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词典释义:
capitaliste
时间: 2023-09-15 02:32:26
TEF/TCF常用
[kapitalist]

a.1. 资本家2. 资本主义 — n.1. 资本家2. 有价证券持有者3. 〈口语〉财主, 富翁— n.m.资本主义制度拥护者常见用法

词典释义
a.
1. 资本家

2. 资本主义
pays capitalistes资本主义

— n.
1. 资本家

2. 有价证券持有者

3. 〈口语〉财主, 富翁

— n.m.
资本主义制度拥护者

常见用法
régime capitaliste资本主义制度

近义、反义、派生词
近义词:
possédant,  riche
反义词:
pauvre,  collectiviste,  communiste,  marxiste,  prolétaire,  socialiste
联想词
capitalisme 资本主义; marxiste 马克思主义; impérialiste 主义; prolétariat 无产阶级; socialisme 社会主义; libéralisme 自由主张; impérialisme 主义; matérialiste 唯物主义,唯物论; communiste 共产主义; étatique ; totalitaire 总体,总括;
当代法汉科技词典

capitaliste du savoir 知本家

partie capitaliste 资方

短语搭配

gros capitaliste大资本家

société capitaliste资本主义社会

régime capitaliste资本主义制度

pays capitalistes资本主义国家

partie capitaliste资方

La sueur du peuple engraisse les capitalistes.人民的汗水使资本家变富。

capitaliste du savoir知本家

capitaliste cruel, le残酷的资本家

gros, se capitaliste大资本家

Le monde capitaliste est recru de contradictions.资本主义世界矛盾重重。

原声例句

Hé mec, Nous sommes tous les produits D'une société économique dépendante Des flutuations boursieres Qui déstabilisent le marché Et pour sortir de ce carcan Educatif, capitaliste Il faut savoir dire non, non, non mec!

嘿,家伙,我们都是依赖型经济社会的产物。股市的波动会使市场不稳定。为了脱离这一教育束缚,就要知道说不,不,不,家伙!

[innerFrench]

Et tu vois bien que dans toute notre société, la publicité prend de plus en plus d’importance. C’est tout à fait normal dans un pays capitaliste!

而你看得很清楚,在我们这个社会里,广告越来越重要了。对于一个资本主义国家来说,这是很正常的!

[北外法语 Le français 第三册]

Oh ! parce qu’il y a un petit secret à la porte ; c’est une mesure de précaution que j’ai cru devoir adopter ; serrure Huret et Fichet, revue et corrigée par Gaspard Caderousse. Je t’en confectionnerai une pareille quand tu seras capitaliste.

“因为其中有一个小小的秘密,一种我认为很值得采取的预防手段——一把经过葛司柏·卡德鲁斯设计改良过的保险锁,当你成为一个资本家的时候,我可以给你照样造一把。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Point du tout ; asseyez-vous donc, au contraire. Mais, bon Dieu ! qu’avez-vous donc ? vous avez l’air tout soucieux ; en vérité vous m’effrayez. Un capitaliste chagrin est comme les comètes, il présage toujours quelque grand malheur au monde.

“请一定不要走,相反,请坐。您怎么啦?您看起来心事重重的。我很为你担心!因为当一个资本家发愁的时候,正如一颗彗星的出现一样,它预示着世界上某种灾难要发生了。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Certains prétendent que ces colis ont permis à la RDA de survivre, d'autres affirment qu'en faisant miroiter aux Allemands de l'Est un monde capitaliste parfait, ils auraient participé à la chute du mur.

一些人声称这些包裹让东德得以生存,另一些人则声称,通过让东德人拥有一个完美的资本主义世界,他们可能会参与到柏林墙的倒塌中来。

[德法文化大不同]

Ce livre a pour titre Printemps silencieux, il a été publié aux États-Unis en 1962, et a eu un impact considérable dans le monde capitaliste.

“这本书叫《寂静的春天》,1962年在美国出版,在资本主义世界影响很大。”

[《三体》法语版]

Dans le monde capitaliste, ça marchait moins bien que des concurrents comme Meta ou Google » , estime M. Cornet.

资本的世界里,它就无法像Meta或谷歌这样的竞争对手一样运营良好。”

[法语悦读外刊 · 第七期]

Je suis convaincue que ce sont les travailleurs qui changeront la société en se battant contre cette société d'exploitation, contre la classe capitaliste.

我坚信,通过与这个剥削社会、资产阶级作斗争,工人将改变社会。

[2017法国总统大选 辩论及演讲合集]

Sur l'autel des profits qu'on soit considéré comme des pions dans ce monopoli capitaliste où ne compte que le profit les dividendes des actionnaires.

在利润的祭坛上,我们应该被视为这个资本主义垄断的棋子,只有利润和股东分红才算数。

[2017法国总统大选 辩论及演讲合集]

La classe capitaliste qui tient entre ses mains l'avenir des grands groupes industriels et financiers et bien on ne changera rien qu'il faudra que les travailleurs effectivement se lève.

资产阶级掌握着大型工业和金融集团的未来,好吧,除非工人真正站起来,否则什么都不会改变。

[2017法国总统大选 辩论及演讲合集]

例句库

Pour les capitalistes, il n'existe rien de plus important que la poursuite du profit .

资本家来说,没有什么比追求利益更重要了。

Comme le régime féodal autocratique entravé le développement de l'économie capitaliste conduit à la Révolution fran?aise,c’est un mouvement révolutionnaire plus approfondie.

因为封建专制统治阻碍了资本主义经济的发展导致的法国大革命是一次比较彻底革命运动。

Un tiers de nos compatriotes pensent qu'il faut abandonner le système capitaliste, contre seulement 3% des Chinois, selon un sondage publié dans La Croix.

根据《十字报》刊载的一篇调查报告,三分之一的法国人认为应该放弃资本主义制度,而只有3%的中国人这么想。

On ne va quand même pas se suicider quand on pense à tout ce qui a disparu depuis 50000 ans en laissant la place à d'autres choses.Vous pensez en conservateur, en accumulateur, bref en capitaliste.

这五万年间,许多事物的消逝是为了留给别的东西更多空间,我们并不会想及此事便发愁地闹自杀,用生态保育者、累积者或者短视的资本家的眼光想想,它不只是单一人类寿命长度,而是整个文明的时间长度。

Car, ainsi que l’explique l’un d’eux, s’opposer aux agissements illégaux de capitalistes, ce n’est pas s’opposer à une politique du gouvernement, c’est au contraire défendre la loi .

在这个问题上,那些工权主义者(工会人员,可惜中国暂时没有,所以不能这样叫)对于劳工的支持可以期望令他们(工权主义者)重新获得合法身份(重建真的工会系统,现在那个就别叫工会了)。

Alors qu'un tiers des Français estiment qu'il faut abandonner le système capitaliste, ils ne sont que 3% de Chinois à avoir la même opinion, selon un sondage Ifop réalisé pour La Croix.

根据IFOP公司为《十字报》做的一份民意调查,当三分之一的法国人认为应该放弃资本主义制度的时候,只有3%的中国人有同样的想法。

Leurs conditions de vie et de travail ne sont pas nécessairement très supérieures à celles de leurs congénères qui y sont employés, mais ne renvoient pas aux images convenues de l’ enfer capitaliste .

他们生活条件和工作环境并不会比他们那些在“世界工房”中就职的同辈们好到哪里去,但他们就没有给人什么“资本主义地狱”的感觉。

Les Chinois plus capitalistes que les Français Publicité pour une voiture de luxe , à Pékin .

北京豪华汽车的广告。

La crise économique du monde capitaliste s'accentue.

资本主义世界经济危机加深。

Rien n'existe que la recherche du profit pour les capitalistes.

资本家来说,除了追求利润以外,没有什么是有价值的。

Le système économique capitaliste marche bien.

资本主义经济系统运行得很好。

Si l’agriculture a largement échappé à la modernisation capitaliste, le flot des migrants vers les villes n’en est pas moins important.

如果说农业一直很大程度上避开了资本主义现代化,那么流向城市的人潮却并不可小觑。

Capitalistes de financer le berceau!

金融资本家的摇篮地!

Le capitaliste s'enrichit en pressurant les ouvriers.

资本家靠压榨工人致富。

Lorsque nous accommodons le capitalisme, vous nous détestez parce que nous avons des capitalistes.

当我们容纳了资本主义时,你们又恨我们是资本家

Ils sont aussi gentils et amicaux, ils ne sont pas des capitalistes froids.

他们同样很绅士很友好。他们不是冷漠的资本主义

Les capitalistes s'engraissent du sang et de la sueur des ouvriers.

资本家用工人的血汗养肥自己。

Lorsque nous avons essayé de tirer les leçons de Capitamlism, vous nous détestait parce que nous voulons être capitalistes.

我们拥抱资本主义,你们恨我们是资本家.

Les contradictions profondes de la société agitent le monde capitaliste tout entier.

深刻的社会矛盾使整个资本主义世界动荡不安。

Mais il reste une vérité : les Francais sont romantiques et ouverts, et ils sont très en pointe.Ils sont aussi gentils et amicaux, ils ne sont pas des capitalistes froids.

但有一点确是事实,法国人很开放而且浪漫,同时他们也很友好和亲切,没有那种资本主义的冷漠。

法语百科

Le capitalisme est un concept à la fois économique, sociologique et politique qui caractérise un système s'appuyant sur la propriété privée des moyens de production. Sa définition donne lieu à des variations dans l'espace et dans le temps, et en fonction des sensibilités politiques des personnes qui emploient le terme. On considère généralement que ses fondements sont l'accumulation du capital productif et la réalisation du profit.

Ambiguïtés de significations

Larousse.fr définit le capitalisme comme « un système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché. »

Dans la pratique, il est patent que le terme est loin d'être doté d'une acception consensuelle. D'où l'existence de significations différentes.

Chacune de celles-ci :

renvoie à des réalités sous-jacentes qui peuvent différer : contextes sociaux et politiques, cadres idéologiques, théories de référence.

pondère, combine et articule de façon spécifique des concepts ou des mécanismes importants tels que : la recherche du profit ; l’accumulation du capital ; la dissociation de la propriété du capital et du travail ; le salariat ; la régulation par le marché.

la recherche du profit ;

l’accumulation du capital ;

la dissociation de la propriété du capital et du travail ;

le salariat ;

la régulation par le marché.

Étymologie

Le terme capitalisme provient du mot latin « caput », qui signifie « la tête », à l'origine la tête de bétail (le cheptel).

Le mot apparaît postérieurement à ceux de capital, de capitaliste, ou de mode de production capitaliste qui sont au XIX siècle les termes régulièrement utilisés par Marx :

Le mot capital apparaît au XII siècle dans le sens de fonds, d'avance, de masse d'argent à faire fructifier ;

Le mot capitaliste désigne peu après un « détenteur de richesses » pour ensuite désigner l'entrepreneur, « celui qui engage une masse d'argent dans le processus de production » ;

Le mot capitalisme apparait en Allemagne au XIX siècle, employé par les socialistes allemands comme Friedrich Engels, puis des sociologues-historiens comme Max Weber et Werner Sombart.

Il ressort que l'étymologie du terme « capitalisme » renvoie en permanence à ses deux caractéristiques fondamentales :

Le « capital » comme masse d'argent, génératrice de revenus ;

Le « capitaliste » comme agent opérationnel ou comme vecteur social.

Comme le dit l'historien Fernand Braudel : « Capitalisme doit être mis et perçu entre capital et capitaliste ».

Genèse de l'emploi du terme

Les emplois du terme au XVIII siècle

Le terme « capitalisme » est accepté pour la première fois en 1753. Il représente « l'état de la personne qui possède des richesses. »

Le terme capitaliste est utilisé :

Au milieu du XVII siècle, par le Hollandische Mercurius pour désigner « une personne possédant du capital. » ;

En 1788, le Français Étienne Clavier s'interroge : « L'Angleterre a-t-elle l'heureux privilège de n'avoir ni agioteurs, ni banquiers, ni faiseurs de services, ni capitalistes ? » ;

En 1794, sous la plume d'Arthur Young dans son livre Travels in France (1792).

Les emplois du terme au XIX siècle

Paragraphe confus dans le style et l'organisation

Le terme « capitaliste » est employé :

Plusieurs fois par l'économiste David Ricardo, dans son livre Principles of Political Economy and Taxation (1817).

Le poète anglais Samuel Taylor Coleridge dans son livre Table Talk (1823)

Pierre-Joseph Proudhon, dans son premier livre Qu'est-ce que la propriété ? (1840) pour désigner un «propriétaire de biens».

Karl Marx et Friedrich Engels utilisent le terme de « capitaliste » (Kapitalist en allemand) dans leur Manifeste du Parti communiste en 1848 pour parler de la propriété privée détenue par une personne et de «forme capitaliste de production» (en allemand : kapitalistische Produktionsweise).

Marx et Engels parlent volontiers de « système capitaliste » (kapitalistisches System) et du « mode de production capitaliste » (kapitalistische Produktionsform) dans Le Capital en 1867. Marx n'utilise pas beaucoup le terme de « capitaliste », mais plutôt ceux de « capitalistes » et de « mode de production capitaliste », mentionnés plus de 2 600 fois dans les trois livres du Capital.

L'usage du terme « capitalisme » se répand :

Selon l'Enrichissement de la langue française ; dictionnaire des mots nouveaux de Jean-Baptiste Richard de Radonvilliers publié en 1842, « Capitalisme » signifie « système de capitalisation ».

Benjamin Disraeli l'utilise lui aussi en 1845 dans son roman Sybil.

Selon le dictionnaire anglais d'Oxford (OED)

William Makepeace Thackeray, romancier, est l'un des premiers littérateurs de langue anglaise à employer le terme en 1854 dans The Newcomes , où il parle de« propriété du capital. » Adolph Douai, un socialiste et abolitionniste allemand et américain utilise le terme de « capitalisme privé » en 1863.

D'autres attribuent à Louis Blanc en 1850 et à Pierre-Joseph Proudhon en 1861, les premières utilisations du terme « capitalisme » selon un sens plus moderne.

Marx emploie le terme, paradoxalement, de manière très restreinte : le mot capitalisme, en tant que système économique, apparaît seulement deux fois dans volume I du Capital et dans les Théories de la plus-value.

Engels en fait un usage à peine plus fréquent dans les volumes II et III du Capital. Ces deux volumes sont édités par Engels après la mort de Marx, et contiennent respectivement le mot « capitalisme » quatre fois et trois fois. Alors qu'au total, le mot « capitaliste » figure plus de 2600 fois dans les trois volumes (1867, 1885, 1894) combinés du Capital .

Hugh Gabutt l'emploie dans Better Times en 1877, et dans Pall Mall Gazette en 1884.

Werner Sombart, économiste allemand en fait usage dans sa description du système de production en 1902.

Max Weber, ami proche et collègue de Sombart, utilise également le terme dans son livre L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme en 1904 .

Les emplois du terme au XX siècle

Les termes « capitalisme » et « capitaliste » sont définis par l'Académie française de manières différentes en 1932 et en 2005.

Graffiti à Lübeck.

En 1932,

le « capitalisme » est défini comme« l'Ensemble des capitalistes » et désigne aussi la « Puissance des moyens des capitalistes dans la société actuelle. »

Le terme « capitaliste » quant à lui est défini comme « Celui, celle qui a des capitaux, des sommes d'argent considérables et qui les fait valoir dans les entreprises de commerce, d'agriculture, de manufacture ou dans des opérations de finance. ».

En 2005, la neuvième édition définit :

le « capitalisme » comme « l'état de celui qui est riche »,

le « capitaliste » comme « celui qui a des capitaux et les investit dans l'entreprise ».

Les usages présents du terme

Mode de production capitaliste

Libéralisme économique

Économie de libre entreprise

Libre marché

Laissez-faire

Économie de marché

Auto-régulation du marché

La définition varie selon la géographie, la politique, le temps, les cas historiques et la culture.

Le dictionnaire Larousse donne plusieurs définitions du capitalisme :

« statut juridique d'une société humaine caractérisée par la propriété privée des moyens de production et leur mise en œuvre par des travailleurs qui n'en sont pas propriétaires » ;

« système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché » ;

« système économique dont les traits essentiels sont l'importance des capitaux techniques et la domination du capital financier » ;

« Dans la terminologie marxiste, régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la recherche systématique de la plus-value, grâce à l'exploitation des travailleurs, par les détenteurs des moyens de production, en vue de la transformation d'une fraction importante de cette plus-value en capital additionnel, source de nouvelle plus-value. »

L'encyclopédie économique de référence en langue anglaise (NewPalgrave) définit le capitalisme comme un système dans lequel les moyens de production sont détenus par des particuliers.

Selon la définition de l'Académie française, d’inspiration plutôt libérale, le capitalisme est entièrement défini par la propriété privée des moyens de production. Un régime capitaliste existe dès lors que les individus ont le droit de posséder et de disposer librement des biens de production et des fruits de leur utilisation, ce qui implique notamment qu’ils puissent les échanger librement avec d'autres agents, et donc une économie de marché, et qu’ils puissent déterminer librement leurs arbitrages entre les différentes finalités qui leur sont ouvertes dans l’utilisation de ces moyens, dont le souci de servir les consommateurs, la rémunération des collaborateurs, la recherche du profit et l’accumulation du capital. Dans cette conception, le capitalisme est un mode d'organisation de la société qui ne préjuge pas du comportement des acteurs. La recherche du profit monétaire et l'accumulation de capital ne sont que des options offertes au libre choix des propriétaires de capital, et ne constituent pas des caractéristiques du régime capitaliste lui-même.

À cette conception s’oppose une définition d'inspiration marxiste, qui définit le capitalisme d’abord par la recherche du profit, l'accumulation de capital et le fait que les travailleurs ne sont pas propriétaires de leurs outils, mais seulement de leur force de travail, ce qui constitue le salariat. Dans cette conception, le capitalisme désigne à la fois un régime de propriété et un mode de comportement de certains acteurs. C’est cette conception qui est le plus souvent associée au capitalisme dans l’usage commun, ce qui confère au mot une connotation négative.

Dans la réalité, il n’existe pas de société purement capitaliste où tous les moyens de production seraient propriété privée et seraient exploités par leurs propriétaires de façon totalement libre sans intervention de l’État. Dans les sociétés réelles, les caractéristiques ci-dessus peuvent exister indépendamment les unes des autres, et chaque trait peut être plus ou moins prononcé. La propriété des ressources et moyens de production est souvent partagée entre des individus, des collectivités et des États, ce qui donne naissance à une gamme diversifiée et continue d'exercice de cette propriété, depuis les cadres juridiques exclusivement privés jusqu’au cadre étatique, en passant par des cadres juridiques particuliers qui entremêlent sphère publique et sphère privée. Par ailleurs, la séparation entre le rôle de détenteur de capitaux (rémunéré par le profit) et de travailleur (rémunéré par un salaire) peut disparaître lorsque les salariés possèdent une part significative des moyens de production (cas des organisations régies par des associations de salariés ou par des structures coopératives).

De plus, la propriété privée des ressources ou moyens de production peut coexister avec un haut degré d’interventionnisme de la part de l'État dans l’utilisation de ces moyens, par exemple à travers les mécanismes de fixation des prix, la réglementation des conditions d’échange ou le droit du travail.

Histoire du capitalisme

Expansion

Le capitalisme, comme système économique s'est développé progressivement à partir du XVI siècle en Europe, bien que des organisations semblables au capitalisme aient existé dans le monde antique, et les aspects du capitalisme marchand a prospéré au cours de la fin du Moyen Âge. Le capitalisme est devenu dominant dans le monde occidental après la chute du féodalisme. Le capitalisme s'est progressivement étendu dans toute l'Europe au cours du XIX et du XX siècle, il a fourni le moyen principal de l'industrialisation dans la majeure partie du monde. Ce modèle économique a affronté durant une grande partie du XX siècle celui des régimes communistes, basés sur la collectivisation des moyens de production. La chute du Bloc de l'Est et de cette alternative d'inspiration marxiste a ensuite permis au capitalisme de s'étendre au-delà de l'Occident, pour devenir le modèle économique dominant de la planète, sous l'impulsion de la mondialisation. Le sociologue Claude Didry et les historiens Olivier Dard, Florent Le Bot et Cédric Perrin insistent sur les quatre dimensions de la dynamique historique du capitalisme : "le profit, la justification, le contrôle et la perpétuation". "Le développement durable, par exemple, est l’occasion de nouveaux marchés et de nouveaux profits. L’enrichissement, de toute antiquité, se pare des vertus de la justification associée à l’évergétisme, la philanthropie, ou, plus récemment, à la « responsabilité sociale de l’entreprise ». Cette justification n’est elle-même qu’une des modalités de prise de contrôle sur les marchés, les hommes et les sociétés, participant à une mise en cause du collectif au profit de l’individu, du travailleur au profit du consommateur et de l’entrepreneur."

Histoire des théories

Le capitalisme est le produit d'initiatives et d'adaptations successives au cours du temps. Il a pris diverses formes, qui pour la plupart coexistent encore de nos jours et continuent d'évoluer.

Selon Max Weber (cf L'analyse de l'émergence du capitalisme selon Max Weber), le capitaliste – pour des raisons qu'il analyse comme essentiellement éthiques et religieuses – considère la quantité de biens disponibles comme un indicateur de conduite de sa vie ; il met un frein à sa consommation et s'organise de façon rationnelle et méthodique dans le but de produire, en investissant et en accumulant ses biens pour en produire de plus en plus. Ce qu'il dénomme « l'esprit du capitalisme », porté par la nouvelle classe bourgeoise, désigne non pas prioritairement la recherche de la sécurité ou de la consommation, mais une logique d'effort individuel et collectif, tendue vers la croissance. Pour Max Weber, ce n'est pas dans les facteurs techniques ou économiques qu'il faut voir l'origine de la rupture majeure par rapport aux systèmes antérieurs : pour lui, c'est essentiellement une affaire de changement de mentalité et de culture.

Selon Fernand Braudel, les premières formes de capitalisme sont dérivées du « commerce au long cours » et sont constatées aux environs du XII siècle en occident dans la ville de Bruges (en Belgique) qui fut avant Anvers, le centre boursier mondial comme l'est aujourd'hui Wall Street. Les commerçants, qui investissaient jusque là dans des opérations ponctuelles, systématisent leur activité et deviennent des négociants, puis des négociants-banquiers, puis des banquiers-négociants: Le centre de gravité et la finalité des échanges se déplace ainsi progressivement de l'activité commerciale vers l'activité financière.

Vision historique

Plusieurs formes de capitalisme sont à l'œuvre dans les sociétés selon la nature des moyens de production employés dans une époque déterminée. Ainsi, Louis Bergeron, directeur d'études à l'EHESS distingue selon les circonstances historiques :

le capitalisme ancien qui jusqu'au milieu du XIX siècle comprend un éventail assez large :

le capitalisme foncier (châtelains et gentilshommes fermiers, bourgeois propriétaires et gros fermiers, agriculteurs « industriels »…)

le capitalisme « mixte » (maîtres de forges, grands investisseurs, spéculateurs immobiliers, exploitants de mines…)

le capitalisme négociant : négociants-banquiers, grands armateurs, marchands-fabricants

le capitalisme d'industrialisation et de renouvellement social : avec de nouvelles élites promues par de nouveaux modèles d'ascension sociale.

-modèles de branches mettant en œuvre savoir-faire et une culture professionnelle nouveaux (textile, sidérurgie-métallurgie…)
-modèle de l'entrepreneur individuel ou familial (faisant travailler son patrimoine et agissant « à la force du poignet »…)
-modèles impliquant des ressources, des compétences et initiatives nouvelles (immigrants étrangers, ingénieurs, universitaires…)

Selon les Modèles formels de représentation

Les pratiques économiques et sociales successives et l'expérience cumulée qu'elles alimentent vont contribuer à donner consistance selon les lieux et les époques à des modèles concrets de fonctionnement parmi lesquels on remarque essentiellement :

Le Modèle du capitalisme industriel, : Il exploite un stock de machines de plus en plus onéreuses et concentrées dans des manufactures ou usines. Le besoin toujours accru en capital entraîne la création de nouveaux cadres juridiques : La Société Anonyme supplante la société en commandite par action. Le capital de l'entreprise s'ouvre davantage vers « l'extérieur » : Les apporteurs de capitaux frais affluent, parmi lesquels les financiers.

Le Modèle du capitalisme financier, où l'activité est modélisée par le cycle « Argent → Marchandise → Argent ». Ainsi Karl Marx pointe le fait que l'argent serait devenu l'alpha et l'oméga de l'activité économique, celle-ci n'étant plus que le support obligé de la reproduction du capital via la création de la plus-value

Le Modèle du capitalisme entrepreneurial, où l'entrepreneur de Joseph Schumpeter, les dynasties bourgeoises décrites par E. Beau de Loménie, ou plus récemment le manager d'Alfred Chandler, qui émergent à la fin du XIX siècle, se distinguent des « propriétaires », et des « ouvriers » . Les profits des propriétaires s'apparentant dans ce cas à une rente, puisqu'ils ne rémunèrent plus le rôle d'entrepreneur-gestionnaire qu'ils ne sont pas ou qu'ils ne sont plus.

Le Modèle du capitalisme monopoliste d'État, où selon Herzog et Boccara les appareils étatiques sont mis au service de l'économie afin de limiter la baisse tendancielle du taux de profit pour les capitaux et l'initiative privés.

Le Modèle du capitalisme cognitif, issu de la mutation des conditions de production, où il est fait de plus en plus appel au capital-savoir.

Avenir du Capitalisme

Débat entre capitalisme rhénan et capitalisme anglo-saxon

Selon Michel Albert (dans son ouvrage Capitalisme contre capitalisme, de 1991), « le capitalisme triomphant, après la disparition à l'Est des régimes collectivistes, redevient dangereux et notre avenir se joue désormais entre cette victoire et ce danger, entre les deux modèles résiduels » :

le capitalisme anglo-saxon, fondé sur la réussite individuelle, le profit financier à court terme et leur médiatisation. Système caractérisé par le fait que l'actionnariat individuel mais surtout collectif (fonds d'investissement, fonds de pension pour les retraités du secteur privé, ou multinationales de taille mondiale), y ont une influence déterminante.

le capitalisme rhénan, qui se pratique en Allemagne et – avec des variantes au Japon – qui valorise la réussite collective, le consensus et le souci du long terme. Système également caractérisé par un poids majeur des banques (détentrices de près de la moitié des actions des sociétés cotées, et très influentes sur les autres entreprises), et l'influence importante de syndicats puissants.

M. Albert indique qu'une rivalité intense est lancée entre le premier modèle qu'il décrit comme étant « plus séduisant » et le second qu'il pense être « plus performant ».

La troisième voie

Selon Alberto Alesina (dans The future of Europe, Reform or Decline (2006)), entre capitalisme et communisme, l'existence d'une voie intermédiaire serait un leurre.

Le capitalisme entrainerait à terme une concentration des richesses au sein d'une part de la population de plus en plus réduite, et une paupérisation du reste de la population. Un contrôle et une redistribution via l'intervention de l'État serait alors nécessaire.

Il s'agirait de réhabiliter le rôle de l'état, et de définir les moyens de production (terres agricoles, éducation, santé, défense, banque, et autres secteurs clé de l'économie) qui doivent être placés sous contrôle démocratique afin qu'ils répondent aux besoins des populations, et ceux non essentiels qui peuvent être laissés au secteur privé.

Mécanismes

Dans un régime capitaliste, les biens qui forment le capital, appartiennent à des personnes ou des entreprises privées. Les rôles de détenteur de capitaux, d’apporteur de travail, d’entrepreneur et de consommateur sont dissociés et joués par des individus différents, chacun cherchant à satisfaire ses propres objectifs. On peut cependant trouver des situations particulières où un même individu joue simultanément ou successivement plusieurs de ces rôles, en plus de celui de consommateur.

Une des caractéristiques essentielles du capitalisme est de fonctionner sur la base de la recherche du profit par le capitaliste. Le profit effectivement réalisé dépend, lui, de la réaction du marché aux offres des entrepreneurs qui mettent en œuvre ce capital.

Dans le régime capitaliste, l’existence et le développement de l’entreprise sont soumis au jugement de ceux qui lui ont apporté leurs capitaux. Ils supportent le risque de l'entreprise sur leurs capitaux, et attendent donc une rémunération de ces capitaux supérieure à celle d'une épargne classique, la différence étant une prime de risque. Cette pression subie par les producteurs tend à mettre les facteurs de production entre les mains de ceux qui savent en dégager la meilleure rentabilité.

Cas particulier de certaines entreprises

Si, en général, le profit s'entend comme une maximisation financière pour le capitaliste en tant qu'investisseur, il existe des cas particuliers où le capitaliste recherche une maximisation à un autre titre que celui d'investisseur (d'une certaine façon, il réclame un profit en nature et non en argent). C'est notamment le cas pour les sociétés où l'investissement dans l'entreprise est subsidiaire parce que l'investisseur assume d'autres rôles, et que le capital n'est pas complètement séparé des autres éléments de l'entreprise.

Travailleurs indépendants

Un secteur très important dans les pays d'économie de marché, sont les travailleurs indépendants. Le détenteur du capital a la particularité d'être à la fois le travailleur unique et le chef d'entreprise.

Une variante de cette modalité est la société familiale, dont le capital est entièrement ou majoritairement détenu par un groupe d'individus proches, qui tient également les commandes de l'entreprise. Il n'a de compte à rendre à personne en dehors du groupe. Des entreprises importantes, parfois de taille mondiale, sont ainsi en dehors de la Bourse, sans que toutes soient familiales cependant.

Coopératives, mutuelles, associations, GIE, et l'économie sociale

Très généralement, les entreprises de l'économie sociale, qui regroupent les coopératives, les associations et les mutuelles :

lient l'obtention du service à une adhésion (historiquement souvent soumise à une condition de statut de la personne, mais de plus en plus libre) ; de ce fait,

elles ont un capital détenu par les usagers (mutuelles, associations, coopératives de crédit et de consommation) ou par leurs salariés (coopératives de production et SCIC), et

elles ont un capital variable, au gré des entrées et sorties de membres ;

appliquent le principe démocratique « une personne, une voix » pour les prises de décision, mais

préfèrent traduire le profit en service « en nature », au profit de leurs adhérents (dans le cas où les bénéficiaires du service ne sont pas les adhérents, mais une population qu'il s'agit d'« aider », on peut discuter de savoir s'il s'agit encore d'une forme capitaliste car pour prendre l'exemple des assurances ou des mutuelles payantes, le profit engrangé est supérieur à l'aide fournie – car les versements se poursuivent que l'on rencontre ou non l'accident).

Ces entreprises peuvent tenir une place importante dans certains secteurs économiques (par exemple en France : la banque, l'assurance, la santé ; les coopératives agricoles ont même une place dominante dans le négoce et la transformation agricole).

Rien n'oblige les adhérents à être des personnes physiques : ainsi, des personnes morales et notamment des entreprises peuvent également s'associer sous cette forme. Un groupement d'intérêt économique leur permet de coopérer sur certains points non stratégiques ou pour lesquels la concurrence a moins d'avantages que la coopération. Cela leur permet de mettre en place des services communs (carte bancaire, approvisionnement de magasin, marketing, exportation, recherche, etc.). Deux des trois plus grands systèmes français de grande distribution sont construits autour d'un GIE, dont les adhérents sont les magasins distributeurs, propriétés de capitalistes locaux.

Le terme d'« économie sociale » recouvre des sociétés et groupes très divers. Ce secteur représente environ 10 % des emplois en France.

Institutions

Pour des raisons historiques, il existe des groupes particuliers dont les autorités politiques reconnaissent un rôle spécifique. Les chambres de commerce, par exemple.

Cas particulier de l'État

L'État dans une économie de marché

L'État dispose d'un « domaine privé », correspondant aux propriétés privées d'un individu ordinaire ou d'un groupe privé. Très souvent, la distinction n'est pas bien faite entre ce domaine privé et le domaine public (la partie dont l'État est gestionnaire pour le compte de la collectivité). D'autant que dans certains cas un même bien peut appartenir, en fonction des circonstances, au domaine privé de l'État ou au domaine public, et que la gestion des possessions de l'État (publiques ou privées) est l'occasion de débats aussi bien théoriques que pratiques.

Par rapport à son domaine privé, l'État se trouve en théorie dans la même situation qu'un capitaliste ordinaire, dont le but est de tirer le meilleur avantage économique possible de son capital. Mais ce n'est pas systématiquement le cas : les impératifs et les méthodes de gestion politiques peuvent l'emporter sur les exigences économiques.

Par ailleurs, il arrive, dans le cadre d'une économie de marché, que l'État gère ses participations capitalistiques en privilégiant les retombées politiques aux retombées économiques de sa participation : voir économie mixte et société d'économie mixte.

L'État dans les pays communistes

Les communistes qui n'ont pas adhéré aux conceptions et aux pratiques qui ont instauré les régimes du « bloc communiste », ont dès la fin du XIX siècle désigné par capitalisme d'État le cas où l'État est propriétaire de tout le capital (ou presque).

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, les États communistes ayant pratiqué cette économie, fonctionnent sous un régime de libéralisme économique avec une privatisation pratiquement totale, en général avec une appropriation par les anciennes élites.

L'impérialisme et le colonialisme

L’impérialisme et le colonialisme ont parfois été présentés comme les « formes extrêmes du capitalisme », notamment par Rudolf Hilferding (Le Capital financier, 1910), Rosa Luxemburg (L'Accumulation du capital, contribution à l'explication économique de l'impérialisme, 1913), ou Lénine (L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme , 1916).

Le colonialisme et l'impérialisme ne sont pas pour autant nécessaires dans un système capitaliste : en effet, la Suisse et les pays scandinaves n'ont jamais été impérialistes ni colonialistes depuis qu'ils fonctionnent de manière capitaliste.

À l'argument inverse qu'il existe des pays impérialistes qui ne sont pas capitalistes, par exemple la Rome antique ou l’Union soviétique, les auteurs marxistes répondent qu'ils ne prétendent pas que l'impérialisme est exclusivement capitaliste, mais qu'à un certain stade de développement, le capitalisme est forcément impérialiste, ce qui est fort différent.

Une puissance économique et technique (notamment en matière d'armement et de logistique) supérieure est un facteur nécessaire à l'expansion impérialiste et coloniale d'un État, et de ce point de vue, du fait du capitalisme, les États européens ont été les premiers et les mieux dotés en canons, navires et chemin de fer, conserves et moyens médicaux. Dans l'autre sens, une telle puissance économique peut rechercher des ressources qu'elle ne trouve pas ou plus sur son territoire, et le commerce pacifique n'est pas le seul moyen d'y parvenir.

On peut remarquer aussi que, dans le cas de l'Angleterre victorienne, les échanges avec les colonies (importation des colonies vers la métropole de matières premières, de biens agricoles et textiles, poussant la production en métropole vers des biens plus élaborés) ont été un facteur favorable au développement du capitalisme. En revanche, à l'inverse, pour l'Espagne des XVIetXVII siècles, les richesses tirées d'Amérique du Sud ont plutôt constitué un frein qu'un moteur de développement économique.

Enfin, l'habitude prise par des gouvernements de déporter (ou de forcer à fuir) vers les colonies les criminels (ce qui incluait à leurs yeux des opposants politiques) peut également être mentionnée comme facteur politique favorable au capitalisme, bien que d'autre formes de répression sans lien avec les colonies ont pu avoir le même effet.

Perception

Le capitalisme est à l'origine un concept économique dont le fonctionnement est censé varier selon le mode de vie de la société: Les économistes admettent en général que le gouvernement n'a pas le contrôle sur les marchés (laissez-faire), et sur le droit de propriété. Il est généralement admis que le capitalisme encourage la croissance économique La mesure dans laquelle les différents marchés sont libres, ainsi que les règles définissant la propriété privée, est une question de politique et de la politique, et de nombreux États ont ce qu'on appelle des économies mixtes. Le capitalisme est un concept contesté dès qu'il a été mis en œuvre, par divers économistes comme Karl Marx au XIX siècle, et il est perçu différemment selon le pays où il a été implanté. L'on peut opposer au capitalisme :

l'économie primitive, où les échanges sont marginaux et chaque groupe exploite la nature pour son propre compte ;

l'économie de potlatch, où les échanges, même importants, ne visent pas à une accumulation de capital (ni parfois même à la consommation : il arrive que les biens soient détruits purement et simplement à l'issue de l'échange), mais à une démonstration symbolique de puissance statutaire ;

le communisme, qui désigne d'une manière générale une théorie d'organisation politique, sociale et économique sans classe sociale et sans État, censée bénéficier de la mise en commun des moyens de production et des biens de consommation pour répondre aux besoins de chacun ;

le socialisme d'État, où la propriété privée est réduite au minimum, et où tout le capital productif est géré collectivement ; toutefois, dans ce contexte économique, on trouve aussi le terme de capitalisme d'État, que certains (socialistes ou non) utilisent pour désigner l'économie où l'État est seul et unique propriétaire de capital, ce qui n'est en fait, de leur point de vue, qu'un capitalisme étatisé.

On notera par ailleurs que les formes politiques sont rarement « pures » en pratique, de sorte que le capitalisme coexiste très largement avec les autres systèmes. De nombreux théoriciens préconisent même explicitement des formes mixtes, avec des dosages variés selon le domaine et le but.

Le capitalisme est dépendant du système politique et législatif en place. Il nécessite :

une protection juridique de la propriété privée et des droits de propriété intellectuelle (brevetage…) ;

des moyens pour faire respecter cette propriété (Justice, Police, Armée).

Il est communément admis qu'un État est nécessaire pour remplir ce rôle. Mais dans la réalité, le capitalisme fonctionne très largement (et même essentiellement, pour le grand commerce international) sur la base d'un arbitrage privé, où l'État n'intervient qu'à titre d'acteur potentiel en dernier ressort (sachant qu'il ne faut pas négliger l'effet économique d'une simple possibilité d'intervention). On notera aussi que les anarcho-capitalistes considèrent que l'État est illégitime et dangereux, et qu'on peut parfaitement s'en passer en s'appuyant sur le droit naturel, sa propre capacité de défense, et des organismes privés. Pour eux, le capitalisme apparaît à la fin du XVIII siècle, puis est décrit et théorisé par Karl Marx au milieu du XIX siècle.

Perception du marxisme

Des auteurs plus critiques (notamment d'inspiration marxiste), refusent cette vision qu'ils qualifient d'idéaliste, et présentent le capitalisme comme un régime économique et social hautement cohérent, tendu vers la recherche du profit, l'accumulation de capital. Régime dans lequel les travailleurs ne sont pas propriétaires de leurs outils, mais seulement de leur force de travail (condition du salariat). Les moyens de production sont ainsi accaparés et utilisés dans l'intérêt du capitaliste qui en est le propriétaire exclusif, qui n'agit pas dans l’intérêt de la collectivité, mais en réalité dans son seul intérêt, comme le fait une personne privée lorsqu'elle gère ses biens propres. Dans cette perspective, l'alternative positive est d'instaurer la socialisation des biens des moyens de production où toutes les ressources et tous les moyens de production deviennent la propriété de la collectivité et sont gérés par un collectif ou un État représentant de cette collectivité.

Perception du libéralisme

Selon les tenants du libéralisme, le capitalisme serait entièrement défini par des critères juridiques qui assurent l'existence de la liberté du commerce et de l'industrie, avec ses corollaires immédiats comme l'esprit d'initiative, la liberté d'entreprendre, la propriété privée des moyens de production. Selon cette conception, le régime capitaliste existe dès lors que les individus ont le droit de posséder et de disposer librement des biens de production et des fruits de leur utilisation, et de pouvoir les échanger librement, sans aucune contrainte, avec d'autres agents. Dans ce régime, les propriétaires de moyens de production peuvent déterminer librement leurs actions en réalisant les arbitrages qui leur paraissent les plus pertinents entre les différentes finalités qui leur sont ouvertes :

souci de servir les consommateurs,

rémunération des collaborateurs et salariés,

recherche du profit,

accumulation du capital ou d'un patrimoine.

Dans cette conception, la recherche du profit monétaire et l'accumulation de capital ne sont pas – a priori et de façon dogmatique – les seules finalités offertes aux agents, et ne constituent pas pour tous une obligation ou une priorité exclusive et absolue. Si cette nuance mérite d'être prise en compte, force est de reconnaître que – dans la pratique et pour une majorité d'opérateurs intervenants en régime capitaliste – le mobile prioritaire, sinon principal, de l'activité économique n'en demeure pas moins la recherche du profit. Lequel est présenté comme légitime et justifié par le fait qu'il est :

la « juste » rémunération de l'effort et de la prise de risque du capitaliste ;

le résultat d'un équilibre « optimal » régulé à tout moment par les forces du marché et de la concurrence.

Il existe quelques controverses quant à la propriété privée des moyens de production, la création de biens ou de services à but lucratif dans un marché, ainsi que concernant les prix et les salaires qui sont éléments du capitalisme.

Critiques du capitalisme

Représentation syndicale (Industrial Unionism, 1911) de la structure hiérarchisée, pyramidale et de classe du capitalisme, incluant l'importance du soutien de l'armée ou de l'industrie de l'armement et du clergé.

Le capitalisme est l'objet de nombreuses controverses. Ces controverses peuvent porter :

sur l’accumulation du capital en elle-même ;

sur la propriété du capital ;

sur le comportement des propriétaires du capital ;

sur les conséquences humaines, sociales, écologiques et économiques d'un système dont la logique de fonctionnement est la croissance du capital ;

sur les catégories mêmes du capitalisme, en tant que formes sociales : le travail en lui-même, la valeur, la marchandise, l'argent. C'est une critique radicale et catégorielle du travail et de la valeur, qui n'a plus rien à voir avec l'ensemble des marxismes. Cette critique est portée par l'« École de Krisis », par Moishe Postone, Robert Kurz ou Anselm Jappe.

On trouve sous un régime capitaliste de nombreuses inégalités de revenu, de patrimoine, etc. La pauvreté existe, de même que la faim. Certains y voient un scandale spécifique au capitalisme, et préconisent d'autres systèmes.

Au début du XXI siècle, des critiques au sein même de l'établissement financier ont vu le jour devant une forme exacerbée du capitalisme, comme celle de Jean Peyrelevade qui parle de « capitalisme total ». Cet auteur propose notamment d'interdire les stock-options comme part de la rémunération des dirigeants pour éviter les conflits d'intérêts et d'offrir des dividendes plus avantageux aux actionnaires anciens afin de limiter les allers-retours spéculatifs.

La crise financière majeure qui frappe les marchés mondiaux à la suite de la crise des subprimes (février 2007) a par ailleurs contribué à un regain important de critiques envers le capitalisme et l'« ultralibéralisme ». Alan Greenspan, président pendant 18 ans de la Réserve fédérale et libertarien proclamé, qui défendait la supériorité de l'autorégulation des marchés sur la régulation étatique, a estimé le 23 octobre 2008 face à la commission de contrôle d'action gouvernementale qu'il avait eu « partiellement tort » de faire plus confiance au marché qu'au gouvernement pour réguler le système financier. Il a par ailleurs fait part de son désarroi : « J'ai trouvé une faille [dans mon idéologie]. Je ne sais pas à quel point elle est significative ou durable, mais ce fait m'a plongé dans un grand désarroi » Greenspan utilise ici le mot idéologie non comme un ensemble de croyances irréfutables mais comme le cadre conceptuel à travers lequel il explique le monde. Greenspan est fortement critiqué, en particulier par les libéraux américains , pour être un des responsables de la crise en ayant conduit une politique monétaire laxiste, par absence de véritable indépendance par rapport au pouvoir politique, à l'origine de l'explosion du crédit (baisse systématique des taux pour entretenir la croissance). Il est à noter que la politique monétaire expansionniste est contraire aux principes libertariens de laissez-faire en matière de création monétaire. Greenspan, plutôt que de trouver une faille dans son idéologie, ne l'a tout simplement pas appliquée. Sa politique monétaire relevant plutôt de l'interventionnisme selon les économistes de l'école autrichienne.

Financiarisation contre capitalisme

Selon certains analystes et critiques (par ex. Alain Touraine), le système économique a subi une dérive financière qui l'a éloigné du capitalisme. Le développement de la financiarisation a conduit à une économie d'endettement généralisé, s'éloignant d'une éthique capitaliste où les risques sont principalement assumés par ceux qui fournissent un capital stable.

Pour d'autres, la spéculation financière est inhérente au capitalisme, et la grande place accordée à la finance dérégulée a été un des leviers du capitalisme pour maintenir un taux de profit croissant malgré le ralentissement de la croissance à la fin des années 1970.

Aspects éthiques

Le philosophe André Comte-Sponville avait posé la question de savoir si le capitalisme était moral dès avant la crise économique de 2008. Selon lui, il est d'autant plus question de morale dans les discours et les préoccupations que la morale fait défaut dans les comportements humains.

Il voit trois raisons complémentaires à ce retour de la morale, associées à trois temporalités différentes :

Dans le court terme (depuis vingt ou trente ans), le passage de la génération des soixante-huitards aux nouvelles générations moins politisées marque le retour d'une certaine morale ;

Dans le moyen terme (depuis le XX siècle), le triomphe du capitalisme l'a rendu moralement moins justifiable que lorsque l'adversaire communiste lui tenait lieu de faire-valoir ;

Dans le long terme (depuis la Renaissance et le XVII siècle), la mort sociale de Dieu correspond à un processus de laïcisation, de sécularisation, et donc, s'agissant de la France, de déchristianisation, qui pose toutes sortes de problèmes tournant autour de la communauté, qui n'est plus fondée sur une communion religieuse.

Il remet en perspective le problème des limites opposées au comportement humain en distinguant une hiérarchie de quatre ordres au sens pascalien du terme :

l'ordre techno-scientifique (auquel appartient l'économie en tant que science) ;

l'ordre juridico-politique ;

l'ordre de la morale (ce qui relève du devoir) ;

l'ordre de l'éthique (ce qui relève de l'amour).

Même si les ordres de la morale et de l'éthique ont des préoccupations plus élevées, l'ordre n 1 (économico-techno-scientifique) n'est pas soumis à l'ordre n 3 (l'ordre de la morale) du fait de structurations internes différentes : le possible et l'impossible n'ont que faire du bien et du mal.

Le jugement des courants de pensée économiques

Marxisme

Karl Marx a développé dans plusieurs ouvrages, dont le plus connu est Le Capital , une analyse du capitalisme ayant eu une influence considérable sur la pensée économique et politique. Pour Marx, le capitalisme se développe grâce à l'existence d'une catégorie sociale, formée d'hommes dépourvus de moyens de production et ainsi contraints de vendre leur force de travail : les prolétaires. En même temps que se développe le prolétariat, naît une autre classe sociale détentrice du capital : la bourgeoisie capitaliste.

Les prolétaires dépendent des capitalistes dans la mesure où la force de travail seule ne produit que de la valeur d'usage, pas de valeur d'échange, elle nécessite des matières premières et des moyens de production, donc l'usage de capital, détenu par les capitalistes. Le « travail vivant » (l'usage de la force de travail) est transformé en « travail mort » (le capital).

Dans un système capitaliste, l'argent est utilisé pour acheter, produire, et vendre dans le but de faire du profit. Une somme d'argent A (le capital) est investi pour produire une marchandise M qui est vendu à un prix A' supérieur à A. Cette différence est la plus-value. Elle peut être réinvestie pour réaliser une nouvelle plus-value plus importante, créant une dynamique d'accumulation du capital (en apparence) sans fin (développement de l'entreprise qui lui permettra à son tour d'acheter d'autres groupes, qui lui profiteront à leur tour…).

D'après Marx, la plus-value a pour origine une différence entre la valeur du travail du prolétaire et le salaire effectivement versé au prolétaire. Le salaire du prolétaire s'établit à un niveau qui correspond aux dépenses socialement nécessaires pour assurer le renouvellement de sa force de travail, le travail au-delà est un surtravail accaparé par le capitaliste et source de la plus-value. Il s'agit pour le marxisme d'un mécanisme d'extorsion de plus-value au détriment des travailleurs.

Pour les marxistes, le système capitaliste n'est pas viable : il tend à concentrer une part toujours croissante des richesses dans un nombre toujours plus restreint d'individus, réduisant la société à deux classes, la bourgeoisie et le prolétariat, vouées à se livrer à une lutte des classes.

En outre, le capitalisme implique une croissance de la production sans croissance correspondante de la consommation car le but de l'économie capitaliste n'est pas de répondre à une demande, mais d'accroître les profits du capital. Ceci conduit à des crises cycliques de surproduction.

La résolution des contradictions du capitalisme est pour les marxistes la socialisation des moyens de production, qui devraient être contrôlés par la collectivité dans l'intérêt de la collectivité entière et non plus d'une classe possédante. Cette transformation des rapports de production doit entraîner dans la perspective marxiste la disparition des classes sociales et de l'État. Cette nouvelle société est le socialisme ou communisme. Les modalités pratiques de cette socialisation (autogestion ou étatisation), la méthode de transition du capitalisme au socialisme (révolution ou réforme), et son caractère inéluctable ou non, font l'objet de débats entre différents courants se réclamant du marxisme.

Libéralisme

Pour les libéraux, la logique du capital est, par elle-même, étrangère aux principes de la morale, c'est-à-dire une donnée exogène (qui provient de l'extérieur). Par conséquent, il appartient aux seuls propriétaires des biens qui sont utilisés comme moyens de production d'apprécier ce qu'ils font de ce capital. Pour les libéraux classiques, comme Tocqueville, par exemple, ou comme plus tard pour Raymond Aron, le marché est un moyen, en aucune façon une fin. En d'autres termes, la satisfaction maximale des désirs ne peut être le critère ultime du bien. Il ne suffit donc pas de concevoir forcément une économie dirigiste et planificatrice, qui s'appuie parfois sur un régime politique autoritaire, pour résoudre les inégalités, les abus, mais de concevoir aussi un changement des manières d'être. Ce qui signifie que si la tendance à soumettre l’économie à un État régalien est encouragée par les libéraux classiques, cela doit s’exercer dans le respect des libertés fondamentales et de contre-pouvoirs.

École néoclassique

L'école néoclassique d'économie voit dans le capitalisme une coopération générale (la concurrence poussant les acteurs à se positionner au mieux compte tenu des positions des autres) qui inclut les générations passées et futures, et un accroissement de production général qui bénéficierait à tous.

Interventionnisme

Les interventionnistes de gauche et de droite jugent le système à ses résultats sociaux. Selon eux, le capitalisme produit des rapports entre riches et pauvres toujours plus déséquilibrés en termes de pouvoir et d'inégalités économiques, et une sclérose sociale qui nuit à l'économie générale. Il appartient alors au pouvoir politique de rétablir à la fois l'équilibre et les conditions de la prospérité générale et de développement.

Selon leur sensibilité à l'un ou l'autre aspect et leur appréciation globale de la situation, les utilitaristes préconiseront un arbitrage politique variable adapté.

Citations

Pour Fernand Braudel, il convient de distinguer :

le capital, réalité tangible, masse de moyens aisément identifiables, sans fin à l'œuvre ;

le capitaliste, l'homme qui préside ou essaie de présider à l'insertion du capital dans l'incessant processus de production à quoi les sociétés sont toutes condamnées ;

le capitalisme qui est la façon dont est conduit, pour des fins peu altruistes d'ordinaire, ce jeu constant d'insertion.

中文百科

资本主义(英语:Capitalism),亦称自由市场经济或者自由企业经济,是人类协作的扩展秩序。其特色是私人拥有资本财产(生产工具),且投资活动是由个人决策左右,而非由国家所控制,经济行为则以寻求利润为目标 。借着雇佣或劳动的手段以生产工具创造利润。商品和服务借由货币在自由市场里流通。投资的决定由私人进行,生产和销售主要由公司和工商业控制并互相竞争。一般普遍认为资本主义在西方世界的封建制度崩坏之后成为了最主要的经济模式。

「资本主义」一词也被许多人用在形容历史上不同的人、时、地、物,而除了自由放任的资本主义以外,也有福利资本主义、国家资本主义等打着资本主义称号的经济模式。在对于资本主义的解释上,支持自由放任的经济学家反对政府对于市场的干预并且强调财产权利的重要性。而有人则主张政府管制的必要性以避免垄断和景气循环的负面作用。绝大多数的政治经济学家都将私人产权视为资本主义的最重要特色,而对于资本主义下的雇佣关系、经济权力、阶级、以及历史发展等则有不同看法。市场的自由程度、以及私人财产的法规,则是政治和政策上争论的主要议题。现在大多数国家都被视为「混合经济」,在这种体制下政府以不同程度的计划政策干预市场的自由运作。

当今世界中资本主义最为完善发达的三个经济巨头分别为:美国、欧盟和日本。

词源

经济自由主义

自由企业经济

自由市场

自由放任经济

市场经济

市场自由主义

自我调节市场

资本主义生产方式

经济特色

拥护者和批评者们都同意,作为一种社会和经济体制,资本主义的最主要特色是资本财产为私人所拥有,劳动力可以透过薪资雇佣买卖,资本收入则归投资的企业家所有,同时自由市场上的价格机制被用来做为分配资源的媒介。市场的自由程度、价格的受管制与否、以及自由竞争被容许的程度等,则被用来作为分辨不同资本主义形式的主要指标。 取决于市场与政府之间的关系,被称为资本主义的经济体通常可以被分为三种:第一种是完全自由市场和自由放任的资本主义,市场被允许进行自由的竞争,而政府的干预则被最小化。第二种则是干预主义经济和混合经济,市场仍然扮演主要的角色,然而政府以不同的程度介入市场,企图矫正市场失灵、提供社会福利、保存生态资源等等。第三种则是国家资本主义,在这种体制下政府大量倚赖国有企业并且对市场进行广泛的干预和控制。然而,如果政府干预的程度远远高过私人的决策部分,那么这种经济通常被称为计划经济,而不是资本主义。 依照一些定义方式,所有的已开发国家都属于资本主义制度,或者是根基于资本主义上的混合经济制度。一些人则认为全世界已经结合为一个全球化的资本主义制度,甚至是那些仍拒绝资本主义的国家,也都在一个全球性的资本主义经济里运作。 私人产权 资本财产例如机械、工厂、飞机的私人所有权是资本主义的一大特征,图为波音787的出厂。 资本主义的必要特征是以法规制度来确立和保护私人的财产,尤其是对资本财产的私人所有权。私人财产权在早期的法律制度便已存在,例如古罗马,但对于这些权利的保护则较为困难,因为当时罗马并没有警察存在,且罗马和一些早期的制度经常逼迫弱者付费给有权势的庇护人或贵族以换取保护。 私人产权的存在确保了个体可以对其掌握资源进行自由运用,以之进行各种衍生的经济活动。在私人产权的体制下,财产的价值是由市场上的消费者需求所决定的。无论财产的所有人为何,其市场价值都反映出了社会大众认为最有价值的分配方向,而财产所有人为了赚取最高的价格(利润)便必须遵从市场的喜好。这也因此产生了一个独特的现象:亦即虽然财产是「私人」所有,然而私人进行的决策却必须根基在社会大众的偏好上。 私人产权的拥护者们主张,稳固的财产和法律制度使资本主义能促成,因为只有确立明确的所有权,市场经济的活动才能自由而有效率的进行 ,并且清楚划分财产所有人因其经济活动所造成的外部性。除此之外,资本主义的成熟发展也只有在产权获得明确保障后才能健康而稳定的进行,包括契约的立定、企业的创建和营运、资源的借贷、信用的评估、以及财产的代替性、标准性、和可移动性都是架构在私人产权的基础上。 与社会主义相较,资本主义坚持私人财产的个人所有权,特别是资本财产的私人所有权。资本主义的支持者经常强调,在生产工具不受政府控制的情况下,将能最大化经济的生产力。路德维希·冯·米塞斯主张「在历史上,生产工具的私有化程度,是和人类从动物状况进化至现代文明的发展一致的」。在私人产权下财产的所有人有动机最大化其经济行为的利润,也因此在既得利益的驱使下将财产放到市场上最需要的地方,相较之下,社会主义下的财产则是由政府的官僚所控制,公共财产的运用成败对其本身利益没有直接影响,也因此使得他们没有明确的动机将财产有效的运用。 私人企业 美国加州红木城的Oracle总部。在资本主义经济里,企业代表了对于规模经济的追求。 在资本主义经济里,人们往往不会在市场上直接交易,而是透过公司进行工作和生产。最明显的公司是企业、合伙、以及信托。依据罗纳德·科斯的说法,当透过公司生产的成本低于自行生产时,个体便会选择透过公司生产。公司综合了劳动和资本,并且可以达到比个人交易更高的规模经济(也就是说,当生产一个产品单位的成本随着生产数量的增加而降低时)。资本主义制度更独特的组织是法人,可以用作利益和非利益的用途。这种实体在法律上能如同自然人一般承担法律责任,这也替公司的股东创造了独特的优点,使股东只需承担有限责任。 特定形式的法人则由股东所有,股东在市场上买卖他们的股票。股票也将公司的所有权转化为可贸易的商品—所有权的权利被分割为股票的单位,使它们更容易被买卖。这样的股票贸易首先于17世纪的欧洲出现,并从那时开始逐渐扩张和发展。当公司的所有权由许多股东分摊时,股东们通常能依据其持有之股份投票行使公司内部的权力。尽管法人拥有自然人的独立特质,公司的所有权最终仍然是属于股东们的。在法律的限制和公司的财务能力内,每个公司的股东能决定要如何使用生产能力。在更大的公司里,公司的权力架构通常有一套等级制度或者管理的科层制度。 重要的是,公司的股东能取得公司所产生的利润或收益,有时候是借由股份红利的制度,有时候则是借由以更高的价位来售出他们所持有的股票。他们也能将这些利润再次投资,进一步扩展公司的利润和价值。他们也可以将公司变卖,卖出所有配备、土地、和其他资产,并分摊变卖所得的资金。卖出生产能力的所有权通常都是最大化的价格或是净现值法的价格,以预估中未来公司能产生的利润为基准。因此利润的刺激将能促使公司的股东行使他们的权力以促进公司的生产能力。不同的股东也对这种刺激有不同的程度—有些人会贩卖他们所持有的比率,有些人则试着增加他们所持有的价值。无论如何,这种利润的刺激总是存在着,许多人也将其视为是资本主义经济能繁荣成长的主要因素。 自由市场 供给与需求的模型解释了产品的数量和需求间的交互。图中解释从D1到D2的需求移动,会连带地使得产品的供给数量和价格提高,如此一来才能达到新的均衡点。 自由市场是市场经济的一种,在这种模式下,产品和服务的分配和价格、消费者产品与资本财产之间的生产取舍等,是由市场的供给和需求所决定,而不受到政府或垄断管制或干预。自由市场被看作是资本主义的必要特色,在资本主义外的经济制度则经常阻止个人拥有生产工具(包括利润),或强迫必须共用之,同时一部分经济的决定也受到强迫的影响,这都不能被视为是自由市场。在理想的自由市场制度里,所有的经济决定都不能被强迫影响,相反地,它们是由个人之间互相贸易、谈判、合作、和竞争来决定的。在一个自由市场里,政府或许会扮演保护的角色以阻止市场的参与者使用强迫力量,但并不会主动地干涉;这种情况被称为自由放任。 在自由市场里,产品和服务的价格是由买卖双方的价格协议所决定的,而不是由政府所指定。这个价格是购买者愿意支付购买商品的价格、和销售者愿意卖出其商品的价格,直接由供给和需求所决定。用抽象的概念来说,价格是由供给和需求的弧线的平衡点所决定的,代表了购买者会愿意购买(和销售者愿意卖出)特定数量的产品的价格。在平衡点上的价格将会导致供给过多,在平衡点下的价格则会导致需求提升。当购买者愿意支付的价格与销售者愿意卖出的价格一致时,贸易进行同时价格也因此决定。如同亚当·斯密在国富论一书所主张的,当个人进行贸易时,他们通常更注重于评估产品的价值,而不是他们为此付出的代价。如果产品没有那个价值,那他们便不会进行贸易,保留他们评估认为价值更高的东西。在竞争之下,资源的持有人(无论是劳动力、土地、还是资本)会寻求利益最大化的途径,于是在均衡之下所有同一资源的持有人都会获得相同的报酬(排除失业等因素外)。 市场经济在人类历史中市场一直存在着。在狩猎采集时期,人们通常以物易物交换他们的商品。货币的出现使得交换更容易进行,也让中世纪的商品交易会得以繁荣发展。不过,每个社会(不同时间和地点)对于产品贸易的适当性都有各自的看法,也因此有时会对生产和特定产品的交易加以限制:要不是因为以这种限制来达成其他目标—例如稳固地方贵族/武士/首长的地位,就是因为认为特定产品能够被贸易的概念是错误的。这些也都妨碍了真正的自由市场。即使在现代经济里,政府也不允许市场在许多领域自由进行;不过与中世纪授与同业公会的特权为例相比较,对于价格的限制已经相当宽松了,当下大多数的经济都混合了自由市场和非市场的制度。 私利和利润 喜互惠公司的超级市场。在自由市场下,对于利润的追求促使资本家竞争提供更便宜的产品和服务给消费者。 个体对私利的追求是是资本主义不可或缺的成分,亚当·斯密被广泛认为是资本主义之父,他认为在市场经济下,利己的行为比宣称替「公共利益」服务的利他主义更有效率多了: …他管理产业的方式在于使其生产的价值能够最大化,他所盘算的也只是他自己的利益。在这些常见的情况下,经过一双看不见的手的引导,他也同时促进了他原先无意达成的目标。并非出自本意并不代表就对社会有害。借由追求他个人的利益,往往也使他更为有效地促进了这个社会的利益,而超出他原先的意料之外。我从来没有听说过有多少好事是由那些佯装增进公共利益而干预贸易的人所达成的。 获得诺贝尔奖的经济学家米尔顿·佛利民也拥护资本主义里追求个人利益的重要性。他主张公司并没有所谓的社会责任,唯一的责任就是替股东们增加利润,只要不在过程中使用诈骗的行为即可。他主张公司在追求其利润的同时,只要不使用诈骗和欺瞒的行为,就都能替这个社会带来利益。佛利民并没有主张公司不应该协助社会共同体,而是主张只要公司投入的是长期的事业那他们便会「贡献资源给社会共同体的设施……」以「提升商誉」,以此来提升其利润。 借由对利润的追求来达成自我利益是资本主义的必要特色。利润是借由贩卖产品的所得高过其生产成本而获得的。一些人认为追求利润是资本主义的本质。社会学家和经济学家马克斯·韦伯主张「资本主义与对利润的追求相同的,由刻意而理性的资本家们进行。」不过,追求私利并非是资本主义独有的特色,例如经济学上的公共选择学派便将个体的私利追求作为分析政府官僚决策的架构,认为尽管在市场以外的领域,私利最大化仍然扮演了利益分配活动的最主要角色。 政府的角色 污染常被认为是资本主义下的一种市场失灵,尽管这种现象也很可能是政府导致的(政府失灵),而且也会在社会主义国家出现。 在资本主义体制下,政府会保障私人产权不受侵犯、同时也不会干预个人要选择什么工作。在自由放任的资本主义下,公司可以自行决定他们要在市场上以什么样的工资吸引劳工,而供给和需求则决定了真实工资的价格,然而,许多市场经济国家仍以最低工资管制来限制劳资双方可以达成的最低工资门槛。 在有国家干预存在的市场中,政府以各种方式对经济运作进行干预和控制,例如对于货币发行的控制、主导公共建设、提供公家教育和健保等。许多国家企图以竞争法来防止垄断和卡特尔的出现,支持这种管制的人认为有些大型的企业占有过多的市场力量,使得他们可以单边的设置市场上的价格。包含垄断在内的「市场失灵」便涵盖许多不同问题,许多这些问题可能与经济学既有的假设互相冲突。许多国家的政府都曾经对一些关键产业例如航空业和传播业进行广泛的国有化和干预,尽管在1980年代以来民营化已经在许多西方国家减少了国有企业的规模。 尽管如此,许多经济学家的研究则提出质疑市场失灵的理论。例如公共选择学派便提出了与市场失灵相反的例子-政府失灵,认为政治上的经济干预和特殊利益才是导致市场失灵的主因。而奥地利经济学派则更进一步,主张低效率的垄断只有在政府主导之下才会形成,并且主张市场的低效率只有透过寻求利润的企业家精神才能消除,而政府并不能做出正面影响。

历史

以利润为出发点的经济贸易至少在公元前两千年便已经存在,不过,现代形式的资本主义经常通常被认为可以追朔至16-18世纪的重商主义时期。 重商主义 描绘1638年法国港口的画,当时正是重商主义盛行的时候。 16至18世纪的欧洲通常被归类为重商主义的时期,在这个时代,地理大发现使得许多之前未知的贸易路线被欧洲的商人所开发,主要的地区在于英格兰、低地国家、美洲殖民地等地之间。重商主义作为一种经济思想便在当时的环境下出现,尽管那个时候大多数的产品都还是由非资本主义的生产模式所产出。 虽然一些学者认为重商主义是资本主义的最早阶段,其他人则认为真正的资本主义要到后来才会形成。比如匈牙利的历史学家卡尔·博兰尼(Karl Polanyi)认为重商主义尽管重视对海外的贸易,却没有挑战政治体制上对资本主义发展的两大最重要局限-劳动和土地,也因此重商主义对于政府经济管制的态度仍然和之前封建主义者的态度一样,仅是在管制的方法上有所不同。卡兰尼主张资本主义的最大特征是在于创建一个可以买卖「虚构商品」例如土地、劳动、和货币的通用市场,然而直到1834年前英格兰都没有出现一个有竞争存在的劳动力市场,也因此资本主义作为一种社会体制在这个年代前是不存在的。 早在公元前两千年亚述商人便已经开始经营长距离的贸易路线以求获利,最早的重商主义形式则可以追溯至罗马帝国和古中国。随着罗马帝国的扩张,重商主义的经济也开始扩张到全欧洲。而在罗马帝国衰败后,大多数欧洲的经济都被地区的封建势力所控制,而重商主义也因此瓦解。不过重商主义会在阿拉伯、丝路等地继续存在,同时也会随着东亚如中国的朝代兴衰而有所起伏。与阿拉伯邻近的区域如埃及、波斯、和拜占庭也都有贸易路线的存在。随着伊斯兰教在第七世纪开始散播,重商主义也开始在西班牙、葡萄牙、北非、亚洲等地扩张。随着中世纪的结束,重商主义终于开始在欧洲广泛发展。 1809年伦敦的谷物交易所。谷物法于1846年的撤销代表了对重商主义的抛弃,和自由贸易的到来。 约瑟夫·熊彼特将重商主义的主要信条分为三点:交易的控制、出口的垄断、以及贸易的均衡。重商主义的衍生理论之一是所谓的重金主义(Bullionism),强调应该努力累积越来越多的贵金属。重商主义者认为一个国家应该出口比进口更多的货物,如此一来才能累积贵金属。重商主义者主张主有本国无法产出的原料才应该从国外引进,同时他们也鼓吹政府补贴出口货物,并用关税或其他贸易壁垒阻挡来自国外进口的竞争,认为如此一来才能鼓励国内的生产制造。在这个时期,许多欧洲的商人在国家的保护下,透过补贴和垄断来获取大部分买卖贸易所得到的利润。弗兰西斯·培根对此主张重商主义的用途是在「拓展并维持贸易的平衡、保护生产者、制止经济停滞、以奢侈法来取缔浪费和过剩、节省土壤、管制价格…」 在中世纪的时候,类似的经济垄断便已经开始流行,由同业公会组成的地方产业在贵族的保护下创建了广泛的垄断,如同卡特尔一般,同业公会透过对于营业执照和许可的垄断来排挤竞争者,并且以此设立超过市场均衡的价格。不过在重商主义之下,绝对君主制开始崛起,国家取代了同业公会在管制经济上的角色。从18世纪开始,不列颠东印度公司与荷兰东印度公司的崛起则象征了资本主义的商业阶段的开始,这些公司的特色是他们从国家那里获得的**和扩张主义的权力。到了这个时期,之前在重商主义时期累积了财富的商人开始将资本投注到东印度公司和殖民地上,希望获得投资报酬。 工业化 装配线的引进使生产效率大幅提高,并且让广大民众得以负担价格低廉的制造产品例如福特T型车。 从18世纪中期开始,大卫·休谟和亚当·斯密为首的新一群经济学家开始对重商主义的概念展开了全面的批判,他们认为重商主义所抱持的「世界上的财富是固定的」概念是错误的,而且一国要增加财富的方式并不是只能透过减少他国财富来达成。在工业革命中,产业家们取代了贸易商成为了资本主义下的主要角色,并且连带造成了传统手工艺工匠、同业公会等产业的淘汰。在这个时期,农业商业化所带来的多余生产则促长了农业的机械化。产业资本主义引进了工厂作为主要的生产方式,并且以生产过程中复杂的分工来切分各种琐碎的生产步骤,最后使得资本主义开始支配全球的经济体制。 英国同时也开始抛弃重商主义下的贸易保护主义,在19世纪出现的「曼彻斯特学派」开启了一场主张降低关税的运动。到了1840年代英国已经抛弃了许多贸易保护主义政策,撤消了谷物法以及航海法案。由于亚当·斯密和大卫·李嘉图领导的自由贸易运动,英国也减低了关税和进口限额。一般认为航海法案在1849年被撤销,是重商主义衰败、工业革命开始的起点。 工业革命的出现是人类历史上的主要转捩点,几乎所有工业国家里人民生活中的大小事务都因为工业革命的到来而产生根本的改变。最显著的是在工业革命下平均收入和人口开始了前所未见的快速成长,如同诺贝尔经济学奖得主小罗伯特·卢卡斯所说的:「这在历史上首次出现的是,一般大众的生活水准开始出现持续的成长…没有任何古典经济学家预见到类似这样的经济现象,即使在理论上都没出现过。」 20世纪 在20世纪资本主义的发展经过许多改变,由于社会主义的崛起和**的出现而对西方资本主义国家形成意识形态上的对立,尽管到20世纪结束时,苏联彻底解体,资本主义的市场经济已浮现成为最主要的经济模式。 在1930年代的经济大恐慌后,国家开始对资本主义经济进行更大程度的干预,最突出的是凯恩斯主义的崛起。举例来说在1929年,美国政府的全部支出(联邦、州政府、地方政府)加起来只占了十分之一不到的国民生产总值,而到了1970年代时这个数字已经跃升到三分之一。其他一些工业国家也出现了这样的趋势,例如法国便将政府支出提高到超越了美国的比率。在二战之后,许多社会科学的分析工具被发展来解释战后的社会和经济走向,包括了后工业社会和福利国家的概念。凯恩斯主义在战后的一段时期主导了经济学界对于管制资本主义的看法,1950年代和1960年代这段期间也被称为战后的经济扩张时期,直到停滞性通货膨胀于1970年代出现为止。 在1970年代同时出现的高通货膨胀、高失业率、和经济成长缓慢之下,凯恩斯主义开始受到广泛质疑。米尔顿·佛利民和弗里德里希·哈耶克等经济学家也在这段时间开始对西方国家政策产生主要的影响,他们主张重回自由放任的资本主义,并且减少政府对经济的管制和干预。傅利曼等人的著作影响了许多英美保守派的政治人物,例如罗纳德·里根和玛格丽特·撒切尔,对众多国有企业展开了市场化(民营化)、以及对经济解除管制。傅利曼所属的芝加哥经济学派发展出的货币主义也取代了凯恩斯主义对于整体经济学的垄断,并且成功推行如浮动汇率等政策, 全球化 海运货柜化是20世纪后半段全球化的主要推手,图为在汉堡港口的长荣海运货柜船。 尽管国际贸易远在资本主义出现前便已经存在,一些人认为资本主义扩张所引发的全球化在20世纪后半期使得各国间的经济合作和贸易达到前所未有的程度,并且使得人口和资本的跨国界流动成为现代世界的经济常态。由于布雷顿森林协定在1971年被抛弃和浮动汇率的出现,各国货币之间流通大幅增加了资本的流动速率。许多国家也持续降低关税和贸易壁垒,WTO等自由贸易组织的出现则以国际公约的角色来促长各国间的自由贸易。 而众多运输和通信技术的创新,例如海运货柜化的出现,则使得进出口的运输成本被大幅降低,并且使**、新加坡、韩国等国家和地区可以透过低成本的制造业出口将产品贩售到先进国家,迅速迈入新兴工业化国家的行列。而同时增长的不只是出口,**的出口量在1970年为14亿美元,仅仅三年之后的1973年便跃升到43亿美元,而进口量也同时翻升了两倍。进入了全球化浪潮的国家也在生活水平上获得空前成长,例如南韩在1960年时与非洲的赞比亚有相同的财富水准,然而到了2000年代其国民生活水平已经超越赞比亚20多倍。 伴随全球化而来的是许多跨国公司的出现,而资本在各国间的快速流动,加上人口、文化、产品等的自由交流,也对传统的国家控制权力产生挑战。投资人往往为了寻求更低成本的工资,将生产过程中的劳力密集阶段外包到工资便宜的国家,这些发展都让一些人认为国家主权因为全球化而受到「侵蚀」。在今天,许多人以此认为资本主义的发展已经达到了一个世界体制的地步,然而其他人则认为即使是以目前资本主义发展的规模来看,仍然没有比之前时代的资本主义贸易要多出许多。

观点

古典经济学 亚当·斯密 古典学派的经济思想在18世纪末于英国出现,其主要的经济学家为亚当·斯密、大卫·李嘉图、让-巴蒂斯特·赛伊、以及约翰·斯图尔特·密尔。他们发表了许多关于市场经济下产品生产、分配、交易的理论,这些理论成为现代经济学的主要根基。 在法国,重农主义者如弗朗索瓦·魁奈认为财富是由土地而来,另一位重农主义者安·罗伯特·雅克·杜尔哥,劳恩男爵则反对关税并且支持自由贸易。理乍得·坎蒂隆则将长期的经济均衡视为是收支之间的平衡,并且主张以土地为根基的供给与需求机制决定了市场上短期的价格。 而斯密则对重商主义提出了另一种批判,在1776年出版了《国富论》,成为了古典经济学的开端,同时也立下了日后许多被与资本主义相链接的经济主张。斯密认为个体追求私利的过程中会因为「看不见的手」而造福社会整体的利益,在当时由重商主义支配的政治环境下斯密提出了各种论点替自由市场辩护。现代的经济学教科书常把亚当·斯密的看不见的手作为解释经济学的最基本概念。斯密同时讨论了分工可以带来的经济好处,包括了劳动产能的上升以及贸易利得,无论是乡村或是都市、或是不同国家之间都可以借此获利。他的理论认为分工的程度是由市场的需求所决定,这也成为了后代经济学家对于公司和产业组织的主要理论来源。他还提出了被广泛认为是经济学里最重要的命题:亦即在竞争之下,资源的持有人(无论是劳动力、土地、还是资本)会寻求利益最大化的途径,于是在均衡之下所有同一资源的持有人都会获得相同的报酬(排除失业等因素外)。 大卫·李嘉图也提出了与斯密类似的看法,并且成为了古典经济学最重要的第二人,也是对现代经济学最有影响力的经济学家之一。在《政治经济学和税收原理》一书中,李嘉图发展出了比较优势的理论,依据此理论,无论一国是否在生产上每个层面都比他国优越或落后,边际的生产成本差异使得他们都可以从国际贸易过程中获利。比较利益到今天一直被经济学家认为是解释贸易利得的最基本框架。 古典经济学的价值观与古典自由主义所主张的将政府最小化的观点有密切链接,他们通常将经济与其他领域的社会活动例如国家的行为做明确的切分。不过,斯密等人并不是完全反对政府提供一些基本的公共物品。斯密认为国家应该提供诸如道路、运河、学校、桥梁等私人企业无法有效提供的基础设施。然而,斯密也认为这些公共物品应该遵从用户付费的原则,例如实行收费道路等政策。同时斯密也支持用自由贸易区或报复性关税的对策来达成自由贸易的推广,并且支持版权和商标来鼓励创新。 马克思主义政治经济学 卡尔·马克思认为资本主义代表的是一种特定历史时期的「生产模式」,亦即在资本主义下,生产数据由私人控制、而个体彼此之间的社会关系是由他们与生产模式的关系而决定的。 对马克思而言,资本主义的发展或称为「资产阶级」社会的发展阶段,代表了到当时人类经济史上发展到最先进的社会架构,然而他也认为劳动阶级会在之后推动社会主义以转变人类社会进入**的阶段。在马克思看来,人类的历史是由三个阶段构成的:贵族阶段、资本家阶段、最后则是劳动阶级统治的阶段。 卡尔·马克思 马克思主义经济学是从古典经济学里衍生而出的,卡尔·马克思提出了其理论的基本模型。马克思在1867年出版了《资本论》一书,以古典经济学的劳动价值理论为基础,主张资本主义的生产模式必然会产生剩余价值,也就是资本对于劳工的剥削。依据劳动价值理论,一个产品的价值是由生产过程中所必需的社会劳动所决定的,而剩余价值理论则主张劳工的工资只构成了产品价格里的「劳动价值」的一部分,从此认为有剥削存在。 马克思认为这种价值的差异成为剩余价值,资本家从中抽取利润并且累积。马克思并且主张资本主义生产模式的特别之处并不在于剩余价值的存在,而是在于其攫取剩余价值的方式。依马克思说法,在资本主义之前的社会,对劳工的剥削是透过暴力维持的,而在资本主义下这种剥削则要透过更为微妙的方式进行,因为资本主义是第一个透过自愿的产品互相买卖来达成剥削的体制。他主张在资本主义社会下,由于劳工没有拥有生产工具,他们必然需要替资本家工作以换取生活所需。劳工可以自由选择要替哪个资本家工作,在这个层面上雇佣关系是自愿的,然而由于劳工若是不工作便会挨饿,也因此剥削是不可避免的,所以马克思认为资本主义下劳工的雇佣自由只是假象。 异化是人与他们自然本质产生隔阂时的现象,而异化又是资本主义下必然的产物。在资本主义下,劳工生产的成果被雇主侵占,也因此在劳工和其生产产品之间形成异化。马克思认为异化代表了劳工在资本主义体制下的处境,至于劳工是否自觉到自己的困境并不会改变现实。 从他对于资本主义的批判中,马克思还做出了预言,主张对于劳动阶级的剥削会导致革命和社会主义经济的出现。对马克思而言,持有资本的资产阶级对劳动阶级进行的剩余价值榨取会成为阶级斗争的根源。俄国革命家列宁则将古典马克思主义进行更改,并且主张资本主义必然会转变为他所谓的国家垄断资本主义,亦即「帝国主义」,以此开拓新的市场来剥削劳动力和资源,这也代表了资本主义最高也是最后的一个阶段。 经济历史学派与韦伯政治社会学 马克斯·韦伯 从德国的经济历史学派观点来看,资本主义是以其沿着市场衍生的生产组织为主要特色。经济历史学派认为历史是研究人类经济行为的主要知识来源,并且排斥以经济学上先验的定理来研究经济。如同马克思认为资本主义是人类经济历史上必然的一个章节,经济历史学派也认为资本主义是一种历史的产物,但不同的是他们以观察历史文化、背景、宗教等方面的研究来分析资本主义的生成,而非透过马克思主义的辩证法。 经济历史学派最具代表性的学者是德国社会学家马克斯·韦伯,他提出了许多大为影响后世对于资本主义特质认知的理论,韦伯认为市场上的交易、自愿的劳动买卖、企业之间分工的达成是资本主义的主要特色。与先前的经济模式相较,资本主义企业是以对生产的理性化为目标,注重于最大化经济效率和生产率,这在韦伯来看也是反映出社会学上不断发展的理性化过程,并认为无论是公家的官僚还是私人企业都会朝着这个方向发展。韦伯认为在资本主义前的时代,生产者之间的经济关系是介于如同业公会的师傅和学徒之间,又或是介于贵族和农民之间。 依据韦伯的说法,为了要达成资本主义的发展,社会上必须先发展出一种「资本主义精神」,也就是一种追求个体经济私利为目标的思想和习惯。而这些思想如果要在一个社会上开始流传,则必然会「从某处开始成长」。他在1904-1905年的《新教伦理与资本主义精神》一书中将资本主义的发展追溯到宗教的精神,认为新教的思想与传统的经济活动融合,是现代西方资本主义发展的必要条件。韦伯主张新教的伦理观念使得人们得以对日常生活开始进行一种极度的理性化,在宗教道德观的驱使下透过勤劳工作累积资本,并且重新投资累积下来的资本。韦伯认为这种过程创造出了马克思所谓的「自我调节资本」。 韦伯认为就有如圣经里箴言22:29里所描述的:「你看见办事殷勤的人吗?他必站在君王面前,必不站在下贱人面前」,新教徒从这种宗教来源里得出了「事业」的概念,将一个人的经济成功视为是救赎的象征,而挣钱的行为在现代的经济秩序下则代表了一个人服从其使命的呼唤。 在韦伯来看,随着资本主义发展,它也会从原先赖以成长的社会风俗中独立出来,现代西方的资本主义成为了一种「依赖当代机械化生产下的技术和经济条件发展的秩序,这种秩序的强大力量同时也决定了个体在其下的生活,无论他们是否有直接参与经济的营利皆然。」韦伯认为这种现象就仿佛是「专家失去了灵魂、享乐主义者没有了心肝」,同时原先发展出资本主义的清教徒精神也随着其独立发展而淡去。 制度经济学 托斯丹·范伯伦 受到德国经济历史学派影响而产生的,还有美国的制度经济学。在20世纪初发展出的制度经济学曾经是美国经济学界的主要流派,他们认为资本主义不能与其衍生的政治和社会体制所分离,并且聚焦于资本主义所倚赖的司法框架、以及其他各种随着资本主义发展而改变的政治社会制度和文化。 制度经济学的最主要人物是托斯丹·范伯伦,他在1899年的《有闲阶级论》一书中分析在资本主义下有钱人透过炫耀性消费来展示他们的成功,炫耀性消费的概念也与新古典主义学派以效用为根基来分析资本主义的方式完全相反。尽管如此,炫耀性消费的概念由于无法透过经济学的方式加以实证,一般被视为属于社会学而非经济学的概念。 范伯伦相当倾向于对于产业的国有控制,然而他对于劳工和劳工运动却嗤之以鼻,他的论点也因此与马克思主义、社会主义有相当的差距。作为进步时代的主要知识分子,范伯伦对于私人企业追求利润的行为大为批判,他提出浪费性消费的理论也对那些从非马克思主义角度批评资本主义的人有极大影响。之后的制度经济学家例如约翰·加尔布雷斯则延续范伯伦的理论,他认为当资本主义发展到一个阶段后,社会因为过于「富有」而开始需要以广告等方式人工制造需求,并主张政府应该以税赋等方式对资源进行更有效的分配。然而加尔布雷斯的理论虽然在政治界和媒体间被广泛流传,却被经济学界所排斥,认为他的作品完全忽略了经济上的重要问题。 奥地利经济学派 在19世纪末期,奥地利的一些经济学家无法接受经济历史学派的传统,在卡尔·门格尔的率领下发展出了奥地利经济学派。后代的奥地利学派学者并且扩散到欧洲和美国,在20世纪初期曾经被视为西方经济学界主流的经济学派之一。在今天,奥地利经济学派的理论往往极具争议性,而且也与主流的新古典主义理论不同,他们强调以方法论的个人主义解释个体经济行为,并且坚定支持自由放任的资本主义。 路德维希·冯·米塞斯 奥地利经济学家,偶而也被与奥地利学派做链接的约瑟夫·熊彼特提出了「创造性破坏」的概念,认为在资本主义下市场经济的变动代表了对于资源使用效率的最大化。熊彼特与其他奥地利学派学者认为,一个经济体若是要成长,便须要不断地将资源从没有发挥良好效率的产业、公司、和个体上转移到更有效率的用户,他们同时指出现存的政治社会制度在很大程度上阻挠或减缓了这种创造性破坏的过程,因而导致经济成长的缓慢。 奥地利学派成为第一批有系统挑战马克思主义对资本主义批判的理论,两学派也都聚焦于货币、资本、景气循环、生产过程等议题。相较之下,古典经济学家很少对于这些议题感兴趣,要直到进入20世纪才开始转变。数个世代的奥地利学派学者对马克思主义提出不断的解构和批判,而且不只包含经济学,还包含其衍生的科学方法论、社会理论、以及政治理论。卡尔·门格尔以主观的价值理论挑战马克思主义之劳动价值理论,门格尔后的奥地利学派成员如欧根·博姆-巴维克并进一步批判劳动价值理论,指出马克思对于价值和劳动的定义是自相矛盾的。博姆-巴维克对马克思主义经济学的批判影响之大,即使当代的马克思主义学者仍无法对他的批评提出主要的辩护。 奥地利学派最主要的经济学家如路德维希·冯·米塞斯和弗里德里希·哈耶克都成为市场经济最突出的辩护者,他们在20世纪初期与崛起中的社会主义者进行了许多的论战。米塞斯和哈耶克认为只有市场经济下的价格机制才能够有效分配管理一个经济体所需要的各种市场信息,而社会主义计划经济下必然会出现某个特定的个人或团体「计划者」,掌握了经济体里资源分配的权力,然而这些「计划者」是永远无法获得足够信息来正确分配资源的,这种问题又被称为「经济计算问题」。 奥地利学派的经济学家例如穆瑞·罗斯巴德则批评马克思和其他许多资本主义的批评者忽略了自由放任的资本主义与重商主义之间的天壤之别,他们认为许多对于资本主义的批评都忽略了自由市场的资本主义下对个人产权的保护、竞争的自由、政府干预的最小化,并且主张帝国主义、**、贸易保护主义、和其他重商主义的干预主义政策,都不是属于资本主义的范畴。奥地利经济学派对于现代自由意志主义的发展有着重大的影响,尽管不属于新古典主义的主流,当代奥地利学派的许多研究框架和学者仍与主流经济学有高度重叠。 凯恩斯主义经济学 约翰·梅纳德·凯恩斯 凯恩斯主义经济学发展自约翰·梅纳德·凯恩斯1936年出版的《就业、利息和货币通论》一书,他主张资本主义在高度的失业下可能会因为市场缺乏有效需求而无法自行调整,并且主张为了增加总需求,政府应该透过扩张性的财政政策来克服这种情况。在当时大萧条的环境下,凯恩斯的此一理论对经济学界产生重大影响。 凯恩斯抛弃了萨伊定律,并且主张人们有着一种「流动性偏好」,亦即他们会希望持有货币,而不是用来购买产品或服务,而这种偏好,加上其他一些因素,导致了总需求的贫乏,进而形成景气循环。凯恩斯学派认为自由放任下的资本主义经济无法稳定的自行运作,并且认为政府应该透过货币扩张或是赤字支出的方式来刺激经济以避免经济衰退,他们主张透过中央银行来人工的制造通货膨胀,进而减低实际工资、并且阻止人们因为存款而避免消费。 凯恩斯试着解决许多马克思主义者对资本主义的批评,在「改进资本主义」的口号下鼓吹政府对于自由市场的干预和控制,他主张政府管制在一些情况下可能是有用的,同时认为政府可以透过扩张性的政策来避免马克思所预言的资本主义衰退和危机。对凯恩斯而言,这些改变可以对稳定景气循环、减少对于劳工的剥削,凯恩斯主义的经济学家主张他们的政策使得资本主义可以脱离经济大恐慌。 尽管如此,在20世纪的后半期,供给面学派和其他新古典主义的经济学家对凯恩斯的许多论点提出广泛质疑。凯恩斯主义认为通货膨胀会使得物价提高,由此带动产业雇用更多劳工以增大产能,而更高的雇用度则会带动需求面。然而,在1970至1980年代同时出现了通货膨胀和高失业率,这使得原先支配总体经济学的凯恩斯主义在很大程度上被主流经济学界所抛弃。 新古典主义经济学和芝加哥学派 在今天,大多数英语国家的经济学界对于资本主义的研究都是属于新古典主义经济学的路线,新古典主义强调广泛的以市场来调节经济体,并且将政府在经济体上的角色限制为提供财产权保护,他们主张对劳动市场解除大部分管制、让企业在少数管制下自由竞争、并且以民间主导、自由流动的资本市场来进行资本的重新分配和使用。大幅影响了现在新古典主义经济学主流形成的,则是于1970年代开始形成的美国芝加哥经济学派。 米尔顿·佛利民 芝加哥经济学派和其衍生的货币主义挑战凯恩斯主义的大政府主张。依据米尔顿·佛利民等人的说法,市场经济在货币供给持平(亦即,没有过多的通货膨胀或紧缩)的条件下,可以自行调整供需。依据这种理论,政府的角色是透过中央银行,调控在经济体中流通的货币数量,除此之外,不需要干预自由市场的活动。米尔顿·佛利民基本上采纳了许多亚当·斯密和其他古典经济学家提出的个体经济学概念并且将之现代化,比如他在1970年曾主张一个企业的社会责任是要「在自由市场的竞争下,努力利用既有资源进行可以最大化利润的商业活动」,这一说法与亚当·斯密认为市场通过私利可以最好达成社会总利益的看法一致。 傅利曼并且主张大萧条是因为联邦储备系统的错误政策造成的,而非如凯恩斯所主张的是因为缺乏投资和内需。同属芝加哥学派的小罗伯特·卢卡斯提出了理性预期理论,认为市场的萧条是因为科技变化、而市场本身带有不完全信息所造成的。美国联邦准备理事会主席本·伯南克便是支持傅利曼解释景气循环说法的经济学家之一。 与奥地利经济学派相同的是,今天大多的新古典主义经济学家都采取了边际主义衍生的主观的价值理论,认为经济价值是会因人而异,也因此产品或服务不会有固有的价值存在,而是由边际成本和边际效益决定一个产品在市场上的价格。这同时也否定了马克思主义所倚赖的劳动价值理论。对当代的新古典主义经济学家来说,资本主义制度下的资本家为了投资而放弃当前的消费,并且在组织生产的过程中承担起经济风险,这于是成为他们之所以会获得产品利润的原因,也是资本主义最主要的经济特色。

支持资本主义的论点

经济成长和流动 世界的人均GDP显示了工业革命以来的爆炸性成长。 中华人民共和国的GDP成长,注意到在改革开放后的快速成长。 以贸易和财产作为核心的社会制度的主要目标之一,便是为了促进总生产能量以及连带的生活水平提升,又称为经济成长。尽管对经济成长的测量方式有所不同,测量成长的标准方法是称为GDP的国内生产总值、产能使用率、生活水平等。亚当·斯密主张一个资本主义经济可以借由自由市场的生产、价格调整、和资源分配来达成最有效的生产布置,最终保持并改良他们所储藏的资本能力。在亚当·斯密来看,经济上的增长使得社会大众可以进行更多更有价值的消费,这在他心目中才是「所有生产的唯一目的」。 一般认为在工业革命和现代资本经济出现前,世界各国的国内生产总额都相当低落,成长也较为缓慢。在那之后资本主义国家的成长则非常迅速。一般也认为较高的GDP人均所得能提升生活的水准,包括满足或改进食物、住宅、衣着、医疗、减少工作时数并使老年人得以免于劳动,这些都无法在GDP过低时达成。而在同时资本主义提供了个人更多的机会去从事新的行业或进行商业冒险,使个人有机会更快的致富。相较这种不稳定的经济架构,封建制度和部落社会有着较稳定的财富关系。而平等主义的社会主义社会则将更多财富分配给社会利益用途,也因此减少了收入的流动性,尤其是对那些拥有资本并想以此贸易的人而言。 在西元1000-1820年之间,世界的经济成长了6倍,与成长之人口换算,则是每人提升了50%。而在资本主义开始广泛扩张后,于1820-1998年短短两个世纪间世界经济成长了50倍,换算成长之人口,便是每人提升9倍。而在这段期间,在大多数资本主义国家例如欧洲、美国、加拿大、澳洲、和新西兰,他们经济体的成长换算人口的增加每个人提升了19倍,尽管这些国家都已经有比世界上其他国家更高的起始点。而在日本,若是从明治维新前的1820年开始计算,到1998年间每人则成长了31倍。 不过,经济的成长并没有被普遍认为是正面的,这种成长的负面影响被经济学家称为「成本的外部化」(参见外部性),除了别的以外,这些影响包括污染、对于传统生活形态和文化的摧毁、疾病的散布、为了资源或市场接触而引发战争。并产生了下层阶级。在替资本主义辩护时,自由主义的哲学家以赛亚·伯林主张这些负面问题都不是资本主义所独有的,也不是资本主义必然产生的后果。 政治自由 纽约证券交易所。依据自我组织的理论,看似混乱无序的市场行为,其实是经济体自我调节的过程。 弗里德里希·哈耶克在《通往奴役之路》一书中主张经济自由是政治自由所不可或缺的先决条件,他主张只有市场机制才能够在没有政治权力干涉的情况下,由个体之间自由地进行贸易和达成有效的资源分配。米尔顿·佛利民也在他的《资本主义与自由》一书中重申哈耶克的论点,认为个体在市场经济下进行的交易是自愿的行为,而这些自愿行为的普及和广泛则确保了公民社会的多元化和表达权利,于是成为抵挡政府滥权和压迫的最基础保障。事实上,即便支持政府干预的约翰·梅纳德·凯因斯也认同这种说法,他认为资本主义是个人自由存在和发扬所不可或缺的一环。 自我组织 资本主义的支持者指出这样的经济系统能够自行组织成为一个复杂的系统,而无需外部的指引或计划机制。这种现象称为「自我组织」,由奥地利经济学派的弗里德里希·哈耶克提出,他将之称为「自愿性秩序」,并且创造了「交易经济」(catallaxy)一词,意思是一个出于「自发秩序」市场,没有中央控制(政府)的机构可以阻挠个人追求其目标的决定。哈耶克主张,一个市场里的价格代表了人们对于各种产品和服务的需求程度,而这种价格信号使得人们可以依据对他们自己私利的追求,在进行理性经济活动的同时也使得自己因此获利。这种制度使得企业家有动机去利用他们的知识将经济体里的资源进行有效的运用,并且服务消费者的需求。在这样的秩序下,即便没有政府官僚的控制和计划,市场仍然能够满足数百上千万人民的消费需求,并且以利润奖励有效率的生产者和经济行为。

批评

效率批评 1911年的一张工会海报,主张劳动阶级被资本家、军人、教会、和国王所压榨。 对资本主义最早的批评之一是主张私人的竞争和缺乏管制的自由市场会导致效率低落和浪费、不稳定、或环境破坏。早期的社会主义者便主张资本主义使得之前重视重复使用和节俭的旧式生活方式被资本主义下大量生产、用完即丢的消费者经济取代,于是形成浪费。一些马克思主义者则主张在资本主义下,资本累积的过程会导致不理性的结果以及对于资源的分配错误,因为主导市场经济行为的是个体对于私利的寻求,而非针对公共利益考量所出发的。 当今主流的经济学家都认为某种程度的市场经济是任何经济体所必须具备的,而广泛的观察研究和历史证据都一面倒的指向同一结论-亦即社会主义下的计划经济无论在生产效率、资源分配性能、经济成长上都远远落后于资本主义经济。而在资本主义体制下,自由市场经济下的成长速度之快是任何其他人类历史上存在过的经济体制都无法比较的,对于主流经济学界而言,辩论的问题已经不在于是否需要资本主义,而是如何解决资本主义庞大的产能所带来的附带问题或负面影响。 财富分配批评 对资本主义最常见的批评要属于财富分配上的质疑,这种批评通常主张资本主义所生产出的大量财富被不平均的分配到某些人手中。密尔便提出市场分配收入的问题,他认为市场扮演了两个主要的角色:资源的分配以及收入的分配,而市场在分配资源上可能是最有效的,但不一定可以最好的分配收入,于是产生社会介入的需要。而马克思主义则提出了最广为人知的剥削理论,主张在资本主义体制下,资产阶级借着对于资本财产的垄断而剥削劳动阶级,使得雇佣者只获得生产利润的一小部分。马克思主义者并且进一步主张,自由放任的资本主义必然会随时间腐化为国家资本主义或其他垄断形式的经济体制,他们认为「经济自由」并不仅是对于私人财产的保护和自愿雇佣的自由,也必须包括那些可以使人们具有相当「经济决策自主权」的必要条件,换句话说,劳工替他人工作换取谋生所需的行为是迫于生理需求,因而属于强迫的制度。 在新古典主义经济学里,对劳动雇佣的研究将劳力的买卖视为是一种自愿的经济行为,就有如面包店贩卖面包一般,认为供给和需求仍然是决定这种买卖行为的基准。在主流经济学家来看,劳工的劳动边际产量(MPL)才是决定其真实工资(W/P)的最主要因素,也因此否定了从社会关系来查看雇佣行为的方式。而马克思主义依据劳动价值理论所提出的剥削理论,则被抱持主观价值理论的主流经济学家所抛弃,并且遭受了广泛的批评。 众多已开发的资本主义国家都有广泛的社会福利制度存在,对于失业或贫穷人口提供基础的生活保障,同时也有大量对于童工、最低工资、每周工时的限制。尽管支持完全自由市场的人反对其存在,光是福利国家与资本主义并存的这一事实,便证明了对于财产的重新分配,不需要以推翻或减少资本主义为前提。自由意志主义者如罗伯特·诺齐克则主张人与人之间的自愿交流(亦即资本主义下的自由市场)才是最有效的重新分配财富的方式,并且认为应该透过民间的慈善和社区行动来救济失业者和贫穷人士,而非透过强迫性的政治力量。 宗教批评 许多宗教对于资本主义的某些成分都抱持反对态度,传统上犹太教、基督教、和伊斯兰教都认为借钱时向他人索取利息是一种不道德的行为。许多宗教例如天主教徒批评资本主义里追求物质主义的特质,并且批评资本主义无法照顾到所有人的福利,例如在2013年,教宗方济各批评资本主义是一种完全以产品消费来定义人类地位的「**」,并且宣称世界的金融体制和「对于金钱的崇拜」让人民的生活困苦。

法法词典

capitaliste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel capitalistes )

  • 1. économie dans lequel des entrepreneurs possédant les moyens de production échangent librement lors de transactions monétaires cette production afin de dégager un profit

    le système capitaliste

  • 2. économie qui soutient le système dans lequel des entrepreneurs possédant les moyens de production échangent librement lors de transactions monétaires cette production afin de dégager un profit [Remarque d'usage: souvent péjoratif]

    une politique capitaliste

capitaliste nom commun - masculin ou féminin ( capitalistes )

  • 1. économie personne qui possède des valeurs produisant un revenu

    les investissements des capitalistes européens

  • 2. personne très riche, généralement grâce au travail d'autrui (familier; péjoratif)

    un gros capitaliste qui passe son temps à jouer au golf

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Problèmes

défaut n. m.,乏,不足:

terminal 终点站,终端设备

désamour n. m 对(某事, 某人)终止爱慕, 失去兴趣

se camer v. pr. <行>吸毒

piquer 刺,扎,叮,咬