Matrone est un nom propre ou commun qui vient du latin matrona, de mater (mère) avec un suffixe augmentatif, selon une dérivation similaire à pater/patronus (père, patron).
Rome antique
Dans la société antique romaine, la matrone était la mère de famille, digne et respectable, chargée du bon maintien de la maison et de l'éducation des enfants. Elles sont dispensées de tout travail domestique ou agricole sauf du filage de la laine, selon une tradition que les Romains font remonter à l'enlèvement des Sabines. La mère de famille dispose d'un certain pouvoir à l'intérieur de la maison, elle dirige les servantes et les esclaves. On l'appelle la « domina ».
Les matrones romaines avaient leur fête, célébrées à Rome, aux calendes de Mars (Matronalia).
Parmi les matrones admirées des Romains, on peut citer Véturia (mère de Coriolan), Cornélia (mère des Gracques), Aurelia Cotta (mère de Jules César), et Atia (mère d'Auguste).
Moyen Âge
La matrone était une femme d'âge mûr qui aidait les femmes plus jeunes à accoucher.
La matrone s'habillait toujours en vert. On pouvait devenir matrone à partir de quarante ans. On devait porter des gants lors de l'accouchement pour éviter de se souiller les mains, le sang de la mère étant considéré comme impur. La matrone devait être brune. Elle devait suivre une formation qui durait 2 ans. À la fin de la formation, les nouvelles matrones recevaient un diplôme et se faisaient couper les cheveux, afin de ne pas être gênées lors de leur travail.
Guerre de sécession
Durant la guerre, les matrones étaient des femmes qui s'occupaient des blessés, de leur alimentation et qui pouvaient distribuer les médicaments.
Époque contemporaine
De nos jours :
La matrone est une accoucheuse, dans les pays où il n'existe pas de formation de sage-femme.
Aux États-Unis, la matrone est une gardienne de prison.
Sainte chrétienne
Matrone († 304), servante dans une famille juive de Thessalonique, périt en martyre sous les coups de bâtons ; fêtée le 15 mars.