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词典释义:
enzyme
时间: 2023-09-22 17:42:43
[ɑ̃zim]

n. f. , m.酶

词典释义
n. f. , m.
近义、反义、派生词
近义词:
diastase,  ferment,  zymase
联想词
protéine 蛋白质,朊; molécule 分子; hormone ,荷尔蒙; inhibition 抑制,抑制作用; inhibiteur 抑制的, 起抑制作用的; bactérie 细菌; insuline 胰岛; glucose 葡萄糖; métabolique 代谢; métabolisme 新陈代谢,代谢; anticorps 抗体;
当代法汉科技词典
n. m. 【生化】酶

enzyme f.  (m)酶

enzyme condensante 缩合酶

enzyme digestive 消化酶

enzyme du tissu destructif 组织破坏酶

enzyme endo cellulaire 胞内酶

enzyme jaune 黄酶

enzyme lacrymale 泪腺酶

enzyme lytique des protéines 溶蛋白酶

enzyme protéolytique 蛋白分解酶

enzyme cible f. 靶酶

desmo enzyme f. 不溶酶

flavine enzyme f. 黄酶; 黄

lab enzyme f. 凝乳酶

substrat de l'enzyme 酶底物

短语搭配

réacteur à enzyme酶反应器

enzyme digestive消化酶

enzyme jaune黄酶

enzyme condensante缩合酶

desmo enzyme不溶酶

enzyme lacrymale泪腺酶

enzyme cible靶酶

enzyme protéolytique蛋白分解酶

lab enzyme凝乳酶

flavine enzyme黄酶; 黄素酶

原声例句

En d'autres termes, si la nourriture est suffisamment refroidi, les enzymes, les bactéries et autres champignons présent dans la nourriture deviennent trop froid pour la décomposer.

换句话说,如果食物充分冷却,,食物中的细菌和其他真菌就会因为太冷而无法分解食物。

[地球一分钟]

Le lait, on le met dans des grosses cuves, et puis on lui rajoute des enzymes qui lui font coaguler sa race.

将牛奶放入大桶中,然后添加使其凝结的酶。

[法国人眼中的瑞士]

Elles sont capables, grâce à des enzymes appelées hydrogénases, de transformer l'eau en hydrogène.

它们能够利用被称为氢化酶的,将水转化为氢气。

[聆听自然]

Si on arrive à copier ces enzymes, nous pourrons, dans un futur proche, utiliser l'hydrogène comme carburant.

如果我们能够复制这些,我们将能够在不久的将来,使用氢气作为燃料。

[聆听自然]

Moi, j'y suis venu lorsqu'on a commencé à avoir des informations structurales sur ces enzymes.

当我们开始有关于这些的结构信息时,我进行到了这一步。

[聆听自然]

On a choisi le nickel parce que justement une des enzymes hydrogénases utilise du nickel.

选择镍是因为其中一种氢化使用了镍。

[聆听自然]

Et ces nanotubes de carbone, d'une certaine façon, ressemblent à la chaine de transfert d'électrons qui existe dans les enzymes.

而这些碳纳米管,在某种程度上,类似于存在于中的电子传递链。

[聆听自然]

Puisque les enzymes savent faire ça avec du nickel et du fer, essayons de comprendre, copions les, et on devrait inventer des choses qui remplacent le platine.

既然可以用镍和铁来做,那我们就想办法,复制它们,我们应该发明一些东西来替代铂。

[聆听自然]

Aujourd’hui, nous utilisons donc l’enzyme du calamar, mais demain nous pourrons utiliser l’enzyme d’un autre animal.

所以今天我们使用乌贼的酶,但明天我们可以使用另一种动物的酶。

[聆听自然]

Nous avons aussi d’autres familles de bioluminescence en laboratoire à l’heure actuelle, comme les méduses, les lucioles, certains champignons, et chaque enzyme a des caractéristiques très intéressantes et très différentes à la fois.

我们目前的实验室里还有其他的生物发光家族,比如水母、萤火虫、一些真菌,每个都有非常有趣和非常不同的特点。

[聆听自然]

例句库

Les scientifiques cherchent maintenant quels enzymes peuvent être ajoutés au patrimoine génétique du champignon, afin de produire du bio éthanol de façon encore plus efficace.

现在,科学工作者正在研究,把哪种霉添加到蘑菇的基因遗产中,才能够生产出更有效的生物乙醇。

Notre produit principal de citron est une enzyme naturelle vivre enzymes, citron, après plus d'un an de manière scientifique tous les spermatozoïdes de citron extrait d'une alimentation saine.

我司主产品柠檬酵素是一种纯天然活菌酵素,柠檬经过一年多的时间以科学方法将柠檬全部精萃取出来的健康食。

La Société a été fondée en 2005, principalement engagés dans le produit naturel d'une rare standard, enzyme biologique et d'autres produits.

本公司成立于2005年,主要经营天然产物、稀有标准品、生物酶制剂等产品。

Société créée en 2003, a porté sur l'enzyme poudre.Enzyme mélanges de la technologie de l'eau, l'enzyme d'origine.Enzyme la vente de produits a une certaine base.

本公司2003年成立,专注于酵素粉. 酵素水的复配技术,原酶. 酵素成品的销售方面已经有了一定的基础。

La biotechnologie végétale permet d'obtenir des combustibles renouvelables, des matières plastiques dégradables, des caoutchoucs, des adhésifs et d'autres produits dérivés des combustibles fossiles, qui peuvent jouer un rôle central dans la production de produits pharmaceutiques, de produits chimiques fins, d'enzymes industrielles et d'autres produits.

植物生物技术是可再生燃料、可降解塑料、橡胶、粘合剂和利用化石燃料提取的其他产品的重要来源,它可以在药品、精细化学品、工业用酵素和其他产品的生产方面发挥关键作用。

Pour appuyer les besoins du secteur privé en particulier, le Centre de recherche travaille au développement de la recherche en cours, notamment par la création d'une banque du génome des enzymes utiles de nouveaux micro-organismes ainsi que de micro-organismes des fonds marins et l'utilisation d'un logiciel pour l'analyse des données concernant le génome59.

为了满足特别是私营部门的需要,研究中心努力实现长期发展,包括建立新微生物和深海微生物的有用酶基因组库以及利用基因组数据分析软件。

Les activités du Centre vont de la découverte et de l'étude de nouveaux organismes (y compris les extrêmophiles) à la conception de systèmes de culture et de purification, le but étant de produire des bioproduits marins tels que des acides gras polyinsaturés, des antibiotiques, des antirétroviraux et des enzymes.

该中心的活动包括发现和检测新生物(包括嗜极生物)以及设计培养和净化系统,目的是制造海洋生物产品,如多不饱和脂肪酸、抗生素、抗病毒药物和各种酶。

La possibilité de cloner des gènes d'enzymes de biosynthèse est prometteuse pour les plantes génétiquement modifiées.

克隆生物合成酶基因的可能性给转基因植物带来了很好前景。

Comme il a été dit plus haut, plusieurs enzymes viables sur le plan commercial ont été produits à partir de microbes vivant autour d'évents hydrothermaux situés tant en deçà qu'au-delà des limites de la juridiction nationale, et certains ont déjà été commercialisés.

如上文所述,已经从取自国家管辖区以内或以外的热液喷口微生物中开发出一些有商业用途的酶,有些已经投放市场。

Jusqu'à présent, l'étude et la mise au point de produits utilisant des ressources génétiques marines se sont généralement concentrées sur la production de nouvelles enzymes ayant des applications dans de nombreux procédés industriels et de fabrication, tels que les procédés chimiques et industriels à haute température.

迄今为止,有关海洋遗传资源的研究和产品开发主要集中于开发新的酶,用于一系列工业和制造过程,包括涉及高温的化学和工业过程。

Plusieurs enzymes produites à partir de microbes prélevés sur des évents hydrothermaux sont au stade de la commercialisation.

目前已经从热液喷口微生物中开发出若干有商业用途的酶。

À intervalles de temps choisis, les chercheurs se proposent de mesurer, dans les organes et les tissus isolément, la teneur en neurotransmetteurs et en hormones, la production d'hormones, l'activité des enzymes impliquées dans la production des neurotransmetteurs et l'expression des gènes de codage de ces enzymes.

调查人员计划按选定的时间间隔在孤立的器官和组织中测量神经递质激素的含量、激素的产生、神经递质的产生中所涉及的酶的活动以及为这些酶编码的基因的表达。

L'Université de Hawaii a également signé un accord de collaboration en matière de diversité biologique avec une société de biotechnologie qui met au point des enzymes très performants présentant des caractéristiques particulières à partir de microbes prélevés dans des écosystèmes extrêmes, notamment les cheminées hydrothermiques des grands fonds.

夏威夷大学也与一个生物技术公司签署了生物多样性合作协定,该公司从取自深海热液喷口等极端生态系统的微生物中开发高性能的特种酶。

Il faudra en savoir beaucoup plus sur ces filières, sur la façon dont fonctionnent les enzymes ainsi que sur la manière dont ils se comportent en présence d'autres enzymes dans la séquence avant que cet espoir ne se concrétise94.

要实现这一点,需要发展有关这些途径的许多根本性知识,例如酶怎样起作用,如何在序列中与其他酶共同发挥作用。

Parmi elles figurent les enzymes, qui catalysent des réactions biochimiques particulières, produisant par exemple de petites molécules dotées de fonctions adaptatives secondaires permettant notamment d'éviter les prédateurs potentiels ou d'établir une communication chimique entre deux espèces ou au sein d'une même espèce.

酶能促成特定的生化反应,例如具有附属适应功能的小分子,比如避开潜在捕食者和物种之间及其内部的化学信息联系。

La plupart des entreprises et des instituts de recherche gèrent des collections privées de ressources génétiques issues de micro-organismes, de végétaux, d'animaux, de champignons, de bactéries et des produits de ces ressources tels que les enzymes, les composés purifiés et les extraits.

大多数公司和研究所保存着内部保藏的遗传资源,包括微生物、植物、动物、真菌、细菌以及这些资源的产品,例如酶、纯化化合物和提取物。

Un rapport sur les tendances en matière de brevets relève qu'avec la multiplication des dépôts de brevets dans le domaine de la biotechnologie, les catégories de la Classification internationale des brevets concernant les micro-organismes et les enzymes semblent avoir été transformées en catégories « fourre-tout », pour des matériaux biologiques et génétiques très divers108.

关于专利活动趋势的一份报告指出,在生物技术领域专利活动出现扩展的背景下,国际专利分类系统关于微生物和酶的类别似乎已变成涵盖各种生物和遗传物质的“总括”类别。

Grâce aux recherches sur la façon dont les enzymes biosynthétiques coopèrent afin de produire des molécules complexes, comme la curacine A, isolée à partir de la cyanobactérie Lyngbya majuscula en touffe, on espère pouvoir prélever et utiliser des gènes pour créer de nouveaux composés semblables à la curacine A mais possédant de meilleures propriétés médicinales et une plus grande stabilité chimique.

通过调查生物合成酶如何合作生成复杂分子,例如从簇状蓝藻菌“巨大鞘丝藻”(Lyngbya majuscula)中分离出的curacin A分子, 人们希望能够对基因进行捕捉和利用,从而创造出药理属性更强、化学稳定性更高的类似curacin A的新型化合物。

Des prévisions relatives au marché des biotechnologies industrielles montrent que le créneau le plus large est occupé par les produits respectueux de l'environnement, mais que des produits tels que des enzymes industrielles, les détergents, les amidons et les fécules ou les textiles peuvent contribuer grandement à l'élimination de la pauvreté.

对工业生物技术市场所做的估算表明,最大的市场是与环境有关的产品,但是工业酶、洗涤剂、淀粉和纺织品等产品可对旨在根除贫困的活动作出巨大贡献。

Les qualités de résistance de ces espèces (leurs enzymes peuvent, par exemple, être soumis à des conditions extrêmes et à des températures élevées), font qu'elles sont utilisés dans un certain nombre de procédés industriels, par exemple l'utilisation de liposomes comme vecteurs de substances médicamenteuses ou cosmétiques, le traitement des déchets, la biologie moléculaire et les procédés de fabrication agro-alimentaire.

极端微生物具有强大的生存力(比如,极端微生物的酶可以承受严酷的条件和高温),因此可在从药物传输脂质体和化妆品到废物处理、分子生物学、食品和农产品加工等工业过程中加以采用。

法语百科

(en) Représentation d'une α-glucosidase (PDB 1OBB) avec à sa droite le substrat — ici, le maltose — au-dessus des produits de réaction — deux molécules de glucose.

Diagramme d'une réaction catalysée montrant l'énergie E requise à différentes étapes suivant l'axe du temps t. Les substrats A et B en conditions normales requièrent une quantité d'énergie E1 pour atteindre l'état de transition AB, à la suite duquel le produit de réaction AB peut se former. L'enzyme E crée un microenvironnement dans lequel A et B peuvent atteindre l'état de transition AEB moyennant une énergie d'activation E2 plus faible. Ceci accroît considérablement la vitesse de réaction.

Action d'une enzyme sur l'énergie d'activation d'une réaction chimique.

Une enzyme est une protéine dotée de propriétés catalytiques. Pratiquement toutes les biomolécules capables de catalyser des réactions chimiques dans les cellules sont des enzymes ; certaines biomolécules catalytiques sont cependant constituées d'ARN et sont donc distinctes des enzymes : ce sont les ribozymes.

Une enzyme agit en abaissant l'énergie d'activation d'une réaction chimique, ce qui accroît la vitesse de réaction. L'enzyme n'est pas modifiée au cours de la réaction. Les molécules initiales sont les substrats de l'enzyme, et les molécules formées à partir de ces substrats sont les produits de la réaction. Presque tous les processus métaboliques de la cellule ont besoin d'enzymes pour se dérouler à une vitesse suffisante pour maintenir la vie. Les enzymes catalysent plus de 5 000 réactions chimiques différentes. L'ensemble des enzymes d'une cellule détermine les voies métaboliques qui peuvent avoir lieu dans cette cellule. L'étude des enzymes est appelée enzymologie.

Les enzymes permettent à des réactions de se produire des millions de fois plus vite qu'en leur absence. Un exemple extrême est l'orotidine-5'-phosphate décarboxylase, qui catalyse en quelques millisecondes une réaction qui prendrait, en son absence, plusieurs millions d'années. Comme tous les catalyseurs, les enzymes ne sont pas modifiées au cours des réactions qu'elles catalysent, et ne modifient pas l'équilibre chimique entre substrats et produits. Les enzymes diffèrent en revanche de la plupart des autres types de catalyseurs par leur très grande spécificité. Cette spécificité découle de leur structure tridimensionnelle. De plus, l'activité d'une enzyme est modulée par diverses autres molécules : un inhibiteur enzymatique est une molécule qui ralentit l'activité d'une enzyme, tandis qu'un activateur de cette enzyme l'accélère ; de nombreux médicaments et poisons sont des inhibiteurs enzymatiques. Par ailleurs, l'activité d'une enzyme décroît rapidement en dehors de sa température et de son pH optimums. De plus, une enzyme a la caractéristique d'être réutilisable.

Structure

Les enzymes sont généralement des protéines globulaires qui agissent seules, comme le lysozyme, ou en complexes de plusieurs enzymes ou sous-unités, à l'instar du complexe α-cétoglutarate déshydrogénase. Comme toutes les protéines, les enzymes sont constituées d'une ou plusieurs chaînes polypeptidiques repliées pour former une structure tridimensionnelle correspondant à leur état natif. La séquence en acides aminés de l'enzyme détermine la structure de cette dernière, structure qui, à son tour, détermine les propriétés catalytiques de l'enzyme. Bien que ce soit la structure d'une enzyme qui détermine sa fonction, il n'est pas encore possible à ce jour de prédire l'activité d'une nouvelle enzyme en ne connaissant que sa structure. La structure des enzymes est altérée (dénaturée) lorsqu'elles sont chauffées ou mises en contact avec des dénaturants chimiques, ce qui a généralement pour effet de les inactiver.

Les enzymes sont des molécules bien plus grandes que leurs substrats. Leur taille varie de 62 résidus pour le monomère de 4-oxalocrotonate tautomérase à plus de 2 000 résidus pour l'acide gras synthase animale. Seule une toute petite partie de l'enzyme — entre deux et quatre résidus le plus souvent — est directement impliquée dans la catalyse, ce qu'on appelle le site catalytique. Ce dernier est situé à proximité d'un ou plusieurs sites de liaison, au niveau desquels les substrats sont liés et orientés afin de permettre la catalyse de la réaction chimique. Le site catalytique et les sites de liaison forment le site actif de l'enzyme. Le reste de la protéine sert à maintenir la configuration du site actif et à y générer les conditions optimales pour le déroulement de la réaction.

Dans certains cas, la catalyse ne fait intervenir aucun des résidus d'acides aminés de l'enzyme mais plutôt un cofacteur lié à cette enzyme. La structure des enzymes peut également contenir un site de liaison pour un effecteur allostérique qui provoque un changement conformationnel activant ou inhibant l'activité enzymatique.

Mécanisme

Liaison au substrat

Les enzymes doivent tout d'abord se lier à leurs substrats avant de pouvoir catalyser toute réaction chimique. Les enzymes sont généralement très spécifiques en ce qui concerne à la fois les substrats auxquels elles peuvent se lier et les réactions qu'elles sont susceptibles de catalyser. Cette spécificité résulte de la configuration de leurs sites de liaison, qui sont des poches présentant une complémentarité de forme ainsi que de distribution spatiale des charges électriques et des propriétés hydrophile/hydrophobe par rapport à celles du substrat. Les enzymes peuvent ainsi faire la différence entre des molécules très semblables, ce qui assure leur chimiosélectivité, leur régiosélectivité et leur stéréospécificité.

Le site actif des enzymes change de forme en se liant à leurs substrats. Ainsi, l'hexokinase présente un fort ajustement induit qui enferme l'adénosine triphosphate et le xylose dans son site actif. Les sites de liaison sont représentés en bleu, les substrats en noir et le cofacteur Mg en jaune (PDB 2E2N, 2E2Q).

Certaines des enzymes parmi les plus spécifiques interviennent dans la réplication de l'ADN et l'expression génétique. Certaines de ces enzymes sont pourvues d'un mécanisme de « correction d'épreuve » : c'est le cas des ADN polymérases, qui sont capables de corriger leurs erreurs de réplication — paires de bases incorrectes — avant de passer au nucléotide suivant. Ce processus en deux étapes permet d'atteindre une fidélité particulièrement élevée, avec moins d'une erreur sur 100 millions de réactions chez les mammifères. Des mécanismes semblables existent également dans les ARN polymérases, les aminoacyl-ARNt synthétases et les ribosomes. A contrario, certaines enzymes présentent une ou plusieurs activités dites « de promiscuité », c'est-à-dire qu'elles peuvent catalyser un ensemble de réactions apparentées sur un ensemble de substrats ayant des implications physiologiques diverses. De nombreuses enzymes possèdent des activités catalytiques mineures qui peuvent se manifester fortuitement et être le point de départ pour la sélection de nouvelles fonctionnalités au cours de l'évolution.

Modèle de la serrure et de la clef

Afin d'expliquer la spécificité des enzymes dans la sélection des réactions chimiques qu'elles sont susceptibles de catalyser, le chimiste allemand Emil Fischer proposa en 1894 que l'enzyme et le substrat d'une réaction possèdent une géométrie complémentaire permettant au substrat de s'emboîter exactement dans l'enzyme. Cette représentation est souvent appelée « modèle de la serrure et de la clef ». Ce modèle rend compte de la spécificité des enzymes mais ne permet pas d'expliquer comment les enzymes parviennent à stabiliser l'état de transition au cours des réactions.

Modèle de l'ajustement induit

Le biochimiste américain Daniel Koshland proposa en 1958 le modèle dit de l'ajustement induit (induced fit en anglais) comme adaptation du modèle de la serrure et de la clef pour tenir du compte du fait que les enzymes sont des molécules flexibles : plutôt qu'imaginer l'emboîtement d'un substrat dans une enzyme rigide, Koshland considérait que l'interaction entre le substrat et l'enzyme remodelait en permanence le site actif, et ce tout au long de l'établissement de la liaison.

Dans certains cas, comme les glycoside hydrolases, le substrat lui-même change légèrement de forme lorsqu'il se lie au site actif de l'enzyme.

Le site actif continue de changer de configuration jusqu'à ce que le substrat soit entièrement lié, et ce n'est qu'alors que la distribution des charges et la géométrie finale peuvent être déterminées.

Catalyse

Les enzymes peuvent accélérer des réactions chimiques de plusieurs façons, mais toutes passent par l'abaissement de l'énergie d'activation, notée ΔG (variation d'enthalpie libre) :

En stabilisant l'état de transition : l'enzyme génère un environment dans lequel la distribution de charges est complémentaire de celles de l'état de transition afin d'abaisser son énergie ;

l'enzyme génère un environment dans lequel la distribution de charges est complémentaire de celles de l'état de transition afin d'abaisser son énergie ;

En ouvrant un chemin réactionnel alternatif : l'enzyme peut réagir temporairement avec le substrat et former un intermédiaire covalent ayant un état de transition de plus basse énergie ;

l'enzyme peut réagir temporairement avec le substrat et former un intermédiaire covalent ayant un état de transition de plus basse énergie ;

En déstabilisant l'état fondamental du substrat : par déformation du substrat lié dans leur état de transition afin de réduire l'énergie nécessaire pour atteindre cet état ; par une orientation du substrat dans une configuration qui réduit la variation d'entropie de la réaction ; la contribution de ce mécanisme à la catalyse est assez faible.

par déformation du substrat lié dans leur état de transition afin de réduire l'énergie nécessaire pour atteindre cet état ;

par une orientation du substrat dans une configuration qui réduit la variation d'entropie de la réaction ; la contribution de ce mécanisme à la catalyse est assez faible.

Une enzyme peut recourir à plusieurs de ces mécanismes simultanément. Ainsi, les peptidases telles que la trypsine mettent en œuvre une catalyse covalente par triade catalytique, stabilisent la distribution des charges électriques de l'état de transition à l'aide d'un trou oxyanion, et terminent l'hydrolyse en orientant spécifiquement une molécule d'eau.

Dynamique

Les enzymes ne sont pas des structures rigides et statiques. Elles sont au contraire le siège de tout un ensemble de mouvements internes, qu'il s'agisse du mouvement de résidus d'acides aminés individuels, d'un groupe de résidus formant un élément de la structure secondaire, voire d'un domaine entier de la protéine. Ces mouvements donnent naissance à un ensemble de structures légèrement différentes les une des autres qui sont à l'équilibre en perpétuelle interconversion les unes avec les autres. Différents états conformationnels de l'enzyme peuvent par exemple être associés à différentes phases de son activité chimique. Ainsi, différentes conformations de la dihydrofolate réductase sont associées au cours du cycle catalytique respectivement à la liaison avec le substrat, à la catalyse, à la libération du cofacteur, et enfin à la libération du produit.

Régulation allostérique

Les sites de régulation allostérique sont des sites de liaison distincts du site actif qui peuvent interagir avec des molécules de l'environnement cellulaire, appelées dans ce cas effecteurs allostériques. La liaison de ces molécules avec ce site induit un changement conformationnel ou une modification de la dynamique interne de l'enzyme, qui altèrent les propriétés du site actif et modifient par conséquent la vitesse de réaction de l'enzyme. Ces changements peuvent activer ou inhiber des enzymes. Les interactions allostériques avec des métabolites en amont ou en aval d'une voie métabolique à laquelle participe l'enzyme provoquent des boucles de rétrorégulation permettant de moduler l'activité de l'enzyme en fonction de l'intensité du flux de métabolites.

Cofacteurs

Définitions

Structure de la transcétolase, une enzyme de la voie des pentoses phosphates, représentée avec son cofacteur thiamine pyrophosphate (TPP) en jaune et son substrat xylulose-5-phosphate en noir (PDB 4KXV).

Certaines enzymes n'ont besoin d'aucun composant supplémentaire pour être pleinement actives. D'autres ont au contraire besoin d'interagir avec des espèces chimiques non protéiques, appelées cofacteurs, pour être actives. Ces cofacteurs peuvent être inorganiques tels que des ions métalliques ou cluster fer-soufre, ou bien des composés organiques tels qu'une flavine ou un hème. Les cofacteurs organiques peuvent être des coenzymes, qui sont libérées du site actif de l'enzyme au cours de la réaction, ou des groupes prosthétiques, qui demeurent étroitement liés à l'enzyme. Certains groupes prosthétiques organiques sont liés à leur enzyme par covalence, comme c'est le case de la biotine pour des enzymes telles que la pyruvate carboxylase.

L'anhydrase carbonique est un exemple d'enzyme à cofacteur de zinc lié à son site actif. Ces ions ou molécules étroitement liées à l'enzyme se trouvent généralement dans le site actif et interviennent dans la catalyse. Ainsi, on trouve fréquemment une flavine ou un hème dans les réactions d'oxydoréduction

Les enzymes dépourvues du cofacteur qui les rend actives sont appelées apoenzymes, ou apoprotéines. Une enzyme liée à son ou ses cofacteurs est appelée holoenzyme. On appelle également holoenzymes les complexes enzymatiques formés de plusieurs sous-unités pour lesquels toutes les sous-unités requises pour l'activité enzymatique sont présentes ; on emploie souvent ce terme pour les ADN polymérases.

Coenzymes

Les coenzymes sont de petites molécules organiques qui peuvent être liées à l'enzyme de façon assez lâche ou, au contraire, très étroite. Elles transportent des groupes fonctionnels ou des résidus d'une enzyme à une autre. Le NAD, le NADPH et l'ATP sont des coenzymes. Certaines coenzymes telles que la riboflavine, la thiamine et l'acide folique sont des vitamines, c'est-à-dire des composés qui ne peuvent être synthétisés par l'organisme et doivent être absorbés tels quels par l'alimentation. Parmi les groupes chimiques transportés par des coenzymes, on trouve l'ion hydrure H transporté par le NADH et le NADPH, le groupe phosphate –OPO3 transporté par l'ATP, le groupe acétyle –COCH3 transporté par la coenzyme A, les groupes aldéhyde –CHO, méthényle –CH= ou méthyle –CH3 portés par l'acide folique, ou encore le groupe méthyle porté par la S-adénosylméthionine (SAM).

Dans la mesure où les coenzymes sont modifiées au cours des réactions chimiques catalysées par les enzymes, il peut être utile de les considérer comme des substrats particuliers partagés par de nombreux types d'enzymes. Ainsi, on connaît plus de 1 000 enzymes utilisant le NAD comme coenzyme.

Les coenzymes sont régénérées continuellement et leur concentration est maintenue à un niveau constant dans la cellule. Par exemple, le NADPH est régénéré par la voie des pentoses phosphates et la S-adénosylméthionine est régénérée par la méthionine adénosyltransférase. Cette régénération permanente signifie que de petites quantités de coenzymes peuvent être utilisées très intensivement. Par exemple, le corps humain utilise et régénère son propre poids en ATP chaque jour.

Thermodynamique

(en) Évolution de l'énergie des réactifs au cours d'une réaction chimique. En l'absence de catalyseur (pointillés), les substrats ont besoin d'une énergie d'activation élevée pour atteindre l'état de transition, qui évolue ensuite vers des produits de plus faible énergie. En présence d'une enzyme (ligne pleine), les substrats se lient à l'enzyme (ES), qui stabilise l'état de transition (ES) en réduisant la quantité d'énergie nécessaire pour le former, et le complexe enzyme-produits (EP) est dissocié.

Comme c'est le cas pour tous les catalyseurs, les enzymes ne modifient pas la position de l'équilibre chimique d'une réaction. La présence d'une enzyme a simplement pour conséquence d'accélérer la réaction, qui se déroule dans le même sens. Ainsi, l'anhydrase carbonique, qui catalyse une réaction réversible, agit dans l'un et l'autre sens en fonction de la concentration relative de ses réactifs :

CO2 + H2O → H2CO3 dans les tissus, où la concentration du CO2 est élevée ;

H2CO3 → CO2 + H2O dans les poumons, où la concentration du CO2 est faible.

La vitesse de réaction dépend de l'énergie d'activation nécessaire pour atteindre, à partir des substrats, l'état de transition, qui évolue ensuite vers la formation des produits de réaction. Les enzymes accélèrent la vitesse de réaction en abaissant l'énergie d'activation de l'état de transition. Elles commencent par établir une liaison enzyme-substrat (ES) de faible énergie, stabilisent par la suite l'état de transition (ES) de sorte qu'il requiert moins d'énergie pour se former, et font évoluer cet état de transition vers un complexe enzyme-produit (EP) qui se dissocie spontanément.

De plus, les enzymes peuvent coupler deux ou plusieurs réactions afin de permettre à une réaction thermodynamiquement défavorisée de se produire à l'aide d'une réaction thermodynamiquement favorisée de telle sorte que l'énergie combinée des produits de deux réactions soit inférieur à l'énergie combinée de leurs substrats. C'est très souvent le cas de l'hydrolyse de l'ATP, qui est généralement couplée à d'autres réactions chimiques, notamment du catabolisme (biosynthèses).

Cinétique enzymatique

La cinétique enzymatique étudie la façon dont les enzymes se lient à leurs substrats et les convertissent en produits de réaction. Les données quantitifant la cinétique d'une enzyme sont généralement obtenues à partir de dosages enzymatiques (en). En 1913, l'Allemand Leonor Michaelis et la Canadienne Maud Menten proposèrent une théorie quantitative de la cinétique enzymatique, appelée depuis équation de Michaelis-Menten. Leur principale contribution a été de concevoir les réactions enzymatiques en deux étapes. Tout d'abord, les substrats se lient réversiblement à l'enzyme, formant un complexe enzyme-substrat. Puis l'enzyme catalyse la réaction chimique et libère les produits de réaction. Ces travaux ont ensuite été poursuivis par les Britanniques George Edward Briggs (en) et John B. S. Haldane (en), qui en dérivèrent les équations cinétiques encore largement utilisées de nos jours.

(en) Réaction chimique spontanée ou catalysée. L'enzyme (E) se lie à ses substrats (S) pour donner des produits (P). (en) Courbe de saturation donnant la vitesse de réaction en fonction de la concentration en substrat et illustrant la signification de la vitesse maximum Vmax et de la constante de Michaelis KM.

La vitesse d'une enzyme dépend des conditions de la solution et de la concentration en substrats. La vitesse maximum Vmax d'une réaction enzymatique peut être déterminé en augmentant la concentration [S] en substrats jusqu'à ce que la vitesse de formation des produits de réaction présente un plateau, comme représenté ci-contre. Cette saturation s'explique par le fait que plus la concentration en substrats augmente, plus ce substrat se lie aux enzymes, de sorte que la concentration en complexes enzyme-substrats augmente et la concentration en enzyme libre diminue ; la vitesse maximum de réaction correspond à la situation où toutes les enzymes sont liées à leurs substrats de sorte qu'il ne reste plus d'enzyme libre ayant des sites de liaison à occuper.

Outre la vitesse maximum Vmax d'une enzyme, la quantité de substrat nécessaire pour atteindre une vitesse de réaction donnée est une autre grandeur importante caractérisant l'activité d'une enzyme. Cette quantité est mesurée par la constante de Michaelis KM, qui représente la concentration de substrat nécessaire pour que l'enzyme atteigne la moitié de Vmax. Chaque enzyme possède généralement une Km donnée pour chacun de ses substrats. La vitesse v de réaction à concentration [S] de substrat, correspondant à l'augmentation de la concentration [P] en produit, est alors donnée par l'équation :

 v = \frac{d}{d t} [P] = \frac{ {[S]}}{K_\mathrm{M} + [S]} V_\max .

La constante catalytique, notée kcat, également appelée turnover number (TON), représente le nombre de molécules de substrat converties en produits par site actif et par seconde. Elle est liée à la vitesse maximum Vmax et à la concentration [E] de l'enzyme par l'équation Vmax = kcat [E].

L'activité enzymatique est mesurée en katals, unité SI définie par 1 kat = 1 mol⋅s, ou, plus fréquemment, en unités enzymatiques, définies par 1 U = 1 µmol·min : ces grandeurs représentent la quantité d'enzyme nécessaire pour traiter une quantité unitaire de substrat par unité de temps, dans des conditions opératoires qui doivent être précisées avec la mesure. On peut en déduire l'activité spécifique de l'enzyme, qui représente son activité par unité de masse, exprimée par exemple en U⋅mg.

L'efficacité d'une enzyme peut être exprimée en termes de kcat / KM, qui représente la constante de spécificité. Dans la mesure où elle reflète à la fois l'affinité pour les substrats et l'efficacité de la catalyse, elle est utile pour comparer des enzymes entre elles ou pour comparer la même enzyme par rapport à différents substrats. Le maximum de la constante de spécificité est appelée limite de diffusion et se situe aux alentours de 10 à 10 M⋅s. À cette valeur, chaque contact entre l'enzyme et ses substrats conduit à une réaction chimique, et la vitesse de formation des produits de réaction n'est plus limitée par la vitesse de réaction mais par la vitesse de diffusion. Les enzymes qui présentent de telles propriétés sont appelées enzymes parfaites. Ce sont par exemple la triose-phosphate isomérase, l'anhydrase carbonique, l'acétylcholinestérase, la catalase, la fumarase, les β-lactamases, ou encore les superoxyde dismutases. Le turnover de telles enzymes peut atteindre plusieurs millions de réactions par seconde et par site actif.

La cinétique de Michaelis-Menten repose sur la loi d'action de masse, qui dérive de l'hypothèse que la diffusion de la matière est libre et que les collisions entre particules sont aléatoires et décrites par la thermodynamique. Cependant, de nombreux processus biochimiques ou cellulaires s'écartent significativement de ces conditions en raison de la concentration très élevée des espèces chimiques dans le cytosol qui restreignent leur liberté de mouvement. La cinétique de Michaelis-Menten a fait l'objet d'extensions récentes qui tentent de tenir compte de ces effets.

Inhibition enzymatique

Un inhibiteur enzymatique est une petite molécule qui réduit la vitesse de réaction d'une enzyme.

Types d'inhibition enzymatique

On range habituellement les types d'inhibition enzymatique dans les catégories suivantes.

Inhibition compétitive

La dihydrofolate réductase se lie normalement à l'acide folique (en noir), mais peut également se lier au méthotrexate (en vert), qui lui est structurellement très semblable, dans le site actif, représenté ici en bleu (PDB 4QI9).

Effet cinétique d'une inhibition compétitive.

Un inhibiteur compétitif peut se lier à l'enzyme en empêchant ses substrats de le faire. Il s'agit souvent d'une molécule qui ressemble à l'un des substrats et prend sa place sur l'un des sites de liaison mais sans que l'enzyme puisse catalyser la réaction chimique avec cet inhibiteur. Ainsi, le méthotrexate, un anticancéreux, est un inhibiteur compétitif de la dihydrofolate réductase, qui catalyse la réduction du dihydrofolate en tétrahydrofolate. Ce type d'inhibition peut être contourné par une concentration élevée en substrat. Il peut également s'agir d'une molécule qui se lie sur un autre site de l'enzyme et induit des changements conformationnels qui modifient les propriétés du site de liaison au substrat par effet allostérique. En conséquence, l'affinité de l'enzyme pour ses substrats diminue et sa constante de Michaelis KM augmente, tandis que sa vitesse maximum Vmax demeure inchangée.

L'acide folique (à gauche, une coenzyme) et le méthotrexate (à droite, un anticancéreux) présentent une structure moléculaire très semblable (les différences sont représentées en vert). Cette similitude structurelle fait du second un inhibiteur compétitif du premier.

Inhibition non compétitive

Effet cinétique d'une inhibition non compétitive.

Un inhibiteur non compétitif se lie à l'enzyme sur un site indépendant des sites de liaison aux substrats. Ceux-ci se lient donc à l'enzyme avec une affinité inchangée, de sorte que la constante de Michaelis KM demeure inchangée. Cependant, l'inhibiteur réduit l'efficacité de l'enzyme, c'est-à-dire sa constante catalytique kcat, et, par conséquent, sa vitesse maximum Vmax. Contrairement à l'inhibition compétitive, l'inhibition non compétitive n'est pas réduite par l'augmentation de la concentration du substrat.

Inhibition incompétitive

Un inhibiteur incompétitif ne peut se lier qu'au complexe enzyme-substrat et non à l'enzyme seule. Ce type d'inhibiteurs est par conséquent d'autant plus efficace que la concentration en substrats est élevée. Le complexe enzyme-substrat-inhibiteur est inactif et ne peut catalyser la conversion des substrats en produits. Ce type d'inhibition demeure rare.

Inhibition mixte

Un inhibiteur mixte se lie à un site allostérique distinct du site de liaison des substrats sur l'enzyme, et ces deux liaisons interagissent l'une sur l'autre. La fonctionnalité de l'enzyme est réduite mais pas supprimée lorsqu'elle est liée à l'inhibiteur. Ce type d'inhibiteur ne suit pas l'équation de Michaelis-Menten.

Inhibition irréversible

Un inhibiteur irréversible, également appelé inhibiteur suicide, se lie à l'enzyme pour l'inhiber de façon permanente, généralement à travers une liaison covalente. La pénicilline et l'aspirine agissent de cette façon respectivement sur les transpeptidases et les cyclo-oxygénases.

Rôle biochimique

Chez de nombreux êtres vivants, les inhibiteurs enzymatiques interviennent dans le cadre d'un mécanisme général de rétroaction métabolique. Lorsqu'une molécule est produite en excès, elle peut agir comme inhibiteur de l'enzyme qui engage la voie métabolique produisant cette molécule, ce qui a pour effet d'en réduire la production et d'en maintenir la concentration physiologique à un niveau convenable. Il s'agit d'une forme de rétraction négative. Des voies métaboliques majeures telles que le cycle de Krebs utilisent des mécanismes de ce type.

Dans la mesure où les inhibiteurs modulent l'activité de certaines enzymes, ils sont fréquemment employés comme médicaments. De nombreux médicaments sont des inhibiteurs compétitifs réversibles qui ressemblent au substrat naturel de ces enzymes. Outre le méthotrexate présenté plus haut, de tels inhibiteurs compétitifs sont par exemple les statines utilisée pour traiter l'hypercholestérolémie en inhibant l'HMG-CoA réductase et les inhibiteurs de protéase utilisés pour traiter les infections à rétrovirus tels que le VIH. Un exemple classique d'inhibition irréversible est celui de l'aspirine, qui inhibe les cyclo-oxygénases COX-1 (en) et COX-2 (en) produisant les messagers de l'inflammation que sont les prostaglandines.

D'autres inhibiteurs enzymatiques sont des poisons. C'est par exemple le cas du cyanure CN, qui se lie au cuivre et au fer du site actif de la cytochrome c oxydase et bloque la respiration cellulaire.

Fonction biologique

Les enzymes remplissent un grand nombre de fonctions au sein des êtres vivants. Elles sont indispensables aux mécanismes de transduction de signal et de régulation des processus cellulaires, souvent à travers l'activité de kinases et de phosphatases. Elles interviennent également dans la génération de mouvements, comme la myosine qui hydrolyse l'ATP lors de la contraction musculaire et permet le transport de molécules à travers la cellule en agissant sur le cytosquelette. Les pompes à ions des membranes cellulaires sont d'autres ATPases qui interviennent dans le transport actif transmembranaire. Des enzymes interviennent également dans des processus plus exotiques tels que la bioluminescence produite par exemple par la luciférase chez les lucioles, ou encore par certaines bactéries. Les virus contiennent quant à eux des enzymes leur permettant d'infecter des cellules, comme l'intégrase et la transcriptase inverse du VIH, ou de sortir des cellules infectées comme la neuraminidase du virus de la grippe.

Digestion

Les enzymes jouent un rôle important dans l'appareil digestif humain, où des enzymes telles que les amylases et les peptidases interviennent en dégradant des biopolymères comme l'amidon et les protéines en petites molécules susceptibles d'être absorbées au niveau des intestins — respectivement en maltose (puis en glucose) et en acides α-aminés dans notre exemple. Les macromolécules biologiques sont en effet trop grosses pour être absorbées directement, et ce sont leurs monomères qui sont absorbés. La digestion recouvre précisément ce processus de clivage des macromolécules en petites molécules. Des enzymes différentes sont nécessaires pour digérer des substances différentes. Chez les ruminants, qui sont herbivores, des microorganismes de l'intestin produisent une enzyme particulière, la cellulase, capable de cliver la cellulose de la paroi cellulaire des cellules végétales.

Métabolisme

Représentation schématique de la glycolyse, qui convertit une molécule de glucose en deux molécules de pyruvate. Chaque modification chimique, soulignée par une ombre rouge, est réalisée par une enzyme spécifique, représentée par une flèche grise : hexokinase, glucose-6-phosphate isomérase, phosphofructokinase-1, aldolase, triose-phosphate isomérase, glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase, phosphoglycérate kinase, phosphoglycérate mutase, énolase et pyruvate kinase. Ce sont ces enzymes déterminent cette voie métabolique.

Plusieurs enzymes peuvent travailler ensemble dans un ordre défini pour former des voies métaboliques : dans une telle configuration, un produit d'une enzyme devient un substrat de l'enzyme suivante. Il est possible que plusieurs enzymes catalysent parallèlement la même réaction ; ceci permet des modes de régulation plus complexes avec, par exemple, une faible constante d'activité pour une enzyme mais une seconde enzyme pouvant atteindre un niveau d'activité élevé lorsqu'elle est activée.

Les enzymes déterminent les étapes des voies métaboliques. En l'absence d'enzymes, le métabolisme n'emprunterait pas les mêmes chemins et ne pourrait pas être régulé afin d'être en cohérence avec les besoins de la cellule. La plupart des voies métaboliques principales du métabolisme sont régulées au niveau de quelques étapes clés, généralement au niveau d'enzymes qui requièrent l'hydrolyse de l'ATP. Cette réaction étant fortement exothermique (c'est-à-dire qu'elle s'accompagne d'une variation d'enthalpie libre élevée), elle peut être couplée à une réaction endothermique (c'est-à-dire s'accompagnant d'une variation d'enthalpie libre négative) afin de la rendre thermodynamiquement favorable.

Contrôle de l'activité enzymatique

Il existe essentiellement cinq moyens de contrôler l'activité des enzymes dans les cellules.

Régulation

Les enzymes peuvent être activées ou inhibées par d'autres molécules. Le ou les produits finaux d'une voie métabolique sont souvent des inhibiteurs de l'une des premières enzymes de cette voie, généralement la première enzyme qui catalyse une étape irréversible, ce qui régule la quantité de produit final ; il s'agit d'un mécanisme de rétroaction, dans la mesure où la quantité de produit final est régulée par la propre concentration de ce produit. La rétroaction permet d'ajuster efficacement le niveau de biosynthèse d'un ensemble de métabolites intermédiaires en fonction des besoins de la cellule, en évitant de produire un excès de molécules qui serait perdu et réduirait l'efficacité globale du métabolisme cellulaire.

Modification post-traductionnelle

La phosphorylation, la myristoylation et la glycosylation sont des exemples de modifications post-traductionnelles. Ainsi, la phosphorylation, induite par l'insuline, de nombreuses enzymes, dont la glycogène synthase, permet de contrôler l'anabolisme et le catabolisme du glycogène et permet à la cellule de s'adapter aux variations de la glycémie.

Le clivage d'une chaîne polypeptidique est un autre exemple de modification post-traductionnelle. La chymotrypsine, une peptidase digestive, est produite dans le pancréas sous une forme inactive appelée chymotrypsinogène (en) et transportée sous cette forme jusque dans l'estomac, où elle est activée. Ceci permet d'éviter que la chymotrypsine active ne digère d'autres tissus avant de parvenir dans l'estomac. Ce type de précurseur inactif d'une enzyme est un zymogène.

Quantité

La production des enzymes peut être accrue ou réduite par la cellule en réponse à des modifications dans son environnement. Cette forme de régulation de l'expression génétique est appelée induction enzymatique. C'est par exemple le cas des bactéries qui deviennent résistantes à des antibiotiques, par exemple à la pénicilline par induction d'enzymes appelées β-lactamases, lesquelles hydrolysent le noyau β-lactame qui est précisément le pharmacophore de ce type d'antibiotiques. Les cytochrome P450 oxydases sont un autre exemple d'induction enzymatique. Ces enzymes jouent un rôle important dans la métabolisation de nombreux médicaments, et leur induction ou leur inhibition peuvent conduire à des interactions médicamenteuses.

La quantité d'enzymes présente dans une cellule peut également être modulée par leur dégradation.

Distribution subcellulaire

La distribution intracellulaire des enzymes peut être compartimentée, différentes voies métaboliques se déroulant dans différents compartiments cellulaires. Ainsi, les acides gras sont produits par un ensemble d'enzymes distribuées dans le cytosol, le réticulum endoplasmique et l'appareil de Golgi, et sont dégradés pour en libérer l'énergie chimique par β-oxydation sous l'effet d'un autre ensemble d'enzymes situées dans les mitochondries. De plus, les différents compartiments d'une cellule connaissent des niveaux de protonation différents (par exemple, les lysosomes sont acides quand le cytoplasme est neutre) ou des niveaux d'oxydation différents (par exemple, le périplasme est plus oxydant que le cytoplasme), ce qui module également le niveau d'activité des enzymes qui s'y trouvent.

Spécialisation par organes

Chez les organismes multicellulaires, les cellules de différents organes ou de différents tissus présentent différents modes d'expression génétique et produisent par conséquent différentes variantes, appelés isoenzymes, d'un même ensemble d'enzymes, catalysant différentes réactions métaboliques. Ceci offre un mécanisme de régulation du métabolisme global de l'organisme. Ainsi, l'hexokinase, première enzyme de la glycolyse, possède une forme spécialisée, la glucokinase, exprimée dans le foie et dans le pancréas, dont l'affinité pour le glucose est plus faible mais qui est plus sensible aux variations de concentration de glucose. Ceci permet à cette enzyme de réguler la production d'insuline en fonction des variations de la glycémie.

Pathologies

Dans la mesure où un contrôle des étroit de l'activité enzymatique est essentiel pour l'homéostasie de l'organisme, tout dysfonctionnement (mutation, surproduction, sousproduction ou absence) d'une seule enzyme critique peut provoquer une maladie génétique. La dysfonctionnement d'un seul type d'enzyme parmi les milliers du corps humain peut être mortel : c'est par exemple le cas d'une déficience en hexosaminidase, responsable de la maladie de Tay-Sachs.

La forme la plus courante de phénylcétonurie est un autre exemple de maladie résultant d'une déficience enzymatique. De nombreuses mutations n'affectant chaque fois qu'une seul résidu d'acide aminé de la phénylalanine hydroxylase, qui catalyse la première étape de la dégradation de la phénylalanine, conduit à l'accumulation de cet acide aminé et de produits apparentés. Certaines de ces mutations affectent le site actif, altérant directement la liaison des substrats et la catalyse, mais de nombreuses autres mutations touchent des résidus éloignés du site actif et réduisent l'activité enzymatique par altération du repliement de l'enzyme (structure tertiaire) ou affectant son oligomérisation (structure quaternaire). Ceci peut conduire au handicap mental si la maladie n'est pas prise en charge. L'administration orale d'enzymes peut traiter certaines déficiences enzymatiques fonctionnelles telles que l'insuffisance pancréatique exocrine (en) et l'intolérance au lactose.

Des maladies peuvent résulter d'autres types de dysfonctionnements enzymatiques lorsque ces derniers affectent les enzymes assurant la réparation de l'ADN, ce qui provoque des mutations dans les cellules germinales. De tels défauts enzymatiques sont davantage susceptibles de provoquer des cancers parce que les cellules deviennent alors plus sensibles aux mutations affectant leur génome. La lente accumulation de telles mutations peut alors conduire à l'apparition de cancers. Un exemple de tels syndromes cancéreux héréditaires est le xeroderma pigmentosum, qui conduit à l'apparition d'un cancer de la peau à la suite d'une exposition même minime à la lumière ultraviolette.

Utilisations industrielles

Certaines enzymes sont utilisées dans l'industrie chimique et pour d'autres applications industrielles lorsque des catalyseurs très spécifiques sont nécessaires. Les enzymes naturelles sont cependant assez limitées du point de vue des réactions qu'elles sont capables de catalyser, car il s'agit de réactions spécifiques au métabolisme des êtres vivants, et non de l'industrie chimique en général ; les enzymes sont également actives dans les conditions physico-chimiques physiologiques des organismes dont elles sont issus, conditions qui diffèrent souvent de celles mises en œuvre dans le cadre de procédés industriels. Par conséquent, le génie protéique (en) est un domaine de recherche actif qui vise à développer de nouvelles enzymes dotées de propriétés innovantes, que ce soit par conception rationnelle ou par évolution in vitro. Depuis le début du siècle, des enzymes ont ainsi pu être conçues de manière entièrement artificielle afin de catalyser des réactions chimiques qui ne se produisent pas naturellement.

Le tableau ci-dessous résume quelques applications industrielles de certaines enzymes courantes.

Application industrielle Enzymes employées Utilisations Industrie des biocarburants Cellulases Dégradation de la cellulose en glucides simples qui peuvent être fermentés pour produire de l'éthanol cellulosique. Ligninases Prétraitement de la biomasse pour la production de biocarburants. Lessive biologique (en) Peptidases, amylases, lipases Élimine les protéines, l'amidon, les taches de graisse ou d'huile de la vaisselle ou du linge. β-Mannosidases Homogénéisation des préparations à base de gomme de guar. Brassage Amylase, glucanases, peptidases Clivage des polysaccharides et des polypeptides du malt. β-Glucanases Amélioration des propriétés de filtration du moût et de la bière. Amylases et pullulanases Production de bières basse calories et ajustement des caractéristiques de fermentation. Acétolactate décarboxylase (ALDC) Amélioration de l'efficacité de la fermentation en réduisant la formation de diacétyle. Cuisson des aliments Papaïne Utilisation comme attendrisseur pour favoriser la tendreté de la viande en cuisine. Industrie laitière Rennine Hydrolyse des protéines lors de la production de fromages. Lipases Production des camemberts et des bleus tels que le roquefort. Processus agroalimentaires Amylases Production de sucres à partir d'amidon, par exemple pour produire du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Peptidases Réduction de la teneur en protéines de la farine, par exemple lors de la fabrication de biscuits. Trypsine Production de nourriture hypoallergénique (en) pour bébés. Cellulases, pectinases Amélioration de la clarté des jus de fruits. Biologie moléculaire Nucléases, ADN ligase et ADN polymérases Utilisation d'enzymes de restriction et réaction en chaîne par polymérase afin de créer des ADN recombinants. Industrie papetière Xylanases, hémicellulases et lignine peroxydases Élimination de la lignine du papier kraft. Hygiène Peptidases Nettoyage des protéines des lentilles de contact afin de prévenir les infections. Traitement de l'amidon Amylases Conversion de l'amidon en glucose et divers sirops à sucre inverti.

Histoire et nomenclature

Découverte de la diastase

Anselme Payen et Jean-François Persoz isolèrent la diastase à partir d'une solution aqueuse de malt en 1833.

La première enzyme, la diastase, a été isolée en 1833 par Anselme Payen et Jean-François Persoz. Après avoir traité un extrait aqueux de malt à l'éthanol, ils précipitèrent une substance sensible à la chaleur et capable d'hydrolyser l'amidon, d'où son nom de diastase forgé à partir du grec ancien ἡ διάστασις désignant l'action de cliver. Il s'agissait en réalité d'une amylase.

Le biologiste et chimiste Émile Duclaux (1840-1904) préconisa à la fin du XIX siècle de nommer les substances actives semblables à la diastase à l'aide du suffixe -ase en référence à cette dernière.

Notions de ferments et de zymases

Louis Pasteur introduisit l'idée qu'un « ferment » était responsable de la fermentation alcoolique de la levure.

Eduard Buchner, prix Nobel de chimie 1907, démontra que les « zymases » pouvaient agir en l'absence de toute cellule vivante.

Quelques décennies plus tard, alors qu'il étudiait la fermentation alcoolique du sucre par une levure, Louis Pasteur conclut qu'un principe actif — qu'il appela ferment — contenu dans la levure était responsable de cette fermentation. Il considérait que cette substance n'était active qu'au sein d'une cellule vivante. Pasteur écrivit :

« la fermentation alcoolique est un acte en corrélation avec la vie et l'organisation des cellules de levure, et non avec la mort ou la putréfaction ; que ce n'est pas non plus un phénomène de contact, cas dans lequel la transformation du sucre s'accomplirait sans rien lui abandonner ni rien lui prendre. »

En 1877, le physiologiste allemand Wilhelm Kühne (en) (1837–1900) introduisit le terme enzyme en référence à ce processus, du grec ancien ἔνζυμον forgé à partir du préfixe ἐν « dans » et du substantif ἡ ζύμη « levain ». Le mot enzyme désigna par la suite les substances actives non vivantes telles que la pepsine, tandis que le mot ferment était utilisé en référence à l'activité chimique produites par des être vivants.

En 1883, le biologiste et chimiste français Antoine Béchamp publia Les microzymas, ouvrage dans lequel il théorisait son concept de « microzymes (en) » comme constituants ultimes de toutes matière vivante ; il y employait à cette occasion le terme zymase.

Le chimiste allemand Eduard Buchner publia son premier article sur l'étude des extraits de levure en 1897. Au cours d'une série d'expériences à l'université Humboldt de Berlin, il découvrit que le sucre pouvait être fermenté par des extraits de levure même en l'absence de toute cellule de levure dans le mélange, et reçut en 1907 le prix Nobel de chimie pour sa découverte de la fermentation sans cellule vivante. Il appela zymase l'enzyme responsable de la fermentation, reprenant la construction du nom des enzymes en se référant au processus qu'elles catalysent auquel est adjoint le suffixe -ase, suivant en cela les recommandations d'Émile Duclaux quelques années plus tôt.

Caractérisation biochimique

La nature biochimique des enzymes demeurait cependant encore inconnue au début du XX siècle. De nombreux scientifiques avaient observé que l'activité enzymatique était associée aux protéines, tandis que d'autres (dont Richard Willstätter, prix Nobel de chimie 1915 pour ses travaux sur la chlorophylle) considéraient que les protéines étaient de simples véhicules de l'activité enzymatique, étant par elles-mêmes incapables de catalyser des réactions chimiques. En 1926, James B. Sumner montra que l'uréase était une enzyme de nature purement protéique et la cristallisa ; il fit de même en 1937 avec la catalase. John Howard Northrop et Wendell Meredith Stanley achevèrent d'établir la nature protéique des enzymes en travaillant sur la pepsine (1930), la trypsine et la chymotrypsine. Ces trois chercheurs partagèrent le prix Nobel de chimie de 1946.

Le fait que des enzymes puissent être cristallisées permit d'établir leur structure tridimensionnelle par cristallographie aux rayons X. Ceci fut réalisé pour la première fois avec le lysozyme, une enzyme présente dans les larmes, la salive et le blanc d'œuf qui digère l'enveloppe de certaines bactéries : sa structure fut résolue par une équipe dirigée par David Chilton Phillips (en) et publiée en 1965. L'établissement à haute résolution de la structure du lysozyme marqua les débuts de la biologie structurale et de l'étude du fonctionnement des enzymes à l'échelle atomique.

Dénomination et classement

Le comité des nomenclatures de l'Union internationale de biochimie et de biologie moléculaire (NC-IUBMB) a développé la nomenclature EC (pour Enzyme Commission), fondée sur le type de réactions chimiques catalysées. Cette nomenclature est constituée de quatre nombres séparés par des points, associés à une dénomination systématique unique ; par exemple, l'α-amylase a pour numéro EC3.2.1.1 et pour dénomination systématique 4-α-D-glucane glucanohydrolase. La dénomination systématique est rarement employée : on lui préfère généralement des appellations d'usage, une enzyme pouvant avoir plusieurs appellations, certaines étant parfois ambiguës.

Les enzymes sont classées en six principaux groupes, en fonction du type de réaction qu'elles catalysent :

Groupe Code Type de réaction Oxydoréductases EC 1 Réaction d'oxydoréduction Transférases EC 2 Transfert de groupes fonctionnels d'un substrat à un autre Hydrolases EC 3 Hydrolyses Lyases EC 4 Rupture de différentes liaisons chimiques par des moyens autres que l'hydrolyse ou l'oxydation Isomérases EC 5 Isomérisations Ligases ou synthétases EC 6 Formations de liaisons covalentes couplée à l'hydrolyse d'un nucléoside triphosphate (généralement l'ATP)

Un numéro EC fait référence à une réaction chimique donnée, mais pas à une molécule donnée : un même numéro EC peut ainsi correspondre à plusieurs isoenzymes, c'est-à-dire à plusieurs protéines catalysant la même réaction chimique mais ayant des séquences peptidiques différentes — c'est par exemple le cas de toutes les ADN polymérases, qui partagent toutes le numéro EC 2.7.7.7 — tandis qu'une même enzyme peut avoir plusieurs numéros EC lorsque la protéine qui la constitue porte plusieurs sites actifs catalysant des réactions chimiques différentes — on parle par exemple d'enzyme bifonctionnelle lorsqu'une même protéine catalyse deux réactions chimiques, comme l'uridine monophosphate synthétase (UMPS) qui porte une sous-unité orotate phosphoribosyltransférase (EC 2.4.2.10) et une sous-unité orotidine-5'-phosphate décarboxylase (EC 4.1.1.23).

Le nom des enzymes fait le plus souvent référence à un ou plusieurs de ses substrats, parfois au type de réaction chimique catalysée, et très souvent avec le suffixe -ase, parfois avec le suffixe -ine. Les noms des enzymes sont dans ce cas du genre féminin ; le lysozyme et les ribozymes font exceptions, bien que le suffixe -zyme provienne du grec ancien ἡ ζύμη (« levain »), qui était du genre féminin. Le nom enzyme lui-même est employé au féminin, ainsi que ses composés (par exemple coenzyme), bien que l'usage hésitât encore au siècle dernier. La lactase, l'alcool déshydrogénase, l'ADN polymérase, la triose-phosphate isomérase, la papaïne, la pepsine et la trypsine sont des exemples de noms d'enzymes. La glucose oxydase est ainsi une enzyme catalysant l'oxydation du glucose, tandis que l'amidon synthase catalyse la biosynthèse de l'amidon. Plusieurs enzymes qui catalysent la même réaction chimique sont appelées isoenzymes.

Concernant les peptidases, il existe un classement complémentaires mis au point par le Centre Sanger, fondé sur le séquençage des protéines. Il regroupe par familles les enzymes faisant apparaitre des séquences acido-aminés similaires. La première lettre de la classification correspond au type de peptidase : A pour les protéases aspartiques, S pour les protéases à cystéine, etc.

Terminologie

Enzyme de la transformation alimentaire : enzyme employé pour contrôler la texture, le goût, l’aspect ou la valeur nutritive des aliments. Les amylases dégradent les complexes polysaccharidiques en sucres plus simples ; et les protéases « attendrissent » les protéines de la viande. Un objectif important de la biotechnologie alimentaire est le développement de nouvelles enzymes alimentaires améliorant la qualité de la transformation des aliments.

Enzyme de restriction ou endonucléase de restriction : classe d’enzymes qui coupent l'ADN après avoir reconnu une séquence spécifique. Les trois types d’endonucléase de restriction sont : enzyme répressible : enzyme dont l’activité peut être réduite par la présence d’une molécule régulatrice ; enzyme limitante : enzyme dont l’activité contrôle le rendement du produit final d’une voie métabolique multi-enzymatique... ; enzyme constitutive : enzyme dont la concentration dans la cellule est constante et n'est pas influencée par une concentration en substrat.

enzyme répressible : enzyme dont l’activité peut être réduite par la présence d’une molécule régulatrice ;

enzyme limitante : enzyme dont l’activité contrôle le rendement du produit final d’une voie métabolique multi-enzymatique... ;

enzyme constitutive : enzyme dont la concentration dans la cellule est constante et n'est pas influencée par une concentration en substrat.

中文百科
人类乙二醛酶I的带状图,其催化锌离子显示两个紫色的球体。抑制剂,S-hexylglutathione,则表现为一个空间填充模型,填充两个活性部位。绿色,红色,蓝色和黄色的球体,分别对应于碳,氧,氮和硫原子。
人类乙二醛酶I的带状图,其催化锌离子显示两个紫色的球体。抑制剂,S-hexylglutathione,则表现为一个空间填充模型,填充两个活性部位。绿色,红色,蓝色和黄色的球体,分别对应于碳,氧,氮和硫原子。

嘌呤核苷磷酸化酶三维结构的飘带图示,不同的氨基酸残基用不同颜色显示

酶,又称酵素,指具有生物催化功能的高分子物质,复合球状蛋白质。在酶的催化反应体系中,反应物分子被称为底物,底物通过酶的催化转化为另一种分子。几乎所有的细胞活动进程都需要酶的参与,以提高效率。与其他非生物催化剂相似,酶借着提供另一条活化能(用Ea或ΔG表示)需求较低的途径来使反应进行,使更多反应粒子能拥有不少于活化能的动能,从而加快反应速率。大多数的酶可以将其催化的反应之速率提高上百万倍。酶作为催化剂,本身在反应过程中不被消耗,也不影响反应的化学平衡。酶有催化作用(加快反应速率),也有抑制作用(减慢反应速率)。与其他非生物催化剂不同的是,酶具有高度的专一性,只催化特定的反应或产生特定的构型。目前已知的可以被酶催化的反应有约4000种。

虽然酶大多是蛋白质,但少数具有生物催化功能的分子并非为蛋白质,有一些被称为核酶的RNA分子和一些DNA分子同样具有催化功能。此外,通过人工合成所谓人工酶也具有与酶类似的催化活性。有人认为酶应定义为具有催化功能的生物大分子,即生物催化剂,则该定义中酶包含具有催化功能的蛋白质和核酶。

酶的催化活性可以受其他分子影响:抑制剂是可以降低酶活性的分子;激活剂则是可以增加酶活性的分子。有许多药物和毒药就是酶的抑制剂。酶的活性还可以被温度、化学环境(如pH值)、底物浓度以及电磁波(如微波)等许多因素所影响。

酶在工业和人们的日常生活中的应用也非常广泛。例如,药厂用特定的合成酶来合成抗生素;加酶洗衣粉通过分解蛋白质和脂肪来帮助除去衣物上的污渍和油渍。

发现及研究史

法国科学家路易·巴斯德 酶的发现来源于人们对发酵机理的逐渐了解。早在18世纪末和19世纪初,人们就认识到食物在胃中被消化,用植物的提取液可以将淀粉转化为糖,但对于其对应的机理则并不了解。 到了19世纪中叶,法国科学家路易·巴斯德对蔗糖转化为酒精的发酵过程进行了研究,认为在酵母细胞中存在一种活力物质,命名为“酵素”(ferment)。他提出发酵是这种活力物质催化的结果,并认为活力物质只存在于生命体中,细胞破裂就会失去发酵作用。 1878年,德国生理学家威廉·屈内首次提出了酶(enzyme)这一概念。随后,酶被用于专指胃蛋白酶等一类非活体物质,而酵素(ferment)则被用于指由活体细胞产生的催化活性。 德国科学家爱德华·比希纳 这种对酶的错误认识很快得到纠正。1897年,德国科学家爱德华·比希纳开始对不含细胞的酵母提取液进行发酵研究,通过在柏林洪堡大学所做的一系列实验最终证明发酵过程并不需要完整的活细胞存在。他将其中能够发挥发酵作用的酶命名为发酵酶(zymase)。这一贡献打开了通向现代酶学与现代生物化学的大门,其本人也因“发现无细胞发酵及相应的生化研究”而获得了1907年的诺贝尔化学奖。在此之后,酶和酵素两个概念合二为一,并依据比希纳的命名方法,酶的发现者们根据其所催化的反应将它们命名。通常酶的英文名称是在催化底物或者反应类型的名字最后加上-ase的后缀,而对应中文命名也采用类似方法,即在名字最后加上“酶”。例如,乳糖酶(lactase)是能够剪切乳糖(lactose)的酶;DNA聚合酶(DNA polymerase)能够催化DNA聚合反应。 人们在认识到酶是一类不依赖于活体细胞的物质后,下一步工作就是鉴定其生化组成成分。许多早期研究者指出,一些蛋白质与酶的催化活性相关;但包括诺贝尔奖得主里夏德·维尔施泰特在内的部分科学家认为酶不是蛋白质,他们辩称那些蛋白质只是酶分子的携带者,蛋白质本身并不具有催化活性。1926年,美国生物化学家詹姆斯·萨姆纳完成了一个决定性的实验。他首次从刀豆得到尿素酶结晶,并证明了尿素酶的蛋白质本质。其后,萨姆纳在1931年在过氧化氢酶的研究中再次证实了酶为蛋白质。约翰·霍华德·诺思罗普和温德尔·梅雷迪思·斯坦利通过对胃蛋白酶、胰蛋白酶和胰凝乳蛋白酶等消化性蛋白酶的研究,最终确认蛋白质可以是酶。以后陆续发现的两千余种酶均证明酶的化学本质是蛋白质。以上三位科学家因此获得1946年度诺贝尔化学奖。 由于蛋白质可以结晶,通过X射线晶体学就可以对酶的三维结构进行研究。第一个获得结构解析的酶分子是溶菌酶,一种在眼泪、唾液和蛋清中含量丰富的酶,其功能是溶解细菌外壳。溶菌酶结构由大卫·菲利浦(David Phillips)所领导的研究组解析,并于1965年发表。这一成果的发表标志着结构生物学研究的开始,高分辨率的酶三维结构使得对于酶在分子水平上的工作机制的了解成为可能。 1980年代,托马斯·切赫和悉尼·奥尔特曼分别从四膜虫的rRNA前体的加工研究和细菌的核糖核酸酶P复合物的研究中都发现RNA本身具有自我催化作用,并提出了核酶的概念。这是第一次发现蛋白质以外的具有催化活性的生物分子。 1989年,其二人也因此获得诺贝尔化学奖。

生物学功能

在生物体内,酶发挥非常广泛的功能。信号转导和细胞活动的调控都离不开酶,特别是激酶和磷酸酶的参与。酶也能产生运动,通过催化肌球蛋白上ATP的水解产生肌肉收缩,并且能够作为细胞骨架的一部分参与运送胞内物质。一些位于细胞膜上的ATP酶作为离子泵参与主动运输。一些生物体中比较奇特的功能也有酶的参与,例如荧光素酶可以为萤火虫发光。病毒中也含有酶,或参与侵染细胞(如HIV集成酶和逆转录酶),或参与病毒颗粒从宿主细胞的释放(如流感病毒的神经氨酸酶)。 酶的一个非常重要的功能是参与在动物消化系统的工作。以淀粉酶和蛋白酶为代表的一些酶可以将进入消化道的大分子(淀粉和蛋白质)降解为小分子,以便于肠道吸收。淀粉不能被肠道直接吸收,而酶可以将淀粉水解为麦芽糖或更进一步水解为葡萄糖等肠道可以吸收的小分子。不同的酶分解不同的食物底物。在草食性反刍动物的消化系统中存在一些可以产生纤维素酶的细菌,纤维素酶可以分解植物细胞壁中的纤维素,从而提供可被吸收的养料。 糖酵解酶及其在糖酵解的代谢途径的功能 在代谢途径中,多个酶以特定的顺序发挥功能:前一个酶的产物是后一个酶的底物;每个酶催化反应后,产物被传递到另一个酶。有些情况下,不同的酶可以平行地催化同一个反应,从而允许进行更为复杂的调控:比如一个酶可以以较低的活性持续地催化该反应,而另一个酶在被诱导后可以较高的活性进行催化。 酶的存在确定了整个代谢按正确的途径进行;而一旦没有酶的存在,代谢既不能按所需步骤进行,也无法以足够的速度完成合成以满足细胞的需要。实际上如果没有酶,代谢途径,如糖酵解,无法独立进行。例如,葡萄糖可以直接与ATP反应使得其一个或多个碳原子被磷酸化;在没有酶的催化时,这个反应进行得非常缓慢以致可以忽略;而一旦加入己糖激酶,在6位上的碳原子的磷酸化反应获得极大加速,虽然其他碳原子的磷酸化反应也在缓慢进行,但在一段时间后检测可以发现,绝大多数产物为葡萄糖-6-磷酸。于是每个细胞就可以通过这样一套功能性酶来完成代谢途径的整个反应网络。

结构与催化机理

创造稳定过渡态的微环境。例如,通过与反应的过渡态分子更高的亲和力(与底物分子相比),提高其稳定性;或扭曲底物分子,以使得底物更趋向于转化为过渡态。

提供不同的反应途径。例如,暂时性地激活底物,形成酶-底物复合物的中间态。

将反应中不同底物分子结合到一起,并固定其方位至反应能够正确发生的位置,从而降低反应的“门槛”。如果只考虑反应的焓变(ΔH),则此作用会被忽略。有趣的是,这一作用同时也会降低反应基态的稳定性,因此对于催化的贡献较小。

辅因子与辅酶

辅因子 并非所有的酶自身就可以催化反应,有一些酶需要结合一些非蛋白小分子后才可以发挥或提高催化活性。这些小分子被称为辅因子,它们既可以是无机分子或离子(如金属离子、铁硫簇),也可以是有机化合物(如黄素、血红素)。有机辅因子通常是辅基,可以与其对应的酶非常牢固地结合。这种牢固结合的辅因子与辅酶(如烟酰胺腺嘌呤二核苷酸)不同的是,在整个催化反应过程中,它们一直结合在酶活性位点上而不脱落。 以含有辅因子的碳酸酐酶为例:其辅因子锌牢固地结合在活性中心,参与催化反应。黄素或血红素等辅因子可以参与催化氧化还原反应,往往结合于催化此类反应的酶中。 需要辅因子结合以进行催化的酶,在不结合辅因子的情况下,被称为酶元(apoenzyme);而在结合了辅因子后,被称为全酶(holoenzyme)。大多数全酶中,辅因子都是以非共价连接方式与酶结合;也有一些有机辅因子可以与酶共价结合(如丙酮酸脱氢酶中的焦磷酸硫胺素)。 辅酶 辅酶烟酰胺腺嘌呤二核苷酸的空间填充式结构模型 辅酶是一类可以将化学基团从一个酶转移到另一个酶上的有机小分子,与酶较为松散地结合,对于特定酶的活性发挥是必要的。有许多维他命及其衍生物,如核黄素、硫胺素和叶酸,都属于辅酶。这些化合物无法由人体合成,必须通过饮食补充。不同的辅酶能够携带的化学基团也不同:烟酰胺腺嘌呤二核苷酸或NADP携带氢离子,辅酶A携带乙酰基,叶酸携带甲酰基,S-腺苷基蛋氨酸也可携带甲基。 由于辅酶在酶催化反应中其化学组分发生了变化,因此可以认为辅酶是一种特殊的底物或者称为“第二底物”。这种所谓的第二底物可以被许多酶所利用。例如,目前已知有约七百种酶可以利用辅酶烟酰胺腺嘌呤二核苷酸进行催化。 在细胞内,反应后的辅酶可以被再生,以维持其胞内浓度在一个稳定的水平上。例如,NADPH可以通过磷酸戊糖途径再生,S-腺苷基蛋氨酸则可以通过甲硫氨酸腺苷基转移酶来再生。由于辅酶的再生对于维持酶反应体系的稳定是必要的,因此,辅酶再生系统获得了大量的实验室以及工业应用。

热力学

与其他催化剂一样,酶并不改变反应的平衡常数,而是通过降低反应的活化能来加快反应速率(见右图)。通常情况下,反应在酶存在或不存在的两种条件下,其反应方向是相同的,只是前者的反应速度更快一些。但必须指出的是,在酶不存在的情况下,底物可以通过其他不受催化的“自由”反应生成不同的产物,原因是这些不同产物的形成速度更快。 酶可以连接两个或多个反应,因此可以用一个热力学上更容易发生的反应去“驱动”另一个热力学上不容易发生的反应。例如,细胞常常通过ATP被酶水解所产生的能量来驱动其他化学反应。 酶可以同等地催化正向反应和逆向反应,而并不改变反应自身的化学平衡。例如,碳酸酐酶可以催化如下两个互逆反应,催化哪一种反应则是依赖于反应物浓度。 (组织内;高CO2浓度下) (肺中;低CO2浓度下)   反应式中“*”表示“碳酸酐酶” 当然,如果反应平衡极大地趋向于某一方向,比如释放高能量的反应,而逆反应不可能有效的发生,则此时酶实际上只催化热力学上允许的方向,而不催化其逆反应。

动力学

zh-hans:单一底物的酶催化反应机理:酶(表示为“E”)结合底物(表示为“S”),并通过催化反应生成产物(表示为“P”)。 未解决的化学问题:为什幺一些酶的表现快于扩散动力学? 酶动力学是研究酶结合底物能力和催化反应速率的科学。研究者通过酶反应分析法(enzyme assay)来获得用于酶动力学分析的反应速率数据。 1902年,维克多·亨利提出了酶动力学的定量理论;随后该理论得到他人证实并扩展为米氏方程。亨利最大贡献在于其首次提出酶催化反应由两步组成:首先,底物可逆地结合到酶上,形成酶-底物复合物;然后,酶完成对对应化学反应的催化,并释放生成的产物(见左图)。 酶初始反应速率(表示为“V”)与底物浓度(表示为“[S]”)的关系曲线。随着底物浓度不断提高,酶的反应速率也趋向于最大反应速率(表示为“Vmax”)。 酶可以在一秒钟内催化数百万个反应。例如,乳清酸核苷5'-磷酸脱羧酶所催化的反应在无酶情况下,需要七千八百万年才能将一半的底物转化为产物;而同样的反应过程,如果加入这种脱羧酶,则需要的时间只有25毫秒。酶催化速率依赖于反应条件和底物浓度。如果反应条件中存在能够将蛋白解链的因素,如高温、极端的pH和高的盐浓度,都会破坏酶的活性;而提高反应体系中的底物浓度则会增加酶的活性。在酶浓度固定的情况下,随着底物浓度的不断升高,酶催化的反应速率也不断加快并趋向于最大反应速率(Vmax,见右图的饱和曲线)。出现这种现象的原因是,当反应体系中底物的浓度升高,越来越多自由状态下的酶分子结合底物形成酶-底物复合物;当所有酶分子的活性位点都被底物饱和结合,即所有酶分子形成酶-底物复合物时,催化的反应速率达到最大。当然,Vmax并不是酶唯一的动力学常数,要达到一定反应速率所需的底物浓度也是一个重要的动力学指标。这一动力学指标即米氏常数(Km),指的是达到Vmax值一半的反应速率所需的底物浓度(见右图)。对于特定的底物,每一种酶都有其特征Km值,表示底物与酶之间的结合强度(Km值越低,结合越牢固,亲和力越高)。另一个重要的动力学指标是kcat,定义为一个酶活性位点在一秒钟内催化底物的数量,用于表示酶催化特定底物的能力。 酶的催化效率可以用kcat/Km来衡量。这一表达式又被称为特异性常数,其包含了催化反应中所有步骤的反应常数。由于特异性常数同时反映了酶对底物的亲和力和催化能力,因此可以用于比较不同酶对于特定底物的 催化效率或同一种酶对于不同底物的催化效率。特异性常数的理论最大值,又称为扩散极限,约为10至10 Ms;此时,酶与底物的每一次碰撞都会导致底物被催化,因此产物的生成速率不再为反应速率所主导,而分子的扩散速率起到了决定性作用。酶的这种特性被称为“催化完美性”或“动力学完美性”。相关的酶的例子有磷酸丙糖异构酶、碳酸酐酶、乙酰胆碱酯酶、过氧化氢酶、延胡索酸酶、β-内酰胺酶和超氧化物歧化酶。 米氏方程是基于质量作用定律而确立的,而该定律则基于自由扩散和热动力学驱动的碰撞这些假定。然而,由于酶/底物/产物的高浓度和相分离或者一维/二维分子运动,许多生化或细胞进程明显偏离质量作用定律的假定。在这些情况下,可以应用分形米氏方程。 存在一些酶,它们的催化产物动力学速率甚至高于分子扩散速率,这种现象无法用目前公认的理论来解释。有多种理论模型被提出来解释这类现象。其中,部分情况可以用酶对底物的附加效应来解释,即一些酶被认为可以通过双偶极电场来捕捉底物以及将底物以正确方位摆放到催化活性位点。另一种理论模型引入了基于量子理论的穿隧效应,即质子或电子可以穿过激活能垒(就如同穿过隧道一般),但关于穿隧效应还有较多争议。有报道发现色胺中质子存在量子穿隧效应。因此,有研究者相信在酶催化中也存在着穿隧效应,可以直接穿过反应能垒,而不是像传统理论模型的方式通过降低能垒达到催化效果。有相关的实验报道提出在一种醇脱氢酶的催化反应中存在穿隧效应,但穿隧效应是否在酶催化反应中普遍存在并未有定论。

抑制作用

酶的催化活性可以被多种抑制剂所降低。 zh-hans:不同的抑制类型。分类参考自。图中,“E”表示酶;“I”表示抑制剂;“S”表示底物;“P”表示产物。 可逆抑制作用 可逆抑制作用的类型有多种,它们的共同特点在于抑制剂对酶活性的抑制反应具有可逆性。 竞争性抑制作用 抑制剂与底物竞争结合酶的活性位点(抑制剂和底物不能同时结合到活性位点),也就意味着它们不能同时结合到酶上。对于竞争性抑制作用,催化反应的最大反应速率值没有变,但是需要更高的底物浓度,反映在表观Km值的增加。 非竞争性抑制作用 非竞争性抑制抑制剂可以与底物同时结合到酶上,即抑制剂不结合到活性位点。酶-抑制剂复合物(EI)或酶-抑制剂-底物复合物(EIS)都没有催化活性。与竞争性抑制作用相比,非竞争性抑制作用不能通过提高底物浓度来达到所需反应速度,即表观最大反应速率Vmax的值变小;而同时,由于抑制剂不影响底物与酶的结合,因此Km值保持不变。 反竞争性抑制作用 反竞争性抑制作用比较少见:抑制剂不能与处于自由状态下的酶结合,而只能和酶-底物复合物(ES)结合,在酶反应动力学上表现为Vmax和Km值都变小。这种抑制作用可能发生在多亚基酶中。 复合抑制作用 这种抑制作用与非竞争性抑制作用比较相似,区别在于EIS复合物残留有部分酶的活性。在许多生物体中,这类抑制剂可以作为负反馈机制的组成部分。若一个酶体系生产了过多的产物,那幺产物就会抑制合成该产物的酶体系中第一个酶的活性,这就可以保证一旦合成足够多的产物后,该产物的合成速率会下降或停止。受这种抑制作用调控的酶通常为多亚基酶,并具有与调控产物结合的别构结合位点。这种抑制作用的反应速率与底物浓度的关系图不再是双曲线形而是S形。 不可逆抑制作用 不可逆抑制剂可以与酶结合形成共价连接,而其他抑制作用中酶与抑制剂之间都是非共价结合。这种抑制作用是不可逆的,酶一旦被抑制后就无法再恢复活性状态。这类抑制剂包括二氟甲基鸟氨酸(一种可用于治疗寄生虫导致的昏睡症的药物)、苯甲基磺酰氟(PMSF)、青霉素和阿司匹林。这些药物都是与酶活性位点结合并被激活,然后与活性位点处的一个或多个氨基酸残基发生不可逆的反应形成共价连接。 抑制剂的用途 酶抑制剂常被用作药物,同样也可以被作为毒药使用。而药物和毒药之间的差别通常非常小,大多数的药物都有一定程度的毒性,正如帕拉塞尔苏斯所言:“所有东西都有毒,没有什幺是无毒的”(“In all things there is a poison, and there is nothing without a poison”)。相同的,抗生素和其他抗感染药物只是特异性地对病原体而不是对宿主有毒性。 一个获得广泛应用的抑制剂药物是阿司匹林,它可以抑制环加氧酶的活性,而环加氧酶可以生产炎症反应信使前列腺素,因此,阿司匹林可以起到抑制疼痛与炎症的作用。而剧毒毒药氰化物可以通过结合细胞色素氧化酶位点处的铜和铁原子不可逆地抑制酶活性,从而抑制细胞的呼吸作用。

活性控制

根据外界环境的变化,细胞可以增强或减弱酶的生产(即酶相关基因的转录和翻译)。这属于一种基因调控,被称为酶的诱导和抑制。例如,当环境中出现如青霉素这样的抗生素时,部分细菌可以对抗生素产生抗性,其原因就在于细菌体内的β-半乳糖苷酶被诱导而大量生产,这种酶可以水解青霉素分子上关键的β-乳胺环。另一个例子是在人体肝脏中存在一类酶对于药物代谢非常重要的酶,细胞色素P450氧化酶;对这一类酶的诱导或抑制,会导致药物相互作用。

通过将特定的酶分隔在特定的细胞组分中,细胞可以完成不同的代谢途径。例如,脂肪酸的合成是由细胞溶质、内质网和高尔基体中的一系列酶所完成,而脂肪酸的降解(以提供能量)是在线粒体中由另一系列酶通过β-氧化来完成。

酶可以被抑制剂与激活剂所调控。例如,一个代谢途径中的终产物常常是这一途径中第一个酶的抑制剂,从而调控这一代谢途径的产物量。这种调控机制被称为负反馈机制,因为终产物的合成量是受其自身浓度调控。负反馈机制可以根据细胞的需要,有效地调节中间代谢物的合成速率,从而使细胞的能量和物质的分配更为高效,并防止多余产物的合成。控制酶的作用,可以在生物体内维持一个稳定的内部环境(即体内平衡)。

翻译后修饰也可以调控酶的活性。这些修饰包括磷酸化、肉豆蔻酸化和糖基化。例如,细胞接受胰岛素信号后,对包括糖原合酶在内的多个酶进行磷酸化,帮助控制糖原的合成或降解,使得细胞可以对血糖的变化产生反应。另一个翻译后修饰的例子是多肽链的剪切。胰凝乳蛋白酶,一种消化性蛋白酶,是产生于胰脏中的无活性的胰凝乳蛋白酶原,这一蛋白通过运输到达胃后才被激活。这种方式有效地防止了胰凝乳蛋白酶在进入肠之前消化胰脏或其他组织。这种无活性的酶的前体被命名为酶原。

还有一些酶可以通过定位到不同环境后而被激活,比如从还原态的环境(细胞质)到氧化态环境(细胞周质空间),从高pH环境到低pH环境等。流感病毒的红血球凝集素蛋白就是一个例子:当它接触到宿主细胞囊泡的酸性环境时,它的构象立刻发生变化,导致其获得激活。

法法词典

enzyme nom commun - masculin et féminin ( enzymes )

  • 1. biologie protéine qui catalyse de nombreuses réactions chimiques

    sécréter des enzymes

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