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Philistin
时间: 2023-09-10 18:16:28
[filistɛ̃]

p~n. 力斯人[地中海东岸的古代居民]a. (m) , n. m <书>没有文修养的(人), 粗俗的(人), 庸俗的(人)

词典释义
p~
n.

力斯人[地中海东岸的古代居民]

a. (m) , n. m
<书>没有文修养的(人), 粗俗的(人), 庸俗的(人)
近义、反义、派生词
近义词:
bourgeois,  béotien,  profane
联想词
peuple 民族; David 达维; prophète 先知; serviteur 服务者; guerrier 战争的,作战的; juif 犹太人;
法语百科
La région vers 830 av. J.-C., les états philistins sont représentés en rouge.
La région vers 830 av. J.-C., les états philistins sont représentés en rouge.

Les Philistins (assyrien : Palastu ou Pilistu, hébreu : פְּלִשְׁתִּים - pelištīm) ou Peleset sont un peuple de l'Antiquité connus par différentes sources textuelles (assyriennes, hébraïques, égyptiennes) et archéologiques.

Les Philistins apparaissent dans des sources égyptiennes au XII siècle av. J.-C. et sont présentés comme des ennemis de l'Égypte venus du nord, mélangés à d'autres populations hostiles connues collectivement sous le nom de peuples de la mer.

Après leurs affrontements avec les Égyptiens, les Philistins se sont fixés sur la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaʿan, c'est-à-dire dans une région longeant la Méditerranée depuis l'actuelle bande de Gaza jusqu'à Jaffa.

Leurs cités ont dominé la région jusqu'à la conquête assyrienne de Teglath-Phalasar III en -732. Ils sont par la suite soumis aux empires régionaux, et semblent progressivement s'y assimiler. Les dernières mentions des Philistins datent du II siècle av. J.-C., dans le premier livre des Maccabées.

La langue des Philistins reste inconnue, dans la mesure où on ne leur connaît aucune production textuelle. Il est possible que ce soit à l'origine une langue indo-européenne, mais les preuves en sont ténues.

Les peuples de la mer

Bateau de guerre philistin, bas-relief du temple de Medinet Habou.

Les peuples de la mer sont mentionnés pour la première fois vers - 1208 par les textes égyptiens (inscriptions de Karnak sous le règne du pharaon Mérenptah). Les peuples mentionnés, que Mérenptah affirme avoir vaincus, sont les Eqweš, les Šerden, les Lukka, les Šeqeleš et les Teresh (selon une hypothèse de vocalisation, l'ancien égyptien ne s'écrivant qu'avec des consonnes). Les inscriptions de Karnak les décrivent comme des « habitants du Nord venant de toutes les terres ».

Les Philistins ne sont pas encore cités, et il est impossible de savoir si certains d'entre eux participaient à ces premiers affrontements.

La première mention des Philistins apparaît sur une inscription du temple de Medinet Habou, où Ramsès III (-1186 à - 1155) célèbre une victoire maritime et terrestre sur les peuples de la mer. Le deuxième pylône du temple indique : « Parmi eux se trouvaient comme alliés les Peleset, les Thekker, les Šeqeleš, les Denyen et les Weshesh. Ils mirent la main sur tous les pays jusqu’aux lisières de la terre ». La mention des « Peleset » (ou plus précisément PRST, dans la version égyptienne d'origine, non vocalisée) est généralement reconnue comme la première mention des Philistins. On peut aussi vocaliser PRST sous la forme Pulasati.

Les Philistins sont donc dans les textes égyptiens des envahisseurs venus du nord, ayant une bonne connaissance de la navigation (d'où le nom collectif que donnent les Égyptiens), et coalisés à d'autres populations pour attaquer la riche Égypte.

Origine des Philistins

L'origine géographique des Philistins reste discutée du fait du manque de sources historiques.

Sources textuelles

Un captif originaire de Keftiu. Temple de Ramses à Abydos.

Les textes antiques donnent certaines indications imprécises. Les Égyptiens des XII ‑ XIII siècle av. J.-C. font des peuples de la mer des populations venues du nord, mais de diverses origines.

Le livre d'Amos fait « sortir [...] les Philistins de Caphtor ». D'après l'hypothèse documentaire, le livre d'Amos est un texte biblique fondé sur une des sources les plus anciennes. Bien que sans doute rédigé plus tard, il s'appuierait sur les prédications d'Amos, vers - 750, dans la région de Béthel, dans le royaume de Samarie. En admettant que ce texte soit bien un des plus précoces de la Bible, il se situe cependant environ 350 années après l'installation des Philistins dans le Sud-Ouest de Canaan. Sa fiabilité concernant des événements du XIII siècle fait donc question, mais il est possible qu'il reprenne les traditions philistines de l'époque. Cependant, même si on accepte l'affirmation du texte, le positionnement du Caphtor biblique n'est pas précisé.

Il a été proposé de façon crédible, mais sans preuve définitive, que le terme soit l'équivalent de l'égyptien Keftiu, qui désignait un pays imprécis dans le nord (Cilicie, Syrie, Crète ou Chypre selon différentes hypothèses). Bien que souvent présentée comme l'hypothèse dominante, l'identification de la Keftiu égyptienne et de la Crète a été mise à mal par John Strange, en 1980, quand il a montré un texte égyptien essentiel dissociant Keftiu des « îles au milieu de la mer », terme par lequel les scribes égyptiens désignaient traditionnellement la Crète.

Les tablettes de Mari (et de la Syrie) parlent également d'un lieu nommé Kaptar, qui semble être l'équivalent de la Caphtor biblique et de la Keftiu égyptienne, mais de nouveau sans préciser clairement son emplacement.

Finalement, le livre d'Amos, les textes égyptiens ou moyen-orientaux confirment bien l'existence de Caphtor/Keftiu/Kaptar, mais n'apportent aucune réponse définitive sur sa localisation, donc sur le lieu d'origine des Philistins, du moins rien qui soit interprétable d'après les connaissances actuelles. Reste un point certain : la Keftiu égyptienne se trouvait au nord de l'Égypte, en Méditerranée orientale, ce qui correspond bien à l'origine des Peuples de la mer et des Philistins, telle que présentée par les Égyptiens, qui les font venir du nord.

Archéologie

Bas-relief de prisonniers philistins sur la façade sud du deuxième pylône du temple mortuaire de Ramsès III.

Bataille impliquant des Philistins dans le temple de Medinet Habou. On note la coiffure particulière des guerriers Philistins.

L'archéologie semble pencher en faveur d'une origine située dans la mer Égée ou dans des régions voisines. En effet, les fouilles réalisées dans quatre (Ashdod, Ekron, Ashkelon, et plus récemment Tell es-Safi, probablement l'ancienne Gath) des cinq grandes cités philistines montrent une culture matérielle nettement influencée par la civilisation mycénienne.

Particulièrement notable est la poterie philistine la plus ancienne, qui est une version locale de la poterie égéenne dite de l'Helladique récent III C (-1200 à - 1100). Cette poterie philistine ancienne est décorée de nuances de brun et de noir, avec des motifs géométriques ou à spirales. Elle évolue à l'âge du fer I (après - 1100) vers une poterie philistine plus originale, avec des décorations noires et rouges. Les dernières fouilles archéologiques ont montré que ce type de céramique était en fait minoritaire, une marchandise de luxe destinée seulement à l'élite.

On a aussi trouvé à Ekron un bâtiment de 240 mètres carrés. Ses murs sont larges, conçus pour soutenir un deuxième étage, et son entrée large et raffinée mène à un grand hall, en partie recouvert d'un toit soutenu sur une rangée de colonnes. Dans le plancher du hall on trouve un foyer circulaire pavé avec des cailloux, un foyer typique des bâtiments mycéniens.

Autre caractéristique pointant vers le monde égéen, « les artistes du pharaon ont minutieusement [, dans le temple de Medinet Habou,] représenté les caractéristiques de chacun des [peuples de la mer]. Les coiffures, reproduites avec précision, distinguent les différents peuples, comme l'indiquent les inscriptions. [...] Les Denyen, les Tjekker et les Pelest [(Philistins)], qui dominent le tableau, [portent] une touffe de « plumes » dressées retenue à la tête par un bandeau, le tout fixé à un bonnet ». Or, indique Guy Couturier, professeur d'histoire à l'université de Montréal, « on a retrouvé à Chypre, en Crète et en Grèce même des prototypes de ces coiffures [...] datant du XIII siècle av. J.-C. ».

Les archéologues ont trouvé aussi des points communs avec les Cananéens, constatation logique si l'on considère que les Peuples de la mer n'ont pas chassé tous les autochtones.

Les fouilles à Ashkelon, Ekron, et Gath révèlent des os de porcs et de chiens qui présentent des signes de boucherie, ce qui signifie que ces animaux faisaient partie du régime alimentaire des habitants.

Linguistique

La langue des Philistins est inconnue, mais quelques traces rendent plausible une origine indo-européenne des Philistins. Si Philistin est bien le nom que ce peuple se donnait (autoethnonyme), on y note « un radical qu'on retrouve dans le nom de la ville de Palaisté, en Épire, [... dans] Palaistinos, donné comme ancien nom du fleuve Strymôn, [ou dans] le terme pelastai ou pelaistai désignant les cultivateurs de l'Attique ». Beaucoup d'auteurs ont défendu un rapprochement entre les Philistins et le « peuple que les Grecs appelaient les Pélasges Pelasgoi », une population installée en Attique, mais qui serait d'après certains textes originaire de Crète. « Les sources anciennes (l'Iliade, Hérodote) mentionnent les Pélasges comme un peuple dispersé en divers points du pourtour de la mer Méditerranée. Il y a donc large coïncidence entre les formes de l'ethnique en -t- (Pelastai, *Pelaistini) et les formes en -g- (Pelasgoi) ». Une autre hypothèse, moins soutenue mais renvoyant à une origine géographique proche, suggère que le nom « Philistin » est une déformation du grec phyle histia (« tribu des foyers », avec la graphie ionienne de hestia (foyers)).

Ces deux premières hypothèses restent cependant fondées sur l'idée que Peleset est bien le nom d'origine que se donnait ce peuple. Il a été suggéré que le nom avait en fait été donné à ce peuple au Moyen-Orient, et qu'il ne peut donc renseigner sur une origine. Dans cette optique, le terme dériverait de la racine sémitique p-l-sh qui signifie « diviser », « traverser », « couvrir » ou « envahir ». Mais ce nom a alors un caractère très générique pouvant désigner n'importe quel envahisseur, or les textes égyptiens anciens distinguent soigneusement les noms des différents peuples de la mer, dont beaucoup n'ont pas d'étymologie sémitique claire.

De fait, les autres noms des peuples de la mer semblent également renvoyer à la même région de la Méditerranée du nord-est. Les Danuna (ou Denyen, selon l'hypothèse de vocalisation retenue) seraient les Danaens, donc des Grecs, les Sakalusa auraient un nom dérivé de la ville de Sagalassos, dans le sud-ouest de l'Anatolie.

Quelques mots ou noms philistins sont cités dans la Bible, et ne semblent pas d'origine sémitique. Ainsi le mot philistin pour leurs dirigeants, seren, est-il d'origine inconnue, mais est peut-être à relier au grec Tyrannos. Les noms comme Goliath, Achish, ou Phicol ne sont pas sémitiques, et des étymologies indo-européennes ont été suggérées. Ainsi Goliath pourrait être rapproché du lydien Alyattes/Wylattes.

Synthèse

Les traces les plus solides de l'origine des Philistins sont archéologiques, et pointent vers la mer Égée. Également valides mais plus vagues sont les sources égyptiennes d'époque, qui parlent d'une population invasive venue du nord par la mer. Les traces linguistiques, très ténues, semblent également pointer vers le monde égéen.

Ainsi, pour de nombreux linguistes, les Philistins sont identiques aux Pélasges (mentionnés dans l'Iliade), peuple qui habitait la Grèce avant les Achéens. Que les Philistins soient ou non une branche des anciens Pélasges, les historiens actuels les font donc généralement venir de la mer Égée.

Bien que le développement ultérieur des Philistins se soit fait en milieu cananéen, c'est-à-dire sémitique, ils ne semblent pas être eux-mêmes d'origine sémite, mais plus probablement indo-européenne.

Installation

Après ce que les textes égyptiens décrivent comme une défaite, les Philistins se sont installés dans une bande côtière allant de l'actuelle Tel-Aviv jusqu'à l'actuelle frontière égyptienne, et centrée sur l'actuelle bande de Gaza.

Les circonstances de cette installation restent imprécises. Le manuscrit Harris I, écrit sous le règne de Ramsès IV, indique que Ramsès III, après avoir vaincu les peuples de la mer, les a emprisonnés en Égypte, avant « de les installer dans des bastions, construits en [son] nom », et de les soumettre à l'impôt. Certains y voient l'installation des Philistins dans la bande côtière du sud-est de Canaan, longtemps égyptienne. Le lien entre les deux évènements est cependant incertain, du fait de l'imprécision géographique et ethnique du texte. Le Deutéronome, écrit environ cinq siècles après les évènements, indique que « les Avviens, qui habitaient dans des villages jusqu’à Gaza, furent détruits par les Caphtorim » (terme biblique utilisé comme synonyme de Philistins), ce qui offre un renseignement, mais à la fiabilité incertaine, sur l'ethnonyme des habitants cananéens pré-philistins.

À compter du XII siècle, l'installation des Philistins dans le sud-est de Canaan est bien attestée par leurs poteries, ainsi que par les textes égyptiens et assyriens (ces derniers les appellent Palastu ou Pilistu). Il est aujourd'hui impossible de dire si cette installation fut faite sur un territoire donné par les Égyptiens ou conquis par les Philistins. Cependant, si « la couche [archéologique] qui correspondait à la dernière domination égyptienne à Canaan, sous Ramsès III, ne contenait aucune trace des premiers types de vases philistins décorés, [...] les premiers niveaux philistins ne révélaient aucune trace de présence égyptienne : pas un seul vase ou tesson égyptien. Les deux couches sont complètement séparées ». Cette rupture archéologique peut donc laisser penser à une rupture commerciale franche, impliquant une rupture politique également franche, c'est-à-dire à une conquête plus qu'à une implantation par accord mutuel.

De même que la définition ethno-linguistique des Philistins avant leur installation en Canaan est mal connue, leur définition ethno-linguistique ultérieure est également difficile, eu égard au manque de sources textuelles. De fait, deux grandes familles de thèses ont été avancées.

Pour la première, qui se fonde par exemple sur les noms et mots non sémitiques cités par la Bible, les Philistins ont conservé longtemps un particularisme ethnique et linguistique.

Pour un autre courant, ils se sont précocement mélangés aux populations cananéennes locales. L'archéologie montre en effet une influence des cultures cananéennes antérieures ou voisines. Le Premier livre de Samuel indique qu'un de leurs dieux était Dagon : « les Philistins prirent l’arche de Dieu, et ils la transportèrent d’Ében Ézer à Ashdod. Après s’être emparés de l’arche de Dieu, les Philistins la firent entrer dans la maison de Dagon et la placèrent à côté de Dagon ». Or, Dagon est une divinité sémitique. Les autres dieux philistins semblent avoir été Baal ou Astarté, dont les noms apparaissent dans ce qu'on connait du panthéon cananéen. Pour les tenants de cette seconde hypothèse, ces éléments indiquent que Philistin est assez rapidement devenu un terme désignant une population fortement mélangée et acculturée au milieu cananéen, les termes (comme Seren) ou les nom (comme Goliath) sans origine sémitique restant comme des reliques linguistiques isolées. De fait, les termes de pouvoir et les noms survivent souvent plus longtemps que les autres.

En l'absence de sources incontestables sur la langue des Philistins de l'époque tardive, le statut précis des populations tardives et leurs relations ethniques, religieuses et linguistiques avec les premiers Philistins des chroniques égyptiennes restent discutés.

Organisation des cités

La carte des cinq principales cités philistines.
La carte des cinq principales cités philistines.

Après leur implantation, les Philistins se sont organisés en de nombreux villages et villes. La Bible nous les décrit comme dirigés par des seigneurs appelés Seren (un terme sans étymologie sémite), et dans un pluriel hébraïsé, serenim. Le texte biblique semble impliquer l'absence d'un pouvoir central quand il parle de la « contrée qui doit être tenue pour cananéenne, et qui est occupée par les cinq princes des Philistins ».

Progressivement, les zones philistines vont se structurer autour de cinq grandes villes, qu'on pense avoir été des cités-États indépendantes, chacune disposant de ses propres institutions et régnant sur les territoires, villages et petites villes alentour. Ces cinq villes sont Gaza, Ashkelon, Ashdod, Ekron et Gath (qu'on pense avoir identifié avec le site archéologique de Tell es-Safi).

Le livre de Josué confirme l'archéologie et énumère les cinq princes des Philistins, ceux « de Gaza, d'Ashdod, d'Ashkelon, de Gath et d'Ekron ». La description est censée renvoyer à l'époque de Josué (l'entrée en Canaan des Hébreux, généralement datée du XIIIouXII siècle av. J.-C.). La rédaction du livre de Josué, incertaine, est en toute hypothèse beaucoup plus tardive (vers le milieu du I millénaire av. J.-C.), et il est assez plausible que la description renvoie plus à la situation connue du rédacteur qu'à celle de l'installation des Hébreux. Confirmation de cette hypothèse, l'archéologie montre que le site d'Ekron ne s'est développé qu'à partir du VII siècle.

Ces cinq grandes cités ne sont pas forcément les seuls pouvoirs politiques ayant existé chez les Philistins. Certaines cités mal connues ont pu avoir leur propre direction politique, qui plus est dans des situations variables selon les époques.

Peu de textes historiques renseignent sur le mode de vie et les activités des Philistins, surtout les plus anciens. Les fouilles d'Ekron, d'Ashkelon et d'Ashdod apportent davantage d'informations. L'économie reposait sur l'agriculture (culture de l'olivier, du blé et des vignobles) et sur l'artisanat (textile, métallurgie du fer, poterie). Paradoxalement, en dépit de la situation de la Philistie, le commerce maritime ne semblait pas jouer un rôle important. Peut-être, avance Carl S. Ehrlich, avaient-ils été chassés de ce marché par les Phéniciens ?

Entre le XII siècle (période des Juges, antérieur à la formation du royaume de Judée) et le VIII siècle (conquête des villes philistines par les Assyriens), les livres de Samuel puis des Rois racontent de nombreux conflits entre les Hébreux et les Philistins. Globalement, les descriptions bibliques des Philistins leur sont très hostiles et mettent en scène de nombreux combats. L'historicité de ceux-ci est indiscernable, mais les textes montrent que les relations de voisinage furent le plus souvent tendues.

Fouilles de Tel Qasile.

L'archéologie montre en tout cas vers l'époque supposée de David (X siècle) une « prolifération graduelle de poteries philistines aux décorations égéennes, sur les contreforts des hautes terres [de la Judée], et jusque dans la vallée de Jezréel, au nord, [...] preuve de l'expansion progressive de l'influence philistine à travers le pays ». Des traces de destructions apparaissent sur certains sites philistins, ou certains archéologues ont vu la trace des conflits rapportés par la Bible entre anciens Hébreux et anciens Philistins, mais ces attributions, quoique possibles, font débat. Il en est ainsi du site de Tel Qasile, un petit site de la banlieue nord de la moderne Tel-Aviv, où « l'archéologue israélien Benjamin Mazar [...] mit au jour une ville philistine prospère, ignorée par la Bible. Le dernier niveau, contenant de la poterie philistine, ainsi que d'autres objets caractéristiques de la culture philistine, porte des traces de destruction par le feu ». Mazar y a vu une trace des guerres de David, ce que d'autres historiens considèrent être douteux.

Durant cette période (X siècle), les villes philistines sont incendiées. On peut l'interpréter comme la conséquence d'un raid israélite ou, comme on l'avance depuis peu, comme le résultat d'une offensive égyptienne.

À la fois villes et ports, les grandes cités-États de la Philistie semblent avoir été riches et puissantes, pratiquant le commerce maritime international (peu dans les périodes les plus anciennes), mais aussi terrestre. Au premier âge du fer (après - 1100), elles auraient conservé un certain temps le monopole sur le commerce et le travail de ce métal dans la région.

La conquête assyrienne

Teglath-phalasar III, bas-relief provenant de son palais à Nimrud, fin du VIII siècle av. J.-C., musée du Louvre

Les cités philistines ont dominé le sud de la bande côtière jusqu'à la conquête assyrienne de Teglath-Phalasar III en -732.

Après cette date, les cités-États semblent conserver une autonomie importante sous le règne assyrien, qui parait avoir favorisé leur prospérité.

Elles conservent en tout cas un rôle commerçant de premier plan. Ainsi, « dans l'une de ses inscriptions triomphales, le souverain assyrien Teglath-Phalasar III qualifie Gaza, terminus traditionnel des pistes du désert de « poste de douane de l'Assyrie » ; il y avait nommé des représentants pour collecter les taxes portuaires ».

Un de ses successeurs, Sargon II (-722 à - 705) « déclara qu'il avait ouvert la frontière égyptienne au commerce entre les Assyriens et les Égyptiens ». Ce commerce passait par la Philistie, zone d'échange entre l'Afrique et le Moyen-Orient, qui voit ainsi son rôle conforté.

Après la guerre entre l'Assyrie de Sennacherib et le royaume de Juda d'Ézéchias (vers - 701), « les meilleures terres agricoles de la Shefelah furent données par les vainqueurs [Assyriens] aux cités-États de Philistie ».

Preuve de l'importance de la zone, « nombre de forteresses et de centres administratifs ont été exhumés à divers endroits le long de la plaine littorale du Sud [...]. L'assemblage d'ossements animaux découverts à Tell Jenmeh, un autre site proche de Gaza, révèle une augmentation considérable du nombre de chameaux et de dromadaires au VII siècle [soit un siècle après la conquête assyrienne]. L'analyse de ces ossements, faite par l'archéo-zoologue Paula Wapnish, indique que ces chameaux — tous adultes, ne faisant donc pas partie d'un élevage local — étaient vraisemblablement utilisés par les caravaniers. [...] Les découvertes archéologiques nombreuses et variées, réalisées dans la zone qui s'étend entre l'Édom et la Philistie, ont prouvé que les Assyriens, les Arabes, les Phéniciens et les Edomites participaient à cette activité commerciale florissante ».

Une des cinq grandes cités philistines, Ekron (ou Éqrôn), connue aujourd'hui à travers le site archéologique de Tel Miqneh, a particulièrement bénéficié de la conquête assyrienne. Avant celle-ci « le site était des plus modeste ; or, au début du VII siècle, Éqrôn devint un centre de production d'huile d'olive d'une dimension considérable. On y a découvert plus d'une centaine de pressoirs à olives, plus que n'importe où ailleurs dans le pays. Il s'agit même du centre [...] le plus important de tout l'antique Moyen-Orient. [...] La capacité annuelle devait être d'un millier de tonnes. [...] Mais la ville d'Éqrôn n'appartenait pas à la région traditionnelle de la culture de l'olivier. [...] Elle devint cet important centre de production d'huile en raison de sa situation privilégiée à mi-chemin des oliveraies des hautes terres et des centres de distribution du littoral occidental ».

Les Philistins semblent donc avoir bénéficié de la conquête assyrienne, et de l'entrée qu'elle a leur permis de faire dans les réseaux commerciaux de l'empire. Par la suite, ils sont restés soumis aux empires régionaux successeurs de l'Assyrie, et semblent progressivement s'y être assimilés.

Les dernières mentions historiques des Philistins datent du II siècle, dans le premier des Livres des Macchabées. Le chapitre 3, verset 24 y indique qu'après une victoire de Juda Maccabée, le « reste [de ses ennemis] s'enfuit dans la terre des Philistins ».

Palestine

Le nom « Palestine » dérive de celui des Philistins.

Sous Ramsès III, les Égyptiens désignent comme « Peleset » (P-l-s-t) la région que ceux-ci habitent. À une époque un peu plus tardive, la région est également mentionnée dans la Bible sous la forme « Peleshet » (פלשת Pəléšeth). Dans les deux cas, le terme ne désigne qu'une région centrée autour de l'actuelle bande de Gaza.

Dans les textes occidentaux, le terme de « Palestine » (Palaïstinê) apparaît pour la première fois sous la plume de l'historien grec Hérodote, au V siècle av. J.-C., peut être une forme dérivée de l'Assyrien Palastu ou Pilistu. Au I siècle, Pline l'Ancien parle également de « Palestine », toujours lié au terme « Syrie ». Au II siècle, Ptolémée fait de même. Le terme est utilisé en référence à l'ancien peuple des Philistins. La région désignée est alors beaucoup plus ample que l'ancien territoire des Philistins, et recouvre plus ou moins le futur territoire de la Palestine mandataire. À ces époques, le terme n'est pas unique, les Juifs parlant plutôt d’Eretz Israël, un ensemble géographique regroupant la Judée (au sud) et la Samarie (au nord). Dès l'Antiquité grecque, les termes Palaïstinê et Eretz Israël apparaissent donc comme désignant des réalités géographiques plus ou moins équivalentes.

Sous la domination romaine, la deuxième révolte juive (132-135) aboutit à l'expulsion des Juifs de Jérusalem sous Hadrien. Jérusalem est nommée Ælia Capitolina et la région est intégrée dans la province de « Syrie Palestine » (Syria Palæstina), nouvelle dénomination, calquée sur le grec, de ce qui était auparavant appelé en latin Syria Judaea (« Syrie Judée » ou « Syrie juive ») par les vainqueurs désireux de faire disparaitre tout rattachement symbolique de la région aux anciens rebelles Juifs.

Le terme Palestine est resté pour désigner la région pendant toute la période byzantine, arabe puis ottomane. Après la conquête de la région par les Britanniques en 1918, celle-ci devient la Palestine mandataire, confiée par la Société des Nations sous forme de mandat à l'empire britannique.

Terme littéraire

Dans la littérature allemande du XIX siècle en particulier, les philistins (allemand : Philister) sont les personnes étrangères aux universités, les « bourgeois ». Ce mot désigne plus généralement une personne à l'esprit obtus.

« Philistins » est également le titre d'un poème de Jean Richepin mis en musique par Georges Brassens.

中文百科
按照圣经的地图,显示非利士地和加沙、亚实突等城市的位置
按照圣经的地图,显示非利士地和加沙、亚实突等城市的位置
西元前830年前后的迦南南部地图。
  犹大王国
  以色列王国
  非利士城邦
  腓尼基城邦
  亚扪王国
  以东王国
  亚兰-大马士革王国
  阿拉美亚部落
  阿鲁布部落
  纳巴图部落
  亚述帝国
  摩押王国
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非利士人(天主教译名为培肋舍特人,Philistines,希伯来语פלשתים, plishtim)是居住在迦南南部海岸的古民族,其领土位于今日加萨走廊及以北一带,并在后来的文献中被称为「非利士地」。非利士人的起源,现代考古学认为与希腊之南爱琴海的迈锡尼文化的早期有文化联结。在非利士人留下任何文本数据之前,他们已采用迦南当地的文化和语言。非利士语的辞汇中,有许多证据证明他们起源于印欧语系。

语源学

英语的非利士人一词来源于古法语「Philistin」,法语又来源于拉丁语「Philistinus」,拉丁语又来源于希腊语「Philistinoi」,希腊语又来源于希伯来语「P'lishtim」(参见撒母耳记上17章26、36节,撒母耳记下1:20节;士师记14章3节)。「people of P'lesheth」(「Philistia」);比较:阿卡德语:「Palastu」,埃及语「Palusata」;这个词可能是这个民族的自称。 圣经学者通常将这个词追溯到其闪族根源「p-l-sh」(希伯来语:פלש‎),意为「分开、经历、蜂拥而来,覆盖或侵略」,这个名称可能意为「移民」或「侵略者」 钟斯认为非利士人这个名称是希腊语「phyle histia」的变体(「炉边的部落」,爱奥尼亚拼法为「hestia」)。他进而认为可能是他们将炉子引进黎凡特地区。这是由于他在非利士遗址找到了使用炉子的考古学证据以前。

历史

如果非利士人被确定为「海上民族」之一(见下述「起源」部份),那**迦南发生在埃及第二十王朝的拉美西斯三世统治期间(前1180年代—前1150年代),可能是他们的海洋知识,使得他们对于腓尼基人非常重要。 在埃及,有一个称为「Peleset」(或「prst」)的民族,通常认为他们就是非利士人,出现在拉美西斯三世的题字Medinet Habu中,其中记述他对海洋民族的胜利,以及拉美西斯四世统治时所写的拉美西斯三世统治的概述。19世纪的圣经学者将非利士人之地(「Philistia」)等同于亚述碑刻中的「Palastu」和「Pilista」。 非利士人征服了沿着迦南西南部沿海带状地区的5座城市:加沙、亚实基伦、亚实突、以革伦和迦特,那里直到埃及第十九王朝结束(结束于西元前1185年)都属于古埃及。圣经中参孙、撒母耳、扫罗和大卫的故事都涉及了大量的非利士人与以色列人冲突。非利士人长期垄断了锻造铁的技术(他们可能在征服安纳托利亚期间获得),圣经中描写的歌利亚的装甲就是利用了这些锻造铁的技术。 这些部落组成强有力的同盟,抵抗希伯来人的频繁侵入。这两个民族之间进行着几乎始终处于战争状态。非利士人的城邑由君长们(סְרָנִים、seranim,"lords")所统治,他们为了共同利益而一起行动,惟未留下明白的文献数据,不清楚他们对于「国家」的定义到何种程度。他们在被希伯来人的国王大卫王击败之后,「国王」这职称取代了「seranim」管理各城。其中有一些国王称为亚比米勒, 早先这只个人的名字,后来成为朝代名。 西元前732年,非利士人被亚述的提格拉特帕拉沙尔三世征服,丧失独立,此后的历次反叛均被镇压。最终,迦勒底人的迦勒底王国国王尼布甲尼撒二世征服了犹大王国和整个叙利亚,前非利士人城市成为新巴比伦王国的疆土。在这时期以后,非利士人就很少出现。不过,以西结书25章16节、撒迦利亚书9章6节和I Macabees 3还提到了非利士人,表明他们在巴比伦征服之后仍然作为一个民族存在。最后,非利士人作为一个民族的所有痕迹都消失了。后来这些城市先后处于波斯帝国、犹太人(Hasmonean王国)、马其顿帝国与塞琉古帝国)、罗马帝国等帝国的控制之下。

非利士人的起源

大多数学者都同意,非利士人并非巴勒斯坦地区的土着。圣经中大约有250处涉及到非利士人或非利士地,并再三说到他们是「未受割礼的」,与闪族不同,例如以色列人在出埃及之后遭遇的迦南人(撒母耳记上17章26、36节,撒母耳记下1章20节,士师记14:3)。 有人认为非利士人是伟大的海军同盟「海上民族」的一部份,在西元前12世纪初,他们从在克里特岛和爱琴海岛屿的家乡来到地中海海岸,在埃及第十九王朝后期一再攻击埃及。尽管拉美西斯三世最终击退了他们,但是他又重新安置了他们,重建起迦南的沿海城镇。 Papyrus Harris I详细敍述了拉美西斯三世统治时期的成就。他简短地敍述了8年战役的成果,战败了海上民族。拉美西斯将俘虏的海上民族带回埃及,他「将他们安置在以他的名字命名的要塞。我对他们所有人征税,每年从仓库和谷仓收取衣服和粮食。」一些学者认为很可能这些要塞就是迦南南部的防御城镇,并且最终成为非利士人的5座城市(Pentapolis)(Redford 1992, p. 289)。Israel Finkelstein认为非利士人城市遭到洗劫25-50年后,又被非利士人收复。很可能在这期间的初期,非利士人居住在埃及,直到拉美西斯三世统治的衰落的后期,他们才被允许回到非利士地。 考古学 通过在亚实突、亚实基伦、以革伦和Tell es-Safi(可能就是迦特)的考古发掘,弄清了迈锡尼文明与非利士文明之间的联系,5座非利士人城市中的4座位于迦南。第5座城市是加沙。特别显著的是,早期的非利士人陶器,就是爱琴海迈锡尼青铜文化陶器的当地版本,用褐色或黑色进行装饰。后来在铁器时代发展为独特的非利士陶器,用黑色或红色装饰。特别让人感兴趣的是一个结构精良的大型建筑,面积有240平方米,在以革伦发现的。墙很厚,足以支撑第二层。由精致的入口进入一个大厅,一部份被一排圆柱支撑的屋顶所覆盖。在大厅的地板上有铺着鹅卵石的圆形炉子,如同典型的迈锡尼中央大厅。有一个发现是3个小青铜轮子和8个轮辐,这样的轮子在这一时期的爱琴海地区用作便携式的祭台,因此可以假定该建筑是用于宗教仪式。进一步的证据是关于以革伦的碑刻PYGN或PYTN,有人认为是指古代迈锡尼一位女神的称号「Potnia」。在亚实基伦、以革伦和迦特的发掘找到了狗和猪的骨骼,显示它们是被屠宰的,意味着这些动物是居民的食物构成的一部份。 非利士语 有一些证据支持非利士人起源于印欧语系的民族的假设。圣经中许多与非利士人有关的词语都不是闪族的。 圣经记载 希伯来的传统记载在创世记10章14节,那里说到,「非利士人」(פְּלִשְׁתִּים,/pəlištim/)出自于「迦斯路希人」(פַּתְרֻסִים),而「迦斯路希人」又源于含的儿子麦西(מִצְרַיִם,埃及)。当以色列人定居在犹大高地时,非利士人居住在地中海东部海岸的「Pelesheth」(希伯来语:פְּלֶשֶׁת,/pəléšet/ or /pəlášet)。 大衮是非利士人的众神之首。 在《阿摩司书》中,说到非利士人起源于迦斐讬:「耶和华说,以色列人哪,我岂不看你们如古实人么?我岂不是领以色列人从埃及地上来,领非利士人从迦斐讬出来,领亚兰人从吉珥出来么?」。后来,在前7世纪,《耶利米书》也说到他们与迦斐讬的联系:「原来耶和华必毁灭非利士人,就是迦斐讬海岛余剩的人。」。学者们认为迦斐讬是赛普勒斯、克里特岛或地中海东部的其他地点。

其他用法

19世纪和20世纪初的英国作家有时将巴勒斯坦阿拉伯人称为「非利士人」(Philistines)。这显然并非由于相信他们与古代非利士人的联系,而只是反映过去认为「非利士人」就是「巴勒斯坦土着」的传统观点。巴勒斯坦在阿拉伯语中称为「فلسطين」,读作「Falasṭīn」,源于拉丁语「Palaestina」。

在英语中有philistine一词指俗气的人即源于非利士人。

参条条目

摩押人

亚扪人

以东

阿拉米人(即亚兰人)

士师记

法法词典

philistin nom commun - masculin, féminin ( philistine, philistins, philistines )

  • 1. individu rétrograde à l'esprit étroit (soutenu; péjoratif)

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philistin adjectif ( philistine, philistins, philistines )

  • 1. empreint d'un caractère rétrograde et obtus (soutenu; péjoratif)

    un pouvoir philistin et castrateur

  • 2. rétrograde et d'esprit étroit (soutenu; péjoratif)

    des bourgeois philistins et repus

  • 3. histoire du peuple non sémitique qui, selon l'Ancien Testament, s'établit sur le littoral au sud de la Palestine

    l'armée philistine

Philistin nom commun - masculin, féminin ( Philistine, Philistins, Philistines )

  • 1. histoire membre d'un peuple non sémitique qui, selon l'Ancien Testament, s'établit sur le littoral au sud de la Palestine

    le territoire des Philistins

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