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词典释义:
chevet
时间: 2023-09-21 03:05:51
[∫əvε]

n.m.1. 〈旧语,旧义〉长枕2. 床头, 枕边 3. 【建筑】(教堂中殿内)司祭席的后部4. 【矿物】矿脉底部常见用法

词典释义
n.m.
1. 〈旧语,旧义〉长枕

2. 床头, 枕边
lampe [table] de chevet 床头灯 [柜]
livre de chevet 〈引申义〉爱读的书
être au chevet de qn陪在某人床边

3. 【建筑】(教堂中殿内)司祭席的后部

4. 【矿物】矿脉底部

常见用法
être au chevet de qqn在某人床头
table de nuit OU de chevet床头柜

近义、反义、派生词
近义词:
tête de lit,  oreiller,  tête
反义词:
façade,  pied
联想词
lit 床; transept <英>耳堂; table 桌子,台子; nef 教堂中殿,教堂中堂; lampe 灯; sacristie 圣器收藏室; hôpital 医院; bas-côté 过道; clocher 跛行,有缺点,有毛病,不妥当; fauteuil 扶手椅; livre 书;
当代法汉科技词典

chevet m. 底板

短语搭配

veiller au chevet d'un malade整夜守在病人床边

L'infirmière se prodigue au chevet des malades.女护士尽心竭力陪护病人。

Les médecins se consultent au chevet du malade.医生在病人床头磋商病情。

livre de chevet〈引申义〉爱读的书

épée de chevet〈古〉 随时要用的物或人

lampe de chevet床头灯

chevet de filon矿脉底部

livres de chevet(枕边)爱读的书

Il se rendit au chevet de son père mourant.他走到他临终的父亲床前。

原声例句

Le docteur regardait le visage tourné vers lui dans la lumière de la lampe de chevet.

大夫注视着在床头灯光下朝他转过来的脸庞。

[鼠疫 La Peste]

Parvenu à l'église, Marius n'y entra point, et tourna derrière le chevet.

马吕斯到了教堂前不往里走,而是绕到了教堂的后面。

[悲惨世界 Les Misérables 第三部]

Ces boîtes, il y en a deux qui me servent de table de chevet et de table de salon.

这些盒子,其中两个我用作床头柜和咖啡桌。

[Une Fille, Un Style]

Quand son réveil a sonné, comme d'ordinaire, vers 6 heures du matin, M. Dupont a naturellement cherché l'interrupteur de sa lampe de chevet.

当他的闹钟,如往常一样响起的时候,大概早上6点,Dupont先生习惯性的去摸床头台灯的开关。

[法语综合教程3]

Mais la date reste tout de même hypothétique car de nombreux imprévus peuvent toujours surgir, surtout quand on se trouve au chevet d'une dame âgée de plus de 800 ans.

但是日期仍然是假设的,因为总是会发生许多不可预见的事件,特别是当我们在一位年龄超过800岁的“老夫人”的身边时。

[精彩视频短片合集]

Avec la méthode classique, un traceur va se rendre à son chevet ou la joindre par téléphone pour l’interroger.

运用经典的方法,追踪者会来到她的床前,或者通过电话来询问她。

[新冠特辑]

Notre fédération travaille au chevet d’une espèce emblématique de nos cours d’eau : le brochet.

梭鱼。

[聆听自然]

Si vous avez envie de créer un robot qui vous prépare votre petit déjeuner ou bien une table de chevet qui vous fait le café, mon rêve clairement.

如果你们想制造一个为你们准备早餐的机器人或者能够制作咖啡的床头柜,这显然是我的梦想。

[French mornings with Elisa]

Tous les matins, aussitôt que son père était sorti, elle venait au chevet du lit de sa mère, et là, Nanon lui apportait son déjeuner.

每天早上,父亲一出门,她便来到母亲床前,拿侬把早点端给她。

[欧也妮·葛朗台EUGÉNIE GRANDET]

On pouvait appeler M. Myriel à toute heure au chevet des malades et des mourants. Il n’ignorait pas que là était son plus grand devoir et son plus grand travail.

人们可以在任何时候把主教叫到病人和临死的人的床边。他深深知道他最大的职责和最大的任务是在那些地方。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

例句库

Fondée en 2003, la société produit des meubles pour enfants à la sélection, la crèche, garde-robe, armoires de chevet, bureaux, bureau-fondé.

公司成立于2003年,本公司主要生产儿童家具,以童床、婴儿床、衣柜、床头柜、书桌、写字桌为主。

Mais, il faut que je le dise de suite : dans tous les Hôtels, GH, il y a toujours la bible sur la table de chevet dans ce pays.

然而,接下来我想说的是,在所有这个岛上我住过的酒店、旅馆,都有一本圣经放在床头柜上。

Après une dernière conversation, le guide se dit prêt à partir. Mr. Fogg, Sir Francis et Passepartout le suivirent. Ils firent un détour assez long, afin d'atteindre la pagode par son chevet.

商量好之后,向导说马上就出发。福克、路路通和柯罗马蒂便跟在后面,他们要从侧面接近庇拉吉庙,因此绕了一个相当大的圈子。

Quelle est l'intensité du courant électrique dans les fils d'une lampe de chevet ?

台灯电线里电流强度是多少?

De quoi rameuter le monde entier au chevet de la superpuissance aux supers états d’âme.

然而就这样全世界拜倒在超级大国的神坛,膜拜超级大国的超级精神力量。

Mais -- contretemps funeste -- des gardes se montrèrent au chevet de la pagode, et s'y installèrent de manière à empêcher toute approche.

就在这倒霉的时候,有几个卫兵走到庇拉吉庙的侧面布上了岗,这样一来任何人再也不能走近庙了。

Et bien l’incroyable, dans cet hôtel musulman j’ai l’ancien et le nouveau testament sur ma table de chevet… !!!

信不信由你,在这个穆斯林开的酒店,我的床头柜上居然放着旧约新约二本圣经。。。!!

La chambre de Li Ming est bien meublee, il y a une etagere a livres, un bureau, une chaise, un lit et une table de chevet

李明的房间里家具齐全:有书架、写字桌、椅子、床,还有一个小头柜

Il fait valoir également que les souffrances causées par les décisions judiciaires, ainsi que le refus opposé à sa demande de se rendre au chevet de son père mourant, équivalent à une forme de torture psychologique ou de peine ou traitement cruel, inhumain et dégradant.

他还坚持认为,法庭裁决所造成的痛苦以及拒绝他探访临终的父亲的请求是精神上的酷刑或残忍的、不人道的和侮辱性的待遇或刑罚。

Nous sommes très heureux de voir la communauté internationale, sous la houlette de l'ONU, s'empresser de se rendre à son chevet.

我们非常高兴,在联合国支持下,国际社会挺身而出协助海地。

Mgr Giacinto-Bulos Marcuzzo, auxiliaire et vicaire patriarcal pour Israël (c'est-à-dire le deuxième plus haut dignitaire catholique de Terre sainte), se rendait au chevet d'un prêtre malade dans le village de Zababde.

以色列拉丁教区教长Bulos Marcuzzi主教是圣城天主教教会排名第二的高级教士。

Barghouti s'est rendu au chevet d'Abou Halaweh, dans un hôpital de Ramallah, et a accusé Israël d'avoir délibérément tenté de lui ôter la vie.

Barghouti看望了躺在Ramallah医院病床上的Abu Halaweh,并指责以色列企图杀害他。

法语百科

Chevet de style roman de l'église de Saint-Léonard-de-Noblat.

Plan type d'église avec son chœur à travées droites, prolongé par le rond-point et le chevet à pans.

En architecture religieuse, le chevet (du latin capitium, ouverture supérieure de la tunique pour passer la tête, mot dérivé de caput, « tête » qui évoque la présence du maître-autel dans le chœur) désigne généralement l'extrémité du chœur d'une église derrière le maître-autel et le sanctuaire de l'église, parce que, dans les édifices au plan en croix latine, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête.

C'est l'extrémité de l'église, vue par un observateur placé dans l'axe longitudinal, du côté du maître-autel. Il comprend l’ensemble des murs, fenêtres et toiture du chœur, du déambulatoire s'il y en a un et, éventuellement, de la ou des chapelles, rayonnantes avec absidioles, ou échelonnées.

L'évolution du chevet au cours des temps

La préfiguration, le X siècle

Cette période se caractérise par la mise en place progressive de principes architecturaux qui ne seront plus remis en cause par la suite.

Le plan se composant d'une abside encadrée de deux absidioles, répandu depuis l'époque carolingienne, connaît et connaîtra encore un vif succès au cours des siècles, plus particulièrement dans les édifices de dimension moyenne (i.e. église de Saint-Généroux, Eglise Saint-André-de-Sorède). Toutefois ce plan évolue : on pourra ainsi constater que les absidioles soit touchent l'abside, soit en sont séparées. Cette dernière caractéristique, propre à l'époque carolingienne et plus particulièrement aux édifices dotés d'un transept, tend à disparaître au cours de ce X siècle.

Par ailleurs, avec l'importance grandissante accordée aux reliques depuis l'époque carolingienne et l'augmentation spectaculaire des objets de vénération (à partir surtout du XI siècle), est apparu le besoin de consacrer un endroit de l'église à leur exposition. Ainsi s'amorça la tendance à regrouper les autels et les reliques dans des chapelles accolées au chœur, partie la plus sacrée de l'édifice, mais aussi par l'adjonction, de part et d'autre de l'abside, sur les bras du transept, de plusieurs absidioles alignées : abbatiale de Saint-Michel-de Cuxa, la collégiale Saint-Vorles, l'abbatiale de Ripoll en Catalogne, l'abbatiale de Saint-Arnould de Metz ou l'abbatiale de Saint-Remi à Reims, etc. Les chevets à chapelles orientées sont nés.

Autre évolution qui apparaît au cours de cette période, les chevets à chapelles échelonnées où celles-ci sont de profondeur décroissante : église abbatiale de Déols, église de Bernay, église priorale de Perrecy-les-Forges, etc. Ce plan connut un grand succès au cours du XI siècle.

C'est aussi au cours de ce X siècle que les architectes créèrent un type de chevet associant un couloir de circulation semi-circulaire et un certain nombre de chapelles ouvrant sur le pourtour de celui-ci : le chevet à déambulatoire et à chapelles rayonnantes. Le déambulatoire est la solution idéale trouvée par les architectes romans pour faire face au nombre toujours grandissant des pèlerins. Le déambulatoire permet à ceux-ci de défiler devant les chapelles sans perturber la messe se déroulant dans la nef principale : abbatiale de Saint-Philibert de Tournus qui présente certes un chevet du XII siècle mais dont le plan reprend fidèlement celui du X, la crypte de l'église Saint-Aignan d'Orléans, etc. Ce plan sera adopté dans beaucoup d'édifices ambitieux accueillant des pèlerins.

La hiérarchie des volumes apparaît comme le seul élément stable et est souvent la même : l'abside est plus haute et plus large que les absidioles. L'abside est aussi souvent précédée d'une travée. Ce ne sera plus le cas au siècle suivant.

La création de l'art roman, le XI siècle

Les vestiges de chevets de cette époque sont relativement rares : église Saint Étienne de Vignory, église Saint-Savin-sur-Gartempe, etc. Toutefois, il est possible de constater que les formes inventées au X siècle sont parachevées au cours de ce XI siècle.

Ainsi, la forme du chevet à chapelles échelonnées se maintient dans sa diversité même si une certaine uniformisation apparait: nombre de chapelles limité à cinq, profondeur du chœur limitée à deux travées. Mais d'un édifice à l'autre, le plan peut toutefois varier considérablement : église de Saint Pierre de Meobecq, abbatiale de Saint Pierre de Gigny, abbatiale Notre Dame de Bernay ou l'église de Saint Nazaire de Bourbon-Lancy)

Exceptionnellement, des églises vont comporter jusqu'à sept chapelles échelonnées. Les plans de ces édifices ne sont connus souvent que grâce à des sondages archéologiques ou à des vestiges trop limités : abbatiale de Saint-Sever, abbatiale de La Charité-sur-Loire, église de Saint Ouen de Rouen, église sainte Mary d'York, etc. Ce type de plan disparaît au cours du XII siècle sauf pour quelques rares exemples, les églises de Chateaumeillant et de Glastonbury.

Par ailleurs, au cours de la première moitié du XI siècle, les chevets connaissent des modifications significatives non pas dans leur plan, mais dans leur élévation et dans le traitement des espaces internes.

Enfin et surtout, les édifices importants adoptent quasiment systématiquement le plan à déambulatoire et à chapelles rayonnantes : église de Saint Sernin de Toulouse, église de Saint Jean de Montierneuf de Poitiers, église de Saint Benoît sur Loire, église Notre Dame de la Couture du Mans, église Notre Dame du Port de Clermont-Ferrand, ou la crypte de l'église Saint Eutrope de Saintes.

De la maturité à la rupture, le XII siècle

On peut constater que depuis les premiers édifices romans, les architectes avaient accordé à la courbe un rôle privilégié dans le dessin des chevets. Il n'y a eu que de rares exemples isolés de chevets polygonaux au cours du XI siècle : église de Sainte Radegonde à Poitiers ou l'église de Nant.

Les chevets à pans coupés commencent à se multiplier à partir de 1130 avant de se répandre à partir des années 1150 dans toutes l'Europe. Toutefois, ce modèle de chevet ne supplanta jamais les chevets à forme arrondie (collégiale d'Auzon, l'église Notre Dame de l'abbaye de Montmajour, l'église de Meymac ou l'église de Mont Devant Bassey)

Les variations de forme sur ces chevets polygonaux sont nombreuses :

angles soulignés par des colonnes engagées ou de petits contreforts

arcades enveloppant les fenêtres

variation du nombre de pans (trois, cinq, etc.)

surenchère décorative (par exemple l'église Notre Dame de Rioux)

Le gothique, les XIII et XIV siècles

Les chevets gothiques suivent une évolution, comme pour le reste du bâtiment, qui va vers un allégement, vers une recherche constante de la lumière, vers une élévation de plus en plus importante.

Avec le développement en hauteur des nefs, le chevet, situé à la tête de l'église, participe à cette impression de vaisseau s'élançant vers le ciel.

Autre évolution : alors que dans les édifices romans, les chapelles sont greffées sur le chœur indépendamment les unes des autres, elles sont dans les cathédrales gothiques, soudées entre elles en une succession continue formant comme une couronne. Toutefois, il est à noter que ce parti pris architectural peut se retrouver exceptionnellement dans des églises romanes dès le XI siècle. C'est notamment le cas pour l'église Saint Gilles de Puypéroux où le chœur est entouré de sept absidioles non pas isolées les unes par rapport aux autres comme le voudrait la tradition romane, mais soudées entre elles.

Une typologie des chevets

Le chevet pré-roman

Le chevet wisigothique

Les églises et chapelles relevant de l'architecture wisigothique présentent un chevet plat, dit aussi quadrangulaire : cette caractéristique se retrouve tant sur les imposantes églises wisigothiques d'Espagne (église Sainte-Marie de Quintanilla de las Viñas, église de San Pedro de la Nave, Santa Comba de Bande, église Santa María de Melque) que sur les modestes chapelles rurales wisigothiques qui subsistent en Languedoc (chapelle Saint-Christol de Nissan-lez-Enserune et chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde de Nissan-lez-Enserune).

Église Sainte-Marie de Quintanilla de las Viñas Église de San Pedro de la Nave Santa Comba de Bande

Le chevet dans l'architecture préromane de tradition wisigothique

Le chevet plat caractéristique de l'architecture wisigothique se retrouve ensuite dans les chapelles relevant de l'architecture préromane de tradition wisigothique telles Saint-Laurent de Moussan et Saint-Nazaire de Roujan.

Chapelle Saint-Laurent de Moussan Chapelle Saint-Nazaire de Roujan

Le chevet roman

Le chevet roman lombard

Ouveillan

Saignon

Limet

Notre-Dame du Roux

Le chevet de style roman lombard apparaît au début du XI siècle. Il présente une décoration de bandes lombardes composées de lésènes et d'arcatures constituées de petits arcs groupés généralement par deux ou par trois mais parfois par cinq, comme à Saint-André-de-Buèges.

Saint-André-de-Buèges

Les chevets de style roman lombard édifiés durant la première moitié du XI siècle (« premier art roman » ou « premier âge roman ») présentent une maçonnerie de moellons (comme à Cesseras) tandis que ceux qui leur sont postérieurs présentent une maçonnerie faite de blocs de pierre de taille soigneusement appareillée (exemples : Saint-Pierre-de-Rhèdes et Valergues).

Ils peuvent être composés d'une abside unique ou d'une abside centrale flanquée d'absidioles. De beaux exemples de chevet lombard à absidioles se trouvent à Escales, Ouveillan, Quarante et Saignon. Dans certains cas, comme à Ocquier, les absidioles se trouvent en retrait par rapport à l'abside centrale, à hauteur de la travée de chœur.

Exemples:

Église Saint-Lambert de Bois (Belgique)

Église Saint-Étienne de Blomac

Église Saint-Romain de Caldégas

Chapelle Saint-Germain de Cesseras

Église Saint-Martin d'Escales

Église Saint-Pierre-de-Rhèdes de Lamalou-les-Bains

Chapelle Saint-Pierre de Limet (Belgique)

Église Notre-Dame des Escaliers de Marcevol

Église Saint-Remacle d'Ocquier (Belgique)

Église Saint-Jean-l'Évangéliste d'Ouveillan

Église Saint-Saturnin de Pouzols-Minervois

Église Sainte-Marie de Quarante

Chapelle Notre-Dame du Roux (Frasnes-lez-Gosselies, Belgique)

Abbaye Saint-Eusèbe de Saignon

Abbatiale Saint-Polycarpe de Saint-Polycarpe (chevet roman lombard surhaussé ultérieurement, la partie surélevée étant polygonale)

Église de Saint-Martin de Sossenac

Église Saint-Martin d'Ur

Église Sainte-Agathe de Valergues

Église Saint-Pierre de Valflaunès

Église Saint-Martin de Vinassan

Cesseras Escales Vénéjan Saint-Pierre-de-Rhèdes

Le chevet avec abside en hémicycle

Frise de dents d'engrenage de l'église Saint-Julien d'Estavar

Le chevet avec abside unique en hémicycle est un type de chevet très répandu.

Dans certains cas, l'abside est rythmée par des pilastres (comme à La Baume-de-Transit et à Lattes), par des colonnes engagées (comme à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues), par une combinaison de pilastres et de colonnes comme à l'Abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois (où la partie inférieure du chevet est ornée de colonnes engagées et la partie supérieure de pilastres) ou par des contreforts portant des colonnes comme à La Godivelle.

Dans les cas d'abside simple sans pilastres ni colonnes, la partie haute de l'abside est parfois décorée d'une frise de dents d'engrenage, comme à Hix, Llo ou Estavar (en Cerdagne) ou encore à Campagne ou à Saint-Hilaire-de-Beauvoir (en Languedoc).

Lattes La Baume-de-Transit Saint-Vincent-de-Barbeyrargues Caunes-Minervois La Godivelle

Château-Bas

Saint-Julien-de-Pistrin

Issensac

Tornac

Pégairolles-de-Buèges

Villers-la-Ville

Guzargues

Souvignargues

Exemples:

Église Saint-Martial d'Assas

Chapelle Notre-Dame d'Aubune

Chapelle Saint-Étienne-de-Vaissière d'Azille

Église Sainte-Croix de La Baume-de-Transit

Chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié de Beaulieu

Chapelle du Saint-Sépulcre de Beaumont-du-Ventoux

Chapelle Sainte-Marguerite de Beaumont-du-Ventoux

Église Saint-Pierre de Bertem (Belgique)

Chapelle Saint-Symphorien de Boussargues (Sabran)

Église Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Buzignargues

Église Saint-Martin de Campagne

Chapelle Saint-Caprais de Castillon-du-Gard

Abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois

Chapelle Saint-Cézaire de Château-Bas (chapelle adossée à un temple romain)

Chapelle Saint-Laurent d'Entrechaux

Église de Saint-Étienne d'Escattes

Église Saint-Julien d'Estavar

Église Saint-Barthélémy de Garrigues

Chapelle Saint-Saturnin de Gaujac

Église Saint-Blaise de La Godivelle

Église Saint-Michel de Guzargues

Église Saint-Martin d'Hix

Chapelle Saint-Étienne d'Issensac

Église Saint-Laurent de Lattes

Chapelle Saint-Géniès de Laudun-l'Ardoise

Église Saint-Fructueux de Llo

Église Saint-Jean-Baptiste de Mallefougasse

Chapelle Saint-Thyrse de Maransan

Église Sainte-Marie-Madeleine de Nézignan-l'Évêque

Église Notre-Dame de Pégairolles-de-Buèges

Chapelle Saint-Pierre de Pierrerue

Chapelle Saint-Julien-de-Pistrin

Chapelle Saint-Privat de Pouzilhac (chevet en ruines)

Chapelle Saint-Étienne de Saint-Hilaire-d'Ozilhan

Chapelle Saint-Martin-de-Saduran

Église Saint-Césaire de Saint-Césaire-lès-Nîmes

Église de l'Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Sainte-Croix-de-Quintillargues

Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts

Église Saint-Hilaire de Saint-Hilaire-de-Beauvoir

Chapelle Saint-Martin de Saint-Victor-la-Coste

Église Saint-Vincent de Saint-Vincent-de-Barbeyrargues

Église Saint-Étienne de Saussines

Chapelle Saint-André de Sévanes

Église Saint-Martin de Sauteyrargues

Église Saint-André de Souvignargues (chevet en ruines)

Église Saint-Grégoire de Théziers

Chapelle Saint-Pierre de Thouzon

Église Saint-Baudile de Tornac

Prieuré du Val des Nymphes

Église Notre-Dame de la Visitation de Villers-la-Ville (Belgique)

église Saint Pierre d'Aulnay

église Saint Jean de Bourg-Charente

église Saint Nicolas de Civray

église Notre Dame de Colombiers

église Notre Dame de Corme-Ecluse

église Notre Dame de Courcôme

église Saint Cybard de Plassiac-Rouffiac

ancienne abbatiale Sainte Marie aux Dames de Saintes

église Saint Pierre de Thaims

église Notre Dame de Trois-Palis

chapelle Sainte Anne d'Annepont

église Saint Martin de Colombiers

église castrale Notre Dame de Morthemer

église Notre Dame de Bussière-Badil

église Saint Pierre de Carennac

chapelle Saint Jean de Chancelade

église Notre Dame de Faye

église Saint Pierre de Fonds

église Sainte Croix de Le Bouyssou

église Saint Paul de Reilhac-Champniers

église Saint Hilaire de Reilhac

église Saint Front de Saint-Front-sur-Nizonne

église Saint Pierre de Saint-Pierre-Toirac

église Notre Dame de Velle de Vers.

église Sainte Quitterie-au-Mas de Aire-sur-Adour.

église Notre Dame de Bidarray.

église Saint Martin de Haux.

église Saint Pierre de Lalande-de-Fronsac.

église Saint Pierre de Lesgor.

église Saint André de Luz-Saint-Sauveur (modillons)

église Notre Dame de Moirax.

chapelle Saint Martin de Mourrens.

église Saint Pierre de Petit-Palais.

église Saint Martin de Pouillon (fenêtres ornées, modillons saillants et métopes en étoiles, cordons de billettes, en moyen appareil de calcaire clair, toiture débordante à tuiles creuses).

église Notre Dame de Pujols-sur-Dordogne.

église Saint Aubin de Saint-Aubin (fenêtres contournées d'amples arcatures à colonnettes et chapiteaux)

église saint Paul de Saint-Paul-Lès-Dax (3 fenêtres ornées,6plaques sculptées en bas relief surmontant des arcatures ornées sous les fenêtres surmontées chacune d'un oculus aveugle, grand appareil à joints fins, aux nuances variées.Toit avec des tuiles creuses.)

ancienne abbatiale Notre Dame de Saint-Savin.

église saint Vivien de Saint-Vivien-en-Médoc.

église Saint Christophe de Vianne.

chapelle Saint Sabin de Villefranche-du-Queyran.

église Saint André de Angoustrine.

église Saint Saturnin de Saint-Saturnin-de-Lenne.

église Saint Etienne de Sahorre.

église Saint Alban de Saint-Alban-sur-Limagnole.

ancienne cathédrale Saint Lizier de Saint-Lizier.

chapelle du cimetière de Boussac-de-Crassous.

église Sainte Marie de Corneilla-de-Conflent (corniche à dents d'engrenage, arcature sur modillons, fenêtres ornées)

église Saint Hippolyte de Lavernhe (particularité:abside en hémicycle creusée de 3 absidioles à l'intérieur.)

église Saint Paul de Salles-la-Source (Forts contreforts saillants).

Le chevet plat

Nivelles

Kumtich

Bierbeek

Le chevet plat, fréquent à l'époque pré-romane, subsiste à l'époque romane, entre autres dans les églises de dimension modeste, car la construction d'édifices à nef unique et chevet plat est d'un coût moindre.

On trouve parfois, comme à Nivelles, la combinaison d'un chevet plat et d'une petite abside en hémicycle.

La formule du chevet plat est également une caractéristique des édifices obéissant à l'ordre cistercien qui renonce aux courbes extérieures de l'église.

Exemples :

Église Saint-Hilaire de Bierbeek (Belgique)

Église Saint-Bavon de Chaumont (Belgique)

Église Saint-Gilles de Kumtich (Belgique)

Église Notre-Dame de Mousty (Belgique)

Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles (Belgique)

Chapelle Saint-Paul de Saint-Michel-l'Observatoire

Église Saint-Cyr et Sainte-Julite de Saint-Xist (La Tour-sur-Orb)

Collégiale de San Quirico d'Orcia (Italie)

église Saint Blaise de Couloisy

église Saint Nicolas de Guarbecque

église Saint Michel de Le Waast

église Saint Martin de Vez

église Notre Dame de Jobourg

église Saint Malo de Mouen

église Notre Dame de Pontorson

église Saint Pierre de Touques

église Saint Martin de Lamballe

ancienne abbatiale de Saint Pierre de Chezal-Benoit

église Saint Denis de Lacelle-Condé

église Notre Dame de Rivière

église Notre Dame de Selommes

église Saint Pierre de Echebrune

église Saint André d'Exideuil

église Notre Dame de Pouzauges-le-Vieux

église Saint Fortunat de Saint-Fort-sur-Gironde

église Saint Jean-Baptiste de Chassenon

ancienne abbatiale Saints Pierre et Sicaire de Brantôme

église Saint Sauveur de Collonges-la-Rouge

église Saint Mathurin de Le Vigen

église Saint Oradoux de Lupersat

église Saint Timothée de Paussac et Saint Vivien

église Saint Amand de Saint-Amand-de-Coly

église Notre Dame de Trémolat.

église Saint Pierre ès liens de Vieux-Mareuil.

église Notre Dame de Benon.

église Notre Dame de Castelviel.

ancienne abbatiale de Saint Nicolas de Blasimon.

église Saint Sigismond de Larressingle.

église Saint Jean-Baptiste de Mazères.

église Saint Pierre de Tasque (abside en hémicycle à chevet plat à l'extérieur)

prieuré Notre Dame de Serrabon de Boule d'Amont.

église Saints Gervais et Protais de Langogne.

Le chevet triangulaire

Le chevet triangulaire, rare, est représenté par celui de la chapelle Saint-Quenin de Vaison-la-Romaine. C'est un chevet à pans coupés, caractéristique du roman provençal, qui connaît, ici, une variante. Au lieu de décrire un pentagone, le chevet forme un triangle dont les angles sont soulignés par des demi-colonnes cannelées. À l'intérieur, on constate que la forme triangulaire cache, en réalité, trois petites absides masquées par les murs extérieurs.

Chapelle Saint-Quenin de Vaison-la-Romaine Le chevet triangulaire de Saint-Quenin

Le chevet polygonal ou chevet à pans

Saint-Restitut

Saint-Trinit

Frangouille

Saint-Julien de Boulbon

Saint-Paulet-de-Caisson

Ce chevet sans absidioles ni déambulatoire se réduit à une simple abside de forme polygonale (généralement pentagonale).

Dans certains cas, les angles de l'abside sont marqués par des pilastres simples (comme à Saint-Restitut et Villeneuve-lès-Béziers), par des pilastres cannelés (comme à l'église Notre-Dame-du-Lac du Thor), par des colonnes engagées ou par des contreforts portant des colonnes engagées, comme à Saint-Jacques de Béziers.

Saint-Jacques de Béziers Villeneuve-lès-Béziers Le Thor

Exemples:

Église Saint-Jacques de Béziers

Chapelle Saint-Julien de Boulbon

Église Sainte-Marie de Frangouille

Église Notre Dame-et-Saint-Christophe de Saint-Christol

Église de Saint-Restitut

Cathédrale Notre-Dame de Saint-Paul-Trois-Châteaux

Chapelle Sainte-Agnès de Saint-Paulet-de-Caisson

Église Sainte-Marie-et-Saint-Pons de Saint-Pons-de-Mauchiens

Église de Saint-Trinit

Chapelle Saint-Gabriel de Tarascon

Église Notre-Dame-du-Lac du Thor

Église Sainte-Marie de Thouzon

Chapelle du Try-au-Chêne (Belgique)

Église de l'Invention-de-Saint-Étienne de Villeneuve-lès-Béziers

église Saint Martin de Nouvion-le-Vineux

église Saint Gervais et Protais de Civaux

abbatiale Notre-Dame de Montmajour

église Saint Trojan de Rétaud (Grands arcs de décharge ornés entre les contreforts-colonnes limitant les pans;petites arcatures sous le toit. Corniche à modillons et métopes)

église Notre Dame de Rioux (contreforts-colonnes, arcs de décharge ornés, modillons et métopes; fenêtres à archivoltes)

église Sainte Radegonde de Talmont (contreforts-colonnes et arcatures ornées)

église Saint Sulpice de Dournazac

église Saint Aignan de Ladignac-le-Long

église Saint Etienne de Lubersac (contreforts-colonnes sous arcatures, chapiteaux historiés)

église Saint André de Meymac

église Saint Jean de Saint-Jean-de-Côle (les trois absides rayonnantes totalisent 75 modillons sculptés, tous différents ainsi que des chapiteaux historiés aux colonnes d'angles)

église Saint Martial de Saint-Fortunade

église Saint Remy de Seniergues (percement des fenêtres dans l'épaisseur des contreforts de l'abside - très original)

église Saint Blaise de l'Hopital-Saint-Blaise.

ancienne abbatiale Saint Pierre de Moissac.

ancienne abbatiale Saint Jean-Baptiste de Sorde-L'Abbaye.

église Saint Jean-Baptiste de Camboulas-Pujols (cinq pans, arcs de décharge à fenêtres, décorés de chapiteaux et de modillons).

église Saint Cyr et Sainte Julitte de Campagnac-Canac.

église Saint Michel de Castelneau-Pégayrols (abside et absidioles en hémicycle à l'intérieur, mais à pans à l'extérieur).

église saint Etienne de Dol-et-Valquières.

église Saint Hilarian-de-Perse de Espalion.

chapelle Saint Vincent de Eus.

église sainte Marguerite de Laroque-Sainte-Marguerite.

église Saint Pierre de Lanuéjols (modillons à la corniche du chevet).

église Notre Dame du Rosaire de Le Recoux.

église Sainte Croix de Le Rozier (Sept arcatures dont cinq à baies).

église de l'Assomption de Liaucous.

église Saint Cyrise de Montjaux (arcs de décharge).

église Saint Pierre de Mostuéjouls (arc de décharge, boulins alignés sous corniche).

église Saint Martin de Plaisance (arcs de décharge,modillons)

ancienne cathédrale Notre Dame de Saint-Bertrand-de-Comminges (cinq pans et contreforts).

église Notre Dame de l'Assomption de Saint-Chely-du-Tarn.

église Saints just et Pastor de Valcabrère.

Le chevet fortifié

Saint-Laurent-des-Arbres

Un certain nombre d'églises, en particulier dans le Midi (en Provence et en Languedoc), ont été fortifiées à différentes époques et pour diverses raisons, comme les raids menés aux XIetXII siècles par les Sarrasins à partir de la côte des Barbaresques, la Guerre de Cent Ans qui a marqué les XIVetXV siècles ou les guerres de religion qui ont dévasté le Midi au XVI siècle.

Exemples:

Église de Saint-Bonnet-du-Gard (fortifiée aux XIIetXIV siècles)

Chapelle Saint-Hippolyte de Loupian (les fortifications qui en couronnent le chevet furent ajoutées au XIV siècle)

Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres (surélevé au XIV siècle dans un but défensif)

Église Sainte-Marie de Thouzon (fortifiée au XVI siècle)

Église Notre-Dame-des-Pins d'Espondeilhan (abside polygonale et absidioles semi-circulaires, fortifiée au XIV siècle)

Saint-Bonnet-du-Gard Loupian Espondeilhan Sainte-Marie de Thouzon

Le chevet auvergnat

Détail du chevet d'Orcival

Détail du chevet de Saint-Saturnin

Détail du chevet d'Issoire

Les chevets romans auvergnats sont de forme pyramidale. Le regard s'élève, comme l'âme, de degré en degré pour atteindre le ciel. C'est un symbole de la Trinité. Mais, c'est aussi, plus prosaïquement un système architectural permettant l'équilibre des masses.

Le chevet des églises majeures d'Auvergne sont caractérisés par un étagement de volumes de hauteur croissante :

deux absidioles adossées aux bras du transept

trois ou quatre chapelles rayonnantes (sauf à Saint-Saturnin)

une chapelle axiale rectangulaire (uniquement à Issoire)

le déambulatoire

le chœur

les bras du transept

le « massif barlong »

le clocher octogonal

la flèche

Le chevet de la basilique Notre-Dame d'Orcival est le parfait accomplissement de cette élévation pyramidale des volumes. Sa crypte émerge du sol et forme un socle de pierre. Sur ce socle, s'élèvent les quatre chapelles du déambulatoire ainsi que les deux absidioles du transept. Leur toiture se trouve presque au même niveau que celle du déambulatoire, dominée au centre par l'étage du chœur. Le sommet du chœur atteint le toit du transept dont les bras allongés semblent se greffer sur le massif barlong, typique de l'Auvergne, qui forme la transition avec l'octogone de la tour de croisée. Le clocher domine, enfin, l'ensemble de son toit pyramidal.

Exemples:

Église Saint-Austremoine d'Issoire

Basilique Notre-Dame d'Orcival

Église de Saint-Nectaire

Église Notre-Dame de Saint-Saturnin

Église Saint-Julien de Chauriat et Collégiale Saint-Victor et Sainte-Couronne d'Ennezat (chevets auvergnats incomplets)

Saint-Nectaire Orcival Issoire Saint-Saturnin

Le chevet à abside et absidioles orientées

Gigondas

Azille

Saint-Donat de Montfort

Saint-Pantaléon

C'est une des caractéristiques des églises du XI siècle méditerranéen. En effet, les églises du premier art roman méditerranéen, notamment dans le Roussillon, ont un plan simple : absence de transept, nef à trois vaisseaux et trois absides orientées vers l'Est. Toutefois, il est possible d'admirer des chevets à abside et absidioles orientées dans toute la France.

Ici aussi, l'abside centrale (et éventuellement ses absidioles) peut être rythmée par des pilastres ou par des colonnes engagées (comme à Azille).

Exemples:

Chapelle Saint-Étienne-de-Vaissière d'Azille

Ermitage Notre-Dame-du-Saint-Sépulcre (Cavillargues)

Chapelle Saint-Cosme et Saint-Damien de Gigondas

Chapelle Notre-Dame de Mayran (Saint-Victor-la-Coste)

Chapelle Saint-Donat de Montfort

Église Saint-Pantaléon (Vaucluse)

Église Saint-Martin de Volonne

église Notre Dame d'Urcel

église Saint Pierre de Balesme

église Saint Germain de Blet

église Notre Dame de Germigny-l'Exempt

église saint Ours de Loches

ancienne abbatiale Saint Martin de Plaimpied-Givaudins

ancienne abbatiale Saint Pierre de Preuilly-sur-Claise

ancienne abbatiale Saint Pierre de Cellefrouin

église Notre Dame de Chauvigny

église Notre Dame de Saint Junien de Lusignan

église Saint Pierre de Melle

église Saint Denis de Montmoreau-Saint-Cybard

ancienne abbatiale Saint Vincent de Nieul-sur-Autise

église Saint Sulpice de Oyré

église Saint Pierre de Parthenay-le-Vieux

église Saint Sylvain de Ahun (abside à cinq fenêtres ornées de colonnettes et de boudins, contreforts-colonnes et étage de 11 arcatures sous modillons)

église Notre Dame de Vouvant

église Saint Genés d'Ayrac

église Saint Laurent de Blars

église Saint Martin de Blond

église Saint Leon de Saint-Léon-sur-Vezère (abside et absidioles communicantes)

ancienne abbatiale de Notre Dame de la Nativité de Cadouin

ancien prieuré de Villesalem

ancienne abbatiale Notre Dame d'Arthous.

église Saint Etienne de Nerbis.

ancienne collégiale Saint Nicolas de Nogaro.

église Saint André de Sauveterre-de-Béarn.

basilique Notre Dame de la Fin des Terres de Soulac-sur-Mer.

abbatiale Saint Martin de Canigou de Casteil.

ancienne cathédrale Sainte Eulalie de Elne.

ancienne abbatiale Saints Sauveur et Guillaume de Saint-Guilhem-le-désert (galerie d'arcatures-niches sur bandeau de dents d'engrenage et fenêtres ornées. Moyen appareil légèrement ocré,à joints fins).

Le chevet à abside et absidioles orientées et échelonnées

L'église Saint Sever de Saint-Sever dans les Landes, possède avec l'église de Chateaumeillant l'un des plus beaux chevets en échelon de l'art roman. Il ne comporte pas moins de sept chapelles qui s'étagent à partir du transept. En outre, l'église Saint Sever est le seul exemple en France de ce type de chevet qui soit suffisamment dégagé pour en permettre une étude détaillée, le chevet de Chateaumeillant étant totalement masqué par des constructions ultérieures.

Le plan à chapelles échelonnées le long du chœur et du transept permet l'orientation de l'ensemble des espaces sacrées vers l'Est, vers la Lumière du soleil levant, vers Jérusalem. Ce plan qui permet de réunir en un même édifice, des lieux de culte autrefois dispersés : martyria, baptistères, etc. Toutefois, ce plan réserve peu de place à la circulation des fidèles. De ce fait très rapidement, ce plan fut remplacé par celui à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

Le chevet avec déambulatoire et chapelles rayonnantes

le chevet de la basilique Saint Sernin de Toulouse avec ses trois chapelles rayonnantes
le chevet de la basilique Saint Sernin de Toulouse avec ses trois chapelles rayonnantes

L'ancienne priorale Notre Dame de Paray-le-Monial (basilique du Sacré-Cœur depuis le XIX siècle) est l'archétype des églises romanes de pèlerinage qui adopteront ce type de chevet. Celui-ci est particulièrement bien dégagé. Dans la zone inférieure sont disposées les chapelles rayonnantes qui sont au nombre de trois. L'étage suivant est formé par le déambulatoire qui possède son propre alignement de fenêtres. Il est surmonté par les fenêtres hautes du sanctuaire. Le quatrième niveau est constitué par la travée du chœur dont la hauteur supérieure apparaît nettement. L'ensemble du chevet est enfin couronné par la tour de croisée octogonale à deux étages.

Ce type de chevet trouve son origine dans les cryptes annulaires du début du Moyen Âge comme à Saint-Michel-de-Cuxa. Cette configuration obéissait à des contraintes d'ordre pratique : répondre au flux des pèlerins. Mais, il apparaît aussi comme la reproduction en pierre de la hiérarchie sacrée telle qu'elle était perçue au Moyen Âge. Dans la zone inférieure se trouvaient les laïcs; dans le sanctuaire, plus élevé, les ecclésiastiques; la tour de croisée, qui marque le sommet de la pyramide, symbolisait le divin.

Exemple:

église Notre-Dame de Cunault

église Saint-Etienne de Dun-sur-Avron

église Saint-Georges de Faye-la-Vineuse

abbatiale de Notre-Dame de Fontgombault

église Notre-Dame d'Avenierès-Laval

ancienne collégiale Saint Aignan de Saint-Aignan-sur-Cher

basilique Saint Benoit de Saint-Benoit-sur-Loire

ancienne collégiale SaintEucise de Selles-sur-loire

ancienne abbatiale de la Trinité à Vendôme

ancienne abbatiale de SaintPierre d'Airvault

cathédrale Saint Pierre d'Angoulême

ancienne collégiale Saint Pierre de Chauvigny

église Saint Hilaire de Melle

église Saint Hilaire le Grand de Poitiers

ancienne abbatiale Saints Jouin et Jean de Saint-Jouin-de-Marnes

ancienne abbatiale Saint Pierre de Beaulieu-sur-Dordogne

ancienne abbatiale Saints Savin et Cyprien de Saint-Savin-sur-Gartempe.

ancienne abbatiale Saint Barthélémy de Bénévent-L'Abbaye (chapelles rayonnantes à pans)

église de Saints Pierre et Pardoux de Arnac-Pompadour

église Saint Valérie de Chambon-sur-Voueize

collégiale Saint Pierre de Le Dorat

collégiale Saint Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat (7 chapelles rayonnantes)

église Saint Pierre d'Uzerche (quatre chapelles rayonnantes).

ancienne abbatiale Notre Dame de Guître.

ancienne abbatiale Sainte Marie de Oloron-Sainte-Marie (cinq chapelles rayonnantes).

ancienne abbatiale Saint Pierre de Vertheuil-en-Médoc.

ancienne abbatiale Sainte Foy de Conques.

église Saint Cyr et Sainte Juliette de Sainte-Eulalie-d'Olt.

basilique Saint Sernin de Toulouse.

Le chevet tréflé ou trilobé

C'est un chevet formé de trois absides de même taille.

Exemples:

chapelle Saint Saturnin de Saint-Wandrille

ancienne église priorale Saint Martin de Saint-Martin-de-Londres.

église Saint Sauveur de Saint-Macaire.

Église Saint-Martin d'Ur (chevet marqué de bandes lombardes aux arcatures creusées de petites niches cintrées).

église Saint Pierre ès liens de Tourtoirac (la chapelle axiale a disparu).

église Sainte Marie d'Aubiac.

Le chevet-tours

Les tours jumelées de part et d'autre du chevet traduisent une survivance de l'architecture carolingienne. Cette tradition se maintient principalement dans les régions Nord et Est de la France, sous l'influence de l'empire germanique ottonien.

Exemple:

église de Murbach

Le chevet gothique

Le chevet à chapelles rayonnantes

Les architectes recherchent à faire rentrer la lumière, symbole de Dieu, dans le bâtiment religieux et plus particulièrement dans le chœur. Les baies des chapelles rayonnantes occupent la totalité de l'espace entre les contreforts. Chaque niveau est ajouré. Les arcs- boutants ne font plus obstacle à la pénétration de la lumière.

Plus, on s'enfonce dans l'époque du gothique, plus les chevets sont allégés et aériens.

Exemples:

cathédrale Saint Pierre de Beauvais

cathédrale de Noyon:des contreforts-colonnes renforcent les murs des chapelles rayonnantes dont les fenêtres ont encore un tracé archaïque. Au-dessus des tribunes, le XVIII siècle a monté d'épais massifs de maçonnerie, surmontés de pots à feu, pour contrebuter les voûtes de l'abside.

cathédrale de Bayonne avec son chevet construit vers 1250, les statues ornant la balustrade ont été refaites à l'époque moderne.

cathédrale de Reims.

Le chevet à double déambulatoire et chapelles rayonnantes

Le double déambulatoire est propre à l'église gothique. Les deux couloirs de circulation s'enroulent autour du chœur. Ils sont divisés par des colonnes qui ne font pas obstacle à la luminosité provenant des chapelles rayonnantes.

Exemples:

Basilique Saint-Denis : les chapelles rayonnantes s'intègrent au deuxième couloir du déambulatoire. De ce fait, le chevet prend à l'extérieur une forme globalement semi-circulaire.Il fond en une seule ligne les volumes intérieurs que l'époque romane aimait, au contraire,souligner.

Cathédrale Notre-Dame de Coutances : le chevet a été construit avant 1274. L'élévation est la suivante: second déambulatoire et les chapelles rayonnantes, puis les fenêtres du premier déambulatoire beaucoup plus élevé, enfin les fenêtres hautes. La tour-lanterne couvre la croisée du transept et s'élève à 57,45 m.

Cathédrale Saint-Étienne de Bourges : le chevet date d'avant 1209-1214. Au-dessus de la crypte se développe le second déambulatoire interrompu par les chapelles rayonnantes du chœur coiffées de hautes pyramides de pierre. Au-dessus encore, le premier déambulatoire épaulant le vaisseau central. Les clochetons réunis par une arcature ajourée qui terminent les arcs-boutants et la balustrade à pinacles couronnant le vaisseau central datent du XIX siècle.

cathédrale de Chartres.

Le chevet à chapelles rayonnantes avec une chapelle axiale marquée

Les chapelles rayonnantes sont disposées de façon continue et s'ouvrent sur une travée du déambulatoire.Plus profonde, la chapelle située dans l'axe de la nef-la chapelle axiale-est généralement consacrée à la Vierge Marie.

Exemples:

cathédrale de Bordeaux.

cathédrale d'Amiens.

cathédrale de Senlis.

Le chevet à chapelles diagonales

Exceptionnelle à l'époque romane, la disposition des absidioles en biais par rapport au chœur devient plus courant à l'époque du gothique. C'est un compromis entre les chevets à chapelles rayonnantes et les chevets à chapelles échelonnées.

Exemples:

cathédrale de Bordeaux.

Le chevet avec déambulatoire et sans chapelles rayonnantes

C'est le chevet aux volumes les plus purs. L'abside et le déambulatoire forment deux niveaux parfaitement semi-circulaires, soutenus et rythmés par des arcs-boutants.

Exemples:

église Saint Pierre et Saint Paul de Gonesse

cathédrale de Limoges.

cathédrale de Beauvais.

cathédrale de Reims.

cathédrale de Noyon.

Le chevet plat

Les chevets plats sont surtout l'apanage des petites églises de campagne. On les trouve principalement dans le Nord de la France. Ils sont rarissimes pour les cathédrales et autres édifices majeurs. À noter que les cathédrales à chevet plat sont beaucoup plus fréquentes en Angleterre.

Exemples de cathédrales à chevet plat :

cathédrale de Laon.

cathédrale Notre-Dame de Moulin.

cathédrale Saint-Pierre de Poitiers.

Exemples d'églises:

église de Saintes Maure et Brigide de Nogent-sur-Oise

ancienne priorale Sainte Honorine de Le Havre-Graville

église Notre Dame de Champdeniers-Saint-Denis

église Saint Martin de Gensac-La-Pallue

église Saint Etienne de Macqueville

église Saint Denis de Chaussoy-Epargny

église Saint Jacques de Pouzauges

Le chevet à abside et absidioles orientées

Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan.

Le chevet avec abside en hémicycle

Chevet de la cathédrale d'Angers
Chevet de la cathédrale d'Angers

cathédrale d'Angers.

cathédrale Saint Jean de Lyon.

Le chevet fortifié

La physionomie traditionnelle de l'église gothique, avec le déploiement des arcs-boutants, est née en Ile de France. Elle s'impose très tardivement et avec parcimonie dans le sud de la France.

L'opposition des grands féodaux au pouvoir royal, les guerres intestines, la lutte entre Français et Anglais ainsi que l'hérésie cathare ont maintenu un climat d'insécurité constante. L'église, souvent seul refuge des populations, se transforme en un bâtiment fortifié.

Avec la Guerre de Cent Ans, la fortification des églises se constatera dans d'autres régions de France comme la Saintonge. Les guerres des XVI et XVII siècles dans le nord de la France seront aussi à l'origine de la transformation des églises de Thiérache en forteresses.

Exemples:

église Saint Adrien de l'Isle-en-Dodon

cathédrale d'Albi:son chevet comporte, fait exceptionnel, deux étages de fenêtres.Murs et contreforts émergent d'un épais talus caractéristique de l'architecture militaire de l'époque de sa construction.

église de Saintes-Maries-de-la-Mer

église romane de Saint Martin de Besse,fortifiée au XV siècle

église d'origine templière Saint Martial de Rudelle

église Saint Amand de Saint-Amand-de-Coly,fortifiée dès le XII siècle

cathédrale de Narbonne :son chevet a été construit entre 1272 et 1319.Les proportions sont très amples. Il se caractérise par des dalles couvrant le déambulatoire et les chapelles rayonnantes et formant ainsi une terrasse autour du vaisseau principal. Un chemin de ronde, ouvrage de défense, muni de créneaux et de merlons, entoure l'abside.Il relie les contreforts les uns aux autres et les couronne.

Le chevet renaissance

Exemples:

Église Saint-Pierre de Caen.

Le chevet dans l'architecture monastique

Chevet bernardin

Il doit son nom au fait qu'il reflète la disposition du chevet de Clairvaux, bâti du vivant de saint Bernard. Il se caractérise par un chœur plat, dépassant à peine les chevets du transept. Chapelles alignées et chevet plat sont d'ailleurs considérés comme la « marque de fabrique » des églises cisterciennes, bien qu'elles n'aient pas toutes adopté ce plan. Exemples : Fontenay en Côte-d'Or, Noirlac dans le Cher, Silvacane dans les Bouches-du-Rhône...

Abbaye de Fontenay

Abbaye de Noirlac

La courbe est en effet rejetée car elle est considérée comme une gêne à la concentration de la prière. C'est le règne de la ligne:le déambulatoire est tracé à l'équerre où s'intégrent des chapelles rectangulaires. Les absides et les absidioles sont intégrées dans la maçonnerie du mur extérieur. Le chevet n'est donc plus que lignes horizontales ou verticales.

Chevet bénédictin

Il est ainsi appelé parce qu'il apparaît à Cluny II et se confirme à Cluny III. Il est caractérisé par une abside semi-circulaire, le plus souvent sans déambulatoire ni chapelles rayonnantes, flanquée de deux ou trois absidioles formant des volumes disposés en « échelons », décroissant au fur et à mesure que l'on s'éloigne du chœur. L'ensemble forme une pyramide, au sommet de laquelle culmine le clocher. Exemples : Saint-Philibert de Tournus et Paray-le-Monial en Saône-et-Loire, Saint-Benoît-sur-Loire dans le Loiret, Fontevraud en Maine-et-Loire, Fontgombault dans l'Indre.

Abbaye de Cluny

Paray-le-Monial

Abbaye de Fontevraud

Sources

Prosper Mérimée : Étude sur les arts du Moyen Âge; Art et métiers graphiques. 1967

Thorsen Droste : La France romane ; coll. Guide Arthaud ; Les éditions Arthaud . 1990

Elie Faure : Histoire de l'art ; coll. L'art médiéval, Folio/Essais ; Editions Gallimard. 1988

R.Crozet : L'art roman.PUF.1985

法法词典

chevet nom commun - masculin ( chevets )

  • 1. petit meuble de rangement que l'on place généralement à la tête du lit

    une paire de chevets en ronce de noyer

  • 2. côté du lit où l'on pose la tête

    s'asseoir au chevet du lit

  • 3. extrémité du chœur d'une église

    le chevet de la cathédrale

au chevet de locution prépositionnelle

  • 1. auprès de (quelqu'un qui est couché)

    être appelé au chevet d'un malade

de chevet locution adjectivale ; invariable

  • 1. dont on a l'usage quand on est dans son lit

    une lampe de chevet

livre de chevet locution nominale - masculin ( (livres de chevet) )

  • 1. livre que l'on a particulièrement aimé et auquel on revient sans cesse

    fermer son livre de chevet

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