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词典释义:
déflation
时间: 2023-09-04 14:57:59
[deflasjɔ̃]

n. f.[经]货紧缩 [地质]风蚀

词典释义
n. f.
[经]货紧缩
[地质]风蚀
近义、反义、派生词
近义词:
vannage
反义词:
inflation
récession 后退; inflation 货膨胀; dévaluation 货币贬值; stagnation 不流动,静止; crise 危机、危象; volatilité 挥发性,挥发度; dépréciation 跌价,贬值; monétaire 货币的; dette 债,债务,欠款; spéculation 思辨; baisse 下降,降低,低落;
当代法汉科技词典
n. f. 【地质】风蚀 n. f. 【经】 货紧缩

déflation f. 风蚀; 收缩; [货紧]缩

résidu de déflation 风蚀残渣

短语搭配

résidu de déflation风蚀残渣

déflation de la dette债务紧缩;债务通缩

déflation par la dette债务紧缩;债务通缩

creux, se de déflation风蚀坑

coefficient de déflation statistique du revenu收入平减指数;收入缩减指数

coefficient de déflation de la consommation privée民间消费平减指数;私人消费物价指数

Ces vérités négatives dessinent en creux la politique économique des temps de déflation (Nouvel Observateur, 1984).这些负面事实大致上勾画出通货紧缩时期的经济政策。(《新观察家》,1984)

原声例句

" Les écarts de production diminuent, et se sont déjà résorbés dans certains pays. Le risque de déflation s'éloigne, et il n'y a aucun signe de surchauffe de nos économies" , a-t-il expliqué.

" 产出差距正在缩小,在一些国家已经缩小。通货紧缩的风险正在消退,我们的经济没有过热的迹象," 他解释说。

[CRI法语听力]

En dynamisant l'activité avec des dépenses, le gouvernement espère en finir avec la déflation.

通过支出提振经济活动,政府希望结束通货紧缩

[RFI简易法语听力 2012年12月合集]

Derrière ce budget, il y a deux objectifs: la poursuite de la relance de l'économie et la lutte contre la déflation.

在这份预算的背后,有两个目标:经济的进一步复苏和打击通货紧缩

[RFI简易法语听力 2013年12月合集]

Fidèle à sa doctrine, le Premier ministre Shinzo Abe, s'appuie sur une dépense publique en forte hausse dans l'espoir de mettre un terme à la déflation qui mine l'économie du pays depuis plus de 15 ans.

日本首相安倍晋三(Shinzo Abe)忠于他的学说,依靠大幅增加的公共支出来结束困扰该国经济超过15年的通货紧缩

[RFI简易法语听力 2013年12月合集]

Le gouvernement les pressent de partager leurs profits avec leurs employés avec l'espoir de sortir le Japon de sa déflation, la baisse généralisée des prix.

CL:政府正在敦促他们与员工分享他们的利润,以期将日本从通货紧缩中拉出来,物价普遍下跌。

[RFI简易法语听力 2015年3月合集]

例句库

Si une inflation élevée nuit à l’économie, la déflation, c’est-à dire la baisse des prix, n’est pas souhaitable non plus.

尽管通货膨胀会对经济造成很大的伤害,但通货紧缩(或者价格下跌)也是大家不希望看到的情况。

Les pressions déflationnistes se sont relâchées au Japon, mais il est trop tôt pour conclure que le pays est entièrement sorti de la déflation.

日本通货紧缩的压力已经减小,但还看不到通货紧缩已经结束的确定迹象。

Pendant ce temps, l'économie ne s'est pas encore sortie d'une période prolongée de déflation.

同时,日本经济尚未摆脱长期通货紧缩状况。

Par contre, le Tchad a connu une déflation malgré la hausse des prix de l'énergie.

相对来看,尽管能源价格上升,乍得却经历了通货紧缩。

En Australie et en Nouvelle-Zélande, les insuffisances des capacités se sont aggravées, provoquant des pressions inflationnistes, tandis que le Japon, qui a connu une progression limitée des salaires malgré des signes de pénurie de main-d'œuvre, attendait toujours de voir se confirmer la sortie de la déflation.

澳大利亚和新西兰产能限制紧缩,造成通货膨胀压力,而日本仍未出现明显的走出通货紧缩的迹象,而且尽管出现劳力短缺现象,工资增长却有限。

Bien qu'il y ait déflation ininterrompue depuis 1999, les taux standard du CSSA et du SSA sont restés gelés.

尽管自一九九九年以来经济持续通缩,但综援和福利金的标准金额仍维持不变。

Pour tenir compte de la baisse de l'inflation et de la déflation persistante qui s'est ensuivie ces dernières années, nous avons estimé qu'il était possible d'ajuster les taux standard en les abaissant de 11,1 % sans affecter le pouvoir d'achat de biens et services de première nécessité des bénéficiaires, ce qui correspond à l'intention première.

考虑到过去数年通胀放缓及随后的持续通缩,援助的标准金额实有下调11.1%的空间,而调整后的金额亦不会影响受助人原定的购买力水平,他们应可以应付生活上的基本需要。

Alors qu'une inversion des injections de fonds publics pour doper la demande sera nécessaire à un moment donné, les indicateurs actuels donnent à penser que le danger de déflation est bien plus grand et qu'une réduction prématurée des dépenses publiques ne ferait que l'exacerber.

尽管扭转公共需求注入量在以后的某些时候是必要的,但当前的指标表明有更大的通货紧缩危险,而过早削减公共开支只会加剧这种危险。

Au cours des deux années écoulées, l'économie mondiale s'est caractérisée par une faible inflation - voire, comme dans le cas du Japon, par la déflation - l'excédent de capacité ayant entraîné une surabondance de l'offre, et par une atonie de la demande.

在过去这个两年期里,由于过多的生产能力导致供应过剩和缺乏需求,全球经济遭遇低通货膨胀,在日本等国还出现了通货紧缩。

Le Japon est resté aux prises avec la déflation, bien que le Gouvernement ait essayé de dynamiser la demande par des mesures incitatives.

日本经济继续受通货紧缩影响,虽然政府试图以反紧缩措施刺激需求。

En attendant, l'élimination de la déflation exige qu'on s'occupe de plusieurs problèmes structurels comme le nombre décroissant mais toujours grand de prêts non productifs, la situation financière fragile des secteurs publics et privés et la nécessité de restructurer les entreprises.

同时,消除通货紧缩需要就若干结构问题采取行动,例如已在减少但数额仍然可观的不履约贷款、公私营部门财务状况仍然脆弱和需要进行公司改组。

L'inflation reste calme dans la région et le petit nombre d'économies qui ont connu la déflation par le passé l'ont inversée ou rectifiée.

该区域的通货膨胀仍然低落,过去经历了通货紧缩的少数几个经济体,或者是扭转了这种情况,或者是情况有了改善。

De nombreuses banques centrales ont axé leur politique monétaire sur le contrôle de l'inflation, avec des mesures souvent d'ailleurs plus strictes que celles qui sont mises en œuvre en cas de déflation.

许多中央银行的货币政策着重于控制通货膨胀,在某些情况下,政策规则事实上是更积极地预防通货膨胀而不是处理通货紧缩。

Avec la consolidation de la croissance mondiale et la réduction de la capacité excédentaire, on est peu à peu passé de la menace d'une déflation mondiale à un risque d'inflation mondiale.

随着全球发展得以巩固和过剩生产能力下降,政策重点逐渐从对全球通货紧缩的担心转到对全球通货膨胀上升风险的关切上。

La forte hausse du chômage et la poursuite du désendettement financier accroissent encore le risque de voir l'économie tomber dans une déflation prolongée.

随着失业率的急剧上升和金融去杠杆化的继续,经济陷入长期通货紧缩的风险仍然有增无减。

Depuis lors, des réductions très nettes ont marqué le début d'une nouvelle phase de récession et de déflation dans la crise internationale.

此后,出口额急剧下滑,全球危机进入新的衰退和通货紧缩阶段。

Néanmoins, en raison des différences structurelles, la région ne devrait pas connaître de déflation, ce que craignent certains pays développés.

然而,本区域由于经济结构上的差异,预料将不会经受通货紧缩,后者是某些发达国家深感关注之事。

Outre qu'il doit poursuivre les Objectifs du Millénaire et lutter contre le changement climatique et la crise alimentaire, le monde fait à présent face à une récession et une déflation économiques d'une ampleur inégalée depuis plus de 70 ans.

除了努力实现千年发展目标并解决气候变化和粮食危机,世界正面临一次70多年不遇的全球经济衰退和通货紧缩。

Ces sorties ont dû être financées par un recours à la déflation et aux réserves internationales.

该国只得通过紧缩通货和动用国际储备应付资本外流。

Mais il a aussi été largement estimé que des ajustements macroéconomiques prudents dans les pays développés pouvaient empêcher que des chocs temporaires ne dégénèrent en inflation ou en déflation, et que ces pays étaient mieux armés que par le passé pour corriger les actuels déséquilibres mondiaux sans compromettre les perspectives de croissance des pays en développement.

但人们也普遍相信,发达国家谨慎的宏观经济调整可防止暂时冲击演变为通货膨胀或通货紧缩,这些国家比过去更有条件利用政策纠正现有的全球不平衡现象,同时不破坏发展中国家的增长前景。

法语百科
La déflation est un gain de pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une baisse durable du niveau général des prix.
La déflation est un gain de pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une baisse durable du niveau général des prix.

La déflation est un gain de pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une baisse durable du niveau général des prix. Ce phénomène ne doit pas être confondu avec la désinflation qui est un ralentissement de l'inflation, soit une diminution du taux d'inflation. Sans mention explicite, il ne s'agit pas de la baisse du prix d'un bien ou même des prix d'un secteur d'activité, mais du niveau moyen de l'ensemble des prix. On parle néanmoins de déflation sectorielle, pour les prix d'un secteur particulier (par exemple, le secteur informatique a connu au cours des années 1990 et 2000 une déflation sectorielle). La déflation n'est pas une symétrie négative de l'inflation, car les processus et les conséquences qu'elle implique sont différents. Cette dernière prend trois formes : monétaire (réduction des moyens de paiement en circulation), financière (contraction du crédit), réelle (diminution de la production). La déflation est une conséquence normale de l'évolution des structures économiques quand les marchés sont saturés ou à la suite d'innovations qui permettent des gains de productivité. D'un point de vue historique la déflation a pu être régulatrice (comme au XIX siècle), voire volontaire comme dans les années 1920 et 1930, avant que cette politique soit dénoncée comme dangereuse. La déflation est encore aujourd'hui considérée comme un risque à éviter par les Banques centrales.

Histoire

Des épisodes de déflations avant le XIX siècle.

A partir du milieu du XV siècle les métaux précieux, étalons des monnaies européennes de l'époque, viennent à manquer au moment où l'engouement pour les épices d'Asie provoque une sortie d'or. Les ateliers de fabrications de monnaie ferment les uns après les autres, les marchandises ne se vendent plus. Entre 1400 et 1500, les prix en Europe baissent de 25 à 50 %. Au milieu du XVI siècle, l'or d'Amérique latine met fin à la pénurie et relance l'inflation.

La déflation régulatrice au XIX siècle.

Les déflations du XIX siècle ont pour contexte économique un système capitaliste purement concurrentiel. Durant ce siècle, phases d'expansion et de dépression s'enchaînent, ces dernières permettant de rétablir les conditions de la reprise économique. Hausses et baisses des prix suivent ces mouvements, tandis que la crise et les marchés concurrentiels régulent l'économie. Bernard Rosier et Pierre Dockès qualifient ce phénomène de cycle classique. Le XIX siècle voit s'enchaîner deux cycles classiques.

Cycles classiques des prix.
Cycles classiques des prix.

Un premier cycle long débute au début du siècle et diverses phases de dépression ont lieu de 1816 à 1848. Les prix baissent dans la plupart des grands pays industrialisés durant cette période. De 1819 à 1821 le gouvernement britannique, après le coût des guerres napoléoniennes, décide de revenir à l'étalon-or en quatre ans. La banque d'Angleterre serre donc la vis monétaire et l'offre de monnaie est réduite de 17%. Cela va provoquer une importante chute des prix. La convertibilité est rétablie en 1821. De 1839 à 1843 aux États-Unis plusieurs États du Sud, producteurs de coton, empruntent d'importantes sommes d'argent aux banques. En parallèle, celles-ci spéculent sur le prix du coton. En 1839, le Royaume-Uni, leur principal débouché, réduit ses importations, provoquant un effondrement des cours. Les producteurs n'étant plus en mesure de rembourser leurs emprunts, les banques se retrouvent alors en crise et suspendent les paiements en espèces. Un quart va faire faillite. La déflation s'installe alors dans le pays, avec des prix baissant de 40 % en quatre ans. Alors que les prix baissent, les salaires nominaux baissent encore plus ce qui entraine une diminution des débouchés pour les entreprises.

Un deuxième cycle long caractérise la seconde moitié du XIX siècle avec un essor de 1850 à 1873, puis la Grande Dépression de 1873 à 1896. Le dernier tiers du XIX siècle est marqué par une longue période de déflation des prix à la consommation dans les pays développés. De 1873 à 1896 au Royaume-Uni, de 1875 à 1906 en France, de 1865 à 1906 aux États-Unis. Après 1850, l'essor s'appuie sur le développement du chemin de fer, de la métallurgie et de la construction mécanique. Cette phase s'accompagne d'une modeste hausse des prix. La conjoncture se retourne avec la crise de 1973. Les prix baissent fortement et d'autres crises moins importantes caractérisent la période : 1882 en France et 1890 en Grande-Bretagne.

Au XIX siècle, la déflation exprime un excès de d'offre par rapport à la demande. Ceci entraîne une diminution de la valeur globale de l'offre, en quantité et en prix. Les entreprises en difficulté baissent leur prix et leur production ce qui approfondit la crise. Les salaires nominaux baissent, empêchant toute reprise émanant d'une augmentation de la consommation des salariés. Dans le même mouvement, quantité de monnaie et crédit s'ajustent à la baisse. Cette guerre des prix provoque de graves conséquences économiques et sociales. La gravité du phénomène réside dans le caractère exogène de sa fin. En effet il faut un événement extérieur pour sortir de la déflation : intervention de l’État, lutte sociale, guerre etc.

La déflation volontaire dans les années 1920 et 1930.

Dans les années 1920 certains pays mènent des politiques de déflation volontaire. L'objectif de telles politiques est de réduire les prix et les coûts de production afin de maintenir ou de rétablir la parité or de la monnaie. La baisse des prix entraine une réduction de la masse monétaire, donc la valeur de chaque unité monétaire exprimée en or augmente. Cette politique cherche à faire baisser les prix et les salaires de manière autoritaire, au risque de déclencher une spirale déflationniste.

Le chancelier Heinrich Brüning.
Le chancelier Heinrich Brüning.

La Grande-Bretagne mène dans les années 1920 une politique de déflation. Cette dernière s'avère coûteuse en termes de croissance et de chômage. L'objectif de cette politique est de rétablir l'ancienne parité or de la livre sterling, à la suite du rapport Cunliffe de 1918, du nouveau gouverneur de l'époque de la Banque d'Angleterre. Pour cela le gouvernement mène une politique de rigueur budgétaire et monétaire. La politique est un succès puisque la livre redevient convertible en or à la parité 4,86 dollars en mai 1925. Mais ce succès à un coût, puisque dans le même temps les exportations britanniques baissent (en 1929 elles sont de 20% inférieures au niveau de 1913), la croissance économique stagne et le chômage reste à un niveau élevé, supérieur à 8%. Cette politique s'achève en 1931 avec la dévaluation de la livre sterling.

En 1930, en Allemagne, le chancelier Heinrich Brüning mène une politique de déflation visant à "ramener les salaires, les traitements et le prix de la vie au niveau de 1913". Concrètement cette politique se traduit par une baisse de 10% des traitements des fonctionnaires, une baisse de 6% de tous les salaires et une réduction des prestations sociales ainsi que de l'allocation chômage.

En 1935, en France, le chef du gouvernement Pierre Laval mène une politique d'austérité drastique aux objectifs déflationnistes, mais cette politique échoue à faire sortir le pays de la crise. Entre 1930 et 1935, les prix à la consommation baissent de 35 à 40%.

La grande déflation de 1929.

La crise de 1929 provoque une déflation importante.
La crise de 1929 provoque une déflation importante.

La crise de 1929 éclate à la bourse de New York le jeudi 24 octobre. Elle donne un coup d'arrêt à un important mouvement de hausse spéculative sur les marchés financiers et immobiliers, qui dure depuis le début des années 1920. La dépression qui suit le krach boursier dure jusqu'en 1933. Celle-ci se répand aux autres économies capitalistes par le biais du commerce international et des mouvements de capitaux. Le secteur bancaire connait de nombreuses faillites. Entre décembre 1929 et mars 1933, les prix baissent de 27 % aux États-Unis. Ce net recul s'accompagne d'un effondrement de la demande et de l'activité. L'emploi baisse de 16 % en trois ans et l'ensemble des salaires versés subit un recul de plus de 40 %, créant dans le pays une situation sociale difficile. Les prix des produits agricoles sont divisés par deux en quatre ans. En France les prix des biens de consommation baissent d'environ 25% en quatre ans. On observe à l'époque un développement du protectionnisme, et la majeure partie des économies industrialisées sont en déflation.

La déflation qui suit la crise de 1929 a de profondes causes monétaires. Avant la crise, la création monétaire trop importante alimente un mouvement de spéculation généralisée et une euphorie aveuglante. Cette création ne se traduit pas en inflation réelle, car les sphères réelles et financières sont déconnectées. Après la crise, les défauts sur les crédits, les faillites bancaires et les politiques monétaires restrictives et procycliques entrainent une destruction importante de monnaie, source de la déflation. La contraction du crédit entraîne celle de l'économie réelle, ce qui provoque la chute des prix.

La déflation japonaise à partir des années 1990.

Le Japon entre dans une déflation rampante à partir du début des années 1990.
Le Japon entre dans une déflation rampante à partir du début des années 1990.

Le Japon entre dans une déflation rampante à partir du début des années 1990. Précisément, le Japon est en désinflation entre 1990 et 1995 puis réellement en déflation en 1996/1997. A partir de là, l'économie japonaise ne connaît que de brefs et légers épisodes d'inflation, jusqu'au moins le milieu des années 2010

Cette situation trouve son origine dans le krach boursier de 1990 au Japon. De 1985 à 1988 le yen s'apprécie, ce qui provoque des faillites et l'apparition de créances douteuses dans le bilan des banques. Dans le même temps gonfle un important mouvement de spéculation boursière et immobilière. Pour faire face à la chute de la valeur des actifs, ménages et entreprises compriment leurs dépenses dans le but de se désendetter. Sauf que ce mouvement généralisé de désendettement contribue à accentuer la baisse de valeur des actifs, et dans le même temps entraine la baisse des prix.

Pour faire face à cette situation, la Banque du Japon (BoJ) abaisse ses taux directeurs pendant toute la décennie 1990, sans succès. Par la suite la BoJ met en place une politique monétaire non conventionnelle, en augmentant sa base monétaire via un assouplissement quantitatif (quantitative easing). Cette politique qui consiste à inonder les marchés financiers de liquidités a un impact limité, dans la mesure où elle ne se traduit pas par une augmentation du volume de crédit à l'économie réelle. Parallèlement le gouvernement mène des politiques de relance budgétaire, et si en effet la croissance reste positive elle l'est à un rythme bien inférieur à celui de la décennie 1980, et ce au prix d'un lourd endettement public.

Les déflations en liens avec la crise de 2008.

En 2008 et 2009, en Irlande, les banques sont emportées par la crise financière et la bulle immobilière éclate. Face à la crise, le gouvernement décide alors une baisse des salaires dans la fonction publique et la réduction des prestations sociales. Le secteur privé réduit également ses coûts salariaux. Cela provoque une baisse de l'activité économique et une baisse des prix pendant 18 mois.

Causes

On peut distinguer les causes monétaires et financières de la déflation des causes non monétaires, issues en particulier de la théorie keynésienne.

Monétaires et financières

Diminution de la masse monétaire

La diminution de la masse monétaire comme cause de la déflation renvoie à la théorie quantitative de la monnaie, selon laquelle : avec M : la masse monétaire, V : la vitesse de circulation de la monnaie, P : les prix, T : volume des transactions. En considérant que la vitesse de circulation de la monnaie (V) et le volume des transactions (T) sont fixes à court terme, une diminution de la masse monétaire (M) entraine par identité une diminution du niveau des prix (P).

En pratique, une diminution de la masse monétaire (billets de banques et monnaies scripturale) peut correspondre à un remboursement de dette par l’État, les entreprises, ou les ménages.

Contraction du crédit

La déflation peut être la conséquence d'une contraction du crédit, soit imposée par l’État par une politique d’encadrement soit parce que le crédit devient trop cher. Le crédit joue un rôle important dans la transmission de la politique monétaire à l'économie réelle. Si la Banque centrale mène une politique expansionniste mais que le canal du crédit est inefficient, cette politique pourrait ne pas se transmettre à l'économie réelle et plutôt alimenter le gonflement de bulles spéculatives. Une restriction forte et durable de la distribution de crédit mène à une situation déflationniste.

De même, la hausse des taux d'intérêts réels augmente le coût du crédit et de l'investissement. Ce phénomène peut être le signe d'une politique monétaire restrictive.

Politique de monnaie forte

Une politique de monnaie forte, qui vise à la hausse de la valeur externe de la monnaie nationale, peut causer la déflation, puisque cette politique passe par contraction de la masse monétaire ou une hausse des taux d'intérêts. Par exemple, en France au début des années 1990, la politique du franc fort peut expliquer la situation de déflation rampante.

Surendettement

Un endettement excessif produit un effet de masse quand les prix baissent. Dans un premier temps, l'endettement soutient la croissance mais à terme il peut produire des effets déflationniste, en accord avec le mécanisme de déflation par la dette d'Irving Fisher, mécanisme qui sera présentée dans la section conséquences.

Préférence pour la liquidité

La notion de préférence pour la liquidité, introduite par John Maynard Keynes, montre que les décisions d'investissement des entrepreneurs dépend de leur niveau de confiance en l'avenir. Si ce niveau de confiance est faible (et donc que la préférence pour la liquidité est forte), ils préféreront détenir des actifs peu risqués et très liquides. Dans cette situation d'incertitude la baisse des taux d'intérêts ne conduit pas à une augmentation de l'investissement. L'économie stagne et la déflation menace.

Non monétaires

La déflation est associée à un contexte de récession. Les causes non monétaires de la déflation son issues de la théorie keynésienne.

Crises de surproduction

Ce graphique illustre la déflation après une crise de surproduction. En passant de la courbe d'offre 1 à 2, les prix et les quantités baissent respectivement de P1 à P2 et de Q1 à Q2.
Ce graphique illustre la déflation après une crise de surproduction. En passant de la courbe d'offre 1 à 2, les prix et les quantités baissent respectivement de P1 à P2 et de Q1 à Q2.

En période de croissance, l'augmentation de la production entraine avec elle l'augmentation des prix. Quand progressivement la production dépasse les débouchés, un ajustement se produit en accord avec la loi de l'offre et de la demande. Les offreurs se font concurrence pour écouler leur production, ce qui conduit à une baisse des prix ainsi qu'à la faillite des offreurs les moins compétitifs, et ce jusqu'à atteindre un nouvel équilibre.

Baisse des débouchés

Selon Keynes, les entrepreneurs fixent le niveau de production en fonction de la demande effective, c'est-à-dire le niveau de demande en biens de consommation et d'investissement que les entrepreneurs anticipent. Si ils anticipent une baisse de la demande effective, que celle-ci soit réelle ou non, les entrepreneurs abaisseront le niveau de production, ce qui fait baisser le niveau des revenus distribués et in fine fait baisser la demande, ce qui peut conduire à la récession et à une situation déflationniste.

Baisse des coûts

Premièrement la baisse des coûts peut renvoyer à une baisse du prix des matières premières. Si ces matières premières entrent dans le processus de fabrication de nombreux produits (par exemple le pétrole), alors l'effet sur les prix en général est amplifié.

L'écart déflationniste.
L'écart déflationniste.

Deuxièmement la baisse des coûts peut renvoyer aux salaires. Ci-contre, le diagramme à 45°. La droite C + I représente la demande nationale (consommation + investissement). En abscisse Y représente le revenu national. En ordonnée, Y représente le produit national. La droite Y représente la situation où le produit national égale le revenu national. A l'équilibre, C + I = Y détermine le revenu national d'équilibre Y0. Ce revenu national d'équilibre national Y0 peut ne pas correspondre à une situation de plein emploi des facteurs de production. On note cette situation de plein emploi F. On constate ici que Y0 < F. Il s'ensuit qu'en F, la demande potentielle (point B) est inférieure à l'offre potentielle (point A). On a B < A. Cette situation conduit à un sous-emploi des facteurs de production, notamment le travail. Cette différence (AB) entraine une baisse des salaires, qui elle-même entraine une baisse des prix. On appelle ce segment AB l'écart déflationniste.

L'insuffisance des salaires entraine une réduction des débouchés qui peut conduire à la récession et à la déflation. Ainsi selon Keynes dans la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie : « Il apparaît que, si la main-d’œuvre, en réponse à un déclin de l'emploi, offrait ses services à un salaire nominal de plus en plus bas, il n'en résulterait en règle générale aucune diminution des salaires réels ; peut-être même ces salaires réels augmenteraient-ils, puisque le volume de la production tendrait à décroître ». La déflation entraine une hausse des salaires réels.

Causes démographiques

Le vieillissement de la population, parce qu'il abaisse la pression démographique et le nombre jeunes ménages par rapport au reste de la population, peut représenter un facteur lourd de tendance déflationniste. Le recul de la demande qui accompagne le vieillissement de la population fait baisser la valeur des patrimoines. Cette baisse de richesse impact l'activité économique et les prix.

Conséquences

La baisse des prix produit divers effets sur un certain nombre de variables économiques. Pour des économistes comme Clément Juglar, Arthur Cecil Pigou, Friedrich Hayek ou Joseph Schumpeter, la déflation est une phase nécessaire du cycle économique qui permet de purger l'économie afin de rétablir les conditions de la croissance. Pourtant la déflation peut représenter un risque et devenir hors de contrôle.

Impact sur la consommation et l'épargne

La spirale déflationniste.
La spirale déflationniste.

Il ne faut pas confondre baisse sectorielle des prix et baisse générale.

La déflation sectorielle est la baisse du prix relatif d'une certaine catégorie de biens. Celle-ci entraine techniquement une hausse de la demande pour ce produit, par effet de substitution.

A l'inverse, lors d'une baisse générale des prix, le gain de pouvoir d'achat pour les ménages ne se reporte pas de manière mécanique sur une hausse de la consommation. En effet si les agents anticipent une baisse durable des prix, ils peuvent être enclin à thésauriser ce gain de pouvoir d'achat en faisant le raisonnement qu'une même somme d'argent permettra d'acheter davantage de biens dans le futur, par rapport à un achat immédiat. Si ce phénomène, appelé effet de revenu l'emporte sur l'effet prix (qui lui incite à consommer davantage lorsque les prix baissent, grâce à la hausse du pouvoir d'achat qui en résulte), alors la demande baisse, la production aussi, et on entre dans une spirale déflationniste. Ce phénomène est aggravé par la hausse des taux d'intérêt réels qui augmente les rendement de l'épargne, et amplifie la thésaurisation. Cette spirale déflationniste s'auto-entretient d'elle-même, et il faut une intervention exogène pour y mettre fin.

Impact sur la dette

Processus de déflation par la dette présentée par Irving Fisher.
Processus de déflation par la dette présentée par Irving Fisher.

Le mécanisme de déflation par la dette exposé par Irving Fisher montre l'impact important de la baisse des prix sur le poids de la dette. En période d'expansion, la confiance règne, les prix augmentent et les agents (ménages, entreprises, État) s'endettent. L'euphorie conduit au surendettement, et les agents commencent à vouloir se désendetter. Les ménages réduisent leur consommation, les entreprises réduisent leurs investissements, l’État réduit son déficit. Si tous les agents se désendettent en même temps, cela conduit à la récession et à la déflation. Le poids réel de la dette (le stock nominal de dettes par rapport à l'indice des prix) augmente, ce qui conduit les agents à renforcer leurs efforts pour se désendetter, par exemple en liquidant leurs patrimoines financiers et réels, ce qui in fine aggrave la déflation.

La déflation impact la dynamique de la dette des États, ainsi que leur solde public. Leur endettement massif signifie qu'en cas de déflation, il leur faudra rembourser plus qu'avant. Par la dilution du pouvoir d'achat de la masse monétaire existante dans une masse monétaire accrue, l'inflation est un impôt sur la détention de monnaie, au profit de l'émetteur de monnaie ; la déflation a l'effet rigoureusement inverse : le pouvoir d'achat de la masse monétaire existante s'accroit, et l'émetteur de monnaie perd une ressource importante, ce qui réduit son pouvoir d'influence.

Impact sur la valeur des patrimoines

La baisse des prix, et notamment la baisse du prix des actifs, réduit la valeur des patrimoines. Ce patrimoine est un réservoir de consommation potentielle future, de même qu'une garantie pour obtenir des crédits. Il constitue donc un pouvoir d'achat futur. La déflation dégrade le niveau de ce pouvoir d'achat, ce qui conduit les agents à augmenter leur épargne pour reconstituer leurs encaisses, mais ce faisant ils réduisent la consommation globale et donc l'activité.

Impact sur les taux d'intérêts réels

Le taux d'intérêt réel est égal à la différence entre le taux d'intérêt nominal et le taux d'inflation. En déflation le taux d'inflation est négatif, les taux d'intérêts réels sont donc égaux à la somme des taux nominaux et du taux de déflation. Plus la déflation est forte, plus les taux d'intérêts réels sont important, ce qui handicape l'investissement et favorise l'épargne au détriment de la consommation et donc de l'activité.

Impact de la non réalisation des anticipations

Les écarts entre les anticipations et les réalisations effectives affectent la situation des différents agents économiques. Les taux d'intérêt des emprunts tiennent compte de la variation du niveau général des prix (taux d'intérêt réel). La mécanique est perturbée lorsque les anticipations ne se réalisent pas : si l'augmentation des prix est plus forte que ce qui est explicitement ou implicitement prévu par les contrats, les emprunteurs sont avantagés au détriment des créanciers, et inversement si les prix baissent plus que prévu. La situation des emprunteurs et des créanciers n'est cependant pas symétrique : l'appauvrissement des créanciers nets n'a pas d'effet immédiat à part une baisse de leur capacité de financement futur, alors que l'alourdissement de la charge des emprunteurs nets peut les conduire à la faillite et finalement à l'appauvrissement des créanciers qui ne sont pas remboursés. C'est ce qui rend l'inflation plus confortable à court terme.

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日本商店降价的行为
日本商店降价的行为

通货紧缩,简称通缩,本意为货币流通数量减少,但也指整体物价水平持续下降的现象,是一个与通货膨胀相反的概念。一般认为通货膨胀率低于0(负的通货膨胀率)时会发生通货紧缩。请注意通货紧缩与反通货膨胀(通货膨胀率下降)不同。通货膨胀会使货币的实际购买力下降,通货紧缩会使货币的实际购买力上升。通货紧缩时,相同数量的货币可以使人们购买更多的商品。

20世纪前期的美国经济学家艾文·费雪(Irving Fisher)首次提出「债务沉积-通货紧缩链」,成功地指出经济波动的主要原因在于中央银行货币供应不足,造成了企业债务沉积,进而造成全社会的通货紧缩与经济危机。

通货紧缩是指当市场上的货币减少,货币购买能力上升,于是人们倾向于储存货币而非投资或消费,这导致物价下跌。长期的货币紧缩会抑制投资与生产,导致失业率升高与经济衰退。

法法词典

déflation nom commun - féminin ( déflations )

  • 1. économie baisse soutenue du niveau général des prix

    une période de déflation

  • 2. sciences de la terre : en géologie arrachement de particules de surface par le vent

    la déflation éolienne

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