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词典释义:
inde
时间: 2023-12-29 14:26:53
[ɛ̃:d]

印[亚洲]n. m. 靛青色, 靛蓝色常见用法

词典释义
[亚洲]

n. m.
靛青色, 靛蓝色

常见用法
l'Inde印
le comptoir français des Indes印法国商行

短语搭配

canarium des Indes安达曼橄榄

avoir un filleul en Inde救济一个在印度的孩子

Indes orientalales东印度

l'inde印度

Alexandre poussa ses conquêtes jusque dans les Indes.亚历山大一直远征到印度地区。

marronnier d'Inde七叶树

blé d'Inde〈加拿大法语〉玉蜀黍, 玉米

cochon d'Inde〈引申义〉豚鼠

chanvre des indes印度麻

rose d'Inde万寿菊

原声例句

L'équivalent de 10 ans de salaire en Inde.

这相当于在印度工作10年的薪水。

[精彩视频短片合集]

Il partira, d’arre d’arre, pour les grandes Indes.

他马上要到大印度去。

[欧也妮·葛朗台EUGÉNIE GRANDET]

1384 tonnes en Chine et 171 tonnes en Inde.

在中国1384吨和在印度171吨。

[« Le Monde » 生态环境科普]

C’est quelque nabab qui arrive de l’Inde.

“这是印度来的一个大富翁。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

C’était un anglais qui revenait des Indes.

这是一艘从印度回来的英国船。

[两兄弟 Pierre et Jean]

Il atteindra l'Indus, le grand fleuve qui borde l'Inde.

他将到达Indus河,这是一条与印度接壤的大河。

[Quelle Histoire]

Oh non ! Parapluie, crocodile, blé d'inde.

哦,不!伞、鳄鱼、玉米。

[魁北克法语]

Les ventes explosent dans les pays émergents, comme l’Inde, la Chine ou l’Indonésie.

空调在印度、中国和印度尼西亚等新兴国家的销量激增。

[« Le Monde » 生态环境科普]

Mais… tu me permettras de… te payer… ton, oui… ton passage aux Indes.

“可是答应我… … 替你付… … 你的… … 是呀… … 上印度去的旅费。

[欧也妮·葛朗台EUGÉNIE GRANDET]

Ça, ce sont des estampes pour les tissus que j'ai trouvé en Inde.

这是我在印度找到的为面料印花的模具。

[Une Fille, Un Style]

例句库

Nos ventilateurs se vendent bien en Inde.

我们的风扇在印度卖的很好。

Les principaux marchés sont l'Inde et le Pakistan pour l'!

主要市场是面向印巴的!

Plus avancé, c’est vraiment un église, la première que nous avons vu en Inde.

凑近看, 真的是一座教堂哎. 这在印度, 还是第一次看到.

Le tracé de cechemin de fer ne suit pas la ligne droite à travers l'Inde.

这条横贯印度的铁路线并不是笔直的。

Les principaux produits exportés vers l'Italie, l'Inde, le Danemark, les États-Unis et dans d'autres pays.

产品主要销往意大利、印度、丹麦、美国等国家。

A son avis, la jeune femme ne serait véritablement en sûreté qu'après avoir quitté l'Inde.

照他的意见,这个年轻的女人只有离开印度,才能真正脱离虎口。

Chine et Inde sont deux pays surpeuplés.

中国和印度是两个人口过多得国家。

Je viens de Tamil Nadu, en Inde.

我来自印度的泰米尔纳德邦。

Grace à ce dénouement, Danone a les mains libres en Inde.

这样,达能在印度已经彻底放手。

En Inde, le phénomène solaire a duré 3 à 4 minutes.

印度,日食现象持续了三到四分钟。

Ajoutez-y l'Inde, et vous obtenez la "Japinchine", au premier rang mondial.

接下来如果再加上印度,亚洲就肯定成为世界经济的第一大力量。

Elle a invité l'Inde à y répondre positivement.

会议呼吁印度作出积极的回应。

La nutrition reste un problème très important en Inde.

营养仍是印度的一大问题。

Il est enregistré en Inde en tant que société autonome.

它作为自主学会在印度注册。

Ces pays comprendraient notamment l'Inde, le Japon et l'Allemagne.

这些国家可以包括印度、日本和德国。

Celle-ci était devenue, notamment avec la célèbre marque Tiger, leader du biscuit en Inde.

这次交易特别涉及的是在印度饼干行业的知名领先品牌"虎牌"。

La légende raconte que le diamant est exploité depuis 6 000 ans en Inde.

相传,钻石的开采在印度已有6000年的历史。

En Afrique, l'héroïne saisie provenait principalement d'Inde et du Pakistan.

在非洲,缉获的海洛因大部分源自印度和巴基斯坦。

Le Comité accueille avec satisfaction le rapport initial présenté par l'Inde.

委员会欢迎印度提交初次报告。

Sri Lanka ne prévoit pas, comme l'Inde, de mesures correctives.

该国与印度一样未制定任何平权行动条款。

法语百科
Description de l'image India (orthographic projection).svg.

L'Inde, en forme longue la République de l'Inde (en hindi भारत (Bhārat) et भारत गणराज्य (Bhārat Gaṇarājya), en anglais India et Republic of India) est un pays du sud de l'Asie qui occupe la majeure partie du sous-continent indien.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé et le septième pays le plus grand du monde. Le littoral indien s'étend sur plus de sept mille kilomètres. Le pays a des frontières communes avec le Pakistan à l'ouest, la Chine, le Népal, et le Bhoutan au nord et au nord-est, le Bangladesh et la Birmanie à l'est. Sur l'océan Indien, l'Inde est à proximité des Maldives au sud-ouest, du Sri Lanka et de l'Indonésie au sud-est. L'Inde revendique également une frontière avec l'Afghanistan au nord-ouest.

L'Inde est un foyer de civilisations parmi les plus anciens du monde, la civilisation de la vallée de l'Indus s'y est développée dès 3000 av. J.C.. Le sous-continent indien a abrité de vastes empires et est présent sur les routes commerciales dès l'Antiquité. L'Inde est la terre de naissance de quatre religions majeures – l'hindouisme, le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme – alors que le zoroastrisme, le christianisme et l'islam s'y sont implantés durant le Ier millénaire. Le pays a été graduellement annexé par la Compagnie anglaise des Indes avant de passer sous le contrôle du Royaume-Uni au XIX siècle. L'Inde devient indépendante en 1947 après une lutte marquée par la résistance non-violente du Mahatma Gandhi. Le pays est depuis 1950 une république parlementaire fédérale considérée comme la démocratie la plus peuplée au monde.

En 2014, l'économie indienne est la neuvième du monde en PIB nominal et la troisième en PIB à parité de pouvoir d'achat. L'Inde est considérée comme un nouveau pays industrialisé, cependant certains problèmes comme la pauvreté, l'analphabétisme, la corruption restent très importants.

L'Inde est un pays très divers sur le plan ethnique, linguistique et religieux.

Étymologie

Le nom du pays « Inde » est dérivé de la version en vieux persan, « hindu », du mot sanskrit « Sindhu », l'appellation du fleuve Indus en sanskrit.

La constitution du pays utilise également le mot « Bharat » (mot hindi dérivé du nom sanskrit d'un roi aryen antique dont l'histoire peut être trouvée dans le Mahabharata).

Un troisième nom, « Hindustan » ou « Hindoustan » est employé depuis la période de l'Empire moghol et est encore utilisé aujourd'hui par les Indiens dans le langage courant.

En français, le pluriel « les Indes » était couramment utilisé pour désigner tant la région géographique que l'État au moment de la domination britannique (« Empire des Indes ») ; cette tournure est tombée en désuétude depuis l'indépendance du pays.

Histoire

Antiquité

Les plus anciennes traces humaines trouvées en Asie du Sud remontent à environ 30 000 ans. Autour de 7000 av. J.C., la première installation néolithique apparait sur le sous-continent à Mehrgarh et dans d'autres sites dans l'ouest du Pakistan. Ceux-ci se développent pour former la Civilisation de la vallée de l'Indus, la première culture urbaine de l'Asie du Sud qui existe entre 2500 et 1900 av. J.C. au Pakistan et dans l'ouest de l'Inde. Centrée autour de villes comme Mohenjo-daro, Harappa, Dholavira, et Kalibangan, et reposant sur différents moyens de subsistances, la civilisation s'engage dans la production artisanale et le commerce à grande échelle.

Peintures dans les Grottes d'Ajanta à Aurangabad, Maharashtra, VI siècle

De 2000 à 500 av. J.C., en termes de culture, beaucoup de régions du sous-continent passent du Chalcolithique à l'âge du fer. Les Védas, les plus vieux textes de l'hindouisme, sont, selon certaines hypothèses, composés pendant cette période et les historiens les ont analysés pour en déduire l'existence d'une culture védique au Pendjab et dans la haute plaine du Gange. La plupart des historiens considèrent cette période comme celle de plusieurs vagues de migrations indo-aryennes vers le sous-continent depuis le nord-ouest. Le système des castes, créant une hiérarchie entre les prêtres, les guerriers et les paysans libres, mais en excluant les indigènes en déclarant leurs occupations impures, aurait émergé à cette période. Sur le plateau du Deccan, des preuves archéologiques suggèrent l'existence d'une organisation politique basée sur les chefferies. Dans l'Inde du Sud, une progression de la vie sédentaire est indiquée par le nombre de monuments mégalithiques pendant cette période ainsi que par des traces d'agriculture, de bassins d'irrigation et de traditions d'artisanat.

À la fin de la période védique, vers le V siècle av. J.C., les petites chefferies des plaines du Gange et du nord-ouest se consolident autour de seize oligarchies et monarchies importantes connues comme les Mahajanapadas. L'émergence de l'urbanisation et des orthodoxies religieuses pendant cette période est à l'origine des mouvements de réforme religieuse que sont le bouddhisme et le jaïnisme qui deviennent tous deux des religions indépendantes. Le bouddhisme, basé sur les enseignements de Gautama Bouddha attire des fidèles de toutes les classes sociales et les chroniques de la vie de Bouddha sont centrales dans les débuts de l'histoire écrite de l'Inde. Le jaïnisme devient important durant la même période, lors de la vie de Mahavira. Alors que dans cette période, la richesse urbaine augmente, ces deux religions font de la renonciation un idéal et toutes deux établissent des monastères. Politiquement, au cours du III siècle av. J.C., le royaume de Magadha annexe ou réduit d'autres États pour émerger comme l'Empire Maurya. On a longtemps pensé que l'empire contrôlait la totalité du sous-continent à l'exception de l'extrême sud, mais il apparaît que ses régions les plus importantes étaient probablement séparées par de grandes zones autonomes. Les rois maurya sont connus pour la construction de leur empire et pour leur gestion de la vie publique, notamment Ashoka qui renonce au militarisme et propage le dharma bouddhique.

La littérature sangam en tamoul révèle qu'entre 200 av. J.C. et 200 ap. J.-C., le sud de la péninsule est contrôlé par les Chera, les Chola et les Pandya, qui commerçent avec l'Empire romain, l'ouest et le sud-est de l'Asie. Dans le nord de l'Inde, l'hindouisme développe le contrôle patriarcal de la famille. Au cours des IVetV siècles, l'Empire Gupta crée dans la plaine du Gange un système complexe d'administration et de taxation qui devient un modèle pour les royaumes suivants. Sous les Gupta, un renouveau de l'hindouisme, basé sur la dévotion plutôt que les rituels, commence à émerger. Ce renouveau s'exprime dans la sculpture et l'architecture. La littérature sanskrite se développe, les sciences, l'astronomie, la médecine et les mathématiques font d'importantes avancées.

Le Moyen Âge indien

La tour en granit du Temple de Brihadesvara à Tanjavur a été construite en 1010 par Rajaraja Chola I.

Le début du Moyen Âge indien, entre 600 et 1200, se caractérise par des royaumes régionaux et une grande diversité culturelle. Quand Harsha de Kannauj, qui contrôle la majeure partie de la plaine du Gange de 606 à **7, essaye d'étendre son royaume vers le sud, il est défait par la dynastie Chalukya qui contrôle le Deccan. Quand son successeur entreprend de conquérir l'est, il est défait par l'Empire Pala du Bengale. Quand les Chalukya eux-mêmes tentent de s'étendre au sud, ils sont défaits par les Pallava, qui à leur tour s'opposent aux Pandya et aux Chola plus au sud. Aucun dirigeant de cette époque n'est capable de créer un empire et de contrôler des territoires au-delà du cœur de son royaume. Dans le même temps, les peuples pastoraux, dont les terres sont utilisées pour la croissante économie agricole, sont intégrés dans la société de castes, à la suite de quoi le système des castes commence à voir émerger des différences régionales.

Aux VIetVII siècles, les premiers hymnes de dévotion sont créés en tamoul. Ils sont imités à travers toute l'Inde et provoquent une résurgence de l'hindouisme et le développement des langues modernes du sous-continent. Les rois indiens et les temples qu'ils financent attirent des fidèles en grand nombre. Des villes de pèlerinage de tailles diverses apparaissent un peu partout et l'Inde s'urbanise à nouveau. Au cours des VIIIetIX siècles, la culture et le système politique indiens se répandent en Asie du Sud-Est, dans ce qui est aujourd'hui la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, la Malaisie et Java. Des marchands indiens, des érudits et parfois les armées sont impliqués dans cette expansion alors que dans le même temps des envoyés d'Asie du Sud-Est séjournent en Inde et traduisent les textes bouddhistes et hindous dans leurs langues.

Après le X siècle, les clans nomades musulmans d'Asie centrale, avec leur cavalerie et leurs vastes armées, pénètrent régulièrement dans les plaines du nord-ouest, ce qui aboutit en 1206 à la création du Sultanat de Delhi. Le Sultanat réussit à contrôler la majorité de l'Inde du Nord et à pénétrer dans le Sud. Cette invasion est d'abord perturbante pour les élites locales, cependant le Sultanat s'accommode de sa population majoritairement non-musulmane et en préserve les lois et traditions. En repoussant les raids mongols au XIII siècle, le Sultanat protège l'Inde des dévastations connues dans l'ouest et le centre de l'Asie. Pendant des siècles, des soldats, érudits, mystiques, commerçants, artistes et artisans de ces régions trouvent refuge dans le sous-continent, contribuant à l'émergence d'une culture indo-islamique syncrétique dans le nord. L'affaiblissement des royaumes du sud par le Sultanat permet l'émergence de l'Empire de Vijayanagara. Adoptant une forte tradition shivaïte et apprenant des traditions militaires du Sultanat, l'empire parvient à contrôler la majorité de l'Inde péninsulaire et influence fortement la culture du Sud de l'Inde.

Les débuts de l'Inde moderne

Scribes et artistes à la cour moghole, 1590–1595
Scribes et artistes à la cour moghole, 1590–1595

Au début du XVI siècle, l'Inde du Nord tombe aux mains d'une nouvelle génération de guerriers d'Asie centrale. L'Empire moghol qui en résulte ne supprime pas la société locale mais, au contraire, l'équilibre et la pacifie par de nouvelles pratiques administratives et l'émergence d'une nouvelle élite diverse et inclusive, amenant à un gouvernement plus systématiquement centralisé et uniformisé. Le commerce avec l'occident se développe via Anvers, première place financière mondiale, qui fait transiter vers l'Inde les métaux précieux de l'Amérique.

Grâce aux liens tribaux et à l'identité islamique, spécialement sous Akbar, les Moghols unifient leur État par la loyauté, exprimée par une culture persanifiée, à un empereur au statut quasiment divin. L'Empire moghol tire la plupart de ses revenus de l'agriculture et ordonne que les impôts soient payés dans une monnaie d'argent bien régulée, permettant aux paysans et artisans de pénétrer des marchés plus importants. La paix relative maintenue par l'empire durant presque tout le XVII siècle est un facteur d'expansion économique pour l'Inde et voit émerger des nouvelles formes de peinture, de littérature, de textiles et d'architecture. Des groupes sociaux cohérents émergent alors dans le nord et l'ouest de l'Inde, comme les Marathas, les Rajputs et les Sikhs. Le commerce s'étend sous le règne moghol et permet la création de nouvelles élites commerciales et politiques le long des côtes sud et est de l'Inde.

Quand l'empire moghol commence à se désagréger, beaucoup parmi ces élites parviennent à prendre contrôle de leurs propres affaires.

La période coloniale

Au début du XVIII siècle, les clivages entre la domination commerciale et la domination politique disparaissent et des compagnies de commerce européennes, notamment la Compagnie anglaise des Indes orientales, établissent des comptoirs sur les côtes. Le contrôle de la Compagnie anglaise sur les mers, ses importantes ressources et son avance militaire et technologique lui permettent de prendre le contrôle du Bengale en 1765 et de mettre sur la touche les autres compagnies européennes. En aggravant par de lourdes taxes la famine au Bengale, qui cause, en raison de mauvaises récoltes de riz et d'un conflit armé avec les pouvoirs locaux, de sept millions à dix millions de morts, cette compagnie traverse une profonde crise dès 1772. Ses actions chutent à Londres et Amsterdam. Plusieurs de ses actionnaires sont en faillite, comme l'Ayr Bank et la Banque Clifford.

Au cours des années 1820, la Compagnie s'appuie sur les richesses du Bengale pour accroître la puissance de son armée et annexe ou domine la majeure partie de l'Inde. Cette domination est le début de la période coloniale : l'Inde cesse d'exporter des biens manufacturés et devient un fournisseur de matières premières pour l'Empire britannique. Dans le même temps, les pouvoirs économiques de la Compagnie sont réduits et celle-ci s'engage de plus en plus dans des domaines non-économiques, comme l'éducation, les réformes sociales et la culture.

L'Empire britannique des Indes dans l'édition de 1909 du Imperial Gazetteer of India. Les zones gouvernées directement par les Britanniques sont en rose ; les États princiers sous suzeraineté britannique sont en jaune.
L'Empire britannique des Indes dans l'édition de 1909 du Imperial Gazetteer of India. Les zones gouvernées directement par les Britanniques sont en rose ; les États princiers sous suzeraineté britannique sont en jaune.

La nomination en 1848 de Lord Dalhousie comme Gouverneur général de la Compagnie des Indes orientales marque le début d'un certain nombre de réformes de modernisation de l'État. Parmi ces changements, des avancées technologiques comme les chemins de fer, les canaux et le télégraphe, qui sont introduits en Inde peu de temps après l'Europe. Entre 1840 et 1860, l'Angleterre multiplie par huit ses importations de coton indien: 463 000 balles contre 56 923, mais avec des inconvénients: elle a introduit le coton américain en Inde, avec ses maladies végétales, et parasites, comme le ver de la capsule. De plus, le coton américain (Gossypium hirsutum) exige beaucoup plus d’eau et d’intrants que le coton indien (Gossypium herbaceum), et il épuise les sols plus vite.

Cependant, le mécontentement envers la Compagnie grandit pendant cette période et aboutit à la Rébellion indienne de 1857. Nourrie par divers ressentiments, notamment par les réformes sociales des Britanniques, de dures taxes foncières et les traitements sommaires des propriétaires et des princes, la rébellion traverse de nombreuses régions du nord et du centre de l'Inde et menace la domination de la Compagnie. Matée en 1858, la rébellion conduit à la dissolution de la Compagnie et à l'administration directe de l'Inde par la couronne britannique. Proclamant un État unitaire et un système parlementaire limité, le nouveau régime protège les princes et l'aristocratie comme garde-fou féodal contre de futures rébellions. Dans les décennies qui suivent, une vie publique commence à émerger et, en 1885, est créé le Congrès national indien.

Jawaharlal Nehru (gauche), devenu le premier Premier ministre de l'Inde en 1947, et le Mahatma Gandhi (droite), leader du mouvement pour l'Indépendance.

Les avancées technologiques et la commercialisation de l'agriculture dans la seconde moitié du XIX siècle sont marquées par des problèmes économiques - de nombreux petits paysans étant devenus dépendants de marchés lointains. Le nombre de famines de grande échelle augmente et peu d'emplois industriels sont créés. Cependant, l'agriculture commerciale, notamment au Pendjab nouvellement irrigué par des canaux, conduit à une augmentation de la nourriture pour la consommation interne. Le réseau de chemins de fer est essentiel dans la lutte contre les famines, réduit les coûts des transports de biens et aide à la naissance d'une industrie indienne. Après la Première Guerre mondiale, dans laquelle un million d'Indiens servent, une nouvelle période commence, marquée par des réformes des Britanniques mais également par une législation répressive et des appels répétés pour l'autodétermination et les débuts du mouvement non-violent de non-coopération dont le Mahatma Gandhi devient le leader et le symbole. Ce mouvement aboutit dans les années 1930 à quelques réformes législatives et le Congrès gagne les élections qui en résultent. Mais la décennie qui suit est marquée par les crises : le gouvernement colonial engage l'Inde dans la Seconde Guerre mondiale, le Congrès pousse plus en avant la non-coopération alors que le nationalisme musulman s'intensifie.

Le mouvement pour l'Indépendance aboutit le 15 août 1947. Mais le pays subit une partition sanglante et le sous-continent est divisé en deux États : l'Inde et le Pakistan.

L'Inde indépendante

Après avoir été une monarchie constitutionnelle pendant trois ans, la constitution de l'Inde entre en vigueur en 1950, elle fait alors du pays une république parlementaire fédérale et démocratique. Depuis, l'Inde est demeurée une démocratie, la plus peuplée du monde : les libertés civiles sont protégées et la presse est largement indépendante. La libéralisation économique commencée dans les années 1990 a permis la création d'une large classe moyenne urbaine et a fait de l'Inde l'un des pays au taux de croissance le plus élevé au monde. Le cinéma, la musique et les spiritualités d'Inde jouent un rôle de plus en plus important dans la culture globale. Cependant l'Inde est toujours touchée par une importante pauvreté urbaine et rurale, par des conflits et violences religieuses ou de caste, par les rébellions des naxalites et des séparatistes au Jammu-et-Cachemire. Des conflits opposent toujours l'Inde avec la Chine et le Pakistan au sujet des frontières. Ces conflits ont abouti à la Guerre sino-indienne de 1962 et à trois guerres indo-pakistanaises en 1947, 1965 et 1971.

Politique

Avec un corps électoral de 814 millions d'électeurs, l'Inde est souvent présentée comme « la plus grande démocratie du monde ».

De 1947 à 1950, l'Inde était une monarchie constitutionnelle. En 1950, trois ans après l'Indépendance, la constitution a fait du pays une république parlementaire fédérale dans laquelle le pouvoir est partagé entre le gouvernement central et les États et territoires.

Institutions

Gouvernement central

Les bâtiments du Central Secretariat à Delhi, siège du gouvernement indien.

Promulgué le 26 janvier 1950, la Constitution crée la « République d'Inde » et la dote d'institutions inspirées du parlementarisme britannique.

Le Président de l'Inde est le chef de l'État, mais ses pouvoirs sont avant tout symboliques. Avec le Vice-président, il est élu au suffrage indirect pour un mandat de cinq ans.

L'essentiel du pouvoir exécutif est dans les mains du Premier ministre et du Conseil des ministres de l'Inde. Celui-ci est responsable devant la Lok Sabha (« Chambre du peuple »), élue tous les cinq ans au suffrage universel direct. Le Parlement comprend également la Rajya Sabha (« Chambre des États »), une chambre haute élue au suffrage indirect et renouvelée par tiers tous les deux ans.

La Cour suprême de l'Inde est la plus haute juridiction du pays. Elle est à la fois tribunal fédéral, cour d'appel et cour constitutionnelle. Au fil des ans, la Cour s'est dotée d'un très important pouvoir de contrôle de constitutionnalité des lois et même des amendements à la Constitution. Elle dispose également de pouvoirs particuliers pour remédier aux atteintes aux droits humains. Ses membres sont nommés par le Président de l'Inde.

États et territoires

États et territoires de l'Inde.
États et territoires de l'Inde.

Après l'Indépendance, les États ont été organisés sur la base des anciennes provinces et États princiers qui existaient pendant le Raj britannique. En 1956 est adopté le States Reorganisation Act, qui réorganise les États selon des bases linguistiques. Cette politique se poursuit dans les années qui suivent par la création de nouveaux États pour atteindre le chiffre actuel de 29.

Dans chaque État, le pouvoir exécutif est détenu par un gouverneur nommé par le Président de l'Inde, et dont le pouvoir est surtout symbolique, et un ministre en chef responsable devant la législature de l'État. Celle-ci comprend une Vidhan Sabha (Assemblée législative) et, pour sept États plus importants, un Vidhan Parishad (Conseil législatif). En cas d'instabilité dans un État, le gouvernement central peut imposer le President's rule : les institutions représentatives de l'État se voient retirer leurs pouvoirs au profit du Gouverneur, normalement pour un temps limité.

Les territoires de l'Union sont au nombre de sept. À la différence des États, ils sont directement gouvernés par l'État central. Toutefois, deux d'entre eux, Delhi et Pondichéry, ont obtenu le droit d'élire leur propre Vidhan Sabha et Chief Minister.

Panchayat raj

Depuis 1992, un amendement à la Constitution de l'Inde oblige tous les États à mettre en place des panchayats. Tous les cinq ans dans chaque village, est élu au suffrage universel un gram panchayat présidé par un sarpanch. Ces institutions sont chargées de l'administration locale et de préparer les plans de développement économique et pour la justice sociale.

En fonction de leur nombre d'habitants, les villes sont administrées par un nagar panchayat (conseil municipal), nagar palika (municipalité) ou nagar nigam (corporation municipale) élu tous les cinq ans au suffrage universel.

Pour ces institutions locales, un système de quotas existe afin d'assurer la représentation des femmes, des Dalits (intouchables) et des Adivasis (aborigènes).

Contexte politique

Narendra Modi, Premier ministre depuis 2014.

Dans les années qui suivent l'Indépendance, le Congrès national indien, le parti du Mahatma Gandhi et de Jawaharlal Nehru (premier Premier ministre de 1947 à sa mort en 19**) domine largement le paysage politique. En 1975, Indira Gandhi, la fille de Nehru, devenue Première ministre en 1966 et impliquée dans des scandales de fraudes électorales, déclare l'état d'urgence et suspend les libertés fondamentales et les élections. À la fin de l'état d'urgence, le Congrès perd les élections de 1977 au profit d'une coalition d'opposition : c'est la première fois que le Congrès se retrouve dans l'opposition.

Depuis, le paysage politique indien se caractérise par la montée progressive de partis régionaux, contraignant les principaux partis à s'engager dans des coalitions parfois instables. En 1999, le Bharatiya Janata Party (BJP, droite nationaliste), devenu au fil des années 1990, le principal opposant au Congrès, parvient à former un gouvernement de coalition qui, pour la première fois, se maintient au pouvoir jusqu'au terme de son mandat de cinq ans. Cependant, en 2004, le Congrès remporte les élections et forme l'Alliance progressiste unie. Cette coalition est largement défaite par le BJP en 2014.

L'actuel Président de l'Inde est Pranab Mukherjee depuis 2012, issu du Congrès national indien. L'actuel Premier ministre est Narendra Modi depuis 2014.

Relations extérieures

L'ancien Premier ministre indien, Manmohan Singh, avec l'ancien président des États-Unis, George Bush.

Aujourd'hui, l'Inde est reconnue comme une puissance émergente. Après avoir lancé le Mouvement des non-alignés sous l'impulsion de Jawaharlal Nehru, elle tisse désormais des partenariats stratégiques avec toutes les grandes puissances : les États-Unis dans le cadre du programme Next Steps in Strategic Partnership (NSSP), la Chine avec laquelle elle progresse sur la voie d'un règlement du contentieux frontalier qui oppose les deux pays. L'Inde, depuis son ouverture au commerce mondial dans les années 1990, a aussi cherché à nouer des liens plus forts avec les pays membres de l'ASEAN, au travers de la politique du Look East. Le pays a également avancé sa candidature auprès du G4 (Allemagne, Brésil, Inde, Japon) afin d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.

Cependant, les relations extérieures de l'Inde sont marquées par le conflit persistant avec le Pakistan voisin au sujet du Cachemire. Tout comme le Pakistan, l'Inde n'a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire et s'est dotée de l'arme atomique. Elle a procédé à une explosion « pacifique » en 1974 et à des essais en mai 1998.

Défense

Trois avions d'entraînement de l'armée de l'air indienne.
Trois avions d'entraînement de l'armée de l'air indienne.

L'Inde a l'une des plus grandes armées du monde : les forces armées indiennes disposaient en 2006 d'un effectif de 1 325 000 militaires et 535 000 réservistes .

Le budget pour la défense s'élève à 19,1 milliards de dollars (soit 15,80 milliards d'euros), 3,11 % du produit national brut (PNB).

Les forces sont réparties de la manière suivante :

Armée de terre : 1 110 000 hommes ;

Armée de l'air : 170 000 hommes ;

Marine : 55 000 hommes.

Elles disposent de 3 000 chars de combat, 1 900 autres blindés, 650 avions de combat (ainsi que des forces aéronavales), 16 sous-marins, 1 porte-aéronefs et 8 destroyers. L'Inde vient de commencer le remplacement de 126 MiG-21.

L'Inde dispose d'armes nucléaires depuis 1974 réparties dans l'aviation ou dans des missiles IRBM.

Le 9 décembre 2009, l'Inde prévoit de sécuriser ses ports militaires avec des clôtures électriques contre les menaces clandestines maritimes.

Géographie

L'Himalaya forme le paysage montagneux du nord de l'Inde. Vu ici Ladakh en Jammu-et-Cachemire.

L’Inde occupe la majeure partie du sous-continent indien, qui est placé entre la plaque tectonique de l’Inde et la partie nord-ouest de la plaque indo-australienne. Une partie du territoire des États du nord et du nord-est de l’Inde est située dans le massif de l’Himalaya. Le reste de l’Inde septentrionale, centrale, et orientale est occupé par la zone fertile de la plaine indo-gangétique. Dans la partie occidentale, bordée par le Pakistan du sud-est, se trouve le désert du Thar. L’Inde méridionale se compose presque entièrement du plateau péninsulaire du Deccan, flanqué de deux massifs côtiers au relief accidenté, les Ghats occidentaux et les Ghats orientaux.

De grands fleuves et rivières, tels le Gange, le Brahmapoutre, la Yamuna, la Godavari, la Narmada, la Kaveri traversent le pays. L’Inde possède par ailleurs trois archipels : les îles Laquedives, qui se trouvent au large de la côte du sud-ouest ; la chaîne volcanique des îles d’Andaman et de Nicobar au sud-est, et les Sundarbans dans le delta du Gange au Bengale occidental. Le climat en Inde varie, de tropical dans le sud à plus tempéré dans le nord de l’Himalaya et où les régions montagneuses reçoivent les chutes de neige continues en hiver.

Les îles Andaman.
Les îles Andaman.

Le climat de l’Inde est fortement influencé par l’Himalaya et le désert du Thar. L’Himalaya et les montagnes de l’Hindu Kouch au Pakistan, font obstacle aux vents catabatiques venus d’Asie centrale et les empêchent ainsi de pénétrer dans le continent, ce qui préserve la chaleur dans la majeure partie de ce dernier, contrairement à la plupart des régions situées à la même latitude. Le désert du Thar, quant à lui, attire les vents humides de la mousson d’été qui, entre juin et septembre, est responsable de la plus grande partie des précipitations de l’Inde.

La superficie de l’Inde est de 3 287 263 km.

Délimitées par le Pakistan, la Chine, le Népal, le Bhoutan, le Bangladesh, la Birmanie, les frontières indiennes sont longues de 15 168 km.

Environnement

Ressources en eau

L'Inde est une zone en déficit hydrique. 230 milliards de mètres cubes d'eau sont prélevés chaque année en Inde.

La plaine du Pendjab, à cheval entre l'Inde et le Pakistan, présente un déficit en eau qui concerne l'ensemble de l'Inde, car on y cultive du blé en hiver et du riz en été, avec un surplus qui s'exporte dans les autres États de l'Inde. Dans cette région d'agriculture irriguée, les paysans puisent de l'eau dans la nappe phréatique, dont le niveau baisse de 0,6 mètre par an. Selon la Banque mondiale, 60 % des nappes phréatiques de l'Inde seront dans une situation « critique » d'ici 2034.

Au niveau national, les activités agricoles sont les principales consommatrices d'eau souterraine, représentant 85 % de l'eau extraite du sous-sol. La politique d'électricité gratuite ou à bas prix mise en place par les gouvernements des États indiens incite en effet les agriculteurs à privilégier l'extraction des eaux souterraines grâce à un système de pompage pour irriguer leurs cultures.

Faune et flore

Autrefois présent de la Grèce jusqu'aux confins du Bengale, le lion d'Asie ne vit plus à présent que dans l'enceinte du Parc national de la Forêt de Gir (Gujarat).

Située dans l'écozone indomalaise, l'Inde abrite une grande biodiversité : 7,6 % des mammifères, 12,6 % des oiseaux, 6,2 % des reptiles, et des 6,0 % des plantes à fleurs vivant sur la Terre s'y trouvent. Elle possède beaucoup d'écorégions, comme les forêts de Shola, qui présentent des taux extrêmement élevés d'endémisme : au total, 33 % des espèces de plantes indiennes sont des espèces endémiques. La couverture de la forêt indienne s'étend de la forêt tropicale des îles Andaman, des Ghats occidentaux, et de l'Inde du nord-est jusqu'aux forêts de conifères tempérées de l'Himalaya. Entre ces extrémités se situent la forêt tropicale humide de l'Inde orientale, dominée par le sal ; la forêt tropophile de l'Inde centrale et méridionale, dominée par le teck ; ainsi que la forêt épineuse du Deccan central et de la plaine du Gange occidentale, dominée par l'acacia mimosa. On compte parmi les arbres importants le neem aux propriétés médicinales, largement utilisé pour des remèdes en phytothérapie rurale. Le figuier des pagodes, visible sur les sceaux de Mohenjo-daro, a ombragé le Gautama Bouddha pendant qu'il atteignait le Nirvana.

Beaucoup d'espèces indiennes descendent directement des taxons provenant du supercontinent Gondwana, duquel l'Inde est originaire. Le supercontinent Laurasia a permis un large échange d'espèces lors de son mouvement en direction de la plaque indienne, et de leur collision. Cependant, le volcanisme et les changements climatiques survenus il y a 20 millions d'années ont causé à l'extinction de beaucoup de formes endémiques en Inde. Peu après, les mammifères entrèrent en Inde depuis l'Asie au cours de deux passages zoogéographiques de chaque côté de l'Himalaya naissant. En conséquence de cela, on compte parmi les espèces indiennes seulement 12,6 % de mammifères et 4,5 % d'oiseaux qui sont des espèces endémiques, contrastant avec les 45,8 % de reptiles et 55,8 % d'amphibiens. Les endémiques notables sont le singe semnopithèque du Nilgiri et le crapaud brun ou carmin de l'espèce bufo beddomii des Ghats occidentaux. L'Inde contient 172 soit 2,9 % d'espèces menacées selon l'UICN, parmi lesquelles on retrouve le lion asiatique, le tigre du Bengale, et le vautour chaugoun indien, qui fut très proche de l'extinction à cause d'ingestion de charognes de bétail traités au diclofénac.

Depuis les dernières décennies, la faune de l'Inde a été sérieusement menacée par la forte augmentation démographique humaine. Pour contrer cela, le gouvernement a considérablement étendu sa liste des secteurs protégés et des parcs nationaux (liste initialement établie en 1935). En 1972, l'Inde a mis en place un plan de sauvegarde de la faune, et un projet spécialement consacré à la préservation du tigre et de son habitat naturel. Ce plan de sauvegarde fut étendu par d'autres protections fédérales promulguées dans les années 1980. En plus des 500 zones de sauvegarde de la faune, l'Inde accueille maintenant 14 réserves de biosphère, dont 4 font partie du réseau mondial des réserves de biosphère. 25 zones humides sont protégées par la convention de Ramsar.

Politique environnementale

Dès la fin du XIX siècle, voyant les ressources naturelles diminuer, les Britanniques ont mis en place des lois et des organismes afin de gérer l'immense territoire que représentent les Indes. Le Indian Forest Service est créé en 1866, la Indian Forest Act est édicté en 1878. Les britanniques cherchaient alors avant tout à préserver le couvert forestier sur ces zones de façon à assurer une pérennité pour l'exploitation du bois d'œuvre, le principal levier étant le prélèvement des taxes de douane. Accessoirement, ces dispositions permettaient de préserver également le gros gibier qui peu à peu disparaissait. C'est ainsi que plusieurs aires protégées ont vu le jour comme le Parc national de Kaziranga en 1905. Les mesures de protection se sont renforcées avec l'Indian Forest Act de 1927.

Devant la dégradation continue des zones protégées, le gouvernement indien a fait promulguer le Wildlife Protection Act en 1972 sur la protection de la faune et de la flore sauvages. La loi relative à la conservation des forêts, le Forest Protection Act de 1980, stipule qu'aucune superficie boisée ne peut être soumise à des utilisations non forestières sans l'approbation préalable du gouvernement indien. Cette loi, adoptée rapidement avec peu de concertation, a servi de façon très efficace à interdire la conversion des zones forestières. Cependant, elle pose localement des difficultés aux petites communautés rurales. Dans la foulée, le Forest survey of india, un organisme destiné à évaluer les résultats de la protection du couvert forestier, a été créé en 1981.

La loi relative à la protection de l'environnement, l'Environment Protection Act de 1986, a joué un rôle crucial dans la conservation et la gestion des écosystèmes notamment dans le traitement des eaux et des déchets. En 2008, le Forest Rights Act fait craindre à certains protecteurs de l'environnement une perte d'autorité de l'État sur les zones protégées.

Il existe plusieurs niveaux de protection, le plus élevé étant les parcs nationaux et le plus petit les Village forests. En outre, certaines zones protégées peuvent l'être par des personnes privées. 4 % de la surface du pays doit, d'après une décision gouvernementale, être protégée. À ces aires protégées, se superposent des zones où des moyens complémentaires sont offerts pour protéger une espèce particulièrement ou un biome important. C'est le cas par exemple des Tiger Reserves et des Elephant reserves, qui peuvent le cas échéant se superposer. Ces réserves sont pilotées dans le cadre de plans comme le Project Tiger, le Project Elephant, l'Asiatic Lion Reintroduction Project. Le Yamuna Action Plan a pour objectif à réhabiliter la rivière Yamuna.

La protection de l'environnement est aujourd'hui pilotée par le Ministère de l'environnement et des forêts qui dirige de nombreuses agences gouvernementales comme l'Indian Forest Service, des centres de formations et d'autres institutions.

Démographie

Une partie de kabaddi dans le Karnataka.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine et compte près de 1,3 milliard d'habitants. C'est un pays jeune avec 560 millions de personnes de moins de 25 ans. En 2004, un Indien sur deux avait moins de 25 ans et 70 % de la population habitait à la campagne.

On prévoit que l'Inde deviendra le pays le plus peuplé du monde aux alentours de 2025.

Évolution de la population Année Population %± 1951 361 088 000 — 1961 439 235 000 + 21,6 % 1971 548 160 000 + 24,8 % 1981 683 329 000 + 24,7 % 1991 846 421 000 + 23,9 % 2001 1 028 737 000 + 21,5 % 2011 1 210 193 000 + 17,6 % Source :

Cinq ans à peine après l'Indépendance, en 1947, l'Inde fut le premier pays à mettre en place une politique de contrôle de la population. Depuis, le gouvernement s'est fixé des objectifs ambitieux aussi régulièrement qu'il les a manqués. L'Inde, du fait de la nature démocratique de son régime politique, axe sa politique sur la responsabilisation individuelle, avec par exemple des centres d'information sur la contraception. Cette politique non contraignante diffère de celle de l'enfant unique de la Chine. Adoptée en 2000, une politique nationale appelait le pays à atteindre avant 2010 le seuil de renouvellement de 2,1. Il n'y parviendra sans doute pas avant une décennie au moins. Les facteurs qui semblent avoir eu le plus d'impact sur la natalité semblent être l'amélioration générale du niveau de vie ainsi que l'alphabétisation des femmes dans certains États (par exemple, au Kérala).

Ainsi, l'Inde connaît une augmentation rapide de sa population. La population indienne augmente d'environ 19 millions d'individus par an (conséquence d'une fécondité de 2,4 enfants par femme en moyenne — contre 1,5 pour la Chine). L'espérance de vie est passée de 38 ans en 1952 à ** ans en 2011.

Campagne pour les filles à Pondichéry.

Néanmoins, l'Inde est aujourd'hui confrontée à un phénomène problématique : la baisse du nombre de femmes par rapport au nombre d'hommes, en raison de l'élimination prénatale des fœtus féminins. Le ratio dans la population est de l'ordre de 900 femmes pour 1000 hommes. Dans certaines parties de l'Inde, il n'est plus que de 800 femmes pour 1000 hommes. En conséquence, de nombreux hommes vivent aujourd'hui un célibat forcé, en même temps que se développent de vastes trafics de filles à marier étrangères.

La cause souvent avancée pour expliquer l'élimination des fœtus féminins est d'ordre socioculturel : le destin d'une fille en Inde est de quitter sa famille à son mariage pour vivre dans celle de son époux et contribuer à l'économie du foyer de ses beaux-parents. En outre, la famille de la fiancée doit s'acquitter d'une dot envers la belle-famille, pratique autrefois circonscrite aux familles de caste brahmane mais qui tend à s'étendre à l'ensemble de la population malgré une loi l'interdisant, et qui donne parfois lieu à des abus. Son versement peut ainsi entraîner de graves difficultés financières, voire la ruine, pour la famille de la mariée. Les cas de meurtres de jeunes mariées perpétrés par leur belle-famille sont souvent dénoncés dans la presse indienne et sont présentés comme la conséquence d'un défaut de paiement de la dot par leur famille d'origine. En 2006, on estimait ainsi officiellement qu'un cas de dowry death était rapporté à la police toutes les 77 minutes.

Économie

La « pyramide », bureaux de la SSII Infosys à Bangalore.

Le PIB de l’Inde était de 1 670 milliards de dollars en 2013 selon le World Factbook de la CIA.

Le PIB par habitant était de 3 700 dollars en 2011 selon le World Factbook de la CIA.

Le PIB au prix intérieur (en parité de pouvoir d'achat ou PPA) était par contre de 4990 milliards de dollars en 2013.

Terminal 3 de l'Aéroport International Indira Gandhi, New Delhi.

En 2011, l’agriculture représentait 17,4 % du PIB, les industries 25,8 % et les services 56,9 % Le PIB de l’Inde est le 10 du monde calculé au taux de change courant mais le 4 en parité de pouvoir d'achat après les États-Unis, la Chine et le Japon.

Répartition des emplois (2012) : agriculture 49 %, industrie 20 %, services 31 %.

Taux de pauvreté (2008) : 29,8 %

Taux de chômage (2013) : 8,8 %

Exportation (2013) : 313,2 milliards de dollars

Importations (2013): 467,5 milliards de dollars

Dette extérieure (31 décembre 2013) : 412,2 milliards de dollars

Inflation (2013) : 9,6 %

L’Inde a réalisé d’énormes progrès économiques depuis l’Indépendance. En 2007, l'Inde était la 12 puissance économique mondiale avec un PIB de 1 171 milliards de dollars soit 2,15 % du PIB mondial (World Bank, GDP 2007).

L’objectif du gouvernement indien consiste à accélérer le développement économique en réduisant la pauvreté, en développant davantage les infrastructures, notamment en zone rurale, et en facilitant l’accès à l’éducation ainsi qu’aux soins pour la population.

L'Inde s’efforce d’approfondir ses relations avec l’Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), de resserrer ses liens avec la Chine et d’accroître ses interactions avec les pays d’Asie centrale, les États-Unis et l’Europe.

Hyderabad, le nouvel eldorado du secteur quaternaire en Inde.

La classe moyenne indienne compte plus de 70 millions de personnes et est en constante évolution. Les secteurs qui tirent profit de la conjoncture sont, avant tout, les services et l’industrie manufacturière.

Dans le domaine spatial, le pays a réussi à lancer en janvier 2007, une fusée transportant une capsule qui a ensuite été récupérée sur Terre, dans le cadre de la préparation d’un vol spatial habité. La fusée indienne PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) a placé sur orbite quatre satellites, une première pour l’Inde, dont deux satellites indiens, un indonésien et un argentin.

Aujourd’hui, avec neuf satellites géostationnaires opérationnels, le pays a mis à profit son succès technologique spatial pour créer la télé-éducation ainsi que des réseaux de télé-médecine au service de la population. Le pays compte plus de 3 millions de nouveaux abonnés au téléphone mobile chaque mois. Des jeunes du monde entier viennent étudier en Inde et effectuer des stages dans le pays.L’Inde est aussi le premier producteur et exportateur de médicaments génériques du monde. La capitale de l’industrie pharmaceutique est Hyderabad. La première entreprise du secteur est Ranbaxy, avec plus de 10 000 salariés et 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires. Les exportations indiennes se chiffrent à plus de 2 milliards de dollars. D’après une étude de Jean-Joseph Boillot, ancien conseiller financier à la Mission économique de New Delhi, la croissance de l’Inde dépassera celle de la Chine à l’horizon 2010-2015. Et dans son livre « L'économie indienne », il pronostique que l'Inde sera le grand rival de la Chine vers 2020.

Croissance de la population en 2014) : 1,25 %

Population en millions en juillet 2014 : 1 236

Un autre indice est l’équipement des foyers en téléviseurs. Le nombre de foyers équipés était de 88 millions en 2000 contre 105 millions en 2007 (50 % des foyers).

Société

Religions

Le temple du Lotus à Delhi est un temple bahai.

La religion la plus pratiquée en Inde est l'hindouisme (79,8 %) d'après le recensement de 2011. Viennent ensuite l'islam (14,2 %), le christianisme (2,3 %), le sikhisme (1,7 %), le bouddhisme (0,7 %), le jaïnisme (0,4 %), le judaïsme et le zoroastrisme 0,009 % (parsis). Parmi ces religions, l'hindouisme, le jaïnisme le bouddhisme, le sikhisme sont nés en Inde. Par ailleurs, des religions classées comme animistes sont encore très vivantes parmi les groupes tribaux du centre et du nord-est du pays.

La communauté chrétienne d'Inde du Sud est issue de deux périodes d'évangélisation, soit très ancienne, dès le I siècle (chrétiens de saint Thomas au Kerala et au Tamil Nadu), soit consécutive à l'arrivée des Européens à partir du XVI siècle : Portugais, Français, Anglais, Danois et Italiens. Les chrétiens du Nord-Est de l'Inde sont quant à eux issus de l'évangélisation de masse effectué par les missionnaires américains et britanniques durant la colonisation britannique.

Le jaïnisme est une religion de l'Inde qui rassemble à peu près 4,4 millions de fidèles (environ 0,4 %) de la population et dont la majorité des pratiquants habitent au Maharashtra, au Karnataka et au Gujarat. Il existe toutefois actuellement des communautés jaïnes aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Thaïlande, au Népal, au Japon, en Belgique (Anvers), en Malaisie, au Kenya etc. Le jaïnisme se caractérise par un respect absolu de toute forme de vie.

Alors que le bouddhisme est originaire d'Inde, il est pratiqué à l'heure actuelle par une minorité de la population, notamment par les habitants du Ladakh, du Lahaul-et-Spiti, de l'Arunachal Pradesh et du Sikkim. Il y a également les Tibétains réfugiés depuis l'intervention au ***** par la Chine, et les communautés d'ex-intouchables du Maharashtra (5 % de la population) qui se sont convertis en suivant l'exemple de Bhimrao Ramji Ambedkar, un grand leader intouchable de l'indépendance. Mais depuis quelques années, l'élite urbaine et la classe moyenne indiennes commencent doucement à s'intéresser de plus en plus au bouddhisme avec l'arrivée des écoles bouddhistes du Japon.

Statue du Dieu Shiva. L'hindouisme est la religion dominante de l'Inde.

La population zoroastrienne, qui forme la deuxième population de cette religion derrière l'Iran décroît rapidement à cause du taux de fécondité extrêmement bas (environ 116 569 individus). Les zoroastriens indiens se divisent en deux communautés issues de deux périodes d'arrivées différentes : les Parsis (établis en Inde vers l'an 717 suite aux invasions musulmanes en Perse) et les Iranis (venus d'Iran durant le règne de la dynastie Kadjar au XIX siècle). Le gouvernement indien organise des campagnes de sensibilisation auprès de ces groupes au sujet de la contraception et du planning familial, incitant les couples à avoir de nombreux enfants afin de sauver leurs ethnies de la disparition.

Tensions communautaires

Les tensions interreligieuses peuvent être vives en Inde. Après l'indépendance en 1947, les déplacements forcés de populations entre l'Inde et le Pakistan avaient provoqué des émeutes extrêmement violentes entre les communautés hindoues et musulmanes, qui firent, selon certaines estimations, un million de morts. En 1984, après l'assassinat d'Indira Gandhi, les pogroms touchent la communauté sikh (5000-50000 morts dont beaucoup de brûlés vivants) . En 1992, la destruction de la mosquée historique d'Ayodhya par des hindous avait entraîné des violences entre musulmans et hindouistes, notamment à Mumbai, faisant plus de 2 000 morts dans le pays.

En octobre 2001, un attentat suicide frappe le Parlement du Jammu-et-Cachemire à Srinagar (38 morts). Le 13 décembre 2001, le Parlement fédéral subit une attaque suicide qui provoque la mort de 14 personnes.

En 2002, des affrontements entre hindous et musulmans font plus de 250 morts en trois jours à Ahmedabad, et plus de 2 000 au Gujarat. Les émeutes font suite à l’incendie, le 27 février, d’un train ramenant des pèlerins hindous, dans un climat de tensions liées à la destruction de la mosquée d'Ayodhya en 1992.

En octobre 2005, trois explosions attribuées aux islamistes provoquent la mort de 66 personnes à Delhi.

Le 7 mars 2006, la ville de Varanasi connaît un triple attentat, revendiqué par le Lashkar-e-Qadar. Le 8 septembre 2006, l’explosion de trois bombes près de la mosquée de Malegaon, dans le Maharashtra, fait 37 morts.

Le 25 août 2007, deux attentats à la bombe frappent la ville d'Hyderabad, tuant au moins 43 personnes. Le 23 novembre 2007, les villes de Bénarès, Lucknow et Faizabad, sont touchées par des attentats contre des tribunaux, faisant au moins treize morts et une cinquantaine de blessés. Ces attentats arrivent au moment où les avocats de l'Uttar Pradesh annoncent ne pas assurer la défense des militants islamistes dans leur région. Le 13 mai 2008, plusieurs attentats dans la ville de Jaïpur font au moins 80 morts et 200 blessés. Une bombe a explosé dans un temple hindou. Les 25 et 26 juillet 2008, les attentats revendiqués par des islamistes à Bangalore et Ahmedabad provoquent la mort de 51 personnes.

À la fin du mois d'août 2008, des hindous s'en prennent aux chrétiens dans l'état d'Orissa, à l'est du pays : les violences font au moins une dizaine de morts et 25 églises ont été incendiées. Le 13 septembre 2008, plusieurs explosions touchent Delhi. Ces derniers attentats sont revendiqués par les Moudjahidines indiens, un groupe islamiste. Le 26 novembre 2008, c'est Mumbai qui est touchée par une série d'attaques faisant au moins 100 morts, et environ 300 blessés. Ces attentats sont revendiqués par l'organisation islamiste des Moudjahidines du Deccan.

Plus récent encore, les tensions inter-communautaires de l'ouest de l'Assam durant l'été 2012, a opposé les populations indigènes hindous bodos et les bengalis musulmans. Ces tensions ont provoqué un regain de violence dans l'ensemble du pays. Les grandes villes, dont Bangalore, étaient très exposées aux risques d'attentats terroristes de la part des extrémistes hindous et musulmans.

Famille

Les valeurs indiennes traditionnelles de la famille sont encore aujourd'hui respectées, bien que dans certains milieux, le modèle de la famille change pour diverses raisons : migration, mondialisation, changement de mœurs, etc.

Aujourd'hui encore la plupart des mariages sont arrangés. La coutume est que la femme quitte le foyer de ses parents pour celui de son mari, qui reste vivre auprès de ses parents.

Travail des enfants

L’Inde est le pays le plus touché par le travail des enfants. Les estimations varient entre 44 et 110 millions d’enfants actifs, mais l’évaluation la plus couramment citée est de 60 millions tandis qu’officiellement, ce chiffre est de 20 millions. Selon l’UNICEF, 14 % des enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent en Inde (chiffres 2000). Environ 20 % de ces enfants travaillent dans la rue en tant que chiffonniers, mendiant, conducteurs de vélos taxis et cireurs de chaussures. Ils sont aussi exploités par les exploitations agricoles telles que les rizières et les plantations de jasmin, thé, noix de cajou, etc. Un travailleur agricole sur dix est un enfant. L'industrie est elle aussi touchée par ce travail infantile, particulièrement dans les mines, les usines de textiles, les verreries, les usines de feux d'artifice, de cigarettes, et encore d'autres. Plus de 400 000 enfants seraient exploités sexuellement par la prostitution et la pornographie.

Les conditions de travail des enfants sont des plus déplorables. Ils peuvent passer entre 12 et 20 heures par jour dans des lieux malsains et dangereux pour leur santé. Dans les usines de textile, les enfants sont parfois enchainés à leur machine à coudre et sont forcés de dormir sur place. L'hygiène de base n'est que très rarement respectée et les soins de santé sont inexistants. Les enfants sont souvent soumis à l'exposition de produits toxiques et, dans bien des cas, doivent les manipuler. En plus de ces mauvaises conditions, les enfants sont sous salariés puisqu'ils ne connaissent pas la valeur de l'argent. De plus, les trois premières années, sous prétexte d'apprentissage, ils ne sont pas rémunérés.

Actuellement, on compte plus de 10 millions d'enfants qui sont en position de servitude. La plupart du temps, ils ont été échangés contre du bétail ou pour effacer les dettes des parents envers les compagnies.

Scolarité

Le 1 avril 2010, l'instruction scolaire du premier degré est devenue obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans. Les frais sont pris en charge par l'État pour les familles démunies.

Santé

L'espérance de vie indienne est de 66,80 ans (2011). À noter, encore en 2011, le taux de natalité est de 20,97 , alors que le taux de mortalité est de 7,48 , créant ainsi une augmentation importante de la population chaque année.

En Inde, 2,5 millions de personnes sont séropositives.

Les accidents de la route constituent la première cause de mortalité, tuant en moyenne dix-huit personnes chaque heure, soit plus de 160 000 victimes en 2011. Or 80 % des blessés ne reçoivent aucun soin au cours de la première heure, cruciale dans bien des cas. Comme il n'existe pas de service d'aide médicale urgente, ce sont les policiers qui sont les premiers sur les lieux, mais ils ne sont pas préparés au secours d'urgence.

Culture

Beaucoup de groupes culturels composent la société indienne.
Beaucoup de groupes culturels composent la société indienne.

La culture indienne est le résultat de traditions qui ont combiné des éléments hétérogènes de civilisations présentes sur le territoire à la suite d'invasions, de mouvements migratoires et de colonisation qui ont marqué le pays à un moment ou à un autre de son histoire.

Langues

La constitution indienne reconnaît 23 langues officielles. Il existe aussi beaucoup d'autres langues régionales ainsi qu'un grand nombre de dialectes, soit près de 4 000 langues différentes. Les langues indiennes n'utilisent pas l'alphabet latin mais différents alphasyllabaires, dérivés de la brahmi.

Le hindi est la langue officielle de la République d'Inde et la principale langue du nord de l'Inde. Avec ses différents dialectes, il est parlé par 422 millions d'Indiens, soit environ 41 % de la population.

Carte des langues
Carte des langues

L'anglais est également reconnu comme langue officielle. Il a été pendant longtemps la langue parlée couramment par l'élite et la haute bourgeoisie indienne et est aujourd'hui pratiqué en tant que langue véhiculaire par une partie de la population, avec une grande variété d'accents selon la région ou la classe sociale, ainsi que par un certain nombre d'écrivains indiens de renommée internationale. 10 % des Indiens parlent l'anglais, ce qui fait tout de même plus de 125 millions de locuteurs en seconde langue. En revanche, l'anglais n'est la langue maternelle que de 300 000 à 400 000 Indiens, souvent d'ascendances britanniques. On trouve des anglophones surtout en milieux urbains, mais l'anglais est relativement présent presque partout sur le territoire, sauf quelques rares régions isolées.

Musique et danse

Danseuse de Kathak, une danse classique native des états de l'Uttar Pradesh et du Rajasthan.

La musique indienne est très diversifiée. La musique classique compte principalement les traditions hindoustanies du Nord et carnatiques du Sud.

La musique populaire est généralement régionale. Elle inclut de très nombreuses musiques de film (dont par exemple A.R. Rahman auteur et compositeur) et de la musique folklorique comme le Bhangra.

Les danses sont également variées, selon les régions et les communautés. Parmi les danses classiques les plus connues : le bharata natyam, le kathakali, le kathak (qui partage ses racines avec le flamenco d'Espagne), le kuchipudi, le manipuri, l'odissi et le yakshagana. Ces danses sont habituellement imprégnées par des éléments religieux et de dévotion.

Littératures

Manuscrit de la célèbre épopée indienne du Ramayana.

La tradition littéraire la plus ancienne, le Véda, fut composée et transmise oralement. La littérature religieuse hindoue écrite en sanskrit, tels que le Ramayana, le Mahabharata ou les Purana, tient une grande place dans la culture indienne, et donne lieu à des réminiscences et des adaptations jusque dans les œuvres contemporaines de fiction, de théâtre ou de cinéma. Une autre littérature importante de la période est la « Littérature du Sangam » de langue tamoule produite dans le Tamil Nadu, également très ancienne. Le sanskrit comme le tamoul classique sont des langues savantes qui ne sont accessibles qu'à un groupe très restreint d'individus cultivés. Les littératures en langue vernaculaire (telle que l'hindi, bengali ou ourdou par exemple) se développent quant à elles à partir du X siècle. Les textes sont en vers ou en prose, d'essence religieuse et bien souvent inspirés de légendes anciennes ou d'épopées. Sous l'influence de la colonisation britannique, les auteurs indiens de l'ère moderne, dont le bengali Rabindranath Tagore, écrivent en anglais comme dans leur langue maternelle.

Rabindranath Tagore fut l'un des plus grands écrivains de l'Inde moderne, récompensé par le Prix Nobel de littérature en 1913.

À partir du XX siècle et à l'époque contemporaine, beaucoup d'écrivains, dont certains jouissent d'une audience internationale (Salman Rushdie, Anita Desai, Amitav Ghosh, Vikram Seth, Arundhati Roy, Vijay Singh, Tarun Tejpal, Rohinton Mistry, etc.) ont contribué au développement d'une fiction indienne de langue anglaise en rupture avec la narration classique caractérisant leurs prédécesseurs (et notamment R.K. Narayan, considéré comme l'un des pères du roman indien écrit en anglais). Leurs œuvres portent l'empreinte du courant postcolonialiste, où les thèmes de l'identité nationale, de l'histoire, de la réflexion sur l'oppression coloniale s'allient à une interrogation sur ce qui fonde l'identité de l'individu, sur la difficulté à vivre la rupture entre la tradition et la modernité, sur le conflit des cultures et des influences qui se joue dans la conscience de l'homme de l'Inde indépendante. Cette recherche d'identité passe par le recours à la langue anglaise, langue du colonisateur réinventée et réappropriée, qui témoigne par ailleurs de la volonté de créer un langage et une esthétique propre, et par là même de s'exprimer en dépassant la difficulté de se dire avec des mots « venus d'ailleurs », suivant l'expression de R.K. Narayan. Auteur de fiction, de poèmes et d'essais littéraires, dont plusieurs ont obtenu des prix internationaux, Amit Chaudhuri occupe également un rang notable dans la toute jeune génération de la littérature anglo-indienne. Dans un registre intimiste, il s'attache à la description des mutations de la famille et à une réflexion sur la conjugalité dans les foyers de la classe moyenne émergente. De même, Hari Kunzru a récemment publié une épopée comique sur le thème de la recherche de l'identité, illustrant le surgissement de tendances individualistes qui semble à l'œuvre dans cette même classe moyenne résidant dans les métropoles indiennes. On peut enfin citer Kiran Desai qui a remporté le Man Booker Price en 2006 avec un récit illustrant la tension vécue par la génération actuelle, entre héritage familial et aspirations individuelles.

Le postcolonialisme, mouvement littéraire de grande ampleur qui a touché à la fois les pays du sud et l'Occident, en amorçant un détachement des formes élitistes, a également favorisé en Inde l'expression littéraire de groupes minoritaires qui traditionnellement se voyaient dénier la capacité de produire des œuvres culturelles. Ainsi des écrivains, dramaturges et poètes dalits (ou « hommes brisés » en marathi, nom que se sont donné les individus originaires des castes intouchables pour contester leur statut social issu de leur position hiérarchique dans la société hindoue) ont également ébranlé les formes littéraires classiques, par l'usage d'un langage inhabituellement concret, voire cru, pour décrire leur condition d'opprimés, contribuant ainsi au renouvellement des thèmes et des formes de la littérature nationale.

Cinéma

Bollywood est la plus grande industrie cinématographique du monde.
Bollywood est la plus grande industrie cinématographique du monde.

L'industrie cinématographique indienne est la plus prolifique du monde. Son fleuron est constitué par la production de Bollywood (mot valise dérivée de Bombay, l'ancien nom de Mumbai, et Hollywood), dont les studios sont situés dans la capitale du Maharashtra, et qui réalisent principalement des films commerciaux en hindi. L'industrie est également importante dans la région de Kolkata, de Chennai, et au Kérala. Il existe ainsi une production non négligeable de films en telugu, kannada, malayalam, tamoul, penjabi, bengali ou marathi. Le cinéma est un art et une distraction particulièrement populaire en Inde. Les acteurs les plus connus jouissent ainsi d'un grand prestige et les liens entre l'industrie du film et la politique sont parfois très étroits. Ainsi, certains acteurs ont occupé des postes gouvernementaux importants, comme M. G. Ramachandran, acteur tamoul populaire devenu ministre en chef du Tamil Nadu.

En marge de cette production de masse parfois très stéréotypée, il existe également un cinéma d'auteur, dont le représentant le plus connu hors des frontières de l'Inde est le bengali Satyajit Ray. On peut également citer parmi les réalisateurs classiques Guru Dutt, Raj Kapoor (également acteur), Adoor Gopalakrishnan et Yash Chopra pour ses grands succès.

Parmi les réalisateurs indiens contemporains ayant connu le succès, Mira Nair, figure de proue du cinéma indien indépendant, a récemment obtenu plusieurs récompenses internationales, dont un Lion d'or à Venise en 2001 ; ses films sont travaillés par les thèmes de l'exil et de la fracture entre les générations, ou aussi par ceux de la sexualité féminine et de sa censure. Citons également Shyam Benegal, Deepa Mehta, Sudhir Mishra (en) ou encore Vijay Singh, cinéaste indien vivant à Paris, dont les films touchent à la fois à l'Inde et à la France. Sur un mode plus léger, Karan Johar, issu d'une famille de réalisateurs de Bollywood, possède sa propre société de production et tente de renouveler les codes du genre en introduisant des thèmes de réflexion sur les mœurs familiales en mutation dans ses intrigues par ailleurs très représentatives du cinéma commercial produit à Mumbai.

Alimentation

La cuisine indienne : le curry (« sauce »).

La cuisine indienne est extrêmement diversifiée selon les régions, les communautés, les religions ou les familles, et inclut de nombreuses épices souvent moulues et mélangées dans des assortiments appelés masalas (ou curry en anglais ou en français, curry à l'origine signifiant « sauce » en hindi) : tandoori masala de la cuisine islamique moghole, rasam masala de la cuisine du sud de l'Inde, garam masala de la cuisine du nord de l'Inde, etc. Les épices et les méthodes changent de région en région. Le riz, les lentilles et le blé sont la base alimentaire de la nation indienne. On consomme en Inde également 2,6 millions de tonnes par an de bœuf, 1,4 million de tonnes de porc et 600 000 tonnes de mouton. Le pays est connu pour sa grande variété de cuisines végétariennes (l'Inde a le plus grand pourcentage de végétariens dans le monde) et non-végétariennes. La nourriture et les bonbons épicés sont populaires. Il existe également une grande variété de plats sucrés et de boissons qui varient de région en région.

Sport

Si le sport national est le hockey sur gazon, c'est le cricket qui, en Inde, est élevé au rang de véritable passion nationale. L'équipe indienne joue au plus haut niveau international, et certains joueurs, tel Sachin Tendulkar, sont extrêmement populaires dans tout le pays et au-delà. Certains matches sont suivis avec ferveur par tout le pays, notamment les rencontres entre l'Inde et son voisin le Pakistan, ou les confrontations de la sélection nationale avec l'Angleterre.

Dans quelques États, en particulier dans le nord-est et les États côtiers du Bengale-Occidental, de Goa et du Kérala, le football — dont le berceau en Inde est la ville de Kolkata — est largement répandu. Le Championnat d'Inde de football existe depuis 1996. Récemment, le tennis a gagné en popularité, en particulier grâce à la joueuse professionnelle Sania Mirza. L'Inde est par ailleurs présente dans le monde de la course automobile avec les pilotes de F1 comme Karun Chandhok ou Narain Karthikeyan au volant de l'ex Jordan qui aujourd'hui se nomme « Force India », constructeur détenu par le milliardaire indien Vijay Mallya. On peut enfin citer le catcheur Great Khali.

Le jeu d'échecs, réputé originaire de l'Inde, progresse également du fait de l'augmentation du nombre de grands maîtres indiens, à commencer par Viswanathan Anand, régulièrement classé numéro un mondial et sacré champion du monde le 29 septembre 2007 à Mexico, qui conservera son titre en 2008, 2010 et 2012, avant de s'incliner devant Magnus Carlsen en 2013. Les autres sports traditionnels comprennent le Kabaddi, le Kho-Kho, et le Gilli-Danda, qui sont joués dans tout le pays. L'Inde est la source de la discipline historique et religieuse du yoga, et également de l'art martial antique, le Kalarippayatt.

Fêtes

Les diyas sont les lampes à huile traditionnelles allumées pour le festival du Divali.

Les fêtes indiennes sont nombreuses et variées. En plus des trois jours fériés nationaux, la plupart des fêtes sont d'origine religieuse. Certaines sont fêtées partout dans le pays, comme Divali à l'automne ou Holi au printemps, d'autres sont plus régionales, comme Pongal au Tamil Nadu ou Onam au Kérala.

Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques 14 janvier Solstice du Capricorne Makar Sankranti au Nord, Pongal au Sud Inaugure la moitié lumineuse de l'année 5 jours après la nouvelle lune (lune noire) de janvier Cinquième du printemps Basant Panchami Les écoliers vénèrent Sarasvati, déesse de la connaissance. Cette fête est principalement dédiée à l'arrivée imminente du printemps. 26 janvier Jour de la République Republic Day Adoption de la constitution indienne Pleine lune de mars Fête des couleurs Holi Victoire du bien sur le mal 15 août Jour de l'indépendance Independence Day Proclamation de l'indépendance Pleine lune d'août Fête des frères Raksh Bandan Actualisation de l'attachement sœurs-frères Nouvelle lune de novembre Fête des lumières Divali Cinq jours de fêtes et commémoration 2 octobre Anniversaire du Mahatma Gandhi Gandhi Jayanti Naissance de M. K. Gandhi, le père du pays

Galerie

Joueurs et public d'un jeu de rue à Pushkar (Rajasthan).

Vallée du Yumthang, Sikkim.

Atoll de l'archipel des Laquedives.

Façade est du Hawa Mahal à Jaipur.

Plage sur la côte de Malabar au Kerala.

Plage de Querim, Goa.

Forêt tropicale de la chaîne montagneuse des Ghâts Occidentaux.

Mausolée du Tombeau d'Humayun, New Delhi.

Monastère de Thiksey, Ladakh.

Mumbai, la capitale économique

Le Taj Mahal à Agra.

Shikara (gondoles cachemiri) sur le lac Dal à Srinagar, Cachemire.

Désert du Thar, Rajasthan.

Backwaters du Kérala.

Parc national de Bandhavgarh, Madhya Pradesh.

Célébration de Bihu par des femmes Mishing dans la Vallée de l'Assam.

Vallée de Pahalgam, Cachemire.

Ghats à Varanasi.

Puit à degrés du Rani ki Vav à Patan au Gujarat.

Le Kuchipudi d'Andhra Pradesh.

Femmes de Jodhpur.

Le Kangchenjunga (Himalaya), est le plus haut sommet d'Inde culminant à 8 586 m.

Tigre du Bengale.

Chutes de Jog, Karnataka.

INS Vikramaditya, le plus grand vaisseau de la marine indienne.

Missile nucléaire.

Centrale thermique au Gujarat.

Célébration de Holi dans la ville sainte de Barsana, non loin de Vrindavan (Uttar Pradesh).

Temple de Baijnath, Himachal Pradesh. L'hindouisme est la religion majoritaire (près de 80 %) en Inde.

Danseuse de Sattriya, une danse classique d'Assam.

Codes

L'Inde a pour codes :

IN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,

IN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,

IND, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,

IND, selon la liste des codes pays du CIO,

IND, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,

IND, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,

VA, VE, VI & VO, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,

VT, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.

中文百科

印度共和国(印地语:भारत गणराज्य;Bhārat Ganarājya;英语:Republic of India),通称印度(भारत;India),是南亚印度次大陆上的一个国家,印度的土地面积排名全球第七大,人口数量则是名列全球第二多,截至2015年印度拥有人口12.7亿,仅次于中华人民共和国的13.7亿,目前在全世界的国家中,人口数量突破10亿大关的也仅有中国和印度这两个亚洲国家而已。印度是南亚地区最大的国家,面积为3,287,590(包含全部有争议的领土)或3,166,285(包含有争议并实际控制的领土)平方公里,居世界第七位。

印度民族和种族众多,号称“民族博物馆”,其中印度斯坦族占印度总人口的大约一半,是印度最大的民族。印度各个民族都拥有各自的语言,仅宪法承认的官方语言就有22种之多,其中印地语被定为国语,英语在印度非常流行,特别是在南印,地位甚至高于印地语。另外,印度也是一个多宗教的国家,世界4大宗教其中的佛教和印度教都源自于印度。大部分印度人信仰印度教,伊斯兰教在印度也有大量信徒;伊斯兰教是印度的第二大宗教,14.6%印度人信仰伊斯兰教(截至2011年,共有约1亿7千7百万人)。由于印度人口增长速度很快,印度已经超过印度尼西亚,成为世界上穆斯林最多的国家。伊斯兰教是在公元8世纪随着阿拉伯帝国的扩张而传播到印度的,公元10世纪后,北印的大多数王朝统治者都是信奉伊斯兰教的,特别是莫卧儿王朝。 印度也是众多正式和非正式的多边国际组织的成员,包括世界贸易组织、英联邦、金砖五国、南亚区域合作联盟和不结盟运动等。

印度的国家象征 国兽 印度象 国鸟 蓝孔雀 国树 菩提树 国花 莲 遗产动物 孟加拉虎 海洋哺乳动物 恒河豚 爬行动物 眼镜王蛇 遗产哺乳动物 长尾叶猴 国果 芒果 寺院 阿克萨达姆神庙 河流 恒河 山 楠达德维山

国名释义

历史上,中国对印度的称呼几经改变。西汉译为羌独(汉语拼音:qiang dú),东汉称它为“天竺”。唐代玄奘则仔细探讨了天竺的名称,放弃了天竺、身毒、贤豆这些名称,而根据当地发音,称做印度。而“天竺”、“身毒”、“印度”等译名皆源于印度河的梵文名सिंधु‌(Sindhu),其波斯语变音为هندو(Hindu)、希腊语变为Ίνδό(Indu),龟兹语Indaka。今日汉语音韵学研究发现,“竺”在古代就读作du,豆可读"du"(ou音与u音转变),而“天”、“身”、“贤”除声母不同外,韵母(en和an)是可以相互转化的,如限、垠、根、恨。 印度人自称婆罗多。印度曾有过很多国名,对同一名称的来历,也众说纷纭,莫衷一是。根据耆那教传说,教祖里施波德沃的长子叫“波勒德”,他是一位威望很高的国王,因此他的国家便以波勒德的变音“婆罗多”命名。又据《往世书》记载,包勒沃王朝著名国王杜施因德的儿子叫“波勒德”,擅长武功,在继任国王期间,打败了许多雅利安人小王国。《梵书》中曾记载其武功。由于波勒德的原因,其后裔一直被认为是“婆罗多”,国祚甚长。因此这个国家便以婆罗多命名。在《往世书》中尚有另外的记载,如“在大海以北和喜马拉雅山以南,有个国家,名叫‘婆罗多·沃勒施’,其名称的由来是由于波勒德的后裔居住的原因。”由此表明,印度居民的一个古称也叫“帕勒迪”(意即婆罗多人)。又有些学者认为,帕勒迪是指雅利安人进入印度以前的当地土着人而言,其文明遗迹在哈拉帕和摩亨佐-达罗早有发现。不过这种说法存在争议,有人认为帕勒德人是指婆罗多国王的子孙后代。

历史

印度存在过旧石器时代和新石器时代。印度文明是世界上最早的古文明之一,至迟在公元前2500年,印度河流域就有古代印度人创造的文明,由于最早发现该文明遗址的地方位于现在巴基斯坦境内的哈拉帕和摩亨佐-达罗,所以这个文明也被称为印度河文明或者哈拉帕文明。不过该文明在公元前2000年左右的时候突然衰落,衰落的原因在考古界则莫衷一是。近代基因研究显示印度人彼此的基因差异较小,可能是因为在古代遭逢过大天灾使人口大幅减少的缘故。 公元前1500年左右,自印度西北部的雅利安人族群入侵印度西北部的印度河流域和北部的恒河流域并与当地人结合,创造了经典的吠陀文化。而这一文明相对于印度河流域的印度河文明而言晚了几个世纪,故与之相对地,一般称之为恒河文明。雅利安人入侵后,为了区别本地土着和雅利安人,种姓制度慢慢开始在印度盛行。 阿旖陀石窟壁画。阿育王时始建。其壁画被视为佛教艺术的经典。 公元前3世纪中叶,孔雀王朝国王阿育王统一除南印度迈索尔地区以外的整个印度半岛。但阿育王死后,孔雀王朝走向衰落。此后印度就进入了一个长期的列国的时代。其中贵霜帝国和笈多王朝曾短暂统一过北印,各种宗教在这段时期开始兴起,包括佛教和印度教;这个时期也是印度科学、艺术与文化的黄金时期。 公元8世纪,阿拉伯帝国开始入侵印度,引进了伊斯兰文化,不过发迹于摩羯陀的波罗王朝曾在770-850年间短暂统一过北印度。12世纪开始,来自于今阿富汗的伊斯兰化的突厥人在1148年反叛伽色尼王朝创建的古尔王朝大规模入侵北印,攻占了印度河平原和恒河平原,并且向南推进到纳尔默达河,之后衍生出了了德里苏丹国,德里苏丹国在经历图格鲁克王朝的顶峰之后开始衰落,无力控制庞大的印度南部,加上帖木儿的入侵导致衰落,印度逐渐又进入了列国的时代。 15世纪末,渡海而来的欧洲商人逐渐开始认识到印度的重要性,并积极在此开辟殖民地。德里苏丹国瓦解后,同样是来自中亚的帖木儿的后裔巴布尔在1526年攻灭印度德里苏丹国的最后一个王朝,创建了莫卧儿帝国,经历胡马雍,阿克巴,贾汉吉尔,沙贾汗,到奥朗则布时代达到顶峰,几乎统一了整个印度半岛,成为当时世界上最富庶的国家。但是,莫卧儿帝国的统治同样因宗教冲突而迅速衰落,与此同时,强大的葡萄牙、荷兰、英国和法国等西方殖民者却蜂拥踏上印度这块大陆,并为争夺印度而发生激烈的冲突。1757年,莫卧儿帝国和英国东印度公司之间爆发了普拉西战役,印度因战败而逐步沦为英国的殖民地。1849年,英国东印度公司成功掌握了印度全境的统治权,只余少数地区由葡萄牙及法国统治。1857年,印度全境爆发了著名的印度民族大起义,反抗残暴的英国殖民者,但很快被镇压。不过印度也由英国东印度公司的统治转为由英国直接统治,成立印度政府,并结束了名义上还存在的莫卧儿帝国。 英属印度的政治地图(1939年以后) 联合王国直接统治下的印度(称英属印度)分为13个省,其中包括缅甸。另外约有700个由印度王公统治的土邦在英国严密监督下存在着,这种土邦占整个印度面积的2/5(有些省里也有土邦)。总之,印度虽然是一个由联合王国统治的庞大殖民地帝国,可是,印度其实是分为英属印度和土邦印度两部分,造成了奇特的国中之国的现象。1877年,英国的维多利亚女王加冕为印度帝国的皇帝,1911年,印度帝国的首都也由加尔各答迁往德里。在两次世界大战中,印度军队在英**队中发挥了极其重要的作用。 甘地(1869-1948) 随着印度现代化的缓慢深入,一部分印度上层文化人意识到由英国统治带来的巨大耻辱,民族主义逐渐开始流行,一些印度知识分子于1885年成立了印度国民大会党(简称国大党)。该党于1920年重组,由主张独立的莫罕达斯·甘地获得领导权,并开展了一系列谋求印度独立的不合作运动。然而,英国殖民者利用印度教徒和穆斯林之间矛盾制造分裂,使得印度的穆斯林和印度教徒之间的矛盾日益难以调和。之后,代表穆斯林利益的全印穆斯林联盟(简称穆盟)成立,穆罕默德·阿里·真纳成为该党领袖,印度的两大教派逐渐失去了团结的可能性。 第二次世界大战之后,英国实力迅速衰落,由于民族主义国家思想的兴起和印度人民不合作运动的广泛开展,遂准许印度独立。但此时印度的穆斯林已经开始谋划创建单独的穆斯林国家——巴基斯坦,英国和甘地都无力改变印度社会已经分裂的现实,只得同意独立后的印度分裂为印度和巴基斯坦两个国家。1947年,英国提出蒙巴顿方案,同年8月15日,印度在与巴基斯坦分治后实现独立,但仍然留在英联邦内,1950年1月26日,印度宣布成立印度共和国,但仍为英联邦成员国。这块亚洲次大陆最终被分成以印度教为主的「世俗」印度以及较小的伊斯兰教国家巴基斯坦。 独立后的印度面临着一系列严重问题,尤其是印巴分治所带来的后遗症。独立后第一年印度与巴基斯坦就由于克什米尔争端而爆发军事冲突。独立后,贾瓦哈拉尔·尼赫鲁执政的印度倾向于社会主义,并仿照苏联制定了经济发展的五年计划,外交上奉行不结盟政策,独立于苏、美两个超级大国的集团之外,1950年印度率先与中华人民共和国创建关系。在中国被世界孤立的时候,印度选择成为发展中国家的代言人。但是1962年暴发的中印边境战争否定了尼赫鲁的外交目标,并对印度与中国之间的关系产生了不利影响。印巴分别在1947年、1965年和1971年爆发三次大规模战争,其中第三次印巴战争印度大获全胜,「东巴基斯坦」脱离巴基斯坦独立,宣布成立孟加拉国。1974年印度进行了第一次核试验,而1998年的核试验促使巴基斯坦也在同年进行了自己的核试验。 此后印度政治经济缓慢发展,不过国内教派冲突频仍,国家长期经济干预造成经济发展严重滞后,这种现象一直持续到1990年代。1991年,印度总理拉奥逐渐意识到印度经济的落后,开始进行市场经济改革,并取得初步成效,印度经济慢慢步入快车道。然而受制于义务教育和高等教育的瓶颈,印度的产业工人和工业发展缓慢,强大的工会和严格的劳工法也限制了外来投资。 印度与巴基斯坦在克什米尔问题上一直存在争端,但是自2002年开始的双边会谈和互信措施的创建正在减弱这一地区的紧张局势。在目前印度的经济成就引人注目,然而也面临了多项挑战,例如严重的人口过剩、环境恶化、大量的贫穷人口以及印度国内的种族以及宗教冲突。印度的经济在过去十年已经大幅度地扩大规模。

政治

位于首都新德里的政府大楼 印度是一个联邦共和国,也是世界上最大的**体制国家,多达7.14亿选民,1000多个政党参与国会选举,包括7个全国性大党(政党联盟)、40个地区政党,以及980个小党,号称全球最大规模的**选举。(2009年) 印度总统是国家元首,但其职责是象征性的。总统及副总统任期5年,由一个特设的选举机构间接选举产生。印度副总统在总统无法行使权力时,并不能自动接任总统。 行政权力主要控制在以总理为首的部长会议(即印度的内阁)。议会多数党向总统提名总理人选,由总统任命总理。然后再由总理向总统提名其他内阁成员。 印度国会实行两院制,包括了上院联邦院和下院人民院。部长会议对人民院负责。 联邦院议员任期6年,每2年改选三分之一,其中233名成员由地方选举产生,其余12人由总统任命。 人民院共有545席,任期5年,其中543人民选产生,其余2人由总统任命。 印度有一部完善的规定议会**的宪法,这是印度**的标志。经过多次修订,这部宪法多达395条,1000多项具体条款,号称“世界上最长的宪法”。印度宪法中声明印度是一个主权、**、社会主义的共和国,保证其公民的正义,平等和自由,并努力促进彼此之间的交流。 印度和中国、巴基斯坦有领土争端,印度宣称藏南地区是印度领土,并实际控制该地区,即阿鲁纳恰尔邦;另外,印度宣称中国所控制的阿克塞钦地区为其领土。现今在印度百分之五的领土都是属于有争议性的,然而世界上的不少地图把争议的领土划入印度,但不包括巴控克什米尔。

行政区划

G.新德里

安得拉邦

阿鲁纳恰尔邦(中华人民共和国与印度共和国的争议领土)

阿萨姆邦

比哈尔邦

恰蒂斯加尔邦

果阿邦

古吉拉特邦

哈里亚纳邦

喜马偕尔邦

查谟-克什米尔邦 (与巴基斯坦、中国有领土纠纷)

贾坎德邦

卡纳塔克邦

喀拉拉邦

中央邦

马哈拉施特拉邦

曼尼普尔邦

梅加拉亚邦

米佐拉姆邦

那加兰邦

奥里萨邦

旁遮普邦

拉贾斯坦邦

锡金邦

泰米尔纳德邦

特里普拉邦

北阿坎德邦

北方邦

西孟加拉邦

泰伦加纳邦

A. 安达曼-尼科巴群岛

B. 昌迪加尔(旁遮普邦和哈里亚纳邦首府)

C. 达德拉-纳加尔哈维利

D. 达曼-第乌

E. 拉克沙群岛

F. 本地治里

东段:印度实际控制,1987年成立阿鲁纳恰尔邦,面积83743km²;中国称藏南地区。

中段:印度实际控制,约2100km²。

西段:中国实际控制阿克赛钦地区,约33500km²。

地理

印度地形图 印度地处北半球,位于北纬6度44分至35度30分、东经68度7分至97度25分之间。印度是世界第七大国,总面积约317万平方公里。印度从北到南全长3,214公里,从东到西全长2,993公里,印度半岛亦是南亚的主体。 印度地理是多样的:从雪山山脉到沙漠,从平原到雨林,从丘陵到高原,风光应有尽有。印度囊括了位于印度板块的印度次大陆的绝大部分,以及印度-澳洲板块的偏北部分。印度拥有海岸线7000多公里,其中大多数字于亚洲南部半岛,伸入印度洋。印度西南部与阿拉伯海接壤,东部和东南部与孟加拉湾接壤。 肥沃的印度恒河平原覆盖了印度北部,中部和东部的绝大部分。而德干高原占了印度南部的绝大部分。印度西部是塔尔沙漠,这是一个岩石和沙尘的混合沙漠。印度的东部和东北部边境线涵盖了喜马拉雅山脉。由于与巴基斯坦的领土纠纷,印度的最高点存在争议。按照印度的说法,其最高点(在有争议的克什米尔地区)是乔戈里峰,海拔8611米。印度无争议的最高点是干城章嘉峰,海拔8598米。 印度西北部与巴基斯坦和阿富汗接壤,北部与中国,不丹和尼泊尔接壤,东部与缅甸接壤,印度西孟加拉邦的东部是孟加拉国。印度南部是斯里兰卡、马尔代夫等岛国。 而印度位于印度次大陆,主要由三个地理区组成:在北部的喜马拉雅山区的高山区(其中就有海拔8,598米的印度最高峰康城章加峰)、中央平原/恒河平原(Indo-Gangetic Plain)以及南部的德干高原。 多条河流发源于或流经印度,例如有恒河、布拉马普特拉河、亚穆纳河、戈达瓦里河以及奎师那河(Krishna River)。印度河上流的一小段也位于印度境内。印度南方是热带季风性气候,北方则是温带气候。干旱、季风性气候造成的下雨形成的突发性洪水,严重的雷暴雨、地震等是印度的主要自然灾害。 印度有世界上第四大蕴藏量的煤炭。其他主要的自然资源还有铁矿、锰、云母、铁矾土、钛矿、铬铁矿、天然气、石油、钻石、石灰石和可耕地等。 气候 印度全境炎热,大部分属于热带季风气候,而印度西部的塔尔沙漠则是热带沙漠气候。夏天时有较明显的季风,冬天则较无明显的季风。印度气候分为雨季(6–10月)与旱季(3–5月)以及凉季(11–2月),冬天时受喜马拉雅山脉屏障影响,较无寒流或冷高压南下影响印度。

经济

印度人均收入估计(1857–1900年,以1948–49年价格为基准) 传统粗糖制造过程 印度的跨国英文电话客服中心(摄于2005年) 印度是世界上发展最快的国家之一,经济增长速度引人瞩目。若以同等购买力来衡量,印度2011年国内生产总值4.457兆美元,与日本并列世界排行第三,仅次于美国、中国;但是若以美元汇率评估,印度的国内生产总值仅有1.676兆美元,世界排行第11位,和人口只有2300万的已发展国家澳洲相差无几。过去20年间,印度年成长率为5.8%,并于2011年至2012年间达6.1%。社会财富在印度这样一个发展中国家极度不平衡,全国10%的人口掌控全国33%的收入。由于印度人口众多,平均国民生产总值很低,2011年,印度平均国内生产总值(购买力平价)为3,694美元,列世界的第129位;美元汇率则为1,389美元,为世界第140位。1991年以前,受社会主义计划经济影响,经济政策采行贸易保护主义,印度政府过分干预劳工及金融市场并监管商业活动,由于1991年印度经济危机,加上苏联解体,新国大党政府使印度开始实行经济自由化改革,借由外国贸易及直接投资,逐步转型为自由市场,印度的经济规模获得了较快速度的增长。 印度有4.876亿劳动人口,居世界第2位,其中50%从事农业或农业相关行业,28%从事服务业及相关产业;从事工业的占18%。以占GDP比例来看,农业占GDP的18.1%,服务业和工业分别占55.6%和26.3%。主要农作物包括大米,大麦,油菜籽,棉花,黄麻,茶叶,蔗糖和马铃薯。主要工业包括软件,汽车,水泥,化工,消费电子,食品加工,机械,采矿,石油,制药,钢铁,运输设备和纺织品。于2006年,对外贸易占印度国内生产总值的24%,于1985年时,仅占6%。印度占2008年全世界贸易额的1.68%。于2011年,印度为世界第10大进口国及第19大出口国;印度主要出口品为石油制品、纺织品、珠宝、软件、工程器材、化工制品及皮革;进口品则为原油、机械、宝石、肥料及化工制品。于2001年至2011年间,石化制品及工程器材占出口比重由14%成长至42%。 过去数年间印度的经济成长率达7.5%,过去十年的时薪也翻倍。自1985年以来,已有4.31亿印度人脱离贫穷。根据全球竞争力报告,印度竞争力居世界第51位,其中在金融市场(第17位)、银行部门(第24位)、创新(第39位)及经商(第44位)等方面表现较佳。全球最大的15家信息技术外包公司中,有7家位于印度,而企业对于外包国家的偏好度仅次于美国。印度为第11大消费市场,2030年将成为第5大消费市场。印度通信为世界成长最快的国家,于2010年至2011年间,增加了2.27亿用户;汽车工业成长速度居世界第2位,2009年-2010年成长了26%,汽车出口成长了36%。印度发电装机容量为250吉瓦(10瓦特),其中8%属再生能源。 过去几十年间印度经济成长相当迅速,但仍持续面对社会经济上的挑战。印度为世界银行定义日收入低于1.25美元贫穷线以下人口最多的国家,但贫穷人口的比例已由1985年的60%降低至2005年的42%。有一半的孩童体重过轻,其中46%孩童营养不良,政府推出午餐计划以改善印度孩童的营养状况。自1991年以来,印度各邦贫富差距持续扩大,最富裕的邦其人均国内生产净值于2007年时已达最穷者的3.2倍。印度贪污情形显著增加,根据报告估计自独立后的非法资金流通约4620亿美元。印度于1991年时人均国内生产总值生产仅329美元,自经济自由化后,2010年时已达1265美元,预计2016年时可达2110美元,但仍较其他亚洲开发中国家如印度尼西亚、伊朗、马来西亚、菲律宾、斯里兰卡、泰国为低,且未来人均国内生产总值也难以超过前述国家。 近年来,印度政府大力投资本国教育。大批能说英语的人才投入外包行业(即是外国企业把客户咨询,电话答录等等服务转移到印度)。印度已经成为软件业出口的霸主,金融,研究,技术服务等等也即将成为全球重要出口国。印度最重要的贸易伙伴是美国,欧盟,日本,中国和阿拉伯联合酋长国。 印度经济以耕种、现代农业、手工业、现代工业以及其支撑产业为主。全国仍有四分之一人口无法温饱。印度外汇存底充足,汇率稳定,未来官方也将全面解除外汇管制,由市场决定币值。印度制造业出口已经开始下滑,全国很多地区电力供应依然不足。印度有很多精通英语的人口,目前是21世纪全球最主要的资讯服务业生产国、电脑软件出口国以及众多软体工程师的祖国。 印度实行**政治的同时实行社会主义,政府对私人经济活动,外贸,外国资本直接投资严格控管。不过,1991年透过经济改革,放松对外贸和外资的管制,逐渐开放国内市场。国有企业民营化和部分领域开放对私人以及外国投资的设限,至于相关的政治争论持续不断。 2014任仕达(Randstad Group)公布「亚洲最不快乐的员工」调查显示,最快乐的员工排名第一名是印度。

人口

印度各地区人口密度地图 2011年3月31日,印度人口普查委员会又对印度全国的人口进行了普查,结果显示印度的人口达到1,210,193,422人,是世界上仅次于中国的人口第二大国,于2001年至2011年间的年均人口增长率为1.76%,较前一个十年(1991年至2001年)的2.13%为低。性别比为0.94女/男,于2001年人口普查时的年龄中位数为24.9岁。过去50年来的医疗进步及绿色革命使农业生产力提高促使人口快速成长,但印度仍面临数个公共卫生相关的挑战。根据世界卫生组织统计,印度每年有90万人死于饮用受污染的水及及呼吸受污染空气,每10万人约有50名医师。于1991至2001年间,都市人口成长了31.2%,然而,全国仍有超过7成的居民居于乡村。根据2001年人口普查统计,印度共有27个百万人以上的城市,其中孟买、德里、加尔各答及清奈人口最多。人口主要分布于恒河平原。2001年人口普查表明,72.22%的人生活在超过55万个村庄中,其余生活在2000多个城镇和城市中。 身着传统服饰的印度妇女 印度于2011年的识字率为74.04%(男:82.14%;女:65.46%),识字率以喀拉拉邦最高,比哈里邦最低;性别比是1.0**男/女,预期寿命68.59岁,人口增长率为1.606%,出生率为22.69 /1,000人。印度由于贫富差距大,都市中有不少的贫民窟,传染病窜流:登革热、疟疾、日本脑炎、A型肝炎、E型肝炎等危险程度皆高。 印度的主要族群包括了72%的印度-雅利安人和25%的达罗毗荼人。印度还有一群非定居的族群,如以打铁闻名的加督利亚洛哈尔人,以游牧为生的拉巴里人;也有以采集和狩猎维生,或是从事盐商、算命师、法术师、阿育吠陀治疗师、变戏法者、石磨工、刺青师傅等行业。人类学家已辨识出印度约有500个非定居的流浪团体,人数可能高达8000万人。 2014年4月,印度最高法院作出历史性裁决,承认变性人为男性与女性之外的第三种性别。印度目前有约200万名变性人。 印度经常发生针对女性的强奸和暴力事件,大部分发生在贫穷落后的北部地区,例如印度人口最密集的北方邦,该邦主要实行家长制和封建制,妇女地位非常低下;同时社会有严格的种姓之分,关于性别、宗教等的偏见根深蒂固,导致出身于低种姓如贱民的女性往往受害。 语言 印度-雅利安语支及达罗毗荼语系分别为印度主要语支,分别占总人口的74%及24%,其他语言则属藏缅语族、南亚语系,印度未订定国语。 目前印度的第一官方语言是印地语,约30%人口使用,为印度使用人口最多的语言;英语已经在1965年终止了它唯一官方语言(或与印地语相同的)的地位,但依旧保留了它「第二附加官方语言」的地位,亦是全国性的通用语言,主要在政治和商业交往场合使用,英语在教育方面也相当重要,尤其是中等及高等教育。 另外还有其他21种地方性的预定官方语言,包括了马拉雅拉姆语、泰米尔语、泰卢固语、卡纳达语、孔卡尼语、马拉地语、乌尔都语、古吉拉特语、奥里亚语、旁遮普语、阿萨姆语、喀什米尔语、信德语、尼泊尔语、梵语、曼尼普尔语等,另外登记的还有超过1,600种语言。 根据印度2001年人口普查,各主要语言使用人数统计如下: 顺序 语言 使用人口 比例 1 印地语 422,048,**2 41.03 2 孟加拉语 83,369,769 8.11 3 泰卢固语 74,002,856 7.19 4 马拉地语 71,936,894 6.99 5 泰米尔语 60,793,814 5.91 6 乌尔都语 51,536,111 5.01 7 古吉拉特语 46,091,617 4.48 8 卡纳达语 37,924,011 3.69 9 马拉雅拉姆语 33,066,392 3.21 10 奥里亚语 33,017,446 3.21 11 旁遮普语 29,102,477 2.83 12 阿萨姆语 13,168,484 1.28 13 迈蒂利语 12,179,122 1.18 宗教 位于德里的印度教寺庙阿克萨达姆神庙 印度也是一个宗教色彩非常浓厚的国家,是众多宗教的发源地,几乎能在印度找到世界上所有的宗教,被称为「宗教博物馆」。 全印度约有80.5%的人口信仰印度教,其他的主要宗教团体还有伊斯兰教(15%)、锡克教(1.9%)、耆那教,又因早期叙利亚基督教的传入和近现代受到英国殖民统治,基督教(2.3%)盛行。佛教起源于印度,如今在印度的影响力比较小,占总人口的5%,但佛教的传播对印度周边的国家却有相当大的影响。 印度人根据《吠陀经》将人分为四个种姓:婆罗门、刹帝利、吠舍、首陀罗,各种姓之间不能通婚,身分、职业世袭,另外还有不可接触的贱民——旃陀罗。

文化

传播媒体 印度PVR数字电影院 宝莱坞电影 街头出租车 新德里街头 印度主要的新闻机构和通信社有:新闻发布署、印度报业托拉斯(印度最大的通信社)、印度联合新闻社(第二大通信社)。 印度报业绝大部分为私人和财团所有,官方没有报刊。报刊中,最大的三家日报依次为《印度时报》、《马拉亚拉姆娱乐报》和《古吉拉特新闻》。主要印地文报纸有《印度斯坦报》等;主要英文报纸有《印度教徒报》、《印度快报》等。 印度主要的电视台有国营的全印电视台和私营的新德里电视台等。广播电台主要有国营的全印广播电台。 电影 印度是重要的电影出产地区。印度的电影产量是世界之冠,每年生产1000部电影,是好莱坞的4倍,主要应付国内庞大的需求。印度同时是世界上电影观众最多的国家,每天进出影院的观众达1400万人之多。 印度电影在住有大量印度移民的国家也很受欢迎。 印度是一个多语言的国家。虽然英语仍是官方语言之一,不同语言的族群对母语的电影有很殷切的需求,造就了电影业的发展,尤以孟买为基地的印度语电影业发展最为成熟,被誉为宝莱坞(取自Bombay与好莱坞Hollywood)。所以印度语的电影产量和票房数字均最大。很多在印度其他地区成名的电影工作者都会到宝莱坞寻找机会。不同地区的电影会互相模仿,所以同一套电影可能会有不同语言的版本。 由于印度是个喜好音乐和舞蹈的民族,所以在印度电影中经常可以看到歌舞元素,于是歌舞片与爱情片成为印度最有特色的电影类型,如2000年的《真爱永存》和2002年的《胭脂泪》(Devdas)等都是最杰出的代表。近年来印度不仅在不断学习和模仿美国电影,如现代动作片《遁天神盗》系列都获得了很好的票房;而且在类型开拓上更是有目共睹,如2007年体育题材的励志片《加油印度!》,2009年批判落后教育思维和模式并着重展现友情的《三傻大闹宝莱坞》等都带给观众以强烈的印象和感染。 著名男影星有沙·鲁克·罕,李提克·罗山,阿米尔·汗和阿米塔布·巴沙坎,女影星有艾西维娅·莱伊,玛都丽·荻西特,卡约儿,拉妮·穆科吉,诗丽黛玮·阿雅潘等。 印度电影观众奖是印度最具权威和影响力的电影奖项,由杂志《印度电影观众》举办,广大观众参与投票,始于1953年,每年评选一次。 体育 在印度,一些民族的传统运动如卡巴迪、印度式摔角仍很受欢迎。但印度至今还未举办过像“奥运会”、“足球世界杯”“田径世锦赛”等世界顶级的运动盛会。 印度在大型国际综合运动会的成绩 夏季奥运会:9金6银11铜26枚奖牌(亚洲第7,世界前50) 亚运会:126金168银245铜539枚奖牌(亚洲第5) 世界运动会:1铜1枚奖牌(亚洲第17,世界第70位以后) 夏季大****会:3金1银3铜7枚奖牌(亚洲第12,世界前60) 亚洲室内运动会:22金21银43铜86枚奖牌(亚洲第8) 夏季青年奥运会:6银2铜8枚奖牌(亚洲第11,世界第58) 世界武搏运动会:无奖牌 亚洲武艺运动会:3金7银23铜33枚奖牌(亚洲第10) 亚洲沙滩运动会:8金4铜12枚奖牌(亚洲第5) 亚洲青年运动会:5金3银3铜11枚奖牌(亚洲第7)

教育

印度实行12年一贯制中小学教育。高等教育共8年,包括3年学士课程、2年硕士课程和3年博士课程。还有各类职业技术教育、成人教育等非正规教育。 全国现有254所综合性大学,著名的有印度理工学院、德里大学、尼赫鲁大学、加尔各答大学等。

交通

铁路 主条目:印度交通,印度高速铁路 在印度,火车是一种非常多人搭乘的交通工具,挤满了人的列车厢和列车顶是见怪不怪的景象,因为没有完善的管理系统,列车班次在印度经常误点。

外交

冷战时期,印度通过一项新的外交政策,不与任何大国集团结盟。但是,印度发展同苏联的密切关系,并得到了广泛的军事支持。冷战的结束大大影响了印度的外交政策。印度目前执行东望政策,旨在加强与美国,中国,欧盟,日本,以色列,拉丁美洲和东南亚国家联盟的外交和经贸关系。印度同非洲联盟,英联邦国家以及阿拉伯世界也有着紧密的联系。印度仍然与俄罗斯保持着密切的军事联系。中印边境战争时期,中国因朝鲜战争和中苏交恶同时被世界一些国家孤立,印度因此同时受到美英苏三国支持。但战事仍由中国获胜。 印度积极参与各项联合国维和任务。目前,印度是联合国第三大的部队派遣国,并且正在努力争取成为联合国安理会的常任理事国。 为促进观光产业发展,2014年2月印度国会事务与计划部宣布,实施落地签证添加名单增加到180国,包含**在内。

军事

印度武装部队(天城文:भारतीय सशस्‍त्र सेनाएं,转写:Saśastra Sēnāēṃ)在印度共和国整体的军事组织而言,包括印度陆军、印度海军、印度空军,以及各种其他包括印度海岸防衞队、印度准军事部队和核战略司令部等支持服务机构。印度保持世界第4大武装力量,估计常规部队总兵力有1,325,000人。印度武装部队正在迅速扩大和现代化,在未来将有军事航天计划,目前则是正在积极开发导弹防御系统和强大的核武军事能力。 陆军 印度陆军是世界上第二大的陆军,完全属于志愿役,印度从未使用过征兵制。起初的目标是为了保护国家的边界,然而近来也对内部提供安全保护,特别是对袭击克什米尔和东北部的武装恐怖份子。 海军 印度海军拥有55000人,其中有5000名海军航空兵和2000名海军陆战队(MARCOS),是世界第五大海军。印度海军目前拥有超过155艘船舰,包括维拉特号航空母舰。 空军 正式成立于1932年10月8日作为辅助空军的印度帝国和皇家前锋1945年在二战期间印度空军正式进入战场作战。自独立以来,印度空军同周边的巴基斯坦和中国进行过四场战争。印度空军也一直积极参与联合国维持和平的任务。

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