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词典释义:
vaccin
时间: 2023-08-18 23:57:36
TEF/TCF
[vaksɛ̃]

预防接种,种痘

词典释义
n.m.
1. , 菌;痘
vaccin antivariolique牛痘
injection [inoculation] d'un vaccin 注射 [接种]

2. 〈转义〉办法
un vaccin contre la paresse懒惰的办法

3. 〈口语〉种牛痘
faire un vaccin à un enfant给孩子种牛痘

常见用法
faire un vaccin à qqn给某人接种
le vaccin contre le tétanos破伤风的
un vaccin qui immunise contre la rubéole一种抗风

近义、反义、派生词
助记:
vacc牛+in来自,属于

词根:
vach, vacc 牛

派生:
  • vacciner   v.t. 给……接种;给……进接种

联想词
vaccination 种痘; vacciner 给……接种; médicament 药剂,药物; anticorps 抗体; virus 病毒, 病菌; antibiotique 抗菌素; grippe 流感; paludisme 疟疾,打摆子; hépatite 肝炎; pandémie 大流病; sérum 血清;
当代法汉科技词典

vaccin m. 菌; 牛痘

vaccin (antivariolique) 痘, 牛痘

vaccin (monovalent, univalent) 单价菌

vaccin TAB 伤寒副伤寒三联菌

vaccin anatoxique 减毒

vaccin anti asthmatique 哮

vaccin anti brucellose 布氏菌

vaccin anti cholérique 霍乱菌

vaccin anti coqueluchoïde, anti diphthérique et anti tétanique 百日咳-白喉-破伤风三联

vaccin anti encéphalitique [流]乙脑

vaccin anti leptospiréose 钩端螺旋体

vaccin anti méningitique 脑膜炎菌

vaccin anti poliomyélitique 小儿麻痹

vaccin anti rabique 狂犬, 抗狂犬病

vaccin anti typhoïdique et anti paratyphoïdique 伤寒、副伤风菌

vaccin anti typhus 斑伤寒

vaccin anticoquelucheux 百日咳菌

vaccin antigrippal 流感

vaccin antimorbilleux 麻

vaccin antiourlien 腮腺炎

vaccin antipeste 鼠

vaccin antipneumococcique 肺炎[球菌]

vaccin antivariolique , 痘

vaccin autogène 自体菌

vaccin buccal 口服

vaccin d'antibronchite (支)气管炎菌

vaccin de Weigl 斑伤寒

vaccin dmelcos 软性下疳菌

vaccin dovine 牛痘

vaccin du singe 猴天花, 猴痘[]

vaccin mixte 混合菌

vaccin nasal 鼻

vaccin polyvalent 多价菌

vaccin régénéré 还返菌

vaccin sensibilisé 抗体致敏菌

vaccin utilisant des germes tués 死菌

vaccin vivant 活菌

vaccin vivant anti influenza 流感

vaccin vivant antirougeole 麻

vaccin à microbe mort 死菌

lysat vaccin m. 溶解法

短语搭配

découvrir un vaccin发现一种疫苗

adjuvant de vaccin疫苗助剂

poliovirus dérivé du vaccin脊灰疫苗衍生株病毒

faire un vaccin à qqn给某人接种疫苗

expérimenter un vaccin sur un cobaye在豚鼠身上作疫苗试验

faire un vaccin à un enfant给孩子种牛痘

vaccin antivariolique牛痘苗;疫苗, 痘

vaccin antipoliomyélitique灰髓炎疫苗

vaccin polyvalent多价菌苗

vaccin anatoxique减毒疫苗

原声例句

Personne, dans la communauté scientifique, ne doute vraiment de l’efficacité d’un vaccin.

科学界中没有人真的怀疑疫苗的有效性。

[Chose à Savoir santé]

Des équipes sont également à pied d'œuvre pour inventer un vaccin.

研究团队也在夜以继日地研制疫苗

[2020年度最热精选]

La découverte du vaccin antirabique en 1885 a valu à Pasteur sa consécration dans le monde : il a reçu de nombreuses distinctions. L'Académie des sciences a proposé la création d'un établissement destiné à traiter la rage : l'Institut Pasteur est ainsi né en 1888.

他收到了许多荣誉。科学院提议创建旨在治疗狂犬病的机构:因此巴斯德学院于1888年诞生。

[北外法语 Le français (修订本)第二册]

Les 1700 centres ouverts sont à disposition pour, eux, vacciner avec les vaccins Pfizer et Moderna, et aujourd'hui vacciner tous nos concitoyens qui ont plus de 70 ans.

1700个开放中心可提供,辉瑞和摩德纳的疫苗接种,如今正为我国所有70岁以上的公民接种疫苗。

[法国总统马克龙演讲]

Dans les semaines à venir nous allons encore accélérer le nombre de doses que nous obtenons et nous allons progressivement devenir, le premier continent au monde en termes de production de vaccins.

在接下来的几周里,我们将进一步加快生产剂量的数量,我们将逐渐成为,世界上疫苗生产最多的大陆。

[法国总统马克龙演讲]

C'est garantir aussi la production de nouveaux vaccins, s'il y avait à nouveau à l'automne, hiver ou l'année prochaine, des nouvelles vaccinations à prévoir.

这也保证了新疫苗的生产,如果秋季、冬季或明年再有新的疫苗接种。

[法国总统马克龙演讲]

Pour les vaccins Astra Zeneca, et demain Johnson et Johnson, tous les médecins généralistes, pharmaciens, infirmières et infirmiers, sont mobilisés.

对于阿斯利康的疫苗,明天强生公司,和所有的全科医生、药剂师,护士,都会被动员起来。

[法国总统马克龙演讲]

Parce que oui, à cette heure, vous êtes déjà plus de 8.5 millions à avoir reçu une première injection de vaccin.

是的,现在已经有850多万人接种了第一针疫苗

[法国总统马克龙演讲]

Je sais le dévouement de plusieurs équipes partout sur notre territoire avec les premiers espoirs qui naissent, et nous continuerons aussi d'avancer sur le vaccin.

我知道有几支医疗队伍怀着最初的希望正在全力以赴,我们还将继续推动疫苗的研制进程。

[法国总统马克龙演讲]

Il est possible de faire ce rappel en même temps que le vaccin contre la grippe.

这才有可能在接种流感疫苗的同时接种加强针。

[法国总统马克龙演讲]

例句库

C'est un vaccin contre la grippe.

这是一支抗感冒疫苗

À l'heure actuelle, l'entreprise produit principalement des vaccins contre le cancer du col de l'utérus.

公司目前主要生产针对预防宫颈癌的疫苗

C'est un garçon brave qui n'a pas peur des vaccins.

这个勇敢的小男孩不怕打针

Il expérimente un vaccin sur un souris.

他在小白鼠身上作疫苗试验。

Il n’existe pour l’heure aucun vaccin disponible contre ce type de virus.

目前,尚无防治这种病毒的疫苗

Un vaccin universel et durable d'une part, et un mode d'administration par patch pour remplacer la piqûre.

一种通用持久的疫苗;用药方式由打针改为贴卫生胶布。

Bienvenue aux nouveaux clients existants et autour de la zone centrale de cela, les commandes de vaccin à voir, Qi Miao sur le terrain.

欢迎各地新老客户来本中心,看苗订货,实地起苗。

Le vaccin prend.

牛痘发了。

Le laboratoire pharmaceutique allemand Behring annonce la mise au point du premier vaccin contre la poliomyélite.

德国的贝林药厂宣布已改良首种抗脊髓灰质炎的疫苗

La plupart des vaccins sont constitués de protéines, leur efficacité n'est pas conservée à l'issue de la digestion par l'estomac.

现在大多数疫苗是由蛋白质组成,在胃部的消化功能作用下,他们的效用大大折扣。

De plus, le vaccin est administré sous forme de piqûre : il faut donc se rendre chez son médecin ou faire appel à une infirmière, ce qui coûte du temps et de l'argent.

另一方面,疫苗是通过打针的方式用药的:人们要跟医生预约或者求助于护士,这花费了不少时间和金钱。

Je suis sûr qu'on trouvera bientôt un vaccin mais je n'en suis pas certain.

本人必定人们不久就会找到疫苗,可是本人对此不是很肯定。

Les volontaires pour le vaccin seraient minoritaires,de l'ordre de quatre individus sur dix.

接种疫苗的志愿者将成为少数派,也许十个人里只有四个人愿意。

Disposerons-nous à temps et en quantité suffisante de ces vaccins ?

我们是否有足够的时间制造足够的疫苗

En clair, les volontaires pour le vaccin anti-H1N1 seraient désormais minoritaires, de l'ordre de quatre individus sur dix.

很明显,接种疫苗的志愿者将成为少数派,也许十个人里只有四个人愿意。

Une équipe de chercheurs américains ont réalisé des progrès encourageants dans la fabrication d'un vaccin antigrippal à spectre large.

一组美国科研人员已经在广谱流感疫苗制造上取得了振奋人心的进展。

La course au vaccin contre la grippe A(H1N1) a été lancée. Risque-t-on unretard sur le calendrier prévu ?

对预防流感(H1N1病毒疫苗)已经启动。你们能不能按时完成?

Je n'ai jamais mis en vente sont leurs chiens d'élevage, traitées à l'insecticide en stricte conformité avec les 30 jours, 40 jours à partir de vaccin Intervet procédures réglementaires.

本人出售的绝对都是自己繁殖的狗狗,严格按照30天驱虫、40天起英特威疫苗的规范程序进行。

Cette distinction va encourager les jeunes à répondre aux nombreuses questions non résolues, comme le vaccin, le contrôle du virus et les nouveaux outils de prévention ».

这项荣誉将鼓励年轻人去解决众多未决难题,如疫苗、病毒控制以及新的防治手段”。

Il existe une demande pour le vaccin d'expérience dans l'importation et l'exportation des partenaires du projet commun de développement du Sud-Est asiatique et le marché international.

现需求有疫苗进出口经验的合作伙伴共同开发东南亚及国际市场。

法语百科
Administration d'un vaccin.
Administration d'un vaccin.

La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La substance active d’un vaccin est un antigène dont la pathogénicité est atténuée destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en parallèle une mise en mémoire de l'antigène présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une contamination vraie, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous-unités d’agents infectieux ou anatoxines (antidiphtérique, antitétanique).

L'Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de décès.

Histoire

L'Inoculation par Louis Léopold Boilly (1807).

On dit que les Indiens et les Chinois connaissaient la variolisation avant le XI siècle, mais ces origines sont remises en cause par certains auteurs. La pratique de l'inoculation était en tout cas connue en Afrique depuis plusieurs siècles et c'est de son esclave Onésime que l'apprit le pasteur américain Cotton Mather. La première mention indiscutable de la variolisation apparaît en Chine au XVI siècle. Il s'agissait d’inoculer une forme qu’on espérait peu virulente de la variole en mettant en contact la personne à immuniser avec le contenu de la substance qui suppure des vésicules d'un malade. Le risque n'était cependant pas négligeable : le taux de mortalité pouvait atteindre 1 ou 2 %. La pratique s’est progressivement diffusée le long de la route de la soie. Elle a été importée depuis Constantinople en Occident au début du XVIII siècle grâce à Lady Mary Wortley Montagu. Voltaire lui consacre en 1734 sa XI lettre philosophique, « Sur la petite vérole », où il la nomme inoculation, lui attribuant une origine circassienne et précisant qu'elle se pratique aussi en Angleterre :

« Un évêque de Worcester a depuis peu prêché à Londres l'inoculation ; il a démontré en citoyen combien cette pratique avait conservé de sujets à l'État ; il l'a recommandée en pasteur charitable. On prêcherait à Paris contre cette invention salutaire comme on a écrit vingt ans contre les expériences de Newton ; tout prouve que les Anglais sont plus philosophes et plus hardis que nous. Il faut bien du temps pour qu'une certaine raison et un certain courage d'esprit franchissent le pas de Calais »

En 1760, Daniel Bernoulli démontra que, malgré les risques, la généralisation de cette pratique permettrait de gagner un peu plus de trois ans d’espérance de vie à la naissance. La pratique de l'inoculation de la variole a suscité de nombreux débats en France et ailleurs.

Pour la première fois, des années 1770 jusqu'en 1791, au moins six personnes ont testé, chacune de façon indépendante, la possibilité d'immuniser les humains de la variole en leur inoculant la variole des vaches, qui était présente sur les pis de la vache. Parmi les personnes qui ont fait les premiers essais, figurent en 1774, un fermier anglais au nom de Benjamin Jesty, et en 1791, un maître d'école allemand au nom de Peter Plett. En 1796, le médecin anglais Edward Jenner fera la même découverte et se battra afin que l'on reconnaisse officiellement le bon résultat de l'immunisation. Le 14 mai 1796, il inocula au jeune James Phipps, âgé de 8 ans, du pus prélevé sur la main de Sarah Nelmes, une fermière infectée par la vaccine, ou variole des vaches. Trois mois plus tard, il inocula la variole à l'enfant qui s'est révélé immunisé. Cette pratique s'est répandue progressivement dans toute l'Europe. Le mot vaccination vient du latin : vacca qui signifie « vache ». Un auteur récent – reprenant en cela un débat ancien qui avait commencé dès Jenner – fait remarquer que la pratique aurait pu s'appeler « équination » vu l'origine équine de la vaccine. Il est par ailleurs attesté qu'en de multiples occasions des lymphes vaccinales ont été produites à partir de chevaux (l'un de ses premiers biographes rapporte même que Jenner a inoculé son fils aîné, en 1789, avec des matières extraites d'un porc malade du swinepox).

Le principe d'action de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Roux et Duclaux, à la suite des travaux de Robert Koch mettant en relation les microbes et les maladies. Cette découverte lui permit d'améliorer la technique. Sa première vaccination fut la vaccination d'un troupeau de moutons contre le charbon le 5 mai 1881. La première vaccination humaine (hormis la vaccination au sens originel de Jenner) fut celle d'un enfant contre la rage le 6 juillet 1885. Il faut remarquer que contrairement à la plupart des vaccinations, cette dernière fut effectuée après l'exposition au risque – ici, la morsure du jeune Joseph Meister par un chien enragé et non avant (le virus de la rage ne progressant que lentement dans le système nerveux).

Principe de la vaccination

Infirmière vaccinant un enfant.
Infirmière vaccinant un enfant.
Infirmière vaccinant un homme.
Infirmière vaccinant un homme.

Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps, agents biologiques naturels de la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre. Cette production d'anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long, fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Elle est mesurable et cette mesure peut être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).

Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes. Le nombre de lymphocytes B mémoire, non secrétant mais qui réagissent spécifiquement à la présentation d'un antigène, semble, lui, ne pas varier au cours du temps.

Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG (« vaccin Bilié de Calmette et Guérin », vaccin anti-tuberculeux).

Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une population.

Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteuses de maladies chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).

Un vaccin peut également produire des anticorps dirigés, non pas contre un germe, mais contre une molécule produite de manière physiologique par l'organisme. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensine II, hormone intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour le traitement de l'hypertension artérielle.

Il existe des vaccins pour les humains et les animaux, mais également des vaccins pour les plantes. Le premier vaccin pour plantes est mis au point en 2001 par la société Goëmar.

Types de vaccins

Les vaccins sont habituellement inoculés par injection, mais ils peuvent l'être par voie orale (ce qui a permis de presque éliminer la rage de l'Europe des 12 par des appâts vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) et des vaccins par spray nasal sont en cours d'essai (ex. : vaccin antigrippal NasVax en Israël), voire déjà utilisés (vaccins contre la grippe saisonnière ou contre la grippe pandémique aux États-Unis).

La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories :

Vaccins issus d’agents infectieux inactivés

Une fois les agents infectieux identifiés et isolés, on les multiplie en très grand nombre avant de les détruire chimiquement ou par la chaleur. Cependant, ils conservent tout de même leur capacité à provoquer une réaction immunitaire. De cette façon des vaccins sont produits par exemple contre la grippe, la poliomyélite (injectable), le choléra, la peste ou l’hépatite A. Des informations récentes laissent supposer que les agents pathogènes peuvent être électrocutés. Cette méthode, appliquée en dehors des précédentes, permet d'élargir la gamme des moyens d'éradication des micro-organismes infectieux, aussi bien pour les souches d'origine bactérienne que virale, etc.

Vaccins issus d’agents vivants atténués

Les agents infectieux sont multipliés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils perdent naturellement ou artificiellement, par mutation, leur caractère pathogène. Les souches obtenues sont alors incapables de développer entièrement la maladie qu’elles causaient auparavant, mais conservent cependant leurs antigènes et leurs capacités à induire des réponses immunitaires. Ce genre de vaccin est généralement plus efficace et son effet plus durable que celui qui est composé d’agents infectieux inactivés. En revanche, comme il est constitué de micro-organismes dont la viabilité doit être maintenue pour être efficace, sa conservation est plus difficile. Les principaux vaccins vivants sont ceux contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la fièvre jaune, la varicelle, la tuberculose (vaccin BCG), la poliomyélite (vaccin oral), les gastroentérites à rotavirus ainsi que le vaccin contre le zona. Ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte et les personnes immunodéprimées. (sauf le ROR qui est déconseillé pendant la grossesse mais dont l'administration accidentelle lors d'une grossesse méconnue n'a jamais entraîné de malformations chez l'enfant à naître et ne justifie donc pas une interruption de grossesse).

Vaccins synthétiques

Ces vaccins sont constitués des molécules de surface provenant des agents infectieux afin d'obtenir des réponses immunitaires sans avoir à conserver, inactiver et introduire le virus concerné.

Les vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les papillomavirus sont ainsi constitués des protéines qui se trouvent naturellement à la surface de ces virus. Généralement ces antigènes sont produits par des levures modifiées par génie génétique, afin qu'elles produisent en grandes quantités les protéines d'intérêt.

Éliminant tout risque de contamination, ces vaccins demandent cependant à ce que les mécanismes d'immunogénicité associés aux infections visées soient bien connus, et que les protéines de surface des agents infectieux soient stables et définies.

Vaccins constitués de toxines inactivées

Lorsque les symptômes les plus graves de la maladie sont dus à la production de toxines par l’agent infectieux, il est possible de produire des vaccins uniquement à partir de ces toxines en les inactivant chimiquement ou par la chaleur (une toxine ainsi rendue inoffensive est alors fréquemment appelée un « toxoïde » ou plus généralement une « anatoxine »). Le tétanos ou la diphtérie sont deux exemples de maladies dont les symptômes sont dus à des toxines et contre lesquelles on produit des vaccins de cette façon.

Ce qui n'est pas un vaccin

Sérums

Les vaccins ne doivent pas être confondus avec les sérums. Ils peuvent parfois être associés : c'est la sérovaccination.

Autres produits

Par abus de langage, le terme de vaccination s'applique parfois à diverses inoculations et injections. Ainsi l'immunocastration des porcs est souvent présentée comme un vaccin (contre l'odeur de verrat). En 1837, Gabriel Victor Lafargue parla de « vaccination morphinique » pour ce qui n'était qu'une injection sous-épidermique. Dans cette catégorie se place également le vaccin de Coley (qui génère une hyperthermie destinée à détruire des tumeurs).

Additifs

Produits immunogènes

L'ajout d'un produit immunogène stimule la réaction immunitaire dans la région d'injection, améliorant ainsi la concentration de cellules immunitaires dans la zone concernée, et leur production d'anticorps. Cette plus grande activité permet d'augmenter l'efficacité vaccinale. Cette réaction se traduit souvent par une rougeur voire une douleur au point d'injection.

Virus végétaux

Début mai 2008, Denis Leclerc a proposé d'utiliser un virus végétal (qui ne peut se reproduire chez l'homme) comme pseudovirion jouant le rôle d'adjuvant, pour rendre des vaccins plus longuement efficaces contre des virus qui mutent souvent (virus de la grippe ou de l'hépatite C, voire contre certains cancers). Le principe est d'associer à ce pseudovirion une protéine-cible interne aux virus, bactéries ou cellules cancéreuses à attaquer, et non comme on le fait jusqu'ici une des protéines externes qui sont celles qui mutent le plus. Ce nouveau type de vaccin, qui doit encore faire les preuves de son innocuité et de son efficacité, déclencherait une réaction immunitaire à l'intérieur des cellules, au moment de la réplication virale.

Objectifs

Vaccination préventive

Campagne de vaccination aux États-Unis.
Campagne de vaccination aux États-Unis.

La vaccination préventive est une forme de vaccination visant à stimuler les défenses naturelles de façon à prévenir l'apparition d'une maladie. Elle ne cesse de voir son domaine s'élargir et peut prévenir les maladies suivantes :

Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, méningite due au germe Haemophilus influenzae de sérotype b, hépatite B, grippe, tuberculose, rougeole, rubéole, oreillons, pneumocoque…

Le nombre de maladies que l'on cherche à prévenir dès le plus jeune âge en France n'a cessé de s'allonger et il faudra sans doute dans les prochaines années en introduire d'autres, ce qui impose de le simplifier par exemple en utilisant des vaccins « multivalents » (c'est-à-dire ciblant plusieurs souches d'un même pathogène) et « associés » (ou « combinés », c'est-à-dire ciblant plusieurs maladies différentes) pour diminuer le nombre d'injections et augmenter la couverture vaccinale.

Au Québec, depuis le 1 janvier 2006, un vaccin contre la varicelle est offert à tous les enfants à partir de l'âge de un an. De plus, il est maintenant combiné avec le vaccin contre la rubéole-rougeole-oreillons.

La vaccination à large échelle permet de réduire de façon importante l'incidence de la maladie chez la population vaccinée, mais aussi (si la transmission de celle-ci est uniquement inter-humaine) chez celle qui ne l'est pas, le réservoir humain du germe devenant très réduit. L'éradication de la poliomyélite de type 2 en 1999 est la conséquence des campagnes de vaccinations. De même, pour l'éradication de la variole qui est effective depuis 1980, l'OMS avait mis en place une stratégie de vaccination de masse, alliée à une approche reposant sur la surveillance et l’endiguement (dépistage des cas, isolement des malades et vaccination des sujets contact).

Vaccination thérapeutique

Aussi appelée « immunothérapie active » (ou, plus anciennement (?), « thérapie vaccinale », « vaccinothérapie »), cette technique consiste à stimuler le système immunitaire de l'organisme pour favoriser la production d'anticorps. Il ne s'agit donc plus de prévenir l'apparition d'une maladie mais d'aider l'organisme des personnes déjà infectées à lutter contre la maladie en restaurant ses défenses immunitaires.

On a pu créditer Auzias-Turenne d'être à l'origine de la vaccination thérapeutique avec sa méthode de syphilisation, Pasteur prenant le relais avec son vaccin contre la rage. Contrairement à une idée reçue cependant, la vaccination contre la rage n'est pas thérapeutique. En fait, en pré-exposition (chez les personnes susceptibles d'être atteintes du fait de leur activité professionnelle par exemple) il s'agit d'une vaccination habituelle (injection de l'antigène qui va stimuler la fabrication de défenses spécifiques). En post-exposition, c'est-à-dire après une morsure par un animal susceptible d'être enragé, il s'agit d'une immunisation passive et active. Passive parce qu'il y a injection d'immunoglobulines (anticorps) spécifiques contre la rage et, au même moment, injection du vaccin antirabique. Contrairement au SIDA ou au cancer, la vaccination antirabique n'est largement plus au stade expérimental.

En août 1890 Robert Koch annonça avoir découvert une substance capable de guérir la tuberculose : ce traitement à la tuberculine ne devait pas tenir ses promesses. Un article d'Almroth Wright, publié en 1902 et intitulé Généralités sur le traitement des infections bactériennes localisées par inoculation de vaccins à base de bactéries, expliqua pour la première fois sans ambiguïté la théorie de la thérapie vaccinale.

Efficacité en santé humaine

L'OMS estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on estime que la vaccination a évité plus de deux millions de décès.

Le tableau suivant montre la diminution de la mortalité en France entre avant 1950 et après 1990 :

Mortalité par million de personnes source : INSERM Diphtérie Tétanos Poliomyélite Tuberculose Coqueluche Avant 1950 50-100 20-50 5-10 300-1 000 20-50 Après 1990 0 0,25-0,5 0 13 0,1

Recommandations

Dans de nombreux pays, la vaccination fait l'objet de recommandations qui tiennent compte de l'épidémiologie et des produits disponibles.

En France

En France, c'est le Comité technique des vaccinations, une composante du Haut Conseil de la santé publique, qui est chargé de donner un avis sur le « calendrier vaccinal » mis à jour chaque année. Ce dernier est établi par le ministère de la Santé et publié dans un des bulletins épidémiologiques hebdomadaires de l'Institut de veille sanitaire (InVS) diffusés sur le site.

Plusieurs vaccins sont ainsi recommandés pour la population en fonction du lieu d'habitation, du sexe, de l'âge, des pathologies et d'autres facteurs de risque tels que la profession. Ainsi pour la population française, saine et non exposée à des facteurs de risque particuliers, le tableau suivant mentionne les vaccinations recommandées en 2013, hors situation de rattrapage.

Âge Vaccin 2 mois coqueluche, diphtérie, infection à Haemophilus influenzae, hépatite B, infection à pneumocoque, poliomyélite, tétanos 4 mois 11 mois 12 mois infection à méningocoque, oreillons, rougeole, rubéole 16-18 mois oreillons, rougeole, rubéole 6 ans coqueluche, diphtérie, poliomyélite, tétanos 11-13 ans 11-14 ans (filles) infection à papillomavirus humain (3 doses, à 0, 1 et 6 mois) — seulement pour les filles 25 ans coqueluche, diphtérie, poliomyélite, tétanos 45 ans diphtérie, poliomyélite, tétanos à partir de 65 ans diphtérie tous les 10 ans, grippe tous les ans, poliomyélite tous les 10 ans, tétanos tous les 10 ans

Certains vaccins sont recommandés en fonction de la situation géographique, c'est le cas du BCG et du vaccin contre la fièvre jaune. Concernant le BCG, le vaccin contre la tuberculose, une dose est conseillée pour les enfants résidant en Île-de-France, en Guyane ou à Mayotte, entre la naissance et 14 ans. Concernant le vaccin contre la fièvre jaune, une dose est recommandée pour les enfants résidant en Guyane, à l'âge de 12 mois en lieu et place de la vaccination contre l'infection à méningocoque qui est déplacée à 16-18 mois ; par la suite, une dose de vaccin contre la fièvre jaune doit être administrée tous les 10 ans.

Le calendrier vaccinal ayant fait l'objet d'un important remaniement en 2013 en vue d'une simplification à terme, toutes les situations de transition possibles (entre ancien et nouveau calendriers) sont prises en compte dans le même document. Les situations de rattrapage sont également mentionnées ; c'est en particulier le cas pour les vaccins les plus récemment introduits. Ainsi, en 2013, celui contre le papillomavirus humain (3 doses) peut être administré chez la fille jusqu'à 19 ans, et celui contre les infections à méningocoque (1 dose) peut être administré jusqu'à 24 ans.

Dans les autres pays

Obligations légales

À noter que certaines professions (égoutiers, professions médicales, etc.) doivent avoir des vaccins supplémentaires par rapport au reste de la population.

En Europe

Les pays suivants comportent au moins une obligation vaccinale :

Belgique : poliomyélite (d'autres vaccins sont cependant systématiquement faits aux enfants fréquentant un milieu d'accueil agréé par l'Office de la Naissance et de l'Enfance)

France : diphtérie, tétanos : la primo vaccination avec le 1 rappel à 18 mois ; poliomyélite : la primo vaccination et les rappels devant être terminés avant l'âge de 13 ans. La fièvre jaune : pour tous les résidents de Guyane

Italie : diphtérie, hépatite B, polio, exigées pour établissements scolaires

Portugal : diphtérie, tétanos pour enfants de 12 à 18 mois

Les pays suivants n'ont pas d'obligation vaccinale :

Allemagne : en 2013, une étude révèle que 30% des enfants allemands n'ont pas toutes les vaccinations recommandées ;

Autriche : pays ayant le plus faible taux de vaccination (83 %) en Europe en 2012 ;

Danemark : le taux de vaccination contre l'hépatite B y est proche de zéro ;

Espagne : vaccinations demandées à l'inscription dans un établissement scolaire, mais sans obligation légale ;

Finlande ;

Irlande ;

Islande ;

Luxembourg ;

Pays-Bas : sauf pour les forces armées ;

Royaume-Uni ;

Suède ;

Suisse : les cantons peuvent définir des obligations vaccinales.

En France

Centre de vaccinations d'Air France, 7 arrondissement, Paris.

L'arrêté du 28 février 1952 « fixant les obligations des médecins chargés des vaccinations antidiphtérique, antitétanique et antityphoparathyphoïdique et des examens médicaux préalables » – qui prolongeait l'arrêté ministériel du 20 août 1941 (JO du 10 septembre 1941) – avait instauré en France l'examen systématique des urines avant toute vaccination. Ces dispositions, après avoir été étendues à la vaccination antipoliomyélitique par l'arrêté du 19 mars 1965 tel que paru au JO du 23 mars, ont été abrogées par la circulaire n 503 du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité du 3 octobre 1984.

La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui a créé le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), précise que « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du HCSP. »

Les vaccins obligatoires sont remboursés par la sécurité sociale. Les autorités sanitaires assurent que le rapport bénéfice/risque est suffisamment significatif. L'inobservation des prescriptions vaccinales expose à des sanctions pénales ou administratives, notamment au retrait de l'autorité parentale, à la déscolarisation, au renvoi d'une administration, à une amende ou à une peine privative de liberté. L'obligation de vaccination a entraîné la création de groupements de personnes opposées à son aspect systématique, par exemple la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations qui invoque la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne qui instaure une clause de conscience.

Trois vaccins sont obligatoires, contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite : une primo-vaccination avec trois injections à 2, 3 et 4 mois, puis un rappel entre 16 et 18 mois ; contre la poliomyélite un seul rappel de vaccin injectable inactivé est obligatoire après les trois premières injections constituant la primo-vaccination.

Ces trois vaccins pouvaient être traditionnellement administrés simultanément dans la petite enfance via le DTPolio de Sanofi-Pasteur. Cependant il est désormais très difficile de ne pratiquer que les seuls vaccins obligatoires, en effet ce produit (le seul vaccin « DTP » ayant une autorisation de mise sur le marché pour les enfants assujettis aux obligations vaccinales) n'est plus commercialisé par son fabricant depuis 2008 à la suite d'une recrudescence d'allergies dont il serait responsable. Le vaccin de remplacement Revaxis adapté aux rappels n'a pas d'homologation pour une administration à des enfants de moins de six ans. Ces trois vaccins sont donc en général inoculés en même temps que les vaccins non obligatoires contre la coqueluche, l'Haemophilus influenzae B et l'hépatite B, au sein d'un vaccin dit « hexavalent » ou « pentavalent » (cinq valences).

Vaccins anciennement obligatoires

À la suite de l'éradication totale de la variole dans le cadre d'un programme mondial de l'OMS, le vaccin contre cette maladie n'est plus requis. Deux souches sont cependant conservées dans des laboratoires américains et russes dans un but de recherche.

La vaccination contre le BCG (Vaccin bilié de Calmette et Guérin : tuberculose) n'est plus obligatoire depuis 2007.

En Australie

L'Australie envisage en 2015 de priver d'une partie des allocations familiales les parents qui refusent de faire vacciner leur enfant.

Cas de la tuberculose

La prévalence de la tuberculose a fortement diminué en Europe entre le XIXet leXX siècle. Ce recul de la maladie serait aussi largement dû à des facteurs autres (éloignement des malades en sanatorium, sélection naturelle des souches, amélioration des conditions de vie et d'alimentation, etc.). Des études épidémiologiques d'efficacité vaccinale ne montrent pas de recul de la maladie après la mise en place de certaines campagnes de vaccinations. De même, on observe que la régression de la tuberculose est antérieure à la mise en place des campagnes de vaccination.

Les études rétrospectives montrèrent que ces campagnes de vaccinations ne furent pas aussi systématiques que programmées. Il est aujourd'hui admis que le vaccin BCG offre une immunisation variable, en particulier chez les jeunes adultes dans les régions tropicales. En revanche, depuis les premiers travaux de Calmette et Guérin, son efficacité n'a cessé d'être confirmée contre les formes infantiles de la maladie. D'autres ne partagent pas cet avis : il y a eu des cas de méningites chez des enfants après vaccination B.C.G.

Les recommandations de l'OMS tendent donc désormais à abandonner les campagnes de masse dans les zones où la prévalence de la maladie est faible (dans la mesure où le vaccin n'est pas sans effets secondaires même s'ils sont très majoritairement bénins, voir ci-dessous). En revanche, les instances internationales recommandent de vacciner les populations à risque dans les zones endémiques des pays en voie de développement mais aussi dans les pays développés, là où des foyers de résurgence de la maladie sont apparus depuis les années 1990 (comme en région parisienne).

Cas des autres vaccinations

En ce qui concerne d'autres pathologies infectieuses (comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les oreillons, la rubéole ou la rougeole) le bénéfice de la vaccination ne fait aucun doute et les recommandations internationales maintiennent la vaccination systématique.

Chercheurs à l'INED, Jacques Vallin et France Meslé précisent le bénéfice de la vaccination sur ces maladies:

« Les succès les plus spectaculaires de la vaccination n'ont pas toujours porté sur des maladies jouant un rôle majeur dans la mortalité totale. Ainsi, la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos, vaincus pour l'essentiel grâce à la vaccination, n'ont jamais causé une part importante de la mortalité totale. Finalement, seuls le recul de la variole, il y a bien longtemps, puis, beaucoup plus récemment, celui de la grippe ont été en Europe à l'origine de progrès importants de l'espérance de vie presque entièrement attribuables à la diffusion des vaccins. »

En 2005, les décès par pneumonie sont estimés à 2 millions d'enfants selon l'OMS. Cela représente 18 % de la mortalité infantile totale annuelle. L'OMS accueille favorablement le développement de vaccins efficaces pour prévenir les pneumococcies dont l'un des principaux agents sont les bactéries pneumocoques. Selon une étude, un vaccin antipneumococcique conjugué peut réduire la mortalité et les hospitalisations pour pneumonie.

Les deux principales maladies qui pourraient bénéficier d'une vaste campagne de vaccination sont la rougeole et l'hépatite virale B (chaque année, 112 000 décès pour la rougeole, 600 000 décès pour l'hépatite B).

La mortalité liée à la grippe a fortement chuté depuis l'arrivée d'un vaccin plus efficace mélangeant diverse souches virales au début des années 1970 : en France, on comptait environ 1 000 morts en 2005, contre 10 000 à 20 000 (voir le double avec les complications) dans les années 1970. En France, l'Assurance maladie prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe chez les personnes de plus de 65 ans (90% des cas mortels) depuis 2003 (75 ans en 1985, date du début de la gratuité du vaccin pour cette partie de la population).

Effets indésirables

Les effets indésirables de la vaccination dépendent d'abord de l'agent infectieux combattu, du type de vaccin (agent atténué, inactivé, sous-unités d'agent, etc), du mode d'administration (injection intramusculaire, injection intradermique, prise orale, vaporisateur intranasal, etc.) ainsi que de la nature du solvant, de la présence éventuelle d'adjuvants destinés à renforcer l'efficacité thérapeutique du vaccin et de conservateurs chimiques antibactériens.

Il n'existe donc pas d'effet secondaire commun à tous les modes de vaccination. Néanmoins, suivant les vaccins, certains effets indésirables, en général bénins, se retrouvent de manière plus ou moins fréquente. L'une des manifestations les plus courantes est la fièvre et une inflammation locale qui traduisent le déclenchement de la réponse immunitaire recherchée par la vaccination. Dans de très rares cas, la vaccination peut entraîner des effets indésirables sérieux et, exceptionnellement, fatals. Un choc anaphylactique, extrêmement rare, peut par exemple s'observer chez des personnes susceptibles avec certains vaccins (incidence de 0,65 par million, voir 10 par million pour le vaccin rougeole-rubéole-oreillons (RRO)). En France, la loi prévoit le remboursement des dommages et intérêts par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux lorsqu'il s'agit de vaccins obligatoires.

Variole

La variole est considérée comme éradiquée depuis 1977. La vaccination n'est donc plus du tout pratiquée même si des stocks de vaccins sont conservés en cas de résurgence. Les complications suivantes ressortissent donc plutôt à l'histoire de la médecine :

Encéphalite postvaccinale : fréquence entre 1 sur 4 704 et 1 sur 40 710 (en Allemagne), entre 1 sur 25 000 et 1 sur 150 000 (aux États-Unis)

Eczéma vaccinatum : fréquence 1 sur 26 000

Survenue de cancers (surtout lymphosarcome, tumeurs cutanées au niveau des scarifications).

Vaccin contre la tuberculose (BCG)

Ostéites (1 sur 21 800 (en Finlande), 1 sur 28 270 (en Suède))

Bécégites : la bécégite est une réaction inflammatoire locale, le plus souvent bénigne, consécutive à l'injection. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une complication mais d'une réaction post-vaccinale normale qui ne nécessite en aucun cas de traitement et guérit spontanément même si le délai de guérison peut être long (parfois plusieurs mois) et laisse parfois une cicatrice. Une complication grave parfois mortelle mais extrêmement rare (entre 0,06 et 1,56 cas par million) peut s'observer si le vaccin est administré à un enfant présentant un déficit immunitaire combiné sévère (DICS).

Di-Te-Per (DTCoq en France)

Les effets indésirables pouvant avoir lieu dans de rares cas sont surtout dus au vaccin anti-coqueluche (Per)

Accidents neurologiques aigus importants (lorsqu'il survient, il se déclare dans 80,5 % des cas dans les 24 heures après l’injection ) : convulsions, retard intellectuel sévère à modéré, hémiplégie permanente

Encéphalopathies aiguës

Ces réactions sont toutefois rarissimes avec le nouveau vaccin anti-coquelucheux acellulaire.

Vaccin anti-poliomyélitique

La première campagne de vaccination de masse anti-poliomyélite, dans les années 1950, a été marquée par la fourniture d'un important lot défectueux (virus vivant non atténué) aboutissant à près de 220 000 contaminations dont 70 000 malades, 1** paralysies sévères et 10 décès.

Réactions neurologiques : convulsions, polynévrites, myélite transverse, paralysies faciales, syndrome de Guillain-Barré, panencéphalite sclérosante subaigüe

Vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO)

Avant que la cause génétique de l'autisme ne soit établie, une publication a affirmé un lien entre ce vaccin et l'autisme. Quelques années plus tard, cette étude a été récusée. Une étude de 2015 confirme qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre ce vaccin et l'autisme.

Purpura thrombocytopénique, c'est-à-dire une chute du nombre des plaquettes sanguines (environ 1 pour 30 000) (liés à l'antigène rougeole)

Complications articulaires (liées à l'antigène rubéole)

Méningites bénigne (liées à l'antigène oreillons)

Vaccination anti-hépatite B

Les effets indésirables de la vaccination contre l'hépatite B peuvent être :

paresthésie, éruption cutanée, prurit, urticaire (moins d'un cas pour 1000)

arthralgie (moins d'un cas pour 1000)

vascularites, périartérite noueuse

Vaccination antiamarile (vaccination anti fièvre jaune)

Les réactions suivantes ont été observées :

réactions postvaccinales minimes : vers le sixième jour, il peut y avoir une poussée fébrile avec céphalées et dorsalgies qui disparaissent après un à deux jours

réactions allergiques : éruption cutanée, érythème multiforme, urticaire, angiœdème, asthme (rares cas)

réactions d’Arthus caractérisées par un œdème et une nécrose au point d'injection moins de 24 heures après la vaccination

encéphalite (2 à 6 par million, dont 2/3 des cas chez les enfants de moins de 6 mois), maladie neurotrope (YEL-AND)

maladie viscérotrope (connue sous le nom de YEL-AVD et décrite auparavant comme une « défaillance multiviscérale fébrile »), potentiellement mortelle

Vaccination antigrippale

réactions d’hypersensibilité

Le syndrome de Guillain-Barré est souvent cité, mais son incidence post-vaccinale est très inférieure à la survenue de ce syndrome après une grippe.

Vaccination anti-papillomavirus

Autorisés en 2006 en Europe et aux États-Unis et largement utilisés depuis lors, les effets indésirables des vaccins contre le papillomavirus humain (ou HPV : Human Papillomavirus) restent sujets à controverse. Pour les organismes de santé publique et les firmes qui commercialisent les versions commerciales de ces vaccins (Gardasil par Merck & Co. et Cervarix par GlaxoSmithKline). Au 31 décembre 2008, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies enregistrent aux États-Unis, 32 rapports de décès parmi les femmes ayant reçu le Gardasil mais étant donné le grand nombre de doses distribuées (plus de 20 millions), le délai très variable entre la vaccination et la date du décès (de quelques heures à plusieurs mois) et l'hétérogénéité des causes des décès, le CDC conclut à l'absence de lien entre les décès et le vaccin. Le NVIC relève toutefois une fréquence significativement supérieure de déclarations d'effets indésirables pour le Gardasil, en comparaison de celles qu'elle a reçues pour un autre vaccin adressé aux personnes du même âge, le Menactra. Deux décès ont par ailleurs été signalés en Europe également. À la suite de l'un de ces décès en Autriche et d'un rapport mettant en doute l'efficacité de cette vaccination, l'Autriche ne rembourse plus ces vaccins mais les recommande aussi bien chez les jeunes filles que chez les garçons. Après analyse de ces faits, la vaccination reste cependant conseillée par la FDA et l'Agence européenne des médicaments, mais ces organismes continuent d'être attentifs.

Vaccins contenant de l’hydroxyde d'aluminium

La myofasciite à macrophages a été associée à la persistance pathologique de l'hydroxyde d'aluminium utilisé dans certains vaccins. Cependant lors de sa réunion de décembre 2003, le Comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins, après avoir examiné les données d’une étude cas témoins réalisée en France, a conclu, en accord avec ses précédentes déclarations, que la persistance de macrophages contenant de l’aluminium au site d’injection d’une vaccination antérieure n’est associée ni à des symptômes cliniques ni à une maladie spécifiques. C'est aussi la conclusion à laquelle est parvenue l'agence française de sécurité du médicament, qui ne voit dans la myofasciite à macrophages qu'un phénomène histologique auquel aucun syndrome clinique spécifique ne peut être associé.

Marché des vaccins

En 2004, le marché des vaccins restait faible par rapport à l'ensemble du marché pharmaceutique avec 1,7 % des dépenses mondiales en médicaments. En 2008, le vaccin représentait 3 % du marché pharmaceutique mondial et affichait une croissance à deux chiffres. Il devrait générer plus de 20 milliards de dollars à l'horizon 2012.

Cinq laboratoires se partagent le marché mondial :

Sanofi-Pasteur (25 % du marché)

GlaxoSmithKline (23 %)

Pfizer ex-Wyeth (13 %)

Merck & Co. (11 %)

Novartis ex-Chiron Corporation (5 %)

Production

Des vaccins peuvent être produits à l'aide de la mise en culture de germes dans des bioréacteurs jetables par exemple.

Autovaccins

L'autovaccin (autogenous vaccine) est un vaccin élaboré à partir d'une souche spécifique de micro-organismes prélevée sur le malade lui-même. Ils connaissent un développement conséquent en médecine vétérinaire dans les élevages de porc notamment. « On entend par autovaccin à usage vétérinaire, tout médicament vétérinaire immunologique fabriqué en vue de provoquer une immunité active à partir d’organismes pathogènes provenant d’un animal ou d’animaux d’un même élevage, inactivés et utilisés pour le traitement de cet animal ou des animaux de cet élevage » (article L 5141-2 du Code de la santé publique).

Opposition à la vaccination

La proportion de personnes opposée aux vaccinations tend à croître mais reste marginale (moins de 3 % des parents aux États-Unis en 2004, avec une grande disparité régionale, cette proportion pouvant atteindre près de 20 % dans certains endroits). Cette opposition repose essentiellement sur la crainte d'effets indésirables plus ou moins importants, comme les controverses concernant autisme, sclérose en plaque, myofasciites à macrophages et vaccins.

Les opposants à la vaccination invoquent aussi parfois un principe de rejet à toute obligation vaccinale, certaines associations mettant en avant quant à elles le principe de « liberté vaccinale ».

Cette opposition semble plus importante dans les classes socioprofessionnelles les plus élevées.

Il semble que la conviction des professionnels de santé sur l'importance de la vaccination joue un rôle important sur la perception du public à ce sujet.

Les sites de vulgarisation médicale sont souvent visés via leurs forum (doctissimo, etc.). Les activistes anti-vaccinalistes profitent de discussions pour aiguiller certaines personnes vers leurs sites web (nombreux liens hypertextes utilisés dans les signatures et se répétant sur tous leurs messages). Un petit nombre d'activistes auto proclamés experts inondent alors les sections vaccinations de différents site web d'informations anti-vaccinalistes, faisant alors penser aux utilisateurs que leurs références sont nombreuses et légitimes.

Les réseaux sociaux sont aussi largement utilisés, ils permettent un accès large et un recrutement facile de profils. Les sites de partage en ligne sont également largement inondés de vidéo anti-vaccinalistes (30 % des vidéos en lien avec la vaccination sur YouTube la décrit négativement). Cette technique permet de submerger les décideurs en termes de vaccination (parents) d'informations négatives sur la vaccination, faisant passer les informations médicales validées au second rang.

Les moyens utilisés par les militants anti-vaccinalistes sont de plusieurs types :

dénigrement de la science, de la médecine (suspicions de corruption à but financier, suspicion d'études médicales faussée ou dissimulées) ;

publication d'ouvrages hostiles à Pasteur comme ceux qui présentent l'œuvre d'Antoine Béchamp ;

publication de listes d'ingrédients potentiellement toxiques (en dénigrant/niant les études de sécurité réalisées) ;

campagne d'opinion prônant la liberté vaccinale (refus des obligations vaccinales) ;

affirmation de l'impossibilité d'assurer la fiabilité à 100 % des vaccins en termes d'efficacité ou d'effets secondaires (les vaccins étant des médicaments, ils ont des effets secondaires ou leur efficacité ne peut pas être 100 % dans la population) ;

campagne d'opinions d'inspiration "naturiste" selon quoi la vaccination ne serait pas naturelle et injecterait des germes aux enfants (et aux adultes) en les mettant en danger : notion de « soupe purulente » (argument invalidé par l'équipe de Sylvia Cremer qui a démontré le caractère naturel de la vaccination : vaccination sociale chez les fourmis) ;

négation des progrès en matière de santé des dernières décennies attribués à d'autres facteurs comme l'hygiène ou la nutrition.

mise en exergue de cas antérieurs d'erreurs scientifiques (scandale du sang contaminé, des hormones de croissance) ;

références à Big Pharma (industrie pharmaceutique décrite comme toute puissante en matière de santé grâce à l'argent, en référence à Big Brother) ;

détournement des résultats d'études scientifiques sur la vaccination ;

rejet du fait que les problèmes de santé peuvent se produire par coïncidence après la vaccination ;

doctrine quant au caractère bénin des maladies infantiles d'où il découle qu'il est plus sûr, ou plus naturel, de les contracter que de faire vacciner (niant les complications des maladies infantiles) ;

déni de l'utilité en santé publique des vaccins (ne pas imposer un risque de complication à une personne pour améliorer la santé globale d'un groupe : vécu comme une injustice) ;

témoignage de patients ou de parents d'enfants touchés par une maladie grave attribuée à une vaccination

中文百科

疫苗接种,是将疫苗制剂接种到人或动物体内的技术,使接受方获得抵抗某一特定或与疫苗相似病原的免疫力,借由免疫系统对外来物的辨认,进行抗体的筛选和制造,以产生对抗该病原或相似病原的抗体,进而使受注射者对该疾病具有较强的抵抗能力。今日医学上常见的接种方式为注射,而“接种”一词乃是由种痘技术而来,其本意与今日用法有所区别,在现代免疫学研究的运用范畴也有些微差距。

历史

目前已知最早使用的疫苗接种可溯源至人痘接种术(variolation)。在中国文明,这项技术于公元前200年可能也出现过。清代医书认为,11世纪起,中国人于北宋时期即开始种天花痘,而另一本医书则记载,更早于唐代即有「江南赵氏始传鼻苗种痘之法」,且「种痘者**千人,其莫救者,二三十耳。」显示该技术对天花的预防颇有成效,而据推测可能使用的是毒性较低的天花,使欲免疫天花之受试者接触患者的脓状囊疱,但此做法无法确保有效,且风险仍高,死亡率达1~2%,随后这项技术沿丝路传播开来。18世纪初种痘技术由君士坦丁堡引入西方。1760年,丹尼尔·伯努利成功地让世人发现,尽管种痘技术有其危险,仍能为一般预期寿命(life expectancy)延长三年。 英国医师爱德华·金纳听闻民间普遍相信牛痘可以预防人类天花,因感到好奇的他,于1796年5月14日对一名儿童接种由感染牛痘的农妇手中抽取的脓汁作为疫苗,三个月后,他将天花接种至儿童身上,并证实该名儿童对天花免疫,这个方法因此传遍整个欧洲,因此在使用拉丁字母的语言中,皆以拉丁文中,代表「牛」的「vacca」作为字源,纪念爱德华·金纳使用牛痘作为疫苗实验的里程碑。 路易·巴斯德并进一步阐释接种的意义和目的,而其同事(Émile Roux及Duclaux)顺着罗伯·柯霍提出的假说,将微生物和该疾病的关系确立。这项发现使巴斯德得以改良接种技术,随后于1881年5月5日成功研发绵羊的霍乱疫苗,并于1885年6月6日让一位儿童接受狂犬病的疫苗注射。倘若不以「疫苗」的初始定义来看,这便是人类史上第一剂注射疫苗。

目的

疫苗接种通常在肩膀上的三角肌上注射,图为美国海军进行疫苗注射一景 疫苗接种的主要目的是使身体能够制造自然的生物物质,用以提升生物体的对病原的辨认和防御功能,有时类似的病原体可以引起针对同一类病原的免疫反应,因此一个疫苗主要是针对一个疾病,或相似度极高的病原体,例如以牛痘预防天花即为佳例。但20世纪末开始,免疫学家发现疫苗也有治疗的可能性,并发展出相关的研究理论和实际用途。 预防 疫苗接种多数时候是一种可以激起个体自然防御机制的医疗行为,以预防未来可能得到的疾病,这种疫苗接种特称为预防接种(prophylactic immunization)。白喉、破伤风、百日咳、小儿麻痹、B型流感嗜血杆菌、B型肝炎、结核(预防结核病的卡介苗效果仍未获得学界一致认同,因此美国、比利时和荷兰都未采用此疫苗。)、痲疹、德国麻疹、腮腺炎,都是目前最常见的疫苗种类。由于需要以疫苗防范的疾病非常多,因此为简化繁复的接种进程,有些实验室致力发展多效疫苗,而目前已经使用的至少有以下二种三联疫苗,分别是「白喉、破伤风、百日咳混合疫苗」(简称“百白破”,DTP,Di-Te-Per;亦称三合一疫苗)以及「麻疹、腮腺炎、德国麻疹混合疫苗」(MMR)。由于并非所有疫苗都可同时施打,因此新生儿需接受的疫苗种类仍相当繁琐。 疫苗不仅可以使接种者罹患该疾病的发病率下降,当一种疫苗所对付之疾病仅感染单一物种时,要消灭病原便有其可行性,例如天花在自然界仅感染人类,当几乎所有人都接种疫苗后,天花无法继续传播,亦无法于其他动物之间蔓延,因此于1980年联合国宣布天花的灭绝,以及1999年第二型的小儿麻痹亦不复存在。因此逐渐有许多国家取消相关疫苗的接种,也使得未接种疫苗的个体可能在未来受到生物战争的威胁。 治疗 疫苗也可以用来做积极的免疫治疗,这种技术刺激免疫系统大量制作抗体,或是以外来的相应抗体,共同来对付已经感染之患者体内存有的病原,狂犬病疫苗即是运用此原理,同时这种疫苗也可能用作预防性疫苗。而近年对癌症以及爱滋病的研究发现,病变的细胞和一般细胞表面有不同的标记,可能适合作为抗体攻击的目标,用以治疗患者。

疫苗种类

美国得克萨斯州圣奥古斯丁县的施赖伯博士在一所农村学校接种伤寒疫苗。拍摄于1943年4月。 疫苗的制作可以经由化学合成,由特定的蛋白质为引,制作出微妙的变化型态,使其能够与淋巴球进行生化反应,影响抗体的制造;但它也可以是直接透过生物体制造的产物,以活体的病原为起始,借由实验控制的特殊环境下使其复制,或是使用死去的病原作为诱引,可以在不伤害其他细胞的情况下只刺激淋巴球。尽管一般认为活体疫苗的效果较好,但相对也较不易保存。因为涉及基因工程,引发研究伦理的问题,目前化学合成的疫苗则较为少用。 传统疫苗 去活性疫苗 透过热或化学药剂将致病微生物结构破坏或将其杀死,但因部分结构仍完整,可诱起免疫反应达到疫苗接种之目的,如流感、霍乱、腺鼠疫、A型肝炎,但由于毒性较低、时效短、无法引起完整的反应,有时必须追加施打。 活体减毒疫苗 利用培养技术制造出的活体微生物,在制程中利用添加化学药剂、改变遗传物质、或是施以物理变化,以得到减低或去除毒性的品种。由于免疫反应主要侦测的是病菌本身外部的构造,因此减去毒性物质或微生物代谢产物仍可有效产生施打疫苗者的免疫力。例如:黄热病、痲疹、腮腺炎疫苗。活体结核疫苗是以不具传染性的结核菌株(strain)所制,但卡介苗在美国却鲜少使用。 类毒素疫苗 某些微生物本身无害,但其产生、释放之毒素是疾病的根源,部分科学家将此类毒素改造或破坏以达到免疫反应所需的基本诱发功能,却不伤害接种者,例如破伤风和白喉疫苗。 次单元疫苗 有些毒素或微生物只需利用部分结构即可引发免疫反应,例如B型肝炎疫苗仅含有该种病毒的表面蛋白质。 新式疫苗 结合疫苗 利用细菌表面多糖结构,有时这些结构对免疫系统的辨识上效果不佳,借由将这层结构链接上许多特殊物质,例如特殊结构的蛋白质、毒素或糖类,可以增进免疫系统的判断力,这种方式已成功用在B型流感嗜血杆菌疫苗。 基因重组载体疫苗 以微生物的生理运作为基础,配合其他物种微生物的DNA,这种方式研发出的疫苗,可能对感染过程复杂的疾病有所帮助。例如将细菌的DNA切成片段,组合至酵母菌的染色体中,利用酵母菌制作该片段之细菌蛋白质作为疫苗,可免除致病细菌对人体的实质伤害,达到免疫效果。 DNA疫苗 对目标细胞,借由改造过的病毒或细菌感染,以插入基因或调节基因表现(gene expression)的手法,引起免疫系统的活化,若这些细胞因此在表面呈现异于接种者本身的物质,将会被免疫系统辨识后受到攻击,尽管此项技术仍在试验中,却有可能成为未来治疗癌症、遗传疾病的重要疗法。

免疫反应

主动免疫 由于免疫系统可分辨动免疫]](active immunization)。 被动免疫 疫苗除了可提供主动免疫的防范措施,亦可以于状况紧急时,直接协助患者施打血清型疫苗,亦即一种由具备该疾病抵抗力的个体中,抽取血液并且纯化出该种抗体,或是经由生化合成,直接注入患者体内压制病原的活动力。**于2003年SARS流行期间,曾一度未经过政府核准或世界卫生组织相关有效的报告的确认时,因病患状况危急使用此方式快速抑制病情的恶化,虽成功地争取时间、抢救病危的数名患者,但由于抗体不可重复使用,会受到体内自行代谢分解,个体仍须自行产生抗体,以自发的免疫反应辨识外来物,才能予以记忆并持续制作抗体抵御病况,才能真正地痊愈,这种疫苗接种引发的免疫反应则称为被动免疫(passive immunization)。 接种时间表 免疫学研究指出,由于不同的引发模式可以刺激不同的抗体生成,为达最佳预防效果,使受接种者能产生最有效的抗体种类,因此一般医疗人员会在较佳的时程建议幼儿接受疫苗接种,有时为了增强单种疫苗效力、减少疫苗之间的排斥性,还必须追加施打,因此各国纷纷拟定一套包含各种疫苗的施打时程,让幼童出生后依照约定的建议日期施打疫苗,协助人民自幼创建较健全的防御机制,同时全球药物实验室并加强混合疫苗的研发,例如肺炎球菌联合疫苗(Prevnar)采用结合氏疫苗,针对肺炎双球菌施以七种病原性物质,ProQuad vaccine则融合既有的MMR混合疫苗和水痘疫苗,都使受施打者免除多次注射的困扰,又达到一针多效的目的。

疫苗和公共卫生

1972年,美国推广疫苗注射一景 2002年世界卫生组织发表认为有超过200万的幼童可能因疫苗而获救,而最有机会因此防范的两大疾病则是麻疹和B型肝炎。在法国,由于疫苗的使用,自1950年起某些传染病的死亡率已经降为三十分之一,如下表所列(单位:百万人死亡率) 白喉 破伤风 小儿麻痹 结核 百日咳 1950年 50~100 20~50 5~10 300~1000 20~50 1990年 0 0.25~0.5 0 13 0.1 疫苗的效用在某些时候却仍不明朗,回顾19世纪起结核病病例在许多国家中大幅下降,且在疫苗发明之前感染人数即已明显下滑,流行病学家却认为此状况并非受惠于疫苗接种的施行,并指出卫生条件和营养的改善才是根本原因 ;从世界卫生组织大规模的研究中,例如结核病已是地方病的印度,经过该组织对26万人的追踪发现卡介苗的效用可能不如预期,研究人员在接种卡介苗与否的两组研究对象中,并未发现明显的差距;另一份报告则指出,在印度针对36万6625人的研究发现卡介苗甚至对肺结核毫无预防功效。事实上,霍乱疫苗的实际功效也不明确,一份临床论文为测试其效用,在印尼霍乱较少发生的地区抽取6万人做样本,亦发现没有显著的预防效果,因此,在法国目前除观光客以外,已不再要求霍乱疫苗的注射。 强制接种疫苗 世界卫生组织曾于1986年定义区域整体健康的概念后,陆续推动着健康城市(Healthy Cities)计划,随后更经过数次会议增修集成内容后,于1998年出版品中详细叙述32项健康指标,将疫苗接种列为医疗服务部分的重点之一,明确指出一地区儿童接受法定疫苗接种之比率,足以影响一座城市的健康度。尽管如此,欧洲仍有许多国家,如英国、爱尔兰、德国、西班牙、丹麦、芬兰、瑞典、冰岛、卢森堡、荷兰、瑞士等,在法律上并不要求人民接受任何疫苗接种。 有些国家基于个人健康以及当地疾病盛行状况,或为自发,或受世界卫生组织协助推动,强制要求国民接种部分疫苗种类,如比利时的小儿麻痹、意大利规定白喉、B型肝炎、小儿麻痹,葡萄牙则要求12至18个月的婴儿施打破伤风和白喉疫苗。有时为以全体人民作防疫目标,政府可能部分或全面以政府津贴或社会保险,补助居民预防接种所需之诊疗费用以兹吸引;反之,对违抗者却可透过法律途径施以罚款、拘留、隔离、强制投药、强制接种、甚至有期徒刑等法律责任,试图以怀柔高压并济的手段,达到公共卫生的目的。 **自1948年起引进第一支类毒素疫苗,已陆续订定卫生法规试着完善预防接种的制度,依该法规,婴、幼儿童以及小学生都必须依照建议时程接受预防接种。而2003年SARS疫情在东亚爆发,将该地区医疗卫生体系宜加改进重点透明化,促使中国进行制度革新,2005年始正式施行预防接种的各项法规,并且要求各相关机关确实运行,以加紧改善当地人民的健康品质。 消灭疾病 疫苗接种的使用成功地消灭了天花这种具有高度传染力且极易致死的人类疾病,今日有越来越多的新兴疾病,由于大多数人免疫系统未有遭遇的经验,一旦传入人群中,极易发生大流行,此时若有疫苗的使用,将可有效阻止疫情的爆发,这种情况便称为族群免疫力(herd immunity),尤其当一种传染病仅在特定或极少数物种间流传时,甚至可如同天花灭绝一般运行消灭计划,将流行病控制为地方病,进一步予以消除,例如小儿麻痹仅在人类中传染,目前已受局限为极少数国家之地方病,但因部分感染区不易完全实施该项计划,直至2006年底消灭小儿麻痹的预定日已两度延期。

副作用和风险

B型肝炎疫苗可引起关节炎、肾丝球肾炎(Glomerulonephritis)、血小板减少(thrombocytopenia)、红斑、血管炎、急性心包炎。

小儿麻痹疫苗于1950年代首次大规模注射,由于早期疫苗采用未经减毒处理的活病毒,导致22万人受到感染,其中7万人发病、1**人严重瘫痪,10人死亡;后来的沙克疫苗亦有受到SV40这种对猴子无害,在人类却与癌症有相关性的病毒污染 ;由于小儿麻痹病毒本身攻击目标为神经系统,因此并发症状如皮肤炎、注射部位附近关节疼痛、过敏反应、抽搐、多发性神经病变(Polyneuropathy)、脊髓炎、面瘫、基兰-巴瑞症候群(syndrome de Guillain-Barré)、亚急性硬化全脑炎(SSPE)都相当严重。

天花疫苗(Smallpox vaccine)所造成的并发症皆为医学史文献所记载,因自1977年起,天花被宣告正式从地球上灭绝,尽管仍有疫苗库存以玆防范未来紧急状况,但全球几乎不再进行相关疫苗的接种。可能造成的症状有注射后脑炎,美国发生机率介于1/150,000至1/25,000 ;疫苗性湿疹发生率约1/26000 ,偶有诱发癌症的案例,以淋巴肉瘤(lymphosarcoma)。

水痘疫苗可能引发过敏性休克,若为活体病毒制剂还可造成传染他人的危险。

卡介苗在北欧造成发生率约1/25000的骨炎(osteitis)、也会引发「卡介苗炎」(BCGitis, bécégites),这种发炎反应是严重、可致死的并发症,多发现于患有严重复合免疫不全症(severe combined immunodeficiency)的孩童,在6个月或至满周岁之前的注射有三分之一的发生率。

白喉、破伤风、百日咳的三合一疫苗的副作用主要来自百日咳疫苗 ,可导致严重急性神经异常(有80.5%的案例是在注射后24小时内发作)、智能发育严重或中度障碍、永久半身不遂(hemiplegia)、急性脑病变(Encephalopathy)、休克、过敏性休克。

麻疹、德国麻疹、腮腺炎混合疫苗可引起紫斑、血小板减少、脑膜炎。

流感疫苗(Flu vaccine)可能引起过敏反应或基兰-巴瑞症候群。

黄热病疫苗可引起的副作用虽较轻微,可能仅是注射之后头、背部不适,通常两天内症状会消失,但也有较为紧急的情况,如过敏、红疹(rash)、红斑、血管性水肿(angioedema)、气喘或是出现以水肿或坏死为特征的亚都司氏现象(Arthus reaction)、婴幼儿亦可能因此罹患脑炎。

伤寒热疫苗可引起肾病变,发作时间从注射后几小时到数周不等。

嗜血杆菌疫苗可能引起基兰-巴瑞德症候群或是水肿(edema)、发绀、紫斑的现象。

法法词典

vaccin nom commun - masculin ( vaccins )

  • 1. médecine substance qui, introduite dans l'organisme, provoque une immunité (contre une maladie donnée)

    un vaccin contre la grippe

  • 2. introduction d'une substance dans l'organisme afin de l'immuniser contre une maladie (familier) Synonyme: vaccination

    faire un vaccin

  • 3. ce qui protège définitivement (contre quelque chose) (soutenu)

    une telle perte d'argent ne peut être qu'un vaccin contre le jeu

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