La gomina est un produit cosmétique de type colloïdal qui s'applique sur les cheveux et leur donne un aspect lisse, brillant et surgras. Par extension, dans le langage courant, l'adjectif gominé désigne le fait d'avoir les cheveux coiffés avec de la gomina.
Mot d'origine espagnole (Argentine), il qualifie, à partir de 1926 et avant de passer dans le langage courant, une pommade capillaire destinée à lustrer les cheveux, à faciliter et maintenir le coiffage.
D'autres mots lui sont antérieurs et synonymes tels brillantine (inventée par Ed. Pinaud en 1900) ou bandoline (vers 1844, huile pour les cheveux fait à partir d'amandes ou de pépins de coing).
Pour assurer la bonne tenue de la coiffure, il fallait passer plusieurs fois dans la journée un peigne enduit de gomina dans les cheveux.
En Angleterre, il y a eu le Brylcreem qui permettait aux cheveux des aviateurs de la RAF de tenir en place malgré l’usage du casque. En France, le Pento donnait aux cheveux un effet mouillé fixant les cheveux, sans les rendre rigides.
- Durant la Seconde Guerre mondiale, les aviateurs anglais recevaient du Brylcreem dans leur paquetage, une crème coiffante fabriquée par la firme anglaise Birmingham County Chemical. Ils affectionnaient tellement son usage qu'on les surnommait "brylcreem boys". Le prestige de la RAF assura son succès auprès du public et plus d'un milliard de tubes furent vendus dans les années 1950 et 60. En France, c'est le Pento, de fabrication anglaise aussi, qui connut un succès fulgurant (5 millions de tubes vendus en 1950) promu tout à la fois par les blousons noirs et par les vedettes de l'écran. Le Pento fera partie de la panoplie années soixante, puis le mot en lui même deviendra synonyme de ringardise (dragueurs pénibles, rocker sur le retour, latin lover à l'ancienne...).
La gomina tend à être remplacée aujourd'hui par le gel capillaire, moins gras et plus fixant (crème, spray).