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词典释义:
homéopathie
时间: 2024-01-03 15:15:19
专八
[ɔmeɔpati]

f. 顺势疗法

词典释义
f.
顺势疗法
近义、反义、派生词
反义词:
allopathie
联想词
aromathérapie 芳香剂疗法; acupuncture 针刺,针刺疗法; ostéopathie 骨疾病, 骨病; médecine 医学; placebo 安慰剂; tisane 浸剂,煎剂,冲剂; hypnose 催眠; aspirine 阿司匹林; astrologie 星相学,占星术; arthrose 节病; thérapie 治疗, 疗法;
原声例句

Consultation chez un vétérinaire spécialisé en homéopathie peut coûter en moyenne jusqu'à 30 % plus cher.

[abc delf b1]

Et de savoir si l'homéopathie peut tout soigner?

[abc delf b1]

Et de savoir si l'homéopathie peut tout soigner.

[ABC DELF B1]

En ce qui concerne les chiens et les chats, ils sont réceptifs à l'homéopathie pour certaines maladies comme un coryza, une cystite ou une gingivite chez le chat, ainsi que les problèmes d'allergie ou de dermatologie Chez le chien.

[abc delf b1]

Vous affirmerons les spécialistes l'homéopathie ne soient pas ce qui relève d'une intervention chirurgicale, de la cancérologie ou d'une maladie infectieuse déclarée comme la parvovirose ou l'apéro placement chez le chien, la chlamydio chez le chat.

[ABC DELF B1]

例句库

5 - L'homéopathie pour se protéger cet hiver.

冬季顺势疗法能进行自我保护。

Cette politique vise en outre à intégrer le Système de médecine indienne et d'homéopathie (ISMH) dans le système de santé publique afin d'élargir l'offre de services et de compléter le système médical moderne.

该政策的另一目标是将印度医学及顺势疗法主流化以扩大公共保健服务的范围,使其成为现代医学的补充疗法。

Tous les frais liés à des soins médicaux qui ne sont pas fournis par le système public de sécurité sociale (soins dentaires, soins de médecine «douce» comme l'homéopathie ou l'acupuncture, etc.) sont déductibles des impôts.

至于公共社会保障制度不提供的某些形式的医疗服务(如牙科服务和顺势疗法、针灸等“另类疗法”),一切有关支出可在税项中扣除。

Selon la materia medica ou pharmacopée de l'homéopathie internationalement admise, il existe déjà des nosodes et des herbes dont il est établi qu'ils sont sans effets secondaires et qui sont utilisés pour soigner des patients atteints de maux correspondants.

国际承认的顺势疗法药物和药典显示,目前已有证明可用于治疗罹患相关病症而无副作用的病质药和草药。

Dans cinq ministères, à savoir ceux de la famille, de la santé, de l'éducation, de la femme et de l'enfant et du système indien de médecine et d'homéopathie, de 50 à 80 % environ des dépenses prévues par le plan ont été consacrées aux femmes.

在五个部局,即家庭福利部、卫生部、教育部、妇女和儿童发展局以及印度医药局,大约50%至80%的计划经费用在妇女身上。

L'Inde a réalisé que le Système de médecine indienne et d'homéopathie (ISMH), qui inclut les médecines ayurvédique, siddha et unani, l'homéopathie et des thérapies telles que le yoga et la naturopathie pouvait jouer un rôle important dans la prévention et la guérison de ces troubles.

人们认识到印度医学及顺势疗法,包括阿输吠陀、悉达、尤那尼、顺势疗法和诸如瑜伽、自然疗法的治疗方法,能够在预防和处理这些疾患方面发挥重要作用。

Le Conseil médical de l'Inde (pour la médecine allopathique), le Conseil de dentisterie de l'Inde, le Conseil central des systèmes de médecine indienne (Ayurvéda, Siddha et Unnai) et le Conseil central de l'homéopathie sont les organismes publics créés en application des lois adoptées par le Parlement qui régissent les programmes d'enseignement destinés à garantir la qualité de l'enseignement médical, tiennent les registre des médecins qualifiés et régulent la profession.

根据议会法案建立了印度医学委员会(现代医学体系)、印度牙科委员会、印度各医学体系(阿输吠陀、悉达、尤那尼)中央委员会和顺势疗法中央委员会,它们将作为法定机构规定保持医学教育标准的科目和课程,负责合格的医疗从业者注册及管理。

法语百科
Timbre allemand célébrant les 200 ans de l'homéopathie en reprenant l'axiome édité par Hahnemann : « similia similibus curentur »
Timbre allemand célébrant les 200 ans de l'homéopathie en reprenant l'axiome édité par Hahnemann : « similia similibus curentur »

L’homéopathie ou homœopathie (du grec όμοιος / hómoios, « similaire » et πάθος / páthos, « souffrance » ou « maladie ») est une pseudo-science (une croyance faussement présentée par ses adeptes comme étant une médecine alternative), créée par Samuel Hahnemann en 1796.

Mais contrairement à des médecines alternatives telle que la médecine Chinoise, L'homéopathie ne présente aucune efficacité supérieure à l'effet Placebo, de par son manque total de principes actifs.

Elle repose sur trois principes : la similitude, l'individualisation des cas et l'infinitésimal. L'utilisation de l'infinitésimal a été proposée par Hahnemann quelques années plus tard avec la publication de « Organon der Heilkunst » (Organon de l'art de guérir).

Les composés utilisés ne deviennent homéopathiques que s'ils respectent le principe de similitude, selon lequel un patient devrait être traité au moyen d'une substance produisant expérimentalement chez une personne saine des symptômes semblables à ceux présentés par la personne affectée, l'usage de la substance étant adapté au patient grâce au principe d'individualisation selon lequel l'homéopathe analyse l'intégralité des symptômes de la personne et non uniquement ceux liés à la maladie. Les substances choisies selon cette méthode peuvent être administrées à doses pondérables non toxiques, mais la plupart des prescripteurs les utilisent en dilutions parfois très importantes ayant subi au préalable de très fortes et très nombreuses secousses (dynamisation).

Les études cliniques à grande échelle ont conclu que les remèdes homéopathiques ne sont pas plus efficaces que le placebo, et ce pour toutes les maladies considérées, ce qui suggère que les effets subjectifs ressentis sont dus à l'effet placebo et à l'évolution naturelle de la maladie. L'homéopathie ne constitue pas un traitement plausible, étant donné que les principes sur lesquels la méthode de traitement repose, que ce soit à propos du fonctionnement des médicaments, des maladies, du corps humain, des fluides et des solutions, sont contredits par un large ensemble de découvertes faites en biologie, psychologie, physique et chimie dans les deux siècles suivant son invention. Bien que certains essais cliniques produisent des résultats positifs, de multiples revues systématiques indiquent que cela est dû au hasard, à des méthodes de recherche discutables, ou encore aux biais de publications.

La persistance de l'utilisation de l'homéopathie en dépit de son manque avéré d'efficacité a été critiquée sur le plan éthique lorsqu'elle se fait au détriment de traitements efficaces, et l'Organisation Mondiale de la Santé met en garde contre son utilisation dans le traitement de maladies graves comme le SIDA ou bien la malaria.

Controverse résumée

Malgré une certaine popularité, l'efficacité thérapeutique de l'homéopathie n'a pas été démontrée. La grande majorité de la communauté scientifique et médicale considère que l'homéopathie est une pseudo-science entrant en contradiction avec les connaissances actuelles en chimie et en biologie établies après les principes fondamentaux de l'homéopathie eux-mêmes proposés il y a plus de deux siècles. En particulier, ils font remarquer que certaines dilutions homéopathiques sont telles que l'excipient ne contient plus une seule molécule du remède dilué et ne peut donc agir chimiquement. En outre, le fait que des effets soient observés est contesté par des méta-analyses publiées qui concluent que l'homéopathie n'a pas fait la preuve de son efficacité clinique au-delà de l'effet placebo.

Des patients souffrant d'un même mal sont diagnostiqués par un homéopathe qui en déduit quel traitement individualisé il leur prescrit, sans leur dire quel est ce traitement

un opérateur neutre administre à chaque patient soit le traitement individualisé prescrit par l'homéopathe, soit un placebo, sans que ni le malade ni l'homéopathe n'en soit informé

à l'issue de la période après laquelle le traitement est supposé avoir agi, un médecin neutre (non informé qu'il participe à un test sur l'homéopathie) est chargé de diagnostiquer l'état de la maladie sur chacun des patients et fournit les résultats à l'opérateur neutre.

L'opérateur neutre conclut sur les résultats du test

Cependant, le principe d'individualisation n'est pas appliquée pour la plupart des traitements homéopathiques qui sont souvent pris en auto-médication.

Le National Health and Medical Council australien a conclu que l'homéopathie était inefficace, et a ainsi déconseillé son utilisation et son remboursement. Une commission parlementaire a demandé en 2010 au ministère de la santé britannique de retirer les produits homéopathiques de la liste des médicaments remboursés, mais malgré les appuis d'un expert fortement opposé à l'homéopathie, Edzard Ernst, le retrait n'était pas effectif en 2012, le ministère de la santé estimant que ces produits répondaient à une demande existante.

En France, l'autorisation de mise sur le marché de produits homéopathiques unitaires n'est pas nécessaire, un enregistrement auprès de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) étant suffisant. Si le fournisseur du produit homéopathique doit toutefois garantir son innocuité, la preuve de son efficacité thérapeutique n'est en revanche pas requise contrairement aux médicaments classiques.

Histoire

Samuel Hahnemann, fondateur de l'homéopathie.

En 1796, le médecin saxon Samuel Hahnemann pose les bases de l'homéopathie dans un essai, puis c'est en 1810 qu'il parachève sa théorie avec la publication d'Organon der Heilkunst (« Organon de l'art de guérir »).

Dans les années 1830, l'homéopathie commença à se répandre en France, mais aussi aux États-Unis. Les pharmaciens refusant de confectionner ces produits, les disciples d'Hahnemann durent les fabriquer eux-mêmes. En France, le Docteur Comte Sébastien Des Guidi crée en 1830 la Société Homéopathique Lyonnaise. Ses élèves furent à l'origine du développement de l'homéopathie en France. Il s'agit en particulier des Dr. Dufresne, Petroz, Curie, Mabit…

À la mort d'Hahnemann, en 1843, l'homéopathie déclina légèrement en Europe mais se développa aux États-Unis et ce n'est qu'au début du XX siècle, avec l'apparition des premiers laboratoires puis l'engouement pour les médecines alternatives, qu'elle commença son histoire industrielle et sa large diffusion auprès des patients.

Par glissement sémantique, le terme « homéopathique » est devenu en langage courant synonyme d'une dose minime d'un produit, par référence à l'une des caractéristiques de l'homéopathie, alors que la signification originelle du terme homéopathie est traiter selon le principe de similitude : la substance choisie pour traiter la personne malade est dite « homéopathique du malade ».

Principes

L'homéopathie est construite sur un principe et ses corollaires techniques formulés l'un après l'autre par Hahnemann de 1796 à 1810.

Le principe de « similitude » : la cure d'un ensemble de symptômes est apportée par une substance (végétale, minérale ou animale) qui provoque des symptômes semblables chez un sujet sain : Similia similibus curentur (« que le semblable soit soigné par le semblable »).

La recherche de la « globalité » : l'application du principe de similitude, puis sa vérification, ont lieu chaque fois que la recherche du remède le plus semblable a été effectuée de manière consciencieuse par le praticien : c'est « l'individualisation ». Chaque traitement est ainsi personnalisé à chaque patient, quel que soit le nom de la maladie, la recherche de la « totalité » des symptômes présentés par le patient étant au centre de la méthode. Elle explique la longueur du dialogue entre le médecin et le patient. L'étape d'observation des symptômes provoqués par une substance chez l'individu sain, qui précède toujours l'application du principe de similitude, et sa retranscription correspond à l'établissement d'une pathogénésie. Dans la pratique, certains médicaments homéopathiques très connus (Oscillococcinum, Sédatif PC…) ne respectent pas le principe d'individualisation.

L'utilisation technique de dilutions infinitésimales : la nécessité de diminuer la toxicité des substances choisies par application du principe de similitude a conduit Hahnemann à diluer, puis à fortement agiter ses préparations. Après chaque dilution, la préparation est secouée (succussions) énergiquement, manuellement ou mécaniquement, ce qui lui permettrait de conserver ses effets pharmacologiques malgré des dilutions importantes.

L'homéopathie s'oppose à l'allopathie, terme également inventé par Hahnemann et qui désigne tout traitement médicamenteux qui ne s'appuie pas sur la similitude lors du choix thérapeutique, mais sur le « principe des contraires », méthode utilisée depuis hippocrate jusqu'au début du XIX siècle. Ainsi, la phytothérapie est une méthode de soin allopathique. Néanmoins, les notions de « principe des contraires » ou « principe de similitude » n'ont pas été validées expérimentalement selon les critères scientifiques actuels.

Principe de similitude

L'homéopathie s'est fondée sur le principe de similitude. Ce principe dispose qu'une personne atteinte d'une affection peut être traitée au moyen d'une substance produisant chez une personne en bonne santé des symptômes semblables à ceux de l'affection considérée. Dans la pratique, les substances choisies peuvent être en fait, de l'une à l'autre, celle qui occasionne le symptôme ou encore celle qui le soigne, comme Hippocrate l'avait observé

L'homéopathie repose sur le principe de similitude formalisé par Hahnemann à la suite de l'observation suivante : la quinine extraite de l'écorce du quinquina provoque, à forte dose, une intoxication accompagnée de fièvre, comparable aux fièvres que l'absorption de quinquina aide à soigner. Hahnemann inféra de cette observation qu'il existait un lien de causalité entre la fièvre due à l'intoxication et le mécanisme de défense contre la fièvre activé par l'absorption de quinine à des doses thérapeutiques. Il entreprit ensuite de vérifier l'universalité de ce principe en testant sur lui-même les substances (belladone, jusquiame, anhydride arsénieux, soufre…) dont on connaissait les propriétés curatives à son époque. Il proposa alors une généralisation de ce principe à l'ensemble de la thérapeutique : il est possible de connaître le tableau clinique d'une maladie que soigne une substance en observant le tableau clinique complet qu'elle déclenche à divers dosages chez l'individu sain.

Hahnemann et d’autres auteurs rapprochent ce « principe de similitude » de celui des « semblables » énoncé par Hippocrate : « La maladie est produite par les semblables ; et par les semblables que l'on fait prendre, le patient revient de la maladie à la santé. Ainsi ce qui produit la strangurie qui n’est pas, enlève la strangurie qui est ; la toux, comme la strangurie, est causée et enlevée par les mêmes choses. »

Les connaissances médicales modernes ont cependant montré l'invalidité de ce principe simpliste : tout au plus, on sait désormais que n'importe quelle substance peut être toxique puis mortelle à haute dose, et parfaitement indifférent à un dosage suffisamment faible (même les plus puissants poisons). Ce principe est connu depuis la Renaissance : le médecin suisse Paracelse établissait déjà au XV siècle que « Rien n'est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison. »

Globalité et individualisation

Ce corollaire du principe de similitude énonce qu'il n'y a pas de soin universel d'une maladie, d'un symptôme, et que l'on doit adapter le soin en fonction du patient. Il s'agit là de ce qui est couramment nommé « individualisation ». L'homéopathe analyse les symptômes spécifiques présentés par le patient dans sa globalité et non pas seulement les symptômes classiques de sa maladie. Une pratique ne reposant pas sur cette analyse des symptômes spécifiques du patient n'est pas en droit de se réclamer de l'homéopathie au sens de Hahnemann. Selon les principes de l'homéopathie, les substances vendues librement pour des traitements symptomatiques ne respectent pas cette individualisation, puisqu'elles sont présentées comme pouvant traiter le symptôme quelle que soit la personne. Cette individualisation du traitement se retrouve dans les termes de types sensibles ou types constitutionnels . Puisque le principe d'individualisation implique que toute étude qui pourrait prouver l'inefficacité (ou l’efficacité) à grande échelle n'est pas valide, l'homéopathie ne respecte pas le critère de réfutabilité de Popper. Ceci implique que l'homéopathie ne peut pas être considérée comme une théorie scientifique. Cela ne signifie pas que la théorie soit fausse mais qu'il s'agit d'une théorie pseudo-scientifique relevant dans l'absolu du domaine de la croyance de chacun.

Infinitésimalité et dynamisation

C'est lors de la généralisation de sa théorie à d'autres maladies que les effets néfastes provoqués ont contraint Hahnemann à baisser les doses en pratiquant des dilutions. À son grand regret, la dilution classique, si elle diminuait les effets toxiques, effaçait également les effets pharmacologiques. Il proposa alors la méthode de la « dynamisation », qui, de manière surprenante selon ses propres dires, conserverait et modifierait les effets pharmacologiques de la substance.

En thérapeutique classique, l'effet des substances dépend de la quantité administrée ; Paracelse disait d'ailleurs en substance que « c'est la dose qui fait le poison ». Ce n'est pas la dilution en soi qui produit cet effet, mais bien la dose finale ; la dilution n'est qu'un processus servant à diminuer la dose à administrer.

En revanche, en thérapeutique homéopathique, ce n'est pas la dose finale qui produirait l'effet, mais la présence de la substance et sa présentation (la dilution en étant l'élément principal). Hahnemann a conclu de ses expérimentations que le fait de secouer la solution après chaque dilution permettrait de conserver une certaine efficacité thérapeutique. Il conseille d'administrer les préparations sous forme liquide juste après les avoir préparées et sans les laisser reposer. Cette succussion n'aurait pas pour but de bien mélanger la solution avant de la diluer à nouveau, mais de produire des chocs sans lesquels les qualités thérapeutiques du remède homéopathique n'apparaîtraient pas. Ce procédé, sans lequel les dilutions seraient peu ou pas actives, a été nommé « dynamisation » par Hahnemann.

Le solvant (le plus souvent l'eau et l'alcool), est utilisé pour effectuer des dilutions successives, au dixième (DH) ou le plus souvent au centième (CH) d'une solution de teinture mère. La dilution d'une solution de teinture mère dans 99 volumes de solvant est une dilution d'une centésimale hahnemannienne (1 CH, c'est-à-dire un taux de 0,01, ou encore 1 %), la dilution au centième de celle-ci est une dilution de 2 CH (soit au dix millième T = 0,000 1 = 10, ou encore 0,01 %). Une dilution de n CH est une dilution de 10 ; 3 CH représentent un millionième, 6 CH un millième de milliardième.

Les dilutions courantes, en France, vont jusqu'à 30 CH, le taux de dilution est donc de 10. Dans de nombreux pays sont utilisées des dynamisations et dilutions allant jusqu'à 200 CH. Pour illustration :

Une goutte d'eau (environ 0,05 ml) dans le lac Léman (88 900 millions de m) représente une dilution d'environ 6×10, soit l'équivalent de 10 CH ;

Une molécule d'eau noyée dans la somme des océans sur Terre représente une dilution de un pour 8,4×10 molécules, soit approximativement 23 CH ;

Une dilution à 40 CH correspond à une molécule d'une substance mère dans une masse de solvant supérieure à la masse totale de l'univers (la quantité totale d'atomes de l'univers est estimé à 10 atomes).

Les substances insolubles sont triturées dans du lactose jusqu'à obtention du seuil de solubilité permettant de préparer la première dilution liquide. Le reste des opérations suit le même procédé que pour les substances solubles.

Dynamisation de Semen Korsakov

L'homéopathe russe Semen Korsakov a donné son nom à un autre système de dilution. Celui-ci se contente de vider simplement le flacon utilisé après chaque dynamisation avant de le remplir d'eau. Il considère qu'approximativement un centième du volume initial est resté accroché aux parois. Hahnemann considéra cette méthode comme aussi efficace que la sienne.

On sait aujourd'hui que la quantité résiduelle dépend en fait de l'affinité de chaque molécule avec la paroi de silice.

Critique scientifique des principes de l'homéopathie

Les principes de l'homéopathie entrent en contradiction avec les connaissances scientifiques modernes, sur le plan de la physique, de la chimie, de la physiologie ou de la biologie :

La dilution telle qu'elle est généralement pratiquée aboutit statistiquement à une absence de molécule active dans la préparation absorbée par le patient et donc à l'impossibilité d'une réaction chimique ;

Comment deux remèdes homéopathiques qui sont chimiquement indiscernables l'un de l'autre peuvent-ils avoir des effets différents ?

Pour les médications conventionnelles, si la concentration de la solution est réduite, l'effet thérapeutique tend vers zéro. Pourquoi les composés homéopathiques se comporteraient-ils différemment ;

Tous les échantillons d'eau présentent des traces d'impuretés (naturelles et artificielles). Si les médications homéopathiques diluées à des concentrations infinitésimales ont des effets si importants, pourquoi les autres échantillons d'eau n'ont-ils pas d'effets similaires ;

La dynamisation en tant qu'opération mécanique n'aurait pas de conséquences en termes d'activité biochimiques, à part l'aération et l'homogénéisation du mélange ;

Il n'existe pas d'étude peer-reviewed permettant de valider ou d'invalider le principe de similitude, celui-ci ne contredisant pas l'étiologie médicale des agents pathogènes issue des travaux de Robert Koch et Louis Pasteur dans la seconde moitié du XIX siècle ;

Pourquoi la loi de similitude s'applique-t-elle aux ingrédients homéopathiques alors qu'elle n'a jamais été observée pour toute autre substance utilisée en médecine conventionnelle ?

Concernant les principes de similitude, on peut observer les mêmes processus réactionnels et les mêmes symptômes pour des pathologies différentes (par exemple, le streptocoque et l'exposition à doses toxiques au mercure). Comment peut bien apparaître, alors, l'analogie ?

D'un point de vue théorique, on notera cependant que le principe de globalité a une certaine validité, jusque dans la médecine très contemporaine où les approches prenant en compte de la « globalité » du patient gagnent du terrain, non seulement sur le plan biologique avec par exemple le profilage génétique en médecine stratifiée mais aussi sur les plans psychologiques et sociaux dans les approches dites humanistes, globales ou « centrées sur le patient ».

Hahnemann face à la science de son siècle

En cette fin de XVIII siècle, la science physico-chimique est en pleine ébullition, alimentée par les faiblesses théorique du modèle de l'atomisme mécanistique et corpusculaire de la matière face aux progrès expérimentaux puis théoriques dans la compréhension des réactions chimiques. La médecine et ce qu'on ne nomme pas encore la biologie sont à l'aube de la révolution qui remettra en cause le vitalisme et établira les fondements de la pharmacologie moderne. L'homéopathie de Hahnemann (ainsi que d'autres théories révolutionnaires telle le mesmérisme) surgit donc dans un contexte de bouleversements scientifiques où les outils théoriques peinent à suivre les progrès empiriques et toute une partie de la justification théorique de l'homéopathie reposera sur les lacunes conceptuelles des sciences naturelles de l'époque.

Samuel Hahnemann a entretenu une correspondance avec d'autres scientifiques de son époque, tel le chimiste français Antoine Lavoisier (1743-1794). Leurs questionnements sur les transformations de la matière ont évolué dans deux directions différentes : tandis que Lavoisier allait proposer sa loi de conservation des éléments chimiques fondant les bases de la chimie moderne, Hahnemann allait, pour défendre sa nouvelle théorie, s'appuyer sur les lacunes des connaissances de l'époque. Reprenant l'argument a priori de la divisibilité infinie de la matière, il relativise l'atomisme :

« [Que les médecins ordinaires] apprennent des mathématiciens qu'une substance divisée en autant de parties doit toujours contenir, en ses parties les plus minuscules que l'on puisse concevoir, de cette substance, et que cette partie aussi minuscule qu'il est possible de concevoir ne cesse pas d'être de cette substance, et ne peut absolument pas devenir rien. »

De plus, comme l'a souligné dès le début du siècle, Isaac Newton dans son traité d'optique (1704), l'atomisme mécanistique est dans l'incapacité à rendre compte de l'ensemble des phénomènes qui relèvent des forces d'interaction comme la lumière dont on a compris depuis qu'elle était une manifestation de la force électromagnétique. Hahnemann justifie alors la possibilité que l'homéopathie puisse agir en invoquant ces phénomènes qui, alors, sont inexplicables par le modèle atomique corpusculaire des physiciens de l'époque :

« [que ces médecins,] s'ils sont capables de recevoir un enseignement, entendent des philosophes de la nature qu'il y a des choses (des forces) d'une puissance énorme qui sont totalement dépourvues de masse comme, par exemple, les forces caloriques, la lumière, etc., par conséquent infiniment plus légères que le médicament contenu dans la plus modeste des doses utilisées en homéopathie. »

« Comment peuvent-ils rendre compte, avec leurs notions atomiques sur l'action des médicaments, du fait qu'une barre magnétique bien préparée, même à quelque distance du corps et couverte d'épaisses substances intermédiaires … est capable de produire de violents symptômes morbides ou … de guérir rapidement et de façon permanente de symptômes morbides… ? Atomiste, qui te crois sage dans tes ténèbres, dis combien d'atomes magnétiques pondérables pénètrent dans le corps pour produire ces changements souvent excessifs dans l'organisme. »

Hahnemann est resté un opposant farouche aux spéculations, sources de dogmatisme, préférant l'empirisme des observations cliniques. Dans l'extrait précédent, il prend ainsi l'exemple de la magnétothérapie, une technique elle aussi fréquemment qualifiée de pseudo-scientifique, qui a fait la preuve empirique de son efficacité contre les douleurs ostéoarthritiques, mais suscite un intérêt mitigé chez les chercheurs, tandis que la population malade y recourt abondamment. À l'instar de la recherche sur cette technique controversée, en l'absence d'hypothèses théoriques compatibles avec les développements concomitants de la physique et de la chimie puis de la biologie, la recherche sur les mécanismes éventuels de l'homéopathie allait progresser lentement et dans la controverse.

Critique du principe de dilution par la science contemporaine

Le médicament homéopathique est obtenu par une succession de dilutions d'une teinture mère. La plus utilisée, la dilution par 100 est notée CH pour centésimal hahnemannienne. Elle correspond à 100 dilutions successives du composé et se comprend par la formule suivante : n dilutions CH = 100 = 10 dilutions soit une concentration en produit actif divisée par 10. Par exemple : 12 CH = 1/1 000 000 000 000 000 000 000 000 ou 10 de la concentration initiale.

D'après la théorie moléculaire de la chimie contemporaine dont les bases ont été posées par John Dalton et Amedeo Avogadro dans la première moitié du XIX siècle, le nombre de molécules présentes dans quelques dizaines de grammes d'un composé chimique correspond à l'ordre de grandeur du nombre d'Avogadro soit environ 10 molécules, les valeurs de dilution de 12CH et au-delà aboutissent statistiquement à moins d'une molécule active par dose. Dès lors d'un point de vue chimique il est impossible que le composé supposément actif exerce une action dans le corps du malade puisque par définition, aucune réaction chimique ne peut avoir lieu en l'absence de réactif. L'absence relative de « molécule active » constitue un des arguments fondamentaux des opposants à l'homéopathie pour contester la possibilité même théorique d'un effet autre que celui du placebo.

La mémoire de l'eau comme mécanisme explicatif

Cette lacune conceptuelle fut à l'origine de l'hypothèse de la mémoire de l'eau proposée par Jacques Benveniste en 1987 selon laquelle l'eau aurait gardé les propriétés de substances précédemment diluées, même en l'absence de ces substances sous la forme d'une empreinte électromagnétique de la molécule. À défaut d'explications sur le mécanisme physico-chimique sous-jacent, Benveniste tenta à travers une série d'expérimentations de valider son hypothèse. Plusieurs articles de Benveniste et ses collaborateurs furent publiés mais ils suscitèrent immédiatement la critique et la plupart furent réfutés voire dénoncés par les revues qui les avaient publiés, des erreurs méthodologiques ayant été remarquées dans les travaux du Dr Benveniste visant à prouver l'effet des hautes dilutions.

Dans sa très grande majorité, la communauté scientifique considère l'hypothèse de la mémoire de l'eau comme infondée.

Le 10:23 Challenge

Certains critiques de l'homéopathie affirment qu'ils font la preuve de l'inefficacité des produits homéopathiques en absorbant de grandes quantités de ceux-ci. Ainsi, James Randi donne des conférences au cours desquelles il avale plusieurs dizaines de pilules supposées faciliter l'endormissement sans ressentir le moindre effet.

Le défi 10:23 est un événement d'envergure mondiale pendant lequel des personnes sceptiques de l'homéopathie ingèrent, toutes en même temps, une « surdose » de produits homéopathiques. 10:23 renvoie à la concentration (10; voir Nombre d'Avogadro) à laquelle toute trace du produit dilué a, selon les principes de la chimie moderne, toutes chances d'avoir disparu dans un produit homéopathique.

La Société des homéopathes britannique (Society of Homeopaths) condamne cet événement, le qualifiant de coup de publicité de mauvais goût qui ne fait en rien avancer le débat scientifique sur le mode d'action de l'homéopathie. Comme les participants de la Campagne 10:23, la Société ne s'attend pas non plus à ce que cette « surdose » de groupe ait quelque effet, sauf si, par hasard, une personne dans ce groupe avait des symptômes correspondant au produit avalé, au moment de le prendre.

Ce défi est similaire à la cérémonie de « suicide collectif » organisée par l'Association des sceptiques du Québec le 23 mai 1994, laquelle impliquait toutefois des concentrations de 15 à 30 cH (10 à 10).

Succussion

La succussion est le fait de « dynamiser » une solution diluée en l'agitant. C'est l'ensemble dilution plus succussion qui donnerait leur efficacité aux remèdes homéopathiques.

Cependant, l'utilité thérapeutique de la succussion n'est pas prouvée. Selon les théories scientifiques actuellement validées en chimie, la succussion n'aboutirait qu'à l'homogénéisation et l'aération de la solution. À noter que la solution hautement diluée peut être contaminée (érosion des parois du récipient, désorption, etc.) et rendre la composition des liquides obtenus imprévisible.

En pratique, la pureté du solvant n'est jamais absolue. Les produits en solution dans ce solvant subissent le même traitement de dynamisation que le principe actif initial.

Depuis que la théorie atomique de la matière a été vérifiée expérimentalement au XX siècle, la méthode de Hahnemann, antérieure à ces recherches, a été invalidée scientifiquement (toute molécule ayant disparu de la préparation initiale, les propriétés des corps étant dépendantes de leur contenu moléculaire, l'absence de contenu ne plaide pas pour un effet curatif). L'homéopathie a donc cherché à expliquer une efficacité en l'absence des substances initialement introduites dans la préparation, notamment en postulant que l'eau garderait une mémoire des solutés après même que toute trace en aurait disparu. D'autres travaux in vitro, visant à expliquer l'éventuel mode d'action d'une solution extrêmement diluée, ont été entrepris depuis l'affaire de la mémoire de l'eau, mais sans résultats définitivement acceptés.

La majorité des préparations homéopathiques se présentent sous forme de granules. Elles sont fabriquées à partir de sucre de canne ou d'un mélange de saccharose et de lactose. Elles sont imprégnées par la solution dynamisée, puis séchées. Ce processus a pour but de transmettre la valeur thérapeutique de la solution au sucre, qui ne contient plus d'eau après séchage. Le poids et la porosité de ces granules sont soigneusement contrôlés. L'administration se fait par voie buccale et sublinguale (en laissant fondre sous la langue).

Il n'y a pas d'explication permettant de comprendre comment les propriétés de la solution pourraient se transmettre aux molécules de sucre, être stockées dans le sucre sec puis être restituées lors de la dilution dans la salive du patient sous la langue pour pénétrer via les muqueuses de la bouche dans l'organisme.

À ce sujet, Hahnemann lui-même remarquait dans un opuscule sur le traitement homéopathique de la scarlatine, que la prise de la préparation homéopathique avec du sucre la rendait inefficace :

« En général, il est incroyable combien ce médicament, de même que tout autre, perd de sa force lorsqu'on le fait prendre sur du sucre, par exemple, ou qu'après l'avoir instillé dans une liqueur, on ne remue pas celle-ci. Mais il ne faut pas non plus, après avoir remué la dose, la laisser plusieurs heures sans l'administrer : le véhicule, ainsi tranquille, subit toujours quelque peu de décomposition, ce qui affaiblit ou même détruit les médicaments végétaux mêlés avec lui. »

Il s'agit ici de saccharose alors que le sucre de lait utilisé pour la fabrication des granules est du lactose.

Différence entre homéopathie et vaccination

La vaccination est parfois citée en exemple de l'application d'un principe de similitude (administration d'un agent infectieux pour apprendre au corps à se défendre). Mais la vaccination et le médicament homéopathique diffèrent cependant sur des points notables :

le vaccin relève de la prophylaxie (immunité active) en entraînant le système à se défendre contre un mal futur tandis que le médicament homéopathique est également utilisé en thérapie, une fois le mal déclaré. La vaccination antirabique peut être administrée après la contamination, mais avant que le virus ne gagne les centres nerveux ;

le vaccin est appliqué de manière identique à tout un chacun, non de façon adaptée à tel ou tel patient ; celui-ci, d'ailleurs, n'étant pas visiblement malade, ne présente donc pas de symptôme spécifique propre à guider un médecin qui suivrait le principe homéopathique d'adaptation du traitement au patient.

différence de nature du produit actif : la vaccination utilise des produits liés à la cause de la maladie (microbes ou virus désactivés ou partie reconnaissable par le système immunitaire) ; l'homéopathie utilise souvent un produit différent de celui qui est cause de la maladie, en recherchant un produit causant un même symptôme sur le patient ;

différence de dose : l'efficacité du vaccin peut varier d'un individu à un autre, mais la dose est calibrée pour provoquer une réaction adéquate du système immunitaire sur la plupart des vaccinés ; le produit homéopathique est, lui, administré en une quantité généralement bien plus faible, censée influencer fortement l'efficacité ;

le mécanisme d'action de la vaccination est maintenant scientifiquement démontré, contrairement à l'homéopathie.

L'homéopathie fut formulée à une époque où l'on ne comprenait pas pourquoi la vaccination avait un effet, et dans ce cadre, les propositions d'Hahnemann avaient un sens qu'elles ont perdu depuis.

Efficacité

Selon une méta-analyse citée par la revue The Lancet, l'effet des médicaments homéopathiques ne serait autre que celui d'un placebo et pour une équipe de chercheurs australiens, elle est même « inefficace et dangereuse ».

Il se détache deux tendances dans la communauté scientifique : ceux qui, avec le Lancet, souhaitent que cesse la recherche sur l'homéopathie et ceux qui estiment que les résultats ne justifient pas l'arrêt des recherches.

La controverse de la mémoire de l'eau a été relancée par les travaux du Prix Nobel Luc Montagnier sur les empreintes électromagnétiques laissées par certains microbes dans leur milieu aqueux, résultats compatibles, selon lui, avec l'hypothèse de Benveniste. L'opinion qui prévaut actuellement est cependant que l'homéopathie a été invalidée par la communauté scientifique.

En France, en 2004, l'Académie nationale de médecine a demandé le déremboursement des préparations homéopathiques en présentant l'homéopathie comme une « méthode obsolète » fondée « à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique » et « comme une doctrine à l’écart de tout progrès ». Cette demande de déremboursement a été refusée, après avis du ministère de la Santé, au motif que l'usage de l'homéopathie était très répandu en France, et qu'un déremboursement grèverait au bout du compte les finances de la Sécurité sociale, les patients se tournant alors vers des produits plus coûteux et remboursés à 100 %, avec une augmentation des risques d'interactions médicamenteuses. Au Québec, en 2009, le Collège des médecins, par l’intermédiaire de son secrétaire, Yves Robert, indique ne pouvoir scientifiquement approuver l'homéopathie. En 2011, aucune étude clinique n'a encore établi un effet thérapeutique de l'homéopathie différent de l'effet placebo. Certains homéopathes se défendent en soulignant que l'importante part de prise en charge psychologique du patient par le praticien homéopathe rend difficile son évaluation par les essais cliniques habituels. Son inscription à la fin du XX siècle dans les diplômes universitaires de médecine alternative a relancé les polémiques sur sa scientificité

Études in vitro et in vivo

Un article publié en 2004 dans Inflammation Research, la publication officielle de l'International Association of Inflammation Societies et de la European Histamine Research Society a de nouveau attiré l'attention sur les déclarations de Jacques Benveniste :

« Dans 3 types d'expériences différents, il a été constaté que de hautes dilutions d'histamine affectaient effectivement l'activité des basophiles. L'activité constatée, observée par la coloration des basophiles avec du bleu alcian, a été confirmée par cytométrie en flux. L'inhibition par l'histamine a été abolie par des anti-H2 et n'a pas été observée avec l'histidine, ces résultats soutenant l'idée que cet effet est spécifique. Nous ne pouvons cependant expliquer ces résultats; nous les transmettons dans l'espoir qu'ils encouragent d'autres chercheurs à étudier le phénomène. »

Cette étude faisait suite à une étude parue en 1999 dans la même publication qui concluait que les dilutions d'histamine avaient un effet. Certains des chercheurs n'avaient pas été impliqués dans la recherche sur l'homéopathie jusqu'alors, et d'autres, comme Philippe Belon, était un ex-associé de Benveniste et directeur de recherche chez Boiron. C'est cependant Madeleine Ennis qui attira le plus d'attention : elle déclara qu'elle était sceptique au départ, mais que les résultats l'avaient « incitée à suspendre ses doutes pour commencer à chercher des explications rationnelles à ces résultats ».

Néanmoins Madeleine Ennis, assistée de Jacques Benveniste, n’a pas réussi à reproduire ce résultat en 2003 lors d’une émission de la BBC.

En 2010, il existait 107 études sur des modèles biochimiques, immunologiques, botaniques, cellulaires, biologiques et zoologiques portant sur les hautes dilutions, c'est-à-dire au-delà d'une dilution de 10, qui correspond au nombre d'Avogadro. De ce nombre, 53 ont reproduit des expériences antérieures avec des résultats positifs similaires, 8 ont produit des résultats différents mais cohérents avec l'expérience initiale et 16 études n'ont produit aucun résultat, soit 69 %, 10 % et 21 %, respectivement. Dans le sous-groupe des études reproduites par des groupes indépendants, les proportions étaient de 44, 17 et 38 pour cent, respectivement.

Études cliniques

Actuellement, la règlementation de certains pays impose que l'efficacité d'un médicament soit prouvée par des essais cliniques réalisés en double aveugle avant sa mise sur le marché : l'effet du médicament est comparé à celui de son placebo ou d'un médicament existant, sans que le médecin ou le patient sachent lequel est prescrit.

Le principe de l'individualisation du remède complique l'application de tests d'efficacité. Pour que les résultats soient statistiquement significatifs sur un panel de traitements variés, il faut disposer au départ d'un grand nombre de patients.

Une étude en double aveugle a été lancée en 1985 sous l'impulsion du ministre des Affaires sociales français Georgina Dufoix ; elle portait sur l'étude de l'opium et du raphanus sur le rétablissement du transit intestinal après une opération intra-abdominale, auprès de six cents personnes. Certains homéopathes participèrent à ce travail (c'est même à la suite des travaux de deux d'entre eux, les professeurs Chevrel et Aulagnier, que fut choisi le modèle d'étude). Les résultats, publiés dans The Lancet en 1988, n'ont montré aucune différence avec le placebo. Pour les homéopathes, ces résultats négatifs étaient prévisibles car l'étude ne respectait pas le principe de l'adaptation du traitement au patient qui est le plus important dans la méthode homéopathique.

Dans une étude publiée en janvier 2010 portant sur l'analyse a posteriori d'études avec répartition aléatoire en double aveugle de thérapies homéopathiques classiques (individualisées), l'équipe du docteur Tobias Nuhn cherchait à répondre à la question : l'effet placebo en médecine homéopathique est-il significativement supérieur à celui observé en médecine conventionnelle ? Cette hypothèse est généralement avancée pour justifier l'impossibilité d'évaluer l'homéopathie par cette méthode d'essai clinique. L'analyse de vingt-cinq essais cliniques n'a pas montré d'effet placebo plus important en homéopathie classique qu'en médecine conventionnelle.

Méta-analyses

La méta-analyse du Lancet de 2005

En 2005, la revue médicale The Lancet publie une méta-analyse des études médicales sur l'homéopathie :

Un groupe de huit chercheurs de nationalités suisse et britannique dirigé par le docteur Aijing Shang (département de médecine sociale et préventive, université de Berne) a effectué une analyse des publications médicales de 19 banques électroniques, comparant l'effet placebo à l'homéopathie et l'effet placebo à la médecine conventionnelle. Les résultats de cette étude ont été publiés dans The Lancet.

Cette analyse a relevé :

une moyenne de 65 patients par étude (de 10 à 1 573 patients) ;

en moyenne, une nette supériorité d'effet de la médecine conventionnelle sur le placebo ;

l'absence de supériorité évidente de l'homéopathie sur l'effet placebo.

Les critères de sélection des études valables ont été critiqués par Ludtke et Rutten dans le Journal of Clinical Epidemiology. D'après eux, si la méta-analyse de Shang avait incorporé les études portant sur 66 patients et plus (le nombre médian), tel qu'indiqué ci-dessus, un effet significatif en faveur de l'homéopathie aurait été mis en évidence.

Les auteurs de cette critique se référent également à une autre méta-analyse publiée dans le Lancet, qui avait évalué trois études comme étant de bonne qualité, alors que Shang et al. les ont rejetées comme étant de trop faible qualité. L'analyse du Journal of Clinical Epidemiology met en évidence que les critères menant à ce rejet ne sont pas explicités par Shang et al.

Cependant, selon Maurizio Pandolfi qui a publié, dans le European Journal of Internal Medicine, un article mettant en exergue le peu d'objectivité de Ludtke et Rutten dans leur analyse, la sensibilité aux critères de sélection ne semble pas aussi élevée que ce qui a été donné ci-dessus : selon lui, l'impact d'autres études de « haute qualité » non incluses par Shang et al. dans leur méta-analyse ne permet pas de conclure à un effet de l'homéopathie supérieur à celui du placebo. De même, d'autres études dont le protocole expérimental ne permettait pas d'en déduire une qualité irréprochable (tests en double aveugle, groupe témoin, etc.) ont été ajoutées et prises en compte sans raison particulière par Ludtke et Rutten : ces études, selon l'auteur, « de peu de rigueur » étaient celles qui permettaient de conclure de façon erronée à un effet de l'homéopathie supérieur au placebo.

Deux méta-analyses publiées dans le Lancet éclairent le débat sur l’efficacité de la thérapeutique homéopathique : en août 2005, le Lancet publie une méta-analyse de Aijing Shang et coll. dont la conclusion semble clore le débat sur l’efficacité des médicaments homéopathiques : « Les effets de l’homéopathie ne sont pas significativement différents de l’effet placebo ». Une précédente méta-analyse publiée dans le Lancet en septembre 1997 par Klaus Linde et coll. concluait, elle : « Les résultats de notre méta-analyse ne sont pas compatibles avec l’hypothèse selon laquelle les effets cliniques de l’homéopathie sont complètement dus à l’effet placebo. » mais ajoutait que, du fait de la faible qualité méthodologique, des études devraient d'abord reproduire les résultats annoncés.

Le Lancet publie en novembre 2007 les résultats de 5 méta-analyses concluant qu'il n'y a pas d'effet significativement différent d'un effet placebo quand les études respectent les critères méthodologiques.

Selon les standards médicaux actuels, une étude méthodologiquement correcte doit être randomisée en double-aveugle, et contre un placebo. Les « faiblesses méthodologiques » pointées par les méta-analyses correspondent souvent à l'absence de test en double aveugle. C'est-à-dire que dans ces études soit le médecin soit le patient soit les deux savent quel traitement est réellement pris par le patient.

Il existe un autre biais, appelé biais de publication, par lequel les essais qui ne montrent pas de différence ne sont pas publiés. Ce type de biais, par l'effet tiroir, a faussé plusieurs méta-analyses qui n'en tenaient pas compte.

L’un des paramètres des études randomisées conventionnelles exige que les patients soient répartis en groupes (diagnostiques) bien définis : par exemple asthme, bronchite chronique obstructive, infarctus du myocarde, etc. selon des critères qui relèvent de la médecine conventionnelle. Or, selon certains homéopathes, dont le docteur Bernard Poitevin, un des principes de l'homéopathie est la « singularité » du patient. Il serait donc contraire aux principes de l’homéopathie d’étudier l’efficacité de tel ou tel remède de façon générale et, toujours selon le docteur Poitevin, une « évaluation réellement objective de l'homéopathie » n'a pas encore été réalisée. Ces éléments sont également développés dans un article publié en 2002 : « Médecine intégrative et recherche systémique sur les effets thérapeutiques : Enjeux de l’émergence d’un nouveau modèle pour les soins primaires ». Pourtant, les méthodes permettant de réaliser des analyses plus objectives ne sont pas connues. Toutefois, les indications de certains complexes homéopathiques en vente libre font souvent référence à la nosologie conventionnelle, comme à un « asthme », ou à un « angor », alors que ces « maladies » devraient être analysées et caractérisées par des modalités propres à un patient déterminé, selon les principes de l'homéopathie.

La méta-analyse du National Health and Medical Research Council de 2015

En 2015, le National Health and Medical Research Council (en) australien a publié une analyse de 225 études contrôlées et plus de 1800 publications scientifiques portant sur l'efficacité de l'homéopathie. La conclusion de l'étude est qu'« aucune étude crédible n'a pu démontrer que l'homéopathie améliorait mieux l'état d'un patient qu'un placebo ». L'agence australienne a donc déconseillé à ses ressortissants d'avoir recours à cette méthode dans le choix de leur traitement, quelle que soit la nature du trouble. L'avis de l'agence a fait l'objet d'une déclaration officielle synthétisant les résultats de l'étude et les recommandations sanitaires et médicales.

Le chercheur responsable de l'étude, le professeur Paul Glasziou, a par la suite expliqué qu'« [il] pouvait comprendre pourquoi Samuel Hahnemann - le fondateur de l'homéopathie - était insatisfait de l'état des pratiques médicales du XVIII siècle, comme les saignées ou les purges, et qu'il a estimé nécessaire de trouver une meilleure alternative. Cependant, je pense qu'il serait aussi déçu par l'échec collectif de l'homéopathie d'aujourd'hui à poursuivre sa démarche de recherche innovante, et qui continue plutôt à poursuivre son chemin dans une impasse thérapeutique ».

D'une manière générale, les organisations de santé de plusieurs pays - le National Health Service britannique, l'American Medical Association, la Federation of American Societies for Experimental Biology (en) et la National Health and Medical Research Council - ont chacune publié des rapports concluant qu'« aucune source crédible ne démontre l'efficacité de l'homéopathie sur un quelconque problème de santé ». En 2009, un membre de l'Organisation mondiale de la santé, Mario Raviglione, a critiqué l'utilisation de l’homéopathie pour traiter des cas de tuberculose ou de diarrhée.

Homéopathie et effet placebo

Les études citées précédemment (mais qui, selon les homéopathes, ne respectent pas le principe d'individualisation) considèrent que l'effet des médicaments homéopathiques est le même que celui du placebo auquel ils étaient comparés. Cela signifie en pratique que dans les cas où une amélioration de l'état du patient est observée celle-ci ne peut être reliée de manière spécifique au traitement en lui-même. Dans cet effet placebo, il y a la confiance du patient et du médecin dans le médicament mais aussi les capacités d'adaptation naturelles du sujet. Un sujet qui n'aurait pas pris de médicament aurait quand même guéri rapidement.

Relation entre patient et thérapeute

Selon certains homéopathes, et tout en reconnaissant que « la démarche médicale est a priori la même pour tous les médecins », la consultation du médecin homéopathe serait plus longue que celle auprès du généraliste et contribuerait à un effet positif sur l'état général du patient dans l'esprit des recherches des groupes Balint.

Dans son ouvrage La Vraie Nature de l'homéopathie, Thomas Sandoz considère à ce titre que l'homéopathie n'est pas une médecine mais un « procédé de réassurance » et un « rituel profane de conjuration ».

Dangers de l'homéopathie

Les médicaments homéopathiques étant généralement extrêmement dilués, excluant ainsi la présence significative de substance active dans les remèdes, ils sont donc généralement considérés comme dépourvus d'effets secondaires. Cependant, comme pour tout médicament, les personnes ayant une intolérance à un excipient à effet notoire (tels que lactose, saccharose, alcool, par exemple) doivent prendre des précautions, et éviter les formes qui le contiennent.

Le recours à l'homéopathie peut se révéler dangereux s'il occasionne un retard de soins médicaux indispensables.

Remèdes homéopathiques

Les remèdes homéopathiques peuvent être fabriqués à partir de composés chimiques, de plantes, de champignons, d'animaux ou de minéraux

Formes pharmaceutiques

Globules
Globules

Formes solides : la solution diluée à la CH voulue, et dynamisée, est utilisée pour imprégner : Des granules, de la taille d'une tête d'allumette, en tube d'environ 80, à prendre 2, 3, 5 ou 10 par prise. Des globules de saccharose présentés en tube contenant une dose unique ; les globules sont environ dix fois plus petits en volume que les granules. De la poudre en flacon ou sachet-dose.

Des granules, de la taille d'une tête d'allumette, en tube d'environ 80, à prendre 2, 3, 5 ou 10 par prise.

Des globules de saccharose présentés en tube contenant une dose unique ; les globules sont environ dix fois plus petits en volume que les granules.

De la poudre en flacon ou sachet-dose.

Formes liquides Gouttes (en flacon) - généralement des teintures mères, ou dilutions de teintures mères, de plantes ; Ampoules buvables.

Gouttes (en flacon) - généralement des teintures mères, ou dilutions de teintures mères, de plantes ;

Ampoules buvables.

Formes semi-solides Suppositoires Liniments, onguents et pommades

Suppositoires

Liniments, onguents et pommades

Les granules et globules sont la forme pharmaceutique la plus utilisée en homéopathie. Ils sont utilisés généralement par voie sublinguale, c'est-à-dire en laissant fondre sous la langue.

Homéopathie injectable

En France, en raison de l'absence d'efficacité démontrée et du risque lié à cette voie d'administration, l'AFSSAPS (aujourd'hui ANSM) a émis des réserves sur l'usage des médicaments homéopathiques injectables.

Le cas de l'Oscillococcinum

Le médicament a été conçu par Joseph Roy de manière empirique, en secouant des oscillocoques, un microbe que Roy déclara avoir découvert dans divers cas d'infection et en particulier dans des cas de grippe.

L'existence de l'oscillocoque n'a jamais été confirmée depuis et les observations de Roy n'ont jamais été reproduites. De ce fait, Oscillococcinum est simplement une préparation à base d'autolysat filtré de foie et de cœur de Anas barbariae (canard de Barbarie) dynamisé à la 200 K, pour laquelle il n'existe pas de pathogénésie complète.

Selon certains homéopathes, Oscillococcinum n'est donc pas prescrit de façon homéopathique, c'est-à-dire par application du principe de similitude. Son mode de fabrication s'apparente cependant à celui d'autres remèdes homéopathiques et il possède généralement, en France notamment, le statut officiel de médicament homéopathique dans les pays où il est commercialisé.

Usage

Utilisation dans le monde

La pratique de l'homéopathie est inégalement répartie dans le monde. Le taux de recours annuel va de 2 % au Royaume-Uni à 36 % en France. En France, les médicaments homéopathiques représentent 0,3 % des dépenses totales de santé et entre 1,2 et 2 % des remboursements de la CNAM.

L'industrie homéopathique est dominée au niveau mondial par les Laboratoires Boiron.

La popularité de l'homéopathie est surtout remarquable en France. L'emploi de cette méthode en tant que médecine s'est fortement développé au Brésil, en Argentine et au Pakistan et reste presque totalement absente dans 200 autres pays. Selon les laboratoires Boiron (principaux promoteurs et producteurs mondiaux) , au cours des trente dernières années, l’homéopathie s’est également développée en Afrique du Sud, en Tunisie, au Maroc, au Venezuela, en Israël, en Australie, etc.. En Grande-Bretagne, cinq hôpitaux sont utilisateurs de traitements homéopathiques. Six universités organisent un enseignement d'homéopathie validé par un diplôme (« Bachelor of Science ») même si cette pratique est contestée par des médecins et des scientifiques, comme ce fut le cas en particulier à l'occasion d'un colloque en 2007 qui évoquait l'efficacité des produits homéopathiques dans la lutte contre le SIDA.

En Inde exercent près de 250 000 homéopathes. Selon le gouvernement indien, environ 10 % de la population ne dépendent que de l'homéopathie pour se soigner.

L'association humanitaire « Homéopathes sans Frontières » travaille sur la prise en charge de malades dans les pays pauvres, notamment en Afrique, et également pour la formation des soignants locaux. Elle est à ce titre accusée de faire un dangereux prosélytisme pouvant détourner les populations locales de traitements efficaces, par exemple concernant le VIH.

Situation légale

L'homéopathie est couverte par des réglementations assez différentes selon les pays.

L'Espagne et l'Italie considèrent comme la France que l'exercice de l'homéopathie relève de la médecine et exigent donc que les homéopathes possèdent un diplôme de docteur en Médecine.

Au Brésil, l'homéopathie est une spécialité médicale reconnue au même titre que les autres depuis 1992. Tout médecin peut donc se spécialiser en homéopathie.

En Allemagne, certains remèdes homéopathiques peuvent être prescrits, comme d'autres médicaments, par des professionnels de santé non-médecin comme les sages-femmes ou les kinésithérapeutes, voire des personnes sans référence particulière (Heilpraktiker) .

En Grande-Bretagne, la British Medical Association a appelé en juin 2010 au déremboursement total des remèdes homéopathiques. Elle a également réclamé que les produits homéopathiques soient retirés de la vente en pharmacies à moins qu'ils ne soient clairement présentés comme des placebos.

Dans certains pays, les remèdes homéopathiques sont remboursés par les mécanismes d'assurance maladie, au même titre que les autres médicaments. Dans d'autres pays, comme l'Allemagne (depuis 2003), l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, la Norvège et la Suède, l'homéopathie n'est pas prise en charge par les systèmes de santé.

Les préparations homéopathiques sont en général en vente libre sans ordonnance (pour l'automédication). Dans certains pays, leur vente est réservée aux pharmacies, comme pour les médicaments.

En Europe, les remèdes homéopathiques doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché, mais sont dispensés d'étude clinique préalable. L'homéopathie est décrite à la pharmacopée européenne.

En France

L'exercice de l'homéopathie sous le titre d'homéopathe relève de la médecine. Un homéopathe doit donc nécessairement être un médecin pour pratiquer. Il peut avoir un diplôme universitaire d'homéopathie délivré par les facultés de pharmacie, mais ce n'est pas une obligation légale. L'exercice médical de l'homéopathie, auparavant toléré, est reconnu depuis 1997 par le conseil de l'Ordre des médecins. Toutefois compte tenu de l'absence de validation scientifique, l'exercice de l'homéopathie par des médecins ne semble pas respecter l'article 39 du code de déontologie médicale lequel dispose que : « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanerie est interdite. » Le code de déontologie et le code de santé publique impliquent de potentielles sanctions ordinales comme pénales pour la pratique de méthodes insuffisamment éprouvées, là où la pratique de l'homéopathie reste tolérée.

Comme certains autres médicaments, les remèdes homéopathiques peuvent également être prescrits par des professionnels de santé non-médecins comme les sages-femmes ou les kinésithérapeutes. Ils sont de toute façon en vente libre en pharmacie, sans ordonnance.

Dans le cas des médicaments homéopathiques, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) applicable à tout nouveau médicament est remplacée par un simple enregistrement auprès de l'ANSM (anciennement AFSSAPS), ce qui constitue une dérogation étonnante.

Au Canada

En 2003, le contexte réglementaire fédéral a changé : l'homéopathie entre dans la catégorie des produits de santé naturels tout en gardant un numéro d’enregistrement (DIN).

Homéopathie vétérinaire

En 1833, Guillaume Lux introduit l'homéopathie pour soigner les coliques et les problèmes de marche des chevaux. L’homéopathie est utilisée sur les animaux domestiques ou de ferme pour traiter des pathologies courantes : dermatoses, problèmes de lactation, de comportement sexuel, de croissance, de mise bas, pathologies de l’appareil locomoteur, pathologies respiratoires, pathologies digestives.

Les normes de l'agriculture biologique restreignent l'usage de la médecine conventionnelle en dehors du contrôle d'un médecin vétérinaire et conseillent d'utiliser l'homéopathie, ainsi d'autres traitements dits naturels comme la phytothérapie et les oligo-éléments, « à condition qu’ils aient un effet thérapeutique réel sur l’espèce animale concernée, et aux fins spécifiques du traitement. »

Certains vétérinaires en déconseillent l'utilisation, d'autres sont spécialisés dans ce domaine.

L'homéopathie dans les arts

Au cinéma

Le film L'Oiseau d'argile fait la critique de l'homéopathie en opposition à la médecine conventionnelle.

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山姆·赫尼曼
山姆·赫尼曼

顺势疗法(Homeopathy 英语发音:/ˌhoʊmiˈɒpəθi/),为一种替代疗法。此于1796年由山姆·赫尼曼按其以同治同理论所创。此理论指如某物质能在健康的人身上,引起病人患某病时的病症,将此物质稀释震荡处理后就能治疗该病症。此疗法为伪科学,意指错误被认为是科学的信仰系统。顺势疗法对任何病症均无作用,大型研究均发现顺势疗法不比安慰剂有效,指出疗程带来的任何正面感觉,只不过为安慰剂效应及人体的自然康复。

赫尼曼相信人生病的主因为一种他名为“病荫”的现象,而顺势疗法则为对付其而生。当时疗剂以反复以水或酒精稀释一特定物质制作。采用此制法,是因所使用的物质的多具毒性,固以稀释以降低毒性。通常以一比十或一比一百之比例,与水、乙醇反复稀释(亦可与乳糖研磨)。赫尼曼晚年使用更高稀释倍数,认为更高的稀释度,反而增强其效力,能带出物质“隐秘、幽灵般的力量”,从而产生疗效。稀释通常持续到原物质的分子消失无踪的程度,即溶夜中完全不含有原来稀释的物质。顺势疗师以参考书选取疗剂,并以病者的征状,人格物质,生理心理状况及生活史作补充考虑。

顺势疗法不是可信的治疗体系,它对药物、疾病、人体、溶液及溶剂之理解源于二百年前,均与现代生物、心理、物理及化学中大量的发现相违背。 虽然有临床试验得出正面结果,大量系统综述揭示原因仅为机率,研究方法之缺憾, 及报告偏倚。总括而言,并没有支持其功效存在之证据。持续运用顺势疗法遭批评为不道德行为:因为这会使病人减少使用真正有效之药物,所受之痛苦因而增加。世界卫生组织对使用顺势疗法治疗严重疾病,如人类免疫缺陷病毒及疟疾,发出警告。 亦因其子虚乌有的疗效,顺势疗法被科学界及医学界一些卫道人士,认为顺势疗法是“一派胡言”及“招摇撞骗”。

澳洲的国家健康及药物研究委员会,英国的国家健康及药物研究委员会,以及瑞士的 联邦健康办公室 均从其各自评判中概括出顺势疗法并无效用,建议政府停止再对其提供任何预算。

尽管遭科学界否定,但顺势疗法却在欧洲广受人民使用。60%的德国人、49%的比利时人、40%的法国人、8.2%的瑞士人。Table 1曾使用顺势疗法。亦是法国、英国、丹麦、卢森堡、比利时和瑞士等国,列入国家健保给付的一种治疗方式。按世界卫生组织据统计,于国民生产总值高于一万五千美元的国家中,此为最受欢迎之替代医学疗法(针灸紧随其后,位列第二),欧盟及美国在法规上列为药物管理,属政府认可的替代医疗的一环。

顺势疗法之历史

历史背景 有称早于公元前四百年,古希腊医师希波克拉底已萌生「以同治同」的基础概念。当时他会处方小剂量的风茄根以治疗狂燥,因知道大剂量正正会使人得该症。 于十六世纪,医药学先驱帕拉塞尔苏斯宣称小剂量的「致病物同样能医治人」 山姆·赫尼曼 (1755–1843) 正式创建顺势疗法,其于十八世纪末扩张。当时的主流医疗方式为放血、放便,和服用复方,如Venice treacle,由六十四种物质,包括鸦片,没药及蛇肉等调制成。 这些疗法经常使症状恶化,甚至致命。 赫尼曼拒绝这些沿用数世纪之久的疗法,并称它们为「非理性」及「不应鼓励」 而赫尼曼则主张以低浓度,单方药来医症。他以生机学说的观念来解释有机组织之功能。他认为疾病有物理因素,亦有灵性因素。 赫尼曼之理念 1807年,山姆·赫尼曼创造了"顺势疗法"一词。 赫尼曼于翻释苏格兰医师及化学家William Cullen的医学著作时,构思出顺势疗法的概念。赫尼曼对 Cullen 以金鸡纳治疟疾的理论有所质疑,就服用了一些金鸡钠树皮以观察其作用。随之而来的是发烧,打冷战和关节痛,这些都是类似于疟疾的症状。就此赫尼曼推断,凡有用之药,必使健康之人得症,其症类同于欲治之病,亦即古医术中"以同治同"之说法。但同样是服用金鸡纳树皮,Oliver Wendell Holmes于1861年的实验却未能得出相同的结果。赫尼曼的「以同治同」虽有法则之名,但并无科学之实。 现代科学研究表明,金鸡纳能治疗疟疾,是因内含奎宁, 能杀死致病的疟原虫。亦即是说引起症状的机制并非金鸡纳有疗效的原因。 「实证」 赫尼曼用不同物质做人体试验,并查看其影响,此过程及后被称为「顺势实证」。为测试特定物质的效用,实验对象需明确记录他们服用后的所有症状,以及他们出现时的附带状况(Ancillary conditions)。一部顺势实证的合辑于一八零五年出版,第二部合辑,则以《顺势疗剂药典》(Materia Medica Pura)之名,于一八一零年出版,共收录六十五种疗剂,此书是是现代顺势疗剂药典的前身。 顺势疗剂所使用的原料来源 赫尼曼认为,病人服用大剂量「引症疗剂」,只会加重病情,固主张服用极度稀释的疗剂。他构思出一种稀释并震荡的技术,并认为这样能维持物质的治疗特性,同时消除其对人体之害。赫尼曼认为这个过程会激发和增强「治疗物质灵气般的治疗力」。 一八一零年,他收集并出版了《治愈术工具论》(The Organon of the Healing Art)一书。此书完整记载他所发明的新治疗技术。于一九二一年,该书出版第六版,仍为今日的顺势医师所用。

顺势疗法之原理

顺势疗法普遍使用“三级指数强度”。 赫尼曼发明出“百分位等级”或称“C 等级”,每个等级单位代表将某物质稀释一百倍。(另外亦有以小数为单为的强度指数 (以 "X" 或 "D"指示),疗剂以十倍为单位被稀释)。2C等级代表某物质先被稀释一百倍,然后将稀释溶液稀释再稀释一百倍,得出稀释一万倍的溶液 。6C等级即重复此过程六次,得出稀释度为100=10(一万亿分之一,或 1/1,000,000,000,000)。更高的等级亦按照此方法行。于顺势疗法中,溶液愈稀释其强度愈高,物质愈稀释其作为疗剂的效用愈大。 。最终溶液经常被稀释到与溶剂 (纯水,糖水或酒精)无分别的程度 赫尼曼提倡于大部分情况下使用30C稀释强度(即稀释度达10)。 在赫尼曼的时代,疗剂能无限稀释是不无道理的假设,因原子或分子,作为化学物质的最小单位的既念才刚现世。稀释浓度超过12C后,溶液除溶剂外基本上不存在任何分子。 此瓶含有D6级的山金车,即此溶液的稀释度为百万分之一(10). 批评及支持者均尝试以各种比喻形容其稀释情况,据报赫尼曼曾笑指对付流行疫症的合适方法,是将一瓶毒物稀释到日内瓦湖,然后重复六十次。 批评者表示,一个12C强度的溶液,相当于“一抺盐倒进南北大西洋” 。此溶解比例于数学上大致正确 。三分之一滴物质稀释到地体上所有的水体会得出约为13C的溶剂。其中一种热门流行性感冒疗剂,是鸭肝的200C稀释物,以 欧斯洛可舒能为名上市。整个可观察宇宙大概只有 10 个原子, 以一个原子作溶质,整个宇宙作溶剂,可得到约40C的溶液。 欧斯洛可舒能 需要用 10多个宇宙,来制做出该强度的疗剂。 这些宣称能达到的稀释程度,乃顺势疗法最具争议,最不合理的环节。

道德与安全

提供顺势疗剂被认为是不道德行为。 米高巴穆(Michael Baum), 伦敦大学学院 (UCL)名誉外科教授和客席医学人文学教授,形容顺势疗法为一种"残酷的欺骗".Edzard Ernst, 首位英国 替代疗法教授,同时是前顺势疗法实践者, 对违反道德指引的医生表达关注。这些医生于宣传及贩卖顺势疗剂时, 并没有向病人提供疗剂的 "足够及相关数据" :「我只是要求诚信。 人们想买什么就买什么,但要告诉他们背后的事实。这些疗法于生物学上并不可行, 临床实验显示它们对人类完全没有任何作用。 声称这些信息对病人来说是无关痛痒绝对是荒谬。」 一般而言,顺势疗法的制剂因为被稀释到无限小的状态,制剂本身的毒性同纯乙醇/水相当,许多顺势疗法的临床实验显示,在效果性上或许有不同的结果,但在顺势疗法制剂的安全性上却很少有不良反应的报导,一篇2013年刊载在创刊于2012年、非WSI、SCI刊物Glob Adv Health Med.的文献指出顺势疗法是一种存有争议但确然安全有效的治疗方法,也无药物的交互作用性,在多项比较效果试验中,顺势疗法似乎与传统标准医疗方法具有同等效果,并且更加安全,就是一个例子。

与标准药学的关系

在临床环境下,选用顺势疗法,而不是传统循证医学的病人,会失去治疗严重疾病(如癌症)的贵宝诊疗机会,使病情恶化。 顺势疗法的批评者引用的独立个案中, 有病人因选用顺势疗法, 未能及时接受适当治疗,最后身亡。而往往诊断及治疗这些疾病是很容易的。 顺势疗法支持者并会以一贯"市场手段"去批评及诋毁主流药学的效用 他们声称使用传统药物会使"推疾病到深处"并引起更多严重症状,过程称之为"抑止"。

证据及效用

Barnes J.于1997年在J Clin Gastroenterol发表了一项综合荟萃分析的研究,讨论顺势疗法用于腹腔手术后的病人肠阻塞情形的改善,以病人首次排气的时间为依据,,结果显示,当选用的顺势疗剂稀释的释能在12C以内的时候,与安慰剂比较后,顺势疗剂会有改善病人肠阻塞的情形。但若用大于或等于12C的顺势疗剂时则没此效果。

JACOBS于2003年在PIDJ发表了一篇小儿腹泻的综合分析研究,分析242个小儿腹泻的症状拿顺疗法与安慰剂来做3个试验的综合分析比较,结果显示顺势疗法的腹泻的平均康复期是3.3天,而安慰剂组的康复期是4.1天,在统计上有明显的优于安慰剂组。否定了顺势疗法是安慰剂的假说。

Davidson JR在2011年于J Clin Psychiatry发表了一篇顺势疗法用于精神疾病的系统回顾分析,结论是有关顺势疗法与安慰剂之间之药学研究十分有限,但此不排除顺势疗法可能有的特别功效。

Peckham EJ 2013年于Cochrane Database Syst Rev.刊载了一篇利用1990年代做的3篇顺势疗法治疗便秘型肠躁症(IBS)的系统回顾,意外地发现,当只使用一种顺势疗剂Asa foetida时治疗效果明显与安慰剂组不同(73% VS 45%),但是若同时给病人两种顺势疗剂(Aas foetida + Nux vomica)后,治疗有效的比率则会降到52%,与安慰剂组就相差无几,结论中指出个人化的顺势疗法治疗对便秘型的肠躁症有正面的效果。

Boehm K在2014年发表在Complement Ther Med用顺势疗法治疗纤维肌痛症的综合荟萃分析,发现在病人疼痛的位置和强度以及疲倦感,的3项量表上均与安慰剂有所差异,结论指出有足够的证据显示顺势疗法对纤维肌痛症的患者是有好处的。

Mathie RT 2014在Syst Rev. 发表了一篇对顺势疗法的系统分析指出个人化的顺势治疗方式可能是微小、特定的作用,但他同时指出「证据整体低质又不清楚,固必须小心理解这些研究解果。」

法规及盛行

咸顿大宅,前为布里斯托顺势医院。为英国国家健康服务旗下三间顺势医院之一 在一些国家顺势疗法十分常见,一些则不然;于一些国家受到如同药物严格法规限制(如法国),但大部分国家不然。 现时全球多国均有此疗法,大部分要求施行疗法者作专门专业认证,一些国家则要求要先于认可学府获得传统医学执照。在德国,要成为顺势疗法医师,需先取得西医师资格再通过三年训练课程。于法国,奥大利亚及丹麦则强制要获取断症施药之牌照。。 欧洲一些国家,顺势疗法有公共卫生健保覆盖,包括了法国,英国,丹麦和卢森堡。于其他国家,如比利时,顺势疗法并不包含于公共卫生服务。于奥地利,公共卫生部门指明任何疗法必须有科学证据证明其效用,故顺势疗法不在卫生范畴以内, 但亦有例外。 私人健康保险有时会包括顺势疗法。瑞士政府经过五年研究,将顺势疗法及其他四种替代疗法脱离出受保之列,指出它们达不到效用及性能之要求。 但二零零九年的人民公投结果使它们于二零一二年起的六年间再被纳入健保受保之列。 顺势疗剂,位于一间印度瓦拉纳西的顺势药房 印度政府认可顺势疗法为国家医药系统; 印度健康及家庭福利部专门成立了阿育吠陀、瑜伽、自然疗法、优那尼、悉达及顺势疗法署。南部喀拉拉邦确认了顺势疗法与阿育吠陀、悉达、优那尼及瑜伽均为印度之主流医疗体系。 印度顺势疗法中央委员会于一九七三年成立,印度国家顺势疗法学院于一九七五年成立,均作监管有关疗法之高等教育。 顺势医师资格 在荷兰有40%的全科医师会开顺势疗法的处方,印度在政府开设的医疗院所会和把顺势疗剂和西药一起开给病人,在英国有42%的全科医生会转诊病人给顺势疗法的医生。 在法国(1965年),美国(1938年)比利时(1999年),保加利亚(2005年),德国(1978年),匈牙利(1997年),拉托维亚(1997年),葡萄牙(2003年),罗马尼亚(1981年),斯洛文尼亚(2007年)和英国(1950年)等国的法律已认可顺势疗法是一个独特的医疗方式。在法国,保加利亚,匈牙利,拉托维亚,罗马尼亚,斯洛文尼亚和西班牙的顺势疗法只有医生才可执业。在比利时和葡萄牙的法律上并没有明定非医疗人员不可执业;但还没有实施。在斯洛文尼亚,虽然准许医生使用顺势疗法,但医学协会会将使用顺势疗法的医生的执照调销。在某些国家,政府已把核准、登记和医生的监督等任务授权给国立医学协会,法律条文则由国立医学协会来诠释,如奥地利和瑞士。立陶宛则由国立的医疗法律委员会来制定顺势疗法法规。在意大利的国立医学协会已认可顺势疗法为一独特的医疗方法,也要求政府提供必要的立法。 于印度施顺势疗法者,须有相关认可学位,并且于邦内顺势中央登记处作登记。

名人与顺势疗法之关系

顺势疗法支持者经常以使用此疗法的名人,显示其受欢迎程度。其中著名的例子英国的查尔斯王子, 曾在许多的公开及私人场合支持顺势疗法。 但任何人的意见均不会对科学的成立与否有任何关联。Ernest和Pitttler研究了名人和替代疗法之关系,他们收集了38位据报有使用替代疗法的名人,其中使用顺势疗法者占最多。包括了潘蜜拉·安德森、鲍里斯·贝克、东尼·布莱尔、雪儿、辛蒂·克劳馥、伊丽莎白二世、珍·芳达、琥碧·戈柏、彼得·海恩、Jerry Hall、娜拉提洛娃、Olivia Newton-John、Nadia Sawalha、蒂娜·特娜、凯萨琳·丽塔-琼丝。文中讨论部分提及大部分所谓名人使用,都只是根据「流言蜚语」(Gossip),这些人绝少直接提及他们支持某种疗法。作者二人再次于文中重申,顺势疗法与其他代替疗法一样「...没有比安慰剂更显著的疗效」,其流行于世,其中一个原因是大众想模倣名人的行为,而且替代疗法一般并不像正规药物般受监管,使得用替代疗法成为另类「追星」方法。二人于文章未段总结「主流医疗着重的是有证可遁的医药,替代疗法着重的却是名人效应」。

顺势疗法的群众支持

瑞士政府曾在2009年举办全国性的人民公投表决,结果使包含了顺势疗法的4种替代疗法,于2012年起的六年间再被纳入健保给付之列。

顺势疗法是瑞士最受欢迎的辅助医学,根据一份长达5年可靠的调查显示,在瑞士(其他国家也是)喜爱用顺势疗法当作辅助医学的人以女性、中年人、受过高等教育者为最大宗。并且顺势疗法是在2012的过去5年中大幅成长至瑞士8.2%人口使用的一种辅助医学。Table 1

法国的一项研究,于2009-10年H1N1流感流行的期间,对类流感患者所进行的就诊满意度调查,因为在法国的顺势疗法医师(HGP)和一般传统西医师(AGP),两者都可以使用顺势疗法或一般西药或将两者合用,结果显示病人对顺势疗法医师或传统西医师并没有特别明显的喜爱顷向,但是对于只用顺势疗法(不开西药)的治疗结果是获得较高满意度的。

易索普IPSOS在2011年做的一份,针对比利时18岁以上的1000份民调显示,比利时使用顺势疗法的民众正在增加,近二分之一的比利时人信任顺势疗法治疗日常的病痛特别是用在治疗冬季疾病(49%比利时人常用),过敏(32%),撞伤,碰伤(32%)或压力大(29%)。

2014年一项刊载Iran J Nurs Midwifery Res显示顺势疗法在伊朗的满意度很高,平均得分有77.4分(满分一百),并与2004年的满意度比较结果几乎是一样,特别在头痛,胃肠紊乱,疲倦,失眠四类的疾病满意度最高,并在结论指出这样的调查结果,显示顺势疗法是有效的治疗方式。

一项研究显示美国消费者每年29亿美元的顺势疗法支出,证明了美国消费者已经接受并使用顺势疗法药物来进行自我保健护理。

顺势疗法在英国已经存在了60多年,并且是由每年花费纳税人许多钱的NHS国家健康保险所支付的,研究指出只要人民有需求,NHS就应该继续支付顺势疗法的保险费用,且目前英国政府也正是在这样做。

2014年一项针对欧洲6个国家及巴西的919位民众,历经6个月治疗,对顺势疗法的满意度调查,结果显示对顺势疗法的医师咨询满意度是高的。

2014年一项从一个独立的民意调查机构的约1500人调查统计,德国新的顺势疗法市场数据显示,超过半数的德国人使用了顺势疗法药物,人口用户数量已经从2009年的53%,2014年成长到60%,最常用的用途是感冒和流感,其次是”加强免疫系统“,以及晒伤和昆虫叮咬。其他常见的用途是头痛,消化不良,失眠和胃痛。Bundesverband der Arzneimittel Hersteller

印度官方的卫生部下的阿育吠陀、瑜伽、自然疗法、优那尼、悉达及顺势疗法署,出版了一份顺势疗法防治登革热的指导方针GUIDELINES FOR HOMOEOPATHIC PRACTITIONERS FOR CLINICAL MANAGEMENT OF DENGUE FEVER,分别针对登革热及出血型登革热提出用药方针。

标准药学支持者

在美国,国家反健康骗局议会的主席称:「顺势疗法是一场骗局,因着政府的祝福进入公众,这些都是拜滥权的参议员Royal Copeland所赐。」(Royal Copeland为1983年《食品,药物及化妆品条例》的主要推动者,此条例使顺势疗剂可以药物名义出售) 詹姆斯·兰迪,著名魔术师,科学怀疑论者,常于授课前服用一整樽顺势疗法的安眠药,以示其无效。及后以同样手法进行「个人滥药」或「集体自杀」以嘲讽顺势疗法的活动变得流行。 2010年,有英国组织发起10:23 运动(代表顺势疗法药物奇低的稀释度),鼓励市民大众大剂量服用顺势疗剂。次年该运动扩展,有六十九个团体参与,拍制了五十四条短片。2012年,超过一百人同时集体「滥药」,服食大量治失眠的疗剂 caffea cruda 。。无人因上述任何活动而感到不适。 非牟利组教育组织教育查找中心(Center for Inquiry,CFI) (CFI),联同怀疑查找委员会 (Committee for Skeptical Inquiry,CSI),向美国食物及药品监督管理局(FDA)签名请愿, 批评布瓦宏生产的药物欧斯洛可舒能标签及广告误导。加拿大的CFI呼吁觉得受顺势疗法所害的人联系他们。 2011年八月, 有代表「全加州过去四年有买欧斯洛可舒能的居民」之代理人,对布瓦宏提出集体诉讼。 诉讼指控该药「不过只是一粒糖」「错误声称其含有治疗感冒症状的成份」 CBC新闻记者Erica Johnson于一节目Marketplace, 深入访查了加拿大的顺势疗法产业。她发现此疗法是「建基于有问题的科学和一些奇思妙想。」有温哥华CFI的自愿者于当地急症室门外大量服用顺势「安眠 药」。整樽服用理论上会使人昏昏欲食,呕吐大作,什至死亡。经过四十五分钟观察,并未有任何症状。Johnson亦向顺势疗法医师及公司代表,索取癌症治 疗及替代疫苗的根据。他们都声称顺势疗法在该方面有效,但却未能提供任何科学证据,只是说「它就是有效」。记者亦找不到证据证明顺势疗法疗剂中有任何有效 物质。委托多伦多大学化学部门进行的研究,发现内里的有效成份细少得「相当于阿士匹灵成份的五十亿分之一」 美国医药毒理学院和美国临床毒理研究院呼吁不要使用顺势疗法治疗疾病,亦不应作为保健药物。 这些机构亦指没有证据证明顺势疗法有效,但却有证据证明用此疗法而不选用传统医药而带来的害处。

法法词典

homéopathie nom commun - féminin ( homéopathies )

  • 1. médecine méthode thérapeutique douce fondée sur le principe de similitude selon lequel un malade peut être guéri par la prise de substances à doses infinitésimales qui, administrées chez un individu sain, provoqueraient les mêmes symptômes que la maladie

    se soigner par l'homéopathie

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