Fibule étrusque du VII siècle av. J.-C.
La fibule (du latin fibula signifiant attache) est une agrafe, généralement en métal, qui sert à fixer les extrémités d'un vêtement. Elle est généralement considérée comme l'ancêtre de l'épingle de sûreté. Les premières fibules apparaissent au Bronze final.
La fibule de Nordendorf (VII siècle ap. J.-C.) portant l'inscription logaþorewodanwigiþonar pouvant évoquer les noms des dieux Wodan (dieu en chef de l'Alamanni), et Donar (dieu du tonnerre), ce qui évoque un charme protecteur ici associé à la fibule.
Fibule mérovingienne polylobée en argent doré, ivoire et verre rouge, (VI siècle ap. J.-C.), trouvée à Charleville-Mézières (France), dans une tombe féminine
Fibule romaine dite « en Oméga », construite sur le principe de la boucle de ceinture
Présentation
Utilisées par les Étrusques, dès leur période orientalisante (VII siècle av. J.-C.), les fibules étaient surtout destinées à attacher des vêtements, certaines ayant pu jouer un simple rôle de broche décorative. C'est une amélioration par rapport au nœud ou à la simple aiguille moins fiable et qui se perdait plus facilement. Alors que la « tête » de la fibule était souvent décorée, « l'arc » ou « le corps » lui comportait souvent des décorations plus élaborées et dans certaines cultures ces types de décorations pouvaient avoir des références symboliques ; elles ont pu être associées à un rang, une profession ou différencier les femmes mariées des femmes célibataires, des hommes, des guerriers ou des chefs.
Par exemple, la fibule étrusque de Chiusi datée vers -630 et conservée au Louvre, porte une « inscription parlante » en granulation : « Je suis la fibule de Arath Velavesna, Mamurke Tursikina m'a donnée » Ce sont les marques de propriété et celle du nom du donateur. Certaines fibules romaines ont pu représenter un grade dans l'armée. Les fibules pouvaient aussi jouer le rôle d'amulettes pour conjurer le mauvais sort et certaines étaient déposées dans des sanctuaires, ou sur les autels comme offrandes.
Les fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreuses fibules en métal (bronze, argent, or, fer) ou ivoire, dont certaines incrustées de pierres précieuses ou richement ornementées.
Aujourd'hui, les fibules aident les archéologues à dater les couches stratigraphiques qu'ils fouillent.
Techniques de fabrication
En Europe centrale, au début de l'époque de la Tène les fibules sont très souvent en bronze, fabriquées avec un procédé dit « à cire perdue », ou avec une technique dite de « chaudronnerie et martelage » d'une barre de métal bronze ou fer alternant avec des phases de recuit pour augmenter l'élasticité de la partie mobile, le ressort. Une autre technique, pour des métaux plus souples, consistait à enrouler un fil de métal autour d'un clou en fer. Utilisée durant l'Antiquité par les Gaulois et les Romains, cette technique permettait entre autres de former la boucle et le ressort de la fibule.
Composition d'une fibule
Fibule à charnière type épingle de nourrice, âge du fer, trouvée à Bohuslän (Suède)
L'enroulement d'un fil de métal (ensuite trempé) lui confère les caractéristiques d'un ressort, qui conserve une forme décorative (double spirale) commune depuis la Préhistoire
Les premières fibules connues, de la fin de l'âge du bronze, ont généralement une forme d'arc et comportent une aiguille latérale évoquant les épingles de nourrice contemporaines.
Elles pouvaient avoir un corps rond, ovale, carré, plat ou torsadé.
Certaines portaient des perforations ou de petites décorations au niveau de l'arc. Des fibules de ce type ont été introduites dès le XIV siècle av. J.-C. par les Mycéniens dans le Péloponnèse et se répandent dans toute la Grèce, Chypre et la Sicile.
Le corps d'une fibule peut être en forme d'arc ou plat suivant sa forme basique. Un arc est généralement long et étroit et souvent très recourbé. Une fibule plate sera plus large et de forme plus solide. Le corps des fibules était souvent décoré et son extrémité composée d'un ressort ou d'une charnière. Suivant son origine culturelle la tête de la fibule pouvait être courbée vers le bas, le haut ou sur le côté.
L’aiguille (ou ardillon) utilisée pour attacher les vêtements peut être composée d'une pièce différente attachée au corps de la fibule, ou peut faire partie de cette même fibule.
L’aiguille peut être attachée à un ressort ou à une petite charnière. Le ressort peut être spiralé, unilatéral ou bilatéral.
Le ressort unilatéral : Il s'enroule dans un sens seulement et apparait tout d'abord vers le XIV siècle av. J.-C..
Le ressort bilatéral : Il peut être très court, tourné seulement une ou deux fois ou plus long pouvant atteindre une taille de 10 cm. La plupart des ressorts bilatéraux sont faits d'une seule pièce de métal et sont composés d'une seule corde allant d'un bout à l'autre et pouvant passer devant ou derrière le corps de la fibule. Le ressort bilatéral s'enroule autour d'un axe souvent en fer même si le reste du ressort est composé d'alliage de cuivre.
Au I siècle quelques fibules avaient leurs ressorts couverts par une extension du corps en métal, ces dernières sont connues comme fibules à ressort caché ou couvert.
Au début du I siècle apparaît un nouveau type de fibule portant une aiguille attachée par son bout à une petite charnière, ce mode de fixation est utilisé pour tous types de fibules. Au III siècle av. J.-C. la charnière était placée au centre d'une longue barre créant la fameuse fibule du type crossbow ou arbalète, bien que ce type de fibule existait auparavant, il était encore très rare et avait disparu vers le début du V siècle av. J.-C.
Types de fibules
Alésia Cette fibule est nommée « Alésia » car plusieurs exemplaires de ce type ont été découverts sur le site éponyme dans les niveaux du siège de l'an -52. Elle se caractérise par un arc plat de forme triangulaire ou ogivale, par un pied redressé et souvent percé d'un ornement transversal et par une charnière repliée vers l'intérieur. Sa présence sur le site d'Alésia au moment de la conquête de César permet de dater cet artefact des années 60 - 40 avant notre ère soit la période LTD2b. Si ces fibules marquent la fin de la période gauloise, elles présentent une innovation technique par rapport aux fibules protohistoriques : la fermeture à charnière. Cette caractéristique pourrait prouver l'origine romaine de ces fibules, apportées sur le territoire gaulois par les armées de César. Ces "fibules de soldat" se trouvent d'ailleurs sur des sites où la présence de militaires est attestée ou fortement probable (site du parc La Grange à Genève, site de Sermuz et site du col des Étroits). À partir des années 40-20 avant notre ère, on peut cependant les trouver dans des contextes non militaires.
Aucissa : Au I siècle ap. J.-C., les fibules du type aucissa étaient très répandues, elles sont généralement constituées d'un arc important, semi circulaire et ayant pour fin un pied assez court. L'arc est plat et large et porte un anneau enroulé au centre. Les fibules aucissa furent les premières à utiliser une charnière plutôt qu'un ressort. Beaucoup de ces fibules portent les mots « AVCISSA » moulés au-dessus de la charnière ; les archéologues pensent qu'il s'agit du nom de l'atelier de fabrique.
Arbalète : Ce terme désigne un système de fermeture de fibule caractérisé par un nombre égal d'enroulements de fil de chaque côté de l'arc. On le retrouve sur des fibules datant du V siècle avant notre ère mais également sur des fibules romaines, jusqu'au IV siècle de notre ère.
Aquiliforme (en forme d'aigle) : Les fibules à motif aquiliforme sont à classer dans la famille des fibules à motif zoomorphe qui représente en général soit un animal seul, soit deux animaux affrontés. Le motif de l'aigle se retrouve sur des fibules d'époque gallo-romaine, où l'animal symbolise l'armée romaine. Il est représenté le plus souvent avec la tête de profil et le corps de face avec les ailes déployées. On retrouve ce motif jusqu'aux VetVI siècles de notre ère sur des fibules cloisonnées, chef-d’œuvre de l’orfèvrerie wisigothique et mérovingienne.
Bague médiéval
Berbère
Cruciforme : Cette fibule appelée Zwiebelknopffibeln en allemand (fibule à tête d'oignon) se caractérise par un arc massif, un pied large et rectiligne et un système de charnière avec porte-ardillon en gaine. Le décor se compose de protubérances en forme d'oignon, parfois facetté aux extrémités des bras transversaux et de la tête. Elles ont une datation assez tardive. Les six types identifiés se succèdent chronologiquement des années 260 de notre ère aux environs de 400 de notre ère. Ces fibules appartenaient à la panoplie des militaires où elles servaient à attacher leur manteau, le paludamentum. On les retrouve donc quasi-exclusivement en contexte militaire. Cela est également confirmé par l'iconographie : on en trouve une attachant le manteau militaire sur le diptyque de Stilicon du trésor de Monza ou encore sur le manteau du signifer Lepontius sur sa stèle conservée au musée de Strasbourg. Cette fonction militaire explique que l'on retrouve ces fibules dans l'ensemble de l'Empire jusqu'au Moyen-Orient et en Afrique.
Dauphin
Genou
Haslau : On voit apparaître pendant la III période du bronze un style de fibule constituée de deux pièces roulées en spirale et attachées ensemble, ces fibules connues sous le nom de type Haslau ou St Lucija font penser à une paire de lunettes, et datent du XIauVII siècle av. J.-C. Certaines de ces fibules en forme de cercle étaient de dimensions assez larges pouvant atteindre 10 cm d'envergure. Une variante qui apparait au IV siècle av. J.-C. était composée de quatre petits cercles avec au centre un petit carré incrusté.
Hinge-headed
Hod Hill
Langton down
Mérovingien
Münsingen
Oméga
Plateau ajouré : Forme de P
Rosette
Sangsue : typique de la culture villanovienne d'Italie. L'arc présente un renflement qui fait ressembler la fibule à une sangsue.
Serpentine : La culture de Villanova en Italie a introduit entre le VIIIe siècle av. J.-C. et le VII siècle av. J.-C. une série de variations de fibule en arc. Dans cette variation l'arc commence à sa tête par une forme semi circulaire mais se plie en angle droit. Cet arc était souvent décoré de nœuds ou de piquants gravés, et pouvait également être courbé en vagues ou en vrilles, cette variante est connue sous le nom de fibule serpentine.
Skeuomorphe
Tène Les fibules du type Tène viennent de l'Europe centrale et sont très souvent en bronze, fabriquées par le procédé de la cire perdue ; elles sont composées de représentations d'animaux fantastiques et de visages humains à l'aspect de masques souvent placés sur la partie inférieure de la fibule.
Trompette
Krâftig Profilierte Entre la fin du Ier siècle jusqu'à la fin du II siècle apparaissent des fibules du type "Kraftige Profilierte", ces fibules sont constituées d'un large ressort bilatéral, d'une large tête souvent plate sertie par un ou plusieurs anneaux se prolongeant par une partie plus fine se finissant par une protubérance. Il existe trois types de fibules profilierte : la première originaire de Pannonie porte un double anneau sur son arc, la seconde celle des Balkans n'est constituée que d'un simple anneau, et la dernière originaire de la mer Noire est constituée de deux anneaux mais ne porte pas de protubérance en son bout.
Zoomorphe
古罗马胸针
胸针又称胸花,是一种使用搭钩别在衣服上的珠宝,也可认为是装饰性的别针。一般为金属质地,上嵌宝石、珐琅等。可以用做纯粹装饰或兼有固定衣服(例如长袍、披风、围巾等)的功能。
胸针的历史可以追溯到青铜时代,其形式变化在考古学上可以用来帮助确定文物的年代。
当代胸针一般为女性佩戴。可以别在胸前,也可以用在肩上、帽子上、头发中等。胸针由于是比较大型的珠宝,其在设计上的自由大,佩戴起来也更容易引人注目。
胸针的型制是集各种习俗情趣和时尚元素与一体。就我们常见的就有兰花形、钻戒形、椭圆形、扇形、蝶形、乐器形、花叶形和元宝形、动物形、叶片型、卡通人物型、和抽象符号型等.