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词典释义:
archéologue
时间: 2023-07-24 11:49:53
专八
[arkeɔlɔg]

考古学家

词典释义

n.
学者
Heureusement, une archéologue était présente pour surveiller les travaux.
幸运的,有位考学家在现场监督工作。


近义、反义、派生词
近义词:
antiquaire
联想词
géologue 地质学者,地质学家; anthropologue 人类学家; historien 历史家,历史学家,史学家; ethnologue 人种学家; philologue 语文学家,语史学家; archéologie 学; archéologique 学的; chercheur 寻找者,探求者; archiviste 档案管理员; linguiste 语言学家; musicologue 音乐学家;
当代法汉科技词典

archéologue n考学家

短语搭配

une découverte qui intéresse tous les archéologues使所有考古学家都感兴趣的一个发现

Les fouilles sont conduites par un archéologue célèbre.挖掘是在一位著名的考古学家的主持下进行的。

Les archéologues supposaient qu'elle avait servi d'abri aux navigateurs grecs (Vailland).考古学者们猜想那是希腊航海者躲风避雨的地方。(瓦扬)

Un outil a retenu l'attention des archéologues par la curiosité de sa forme.一件工具以它的奇特的形状引起了考古学家们的兴趣。

原声例句

Il est loin d'imaginer qu'elle va mener un groupe d'archéologues britanniques vers le tombeau de Toutankhamon.

他不知道这将引领一群英国考古学家来到图坦卡蒙的墓穴。

[Jamy爷爷的科普时间]

L'archéologue comprend qu'elle mène probablement vers un tombeau bien caché.

考古学家了解到,它可能通向一个隐藏得很好的墓穴。

[Jamy爷爷的科普时间]

En effet, sans la ténacité d'un archéologue britannique nommé Howard Carter, nous serions peut-être passés à côté d'une découverte fabuleuse.

的确,如果没有一位名叫霍华德-卡特的英国考古学家的顽强精神,我们可能已经错过了一个神话般的发现。

[Jamy爷爷的科普时间]

À ce moment-là, la plupart des archéologues pensent que la vallée des Rois n'a plus aucun secret à livrer.

那时,大多数考古学家认为,国王谷已经没有秘密可挖了。

[Jamy爷爷的科普时间]

En 1922, l’archéologue britannique Howard Carter découvre une toute petite sépulture abritant le corps momifié du pharaon Toutânkhamon.

1922年,英国考古学家霍华德·卡特发现了一个很小的墓穴,里面有法老图坦卡蒙的木乃伊尸体。

[Pour La Petite Histoire]

Les archéologues ont alors pu avoir accès à des sites préhistoriques. Les fouilles ont mis au jour des milliers d’objets et des vestiges de maisons sur pilotis, dans lesquelles vivaient les habitants de la région il y a 3 000 ans.

考古学家随后能够进入史前遗址。挖掘出土了数以千计的物品和高脚屋遗迹,该地区的居民在 3000 年前就居住在这些高脚屋中。

[Jamy爷爷的科普时间]

Des archéologues nous ont dit que ces fonds de vallées n'ont jamais étaient cultivés parce qu'il n'y a pas sol et parce que la petite couche de terre arable est très mauvaise.

考古学家告诉我们,这些河谷底部从来没有被耕种过,因为没有土壤,也因为那一块可耕种的土地也非常糟糕。

[聆听自然]

Les archéologues ont exploré ces tombes, comme celles de Toutankhamon ou de Ramsès II, livrant des trésors incroyables et surtout le secret des embaumeurs, que je vais te révéler.

考古学家已经探索了这些坟墓,比如Toutankhamon 或Ramsès二世的坟墓,挖出了令人难以置信的宝藏,特别是防腐师的秘密,我将向你揭晓这个秘密。

[Quelle Histoire]

Certains archéologues pensent d'ailleurs que ces figures correspondent à certaines formations d'étoiles.

一些考古学家认为,这些数字对应于某些恒星的形成。

[Vraiment Top]

Encore aujourd'hui, les archéologues ne peuvent formuler que des hypothèses sur l'utilité des fresques préhistoriques.

即使在今天,考古学家也只能对史前壁画的作用提出假设。

[Vraiment Top]

例句库

Des archéologues sont en train de travailler.

考古学家正在工作。

Donc le problème de l’âge est toujours un thème d’étude des archéologues.

所以,年代问题一直是考古工作者追寻的课题。

Les archéologues chinois effectuent des fouilles pour le sauvetage et la protection des sites historiques dans la zone des travaux des Trois Gorges.

中国文物考古专家对三峡库区的古代文物遗址进行了保护性抢救发掘。

En 1959, les archéologues chinois ont commencé la fouille de vestiges dans la province du He nan, à « er li tou ».

1959年,中国考古学家在河南省二里头村开始了夏遗址的挖掘工作。

Sur la photo, les archéologues mettent au jour les vestiges d’un site d’habitation de l’époque Shangzhou d’il y a plus de 3000 ans.

图为他们正在发掘有3000多年历史的商周代古人居住遗址。

Le statue le plus renommé de Polonnaruwa. Les archéologues se demandent que ce lettré a-t-il tenu dans ses mains ?

Polonnaruwa最有名的一处雕塑.考古学家们一直在推测此老者手中拿着的是何物?

Les archéologues sont en train de chercher de nouvelles sites archéologique.

古学家们正在寻找新的考古遗址。

Une archéologue est présente pour surveiller les travaux.

有一位考古学家在现场监督工作。

Je n’ai, sans aucun doute, aucune leçon à donner aux Chinois, qui ont d’excellents archéologues, de grands savants, et qui n’ont pas besoin de conseils.

我当然不可能有任何资格给中国人上课,中国人有优秀的考古学家、伟大的学者,他们不需要忠告。

Telles sont les trouvailles faites par notre expédition dans cette région steppique de la basse-Vogla peu étudiée jusqu’ à présent par les archéologues.

这些就是迄今为止我们考古学家在伏尔加河流域草原地区远征的发现和研究。

Des vestiges dont son prédécesseur Jacques Chirac était un fin connaisseur, au point d'en être considéré par les archéologues chinois comme un des plus grands spécialistes mondiaux.

作为真正行家的前任总统希拉克称,这里应该被中国考古学家认为是世界最大的奇迹之一。

Les soldats américains sont alors devenus, comme l'a dit un écrivain, « les archéologues malgré eux de l'inhumanité extrême de l'homme ».

美国士兵变成一位作家称之为的“人类可能发生的最惨无人道行径的不情愿的考古学家”。

Les autorités israéliennes ont fait cette affirmation en sachant très bien qu'un archéologue de l'Université de Tel-Aviv, M. Zeev Herzog, a indiqué qu'après 70 années de fouilles exhaustives en Israël, les archéologues israéliens étaient parvenus à une conclusion effarante, à savoir qu'il n'y avait absolument aucune preuve permettant de soutenir cette affirmation et que les histoires qu'ont raconté les ancêtres juifs n'étaient que des mythes (Ha'aretz, 3 octobre 1999).

以色列当局这样做时完全知道,特拉维夫大学的一位大考古学家说过,在以色列境内进行长达70年的广泛挖掘之后,科学家已得出结论,以色列当局的说法绝对没有任何证据,以色列先辈所讲述的故事只是神话。

Le secteur culturel, espace privilégié de création et de créativité, a vu ainsi émerger et rayonner dans les différents domaines de la création artistique plusieurs figures féminines jeunes et moins jeunes romancières, poétesses, cinéastes, plasticiennes, archéologues et autres, imprimant à la vie culturelle une nouvelle dynamique.

作为创造力最活跃的空间,文化领域出现了许多光彩照人的女明星,其中包括小说家、诗人、电影艺术家、塑雕艺术家、考古学家等,她们给突尼斯的文化生活注入新的活力。

37 et 38). En réponse à ses questions, il a été informé que la MINURSO avait invité un archéologue et un restaurateur à évaluer ces dommages et qu'ils avaient tous deux confirmé que les grottes pouvaient être restaurées.

经询问后,咨询委员会获悉,西撒特派团已邀请1名考古学家和1名文物修复专家评估破坏情况,这两名专家确认洞穴能够修复。

法语百科

Théâtre romain, Alexandrie, Égypte.

L'archéologie est une discipline scientifique dont l'objectif est d'étudier l'Homme depuis la Préhistoire jusqu’à l'époque contemporaine à travers sa technique grâce à l'ensemble des vestiges matériels ayant subsisté et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour (outils, ossements, poteries, armes, pièces de monnaie, bijoux, vêtements, empreintes, traces, peintures, bâtiments, infrastructures, etc.). L'ensemble des artéfacts et des écofacts relevant d'une période, d'une civilisation, d'une région, ou d'un peuplement donné, s'appelle culture archéologique. Cette culture matérielle est avant tout un concept basé sur l'assemblage de vestiges retrouvés dans des espaces et dans des chronologies contingentes, sur un même site, ou dans une même région, par exemple. On peut alors parler, pour désigner un ensemble cohérent, de culture archéologique (comme la culture de Hallstatt, ou la culture jomon, par exemple).

L’archéologue, dans une approche diachronique, acquiert donc l’essentiel de sa documentation à travers des travaux de terrain, par "opposition" à l’historien, dont les principales sources sont des textes. Mais l'archéologue utilise aussi des documents écrits lorsque ceux-ci sont matériellement disponibles tout comme il peut faire appel aux sciences de la vie et de la terre ou aux autres sciences humaines (voir ci-dessous). L'existence ou non de sources textuelles anciennes a permis d'établir une division chronologique des spécialités archéologiques en trois grandes périodes : l'archéologie de la Préhistoire (absence de sources textuelles), l'Archéologie de la Protohistoire (peuples n'ayant pas de sources textuelles mais étant cités dans ceux de peuples contemporains) et l'archéologie des Périodes historiques (existence de sources textuelles). Il existe aussi des spécialisations archéologiques faites suivant le type d’artefacts étudiés (céramiques, bâti, etc.), ou à partir de la matière première des artefacts étudiés (pierre, terre crue, verre, os, cuir, etc.).

Le mot « archéologie » vient du grec ancien ἀρχαιολογία et est formé à partir des racines ἀρχαίος = ancien et λόγος = mot/parole/discours. Toutefois, c'est avant tout à l'étude de l'objet fabriqué par l'homme, donc à la technicité, que l'archéologue consacre son travail.

Pluridisciplinarité

Équipe d'archéologues français au travail à Pompéi, juillet 2015.

L'archéologie est de plus en plus largement pluridisciplinaire ; Si les archéosciences relèvent par essence des sciences humaines, elles font aussi appel à une panoplie de méthodes venant des sciences naturelles et sciences de la Terre notamment dans le domaine des datations (C, dendrochronologie, thermoluminescence, palynologie, la xylologie-anthracologie, archéozoologie, botanique, taphonomie... etc.). Ces méthodes ne relèvent pas des compétences de l'archéologue, mais il doit savoir les interroger et en intégrer les résultats dans ses analyses.

Origines, histoire, et définition

L'arc de Trajan à Timgad, Algérie.

Vue en coupe d'un tholos de Mycènes, le « trésor d’Atrée »

Dans l’« Ancien Monde », l'archéologie a eu tendance à se concentrer sur l'étude des restes physiques, les méthodes employées pour les mettre au jour et les fondements théoriques et philosophiques sous-tendant ces objectifs.

La première attestation d'un récit ou d'une interprétation à proprement parler archéologiques remonte à la période grecque classique, et nous est racontée par Thucydide. En effet, lors de travaux à Délos, il mentionne la découverte de tombes anciennes. L'auteur décrivant la scène indique que les défunts étaient probablement des pirates cariens (provenant de Carie du fait des vêtements qu'il était possible de reconnaître dans leur tombe).

"Les habitants des îles, Cariens et Phéniciens, s'adonnaient tout autant à la piraterie ; car c'étaient eux qui avaient occupé la plupart des îles. En voici une preuve : dans la présente guerre, quand les Athéniens purifièrent Délos et qu'on enleva toutes les tombes de l'île, on constata que plus de la moitié appartenait à des Cariens, ainsi que l'attestèrent les armes enfouies avec les morts et le mode de sépulture, encore en usage chez les Kariens d’aujourd’hui." (Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, I, VIII)

Il s'agit de la première réflexion associant directement un contexte funéraire archéologique à une identité culturelle ou ethnique.

La discipline prend sa source dans le monde des antiquaires et dans l'étude du latin et du grec ancien, qui l'inscrivent naturellement dans le champ d'étude de l'histoire. Avec la restructuration des réseaux commerciaux de la Méditerranée à la fin du Moyen Âge, les voyages vers diverses destinations redeviennent plus aisés, et se développent des circuits faisant souvent étape dans des régions ou des sites archéologiques étaient connus des populations locales. Cyriaque d'Ancône ou Ciriaco de' Pizzicolli (Ancône, vers 1391 - Crémone, vers 1455) est un humaniste italien, un voyageur et un épigraphiste grâce auquel sont parvenues des copies de nombreuses inscriptions grecques et latines perdues depuis son époque. Il a été appelé le père de l'archéologie : il fut le premier « savant » à redécouvrir des sites grecs antiques prestigieux tels que Delphes ou Nicopolis d'Épire. Cyriaque d'Ancône se croyait investi d'une mission : sauver les antiquités, condamnées à disparaître. Après lui se succèdent d'autres voyageurs, notamment dans le cadre des grands tours pratiqués par les jeunes aristocraties européennes. Ce grand tour incluait souvent un voyage en Italie, en Grèce, et en Turquie, afin de visiter les hauts-lieux de la culture antique, d'en ramener des vestiges éventuels, et de les documenter par des illustrations et des récits. Se développent par ailleurs des musées, héritiers des cabinets de curiosité dont l'objet était d'accumuler des trouvailles rares, précieuses, anciennes, atypiques. Les musées furent le cadre des premières réflexions sur les cultures matérielles. Les grands noms de cette transition entre antiquaires et archéologues sont par exemple Anne Claude de Caylus, ou Jacques Boucher de Perthes. Progressivement se constituent donc non seulement une culture de l'antique, mais aussi une approche de plus en plus scientifique, avec l'invention des trois grands principes de l'archéologie scientifique : chronologie, typologie, stratigraphie.

L'archéologie en tant que science apparaît dans les années 1880, auparavant les restes physiques étaient le plus souvent considérés comme des champs de ruines dans lesquels les gens se servaient sans vergogne pour les revendre aux antiquaires, cette attitude atteignant son apogée au début du XIX siècle dans l'Europe en pleine vogue d'antiquarianisme. Le XIX siècle est une époque déterminante pour la naissance du sentiment de nationalité, et dans cet optique, l'archéologie se développe à l'échelon national pour justifier les origines historiques et ethniques d'une nation. La France développe ainsi une archéologie gallo-romaine, mérovingienne, dont le but est de justifier la cohérence de la nation française dans son passé révélé par l'archéologie. Une des figures de ce développement est Napoléon III, ayant lui-même lancé les fouilles sur le site d'Alésia, en Côte-d'Or. L'Allemagne observe le même mouvement de nationalisation et de rationalisation de la discipline archéologique. Le XIX siècle est aussi le siècle des grands instituts archéologiques à l'étranger : l'Europe occidentale ayant pris activement part à la guerre entre la Grèce et la Turquie, cette première remercie notamment l'Allemagne et la France en autorisant la fondation des Écoles d'Archéologie (École française d'Athènes, par exemple), et en cédant des concessions aux européens, afin qu'ils fouillent des grands sites. Delphes revient aux français, Olympie à l'Allemagne, par exemple. En Italie, la fondation de l'Institut de correspondance archéologique (Istituto di corrispondenza archeologica) à Rome en 1829, par Eduard Gerhard (en), fut une étape importante. De même, la naissance de l'École française de Rome fut un moment décisif de développement d'un réseau d'instituts archéologiques internationaux, intimement liés à la diplomatie et aux affaires étrangères de chaque pays concernés.

Au XIX siècle se développe aussi l'archéologie orientale, marquée par la redécouverte des grands sites mésopotamiens, tels que Ninive, Babylone, Khorsabad, Ur. La découverte des origines de l'écriture et des grandes civilisations palatiales de l'Orient ancien enclenche un mouvement sans précédent de transfert patrimonial entre orient et Europe occidentale. La découverte des langues les plus anciennes de l'humanité par les archéologues et linguistes introduit par ailleurs la question des origines indo-européennes des peuplements de l'Europe. Ces origines ont souvent été un thème politisé, notamment sous le III Reich, dans le but de légitimer une culture de supériorité raciale, linguistique, et culturelle. La question notamment du peuple aryen des origines, fut un thème persistant dans la recherche archéologique allemande, dominée par Gustaf Kossinna pendant plusieurs décennies.

La fin du XIX siècle et le début du XX siècle sont marqués par l'émergence du scientisme, du positivisme, et du constructivisme, modèles épistémologiques et théoriques rayonnants sur tous les champs de la recherche. Le Darwinisme, ainsi que certains travaux ayant prouvé l'antédiluvianité de l'homme repoussent les théories créationnistes et permettent à l'archéologie préhistorique de poser durablement les bases d'une réflexion sur l'évolution humaine depuis les origines du genre Homo. Cette période charnière voit notamment naître l'archéologie protohistorique.

La deuxième moitié du XX siècle est marquée par un grand renouveau théorique : l'archéologie processuelle jette les bases d'une réflexion anthropologique purement archéologique, déconnectée du postulat historique, et régie par la démarche hypothético-déductive. La post-processual archaeology se construit en réaction à ce premier mouvement, et réintroduit le traitement de la donnée archéologique comme une composante nécessairement historique. L'archéologie des soixante dernières années s'est vue dotée de nombreux moyens techniques et conceptuels nouveaux pour étudier les sociétés du passé. Les progrès en physique nucléaire l'ont doté de nombreux outils de datation (radiocarbone, rubidium - strontium, argon - potassium), et ont doté les archéologues de méthodes archéométriques ; le développement des techniques spectrophotométriques permettent par ailleurs l'acquisition d'informations quantitatives et qualitatives particulièrement pertinentes pour étudier les objets. On peut par exemple déterminer la provenance d'une céramique ou d'un minerai utilisé. Les sciences environnementales et paléoenvironnementales sont aussi intégrées aux recherches archéologiques, donnant naissance à l'archéologie du paysage, l'archéologie environnementale, la géomorphologie archéologique, etc. En archéologie préhistorique, des méthodes spécifiques d'enregistrement ou de fouille ont été développées notamment par Georges Laplace ou André Leroi-Gourhan. Ces chercheurs ont contribué au raffinement progressif de l'archéologie, qui par la fouille, détruit son objet d'étude en même temps qu'elle constitue une donnée archéologique. La nature destructrice d'une opération de fouille archéologique est donc à l'origine du développement de toutes les méthodes de terrain visant à acquérir sans détruire, certaines informations (stratigraphiques, chronologiques, typologiques, architecturales, etc.)

Le développement de l'archéologie urbaine puis de l'archéologie préventive, à partir des années 1970 et 80, a joué un rôle important, tout comme celui de l'archéométrie, dans la nécessité de professionnaliser l'archéologie, afin d'acquérir les données du terrain avec le plus de méthode et de rigueur possible. Certains milieux lacs, forêts se prêtent à des formes particulières d'archéologie (archéologie lacustre ou forestière en l’occurrence).

Aux États-Unis et dans un nombre croissant d'autres régions du monde, l'archéologie est généralement dévolue à l'étude des sociétés humaines et est considérée comme l'une des quatre branches de l'anthropologie. Les autres branches de l'anthropologie complètent les résultats de l'archéologie d'une façon holistique. Ces branches sont :

l'ethnologie, qui étudie les dimensions comportementales, symboliques, et matérielles de la culture ;

la linguistique, qui étudie le langage, y compris les origines de la langue et des groupes de langue ;

l'anthropologie physique, qui inclut l'étude de l'évolution et des caractéristiques physiques et génétiques de l'espèce humaine.

D'autres disciplines complètent également l'archéologie, comme la paléontologie, la paléozoologie, la paléo-ethnobotanique, la paléobotanique, l'archéozoologique et l'archéobotaniquela géographie, la géologie, l'histoire de l'art et la philologie.

L'archéologie a été décrite comme un art qui s'assure le concours des sciences pour éclairer les sciences humaines. L'archéologue américain Walter Taylor (en) a affirmé que « l'archéologie n'est ni l’histoire ni l’anthropologie. Comme discipline autonome, elle consiste en une méthode et un ensemble de techniques spécialisées destinées à rassembler, ou à « produire » de l'information culturelle ».

L'archéologie cherche à comprendre la culture humaine à travers ses vestiges matériels, quelle que soit la période concernée, en tant que production, relevant à la fois d'une technologie, d'une pratique, d'une logique économique de subsistance ou d'abondance, et d'une cognition. En Angleterre, les archéologues ont ainsi mis au jour les emplacements oubliés depuis longtemps des villages médiévaux abandonnés après les crises du XIV siècle ainsi que ceux des jardins du XVII siècle évincés par un changement de mode. Au cœur de New York, des archéologues ont exhumé les restes d’un cimetière renfermant les dépouilles de 400 Africains et datant des XVII et XVIII siècle. Depuis maintenant une trentaine d'années, on assiste au développement d'une archéologie des époques modernes et contemporaines, révélant parfois des faits nouveaux, que ni les textes ni les informations ethnologiques et sociologiques contemporaines n'avaient attestés.

L'archéologie traditionnelle est considérée comme l'étude des cultures préhistoriques, cultures qui existaient avant l’apparition de l'écriture. L'archéologie historique est l'étude des cultures qui ont développé des formes d'écriture.

Quand l'étude concerne des cultures relativement récentes, observées et étudiées par des chercheurs occidentaux, l'archéologie est alors intimement liée à l'ethnographie. C'est le cas dans une grande partie de l'Amérique du Nord, de l'Océanie, de la Sibérie et de toutes les régions où l'archéologie se confond avec l'étude de traditions vivantes des cultures en questions. L'homme de Kennewick fournit ainsi l'exemple d'un sujet d'étude archéologique en interaction avec la culture moderne et des préoccupations actuelles. Lors de l'étude de groupes qui maîtrisaient l'écriture ou qui avaient des voisins qui la maîtrisaient, histoire et archéologie se complètent pour permettre une compréhension plus large du contexte culturel global, et l'étude du mur d'Hadrien nous en fournit un exemple. Les études archéologiques fondant leur analogie sur l'observation de cultures encore existantes relèvent de l'ethnoarchéologie. Les travaux en France des époux Pétrequin en sont un bon exemple.

En France la loi de 2003 relative à l'archéologie préventive ouvre ce marché aux entreprises privées dont l'agrément est limité aux opérations de fouilles. Face à l’Inrap et ses 2 000 archéologues qui appartiennent essentiellement à la fonction publique territoriale, il en existe en 2015 une vingtaine de structures privées qui regroupent environ 700 archéologues et qui détiennent désormais 50 % du marché.

L'archéologie en tant qu'approche scientifique

Inscription en latin dans les ruines romaines de Timgad.

La méthode de l'archéologie s'inscrit dans une démarche scientifique, au même titre que les autres sciences palétiologiques. Afin d'appréhender les faits et les comprendre, elle doit passer par l'étape d'induction, puis de déduction et enfin, revenir à l'induction. On fait donc se croiser un processus empirico-inductif avec un processus hypothético-déductif, fondés sur la convergence des sources et une herméneutique.

En découvrant de nouveaux témoins du passé, l'archéologue se doit de pratiquer l'induction. En effet, il faut passer des faits aux idées, des observations aux propositions qui peuvent les justifier, des indices aux présomptions qui les expliquent. En formulant une hypothèse ou en supposant un fait, l’archéologue ne fait donc qu'appliquer une méthodologie scientifique usuelle. Il doit simplement vérifier que le problème nouveau relève de sa compétence, c’est-à-dire avant tout qu’il dispose – ce qui n’est pas toujours le cas – des documents nécessaires, et aussi qu’il présente un intérêt suffisant, c’est-à-dire qu’il ne soit ni trop banal ni trop limité ; ce souci d'efficacité, qui n’a rien, lui non plus, de particulier à l’archéologie, y revêt cependant une grande importance, puisque les documents archéologiques sont chargés de plusieurs limitations.

Le problème retenu et l’hypothèse émise, il reste à vérifier cette dernière. Cette démarche, prônée déjà par Francis Bacon (Novum Organum Scientiarum, 1620) et exposée avec une grande clarté par Claude Bernard (Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, première partie, 1865), consiste d’abord à revenir des idées aux faits, par un mouvement déductif ou une phase hypothético-déductive. Puisqu’on ne peut pas opérer de démonstration directe, ce qui est le privilège des mathématiques, on cherche à vérifier l’hypothèse a posteriori, par son efficacité logique ou sa valeur heuristique. Puis on revient aux idées par une nouvelle induction et, si l’hypothèse se trouve vérifiée, elle devient alors ce que la plupart des sciences appellent une loi, mais que l’histoire et l’archéologie ne peuvent appeler, dans le sens le plus général du terme, qu’un fait historique.

Toutefois, la recherche de la vérification suppose en premier lieu que l’hypothèse soit formulée le plus exactement possible. Comme par définition le chercheur à ce stade ne dispose pas encore de toutes les données nécessaires, il est conduit à s’avancer un peu au-delà de ce qu’il a observé. Cette anticipation de l’expérience consiste en règle générale à décrire les conséquences de l’hypothèse et à prévoir quelle sera leur traduction dans les vestiges archéologiques : car seule cette traduction sera susceptible d’être vérifiée.

Mais l’importance du raisonnement est encore plus capitale à l’étape suivante. Il s’agit en effet de vérifier si, dans les données observables, on retrouve bien la traduction des conséquences que l’on a prévues. Il faut pour cela revenir à la fouille ou, tout au moins, aux documents archéologiques et aux relations qui les unissent. Mais il faut y revenir avec une méthode : organiser tout un ensemble d’opérations qui permette le contrôle souhaité et donne des résultats clairs. Il ne peut donc pas s’agir de recourir à des recettes préétablies. C’est même très précisément le contraire : il faut imaginer, dans chaque cas, la démarche qui sera à la fois la mieux adaptée au but poursuivi et la plus pragmatique en fonction de l’importance du problème posé. Autrement dit, les techniques particulières qui seront mises en œuvre dans cette démarche n’auront pas d’intérêt par elles-mêmes, mais devront être jugées, comme partout, sur leur efficacité. Celles qui permettront d’obtenir des réponses pertinentes et claires, pour une somme d’efforts proportionnée à l’intérêt de l’entreprise, seront par définition les meilleures.

Au terme du processus, deux possibilités apparaissent :

l’hypothèse est infirmée, elle doit donc être remplacée ou modifiée et de nouveau confrontée à l’observation ;

l'hypothèse est confirmée, il faut alors la transformer en certitude, lui donner le statut de fait établi.

Importance et validité d'application

Stonehenge, Royaume-Uni

L'archéologie représente souvent le seul moyen de connaître le mode de vie et les comportements des groupes du passé. Des milliers de cultures et de sociétés, des millions de personnes se sont succédé au cours des millénaires, pour lesquels il n'existe aucun témoignage écrit, aucune histoire, ou presque. Dans certains cas, les textes peuvent être incomplets ou peuvent déformer la réalité.

Inscription sumérienne, XXVI siècle av. J.-C. environ. Présents du Grand et Puissant de Adab à la Grande Prêtresse, à l'occasion de son élection au temple.

L'écriture telle qu'on la connaît aujourd'hui est apparue il y a seulement 5 000 ans environ et elle n'était utilisée que par quelques civilisations technologiquement avancées. Ce n'est bien sûr pas par hasard que ces civilisations sont relativement bien connues : elles ont fait l'objet de recherches de la part des historiens depuis des siècles, tandis que les cultures préhistoriques ne sont étudiées que depuis le XIX siècle. Mais même dans le cas d'une civilisation utilisant l'écriture, de nombreuses pratiques humaines importantes ne sont pas enregistrées. Tout ce qui concerne les éléments fondateurs de la civilisation - le développement de l'agriculture, des pratiques culturelles, des premières cités - ne pourra être connu que par l'archéologie.

Même quand des témoignages écrits existent, ils sont systématiquement incomplets ou plus ou moins biaisés. Dans de nombreuses sociétés, n'étaient alphabétisés que les membres d'une élite sociale, comme le clergé. Les documents écrits de l'aristocratie se limitent souvent à des textes bureaucratiques concernant la cour ou les temples, voire à des actes notariés ou des contrats. Les intérêts et la vision du monde de l'élite sont souvent relativement éloignés de la vie et des préoccupations du reste de la population. Les écrits produits par des personnes plus représentatives de l'ensemble de la population avaient peu de chance d'aboutir dans les bibliothèques et d'y être préservés pour la postérité. Les témoignages écrits ont donc tendance à refléter les partis pris, les idées, les valeurs et éventuellement les tromperies d'un petit nombre d'individus, correspondant généralement à une fraction infime de la population. Il est impossible de se fier aux écrits comme seule source d'information. Les vestiges matériels sont plus proches d'une représentation fiable de la société, même s'ils posent d'autres problèmes de représentativité tels que les biais d'échantillonnage ou la conservation différentielle.

Au-delà de leur importance scientifique, les vestiges archéologiques peuvent avoir une signification politique pour les descendants des groupes qui les ont produits, une valeur matérielle pour les collectionneurs ou simplement une forte charge esthétique. Aux yeux du grand public, qui bien souvent méconnaît le cadre juridique de la matière (droit de l'archéologie, code du patrimoine), l'archéologie est souvent associée à une recherche de trésors esthétiques, religieux, politiques ou économiques plutôt qu'à une reconstitution des modes de vie des sociétés passées. Ce point de vue est fréquemment conforté dans les œuvres de fiction telles que Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue, La Momie ou Les Mines du roi Salomon, fort heureusement très éloignées des préoccupations effectives de l'archéologie moderne.

Méthodes d'études

Études de terrain Prospection Prospection au sol Prospection aérienne Fouille Fouille préventive ou de sauvetage Fouille programmée

Prospection Prospection au sol Prospection aérienne

Prospection au sol

Prospection aérienne

Fouille Fouille préventive ou de sauvetage Fouille programmée

Fouille préventive ou de sauvetage

Fouille programmée

Études de matériel Industrie lithique Typologie lithique Technologie lithique Tracéologie Céramique (Céramologie) Amphores (Amphorologie) Monnaies (Numismatique) Mosaïques Peintures murales (Toichographologie) Sculptures Ronde-bosse Haut-relief Bas-relief Vaisselle

Industrie lithique Typologie lithique Technologie lithique Tracéologie

Typologie lithique

Technologie lithique

Tracéologie

Céramique (Céramologie)

Amphores (Amphorologie)

Monnaies (Numismatique)

Mosaïques

Peintures murales (Toichographologie)

Sculptures Ronde-bosse Haut-relief Bas-relief

Ronde-bosse

Haut-relief

Bas-relief

Vaisselle

Méthodes de datation Méthodes de datation relative Stratigraphie Méthodes de datation absolue Dendrochronologie Datation au carbone 14 Thermoluminescence

Méthodes de datation relative Stratigraphie

Stratigraphie

Méthodes de datation absolue Dendrochronologie Datation au carbone 14 Thermoluminescence

Dendrochronologie

Datation au carbone 14

Thermoluminescence

Méthodes liées à l'archéologie Archéobotanique Anthracologie Carpologie Palynologie Étude des phytolithes Xylologie Archéométrie Archéozoologie Archéomalacologie Géoarchéologie Géomorphologie Malacologie Palynologie Sédimentologie Xylologie

Archéobotanique Anthracologie Carpologie Palynologie Étude des phytolithes Xylologie

Anthracologie

Carpologie

Palynologie

Étude des phytolithes

Xylologie

Archéométrie

Archéozoologie

Archéomalacologie

Géoarchéologie

Géomorphologie

Malacologie

Palynologie

Sédimentologie

Xylologie

Approches spécifiques

Par thèmes ou démarches techniques Par périodes ou régions du globe Par théories ou courants de pensée Archéologie aérienne Archéologie préhistorique Archéologie évolutionniste Archéologie du bâti Égyptologie Archéologie néo-évolutionniste Archéologie biblique Archéologie protohistorique Archéologie cognitive Archéologie environnementale Archéologie classique Archéologie comportementale Archéologie expérimentale Archéologie médiévale Archéologie structurale Archéologie des jardins Castellologie Archéologie contextuelle Archéologie minière Archéologie mésoaméricaine Archéologie sociale Archéologie sous-marine Archéologie moderne Archéologie de l'intentionnalité (agency studies) Archéologie subaquatique Archéologie industrielle Archéologie analytique Archéologie du paysage Archéologie contemporaine Archéologie symbolique Reconstitution historique Archéologie Orientale Archéogéographie Archéologie funéraire Archéologie océanienne Archéologie théorique Ethnoarchéologie Archéologie arctique Archéologie processuelle Archéologie urbaine Archéologie Islamique Archéologie cognitive Archéologie spatiale Archéologie de l'Asie et de l'extrême Orient Archéologie post-processuelle Archéologie préventive Archéologie du genre Archéologie logiciste Archéologie des médias

Théories archéologiques

Évolutionnisme (anthropologie)

Diffusionnisme

Histoire culturelle

Fonctionnalisme

Processualisme ou la New Archaeology

Post-Processualisme

Diversité des découvertes archéologiques

Biface acheuléen.

Vénus de Willendorf

Les remparts de Troie.

La Porte des Lions à Mycènes.

Le masque d'or découvert dans la tombe de Toutânkhamon.

Le dépôt de vaisselle de bronze d'Évans (Jura).

Le cratère découvert dans la tombe de Vix.

L'armée de terre cuite du mausolée de l'empereur Qin près de Xi'an en Chine.

La statue de Ptolémée II érigée à la porte du phare d'Alexandrie.

Pompéi

Photographie aérienne du site protohistorique de Grézac.

Les géoglyphes de Nazca au Pérou.

La cité inca de Machu Picchu au Pérou.

Rappels terminologiques

Ces termes importants se rapportant à l'archéologie sont souvent mal utilisés.

Mise au jour : en effet en archéologie on parle de mettre au jour des sites, du matériel… Et non pas de mettre à jour, souvent employé par erreur ou méconnaissance. Mise à jour s'emploie dans des contextes de réactualisation de quelque chose.

Carroyage : découpage d'un site en zones carrées et identification unique de chacun de ces carrés. Le carroyage permet de bien se situer sur le site et de pouvoir replacer sur des plans le matériel archéologique découvert. Le carroyage est mis en place à l'aide d'un théodolite.

Inventeur : en archéologie, celui qui découvre un site ou un objet important n'est pas nommé découvreur - souvent utilisé faussement à la place –, mais inventeur. Ce terme est aussi employé pour les chasseurs de trésor lorsqu'ils en découvrent un.

Anastylose (reconstruction)

Un hypogée

L'onomastique

Un ostracon

中文百科

西班牙阿塔普埃尔卡山的葛兰多利纳遗址发掘工作,2008年。

**台东县卑南乡卑南遗址挖掘现场展示

考古学(英语:archaeology或archeology,源自古希腊文:ἀρχαιολογία, archaiologia ;ἀρχαῖος,arkhaīos,「古代」;以及-λογία, -logiā,「学问」),对于过去人类社会的研究,主要透过重建与分析古代人们的物质文化与环境数据,包括器物、建筑、生物遗留与文化地景。由于考古**用许多不同的研究进程,它可被认定为一门科学与一门人文学,而且在美国,它是人类学的一个分支,在欧洲则是一门独立学科。

考古学研究研究人类历史,从距今250万年前东非最早的石器的发展,直到近代。这个学科是最重要的史前史研究学科,在史前时代没有文本数据可供历史学家研究,而且这个时代占了人类整体历史的99%以上,从旧石器时代直到书写文本出现之前。考古学具有各种不同的目标,范围从研究人类演化到文化演化与了解文化史。

考古学包括考古学田野调查、发掘以及最后对所收集数据的分析,以便更了解人类的过去。就宏观的视野来看,考古学仰赖跨学科分析,学科上的协助来自人类学、历史学、艺术史、古典学、民族学、地理学、 地质学、 语言学、物理学、信息科学、化学、统计学、古生态学、古动物学、古生物学、古民族植物学与古植物学。

考古学在19世纪由欧洲的古物搜藏发展出来,从那时开始就成为遍布世界的学科。从一开始,各种特别型态的考古学就已发展,包括海洋考古学与考古天文学,以及多样的科学技术以辅助考古学调查。然而今日考古学家面对许多问题,包括面对假考古学、盗掘掠夺器物、与反对人类遗留的发掘。

名称溯源

汉语的考古学来自于欧洲,而欧洲各国文本中的考古学都源于希腊文的αρχαίολόγί,这个词是由αρχαίος(意为古代事物或古代)和λόγος(意为科学)组成,在古希腊泛指古代史的研究。在公元4世纪的时候,柏拉图就使用这个希腊文的单词来指古代史的研究。这个词在一段时间内很少使用,在17世纪时又被重新使用,用以表示古物和古绩的研究。17、18世纪的主要指的是古物中的美术品,到了19世纪才泛指一切古物和古绩。 中国在公元1-2世纪(东汉)已有“古学”这个名词,来泛指研究古代的学问。到了北宋中叶(11世纪)时,诞生了一门研究青铜彝器和石刻的学问——金石学,即考古学的前身。这时“考”“古”二字也开始被连用。公元1092年成书的《考古图》就已经率先使用了“考古”这一名词,不过此时指的是考证古文本与古文章。

考古学史

在意大利距今二千年的古罗马遗址,正由考古学家进行发掘与绘图。 埃及亚历山卓的古罗马剧场 出身安科纳的巡回学者佩兹柯里(Cirioco Pizzecolli,1391年-1453年),多次走遍地中海地区,以记录他对古代建筑和物质的发现。基于这个原因,他被称为考古学之父。 1905年,考古学家在埃及帝王谷发现贵族尤亚(yuya)与图玉墓(KV46),在图坦卡蒙墓发现之前,其陵墓为最完整的陵墓,图为考古学家在尤亚(yuya)墓发现的尤亚棺 2005年,考古学家在埃及帝王谷图坦卡蒙墓(KV62)附近发现的陵墓,可能是图坦卡蒙的母亲基亚之墓(KV63) 1922年,霍华德·卡特在埃及帝王谷发现从未盗过的陵墓,图坦卡蒙墓(KV62) 1955-1956年,考古学家在胡夫金字塔发现5艘胡夫太阳船 现代考古学在19世纪中期起源于欧洲,它是在地质学的科学研究进步之后发展出来。地质学呈现,地球的年龄是数十亿年,而不是当时普遍认定的几千年。在此后不久,1859年查尔斯·达尔文出版《物种起源》一书,概述了他的演化论,最终导致科学家相信,人类事实上有数百万年的历史,从而提供一个时间限度,可在其中蓬勃发展考古研究。同时,在1836年丹麦历史学家汤姆森(Christian Jürgensen Thomsen)出版《斯堪第那维亚古物指南》(A Ledetraad til Nordisk Oldkyndighed),于1848年翻译成英文,其中他提议将欧洲史前史区分为三年代系统,即石器时代、青铜时代和铁器时代,这是依据人类使用的材料。这三个概念,包括人类古物、演化与三年代系统,往往被认为是现代考古学的基石。 不久,早期考古学家开始调查世界各地的各个不同区域,对于古代爱琴文明的研究,受到海因里·希施里曼(Heinrich Schliemann)在特洛伊,以及亚瑟·埃文斯(Arthur Evans)在克里特的发掘所刺激,而约翰·劳埃德·斯蒂芬斯(John Lloyd Stephens)是在整个中美洲重新发现玛雅文明的关键人物。但是,按照今天的标准来看,这些考古学家所运用的方法有着极大的缺陷,往往具有欧洲中心论的偏见,而且许多早期欧洲考古学家往往依赖于爱德华·伯内特·泰勒与路易斯·亨利·摩尔根等人所提供的人类学和民族志论述,从而比较现代的“野蛮”人群,如同美洲原住民以及在历史上住在类似社会的欧洲民族。 很快地,这个新创立的考古学蔓延到北美洲,就由塞缪尔·黑文和威廉·亨利·霍尔姆斯等知名学者,发掘古代印第安人遗迹。 考古学田野研究法的更进一步发展,出现于十九世纪晚期。其中一位执牛耳的人物,是奥古斯·皮特·利弗斯(Augustus Pitt Rivers),他认真发掘了英格兰南部的Cranborne Chase,强调应该受到记录的,不仅是具有美感或有价值的项目,更包括世俗物品;因此他协助考古学从古物搜藏(antiquarianism)区分开来。在19世纪末和20世纪初,其他几位重要的考古学家,进一步完善了这个学科,他们是弗林德斯·皮特里(Flinders Petrie,他在埃及和巴勒斯坦从事发掘),莫蒂默·惠勒爵士(Sir Mortimer Wheeler,印度),多萝西·加罗德(Dorothy Garrod,在中东),麦克斯·乌勒(Max Uhle,秘鲁),以及亚弗雷德·基德(Alfred Kidder,墨西哥)。在整个20世纪,考古学进一步适应和创新,特别是在1960年代,当时乔治·巴斯推广海洋考古(maritime archaeology),都市考古(urban archaeology)则随着许多欧洲城市更新发展变得更普遍,抢救考古(rescue archaeology])则是在日益增加的商业发展之下应运而生。 巴基斯坦摩亨佐-达罗考古遗迹 **考古学家陈禹瑄曾说:不论对史家或考古家而言,文物、器皿甚至骨骸,都比活人的一切有价值。

理论

目的 在南非出土的陶格孩童头骨。这个孩童是南方猿人非洲种这个物种的一个婴儿,这是早期人族的类型。假使没有考古学的话,我们无从了解人类演化。 考古学目的在于了解更多关于过去社会以及人类发展的事实。人类有超过99%的历史是在史前史,当时的人类并未使用文本,因此并未留下关于他们自身的文本记录,以供我们研究。在欠缺这种书写文本的资源下,了解史前社会的唯一途径就是考古学。许多关于人类历史的重大发展发生在史前史,包括在旧石器时代发生的人类演化,当时在非洲,人族从南方猿人发展而来,最终成为当代的智人。考古学也找出许多人类技术演进的消息,例如使用火的能力、石器的发展、炼铁术的发明、宗教的源头,以及农业的创造。假使没有考古学的话,我们无从了解在人类在没有书写文本的年代,所发生的演化与技术变迁。 研究取向 考古学家并不全部服膺同一套考古学理论取向。当考古学于19世纪晚期开始发展,第一个考古学理论取向是文化史考古学,它所具有的目标是解释文化为何改变和调整,而不是仅仅强调这些文化曾经产生的事实,因此强调历史特殊论。在20世纪初期,许多考古学家研究的是与现存社会(例如美洲原住民、西伯利亚人、中美洲人的社会) 有所关联的过去社会,他们依循直接历史取向,比较在过去与当代族群及文化群体之间的连续性。在1960年代,由宾佛与傅能瑞等美国考古学家所领导的一场考古**动,反对当时已经建置完备的文化史考古学。他们提议一种更具科学与人类学性质的「新考古学」,具有假设测试与科学方法,这在后来称为过程考古学。 在1980年代,兴起了一个崭新的后现代运动,由英国考古学家所领导,包括Michael Shanks、 Christopher Tilley、 Daniel Miller、以及Ian Hodder,,这后来称为后过程主义考古学。它质疑过程主义对科学实证论与公正性的诉求,并强调自我批判的理论反思性。然而,后过程主义遭到过程主义批评为欠缺科学热情,而且学者依然争辩着过程主义与后过程主义的有效性。同时,另一个理论「历史过程论」(historical processualism)兴起,寻求集成出一个焦点,放在过程与后过程考古学所强调的反思性及历史。 现今的考古学理论采借了来自很大范围的理论思想,包括演化、现象学、后现代、结构与能动、认知考古学、功能学派、性别考古学与女性主义考古学、以及考古学系统理论等。

研究方法

一场考古学调查往往包含几个清楚划分的阶段,每个阶段运用特有的研究方法。在任何的实际考古工作可以进行之前,考古学家必须先就所欲达成的清楚目标取得共识。做到这一点之后,进行对一处遗址的考古学田野调查,尽可能发现关于这个遗址及其周围区域的信息。其次,展开发掘工作,以搜集埋藏在地下的任何考古特质;第三,研究从这场发掘中所搜集的数据,并评估是否达成考古学家原先设置的研究目标。然后将这些信息出版,以便由其他考古学家与历史学家取得使用,学者认定这是一个好作为,即使有时被忽略。

分支学科

正如大多数的学科,考古学有许多的分支学科,区分的方式有些是依据特定的研究法或物质类型(如:石器分析、史前音乐、考古植物学),地理或年代(如:近东考古学、中世纪考古学),其他的主题(如:海洋考古学、地景考古学、战场考古学),或是一处特定的考古文化或文明(如:埃及学、印度学、汉学)。 历史考古学 历史考古学研究已有某种文本的文化。 在英国,考古学家发掘了一些中世纪村落遗址,它们在14世纪的危机之后就遭到弃置,并发现17世纪的花坛园圃的布局,后来由于流行风格的改变,人们不再使用这种布局。在美国纽约市城区,考古学家发掘了18世纪非洲裔的墓园,现在成为非洲人墓地国家纪念碑。 民族考古学 民族考古学是对于现生人群的考古学研究。这个取向在1960年代强调中程理论而声名鹊起,这是当时过程学派运动的一项特色。 早期的民族考古学研究将焦点放在狩猎采集或搜食社会。民族考古学继续成为后过程或其他当代考古学研究取向的一个强力成份。 民族考古**用民族志研究来增进与改善它们的模拟,然后运用这些模拟,诠释考古学记录。简言之,民族考古学就是将民族志研究运用在考古学。 实验考古学 实验考古学是将实验方法用于发展受到更高度控制的观察,以分析那些创造并影响考古记录的过程。在逻辑实证论的脉络下,过程论具有改善考古学认识论的科学企图心,其中研究方法变得重要。在改善诠释考古学记录的推论架构方面,实验技术依然是一个重要成分。 文化资源管理 虽然考古学可以是一门纯科学,但它也可以是一门应用科学,即是为面临发展计划所威胁的考古遗址做研究。在这种情况下,考古学成为在文化资源管理(Cultural resources management)之下,一门受到资助的研究活动,在英国称为文化资产管理(heritage management)。今天,文化资源管理涵盖了在美国与西欧等地,大部份的考古学研究。在美国,自从1966年通过**(National Historic Preservation Act,简称NHPA)之后,文化资源管理考古学就成为不断受到关注的焦点,而且大多数的纳税人、学者与政治人物都相信,文化资源管理协助美国保存历史以及史前史,避免随着城市、水库与公路的扩张而丧失。除了其他法令以外,国家历史维**强制规定,在联邦土地上所运行的计划,或是涉及联邦经费或批准的计划,都必须考量这个计划对每一处考古遗址的影响。 文化资源管理在英国的运用范围,并不局限于政府出资的计划。自从1990年开始,计划政策方针第16项:考古学与计划要求计划者必须将考古学视为决定新发展计划的一项考量因素。因此,有许多考古学组织在考古学敏感地区的建筑工程开始之前,进行文化遗产减轻破坏调查(mitigation),依据污染者付费原则,由发展商支付费用。

研究对象

考古学研究的对象是实物。主要是物质的遗存,或者说是遗物与遗迹。而这些遗存应该是古代人类的活动遗留下来的。考古学的研究集中在对过去的研究上,包括过去文化所遗留下来的各种资料。所以它的研究对象是属于一定时间以前的古代。比如英国的考古学下限是诺曼人的入侵(1066年),法国是加洛林王朝的覆灭(987年),美洲各国是哥伦布发现新大陆(1492年),中国的一般是以明朝的灭亡(1**4年)为下限。近年来,英国出现的中世纪考古学(Medieval Archeology)则把时间下限推进到了1**0年。而美洲各国的工业考古学(Industrial Archeology)则研究近代工业初期的遗物。随着时代的前进,这些下限都会自然地向后推移。

考古理论

考古发掘管理

文化传播论

新考古学

后过程主义考古学

科技考古学

核技术考古

法法词典

archéologue nom commun - masculin ou féminin ( archéologues )

  • 1. personne qui étudie professionnellement les vestiges de civilisations disparues pour mieux les connaître

    une équipe d'archéologues

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