词序
更多
查询
词典释义:
terrestre
时间: 2023-06-20 14:36:38
TEF/TCF专四
[tεrεstr]

人间的,地球的,地球的

词典释义

adj.
1. 地球
la surface terrestre 地球表面
la vie terrestre(par opposition à la vie extraterrestre) 地球生命(相对于地外生命)


2. 陆地; 陆生, 长在土壤里; 陆栖; 陆上
les animaux terrestres 陆生生物

3. <转>人间; 尘世, 世俗

Un homme qui n'a que des pensées terrestres. 一个只要世俗想法人。


常见用法
les animaux terrestres 陆地动物
le transport terrestre 陆上交通
tortue terrestre 陆龟

近义、反义、派生词
助记:
terr陆地+estre所属 ,归属

词根:
terr 土地,陆地

近义词:
mondial,  temporel,  charnel,  corporel,  mortel,  physique,  séculier,  matériel,  profane,  prosaïque
反义词:
aérien,  spirituel,  céleste,  aquatique,  divin,  idéal,  immatériel,  marin,  marine,  maritime,  religieux,  éternel
联想词
céleste ,天空,天上; cosmique 宇宙; maritime 沿; planétaire 行星; aérien 空气,大气; océanique ; magnétique 有磁性; extraterrestre 外星,地球以外; aquatique ,水生,水栖; marine ; satellite 附于人,附庸;
当代法汉科技词典

terrestre adj. 地球; 陆地; 陆生; 地面

aéroglisseur terrestre 气垫车

altitude terrestre 地面标高

attraction terrestre 地球引

équateur terrestre 地赤道

exportation terrestre 陆上输出

fiûte terrestre 大线

globe terrestre 地球仪

gravité terrestre 地心引

gravité terrestre zéro 

lierre terrestre 活血丹

magnétisme terrestre 地磁

mission terrestre 陆上队

morphologie terrestre 地貌学

noyau terrestre 地心, 地核

objectif terrestre 地面目标

observation terrestre 地面观测

orbite terrestre 地球轨道

plan de l'équateur terrestre 地球赤道平面

prospection terrestre 陆上勘探

radiation terrestre 地[面、球]辐射

réseau terrestre 地网

sédiment terrestre 陆地沉积

télescope terrestre 正像望远镜

tribule terrestre 蒺藜

véhicule terrestre 陆用车辆

écorce terrestre n. f.  地壳

短语搭配

pôles magnétiques terrestres地球磁极

déclinaison magnétique terrestre地磁偏角

liaison hertzienne terrestre地面微波链路

pôle magnétique terrestre地球磁极

glace d'origine terrestre陆源冰

zone de sécurité terrestre地安区;地面安全区

pollution marine d'origine terrestre陆源海洋污染;陆源物质污染海洋

température de la surface terrestre地表温度;表层温度;表面温度

modèle du potentiel gravitationnel terrestre地球重力模型

modèle du champ de gravité terrestre地球重力模型

原声例句

Tout baigne dans une lumière intensément chaleureuse et prend des allures de paradis terrestre.

所有这一切沐浴在热烈的阳光里,给人一种人间天堂的感觉。

[Alter Ego+3 (B1)]

(explication assommante) Non, l'aurore boréale est un phénomène qui se produit lorsque des particules chargées d'électricité provenant du Soleil entrent en collision avec l'atmosphère terrestre.

(无聊的解释) 不,北极光是一种在太阳带电粒子与地球大气层碰撞时发生的现象。

[《冰雪奇缘》精选]

Seule la mort viendra séparer leur amour terrestre.

只有死亡才能将他们在尘世的爱分开。

[Compréhension orale 4]

Qui nous dit, qu’à cette époque, les régions équatoriales ne seront pas trop petites pour contenir l’humanité terrestre et la nourrir ?

很可能那时候赤道地区会嫌太挤,资源也不够地球上的人类消耗,那有谁能料得到呢?

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

C’est-à-dire l’utilisation de la chaleur de l’écorce terrestre.

也就是利用地壳的热量。

[北外法语 Le français 第三册]

Au lieu du paradis terrestre ou de la nature, on voit des plantes en pot, dans un appartement parisien.

这副画描绘的场景既不是人间天堂也不是自然景色,而是巴黎的一间公寓,画中还有植物盆栽。

[L'Art en Question]

Cette décision s'inscrit dans une prise de conscience mondiale des impacts de notre consommation de plastique sur les écosystèmes terrestres et marins.

该决定是全球意识到塑料消费对陆地和海洋生态系统的影响。

[2019年度最热精选]

Egalement appelée la Baie d’Halong terrestre, partez à la découverte des reliefs karstiques le long du fleuve Rouge à bord d’une barque.

乘船沿着红河探索那被称为“陆地上的下龙湾”的喀斯特地貌。

[旅行的意义]

Pour cette raison, il est situé entre le Palais de la Pureté Céleste, la résidence de l’empereur et le Palais de la Tranquillité Terrestre, la résidence de l’impératrice et la chambre nuptiale du couple impérial.

因此它位于乾清宫,皇帝的寝宫和坤宁宫,皇后的寝殿又兼帝后婚礼的洞房之间。

[旅行的意义]

Trop chassé, le plus grand mammifère terrestre français était en passe de disparaître.

由于过度猎捕,法国最大的陆地哺乳动物曾濒临灭绝。

[un jour une question 每日一问]

例句库

Florent : Le corium peut-il passer au travers du manteau terrestre ? Si oui, quels seraient les risques ?

堆芯熔体会穿过地幔吗?如果是,这将会产生何种风险呢?

Français : Fleur de Zinnia elegans avec un Bourdon terrestre (Bombus terrestris) dessus. Image prise dans un jardin à Épinal, en France.

欧洲熊蜂停在百日草上,摄于法国埃皮纳勒的一座公园。

Mais les portes fluviale et terrestre assuraient la prospérité et le développement de son économie.

我们现在苏州城里,由于水陆城门这样一个独特的构建,所以保证了经济的繁荣和发展。

Les principaux domaines de services, y compris maritime, transport aérien et terrestre.

主要服务领域包括海运、陆路运输和空运

On affirmeque la baleine était un animal terrestre car on a retrouvé de nombreux restes fossilisés de cette période de mutation.

人们认定鲸鱼为陆地动物是因为人们找到了大量的这一变化时期的化石遗迹。

Principalement engagés dans l'importation et l'exportation, la mer et le transport terrestre de marchandises, comme les entreprises, ainsi que de fret.

主要从事进出口海、陆等货物运输业务以及中港货运。

Une dizaine de minutes plus tard, la sonde a été mise en orbite terrestre où elle devait rester environ 80 minutes.

约十分钟后探测器进入地球轨道,并将在此滑行80分钟。

Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, contribuant à l'effet de serre.

温室气体是指吸收地球大气层释放的红外线的气体成分。

La NASA programme alors sa chute progressive pour désengorger l’orbite terrestre.

于是,为清理地球轨道,美国航空航天局部署让其逐步坠落。

Les services liés au transport maritime, transport aérien et terrestre.

服务领域涉及海运、空运和陆路运输。

La pratique, qui implique les artistes ou labels de musique de payer des stations de radio à jouer leurs chansons en rotation lourde, remonte aux débuts de la radio terrestre.

这种做法,其中包括唱片公司或艺术家支付广播电台播放他们的歌曲在重型旋转,可以追溯到开始地面广播。

On escompte en nuit terrestre la lumière céleste.

人们在尘世的黑暗里预支天上的光明。

Différents gaz présents dans l’atmosphère terrestre contribuent à l’effet de serre.

温室效应由大气层中多类气体组成。

Il est un homme qui n'a que des pensées terrestres.

他是一个只要世俗想法的人。

Factory emplacement, loin de la célèbre ville touristique du port - à seulement 40 km de Ningbo, pratique terrestre, maritime et aérien.

本厂地理位置优越,距著名的旅游港口城市-宁波仅40公里,海陆空便捷。

Un mètre était jadis une portion du méridien terrestre.

米曾经是本初子午线长度的一部分。

24 Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce.

24 神说,地要生出活物来,各从其类。牲畜,昆虫,野兽,各从其类。

Neuf jours après avoir quitté Yokohama, Phileas Fogg avait exactement parcouru la moitié du globe terrestre.

离开横滨九天之后,斐利亚•福克先生不多不少地正好绕了半个地球。

Un navire Dongtai Assemblée Co., Ltd est situé à l'Est de la mer Jaune - Xinjie Dongtai, province du Jiangsu, de l'eau et le transport terrestre est très pratique.

东台市东方船舶装配有限公司位于黄海之滨-江苏省东台市新街镇,水陆交通十分便捷。

Survie dans la partie nord de l'Eurasie environ 15.000 ans avant à la fin des régions froides, il est la terre la plus grande mammifères terrestres.

生存于亚欧大陆北部约距今二百五十万年至一万五千年前晚期的寒冷地区,它曾是地球陆地上最大的哺乳动物。

法语百科
Image illustrative de l'article Terre

La Terre est une planète du Système solaire, la troisième plus proche du Soleil et la cinquième plus grande, tant en taille qu'en masse, de ce système planétaire dont elle est aussi la plus massive des planètes telluriques.

Description

La Terre s'est formée il y a 4,54 milliards d'années environ et la vie est apparue moins d'un milliard d'années plus tard. La planète abrite des millions d'espèces vivantes, dont les humains. La biosphère de la Terre a fortement modifié l'atmosphère et les autres caractéristiques abiotiques de la planète, permettant la prolifération d'organismes aérobies de même que la formation d'une couche d'ozone, qui associée au champ magnétique terrestre, bloque une partie des rayonnements solaires, permettant ainsi la vie sur Terre. Les propriétés physiques de la Terre, de même que son histoire géologique et son orbite, ont permis à la vie de subsister durant cette période et la Terre devrait pouvoir maintenir la vie (telle que nous la connaissons actuellement) durant encore au moins 500 millions d'années.

La croûte terrestre est divisée en plusieurs segments rigides appelés plaques tectoniques qui se déplacent sur des millions d'années. Environ 71 % de la surface terrestre est couverte par des océans d'eau salée qui forment l'hydrosphère avec les autres sources d'eau comme les lacs, les fleuves ou les nappes phréatiques. Les pôles géographiques de la Terre sont principalement recouverts de glace (inlandsis de l'Antarctique) ou de banquises. L'intérieur de la planète reste actif avec un épais manteau composé de roches silicatées (généralement solides, mais localement fondues), un noyau externe de fer liquide qui génère un champ magnétique, et un noyau interne de fer solide.

La Terre interagit avec les autres objets spatiaux, principalement le Soleil et la Lune. Actuellement, la Terre orbite autour du Soleil en 365,26 jours solaires ou une année sidérale. L'axe de rotation de la Terre est incliné de 23,44° par rapport à la perpendiculaire du plan de l'écliptique, ce qui produit des variations saisonnières sur la surface de la planète avec une période d'une année tropique (365,2422 jours solaires). Le seul satellite naturel connu de la Terre est la Lune qui commença à orbiter il y a 4,5 milliards d'années. Celle-ci provoque les marées, stabilise l'inclinaison axiale et ralentit lentement la rotation terrestre. Il y a environ 3,8 milliards d'années, lors du grand bombardement tardif, de nombreux impacts d'astéroïdes causèrent alors d'importantes modifications de sa surface.

La Terre a pour particularité, du point de vue de l'être humain, d'être le seul endroit de l'univers à abriter la vie telle que nous la connaissons, comme la faune (dont entre autres l'espèce humaine) et la flore. Les cultures humaines ont développé de nombreuses représentations de la planète, dont une personnification en tant que déité, la croyance en une terre plate, la Terre en tant que centre de l'univers et la perspective moderne d'un monde en tant que système global nécessitant une gestion raisonnable.

La science qui étudie la Terre est la géologie. Compte tenu de l'influence de la vie sur la composition de l'atmosphère, des océans et des roches sédimentaires, la géologie emprunte à la biologie une partie de sa chronologie et de son vocabulaire.

Chronologie

Globalement l'histoire de la Terre est divisée en quatre intervalles de temps, dits éons :

L'Hadéen a débuté il y a 4,567 milliards d'années, lorsque la Terre s'est formée avec les autres planètes à partir d'une nébuleuse solaire, une masse de poussières et de gaz en forme de disque, détachée du Soleil en formation. C'est au début de cet éon que se sont formés la croûte terrestre, les océans, l'atmosphère et la Lune.

L'Archéen est l'éon qui marque l'apparition de la vie. On estime qu'il a débuté il y a 3,8 milliards d'années.

Le Protérozoïque est l'éon lié à l'apparition des premières plantes à photosynthèse. Son début remonte à 2,5 milliards d'années. La photosynthèse a eu un impact considérable sur la géologie, car elle a provoqué une crise appelée grande oxydation pendant laquelle les océans se sont chargés en oxygène après avoir été vidés de leur fer, et avant que l'oxygène ne soit émis aussi en grande quantité dans l'atmosphère.

Le Phanérozoïque est marqué par l'apparition des premiers animaux à coquilles, et plus globalement par le début du règne animal. Il a débuté il y a 542 millions d'années environ, et s'étend jusqu'à nos jours.

Époque prébiotique

La formation de la Terre par accrétion était presque terminée en moins de 20 millions d'années. Initialement en fusion, la couche externe de la Terre s'est refroidie pour former une croûte solide lorsque l'eau commença à s'accumuler dans l'atmosphère, aboutissant aux premières pluies et aux premiers océans. La Lune s'est formée peu de temps après il y a 4,53 milliards d'années. Le consensus actuel pour la formation de la Lune est l'hypothèse de l'impact géant, lorsqu'un objet de la taille de Mars (quelquefois appelé Théia) avec environ 10 % de la masse terrestre entra en collision avec la Terre. Dans ce modèle, une partie de cet objet se serait agglomérée avec la Terre, tandis qu'une autre partie, mêlée avec peut-être 10 % de la masse totale de la Terre, aurait été éjectée dans l'espace, où elle aurait formé la Lune.

L'activité volcanique a produit une atmosphère primitive. De la vapeur d'eau condensée ayant plusieurs origines possibles, mêlée à de la glace apportée par des comètes, a produit les océans. Une combinaison de gaz à effet de serre et d'importants niveaux d'activité solaire permirent d'augmenter la température à la surface de la Terre et empêchèrent les océans de geler. Vers -3,5 milliards d'années, le champ magnétique se forma et il permit d'éviter à l'atmosphère d'être balayée par le vent solaire.

Deux principaux modèles ont été proposés pour expliquer la vitesse de croissance continentale : une croissance constante jusqu'à nos jours et une croissance rapide au début de l'histoire de la Terre. Les recherches actuelles montrent que la deuxième hypothèse est la plus probable avec une formation rapide de la croûte continentale suivie par de faibles variations de la surface globale des continents. Sur une échelle de temps de plusieurs centaines de millions d'années, les continents ou supercontinents se forment puis se divisent. C'est ainsi qu'il y a environ 750 millions d'années, le plus vieux des supercontinents connus, Rodinia, commença à se disloquer. Les continents entre lesquels il s'était divisé se recombinèrent plus tard pour former Pannotia, il y a 650-540 millions d'années, puis finalement Pangée, au Permien, qui se fragmenta il y a 180 millions d'années.

Évolution de la vie

On suppose qu'une activité chimique intense dans un milieu hautement énergétique a produit une molécule capable de se reproduire, dans un système particulier, il y a environ 4 milliards d'années. On pense que la vie elle-même serait apparue entre 200 et 500 millions d'années plus tard.

Le développement de la photosynthèse, active depuis bien avant 3 à 3,5 milliards d'années avant le présent, permit à la vie d'exploiter directement l'énergie du Soleil. Celle-ci produisit de l'oxygène qui s'accumula dans l'atmosphère, à partir d'environ 2,5 milliards d'années avant le présent, et forma la couche d'ozone (une forme d'oxygène [O3]) dans la haute atmosphère, lorsque les niveaux d'oxygène dépassèrent quelques %. Le regroupement de petites cellules entraina le développement de cellules complexes appelées eucaryotes. Les premiers organismes multicellulaires formés de cellules au sein de colonies devinrent de plus en plus spécialisés. Aidées par l'absorption des dangereux rayons ultraviolets par la couche d'ozone, des colonies bactériennes pourraient avoir colonisé la surface de la Terre, dès ces époques lointaines. Les plantes et les animaux pluricellulaires ne colonisèrent la terre ferme qu'à partir de la fin du Cambrien (pour mousses, lichens et champignons) et pendant l'Ordovicien (pour les premiers végétaux vasculaires et les arthropodes), le Silurien (pour les gastéropodes ?) et le Dévonien (pour les vertébrés).

Depuis les années 1960, il a été proposé une hypothèse selon laquelle une ou plusieurs séries de glaciations globales eurent lieu il y a 750 à 580 millions d'années, pendant le Néoprotérozoïque, et qui couvrirent la planète d'une couche de glace. Cette hypothèse a été nommée Snowball Earth (« Terre boule de neige »), et est d'un intérêt particulier parce qu'elle précède l'explosion cambrienne, quand des formes de vies multicellulaires commencèrent à proliférer.

À la suite de l'explosion cambrienne, il y a environ 535 millions d'années, cinq extinctions massives se produisirent. La dernière extinction majeure date de 65 millions d'années, quand une météorite est entrée en collision avec la Terre, exterminant les dinosaures et d'autres grands reptiles, épargnant de plus petits animaux comme les mammifères, oiseaux, lézards, etc.

Dans les 65 millions d'années qui se sont écoulées depuis, les mammifères se sont diversifiés, le genre humain (Homo) s'étant développé depuis deux millions d'années. Des changements périodiques à long terme de l'orbite de la Terre, causés par l'influence gravitationnelle des autres astres, sont probablement une des causes des glaciations qui ont plus que doublé les zones polaires de la planète, périodiquement dans les derniers millions d'années.

À l'issue de la dernière glaciation, le développement de l'agriculture et, ensuite, des civilisations, permit aux humains de modifier la surface de la Terre dans une courte période de temps, comme aucune autre espèce avant eux, affectant la nature tout comme les autres formes de vie.

Futur

Cycle évolutif du Soleil.

Le futur de la Terre est très lié à celui du Soleil. Du fait de l'accumulation d'hélium dans le cœur du Soleil, la luminosité de l'étoile augmente lentement à l'échelle des temps géologiques. La luminosité va croître de 10 % au cours du 1,1 milliard d'années à venir et de 40 % sur les prochains 3,5 milliards d'années. Les modèles climatiques indiquent que l'accroissement des radiations atteignant la Terre aura probablement des conséquences dramatiques sur la pérennité de son climat « terrestre », notamment la disparition des océans.

La Terre devrait cependant rester habitable durant encore plus de 500 millions d'années, cette durée pouvant passer à 2,3 milliards d'années si la pression atmosphérique diminue en retirant une partie de l'azote de l'atmosphère. L'augmentation de la température terrestre va accélérer le cycle du carbone inorganique, réduisant sa concentration à des niveaux qui pourraient devenir trop faibles pour les plantes (10 ppm pour la photosynthèse du C4) dans environ 500 ou 900 millions d'années. La réduction de la végétation entrainera la diminution de la quantité d'oxygène dans l'atmosphère, ce qui provoquera la disparition progressive de la plupart des formes de vies animales. Ensuite, la température moyenne (de la Terre) augmentera plus vite en raison de l'emballement de l'effet de serre par la vapeur d'eau, vers 40 à 50 °C. Dans 1 milliard à 1,7 milliard d'années, la température sera si élevée que les océans s'évaporeront, précipitant le climat de la Terre dans celui de type vénusien, et faisant disparaître toute forme simple de vie à la surface de la Terre.

Même si le Soleil était éternel et stable, le refroidissement interne de la Terre entrainerait la baisse du niveau de CO2 du fait d'une réduction du volcanisme, et 35 % de l'eau des océans descendrait dans le manteau du fait de la baisse des échanges au niveau des dorsales océaniques.

« Fin »

Dans le cadre de son évolution, le Soleil deviendra une géante rouge dans plus de 5 milliards d'années. Les modèles prédisent qu'il gonflera jusqu'à atteindre environ 250 fois son rayon actuel.

Le destin de la Terre est moins clair. En tant que géante rouge, le Soleil va perdre environ 30 % de sa masse, donc sans effets de marée, la Terre se déplacera sur une orbite à 1,7 ua (254 316 600 km) du Soleil lorsque celui-ci atteindra sa taille maximale. La planète ne devrait donc pas être engloutie par les couches externes du Soleil même si l'atmosphère restante finira par être « soufflée » dans l'espace, et la croûte terrestre finira par fondre pour se transformer en un océan de lave, lorsque la luminosité solaire atteindra environ 5 000 fois son niveau actuel. Cependant, une simulation de 2008 indique que l'orbite terrestre va se modifier du fait des effets de marées et poussera la Terre à entrer dans l'atmosphère du Soleil où elle sera absorbée et vaporisée.

Composition et structure

La Terre vue depuis Apollo 17 en 1972

La Terre est une planète tellurique, c'est-à-dire une planète essentiellement rocheuse à noyau métallique, contrairement aux géantes gazeuses, telles que Jupiter, essentiellement constituées de gaz légers (hydrogène et hélium). Il s'agit de la plus grande des quatre planètes telluriques du Système solaire, que ce soit par la taille ou la masse. De ces quatre planètes, la Terre a aussi la masse volumique globale la plus élevée, la plus forte gravité de surface, le plus puissant champ magnétique global, la vitesse de rotation la plus élevée et est probablement la seule avec une tectonique des plaques active.

La surface externe de la Terre est divisée en plusieurs segments rigides, ou plaques tectoniques, qui se déplacent lentement sur la surface sur des durées de plusieurs millions d'années. Environ 71 % de la surface est couverte d'océans d'eau salée, les 29 % restants étant des continents et des îles. L'eau liquide, nécessaire à la vie telle que nous la connaissons, est très abondante sur Terre, et aucune autre planète n'a encore été découverte avec des étendues d'eau liquide (lacs, mers, océans) à sa surface.

Forme

Comparaison des tailles des planètes telluriques avec de gauche à droite : Mercure, Venus, la Terre et Mars

La forme de la Terre est approchée par un ellipsoïde, une sphère aplatie aux pôles. La rotation de la Terre entraine l'apparition d'un léger bourrelet de sorte que le diamètre à l’équateur est 43 kilomètres plus long que le diamètre polaire (du pôle Nord au pôle Sud). Le diamètre moyen du sphéroïde de référence (appelé géoïde) est d'environ 12 742 kilomètres, ce qui est approximativement 40 000 kilomètres/π, car le mètre était initialement défini comme 1/10 000 000e (dix-millionième) de la distance de l'équateur au pôle Nord en passant par Paris.

La topographie locale dévie de ce sphéroïde idéalisé même si à grande échelle, ces variations sont faibles : La Terre a une tolérance d'environ 0,17 % par rapport au sphéroïde parfait. Proportionnellement, c'est un peu moins lisse qu'une boule de billard neuve, alors qu'une boule de billard usée peut présenter des aspérités légèrement plus marquées. Les plus grandes variations dans la surface rocheuse de la Terre sont l'Everest (8 848 mètres au-dessus du niveau de la mer) et la fosse des Mariannes (10 911 mètres sous le niveau de la mer). Du fait du bourrelet équatorial, les lieux les plus éloignés du centre de la Terre sont les sommets du Chimborazo en Équateur et du Huascarán au Pérou.

Composition chimique

Composition chimique de la croûte Composé Formule Composition Continentale Océanique Silice SiO2 60,2 % 48,6 % Oxyde d'aluminium Al2O3 15,2 % 16,5 % Oxyde de calcium CaO 5,5 % 12,3 % Oxyde de magnésium MgO 3,1 % 6,8 % Oxyde de fer(II) FeO 3,8 % 6,2 % Oxyde de sodium Na2O 3,0 % 2,6 % Oxyde de potassium K2O 2,8 % 0,4 % Oxyde de fer(III) Fe2O3 2,5 % 2,3 % Eau H2O 1,4 % 1,1 % Dioxyde de carbone CO2 1,2 % 1,4 % Dioxyde de titane TiO2 0,7 % 1,4 % Pentoxyde de phosphore P2O5 0,2 % 0,3 % Total 99,6 % 99,9 %

La masse de la Terre est d'approximativement 5,98×10 kg. Elle est principalement composée de fer (32,1 %), d'oxygène (30,1 %), de silicium (15,1 %), de magnésium (13,9 %), de soufre (2,9 %), de nickel (1,8 %), de calcium (1,5 %) et d'aluminium (1,4 %), le reste (1,2 %) consistant en de légères traces d'autres éléments. Les éléments les plus denses ayant tendance à se concentrer au centre de la Terre (phénomène de différenciation planétaire), on pense que le cœur de la Terre est composé majoritairement de fer (88,8 %), avec une plus petite quantité de nickel (5,8 %), de soufre (4,5 %) et moins de 1 % d'autres éléments.

Le géochimiste F. W. Clarke a calculé que 47 % (en poids, soit 94 % en volume) de la croûte terrestre était faite d'oxygène, présent principalement sous forme d'oxydes, dont les principaux sont les oxydes de silicium (sous forme de silicates), d'aluminium (aluminosilicates), de fer, de calcium, de magnésium, de potassium et de sodium. La silice est le constituant majeur de la croûte, sous forme de pyroxénoïdes, les minéraux les plus communs des roches magmatiques et métamorphiques. Après une synthèse basée sur l'analyse de 1 672 types de roches, Clarke a obtenu les pourcentages présentés dans le tableau ci-contre.

Structure interne

L'intérieur de la Terre, comme celui des autres planètes telluriques, est stratifié, c'est-à-dire organisé en couches concentriques superposées, ayant des densités croissantes avec la profondeur. Ces diverses couches se distinguent par leur nature pétrologique (contrastes chimiques et minéralogiques) et leurs propriétés physiques (changements d'état physique, propriétés rhéologiques). La couche extérieure de la Terre solide, fine à très fine relativement au rayon terrestre, s'appelle la croûte ; elle est solide, et chimiquement distincte du manteau, solide, sur lequel elle repose ; sous l'effet combiné de la pression et de la température, avec la profondeur, le manteau passe d'un état solide fragile (cassant, sismogène, « lithosphérique ») à un état solide ductile (plastique, « asthénosphérique », et donc caractérisé par une viscosité plus faible, quoiqu'encore extrêmement élevée). La surface de contact entre la croûte et le manteau est appelée le Moho ; il se visualise très bien par les méthodes sismiques du fait du fort contraste de vitesse des ondes sismiques, entre les deux côtés. L'épaisseur de la croûte varie de 6 kilomètres sous les océans jusqu'à plus de 50 kilomètres en moyenne sous les continents. La croûte et la partie supérieure froide et rigide du manteau supérieur sont appelés lithosphère ; leur comportement horizontalement rigide à l'échelle du million à la dizaine de millions d'années est à l'origine de la tectonique des plaques. L'asthénosphère se trouve sous la lithosphère et est une couche convective, relativement moins visqueuse sur laquelle la lithosphère se déplace en « plaques minces ». Des changements importants dans la structure cristallographique des divers minéraux du manteau, qui sont des changements de phase au sens thermodynamique, vers respectivement les profondeurs de 410 kilomètres et de 670 kilomètres sous la surface, encadrent une zone dite de transition, définie initialement sur la base des premières images sismologiques. Actuellement, on appelle manteau supérieur la couche qui va du Moho à la transition de phase vers 670 kilomètres de profondeur, la transition à 410 kilomètres de profondeur étant reconnue pour ne pas avoir une importance majeure sur le processus de convection mantellique, au contraire de l'autre. Et l'on appelle donc manteau inférieur la zone comprise entre cette transition de phase à 670 kilomètres de profondeur, et la limite noyau-manteau. Sous le manteau inférieur, le noyau terrestre, composé à presque 90 % de fer métal, constitue une entité chimiquement originale de tout ce qui est au-dessus, à savoir la Terre silicatée. Ce noyau est lui-même stratifié en un noyau externe liquide et très peu visqueux (viscosité de l'ordre de celle d'une huile moteur à 20 °C), qui entoure un noyau interne solide encore appelé graine. Cette graine résulte de la cristallisation du noyau du fait du refroidissement séculaire de la Terre. Cette cristallisation, par la chaleur latente qu'elle libère, est source d'une convection du noyau externe, laquelle est la source du champ magnétique terrestre. L'absence d'un tel champ magnétique sur les autres planètes telluriques laisse penser que leurs noyaux métalliques, dont les présences sont nécessaires pour expliquer les données astronomiques de densité et de moment d'inertie, sont totalement cristallisés. Selon une interprétation encore débattue de données sismologiques, le noyau interne terrestre semblerait tourner à une vitesse angulaire légèrement supérieure à celle du reste de la planète, avançant relativement de 0,1 à 0,5° par an.

Couches géologiques de la Terre
Coupe de la Terre depuis le noyau jusqu'à l'exosphère. Échelle respectée.
Coupe de la Terre depuis le noyau jusqu'à l'exosphère. Échelle respectée.
Profondeur
km
Couche Densité
g/cm
0–60 Lithosphère
0–35 Croûte 2,2–2,9
35–670 Manteau supérieur 3,4–4,4
35–2 890 Manteau 3,4–5,6
60–670 Asthénosphère
2 890–5 100 Noyau externe 9,9–12,2
5 100–6 378 Noyau interne 12,8–13,1

Chaleur

La chaleur interne de la Terre est issue d'une combinaison de l'énergie résiduelle issue de l'accrétion planétaire (environ 20 %) et de la chaleur produite par les éléments radioactifs (80 %). Les principaux isotopes producteurs de chaleur de la Terre sont le potassium 40, l'uranium 238, l'uranium 235 et le thorium 232. Au centre de la planète, la température pourrait atteindre 7 000 K et la pression serait de 360 GPa. Comme la plus grande partie de la chaleur est issue de la désintégration des éléments radioactifs, les scientifiques considèrent qu'au début de l'histoire de la Terre, avant que les isotopes à courte durée de vie ne se soient désintégrés, la production de chaleur de la Terre aurait été bien plus importante. Cette production supplémentaire, deux fois plus importante qu'aujourd'hui il y a 3 milliards d'années, aurait accru les gradients de températures dans la Terre et donc le rythme de la convection mantellique et de la tectonique des plaques, ce qui aurait permis la formation de roches ignées comme les komatiites qui ne sont plus formées aujourd'hui.

Principaux isotopes producteurs de chaleur actuels Isotope Libération de chaleur W/kg isotope Demi-vie années Concentration moyenne dans le manteau kg isotope/kg manteau Libération de chaleur W/kg manteau U ‍ 9,46×10 ‍ 4,47×10 ‍ 30,8×10 ‍ 2,91×10 U ‍ 5,69×10 ‍ 7,04×10 ‍ 0,22×10 ‍ 1,25×10 Th ‍ 2,**×10 ‍ 1,40×10 ‍ 124×10 ‍ 3,27×10 K ‍ 2,92×10 ‍ 1,25×10 ‍ 36,9×10 ‍ 1,08×10

La perte moyenne de chaleur par la Terre est de 87 mW/m pour une perte globale de 4,42 × 10 W. Une portion de l'énergie thermique du noyau est transportée vers la croûte par des panaches, une forme de convection où des roches semi-fondues remontent vers la croûte. Ces panaches peuvent produire des points chauds et des trapps. La plus grande partie de la chaleur de la Terre est perdue à travers la tectonique des plaques au niveau des dorsales océaniques. La dernière source importante de perte de chaleur est la conduction à travers la lithosphère, la plus grande partie ayant lieu dans les océans, car la croûte y est plus mince que celle des continents, surtout au niveau des dorsales.

Plaques tectoniques

Principales plaques Principales plaques tectoniques Nom de la plaque Superficie 10 km² Plaque africaine 78.0 Plaque antarctique 60,9 Plaque australienne 47,2 Plaque eurasienne 67,8 Plaque nord-américaine 75,9 Plaque sud-américaine 43,6 Plaque pacifique 103,3

Les plaques tectoniques sont des segments rigides de lithosphère qui se déplacent les uns par rapport aux autres. Les relations cinématiques qui existent aux frontières des plaques peuvent être regroupées en trois domaines : des domaines de convergence où deux plaques se rencontrent, de divergence où deux plaques se séparent et des domaines de transcurrence où les plaques se déplacent latéralement les unes par rapport aux autres. Les tremblements de terre, l'activité volcanique, la formation des montagnes et des fosses océaniques sont plus fréquents le long de ces frontières. Le mouvement des plaques tectoniques est lié aux mouvements de convection ayant lieu dans le manteau terrestre.

Du fait du mouvement des plaques tectoniques, le plancher océanique plonge sous les bords des autres plaques. Au même moment, la remontée du magma au niveau des frontières divergentes crée des dorsales. La combinaison de ces processus permet un recyclage continuel de la lithosphère océanique qui retourne dans le manteau. Par conséquent, la plus grande partie du plancher océanique est âgée de moins de 100 millions d'années. La plus ancienne croûte océanique est localisée dans l'ouest du Pacifique et a un âge estimé de 200 millions d'années. Par comparaison, les éléments les plus anciens de la croûte continentale sont âgés de 4 030 millions d'années.

Il existe sept principales plaques, Pacifique, Nord-Américaine, Eurasienne, Africaine, Antarctique, Australienne et Sud-Américaine. Parmi les plaques importantes, on peut également citer les plaques Arabique, Caraïbe, Nazca à l'ouest de la côte occidentale de l'Amérique du Sud et la plaque Scotia dans le sud de l'océan Atlantique. La plaque australienne fusionna avec la plaque indienne il y a 50 millions d'années. Les plaques océaniques sont les plus rapides : la plaque de Cocos avance à un rythme de 75 mm/an et la plaque pacifique à 52–69 mm/an. À l'autre extrême, la plus lente est la plaque eurasienne progressant à une vitesse de 21 mm/an.

Surface

Le relief de la Terre diffère énormément suivant le lieu. Environ 70,8 % de la surface du globe est recouverte par de l'eau et une grande partie du plateau continental se trouve sous le niveau de la mer. Les zones submergées ont un relief aussi varié que les autres dont une dorsale océanique faisant le tour de la Terre ainsi que des volcans sous-marins, des fosses océaniques, des canyons sous-marins, des plateaux et des plaines abyssales. Les 29,2 % non recouvertes d'eau sont composés de montagnes, de déserts, de plaines, de plateaux et d'autres géomorphologies.

La surface planétaire subit de nombreuses modifications du fait de la tectonique et de l'érosion. Les éléments de surface construits ou déformés par la tectonique des plaques sont sujets à une météorisation constante du fait des précipitations, des cycles thermiques et des effets chimiques. Les glaciations, l'érosion du littoral, la construction des récifs coralliens et les impacts météoriques contribuent également aux modifications du paysage.

Relevé altimétrique et bathymétrique de la Terre.

La lithosphère continentale est composée de matériaux de faible densité comme les roches ignées : granite et andésite. Le basalte est moins fréquent et cette roche volcanique dense est le principal constituant du plancher océanique. Les roches sédimentaires se forment par l'accumulation de sédiments qui se compactent. Environ 75 % des surfaces continentales sont recouvertes de roches sédimentaires même si elles ne représentent que 5 % de la croûte. Le troisième type de roche rencontré sur Terre est la roche métamorphique, créée par la transformation d'autres types de roche en présence de hautes pressions, de hautes températures ou les deux. Parmi les silicates les plus abondants de la surface terrestre, on peut citer le quartz, le feldspath, l'amphibole, le mica, le pyroxène et l'olivine. Les carbonates courants sont la calcite (composant du calcaire) et la dolomite.

La pédosphère est la couche la plus externe de la Terre. Elle est composée de sol et est sujette au processus de formation du sol. Elle se trouve à la rencontre de la lithosphère, de l'atmosphère, de l'hydrosphère et de la biosphère. Actuellement, les zones arables représentent 13,31 % de la surface terrestre et seulement 4,71 % supportent des cultures permanentes. Près de 40 % de la surface terrestre est utilisée pour l'agriculture et l'élevage soit environ 1,3 × 10 km de cultures et 3,4 × 10 km de pâturage.

L'altitude de la surface terrestre de la Terre varie de -418 mètres dans la Mer morte à 8 848 mètres au sommet de l'Everest. L'altitude moyenne des terres émergées est de 840 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Expansion de la Terre

Une vieille théorie nouvellement remise sur le devant de la scène explique que la Terre n'aurait pas toujours eu la même taille, et qu'elle serait en expansion. Cela a pu avoir pour conséquence un rallongement des journées, à une échelle de millions d'années.

Cette théorie n'est, à ce jour, que peu reconnue par la communauté scientifique mondiale voire considérée comme de la pseudo-science.

Hydrosphère

Histogramme de l'élévation de la croûte terrestre
Histogramme de l'élévation de la croûte terrestre

L'abondance de l'eau sur la surface de la Terre est une caractéristique unique qui distingue la « planète bleue » des autres planètes du Système solaire. L'hydrosphère terrestre est principalement composée par les océans, mais techniquement elle inclut également les mers, les lacs, les rivières et les eaux souterraines jusqu'à une profondeur de 2 000 mètres. La Challenger Deep de la fosse des Mariannes dans l'océan Pacifique est le lieu immergé le plus profond avec une profondeur de 10 911 mètres.

La masse des océans est d'environ 1,35 × 10 t , soit environ 1/4 400e de la masse totale de la Terre. Les océans couvrent une superficie de 3,618 × 10 km avec une profondeur moyenne de 3 682 mètres, soit un volume estimé à 1,332 × 10 km. Environ 97,5 % de l'eau terrestre est salée. Les 2,5 % restants sont composés d'eau douce, mais environ 68,7 % de celle-ci est immobilisée sous forme de glace.

La salinité moyenne des océans est d'environ 35 grammes de sel par kilogramme d'eau de mer (35 ‰). La plupart de ce sel fut libéré par l'activité volcanique ou par l'érosion des roches ignées. Les océans sont également un important réservoir de gaz atmosphériques dissous qui sont essentiels à la survie de nombreuses formes de vie aquatiques. L'eau de mer a une grande influence sur le climat mondial du fait de l'énorme réservoir de chaleur que constituent les océans. Des changements dans les températures océaniques peuvent entraîner des phénomènes météorologiques très importants comme El Niño.

Atmosphère

La Terre est entourée d'une enveloppe gazeuse qu'elle retient par attraction gravitationnelle : l'atmosphère. L'atmosphère de la Terre est intermédiaire entre celle, très épaisse, de Vénus, et celle, très ténue, de Mars. La pression atmosphérique au niveau de la mer est en moyenne de 101 325 Pa, soit 1 atm par définition. L'atmosphère est constituée de 78,09 % d'azote, de 20,95 % d'oxygène, de 0,93 % d'argon et de 0,039 % de dioxyde de carbone, ainsi que de divers autres gaz dont de la vapeur d'eau. La hauteur de la troposphère varie avec la latitude entre 8 kilomètres aux pôles et 17 kilomètres à l'équateur, avec quelques variations résultant de facteurs météorologiques et saisonniers.

La biosphère de la Terre a fortement altéré son atmosphère. La photosynthèse à base d'oxygène apparut il y a 2,7 milliards d'années et forma l'atmosphère actuelle, principalement composée d'azote et d'oxygène. Ce changement permit la prolifération d'organismes aérobies de même que la formation de la couche d'ozone bloquant les rayons ultraviolets émis par le Soleil. L'atmosphère favorise également la vie en transportant la vapeur d'eau, en fournissant des gaz utiles, en faisant brûler les petites météorites avant qu'elles ne frappent la surface et en modérant les températures. Ce dernier phénomène est connu sous le nom d'effet de serre : des molécules présentes en faible quantité dans l'atmosphère bloquent la déperdition de chaleur dans l'espace et font ainsi augmenter la température globale. La vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane et l'ozone sont les principaux gaz à effet de serre de l'atmosphère terrestre. Sans cette conservation de la chaleur, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C par rapport aux 15 °C actuels.

Météorologie et climat

Couverture nuageuse de la Terre photographiée par le satellite Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer de la NASA

L'atmosphère terrestre n'a pas de limite clairement définie, elle disparaît lentement dans l'espace. Les trois-quarts de la masse de l'air entourant la Terre sont concentrés dans les premiers 11 kilomètres de l'atmosphère. Cette couche la plus inférieure est appelée la troposphère. L'énergie du Soleil chauffe cette couche et la surface en dessous, ce qui entraîne une expansion du volume atmosphérique par dilatation de l'air, ce qui a pour effet de réduire sa densité et ce qui l’amène à s'élever et a etre remplacé par de l'air plus dense, car plus froid. La circulation atmosphérique qui en résulte est un acteur déterminant dans le climat et la météorologie du fait de la redistribution de la chaleur, entre les différentes couches d'air qu'elle implique.

Les principales bandes de circulations sont les alizés dans la région équatoriale à moins de 30° et les vents d'ouest dans les latitudes intermédiaires entre 30° et 60°. Les courants océaniques sont également importants dans la détermination du climat, en particulier la circulation thermohaline qui distribue l'énergie thermique des régions équatoriales vers les régions polaires.

La vapeur d'eau générée par l'évaporation de surface est transportée par les mouvements atmosphériques. Lorsque les conditions atmosphériques permettent une élévation de l'air chaud et humide, cette eau se condense et retombe sur la surface sous forme de précipitations. La plupart de l'eau est ensuite transportée vers les altitudes inférieures par les réseaux fluviaux et retourne dans les océans ou dans les lacs. Ce cycle de l'eau est un mécanisme vital au soutien de la vie sur Terre et joue un rôle primordial dans l'érosion des reliefs terrestres. La distribution des précipitations est très variée, de plusieurs mètres à moins d'un millimètre par an. La circulation atmosphérique, les caractéristiques topologiques et les gradients de températures déterminent les précipitations moyenne sur une région donnée.

La quantité d'énergie solaire atteignant la Terre diminue avec la hausse de la latitude. Aux latitudes les plus élevées, les rayons solaires atteignent la surface suivant un angle plus faible et doivent traverser une plus grande colonne d'atmosphère. Par conséquent, la température moyenne au niveau de la mer diminue d'environ 0,4 °C à chaque degré de latitude en s'éloignant de l'équateur. La Terre peut être divisée en ceintures latitudinaires de climat similaires. En partant de l'équateur, celles-ci sont les zones tropicales (ou équatoriales), subtropicales, tempérées et polaires. Le climat peut également être basé sur les températures et les précipitations. La classification de Köppen (modifiée par Rudolph Geiger, étudiant de Wladimir Peter Köppen) est la plus utilisée et définit cinq grands groupes (tropical humide, aride, tempéré, continental et polaire) qui peuvent être divisés en sous-groupes plus précis.

Haute atmosphère

Photographie montrant la Lune à travers l'atmosphère terrestre. NASA

Au-dessus de la troposphère, l'atmosphère est habituellement divisée en trois couches, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère. Chaque couche possède un gradient thermique adiabatique différent définissant l'évolution de la température avec l'altitude. Au-delà, l'exosphère se transforme en magnétosphère, où le champ magnétique terrestre interagit avec le vent solaire. La couche d'ozone se trouve dans la stratosphère et bloque une partie des rayons ultraviolets, ce qui est important pour la vie sur Terre. La ligne de Kármán, définie comme se trouvant à 100 kilomètres au-dessus de la surface terrestre, est la limite habituelle entre l'atmosphère et l'espace.

L'énergie thermique peut accroître la vitesse de certaines particules de la zone supérieure de l'atmosphère qui peuvent ainsi échapper à la gravité terrestre. Cela entraîne une lente, mais constante « fuite » de l'atmosphère dans l'espace. Comme l'hydrogène non lié a une faible masse moléculaire, il peut atteindre la vitesse de libération plus facilement et disparaît dans l'espace à un rythme plus élevé que celui des autres gaz. La fuite de l'hydrogène dans l'espace déplace la Terre d'un état initialement réducteur à un état actuellement oxydant. La photosynthèse fournit une source d'oxygène non lié, mais la perte d'agents réducteurs comme l'hydrogène est considéré comme une condition nécessaire à l'accumulation massive d'oxygène dans l'atmosphère. Ainsi la capacité de l'hydrogène à quitter l'atmosphère terrestre aurait pu influencer la nature de la vie qui s'est développée sur la planète. Actuellement, la plus grande partie de l'hydrogène est convertie en eau avant qu'il ne s'échappe du fait de l'atmosphère riche en oxygène. La plupart de l'hydrogène s'échappant provient de la destruction des molécules de méthane dans la haute atmosphère.

Champ magnétique

Schéma de la magnétosphère terrestre. Le vent solaire progresse de la gauche vers la droite.

Le champ magnétique terrestre a pour l'essentiel la forme d'un dipôle magnétique avec les pôles actuellement situés près des pôles géographiques de la planète. À l'équateur du champ magnétique, son intensité à la surface terrestre est de 3,05 × 10 T, avec un moment magnétique global de 7,91 × 10 T m. Selon la théorie de la dynamo, le champ est généré par le cœur externe fondu où la chaleur crée des mouvements de convection au sein de matériaux conducteurs, ce qui génère des courants électriques. Ceux-ci produisent le champ magnétique terrestre. Les mouvements de convection dans le noyau externe sont organisés spatialement selon un mode spécifique de cette géométrie (colonnes de Busse), mais présentent néanmoins une composante temporelle relativement chaotique (au sens de la dynamique non-linéaire) ; bien que le plus souvent plus ou moins alignés avec l'axe de rotation de la Terre, les pôles magnétiques se déplacent et changent irrégulièrement d'alignement. Cela entraîne des inversions du champ magnétique terrestre à intervalles irréguliers, approximativement plusieurs fois par million d'années pour la période actuelle, le Cénozoïque. L'inversion la plus récente eut lieu il y a environ 700 000 ans.

Le champ magnétique forme la magnétosphère qui dévie les particules du vent solaire et s'étend jusqu'à environ treize fois le rayon terrestre en direction du Soleil. La collision entre le champ magnétique et le vent solaire forme les ceintures de Van Allen, une paire de régions toroïdales contenant un grand nombre de particules énergétiques ionisées. Lorsque, à l'occasion d'arrivées de plasma solaire plus intenses que le vent solaire moyen, par exemple lors d'événements d'éjections de masse coronale vers la Terre, la déformation de la géométrie de la magnétosphère sous l'impact de ce flux solaire permet le processus de reconnexion magnétique, et une partie des électrons de ce plasma solaire entre dans l'atmosphère terrestre en une ceinture autour aux pôles magnétiques ; il se forme alors des aurores polaires, qui sont l'émission d'une lumière de fluorescence résultant de la désexcitation des atomes et molécules, essentiellement d'oxygène de la haute et moyenne atmosphère, excités par les chocs des électrons solaires.

Orbite et rotation

Rotation

Inclinaison de l'axe terrestre (aussi appelé obliquité) et sa relation avec l'équateur céleste et le plan de l'écliptique, ainsi qu'avec l'axe de rotation de la Terre.

La période de rotation relative de la Terre par rapport au Soleil est d'environ 86 400 s soit un jour solaire. La période de rotation relative de la Terre par rapport aux étoiles fixes, appelé son jour stellaire par l'International Earth Rotation and Reference Systems Service (IERS), est de 86 1**,098903691 secondes de temps solaire moyen (UT1) ou 23 h 56 min 4,098903691 s. Du fait de la précession des équinoxes, la période de rotation relative de la Terre, son jour sidéral est de 23 h 56 min 4,09053083288 s. Ainsi le jour sidéral est plus court que le jour stellaire d'environ 8,4 ms.

À part des météorites dans l'atmosphère et les satellites en orbite basse, le principal mouvement apparent des corps célestes dans le ciel terrestre est vers l'ouest à un rythme de 15°/h ou 15'/min. Pour les corps proches de l'équateur céleste, cela est équivalent à un diamètre apparent de la Lune ou du Soleil toutes les deux minutes.

Avant la création de la Lune, l'axe de rotation de la Terre oscillait en permanence, ce qui rendait difficile l'apparition de la vie à sa surface pour causes de dérèglement climatique. Puis, une petite planète de la taille de Mars nommée Théia entra en collision avec la Terre et créa la Lune. L'apparition de cette dernière stabilisa la Terre en agissant comme la pierre d'une fronde que l'on fait tourner autour de sa tête.

Orbite

La Terre orbite autour du Soleil à une distance moyenne d'environ 150 millions de kilomètres suivant une période de 365,25** jours solaires ou une année sidérale. De la Terre, cela donne un mouvement apparent du Soleil vers l'est par rapport aux étoiles à un rythme d'environ 1°/jour ou un diamètre solaire toutes les 12 heures. Du fait de ce mouvement, il faut en moyenne 24 heures, un jour solaire, à la Terre pour réaliser une rotation complète autour de son axe et que le Soleil revienne au plan méridien. La vitesse orbitale de la Terre est d'environ 29,8 km/s (107 000 km/h).

La Lune tourne avec la Terre autour d'un barycentre commun tous les 27,32 jours par rapport aux étoiles lointaines. Lorsqu'il est associé au mouvement du couple Terre-Lune autour du Soleil, la période du mois synodique, d'une nouvelle lune à une nouvelle lune, est de 29,53 jours. Vu depuis le pôle céleste nord, le mouvement de la Terre, de la Lune et de leurs rotations axiales sont toutes dans le sens inverse de rotation. Depuis un point situé au-dessus du pôle nord de la Terre et du Soleil, la Terre semble tourner dans le sens trigonométrique autour du Soleil. Les plans orbitaux et axiaux ne sont pas précisément alignés, l'axe de la Terre est incliné de 23,4° par rapport à la perpendiculaire au plan Terre-Soleil et le plan Terre-Lune est incliné de 5° par rapport au plan Terre-Soleil. Sans cette inclinaison, il y aurait une éclipse toutes les deux semaines, avec une alternance entre éclipses lunaires et solaires.

La sphère de Hill ou la sphère d'influence gravitationnelle de la Terre a un rayon d'environ 1 500 000 kilomètres. C'est la distance maximale à laquelle l'influence gravitationnelle de la Terre est supérieure à celle du Soleil et des autres planètes. Pour orbiter autour de la Terre, les objets doivent se trouver dans cette zone où ils peuvent être perturbés par l'attraction gravitationnelle du Soleil.

Représentation de la Voie lactée montrant l'emplacement du Soleil

La Terre, au sein du Système solaire, est située dans la Voie lactée et se trouve à 28 000 années-lumière du centre galactique. Elle est actuellement à environ 20 années-lumière du plan équatorial de la galaxie dans le bras d'Orion.

Inclinaison de l'axe et saisons

La Terre et la Lune photographiées depuis Mars par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter. Depuis l'espace, la Terre présente des phases similaires à celles de la Lune.

Du fait de l'inclinaison axiale de la Terre, la quantité de rayonnement solaire atteignant tout point de la surface varie au cours de l'année. Cela a pour conséquence des changements saisonniers dans le climat avec un été dans l'hémisphère nord lorsque le pôle nord pointe vers le Soleil et l'hiver lorsque le pôle pointe dans l'autre direction. Durant l'été, les jours durent plus longtemps et le Soleil monte plus haut dans le ciel. En hiver, le climat devient généralement plus froid et les jours raccourcissent. Au-delà du cercle Arctique, il n'y a aucun jour durant une partie de l'année, ce qui est appelé une nuit polaire. Dans l'hémisphère sud, la situation est exactement l'inverse.

Par convention astronomique, les quatre saisons sont déterminées par les solstices, lorsque le point de l'orbite où l'inclinaison vers ou dans la direction opposée du Soleil est maximale et les équinoxes lorsque la direction de l'inclinaison de l'axe et la direction au Soleil sont perpendiculaires. Dans l'hémisphère nord, le solstice d'hiver a lieu le 21 décembre, le solstice d'été est proche du 21 juin, l'équinoxe de printemps a lieu autour du 20 mars et l'équinoxe d'automne vers le 21 septembre. Dans l'hémisphère sud, la situation est inversée et les dates des solstices d'hiver et d'été et celles des équinoxes de printemps et d'automne sont inversées.

L'angle d'inclinaison de la Terre est relativement stable au cours du temps. L'inclinaison entraine la nutation, un balancement périodique ayant une période de 18,6 années. L'orientation (et non l'angle) de l'axe de la Terre évolue et réalise un cycle complet en 25 771 années. Cette précession des équinoxes est la cause de la différence de durée entre une année sidérale et une année tropique. Ces deux mouvements sont causés par le couple qu'exercent les forces de marées de la Lune et du Soleil sur le renflement équatorial de la Terre. De plus, les pôles se déplacent périodiquement par rapport à la surface de la Terre selon un mouvement connu sous le nom d'oscillation de Chandler.

À l'époque moderne, le périhélie de la Terre a lieu vers le 3 janvier et l'aphélie vers le 4 juillet. Ces dates évoluent au cours du temps du fait de la précession et d'autres facteurs orbitaux qui suivent un schéma cyclique connu sous le nom de paramètres de Milanković.

Cortège de la Terre

Satellites

La Lune

Face visible de la Lune.
Face visible de la Lune.

Caractéristiques Diamètre 3 474,8 km Masse 7.349 × 10 kg Demi-grand axe 384 400 km Période orbitale 27 j 7 h 43,7 min

La Terre a un seul satellite naturel « permanent » connu, la Lune, située à environ 380 000 kilomètres de la Terre. Relativement grand, son diamètre est environ le quart de celui de la Terre. Au sein du Système solaire, c'est l'un des plus grands satellites naturels (après Ganymède, Titan, Callisto et Io) et le plus grand d'une planète non gazeuse. De plus, c'est la plus grande lune du Système solaire par rapport à la taille de sa planète (même si Charon est relativement plus grand que la planète naine Pluton). Elle est relativement proche de la taille de la planète Mercure (environ les trois quarts du diamètre de cette dernière). Les satellites naturels orbitant autour des autres planètes sont communément appelés « lunes » en référence à la Lune de la Terre.

L'attraction gravitationnelle entre la Terre et la Lune cause les marées sur Terre. Le même effet a lieu sur la Lune, de sorte que sa période de rotation est identique au temps qu'il lui faut pour orbiter autour de la Terre et qu'elle présente ainsi toujours la même face vers la Terre. En orbitant autour de la Terre, différentes parties du côté visible de la Lune sont illuminées par le Soleil, causant les phases lunaires.

À cause du couple des marées, la Lune s'éloigne de la Terre à un rythme d'environ 38 millimètres par an, produisant aussi l'allongement du jour terrestre de 23 microsecondes par an. Sur plusieurs millions d'années, l'effet cumulé de ces petites modifications produit d'importants changements. Durant la période du Dévonien, il y a approximativement 410 millions d'années, il y avait ainsi 400 jours dans une année, chaque jour durant 21,8 heures.

La Lune aurait eu une influence importante dans le développement de la vie en régulant le climat de la Terre. Les preuves paléontologiques et les simulations informatiques montrent que l'inclinaison de l'axe de la Terre est stabilisée par les effets de marées avec la Lune. Certains scientifiques considèrent que sans cette stabilisation contre les couples appliqués par le Soleil et les planètes sur le renflement équatorial, l'axe de rotation aurait pu être très instable, ce qui aurait provoqué des changements chaotiques au cours des millions d'années comme cela semble avoir été le cas pour Mars.

La Lune est aujourd'hui à une distance de la Terre telle que, vue de la Terre, notre satellite a la même taille apparente (taille angulaire) que le Soleil. Le diamètre angulaire (ou l'angle solide) des deux corps est quasiment identique, car même si le diamètre du Soleil est 400 fois plus important que celui de la Lune, celle-ci est 400 fois plus rapprochée de la Terre que ce dernier. Ceci permet des éclipses solaires totales et annulaires sur Terre.

Le consensus actuel sur les origines de la Lune, l'hypothèse de l'impact géant, est celle d'un impact géant entre un planétoïde de la taille de Mars, appelé Théia, et la Terre (ou proto-Terre) nouvellement formée. Cette hypothèse explique en partie le fait que la composition de la Lune ressemble particulièrement à celle de la croûte terrestre.

Représentation à l'échelle de la taille et de la distance de la Terre et de la Lune.
Représentation à l'échelle de la taille et de la distance de la Terre et de la Lune.

Un second satellite ?

2006 RH120 en orbite autour de la Terre. L'orbite de la Lune est également représentée.

D'après des simulations effectuées il y a peu, il semblerait qu'il y ait, en moyenne, en permanence (ou quasiment) au moins un autre « caillou » qui serait satellite temporaire de notre planète.

Dans les faits, un tel objet est connu. En effet, entre 2006 et 2007, 2006 RH120 était effectivement temporairement en orbite autour de notre planète plutôt qu'autour du Soleil.

Le 21 septembre 2012, des chutes de météorites ont lieu sur les îles Britanniques et l'Amérique du Nord. L'origine de ces météorites pourrait être un petit corps en orbite autour de la Terre.

Satellites artificiels

En janvier 2014, on compte 1167 satellites artificiels en orbite autour de la Terre (contre 931 en 2011).

Quasi-satellites et autres objets du cortège entourant la Terre

Troyens

Dans le système Soleil-Terre
Points de Lagrange du système Terre-Soleil.
Points de Lagrange du système Terre-Soleil.

2010 TK7 est le premier astéroïde troyen connu de la Terre, autour du point de Lagrange L4 du couple Terre-Soleil, 60° en avance par rapport à la Terre sur son orbite autour du Soleil.

Dans le système Terre-Lune
Points de Lagrange du système Terre-Lune.
Points de Lagrange du système Terre-Lune.

Les nuages de Kordylewski graviteraient aux points L4 et L5 du système Terre-Lune, mais leur existence reste incertaine à ce jour.

Autres satellites co-orbitaux

La Terre a au moins sept satellites co-orbitaux :

(3753) Cruithne

2002 AA29

2003 YN107

2001 GO2

(1**207) 2004 GU9

(54509) YORP

(419624) 2010 SO16

Habitabilité

Le village d'Ilpendam aux Pays-Bas : les habitations ont été construites en tenant compte des cours d'eau traversant la région.

Une planète qui peut abriter la vie est dite habitable même si la vie n'en est pas originaire. La Terre fournit de l'eau liquide, un environnement où les molécules organiques complexes peuvent s'assembler et interagir et suffisamment d'énergie pour maintenir un métabolisme. La distance de la Terre au Soleil, de même que son excentricité orbitale, sa vitesse de rotation, l'inclinaison de son axe, son histoire géologique, son atmosphère accueillante et un champ magnétique protecteur contribuent également aux conditions climatiques actuelles à sa surface.

Biosphère

Les formes de vie de la planète sont parfois désignées comme formant une « biosphère ». On considère généralement que cette biosphère a commencé à évoluer il y a environ 3,5 milliards d'années. La biosphère est divisée en plusieurs biomes, habités par des groupes similaires de plantes et d'animaux. Sur terre, les biomes sont principalement séparés par des différences de latitudes, l'altitude et l'humidité. Les biomes terrestres se trouvant au-delà des cercles Arctique et Antarctique, en haute altitude ou dans les zones très arides sont relativement dépourvus de vie animale et végétale alors que la biodiversité est maximale dans les forêts tropicales humides.

Ressources naturelles

La Terre fournit des ressources qui sont exploitables par les humains pour diverses utilisations. Certaines ne sont pas renouvelables, comme les combustibles fossiles, qui sont difficiles à reconstituer sur une courte échelle de temps. D'importantes quantités de combustibles fossiles peuvent être obtenues de la croûte terrestre comme le charbon, le pétrole, le gaz naturel ou les hydrates de méthane. Ces dépôts sont utilisés pour la production d'énergie et en tant que matière première pour l'industrie chimique. Les minerais se sont formés dans la croûte terrestre et sont constitués de divers éléments chimiques utiles comme les métaux.

La biosphère terrestre produit de nombreuses ressources biologiques pour les humains comme de la nourriture, du bois, des médicaments, de l'oxygène et assure également le recyclage de nombreux déchets organiques. Les écosystèmes terrestres dépendent de la couche arable et de l'eau douce tandis que les écosystèmes marins sont basés sur les nutriments dissous dans l'eau. Les humains vivent également sur terre en utilisant des matériaux de construction pour fabriquer des abris. En 1993, l'utilisation humaine des terres étaient approximativement répartie ainsi :

Utilisation des terres Terres arables Cultures permanentes Pâturages permanents Forêts Zones urbaines Autre
Pourcentage 13,13 % 4,71 % 26 % 32 % 1,5 % 30 %

La superficie irriguée estimée en 1993 était de 2 481 250 km.

Risques environnementaux

D'importantes zones de la surface terrestre sont sujettes à des phénomènes météorologiques extrêmes comme des cyclones, des ouragans ou des typhons qui dominent la vie dans ces régions. Entre 1980 à 2000, ces événements ont causé environ 11 800 morts par an. De même, de nombreuses régions sont exposées aux séismes, aux glissements de terrain, aux éruptions volcaniques, aux tsunamis, aux tornades, aux dolines, aux blizzards, aux inondations, aux sécheresses, aux incendies de forêt et autres calamités et catastrophes naturelles.

De nombreuses régions sont sujettes à la pollution de l'air et de l'eau créée par l'homme, aux pluies acides, aux substances toxiques, à la perte de végétation (surpâturage, déforestation, désertification), à la perte de biodiversité, à la dégradation des sols, à l'érosion et à l'introduction d'espèces invasives.

Selon les Nations unies, un consensus scientifique existe qui lie les activités humaines au réchauffement climatique du fait des émissions industrielles de dioxyde de carbone, et plus généralement des gaz à effet de serre. Cette modification du climat risque de provoquer la fonte des glaciers et des calottes glaciaires, des amplitudes de température plus extrêmes, d'importants changements de la météorologie et une élévation du niveau de la mer.

Géographie humaine

Image composite de la Terre pendant la nuit réalisée par les satellites du DMSP en 1994-1995. Cette image n'est pas une photographie et de nombreux éléments sont plus lumineux que ce qu'ils apparaîtraient en cas d'observation directe.
Image composite de la Terre pendant la nuit réalisée par les satellites du DMSP en 1994-1995. Cette image n'est pas une photographie et de nombreux éléments sont plus lumineux que ce qu'ils apparaîtraient en cas d'observation directe.

Amérique du Nord

Amérique du Sud

Antarctique

Afrique

Europe

Asie

Océanie

Vidéo réalisée par l'équipage de la station spatiale internationale commençant juste au sud-est de l'Alaska. La première ville survolée par l'ISS est San Francisco (vers 10 secondes sur la droite) puis la station continue le long de la côte ouest des États-Unis avant de survoler Mexico (vers 23 secondes au centre). De nombreux orages avec de la foudre sont clairement visibles. Le survol de la cordillère des Andes se termine au-dessus de la capitale administrative bolivienne, La Paz.

La Terre compte approximativement 7,3 milliards d'habitants en 2015. Les projections indiquent que la population mondiale atteindra 9,7 milliards d'habitants en 2050. La plupart de cette croissance devrait se faire dans les pays en développement. La densité de population humaine varie considérablement autour du monde, mais une majorité vit en Asie. En 2020, 60 % de la population devrait vivre dans des zones urbaines plutôt que rurales.

On estime que seul un-huitième de la surface de la Terre convient pour les humains ; trois-quarts de la Terre sont recouverts par les océans et la moitié des terres émergées sont des déserts (14 %), des hautes montagnes (27 %) ou d'autres milieux peu accueillants. L'implantation humaine permanente la plus au nord est Alert sur l'île d'Ellesmere au Canada (82°28′N). La plus au sud est la station d'Amundsen-Scott en Antarctique située près du pôle sud (90°S).

La totalité des terres émergées, à l'exception de certaines zones de l'Antarctique et du Bir Tawil non revendiqué que ce soit par l'Égypte ou le Soudan, sont revendiquées par des nations indépendantes. En 2011, on compte 204 États souverains dont 193 sont membres des Nations unies. De plus, il existe 59 territoires à souveraineté limitée et de nombreuses entités autonomes ou contestées. Historiquement la Terre n'a jamais connu une souveraineté s'étendant sur l'ensemble de la planète même si de nombreuses nations ont tenté d'obtenir une domination mondiale et ont échoué.

L'Organisation des Nations unies est une organisation internationale qui fut créée dans le but de régler pacifiquement les conflits entre nations. Les Nations unies servent principalement de lieu d'échange pour la diplomatie et le droit international public. Lorsque le consensus est obtenu entre les différents membres, une opération armée peut être envisagée.

Le premier humain à avoir orbité autour de la Terre fut Youri Gagarine le 12 avril 1961. Au total, en 2004, environ 400 personnes se sont rendues dans l'espace et douze d'entre elles ont marché sur la Lune. En temps normal, les seuls humains dans l'espace sont ceux se trouvant dans la station spatiale internationale. Les astronautes de la mission Apollo 13 sont les humains qui se sont le plus éloignés de la Terre avec 400 171 kilomètres en 1970.

Point de vue philosophique et culturel

Représentations passées

Dans le passé, la croyance en une terre plate fut contredite par les observations et par les circumnavigations et le modèle d'une Terre sphérique s'imposa.

À la différence des autres planètes du Système solaire, l'humanité n'a pas considéré la Terre comme un objet mobile en rotation autour du Soleil avant le XVI siècle. La Terre a souvent été personnifiée en tant que déité, en particulier sous la forme d'une déesse. Les mythes de la création de nombreuses religions relatent la création de la Terre par une ou plusieurs divinités.

Point de vue minoritaire

Quelques groupes religieux souvent affiliés aux branches fondamentalistes du protestantisme et de l'islam avancent que leur interprétation des mythes de la création dans les textes sacrés est la vérité et que celle-ci devrait être considérée comme l'égale des hypothèses scientifiques conventionnelles concernant la formation de la Terre et le développement de la vie voire devrait les remplacer. De telles affirmations sont rejetées par la communauté scientifique et par les autres groupes religieux.

Aujourd'hui : la finitude écologique

La vision humaine concernant la Terre a évolué depuis les débuts de l'aérospatiale et la biosphère est maintenant vue selon une perspective globale. Cela est reflété dans le développement de l'écologie qui s'inquiète de l'impact de l'humanité sur la planète.

Bertrand de Jouvenel a évoqué la finitude de la Terre dès 1968.

Le philosophe Dominique Bourg, spécialiste de l'éthique du développement durable, évoque la découverte de la finitude écologique de la Terre dans la nature en politique ou l'enjeu philosophique de l'écologie (2000). Estimant que cette finitude est suffisamment connue et prouvée pour qu'il soit inutile de l'illustrer, il souligne qu'elle a entraîné dans nos représentations un changement radical de la relation entre l'universel et le singulier. Alors que le paradigme moderne classique postulait que l'universel commandait le singulier, et le général le particulier, on ne peut pas y réduire la relation entre le planétaire et le local. Dans l'univers systémique de l'écologie, la biosphère (le planétaire) et les biotopes (le local) sont interdépendants. Cette interdépendance du local et du planétaire fait voler en éclats le principe moteur de la modernité, qui tendait à abolir toute particularité locale au profit de principes généraux, ce en quoi le projet moderne fut proprement utopique. La preuve expérimentale du raccordement symbolique de l'écologie à la culture a été fournie par les réactions des premiers astronautes qui, en 1969, ont pu observer notre planète à partir de la Lune. Ils dirent que la Terre était belle, précieuse, et fragile. C'est-à-dire que l'Homme a le devoir de la protéger.

La finitude écologique de la Terre est une question devenue tellement prégnante que certains philosophes (Heidegger, Grondin, Schürch) ont pu parler d'une éthique de la finitude.

Les concepts d'empreinte écologique et de biocapacité permettent d'appréhender les problèmes liés à la finitude écologique de la Terre.

中文百科
"The Blue Marble" photograph of Earth, taken by the Apollo 17 lunar mission. The Arabian peninsula, Africa and Madagascar lie in the upper half of the disc, while Antarctica is at the bottom.

地球(英语:Earth),是太阳系八大行星之一,按离太阳由近至远的次序排列为第三颗行星,也是太阳系中直径、质量和密度最大的类地行星。住在地球上的人类又常称呼地球为世界。

地球是包括人类在内上百万种生物的栖地。地球是目前人类所知宇宙中唯一存在生命的**。根据放射性定年法计算结果和其他来源显示,地球诞生于约45.4亿年前,而生命诞生于地球(earth)诞生后约十亿年(距今约36亿年)。从那以后,地球的生物圈改变了大气层和其他环境,使得需要氧气的生物得以诞生,也使得臭氧层形成。臭氧层与地球的磁场一起阻挡了来自宇宙的有害射线,保护了陆地上的生物。地球的物理特性,和它的地质历史和轨道,使得地球上的生命能周期性地持续。地球预计将在15亿年内继续拥有生命,直到太阳不断增加的亮度灭绝地球上的生物圈为止。

地球的表面被分成几个坚硬的板块,或称板块,它们以地质年代为周期在地球表面移动。地球表面大约71%是海洋,剩下的部分被分成洲和岛屿。液态水是所有已知的生命所必须的,但并不在其他太阳系内的星球表面存在。地球的内部仍非常活跃,科学家推测地球的内部结构有一层很厚的地幔,一个液态外核和一个固态的内核。

地球会与外层空间的其他**相互作用,包括太阳和月球。当前,地球绕太阳公转一周所需的时间是自转的365.26倍,这段时间被叫做一恒星年,等于365.26太阳日。地球的地轴倾斜23.4°(与轨道平面的垂线倾斜23.4°),从而在星球表面产生了周期为1恒星年的四季变化。地球唯一的天然卫星——诞生于45.3亿年前的月球,造成了地球上的潮汐现象,稳定了地轴的倾角,并且减慢了地球的自转。大约38到41亿年前,后期重轰炸期的小行星撞击改变了月球表面环境。

地球的矿物和生物等资源维持了全球的人口。地球上的人类分成了约200个独立的主权国家,透过外交、旅游、贸易和战争相互联系。人类文明曾有过很多对于地球的观点,包括神创论、地平说、天圆地方、地球是宇宙中心等。

欧洲人常称地球为盖娅,这个词有「大地之母」的意思。

地球历史

科学家已经能够重建地球过去的数据。太阳系的物质大概起源于45.672亿±60万年前,而大约在45.4亿年前(误差约1%),地球和太阳系内的其他行星开始在太阳星云——太阳形成后残留下来的气体与尘埃形成的圆盘状星云——内形成。通过吸积的过程,地球经过1至2千万年的时间,大致已经成形。最初为熔融状态,地球的外层先冷却凝固成地壳。火山的活动释放出的气体产生原始的大气层,小行星、较大的原行星、彗星和海王星外**等携带来的水,使地球的水份增加,冷凝的水产生海洋。温室效应和较高太阳活动的组合,提高了地球表面的温度,阻止了海洋的凝结。 有两个主要的理论提出大陆的成长:稳定的成长到现代和在早期的历史中快速的成长。目前的研究显示第二种学说比较可能,早期的地壳是快速成长,逐渐变成长期且稳定的大陆地区。在时间尺度上的最后数亿年间,地球表面不断的重塑自己,大陆持续的形成和分裂。在表面迁徙的大陆,有时会结成超大陆。大约在7亿5千万年前,已知最早的一个超大陆罗迪尼亚开始分裂,又在6亿至5亿4千万年时合并成潘诺西亚大陆,最后是1亿8千万年前开始分裂的盘古大陆 。 生命的进化 现在,地球提供了目前已知唯一能够维持生命进化的环境。通常认为,大约40亿年前,高能的化学分子就能自我复制,过了5亿年,最后共同祖先诞生。蓝绿藻是目前已知最早使用光合作用制造养分,使得太阳的能量能够被生物直接利用。光合作用产生的氧气在大气层聚集,进而距离地表大约25公里处形成臭氧层。相似的小细胞聚集形成更大更复杂的真核细胞(内共生学说)真正由细胞组成的多细胞生物开始逐渐分化。由于臭氧层抵挡了来自宇宙的有害射线,生命布满了地球表面。 自从20世纪60年代,人们认为在8.5到6.3亿年前的前寒武纪曾出现冰河期,冰雪覆盖了大半个地球。这个假说被称作“雪球地球”,这个假说正好出现在寒武纪大爆发(多细胞生物种类开始迅速增多)之前。 大约5.35亿年的前寒武纪大爆发之后,一共发生了五次大灭绝。最后一次大灭绝是6500万年前的白垩纪-第三纪灭绝事件。此次灭绝可能为陨石的撞击,导致了恐龙和其他大型爬行动物的灭绝,剩下的小型动物如哺乳类则存活了下来。在过去的6500万年里,哺乳动物开始多样化,几百万年后,一种非洲的猿类动物获得了直立行走的能力。它们能够使用工具,也促进了它们的交流。它们的大脑越来越发达,于是它们发展了农业,然后开始出现文明,它们便是现今称霸地球的——人类,影响了大自然和大量其他生物。

地球概论特征

地球由地核到大气截面图(部分按照比例) 地球由内核到地表的构成如同其他的类地行星,地球内部从外向内分别为硅质地壳、高度粘滞状地幔、以及地核——外层为非粘滞液态的外核与核心为固态的内核。地核液体部份导电质的对流使得地球产生了微弱的地磁场。 地球内部温度高达5270开尔文(4996.85摄氏度)。行星内部的热量来自于其形成之初的“吸积”(参见重力结合能)。这之后的热量来自于类似铀钍等放射性元素的衰变。从地球内部到达地表的热量只有地表接收太阳能量的1/20000。 地球地幔的金属质不断透过火山和中洋脊涌出地表(参见海底膨胀条目)。组成地壳大部分的岩石年龄都不超过1亿(1×10)年。目前已知的最古老的地壳年龄大约有44亿(4.4×10)年。 深度 内部层 公里 英里 0–60 0–37 岩石圈(约分布于5或200公里之处) 0–35 0–22 地壳(约分布于5或70公里之处) 35–60 22–37 地幔外层(岩浆) 35–2890 22–1790 地幔 100–700 62–435 软流圈 2890–5100 1790–3160 外核 5100–6378 3160–3954 地核内核 化学元素 总体来说,地球大部分的质量是由下列元素组成: 铁 氧 硅 镁 硫 镍 钙 铝 其他元素 32.07 % 30.12 % 15.12 % 13.90 % 2.92 % 1.82 % 1.54 % 1.41% 1.10% 圈层结构 内部圈层 地核 地球内部构造剖面图 地球的平均密度为5515kg/m,是太阳系中密度最高的行星。但地球表面物质的密度只有大约3000kg/m,所以一般认为在地核存在高密度的物质-在地球形成早期,大约45亿(4.5×10)年前,地球几乎是由熔化的金属组成的,导致了地球中心处发生高密度物质聚集在核心,低密度物质移向地表的过程(参见行星分异)。科学家推测地核大部分是由铁所组成(占80%),其余物质基本上是镍和硅。像铀等高密度元素不是在地球里头稀少,就是和轻元素相结合存在于地壳中(参阅长英矿物条目)。 地核位于古登堡界面以内,地核又以雷门不连续面为界分为两部分:半径约1250km的内核,即G层,以及在内核外部一直到距地心约3500km的液态外核,即E、F层。F层是地核与地函的过渡层。 一般,人们认为地球内核是一个主要由铁和一部分镍组成的固态核心。另一个不同的观点则认为内核可能是由单铁结晶组成。包在内核外层的外核一般认为是由液态铁质混合液态镍和其他轻元素组成的。通常,人们相信外核中的对流加上地球的快速自转-借由发电机理论(参阅科氏力)——是产生地磁场的原因。固态内核因为温度过高以致于不可能产生一个永久磁场(参阅居里温度)。但内核仍然可能保存有液态外核产生的磁场。 最近的观测证据显示内核可能要比地球其他部分自转得快一点,一年约相差2°。 地幔 从地核外围约2900公里深处的古登堡界面一直延伸到约33公里深处莫氏不连续面的区域被称作地幔。在地幔底部的压力大约是1.40Matm(140GPa)。那里大部分都是由富含铁和镁等物质所组成。物质的熔点取决于所处之处的压力。随着进入地幔的深度的增加,受到的压力也逐渐增加。地幔的下部被认为是固态的,上部地幔一般认为是由较具塑性固态物质所构成。上部地幔的物质的黏滞度在10至10Pa·s间,具体数据依据深度而变化,因巨大的压应力造成地函物质的连续形变,所以上部地幔便具有极缓慢流动的能力。 地球内核是固态、外核是液态、而地幔却是固态且具可塑性的,原因在于不同地层物质的熔点,以及随着深度增加的温度和压应力。在地表温度太低,主要成分的镍铁合金和硅酸盐呈固态。地幔上层的硅酸盐基本是固态的,局部有熔化。由于温度高且压应力较小,黏滞度相对较低。而地幔下层由于巨大的压应力,黏滞度要比上层的大得多。金属质的镍铁外核因为合金熔点低,尽管压应力更为巨大,反而呈现液态。最终,极大的压应力使得内核维持固态。 地壳 地壳指的是从地面至平均深度约33km深处的莫霍界面的地下区域。薄的洋底壳是由高密的镁硅酸铁岩(镁铁矿)构成。硅酸镁铁岩是组成海洋盆地的基础材料。比较厚的大陆地壳是由密度较小的铝硅酸钾钠岩(长英矿物)所构成。地壳与地幔的交界处呈现不同的物理特性:首先,使地震波传播速率发生改变称做莫霍洛维奇分界面的物理界线面。一般认为,产生分界面的原因是因为上部构成的岩石包括了斜长石但下部没有长石存在。第二个不同点就是地壳与地幔间存在化学改变——海洋地壳深处部分观察到超碱性积累和无磁场的斜方辉橄岩的差别以及大洋壳挤压陆壳产生的蛇绿岩之间的差别。 外部圈层 生物圈 地球是目前已知的唯一拥有生命存在的地方,大约是海平面上下10公里。整个行星的生命形式有时被称为是生物圈的一部分。生物圈涵盖大气圈的下层、全部的水圈及岩石圈的上层。生物圈大约始于35亿(3.5×10)年前的进化。生物圈又分为很多不同的界。根据相似的存在范围划分为植物界和动物界。地面上,生物群落主要是以纬度划分,陆地生物群落在北极圈和南极圈内植物和动物十分稀少,大部分生物群落都在赤道附近。 大气圈 地球拥有一个由78%的氮气、21%的氧气、和1%的氩气混和微量其他包括二氧化碳和水蒸气等变动气体组成厚密的大气层。大气层是地球表面和太阳之间的缓冲。地球大气的构成并不稳固,其中成份亦被生物圈所影响。如大气中大量的氧气是地球植物透过太阳能量制造出来的,目前大气中氧气主要来源有约九成来自水域中的植物所行之光合作用。氧气对地球上的生命意义重大。 地球大气是分层的。主要包括对流层、平流层、中间层、热层和逸散层。所有的气层在全球各地并不完全一致并且随着季节而有所改变。 地球大气圈的总质量大约是5.1×10kg,是地球总质量的0.9ppm。 水圈 地球是太阳系中唯一表面含有液态水的行星。水覆盖了地球表面73%的面积(96.5%是海水,3.5%是淡水)。水在五大洋和七大陆都存在。地球的太阳轨道、火山活动、地心引力、温室效应、地磁场以及富含氧气的大气这些因素相结合使得地球成为一颗蓝色行星。 地球正好处在能存在液态水的轨道边缘。否则,地球上的水将都会冻结为冰或水蒸气。古生物学证据显示如果蓝绿藻(藻青菌)在海洋中出现晚一点,温室效应将不足以维持地球表面液态水的存在,海洋可能在1000万至1亿年间冻结,发生冰川纪事件。 当时在像金星的行星上,气态水阻止了太阳的紫外辐射。大气中的氢被吹过的太阳风离子化,其产生的效果虽缓慢但结果却不可改变。这也是一个金星上为何没有水的假说:离开了氢原子,氧气将与地表物质化合并留存在土壤矿物中。 在地球大气中,存在一个很薄的「臭氧层」。臭氧在平流层吸收了大气中大部分多余的高能紫外辐射,减低了裂化效应。臭氧只能由大气中大量自由二价氧原子产生,所以臭氧的产生也依赖于生物圈(植物)。地磁场产生的电离层也保护了地球不会受到太阳风的直接袭击。 火山活动也持续的从地球内部释放出水蒸气。地球通过水和碳对地幔和火山中的石灰石溶蚀作用产生二氧化碳和水蒸气(参见行星构造学)。据估计,仍存留在地幔中的水的总量是现在海洋中所有水数量的10倍,虽然地幔中的大部分水可能从来不会释放到地表。 地球水界的总质量大约是1.4×10kg,计为地球总质量的0.023%。 地球的运动 地球的运动由自转与公转合成。 地球自转 地球自转示意动画 地球沿着贯穿北极至南极的一条轴自西向东旋转一周(1个恒星日)平均需要花时23小时56分2.1秒,自转周期是0.997日。这就是为什幺在地球上主要**(大气中的流星和低轨道卫星除外)一日内向西的视运动是15°/小时(即15'/分钟)-即2分钟一个太阳或月亮的视直径的大小。 在惯性参考坐标系中,地轴运动还包括一个缓慢的岁差运动。这个运动的大周期大约是25800年一个循环,每一次小的章动周期是18.6年。对处于参考坐标系中的地球、太阳与月亮对地球的微小吸引在这些运动的影响下造成地球赤道隆起,并形成类椭圆形的扁球。 地球的自转也是有轻微的扰动的。这称为极运动极运动是准周期性的,所谓的准周期包括一个一年的晃动周期和一个被称为钱德勒摆动的14个月周期。自转速度也会相应改变。这个现象被称为日长改变。 地球公转 公转周期为365.25**个平太阳日(即1个恒星年)。地球的公转使得太阳相对其他恒星的视运动大约是1°/日-这就相当于每12小时一个太阳或月亮直径的大小。公转造成的视运动效果与自转造成的正好相反。 地球公转轨道线速度是约30 km/s,即每7分钟经过一个地球直径,每4小时经过一个地月距离。 地球所在的**系统 被地球大气层局部笼罩的月球 地球唯一的天然卫星是月球。其围绕地球旋转一周需要用时一恒星月(27又1/3日)。因此从地球上看来月球的视运动相对太阳大约是12°/日-即每小时一个月球直径,方向同样与自转效果相反。 如果在地球北极进行观测,则地球的公转、月球运行以及地球自转都将是逆时针的。 地球的轨道和轴位面并非是一致的:地轴倾斜与地日平面交角是23.5度,这产生了四季变化。地月平面与地日平面交角大约为5度,如果没有这个交角,则每月都会发生日蚀。

地理学特征

全球最低点:太平洋上的马里亚纳海沟−11,034米

全球最高点:珠穆朗玛峰(圣母峰)8,844.43米

地壳中包含大量化石燃料沉积:煤、石油、天然气、甲烷气水包合物。这些沉积物被人类使用用来制造能源和作为其他化学物的给料。

在腐蚀和行星构造作用下,含铁矿石组成了地壳。这些金属矿石包含了多种金属质和有用的化学元素。

地球生物圈能够产生大量有用的生物产出,包括(但不限于)食物、木材、药物、氧气。生物圈还能回收大量有机垃圾、地面生态系统是依赖于上层土和新鲜水的,而海洋生态系统依赖于陆地上冲刷后融解的营养物。

全球陆地边界总共250,472千米(共享边界只计算一次)。其中的两个国家,中国和俄罗斯是交界国家最多的,各自和14个国家接壤。有43个国家和地区是内陆国家:阿富汗、安道尔、亚美尼亚、奥地利、阿塞拜疆、白俄罗斯、不丹、玻利维亚、博茨瓦纳、布基纳法索、布隆迪、中非共和国、乍得、捷克、埃塞俄比亚、梵蒂冈(梵蒂冈城国)、匈牙利、哈萨克斯坦、吉尔吉斯、老挝、莱索托、列支敦士登、卢森堡、马拉维、马里、摩尔多瓦、蒙古、尼泊尔、尼日尔尔、巴拉圭、卢旺达、圣马力诺、斯洛伐克、斯威士兰、瑞士、塔吉克斯坦、前南斯拉夫的马其顿、土库曼斯坦、乌干达、乌兹别克、约旦西岸、赞比亚、津巴布韦;还有两个国家是双重内陆国:列支敦士登和乌兹别克斯坦。

有97个国家和其他政治实体是没有和其他国家接壤的岛国,包括美属萨摩亚群岛、安提瓜和巴布达、阿卢巴、亚什摩及卡地尔群岛、菲律宾、澳洲、巴哈马、巴林、贝克岛、巴巴多斯、印度礁、百慕达群岛、布威岛、英属印度洋领地、英属维尔京群岛、佛得角、开曼群岛、圣诞岛、克里普顿岛、科科斯群岛、科摩洛、科克群岛、珊瑚岛、古巴、塞浦路斯、多米尼加共和国、福克兰群岛、法罗群岛、斐济、法属玻里尼西亚、法国南半球及南极属地、格洛里厄斯群岛、格陵兰、格林纳达、关岛、格恩西岛、贺得及麦唐纳群岛、豪兰岛、冰岛、牙买加、扬马延岛、日本、中华民国、贾维斯岛、泽西岛、约翰斯顿环礁,万诺瓦岛、金曼礁、吉尔巴斯、马达加斯加、马尔代夫、马尔他、人岛、马绍尔群岛、马提尼克岛、毛里裘斯、密克罗尼西亚联邦、中途岛、蒙塞拉特岛、瑙鲁、纳弗沙岛、新喀里多尼亚、新西兰、纽鄂岛、诺福克岛、北马里亚纳群岛、帕劳、巴尔米拉环礁、西沙群岛、皮特克恩岛、波多黎各、法属留尼旺、圣海伦娜、圣吉斯和尼维斯、圣卢西亚、圣皮耶和密克罗、圣文森和格林纳丁斯、美属萨摩亚、圣多美和普林西比、塞锡尔群岛、新加坡、索罗门群岛、南乔治亚岛和南桑德韦奇岛、南沙群岛、斯里兰卡、斯瓦尔巴、托克劳、汤加、特立尼达和多巴哥、特罗姆林岛、土克斯和开科斯群岛、图瓦卢、万那度、维京群岛、威克岛和瓦利斯和富图纳。

有各种情况存在。但是一般来说,大部分国家都遵守1982年制定的联合国海洋法公约的索赔请求。

大陆棚:大部分为200米或探索深度,也有宣称为200NM或到大陆边缘边际的

专署捕鱼区:大部分宣称为200NM,但可以改变

经济海域:大部分为200NM,但可以改变

领海:大部分为12NM,但可以改变

注:与邻国的边界状况在一些情况下阻止了很多国家扩展他们的捕鱼区和经济区达到完全的200NM

43个国家和区域是完全内陆的(参见内陆国家)

可耕地:10.73%

永久农耕地:1%

其他:88.27% (2001年)

2,714,320 km(1998年)

目前全球人口大约是7,210,606,000 男性人口 (50.4%) 女性人口 (49.6%)(2014年10月,美国人口普查局World POPClock Projection)

地球的发展方向

环境问题 热力学机制 对于地理环境的负熵流:主要是太阳辐射。 对于地理环境的正熵流:地理环境自身的增熵机制,人类系统对于地理环境的正熵流(包括两个部分:人类系统从地理环境获取负熵,人类系统向地理环境排放正熵流。 环境问题的产生:人类系统对于地理环境的正熵流大大超过地理环境所获得的负熵流。 具体机制 地理环境的再生机制和自净机制。主要能量来源为太阳能。 人类系统向地理环境获取物质和能量。一般是第一产业的生产行为,如:放牧、砍伐森林、渔猎、种植、开采矿产等等。 人类系统向地理环境排放废弃物和热能。主要的行为有:生活行为(涤洗水、生理排放等);第一产业行为(喷撒农药、动物生理排放等等);第二产业行为(温室气体排放、酸性气体排放、电镀厂的有毒液体排放、工业噪声等);第三产业行为(汽车尾气排放、娱乐场所的噪声强光等) 环境问题的产生:人类系统向地理环境获取物质和能量大大超过了环境的再生能力;人类系统向地理环境排放的废弃物和热能大大超过了环境的自净能力;其他的人类行为通过环境对人类系统有负作用的。 目前地球上大范围的遭受到人口过剩、工业灾难(如大气和水污染)、酸雨及有毒化合物袭击、植被流失(包括过度放牧、森林砍伐、土地荒漠化)、野生动物消失、物种灭绝、土壤退化、土壤过度消耗、腐蚀、和外来物种入侵等环境灾难问题。 人类工业二氧化碳排放增加导致大规模的气候改变是受人关注并存在争议的,相关的研究仍然在进行中。 夜间的地球。使用1994年11月至1995年3月间之照片组合而成,图中亮区是由城市化所产生,借此图可看出全球的经济差距。 可持续发展 可持续发展,或称永续发展,是指在保护环境的条件下既满足当代人的需求,又不损害后代人的需求的发展模式。 永续发展源于1980年代的绿色运动。1960年代发达国家在非洲及南美大量收购农地种植咖啡和甘蔗,将所得的金钱换成粮食给予当地居民。然而,由于土地发展过度且缺乏规划,使咖啡和蔗糖的期货价值在短时间内急跌,南美各国经济因此即时崩溃;与此同时,由于滥用农药等原因,非洲的土地出现水土流失变得贫脊,甚至开始沙漠化,引致饥荒。

地球的未来

zh-hans:太阳的生命周期 地球的未来与太阳有密切的关联,由于氦的灰烬在太阳的核心稳定的累积,太阳光度将缓慢的增加,在未来的11亿年中,太阳的光度将增加10%,之后的35亿年又将增加40%。气候模型显示抵达地球的辐射增加,可能会有可怕的后果,包括地球的海洋可能消失。 地球表面温度的增加会加速无机的二氧化碳循环,使它的浓度在9亿年间还原至现存植物致死的水准(对C4光合作用是10 ppm)。而即使太阳是永恒和稳定的,地球内部持续的冷却,也会造成海洋和大气层的损失(由于火山活动降低)。在之后的十亿年,表面的水将完全消失,并且全球的平均温度将可能达到60℃。 太阳,作为它的演化的一部分,在大约50亿年后将成为红巨星。模型预测届时的太阳直径将膨胀至现在的250倍,大约1天文单位(150,000,000公里)。当太阳成为红巨星时,大约已经流失了30%的质量。当太阳达到最大半径时,地球会在距离太阳大约1.7天文单位(250,000,000公里)的轨道上,因此,地球会逃逸在太阳松散的大气层包覆之外。现在的生物会因为与太阳过度的接近而被摧毁。但最近的仿真显示由于潮汐作用和拖曳将使地球的轨道衰减,也有可能将地球推出太阳系。。 美国太空总署科学家预测,2880年3月16日,将有一颗编号为1950DA的巨型小行星可能撞向地球,它穿过大气层后,会以时速约6万公里的速度撞入大西洋,撞击力相当于448亿吨TNT炸药爆炸威力。它正以每秒15公里速度移近地球,虽然相撞的可能性只有0.3%,但几率已较其它小行星高一半。

法法词典

terrestre adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel terrestres )

  • 1. propre à la planète Terre

    la croûte terrestre

  • 2. qui existe ou a lieu au sol et non dans l'air ou sur la mer

    le prix du transport terrestre

  • 3. qui vit ou se développe sur terre (et non dans l'eau ou dans les airs)

    la faune terrestre et aquatique

  • 4. qui se déroule sur terre (et non sur mer ou dans les airs)

    l'offensive terrestre des alliés

  • 5. qui a lieu sur terre (et non dans le ciel)

    aspirer à être exemplaire dans sa vie terrestre

  • 6. qui se caractérise par son aspect concret et matériel, éloigné des aspirations spirituelles (soutenu)

    une gourmandise toute terrestre

相关推荐

焦虑不安 jiāo lǜ bú ān fébrile

diagnostique a.【医学】诊的, 诊性的

ampoulé adj. et n. 夸张, 浮夸[指文笔等]

biler (se) v. pr. [俗]忧虑, 烦恼, 焦急不安

Problèmes

défaut n. m.,乏,不足:

terminal 终点站,终端设备

désamour n. m 对(某事, 某人)终止爱慕, 失去兴趣

se camer v. pr. <行>吸毒

piquer 刺,扎,叮,咬