Crucifix accompagné des Arma Christi'’ ou croix de la Passion à Poppiano près de Montespertoli en Toscane
Crucifix est un terme issu du latin ecclésiastique du XII siècle crucifixus, participe passé du verbe crucifigere, qui signifie « fixer sur une croix ». Un crucifix est donc une croix supportant une statuette de Jésus-Christ dans la posture de la crucifixion.
Attitude des différentes églises chrétiennes
La Crucifixion est très fréquemment représentée dans les églises catholiques et orthodoxes par un ou plusieurs crucifix de tailles diverses. Il en est de même des calvaires, des maisons habitées par un croyant, des cimetières, etc. Dans les églises orthodoxes la croix est à 6 ou 8 branches contre 4 à 6 chez les catholiques.
Par contre, dans la plupart des églises protestantes, le crucifix est vu traditionnellement comme une idole et une prière dite devant lui comme une manifestation d'idolâtrie. Les polémiques, très vives et parfois sanglantes durant la Réforme, se sont apaisées.
Les anglicans ont adopté une position médiane.
Iconographie chrétienne
Le crucifix est un symbole chrétien rappelant la Crucifixion, c'est-à-dire le crucifiement de Jésus-Christ, mort attaché sur une croix.
Un crucifix a pour l'essentiel la forme d'une croix latine, dont la barre verticale est allongée vers le bas et courte vers le haut, et pouvant porter dans cette partie supérieure le sigle INRI, acronyme de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs. Une statuette ou image de Jésus est fixée à la croix, montrant les clous dans ses mains et ses pieds et une blessure dans son côté gauche, en référence aux récits de la Passion.
Les crucifix sont généralement accrochés aux murs (des maisons ou des édifices religieux, parfois en façade pour ces derniers). Certains petits crucifix (quelques centimètres de hauteur) peuvent reposer sur un support. On accroche traditionnellement aux crucifix un rameau béni.
Certains, monumentaux, sont des croix de procession, portés lors de cérémonies votives (pinacothèque nationale de Sienne).
Les crucifix dans les églises sont parfois entourés des figures de la Vierge Marie, de l'apôtre saint Jean et de Marie-Madeleine, présents au Golgotha. Lorsque les personnages sont d'une certaine grandeur, on parle plutôt de calvaire que de crucifix.
Italie
En Italie, Giunta Pisano puis Cimabue sont connus en particulier pour le renouveau du réalisme du crucifix peint a tabellone au Trecento.
Les représentations du crucifix sculptés, type calvaire, s'accompagnent très souvent de la présence des instruments de la Passion (Arma Christi).
Descriptions de quelques crucifix
Christ roman du XIII siècle (Musée de Laon), noter la couronne du Christ.
Crucifix orthodoxe et rameau béni catholique.
Cimabue (Arezzo) la Vierge à la gauche du Christ et saint Jean à sa gauche, éplorés.
Giotto (Padoue) la Vierge à la droite du Christ son fils et saint Jean à la gauche du Christ.
Crucifix polonais, noter la forme particulière du crucifix, comme ceux des Jansénistes, mais rappelant ici la Gabelkreuz des Rhénans.
Crucifix baroque de l'église de Dießen am Ammersee (Allemagne), noter la présence des anges, symbole de gloire éternelle.
Crucifix entouré de la Vierge et de saint Jean (Schleswig-Holstein), noter les symboles des quatre évangélistes aux quatre coins de la Croix.
Crucifix italien du XIII siècle à la pinacothèque de Lucques, la Vierge est toujours à la droite de son Fils et saint Jean, l'apôtre préféré, à sa gauche. Les symboles des évangélistes sont de chaque côté du bras horizontal.
Crucifix gothique tardif (XVI siècle) avec les symboles des évangélistes (région de Lübeck).
Crucifix en bois et ivoire, école française classique XVII siècle, noter le crâne, symbole et sens de Golgotha et de la vanité du monde.
Étalage d'une boutique à Lourdes.
Postures du Christ
À noter les différentes postures du Christ en Croix :
Christus triumphans, Christ triomphant (Berlinghiero Berlinghieri à Lucques),
Christus patiens, Christ résigné (Giunta Pisano à Pise),
Christus dolens, Christ souffrant (Giotto et Cimabue à Arezzo et Florence).
Formes particulières
En Italie, la fin de la peinture byzantine avec ses crucifix à tabellone, s'opère d'abord par des Croce sagomata et dipinta, des crucifix sans relief (substitut de sculpture), silhouettés, chantournés et peints, comme ceux exécutés par Lorenzo Monaco, pour l'hôpital Santa Maria Nuova de Florence (conservés aujourd'hui à la Galleria dell'Accademia de Florence).
**辅仁大学宗教生命周,在圣言会大楼(圣言楼)出现的十字苦像
十架苦像(拉丁语:Crucifixum,源自拉丁语cruci fixus,意为“固定于十字架者”)是基督教十字架的一种,以体现耶稣被钉死在十字架上的图景为特征。十字苦像是基督教许多分支的重要象征,在天主教中尤为重要,在东正教和东仪天主教以及圣公宗也有使用,更正教的各派除信义宗外,使用较少。
十架苦像重点体现耶稣钉在十字架之上,强调基督徒眼中耶稣为人类的“牺牲”。西方基督教通常将耶稣身体做成立体的塑像形式,而东正教通常将耶稣的身体绘制或者浮雕在十字架上。
2008年前后,**的辅仁大学开始在每间教室挂上十字苦像。
各种形式的十架苦像
罗马圣撒比纳圣殿6世纪门厅雕刻
奥地利的巴洛克风格十字苦像
俄罗斯东正教的十字苦像
德国吕贝克的哥特式十字苦像