée suisse. Durant cette période furent également mis en service les premiers émetteurs nationaux : à Sottens en mars 1931, Beromünster en mai de la même année et Monte Ceneri en octobre 1933. En 1953, la SSR inaugure un premier service expérimental de télévision.

Presse écrite

Photographies

Paysages

Le Cervin près de Zermatt, Valais.

Face nord de L'Eiger, Berne.

Le Lac des Quatre Cantons, Suisse centrale.

Le Glacier d'Aletsch, Valais.

Les chutes du Rhin, Schaffhouse.

Le lac d'Oeschinen, Berne.

Lacs de la haute Engadine, Grisons.

Les vignobles de Lavaux au bord du lac Léman, Vaud.

Massif du Säntis, Appenzell R. Intérieures.

Le Piz Bernina, Grisons.

Villes

Zurich.

Genève.

Bâle.

Berne.

Lausanne.

Lugano.

Monuments

Le château de Chillon au bord du lac Léman, Vaud.

Le Kapellbrücke, Lucerne.

L'abbaye d'Einsiedeln, Schwyz.

L'hôtel de ville de Bâle.

Les châteaux de Bellinzone, Tessin.

Le jet d'eau de Genève.

Transports

Le Glacier Express sur le viaduc de la Landwasser, Grisons.

Train de la Wengernalpbahn dans la vallée de Lauterbrunnen, Berne.

Le pont de Salginatobel, Grisons.

Le versant sud de la ligne de faîte du Lötschberg, Valais.

La rampe sud du col du Saint-Gothard, Tessin.

中文百科

瑞士联邦(德语:Schweizerische Eidgenossenschaft;法语:Confédération suisse;意大利语:Confederazione Svizzera;罗曼什语:Confederaziun svizra;正式称呼采用拉丁语:Confœderatio Helvetica,因此瑞士的ISO 3166双拉丁字母国家代号是“CH”)通称瑞士(德语:Schweiz;法语:Suisse;意大利语:Svizzera;罗曼什语:Svizra),为西欧国家之一,划分为26个州。瑞士为联邦制国家,伯恩是联邦政府所在地。瑞士北接德国,西邻法国,南接意大利,东临奥地利和列支敦士登。

瑞士属内陆山地国家,地理上分为阿尔卑斯山、瑞士高原及侏罗山脉三部分,面积41,285平方公里,阿尔卑斯山占国土大部分面积,而800万人口中,大多分布于瑞士高原,瑞士高原也是瑞士主要城市如经济中心苏黎世及日内瓦的所在地。瑞士因自然风光及气候条件而有「世界公园」的美誉。

瑞士一开始有雇佣兵制度,后来才改采武装中立,自1815年后从未卷入过国际战争,瑞士自2002年起才成为联合国正式会员国,但瑞士实行积极外交政策且频繁参与世界各地的重建和平活动;瑞士为红十字国际委员会的发源地且为许多国际性组织总部所在地,如联合国日内瓦办事处。在欧洲区域组织方面,瑞士为欧洲自由贸易联盟的创始国及申根区成员国,但并非欧盟及欧洲经济区成员国。

依照人均国民生产总值,瑞士是世界最富裕的国家之一,同时瑞士人均财富(在不统计摩纳哥的情况下)也居世界首位。依国际汇率计算,瑞士为世界第20大经济体;以购买力平价计算则为世界39大经济体;出口额及进口额分别居世界第20位及第18位。瑞士由3个主要语言及文化区所组成,分别为德语区、法语区及意大利语区,而后加入了罗曼什语区。虽然瑞士人中德语人口居多数,但瑞士并未形成单一民族及语言的国家,而且其国民中外国出生的比例相当高。对国家强烈的归属感则来自于共同的历史背景及价值观,如联邦主义及**等。传统上以瑞士永久同盟于1291年8月初缔结为建国之初始,而8月1日是瑞士国庆日。

名称来源

Switzer则是来自阿勒曼尼语中指施维茨及周边领地的总称「Schwiizer」,该地区为创建旧瑞士邦联最初的老三州之一。Switzer源自于外来语,并以该地区指称邦联全体。瑞士人自1499年的斯瓦比亚战争后以Schwyzer称呼自己,也常与「邦联」(Eidgenossen)搭配使用。 Schwyz一词被证实最早于972年出现,来自古高地德语的Suittes,其意思可能与suedan(燃烧)有关,指森林地区烧除树林,清出建筑的空地。Schwyz延伸到指称整个施维茨州,自1499年的斯瓦比亚战争后逐渐称整个邦联。瑞士的瑞士德语国家名称为Schwiiz,为施维茨及施维茨州的同音字,但使用上能以加入定冠词与否表达不同意义(d'Schwiiz指整个邦联,Schwiiz则指施维茨或施维茨州)。 瑞士以新拉丁语的国名全称Confederatio Helvetica于1848年成为联邦体制国家后逐渐被采用。拿破仑时期以赫尔维蒂为共和国名称,Confederatio Helvetica于1879年在硬币上出现,1902年落成的联邦宫也能够见到,瑞士公章自1948年起刻有该词。Helvetica源自在罗马帝国创建以前以居住于瑞士高原的赫尔维蒂人(Helvetii)。赫尔维蒂最初出现于约翰·卡斯帕魏森**1672年的剧作中,成为瑞士邦联的国家化身。

历史

瑞士现今的联邦政府体制自1848年施行瑞士联邦宪法确立,最初奠基于1291年所缔结的保护结盟,松散的邦联关系存续了数世纪。 早期历史 创建于西元前44年的奥古斯塔劳里卡(Augusta Raurica)为罗马人于莱茵河畔最早的定居点,也是现今瑞士最重要的遗址。 瑞士地区最早的人类活动可追溯至15万年前,最早的农耕聚落遗迹于盖赫林根发现,该聚落存在于西元前5,300年。 瑞士最早的文化聚落属哈尔施塔特文化及拉坦诺文化的一部份,名称来自纳沙泰尔湖北部的拉坦诺所发现的遗迹。拉坦诺文化约于西元前450年,即铁器时代时发展及兴盛,也有可能受希腊文明及伊特拉斯坎文明影响。赫尔维蒂人为最重要的凯尔特人民族部落。于西元前58年,赫尔维蒂人向大西洋迁徙过程中,在比布拉克特受尤利乌斯·凯撒的军队拦截,因此赫尔维蒂人退回瑞士。西元前15年,提庇留及其弟弟德鲁苏斯奉奥古斯都之命征服阿尔卑斯山地区,并并入罗马帝国。赫尔维蒂人的活动范围最初并入罗马帝国的比利时高卢,之后划入上日耳曼尼亚,今日瑞士东部地区则隶属于拉埃提亚。 自中世纪前期约4世纪起,今日瑞士西部地区为勃艮第王国的领土,阿勒曼尼人于5世纪定居于瑞士高原,至8世纪进一步延伸至阿尔卑斯山河谷,阿勒曼尼人的居住地即为阿勒曼尼亚;因此,今日瑞士于当时分为勃艮地及阿勒曼尼两部分。法兰克王国克洛维一世于504年在曲尔皮希征服阿勒曼尼人后,阿勒曼尼亚成为法兰克王国的一部份,而后勃艮第也为法兰克王国征服。 从6世纪起被法兰克王国征服,直至8世纪瑞士地区皆处于该国统治之下,此期间法兰克王国历经墨洛温王朝及卡洛林王朝。查理大帝在位期间扩**兰克王国版图,但至843年其孙子签署了《凡尔登条约》,将王国一分为三。现今瑞士地区则分属中法兰克王国及东法兰克王国,直到约11世纪为神圣罗马帝国统治后再度合而为一。 瑞士高原于1200年时由萨伏依、柴林根、基堡及哈布斯堡家族王朝所控制。部分地区,包括乌里、施维茨及下瓦尔登,即森林州(Waldstätten)获神圣罗马帝国予以自治特许状,森林州为神圣罗马帝国中自主性最高的居民,而该特许状为森林州获取自由的法律基础。基堡王朝于于12**年覆亡后,鲁道夫一世(1273年被选为神圣罗马帝国皇帝)将其势力延伸至瑞士高原东部。 旧瑞士邦联 1291年的《永久同盟誓约》 旧瑞士邦联为阿尔卑斯山中部的河谷社区的结盟,邦联用以维护共同贸易利益及确保重要山区贸易和平。乌里、施维茨及下瓦尔登于1291年签署的《永久同盟誓约》被认为是邦联创建的最初文档,然而,在其数十年前可能存在类似同盟。 瑞士邦联变迁,由1291年(深灰色)至16世纪(浅灰色)。 至1353年,最初的三森林州已与格拉鲁斯州、楚格州、卢塞恩、苏黎世及伯尔尼等州结盟,邦联扩张后,权力及财富皆有所增加,此后至15世纪末期才有新州加入联邦。邦联在森**战役及奈弗尔斯战役中对哈布斯堡作战胜利,至1460年已控制侏罗山脉至阿尔卑斯山间的大部分地区。而后于1470年代以瑞士佣兵协助打败勃艮第公国大胆的查理。瑞士于1499年在斯瓦比亚战争战胜马克西米利安一世后,各州获得神圣罗马帝国皇帝所默许的自治权,神圣罗马帝国几乎被迫承认瑞士独立自主。 瑞士邦联在战争中取得辉煌战果,因而其善战名声闻名于欧洲。邦联的领土扩张仅于马里尼亚诺战役遭受挫败,也终结了瑞士历史上的英勇时代,邦联自此放弃以武力扩张领土。慈运理在瑞士北部州成功进行宗教改革,但却引发各州间的宗教冲突,并于1529年级1531年爆发两次卡佩尔战争(Wars of Kappel)。于1**8年欧洲各国签定威斯特伐利亚和约,承认瑞士为一独立国家并确认其为中立国。 三十年战争结束后,由于经济困难、贵族垄断政权且滥用特权,而于1653年爆发农民起义。至18世纪,天主教及新教各州的冲突仍然存在,于1656年及1712年分别发生两次维梅尔根战争(Battles of Villmergen),第一次天主教各州战胜,第二次则由新教各州战胜,伯恩及苏黎世两州的政治影响力则与其经济实力相符。 拿破仑时期 调停法案为拿破仑妥协旧制度与共和制度的产物。 法国政府征服瑞士并起草统一的宪法,并将政府体制改为中央集权,原属瑞士邦联的米卢斯及瓦尔特林纳则分别被划入法国及奇萨尔皮尼共和国。法国**期间,瑞士改名为赫尔维蒂共和国,但此外来势力所创建的共和国与瑞士各州高度独立的传统相违背。在此期间,瑞士仅是法国的附庸国。法**队镇压与当地人民反抗引发如下瓦尔登州的「恐怖日」**。 在俄罗斯及奥地利对法国发动的战争中,瑞士人拒绝以赫尔维蒂共和国的名义为法**队作战。赫尔维蒂共和国的新政府中主张国家中央集权的中央集权派及恢复旧邦联体制的联邦派也有所纷争,拿破仑于1803年招集双方在巴黎进行调解,各党派无异议通过《调停法案》(Acte de médiation),恢复各州自治及邦联体制。 1815年在维也纳会议上,瑞士重获独立,并确认为永久中立国。但瑞士军队直至1860年加埃塔包围战(Siege of Gaeta)后才终止协助外国政府作战。瓦莱州、纳沙泰尔州及日内瓦州先后于1815年加入联邦,瑞士的领土从1815年起即未再变更。 联邦国家 未改建前的联邦宫(1857年),伯恩为主持联邦代表会议(Tagsatzung,为早期的立法及行政议会)的州之一,由于伯恩为德语区进入法语区的要道,而于1848年成为联邦首都。 法国大革命「自由、平等、博爱」的理念对瑞士各州由寡头贵族所支配的政治体制具有明显的冲击,演变成激进与保守州的对立。瑞士于1839年爆发苏黎世保守派叛乱(Züriputsch),部分保守天主教州于1845年结盟为「分离同盟」,于1847年与联邦军爆发分离同盟战争(Sonderbundskrieg),战争持续不到1个月,死亡人数不超过100人,且大多是受到友军误伤。分离同盟战争与欧洲各国发生的**类似,但对瑞士社会及心理层面皆有重大影响。 在1848年欧洲各地发生革命及骚动时,瑞士起草以联邦体制为架构的新宪法,该宪法大多参考美国宪法;新宪法赋予联邦政府较大权力,各州政府则保留处理地方事务的权限。激进自由州倾向以各州人口比例推派代表的单一议会,而传统保守州欲维持旧体制,经协商后,国会分为上议院即联邦院,由各州选出2名代表,半州则为1名;以及下议院即国民院,共200名代表,依各州人口数量比例选出代表。修改宪法须经全民公投复决。 瑞士于1850年以瑞士法郎为统一货币,并于1805年代引进统一的度量衡体制。 瑞士宪法得以公民投票为全部或部分修改,因此每次修改宪法不仅修改旧有宪法,亦得起草新宪法。由于人口增加及工业革命后社会经济的变革,反对势力以改革为诉求,进而于1874年实施新的联邦宪法,该次宪法修改引进联邦层次的任意性复决公投(Facultative referendum),并确立联邦政府处理交通、国防、公共卫生及立法事项。1891年修宪后,公民得直接提出宪法法修正案并通过。 现代历史 乌尔里希·威勒(Ulrich Wille)为瑞士于第一次世界大战的战时总司令。 瑞士于两次世界大战期间皆未受战火波及,在第一次世界大战期间,俄罗斯革命者列宁于1914年至1917年间留居于瑞士。战争间发生格林-霍夫曼事件的政治丑闻也使瑞士的中立性受到质疑。瑞士在免除参与国际联盟军队的条件下,于1920年经公民投票后加入国际联盟,其总部设于日内瓦。 在第二次世界大战期间,德国曾拟定详尽的入侵瑞士计划,但瑞士并未遭受侵略。瑞士在战争期间以武力吓阻、对德国让步等策略延迟了德国的侵略,因而瑞士得以保持独立。亨利·吉桑(Henri Guisan)于战争期间发布总动员令,瑞士战略也由防御边界上固定地点以保护经济核心地带转为长期有组织的消耗战,并撤退至阿尔卑斯山区,依据坚固且存有物资的「内堡」(Reduit)防守吉桑将军于1940年7月5日发表「防御内堡计划」(Réduit Plan),表示「地形有高山作为屏障,提供抗敌无比的可能性」。。瑞士也是同盟国及轴心国双方进行间谍行动及谈判重镇。 同盟国及轴心国双方皆于战时封锁与瑞士间的贸易。受德国侵略的可能性及与其他国家贸易的影响,瑞士对纳粹德国的经济合作及展延还款期限受也随之变动。瑞士经维希法国的重要铁路路线于1942年中断。在战争期间,瑞士收容超过30万名难民,总部设于日内瓦的红十字国际委员会也于冲突中相当重要。严格的移民及难民收容政策,以及与纳粹德国间的财政关系,使瑞士中立政策受质疑。 瑞士空军与同盟国及轴心国作战,于1940年5、6月间击落11架德国空军战机。超过100架盟军轰炸机及机组人员于战争期间受拘留。在1944至1945年间,盟军轰炸机曾误炸瑞士部分地区,包括沙夫豪森、巴塞尔及苏黎世。 瑞士政府于战后曾提供瑞士援助(Schweizerspende)及马歇尔计划重建欧洲的资金,随着欧洲市场于战后复苏,瑞士企业亦从中获益。 瑞士妇女自1959年起才拥有在州层级选举中投票的权利,而在联邦层级选举中投票的权利则是从1971年开始向妇女开放,内阿彭策尔州为妇女最晚获得选举权的州,自1990年妇女才有投票权。妇女在获得联邦层级选举权后,女性在政治上重要性也有所提升,第一位女性瑞士联邦委员会委员伊丽莎白·寇波任职于于1984至1989年;露特·德莱富斯于1999年成为第一位女性联邦总统。 瑞士于1963年加入欧洲委员会。1979年汝拉州自伯恩州分出,成为新的一州。瑞士于1999年4月18日对联邦宪法进行了全面的修改。 二十世纪九十年代初期的一系列丑闻迫使瑞士银行业进行改革。1995年,瑞士的银行在犹太团体的压力下声明他们发现了存于1945年以前旧账户中数以百万元计的“沉睡的存款”(大部分属于纳粹大**的受难者和幸存者)。由于被指坐拥如此财富而从未尝试寻找其主人,瑞士最大的两家银行在1998年同意向纳粹大**幸存者及其家属支付12.5亿美元的补偿金。 瑞士于2002年经全民公决成为联合国正式会员国。瑞士乃是欧洲自由贸易联盟的创始国,但并非欧洲经济区的成员国。瑞士于1992年5月提出加入欧洲联盟的提案,但于同年12月加入欧洲经济区的提案由瑞士公民公投否决后无进一步行动。瑞士同时是第一个以全民公决决定是否加入欧洲经济区的国家;而后瑞士又对欧盟相关议题进行了数次全民公决,但由于意见不一,加入欧盟的提案冻结,现时实行了部份欧盟的标准,例如欧盟和瑞士之间各国人口可自由互相进出。

政治

2012年瑞士联邦委员会成员,艾维琳·威德默-施伦普夫为该年的总统(中央者)。 1848年通过的瑞士联邦宪法为现今瑞士施行联邦制的法律基础,该部宪法为世界上最古老的宪法之一。现行瑞士宪法由公民于1999年投票通过,于2000年1月1日正式施行。宪法内容包括瑞士邦联之组成,公民权利与义务,邦联体制与州级制度,国策等。瑞士宪法禁止在瑞士实行死刑。瑞士联邦政府采行三权分立体制,分别为两院制议会、瑞士联邦委员会及瑞士最高法院。 联邦宫为瑞士联邦议会及联邦委员会所在地。 瑞士议会由联邦院及国民院组成,分别为46席的联邦院(上议院,各州推派两名代表,半州则为一名),由各州选举出代表;以及200席的国民院(下议院),由各州人口比例采行比例代表制选出。两院任期皆为4年。当两院进行联席会议时,则成为联邦议会。公民得以公民投票否决议会通过的法案、行使提案权、修改联邦宪法等。 瑞士联邦委员会为瑞士最高行政机关,全体委员为国家元首,7名委员由联邦议会选举产生,同时联邦议会也对委员会进行行政监督。瑞士联邦总统由每年的联邦议会选出,任期为一年,传统上由联邦委员会成员轮流担任,总统负责主持委员会会议及担任瑞士对外的国家代表,瑞士总统只是「同僚中的第一人」(拉丁语:Primus inter pares),并没有特殊的权力,仍为所属部会的首长。 瑞士自1959年起即由4个主要政党组成大联合政府,委员会中的席次大致对应于议会中的政党比例,各主要政党于1959年在协商基础上提出「奇妙配方」,后于1959年至2003年间的席次分别为**2席、**2席、瑞士人民党1席及**为2席;在2003年联邦委员会选举后,瑞士基督教**人民党减为1席,瑞士人民党增为2席。 瑞士联邦最高法院审理不服州或联邦法院判决而上诉之案件,联邦最高法院的法官任期为6年,由联邦议会选举产生。 瑞士实行**制度,公民的**权利很大。公民对重大国事与地方事宜拥有表决、创制与否决权,可以成立请愿,也可以以投票抵制政府的一些政策。十万名瑞士国籍者可以修改宪法,也可以修改国家外交政策。 直接** 州民大会为古老的**形式,仅有两个州保留此项传统。 瑞士的政治结构分为社区区、州及联邦三个层次。1848年的宪法确立**,在联邦层级公民得对宪法为一部或全部的创制或修改进行公民投票,并得否决议会作成之决议或提出新法案。 若于100天内有5万名公民连署,能够发起对议会所通过的法律或政令为通过或否决的公民投票,而若有8个州也可共同发起该公民投票,此类公民投票采简单多数决定结果。若有10万名公民在18个月内连署修宪提案,则能将该修宪提案提交全国投票。议会可以针对修宪提案提出相反的提案,供选民表达其偏好以避免两个提案皆为通过。宪法修正案投票须取得全国选民及州数量双重多数支持才能通过。 行政区划 瑞士各州享有宪法上永久地位,相较于其他国家,瑞士各州的独立性及自治性较高,各州在联邦宪法下地位平等,并有各自的宪法、议会、政府及法院。瑞士各州在人口数量及面积存在较大差异,人口最多的苏黎世州有1,253,500人,人口最少的内阿彭策尔州仅15,000人;面积最大及最小的州分别为格劳宾登州(7,105平方公里)及巴塞尔城市州(37平方公里),州下辖的市镇有2,596个。瑞士境内有两个内飞地-布辛根及坎波内,分属德国及意大利领土。 第一次世界大战结束之际,奥匈帝国解体。奥地利的福拉尔贝格州为谋求独立,曾于1919年5月11日举行公民投票决定是否加入瑞士联邦,超过80%的公民表示支持,但因奥地利政府、协约国和瑞士非德语区居民反对而作罢。 瑞士联邦共分成26个州(其中6个为半州): 瓦莱 提契诺 格劳宾登 日内瓦 沃 纳沙泰尔 汝拉 伯恩 图尔高 苏黎世 阿尔高 卢塞恩 索洛图恩 巴塞尔乡村 沙夫豪森 乌里 施维茨 格拉鲁斯 圣加仑 内阿彭策尔 外阿彭策尔 上瓦尔登 下瓦尔登 楚格 弗里堡 巴塞尔城市 法国 意大利 列支敦士登 奥地利 德国 瑞士行政区划 州 首府 州 首府 阿尔高州 阿劳 *下瓦尔登州 施坦斯 *外阿彭策尔州 黑里绍 *上瓦尔登州 萨尔嫩 *内阿彭策尔州 阿彭策尔 沙夫豪森州 沙夫豪森 *巴塞尔乡村州 利斯塔尔 施维茨州 施维茨 *巴塞尔城市州 巴塞尔 索洛图恩州 索洛图恩 伯恩州 伯尔尼 圣加仑州 圣加仑 弗里堡州 弗里堡 图尔高州 弗劳恩费尔德 日内瓦州 日内瓦 提契诺州 贝林佐纳 格拉鲁斯州 格拉鲁斯 乌里州 阿尔特多夫 格劳宾登州 库尔 瓦莱州 锡永 汝拉州 德莱蒙 沃州 洛桑 卢塞恩州 卢塞恩 楚格州 楚格 纳沙泰尔州 纳沙泰尔 苏黎世州 苏黎世 *半州在联邦院仅有一名代表(非半州者每州各有两名代表),其他权力则与各州相同。

外交及军事

外交及国际机构 瑞士传统上自1515年结束领土扩张后,即鲜少参与需负担军事、政治或直接经济行动的结盟。瑞士的中立政策于1815年在维也纳会议上为各国承认。瑞士至2002年才成为联合国正式会员国,也是第一个以公民投票决定是否加入联合国的国家。瑞士与大多数国家间有外交关系,历史上也曾为其他国家调停。瑞士并非欧洲联盟的会员国,而瑞士公民自1990年代起数次公民投票皆未通过加入欧洲联盟的提案。 由于政治中立,许多国际组织将办事处设于瑞士。瑞士为红十字与红新月运动及日内瓦公约的发源地,于2006年起为**理事国。日内瓦万国宫为联合国仅次于纽约总部的第二大枢纽;瑞士为国际联盟的创始会员国及总部所在地。 除了联合国欧洲总部外,瑞士还设有其他联合国机构如世界卫生组织(WHO)、国际劳工组织(ILO)、国际电信联盟(ITU)、联合国难民署(UNHCR)等,另有包括世界贸易组织在内约200个国际组织。每年于达沃斯举行的世界经济论坛聚集全球商界及政界重要人士讨论包括卫生保健及环境等重要议题。 此外,瑞士也是许多体育组织所在地,如日内瓦的国际篮球联合会、尼永的欧洲足球协会联盟、苏黎世的国际足球联合会及国际冰球联合会、埃格勒的国际自行车联盟、洛桑的国际奥林匹克委员会。 军事 瑞士空军F/A-18黄蜂式战斗攻击机于飞越阿尔卑斯山 圣伯多禄大殿内的瑞士近卫队 瑞士武装力量包括陆军及空军。瑞士虽然实行「全民皆兵」的普遍义务民兵制,但仅有百分之五为职业军人,凡年满20周岁至34周岁的男性公民必须服兵役,女性公民也可志愿服兵役。由于瑞士为内陆国家,因此未设有海军,与邻国交界的湖泊则有军事巡逻艇。除梵蒂冈的瑞士近卫队外,瑞士禁止国民接受外**事雇佣。 服役的瑞士公民可将军队装备及轻武器带回家中保管,虽部分组织及政党认为此项规定具有争议性,但多数瑞士人仍赞同此政策。凡年满19周岁的男性青年必须到征兵处报名并体检,合格者20周岁入伍,约三分之二可通过体检,不合格者则于替代单位服务。每年约有两万人于招募中心进行为期18至21星期的训练。 瑞士的武装力量是一个介于民兵与正规军之间的体制。瑞士政府中相当于一般国家国防部的部会称为「联邦防卫、公民保护与体育部」。现役常备兵力4.25万人,战时48小时动员达35.1万。 冷战结束后,瑞士出现限制军队甚至完全废除军队的声浪,废除军队团体发起的公民投票于1989年11月26日进行,但该废除军队提案遭约三分之二的投票者反对。而另一次类似公投于九一一袭击事件前提出,于该事件后由全民复决,反对比例达78%。

地理

瑞士地形图 瑞士与德国、法国、意大利、奥地利、列支敦士登五国交邻,国境几乎都在阿尔卑斯山脉之中,多是高山及湖泊,地形及气候相当多样化,瑞士面积为41,285平方公里(15,940平方英里),人口约790万人,平均人口密度为每平方公里190人。南部山脉较多,人口也远较北部为少。而面积最大的格劳宾登州全境位于阿尔卑斯山山区,人口密度每平方公里仅27人。 阿尔卑斯山区马特洪峰、萨内奇地区及瑞士高原的琉森湖,显示出地貌的差异。 瑞士国土位于北纬45至48度、东经5至11度间,地形基本上可分为三部分,分别为南部的瑞士阿尔卑斯山区,中部的瑞士高原区以及西北部的侏罗山区,高耸的阿尔卑斯山脉横贯瑞士中南部,占全国面积的60%。在较高的谷地存在冰川,总计瑞士境内的冰川面积达1,063平方公里。冰川也是如莱茵河、因河、提契诺河、罗纳河等主要大河的源头。水道网包括了中欧及西欧最大的湖泊如莱芒湖、博登湖及马焦雷湖等,瑞士全境有超过1,500个湖泊,容量约占欧洲淡水存量的6%,湖泊及冰川占瑞士全国6%的面积。 瑞士境内约有100座海拔接近或超过4,000公尺的山峰。标高4,634公尺的杜富尔峰为瑞士最高点,但马特洪峰较为知名,两座山峰皆位于本宁阿尔卑斯山脉及瓦莱州内;伯尔尼兹阿尔卑斯山脉中以少女峰(标高4,158公尺)及艾格峰最广为人知,少女峰旁的卢达本纳冰蚀河谷存在72个瀑布。位于恩嘎丁河谷的圣莫里茨为著名滑雪胜地,该河谷旁的贝尔尼纳山脉最高峰为标高4,049公尺的贝尔尼纳峰。阿尔卑斯山是欧洲最高最大的山脉,绵延瑞士境内的中部,有欧洲著名山峰——少女峰;美国作家马克吐温于1891年写道:“少女峰这个名称很好,没有比少女更洁白无瑕和圣洁的了”,少女峰于2001年被联合国教科文组织评选为世界文化遗产之一。瑞士境内独有多座数千公尺的山峰,和终年不化的冰河,使他成为世界著名的旅游观光胜地。 瑞士大多数人口分布于瑞士高原,此部分约占国土面积的30%,被称为是瑞士的中央地带(Mittelland)。莱芒湖为瑞士最大湖泊,罗纳河为注入莱芒湖的主要河流,也是莱芒湖湖水流出的主要河流。 气候 瑞士山间谷地气候温和,高山较寒冷,一般属温带气候,但于不同地区则有相当大的差异。瑞士气候存在过渡性质,由西部的海洋性气候过渡至东部的大陆性气候。高山存在冰河环境,山区气温随海拔高度上升而递减;而瑞士南方接近地中海式气候区域,气候较为舒适;部分耐寒棕榈生长于瑞士南部河谷。夏季较为温暖潮湿,且伴随定期降雨,适于放牧;冬季较为干燥,在高山地区会持续数周的稳定天气,而较低的地区受逆温影响时,则有数周时间看不见太阳。瑞士全年皆有发生焚风的机会,为南风吹过阿尔卑斯山,在南坡降雨后北坡转为干燥的热风。瑞士各地年降水量800-1000毫米,山地有超过2000毫米处。

经济

阿波罗登月计划于月球上所配戴的「欧米茄超霸专业版」计时器。就产值而言,瑞士钟表约占世界一半的生产量。 瑞士经济市场稳定且科技先进,于2011年瑞士就人均财富而言为世界上最富裕的国家(包括金融及非金融资产)。依国际汇率计算,瑞士为世界第20大经济体;以购买力平价计算则为世界39大经济体;出口额及进口额分别居世界第20位及第18位。虽然瑞士公营事业的服务范围相当广泛,但瑞士的经济自由度仍居欧洲首位。瑞士依国际汇率计算人均国内生产总值较西欧及中欧主要经济体及日本为高;以购买力平价换算则居世界第8位。 世界经济论坛发布的全球竞争力报告显示瑞士为世界竞争力最强的国家,欧盟报告显示瑞士的创新力表现为欧洲最佳。瑞士人均国内生产总值长期居欧洲前列。于2005年,瑞士家庭收入中位数为96,500瑞士法郎,瑞士经常收支占国内生产总值比率亦居世界前列。 大苏黎世地区为世界上最重要的经济中心之一,居住人口达150万人且有15万家企业。 瑞士为许多跨国公司总部所在地,瑞士营业额最高的企业为维多、嘉能可、贡沃尔、托克、雀巢、诺华、罗氏、ABB、摩科瑞及德科,其他较著名瑞银集团、苏黎世金融服务集团、瑞士信贷集团、利乐包装、百乐嘉利宝、瑞士再保险及史华曲集团。瑞士也是世界上最有影响力的经济体之一。 制造业为瑞士最重要的产业,制造业以生产专业化学制品、药品及医疗产品、科学精密测量仪器、乐器为主。主要出口产品包括化学制品(34%)、机械及电子设备(20.9%)、精密仪器及钟表(16.9%)。服务业为瑞士另一重要产业,包括银行业、旅游业、保险业及国际组织等。 瑞士全国就业人数约380万人,瑞士就业市场较邻国有弹性,失业率也相对较低,不过瑞士的失业率从2000年6月的1.7%上升至2009年的4.4%。瑞士外国移民人口于2004年约占21.8%,约与澳大利亚相当。瑞士每工时生产总值居世界第17位,于2006年时为每小时27.44国际元。 瑞士为西方世界中私营部门较为发达且税率较低的国家,为已开发国家中总税率较低的国家。瑞士经商容易度在178个国家中排名第26位。瑞士于1990年代及2000年代初期面临经济成长停滞,欧盟协助瑞士经济改革及集成。瑞士信贷集团指出瑞士仅有37%的居民拥有住宅所有权,比率为欧洲最低。于2007年,瑞士房屋及食物价格分别为欧盟25国平均的171%及145%,约为德国的113%及104%。 瑞士农业保护政策为瑞士自由贸易政策的少数例外,也导致食物价格较高。经济合作与发展组织报告显示瑞士市场自由度略低于部分欧盟国家,但瑞士国内购买力仍居世界前列。除农业外,欧洲国家与瑞士间的贸易壁垒相当少,瑞士也与世界各国签订自由贸易协定。瑞士为欧洲自由贸易联盟成员国之一。 科技及学术 瑞士学界重要科学家及其学科(依顺时针顺序): 莱昂哈德·欧拉(数学) 路易斯·阿加西斯(冰川学) 奥古斯特·皮卡尔德(航空工程) 阿尔伯特·爱因斯坦(物理学) 瑞士学界有不少科学家获得诺贝尔奖,如阿尔伯特·爱因斯坦于伯恩期间创建狭义相对论;较近期的科学领域获奖者则有弗拉迪米尔·普雷洛格、海因里希·罗雷尔、理乍得·恩斯特、埃德蒙·费希尔、罗夫·辛克纳吉、库尔特·维特里希等,在所有领域的诺贝尔奖得主中,有113位与瑞士有关连,位于瑞士的国际组织总共获得9次诺贝尔和平奖。 日内瓦西部与法国安省边境设有世界最大的粒子物理学实验室-欧洲核子研究组织。保罗谢尔研究所为瑞士重要的国家研究所。瑞士人较著名的发明如:麦角二乙酰胺、扫描隧道显微镜、魔鬼毡。 瑞士的太空机构瑞士航天局参与太空科技及太空计划,瑞士为欧洲空间局的十个创始国之一,也是欧洲空间局的主要资金提供者。瑞士企业如欧瑞康太空及麦柯升马达等参与航天器建造。 能源 瑞士电力有56%来自水力发电,39%来自原子能发电,瑞士电力生产所制造的二氧化碳相当少。于2003年5月18日,两个废除核能发电的提案遭到否决。分别为:停止新建核能发电厂(41.6%支持,58.4%反对)及废除核能发电(33.7%支持,66.3%反对)。 瑞士于1990年通过暂缓兴建核电厂10年的提案以54.5%支持通过。位于伯恩州的新核电厂在计划中。瑞士联邦环境、运输、能源与通讯部(DETEC)下辖的瑞士联邦能源局负责处理能源生产及使用的相关政策,该机构曾提出「2000瓦社会」(2000-watt society)构想,目标至2050年减少一半以上的用电量。 瑞士政府于2011年5月25日宣布于20至30年内关闭所有核能发电厂的计划,以逐步淘汰核能发电方式确保能源自主及安全,预计第一座核电厂将于2019年关闭,最后1座反应炉将于2034年关闭;该提案将于同年6月于议会进行讨论,并举行公民投票决议。 交通 勒奇山隧道入口,该隧道为世界第三长的铁路隧道,建于旧有的勒奇山铁路之下,为阿尔卑斯枢纽计划(AlpTransit)的一部份。 瑞士铁路网全长5,063公里,年载客量约3.5亿人次,瑞士铁路网为欧洲最密集。瑞士于2010年平均每人年搭乘铁路为2,258公里,为世界最高。瑞士公路网总长达71,454公里,其中1,790公里为高速公路。苏黎世机场为瑞士最大国际机场,2011年客运量达2,400万人次,瑞士另有日内瓦国际机场、位于法国的巴塞尔-米卢斯-弗赖堡欧洲机场、伯尔尼-贝尔普机场、卢加诺机场、圣加仑-阿尔滕莱茵机场及锡永机场等国际机场。

人口

瑞士人口约795万,主要是日耳曼人,此外还有法国人和意大利人。瑞士的外国居留人口约占总人口的22%,其中六成来自欧盟及欧洲自由贸易联盟国家;居留人口中意大利人最多,占总居留人口的17.3%,其次为德意志人(13.2%)、塞尔维亚及蒙特内哥罗移民(11.5%),以及葡萄牙人(11.3%)。由于瑞士收容来自斯里兰卡的移民,大多为泰米尔难民,为瑞士人数最多的亚洲民族。 宗教 位于锡永的瓦莱教堂(Basilique de Valère) 瑞士宗教分布-2013年 宗教 百分比 (%) 基督教 72 72 天主教 39 39 新教 30 30 其他基督徒 3 3 其他宗教 7 7 伊斯兰教 5 5 其他 (犹太教/印度教/佛教) 2 2 没有规范/不可知论者/无神论 21 21 完全 100 100 瑞士联邦没有官方的国教,但是大部分州(除了日内瓦州和纳沙泰尔州)都认可官方教会,分为天主教和瑞士归正会两种情况。这两大教派,以及在有些州的旧天主教会和犹太教,都正式通过获得支持者的税收。 基督教是瑞士的优势宗教,分为天主教(占人口的38.8%)和各种新教教派(占30.9%)。外国移民带来的伊斯兰教(4.5%)和东正教(约2%)是较有规模的较小宗教。2005年的欧洲民意调查发现有48%的人支持有神论,39%的人表示相信一种精神力量,9%为无神论,4%为不可知论。另一调查报告则显示27%的人口不相信神。 从历史而言,该国的天主教与新教两大宗教势力大致均等,在该国大部分地区形成复杂的信仰地图。阿彭策尔州在1597年正式分为天主教和新教两个部分。伯尔尼、苏黎世和巴塞尔等大城市以新教徒占优势。瑞士中部和提契诺州传统上是天主教地区。在天主教与新教州的冲突达到顶点的分离主义联盟战争(Sonderbundskrieg)之后制定的1848年瑞士宪法,允许天主教与新教和平共处。1980年一项彻底的政教分离提议遭到否决,只获得21.1%的支持率。 语言 瑞士官方语言 (占总人口比例;加上外国居民后比例) 瑞士官方语言(占总人口比例;加上外国居民后比例): 瑞士德语(62.7%;72.5%) 法语(20.4%;21.0%) 意大利语(6.5%;4.3%) 瑞士由于地理位置居数个欧洲主要文化体的交会地带,因而在语言及文化上接受大幅影响。瑞士设有三种官方语言,分别为:瑞士德语(占63.7%人口;若包含外国居民则占72.5%)、瑞士法语(20.4%;21%)、意大利语(6.3%;4.3%);德语区位于中部及东部,西部为法语区,意大利语区分布于南部提契诺州,法语则通行于采行三语的格劳宾登州的部分地区。联邦宪法第4条规定罗曼什语与德语、法语及意大利语同样具备国语地位;同法第70条规定于通知罗曼什语用户时罗曼什语为官方语言,但法律及公务文档并不须译为罗曼什语发布,而联邦政府有义务以其他三种官方语言发布,联邦议会备有德语、法语及意大利语三语同步翻译。在游客区,英语甚为普遍。 瑞士交谈用语以阿勒曼尼语方言为主,整体称为瑞士德语,书面则以瑞士标准德语为主,而主要广播及电视台也有提供瑞士德语服务;在法语区乡村地区也存在法兰克-普罗旺斯语方言,称作瑞士法语。瑞士少数语言如意大利语区的瑞士**多能理解德语。 教育 苏黎世联邦理工学院校园,为欧洲大陆最顶尖的教育机构之一。 瑞士联邦宪法赋予各州在教育方面有独立的权限,因此瑞士教育体系相当多样。瑞士有公立及私立学校,包括许多私立国际学校。各州的小学教育皆由6岁开始,但大多数提供4至5岁开始的学前教育。小学教育一个州学制不同,介于4至6年。传统上,学校教授的第一外语为母语以外的官方语言,但自2000年以后部分州别教授英语为第一外语。 在小学教育结束后,中学教育依学习能力不同而分为数种类型(大多数州别为三种),学习能力较好者则会建议接受高端教育并报考大学,并给学习较慢者得以适应的教育。 瑞士共有12所大学,其中10所为州立大学,以教授非技术性学科为主。瑞士第一所大学于1460年创立于巴塞尔,以化学及医学研究著称。瑞士学生数最多的苏黎世大学有近2.5万名学生。两所由联邦所资助的大学分别为苏黎世的苏黎世联邦理工学院(ETHZ,创建于1855年)及洛桑的洛桑联邦理工学院(EPFL,于1969年自洛桑大学独立出来,由联邦政府直接管理),在国际上皆有良好声誉。 在一般大学以外,瑞士设有应用科学大学,在工商管理方面以圣加仑大学(HSG)及洛桑国际管理发展学院(IMD)最为著名。瑞士外国学生比例相当高,仅次于澳大利亚。 瑞士作为许多国际组织所在地,国际关系研究发达,日内瓦高级国际关系及发展学院为欧洲最古老的国际关系学院。 医疗卫生 瑞士公民普遍必须向私人保险公司购买健康保险。瑞士人的预期寿命男性与女性分别为79及84岁,为世界上预期寿命最长的国家之一。不过瑞士医疗卫生支出相当高,于2003年时约占国内生产总值的11.5%,医疗卫生支出自1990年起即稳定增加,也反映出费用高昂的医疗服务由于高龄人口增加及引进新的医疗技术,医疗卫生支出很可能持续增加。 都市 罗纳河河谷地区都市化 (锡永郊区) 瑞士人约有三分之二至四分之三居住于都市地区。不仅在瑞士高原有城市蔓延现象发生,侏罗及阿尔卑斯山山麓地区也存在同样现象,进而对土地使用的疑虑也有增加。于21世纪初,城市的人口增长率高于乡村地区。 瑞士都市网络相当密集,大型、中型及小型城市间相互支持。瑞士高原人口密集,人口密度约每平方公里450人,几乎找不到未开发的地区。苏黎世、日内瓦-洛桑、巴塞尔及伯尔尼等主要都会带仍持续扩张。 瑞士大城市排名 瑞士城市列表 排名 城市名称 州 人口 排名 城市名称 州 人口 苏黎世 日内瓦 1 苏黎世 苏黎世州 384,786 11 图恩 伯恩州 42,623 巴塞尔 洛桑 2 日内瓦 日内瓦州 187,470 12 克尼茨 伯恩州 38,823 3 巴塞尔 巴塞尔城市州 163,216 13 拉绍德封 纳沙泰尔州 37,504 4 洛桑 沃州 127,821 14 沙夫豪森 沙夫豪森州 34,943 5 伯尔尼 伯恩州 124,381 15 弗里堡 弗里堡州 34,897 6 温特图尔 苏黎世州 101,308 16 库尔 格劳宾登州 33,756 7 卢塞恩 卢塞恩州 77,491 17 纳沙泰尔 纳沙泰尔州 33,054 8 圣加仑 圣加仑州 72,959 18 韦尔涅 日内瓦州 32,844 9 卢加诺 提契诺州 54,667 19 乌斯特市 苏黎世州 32,265 10 比尔 伯恩州 51,203 20 锡永 瓦莱州 30,363

文化

瓦尔斯的阿尔卑斯长号表演 欧洲三种主要语言为瑞士的官方语言,瑞士文化相当多样,也反应在瑞士广泛的传统文化上。瑞士各地区与相同语言的周边国家文化具有高度关联性。瑞士也为西欧文化圈的一部份。 瑞士在文学、艺术、建筑、音乐及科技等领域有相当成就,瑞士于欧洲**及战争时吸引外国人才移居。瑞士有九百多座博物馆,数量达1950年的三倍。每年最重要的文化活动为琉森音乐节、蒙投爵士节(Montreux Jazz Festival)及罗加诺国际影展。 阿尔卑斯山在瑞士历史上有相当重要的地位,是瑞士国家认同形成过程中的重要部分。瑞士高山地区在冬季时为滑雪场,夏季则可进行健行及登山自行车活动;其他地区也相当适于旅游,春季及秋季则属旅游淡季。传统农业及放牧文化在许多地方仍被保留,城市以外地区存在小型牧场。阿尔卑斯长号为木制类似喇叭形状的乐器,与约德尔唱法及瑞士手风琴成为瑞士传统音乐的缩影。 文学 让-雅克·卢梭为作家及18世纪具影响力的哲学家 (日内瓦的卢梭雕像) 在瑞士邦联成立之初,该地区几乎仅使用德语,因此早期的文学以德语为主。至18世纪法语在伯恩及其他地区逐渐流行,也影响着法语区结盟,法语地区也更受关注。 耶雷米雅斯·戈特赫尔夫(Jeremias Gotthelf,1797年-1854年)及戈特弗里德·凯勒(Gottfried Keller,1819年-1890年)为德语古典文学代表。马克斯·弗里施及弗里德里希·迪伦马特为20世纪瑞士重要文学作家,后者的作品《物理学家》(Die Physiker)及《诺言》(Das Versprechen)于2001年由好莱坞拍成电影。 让-雅克·卢梭(1712年-1778年)及杰曼·德斯戴尔(1766-1817年)为法语著名作家。意大利语及罗曼什语作家同样有著作,但人数较少而较不显著。 《海蒂》为著名的瑞士儿童文学作品,为孤儿海蒂与居住在阿尔卑斯山的祖父间的故事,海蒂甚至是瑞士的象征之一;约翰娜·施皮里为该作品的作者。 艺术 一位正在演奏阿尔卑斯长号的瑞士人 瑞士的传统音乐形式包括约德尔小调和阿尔卑斯长号。约德尔小调是一种源于阿尔卑斯山地区的歌唱方式,起初是呼喊羊群或不同山头上的人相互联络时使用,十九世纪初开始被引入音乐创作中。其特点是反复地在胸部发音的低音曲调和头部发音的高音曲调之间进行的大跨度的音阶转换。阿尔卑斯长号也是源自管理牧群的手段,为木制乐器,其长度介于2米到4米之间,底部弯曲,如同烟斗。 媒体 《新苏黎世报》第一期的头版,1780年 瑞士联邦宪法明文保障新闻及言论自由。 瑞士通信社以德语、法语及意大利语全天候发布政治、经济、社会及文化各方面新闻,瑞士通信社向大多数瑞士媒体及数家外国媒体发布新闻。 就瑞士人口规模而言,瑞士报社数量相当多。瑞士全国共有报纸79种,影响最大的德语报纸为《新苏黎世报》《每月导报》(Tages-Anzeiger)和《一瞥报》,法语为《时报》,几乎每个城市都有发行当地报纸,而多元文化也是瑞士拥有许多报社的原因之一。瑞士荣格集团(Ringier AG)创立于1883年,是瑞士最大的综合性传媒集团,总部设在苏黎世。 瑞士各语区都有自己的广播电视,瑞士公共广播电视公司总部设在瑞士首都伯尔尼,1997年开播。瑞士还有国际广播电台,1934年开始短波广播,在2004年10月30日之前,瑞士国际广播电台使用瑞士的官方语言和英、西班牙、阿拉伯语等语言,除短波外,还用卫星进行广播,2004年10月30日,瑞士国际广播电台在进行了最后一次短波和卫星广播后停止其70年历史的广播,转到网络和多媒体播出。 体育 罗杰·费德勒在十年内拿下17座大满贯,为史上最成功的网球选手之一。 滑雪、单板滑雪及登山为瑞士的热门运动,而瑞士的自然环境也适于从事这类运动。有舵雪橇于19世纪后半在圣莫里茨发明后,瑞士当地人及观光客开始从事冬季运动。足球运动在瑞士也有不少球迷,瑞士国家足球队受到广泛支持,国内有球会巴素利、苏黎世、年青人、草蜢等,著名球员有沙奇里、亚历山大·弗雷等,瑞士与邻国奥地利共同主办2008年欧洲足球锦标赛。网球运动逐渐普及,瑞士网球运动员辛吉斯、费德勒与瓦林卡曾获得网球大满贯,后两者协助瑞士夺得2014年台维斯杯冠军。 饮食 瑞士芝士火锅 瑞士饮食相当多元,如芝士火锅、拉可雷特芝士及马铃薯煎饼(Rösti)在瑞士各地皆相当普遍,并在不同气候及语言区下发展出不同的烹调方式。瑞士传统饮食与其他欧洲国家所采用的食材差异不大,不过会搭配独特的奶制品及起司,如格吕耶尔及埃文达的格吕耶尔芝士及埃文达芝士。瑞士境内有不少优秀餐馆,主要位于瑞士西部。 瑞士人自18世纪起制作巧克力,至19世纪发明磨制(conching)及温制(tempering)技术后,瑞士所生产的高品质巧克力知名度也大为提高。丹尼尔·彼得于1875年发明了牛奶巧克力。瑞士也是世界最主要的巧克力消费国之一。 节庆、假日 瑞士各州能够决定该州节日,元旦、耶稣升天节、瑞士国庆日及圣诞节为各州皆存在的节日。 日期 中文名 英文名 备注 1月1日 元旦 New Year's Day 3月或4月 基督受难日 Good Friday 复活节前的周五 3月或4月 复活节 Easter 基督受难日后3天 5月1日 国际劳动节 International Labor Day(May Day) 6月 逾越节 Passover 与复活节同期举行 8月1日 瑞士国庆节 National Day 10月14日 栗子节 Chestnut Festival 12月25日 圣诞节 Christmas 12月26日 圣诞节翌日,圣斯蒂芬日 Stephan's Day

法法词典

Suisse nom commun - masculin ou féminin ( (Suisse ou Suissesse, Suisses, Suisses ou Suissesses) )

  • 1. habitant ou natif de Suisse [Remarque d'usage: on dit aussi au féminin: "Suissesse"]

    les Suisses germanophones

en Suisse locution adverbiale

  • 1. égoïstement et à la dérobée

    boire en Suisse

suisse adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel suisses )

  • 1. de Suisse

    le franc suisse • garde pontificale suisse

suisse nom commun - masculin ( suisses )

  • 1. employé d'église chargé de veiller au bon déroulement des offices (vieilli)

    le suisse et les enfants de chœur

  • 2. concierge d'un hôtel particulier (vieilli)

    l'uniforme du suisse

相关推荐

glaise a. (f), n. f (terre)~黏土, 胶泥

jaillir v. i. 1. 喷射, 喷, 涌:2. 射, 冒, :3. (突然)显现, 显示:4. 冲; 突然现 常见用法

régiment 团,军队,兵役,大量

décorner v. t. 1. 去(兽)角:2. 抚平折角:

ozone n.m.【化学】臭氧常见用法

insulté insulté, ea. , n. m 受侮辱的(人), 被凌辱的(人), 被辱骂的(人)

entrepreneur n. m. 承办人, 承包人, 承揽人; 承包商; 包工头 entrepreneur de transports 运输承包人 entrepreneur (de bâtiments)/(de construction) 筑工程承包人 2. 企业主, 业主; 企业家

marier v. t. 1. 为…主持婚礼2. 使结婚; 替…娶; 嫁出:3. [转]使结; 使和谐; 使:se marier v. pr. 1. 结婚2. 与… 结婚:3. [转]结; 和谐; :常见用法

majoritairement adv. 1获得数人支持2占数

aloi n.m.1. 〈旧语,旧义〉合金;成色 2. 〈转义〉质, 价值