Amérindiens Peinture de groupes ethniques en Amérique au début du XX siècle Populations significatives par région ** 9 533 126 (7,9 %) Pérou 4 328 000-12 000 000 Bolivie 4 133 130 (39 %) Guatemala 5 130 000 (35%) Équateur 3 450 000 États-Unis 3 000 000 (1 %) Colombie 1 378 884 Chili 692 000 Brésil 600 000 Canada 680 000 Honduras 523 600 Venezuela 178 343 Argentine 475 363-600 329 Nicaragua 326 600 Panama 285 231 Paraguay ** 169 Guyana 53 830 Salvador 60 900 Costa Rica 41 000 Belize 38 562 Suriname 14 600 Guyane 4 500-7 000 Autres Langues Langues amérindiennes Religions Vénération traditionnelle Christianisme
Les Amérindiens, Indiens d'Amérique, Indiens ou encore Américains natifs, comme revendiqué par certaines peuplades, sont les habitants d'Amérique avant la colonisation européenne des Amériques.
Terminologie
L'ethnonyme Amérindien dérive d'Indien d'Amérique. Il a été inventé à la suite de l'erreur de l’explorateur Christophe Colomb qui, en 1492, pensait avoir atteint le sous-continent indien alors qu’il débarquait en Amérique. C'est dans ce contexte que les Européens ont nommé ce territoire les Indes occidentales, pour les différencier de celles dites orientales (qui donna aussi son nom à différentes entités coloniales européennes nommées Compagnie des Indes orientales). À cause de cette confusion, on continue d’utiliser le mot « Indiens » pour parler des populations du Nouveau Monde. Avec les travaux du cartographe Martin Waldseemüller au début du XVI siècle, on commence à parler de « continent américain », en mémoire du navigateur italien Amerigo Vespucci ; ses habitants sont alors désignés sous le nom d'« Indiens d’Amérique » pour les distinguer des populations de l’Inde sans modifier complètement l'usage de les désigner comme des Indiens.
En l’absence d’appellation qui fasse consensus, on utilise parfois les expressions de « peuples autochtones » ou « aborigènes », ou plus précisément, « Premières nations » ou « Premiers peuples » (traductions littérales de l'anglais). L'expression « Peaux Rouges » est ancienne et n'est plus beaucoup utilisée en Amérique. Le géographe grec Pausanias le Périégète aurait décrit une terre située au-delà de l'océan Atlantique, qu'il nomme terre d'outre-océan, peuplée par des "hommes à peau rouge, à chevelure noire et raide comme le crin d'un cheval"
On parle aussi de « peuples précolombiens » pour les territoires américains de l'Empire colonial espagnol, qui incluent la Mésoamérique et la cordillère des Andes. En anglais, au Canada comme aux États-Unis, on utilise les expressions « Native Americans » (« Américains d'origine »), « American Indians », « Native peoples » (« peuples d'origine »), « First Nations », « First Peoples », « Aboriginal Peoples ». Toutefois, ces termes politiquement corrects sont souvent rejetés par les intéressés qui préfèrent être appelés en fonction des noms originels de leurs peuples.
Au Québec, le terme « autochtone » est de loin le plus courant, à côté de « Premiers peuples », et « Premières Nations » quand cela concerne des revendications territoriales ou spécifiques. Dans le contexte québécois le terme englobe également les Inuits, qui ne sont pas des Amérindiens, et les Métis reconnus.
En Guyane, on parle d'« Amérindiens » répartis en six ethnies.
Au **, on préfère dire « indígena » (« indigène ») qu’« indio » (« indien »), qui prête à confusion avec les citoyens de l'Inde et qui est ressenti comme une insulte.
Répartition géographique des groupes ethniques
Amérique du Nord
Carte des groupes ethniques majoritairement composés d'Amérindiens aux États-Unis.
La concurrence nationaliste entre les pays d'Amérique du Nord, et plus particulièrement entre le Me**que et les États-Unis, qui se sont disputé la suprématie sur le continent américain jusqu'à la guerre américano-me**caine, ont suscité des traditions historiques différentes et une distinction devenue commune entre les groupes amérindiens établis en Mésoamérique (y compris parfois certains d'Oasisamérique et d'Aridoamérique) avec les groupes établis plus au nord. Les recherches archéologiques, historiques et anthropologiques ont pourtant établi qu'il e**stait des échanges culturels entre ces différentes aires culturelles qui, de ce fait, s'influençaient mutuellement et partageaient certains traits culturels.
Mésoamérique
Entre le sud de l'Amérique du Nord et le nord de l'Amérique centrale, les Mésoaméricains ont développé de véritables civilisations, tant dans la construction des villes que par l'écriture ou la connaissance astronomique. Parmi les principales ethnies, on peut citer en particulier les Olmèques, les Mayas, les Tarasques, les Mixtèques, les Zapotèques, les Huaxtèques, les Totonaques et les Nahuas (dont les Aztèques).
Grandes et petites Antilles
Amérique du Sud
Une femme Quechua et son enfant au Pérou.
Les Chibchas (aux confins de l'Amérique centrale et du Sud), les nations Quechuas, la nation aymara, les Mapuches, peuples d'Amazonie, peuples Patagons. Les derniers Amérindiens contactés hors du bassin amazonien (en 2004 dans le Paraguay occidental) sont les Totobiegosodes (ou Ayoreo-Totobiegosode) dont le territoire forestier est illégalement et rapidement détruit par deux compagnies forestières brésiliennes (Yaguarete Porá SA et River Plate SA) au moins depuis mai 2008 selon Survival International qui a alerté l'opinion internationale sur ce fait en novembre 2008. Les Tobiegosodes avaient déjà perdu 6 000 hectares de leur forêt au profit des éleveurs de bétail en 2007.
Histoire
Peuplement originel
Théories anciennes
Couple d'Indiens Carajà au Brésil.
Les spécialistes ont dans un premier temps pensé que l’arrivée des premiers hommes en Amérique remontait à 12 000 ans environ, mais des découvertes archéologiques récentes feraient remonter les premières migrations à plus de 40 000 ans. Venant de Sibérie, ils auraient traversé le détroit de Béring, alors au-dessus du ligne de rivage maritime en période glaciaire (voir Béringie). Après une période d'habitation en Béringie, et après la disparition des masses glaciaires d’Amérique du Nord, ils auraient pu continuer la colonisation du nouveau continent.
D’autres théories parlent de peuples océaniens ayant traversé l'océan Pacifique (théorie exprimée par Paul Rivet), ou encore de peuples européens (hypothèse de l'archéologue Dennis Stanford confirmée aujourd'hui par une analyse d'ADN). On estime en effet qu'une peuplade serait venue d'Europe entre 12 000 et 36 000 ans ; elle correspondrait aujourd'hui à un groupe très restreint d'autochtones que sont les Ojibwés, les Nuu-Chah-Nulth, les Sioux, et les Yakamas.
Les Amérindiens, s'appuyant sur leur tradition orale, soutiennent que leurs ancêtres ont toujours habité là. Quoi qu'il en soit, la diversité des milieux naturels du continent a engendré des cultures très différentes.
Découvertes et hypothèses plus récentes
Diversité des peuples d'Amérique du Nord (illustration publiée en 1914).
On notera cependant des découvertes qui remettent en cause le schéma général de la colonisation de l'Amérique par les Amérindiens. Certains spécialistes pensent que le peuplement du continent américain n'a pas une seule origine :
Un squelette entier de type europoïde, l'homme de Kennewick, datant de plus de 9 000 ans a été découvert dans l'État de Washington en juillet 1996, sur les bords de la Columbia.
Les ossements de la Femme de Peñon (environ 13 000 ans), découverts près de ** présentent aussi des caractéristiques europoïdes.
Des momies furent exhumées sous plusieurs mètres de dépôts de guano dans la caverne de Lovelock en 1911 par des exploitants-récolteurs. Elles étaient du type europoïde. Elles furent datées d'environ 5000 ans par l'analyse au radiocarbone 14. D'autres furent découvertes en 1931 de même type non loin de la caverne de Lovelock.
75 crânes, dont le crâne de Luzia, ont été mis au jour au Brésil datés de près de 35 000 ans, soit plus que le site de Clovis, au Nouveau-Me**que, considéré jusqu'alors comme le plus ancien du continent ; ils sont d'aspect africain ou aborigène australien.
250 crânes et squelettes du site de Cerca grande, sont âgés de 9 000 ans à 1 000 ans et sont également de type mélanésien et africain.
L'autre question problématique est celle de la date du peuplement. Là encore, le travail des archéologues semble repousser l'origine du peuplement à des époques plus anciennes qu'on ne l'a longtemps cru :
En 2005, dans une ancienne carrière située près du volcan Cerro Toluquilla (Puebla au **), des traces humaines vieilles de 38 000 ans ont été découvertes par une équipe britannique sur une couche de cendres fossilisées.
Sur le territoire des États-Unis, l'homme de Folsom trouvé au Nouveau-Me**que aurait 20 000 ans. En 1997, l'analyse au carbone 14 de fossiles amérindiens trouvés en Virginie les fait remonter à 17 000 ans av. J.-C. Les Algonquins seraient apparus il y a 4 500 ans. Des traces de maisons en rondins iroquoises sont attestées pour le X siècle av. J.-C.
Préhistoire et histoire
Pétroglyphes amérindiens, Nevada.
Objets de la vie quotidienne des Indiens du Sud-Est des États-Unis.
L'utilisation de l'écriture, par opposition à la tradition orale, est habituellement la ligne de démarcation entre l'histoire et la préhistoire et les années 1500, époque des premiers contacts, représentent plutôt cette ligne séparatrice. Il faut donc adapter constamment le concept de « vérité historique », car les autochtones contemporains fondent une bonne partie de leurs revendications sur cette antériorité historique, sur la période que l'on qualifie habituellement de préhistorique.
L'histoire, chez les peuples indigènes des Amériques, se transmettait le plus souvent oralement, même si l'usage de supports mnémotechniques plus ou moins semblables à des systèmes d'écriture furent développés en Mésoamérique (codex) et dans les Andes (quipu). Légendes, contes, aventures de chasse et faits historiques ont voyagé à travers le temps et se sont transformés dans la bouche des conteurs. Contrairement aux historiens contemporains, les Inuits et les Amérindiens accordent à la valeur mythique et symbolique des événements, dans le cadre de leur conception cyclique du temps, une place plus importante que l'exactitude des lieux, des dates et des acteurs. Ces différences pe****tuelles de l'histoire n'ont pas toujours facilité les relations passées et présentes entre les Amérindiens et les allochtones.
Époque moderne : la colonisation européenne
L'arrivée des Européens au XV siècle a bouleversé la vie des peuples d'Amérique. Parmi les centaines de nations qui peuplaient le continent, beaucoup ont disparu, déculturées ou exterminées. Le désastre démographique est dû aux épidémies principalement, mais aussi aux guerres, au travail forcé, aux déplacements de tribus entières. La population indienne en Amérique latine est passée, selon les estimations, de 30 à 80 millions d'habitants lors de la « découverte » de l'Amérique par Christophe Colomb à 4,5 millions un siècle et demi plus tard, pour remonter à 44 millions à l'aube du X** siècle.
La conquête espagnole
Massacre de Cholula, selon le Lienzo de Tlaxcala.
Au **, Hernán Cortés débarque à pro**mité de Veracruz en 1519 ; il est tout d'abord bien accueilli par Moctezuma, empereur aztèque. Les Espagnols entrent dans Tenochtitlan le 8 novembre 1519. Mais le 30 juin 1520, ils sont chassés par une révolte de la population. Cortez, soutenu par les autres peuples amérindiens, remporte la bataille d'Otumba le 7 juillet 1520 et vient assiéger la capitale qui finit par tomber le 13 août 1521. Le dernier empereur, Cuauhtémoc, fait prisonnier pour éviter une nouvelle révolte, est exécuté vers 1524-1526, tandis que Tenochtitlan est rasée pour laisser la place à **.
Lorsque Pizarro arrive au Pérou en 1532, il est perçu comme un dieu. Il enlève l'empereur Atahualpa et encourage la révolte des peuples soumis aux Incas. L'empire se morcelle et l'empereur est finalement exécuté par les Espagnols en 1533. Les conquistadors contrôlent le territoire inca au milieu du XVI siècle, même si des résistances ont encore lieu. La formation de l'Empire colonial espagnol s'accompagne de pillages, de maladies nouvelles qui font des ravages, de la famine, de l'asservissement des Amérindiens dans les encomiendas et de l'évangélisation de la population.
Le 16 avril 1550, Charles Quint ordonne d'interrompre les conquêtes du Nouveau Monde pour des raisons morales. Le débat qui s'ensuit, confié aux théologiens verra les fameuses joutes de Bartolomé de Las Casas et Sepulveda lors de la Controverse de Valladolid. À son issue, l'Église catholique romaine réaffirme l'opposition à l'esclavage des Indiens qu'elle avait déjà exprimée par les bulles Veritas ipsa (2 juin 1537) et Sublimis Deus (le 9 juin 1537) dans lesquelles Rome condamnant l'esclavage des Indiens avait affirmé leur droit, en tant qu'êtres humains, à la liberté et à la propriété mais l'Église ne condamna pas, dans le même temps, l’esclavage des Africains.
En 1556, la terminologie change, « Conquista » est officiellement remplacé par « descubrimiento » (« découverte »), et « conquistador » par « poblador » (« colon »).
Les Amérindiens étaient utilisés pour exploiter les ressources en Amérique du Sud (sucre, rhum, café, etc.). Les Espagnols récoltaient ces ressources, qu'ils exportaient en Europe. Les Espagnols partaient d'Europe avec des marchandises (armes, tissus, métaux en lingots , etc.), qu'ils échangeaient en Afrique contre des esclaves qu'ils transportaient en Amérique de sud pour exploiter les ressources. Ce système se nomme le «commerce triangulaire ».
Le choc infectieux
La démographie historique estime qu'une majorité d'Amérindiens sont morts à la suite des maladies infectieuses introduites par les Espagnols, contre lesquelles les Amérindiens n'étaient pas immunisés. Le processus a commencé dès les années 1500 et les épidémies de variole (1525, 1558, **), de typhus (1546), de grippe (1558), de diphtérie (1614), de rougeole (1618) ou encore de peste bubonique (1617-1619, en Nouvelle-Angleterre) ont décimé des millions d'indigènes.
Le bilan de ces épidémies est cependant difficile à donner avec exactitude. Les sources sont insuffisantes et les historiens ne sont pas d'accord sur les estimations. À la fin du XX siècle, notamment à la suite de recherches publiées en 1966, les historiens ont favorisé les estimations hautes, qui calculent un taux de mortalité, selon les régions, compris entre 50% et plus de 95 % de la population amérindienne.
Certains avancent un bilan de 10 millions de victimes indigènes sur l'ensemble du continent américain ; d'autres pensent plutôt à 90 millions, dont 10 pour l'Amérique du Nord. Si l'on prend les données d'Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat (voir la bibliographie), le continent américain entier (de l'Alaska au Cap Horn) abritait environ 50 millions d'habitants en 1492 ; pour comparaison, il y avait 20 millions de Français au XVII siècle. Pour le territoire des États-Unis d'aujourd'hui le recensement de 2005 donne une population d'amérindiens de 2 821 311 habitants répartis sur les 50 états, l'Arizona venant en tête avec 300 288 amérindiens. Environ 500 000 Amérindiens peuplaient la côte est de cet espace. Ils ne sont plus que 100 000 au début du XVIII siècle. Dans l'empire espagnol, la mortalité des Amérindiens provoquait de tels ravages qu'ils durent aller chercher des esclaves en Floride pour pallier le manque de main d'œuvre en Amérique du Sud.
Exemples parmi d'autres des ravages qu'ont causés ces pandémies :
Les Timicuas, en Floride, qui en 1650 étaient 13 000 répartis sur 40 villages, ne furent après une épidémie de petite vérole que 35 en 1728, regroupés dans un seul hameau.
Les Wampanoag qui occupaient le territoire de l'actuel Massachusetts furent emportés jusqu'au dernier en 1617, trois ans avant l'arrivée des premiers colons débarqués du Mayflower qui fonderont Plymouth.
Époque coloniale
Indépendantisme
XX siècle : le réveil identitaire
Le Chef Raoni au milieu d'autres chefs indigènes.
Depuis 1968, on assiste au réveil politique et culturel des Amérindiens et des métis :
des manifestations d'Amérindiens ont lieu lors de la Thanksgiving, en souvenir des Amérindiens qui ont été progressivement oubliés dans cette fête d'action de grâce ;
reconnaissance par l'ONU ;
participation à de nombreux mouvements internationaux: ATTAC, ...
participation politique : en Bolivie, au Me**que, au Canada, au Venezuela, en Équateur ;
au **, des actions armées en 1994 ont également été menées au Chiapas par l'EZLN au nom de la lutte pro-indigène ou pour la reconnaissance des droits fondamentaux des cultures indigènes chiapanèques (qui représentent moins du 1 % de la population totale du pays) et qui pose problème car tous les Me**cains sont égaux devant la loi de par la Constitution me**caine de 1917 issue de la Révolution. Tous les indigènes ne sympathisent pas et n'adhèrent pas avec ce mouvement resté très marginal et sans résultats significatifs jusqu'à maintenant ;
en 1990, une loi fédérale américaine, The Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA), e**ge que les biens culturels amérindiens soient rendus aux peuples natifs quand ces biens ont été déterrés. Cette loi autorise néanmoins les équipes d'archéologues à analyser les découvertes mais dans un délai de temps très court. Par biens culturels, la loi désigne les restes humains, les objets funéraires et sacrés, et tout objet et artefact du patrimoine amérindien. Bien que cette loi fédérale fut rendue nécessaire pour mettre un terme aux pillages de sites historiques, les archéologues et chercheurs américains accusent cette loi de restreindre gravement la recherche archéologique sur les origines des premiers habitants des États-Unis. Le cas de l'homme de Kennewick est symptomatique, les tribus amérindiennes demandant le retour sur leurs terres respectives de ce squelette dont une étude avait révélé une origine caucasienne ou europoïde, avant qu'une étude génétique montre la parenté avec les amérindiens actuels ;
le 19 décembre 2007, les Indiens sioux rompent les traités signés avec les États-Unis, par la voix de leur dirigeant Russell Means qui accuse les États-Unis d'avoir « violé maintes fois (le traité) afin de voler notre culture, notre terre et nos coutumes ». Il poursuit ;« Nous ne sommes plus citoyens des États-Unis d'Amérique et tous ceux qui vivent dans les régions des cinq États que comprend notre territoire sont libres de nous rejoindre », lors d'une conférence de presse à Washington. Il a précisé que des passeports et des permis de conduire seraient délivrés à tous les habitants du territoire s'ils renonçaient à leur nationalité américaine.
Culture amérindienne
Langues amérindiennes
Les langues amérindiennes sont les langues indigènes d'Amérique, parlées par les différents peuples amérindiens depuis l'Alaska et le Groenland jusqu'à la Terre de Feu. Les linguistes qui en sont spécialistes sont appelés américanistes.
Les langues amérindiennes ne forment pas une famille de langues unique, mais comprennent de nombreuses familles de tailles très variables, ainsi que des langues isolées. Diverses hypothèses rassemblant ces divers groupes en un plus petit nombre de superfamilles ont été formulées, avec un niveau d'acceptation très variable parmi les américanistes. Les Indiens des Plaines avaient développé une langue des signes au**liaire pour communiquer par-delà la variété de leurs langues maternelles. Beaucoup de langues amérindiennes sont aujourd'hui menacées de disparition.
Techniques de communication
Les Amérindiens utilisent des tambours, qui permettent de communiquer à distance à l'instar des appareils modernes. Ainsi, en frappant sur un tambour, un chaman peut échanger des informations avec un autre chaman ou localiser le gibier.
Musique amérindienne
La musique amérindienne comprend la musique précolombienne, mais aussi celle que les Amérindiens ont continué de pratiquer après et malgré les premiers contacts, ou en marge de ceux-ci. Elle se caractérise par une grande variété d'aérophones, de membranophones et d'idiophones, et de lorophone avec de très rares cordophones. On ne connaît aucun traité ou système musical amérindien ; la musique est aussi variée que le nombre de peuples l'est et a justement une fonction sociale, identitaire voire culturelle essentielle. Elle est souvent associée à des interdits ou des tabous, étant réservée parfois aux hommes, aux célibataires, etc. Si elle est en général très simple et monophonique, il e**ste néanmoins des exemples de musique polyphonique ou orchestrale. L'instrumentarium est très riche du fait des variations linguistiques, culturelles et naturelles (grande variété de végétaux utilisés), mais les cordes sont très rares du fait de l'absence de métal.
Légendes notables : le médaillon et l'appareil photo
Collier Cheyenne.
Une ancienne légende amérindienne apparue chez les Cheyennes à la fin du **X siècle raconte que l’appareil photo de l’homme blanc vole l’âme des indiens. Ces derniers ne pouvant vivre sans leur âme relié à la terre et ses éléments, sont condamnés à s’effacer et disparaître. Certains textes disent aussi que des tribus, dont les Cheyennes, avaient appris à se prémunir de cet « instrument du mal », ceci grâce à des pendentifs fabriqués par les chamans.
Sport
Le softball, variante « allégée » du baseball est l'un des loisirs typiquement nord-américains pratiqué par les Amérindiens. Parmi les rares sportifs d'origine amérindienne, la joueuse WNBA de basket-ball Shoni Schimmel connait une forte popularité aux États-Unis.
Iconographies
Vie quotidienne des Amérindiens en Nouvelle-France (XVIIIe siècle) par Joseph-François Lafitau
Fabrication du sirop d'érables par les Amérindiens en Nouvelle-France (XVIIIe siècle) par Joseph-François Lafitau