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词典释义:
karaté
时间: 2024-01-05 19:44:25
[karate]

n. m. 《日》手[一种日本拳术]常见用法

词典释义
n. m. 《日》
[一种日本拳术]

常见用法
faire du karaté练
il est ceinture noire de karaté他是黑带
un champion de karaté一位冠军

短语搭配

faire du karaté练空手道

un champion de karaté一位空手道冠军

il est ceinture noire de karaté他是空手道黑带

原声例句

Le karaoké ! Qu'est-ce que c'est ? C'est un autre karaté ?

卡拉Ok!卡拉Ok是什么?是另一种空手道吗?

[即学即用法语会话]

Je voulais vous montrer le gy que je porte pour faire du karaté.

我想向你展示一下我打空手道时所穿的空手道服。

[Caillou]

Tu mets ça pour faire du karaté?

你穿着这个打空手道?

[Caillou]

Je dois le porter pendant mon cours de karaté.

我应该在上空手道课程的时候穿着它。

[Caillou]

Mais le goal était super bon. Avant, il faisait du karaté et du judo.

守门员非常厉害。以前他练过空手道和柔道。

[基础法语小知识]

Caillou et Léo étaient très impressionnés par la démonstration de karaté que leur faisait Sarah.

卡尤和雷奥对萨拉向他们展示的空手道表演印象深刻。

[Caillou]

Caillou trouvait que le karaté semblait une chose bien étonnante.

卡尤觉得空手道似乎是一件非常令人惊讶的事。

[Caillou]

Veux-tu aller montrer ton costume de karaté à Caillou?

你想要向卡尤展示一下你的空手道服吗?

[Caillou]

Ton papa va me conduire à mon cours de karaté.

你爸爸要送我去上我的空手道课程。

[Caillou]

Un K c'est carré, y'a rien de rond. Kit Kat, Karaté, Ku Klux Klan (on en veut pas de ça).

K是方形的,没有圆形的。奇巧巧克力,空手道,三K党(这不是我们所希望的那样)。

[魁北克法语]

例句库

Il est ceinture noire de karaté.

他是空手道黑带。

Un judo de pratique et l'ami de karaté en ont demandé mes est le temps, comment également n'a pas les moyens d'expliquer clairement avec l'anglais.

一个练习柔道和空手道的朋友问我什么是功夫,怎么也没办法用英语给解释清楚。我想她知道柔道和空手道不知道武术是不行的,需要补补。

On trouve des jeunes femmes même dans des disciplines sportives très « viriles » : actuellement, 13 jeunes femmes suivent des cours de boxe; 411 pratiquent le football, 472 le judo, 32 la lutte gréco-romaine, 12 le sambo (sport de défense), 24 la lutte libre, 19 l'haltérophilie, 11 le karaté Kyokushin; 8 le karaté, 16 le bras de fer, 43 le rugby, 10 l'escrime, 4 le water-polo; 48 la voile et 36 la nage sous-marine.

有些年轻妇女甚至参加了非常“适合男子的”体育项目:最近,有13名年轻妇女参加了拳击训练班;有411名妇女在从事足球运动;有472名妇女参加柔道运动;从事希腊和罗马式摔跤的妇女有32人;从事“摔搏”自卫运动的妇女有12人;从事自由式摔跤运动的妇女有24人;从事举重运动员的有19人;参加Kyokushin空手道运动的妇女有11人;空手道女运动员有8人;有16位妇女参加了臂角力(扳腕子);有43名妇女参加了英式橄榄球运动;有10名女击剑运动员;4名妇女参加了水球运动;48名妇女参加了帆船运动;36名妇女参加了潜泳运动。

法语百科

Karate-dō Le terme karate-dō écrit en kanjis. Autres noms Karaté Domaine Percussion projection Pays d’origine Japon (Okinawa) ; avant Okinawa n'appartenait ni au Japon ni à la Chine Fondateur Sakukawa Kanga, Matsumura Sōkon, Itosu Ankō, Arakaki Seishō, Higaonna Kanryō, Gichin Funakoshi, Motobu Chōki Sport olympique Non, refusé en 2005 et 2009, mais reconnu par le Comité international olympique en 1999 Pratiquants 110 millions dans le monde modifier

Le karaté (空手道, karate-dō) est un art martial, dit japonais. Cependant, son origine est okinawaïenne (l'île principale de l'archipel des Ryūkyū), qui a longtemps constitué un royaume indépendant du Japon, au sud de l'île de Kyūshū.

Étymologie

En japonais, le kanji kara (空, kara) signifie le « vide », plus précisément la « vacuité » au sens bouddhique du terme ; te est la main et, par extension, la technique avec laquelle on la réalise. Dō (道, Dō) signifiant « voie », karate-dō peut être traduit par « la voie de la main vide » et/ou « la voie de la main et du vide », compris dans le sens « la voie de la vacuité (au sens bouddhique/zen), réalisée par la main (les techniques) » et/ou dans le sens « la voie des techniques sans armes (dans la main) », les différentes interprétations ne s'excluant pas mutuellement.

À l'origine, « karaté » était écrit avec les kanjis 唐手 (tō-de : « main Tang » ou « main de Chine »). En 1935, en raison de la montée du nationalisme japonais et aussi, surtout, à cause de l'antagonisme sino-japonais, et pour faciliter la reconnaissance et la diffusion du karaté, Gichin Funakoshi a remplacé ces kanjis pour « gommer » l'origine chinoise, sacrifiant ainsi à l'usage japonais du moment (remplacement par des kanjis de prononciation équivalente, d'« origine » japonaise).

Présentation générale

Le karaté est une discipline martiale dont les techniques visent à se défendre uke (受け, uke), puis à répondre par une attaque (atemi (当て身, atemi)) au moyen des différentes parties du corps : doigts (nukite), mains ouvertes (shuto) et fermées (tsuki), avant-bras (uke), pieds (geri), coudes (enpi), genoux [ex. : hiza geri]). Les 20 préceptes du karaté voudraient qu'il n'existe pas d'attaque pure et dure de la part d'un karatéka : le combattant répond par une défense (ou une anticipation, nommée sendosei, qui permet d'attaquer avant que l'attaque de l'adversaire ne soit portée) puis une attaque à une agression.

Des nuances de contenus techniques et philosophiques sont relativement marquées en fonction du style (Shōrin-Ryu, Shōtōkan, Shōtōkai, Wadō-ryū, Shitō-ryū, Gōjū-ryū, etc.).

Pour acquérir la maîtrise de ces techniques en combat, l'enseignement comporte trois domaines d'étude complémentaires : le kihon (基本), les katas (型 ou 形) et le kumite (组手). Mais d'autres domaines d'étude font partie de l'apprentissage. Le placement et la maîtrise de la respiration sont essentiels à la compréhension des techniques de karaté. En outre, certains maîtres pratiquent la méditation zen.

Le kihon (qui signifie « technique de base ») consiste à répéter individuellement, et la plupart du temps en groupe, des techniques, positions et déplacements. Pratiqué avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon-kumite.

Le kata (qui signifie « forme ») est un enchaînement codifié et structuré de techniques « représentant un combat réel contre plusieurs assaillants virtuels quasi simultanés « et ayant pour but la formation du corps, l'acquisition d'automatismes ainsi que la transmission de techniques secrètes. Le kata dépasse l'aspect purement technique en permettant au pratiquant, après de nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection des mouvements (pour certains, on pourrait dire la danse des combattants).

Le dernier domaine est le kumite, ou combat. Littéralement, cela signifie « grouper les mains », c'est-à-dire travailler en groupe et non plus tout seul (voir randori). Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté, de la plus codifiée à la plus libre. Le combat peut être prédéfini (kihon-kumite), fixé à un nombre d'attaques précis (nippon kumite pour une attaque, nihon kumite pour deux attaques, sanbon kumite pour trois attaques, etc.), souple (jū kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyū kumite).

Les origines de l'art

Bodhidharma et le temple de Shaolin (l'origine mythique)

En 480 ou 520, un moine nommé Bodhidharma quitta l’Inde pour s’installer dans le monastère Shaolin dans le nord de la Chine. Ce monastère de la petite forêt (少林寺, shǎolín sì en chinois), situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Deng Feng, avait été créé au I siècle de notre ère par un certain Batuo, le « Premier Ancêtre », et consacré en 496 par l’empereur Xiaowen (Chao Wen) des Wei du nord, qui lui décerna le titre de « Premier Monastère sous le Ciel ». Il s’agissait donc d’un monastère déjà très connu avant l’arrivée de Bodhidharma.

Durant neuf ans et devant un mur, Bodhidharma décida de se livrer à la méditation bouddhique. Cependant, au bout de trois ans de veille, l'ancien prince Bodhidharma se laissa aller au sommeil et rêva des femmes qu'il avait jadis aimées. À son réveil, furieux de sa faiblesse, il s'arracha les paupières et les enterra. Quelque temps plus tard, il observa que les paupières avaient poussé, donnant naissance à un buisson qu'il n'avait jamais vu auparavant ; il en grignota les feuilles et il s'aperçut qu'elles avaient la propriété de tenir les yeux ouverts. Ses disciples chinois récoltèrent les graines ; ainsi commença la culture du thé. Cette découverte lui permit de prolonger sa méditation six longues années. Ce faisant, il se mit à comprendre le langage des fourmis et découvrit la vérité.

La tradition, toujours elle, affirme que ces bonzes, faméliques parce que mal nourris, ne pouvaient supporter l’immobilité que leur imposait la méditation. Bodhidharma se souvint alors de diverses formes gymniques, plus ou moins guerrières, qu’il avait étudiées pendant son jeune âge sous la direction de son père. Ce dernier était en effet, en plus d'être roi, un haut initié de la caste des kshatriya et connaissait donc l’art du combat, proche de ce qui est, actuellement en Inde, le kalaripayat. Il mit donc au point une méthode connue sous le nom évocateur de « Nettoyage des muscles et des tendons, purification de la moelle et des sinus », le yijing kingyi suijing, parfois écrit i chin ching, méthode connue également sous les dénominations de shi ba lo han she (shih pa loran sho) et de ekkinkyo (ekki kin kyo jya) en japonais.

Cette méthode mi-gymnique, mi-martiale provoqua de nombreuses réactions, puisqu’elle était considérée par certains comme étant à l’origine même des diverses pratiques martiales réputées du monastère de la Petite Forêt, donc de la plupart des arts martiaux chinois, et ce faisant des origines profondes des arts martiaux japonais (bujutsu et budō).

L’enseignement de ces techniques a été et est toujours secret. Sa diffusion a été possible lors de l’invasion du temple Shaolin qui a forcé les moines à fuir dans toute la Chine et donc à diffuser ces techniques. De nos jours, beaucoup de styles se disent toujours d’inspiration Shaolin.

Bodhidharma serait le 28 descendant de Bouddha et le fondateur du chán (zen en japonais), bouddhisme influencé par le taoïsme et le plus répandu en Chine (à l'exception du ***** et de la Mongolie-Intérieure), enrichi par la culture coréenne avant d'arriver enfin au Japon. Il diffusa « son » bouddhisme dans toute la Chine.

La naissance des arts martiaux s'est faite dans une période d'échanges constants avec la Chine : il y avait mélange permanent d'exercices physiques, de récits mythiques et de philosophie.

Critique historique

Ces récits historiques de la création du karaté semblent néanmoins teintés du désir japonais de minimiser l’influence chinoise. Il s’avère que des pratiques guerrières, ou martiales, étaient déjà très développées en Chine bien avant la venue de Bodhidharma.

Sunzi, général chinois, dans ses Treize Chapitres sur l’Art de la Guerre, ouvrage écrit au IV siècle av. J.-C., traite, par exemple, de l’« art du poing » (quanfa ou chuan fa) et en conseille l’usage aux officiers, 800 ans avant la venue de l’Illuminé en Chine.

Les historiens japonais de la période nationaliste attribuaient la paternité des arts martiaux à Bodhidharma, donc au courant bouddhiste zen. Ils en avaient ignoré les origines taoïstes à dessein, à l'instar des shoguns et autres daimyos pendant toute l'histoire du Japon, depuis l'époque Kamakura, le zen étant ce qui convenait le mieux à une « caste guerrière ».

Ils passaient ainsi sous silence les autres versions issues d’une tradition chinoise, avec laquelle le Japon impérial avait historiquement peu d’affinités.

Ceux d'aujourd'hui ne font guère mieux, en attribuant au karaté ancestral okinawaïen les modifications qu'ils ont eux-mêmes apportées à certaines techniques ainsi qu'à leur nom, ou en qualifiant de « traditionnelles » les écoles modernes les plus récentes, maitre Gichin Funakoshi étant le « père » du karaté « moderne ». (Comment son karaté peut-il être « traditionnel » s'il est « moderne » ? Ce qui par ailleurs, n'enlève rien à sa valeur.)

En outre, il semble qu'il y avait bel et bien cinq temples portant l'appellation Shaolin en Chine. Le moine bouddhiste aurait trouvé refuge non pas dans le monastère Shaolin du Quangzhou (d'où proviennent bien les applications martiales apparentées au kung-fu), mais dans celui de Songchan dans le He Nan, au centre de la Chine. Le monastère de Quangzhou étant situé bien plus au sud, son influence sur la pratique martiale d'Okinawa est incontestable. Beaucoup de biographies de grands maîtres du karaté attestent d'ailleurs de très longs séjours réalisés dans le sud de la Chine. C'est le cas, notamment de Kanryō Higaonna, le maître du naha-te, et de Chojun Miyagi, son meilleur disciple et père du Goju-ryu, qui furent plutôt influencés par les traditions martiales taoïstes (travail basé sur la respiration abdominale, entre autres), mais aussi de Sakugawa Kanga ou Tode Sakugawa et de Sokon Matsumura, père du Shōrin-ryū, ancêtre du shōtōkai qui, eux, ont voyagé dans presque toute la Chine et ont été plutôt influencés par les Shaolin quan (« poings de Shaolin ») mais aussi, plus près de nous, de Kanbun Uechi, ce qui indique la persistance des échanges.

D'Okinawa au Japon

Après avoir été importé de Chine, le karaté a été développé et perfectionné dans le royaume de Ryūkyū, principalement à Okinawa. Les plus grands experts de la fin du XIX siècle et du début du XX, dont Hanashiro Chomo, Chotoku Kyan, Azato Yasutsune (le premier maître de Funakoshi), Kentsu Yabu, Ankō Itosu (le second maître de Funakoshi), Chibana Shōshin (l'un des condisciples de Funakoshi), Gichin Funakoshi, Kanryō Higaonna, Chōjun Miyagi (disciple du précédent), Kenwa Mabuni (autre condisciple de Funakoshi), entre autres, sont tous originaires d’Okinawa. À part Kanryō Higaonna et Chōjun Miyagi, son disciple et successeur, tous les autres, sans exception, sont des disciples, directs ou indirects, de Sokon Matsumura (1809-1896).

Il n’y a pas de traces écrites de la transmission de ces techniques à Okinawa, qui est le berceau du karaté tel qu'il est pratiqué aujourd’hui. Mais ce dont on est sûr, c’est que ces techniques ont été importées en grande partie de Chine, la culture d'Okinawa étant encore plus sinisée que la culture japonaise. Les Okinawaïens avaient aussi des techniques martiales qui leur étaient propres, comme la rotation axiale du poing dans les coups de poing et les blocages.

En 1409, le roi Sho Hashi unifie les territoires d’Okinawa. Sous son règne se développe l'art du ti (ou te, ou di), cependant déjà présent chez les classes guerrières et nobles. Deux cents ans plus tard, soit en 1609, l'invasion de l'île par le clan Satsuma appauvrit la noblesse okinawaïenne, la contraignant à exposer une de ses dernières richesses : le te. Les armes sont encore confisquées par le nouveau gouvernement japonais ; cependant, les armes à feu ayant supplanté les armes blanches, l'autorité se soucie peu du contrôle des villageois. L'art martial des îles Ryūkyū (Ryūkyū no ti ou te) existait déjà, mais était enseigné en vase clos et n'est pas apparu à cette période. Aucune source historique ne justifie la pose arbitraire de la création du te à cette date : les classes paysannes ne repoussaient pas des samouraïs en armure et équipés d'armes à feu à mains nues et n'avaient pas accès au savoir du te. En revanche, les classes de guerriers, de la police, de l'administration (peichin) ou des nobles participent au développement du te. On remarque que les maîtres de cet art sont tous d'origine sociale aisée (marchands, nobles, officiers), pratiquant de ce fait entre eux.

Pour ces raisons, les classes aisées d’Okinawa ont adapté les méthodes de combat chinoises reprises sous le nom de Okinawa-te (nom donné au tō-de à partir de la seconde moitié du XIX siècle, en réaction à la domination japonaise) en développant des techniques de combat à mains nues. Te signifiant « main », Okinawa-te signifiait donc les techniques de combat à mains nues d’Okinawa. Dans le dialecte okinawaïen (uchinaguchi), le terme tōdi était également employé.

Les facteurs de développement du karaté

De nombreux facteurs ont permis le développement du karaté (initialement tō-de ou to-te ou to-di, « main chinoise ») ou encore plus simplement appelé de ou te par les Okinawaïens) :

Les maîtres du karaté à Tokyo (années 1930). (En partant de la gauche :) Kanken Tōyama, Hironori Ohtsuka, Takeshi Shimoda, Gichin Funakoshi, Chōki Motobu, Kenwa Mabuni, Genwa Nakasone et Shinken Taira.

Les nombreux échanges commerciaux entre Okinawa et la Chine ainsi que le lien de vassalité qui reliait les rois d'Okinawa à la dynastie chinoise ; de ce fait, de nombreux habitants de l'île sont partis étudier un art martial chinois, puis, de retour, l'ont adapté en l'incorporant à leur propre art martial ;

L'installation sur l'île d'Okinawa, dans le village de Kumemura, de 36 familles chinoises dans le but de faciliter les échanges culturels et commerciaux entre cette île et la Chine ;

Certains historiens affirment que le karaté s'est également développé sur l'île d'Okinawa en réaction à l'interdiction faite par les Japonais aux Okinawaïens de porter et de posséder des armes (après l'annexion au XVII siècle de l'archipel par le Japon et l'installation du clan Satsuma en 1609). Cette théorie largement reprise, sans fondements réels du fait de l'absence d'écrits (transmission orale jointe aux ravages de la Seconde Guerre Mondiale) est critiquable. Premièrement, l'enseignement du te se faisait seulement dans les castes supérieures ; deuxièmement, nous n'avons pas d'exemples de villageois ayant repoussé les forces des Satsuma par leurs seuls poings ; troisièmement, l'art martial autochtone du te était déjà présent depuis des siècles. Même le kobudō (combat par armes usuelles, agraires ou simples) ne date pas de la confiscation des armes par le clan Satsuma. On peut ajouter que les samouraïs de Satsuma, bien qu'ayant établi un contrôle assez strict lors des sept premières années, étaient de façon générale assez généreux. Ainsi, ils laissèrent une certaine autonomie à la famille royale de Ryūkyū, et le port d'épées ne semble avoir été interdit qu'en public et autorisé pendant les cérémonies et en privé. Okinawa faisait également commerce d'épées avec la Chine à cette époque et reversait donc une partie des profits à Satsuma, tout en prenant un soin extrême de cacher aux Chinois leurs accords avec les Japonais (sinon, les accords commerciaux auraient étés rompus, puisque le Japon isolé des Tokugawa n'était pas tributaire de la Chine impériale).

Bien que le te ne puisse être distingué en « styles », étant un ensemble, deux grands courants principaux sont apparus, liés aux deux principales villes d'Okinawa : Shuri (Shuri-te) et Naha (Naha-te). Un troisième courant (Tomari-te) s'est également développé, combinant certaines techniques des deux précédents, mais malgré tout plus proche du Shuri-te, ceci s'expliquant en partie par la situation géographique de sa ville d'origine, Tomari, située entre Shuri et Naha.

Du XVII siècle au XIX siècle, du fait que la pratique de cet art était interdite par l'occupant japonais, les cours avaient lieu en secret, de nuit et dans des jardins fermés. Il s'est « ouvert » au milieu du XIX siècle grâce à Sokon Matsumura, héritier du Shuri-te et créateur du Shōrin-ryū, qui fut le garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa et entraîneur officiel de leur garde.

À la suite du choix fait par Shoshin Chibana pour satisfaire la demande de Jigoro Kano (créateur du judo), c'est maître Funakoshi qui introduisit le karaté en 1922 sur l'archipel japonais en réalisant une démonstration devant l'empereur du Japon.

Le développement des techniques du karaté et leur enseignement s'est fait aussi grâce à des maîtres tels que Sōkon Matsumura (1809-1896), ainsi que son principal disciple et successeur Ankō Itosu (1832-1916).

Ce dernier a développé une véritable pédagogie du karaté Shōrin Ryu, créant les cinq premiers katas de base (pinan shodan, pinan nidan, pinan sandan, pinan yodan, pinan godan), à partir de plusieurs katas d'origines, longs et compliqués dont, entre autres, kosokun dai (ou kushanku dai ou encore kanku dai en japonais). Il fut, en 1901, l'instigateur de l'introduction du karaté comme « matière » obligatoire dans le cursus scolaire d'Okinawa. C'est d'ailleurs pour faciliter son enseignement à de jeunes enfants qu'il a créé les pinan.

Ce fut Chōjun Miyagi, le père fondateur du Gōjū-ryū, qui présenta le premier l'examen officiel de maître bushido devant les autorités du Dai Nippon Butokukai, organisme d'État japonais créé dans le but de contrôler tous les arts martiaux du pays. C'était la première fois qu'un maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de kyōshi (« maître »), le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un maître de karaté présentant cet examen. Grâce à lui, cet art martial faisait, en 1935, sa véritable entrée dans le budō japonais.

La même année fut décidée l'adoption du terme « karaté » (dans le sens de « main vide ») par l'assemblée générale des « grands maîtres d'Okinawa ».

Un an plus tard, en 1936, sans doute sous la pression du Dai Nippon Butokukai, maître Funakoshi, après avoir modifié la forme et les techniques des katas eux-mêmes (pour sacrifier au développement du « sport spectacle » de l'époque, permettant ainsi au public ainsi qu'à des arbitres néophytes de comprendre ce qui se passe en compétition), en a changé et le nom (de naihanchi en tekki, et de pinan en heïan, de la prononciation chinoise à la prononciation japonaise pour les mêmes raisons que celles citées plus haut) et l'ordre des pinan, le premier étant devenu le deuxième et inversement.

En parallèle du karaté s'est développé le kobudō (combat avec des outils de la vie quotidienne, agraires ou autres ustensiles de cuisine faisant office d'armes : tonfa, nunchaku, bō, jō, saï, etc.) : l’interdiction d’utiliser des armes a été contournée par l’utilisation d’outils traditionnels. C’est ainsi qu’on retrouve parmi les armes traditionnelles d’Okinawa : le bō (le bâton de l’éleveur a de multiples usages), le nunchaku (utilisé pour battre le blé, le riz), le saï (trident qui servait à faire un trou pour planter le plant de riz), le tonfa (manche de meule), l'eku (la rame de barque). L'école de kobudō la plus connue dans le monde est du courant de maître Matayoshi.

La dénomination « karaté »

Comme dit plus haut, le karaté vient du Japon. Cet art de combat chinois était connu à Okinawa sous le nom de tō-de depuis le XV siècle jusqu'à la fin du XIX siècle, puis d'Okinawa-te.

En 1935 ou 1936, le 25 octobre, les grands maîtres d'Okinawa ont organisé une « assemblée générale » pour décider de la politique à adopter pour favoriser le développement de leur art et en faciliter la reconnaissance et la diffusion au Japon. C'est lors de cette réunion que, à cause de la montée du nationalisme japonais et surtout de l'antagonisme sino-japonais du fait de la guerre récente entre les deux pays, perdue par la Chine, mais aussi pour montrer leur « japonisation », qu'ils ont décidé de modifier l'idéophonogramme et le pictogramme 唐手 (« main de la dynastie Tang ») qui étaient prononcés tō-te en okinawaïen et « karaté » en japonais par l'idéophonogramme et le pictogramme 空手 (« main vide » dans le sens bouddhique de vacuité) prononcés également « karate », suivant en cela les préconisations de l'un d'entre eux, Hanashiro Chomo, qui avait déjà fait cette modification en 1905.

Envoyé près de 15 ans plus tôt par les mêmes pour satisfaire la demande de Jigorō Kanō, Gichin Funakoshi, venu faire une démonstration, est resté au Japon pour enseigner le karaté. Jigorō Kanō lui apporta son aide pour s'installer et a adopté à son tour cette modification.

Depuis 2005, la préfecture d'Okinawa et les fédérations locales, célèbrent le 25 octobre comme« la journée du karaté », Karate no hi.

Le karaté, futur sport olympique ?

Le karaté n'est pas un sport olympique. Néanmoins, la Fédération mondiale de karaté (WKF) est reconnue par le Mouvement olympique et il est au programme des Jeux mondiaux, des Jeux asiatiques, des Jeux panaméricains et des Jeux méditerranéens, critères d'évaluation pour devenir sport olympique.

Le taekwondo est devenu discipline olympique à partir des Jeux de 2000 à Sydney, sous l'impulsion de Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique (CIO) de l'époque.

En 2005, lors de la 117 session du CIO à Singapour, il a été décidé que le baseball et le softball ne seraient plus au programme des jeux à partir des 2012. Il restait donc deux places disponibles pour de nouvelles disciplines. Cinq sports non olympiques ont été examinés par la commission du programme olympique : le roller sports, le squash, le golf, le karaté et le rugby à sept. Deux furent retenus pour être au programme des Jeux de Londres : le squash et le karaté, ils ont tous les deux obtenu 60 % des voix en leur faveur, mais une majorité de deux tiers était requise à l'époque.

Le karaté était une nouvelle fois en lice pour être sport olympique lors des jeux de 2016 et la majorité absolue des voix suffisait alors. Cependant, il n'a une nouvelle fois pas été retenu au profit du golf et du rugby à sept, qui devinrent sports olympiques après le XIII congrès olympique, qui s'est tenu du 3 au 5 octobre 2009 à Copenhague.

Des contacts ont d'ores et déjà lieu, toutefois, entre les fédérations de handisport et l'International Paralympics Comitee. Une démarche a été entamée pour que le handikaraté (notamment sa pratique en chaise) soit en démonstration dès les jeux de Londres 2012, mais elle n'a pas abouti.

Lors de la 123 session du CIO, qui se tint à Durban en juillet 2011, sept sports ont été retenus pour une éventuelle admission au programme sportif des jeux de 2020 : le softball, le baseball, le karaté, le squash, le roller, le wushu, le wakeboard et l’escalade sportive. L'un de ces sports pourrait être admis au programme sportif des jeux de 2020, lequel sera entériné lors de la 125 session du CIO à Buenos Aires en septembre 2013. Néanmoins, le programme olympique est limité à 28 sports et il existe déjà 28 sports olympiques. L'adhésion du karaté nécessiterait donc d'enlever un sport existant ou de faire passer le nombre de sports olympiques à 29. La WKF a à cette occasion lancé une importante campagne de promotion du karaté. À la suite de la décision du CIO le 29 mai 2013, à Saint-Pétersbourg, le karaté n'était pas choisi pour figurer dans la liste restreinte des trois sports pouvant prétendre à participer aux JO de 2020.

Toutefois, le CIO a pris la décision d'étendre le nombre de disciplines en en refaisant un grand appel à candidatures pour étendre encore plus le panel proposé à l'heure actuelle lors des olympiades.

En ce mois d'août 2015, une série de fédérations ont eu l'opportunité de présenter leurs disciplines au bureau du CIO réuni pour la cause à Tokyo. Il reste à l'heure actuelle 9 sports en liste, dont le karaté.

Les différentes pratiques et styles majeurs du karaté

Plusieurs écoles ou styles différents se sont créés au cours du XX siècle. Ils varient tous les uns des autres, dans bien des domaines : frappes, positions de combat, utilisation d'armes, applications martiales…

Les quatre grands styles officiels du karaté sont : le Shōtōkai, le Gōjū Ryu, le Wado Ryu et le Shito Ryu. Toutefois, au cours de l'histoire, nombre d'écoles ont été créées et ont grandi avec plus ou moins de réussite.

À part le Gōjū Ryu, tous les autres styles, sans exception, sont issus du Shōrin Ryu de Sōkon Matsumura.

Bien qu'aujourd'hui il y ait beaucoup de différents karatés pratiqués en tant que sports, à l'origine il n’y en avait qu’un seul et unique. Le Premier Karaté ou Traditionnel (karate-dō) était le karaté « original », auquel ces différents sports, qui sont arrivés plus tard, ont emprunté le nom « karaté », comme il est généralement et largement utilisé aujourd'hui.

Après la Seconde Guerre mondiale, la valeur du karaté pour l'autodéfense, la forme physique, la compétition et le développement général mental et physique est devenue de plus en plus reconnue. Cependant, en tant qu’art martial, le karaté nécessite de longues études approfondies. La pratique du karaté allait connaître un boom de popularité, et les exigences de longues études approfondies finirent par être ignorées à cause de la demande du monde d’aujourd’hui, qui veut des résultats et un développement plus rapides.

La conséquence a été l'apparition de beaucoup de nouveaux sports utilisant le nom de karaté. Pour éviter la confusion avec ces récents enseignements, le public a commencé à distinguer le karaté originel en tant que « karaté traditionnel ».

Shōtōkan Ryu

Shō : le pin du Japon ;
 : L'énergie mouvante de l'océan ;
Kan : la maison.
Funakoshi Gichin (1868-1957), père du style Shōtōkan.
Funakoshi Gichin (1868-1957), père du style Shōtōkan.

Shōtōkan-ryū, l'école de « la maison de Shoto », Shoto étant le nom de plume de Gichin Funakoshi : style de karaté japonais fondé en 1938 et issu du Shorin Ryu d'Okinawa introduit par Funakoshi père.

Né en 1868, Funakoshi vécut dans le district de Yamakawa-Chô sur l'île d'Okinawa. L'ère Meiji débutait, l'homme était alors très cultivé et de surcroît poète. Sensible au code moral de ses ancêtres, il observait rigoureusement les interdits d'autrefois, et considérait au vu de ces principes que le samouraï se doit en toute occasion de renvoyer une image impeccable.

Le maître Gichin Funakoshi est considéré, au Japon, comme le fondateur du karaté moderne.

Il fut l'un des premiers à promouvoir cet art martial et fut choisi afin de représenter le karate-dō lors de la première démonstration nationale d'athlétisme à Tokyo en 1922, sur invitation de Jigorō Kanō, fondateur du judo.

Avant de s'éteindre en 1957, il forma de nombreux élèves : Obata, Okuyama, Harada, Hironishi, Takagi, Ohshima, Nakayama, Nishiyama, Kase, Egami…

Mais c'est son fils Yoshitaka qui fut à l'origine du style tel qu'on le connaît désormais. Ce style est considéré comme l'un des plus puissants. Les coups de poings sont directs, les coups de pieds bas et les katas sont longs (comme dans le Shorin Ryu dont il est issu, mais en moins puissant, du fait de la suppression du travail du bassin et des hanches dans les déplacements ). Cependant une scission est apparue avec la JKA (Japan Karate Association) en raison de plusieurs désaccords notamment quant aux adaptations sportives liées au karaté de compétition que Funakoshi père exécrait.

On peut donc dire qu'il existe plusieurs courants Shōtōkan, le versant traditionnel étant représenté entre autres par Tsutomu Ohshima (la famille Funakoshi lui a d'ailleurs confié la traduction du 2 livre du maître, Karate-dō kyohan, où pour la deuxième fois, la « main chinoise » est devenue la « voie de la main vide », les idéogrammes japonais « chinois » et « vide » ayant la même prononciation. Il s'agit certainement du meilleur livre du maître, le plus complet, fruit de nombreuses recherches où il livra la version définitive de sa voie de la main vide) qui prône un karaté proche de Funakoshi père.

Ce courant également appelé Shōtōkan Ohshima est représenté en France depuis 19** par l’organisation France Shotokan. Un autre Shōtōkan important est celui de sensei Taiji Kase (1929-2004), car même si ce dernier a été rattaché à la JKA et a entraîné de grands champions et, malgré certaines positions identiques au fils Yoshitaka, notamment le kiba-dachi très large (dur pour les genoux), il a fini par développer dans un esprit traditionnel son propre style représenté en France entre autres par l’organisation IEKS (Institut d'enseignement du karaté-do Shotokan Ryu Kase Ha).

Le Shōtōkan de Hirokazu Kanazawa est actuellement un des héritages les plus marquants de l'histoire du karaté dont le style est teinté de tai-chi-chuan que le maître a parallèlement étudié.

Gōjū Ryu

Le Gōjū-ryū est un style de karaté prenant son origine dans le Naha-te (puis Shōrei-ryū) d’Okinawa et fondé par Chojun Miyagi, en 1926. C'est ce dernier qui concrétisa le passage du Naha-te au Goju Ryu et qui décida de l'appellation. La véritable branche japonaise du Gōjū Ryu connut toutefois son essor avec un de ses élèves, Gogen Yamaguchi, un maître légendaire du karaté qui fut surnommé « le chat ».

Chōjun Miyagi.
Chōjun Miyagi.

Chojun Miyagi fut sans conteste le seul maître qui réussit à convaincre les autorités japonaises d'adopter le karaté parmi les arts martiaux reconnus du budō. Ce maître de Gōjū Ryu présenta en 1935 l'examen officiel de maître bushido devant ces mêmes autorités du Dai Nippon Butokukai. C'était la première fois qu'un maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de kyōshi, le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un maître de karaté. Il parvenait de la sorte à concrétiser un projet que Gichin Funakoshi caressait sans trop de résultat depuis des années : faire reconnaître le karaté comme art martial à part entière par le Japon et le faire adopter dans la pratique d'entraînement des guerriers du budō.

Le style Goju Ryu a été celui de la casse par excellence, exercice pratiqué antécédemment afin de voir le degré de force et de résistance des meilleurs élèves. Style de karaté resté assez traditionnel, il marie des techniques issues de différentes écoles chinoises ainsi que les bases ancestrales d'Okinawa. Caractérisé par des positions naturelles, il comprend des modes de frappes et des déplacements souvent circulaires, visant les points vitaux. Le Goju Ryu est fortement influencé par les méthodes du sud de la Chine : mêmes concepts techniques, même importance donnée au travail de l'énergie interne. Les postures sont stables et puissantes (sanchin dachi est la plus caractéristique du style et se retrouve dans tous les katas du Goju Ryu), les coups de pieds bas uniquement (essentiellement mae-geri et kensutso-geri), la respiration ventrale sonore, les déplacements courts et en demi-cercles. Le représentant du Goju Ryu en France au sein de la Fédération française de karaté est maître Oshiro Zenei.

Wadō Ryu

Le Wadō-ryū (和道流, Wadō-ryū, « l'école de la voie de la paix ») est un style japonais de karaté créé en 1939 par Hironori Ohtsuka. Celui-ci était maître de ju-jitsu lorsqu’il découvrit le karaté sous la férule de Gichin Funakoshi. Il complétera quelques lacunes grâce à ses connaissances initiales et à la pratique du Shito Ryu afin de créer son style plus proche du budō. Initialement pratiquant de karaté Shōtōkan, Ohtsuka perçoit les limites de ce style après une sévère défaite que lui inflige un pratiquant de boxe chinoise. Il modifia le Shōtōkan original en développant un style moins rigide, visant à éviter les coups de l'adversaire plutôt qu'à les bloquer comme le fait le karaté Shōtōkan. C'est ce style qui a été choisi pour le taihojutsu, méthode d'intervention de la police japonaise et du Kidotai (escouade anti-émeute).

Shito Ryu

Shitō-ryū est un style de karaté d’Okinawa créé en 1939 par Kenwa Mabuni. Le fondateur a été un élève brillant des 2 grands maîtres de l’île : Anko Itosu du Shuri-te, et Kanryo Higashionna (ou Higaonna) du Naha-te. Ce style possède officiellement 60 katas. Le Shito Ryu est le style possédant le plus de katas. Maître Mabuni, créateur du style, rajouta au Naha-te et au Shuri-te des techniques souples de mains comme des blocages circulaires et des attaques de poings à courte distance qui lui furent nécessaires dans l'exercice de son métier de policier. Ce style utilise des coups de poings souples et les coups de pieds visent les parties médianes du corps. Ce style n'est pas répertorié dans les styles traditionnels d'Okinawa.

Autres styles et écoles

Jeetkido-kaikan

Le shinkai jeetkidokai (截拳道馆, traduit en français par « la voie de l'énergie vitale »), plus connu sous le nom de jeetkïdô, est un art martial basé sur les traditions japonaises et vietnamiennes. Créé en 1945 à Osaka, au Japon, par Sosai Nguyen Luxuha, il est introduit en Europe à Lausanne en Suisse en 1984 par Kancho Shirigsu Ogama d'où il s'étend en Europe, sur le continent africain, au Brésil et aux USA. Introduit en France en 1992 par Claude Santaguiliana son développement est plus discret et placé sous l'autorité de la Fédération française de karaté et disciplines associées et de l'association nationale France jeetkidokaï karaté. Il fait partie des nombreux styles de karaté japonais et représente un karaté moderne dont la finalité est le combat libre ou free fight, dit aussi MMA Mixed Martial Arts. Le jeetkidokaï est un style de karaté de MMA ou Free Fight, sa particularité étant de toujours coller l'adversaire en combat pour l'amener au sol ; 80 % des combats en jeetkidokaï se terminent au sol, et seulement 20 % se terminent debout. Comme tous les styles de karaté, le jeetkidokaï travaille aussi les katas, les bunkai et d'autres techniques qui lui sont propres ; on lui donne le surnom de Free Fight Martial Art, ou Luxuha karaté.

Seigokan

Seigokan (正刚馆) est un style traditionnel de karatedō Goju Ryu créé par Seigo Tada hanshi (8 dan), en 1945 (Kyoto, Japon). À un moment donné, en vie du grand maître Seigo Tada, dans les années 1960, a été la plus grande organisation (Kai-Ha) du Goju Ryu au Japon, avec plus de 200 000 membres.

Karate-dō Shōtōkaï Egami Ryu

Il s'agit d'une association fondée en 1935 par les disciples de Gichin Funakoshi, mais qui ne devient un style de karaté à part entière qu’en 1957, sous l’égide de Shigeru Egami. Ce style se veut être le prolongement des recherches de Yoshitaka Funakoshi (Shōtōkan) et intègre des techniques et notions propres à l’aïkido afin de rendre la méthode davantage en rapport avec les traditions martiales japonaises (budō). Deux courants prédominent : le Shōtōkaï actuel, celui de Tetsuji Murakami (également subdivisé en plusieurs associations du fait de sa mort et de la dispersion de ses élèves : International karate do shotokaï, Aïki-karate-do, Kiseikai, Shōtōkaï Europe, Mushinkai, Shōtōkaï Egami Do…), et celui de Mitsusuke Harada qui est revenu à une pratique plus classique. L’appellation de ce style, bien que significative du style par rapport à l'association créée en 1935, n'est pas dans son contexte exact.

En effet, jusque dans les années 1965-1966, on parlait uniquement du style Shotoikai qui fut importé du Japon avec la venue d'un 4 dan français (nommé par Egami senseï) porteur d'une lettre dans laquelle Egami demandait que l'on enseigne son style spécifique dès réception de cette lettre. Cette lettre fut remise à Marc Bassis qui a alors commencé à enseigner les changements du style Shōtōkan spécifique au groupe Egami de l'association Shōtōkaï NKS (Nippon Karate Shōtōkaï. Dans cette association, il y avait en ce temps-là deux courants : celui du Shōtōkan de son créateur Funakoshi Gichin représenté par Hironishi et celui de Egami qui avait commencé à changer les formes de son maître depuis quelques années.

On parlait ainsi du karaté Shōtōkaï pour se référer uniquement au style transformé par Egami. Ce n'est qu'en 1995, afin de se distinguer du style Shōtōkaï des élèves de Murakami (qui a, par ailleurs, enseigné le style sans l'avoir jamais pratiqué et qui n'a pas transmis les formes d'Egami de façon exacte mais adaptés à sa compréhension), qu'un élève de Harada, A. Schneider (qui fut l'un des dernier à avoir suivi au Japon un stage avec Egami senseï) a créé l'association AKSER et a appelé officiellement le style Shōtōkaï Egamiryū (nom enregistré à l'INPI). Après la mort de ce dernier, toutes les associations issues des élèves de Murakami ont créé leur propre organisation — sauf celle créée par un ancien membre de l'AKSER — et, pour garder le nom d'Egami dans son appellation, ils l'ont baptisée Egami-do puisque le nom Egami Ryu était protégé.

Shotobudō Ryu

Le Shotobudō est un nouveau style de karaté du XXI siècle, créé par senseï Pascal Ninot. Ce style met en exergue dans le karaté, les armes du kobudō d'Okinawa (bâton, tonfa, saï etc.). Le shotobudō karaté utilise, notamment le bō (bâton long) dans les kihon, les katas et les bunkai du karaté Shōtōkan. Dans les bunkai, tori (l'attaquant) utilise principalement le sabre. C'est peut-être un paradoxe pour l'art du combat aux mains vides, mais cette forme de travail originale, qui équipe le karatéka avec les armes du kobudō, est un travail innovant qui met en relation directe le karaté et le kobudō. Le shotobudō est en quelque sorte, un prolongement du karaté Shōtōkan et il permet en outre, de retrouver les gestes authentiques du karaté et du budō de l'époque féodale d'Okinawa ou encore de la Chine ancienne.

Kyokushinkai

Kyokushinkai (l’école de « l’Ultime Vérité ») est un style créé en 19** par Masutatsu Oyama à partir du Goju Ryu et de quelques éléments du Shōtōkan. Le karaté Kyokushin est basé sur le combat au contact, ce qui en fera d'ailleurs sa particularité. Pour les plus enhardis de ses karatékas, maître Oyama a créé une épreuve que chacun peut présenter quand il le désire : l'épreuve des 100 combats.

Selon la légende, maître Oyama aurait vaincu 52 taureaux et en aurait tué 3, se contentant le plus souvent de briser leurs cornes du tranchant de la main. Son fondateur inscrira son école dans la légende en participant à différentes formes de démonstrations et de casses spectaculaires. Avec plus de douze millions de pratiquants à travers les 5 continents, le Kyokushinkai est le style de karaté le plus pratiqué.

Kanreikai

Cette organisation a été fondée en juillet 2004 par hanshi Manny Matias, 8 dan et instructeur-chef de l'administration centrale à Danbury CT (USA), par senseï Robert Underhill, président également de l'administration centrale, et par senseï Denis Cordeiro, directeur, de Montréal (Canada).

Dans le milieu des années 1970, après une recherche approfondie, hanshi Manny Matias choisit de poursuivre sa pratique des arts martiaux sous la direction de Shigeru Oyama Soshu. Il a renoncé à ses écoles, à sa ceinture noire, et à son titre en tant que senseï d'un autre style de former sous le grand Shigeru Oyama Soshu. Soshu Shigeru a ensuite été saiko shihan de l'Organisation Karate Kyokushinkai fondée au Japon, par Mas Oyama. Après une période d'entraînement intensif, hanshi Manny a ouvert son dojo Kyokushinkai dans le Connecticut. Lorsque Shigeru Oyama Soshu, séparé de Kyokushinkai, a formé World Oyama Karate, hanshi Manny l'a loyalement suivi et est resté avec lui jusqu'à la démission de Soshu Shigeru en tant que directeur de l'organisation en 2004. Après sa démission, il y eut certains débats quant aux techniques du style Oyama. À la suite de cela, une séparation eut lieu qui donna naissance au style Kanreikai.

Peu de temps après la formation de World Kanreikai Karate, shihan Shlomi Lévy, qui exploite cinq écoles de karaté en Israël, a rejoint l'organisation. Ensuite, le New York dojo, nouvellement consolidé et dirigé par shihan Jose Coton, senseï David Sheeger, senseï Maria Van Dessel et senseï Michelle Gay, a également rejoint, renforçant encore la nouvelle organisation.

Ces gens sont les pionniers qui ont partagé la vision du monde de karaté Kanreikai à ses débuts. Ensemble, ils et beaucoup d'autres ont développé une organisation qui promeut le karaté traditionnel japonais Contact en poursuivant les enseignements des grands maîtres de Mas Oyama et Shigeru Oyama Soshu.

Shidokan

Le Shidokan est une discipline moderne en constante évolution, qui sait perpétuer la philosophie et l'éthique des arts martiaux ancestraux. Apparaissant comme l'un des styles les plus durs, les plus efficaces et les plus intransigeants, il devient incontournable pour les guerriers d'aujourd'hui.

Son fondateur, Maître Yoshiji Soeno, est né le 29 septembre 1947 à Tokorozawa, département de Saitama. Il est le descendant direct d’une famille de samouraïs. Il expérimente au Japon les arts martiaux suivants : judo, wado kaï, kendo, boxe et fait ses armes au karaté Kyokushinkaï sous la tutelle de Masutatsu Oyama et de trois de ses disciples : Tadashi Nakamura, Kenji Kurozaki et Akio Fujihara, pendant de nombreuses années.

Grades 

10 kyu : ceinture blanche

9 kyu : ceinture bleue 1 barrette

8 kyu : ceinture bleue 2 barrettes

7 kyu : ceinture bleue 3 barrettes

6 kyu : ceinture jaune 1 barrette

5 kyu : ceinture jaune 2 barrettes

4 kyu : ceinture verte 1 barrette

3 kyu : ceinture verte 2 barrettes

2 kyu : ceinture marron 1 barrette

1 kyu : ceinture marron 2 barrettes

1 dan : ceinture noire 1 barrette

2 dan : ceinture noire 2 barrettes

3 dan : ceinture noire 3 barrettes

Uechi Ryu

Style de karatedō okinawaïen hérité de l'enseignement de Kanbun Uechi, qui naquit à Okinawa le 5 mai 1877. Son père était un paysan et la famille Uechi vivait très modestement. Homme tranquille et très doux, le père se faisait souvent importuner par ses voisins. Aussi, le jeune Kanbun décida-t-il d’apprendre les arts martiaux pour devenir fort et se faire respecter. À l’âge de vingt ans, pour éviter la conscription, il partit en Chine. Là, en 1897, dans la province de Fujian, il fit la connaissance d’un maître chinois Zhou Zihe (Shu Shiwa en okinawaïen). Shu Shiwa, expert d’une école de boxe chinoise du nom de pangainoon, enseignera ce style à Kanbun pendant dix ans. Ce type d'art martial est basé sur les boxes du tigre, de la grue et du dragon. Son originalité est le travail main ouverte, les coups portés avec la pointe des orteils, des piques aux yeux, des blocages circulaires…

Kanbun Uechi, sous la surveillance de son maître Shu Shi Wa, obtint son menkyo kaiden (diplôme de professeur), et fonda ensuite un dojo en Chine dans lequel il enseigna pendant trois ans. Il retourna finalement à Okinawa, en 1909, après avoir passé 13 ans en Chine. Son style associe l'attaque et la défense dans un même mouvement et favorise l'endurcissement du corps pour l'attaque et la défense, notamment lors du kata sanchin.

Shinkudo

En 1987, Yves Déry fonda un style de karaté qu'il nomma Shinkudo. Cette discipline est un mélange de disciplines et de diverses expériences vécues dans le domaine des arts martiaux par celui-ci au cours de ses 33 ans d'expérience dans les arts de combat (karaté Shōtōkan, karaté Kyokushin, boxe, ju-jitsu, aiki ju-jitsu, kendo, etc.).

Le mot shinkudo signifie la « voie de l’esprit libre », shin voulant dire « esprit », ku « libre » et do « la voie ».

Le Shinkudo est non compétitif. Cette discipline, d'origine canadienne, est éducative et a une approche individualisée. Elle recherche le développement de chaque individu au niveau mental, physique et spirituel.

L'adepte du Shinkudo se perfectionnera par la pratique de katas (formes), par la pratique du kumite (combat), du shiwari (cassage) et du karate-jitsu (autodéfense), ce dernier aspect prenant une importance primordiale. Certains katame waza (techniques de contrôle), issus du ju-jitsu et de l’aïkido, ainsi que les atemi (frappes) et certains nage waza (projections) font partie des techniques à maîtriser pour l'adepte du shinkudo.

Le combat se fait avec contact, avec peu de protections (fondé sur la méthode Kyokushinkai), mais de façon graduelle et sécuritaire et le shinkudo a été reconnu par la WKF (World Kobudo Federation) en 2011.

En 2013, Yves Déry se retire de l'enseignement et laisse la place à son fils, Vincent. Ce dernier s'installe dans un nouveau local et poursuit la pratique du Shinkudo selon la philosophie de son père.

Goju Ryu KuYuKai

Sous l'impulsion de plusieurs élèves de Gogen Yamaguchi, certaines écoles Goju ont abandonné l'usage de la dureté au profit d'une plus grande fluidité. C'est le cas du Goju Ryu KuYuKai enseigné par maître Osamu Hirano.

Saiko shihan Osamu Hirano réalisant le kata sanchin, le kata « phare » du Goju Ryu.
Saiko shihan Osamu Hirano réalisant le kata sanchin, le kata « phare » du Goju Ryu.

À titre d'exemple, sanchin, le kata respiratoire symbole du Goju (du même nom que la position des pieds : en sanchin rachi), y perd en contraction et sonorité pour y gagner en profondeur. Cette amplitude à l'inspiration et l'expiration lui a d'ailleurs valu de se voir rallongé. De façon générale, les frappes elles-mêmes se sont déliées avec pour conséquence une fluidité accrue des enchaînements.

De nos jours, le Goju Ryu KuYuKai compte de nombreux clubs à travers le monde.

Shōrin Ryu

(少林流, style de Shaolin) est le style le plus ancien mais connaissant de multiples variantes. C'est le style le plus pratiqué à Okinawa. Il provient du shuri-te d'Okinawa.

Matsumura Sokon, fondateur du Shorin Ryu.
Matsumura Sokon, fondateur du Shorin Ryu.

Sōkon Matsumura (1809-1896), issu de la noblesse locale, commença l'apprentissage du shuri-te à l'âge de 10 ans, sous la férule de Tode Sakugawa, il fut son dernier disciple et devint son successeur. Ses qualités de combattant étaient si exceptionnelles qu'il devint très rapidement, à l'âge de 19 ans, le responsable et instructeur de la garde du palais de Shuri (résidence des rois d'Okinawa) et garde du corps personnel du roi. Matsumura resta à ce poste sous les 3 derniers règnes des rois d'Okinawa.

Il avait un très grand esprit de recherche, et travailla beaucoup pour développer son art, entre autres en s'entraînant avec un marin chinois du nom de Chintō, et il créa un kata en son honneur. Il travailla aussi avec d'autres maîtres chinois, dont Ason, et Iwa. Matsumura systématisa son art pour pouvoir l'enseigner et y introduisit les katas kushanku (ainsi nommés en référence à l'un des deux maîtres de Sakugawa), et hakutsuru (« grue blanche »), que Sakugawa lui avait enseignés et créa en outre chintō et gojushiho (54 pas). Il créa aussi le kata naïhanchi, pour renforcer le corps et permettre de développer la stabilité du combattant debout et son équilibre dans des déplacements rapides.

Tous les styles de karaté modernes, sans aucune exception sont issus de son enseignement, y compris, en partie, le Gōjū Ryu, et le Uechi Ryu (les 2 autres styles traditionnels okinawaïens).

Il nomma son système Shōrin Ryu, prononciation okinawaïenne de Shaolin, pour en rappeler l'origine.

Il eut de nombreux disciples, dont plusieurs furent très éminents, en particulier Itosu Ankō, son successeur officiel, qui jeta les bases du développement du karaté tel que nous le connaissons aujourd'hui, et qui est le « vrai » père du karaté moderne. C'est ce dernier qui introduisit dans les écoles d'Okinawa, l'entraînement de l'Okinawa-te (appelé ainsi, pour gommer les différences entre les différents courants du tode et aussi, et peut-être surtout, pour supprimer les références à la Chine avec laquelle le Japon était en guerre à ce moment). Ankō Itosu se rendit compte que les katas anciens étaient trop complexes ou trop dangereux pour des collégiens. En 1907, il créa des katas simplifiés, les pinan, à partir des katas passai, kushanku, chinto et jion. Il scinda aussi le kata naihanchi en trois afin de rendre son apprentissage plus facile. Ankō Itosu était réputé pour sa force et pour les nombreux défis dont il sortit toujours gagnant. Il eut de très nombreux disciples, dont les quatre principaux furent Chibana Shōshin, Gichin Funakoshi, Shinpan Shiroma et Kenwa Mabuni.

Shorinjiryu

« L'école du temple de la petite forêt », en référence au temple de Shaolin, provenant du style Shuri-te sur l'île d'Okinawa. Créé par Joen Nagazato, lui-même élève de Chotoku Kyan, cette école contient à l'origine 9 katas que Kyan a enseigné à Nagazato et que ce dernier a voulu préserver tels quels. Ce style a connu par la suite quelques variantes selon qu'il fut enseigné par des Okinawaïens ou des Japonais de Honshu. En France, le Shorinjiryu a été développé sous l'influence du senseï Richard Kim par le senseï Richard Lee ; le style a intégré des techniques provenant du Naha-te comme du Tomari-te tout en conservant la fluidité du Shuri-te. Certains katas de kobudō sont également enseignés.

Shorinjiryu kenkoken

Shinan Masayoshi Kori Hisataka, créateur du Shorinjiryu kenkoken, est né le 22 avril 1907 sur l’île d’Okinawa. Il étudia avec de nombreux grands maîtres des arts martiaux tout le long de sa vie. Ces premiers enseignants d’art martiaux furent son père, son grand-père et son oncle qui lui enseignèrent la pratique familiale du Kudaka Ryu. Par la suite, alors qu’il était encore jeune, il commença son étude des arts martiaux dans les écoles du maître Anko Azato. Le maître Anko Azato était alors considéré un expert du karaté d’Okinawa et de la manipulation du sabre. Il est dit que celui-ci aurait appris à Shinan Masayoshi Kori Hisataka une forme particulière du kata nijushiho. Certains affirment également que shihan Masayoshi Kori Hisataka aurait étudié avec les maîtres Anko Itosu, Kanryo Higaonna et Chojun Miyagi alors que ceux-ci faisaient l’introduction du karaté dans les écoles d’Okinawa.

Lors de son adolescence, Shinan Masayoshi Kori Hisataka aurait passé quelque temps sur l’île japonaise de Kyūshū où il aurait appris le jujustu. Cependant, très peu d’informations sont disponibles à ce sujet. Il étudia également la manipulation des armes avec Ufuchiku Kanegushiku à la demande de la famille Hisataka. Sa pratique des armes se concentra alors particulièrement sur les saï, le et le . Cependant, son principal instructeur dans les arts martiaux fut le maître Chotoku Kyan, lui-même un étudiant du maître Anko Azato et l’un des meilleurs maîtres des arts martiaux d’Okinawa à l’époque. Maître Chotoku Kyan aurait enseigné à l’époque plusieurs caractéristiques clefs du Shorinjiryu d’aujourd’hui à Shinan Masayoshi Kori Hisataka tels que l’utilisation d’un poing vertical, le déhanchement et les esquives. Il commença son étude du karatedō avec ce dernier en 1919.

Shinan Masayoshi Kori Hisataka, fondateur du Shorinjiryū Kenkoken.
Shinan Masayoshi Kori Hisataka, fondateur du Shorinjiryū Kenkoken.

En 1929, il fit une tournée à Taïwan en compagnie du maître Chotoko Kyan et du maître Ryosei Kuwae. Ils firent alors plusieurs démonstrations et apprirent de différents adeptes locaux des arts martiaux. Une légende dit d’ailleurs qu’il ne perdit aucun combat lors de cette tournée.

Voulant toujours améliorer ses habiletés, il partit en Chine perfectionner l’art du Shorinjiryu Kempo. Au début des années 1930, il voyagea dans différents pays dont la Thaïlande, la Corée, la Birmanie, l’Afghanistan, la Russie et la Mongolie, perfectionnant dans chaque endroit sa connaissance des arts martiaux.

Puis il se rendit à Tokyo afin d’étudier le judo sous la tutelle du maître Sanpo Toku. En une seule année, Shinan Masayoshi Kori Hisataka serait parvenu au rang de ceinture noire quatrième dan. Il étudia également le kendo lors de cette période et aurait fait une tournée du Japon en compagnie du maître Chotoku Kyan.

Vers la fin des années 1930, après le début des hostilités entre la Chine et le Japon, Shinan Masayoshi Kori Hisataka fut posté en Mandchourie. Lors de son séjour, il eut l’opportunité de s’entraîner avec le maître Minoru Mochizuki, un étudiant du créateur du judo, maître Jigoro Kano, et du fondateur de l’aïkido, maître Morihei Ueshiba. Il est dit que certaines des techniques du karatedō Shorinjiryu auraient été influencées par maître Minoru Mochizuki. Il aurait également étudié un art martial chinois connu sous le nom de Baji Quan lors de son séjour.

Quelques années plus tard, à la fin de la guerre et à la suite du décès de son principal instructeur, maître Chotoku Kyan, il fonda les écoles de karatedō Shorinjiryu Kenkokan afin de promouvoir la santé et la discipline. Shinan Masayoshi Kori Hisataka créa ainsi son propre style de karaté, le Shorinjiryū kenkoken, dérivé du karaté qui lui avait été enseigné par maître Anko Azato et maître Chotoku Kyan, ainsi que du judo, du jujutsu, de l’aikijutsu et de différents arts martiaux chinois. Il ouvrit sa première école de karatedō Shorinjiryu en 1947. Il continua alors à développer son art en utilisant ses connaissances de différents arts martiaux japonais, chinois et d’Okinawa et ses nombreuses années de pratique. Il mit alors l’accent sur le développement de l’individu tant sur le plan physique que mental, principe qui devint en quelque sorte sa devise.

Il mit également l'emphase sur les différents aspects qui caractérisent aujourd’hui le Shorinjiryu, tels que l’utilisation de toute la force du corps dans les techniques (le déhanchement), l’utilisation du talon lors de certains coups de pied, la position verticale du poing lors des coups de poing, l’apprentissage et l’exécution de kumite, les positions relativement hautes, l’utilisation d’esquives en préférence aux blocages et l’utilisation de bogus pour plus de sécurité. En 19**, à la demande spéciale du gouvernement japonais, il introduit le Shorinjiryū aux États-Unis. Il envoie alors plusieurs de ses meilleurs étudiants, dont son fils, shihan Masayuki Kukan Hisataka, ouvrir des écoles de karaté Shorinjiryū kenkokan à New York, à Baltimore et à Montréal.

En 1974, Shinan Masayoshi Kori Hisataka se retira de l'enseignement quotidien du karatedō et céda sa place à son fils. Il est mort en 1988, laissant les écoles de karatedō Shorinjiryū kenkokan dans les mains de son descendant.

Shorinjiryū Shindo Budō Kwai

Hanshi Michel Laurin a toujours été passionné par les sports de combat. À quatre ans, son père l'initie à la boxe. À 12 ans, influencé par les exploits de Bruce Lee, il commence l'apprentissage du karaté. À 19 ans, il se rend au Japon pour deux ans où il s'entraîne sous la supervision de shihan Masayoshi Kori Hisataka et de son fils, shihan Masayuki Kukan Hisataka. Lors de son séjour, il remporte 3 fois le championnat du Japon. Il remporta également 6 fois le championnat mondial de karaté Koshiki (style de combat du Shorinjiryū). Il fonde par la suite sa propre branche de karaté Shorinjiryū, le Shorinjiryū shindo des écoles budō kwai. Hanshi Michel Laurin est actuellement 9 dan et dirige un dojo à Santa Clarita, en Californie. Hanshi Laurin a enseigné et formé plusieurs personnes qui sont aujourd'hui responsables de ses écoles du Québec, dont le shihan feu Ghislain Doré, le kyōshi Gilles Labelle, le shihan Patrick Panneton et le renshi Larry Foisy. Ceux-ci ont tous leur propre école aujourd'hui. Respectivement à Saint-Jérôme, Sainte-Adèle, Sainte-Agathe-Des-Monts et Sherbrooke.

Seido

De senseï Tadashi Nakamura

Kobudō

Techniques de combat corollaires au karaté utilisant des ustensiles de la vie quotidienne en tant qu'armes, comme le sansetsukon, le nunchaku, les tonfa (manivelle de moulin à moudre) et le bō. Ces armes étaient utilisées par les agriculteurs pour se défendre contre les envahisseurs et les pirates.

Nanbudō

Fondé par Yoshinao Nanbu, qui est également le fondateur de l'école Sankukaï.

Chito-kan

Fondé par soke Pierre Myre au Canada, surtout répandu en Amérique du Nord. Soke Pierre Myre a donc fondé son style en regroupant trois maisons : Shoto-kan /Chito Ryu et le jeet-kun-do pour n'en faire qu’un où l’on pratique le traditionalisme et les techniques rapides de la main ouverte tout en respectant les origines.

Yoseikan budō

Art martial fondé par maître Hiroo Mochizuki, le Yoseikan budō est une des disciplines associées de la Fédération française de karaté (FFKDA).

Yoseikan karate-dō

Le Yoseikan karate-dō est un style de karaté fondé au Québec par Giancarlo Borelli-Lucchesi. Le maître du style est Louise Chevalier, kyōshi, 8 dan. La Fédération Yoseikan Karaté-Do compte plus de 30 écoles au Québec et plusieurs écoles en Côte d'Ivoire.

Yoseikan ryū

Fondé au Québec, par maître Aymé Favre. Puis le style a été développé par maître Jacques Marleau et maître Jim Hartnell. L'Association Yoseikan Ryu opère principalement dans la région de Longueuil, Pointe-aux-Trembles et à La Prairie.

Kenshikan kenpo karate ko

Il s'agit d'une branche du Shito ryū, créée par maître Kenji Kusano. Voir à ce sujet le site.

Tokitsu Ryu Jiseidō : jisei budō (jisei karatedō et tai-chi de combat)

Synthèse de différentes écoles chinoises et japonaises, le Tokitsu Ryu Jiseidō est une méthode fondée sur l'intégration de la respiration, de l'énergie et de l'action martiale via l'art de la percussion. Développée en plus de 40 ans d'études et de recherches menées par Maître Kenji Tokitsu, 10° Dan WUKO La méthode fait sienne le concept profondément ancré dans la culture orientale selon lequel le corps et l'esprit forment une unité indissoluble. Le Jiseidō est le produit d’une conjugaison du Karaté, du TaiChi , du Yi Chuan, du Da Cheng Chuan, de l’Art du sabre japonais, et du Kikô de la méthode du D Yayama. Voir le site à ce sujet.

Kenpō ou Kempo Ryu

Le kenpō, ou « loi du poing », renvoie à un certain nombre de pratiques martiales d'origine japonaise, qui se sont étendues dans le monde, par l'intermédiaire d'Okinawa, puis de Hawaii, par maitre Chow. Certains l'assimilent au karaté japonais. Cependant, c'est un système qui a son identité propre, identité qui s'est renforcée au fil du temps.

Le grand maître Mitose James va introduire ce système dans l'île, puis certains de ses élèves, dont le professeur William K. S. Chow, vont le modifier. Ce dernier formera quelques élèves à l'origine d'autres systèmes de kenpō. Parmi les plus connus, on trouve : le maître Ed Parker, fondateur de l'American Kenpo ; le maître Emperado, fondateur du kajukenbo ; le maître Nick Cerio, élève de maître Chow, qui crée son propre style de kenpō, le système Nick Cerio's kenpō.

Plusieurs, comme Nick Cerio, se sont appropriés le style pour le modifier. Ce système enseigne les blocages, les coups circulaires ainsi que les frappes. Les katas sont nombreux et très importants et les coups de pied sont très présents. C'est aussi très efficace en autodéfense.

Kudo Daido Juku

Aujourd'hui appelé simplement Kudo, c'est une forme de karaté dur, héritier du Kyokushinkai, fondé en 1981 par maître Takashi Azuma. Maître Azuma est né en 1949, à Kenennuma, dans la province de Miyagi au Japon. Il commence les arts martiaux par la pratique du judo. En 1971, il découvre le karaté Kyokushinkai et deviendra le disciple de maître Oyama Masutatsu, fondateur du karaté Kyokushin. Il semble qu'après une altercation dans la rue, Azuma a compris l'utilité des frappes au visage (interdites en Kyokushinkai) et créa donc son style, le Kudo Daido Juku. C'est un style complet qui pratique le combat au sol, les projections et, bien sûr, le combat pieds poings avec droit de frapper au visage. Environ 2/3 du travail est constitué de frappes : poings, pieds, genoux, coudes et 1/3 du travail est constitué de projections et de combats au sol.

Ce qui a fait l'originalité du Kudo daido juku est le casque que portent les combattants lors des combats, casque qui a été mis au point par maître Masayuki Kukan Hisataka, fondateur du Koshiki Full Contact, puis repris et modifié par maître Azuma, pour éviter que les pratiquants aient des troubles cérébraux (comme certains pratiquants en ont après leur carrière, tel que Mohamed Ali), et se rapproche sur ce point du karaté Mumonkai.

La compétition se déroule au KO, on y utilise toute la panoplie du Kudo daido juku, le combat au sol est limité à trente secondes, les frappes au sol sont autorisées sauf à partir de la position montée où elles sont simulées. Un décompte des points a lieu si aucun des participants n'est KO ou a abandonné. Le ippon rapporte des points, tout comme les amenées au sol, etc.

Le Mumonkai est un style de karaté contemporain, fondé par maître Togashi Yoshimoto en 1973, qui s'illustra dans sa jeunesse en remportant défis et tournois de karaté. Il fut particulièrement apprécié par maître Oyama Masutatsu lui-même, après avoir notamment remporté la 5 place du All Japan Kyokushinkai de 1973 en toutes catégories, juste derrière celui qui deviendra deux ans plus tard le 1 champion du monde de karaté Kyokushinkai, Sato Katsuaki. Le Mumonkai est l'art du duel, où le poing est une flèche prête à être décochée.

Tout a commencé au Japon, en 1950, dans le temple Jozenji dans la préfecture de Yamagata, au nord-ouest du Japon, où Togashi Yoshimoto voit le jour. Élevé à la campagne, il ne se passionne pour le karaté que tardivement, vers ses 19 ans. Son intérêt le pousse à fréquenter différents dojos à la recherche du karaté absolu. Véritable samouraï des temps modernes, Togashi Yoshimoto est en quête d'un art martial authentique s'inspirant de méditation et dépassement de soi. En 1970, il se retire 10 jours dans les montagnes d'Ontake (nord de Nagoya), puis 100 jours en 1973 dans les monts Okutama. Entretemps, il effectue le yakunin-kumite (épreuve des 100 combats) et continue à participer à différents tournois open de karaté.

Très perplexe devant les règles de combat qui n'autorisent pas les coups aux parties vitales, il s'interroge alors sur le réalisme des méthodes de karaté qu'il rencontre et décide de s'isoler du monde durant un an, afin de trouver l'inspiration. C'est donc à l'issue de cette retraite, qu'il créé un style radicalement différent, auquel il donne le nom ésotérique Mumonkai (« École aux portes de la vacuité ») et en détermine les règles de combat basées sur l'authenticité.

Ce style de karaté met l'accent sur l'ichigeki (le « coup fatal ») en travaillant les tsuki (attaques directes) sur la base du ju-soko (coups de poings en flèche), afin que ceux-ci puissent mettre KO un adversaire en une seule frappe. En outre, c'est la garde très spécifique, qui permet à ses adeptes d'avoir un tsuki fulgurant et qui le caractérise dès le premier regard. Alors que de nombreux styles de karaté sont similaires et souvent dérivés les uns aux autres, le Mumonkai cultive quant à lui sa différence et ne se laisse pas aspirer par la mondialisation des arts martiaux.

Les passages de grade en kudo se décomposent en 3 parties: une partie physique (un certain nombre de pompes ou de développé-couché et de flexions selon le grade), une partie kihon et ido (mouvements de base) et une partie combat. Les règles et la durée des combats dépendent du grade, il y en a 4 types : kyokushin, boxe thaïlandaise, judo/jjb et kudo.

On peut également passer des grades en fonction de ses résultats en compétition ( les combats en compétition remplacent alors les combats du passage de grade). Lors du premier passage de grade, on peut directement « sauter » des kyus et devenir 7 ou 6 kyu par exemple, puis on passe les grades un par un sauf si on obtient de bons résultats en compétition.

10 kyu : ceinture blanche

9 kyu : ceinture bleue 1 barrette

8 kyu : ceinture bleue 2 barrettes

7 kyu : ceinture bleue 3 barrettes

6 kyu : ceinture jaune 1 barrette

5 kyu : ceinture jaune 2 barrettes

4 kyu : ceinture verte 1 barrette

3 kyu : ceinture verte 2 barrettes

2 kyu : ceinture marron 1 barrette

1 kyu : ceinture marron 2 barrettes

1 dan : ceinture noire 1 barrette

2 dan : ceinture noire 2 barrettes

3 dan : ceinture noire 3 barrettes

La compétition Mumonkai se pratique avec un casque à bulle, pour éviter les traumatismes au visage, autorise les techniques de poings, coudes, genoux et de jambes et admet les kin geri (frappes aux partie génitales) avec coquille. Cette forme de budō-karate garde donc, même en compétition, son aspect martial basé sur le combat réel.

Zendokan

Le zendokan dénommé Shōtōkan dharma, a été créé vers la fin de 1950 par le défunt Michael Kelly, qui avait étudié le Okinawa-te et le judo après son retour de la Seconde Guerre mondiale. Ce style ayant beaucoup évolué depuis sa création, plusieurs mouvements et positions le distinguent des autres styles de karaté.

Chitō Ryu

Le style Chitō Ryu (en), fondé en 1946, a été développé par le D Tsuyoshi Chitose, gynécologue et obstétricien. Chitose est né à Naha, sur l'île d'Okinawa, le 18 octobre 1898. À l'âge de 7 ans, il commence sa formation en karaté sous la gouverne du fameux maître de karaté d'Okinawa Arigaki Seisho en 1905. Il a notamment pratiqué les arts martiaux avec les grands maîtres suivants : Choyu Motobu, Choki Motobu, Hanashiro Chomo, Kanryū Higashionna, Chotoku Kyan, Moden Yabiku, Sanda Chinen, Anko Itosu, Gichin Funakoshi (Shōtōkan Ryu), Kenwa Mabuni (Shito Ryu), Kanken Toyama (Shudo-kan), Yasuhiro Konishi (Ryobu-kai), Chojun Miyagi (Goju Ryu), Gogen Yamaguchi (Goju-kai).

Alors que Chitose enseignait au premier dojo de Funakoshi, il a enseigné à un autre homme, Masatoshi Nakayama, qui deviendra plus tard l'instructeur chef de l'Association japonaise de karaté (JKA). Le D Tsyuoshi Chitose est décédé le 6 juin 1984. Dans le milieu des années 1970, il y avait plus 40 000 étudiants et instructeurs de ce style au niveau mondial.

Gembukan Tōde ryū

Le Gembukan-Tōde est une école de karate-dō issue de l'enseignement de senseï Ogura Tsuneyoshi au Gembukan dojo (créé à Kofu en 1944) et faisant référence aux racines chinoises de ce qui allait devenir karate-dō à Okinawa, puis au Japon, à partir des années 1920-1930.

Cette école, absente de la Fédération française de karaté, se situe hors du cadre sportif, compétitif et administratif généralement admis. Elle insiste sur la fluidité, la flexibilité et la continuité des mouvements au travers des katas, kihon et kumite, visant un épanouissement du pratiquant à travers une démarche à long terme. La progression propre à cette école n'utilise plus depuis 2006 le système hiérarchique en dan, mais uniquement les certificats de transmission et de compétence (menkyo-jō).

Décédé en 2007, senseï Ogura Tsuneyoshi a laissé trois personnes dans sa succession : Roland Habersetzer et Pierre Portocarrero en France, Hisanori Ogura son deuxième fils au Japon. Senseï Ogura a décerné le titre de shihan (1984), puis le certificat de transmission et d'enseignement menkyo kaiden (1988) à Pierre Portocarrero, lui accordant l'autorisation d'utiliser le nom du dojo « Gembukan » pour ultérieurement baptiser son ryūha (« courant », « style »). Ce fut chose faite en 2006 en bonne harmonie avec senseï Roland Habersetzer, soke (titre décerné de son vivant par senseï Ogura) de son propre ryūha, Tengu-no-michi.

Lexique des termes japonais couramment utilisés au karaté

Sokuto tobi geri

Gyaku zuki

Les trois mots en gras sont les trois niveaux d'attaque différents.

Le poing de base (seiken). Ici, un chūdan tsuki (中段突き).

Mot japonais Traduction française 上げ (Age, 上げ) Lever, remonter 当て身 (Atemi, 当て身) Frappe Barai Balayer 中段 (Chūdan, 中段) Niveau moyen (abdomen) 段 (Dan, 段) Niveau, degré, grade pour une ceinture noire 立ち (Tachi, 立ち) (parfois dachi) Position 道场 (Dojo, 道场) Endroit où l'on apprend la « voie », où se pratique le karaté Enpi (ou 肘 (Hiji, 肘)) Coude 下段 (Gedan, 下段) Niveau bas (jambes) 蹴り (Keri, 蹴り) (parfois geri) Attaque de la jambe (coup de pied) 逆 (Gyaku, 逆) Contraire, opposé Haitō Tranchant intérieur de la main (côté pouce) 创め (Hajime, 创め) Commencez ! 腹 (Hara, 腹) Ventre 左 (Hidari, 左) Gauche 膝 (Hiza, 膝) Genou 上段 (Jōdan, 上段) Niveau haut (visage) 空手 (Karate, 空手) Main vide 関节蹴り (Kansetsu geri, littéralement « coup de pied-genou ») Coup de pied cassant (pratiqué au niveau des genoux) 决め (Kime, 决め) Décision (être décidé) 级 (Kyu, 级) Classe, grade avant le dan 前蹴り (Mae geri, littéralement « coup de pied avant ») Coup de pied de face 回し蹴り (Mawashi-geri, 回し蹴り) Coup de pied circulaire 右 ('Migi, 右) Droite 双手 (Morote, 双手) À deux mains 抜き手 (Nukite, littéralement « main qui arrache ») Pique des doigts de la main Oi tsuki Coup de poing en poursuite Rei Salut 流 (Ryū, littéralement « courant ») Utilisé pour désigner les courants des écoles de karaté Sabaki Esquiver, tourner 先生 (Sensei, 先生) Professeur, maître Shūtō Tranchant extérieur de la main Sokutō Tranchant du pied 外 (Soto, 外) Extérieur 畳 (Tatami, 畳) Tapis en paille de riz Tori Celui qui attaque Tsuki/zuki Attaque directe (utilisé pour le poing) (Uchi) Intérieur 腕 (Ude, 腕) Coude 受け (Uke, 受け) Celui qui se défend, blocage 里 (Ura, 里) Opposé, arrière 后 (Ushiro, 后) Derrière Wado Colombe 止め (Yame, 止め) Arrêtez ! 横 (Yoko, 横) Latéral (ou horizontal)

Codes et pratiques

Combat entre Marko Luhamaa et Mohanad Mohamed, lors du championnat du monde, en 2006.

Chaque cours commence et se termine par une courte méditation (facultative) et par le salut (rei), les élèves faisant face au professeur ou senseï. Parfois aussi, les plus gradés ou anciens (sempai) sont situés légèrement à part et saluent le senseï séparément en plus du salut à tous. Le salut se fait en silence et avec respect mutuel.

Les séances d'apprentissage commencent habituellement (même si ce n'est pas codifié) par un échauffement (ou préparation physique) qui prépare les muscles et articulations à l'entraînement proprement dit. On adaptera l'échauffement à l'entraînement qui suivra en insistant sur la souplesse, l'endurance ou encore la force physique.

L'entraînement peut se composer de kihon (ou drill) qui est constitué de répétitions et/ou enchaînements de mouvements ; de l'apprentissage de un ou plusieurs katas (combat imaginaire codifié contre un ou plusieurs adversaires) ; de l'assimilation de bunkai (ou application du kata au combat) et enfin de kumite (ou combat), lequel pouvait être souple (ju-kumite) pour s'échauffer et tester des techniques ou plus codifié pour apprendre la prise de distance et les tactiques de combat (ippon kumite, sambon kumite, gohon kumite, pinan kumite, oyo kumite).

La compétition en karaté sportif

Ici sont expliquées les règles de la compétition selon la Fédération mondiale de karaté (WKF), fédération reconnue par le mouvement olympique. Des compétitions d'autres styles suivent des règles différentes telles que les compétitions Kyokushinkai, régies en France par la Commission nationale Kyokushinkai au sein de la Fédération française de karaté. D'autres compétitions sont régies par les règles de la World Kickboxing and Karate Association (WKA) notamment en Amérique du Nord.

Le kumite (combat), en individuel

La tenue et les protections

Les compétiteurs portent une tenue qui diffère selon le style mais chaque pratiquant porte un gi (uniforme), généralement blanc (mais qui peut être d'une autre couleur) et une ceinture de la couleur correspondant à son grade.

Selon les règles de la compétition, les participants portent ou non des protections. Dans certains cas, les combattants n'ont aucune ou très peu de protection. Dans d'autres cas, il peut être autorisé ou obligatoire de porter des gants, un casque, un protecteur buccal, des protège-tibia et pied, etc.

Les protections ne sont pas obligatoires ou plus importantes si la compétition est de type full contact. Dans certains tournois où les coups à plein contact sont permis, il n'y a aucune protection. Dans d'autres, les participants sont extrêmement protégés.

Techniques autorisées

Dans la plupart des compétitions, il n'est pas permis de viser des cibles vitales sous la ceinture tels que les parties génitales ou les genoux. Il est souvent permis de faucher ou de balayer une jambe, soit pour déséquilibrer, déranger ou tout simplement faire chuter l'adversaire.

Il est rarement permis que des coups à mains ouvertes soient portés (avec le tranchant de la main par exemple, ou la pointe des doigts). De façon générale, il est également interdit de frapper un adversaire qui se retrouve au sol.

Dans certains cas, le compétiteur doit accumuler des « points », en touchant des cibles permises (sans contact ou avec contact selon le cas) pendant une période de temps déterminée. Dans bien des cas, une fois qu'on a accumulé le nombre de points maximum, on remporte la victoire, avant que la limite de temps soit écoulée.

Dans d'autres types de compétitions, l'objectif est de battre l'adversaire en le faisant abandonner ou en le mettant KO (c'est ce qu'on voit normalement en compétition Kyokushin). Le vainqueur est celui qui a mis hors combat son adversaire ou qui l'a fait tout au moins chuter pendant l'affrontement.

Certaines compétitions utilisent l'aide de juges qui sont aux quatre coins de la surface de combat. Ces juges détermineront le vainqueur ou aideront l'arbitre à prendre la décision finale. Dans certaines compétitions, ces juges prennent des notes au fur et à mesure du combat. Dans d'autres, ceux-ci lèvent un drapeau à chaque bon coup porté, durant le combat. L'arbitre arrête le combat dès qu'une frappe légale et efficace est portée si cela est la règle (compétition aux « points »).

Comptage des points

Le comptage des points est très variable selon les règles de la compétition. Dans certaines compétitions, il n'y a aucun point à compter, l'objectif étant de mettre l'adversaire au sol ou hors combat par frappes réelles. Dans d'autres cas, les « points » sont accordés à des combattants qui portent des atemi :

sur des cibles permises,

avec une bonne précision et une bonne intensité,

avec un contrôle souhaité (sans contact ou avec peu de contact selon le cas au visage).

Au corps, le contact est autorisé jusqu'au KO (règle des 10 secondes).

Les points sont accordés en fonction de la sévérité de l'arbitre et des juges, sévérité qui varie selon le niveau des pratiquants qui combattent. On sera souvent plus sévère avec des pratiquants ayant un haut niveau d'expérience (ceintures noires) qu'avec des débutants.

Dans certaines compétitions, dès que l'on atteint le nombre de points nécessaires à la victoire, le combat est stoppé, peu importe s'il n'a pas duré le temps prévu.

Les infractions

Des infractions aux règles établies peuvent amener des pertes de points ou dans certains cas, une disqualification du combattant.

Il y a infraction lorsque des coups interdits sont portés. Des gestes ou propos offensants ou inadéquats sont souvent considérés comme des infractions (gestes ou propos vis-à-vis l'adversaire ou un arbitre).

L'infraction est souvent puni par la perte de point, ou par un avertissement. Mais les infractions peuvent amener, même sans disqualification, une défaite du combattant (par exemple s'il ne reste que cette façon pour établir un gagnant lors d'un match.

Déroulement du combat

Selon les règles de la compétition, le combat peut durer une, deux, trois minutes ou même beaucoup plus.

Généralement, les compétiteurs masculins et féminins ne combattent pas dans la même catégorie. Il y a aussi bien souvent, même si cela n'est pas automatiquement le cas, des catégories par poids et par grade.

On attend des combattants qu'ils démontrent de la précision, de l'efficacité et de la combativité. La notion d'efficacité varie selon les tournois. Dans un tournoi où il y a un contact réel, on cherche à voir si le coup porté est puissant (si le combattant tombe, cela en est souvent la preuve évidente). Dans un tournoi où on compte les « points », on cherche à voir si la frappe est vive, précise et « contrôlée ».

Le combat se déroule selon le temps établi et on calcule le nombre de « points » portés selon le cas. Dans d'autres cas, on arrête le combat dès que le nombre de points maximum est atteint (deux ou trois points bien souvent).

Dans certains types de tournois dits « plein contact », on arrête le combat dès qu'un adversaire est hors combat par KO.

Les grades et ceintures

Éventail des principales couleurs de ceinture utilisées (Les couleurs peuvent varier selon les styles)
Éventail des principales couleurs de ceinture utilisées (Les couleurs peuvent varier selon les styles)

Les ceintures de karaté sont blanc, jaune, orange, vert, bleu, violet, marron et noir. L'ordre des couleurs et le nombre de ceintures varient selon les styles de karaté.

À l'origine, au Japon, les pratiquants portaient un kimono blanc, similaire à leur habit de travail, ainsi qu'une ceinture blanche pour fermer la veste. La ceinture blanche devenant marron puis noire au fur et à mesure de l'entraînement, la ceinture noire fut considérée comme l'ultime étape à atteindre.

Le style Shōtōkan de maître Ohshima a gardé ce principe originel de trois couleurs, blanche du 9 au 4 kyu, marron du 3 au 1 kyu, puis noire de shodan (premier dan) à godan (5 dan).

Même si, à l'origine, le karaté et les autres arts martiaux n'utilisaient la ceinture que pour tenir le pantalon, il devint vite courant de différencier le pratiquant initié (et non « accompli ») du débutant en ceignant une ceinture noire (initié) ou blanche (débutant). Par la suite, la ceinture marron apparut. Elle désignait l'élève sur le point d'obtenir la ceinture noire. De nos jours, une classification large et variée existe et varie en fonction des styles et des écoles.

Néanmoins, les différents pratiquants s'entendent en général sur les éléments suivants :

Il peut y avoir entre six et dix niveaux à gravir jusqu'à la première ceinture noire, ils sont appelés kyus (级, qui est le chiffre « neuf ») et vont par conséquent de neuf à un (voir la liste des couleurs ci-après à titre indicatif). Ces niveaux sont à la discrétion du senseï et/ou de la fédération qui enseigne dans le dojo et peuvent être encore subdivisés en sous-grades, généralement représentés par des barrettes noires ou de couleur apposées sur la ceinture. Ces barrettes sont parfois utilisées sur la ceinture blanche (dans certains styles traditionnels) pour indiquer les kyus à défaut des changements de couleur ;

Ensuite vient la (première ceinture noire) qui est en fait le 1 dan (段, « étape ») : le karatéka a acquis les bases du style ;

Puis, les dans se succèdent en ordre croissant jusqu'au 10 dan, qui est le grade le plus élevé et bien souvent réservé au soke (ou directeur du style, le fondateur ou son héritier). Les passages de grade se font dans le club jusqu'au 1 kyu mais, en France, les dans sont passés devant un jury (suivant un programme en général délimité collégialement, selon la fédération et le groupement du club). Toutes les écoles ne décernent pas le même nombre maximum de dans. Certaines écoles autorisent de monter plus vite leurs grades dans : la progression n'est pas homogène.

La succession de couleurs en Belgique et en France est généralement : blanche, jaune, orange, verte, bleue et enfin marron. La ceinture marron correspondant au 1 kyu et la blanche au 9 (parfois à un grade inférieur à marron). Les ceintures bicolores (blanche et jaune, jaune et orange, etc.) sont parfois utilisées comme ceintures intermédiaires et remplacent les barrettes. Selon les styles, les couleurs (sauf blanche, marron et noire) peuvent être différentes et leur succession, différer. Dans des styles voisins, la ceinture marron est parfois remplacée par une ceinture rouge.

9 kyu (blanche) 8 kyu (jaune) 7 kyu (orange) 6 kyu (verte) 5 kyu (violette/bleue¹) 4 kyu (violette/bleue¹) 3 kyu (marron) 2 kyu (marron) 1 kyu (marron) 1 dan, 2 dan, 3 dan, …
(noire)
Blanche 9 kyu
Jaune 8 kyu
Orange 7 kyu
Verte 6 kyu
Bleu 5 kyu
Bleu 4 kyu
Marron 3 kyu
Marron 2 kyu
Marron 1 kyu
Noire 1, 2, 3, … 10 dan

Pour le Kyokushin, les couleurs sont (shidokan, kudo daido juku pas d'orange)

11 kyu (blanche) 10 kyu (orange) 8 kyu (bleue) 7 kyu (bleue + barrette) 6 kyu (jaune) 5 kyu (jaune + barrette) 4 kyu (verte) 3 kyu (verte + barrette) 2 kyu (marron) 1 kyu (marron) 1 dan, 2 dan, 3 dan, … 10 dan Matsutatsu Oyama (1923 - 1994)
(noire)
Blanche 11 kyu
Orange 10 kyu
Bleu 8 kyu
Bleu + barrette 7 kyu
Jaune 6 kyu
Jaune + barrette 5 kyu
Verte 4 kyu
Verte + barrette 3 kyu
Marron 2 kyu
Marron 1 kyu
Noire 1, 2, 3, … 10 dan

Ensuite, le pratiquant porte la ceinture noire à partir du 1 dan. Toutefois, dans certains styles, il est permis de porter une ceinture à barrettes rouge et blanche à partir du 6 dan, et une ceinture rouge ou blanche (pour marquer le fait que l'on ne cesse d'apprendre et boucler la boucle) à partir du 9 dan.

L'article L. 212-5 du Code du sport français prévoit que

« Dans les disciplines sportives relevant des arts martiaux, nul ne peut se prévaloir d'un dan ou d'un grade équivalent sanctionnant les qualités sportives et les connaissances techniques et, le cas échéant, les performances en compétition s'il n'a pas été délivré par la commission spécialisée des dans et grades équivalents de la fédération délégataire ou, à défaut, de la fédération agréée consacrée exclusivement aux arts martiaux. »

À ce titre et en ce qui concerne le karaté, seules les ceintures noires et les dans délivrés par la Commission spécialisée des dans et grades équivalents de la Fédération française de karaté seraient reconnus en France.

Enfin, dans les compétitions de la WKF, les pratiquants portent pendant les combats une ceinture de couleur rouge (aka), bleue (ao), qui remplace maintenant la blanche (shiro), pour permettre au public de les différencier plus facilement. De même, l'arbitrage par points (dixièmes de points) a été abandonné au profit d'une élimination directe par vote avec des drapeaux de couleur bleue ou rouge.

Le karaté comme arme de santé

Traduit le plus souvent par « mains vides » au sens de lutter à « mains nues », il est à noter que les origines bouddhiques du karaté nous renvoient également vers des conceptions plus philosophiques et méditatives. C'est ainsi que l'on peut relever sous cette appellation l'idée d'avoir les mains vides au sens de se décharger de son quotidien… On associera alors la pratique de cet art martial au concept de « lâcher prise ». Le karaté devient dans ce sens un outil de gestion du stress et un moyen de mettre une distance entre soi et ses soucis.

Plus loin, les méthodes de travail respiratoire que l'on peut retrouver dans certains katas (notamment sanchin et tenshō, qui sont des katas du Gojū Ryu), reposent sur des préceptes de modulation et de positionnement de la respiration issus tout droit du yoga.

Enfin, la pratique de ce sport de combat constitue aussi un cheminement au plus profond de son être. Il confronte les hommes à leurs psychoses de violence ou à leurs fantasmes de domination et amène, pas à pas, chacun à gérer les confrontations qui naissent chaque jour dans la vie en les ayant purgées de leur caractère dramatique. « Le karaté, chemin vers un plus grand moi », est alors la voie de la sérénité.

Néanmoins, le karaté, peut être pratiqué comme une activité gymnique. Ainsi chaque partie du corps peut être sollicitée et la pratique adaptée à chaque morphologie. De plus en plus de personnes obèses, de seniors, de personnes handicapées et d'enfants pratiquent cette activité comme simple exercice gymnique.

Sport de combat et/ou art martial ?

Tatsuo Suzuki (1928-2011).

Même si le karaté se pratique comme un sport par actuellement bon nombre d'adeptes sur la planète, beaucoup de pratiquants ont souvent à cœur le code déontologique du bushido (« la voie des techniques du guerrier ») et n'hésitent pas à le mettre en avant dans leur pratique du karaté. À ce titre, le karaté devient plus un art de vivre qu'un simple sport et tend vers la maîtrise du corps mais aussi de l'esprit.

Ce code bushido est en fait historiquement le code d'honneur de la caste militaire japonaise des samouraïs qui émergea véritablement pendant la période Heian au XII siècle. L'apparition du terme de bushido, en tant que tel, date du XVI siècle au moment où le Japon était ravagé par les guerres civiles. Il fut standardisé au XVII siècle sous la période Tokugawa. Le samouraï fut alors comparé à un véritable exemple vivant. Ce code est imprégné de nombres d'influences bouddhiques et taoïstes.

Les grandes lignes en étaient les suivantes :

L’honneur (meiyo)

C’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre budōka (guerrier au sens noble du terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. Il conditionne notre attitude et notre manière d’être vis-à-vis des autres.

La fidélité (chujitsu)

Il n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements.

La sincérité (seijitsu ou makoto)

La fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes. Le mensonge et l’équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions. En karaté–do, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui se sait authentique.

Le courage (yuuki ou yuukan)

La force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.

La bonté et la bienveillance (shinsetsu)

La bonté et la bienveillance sont les marques de ce courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.

La modestie et l’humilité (ken)

La bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement sans modération dans l’appréciation de soi–même. Savoir être humble, exempt d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.

La droiture (tadashi ou sei)

C’est suivre la ligne du devoir et ne jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elle nous permet de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable.

Le respect (sonchoo)

La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. La politesse est l’expression de ce respect dû à autrui quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un budōka car cela permet d’éviter de nombreuses querelles et conflits.

Le contrôle de soi (seigyo)

Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des principaux objectifs de la pratique du karate-dō, car il conditionne toute notre efficacité. Le code d’honneur et la morale traditionnelle enseignée dans le karate-dō sont fondés sur l'acquisition de cette maîtrise.

Le handikaraté ou le i-karaté

Fort de ses racines philosophiques, le karaté moderne a pu se tourner aussi vers des pratiquants dont les handicaps physiques ou mentaux ne permettaient pas une pratique stricte des différents exercices préconisés dans les styles et les écoles officielles. Certains maîtres se sont attardés sur ces pratiques et en ont parfois fait un style à part entière.

D'autres se sont penchés sur la pratique de ce sport en fauteuil roulant pour en faire un handisport très attractif : on trouvera des pratiquants en France, au Canada, en Irlande, en Allemagne et en Belgique. Le Goju-ryu Kuyukai a ainsi revisité tous les katas du style afin de les transposer pour une pratique en fauteuil. C'est le senseï belge et champion du monde WKF Franck Duboisse qui a réalisé cette tâche alors qu'il rencontrait de graves problèmes de mobilité.

La Fédération française de karaté et disciplines associées a créé un groupe de travail handikaraté. Elle a également créé un DVD, Karaté et Langue des signes en collaboration avec des associations de personnes sourdes.

Franck Duboisse, champion du monde Kata WKF 2014
Franck Duboisse, champion du monde Kata WKF 2014

Les compétitions officielles commencent à connaître l'organisation d'épreuves de katas et de kumite en chaise. C'est le cas de l'International Goju Karate Cup (Belgique) ou encore de l'Open d'Istanbul qui ouvrent leurs portes aux pratiquants en chaises actives. La liste des événements du calendrier s'est étoffée considérablement ces dernières années.

La WKF vient d'ouvrir plusieurs catégories pour un public de karatékas ayant un handicap lors des derniers championnats mondiaux à Brême en novembre 2014.

Trois catégories étaient ouvertes :

Personnes ayant un handicap mental,

Personnes ayant un handicap visuel,

Personnes ayant un handicap de la mobilité.

Plus de 20 pays ont envoyés des athlètes pour cette première édition historique dans le monde sportif où athlètes valides et athlètes handicapés se sont côtoyés pendant plusieurs jours.

En Belgique encore, une nouvelle association transversale, l'IKF est maintenant très active et a mis sur pied des événements sportifs en intégration avec des valides où l'on voit se confronter des personnes autistes ou des personnes ayant une déficience mentale.

Depuis 2015, pour des raisons de compréhension internationale et pour mettre l'accent sur la pratique intégrée, l'appellation « handikaraté » est délaissée au profit du concept de « i-karaté ».

Pratique et influence du karaté dans le monde

En France

L'association France shotokan karaté est créée en 19** par Tsutomu Ohshima.

Aujourd'hui, la pratique du karaté est notamment représentée par la Fédération française de karaté et disciplines associées (FFKDA), qui rassemblait en 2009 environ 200 000 licenciés, dont 30 % de femmes.

États-Unis

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, des militaires américains ont appris le karaté au Japon. En 1945, Robert Trias ouvre le premier dojo de karaté (Shuri Ryu) aux États-Unis.

中文百科

空手道(日语:空手道/からてどう ),亦称「空手」(日语: 空手/からて ,英语:Karate 英语发音:/kəˈrɑːtiː/),旧称「唐手」,是发源于琉球王国(今琉球群岛)的一种武术。空手道中包含踢、打、摔、拿、投、锁、绞、逆技、点穴等多种技术,一些流派中还练习武器术。空手道比赛大致分为型及自由组手两大类。型是以假设的对手为目标,单人进行空手道技术的预定动作表演练习;自由组手即为对打比赛,各种规则中,世界空手道联盟(WKF)采用先中即得分,后中不得分的规则,强调技术运用的速度和技巧。

关于空手道的起源众说纷纭。目前最为学术界所认同的一种说法是,空手道的前身是琉球古代的武术琉球手,接受了中国武术的影响,形成唐手;后来又接受了日本武道的影响,成为现代的空手道。唐手和琉球手原本在琉球士族中秘密传授学习,并形成了一些流派。1879年琉球国被日本兼并之后,唐手的教学开始公开化。大正年间,唐手传入日本本土。二战之后,空手道成为一种体育运动,并在世界各地广泛传播。

名称由来

空手道起源于琉球古武术,当地称为琉球手。琉球手结合了中国的少林武术,形成唐手。古代琉球王国与很多东南亚国家一样是汉字文化圈的成员,以汉字为官方文本。“唐手”的“唐”古琉球语音读音为「トゥー(Duu)」,“唐手”的“手”古琉球语训读为「ディー(Dii)」。“唐手”二字在古琉球语中读为「トゥーディー(DuuDii)」。在日语中,「唐」可以音读作「トウ」(Tou)或训读作「から」(Kara);「空」也可以训读作「から」(Kara);「「手」字可以训读作「て」(Te),日人为了去汉化,刻意避用汉字「唐手」并把之以完全日式发音读作「からて」(Karate)。而根据船越义珍的说法,「からて」一词的含义不明,既可以对应于汉字「唐手」,因为该武术系由唐人(中国人)的少林武术发展而成;亦可以对应于汉字「空手」,因为练习该武术时赤手空拳不带兵器。事实上不少空手道流派有传授各种兵器,如双拐、双节棍、双钗、棍等。而他本人在1922年出版的著作《琉球拳法 唐手》,亦清楚使用唐手一词。 1901年(明治34年),日本冲绳县厅为了消除中国对琉球(冲绳)的影响,下令将县内各校的体育科中「からて」这一武术的汉字确定为「空手」,最初遭到不少空手家抗拒,仍旧使用「唐手」这一名称,但读音已受到日语影响,开始读作「Kara-ti」或「Kara-te」。 1905年,花城长茂发表〈空手组手〉,以汉字「空手」来称呼唐手,这是空手之名首次被记录下来。1929年,在庆应义塾大学发行的内部机关刊物上,船越义珍参考了《般若心经》中的空,将唐手定名为空手。船越义珍之举,引起冲绳本土对于这门武术的名称争议。1935年,船越义珍出版《空手道教范》,仿效日本其他武术,如柔道等,在空手之后冠上「道」,形成空手道的名称。 1936年(昭和11年)10月25日,琉球新报在那霸举行空手大家座谈会,将这种武术定名为「空手」,开始广泛被接受。 名称的变迁 15 ~ 18世纪 19世纪 1901年 ~ 1929年 ~ 1970年代 ~ 手、琉球手 手(琉球手、冲绳手) 唐手(からて) 空手(道) カラテ、KARATE 唐手(トゥーディー)

历史

起源 空手道的发祥地是历史上的琉球王国(今琉球群岛),其起源众说纷纭。其中,最为学术界所普遍接受的一种说法是,空手道起源于中国武术。1392年,琉球国中山王察度遣使向中国明朝朝贡。明洪武帝派遣闽人三十六姓赴琉球。这些福建移民在那霸港附近创建了久米村,将中国的技术传入琉球。中国拳法也在此时被带往了琉球,结合了当地的格斗术琉球手,发展成今日空手道的原型唐手。这种说法即「久米三十六姓输入说」。 然而有人对此说产生质疑,指出明朝初期中国拳法尚未发达,唐手是在明朝中后叶时期传入琉球的。1609年,日本萨摩藩入侵琉球,将琉球变成其附庸国,并对琉球实行禁武政策。当地人为了反抗萨摩的压迫,从中国人处学习了中国拳法,并与当地的打斗术琉球手相结合,形成了唐手。这种说法被称为「庆长输入说」(1609年是日本庆长14年)。《大岛笔记》中声称唐手系由中国人公相君带入琉球的。。 还有一种说法认为空手道起源于琉球民间的舞方。舞方是琉球舞踊的一种,为琉球民间一种带有武术性质的舞蹈。舞方后来结合中国武术发展成琉球手,琉球手又发展成唐手、空手道。空手家安里安恒及其弟子,以及容宜仁,都支持这种说法。。 另外,还有冲绳相扑起源说、柔术起源说等。但这些说法都是由明治以后空手家或研究者提出,大多没有明确的史料加以证明。 唐手佐久川 最初,这门武术被称为琉球手。而唐手这一名称最早出现于19世纪初。当时,琉球著名的武术家佐久川宽贺远渡重洋,至清朝学习中国武术,并将其带回琉球。因远赴中国留学,佐久川深受中国武术的影响,被人称为「唐手佐久川」。「唐手」在这里是指来自中国的徒手格斗术的意思。佐久川宽贺将中国武术与琉球手结合,最终使琉球手深受了中国拳法的影响,形成了唐手。 萨摩藩统治下琉球的禁武政策 毛世辉(我谢亲方盛保)绘制的「我谢亲方弓射图」(19世纪初期),有学者据此对禁武政策的真实性表示质疑。 目前学术界一般认为唐手发展的背景是琉球历史上的两次禁武政策。第一次施行于尚真王时代(1476年-1526年),琉球王府将全国各地的兵器予以收缴,集中于首里城。琉球成为几乎没有兵备的国家。第二次是在1609年萨摩入侵琉球之后,萨摩藩在琉球设置在番奉行所,将全国兵器予以没收。为了对抗萨摩藩的统治,琉球人积极学习拳法,形成了武术唐手,也就是空手道的原型。 然而近年来有学者对禁武政策发展说提出质疑。根据1613年萨摩藩向琉球王府发出的禁武命令,其内容为:「一、禁止持有铁炮。二、承认王子、三司官、士族本人拥有武器的合法性。三、凡武器类物品修理之事,皆要通报在番奉行所,在经萨摩方面批准后方可修理。四、凡与刀剑类物品有关的事务,皆要接受在番奉行所的批准。」 其中并没有完全禁止武器的持有行为。在这段时期里,琉球剑术、枪术、弓术的高手依然很多。而禁武政策起源说则是当时反日情绪盛行的琉球士族激励练习武术的一种手段。藤原棱三完全否定禁武政策起源说,认为这完全是一种民间的传闻。。 琉球手时代 《球阳》中曾提到16世纪武术家虞建极(京阿波根实基)遭刺客暗杀,赤手空拳折断暗杀者两股的记载。安里安恒认为,这可能就是琉球手。18世纪以后,琉球涌现出大量武术达人,其中包括向和声(西平亲方朝叙)、毛邦秀(具志川亲方盛昌)、僧侣通信、麻真富(渡嘉敷亲云上)、蔡世昌(高岛亲方)、向文琳(真壁里之子亲云上朝显)、毛台光(丰见城亲方盛纲)等人。 1776年,日本土佐藩儒学者户部良熙漂至琉球,写下了《大岛笔记》。该书根据琉球士族的说法,提到了中国武术家公相君曾向琉球士族传授组合术的武打技法。根据该书的说法,公相君是1756年中国册封使团的一名侍从武官。 唐手时代 19世纪,唐手这一名称开始普遍取代了琉球手。该时期著名的武术家有:首里的佐久川宽贺及其弟子武成达(松村宗棍)、盛岛亲方、油屋山城;泊村的宇久嘉隆(杨氏)、禅南(照屋亲云上规箴);那霸的湖城以正(蔡氏)、长浜筑登之亲云上等人。其间,一些琉球武术家曾向萨摩的在番役人学习剑术,将示现流剑术亦融入了唐手之中。空手道中用正拳或手刀击打木棒的锻炼方法,就是受到示现流砍击木桩的影响。亦有观点认为空手道追求一击必杀是受到示现流的影响。 在这段期间,唐手共分有三大流派:首里手、那霸手和泊手。其武术都只在特定人群中传播,严禁外泄。 唐手的公开 1879年,日本吞并了琉球,琉球的士族阶级不复存在,唐手面临失传的危险。一部分原本有官职和俸禄的士族突然家境没落,转而潜心**唐手。在这种情况下,唐手家糸洲安恒致力于在学校中普及唐手。1901年,首里寻常小学校向学生教授唐手,发音由日语:トゥーディー改为からて。1905年,冲绳县立第一中学校(今首里高等学校)与冲绳县立师范学校的体育科亦开始传授唐手。1936年,「唐手」正式改名为「空手」。 一些不满于日本统治的琉球人远渡中国,在中国开设道场,学习中国拳法并传授唐手。其中包括了蔡氏湖城以正、慎善熙(东恩纳宽量)、齐氏上地完文等人。 传入日本本土 1922年(大正11年),在日本文部省主办的第一回体育展览会上,容宜仁(船越义珍)表演了唐手。这引起了日本武道家的极大关注,其中包括了柔道的创始人嘉纳治五郎。次年的6月,船越义珍创立了讲道馆。嘉纳治五郎等200余名柔道有段者前往讲道馆,聆听富名腰的解说。船越逗留东京,指导唐手。 在此同一时期,本部朝基于同年11月参加了在京都举行的武术比赛,一拳击倒了俄罗斯拳击手,向世人展现了唐手的实力。日本人见到了唐手的实力,纷纷学习唐手。 本部于同年在大阪开始指导唐手。在本部和船越二人的影响下,日本各大学纷纷设立了唐手部。 1924年(大正十三年),本部朝勇在冲绳创立冲绳唐手研究俱乐部,1926年更名为冲绳唐手俱乐部。该俱乐部成为唐手家技术的交流场所。著名参加者有明增盛(花城长茂)、向氏本部朝勇、向氏本部朝基、向氏喜屋武亲方朝德、向氏知花朝信、夏氏摩文仁贤和、宫城长顺、许田重发、吴贤贵等人。 空手道的诞生 1930年代,活跃于日本本土的空手家聚会于东京。左起:远山宽贤(易氏,修道馆)、大冢博纪(和道流)、下田武(船越高弟)、容宜仁(松涛馆流)、本部朝基(本部流)、摩文仁贤和(糸东流)、仲宗根源和(空手研究社)、平信贤(保存振兴会)。 昭和初期,摩文仁贤和、宫城长顺、远山宽贤(易氏)前往日本本土指导唐手。1933年,唐手被大日本武德会认定为日本武道之一。然而,当时唐手是被当作柔道或柔术的一部分,这是因为唐手称号的审查是由柔道家来进行的。 1929年,船越义珍在庆应义塾大学唐手研究会执教时,根据般若心经中「空」的概念,将「からて」的汉字定名为「空手」。而这一定名符合当时日本当局试图消除中国对琉球的影响的目的,因此在日本广泛传播。因为其他武道的名称后都有一个「道」字,因此「唐手术」改名为「空手道」。1936年10月25日,在那霸举行的空手大家座谈会中,在日本军国主义思潮的影响下,正式通过了将「唐手」改名为「空手」的决议。 武道禁止令的颁布和空手道的再度活跃 1945年,二次世界大战,日本投降,琉球群岛**。而日本列岛亦为联合国所**。统治日本的**(GHQ)下令禁止练习武道,因此日本文部省下达了柔道、剑道等武道禁止令,空手道的活动一度停滞。然而,文部省声称「空手道的正式名称是空手」,因此「不是武道」。空手道得以再度活跃。 全国组织和竞技空手道的诞生 空手家们在太平洋战争之前一直试图将空手道竞技化。1954年,韩武馆(今全日本空手道联盟炼武会)举办了第一回全国空手道选手大会,使用防护器具。同年,由日本空手协会主办的传统派(以「寸止」(日语:寸止め)为原则,即「禁止直接击打」之意)全国空手道选手权大会开幕。1962年,山田辰雄在后乐园会堂举办第一回空手竞技会,试行了直接击打制。19**年,全日本空手道联盟(全空连)成立。1969年9月,全空连在日本武道馆举行传统派(寸止)的第一回全日本空手道选手权大会。同年同月,极真空手创立者大山倍达对传统派空手道的「寸止」原则提出质疑,提出除去一切防护器械,徒手赤脚直接击打对方(除足技以外严禁击打面部),并于东京体育馆举办第一回全接触式全日本空手道选手权大会,在空手界刮起了一阵旋风。另一方面,全空连于翌年举办第一回世界空手道选手权大会。 流派林立和空手道的多样化 此后,空手道在日本开始逐渐全国化、组织化,并出现各种流派。1948年,容宜仁的弟子于东京创立了松涛馆流的最大会派——日本空手协会,并于1957年4月10日被日本文部省认定为社团法人。但是在1958年,广西元信因对战前空手道试合化的不满,从松涛馆流中分裂了出去。而像远山宽贤这种标榜无流派的空手家较为少见。 因对全空连试合规则中「寸止」原则的不满,大山倍达创立了全接触式空手,采用了直接击打制(除攻击面部外)。然而大山死后,极真会馆即分为许多各自独立的派别。其中一个分派大道塾空道将打击技特化,吸收了柔道中的关节技和投技,形成了一种综合武道。 申请奥运项目 日本外务省下属的「Web Japan」声称目前全球有2,300万名空手道练习者。1994年,在日本广岛举办的第12届亚运会中,空手道正式成为亚运会的竞技项目之一。2005年,在国际奥林匹克委员会的投票中,因票数没有达到所规定的2/3,空手道作为奥运会项目的提议被否决,未能入选于2012年举办的伦敦奥运会。2009年,同样是在国际奥委会的投票中,空手道亦未能入选于2016年举办的里约热内卢奥运会。

四大流派

由于唐手于琉球不同地方发展,形成了三套基本势法——那霸手、首里手以及泊手。以上所述三大派系“唐手”,当中“首里手”与“那霸手”后来再进一步发展成为传统空手中的“四大流派”。其中“首里手”之代表人物容宜仁在其恩师冯氏糸洲筑登之亲云上安恒过世后,于1922年第一位开始将空手从琉球传入日本本土,因容宜仁号“松涛”,其空手即被称为“松涛馆空手”(或松涛馆流空手)。而“那霸手”之代表人物宫城长顺在其恩师慎善熙过世后,于1928年在日本京都以“三战”型为刚之型,“转掌”型为柔之型命名,设立“刚柔流空手道”。继“松涛馆”与“刚柔流”之后,夏氏摩文仁贤和于1929年在日本大阪以其两位恩师之名,冯氏糸洲安恒之“糸”与慎氏东恩纳宽量(慎善熙)之“东”命名,“糸东流空手道”。另外“和道流空手道”则是由“神道场心流柔术”师范,兼向容宜仁学习“松涛馆空手”之大冢博纪于1929年设立“和道流柔术拳法”(或和道流空手道)而创立。直到今日松涛馆流、刚柔流、糸东流及和道流统称为“四大流派”。后期又有大山倍达的极真会空手道(全接触空手道),也成为空手道的一大主要流派。各个流派级数段位安排各有不同,并且流派间段位标准不通用。基本技术、“型”也有很大差异。 和道流 和道流空手道的创始人为大冢博纪,大冢博纪出生于1892年。6岁起学习柔道。于1920年到容宜仁的明正塾学习空手道及日本神道扬心流柔术。1923年,在皇居济宁馆道场举行的舞蹈演武会中参加琉球唐手术表演,大冢博纪表演自创的“唐手术乱取形”(现代空手道中的约束对打),以及“捕短刀”、“捕真剑白刃”博得好评。以此为契机,大冢博纪在1933年5月创设“和道流”即将空手道与日本柔术合而为一的意思。该流派受到“神道扬心流”柔术的影响颇深,其中“ 别”、“流”、“押”、“引”、“入身”、“转身”等更是柔术的技法特征。和道流最具特色的是格斗技术,是极少数在格斗中能体现流派特征的空手道,该流派出现了许多空手道格斗比赛冠军。同时该派空手道也属松涛馆一系因此在套路上深受松涛馆流的影响,但也有自身的特色。 和道流空手道的代表团体有全日本空手道联盟和道会、世界和道流空手道联盟等,和道流最大势力是在日本的大学和学校,以东京大学、东京农业、明治、日本、立教、日本齿科、东京工业、东京外语、北海道、熊本工业、福冈等高校体育联盟中空手道强校为中坚力量。现任全日本空手道联盟事务局长荒川通就是和道流的代表人物之一。 糸东流 糸东流的创始人摩文仁贤和生于1889年琉球首里市,为琉球国名将夏居数(越来亲方贤雄)之后人,其先人因战功被琉球国王将琉球国其中一间切摩文仁赐封,因而在琉球国被日本侵占后以“摩文仁”为姓。 流祖自小天资聪慧,对武术悟性甚高,13岁时成为当时有“拳圣”之称的琉球名武术家、首里手派大师冯氏糸洲筑登之亲云上安恒所赏识收为入室弟子,尽得其所传。冯氏糸洲安恒临终时也不忘对他培育,20岁时将他推荐给另一位那霸手空手道大宗师——慎善熙先生,继续学习“那霸手”武术及由中国南少林寺传来之动态气功。后又学习了松村派、新垣派等空手道更学习了空手道以外的日本古武道器械。摩文仁贤和于1928年赴东京,在到达日本本土的琉球唐手家中,完全学会首里手和那霸手的仅摩文仁一人而已,结果他能尽得两派精箤。 在1915年,他的两位师父先后去逝,其后为了纪念两位恩师,他用了两位师父之名字的第一个字,于1927年在日本大阪开创了自己的空手道流派——“糸东流”。流祖教导门人认真,丝毫不苟,他不但要求门下弟子刻苦耐劳,对他们的品格修养也特别重视。 在训练方面,流祖不但融会贯通“首里手”和“那霸手”之武术,还加上了日本古代的擒拿术,传统的居合剑术和多田派的钗术、棒术及双节棍术。 时至今日,糸东流不但已成为世界四大流派之一, 而且还是目前把空手道保存得最完整的、 最完善的空手道武术流传后世。糸东流的特点是以“守、破、离”三字来总结,即对型的忠实遵守而后应用最后独立,以此独特的方法来修行空手道。而且糸东流空手道极其重视空手道精神的修养,开祖摩文仁贤和极强调糸东流空手道为“君子的拳”是为修行圆满的人格和崇高的人生目的而进行空手道修行。 摩文仁贤荣(摩文仁贤和之长子)在1918年2月13日于冲绳的首里市出生。他早在幼年时已开始练习空手道,其后也分别学习剑道及柔道。而在1952年摩文仁贤和死后把糸东流命名为“糸东流空手道养秀会”, 且到世界不同地方继续发展糸东流空手道。 糸东流空手道一共有47个规定型,是四大流派中规定型最多的,也是排选手代表日本参加世界空手道比赛中型比赛最多的流派。糸东流的型是其流派的一大特色。糸东流的代表团体有全日本空手道联盟糸东会、世界糸东流空手道联盟、林派糸东流、正气会、修交会、修道会、圣心会、明武会等。自1989年起每两年举办一次世界级空手道比赛。 由于近几十年来,武术相继以技击运动模式发展,因此传统空手道也随着技击运动的发展而融入了不同的技术而分支出更多的新兴流派。

现今空手道分类

传统空手道(Traditional Karate) 以四大流派为主(松涛馆流、刚柔流、和道流、糸东流),以及一些较小的流派(刘卫流、上地流、少林寺流、昭灵流、松林流、小林流、本部御殿手),练习方式强调古法古风,但是由于空手道运动竞技化影响,四大流派以及刘卫流纷纷投入新型的体育化训练模式中,虽保有传统技术,但也逐渐偏向于保留形式而已,训练方式已经相当现代化;而部份四大流派分支出来的团体也依旧保有传统式的练习风格。 传统空手道的组手竞赛模式,最初是以日本空手协会(JKA)所订定(大部分都是松涛馆成员,因此这种比赛方式又常被误称为“松涛馆”比赛方式),击中目标的程度可分为“半本”或“一本”,两次“半本”合计为“一本”,得到一本即得胜,比赛模式和剑道有点像,只是传统空手道的竞赛方式必须点到为止,不能直接伤害对手,虽然如此,空手道高速度的交互下,受伤事件还是屡屡发生。 型的竞赛方式则和一般体育竞赛的体操类似,由评审举积分牌来决定胜出。 竞技空手道(Sport Karate) 以体育竞赛型式为发展目标的空手道,以世界空手道联盟(World Karatedo Federation简写为WKF)为主,WKF的成员主要是传统四大流派的组织,他们的理念是以多样化,多元的竞技方式,将空手道体育化,竞赛安全化的方式,目标是将空手道挺进成为奥运项目;在WKF的推广模式下,空手道的传统风格可以说几乎是荡然无存,而部分传统技法在WKF的模式下则成了一种“比赛不能用到,食之无味,弃之可惜的文化包袱”,而型是基本动作的组合,打一套型可以看出你的基本练的如何;因此部份保守人士认为WKF的推广模式会毁了传统空手道的风格,但是WKF的模式却让空手道在欧美大为盛行,推广事半功倍。 继承了传统空手道的比赛模式,以及不断的修改,WKF的竞技化空手道比赛分一分为yuko二分waza ari三分ippoon,依照击中的部位和招式来分别,例如踢中头部可得“ippon”,拳头击中则只有“yuko”,以积分高者为优胜,对于点到为止的比赛安全性要求比传统空手道要高,由于比赛规则太过于复杂,常造成非空手道练习者看不懂比赛进行方式。 型的竞赛方式则是五位评审以红蓝旗多寡来决定胜出方。 现代竞技空手道新规则变动 yuko一分意思为此得分有效,例如上段的拳击,中段拳击。对方失去平衡攻击 waza ari二分waza日文意思为技术,waza ari就是指此技术有效,例如中段踢击就是两分 ippon原先为一分意思,现在改为ippon为这一下威力可以击倒对方,符合空手道一击必杀原则 极真空手道 最初是大山倍达所创立的大山空手道场中的练习方式,大山倍达继承了刚柔流和松涛馆流空手道,以及部份小流派拳术的技术。和传统空手道点到为止的练习方式不同的是,最初的大山空手道场练习方式是不穿戴护具而直接击打目标,过于严苛的练习方式使得大山道场充满了一种传奇性的色彩,日后也为后来成立的极真会馆打下深厚的基础;而大山倍达成立极真会馆后,练习方式依旧,唯独只有拳头不能直接击打头部而已。 极真会馆的竞赛方式也和传统武术的得点制稍有不同,有效打击(当对手被击中一瞬间无法比赛但并未倒下时)可得“半本”,若对手被击中时,有双脚以外的部位接触到地面(跌倒不算),即可得"一本",得到一本即得胜。 极真会馆的出现,造成空手道竞技的一种革命,使得后来全接触空手道组织林立,虽然大部分都是从极真会馆所分裂出来,让空手道高度打击力又成了一种招牌。 后来的全接触空手道有可以穿戴眼部护具和护裆,对这两个要害进行攻击的FSA拳真会,以及不穿戴护具而直接进行颜面拳头攻击的真武馆,全接触空手道演进至此,也让一些卫道派空手道人士认为只是单纯的暴力,不具武道精神。 硬式空手道 少林寺流空手道的一种竞赛方式,和全接触空手道的竞赛方式不同的是,少林寺流穿戴全身的謢具,进行全接触的比赛,但是以积分为优胜条件,少林寺流比赛时,可见选手动作特别大,也许是因为穿戴全身护具的关系,动作无法做得太细腻。 于香港,硬式空手道是由冲绳刚柔流日本正武馆已故创馆馆长铃木正文先生(国际十段范士)引入的空手道竞技方式。提倡安全而具实战的空手道。在穿着具强大保护力的头盔及护甲等护具情况下,得分更有标准,更客观,选手更能全面发挥空手道的技术和力量,进行实战式空手道。学员在这完整的保护措施下,可减低一般技击性运动中受伤的程度,能够准确的认识到「力量」与「技巧」的运用。从常规的练习中,领略到传统武道的精神。铃木正文前馆长(十段范士,Masahumi Suzuki,1929-1991)生于日本本州福岛县,日本中央大学政治系毕业。自少嗜武的铃木馆长,精通空手道、柔道、合气道、剑道、居合道及古武道等多种武术。年青时跟随宫里荣一先生于冲绳学习刚柔流空手道。1950年,铃木馆长创办正武馆,于京都一幼儿院的小房间内开始传受空手道。因发展迅速,不久道场便迁往可容纳百多人的禅宗古刹建仁寺内,并于1968年,在联合国世界文化遗产之一,下鸭神社前,建成当时全球最大的现代化综合武术馆,教援多项日本传统武术。此规模宏大兼富东洋建筑特色的道场,成为海内外人士了解日本武术的胜地。正武馆门生亦广泛流传至世界各地。 铃木馆长为香港早期空手道发展的关健人物之一。自1965年与顺道馆上原恒先生一起访港至80年代末,铃木馆长多次为本港空手道发展而奔波。在1967及68年,曾颁发黑带证书予多位首批本港空手道家。此外,铃木馆长曾经是健力士徒手破瓦片记录的保持者、与千叶真一等武打明星合作拍摄了八部电影(1974-76)、创办硬式空手道(1975),以及担任拳王阿里(Muhammad Ali)与日本摔角高手安东尼奥猪木擂台赛的裁判(1976)。1991年病逝于台北。 现时由日本正武馆二代目;即现任馆长河野安雄先生(国际九段范士)继续推广,至今已有40多年历史。 香港推行硬式空手道的有冲绳刚柔流日本正武馆,香港支部道场有恒武会、武士会、纯武会、桂和会等等;而冲绳刚柔流空手道日本正武馆的香港支部长为陈社发(8段)。 格斗空手道(Combat Karate) 指的是大道塾空手道,大道塾虽然继承于极真会馆,但是和极真会馆不同的是,大道塾空手道几乎不练传统空手道的技术,而是直接将拳击、泰拳、跆拳道、柔道、柔术的技术纳为己有,因此又被称为“着衣格斗技”,最近大道塾将名称改为“大道塾空道”,为了和空手道做区别,比赛时,两方穿着一青一白道服,戴着塑钢制头盔以及小型拳套进行全接触竞赛,比赛采击倒制,但是和综合格斗技不同的是,对于躺下的对手,打击仅能用“点到为止”的方式打。 在无线量级的比赛中,若两方体格差距太大,可穿戴护裆进行下阴攻击。 美式空手道(Kenpo Karate) 由冲绳流入美国,在埃德·帕克的努力下发扬光大,称之为Kenpo Karate。

空手道的技术

正在练习组手的空手家宫城长顺和许田重发 空手道的技术从表现的形式上共分为型(形)和组手两种。型是将空手道技术合理组织、配套练习的一连串动作组合,包括攻击、防御等各种技法,一般用於单人练习。现今的空手道道馆中,型的练习往往是按顺序依次演练,每种型的练习时间为数十秒至数分钟不等。型的练习熟练后,才开始练习空手道的基本组合术,也就是组手。 传统的空手道是运用拳脚的杀伤力,克敌制胜的一种徒手武术;后来随着全世界技击运动的发展,空手道也分门别派分出多种新兴流派,也融合了各种格斗技的技巧,如今还有保有传统技术风格的传统空手道,以及结合了拳击技术和泰拳技术的全接触空手道,以及结合了摔投寝技的“格斗空手道”。 由于古代唐手是在特定的士族之中秘密传承,不少古代的型业已失传。明治以后,空手家们创立了数种新的型。在古琉球时代,首里手、那霸手和泊手各成一派,其型也各不相同。而在后来空手道传入日本本土的时候,冲绳与日本本土的型也存在着差异。 关于首里手和泊手的型,详见下表。 首里手、泊手系「型」列表 型的名称 传承者(作者) 备考 型的名称 传承者(作者) 备考 骑马立 ナイハンチ (初~三段) 武成达、糸洲安恒、雍唯宽 首里手、泊手系各流派间流传 竜波 ルーファー 比嘉清德 武艺会传承 拔塞 パッサイ (大、小) 糸洲安恒、亲泊兴宽 二段武 ニダンブ (大) 比嘉清德 公相君 クーサンクー (大、小) 糸洲安恒、北谷屋良 二段武 ニダンブ (小) 岸本祖孝 チャンナン (糸洲安恒) 平安型的原型。本部朝基创立 三波武 サンパブ(大、小) 比嘉清德 平安 ピンアン(初~五段) (糸洲安恒) 首里手系各流派间传承 阿南君 アーナンクー 喜屋武朝德 来自** 慈恩 ジオン 明增盛 首里手系各流派间传承 白鹤 ホーフヮー 祖坚方范 少林流松村正统传承 五十四步 ウーセーシ 屋部宪通(苏氏) 首里手系各流派传承 アーラン 幸地克秀 在幸地道场传承 王冠 ワンカン 原为泊手的型。后在首里手、泊手系各流派间传承 二十四步 ニーセーシー 武艺会传承 ローハイ 壮镇 ソウチン 新垣世璋(林氏) 新垣派的型。首里手系流派传承 镇东 岩鹤(チントウ) (别名:岩鹤) 泊地区的城间和金城 由自福州和安南漂流至泊村的人传授。后在首里手、泊手系各流派传承 十三歩 セーサン 武成达 亦作セーシャン。与那霸手的セイサン系同系统的型。喜屋武朝德创立 チンテー 雍唯宽(松茂良兴作)、亲泊兴宽 ドーチン 兼岛信助(长荣氏) 来自** ジーン 泊的山里 普及型(一、二) (敖氏长岭将真、宫城长顺) ジッテ 泊的仲里 基本型(一~三) (知花朝信) 少林流传承 汪楫 ワンシュウ 真荣田亲云上、本部朝勇、喜屋武朝德 原为泊手的型。后在首里手、泊手系各流派间传承 基本型(三~五) (仲里周五郎) 云手 ウンスー 本部朝勇、摩文仁贤和 新垣派的型。后在首里系各流派间传承 太极 (容氏船越义豪) 松涛馆流传承 白熊 (本部朝基) 本部流传承 明星 (摩文仁贤和) 糸东流传承 元手(一、二) 本部朝勇 本部御殿手传承 青柳 合战手(三~五) (上原清吉) 十六 实战 ジッチン 本部朝勇 本部御殿手、武艺会传承 松风 元手三战 ムートディーサンチン 本部朝勇 武艺会(冯氏比嘉清德)传承 心波 シンパー 松三战 ショウサンチン 武成达 リンカン 仲宗根正侑 泊的型。刚泊会传承 那霸手的各种型,详见下表。 那霸手系「型」列表 流派 型的名称 传承者(作者) 备考 流派 型的名称 传承者(作者) 备考 湖城流 天卷 蔡氏湖城家 蔡氏湖城亲方以来七代一子相传 刚柔流 壹百八手 スーパーリンペイ 慎善熙、宫城长顺 别称:ペッチューリン 空卷 上地流 三战 サンチン 上地完文 来自中国福建省 地卷 十三 セーサン 白龙 三十六 サンセーリュー 白虎 完子和 カンシワ (上地完英(齐氏) 白鹤 十六 セーリュー 完战 カンチン 完周 カンシュー (上原三郎) 旧:第二セーサン 十战 セーチン (糸数盛喜(毛氏)) 刘卫流 サンチン 仲井间宪里、宪忠、宪孝 苏氏仲井间家传承 セーサン ニセーシー 新垣派 ニーセーシ 新垣世璋(林氏) 首里系各流派传承 サンセールー ウンスー セーユンチン ソーチン オーハン 刚柔流 三战 サンチン 慎善熙、宫城长顺 原为刚柔流系的型,后东恩流、糸东流传承 パーチュー 转掌 テンショウ (宫城长顺) 旧六机手 アーナン 击碎 ゲキサイ (一、二) パイクー 碎破 サイファー 慎善熙、宫城长顺 ヘイクー シソーチン パイポー 十三手 セーサン 十八手 セーパイ 三十六手 サンセーリュー 久留顿破 クルルンファー 征远镇 セーエンチン 亦作セーユンチン。战前写作「制引战」 组手是由两名空手道练习者之间相对的练习形式。包括约束组手、自由组手和组手试合。 组手的雏形在琉球王国时代就已经完成。琉球处分之后开始制式化,目前最早的组手制度可追溯到大正时代本部朝基的十二本。在清朝册封尚泰王时,使臣曾提到了琉球武术中的交手。这可能就是组手的原型。

空手道的段级位、色带和称号

以上为空手道刚柔流段带制的一例,具体段带制的情况各个流派、会派间有差异。

空手道道服

现在空手道道服 在琉球王国时代,史料中没有关于空手道道服的记载。在太平洋战争之前的相片中,习武者大多是赤裸上身练习空手道。在1929年发表的《拳法概说》中,喜屋武朝德提到赤裸上半身的目的是为了练习皮肤的强韧性。 然而,在1921年日本裕仁皇太子访问冲绳之际,由容宜仁指挥的首里城正殿演武中,人们穿著白色上衣练习武术。 今日的空手道道服是1922年船越义珍在讲道馆演武之际,从神田的生地问屋买入白木棉地,参照柔道道服的风格亲手缝制出来的。这是文献上记载最早的空手道道服。 1934年在《空手研究》中刊登了空手道道服的广告,并于昭和初期开始贩卖。由于空手道与柔道的差异,人们对空手道道服逐渐改良,成为今天的样子。 在今日的空手道道服中,传统派空手道的道服与全接触式空手道的道服有些许不同。

教授方法的变迁

1921年的首里城空手演武,由城间真繁指导 在琉球王国时代,唐手(空手道)的教学是秘密进行的,往往是在夜深人静的时间,或是在人烟稀少的地点(如墓地)进行。这是为了避免被萨摩藩的在番役人所发现的缘故。因此当时没有道场,师徒的人数也很少。 与同时期的日本武术不同的是,以空手道为代表的琉球武术没有专门的武术书籍,而是通过口耳相传和实际演练进行传承的。相传在当时每学会一种型就需要花费三年的时间。 当时采用的是约束组手而不是现在的自由组手,因此必须在实战中进行训练。 明治以后,空手道的教授大为转变。冲绳县的各中学和师范学校开始公开教授空手道,师兄弟之间一对一的练习。在教练的号令下,大量徒弟同时练习同一种型。糸洲安恒在此时期内创立了平安之型。 进入大正时代后,冲绳唐手俱乐部在那霸成立。当时冲绳的空手大家参加了俱乐部,第一次作出了共同研究、共同**唐手的努力。又,船越义珍和本部朝基于此时期出版了空手道史上第一部研究书籍。昭和之后,空手道的技法名称开始出现,书籍纷纷出版,对组手的研究也不断深入,并作出了试合的努力。空手道的段级位制和色带制被认定,同时练习体系也逐渐合理化。空手家们相继创建自己的道场,以教授更多的徒弟。 然而,随着空手道的近代化,西洋的身体动作、运动理论的传入,引起了空手家的反省。近年来兴起了对古传空手和冲绳空手再认识、再评价的热潮。

空手道日本国外的影响

中国 小林流拳士会铭苅拳一最早于1988年在上海武术院进行空手道表演。1990年,经巴西总统费尔南多·科洛尔·德梅洛及日本驻沪领事馆推荐,由上海市市长***协助,铭苅拳一在上海体育宫自费创办了中国第一个官方承认的空手道训练班。铭苅拳一在西安、云南、北京、南京、成都等地创立了五十多个支部。 2000年左右起,国际知名空手道组织纷纷入驻中国,中国空手道由小林流一枝独秀发展为松涛馆流、刚柔流、极真会、和道会等众多流派。 2006年5月29日,空手道被中国列入全国体育竞赛计划,并成立空手道国家集训队,以佛山为训练基地。2008年12月9日,中国空手道协会在青岛正式成立。 香港 原明治大学空手道部的成员,日本商人原田注最早于19**年初在香港铜锣湾世界健身会开始教授刚柔流空手道。1968年获得日本刚柔会正式任命,成立香港空手道会。 ** 1961年,松涛馆流浅井哲彦等人前往**教授空手道。现**空手道主体为松涛馆系外,还包括和道流、糸东流、少林寺流、刚柔流等。 韩国 韩国的空手道于1910年日韩并合后,由渡日的韩国人带回朝鲜半岛。 1940年代中期,这项武术被韩国人称为「空手道」或「唐手道」。1950年代,韩国人崔泓熙将在日本期间所学的松涛馆流空手道融入了跆拳道中。 美国 最早将空手道介绍到美国的可能是在太平洋战争前移住美国的琉球人,然而,关于这方面的记录缺乏文献记载,难以考证。著名的空手家屋部宪通在美国本土逗留了8年后,1927年于归国途中,在夏威夷召开了讲习会。 屋部之后,本部朝基、陆奥瑞穗(船越义珍的门人)、东恩纳龟助(本部的门人)、宫城长顺等空手家先后访问夏威夷教授空手道。 空手道在美国本土的普及则开始于太平洋战争之后,通过驻日美军和驻琉美军士兵传入美国本土。其代表人物有,被誉为「美国空手道之父」的罗伯特·特里阿斯(Robert Trias)。特里阿斯于二战时,在所罗门群岛向本部朝基的一名中国籍弟子学习空手道。1946年,特里阿斯在亚利桑那州的菲尼克斯开设了道场。 欧洲 欧洲于1960年以后向日本派遣人员学习空手道后回国传播,松涛馆流的金泽弘和向西德人和英国人教授空手道,葡萄牙人则向刚柔流的东恩纳盛男学习空手道。 1960年代中期,在赫鲁雪夫的批准下,前苏联在莫斯科大学设立空手部。然而在1973年,苏联政府突然下令禁止了空手道,改为鼓励学习俄罗斯传统武术桑搏。但因空手道团体的势力强大,这项禁令未能成功。1978年12月,苏联体育委员会成立了苏联空手道联盟。1984年5月17日,苏联空手道联盟被强制解散,空手道再度非法。直到1992年苏联解体后,空手道才在俄罗斯再度兴盛并迅猛发展。

法法词典

karaté nom commun - masculin ( (invariable ou karatés) )

  • 1. sports : dans les arts martiaux sport de combat à mains nues d'origine japonaise, où les coups sont arrêtés avant qu'ils ne portent et qui développe la maîtrise de soi

    le héros d'un film de karaté

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poulain n.m. 1. (不满30个月的)马,马驹子;马的毛皮 2. 培养的新手 3. poulain (de chargement) (搬桶用的)梯形滑道 4. poulain de charge 〔船〕护舷木 5. 〔船〕(船下水前船台上的)撑柱

Cf 参考,参照

envier v. t. 羡慕; 嫉妒, [古]想望, 想获得:常见用法 法语 助 手

contrepoint n. m. 对位法, 对位法作品; 配合主题, 对位主题

dégourdir v. t. 1. 使不再麻木:2. [引]把…热一热:3. [转]使变得活跃, 使变得机灵, 使变的聪明伶俐se dégourdir v. pr. 1. 使自己活动一:2. 变得活跃, 变得机灵, 变得聪明伶俐常见用法

fugacité n.f. 1. 〈书〉短暂,转即逝 2. 逸性,逸变

poivré poivré, ea.1. 加, 用调味;味 2. 〈转义〉辣;放肆, 淫秽

accompagnement n.m.1. 陪同, 伴随;陪同人员, 随从人员2. 〈转义〉伴随物;附属物 3. 【烹饪】配菜 4. 【音乐】伴奏, 伴奏部分 5. 【军事】 6. (重病人或长期卧床病人的)陪护;陪伴常见用法

centupler v. t.乘以一, 使增加到倍:

collé collé (être) adj. 考试不及格 point collé 胶合接头