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词典释义:
hérétique
时间: 2023-10-09 12:12:28
[eretik]

a. 1. 异端 2. 信奉异端,信奉异教 3. 违反常规、习惯、传统 4. 沾染异端,离经叛道 n. 异教徒,异端分子;离经叛道者

词典释义
a.
1. 异端
une doctrine hérétique异端学说
2. 信奉异端,信奉异教
une secte hérétique信奉异端邪教
un théologien hérétique一位信奉异端学家
3. 违反常规、习惯、传统
Selon les spécialistes, la technique de cet alpiniste est hérétique.专家们认为,这个登山运动员采用技术是违反常规
4. 沾染异端,离经叛道
un conservateur hérétique一位沾染异端保守党人

n.
异教徒,异端分子;离经叛道者
l'Église excommunie les hérétiques.教会将异端分子革出教门。
Tout révolutionnaire finit en oppresseur ou en hérétique (Camus).一切革命者最终都将为压迫者或异端分子。(加缪)

近义、反义、派生词
近义词:
apostat,  dissident,  schismatique,  déviationniste,  non-conformiste,  hétérodoxe,  sacrilège
反义词:
orthodoxe,  conformiste,  fidèle,  croyant
hérésie 异端,异教,邪说,邪道; athée ,不信; catholique 天主教徒,信奉天主教:符合道德 标准,正派,正直; fanatique 狂热,盲信; théologien 学家; païen 异教,异教徒; sectaire 宗派分子,宗派主义者; extrémiste 极端主义,走极端,过激,偏激; démoniaque 恶棍; chrétien 基督教; dogmatique 教义学,教理学;
当代法汉科技词典

hérétique n异教徒

短语搭配

l'glise excommunie les hérétiques.教会将异端分子革出教门。

une doctrine hérétique异端学说

une secte hérétique信奉异端的邪教

un théologien hérétique一位信奉异端的神学家

un conservateur hérétique一位沾染异端思想的保守党人

un hérétique opiniâtre一个顽固不化的异端分子

Tout révolutionnaire finit en oppresseur ou en hérétique (Camus).一切革命者最终都将成为压迫者或异端分子。(加缪)

Selon les spécialistes, la technique de cet alpiniste est hérétique.专家们认为,这个登山运动员采用的技术是违反常规的。

原声例句

Malheureusement pour lui, sa réforme est un échec, et il finira considéré de tous comme un roi hérétique et méprisable.

不幸的是,他的改革失败了,他最终被所有人视为异端和卑鄙的国王。

[Pour La Petite Histoire]

Hérétique! Et il perd son poste de professeur.

异教徒!而他也失去了他的教授职位。

[Vraiment Top]

Quand ils furent un peu revenus à eux, j’entendis la chirurgienne qui disait au chirurgien : Mon bon, de quoi vous avisez-vous aussi de disséquer un hérétique ?

等到他们惊魂略定,那女的对外科医生说:‘朋友,怎么你心血来潮,会解剖一个邪教徒的?

[憨第德 Candide]

Mauvais prêtre, répondit Porthos, qui a pitié des hérétiques !

“好蹩脚的教士,”波托斯说,“竟可怜起异教徒!”

[三个火枪手 Les Trois Mousquetaires]

La principale raison du roi de France pour s'attaquer à eux n'est pas religieuse : le souverain ne traque pas  les hérétiques.

法国国王攻击他们的主要原因与宗教无关:君主不会追捕异教徒

[硬核历史冷知识]

Il s’en est notamment pris à la minorité hazara, considérée comme « hérétique » , celle-là même dont le quartier a été visé hier à Kaboul.

特别是,他袭击了被认为是" 异端" 的哈扎拉少数民族,他们昨天在喀布尔的邻居成为目标。

[Géopolitique 2020年5月合集]

Donc non je ne marche pas du tout sur des oeufs, c'est pas comme si je risquais de me faire buter par un hérétique qui n'aurait pas été d'accord avec cette vidéo.

[美食法语]

例句库

La bulle papale “Decet romanum pontificem” excommunie le réformateur allemand Luther et ses partisans jugés hérétiques.

教皇发布诏书,将被视为异端的德国宗教改革者路德及其信徒逐出教会。

Remise en liberté après avoir exécuté sa peine, Li a de nouveau troublé l'ordre public en utilisant un groupe hérétique pour saper la loi.

刑满释放后,李凌再次破坏公共秩序,利用一个邪教团体破坏执法行动。

Le Procureur du peuple du district de Guta à Jinzhou a poursuivi Li pour avoir utilisé un groupe hérétique en vue de saper l'application de la loi.

锦州市古塔区人民检察院提出起诉,指控李凌犯有利用邪教团体破坏执法行动的罪行。

Freedom House a ouvertement offert un terrain propice à la propagation de ce culte hérétique et haineux.

目前已经造成无数自杀、杀人和精神失常的事件,致使1 500多人死于非命。

Les représentants ahmadis ont considéré que de tels événements étaient directement liés aux actions des extrémistes musulmans considérant leur communauté comme hérétique.

阿赫马迪代表认为,这些事件同穆斯林极端分子的行动有直接关系,后者把阿赫马迪群体视作异端。

Comme au Moyen Âge, à l'époque « impitoyable » de l'inquisition, tous les hérétiques qui rejettent le dogme en vigueur sont condamnés et soumis aux peines les plus lourdes.

如中世纪宗教裁判的“最残酷的”时期那样,所有拒绝接受流行教义的异教徒都遭到谴责并受到最严厉的惩罚。

法语百科

Dans l’Antiquité, le mot hérésie désignait simplement une école de pensée : le jardin d’Épicure était une telle haíresis. Au fil des conciles qui définirent progressivement les dogmes chrétiens durant le premier millénaire de notre ère, la notion d'« hérésie » fut fréquemment opposée à celle d'« orthodoxie ». Elle acquit une valeur péjorative dans l'historiographie des églises trinitaires (catholique ou orthodoxe), et depuis lors, le mot hérésie désigne avant tout une opinion, doctrine ou dogme considéré comme sortant du cadre de ce qui est généralement admis ou tenu pour acquis dans les domaines de la pensée, de la connaissance, de la religion. Selon Michel Serres, on est toujours l'hérétique de quelqu'un : les trinitaires eux-mêmes sont des « hérétiques » aux yeux des chrétiens anté-chalcédoniens qui ont conservé les doctrines d'avant l'année 451.

L’hérésiologue est un spécialiste de l’étude des hérésies ou un auteur d’ouvrage contre les hérésies.

Les Écritures triomphant sur l'Hérésie, dans l'église Gustaf Vasakyrkan de Stockholm.
Les Écritures triomphant sur l'Hérésie, dans l'église Gustaf Vasakyrkan de Stockholm.

Étymologie et sémantique

Hérésie provient du grec αἵρεσις / haíresis : choix, préférence pour une idée ou pensée. Dans le contexte antique, où la religion était plus rituelle que dogmatique, l’haíresis n’a pas l’aspect dramatique qu'elle revêtira dans le christianisme. En effet, l’Antiquité polythéiste sépare le mythe de la philosophie. Le monothéisme en revanche introduit la théologie, l’étude scholastique du divin, qui englobe et transcende ces deux domaines, soumettant la philosophie à la théologie qui édicte des « vérités révélées » sur Dieu : les dogmes.

Dans le domaine religieux

Dogmes et hérésies dans les monothéismes

Les dogmes ne revêtent pas la même importance dans toutes les religions, ce qui explique différentes attitudes par rapport à ce qui est qualifié d'hérésie.

Pour les juifs, l’appartenance au « Peuple élu » prime sur toute conception théologique, ce qui permet l’existence de sectes aux dogmes et aux pratiques différentes, mais appartenant toujours au judaïsme. En revanche, les doctrines chrétiennes constituent une « hérésie » par rapport à celui-ci, car le Nouveau testament rompt radicalement avec l’héritage judaïque, même si Jésus est censé vouloir « non pas abolir, mais accomplir la Loi ».

Pour les chrétiens trinitaires (catholiques ou orthodoxes), l’« Église est le corps vivant du Christ » et l’unité dogmatique est donc fondamentale. Toute hérésie étant une atteinte à cette unité, elle est une blessure infligée au corps du Christ, donc un sacrilège. Dans l'Antiquité chrétienne, l'association de certaines de ces doctrines au pouvoir politique (après Constantin I par exemple) va donner également une importance temporelle à ces questions.

Pour les chrétiens orthodoxes, c'est l’Église de Rome, avec ses quatorze conciles propres aux nombreuses innovations doctrinales (« filioque » par exemple) ou canoniques (célibat des prêtres, inquisition, infaillibilité du pape...) qui constitue une « hérésie ».

Pour les chrétiens protestants, l’« Église est un corps spirituel du Christ » : l’unité spirituelle est fondée sur la reconnaissance du Christ comme Dieu et Seigneur par chaque fidèle. Chaque église correspond à une partie différente de ce corps spirituel. Donc la division en d'autres dogmes et pratiques ne correspond pas forcément à la définition d'un hérésie.

Pour tous les chrétiens, catholiques, protestants et orthodoxes, l'hérésie est une doctrine qui nie la divinité de Christ ou son pouvoir à accorder le salut. À ce titre, l'athéisme en est une.

Pour les musulmans, un dogme n'est valide que s'il est explicitement contenu dans le Coran, qui, selon la foi islamique, est issu des paroles d'Allah, dictées à Gabriel qui les révéla à Mahomet. En tout état de cause, l’Islam sunnite n’ayant pas de clergé, aucune autorité n’a compétence pour décider de la validité d’une interprétation particulière du Livre saint. Il n'y a donc pas d'hérésie à l'intérieur de l'Oumma (communauté musulmane) même si l'on peut s'affronter, y compris par les armes, entre factions (taif), par exemple Sunnites et Chiites. Il y a seulement l'Oumma d'un côté, et l'incroyance de l'autre (voir Division du monde dans l'Islam). En revanche, il existe un équivalent : l'apostasie, mais il s'agit d'un équivalent individuel et non collectif.

Judaïsme

Dans le judaïsme, le concept d'hérésie s'attache aux nombreux « faux Messies » qui parsèment l'histoire du judaïsme. La plus importante d'entre elles est celle de Sabbataï Tsevi, fondateur de la communauté appelée les Sabbatéens. Il est contemporain des parents de Baruch Spinoza.

Au XVIII siècle, cette hérésie bouleversa les communautés juives d'Europe où prédominaient les Marranes, comme Amsterdam ou Venise. Elle atteignit donc plus les communautés sépharades que les communautés askhénazes.

Culturellement, le judaïsme valorise les discussions et divergences doctrinales, comme l'évoque le dicton « quand deux talmudistes se rencontrent, il y a immédiatement trois opinions qui s'affrontent ». La divergence d'interprétation est admise voire encouragée comme en témoignent les discussions enregistrées dans le Talmud. Après une longue discussion, destinée à passer tous les cas en revue, la décision de jurisprudence est votée ; l'avis minoritaire est préservé pour le cas où il pourrait se révéler utile.

D'une façon générale, une hérésie, dans le judaïsme, aboutit à une scission, sans véritable conséquence pour les minoritaires, qui sont toujours considérés comme appartenant au judaïsme, sauf dans les congrégations ultra-orthodoxes contemporaines. Ceci vient de ce que l'appartenance au « peuple élu » se manifeste, en pratique, beaucoup plus par le partage de valeurs sociales (culture et pratique religieuse) et la conscience que ce peuple vit sous le regard de Dieu, que par la référence à un dogme particulier.

Spinoza est un cas extrême. Baruch Spinoza fut déclaré Herem, i.e. « hérétique », par la communauté d'Amsterdam. Toutefois, cette condamnation tient plus à l'histoire de ladite communauté, essentiellement composée de Marranes venus du Portugal qu'à l'hétérodoxie des positions de Spinoza, au moins jusqu'à son exclusion.

Christianisme

Dans un contexte chrétien, et par analogie dans d'autres contextes, l'hérésie qualifie une situation complexe de conflit et de rupture, qui superpose généralement l'hérésie proprement dite (doctrinale : déviance sur le contenu de la foi) et le schisme (disciplinaire : insoumission à l'autorité ecclésiastique légitime). L'hérésie naît d'une divergence entre écoles sur ce qu'est la vérité (formulée par le dogme). Elle se développe à la fois sur le plan intellectuel, par l'opposition irréductible des thèses, et sur le plan communautaire, par l'impossibilité pratique de « vivre en frères » avec les tenants de l'autre école. Enfin, elle s'achève par une situation de rupture sociale paradoxale : de part et d'autre, on reconnaît que la communion entre les parties antagonistes est impossible en pratique, mais resterait nécessaire.

La foi étant nécessaire au salut, l'orthodoxie est capitale et l'hétérodoxie fait risquer les peines infernales. L'hérésie est le drame des frères ennemis, à la fois frères et ennemis, chacun revendiquant l'héritage authentique du Père. En ceci, elle se distingue radicalement des conflits inter-religieux.

Premier millénaire

Le terme « hérésie » a pris une valeur péjorative en milieu chrétien avec les controverses théologiques dont témoignent Justin de Naplouse et Irénée de Lyon qui ont écrit « contre les hérésies » dès le II siècle. Au IV siècle les empereurs prendront des mesures contre les hétérodoxes ou hérétiques, volonté politique de limiter les opinions et querelles religieuses entre chrétiens. Bien entendu le paganisme et les écoles philosophiques vont survivre quelques siècles.

Dès les premiers temps du christianisme, un certain foisonnement de conceptions théologiques et de pratiques liturgiques provoque des conflits qui conduisent à des mises au point. Le concile de Jérusalem en est un premier exemple, mais on peut aussi citer la question plus prosaïque de la fixation de la date de Pâques pour laquelle Irénée de Lyon doit intervenir.

Les dogmes chrétiens sont fondés sur les Écritures et pour les chrétiens catholiques la tradition est aussi source du dogme. Sont appelés Écritures les textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament et Tradition Catholique l’héritage oral selon les catholiques reçu des apôtres et que personne n'avait mis par écrit jusqu'au IIIouIV siècle. Dès son origine, le christianisme est confronté à de nombreuses conceptions théologiques hétérodoxes, que ce soit dans le domaine christologique (docétisme, arianisme, nestorianisme, monophysisme), cosmologique (gnose, macédonianisme, manichéisme, bogomilisme, catharisme), ou ecclésial (marcionisme, montanisme, donatisme, etc.).

Les trois premiers siècles, les différentes tendances chrétiennes ont cohabité malgré elles dans de passionnés débats apologétiques. La première grande division se produisit entre les judéo-chrétiens et les pagano-chrétiens. Les deux mouvements avaient des conceptions différentes de la pratique de la religiosité, mais elles ont cohabité et même se sont entraidées économiquement. L'hérésie pour ces chrétiens était combattue avec les écritures et le débat apologétique. Les différentes épîtres Paulines et post-Paulines attestant cette logique.

Après la disparition des judéo-chrétiens et l'institutionnalisation de l'Église autour de l'empereur, pour répondre aux hérésies qui menacent la nouvelle autorité ecclésiastique, la pratique juive des assemblées sera reprise, pratiquée aussi par l'Église primitive en la transformant en la réunion de conciles œcuméniques (c'est-à-dire regroupant l’ensemble des évêques de différentes églises) permettant de débattre et de trancher sur les questions controversées. Par exemple, le premier concile de Nicée, qui s’est réuni en 325, a produit une profession de foi (le Symbole de Nicée) qui clarifie la nature du Christ et désavoue la gnose et l'arianisme. À la suite des affirmations d’Arius, ce Symbole est complété en 381, lors du concile de Constantinople par une précision sur la nature du Saint-Esprit. Le symbole de Nicée-Constantinople est, aujourd’hui encore, la forme ordinaire du credo des chrétiens trinitaires.

Dès lors qu’un concile a tranché, toute théologie contraire aux dogmes ainsi définis se trouve de fait hérétique. Si ces conciles ont un rôle positif de normalisation de la foi chrétienne, ils sont aussi un effet secondaire qui change le visage de la chrétienté. Ils légitiment la centralisation du nouveau pouvoir ecclésiastique organisé par le pouvoir impérial. Quiconque professe et diffuse une telle théologie pèche alors contre l’unité de l’Église. Il est donc passible d’excommunication. Dans la pratique, la lutte contre les hérésies revêt plusieurs formes qui, contrairement à une idée répandue, au début sont rarement violentes. Les plus communes sont la catéchèse (enseignement d’initiation) et les prêches (discours réalisés notamment au cours des messes).

Saint Augustin a combattu les « hérésies » chrétiennes.
Saint Augustin a combattu les « hérésies » chrétiennes.

À partir de l'édit de Constantin I en 313, et plus particulièrement à partir du concile de Nicomédie 317 érigé en tribunal, destiné à imposer à Arius une première confession de foi sous peine d'excommunication, le dogme a donc été défini comme norme de la « vraie foi » par réaction aux « déviances » des hérétiques.

Plus tard, avec le premier concile de Nicée, est hérétique une doctrine divergente à l'enseignement officiel d'une Église et à ses dogmes, tel que défini par son autorité (évêque, concile) sur la base de l'Écriture et de la Tradition. La généralisation de ce concept fait qu'une « hérésie » est toute doctrine contraire aux conceptions établies, sans que celles-ci nécessitent la moindre « preuve » : le pouvoir de condamner en tient lieu. L'hérésie (quasi-synonyme d'hétérodoxie) est l'occasion de créer une nouvelle forme d'orthodoxie. Dans le contexte du développement des hétérodoxies des IIetIII siècles, une hétérodoxie devient une hérésie à partir du moment où un concile la condamne.

La lutte contre les hérésies se fait essentiellement par la prédication. À partir du IV siècle et jusqu'au X siècle, les cas les plus difficiles ont été réglés par des conciles, par exemple le premier concile œcuménique (à Nicée) pour l'arianisme.

Catholicisme

Dans le catholicisme, un ordre religieux, celui des dominicains (frères prêcheurs), est créé en 1215 dans le seul but de prêcher face à la spectaculaire recrudescence des hérésies aux XIetXII siècles. La réforme grégorienne, en mettant l'accent sur la supériorité du Spirituel par rapport au Temporel, a en effet suscité dans de nombreuses régions un anticléricalisme virulent favorisant le développement des hérésies, les laïcs étant notamment sensibles aux discours dénonçant l'enrichissement du clergé à leur détriment, l'indignité morale des clercs ou l'insuffisance de leur zèle pastoral.

En 1231 l'Inquisition est créée par le pape Grégoire IX pour combattre l'« hérésie cathare ». Cette institution ecclésiastique munie de pouvoirs d'enquête (inquisitio) et de jugement, est confiée aux ordres mendiants, surtout dominicains mais aussi, plus tard, franciscains (frères mineurs). Transformée par le pape Paul III en 1542 en Sacrée Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle pour faire obstacle aux progrès du protestantisme, elle devient sous Pie X, en 1908, la Congrégation du Saint-Office puis en 1965, sous Paul VI, la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui abandonne enfin la structure et les méthodes inquisitoriales.

Aux XIetXII siècle, après instruction de l’enquête, si le cas d’hérésie est avéré, le juge rappelle le dogme et demande solennellement à l’accusé d’y adhérer (profession de foi). Dans le cas où l’accusé accepte de se rétracter, il est condamné à une simple pénitence (généralement sous forme d’actes de dévotion, de charité, ou d’un pèlerinage), sauf s’il s’était rendu coupable de conversions à son « hérésie » ; dans ce cas, il encourt « l’emmurement », c'est-à-dire la prison, peine exécutée par les autorités séculières. En cas de refus, il est excommunié. Il perd alors toute autorité (qu’elle soit religieuse ou séculière), ne peut plus recevoir (et encore moins prodiguer) de sacrements. Enfin et surtout, il est voué à la damnation éternelle. Le bûcher ne vaut qu’en cas de relaps, c'est-à-dire qu’une personne qui s’est rétractée au cours d’un précédent jugement continue à enseigner sa doctrine hérétique. Là encore, lorsque l’accusé est convaincu de relaps, il est remis au bras séculier qui exécute la peine.

En 1656 la bulle Gratia Divina définissait l'hérésie comme « la croyance, l'enseignement ou la défense d'opinions, dogmes, propos, idées contraires aux enseignements de la sainte Bible, des saints Évangiles, de la Tradition (christianisme) et du magistère. »

D'après le Catéchisme de l'Église catholique, « L’hérésie est la négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité. » L'hérésie contrevient au premier commandement (« Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras »), sur le plan de la foi, première des vertus théologales. Il ne faut pas la confondre avec l'incrédulité, qui est la négligence de la vérité révélée ou le refus volontaire d’y donner son assentiment, avec l'apostasie, qui est le rejet total de la foi chrétienne, et avec le schisme, qui est le refus de la soumission au Souverain Pontife ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis.

Islam

Le mot Arabe proche de la notion d'hérésie est "Bidâa", c'est-à-dire "innovation". Un hadith jugé authentique met en garde les musulmans contre toute forme "d'innovation" soit dans les actes d'adoration, soit dans la célébration d'évènements, etc. Toutefois la compréhension de cette notion diffère selon les écoles, mais de façon générale, la signification de "Bidâa" tend vers le superflu, vers ce qui n'existait au temps du prophète.

Le Coran étant la première source de la jurisprudence islamique, il est commun de trouver plusieurs interprétations au même texte à partir des clarifications tirées de la parole et de la tradition du prophète.

Ali Asghar Engineer dit dans son livre À propos de la méthodologie d'interprétation du Coran :

« Les interprétations du Coran sont multiples. Jamais les commentateurs et les interprètes du Saint Livre ne sont parvenus à l'unanimité sur les lectures possibles. Car le Coran se prête à de nouvelles interprétations. De nombreuses interprétations qui ont été presque « sacralisées » par la Tradition sont, en réalité, des productions de l'époque médiévale. Et les interprétations qui s'appuient sur les hadiths demandent à ce que soit vérifiée l'authenticité de ceux-ci, certains entrant en contradiction avec le texte même du Coran. »

Le penseur indien Asghar Ali Engineer plaide pour que chaque génération se voit reconnu le droit d'interpréter le Coran avec son propre éclairage, à la lumière de ses propres expériences.

Kâfir

La Charte de Yathrib connue sous le nom Constitution de Médine quoique les mots al Medîna n'y apparaissent pas, définit le kâfir ou récalcitrant.

Il est exclu des garanties de sécurité et d'assistance prévue par ce pacte. Entre autres, il ne peut exercer la vengeance selon la loi du Talion.

« Un affidé ne tue pas un autre affidé pour venger un kâfir. »

La raison invoquée est que le kâfir ne se fie ni en Dieu, ni en Mahomet.

Le bahaïsme, fondé sur une base hétérodoxe musulmane chiite, née en Iran en 1844, est persécutée par l'islam au titre d'« apostasie ».

Exception

Plus loin dans la charte :

« Ceux des Juifs qui nous suivent ont droit à l'assistance en parité : on ne les lèse pas et on ne s'allie pas contre eux. »

Toutefois, le document ne désigne jamais ces Juifs alliés de leur nom propre de tribu, mais seulement par leur relation aux tribus affidées et manifestes une vigilance méticuleuse à leur égard. Au VIII siècle, les Juifs de Yathrib faisaient l'objet de discussions et polémiques plutôt que d'un accord tranquille.

Zandaqua

Le terme « zandaqua » désigne aussi bien, en Perse,

les doctrines hétérodoxes,

ceux qui adhèrent aux religions antécédentes à l'islam : mazdéïsme, zoroastrisme,

toutes sortes de libres-penseurs matérialistes, s'exprimant le plus souvent par la poésie compris comme athées.

Seront condamnés sous ce chef d'accusation :

Ibn al-Muqaffa (mort en 760)

Bashâr Ibn Burd (mort en 785)

Abu Nuwâs, (mort en 810)

Al Mutanabbi (mort en 965)

Abu Mansur al-Hallaj, (858-922), dont la vie et la passion sont contées par Louis Massignon

Abu-l-Ala al-Maari, (mort en 1057)

Al Suhrawardi (1154-1191)

et quelques oulémas dont :

le fondateur de la charia, Ibn Hanbal (mort en 855) quand le calife Al-Ma’mūn (813-833) instaure le motazilisme comme religion d'État.

Fitna

La fitna signifie « ce qui leurre ta vision et t'entraîne dans la confusion » (la beauté, une idée...)

la fitna signifie la « beauté avec désordre et confusion »

la fitna est « l'innovation dans les instructions religieuses »

la fitna est « ce qui est condamnable ».

On se trouve donc devant une aporie car chaque croyant doit s'approprier personnellement le texte du Coran

« Le questionnement des sciences humaines comme les diverses utilisations idéologiques qui sont faites du texte coranique, invitent à une réflexion sur la manière dont le croyant s'approprie la Parole de Dieu. Trop souvent, celle-ci est considérée comme un texte « figé », « passif », alors qu'une foi vivante doit susciter un véritable dialogue entre le lecteur (ou l'auditeur) et le texte. C'est ce que rappelle Rachid Benzine dans un article que vient de publier la revue Islam, et que nous vous proposons avec l'accord des responsables de cette publication. »

— Rachid Benzine, Lire le Coran autrement

Hors du champ religieux

Le mot « hérétique » est souvent employé pour qualifier ce qui sort du conformisme ambiant.

Alain Bombard a appelé « L'Hérétique » son canot pneumatique destiné à définir des règles de survie pour les naufragés en haute mer, car très peu de ses contemporains croyaient à sa réussite, et la plupart des professionnels avaient prédit son échec.

Les scientifiques soutenant des hypothèses hétérodoxes en leur temps, comme Charles Darwin soutenant l'évolution des êtres vivants, Alfred Wegener soutenant la dérive des continents, Albert Einstein soutenant la relativité, Jacques Benveniste soutenant la « mémoire de l'eau » ou encore Martin Fleischmann et Stanley Pons soutenant la « fusion froide », ont aussi été qualifiés d'« hérétiques », que leurs modèles aient finalement été validés (Darwin, Wegener, Einstein) ou non (les autres).

En sciences économiques, sociales et de l'éducation, les auteurs parfois tenus pour « hérétiques » sont pour la plupart ceux qui proposent des modèles, des analyses et des solutions allant à l'encontre de celles dominant leur époque, par exemple les fouriéristes et leurs phalanstères, l'analyste hétérodoxe en économie Joseph Eugene Stiglitz, les partisans de la décroissance comme Nicholas Georgescu-Roegen, les penseurs altermondialistes, les promoteurs de l'éducation nouvelle, ou encore ceux de la psychanalyse de l'enfance comme Françoise Dolto.

Bibliographie

Le Moyen Âge des hérétiques dans Les collections de l’Histoire, janvier-mars 2005

Alain Le Boulluec, La notion d'hérésie dans la littérature grecque, 2 tomes, Paris, Études Augustiniennes, 1985.

Barbara Garofani, Le eresie medievali, Roma, Carocci editore, 2008, 145 p.

Pierre de Meuse, Histoire des hérésies, Trajectoire, 2010

Julien Théry, « Les hérésies, du XIIau début duXIV siècle », dans Structures et dynamiques de la vie religieuse en Occident (1179-1449), dir. Marie-Madeleine de Cevins, Jean-Michel Matz, Rennes : PUR, 2010, p. 373-386, disponible en ligne

André Vauchez, Les hérétiques au Moyen Âge. Suppôts de satan ou chrétiens dissidents ?, CNRS, 2014

中文百科

异端,指不属于主流思想的思维派别,通常具有负面含意,意称指着正宗以外的旁门左道,而非正当的当下之普及、普遍,不被大众所认同的“异类”。但也可能指说不重要的流派,不该被需要的,不被需要的,不应该存在世上的思想或事物,称之为异端。

异端一词常被用在于宗教中使用,指非正统信仰之间,称呼外来的宗教为”异教”,而那些异类教徒大多泛指多为不同信仰的非主流人士,极为少数人一派。异端常常被主流人士排挤,他们大多是被主流教者为了保存宗教主旨的教义纯洁性,与正当性,优越且完整性,正统的继承者,而往往推向谷底深渊,不信教者,不同教者是往往是被排他主义者拿来做攻击、揶揄、投射、等肃清抹灭的对象。

中国古文中的「异端」

子曰:「攻乎异端,斯害也已」(《论语·为政》),朱熹的解释:「专治而欲精之,为害甚矣」,意即专门仅仅钻研于义理的一端,是很有害的行为。子夏曰:「虽小道,必有可观者焉」(《论语·子张》),《正义》的解释:「小道谓异端之说,**语。」

佛教中的「异端」

在佛教《楞严经》中,释迦佛已预见了,末法时期,异端纷纷自称具有无上功德与神通,并欺骗蛊惑世人,使其对佛法失去正信,更有甚者会因此家破人亡。并指这些人会自称是佛,并身着俗人的衣服、接受比丘的敬礼、诽谤佛法、侮辱出家众。他们还会自称是佛,说十方众生都是其子女,并声称因为如此,不用修行就自然能修成佛法。他们还会声称佛和菩萨也有大小、先后、真假、男女之分。这些外道邪说最为蛊惑,如果轻信则深陷不已。佛菩萨化身度化众生,为称赞佛法,使人了解佛法妙处、起信心,绝非自称为某某菩萨、罗汉;相反,则必然为附佛外道邪说。作为末法时期的佛教徒,必须传正法以使众生醒悟并明白佛法意理,捍卫佛法尊严,使其免受**魔道的蛊惑。

闪米特一神诸教中的异端

幻影说(Docetism)

嗣子说(Adoptionism)

亚流主义(Arianism)

亚玻里拿留派(Apollinarianism)

神格唯一论(Monarchianism)

基督一性论(Monophysitism)

基督一志论(Monothelitism)

孟他努主义(Montanism)

聂斯托利派(Nestorianism)

欧迪奇主义(Eutychianism)

诺斯底主义(Gnosticism)

伯拉纠主义(Pelagianism)

半伯拉纠主义(Semipelagianism)

圣父受苦说(Patripassianism):认为圣子耶稣就是圣父本尊,因而被针在十字架上受苦的就是圣父。

撒伯流主义(Sabellianism)

苏菲派:是伊斯兰教中的灵恩派,应该是受到天主教修道主义的影响,其教派强调苦修,并希望以音乐更接近真主。因为伊斯兰教是禁止信徒接近神的,所以苏菲派自然被视为异端。

阿萨辛派:中世纪时在中东流行过的异端伊斯兰教秘密教派,经常培养死士暗杀伊斯兰教的高官和贵族。现代英语的暗杀相关词既源自此派名称

法法词典

hérétique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel hérétiques )

  • 1. religion qui va à l'encontre des dogmes religieux

    des doctrines hérétiques

hérétique nom commun - masculin ou féminin ( hérétiques )

  • 1. religion personne coupable ou convaincue d'hérésie contre l'Église

    combattre les hérétiques

  • 2. personne qui va à l'encontre d'un système de valeurs relatif au goût (soutenu; péjoratif)

    ceux qui coupent un bon vin avec de l'eau sont des hérétiques

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poulain n.m. 1. (不满30个月的)马,马驹子;马的毛皮 2. 培养的新手 3. poulain (de chargement) (搬桶用的)梯形滑道 4. poulain de charge 〔船〕护舷木 5. 〔船〕(船下水前船台上的)撑柱

Cf 参考,参照

envier v. t. 羡慕; 嫉妒, [古]想望, 想获得:常见用法 法语 助 手

contrepoint n. m. 对位法, 对位法作品; 配合主题, 对位主题

dégourdir v. t. 1. 使不再麻木:2. [引]把…热一热:3. [转]使变得活跃, 使变得机灵, 使变的聪明伶俐se dégourdir v. pr. 1. 使自己活动一:2. 变得活跃, 变得机灵, 变得聪明伶俐常见用法

fugacité n.f. 1. 〈书〉短暂,转即逝 2. 逸性,逸变

poivré poivré, ea.1. 加, 用调味;味 2. 〈转义〉辣;放肆, 淫秽

accompagnement n.m.1. 陪同, 伴随;陪同人员, 随从人员2. 〈转义〉伴随物;附属物 3. 【烹饪】配菜 4. 【音乐】伴奏, 伴奏部分 5. 【军事】 6. (重病人或长期卧床病人的)陪护;陪伴常见用法

centupler v. t.乘以一, 使增加到倍:

collé collé (être) adj. 考试不及格 point collé 胶合接头