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词典释义:
mitrailleuse
时间: 2023-09-20 21:55:50
[mitrajøz]

n.f.机(关)枪

词典释义
n.f.
机(关)枪
mitrailleuse lourde [légère]重 [轻] 机枪
近义、反义、派生词
近义词:
canon,  canon automatique
联想词
tourelle 小塔,小塔楼,多镜头转换盘; artillerie <集>炮,火炮; fusil 步枪,点火枪; arme 武器,军械; baïonnette 刺刀; munition 弹药; revolver 左轮手枪; canon 炮,大炮; grenade 石榴; rafale 阵风,狂风; obus 炮弹;
当代法汉科技词典

mitrailleuse f. (机枪)枪

mitrailleuse lourde 重机枪

mitrailleuse légère 轻机枪

mitrailleuse à boue 泥浆枪

mitrailleuse à ciment 水泥枪

auto mitrailleuse f. 装甲汽车

ciné mitrailleuse f. 照相枪

短语搭配

régler la*hausse d'une mitrailleuse调整机枪的瞄准器

mitrailleuse lourde重 机枪

mitrailleuse lourde重机枪

mitrailleuse légère轻机枪

ciné mitrailleuse照相枪

auto mitrailleuse装甲汽车

hérisser de mitrailleuses une ligne de défense〈转义〉在防线上密布机枪

bande de mitrailleuse机关枪子弹带

nid de mitrailleuse火炮掩体

nid de mitrailleuses【军事】机枪掩体, 机枪巢

原声例句

Un char blindé, un sous-marin et même une mitrailleuse.

装甲坦克,潜艇甚至机枪

[Quelle Histoire]

En 1932 l'armée australienne affronte 20 000 émeus accusés d’être devenus fous et de terroriser les agriculteurs locaux les militaires y vont avec des mitrailleuses ils buttent plus de 2000 oiseaux

在1932年,澳大利亚军队与20,000只鸸鹋对峙,它们被指控发疯并恐吓当地农民军队带着机枪进去,射杀了2000多只鸟。

[Topito]

Quelques-uns, dépassant le dôme de fumée, le crevaient d’un jet rapide et laissaient après eux une véritable poussière incandescente. Cet épanouissement fut accompagné de détonations successives comme le déchirement d’une batterie de mitrailleuses.

有的驱散了浓烟,留下一道白热的粉末,一直飞出烟雾的范围以外,同时还发出一连串的爆炸,象一排机关枪在发射似的。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Un seul homme armé d'une de ces mitrailleuses équivaut à une unité de combat capable de menacer un vaisseau.

一个人一支就是一个能够威胁战舰的作战单位。

[《三体3:死神永生》法语版]

Les hommes de ce régiment récupèrent ces blindés russes tagués du Z de Moscou, des munitions et une mitrailleuse lourde.

这个团的人找回了这些标有莫斯科 Z 字样的俄罗斯坦克、弹药和一挺重机枪。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Mais aujourd'hui, la mitrailleuse n'est pas chargée.

但是今天机枪没有装弹。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年7月合集]

Les 2 mitrailleuses latérales, surveillez bien les berges. - L'officier cherche le moindre signe qui le mettrait sur la piste des trafiquants.

2侧机枪,看银行很好。- 警官寻找最轻微的迹象,使他成为贩运者的踪迹。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年4月合集]

Plus de 800 terroristes, 13 chars, 39 camionnettes équipées de mitrailleuses lourdes et neuf mortiers et pièces d'artillerie variées ont été détruits pendant l'opération, d'après le communiqué.

根据声明,在行动中摧毁了800多名恐怖分子,13辆坦克,39辆配备重机枪和9门迫击炮和各种火炮的货车。

[CRI法语听力]

Plusieurs témoins ont vu passer des véhicules des unités d'élite de l'armée ivoirienne surmontés de mitrailleuses lourdes.

几名目击者看到科特迪瓦军队精锐部队的车辆经过,上面装有重机

[CRI法语听力 2016年合集]

De tirs de mitrailleuse et de explosions ont été entendus dans la ville, selon la même source.

据同一消息来源称,该市听到了机枪射击和爆炸声。

[CRI法语听力 2013年6月合集]

例句库

Une autre ONG syrienne a aussi fait état d'un "grand nombre de chars entrés à Houla le matin et de tirs à la mitrailleuse".

另一个叙利亚非政府组织也表示,“每天早上有大量的坦克部队进驻乌拉,附带着许多的炮弹和机关枪。”

Demi-finale pour deux bombes en personne, par une fleur bleue consacré à la ShanBei m’ont sans heurt des étiquetages, mitrailleuses, je maîtrise de la hiérarchisation des rythmes très bien.

复赛一人要弹两首曲子,第一首《蓝花花的故事》是一首陕北民歌,挺顺利的,我把轻重缓急的节奏掌握得很好。

Les fusils d'assaut et les mitrailleuses légères M84 qui n'ont pas été rendus sont importants parce qu'ils sont neufs et en état de fonctionnement; ils représentent donc une menace qu'il ne faudrait pas sous-estimer.

未上缴的突击步枪和M84轻机关枪很重要,因为这是新式的、随时可用的武器,所以其威胁不应低估。

Elle se composait de 500 fusils d'assaut AK-47, de 100 mitrailleuses PKM, de 120 lance-roquettes RPG-2, de 3 canons antiaériens Zu-23, de 15 canons antiaériens DShK, de 12 canons antiaériens monotubes Dhuunshilke, de 20 mortiers de 120 millimètres, de 6 B-10 et de munitions diverses.

这批货物包括500支AK-47突击步枪、100挺PKM机关枪、120个RPG-2火箭发射筒、3挺Zu-23高射机枪、15挺DShK高射机枪、12挺Dhuunshike单筒高射机枪、20门120毫米迫击炮、6门B-10炮和各种弹药。

Trois jours plus tard, les Jaleele faisaient l'acquisition de 25 AK-47, de 2 canons antiaériens, de 6 mitrailleuses PKM, de 4 RPG-2 et de munitions.

三天后,Jaleele小部族购买了25支AK-47突击步枪、两挺高射机枪、6挺PKM机关枪、4个RPG-2火箭发射筒和弹药。

Les caisses de munitions contenaient des projectiles perforants de 14,5 millimètres pour mitrailleuses lourdes; dans le contexte somalien, ce type de mitrailleuse est généralement monté sur des « technicals ».

弹药箱装有14.5毫米重机枪穿甲弹;在索马里,这种重机枪通常装在武装车上面。

Les recrues formées dans les camps portent des uniformes militaires neufs et s'entraînent avec différentes armes telles que les mitrailleuses PKM, les fusils d'assaut AK-47, les mortiers et les armes antiaériennes et antichars.

在营地培训的新兵都穿新式军用工作服,并接受各种武器的训练,如PKM型机枪、AK47型突击步枪、迫击炮、防空和反坦克武器的训练。

Le Groupe de contrôle a établi que les types d'armes achetées et vendues étaient notamment des fusils d'assaut AK-47, leurs munitions et leurs chargeurs, des mitrailleuses lourdes PKM et leurs munitions, des mitrailleuses semi-lourdes SG-43, des lance-roquettes RPG-7 antichars et leurs munitions, des lance-grenades M-79, des canons antiaériens Zu-23 et leurs munitions, des armes antichars B-10 et leurs munitions, des munitions antiaériennes ZP-39, des obus de mortier de 60, 82 et 120 mm, des mines antichars (par exemple PMP-4), des munitions pour lance-roquettes multiples BM-21, des mines antipersonnel, des grenades à main (par exemple RG-4, POMZ-2) et des pistolets Tokarev TT-33.

监测小组已查明,购买和销售的各类武器如下:AK-47冲锋枪、子弹和弹盒、PKM型机枪和子弹、SG-43型轻机枪、RPG-7型反坦克武器和弹药、M-79型榴弹发射器、Zu-23型防空武器和弹药、B-10型反坦克武器和弹药、ZP-39型防空炮弹、60毫米/82毫米/120毫米迫击炮弹、反坦克地雷(如PMP-4型地雷)、BM-21型多管火箭炮弹、杀伤人员地雷、手榴弹(如RG-4型,POMZ-2型)和TT-33型托卡列夫手枪。

Ces groupes ont reçu toute une série d'armes, dont des explosifs détonants, des mines, des grenades - à main ou à fusil - des fusils d'assaut AK-47 et leurs munitions, des armes de poing, différents types de mitrailleuses - PKM et SG-43, des armes antichars et leurs munitions, des lance-roquettes RPG-7 et B-10 et canons antiaériens Zu-23 et leurs munitions.

他们获得的各种武器如下:烈性炸药、地雷、手榴弹和枪榴弹、AK-47冲锋枪和子弹、手枪、不同类型机枪(PKM型和SG-43型)、RPG-7型和B-10型反坦克武器和弹药以及Zu-23型防空炮和炮弹。

À 18 h 54, plusieurs salves de mitrailleuse ont été tirées en mer à partir d'une vedette israélienne qui se trouvait dans les eaux territoriales libanaises, au large de Ras al-Naqoura.

54分,1艘以色列炮艇在Ras-Naqoura岸外的黎巴嫩领海用中型机枪向公海连发射击。

Entre 17 h 55 et 19 h 30, deux fusées éclairantes et plusieurs salves de mitrailleuse ont été tirées à partir d'une vedette israélienne qui se trouvait dans les eaux territoriales libanaises, au large de Ras al-Naqoura; à 20 h 29, une fusée éclairante et plusieurs salves de mitrailleuse ont été tirées en direction de la haute mer.

55分至19时30分, 一艘以色列炮艇从Ras-Naqoura外的黎巴嫩领水向公海发射两枚照明弹,用中型机枪进行数次扫射;20时29分,又发射了一枚照明弹,用中型机枪向公海进行数次扫射。

Entre 16 heures et 18 h 5, les forces d'occupation israéliennes postées à Fachkol, sur les fermes de Chebaa, ont tiré plusieurs salves de fusil-mitrailleur et de mitrailleuse en différentes directions.

至18时5分,部署在Chebaa农场内Fachkol的以色列占领军用轻机枪和中型机枪朝不同的方向进行数次扫射。

À 18 h 30, plusieurs salves de mitrailleuse ont été tirées en direction de la haute mer à partir d'une vedette israélienne qui se trouvait dans les eaux territoriales libanaises, au large de Ras al-Naqoura.

30分,一艘以色列炮艇从Ras-Naqoura外的黎巴嫩领水用中型机枪向公海进行数次扫射。

Ces appareils ont été largement utilisés au Darfour lors d'attaques au sol et de bombardements aériens à l'aide de mitrailleuses, de roquettes antipersonnel et de bombes à fragmentation, respectivement.

在整个达尔富尔的地面攻击和空中轰炸中广泛使用了这些飞机,还分别使用了机枪、杀伤人员火箭和破片杀伤炸弹。

Selon des témoins, des centaines de milices armées de la tribu des Habbaniya de Shorab et de Wad Hijjam portant des uniformes kaki de l'armée et à cheval ou à dos de chameau, escortées par plusieurs véhicules militaires de type Landcruiser équipés de mitrailleuses, ont commis ces attaques.

目击者说,参加袭击者数以百计来自Shorab和Wad Hijjam的哈巴尼亚武装民兵,他们身穿卡其军装,骑着骆驼和马,伴随和支援他们行动的有几辆架着机关枪的Landcruiser军用车辆。

À mesure qu'ils s'approchaient des villages, les attaquants tiraient sans discernement des rafales de mitrailleuse.

袭击者走近民宅,不分青红皂白地用机枪连发射击。

Les soldats du Gouvernement se déplaçaient dans six camionnettes Toyota, revêtues d'une peinture de camouflage verte et équipées de mitrailleuses, tandis que les Janjaouid étaient à cheval ou à dos de chameau.

政府军士兵乘六部伪装成绿色的丰田小卡车,配备适合他们的机关枪,金戈威德民兵则骑马或骆驼。

À 18 h 50, les forces d'occupation israéliennes déployées à Samaqa à l'intérieur des fermes de Chebaa ont tiré un obus éclairant et plusieurs rafales de mitrailleuse moyenne sur les terres entourant leur position.

50分,驻扎在沙拜农场内Samaqa的以色列占领军,朝阵地周围发射一枚夷光弹,并用中型机枪多次连发射击。

À 11 h 50, les forces d'occupation israéliennes déployées à El-Radar, à l'intérieur des fermes de Chebaa, ont tiré plusieurs rafales de mitrailleuse moyenne sur les terres entourant leur position.

50分,驻扎在沙拜农场内Elradar的以色列占领军,用中型机枪朝阵地周围多次连发射击。

Entre 20 h 45 et 21 h 15, une canonnière israélienne se trouvant dans les eaux territoriales libanaises face à Ra's Naqoura a tiré plusieurs rafales de mitrailleuse moyenne et de nombreux obus éclairants au large.

45分至21时15分之间,一艘以色列炮舰在Ras Naqoura岸外的黎巴嫩领海,用中型机枪往公海连发射击并发射多枚夷光弹。

法语百科

La M240 : une MAG 58 modifiée pour l'Armée de terre des États-Unis

La PKM est la version actuelle de la PK, la mitrailleuse Kalachnikov.

La mitrailleuse est une arme à feu à fonctionnement automatique, chambrée pour une munition de calibre inférieur à 20 millimètres, les armes similaires de calibre supérieur étant généralement appelées « canons automatiques » ou « mitrailleurs ». Son objectif est d'offrir une puissance de feu maximale par une capacité au tir en rafales soutenue, ainsi qu'une portée pratique supérieure à celle d'une arme individuelle. Son apparition est souvent considérée comme l'un des éléments majeurs marquant l'entrée de la guerre dans l'ère industrielle.

Apparition et évolution

Mitrailleuse Gatling.
Mitrailleuse Gatling.

Dès le XIV siècle, de nombreux inventeurs tentèrent de créer une arme de défense tirant à haute cadence des projectiles légers. Léonard de Vinci en dessina une mais aucune réalisation concrète ne semble avoir suivi, vraisemblablement faute de moyens techniques. La défense à courte portée contre l'infanterie est par la suite assurée par certaines pièces d'artillerie qui tirent, dans ces phases d'action, des projectiles multiples dits biscayens ou boîtes à mitraille, dont les effets sur les organismes vivants sont terribles. Mais la mobilité limitée de l'artillerie, surtout à cette époque, en réduit l'intérêt tactique, malgré l'emploi très audacieux des Français lors des guerres de la Révolution et de l'Empire, qui réussirent de véritables charges d'artillerie. Le besoin de grande puissance de feu antipersonnel mobile n'est comblé qu'en partie et la portée comme la précision de la mitraille laissent trop à désirer.

Premières versions utilisables

En 1718, cependant, James Puckle dépose un brevet protégeant un canon de défense. Cette pièce au calibre d'environ trois centimètres, longue de près d'un mètre emploie des barillets préchargés à onze chambres et tire soixante-trois coups en sept minutes, soit trois fois plus vite que le mousquet d'un très bon fantassin. Destinée à offrir aux bâtiments de guerre un moyen de lutte contre les abordages, l'arme n'est cependant jamais réellement déployée ni même employée.

Gatling

L'idée reste en sommeil jusqu'en 1862. Richard Jordan Gatling dépose alors un nouveau brevet protégeant une arme fondée sur le principe de six à dix canons rotatifs, ce qui permet de paralléliser les opérations nécessaires au tir et d'augmenter le temps de refroidissement sans réduire la cadence. La mitrailleuse Gatling n'est pas autonome car son servant doit tourner une manivelle afin de fournir l'énergie grâce à laquelle l'arme chambre les cartouches, les percute, extrait les étuis vides puis les éjecte. De surcroît les cartouches en papier limitent sa fiabilité.

Mitrailleuse De Reffye, Culasse, Musée militaire vaudois, 1110 Morges, Suisse
Mitrailleuse De Reffye, Culasse, Musée militaire vaudois, 1110 Morges, Suisse
Mitrailleuse De Reffye, Musée militaire vaudois, 1110 Morges, Suisse
Mitrailleuse De Reffye, Musée militaire vaudois, 1110 Morges, Suisse

Achetée en 1865 par l'US Army, elle sera l'année suivante modifiée pour employer des cartouches à étuis métalliques, ce qui l'améliorera beaucoup. En revanche, elle conservera la taille d'un petit canon et son caisson d'approvisionnement en munitions grèvera longtemps sa fiabilité et connaitra plusieurs versions. Considérée comme une pièce d'artillerie, elle sera déployée loin des mouvements de l'infanterie. Cela limita son effet sur le plan tactique à celui d'un canon tirant de la mitraille.

Mitrailleuse de Reffye

De l'autre côté de l'Atlantique une arme belge, la mitrailleuse Montigny, est adoptée sous une forme modifiée par l'armée française qui l'utilise comme une pièce d'artillerie. Elle sera connue en France sous le nom de « canon à balles » ou de « mitrailleuse De Reffye » du nom du général Verchère de Reffye, officier responsable de sa fabrication aux ateliers de Tarbes et de Meudon. Son fonctionnement est simple car ses vingt-cinq canons sont chargés en une seule passe grâce à des blocs culasse amovibles. Les vingt-cinq cartouches de 13 mm à percussion centrale, à corps en carton et culot en laiton, sont mises à feu en courtes rafales très rapides. Les résultats pouvaient être spectaculaires comme à Saint Privat où une batterie de six mitrailleuses put mettre à terre cinq cents chevaux en 90 secondes. Néanmoins son emploi par la seule artillerie et donc à trop grande distance des troupes adverses limite son efficacité pendant la guerre franco-prussienne de 1870. De surcroît, leur faible nombre engagé (190 pièces) n'est pas comparable à la très efficace et très nombreuse artillerie prussienne qui domine.

Au Royaume-Uni, en 1870, les autorités britanniques, impressionnées par les performances du canon de Gatling, demandent à WG ****trong and Co. d'en obtenir la licence de production locale. L'arme est déclinée en deux versions, l'une de calibre .45 (45 centièmes de pouce, donc 11,43 millimètres) pour l'armée de terre, l'autre en .65 (65 centièmes de pouce, donc 16,51 mm) pour la Royal Navy (marine). Lors de l'une de ses premières utilisations, lors de la bataille d'Ulundi, la Royal Navy l'opposa avec succès aux Zoulous. La cartouche cède ensuite la place à une version plus moderne entièrement métallique, supprimant ainsi bon nombre d'enrayages et autres incidents de tir. La cadence de tir atteint alors environ trois cents coups par minute.

Mitrailleuses modernisées

Les canons de type Nordenfeldt et Gardner, deux armes contemporaines d'architecture Gatling et de fort calibre, respectivement dix ou douze et comptant un ou deux canons, s'imposent dans les années 1880 dans les marines afin de lutter contre les petits torpilleurs. Le Gardner tire dix mille coups en un peu moins d'une demi-heure.

Maxim et descendance

Mitrailleuse Maxim allemande de la Première Guerre mondiale.
Mitrailleuse Maxim allemande de la Première Guerre mondiale.

L'Américain Hiram Maxim, résidant en Angleterre, va créer alors la première mitrailleuse réellement automatique. Elle utilise l'énergie du recul consécutive au tir pour éjecter l'étui et chambrer une nouvelle munition. L'arme tire alors tant que la détente n'est pas relâchée par le servant, qu'aucun incident ne survient et que des munitions sont disponibles. Après une démonstration en 1885, l'armée britannique en achète plusieurs exemplaires en 1889. D'autres nations européennes, comme l'Allemagne, la Russie, l'Autriche-Hongrie en achètent ensuite. L'arme prouve son efficacité lors de plusieurs batailles coloniales, comme en 1893 en Afrique du Sud, lorsque cinquante soldats et quatre Maxims tiennent en respect cinq mille guerriers Matabele.

Les état-majors européens ne lui ménagent a priori guère d'avenir car ils la considèrent comme trop peu fiable (ce qui n'est à ce moment pas abusif car l'alimentation, en particulier, cause encore souvent des enrayages) et redoutent sa consommation de munitions. Cette dernière est pourtant la condition de sa cadence de tir de cinq cents coups par minute, puissance de feu équivalente à celle de cents fusils, qui invite certains à ne pas la négliger. L'idée fait donc peu à peu son chemin et deux nations réaliseront des dérivés de la Maxim, l'Allemagne avec son Maschinengewehr M1908, et la Russie avec sa Pulemyot Maxima PM1910.

Un Autrichien nommé Adolf Odkolek (de) conçoit en 1895 une mitrailleuse à emprunt de gaz dont le brevet est acquis par la firme de Benjamin Berkeley Hotchkiss située à Saint-Denis près de Paris. Elle est essayée par l'armée française en 1897 après des modifications apportées chez Hotchkiss par Lawrence Benet et Henri Mercier. À partir de 1897, l'armée française continue l'expérimentation puis passe à l'adoption partielle en 1900 ; elle ne l'achètera cependant en très grandes quantités qu'à partir de 1916. La Hotchkiss Mle 1914 finira par complètement remplacer le modèle national (la Saint-Étienne modèle 1907) dont le mécanisme compliqué et peu fiable est inversé afin de contourner le brevet Hotchkiss.

Une mitrailleuse britannique Vickers pendant le premier conflit mondial.
Une mitrailleuse britannique Vickers pendant le premier conflit mondial.

Au début du XX siècle l'infanterie commença à l'employer en créant, au sein de ses régiments, des compagnies de mitrailleuses qui remplaçaient le plus gros de l'artillerie régimentaire. L'importance tactique de la mitrailleuse ainsi rapprochée de la ligne de front devient dès lors prépondérante. Les modèles de cette époque sont plus légers et manœuvrables que leur ancêtres du XIX siècle mais restent des armes à vocation défensive donc plutôt statiques. Établies sur des trépieds ou de petits affûts à deux roues, elles ne sont pas capables de suivre à mesure tous les mouvements de l'infanterie et impliquent encore un délai de mise en batterie non négligeable. De plus, l'accent alors mis sur la permanence du tir conduit à des modèles encombrants et pesants car souvent dotés d'un système de refroidissement liquide du canon donc d'un radiateur et d'un réservoir.

Durant la Première Guerre mondiale, l'armée belge utilisa la pratique locale des charrettes de laitiers tirées par des chiens attachés sous la charrette. Elle y installa ses mitrailleuses, résolvant ainsi le problème du déplacement rapide de ces armes, toujours montées sur leur trépied et prêtes pour le tir, alors que celles de l'ennemi étaient portées à dos d'homme et en deux à trois parties qu'il fallait réassembler après chaque mouvement. C'est avec l'aide de ce dispositif que fut conclue la bataille de Halen contre l'armée allemande, d'abord gagnée par un combat de cavalerie puis parachevée quand les mitrailleuses belges déplacées rapidement d'un point à l'autre du champ de bataille, multiplièrent les interventions, abusant l'État-major allemand sur la puissance de feu des Belges.

C'est d'ailleurs en 1914 que l'apparition des mitrailleuses modifie complètement le déroulement des opérations militaires, car cette arme rend difficile, voire impossible, de se déplacer à découvert à sa portée. Paul Valéry décrit ainsi en 1931 l'action de l'engin : « Quatre hommes résolus tiennent mille hommes en respect, couchent morts ou vifs tous ceux qui se montrent. On arrive à la conclusion surprenante que la puissance de l'arme, son rendement, augmente comme le nombre même de ses adversaires. Plus il y en a, plus elle tue. C'est pourquoi elle a eu raison du mouvement, elle a enterré le combat, embarrassé la manœuvre, paralysé en quelque sorte toute stratégie » (Variété IV). Son usage pendant la Première Guerre mondiale participa à l'enlisement de la guerre des tranchées. Les Allemands disposaient leurs mitrailleuses par paire, une de chaque côté de la tranchée à défendre et visant une zone proche du milieu de cette tranchée. Ce tir croisé par le côté provoquait un mur de balles très efficace contre les assauts d'infanterie en lignes, et se révéla plus efficace que le tir de face.

Fusil-mitrailleur ou mitrailleuse légère

Le fusil-mitrailleur type 96 japonais.
Le fusil-mitrailleur type 96 japonais.

Vers la fin de la première guerre, le fait d'accompagner les déplacements de l'infanterie grâce à des mitrailleuses était acquis. De nouvelles armes plus légères donc au déploiement plus rapide, furent conçues à cet effet. Mises en batterie sur un bipied et guère plus encombrantes que le fusil, elles utilisent uniquement le refroidissement par air et souvent des chargeurs plutôt qu'une alimentation par bandes de cartouches, ce qui limite leur capacité à tirer en continu mais les allège.

Ces nouvelles mitrailleuses, appelées « fusils-mitrailleurs » ou « mitrailleuses légères », sont des adaptations d'armes existantes, comme la Maxim 08/15 allemande, ou des armes nouvellement créées comme le Lewis Mark I britannique ou le Chauchat français et encore, en 1917, le Browning Automatic Rifle (dit « BAR »). Après la guerre, ce type d'arme connait un grand développement dans tous les pays, qui donne par exemple naissance au BREN, au Mac 24/29 et au Degtiarev DP 28. Il devient l'arme autour de laquelle s'organise le groupe de combat d'infanterie dont il constitue l'« élément feu ». Le BAR servira, après plusieurs évolutions accusant son caractère de FM, jusqu'à la fin du conflit mondial suivant et on le verra encore en action, quoique de plus en plus rarement dans les armées régulières, au début des années 1980.

Bien que souvent remplacé par des mitrailleuses polyvalentes, le fusil-mitrailleur continue à être utilisé de nos jours, principalement du fait de son faible coût. On le distingue de la mitrailleuse légère par l'absence de système de changement rapide de canon. Il s'agit souvent d'une version du fusil d'assaut réglementaire, avec un canon plus lourd pour retarder l'échauffement et plus long pour augmenter la portée, ils sont munis aussi d'un bipied pour stabiliser le tir et de chargeurs de plus grande capacité pour accroître la cadence pratique de tir. De bons exemples de ce type d'arme sont le Kalachnikov RPK soviétique (dérivé de l'AKM-59) et le LSW L86A1 britannique (dérivé du SA-80).

Mitrailleuse lourde

Mitrailleuse Browning M2 cal. 12,7 mm sur son trépied M3.
Mitrailleuse Browning M2 cal. 12,7 mm sur son trépied M3.

La diversification des emplois de la mitrailleuse mena à des modèles lourds tirant des munitions plus puissantes que celle du fusil d'infanterie, afin d'équiper divers véhicules, en particulier des avions. Juste après la Première Guerre mondiale, John Browning réalise sa M2, utilisant une munition de 12,7 x 99 mm initialement destinée à un usage antiaérien mais aussi suffisamment puissante pour détruire les blindés de l'époque. Cette arme devient l'archétype de la mitrailleuse lourde et connaitra un très grand succès car elle est encore en service de nos jours. Déployées en grand nombre par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale, elles constitueront pour ceux-ci un avantage certain face aux Allemands qui eux ont préféré pour leurs blindés légers des calibres supérieurs comme le 20 mm, certes efficaces, mais beaucoup moins « économiques ».

D'autres nations créent des modèles équivalents, souvent chambrés pour des munitions plus puissantes. Les Britanniques adoptent la Besa tchécoslovaque de 15 x 104 mm, les Italiens et les Japonais, une cartouche de 13,2 x 99 mm, initialement conçue par Hotchkiss en France, qui sera connue par la suite comme 13,2 Breda. Ils utilisent conjointement une 12,7 x 81 mm, conçue par Vickers au Royaume-Uni, la 12,7 Breda. Les Américains emploieront beaucoup la mitrailleuse lourde. L'URSS créa quant à elle, dans les années trente, deux munitions très puissantes : la 12,7 x 108 mm, qui équipera les mitrailleuses Degtiarev et la 14,5 x 114 mm, tout d'abord destinée au fusil antichars mais qui sera en définitive celle d'une mitrailleuse mise au point à la fin des années 1940 par l'ingénieur Vladimirov nommée « KPV », rendue très efficace contre les avions et les blindés légers par l’énergie cinétique très importante du projectile (env. 22 000 J, la 12,7 x 99 mm en dissipant environ 12 000).

Mitrailleuse polyvalente contemporaine

La MG-34 sur bipied et trépied pour le tir en position.
La MG-34 sur bipied et trépied pour le tir en position.

À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, dans l'infanterie, deux types de mitrailleuses cohabitent donc, la légère sur bipied, destinée à suivre les attaques et la moyenne sur trépied, qu'on utilise par la suite pour défendre les positions acquises. L'une est facile à transporter mais son système d'approvisionnement et l'échauffement de son canon la rendent incapable de maintenir un tir soutenu, l'autre est trop peu mobile. L'armée allemande a, plus que toute autre, compris l'intérêt d'une utilisation polyvalente de cette arme et elle va développer une arme révolutionnaire: la MG34. Le problème de l'échauffement du canon est résolu comme sur les mitrailleuses lourdes, par un dispositif permettant l'échange rapide du canon ; l'alimentation par bandes métalliques est empruntée aux mitrailleuses classiques, même si ces dernières sont emportées dans des tambours. L'arme peut être déployée soit sur bipied, soit sur trépied ; si elle est légèrement plus encombrante qu'un fusil mitrailleur, elle reste employable par un binôme au sein d'un groupe de combat : la mitrailleuse moderne est née. La MG42 perfectionne le concept en améliorant la cadence de tir et la légèreté et en apportant surtout une simplification de la fabrication.

La Saco M60 américaine en calibre 7,62 OTAN immortalisée par la guerre du Viêt Nam, et Rambo.

La M249 : version américaine de la FN Minimi en calibre 5,56 mm OTAN.
La M249 : version américaine de la FN Minimi en calibre 5,56 mm OTAN.

Par la suite, les autres armées s'équipent d'armes de conception similaire, comme la Poulemiot Kalachnikov soviétique, l'Arme Automatique Modèle 1952 française ou la Saco M60 américaine. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les mitrailleuses ont peu évolué, bon nombre d'armées sont toujours équipées d'armes directement inspirées des modèles allemands conçus dès 1935. Les mitrailleuses modernes ont des caractéristiques communes : l'emploi de canons interchangeables, l'alimentation par bande de cartouches et une équipe de servants, de deux à cinq hommes, emportant l'arme, les munitions, les canons de rechange et éventuellement un trépied. Le principal changement est assez récent et concerne l'emploi de munition plus légère comme le 5,56 mm OTAN comme dans l'exemple de la FN Minimi belge, ce qui maximise l'emport de munitions et permet la standardisation sur un calibre unique pour l'infanterie. Les calibres comme le 7,62 OTAN semblent en perte de vitesse, la tendance semblant être d'utiliser le 5,56 uniquement pour les armes légères ; et de laisser le traitement à longue portée des objectifs non protégés à des armes plus lourdes comme les mitrailleuses lourdes et les canons mitrailleurs sur véhicules ou les lance-grenades automatiques de 30 et 40 mm.

Véhicules

Utilisation aérienne

Un Morane Saulnier avec une mitrailleuse et les plaques déflectrices sur l'hélice.
Un Morane Saulnier avec une mitrailleuse et les plaques déflectrices sur l'hélice.

Au cours de la Première Guerre mondiale l'emploi de la mitrailleuse se diversifie et on commence à en monter sur des avions. Le combat aérien naît, au début de la Première Guerre mondiale, de la frustration des équipages d'avions de reconnaissance croisant l'ennemi dans les airs sans pouvoir le combattre. Des expédients sont tout d'abord employés, y compris des armes de poing et d'épaule, voire des grappins. Très rapidement des Allemands utilisent la puissante mitrailleuse qui fait des ravages au sol et le deuxième homme d'équipage, dit « observateur », devient aussi « mitrailleur » après montage d'un tourelleau et d'une mitrailleuse. Le tir vers l'avant est cependant alors rendu impossible par la présence de l'hélice (sauf sur les quelques avions à hélice propulsive), ce qui interdit le tir en poursuite et l'emploi de monoplaces pourtant plus performants. Le Français Roland Garros conçoit le premier un système surmontant cette difficulté après avoir tiré au revolver à travers un ventilateur puis constaté que peu de projectiles touchèrent les pales. Il monte une mitrailleuse sur son capot moteur et place sur l'hélice de petites pièces métalliques déviant les rares balles qui risqueraient de l'endommager. Après sa capture et son interrogatoire l'idée est reprise par Anthony Fokker qui décide de l'améliorer en concevant un ensemble mécanique bloquant le tir lorsqu'une pale de l'hélice se trouve devant le canon de la mitrailleuse. La synchronisation du tir de la mitrailleuse à travers les hélices est née, et avec elle l'avion de chasse.

D'autres systèmes sont testés, en particulier une mitrailleuse placée sur l'aile supérieure tirant vers l'avant au-dessus du plan de rotation de l'hélice, comme sur le Nieuport 11. Mais les systèmes à synchronisation, bien que plus lourds et complexes, se révèlent supérieurs car, placés au plus près de l'axe de vol, facilitent la visée. On observera aussi des systèmes de tir à travers l'axe de l'hélice, creux ; cependant, outre sa complexité, un tel système ne peut concerner qu'une seule arme. Le nombre de mitrailleuses montées sur chaque appareil augmente rapidement, atteignant quatre.

Rechargement de mitrailleuse d'aile sur un P-47.
Rechargement de mitrailleuse d'aile sur un P-47.

L'évolution ralentit dès la fin du conflit et ce n'est qu'au début des années trente que des mitrailleuses sont parfois montées à l'intérieur des ailes, dont l'épaisseur a depuis augmenté. Le nombre d'armes intégrées dans chaque appareil augmente encore (le Hawker Hurricane intégrera douze mitrailleuses de 7,7 mm). À l'orée de la Seconde Guerre mondiale, les armes utilisant les munitions de fusils deviennent insuffisantes car la construction métallique et les plaques de blindage protégeant le pilote et les organes essentiels des avions, les rendent beaucoup plus robustes que ceux du premier conflit. L'utilisation de vannes auto-obturantes réduit par ailleurs les risques d'incendies consécutifs à un endommagement de réservoir.

Les mitrailleuses lourdes (en particulier la Browning de 12,7 mm et ses équivalentes) commencent à supplanter les modèles plus légers et la plupart des pays se tournent peu à peu vers le canon-mitrailleur dont les effets sont plus dévastateurs. Les mitrailleuses sont néanmoins conservées car leur cadence de tir plus élevée (certains modèles tirent plus de mille deux cent coups par minute) augmente le nombre d'impacts durant des fenêtres de tir de plus en plus courtes. Les É.-U. choisiront même de les adopter exclusivement, délaissant presque les canons. Cette décision réduisit le nombre de types de munitions en dotation donc facilita la logistique.

Par ailleurs, le déclenchement de tir par commande électrique ou pneumatique interposée simplifia la coordination d'armes multiples et la synchronisation avec l'hélice. Les systèmes pneumatiques seront toutefois rapidement abandonnés car ils induisent une latence préjudiciable lors des combats durant lesquels la durée d'une passe de tir ne dépasse guère une seconde. La commande électrique devient elle-même moins intéressante dès 1944, avec l'apparition d'appareils à réaction qui volaient sans hélice, ainsi que par le montage dans les ailes.

La mitrailleuse défendra les avions de bombardement et de reconnaissance face aux chasseurs, le léger tourelleau installé à l'arrière cédant progressivement sa place à des tourelles de plus en plus sophistiquées. Les plus lourdes doivent bientôt être assistées électriquement ou hydrauliquement, pour être pointées assez rapidement sur des chasseurs de plus en plus rapides. Pendant la Seconde Guerre mondiale ces systèmes défensifs très complets couvrent toute la périphérie de l'avion, en particulier sur la « forteresse volante » B-17. Après la guerre la télécommande se généralise car l'équipage utilise les armes à partir de compartiments pressurisés rendus nécessaires par les nouvelles altitudes de combat. Les équipements de conduite de tir assistées par radar rendent ensuite ces armes efficaces à des distances importantes, augmentant l'intérêt du canon dont la portée est supérieure, lequel finit même par remplacer la mitrailleuse lourde.

Par la suite le développement du missile air-air, en offrant le moyen à des appareils légers et rapides d'attaquer à distance de sécurité (hors de portée des canons de défense) relègue tout cela au profit des contre-mesures électroniques et de la furtivité.

Les États-Unis d'Amérique préféreront la mitrailleuse jusqu'à la guerre de Corée, dont la fin marque la disparition presque totale en tant qu'arme embarquée anti-aérienne au profit du canon. Seuls des appareils légers de lutte contre la guérilla, ainsi que des hélicoptères emploient à présent des mitrailleuses, dans de nombreux cas de type Gatling afin de disposer de la cadence élevée rendue possible par leurs canons et mécanismes multiples ainsi qu'afin de tolérer les ratés de percussion. Ainsi ils ne stoppent pas le tir puisque le moteur extrait puis éjecte en ce cas la munition dont l'amorce est défectueuse puis chambre la suivante, tandis qu'une arme employant l'énergie de la munition se trouve alors hors d'état de tirer sans réarmement de son mécanisme.

Char d'assaut

La version coaxiale de la mitrailleuse soviétique, Poulemiot Kalachnikov.
La version coaxiale de la mitrailleuse soviétique, Poulemiot Kalachnikov.

Lorsque le char d'assaut apparaît, la mitrailleuse devient l'une de ses armes essentielles, lui permettant de s'en prendre efficacement à l'infanterie donc de s'en protéger. Si le canon devient par la suite son arme principale les chars embarquent encore souvent au moins une mitrailleuse pour se protéger de l'infanterie.

Ces armes y sont placées diversement, on trouve des mitrailleuses coaxiales de l'arme principale donc utilisant sa conduite de tir. Celle-ci permettait d'améliorer les succès du tir au canon. La justesse du pointage pouvait ainsi être testée par un premier tir à la mitrailleuse qui s'il était réussi permettait de tirer au canon en sachant que le pointage est le bon. Cette méthode est devenue obsolète avec l'avènement de systèmes de conduite de tir de plus en plus sophistiqués permettant des distances de tir de plus en plus longues depuis des véhicules en mouvement avec des temps de pointage de plus en plus brefs. La mitrailleuse coaxiale permet également de « traiter » rapidement des objectifs dits « mous » (« non blindés »).

Les mitrailleuses de glacis, qui permettent de balayer l'avant du véhicule pour la défense rapprochée, restèrent très répandues jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La mitrailleuse antiaérienne, située sur le dessus de la tourelle, se révéla utile dès la guerre civile espagnole lors des combats dans les milieux boisés ou urbains, en couvrant l'ensemble du véhicule à partir d'un point en hauteur, son inconvénient principal qui était la vulnérabilité du servant, étant maintenant souvent résolu par un usage télécommandé, gardant l'utilisateur sous un blindage. D'autres points de montage tels que des tourelles secondaires (très en vogue dès les années 1920) ou bien à l'arrière de la tourelle, sont aujourd'hui abandonnés.

Autres

Mitrailleuses jumelées M2 cal. 12,7 mm sur un patrouilleur de l'US Navy.
Mitrailleuses jumelées M2 cal. 12,7 mm sur un patrouilleur de l'US Navy.

Outre les chars de combat, les mitrailleuses équipent de nombreux véhicules terrestres, dont un lui doit sa naissance même : l'automitrailleuse. Au début de la Première Guerre mondiale, en 1914, des Belges propriétaires d'automobiles se portèrent volontaires pour équiper leurs voitures de mitrailleuses en protégeant leurs véhicules de plaques métalliques. C'est la création empirique de l'auto blindée. Dans la suite, les armées s'équiperont d'autos blindées construites spécialement. Certaines seront équipées de canons automatiques ou non, comme les auto canons des régiments belges et anglais envoyés en Russie en 1917. Mais la mitrailleuse reste l'arme principale caractéristique de l'auto blindée. Et toute auto blindée emporte au moins une mitrailleuse dans la plupart des cas. Quasiment tous les blindés de transport d'infanterie en emportent une ou plusieurs afin d'assurer leur défense rapprochée et parfois appuyer les troupes durant un assaut. On trouve aussi souvent des affûts chandelier sur les voitures tout-terrain du type Jeep servant à l'éclairage ou aux liaisons. Après la Seconde Guerre mondiale de nombreux camions furent aussi dotés d'une mitrailleuse en tourelleau pour leur autodéfense. Pour soutenir les compagnies motocyclistes, très prisées dans les années 1940, de nombreux side-car furent armés de mitrailleuses légères. Et pendant la Première Guerre mondiale on avait installé des mitrailleuses sur une plateforme placée entre deux vélos au sein des compagnies cyclistes.

En Ukraine, lors de la guerre civile russe une mitrailleuse fut installée à l'arrière de tatchankas, rapides voitures typiques du pays tirées par deux chevaux. Les partisans de Nestor Makhno, en particulier, appréciaient ce moyen de monter une embuscade suivie d'une fuite rapide voire d'un raid sur les flancs des colonnes adverses. Bien que souvent improvisées ces actions constituèrent une réelle menace pour tous les camps.

Dans le domaine naval la mitrailleuse est surtout utilisée sur les petites unités comme les patrouilleurs rapides et autres vedettes fluviales et cotières. Les patrouilleurs fluviaux eurent souvent de l'importance lors de guerres comme celle du Viêt Nam où, dotés principalement de mitrailleuses, ils harcelaient les objectifs sur les rives et contrôlaient la navigation. Une autre utilisation, qui tient plus fonction de police, est l'implantation de mitrailleuses lourdes sur les grands navires de patrouille et de surveillance de la pêche qui servent surtout à l'arraisonnement, de facteur de dissuasion ainsi qu'aux tirs de semonce. Elles sont parfois aussi utilisées pour détruire des mines après dragage.

Utilisation antiaérienne

Les premières utilisations de mitrailleuses pour la défense contre les avions datent de la Première Guerre mondiale. Les affûts des armes de l'infanterie furent modifiés ou placés de façon à pouvoir mitrailler les avions survolant les tranchées. Par la suite, des mitrailleuses montées sur divers véhicules eurent souvent une fonction antiaérienne secondaire et de nombreux affûts spécialisés furent créés pour défendre des positions fixes ou mobiles contre ce danger. Les plus simples sont une simple tige plantée dans le sol sur lequel une mitrailleuse est articulée en site et en azimut. Des trépieds spécifiques, par exemple destinés à la MG34, ainsi que des affûts remorquables intégrant deux, trois ou quatre mitrailleuses sur une tourelle ouverte, tel que l'ensemble soviétique ZPU souvent doté de la puissante KPV.

Principes de fonctionnement et technologies

Automatisation du tir

Même s'il existe quelques modèles héritiers des modèles de Gatling (les « minigun » où l'ancienne manivelle est remplacée par un moderne moteur électrique ou hydraulique), depuis les travaux de Hiram Maxim une arme automatique utilise en général l'énergie produite par le départ de la munition précédente pour réapprovisionner et tirer de nouveau.

C'est alors la pression des gaz qui permet de renvoyer la culasse en arrière et d'éjecter la douille, en comprimant un ressort, dit récupérateur. Ce dernier va ensuite, ramener la culasse en position de tir, en poussant une nouvelle munition dans la chambre, celle-ci est percutée et le cycle reprend. Cependant, l'arme tirant des munitions assez lourdes et puissantes, comme celle d'un fusil réglementaire, ce procédé est peu satisfaisant et il est même dangereux d'utiliser des mécanismes simples, comme les culasses non calées des pistolet mitrailleurs. Le canon et la culasse doivent rester solidaires et étanches le temps que la pression des gaz consécutive à la combustion de la cartouche atteigne des niveaux raisonnables. Ce besoin entraîne donc la présence d'un dispositif de verrouillage, puis de déverrouillage de la culasse, plusieurs principes coexistent pour le remplir. Certaines nations furent handicapées par le choix de leur munition standard de fusil au XIX siècle, au cours duquel elles avaient adopté des munitions avec une douille à bourrelet et non à gorge, ce type de munition posant plus de problèmes pour l'éjection des étuis et donc plus d'incidents de tir.

Un des systèmes d'automatisation les plus courants est appelé « emprunt de gaz ». Il consiste à récupérer les gaz de la charge propulsive assez loin sur la longueur du canon, par une lumière, donc quand la balle va bientôt quitter celui-ci. La pression de ses gaz qui est encore assez élevée pousse alors un piston qui entraîne le déverrouillage de la culasse. Le blocage de celle-ci peut être réalisé sous diverses formes. Il existe aussi des culasses rotatives, où le pivotement de celle-ci engage des tenons dans la carcasse de l'arme (système Kalachnikov), ou des modèles basculants. Des variantes d'emprunt de gaz, n'utilisent pas de piston, mais les gaz prélevés agissent directement sur un autre point de la culasse.

Un autre système, très employé, est celui dit « à court recul du canon ». Dans celui-ci, la culasse et le canon reculent ensemble sur quelques millimètres, avant d'être séparés, la culasse continuant son recul toute seule. C'est le système employé par la MG-34 et ses descendants. Des modèles avec un recul solidaire plus long, seront aussi expérimentés, comme sur le Chauchat, mais les difficultés mécaniques, les rendront beaucoup moins satisfaisants même si, dans l'absolu, ils devraient être meilleurs en termes de vitesse initiale et de précision, car l'ouverture se produit après que la balle a quitté le canon.

Plus moderne et moins répandu, l'« amplification d'inertie » (qui équipe la « AA-52 »), où la culasse est composée en deux parties séparées par un levier, une tête qui obture le canon et un corps massif. La tête recule mais du fait des rapports de longueur du levier et de la masse du corps, l'ouverture est alors très lente, ce principe combine la simplicité des culasses non calées et la sécurité de celles qui le sont.

Alimentation en munitions

Autre problème à résoudre pour fournir un tir continu, l'alimentation en munitions et là encore plusieurs systèmes ont été envisagés et employés. Le plus efficace et répandu de nos jours, au moins sur les mitrailleuses moyennes et lourdes, est l'alimentation par bandes. Actuellement, celles-ci sont métalliques et dites « désintégrables », c'est-à-dire que chaque maillon utilisé se détache du suivant durant la phase d'utilisation et donc est éjecté comme l'étui au lieu de demeurer en l'état et d'encombrer. Auparavant elles pouvaient être fabriquées en tissu, selon le système mis au point par Maxim. Elles sont généralement enfermées dans des boites adaptées à l'arme, pour les utilisations mobiles, souvent appelées chargeur d'assaut. À défaut, un homme, le « pourvoyeur », doit veiller lors du tir à guider la bande dans l'arme. Même si les mitrailleuses actuelles peuvent être transportées et servies par un seul homme, il est souvent assisté d'un pourvoyeur qui transporte des canons de rechange et des munitions, et plus généralement tout le groupe de combat est mis à contribution pour l'emport des munitions destinées à leur mitrailleuse.

Les chargeurs sont utilisés la plupart du temps par les armes très mobiles comme les fusil-mitrailleurs. Ils sont de formes et de contenances très variables selon les pays et les époques. On trouve ainsi à côté des traditionnels modèles droits, des semi-circulaires qui gagnent ainsi en compacité en profitant du profil biseauté de la cartouche et des circulaires, sortes de tambours de grande capacité mais souvent bruyants, pesants, difficiles à charger et peu fiables. L'arme est généralement destinée à être utilisée en position allongée donc le chargeur est parfois placé sur le dessus, comme sur le BREN britannique ou le Degtiarev DP 28. Les capacités des chargeurs vont de vingt à soixante-quinze coups. Certains systèmes inspirés de la Gatling, en particulier japonais, s'alimentaient par l'effet de la seule gravité via un entonnoir où un servant jetait les munitions. Leur fiabilité laissait à désirer et ils limitaient trop la cadence maximale.

Pointage et visée

Les organes de pointage et de visée, utilisés sur une mitrailleuse, dépendent en grande partie de l'utilisation qui est faite de l'arme. Les plus simples sont ceux utilisés dans une utilisation en tant que fusil-mitrailleur, un simple bipied souvent repliable sert à appuyer l'arme pour le tir, et la visée se fait au moyen d'une hausse et d'un guidon, certaines des mitrailleuses les plus modernes sont équipées de lunettes, mais plus dans le but de faciliter le repérage d'objectifs que d'assurer une précision de tir. L'utilisation à la hanche ou épaulée est en général proscrite du fait du recul de telles armes, qui les rendent dangereuses et complètement imprécises. Un usage souvent constaté, fut par contre le tir à deux hommes, le pourvoyeur portant et calant l'arme pendant que le mitrailleur pointe et fait feu.

Destiné plus à la défense ou aux tirs d'appui, les trépieds rendent l'arme beaucoup plus stable, ils permettent ainsi de réaliser des tirs indirects sur une zone que l'ennemi occupe ou va traverser. Le tir dans ces conditions est alors souvent dirigé par un observateur équipé de jumelles. Certains affûts peuvent aussi se transformer pour permettre le tir contre avions, comme celui de la MG-34. Une autre variante principalement observée chez les Soviétiques, est un petit affût à deux roues, qui bien que plus lourd que le traditionnel trépied, à l'avantage d'être tiré et non porté. Il est en outre plus stable et pourvu d'un petit bouclier qui abrite les deux servants pendant le tir. Son principal avantage qui était de diminuer la fatigue lors des longues marches d'approche, disparait néanmoins avec la motorisation de l'infanterie, à laquelle il ne survit pas.

Pour les tirs à partir de positions fixes ou par exemple à partir du pont d'un navire, un affût à chandelier est utilisé, c'est un simple poteau métallique maintenant l'arme à hauteur de tir pour être servie debout. En casemate, comme sur les mitrailleuses de glacis des chars ou dans un blockhaus, on utilise alors souvent des affûts à rotules qui permettent d'orienter l'arme sur un large champ vertical et horizontal, tout en protégeant le servant. Un autre montage très courant est le tourelleau, où le mitrailleur officie au centre d'un cercle sur lequel le support de mitrailleuse peut se déplacer. On trouve ce type de support sur les toits des blindés ou de certains camions, les plus modernes sont motorisés et télécommandés.

Plus complexe, la tourelle dans laquelle l'arme et le servant sont braqués ensemble, la plupart du temps de façon motorisée. Elles sont le plus souvent dotées de plusieurs mitrailleuses, généralement deux ou quatre. Une de ses principales applications fut la défense des avions multimoteurs, rôle dans lequel on trouvait de nombreux types de tourelles destinées à couvrir différentes parties du champ défensif de l'avion. La plus ancienne est la tourelle arrière, d'abord simple mitrailleuse sur pivot, placée en avant de dérive, elle céda la place à de véritables tourelles motorisées à deux ou quatre mitrailleuses situées elles derrière la dérive donc bénéficiant d'un champ de tir non obstrué par un quelconque obstacle. Les tourelles supérieures et inférieures couvraient respectivement le dessus et le dessous de l'avion avec des débattements importants en site. Le secteur le plus vulnérable fut souvent l'avant du fait des vitesses de rapprochement lors de ce type d'attaque, les tourelles de menton motorisées y apportèrent une réponse au moins partielle. On trouvait aussi des mitrailleuses de sabords pour protéger les côtés et des affûts pointés par périscope, permettant de couvrir le secteur inférieur à partir de trappes. Les tourelles furent aussi utilisées par la marine sur de petites unités souvent fluviales et côtières, les grands bâtiments utilisant plus souvent des affûts chandeliers.

Dans d'autre cas, la mitrailleuse est fixe et pointée avec l'ensemble du véhicule, c'est le cas des avions de chasse et de certains véhicules blindés.

Déclenchement du tir

Le moyen le plus courant de déclenchement du tir d'une mitrailleuse est la détente mécanique, généralement associée à une poignée pistolet. Certaines armes possèdent des sélecteurs de tir offrant un moyen d'obtenir des rafales (tir automatique) ou du tir au coup par coup (semi-automatique). Une variante de système de détente nommée « papillon » laisse le tireur pointer l'arme par deux poignées placées à l'arrière puis tirer en appuyant du pouce sur la plaque de détente afin d'ouvrir le feu.

L'utilisation d'armes éloignées du tireur, en particulier dans des avions, conduisit dans les années 1930 à des essais de solutions de déclenchement par air comprimé, mais elles induisaient une légère mais fâcheuse latence lors de la transmission de l'ordre de tir. L'électricité, agissant par l'intermédiaire de solénoïdes placés sur l'arme, se révéla plus adéquate et s'imposa pour l'utilisation sur divers véhicules (avions et mitrailleuses coaxiales de blindés).

Cadence théorique et pratique

Une arme automatique se caractérise entre autres par sa cadence de tir, souvent exprimée par le nombre de coups par minute. Généralement, on distingue deux cadences. L'une est dite « maximale » ou « théorique » et ne tient pas compte du délai d'approvisionnement en munitions (par exemple du changement de chargeur) ni de l'échauffement de l'arme. L'autre, dite « pratique » ou « réelle », intègre tous les paramètres. La cadence théorique de tir d'une mitrailleuse n'est pas toujours supérieure à celle d'une arme plus légère telle qu'un pistolet mitrailleur ou un fusil d'assaut, mais sa cadence pratique est beaucoup plus élevée. Le record d'endurance en tir continu semble être détenu par une mitrailleuse britannique à refroidissement liquide Vickers, de conception très inspirée du système Maxim, qui tira plus de cinq jours sans autre interruption que les changements de chargeurs.

Par pays d'origine

Afrique du Sud LIW MG4 Vektor SS-77 Vektor Mini-SS

LIW MG4

Vektor SS-77

Vektor Mini-SS

Allemagne MG08 LMG15 MG30 MG13 MG17 MG34 MG42 MG3 HK 11 HK 13 HK 21 HK 23 HK MG36 HK MG43

MG08

LMG15

MG30

MG13

MG17

MG34

MG42

MG3

HK 11

HK 13

HK 21

HK 23

HK MG36

HK MG43

Autriche Schwarzlose MG M.07/12 Steyr AUG /Hbar

Schwarzlose MG M.07/12

Steyr AUG /Hbar

Belgique FN Minimi FN FALO FN MAG FN BRG15

FN Minimi

FN FALO

FN MAG

FN BRG15

Corée du Sud Daewoo K3

Daewoo K3

États-Unis d'Amérique Browning BAR M1918 Browning 1917 Browning 1919 M60 M249 SAW M240 Mk. 48 model 0 Browning M2 XM312

Browning BAR M1918

Browning 1917

Browning 1919

M60

M249 SAW

M240

Mk. 48 model 0

Browning M2

XM312

Espagne CETME Ameli

CETME Ameli

Finlande Valmet KvKK 62 PK M26

Valmet KvKK 62

PK M26

France Saint-Étienne modèle 1907 Hotchkiss Mle 1914 Hotchkiss 1922/1926/1934 Chauchat Mac 24/29 Mitrailleuse Reibel Arme Automatique Modèle 1952 Arme automatique Modèle F1

Saint-Étienne modèle 1907

Hotchkiss Mle 1914

Hotchkiss 1922/1926/1934

Chauchat

Mac 24/29

Mitrailleuse Reibel

Arme Automatique Modèle 1952

Arme automatique Modèle F1

Royaume-Uni Mitrailleuse lourde Vickers BREN L4 L7 L86A1

Mitrailleuse lourde Vickers

BREN

L4

L7

L86A1

Israël Negev

Negev

Italie Breda M1930 Breda M1937 Breda M1938

Breda M1930

Breda M1937

Breda M1938

République tchèque 7ZB-26 ZB-30 vz. 52 vz. 52/57 vz. 59

7ZB-26

ZB-30

vz. 52

vz. 52/57

vz. 59

Russie - URSS Degtiarev DP 28 Degtiarev DT Degtiarev DP DPM RP-46 Degtiarev RPD Kalachnikov RPK Kalachnikov RPK-74 Goriounov SG-43 Goriounov SGM Kalachnikov PK Kalachnikov PKS Kalachnikov PKM Kalachnikov PKMS Petcheneg DShK 12.7 DShKM 12.7 KPV 12,7 NVS 12.7 Utes Kord 12.7

Degtiarev DP 28

Degtiarev DT

Degtiarev DP DPM

RP-46

Degtiarev RPD

Kalachnikov RPK

Kalachnikov RPK-74

Goriounov SG-43

Goriounov SGM

Kalachnikov PK

Kalachnikov PKS

Kalachnikov PKM

Kalachnikov PKMS

Petcheneg

DShK 12.7

DShKM 12.7

KPV 12,7

NVS 12.7 Utes

Kord 12.7

Singapour STK Ultimax 100 CIS .50

STK Ultimax 100

CIS .50

中文百科

M134迷你砲机枪

白朗宁M2重机枪

机枪或称机关枪、机关铳(Machine gun)指全自动、可快速连续发射的枪械。通常分为轻机枪、中型机枪、通用机枪、重机枪等几种,口径20毫米以上的叫「机炮」(autocannons)。

在一般的法律和口语中,机枪泛指可连发枪械。

机枪为了满足连续射击的稳定需要,通常备有两脚架及可安装在三脚架或固定枪座上,主要发射步枪或更大口径(12.7mm/14.5mm)的子弹,能快速连续射击,以扫射为主要攻击方式,透过绵密火网压制对方火力点或掩护己方进攻。除了攻击有生目标之外,也可以射击其他无装甲防护或薄装甲防护的目标。

历史

马克沁 现代轻机枪和突击步枪 世界上第一种机枪由美裔英国人马克沁(Hiram Stevens Maxim)于1883年研发。 研发经过 19世纪60年代开始出现有手动式的机枪,使用手动来提供上膛、击发、退膛的动力,其代表作为加特林机枪(Gatling gun)。 在19世纪80年代,居于美国的海勒姆·马克沁发明全自动机枪。1882年,赴英国考察时,马克沁发现士兵射击时常因老式步枪的后座力,肩膀被撞得瘀青。这现象表示了枪的后座力能量不小,而这能量来自于枪弹发射时产生的火药气体,马克沁认为可以加以利用。马克沁首先在一支老式的****步枪上进行改装试验,利用射击时子弹喷发的火药气体使枪完成开锁、退壳、送弹、重新闭锁等一系列动作,实现子弹的自动连续射击,并减轻了枪的后座力。马克沁在1883年首先成功地研制出世界上第一支自动步枪。后来,他根据此步枪上得来的经验,进一步发展和完善了他的枪管短后座自动射击原理。他为了连续供弹,制作了一条长达6米的帆布弹链。马克沁在1884年制造出世界上第一支能够自动连续射击的机枪,同年取得应用此原理的机枪专利。 马克沁机枪口径为11.43毫米,枪身重27.2公斤,理论射速为每分钟600发,可以单发和连发。但缺点是结构复杂,枪体笨重,帆布弹带可靠性差,而枪管会因连续高速射击而发热,需用水冷却。 备受冷落 马克沁曾经到各国推销他的发明,1887年4月赴俄国表演机枪,不但没有收到任何订单,反而备受嘲讽,当时一位很有影响的俄国武器专家认为:一发子弹就足以杀伤一人,当他毙命之前,没有必要继续连发子弹,而且以枪管可以冷却,水却不能随身携带来否定机枪的实用性。美国人也认为一批训练有素的神枪手比以机枪乱射一通来得有效。马克沁的发明是对弹药的极大浪费。直到1887年,英国才试买3挺马克沁机枪。而马克沁一面改进其机枪,一方面继续周游列国推销其新式杀人武器。 马克沁机枪首次参战 马克沁机枪首次参战是在1893年,一支50余人的英国殖民军队于非洲罗得西亚用4挺机枪击败了5000名非洲祖鲁战士,当场击毙了3000多人。 在德国受到重视 马克沁当德国皇帝的面表演其改进的MG08马克沁机枪,德皇对机枪非常赞赏,马克沁获得了相当数量的订单。之后德国成了一战前军队装备马克沁机枪最多的国家,据说有12500挺,每团装备了100挺。 被认为是人类的灾难 德军大量装备了马克沁机枪后,一次世界大战爆发了,在索姆河战役中,当英法联军冲向德军阵地时,被德军数百挺的机枪扫射,英法军一天中伤亡了近6万人。举世震惊,当时世人认为马克沁机枪的出现是人类前所未有的灾难,人类竟然可以这样高效率,大规模的**人命。 此役之后,马克沁机枪被各国所重视,欧美列强的军队都纷纷装备了马克沁机枪及其衍生型。自此机枪就大量进入了人类的战场,一直到现在。

运作原理

机枪与单发枪的差异在于机枪利用外力或发射时的动力完成弹壳退出,再装填和击发动作。而除了多管单发外,多数是使用子弹发射时的推进药爆炸发生的反作用力或推动气体来完成前述步骤。

反冲式

反冲式是利用子弹受推进药爆炸后产生的反作用力将弹壳推出枪膛并带动复装装置将弹壳完全抛出枪机,将新弹药装入枪机并完成上膛。

后座式

后座式和反冲式相当,也是利用爆炸后产生的反作用力,但反冲式的没有闭锁装置,枪膛没有活动,撞针可以活动,受反冲后复位时进入击发前状态,直到弹药上膛后,撞针才受扳机控制而进入击发状态。;而后座式有闭锁装置,枪膛受反冲而后退至闭锁解除时才固定令弹壳退出,撞针是固定的,不存在再进入击发前状态,反冲复位后直接带动弹药上膛击发。

气导式

气导式没有使用反作用力机制,是将推进药爆炸后产生的膨胀气体通过枪膛前导管导向枪机的复装装置,让其完成弹壳从枪膛抽出并推出枪机,新弹药装入并上膛操作。

多管单发

多管单发实际上是多根枪膛轮流更换到发射机位,发射后枪管移动出发射机位后完成更换弹药的过程。

分类

轻机枪 布伦轻机枪 轻机枪主要目的是为步兵单位提供500米内的火力支持,装有两脚架,并可由单兵携带作战。一个步兵班中一般配备一至两挺。供弹方式有弹匣、弹鼓或弹链,弹药一般与步兵班中的步枪共通。亦有些国家采用重枪管的自动步枪作为轻机枪,例如英国的L86A1轻机枪,因其重量较轻,可采用卧射、跪射、立射或挟枪扫射的射击方式。 中型机枪 泛指发射全威力弹药、弹链供弹、具全自动火力的机枪。可由一至两名步兵直接携行及操作,通常装备连、营级单位,火力、尺寸和重量界乎于轻机枪与重机枪之间。由于战场需求的转变,中型机枪渐渐被更为轻巧实用的通用机枪取代。 通用机枪 二战中著名的MG42通用机枪 通用机枪由纳粹德国发明,兼备轻机枪的便携性与中型机枪的持续火力。由于采用弹链供弹(部分型号可弹链/弹匣两用),连续射击能力比早期轻机枪为高;部分型号可以迅速更换枪管,以保持连续射击能力。 一般装备到连一级以作为步兵连的火力支持。多数以两人制组成机枪小组,可以提供1200米内的火力支持,亦可以作为坦克、装甲车、步兵战车、直升机、小型船艇的辅助武器。 重机枪 DShK重机枪 重机枪装有重型固定脚架,现代口径一般达到12.7毫米,部分型号为14.5毫米,又称大口径机枪。重机枪一般装备到营一级,主要射击2000米以内的火力点、薄装甲防护的目标和车辆。可以分解搬运。一般为2人制或3人制组成机枪小组。改装高射专用脚架后可以射击低空飞行的空中目标称为防空机枪。部分型号为了达到提高连续射击能力,可以改装为2~4联装等形式。

法法词典

mitrailleuse nom commun - féminin ( mitrailleuses )

  • 1. militaire arme dont les opérations de chargement, de percussion et d'éjection sont automatisées de manière à permettre un tir continu

    la mitrailleuse d'un char

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