Monaco, en forme longue la Principauté de Monaco, en monégasque Mu̍negu et Principatu de Mu̍negu, est un pays d'Europe de l’Ouest, ainsi qu’une commune du même nom occupant la même superficie que l’État lui-même (ce qui en fait une cité-État). Elle est située au bord de la mer Méditerranée, le long de la Côte d'Azur, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Nice, et à 8,1 km de Menton, ville frontalière avec l'Italie. Entourée par les villes françaises de Cap-d'Ail, Beausoleil, Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie, mais bénéficiant d'un accès direct à la mer et d'eaux territoriales rejoignant les eaux internationales, Monaco n'est pas une enclave en territoire français comme Saint-Marin et le Vatican en Italie, mais est néanmoins considérée comme « enclavée ».
Dépendante de la République de Gênes, dont les Grimaldi étaient une des familles patriciennes, relativement autonome depuis 1297, elle est devenue une monarchie constitutionnelle en 1911 et est dirigée depuis 2005 par le prince souverain Albert II de Monaco, de la dynastie des Grimaldi qui est l'une des plus anciennes dynasties régnantes du monde (si l'on s'en tient à la traditionnelle définition agnatique de la maison régnante, la principauté de Monaco est passée à la famille de Goyon de Matignon en 1731 puis à la famille de Polignac en 1949). Monaco a pour religion d'État le catholicisme.
Cet État occupait en 2005 une superficie de 1,974 km² et occupe aujourd'hui 2,02 km², ce qui en fait le deuxième plus petit État indépendant du monde (le premier étant le Vatican). Lors du dernier recensement de 2008, Monaco comptait 31 109 habitants. Ce chiffre total est révisé en fin de chaque année par estimation sur un recensement partiel et des données relatives aux immigrations et acquisitions de nationalité, et pour le 31 décembre 2012 la population totale officielle a été actualisée à 36 950 habitants sur ses 202 hectares ; avec 18 005 habitants au km, c’est le pays le plus densément peuplé au monde.
Au 31 décembre 2014, la population est estimée à 37 800 habitants d'après l'arrêté ministériel n° 2015-272 du 22 avril 2015.
Pratiquement entièrement urbanisée, la principauté de Monaco bénéficie d’un climat méditerranéen particulièrement clément et dispose de nombreuses installations hôtelières de luxe. Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco s’y déroule et des attractions sont présentes tout au long de l’année dont le casino de Monte-Carlo, le Musée océanographique et le Palais princier.
Histoire
Les premières traces de vie à Monaco remontent à environ 300 000 ans av. J.-C.. La protection qu’apportent le rocher de Monaco ainsi que le port naturel et abrité ont attiré de nombreuses peuplades : Ligures, Phéniciens, Grecs, Romains, Sarrasins. L’histoire moderne de Monaco a fortement été marquée par la famille Grimaldi qui règne presque sans discontinuité sur la principauté depuis le XIII siècle.
Préhistoire
Le territoire correspondant à Monaco a été occupé par les premiers habitants de la région à partir de la fin du Paléolithique inférieur, il y a environ 300 000 ans. Des ossements d’animaux ayant servi de nourriture à ces hommes préhistoriques ont été retrouvés dans la grotte de l'Observatoire, située dans le Jardin exotique. Des fouilles ont également révélé la présence d’un bassin dans la grotte de l’Observatoire et dans la grotte du Prince. La présence humaine est attestée au Paléolithique moyen (- 50 000 ans) et au Paléolithique supérieur (à partir de - 30 000 ans). Les premières œuvres d’art (gravures, sculptures de Vénus paléolithiques, etc.) apparaissent durant cette période. Les sépultures, individuelles ou collectives, deviennent de plus en plus nombreuses. Le site voisin des Balzi Rossi à Grimaldi en a livré plusieurs, notamment une sépulture double contenant une femme et un adolescent.
Antiquité
D’après l’historien Diodore de Sicile et le géographe Strabon, les premiers habitants sédentaires étaient des Ligures, qui ont émigré depuis la ville de Gênes en Italie. Cependant, l’ancienne langue ligure, issue des langues indo-européennes, n’était apparentée ni au dialecte italien parlé aujourd'hui par les habitants de Ligurie, ni au monégasque moderne. Cette avancée à Monaco aurait pu être l’ouverture maritime d’un peuple ligure situé à l’intérieur des terres.
Les Phocéens de Marseille (alors Massalia) ont fondé la colonie de Monoïkos au VI siècle av. J.-C. à l’endroit où se trouve maintenant Monaco. Monoïkos était associée à Hercule, adoré sous le nom Hercules Monoecus. D’après les travaux d'Hercule mais également selon Diodore de Sicile et Strabon, les Grecs et les Ligures ont rapporté qu’Hercule était passé par la région. Les Massaliotes pourraient avoir annexé un comptoir phénicien où un temple avait été consacré à Melkart, dieu qui a généralement été assimilé à Hercule / Héraclès.
Après la Guerre des Gaules, Monoecus, où Jules César s’est arrêté en se rendant en Grèce, est passé sous contrôle romain au sein de la province de Gaule narbonnaise. Dans L'Énéide (VI, 830), le poète Virgile mentionnait déjà le rocher de Monaco. Le grammairien Maurus Servius Honoratus affirme que le terme Monaco dérive de cette origine : « dictus autem Monoecus vel quod pulsis omnibus illic solus habitavit » (« Hercule a écarté tout le monde et vivait là seul ») et « vel quod in eius templo numquam aliquis deorum simul colitur » (« dans son temple, nul autre dieu n’est vénéré au même instant »). Le nom du port de Monaco est également mentionné dans L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (III.V) et dans les Historiae de Tacite (III.XLII) lorsque Valens, soutien de Vitellius a été forcé d’y faire escale « Fabius Valens e sinu Pisano segnitia maris aut adversante vento portum Herculis Monoeci depellitur » (« Fabius Valens, à la sortie du golfe de Pise, fut, par une mer calme ou un vent contraire, forcé [de faire relâche] au port d'Hercules Monoecus »).
Moyen Âge
Monaco, alors turbiasque, est resté sous domination romaine jusqu’à l’effondrement de l’Empire romain d'Occident en 476. L’endroit a ensuite été occupé et ravagé par les Sarrasins et diverses tribus barbares. Alors que Monaco était pratiquement dépeuplé, les Sarrasins en furent expulsés en 975 et au XI siècle, l’endroit était de nouveau peuplé par des Ligures (cette fois, il faut comprendre des populations parlant une langue romane du nord de l’Italie).
En 1191, l’Empereur romain germanique Henri VI a concédé la souveraineté de quelques ares du quartier de la Condamine et le rocher qui appartenaient à la seigneurie de La Turbie à Gênes : le futur Monaco. Le 10 juin 1215, un détachement de Gibelins mené par Foulques de Castello a commencé la construction d’une forteresse sur le rocher de Monaco. Cette date marque le début de l’histoire moderne de la principauté de Monaco.
Les Gibelins construisirent leur forteresse pour en faire une position stratégique militaire et un moyen de contrôler la région, ils établirent également des habitations à la base du Rocher afin d’appuyer les garnisons. Pour attirer les habitants de Gênes et des villes environnantes, ils offrirent des terres et exonérèrent de taxes les nouveaux arrivants.
Monaco est gouverné par la dynastie des Grimaldi depuis une légende sur le fondateur François Grimaldi, dit Malizia (François la Malice) : selon cette légende, dans la nuit du 8 au 9 janvier 1297, François Grimaldi déguisé en moine franciscain (par coïncidence, « monaco » veut dire moine en italien) pénétra avec un de ses compagnons (lui aussi vêtu d'une bure de moine) dans la forteresse sans attirer la méfiance, pouvant ainsi ouvrir à ses soldats qui s'en emparèrent facilement (d'où le surnom « le rusé » de François). On trouve sur les armoiries de la principauté les traces de cette origine avec les deux moines tenant une épée.
Le cousin de François, Rainier I de Monaco, dut quitter le 10 avril 1301 la forteresse alors reprise par les Génois. Charles II d'Anjou lui donna en compensation les châteaux de Villeneuve, de Vence et de Cagnes, les Grimaldi s'exilant en Provence.
L’autorité des Grimaldi fut définitivement reconnue en 1314 (date à laquelle Charles Grimaldi porte le titre de seigneur de Monaco même s'il n'y règne qu'à partir de 1331), et s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui à la seule exception de la période de 1793-1814 pendant laquelle Monaco fut intégrée à la France, sous le nom de Fort-Hercule. En 1346 les Grimaldi acquièrent la seigneurie de Menton et en 1355 celle de Roquebrune. Ces seigneuries, avec celle de Monaco, constitueront le territoire de la Principauté de 1633 à 1861.
Dans le contexte des luttes incessantes entre Milanais et Génois, mais aussi en raison de la nécessité de trouver une protection auprès de la Maison de Savoie qui possédait le Comté de Nice depuis 1388, Lambert inféoda les seigneuries de Menton et de Roquebrune au duc de Savoie. Cette décision dictée par les nécessités du moment sera lourde de conséquences pour la future Principauté lors des évènements de 1848 et 1860. Cette garantie ne paraissant pas la plus sûre pour sa seigneurie, Lambert va tenter un rapprochement avec la France du roi Louis XI. Cette politique va aboutir à un traité signé le 25 février 1489 par le roi Charles VIII qui garantit la protection du roi de France et reconnaît à Lambert la pleine souveraineté sur ses possessions de Monaco, Menton et Roquebrune. Lambert est le seigneur qui a su se garantir contre les visées des Génois, mais aussi celles très pressantes des ducs de Milan, en se plaçant à la fois sous la protection du royaume de France mais aussi de ses voisins directs, sous protection des états de Savoie vassaux du saint Empire romain germanique en 1489.
Époque moderne
Monaco obtient officiellement son indépendance du Saint-Empire romain germanique tout en devenant un protectorat espagnol en 1524. En tant qu'empereur du saint empire, Charles Quint reconnut la souveraineté de Monaco, tout en lui accordant sa protection en tant que roi catholique espagnol. Charles Quint en signe d’amitié pour son nouvel allié fit un bref séjour à Monaco du 5 au 9 août 1529 en se rendant en Italie pour recevoir des mains du pape la couronne d’empereur des Romains.
Le 14 septembre **, le traité de Péronne est signé entre le roi de France Louis XIII et Honoré II de Monaco. Ce traité, qui comporte 14 articles, met fin au protectorat espagnol et replace la Principauté de Monaco dans la mouvance française. En compensation de la confiscation de ses biens en pays espagnol Louis XIII octroie à Honoré II les fiefs du Valentinois, de Carladès, des Baux, de Saint-Rémy.
Le 14 février 1793, la Convention nationale décréta que « la ci-devant principauté de Monaco est réunie au territoire de la République (française), et fait partie du département des Alpes-Maritimes ».
Sous le Consulat, la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), loi « concernant la division du territoire de la République et l'administration », érigea Monaco en chef-lieu du deuxième arrondissement du département des Alpes-Maritimes, comprenant les cantons de Monaco, Menton, Perinaldo, Briga et Sospello.
La ville est ensuite placée sous protectorat du Royaume de Sardaigne par le congrès de Vienne jusqu’en 1860. Enfin, en 1861, un traité franco-monégasque assure la souveraineté de Monaco.
La principauté de Monaco (en orange) avec les Villes libres de Menton et Roquebrune (en bleu) en 1848.
En 1847, la principauté de Monaco occupait une superficie totale de 24 km jusqu'à la frontière italienne et comprenait trois communes : Monaco (1 250 habitants), Roquebrune (850 habitants) et Menton (4 900 habitants). La partie la plus vaste et la plus riche de la principauté était la plaine mentonnaise, avec ses cultures d'agrumes et d'oliviers, le commerce extérieur reposant essentiellement sur les exportations d’huile et de citrons de Menton. À la suite d'une taxe sur les agrumes que le prince Florestan I voulait imposer et aux révolutions de 1848, Menton et Roquebrune proclamèrent la déchéance des Grimaldi et se proclamèrent « villes libres » sous la protection du royaume de Sardaigne. Marqué par ces révoltes contre l'impôt et afin de pallier le manque de ressources financières aggravé par la perte de Menton et Roquebrune, le prince Charles III successeur de Florestan I eut l'idée, sur les conseils de sa mère Caroline Gibert, d'autoriser, en 1856, la création de maisons de jeux et de casino sur le territoire monégasque (interdits dans les pays voisins), afin de permettre à la principauté, en s’enrichissant, de se développer rapidement mais le premier casino ouvert en 1857 ferma rapidement, faute de clients. En 1860, Menton et Roquebrune votèrent leur rattachement à la France, qui fut entériné par le traité franco-monégasque de 1861 qui prévoyait une dotation de la France pour la principauté de quatre millions de francs or. La principauté de Monaco eut ainsi sa surface réduite de plus de 90 % et se vit privée de ses principaux revenus agricoles.
Le Rocher de Monaco en 1890
En 1863, Charles III fit rouvrir le casino et accorda le privilège de l’exploiter à l'homme d'affaires François Blanc, lui offrant la présidence de la Société des bains de mer qu'il venait de créer. Charles III interdit aux sujets monégasques de jouer dans ce casino, loi toujours en vigueur. En 1866, le quartier des Spélugues (où se trouvait le casino) prit le nom de Monte-Carlo en hommage au prince souverain. Enfin, en 1869, la principauté pouvant suffire à ses besoins, Charles III supprima les impôts personnels, fonciers et mobiliers, ce qui entraîna une intense activité de construction. Dès lors, ce paradis fiscal et son climat méditerranéen attirèrent le gotha international dont la venue fut favorisée par le développement de la ligne de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée, de l'hôtellerie haut de gamme (tel l'Hôtel de Paris Monte-Carlo) et la présence de cocottes (la Belle Otero, Émilienne d'Alençon, Liane de Pougy) pour ces messieurs.
Le prince de Monaco disposait des pleins pouvoirs (monarchie absolue) jusqu’à la Révolution monégasque qui éclate en 1910 et l’octroi de la constitution de 1911, qui fait du pays une monarchie constitutionnelle. En juillet 1918, un Traité d'amitié protectrice, accordant une protection limitée de la principauté par la France est signé entre les deux pays. Le traité fait partie du traité de Versailles et établit que le petit État, devenu une sorte de protectorat, devra s’aligner sur les intérêts politiques, militaires et économiques de la France. Cela évite que si l'unique héritier direct, Louis II de Monaco, meurt (il est à l'époque engagé dans la Première Guerre mondiale), le trône ne tombe dans les mains d'un duc allemand, Guillaume II de Wurtemberg-Urach : le traité prévoit ainsi que pour être prince de Monaco, il faut être français ou monégasque. Louis II de Monaco « adopte » en 1919 sa fille naturelle Charlotte de Monaco pour la rendre dynaste. Ce sont des descendants de Charlotte de Monaco qui règnent à Monaco depuis 1949. Ce traité d'amitié fut complété par la convention du 28 juillet 1930, relative à la coopération administrative entre la République française et la Principauté de Monaco. Cet accord, sous couvert de réciprocité et de collaboration, réservait les hauts postes gouvernementaux et administratifs monégasques à des ressortissants français.
Seconde Guerre mondiale
L'arrivée des troupes italiennes autour de Monaco en juin 1940 inquiète le prince Louis II à titre personnel. Il craint une annexion et une destitution. Il se rapproche du gouvernement de la France, le régime de Vichy. C'est donc à Pierre Laval et au maréchal Pétain, qui a reçu les pleins pouvoirs de l'Assemblée Nationale le 10 juillet 1940 - et dont il a embauché l'ancien aide de camp - qu'il demande, avec succès, assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement des juifs. Monaco est occupée par les Italiens en novembre 1942.
Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard une étrange neutralité. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemand Hjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir de banques allemandes. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel. La prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient. Le Reich diversifiait ses interfaces de financement. Par la Suisse et par Monaco, l’Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés. Le 25 juin 1943, Louis II offre un banquet au consul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin. L'occupation allemande commence en septembre 1943, en remplacement des Italiens. Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM).
La principauté de Monaco participe à la politique de déportation de 76 juifs étrangers menée par l'Allemagne nazie, la police monégasque arrêtant notamment les Juifs venus se réfugier en Principauté. Des projets d'implantations militaires sont élaborés, notamment une station de détection de sous-marins, et un atelier torpilles. Quelques rares blockhaus sont construits, mais la présence allemande est relativement discrète. Ce qui permet au Prince, à l'arrivée des Américains, de se proclamer « neutre ». Le général Frederick le rencontre, et admet le principe. Les troupes américaines sont interdites d'accès à Monaco. Quelques rares spécialistes sont néanmoins admis, et l'un d'eux note : « Monaco était neutre. J'y ai fait un bref passage. C'était étrange, de circuler et de voir des officiers allemands dans les rues, tout autant que de rares officiers anglais et américains. »
Le 28 septembre 1944, le prince héréditaire Rainier s’engage dans l’armée française au 7 régiment de tirailleurs algériens des troupes d’Afrique française et prend part aux opérations de la campagne d’Alsace. Il est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Bronze Star américaine. En 1947, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.
Histoire récente
Le prince Rainier III accède au trône après la mort de son grand-père le prince Louis II (le stade de l’AS Monaco porte d’ailleurs son nom), en 1949. Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté, il se rapproche des États-Unis, veut que le traité de 1918 soit réaménagé et que la convention de 1930, qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques, soit renégociée, ce qui provoque des tensions avec le gouvernement français.
1962 est une année chargée : sur fond du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République française, proposé par le Général de Gaulle, une crise politique et financière oppose Monaco à la France durant l'automne. Le contrôle de l'État français sur la radio et la télévision est gêné par l’Ordonnance Images et Sons proclamée le 14 janvier 1962 par le prince Rainier III, permettant à Radio Monte-Carlo (RMC) et Télé Monte-Carlo (TMC) d'échapper à leur contrôle financier indirect par l'État français, effectif depuis 1955. En effet, l'ordonnance offrait aux fonds d'investissement monégasques la possibilité de reprendre le contrôle de leurs deux moyens d'information, dont la couverture régionale, limitée, pouvait cependant permettre de véhiculer des idées différentes de celles de l'ORTF. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, Rainier congédie brutalement le Ministre d'État de Monaco, Émile Pelletier alors que ce dernier était venu lui demander le retrait de cette mesure unilatérale. Le 25 janvier, Rainier abroge cette ordonnance mais le gouvernement français se saisit de l'incident de ce limogeage pour entamer une épreuve de force avec la principauté, le véritable contentieux n'étant pas cette ordonnance mais son statut fiscal régi par la convention du 23 décembre 1951 (convention de voisinage et d'assistance administrative mutuelle en matière douanière et fiscale).
Malgré des concessions de la part de la principauté, la France rompt le 3 avril les négociations commencées le 23 mars relatives à l'imposition fiscale et lève tous les intérêts de la principauté. Le délai de préavis de six mois pour la caducité de la convention de 1951 qui court du 12 avril 1962 vient à expiration le 11 octobre, aussi dans la nuit du 12 au 13 octobre 1962, la France décide d'un « blocus de Monaco » et envoie une escouade de douaniers : l'union frontalière est rompue et les entrées à Monaco sont contrôlées par des douaniers ; l'affranchissement du courrier est revu à la hausse alors que les privilèges pour les Français habitant Monaco sont réduits à néant. Finalement, les négociations reprennent et permettent la rédaction et l'adoption le 17 décembre 1962 d'une nouvelle constitution pour la principauté, abolissant la peine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place une cour suprême garantissant les libertés fondamentales. Des conventions (de voisinage, fiscale, douanière, postale, téléphonique, pharmaceutique...) sont signées en bloc le 18 mai 1963 : Monaco récupère l'ensemble de ses privilèges, ainsi qu'un renforcement de sa souveraineté, et ce malgré de très importantes concessions surtout d'ordre fiscal concernant les revenus des sociétés du Rocher (impôt sur les bénéfices pour les sociétés qui réalisent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires hors de Monaco), les opérations financières monégasques et l'imposition des Français vivant dans la principauté, sauf s’ils peuvent justifier de cinq ans de résidence. Le film Grace de Monaco d'Olivier Dahan (2014) se concentre sur cette crise.
En 1982, la principauté est endeuillée par la mort soudaine de la princesse Grace de Monaco, épouse de Rainier III et mère de l’actuel prince de Monaco (Albert II), victime d’un accident sur la D37 (qui relie La Turbie à Cap d'Ail). Sa fille Stéphanie de Monaco survit à cet accident.
En 1993, Monaco devient officiellement membre des Nations unies.
En 2004, la principauté de Monaco rejoint le Conseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l’opposition au Conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle.
À la mort du prince Rainier III, survenue le 6 avril 2005, c’est son fils Albert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le 12 juillet 2005, celles de son intronisation officielle le 19 novembre 2005.
Indépendance et protection étrangère
Pour conserver cette indépendance de facto, obtenue le 8 janvier 1297 de la république de Gênes inféodée au saint empire romain germanique, Monaco va se placer successivement sous protectorat franco-savoyard le 24 février 1489, sous protectorat espagnol le 5 novembre 1524 (Indépendance officielle), de nouveau sous protectorat français le 14 septembre 1**1, sous protectorat sarde à la suite du congrès de Vienne de 1815, avant de se placer sous la protection de la France en 1860 jusqu'à nos jours. Le 5 novembre 1524 marque également la reconnaissance de l'indépendance de jure par le saint Empire romain germanique.
Toponymie
Le nom officiel de Monaco est « principauté de Monaco ». Le nom de Monaco dériverait du toponyme Monoïkos (Μόνοικος, en grec) et le nom de Monaco est déjà mentionné chez Hécatée de Milet, historien et géographe grec du VI siècle av. J.-C., qui évoque « Μόνοικος, πόλις Λιγυστική, Monoïkos, polis Ligustikè » (Monaco, cité de Ligurie) dans sa Périégèse. Il existe plusieurs hypothèses, associées aux Grecs et aux Ligures, pour expliquer l’origine de Monoïkos.
L’origine de ce terme remonterait à l’époque où Monaco était sous domination ligure. La région de Monaco est en effet habitée depuis 300 000 ans av. J.-C. environ, mais les premières tribus ligures s’y installèrent vers 2000 av. J.-C. La tribu ligure présente sur le rocher au V siècle av. J.-C., aurait pu être à l’origine du nom de la ville.
Il existe également une autre origine pour le terme Monoïkos qui remonterait aux temps où Monaco était un comptoir phénicien. Partout où les Phéniciens se rendaient, ils élevaient des chapelles à leurs divinités, dont le dieu Melkart, associé à Hercule ou Héraclès par les Romains ou les Grecs. Tout au long de l’Antiquité, le port de Monaco fut associé à Hercule (Héraclès en grec), souvent désigné sous le nom de Héraklès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος), signifiant « Héraklès solitaire » ou « Héraklès possédant un temple unique ». Ce port fut également appelé Portus Herculis Monoeci en latin. Le port moderne de Monaco s'appelle d'ailleurs Port Hercule. Cependant, ce toponyme Μόνοικος est très vraisemblablement intraduisible, et n'a aucune signification en grec : l'historien et archéologue Fernand Benoit y reconnaît avec raison un vocable ethnique de tribu, hellénisé sous la forme Μονοίκιος.
Le nom de Monaco est parfois francisé en « Monègue » dans les sources anciennes, par exemple dans la traduction française du Décaméron de Boccace.
Géographie et climat
Géographie
Monaco vu de La Turbie. De gauche à droite : Monte-Carlo, le port, le Rocher et Fontvieille
Monaco est située le long de la mer Méditerranée, sur la Côte d'Azur, à mi-chemin entre Nice et la frontière italienne. Les coordonnées géographiques de la principauté (au niveau du Musée océanographique) sont 43° 43′ 49″ N 7° 25′ 36″ E/43.73028, 7.42667.
Monaco est le deuxième plus petit état indépendant au monde, après le Vatican. Son territoire s’étend sur une bande de terre de 4 100 m le long de la mer Méditerranée et sa largeur varie de 350 m à 1 050 m, pour une superficie totale de 202 hectares (2 km). L’altitude maximale de 1** m est atteinte sur un des flancs du Mont Agel, qui culmine à 1 150 m. La place du Palais se trouve à 62 m.
La principauté compte 5 469 m de frontière avec la France (dont : 3 274 m avec la commune de Beausoleil, 1 341 m avec Cap-d'Ail, 4** m avec Roquebrune-Cap-Martin et 390 m avec La Turbie), ainsi que 3 829 m de côte (port et plage). Au cours des dernières années, des grands travaux ont permis à Monaco de s’étendre de près de 40 hectares, principalement gagnés sur la mer par le biais de remblais. Les tout premiers travaux de remblaiement ont commencé en 1865 pour créer la voie ferrée, suivie quelques années après par la création du premier quartier industriel de Fontvieille, qui a permis de gagner 5,5 hectares sur la mer. Le fond du port de Monaco a ensuite été comblé et, dans les années 1960, le Grimaldi Forum ainsi que le Larvotto ont été construits. En 1965, sur une initiative du prince Rainier III et afin de diversifier les activités de la ville, la construction du quartier de Fontvieille a permis la création de 220 000 m de nouveaux terrains constructibles supplémentaires ainsi que d’un nouveau port. Ce quartier accueille entre autres le stade Louis-II ainsi qu’une grande surface et un centre commercial. L’extension du port de Monaco s’est également faite vers la mer.
La construction d’une digue semi-flottante de 352 m de long pour un poids total de 163 000 tonnes en 2003 a permis l'implantation de 360 places de parking, 25 000 m² de stockage, 2 gares maritimes ainsi que des locaux administratifs et commerciaux. Le terre-plein artificiel auquel la digue est reliée a permis de gagner un hectare de terrain et a vu la création d’un parc immobilier de 15 000 m. En 2006, Albert II de Monaco avait officiellement lancé un appel d'offre pour projet d’extension en mer permettant à terme de gagner 10 nouveaux hectares sur la mer. Ce projet, estimé à 8 milliards d’euros, aurait permis la construction de 275 000 m² de plancher et aurait dû s'étaler jusqu'en 2023, les premiers bâtiments livrés en 2014. Il fut cependant abandonné en 2008, pour raison officiellement écologique mais aussi économique, dans un contexte de crise financière internationale. Lui fut préféré un projet, plus modeste, mais marquant le retour de la construction en hauteur : la construction d'une double tour de 49 étages, la Tour Odéon.
Organisation territoriale
Monaco est divisée en neuf quartiers et secteurs regroupés en quatre quartiers traditionnels correspondant aux anciennes communes ; chaque secteur est lui-même divisé en ilots (aussi appelés districts).
Subdivision Superficie en m en % La Condamine Quartier ordonnancé 295 843 14,6% Fontvieille Quartier ordonnancé 329 516 16,3% Larvotto Quartier ordonnancé 217 932 10,8% Jardin exotique Quartier ordonnancé 234 865 11,6% Monaco-Ville Secteur réservé 196 491 9,7% Les Moneghetti Quartier ordonnancé 115 196 5,7% Monte-Carlo Quartier ordonnancé 436 760 21,5% Ravin de Sainte-Dévote Secteur réservé 23 485 1,2% La Rousse Quartier ordonnancé 176 888 8,7% Total 2 026 976 100,0%
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Monaco La Turbie Beausoleil Roquebrune-Cap-Martin Cap-d'Ail Mer Méditerranée Cap-d'Ail Mer Méditerranée Mer Méditerranée
Climat
Le climat de Monaco est de type méditerranéen et subtropical humide avec des hivers doux et humides et des étés chauds avec énormément de soleil. La température moyenne au XX siècle, sur plus de 75 ans d'observation est de 16,3 °C. La température moyenne varie de 10,2 °C en janvier à 23,7 °C en août. Les températures ne sont jamais trop élevées l'après-midi, grâce au vent marin. En revanche, les nuits peuvent être très chaudes et humides (+20°c) en été à cause de la température élevée de la mer (jusqu'a 26°c en aout). L’ensoleillement annuel moyen est d'environ 2500 heures et le nombre de jours de pluie ne dépasse pas 62 par an.
La neige et le gel sont extrêmement rares, à raison d'une ou deux fois par décennie au bord du littoral.
Relevé météorologique Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 8,1 8,2 9,6 11,6 14,8 18,5 21,2 21,5 19,3 15,6 11,9 9,25 14,1 Température maximale moyenne (°C) 12,25 12,5 14 16,1 19,4 23 25,8 25,9 23,8 19,9 16,1 13,4 18,5 Ensoleillement (h) 149,7 158,9 185,5 210 248,1 281,1 329,3 296,7 224,7 199 155,2 136,5 2 574,7 Nombre de jours avec précipitations 5,9 5,2 6,7 6 5,6 2,8 1,3 2,5 4,5 7,5 7,7 6,8 62,5
Source : Moyenne des années 1911 à 1985
Démographie
Population
Nationalité Population Total 35 889 Monaco 7 634 France 8 785 Italie 5 778 Royaume-Uni 2 334 Portugal 1 008 Suisse 783 Allemagne 783 Belgique 480 Pays-Bas 412 États-Unis 307 Suède 287 Maroc 242 Espagne 215 Grèce 205 Canada 204 Danemark 165 Autriche 158 Philippines 153 Liban 145 Maurice 118 Russie 107 Australie 105 Tunisie 100 Autres 1 701
Lors du dernier recensement effectué en 2010, la principauté de Monaco comptait 35 514 habitants (32 020 en 2000). Une des particularités de Monaco est d’avoir un nombre de nationaux en minorité dans leur propre État. Les Monégasques, au nombre de 7 634, représentent 21,5 % de la population. La communauté la plus importante est celle des Français avec 28,24 % de la population (8 785 habitants, seuls payants des impôts directs, à la France) suivie des Italiens avec un peu plus de 18,57 % (5 778 habitants) et des Britanniques avec un peu plus de 7,51 % (2 335 habitants). Les 24 % restants se partagent entre 140 autres nationalités.
Les premières traces de peuplement à Monaco datent du Paléolithique inférieur et sont attestées par la découverte d’ossements d’hommes semblables à l’Homme de Néandertal dans les grottes de l’Observatoire, au-dessous de la Tête-de-Chien, rocher dominant la principauté. Des squelettes d’hommes apparentés à l’Homme de Cro-Magnon ont également été retrouvés. Les avantages offerts par le port naturel de Monaco ont ensuite attiré de nombreuses populations de tout le bassin méditerranéen, mais également d’Orient et d’Europe du Nord. Les données chiffrées fiables concernant la population ne remontent qu’au XVIII siècle et concernent principalement le rocher de Monaco. Les historiens évaluent à un millier le nombre de personnes habitant ce petit territoire, dont 500 à 600 habitants autochtones. Lors du traité du 2 février 1867 fixant le territoire de Monaco, la population était de 1 200. Elle était de 22 297 au recensement de 1961 et de 31 109 en 2008.
La nationalité monégasque s’obtient par décision souveraine du prince. Les critères d’admission (nécessaires mais non suffisants, la décision appartenant au prince) sont, notamment, d’être résident depuis dix ans (après l'âge de 18 ans) et de renoncer à sa nationalité antérieure. En 2010, seules sept demandes sur 400 ont abouti.
Langues
En 1988, Monaco comptait 33 000 habitants, dont 17 400 parlaient français, 5 100 ligure (en fait sa variété monégasque) et 4 500 occitan. Du fait de la diversité de la population, l’italien et l’anglais sont aussi communément compris et parlés.
Langue officielle
Signalisation bilingue en monégasque et en français.
D’après la Constitution de Monaco de 1962, seul le français est langue officielle et à ce titre, tous les documents officiels des institutions politiques et judiciaires sont publiés dans cette langue. C’est également la langue dominante de la principauté, parlée par environ 58 % de la population. Toutefois l'hymne national est chanté dans sa version en langue monégasque : « C'est enfin le poète monégasque Louis Notari (1879-1961) qui écrivit en 1931 une version en langue monégasque. Elle suit mot à mot le rythme musical et reprend le trio. Ce texte, rédigé dans l'élégante simplicité de l'idiome local est maintenant définitivement adopté et chanté dans diverses manifestations. »
Langues autochtones
Ligure (monégasque « officiel »)
La langue monégasque, appelée ligure monégasque (munegascu), dont le nombre de locuteurs est estimé entre 5 000 et 5 100 (principalement des personnes âgées), est proche de l’intémélien, le parler de Vintimille. Le monégasque est parlé depuis le Moyen Âge (XIII siècle), lorsque les Génois se sont établis à Monaco pour en faire une place forte et ont fait appel à des Vintimillois. Les premières traces de textes en cette langue remontent à 1484 dans un extrait des brèves notariales de Jean de Porta. Au XIX siècle, environ un millier de personnes parlait le monégasque mais l’usage quotidien de cette langue a beaucoup reculé après la Seconde Guerre mondiale et le monégasque, parlé uniquement par une vingtaine de personnes dans les années 1960-70, était considéré comme en voie d’extinction. Afin d’endiguer ce déclin, l’enseignement du monégasque est devenu obligatoire dans les écoles primaires publiques de la principauté en 1976, grâce à une initiative du prince Rainier III, et ne le devint dans l'enseignement privé qu'en 1988, puis jusqu’en 5 en 1998. Il reste facultatif au-delà. Aujourd’hui, le monégasque est accepté en option au baccalauréat au lycée de Monaco. Pas de mention dans les options citées sur http://eduscol.education.fr/D0056/bacg-arretepreuves.htm. La réintroduction et l’utilisation du ligure monégasque dans la vie courante ont également un outil d’affirmation de l’identité de Monaco, notamment grâce au Comité des Traditions Monégasques qui a souhaité des aménagements linguistiques dans la ville et a obtenu, à l’instar de nombreuses autres villes qui pratiquent un double affichage français / langue régionale, que les panneaux indiquant l’entrée de la ville portent les inscriptions « Principauté de Monaco / Principatu de Mu̍negu ».
Le territoire de Monaco est un îlot linguistique en domaine occitan. Le monégasque est d’ailleurs une langue à base du génois de l'ouest encore en usage en Ligurie surtout vers Vintimille mais influencée par l’occitan alpin.
Il a existé des îlots liguriens en Provence orientale -le figoun, disparu aujourd'hui- dans les communes de Biot et Vallauris, aux environs d'Antibes, Escragnoles à l'ouest de Grasse et Mons dans le Var. C'étaient des colonies liguriennes de repeuplement en terre provençale aux XV et XVI siècles venues afin de faire revivre ces villages victimes de la peste et des guerres de religion. Ces parlers étaient très proches du monégasque d'aujourd'hui.
Occitan
Les attestations certaines de présence de locuteurs pratiquant l'occitan à Monaco datent des XIXetXX siècles. La présence de l’occitan dans ses dialectes vivaroalpin et niçois a été établie dans les années 1940 par Raymond Arveiller. Une vingtaine de foyers de locuteurs originaires de Nice et des communes alpines maritimes limitrophes de Monaco : Cap d'Ail, Beausoleil, La Turbie, Roquebrune-Cap Martin et établis dans les quartiers de La Condamine et Monte-Carlo. En 2006, la proportion de locuteurs occitans à Monaco est évalué à 15 %.
Il faut remarquer que la principauté de Monaco comprenait jusqu'en 1848 trois communes : Monaco proprement dit, Roquebrune et Menton. Ces deux dernières communes qui pratiquent le mentonasque et sa variante roquebrunoise (des parlers intermédiaires entre le ligure et un alpin maritime de l'occitan vivaroalpin, appelés rocabrunasc et mentounasc) ont participé au brassage de la population de Monaco (par échanges commerciaux, marchés et par mariages principalement). Ainsi, la population de la principauté d'avant 1860 a pratiqué conjointement les deux langues (monégasque et occitan). Ces communes indépendantes en février 1848 ont été rattachées à la France en septembre 1861 un an après le Comté de Nice.
Monéguier
Il existe une troisième langue, intermédiaire entre le monégasque « officiel » appris à l'école et l'occitan alpin maritime, la plupart l'appellent « patois de la rue » ou plus rarement « monéguier/muneghié ». Cette langue mélange les apports historiques monégasques, occitans mais aussi issus de l'immigration — par la construction de Monte Carlo et du chemin de fer notamment — comme le piémontais (de la montagne, occitan lui-même ou de la plaine, le piemonteis) ou le génois du pays de Vintimille tout proche.
Religion
Cathédrale de Monaco, siège de l’archidiocèse de Monaco
Le catholicisme est religion d'État mais la liberté de culte est garantie par la constitution depuis le 17 décembre 1972. Le christianisme pourrait avoir été pratiqué à Monaco à partir du IV siècle mais les données archéologiques attestent de la présence de cette religion à partir du IX siècle seulement. La chapelle Saint-Martin à Carnolès remonte à 1061. En 2012, 83,2 % de la population serait chrétienne dont 77,8 % appartenant à l’Église catholique romaine. Monaco abrite cinq chapelles catholiques (dont une construite au XVI siècle, trois au XVII siècle et une au XIX siècle) sur le Rocher. Quatre autres églises et deux chapelles du XIX siècle et du XX siècle se trouvent dans les autres quartiers. Sainte Dévote, la patronne de la principauté dont l’église votive se trouve à La Condamine, fait l’objet d’une fête et d’un culte particuliers, et est célébrée tous les ans le 27 janvier. La Cathédrale Notre-Dame-Immaculée, située sur le Rocher, est le siège de l’archidiocèse de Monaco. La majorité des 7 200 Monégasques adhèrent à cette religion. Le protestantisme est la deuxième religion de la principauté avec deux temples.
Peu de juifs (principalement des ashkénazes de France) résidaient à Monaco avant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, quelques retraités pratiquant le judaïsme se sont installés, provenant principalement de France ou du Royaume-Uni, mais également d’Afrique du Nord et de Turquie. La communauté juive de Monaco a été fondée en 1948 avec l’Association Cultuelle Israélite de Monaco (ACIM) et la population juive est estimée à 2 %. On trouve une seule synagogue dans la principauté. Quelques résidents monégasques pratiquent l’islam mais la principauté ne compte pas de mosquée.
Politique
Politique à Monaco Constitution de 1962 Prince souverain Albert II Conseil de la Couronne Liste • Succession État Gouvernement Ministre d’État Conseil d'État Conseil national Élections Justice Cour de révision Tribunal suprême Cour d'appel Commission supérieure des comptes Conseil économique et social Subdivisions Commune Quartiers
Principauté indépendante, Monaco est une monarchie constitutionnelle depuis 1911, avec un prince à la tête de l’État. Le pouvoir exécutif consiste en un ministre d’État, qui préside un Conseil de gouvernement composé de six membres (lui-même et cinq Conseillers de Gouvernement, l'équivalent de ministres), responsables uniquement devant le prince.
Suivant une convention avec la France, signée en 1930, le ministre d’État était un citoyen français (en général un préfet ou un ambassadeur) désigné par le prince sur une liste présentée par l’État français. En 2002, ce traité a été remplacé pour supprimer l'intervention de la France dans ce choix. Depuis cette modification donc, le Ministre d'État n'est donc plus obligatoirement de nationalité française. Ce changement a notamment permis à Monaco de satisfaire les critères d'entrée au Conseil de l'Europe.
D’après la Constitution de 1962, le prince partage le pouvoir législatif avec le Conseil national qui est un parlement monocaméral. Les vingt-quatre membres de ce corps législatif sont élus pour cinq ans par un scrutin plurinominal et au suffrage universel. Dix-huit conseillers sont élus par simple classement individuel du nombre de suffrages recueillis, et les six conseillers restants selon un mode proportionnel de liste.
Les affaires locales sont du ressort du Conseil communal, une assemblée de quinze membres élus pour quatre ans au suffrage universel direct et au scrutin de liste plurinominal à deux tours avec possibilité de panachage et sans vote préférentiel, présidée par le maire (actuellement Georges Marsan).
Monaco fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie de même que de l'Organisation internationale de la francophonie.
Palais de Monaco
Économie
Monaco tire la majeure partie de ses revenus des services, de la TVA monégasque, du commerce ainsi que de l’immobilier qui génèrent environ 40 000 emplois pour un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards d’euros. Contrairement à une légende tenace, le tourisme n’arrive qu’en troisième position dans les sources de revenus et le fameux casino de Monte Carlo ne participe que pour moins de 4 % au budget de l’État.
Monnaie
Monaco fait partie des quatre micro-États enclavés non-membres de l'Union européenne autorisés par celle-ci à utiliser l'euro. À compter du 1 janvier 1999, l’euro est donc introduit sur le territoire monégasque et, depuis le 1 janvier 2002, les pièces et les billets libellés en euro ont remplacé le franc monégasque et ont cours légal en principauté.
Accords fiscaux avec la France
Depuis les accords du 18 mai 1963, Monaco et la France forment un ensemble fiscal au regard de la TVA. Monaco collecte sur son territoire la TVA qu'elle verse à la France qui lui rétrocède sa quote-part. Le reversement français revenant à la principauté est fixé à 108 238 802 euros au titre de l'année 2001. Pour 2007, le budget de l'état monégasque est d'environ 881 millions d'euros. Cela représentait donc environ 12 % du budget de l’État.
Si le principe d’un compte de partage de la TVA est parfaitement justifié dans la mesure où il s’agit de remettre les États dans la situation qui serait la leur s’il y avait eu une frontière fiscale, ses modalités de calcul posent problème. D'une part le calcul d'origine attribue à Monaco 60 % (coefficient 1,6 de la formule) de rétrocession supplémentaire, d'autre part, la dérive résultant de la formule de calcul conduit la France à reverser à Monaco des montants qui ne traduisent pas la réalité de l’activité économique de la principauté.
Le PNB par habitant le plus élevé au monde
Le PNB de Monaco était de 7,240 milliards de dollars US en 2008, soit 222 022 US $/habitant, ce qui place la principauté en tête du classement mondial des revenus par habitant.
Il est à noter une différence de méthode de calcul entre les chiffres de la banque mondiale et les chiffres très inférieurs publiés par le gouvernement monégasque (52 145 € en 2008). Le gouvernement monégasque estime que les plus de 30 000 travailleurs pendulaires venant de l'étranger tous les jours (France, Italie) doivent rentrer en compte dans le calcul du PNB par habitant, étant donné la nature très particulière de la ville-état. La population de référence de 2008 était ainsi de 72 351 pour le calcul officiel.
Tourisme
La situation géographique de Monaco ainsi que son climat méditerranéen ont fait de la principauté une destination prisée des touristes. Le secteur hôtelier propose plus de 2 800 chambres et a réalisé un total de 900 000 nuitées en 2006 (19 % d'Italiens, 18 % de Français, 15 % de Britanniques, 13 % de Nord-Américains, 5 % d’Allemands, 4 % de Russes). Le tourisme a toujours principalement été orienté vers la clientèle de luxe, attirée par les nombreuses manifestations sportives et culturelles et les casinos (dont le casino de Monte-Carlo) mais le secteur touristique s’est récemment redéployé vers le tourisme d’affaire, de congrès et de séminaires qui représente aujourd’hui 25 % des nuitées.
Le tourisme génère environ 25 % des revenus de la principauté et le chiffre d’affaires du secteur hôtelier a été de 357 millions d'euros en 2005.
Industrie
L’industrie représente environ 8 % du PIB de Monaco. Une centaine de petites industries non polluantes et à haute valeur ajoutée emploient environ 3 800 personnes, soit environ 9 % de la population salariée. Les premières entreprises (entreprises industrielles de la Brasserie de Monaco, de la minoterie et de la chocolaterie) ont commencé à s’installer sur le premier terre-plein de Fontvieille, à partir de 1906. Ces entreprises se concentrent principalement sur les 250 000 m² de terrain gagnés sur la mer lors de la construction du terre-plein de Fontvieille.
Le secteur « chimie-pharmacie-cosmétologie » apparaît comme le plus représenté avec 49,21 % des revenus de l’industrie et 1 200 employés mais les industries de fabrication de matériel électrique et électronique (10,2 % des revenus) ainsi que de transformation de matières plastiques (21,6 %) sont également présentes. L’imprimerie et le cartonnage contribuent également à hauteur de 6 %.
Le nombre d’emplois rapporté à celui des habitants est particulièrement élevé. Les pendulaires/navetteurs sont environ 40 000.
Immobilier
D’après le classement du groupe immobilier Knight Frank et de la banque Citi Private Bank, établi en 2007, Monaco est la deuxième ville la plus chère du monde (derrière Londres) en ce qui concerne les prix de l’immobilier (35 000 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics, comme le Carré d’Or à Monte-Carlo).
En 2012, le prix moyen au mètre carré pour les résidences anciennes (hors secteur protégé) se situe autour de 15 000 euros, contre 25 000 pour les immeubles plus récents autour du Carré d'Or, et plus de 35 000 euros pour les immeubles les plus prestigieux du Carré d'Or. Selon l'agence immobilière Engel & Volkers, l'avenue Princesse Grace est l'artère la plus chère de la ville, les prix pouvant y atteindre 100 000 euros le mètre carré.
En raison d'un développement économique rapide et des choix urbanistiques du prince Rainier III, de nombreux immeubles de grande hauteur (gratte-ciel) ont été construits. Contrairement à beaucoup de villes densément peuplées, les immeubles de grande hauteur à Monaco sont cependant presque exclusivement résidentiels, et non pas à usage commercial.
Du paradis fiscal à la régularisation ?
Sécurité
La principauté dispose de sa propre force de police ainsi que de son corps de sapeurs-pompiers.
Police
La direction de la Sûreté publique est la police d'État. Son siège se situe rue Suffren-Reymond. Elle comprend plusieurs divisions et services :
Le cabinet de direction ;
La division de police judiciaire ;
La division de police urbaine ;
La division de police administrative ;
La division de police maritime et aéroportuaire ;
La division de l'administration et de la formation.
Son directeur est un fonctionnaire de police français détaché. Il possède en général le grade de Commissaire divisionnaire, exceptionnellement d'inspecteur général. Les policiers monégasques sont recrutés par la Sûreté publique et accomplissent leur carrière en principauté. Ils sont de nationalité monégasque ou française, mais sont tous fonctionnaires monégasques titulaires. Ces fonctionnaires veillent aux respects des codes et lois monégasques.
Il existe aussi une police municipale relevant du maire.
Enfin, la Compagnie des carabiniers du prince, se charge de la sécurité du prince souverain, de sa famille, du palais princier et de ses dépendances.
Sapeurs-pompiers
Le corps des sapeurs-pompiers de Monaco est une unité militaire composée d'une centaine d'hommes et indépendante des sapeurs-pompiers français, bien qu'utilisant des moyens (véhicules, couleurs, etc.) similaires.
Culture
Les Journées du Patrimoine constituent une occasion de découvrir les principaux sites d’intérêt, notamment les grands appartements du Palais Princier, la résidence du Ministre d’État, le Conseil National. Le Musée océanographique quant à lui propose un droit d’admission à tarif réduit.
Fêtes et jours fériés Date Nom Notes 1 janvier Jour de l’an 27 janvier Fête de Sainte-Dévote Sainte Dévote patronne de la principauté. Lundi suivant le dimanche de Pâques Lundi de Pâques 1 mai Fête du Travail Jeudi, 40 jours après Pâques Ascension Lundi suivant le septième dimanche après Pâques Lundi de Pentecôte Jeudi, 60 jours après Pâques Fête-Dieu 15 août Assomption 3 septembre Libération (n'est pas un jour férié) 1 novembre Toussaint Fête de tous les saints 19 novembre Fête du Prince Fête nationale (bien que le jour de la Saint-Albert soit le 15 novembre, le prince Albert II a décidé que la Fête nationale serait maintenue au 19 novembre, jour où l’on célébrait le bienheureux Rainier d'Arezzo dont son père, le prince Rainier III, reconnaissait le patronat) 8 décembre Immaculée Conception 25 décembre Noël
Médias
La principauté héberge six chaînes de radio (trois en français, deux en italien et une en anglais) et deux chaînes de télévision. Plusieurs Webradios sont également présentes sur le sol Monégasque MC one, Radio de M. Gildo Pallanca Pastor, qui émet aussi en hertzien sur la Principauté 98.2, Radio Ethic de M Evelyne Tonelli, fille de M. Schick, ancien directeur d’antenne de RMC ; et pour finir Radio Fréquence Évasion. L’une de ces chaînes de télévision est une chaîne locale exclusivement diffusée sur le câble, seul moyen autorisé en principauté pour recevoir la télévision. Son nom est Monaco Info. Les radios ou télévisions hertziennes s’adressent donc davantage aux publics français ou italien. L’un des projets récents d'Albert II de Monaco fut de créer une radio typiquement monégasque, « Radio Monaco », qui émettrait de Menton à Toulouse. Radio Monaco émet depuis le 12 juillet 2007.
Presse écrite
(fr) Monaco Matin (édition locale de Nice-Matin)
(fr) Télé Monaco
(fr) La Principauté
(fr) Monaco Hebdo
(fr) La Gazette de Monaco
(fr) L'Observateur de Monaco
(fr) Monte-Carlo Méditerranée magazine
(fr)(en)(it) AMP Monaco Portail d'information de la Principauté de Monaco
(fr)(en)(it)(es)(zh)(de)(ru)(ja) Le service de presse de la direction du tourisme
Radios
Radio Monaco (fr) : 98,2 MHz sur la principauté et 95.4 dans Alpes-Maritimes et le Var
RMC (fr) : 98,8 MHz
Radio Monte-Carlo (it) : 106,8 / 107,3 MHz
RMC (it) : 92,7 / 101,6 MHz
Riviera Radio (en) : 106,3 / 106,5 MHz*
Radio FG Monaco (fr) : 96,1 MHz
Télévisions
Monaco Info (fr)
TMC (fr)
Journalistes monégasques
Yann-Antony Noghès, correspondant à Bruxelles de La Tribune, BFM TV et BFM Radio.
Festivals
Monaco héberge quelques festivals de première importance, dont :
Festival international du cirque de Monte-Carlo
Festival de télévision de Monte-Carlo
Festival du film de Monaco
Imagina
Printemps des Arts de Monte-Carlo
World Music Awards
Lieux et monuments
Hôtel de Paris
Port de Monaco
Opéra de Monte-Carlo
Casino de Monte-Carlo
Musées
Musée d'anthropologie préhistorique
Musée océanographique
Musée des timbres et des monnaies
Nouveau musée national de Monaco, collection et expositions d'art contemporain, dirigé par Marie-Claude Beaud
Musée du vieux Monaco
Musée naval
Édifices religieux
Cathédrale Notre-Dame-Immaculée, avenue Saint-Martin
Chapelle palatine Saint-Jean-Baptiste, XVII siècle, place du Palais
Église du Sacré-Cœur de Monaco, 1929, quartier Moneghetti, chemin de la Turbie
Église Saint-Charles de Monte-Carlo, 1883, place Saint-Charles
Église Sainte-Dévote, 1870 ; construite à l'emplacement d’une chapelle du XI siècle, place Sainte-Dévote
Église Saint-Martin, 1976, quartier Plati, avenue Crovette-Frères
Église Saint-Nicolas de Fontvieille, 1989, place du Campanin
Église Saint Paul's, avenue de Grande-Bretagne
Chapelle de l'Annonciade, avenue de l'Annonciade
Chapelle des Carmes, 1913, boulevard du Larvotto
Chapelle des Franciscains, avenue Roqueville
Chapelle de la Miséricorde, 1**6, place de la Mairie
Chapelle Saint-Honoré, début XIX siècle, restaurée 1968, avenue des Pins
Chapelle de la Visitation, fin XVII siècle, place de la Visitation
Synagogue, avenue de la Costa
Temple protestant, rue Louis Notari
Temple du culte antoiniste, dédicacé en décembre 1913, 48 boulevard du Jardin Exotique
Église Saint-Charles de Monte-Carlo.
Église Sainte-Dévote.
Chapelle palatine Saint-Jean-Baptiste
Chapelle de la Visitation
Chapelle Saint-Honoré
Chapelle de la Miséricorde
La synagogue.
Proches de Monaco
Tête de Chien (France), promontoire de 550 mètres d'altitude dominant Monaco.
Mont Agel (France), point culminant du bassin versant
Transports
La nouvelle gare SNCF souterraine de Monaco-Monte-Carlo, située à proximité de l'église Sainte-Dévote, offre une desserte TGV, directe et quotidienne, pour Paris, et jusqu'à 10 autres villes, via la gare proche de Nice-Ville, située sur la ligne Marseille-Vintimille, proposant également des TGV et des Intercités vers toute la France et les pays d'Europe. De Monaco, le train russe Riviera Express assure un service direct vers Moscou, une à deux fois par semaine. Plusieurs liaisons quotidiennes vers Turin/Milan/Rome via Vintimille. La gare est aussi desservie par des TER fréquents, sorte de RER côtier, la reliant à Menton et Vintimille au sud, Nice, Antibes, Cannes, Grasse et Saint-Raphaël au nord.
Depuis le 14 décembre 2014, la gare est desservie quotidiennement par l'EuroCity Thello assurant la mission entre Milano-Centrale et Marseille Saint Charles.
L'héliport de Monaco, situé sur la digue du quartier de Fontvieille, dessert l'aéroport international de Nice-Cote d'Azur, à la fréquence de trente rotations quotidiennes (sept minutes de vol, temps d'aérogare à aérogare de quinze minutes)
L'autoroute française A500 rejoint la Moyenne Corniche (RD6007) et entrant en principauté à hauteur du Jardin Exotique.
Services postaux
Un des premiers timbres de Monaco à l'effigie du prince Charles III.
Historique
Le service postal monégasque est assuré par la France depuis le traité de Péronne de 1**0.
Cette relation sera toutefois interrompue pendant le protectorat sarde de 1815 à 1860 : À partir de 1818, des bureaux de poste du royaume de Sardaigne sont ouverts dans la principauté. Des timbres de Sardaigne à l'effigie de Victor-Emmanuel II y sont utilisés de 1851 à 1860.
Ceux-ci seront remplacés par des timbres de France à l'effigie de Napoléon III des bureaux français, auxquels vont succéder les séries d'usage courant de France.
Enfin, à partir du 1 juillet 1885, la principauté émettra ses propres timbres, avec une première série à l'effigie du prince Charles III, dessinée par O. Dupuis et gravée par Louis-Eugène Mouchon.
Code postal
En raison de l'intégration au système postal de la France, les codes postaux de Monaco commencent par « 980 », et présentent cinq chiffres, sous la forme « 980XX », comme les codes postaux français. Le code postal le plus courant à Monaco, hors CEDEX et adresses spéciales, est donc le code postal 98000.
Au contraire, la principauté d'Andorre, dont les services sont également gérés par la France, mais dont de nombreux habitants sont culturellement plus proches de la Catalogne que de la France, a refusé l'attribution d'un code postal de format français.
Dans de rares cas, il est considéré que le code postal de Monaco est le 99000, et c'est une erreur. En effet, "99" n'est pas un code postal mais un ensemble de codes Insee pour les pays étrangers. D'ailleurs, la principauté de Monaco porte le code Insee 99138. Le département de naissance d'une personne née à Monaco dans les formulaires de l'administration française est donc le 99, tout comme toute personne née hors de France. Ces codes étant sans rapport avec les services postaux, le code 980 n'est pas prévu dans les formulaires de l'administration française.
Tarification et adressage
Malgré l'intégration postale avec la France, les plis envoyés de Monaco doivent être affranchis avec des timbres de Monaco, dont les illustrations et la programmation sont déterminées par l'Office des émissions des timbres-poste de Monaco (OETP), et validées par le prince. L'OETP choisit également les artistes de ces timbres et peut faire appel aux artistes, graveurs et moyens d'impression de Phil@poste Boulazac, l'imprimerie de La Poste.
De la même façon, les timbres de Monaco n'ont pas valeur postale sur le courrier posté en France.
Malgré la présence de moyens d'affranchissement différents pour Monaco et la France, les tarifs d'envois depuis la France vers Monaco sont identiques aux tarifs nationaux. Les tarifs de La Poste française étant toujours valables pour la « France métropolitaine et Monaco ». Ceci est valable aussi bien pour le courrier que pour la plupart des services d'envois de colis. De la même façon, les tarifs d'affranchissement de Monaco vers Monaco ou la France sont identiques.
Pour le courrier envoyé à destination de Monaco, le libellé « 98.0XX Monaco » est correct. La mention du pays de destination n'est pas nécessaire pour les envois vers Monaco effectués depuis Monaco ou depuis la France. Pour les envois hors Monaco et France, la mention correcte du pays est alors « MONACO », plusieurs libellés sont cependant tolérés dans la pratique par les services postaux (où XX sont les deux derniers chiffres du code postal) :
980XX Monaco - FRANCE (bien que géopolitiquement incorrecte, cette mention est acceptée dans le cadre de l'intégration de Monaco au territoire postal français).
980XX Monaco - EUROPE (géopolitiquement correcte, cette mention permet au courrier d'éviter des détours hors Europe, le Maroc (Morocco en anglais) étant un des plus fréquents).
Sport
Manifestations sportives
Virage en épingle à cheveux du circuit de Monaco
La principauté sert de cadre à diverses manifestations prestigieuses, parmi lesquelles :
le Grand Prix automobile de Monaco en Formule 1
le Trophée des champions (handball)
le Rallye Monte-Carlo en WRC
le Meeting d’Athlétisme « Herculis » ; le premier meeting Herculis fut organisé en 1987 et après une interruption de 2002 à 2005, la 20 édition a eu lieu le 20 août 2006, au stade Louis II.
le Festival International du Cirque
le Marathon de Monaco et des Riviera, qui se court au printemps, entre Vintimille et Monaco. En même temps a lieu la course des 10 kilomètres de Monte-Carlo.
la Supercoupe de l'UEFA (en 1986 puis de 1998 à 2012), match de football opposant le vainqueur de la Ligue des champions au vainqueur de la Ligue Europa.
le tournoi international de judo de Monaco : Trophée Adidas à la mi-décembre
le Monaco Raid : Raid Inter Armées
le tournoi international d'échecs
le Challenge International Denis Ravera : challenge de sport boules (lyonnaise) réservé aux jeunes (catégories moins de 23 ans, moins de 18 ans et moins de 15 ans)
le grand départ du Tour de France 2009 s'est fait de Monaco avec une première étape contre-la-montre de 15 km avec départ et arrivée à Monaco et le départ de la deuxième étape de Monaco
le Red Bull X-Alps, compétition de parapente organisée tous les deux ans, qui part de Salzbourg et se termine à Monaco
le Meeting international de natation de Monte Carlo (www.montecarlo-swimming.org)
Le Masters de Monte-Carlo (tournoi de tennis professionnel) est organisé chaque mois d'avril à Roquebrune-Cap-Martin au Monte-Carlo Country Club et non à Monaco.
Clubs sportifs
Un club omnisport, l’AS Monaco, dont la section professionnelle de football s’appelle AS Monaco FC depuis le changement de statut opéré en 2002 (passage en S.A.M.). L’A.S. Monaco F.C. participe au Championnat de France de football. Elle a commencé à s’illustrer dans les années 1960 en remportant quatre titres nationaux en trois saisons (deux championnats et deux coupes de France dont un doublé en 1963) sous les ordres de son légendaire entraîneur Lucien Leduc. Ensuite, sous la présidence du Dr Jean-Louis Campora, le club allait devenir un grand d’Europe multipliant à nouveau les titres nationaux et les beaux parcours européens. À l'issue de la saison 2012-2013, l'AS Monaco retrouve la Ligue 1. L’équipe joue à domicile au stade Louis-II, complexe sportif réalisé en 1985 sur le terre-plein de Fontvieille et conçu par Henry Pottier, avec 18 500 places assises et une pelouse qui pousse sur une immense dalle de béton à 13 mètres de hauteur. Les terrains d'entraînement sont situés dans un complexe sportif situé à La Turbie, en France, à plus de 500 mètres d’altitude.
Par ailleurs, une autre section du club omnisport, l'association sportive de Monaco de basket-ball, évolue dans le monde professionnel. Les basketteurs monégasques sont en effets remontés en Pro B à l'issue de la saison 2013-2014. Et évolue maintenant dans le championnat de Pro A.
Un club de karaté, le Karaté Club Shotokan de Monaco avec comme entraîneur Maître Sato 6 Dan, ancien élève de Maître Tanaka, qui dirige également des stages de perfectionnement en Europe.
Un club de Shorinji Kempo, Monaco Shorinji Kempo le professeur, Frank Baldet, 6 Dan est également Président de la Fédération Française de Shorinji Kempo.
La fédération monégasque d’athlétisme est présidée par le Prince Albert II.
La fédération Monégasque de Judo, affiliée à la FIJ et à l'UEJ, qui a obtenu les meilleurs résultats aux derniers Jeux des Petits États d'Europe en 2007 et en 2009.
La fédération Monégasque de Ski, a été créée en 1981 à Tenerife lors du congrès annuel de la Fédération internationale de ski.
La fédération Monégasque de Boules, créée en 1924, elle regroupe les Club Bouliste Monégasque(axé pétanque) et le Club Bouliste du Rocher(axé Sport-Boules ou Longue) et son Centre de Formation. Elle est affiliée à la Fédération Internationale de Boules et à la Confédération Mondiale des Sports de Boules (C.M.S.B. dont le siège est à Monaco)
Créée en 1987, la Fédération Monégasque de Volley-Ball, membre de la FIVB et de la CEV, est chargé de régir, d’organiser et de développer la pratique du Volley-Ball et du beach volley par tous les moyens d’action. En 2004, la communauté du volley monégasque fut particulièrement honorée du titre de Président d’Honneur du Beach Volley de la FIVB accepté par le prince Albert II. Les dernières récompenses obtenues par le Volley monégasque furent la première médaille d’or de beach volley de l'histoire des Jeux des petits États d’Europe par l'équipe féminine en 2005 à Andorre et la médaille d'argent également en beach volley aux JPEE de 2007 qui se déroulèrent sur le territoire de la principauté de Monaco.
Le Monte Carlo Country Club, club de tennis affilié à deux fédérations (monégasque et française). Il accueille le Tournoi Masters 1000.
Danse classique
Monaco abrite l'Académie de danse classique Princesse-Grace fondée en 1975 par la danseuse russe Marika Besobrasova (disparue en avril 2010), laquelle avait créé l'École de danse classique de Monte-Carlo en 1952.
Personnalités liées à Monaco
Famille régnante
Albert II de Monaco, Prince de Monaco
Charlène Wittstock, Princesse de Monaco
Jacques de Monaco, marquis des Baux, prince Héréditaire de Monaco, fils du Prince Albert II
Gabriella de Monaco, comtesse de Carladès, fille du Prince Albert II
Caroline de Monaco, Princesse de Monaco, sœur du Prince Albert II de Monaco
Stéphanie de Monaco, Princesse de Monaco, sœur du Prince Albert II de Monaco
Nés dans la principauté
Armand Gatti, cinéaste, écrivain, journaliste et poète
Danièle Thompson, réalisatrice et scénariste
Daniel Elena, copilote de Sébastien Loeb
Léo Ferré, chanteur, et poète
Franz Schreker, compositeur et chef d'orchestre
Olivier Beretta, pilote automobile
Louis Chiron, pilote automobile
Alban Ceray, acteur de films pornographiques
Michel Ancel, concepteur de jeux vidéo et créateur de Rayman (série)
Décédés dans la principauté
Luigi Fagioli, pilote automobile.
Roy Salvadori, pilote automobile.
Grace Kelly, actrice américaine et princesse de monaco.
Rainier III, prince de monaco.
Sportifs
Björn Borg, joueur de tennis
Tomáš Berdych, joueur de tennis.
Novak Djokovic, joueur de tennis.
Victoria Azarenka, joueuse de tennis.
Caroline Wozniacki, joueuse de tennis.
Marco Materazzi,joueur de football
Milos Raonic, joueur de tennis.
Bernard Tomic, joueur de tennis.
Ivan Ljubičić, joueur de tennis.
Radek Štěpánek, joueur de tennis.
Robin Söderling, joueur de tennis.
Marat Safin, joueur de tennis.
Keke Rosberg, pilote automobile.
David Coulthard, pilote automobile.
Nico Rosberg, pilote automobile.
Jenson Button, pilote automobile.
Luigi Fagioli, pilote automobile.
Tom Boonen, cycliste.
Axel Merckx, cycliste.
Philippe Gilbert, cycliste.
Christopher Froome, cycliste.
Felipe Massa, pilote automobile.
Lewis Hamilton, pilote automobile.
Daniel Ricciardo, pilote automobile.
Hommes d'affaires
David et Frederick Barclay
Flavio Briatore
Michele Ferrero
Philip Green (en)
Stelios Haji-Ioannou
Gildo Pallanca Pastor
Stefano Pessina
Dmitry Rybolovlev
Philip Zepter (en)
Codes
Monaco a pour codes :
3A, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
LN, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
MC, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
MC, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
MCO, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
MCO, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3,
MN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-2,
MON, selon la liste des codes pays du CIO,
摩纳哥(法语:Principauté de Monaco,准确译名应为摩纳哥亲王国)是位于欧洲的一个城邦国家。摩纳哥地处法国南部,除了靠地中海的南部海岸线之外,全境北、西、东三面皆由法国包围,主要是由摩纳哥旧城和随后创建起来的周遭地区组成。作为世界上人口稠密的国家之一,摩纳哥也是一个典型的微型国家和城邦。
历史
摩纳哥 前1世纪, 意大利. 摩纳哥的地名源自于约公元前6世纪,由来自希腊福基斯(Phocaea)地区的福基斯人于该地区附近所创建的希腊殖民地——摩诺伊科(Monoikos)。根据希腊神话,相传大力士海格力斯曾途经这里,因此福斯基人在此地建了一个神庙祭祀海克力斯,称为「Monoikos」(希腊语:Μόνοικος,意指独栋的房屋或神殿),并逐渐转变成此处的地名。 摩纳哥 热那亚共和国, 意大利 1494. 摩纳哥于1215年再次被作为热那亚的殖民地创建。自1297年,当弗朗索瓦·格里马尔迪乔装成圣芳济会(Franciscan)的修道士(在意大利语中称为monaco)**了保护那块著名的礁石的要塞后,摩纳哥一直处于格里马尔迪(Grimaldi)家族统治下,唯一的例外是自1793年到1814年,摩纳哥是被法国控制的。1815年至1860年,维也纳会议指定撒丁王国为摩纳哥的保护国,直到1861年,摩纳哥的主权才通过法国-摩纳哥条约确定。 在1911年第一部宪法颁布前,摩纳哥亲王曾经是至高无上的统治者。1918年7月,签署了一份条约,条约规定法国在摩纳哥提供有限的保护。这条约被写入《凡尔赛和约》,创建了摩纳哥的政策应该按照法国的政治、军事、和经济利益进行调整。1919年同法国签订的条约规定,一旦国家元首逝世而没有男性后裔,摩纳哥将并入法国。两国于2002年另立新条约,当摩纳哥国家元首无人继承,摩纳哥仍然为独立国家,法国亦继续提供防卫。 兰尼埃三世于1949年在其祖父路易二世去世后继承了王位。1962年颁布了一部新的宪法,废除了死刑,保护了女性的投票权,并创建了最高法院以保证基本的自由。1993年,摩纳哥成为联合国的正式成员国,具有完全投票权。 2005年3月31日,由于他的父亲兰尼埃三世长期卧病在床,阿尔贝王子开始负起监国的任务。2005年4月6日兰尼埃亲王身故,阿尔贝王子即位,成为阿尔贝二世。阿尔贝二世于2005年7月12日正式成为摩纳哥的统治者,他的即位庆典在他的父亲兰尼埃三世举行葬礼的大教堂举行。他的即位有两次庆典,另一次庆典在2005年的11月9日举行。 摩纳哥 热那亚共和国, 意大利 1796. 法国入侵在1860年.
政治
现时摩纳哥由摩纳哥亲王阿尔贝二世统治,是一个君主立宪国家。 摩纳哥自1911年以来由君主立宪制所统治,亲王作为国家元首。行政部门由首相(政府首脑),他主持四人政府委员会(内阁)。首相是一名法国公民,由亲王从法国政府提交的多名候选人中选择并任命,根据1962年宪法约定,首相与一院制的国家会议(议会)分享权力。这一立法实体的24名成员是通过普选从名单中产生,任期5年。 亲王国的地方事务由公共会议管理,公共会议由15名选出的成员组成,由市长主持。
地理
摩纳哥位于地中海沿岸,与法国东南部接壤,国土东西方向长3500米,最窄处200多米,面积约202公顷(2.02平方公里),其中五分之一的面积都是透过填海得出。海拔最高点是206英呎(约62.8公尺)。
经济
摩纳哥主要的收入来源之一是旅游业;每年都有许多人被摩纳哥的赌场和舒适气候所吸引。2001年,一个主要的新的建筑项目扩展了主要港口码头,主要用于停靠豪华游轮。摩纳哥经济发达,主要以博彩、旅游和银行业为主,亲王国在服务业和小型的、高附加值的、无污染的工业的多种经营上取得了成功的开发。 政府没有针对个人的收入课税。政府在许多任务业部门保持垄断地位,包括烟草和邮政服务。电话网络由政府所拥有。现在摩纳哥电信由大东电报局持有49%的股份,政府持有45%的股份,还有摩纳哥银行(Compagnie Monégasque de Banque)持有6%的股份,但是仍然是垄断的。这里的生活水准很高,与附近的法国的大都市大体相当。 没有个人所得税吸引了数量可观的富裕避税移民,主要是来自其他欧洲国家,他们透过在摩纳哥以外的事业赚得其大部分的收入;著名人士如F-1赛车赛车手吸引了大多数的注意,但是大多数的移民是商人。自蒙特卡洛赌场于1865年成立后,摩纳哥从穷国变成富国。 摩纳哥不是欧盟的成员,但是通过与法国的关税联盟使用和与法国一样的货币——欧元,摩纳哥与欧盟有非常紧密的联系。摩纳哥获得了欧元硬币的铸造权,即有在硬币的国家面上使用摩纳哥自己的设计的权利。
交通
摩纳哥没有国际机场,最就近的为法国尼斯蔚蓝海岸机场(Nice Côte d'Azur International Airport)。由机场至摩纳哥市可乘坐尼斯公共巴士110线[终点站为芒通(MENTON)],而尼斯市中心另有100线公共巴士可到达摩纳哥(终点站同样为芒通),需时约40分钟,两线车费每位均为1.5欧元。另亦可选乘法国国铁(SNCF)火车,由尼斯开出约15分钟可抵达摩纳哥蒙地卡罗车站(Monaco/Monte-Carlo station)。 摩纳哥市内交通主要依赖公共巴士,共有5条巴士线穿梭市内,每位车费二欧元(另有日票每位五欧元可供选择),路线如下: Route 1 : Monaco Ville - Saint Roman - Monaco Ville Route 2 : Monaco Ville - Jardin Exotique - Monaco Ville Route 4 : Condamine - Saint Roman - Condamine Route 5 : Fontvieille - Hôpital - Fontvieille Route 6 : Fontvieille - Larvotto - Fontvieille 由于整个城市均依山而建,市内部份地区亦设有地下行人隧道及公用升降机,让行人用以来往主要景点。 数据源:尼斯往蔚蓝海岸地区公共巴士路线数据 http://www.cg06.fr/fr/servir-les-habitants/deplacements/transport-collectifs/lignes-et-horaires/lignes-et-horaires/ 摩纳哥旅游网 http://www.visitmonaco.com/en 摩纳哥公共巴士路线数据 http://www.cam.mc/informations-pratiques.php?lang=en 摩纳哥全景
人口
摩纳哥是现在世界上人口最稠密的国家。有32,020人,其中6,089是摩纳哥人。摩纳哥的人口状况很少见,本地的摩纳哥人在他们自己的国家成为少数派。人口最多的是法国人,占32%,其次是意大利人占20%,本地的摩纳哥人只占19%,剩下的29%人口由来自其他125个国家的人组成,这些人构成了摩纳哥的国际人口。 摩纳哥的人均及单位面积警力为世界上最大的。摩纳哥也是世界上第二小国家,位列梵蒂冈之后。 法语是唯一的官方语言,但是也使用英语、意大利语和摩纳哥本地摩纳哥语(由利古里亚语衍生)。识字率达99%。罗马天主教是法定的宗教,占人口的90%,由天主教摩纳哥总教区管理,但宪法保障信仰其他宗教的自由。
体育
世界拉力锦标赛摩纳哥站
一级方程序赛车摩纳哥大奖赛
法国甲组足球联赛球会摩纳哥俱乐部
路易二世体育场
职业男子网球蒙地卡罗大师赛
文化
知名摩纳哥人列表
摩纳哥的音乐
蒙特卡罗的歌剧
旅游
城市景点: 摩纳哥水族馆是著名的水族馆,由一摩纳哥亲王所建。它开凿于海岸悬崖内侧。在每一层的展箱里游客可观赏生活于不同水深的海底生物。
摩纳哥水族馆是著名的水族馆,由一摩纳哥亲王所建。它开凿于海岸悬崖内侧。在每一层的展箱里游客可观赏生活于不同水深的海底生物。