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cétacés
时间: 2023-09-29 19:12:16
[setase]

n.m.pl.【动物学】鲸目, 鲸类

词典释义
n.m.pl.
【动物学】鲸目, 鲸类
当代法汉科技词典

Cétacés m. pl. 鲸目

cétacés m. pl. (鲸目)鲸; 鲸类; 鲸目动物

短语搭配

prise accessoire de cétacés鲸类兼捕渔获物

原声例句

Cependant, Ned, vous, un baleinier de profession, vous qui êtes familiarisé avec les grands mammifères marins, vous dont l’imagination doit aisément accepter l’hypothèse de cétacés énormes, vous devriez être le dernier à douter en de pareilles circonstances !

“尼德·兰,您是一位职业的捕鲸专家,您很熟悉海中的巨大哺乳类动物,照理您应当容易承认这个巨大的鲸鱼类动物的存在,可是您竟要来做最后一个怀疑这事的人!”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

J’ai poursuivi beaucoup de cétacés, j’en ai harponné un grand nombre, j’en ai tué plusieurs, mais si puissants et si bien armés qu’ils fussent, ni leurs queues, ni leurs défenses n’auraient pu entamer les plaques de tôle d’un steamer.

鲸科动物,我追逐过许多,我用鱼叉叉过很多,我也杀死过好几条,可是,不论那些鲸鱼力量怎样大,怎样凶,它们的尾巴也好,它们的长牙也好,决不能弄坏一艘汽船的钢板。”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

J’en conclus définitivement qu’il appartenait à l’embranchement des vertébrés, classe des mammifères, sous-classe des monodelphiens, groupe des pisciformes, ordre des cétacés, famille… Ici, je ne pouvais encore me prononcer.

我可以明确地断定这头海怪属于脊椎动物门、哺乳纲、单豚鱼亚纲、鱼类、鱼目——到这里,我便不能继续数算下去了。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

On ne peut nier qu’il existe des poulpes et des calmars de très grande espèce, mais inférieurs cependant aux cétacés.

我们不能否认存在着一些非常巨型的章鱼和枪乌贼,但它们应是比鲸类动物小的。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Craig Matkin observe les cétacés depuis trente ans, il n'avait jamais rien vu de pareil.

Craig Matkin观察鲸类已经有30年了,他从未看到过这样的画面。

[动物世界]

Je fis remarquer à Conseil le développement considérable des lobes cérébraux chez ces intelligents cétacés.

我给康塞尔指出,这种聪明的鲸科动物,大脑叶特别发达。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Sans contredit, monsieur, puisque notre bâtiment respire à la manière des cétacés.

“那是没有疑问的了,先生,因为我们的船只是如同鲸鱼般呼吸的。”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Il fallait être un Flamand comme Conseil pour accepter cette situation, dans ce milieu réservé aux cétacés et autres habitants de la mer.

只有像康塞尔这样的佛莱芒人才会接受这种专为鲸类动物和其他海中动物保留的环境。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Mais, dites-moi, ce bruit n’est-il pas celui que font les cétacés rejetant l’eau par leurs évents ?

不过,请你告诉我,这是鲸类动物气孔吐水时发出来的声音吗?”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Le capitaine Nemo apprit de ce professeur que le Nautilus, tantôt pris pour un mammifère géant de la famille des cétacés, tantôt pour un appareil sous-marin renfermant un équipage de pirates, était poursuivi sur toutes les mers.

尼摩部长听教授说起,才知道诺第留斯号有时被人们当作庞大的鲸鱼类哺侞动物,有时被人们当作一只海盗的潜水船,到处都有人在海里搜寻它。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

例句库

Or, même le marché régional du thon, chiffré à 2 milliards de dollars, ne rapporte pas grand-chose aux États insulaires en dehors des maigres revenus provenant des droits d'accès, de l'épuisement des pêches côtières et de la disparition d'un mode de vie culturel tributaire des poissons, des tortues marines ainsi que des cétacés capturés et tués par les palangriers.

然而,价值20亿美元的地区金枪鱼市场并没有给岛屿国家带来什么利益,除了微不足道的准入费、造成近岸渔场减少以及使人们丧失了与延绳钓所捕杀的鱼类、海龟和鲸目动物息息相关的文化生活方式。

Le dépeuplement rapide non seulement des stocks de poissons migrateurs mais aussi des espèces associées que sont les tortues marines et les cétacés, provoqué par la pêche industrielle à la palangre, menace l'existence même de leur mode de vie.

工业延绳捕鱼使得巨型掠食性鱼类以及海龟和鲸目动物等相关物种迅速减少,对它们的生活方式构成威胁。

Si l'engouement pour l'observation des baleines (et d'autres cétacés) peut contribuer à sensibiliser l'opinion publique aux impératifs de conservation, la mauvaise gestion d'un tel phénomène pourrait avoir des effets néfastes sur ces espèces, qui seraient exposées à des perturbations excessives.

观鲸 (和观察其他鲸目动物) 流行,可帮助提高对于保护这些物种的必要性的认识,但如果管理不当,也可能使这些物种受到过多的干扰而对其不利。

Il reste que le Comité scientifique de la Commission a commencé à examiner les liens qui existaient entre les pêches et les cétacés, notamment les incidences qu'une modification des prises de poissons aurait vraisemblablement sur la population des cétacés.

不过,国际捕鲸委员会目前已经开始研究渔业和鲸目动物之间的联系,包括研究鲸目动物丰量的改变可能会受到渔获量变化的何种影响。

Depuis le début des années 90, la Commission baleinière internationale s'occupe de certains aspects de l'observation des baleines, qui est considérée comme un exemple d'utilisation durable des cétacés.

从90年代初以来,国际捕鲸委员会一直参与作为可持续使用鲸目动物资源的观鲸活动的各个方面。

La Commission a coopéré avec la FAO et les secrétariats de l'Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique et de la mer du Nord et de l'Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la mer Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente, et a lancé des appels aux États pour qu'ils prennent des mesures en vue de réduire les prises accessoires.

它除了向各国提出呼吁,要求采取措施减少副渔获物之外,还与粮农组织和波罗的海和北海小型鲸类养护协定秘书处以及养护黑海、地中海和毗连大西洋海域鲸目动物协定秘书处合作。

La Commission s'emploie principalement à préserver les cétacés et à assurer l'exploitation durable des stocks de baleines, aussi bien en ce qui concerne les activités de consommation que les autres activités (par exemple, l'observation des baleines).

国际捕鲸委员会的活动大多与养护鲸目动物和与消耗性使用或非消耗性使用(如观鲸)鲸鱼种群的可持续使用有关。

Une meilleure évaluation des incidences de la pollution sonore sous-marine sur les espèces océaniques sensibles sur le plan acoustique, y compris les poissons et les cétacés, ainsi que l'examen de stratégies visant à réduire les niveaux de bruit sont nécessaires.

有必要对水下噪音对听音敏感的物种(包括鱼类和鲸目动物)的影响,进行更好的评估,并研究减少噪音的战略。

Au cours des deux dernières années, les préoccupations concernant la pollution sonore sous-marine se sont exprimées à l'occasion de réunions de l'Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique et de la mer du Nord, de la Commission baleinière internationale, du Parlement européen, de l'Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la mer Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente et de l'Union mondiale pour la conservation de la nature.

过去两年,波罗的海和北海小型鲸类养护协定、国际捕鲸委员会、欧洲议会、关于养护黑海、地中海和毗连大西洋海域鲸目动物的协定、国际自然及自然资源保护联盟的会议都已经对海洋噪音问题表示关切。

Menée depuis le XVIIIe siècle, la chasse à la baleine a appauvri la plupart des populations des grosses espèces de cétacés à fanons, en éliminant certaines comme la baleine grise de l'Atlantique Nord et en amenant beaucoup d'autres au bord de l'extinction.

从18世纪捕鲸活动开始以来,大型长须鲸已基本枯竭,部分鲸鱼已经灭绝(如北大西洋灰鲸),其他多种鲸鱼处于灭绝的边缘。

Les principales menaces actuelles pour certaines populations de baleines et d'autres cétacés sont les prises accessoires, les heurts de navires, la pollution sonore sous-marine due à l'homme, l'emmêlement dans des engins de pêche et les altérations d'habitats.

部分鲸鱼和其他鲸目动物目前面临的主要威胁是:副渔获物、船只碰撞、人为水下噪音、捕鱼设备缠绕和生境改变。

Il a notamment entrepris dans le monde entier des activités visant à favoriser la réduction et l'élimination de la capture accidentelle de cétacés, d'oiseaux de mer, de tortues marines et de requins ainsi que des poissons juvéniles lors des opérations de pêche.

其中包括若干世界性活动,促进减少或消除在渔业活动中意外捕获鲸目动物、海鸟、海龟和鲨鱼以及幼鱼。

Monaco est dépositaire de l'Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone atlantique adjacente.

摩纳哥是《关于养护黑海、地中海和毗连大西洋海域鲸目动物的协定》的保存国。

Le WWF en a informé la CICTA, les Parties à l'Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la mer Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente (ACCOBAMS), la Commission baleinière internationale (CBI), d'autres organes compétents et les États concernés.

世界自然基金会已将此情况通知了国际大西洋金枪鱼养护委员会、关于养护黑海、地中海和毗连大西洋海域鲸目动物的协定、国际捕鲸委员会、其他相关的机构和有关的国家。

Certains États mènent des programmes de recherche en vue de modifier les engins de pêche pour en améliorer la sélectivité (États-Unis, Koweït, Myanmar) et réduire le plus possible la mortalité des cétacés (CE, France).

有些国家报告指出,它们正在执行研究方案,其具体目的是改造渔具,提高渔具的针对性(科威特、缅甸和美国),减少鲸目动物的死亡(共同体和法国)。

En ce qui concerne les petits cétacés, la Commission a adopté une résolution visant à prévenir l'extinction du vaquita en réduisant à zéro le nombre de prises accidentelles et en fournissant des ressources financières ainsi que des conseils d'ordre technique et socioéconomique (résolution 2007-5).

除了小型鲸目动物外,委员会还通过了一项决议,采取将副渔获物降到零并且提供财政资源以及技术和社会经济专业知识等方式,防止小头鼠海豚灭绝(第2007-5号决议)。

S'agissant de l'observation des baleines, la Commission a adopté une résolution dans laquelle, entre autres, elle reconnait l'intérêt que présente l'utilisation non létale des cétacés, à la fois en termes de développement socioéconomique et sur le plan scientifique (résolution 2007-3).

在关于鲸观察的议程项目下,委员会通过了一项决议,其中特别承认,作为一种资源,对鲸目动物进行非致命性利用可以在社会经济和科学发展两个方面得到重大好处(第2007-3号决议)。

La préservation des espèces marines migratrices est régie par la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage et d'instruments régionaux en découlant, notamment l'Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique et de la mer du Nord et l'Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la mer Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente.

海洋洄游物种的养护受《养护野生动物移栖物种公约》(养护移栖物种公约)以及在其框架下签订的许多区域文书的管辖,包括《养护波罗的海和北海小鲸类协定》和《关于养护黑海、地中海和毗连大西洋海域鲸目动物的协定》。

Enfin, ils ont adopté une résolution (résolution 4) sur les incidences néfastes des nuisances sonores et autres ainsi que des activités maritimes sur les petits cétacés (voir par. 192 ci-dessous).

会议还通过了一项关于声音、船只和其他干扰对小鲸类造成不良影响的决议(4号决议)(见下文第192段)。

Ils ont par ailleurs estimé que la Convention devrait reconnaître la FAO et les organisations de gestion de pêche régionales comme étant compétentes pour examiner les listes d'espèces halieutiques commercialisées, et la CBI comme étant compétente pour évaluer et examiner les niveaux des stocks de cétacés.

部长们还表示,《濒危物种公约》应承认粮农组织和区域渔管组织对商业贸易鱼类物种清单的审查结果,承认国际捕鲸委员会对评估和审查鲸目动物存量拥有管辖权。

法语百科

Cétacés

Cetacea Différents cétacés. Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Infra-classe Placentalia Super-ordre Laurasiatheria Ordre Cetartiodactyla Sous-ordre Cetancodonta Infra-ordre Cetacea Brisson, 1762

Les cétacés (Cetacea) forment un infra-ordre de mammifères aquatiques.

Il existe environ 80 à 90 espèces, dont plusieurs ont déjà disparu depuis les temps historiques. Seulement cinq espèces encore existantes sont dulçaquicoles. Ce taxon comprend les animaux les plus grands ayant existé sur Terre, dont la baleine bleue. Ils sont considérés comme l'un des groupes d'espèces ayant le plus divergé des autres mammifères.

Ces espèces sont réputées pour avoir une intelligence remarquable. La discipline de zoologie qui les étudie s'appelle la cétologie.

Leur chasse a également joué un rôle économique important pour de nombreux pays, mais est à présent très limitée.

On a visuellement (par caméra) observé de grands cétacés jusqu'à près de 3 000 m de fond.

80 cétacés et l'homme (en bas à droite)
80 cétacés et l'homme (en bas à droite)

La baleine bleue est le plus gros animal actuel, et le plus lourd ayant jamais existé.

Histoire évolutive et taxonomie

Les cétacés ont pour ancêtre un animal terrestre. L'analyse phylogénétique des gènes codant certaines protéines mitochondriales les a regroupés au sein d'un même clade avec les Artiodactyles (Ongulés à doigts pairs) dans le groupe des Cetartiodactyla. Ils sont donc plus proches des ruminants que des autres mammifères marins tels que les phoques et les loutres, plus proches des ours, ou des siréniens, plus proches des éléphants. Par ailleurs, l'étude de caractères dérivés dans leur génome nucléaire (les Rétrotransposons) montre que leurs plus proches parents sont les hippopotames. Une étude basée sur la morphologie remet cependant en question cette proche parenté et suggère une plus grande proximité avec les anthracothères fossiles et une évolution des hippopotames à partir d'une autre branche, au sein des Cetartiodactyla à déterminer. Les cétacés auraient donc divergé très tôt des anthracothères, à l'instar des suidés et des ruminants. Il faut cependant préciser que cette étude n'a inclus que des représentants fossiles des cétacés, des archéocètes qui ne sont eux-mêmes pas ancêtres des cétacés actuels.

Les plus anciens fossiles connus datent d'environ 60 Ma. Le taxon comprend environ 80 espèces dont plus de la moitié sont de répartition mondiale. Leur origine commune a été très discutée, mais une étude phylogénique a montré qu'ils dérivent d'une espèce commune. Les cétacés à fanons sont issus d'un groupe qui s'est différencié des cétacés à dents au cours de l'éocène.

Taxonomie et dénomination

Le substantif masculin cétacé est issu du grec ancien κῆτος [kêtos], et peut se traduire par baleine ou plus précisément monstre marin mais les espèces peuvent génériquement être appelées dauphin, baleine ou rorqual, en fonction de leur aspect. Ces termes ne recoupent pas la classification scientifique qui distingue d'une part les cétacés à dents, taxon qui comporte des baleines (comme la baleine blanche) et des dauphins, et d'autre part les espèces de cétacés à fanons qui sont toutes, elles, qualifiés de baleines.

Outre ces deux noms génériques, des termes spécifiques sont utilisés pour nommer ces espèces ou groupes d'espèces comme béluga, cachalot, narval, orque ou épaulard, marsouin, rorqual, jubarte, sotalie et de termes issus du latin scientifique comme hypérodon, globicéphale. Ces noms vernaculaires ne désignent pas forcément non plus un taxon précis.

Carl von Linné avait classé les cétacés dans les plagiures, ce groupe comportait aussi les siréniens. Ce terme était utilisé depuis le XV siècle au moins et rendait compte de leur queue très aplatie horizontalement. Il regroupait alors des animaux aquatiques, vus comme des poissons, à la queue plate, sans écailles, et avec des poumons.

Noter que Moby Dick (roman de Herman Melville publié en 1851), un grand cachalot, par conséquent un cétacé à dents, est parfois décrit comme une « baleine blanche » dans le texte. Le titre original de la première publication à Londres est "The Whale", "La Baleine". Au chapitre XXXII, Cetology, Melville se livre à un état des lieux des connaissances sur la classification des baleines et décide, en désaccord avec Linné (Systema Naturae, 1776 : "désormais je ne mentionnerais plus les cétacés parmi les poissons.", cité par Melville lui-même) d'appeler "poissons" les cachalots pourchassés dans son roman. Il alterne régulièrement entre les termes baleines et poissons.

Classification

Aujourd'hui, les cétacés sont divisés en deux sous-ordres : les cétacés à fanons, appelés Mysticeti, et les cétacés à dents, appelés Odontoceti. La distinction entre les deux groupes n'est pas si simple cependant, aussi les taxonomistes se fondent sur plusieurs autres caractéristiques anatomiques pour différencier les espèces des deux groupes. Les narvals ne possèdent aucune dent visible à l'exception de deux dents qui, chez les mâles forment une ou exceptionnellement deux défenses. Les grands cachalots ne possèdent pas de dents sur la mâchoire supérieure. D'ailleurs le nom de genre des premiers monodons et le nom d'espèces des seconds, catodon, est à cet égard parlant.

Le taxon regroupe dix à quatorze familles selon les auteurs, par exemple les petits cachalots forment la famille des Kogiidae ou sont regroupés avec le grand cachalot au sein des Physeteridae. Les analyses phylogénétiques effectuées dans les années 1990 montrent que les cétacés à dents et les cétacés à fanons sont bien issus de la même lignée de mammifères marins. Aujourd'hui, la position des cétacés par rapport aux Artiodactyla est vivement discutée par les scientifiques.

Liste des familles établie d'après World Register of Marine Species(22 avril 2016), Mammal Species of the World(22 avril 2016) et ITIS(22 avril 2016) :

sous-ordre Mysticeti Flower, 18** (Mysticètes) famille Balaenidae Gray, 1821 — Baleines franches famille Balaenopteridae Gray, 18** — Rorquals famille Eschrichtiidae Ellerman and Morrison-Scott, 1951 — Baleine grise famille Neobalaenidae Gray, 1873 — Baleine pygmée

famille Balaenidae Gray, 1821 — Baleines franches

famille Balaenopteridae Gray, 18** — Rorquals

famille Eschrichtiidae Ellerman and Morrison-Scott, 1951 — Baleine grise

famille Neobalaenidae Gray, 1873 — Baleine pygmée

sous-ordre Odontoceti Flower, 1867 (Odontocètes) famille Delphinidae Gray, 1821 — Dauphins océaniques et Orques famille Monodontidae Gray, 1821 — Béluga et Narval famille Phocoenidae — Marsouins famille Physeteridae — Grand cachalot (ad minima) famille Platanistidae Gray, 1846 — Dauphins d'eau douce famille Ziphiidae Gray, 1850 — Baleines à bec et hypérodon famille Iniidae — Dauphin d'eau douce (placé dans Platanistidae par certains) famille Kogiidae — Petits cachalots (placé dans Physeteridae par certains) famille Lipotidae — Dauphin de Chine (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres) famille Pontoporiidae Gray, 1870 — Dauphin de la Plata (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres)

famille Delphinidae Gray, 1821 — Dauphins océaniques et Orques

famille Monodontidae Gray, 1821 — Béluga et Narval

famille Phocoenidae — Marsouins

famille Physeteridae — Grand cachalot (ad minima)

famille Platanistidae Gray, 1846 — Dauphins d'eau douce

famille Ziphiidae Gray, 1850 — Baleines à bec et hypérodon

famille Iniidae — Dauphin d'eau douce (placé dans Platanistidae par certains)

famille Kogiidae — Petits cachalots (placé dans Physeteridae par certains)

famille Lipotidae — Dauphin de Chine (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres)

famille Pontoporiidae Gray, 1870 — Dauphin de la Plata (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres)

En outre, des dizaines de genres fossiles ont été identifiés, par exemple Ambulocetus, Pakicetus, Basilosaurus, et classés sous le sous-ordre Archaeoceti.

Pour le parasitologue Laurent Soulier, l'étude des parasites pourrait montrer qu'au sein de chaque espèce il existerait des groupes qui se croisent sans jamais interagir entre eux, comme si ces groupes appartenaient à des espèces différentes.

Eubalaena glacialis (Balaenidae)

Megaptera novaeangliae (Balaenopteridae)

Eschrichtius robustus (Eschrichtiidae)

Caperea marginata (Neobalaenidae)

Tursiops truncatus (Delphinidae)

Kogia sima (Kogiidae)

Lipotes vexillifer (Lipotidae)

Delphinapterus leucas (Monodontidae)

Phocoenoides dalli (Phocoenidae)

Physeter macrocephalus (Physeteridae)

Platanista gangetica (Platanistidae)

Pontoporia blainvillei (Pontoporiidae)

Mesoplodon bidens (Ziphiidae)

Squelette de Xiphiacetus (espèce fossile)

Description

Comparaison de taille entre une baleine bleue, un dauphin d'Hector et un homme.

Exemple, une baleine de Minke Baleine crème 1. Mâchoire supérieure 2. Évent 3. Peau noire, blanche ou grise 4. Nageoire dorsale en forme de faucille 5. Entaille médiane 6. Nageoire caudale 7. Dessous gris pâle ou blanc 8. Les nageoires ont des points 9. Bande blanche sur chaque nageoire 10. 50 à 70 sillons ventraux 11. Museau à points

Morphologie

Les cétacés partagent tous un certain nombre de caractères morphologiques, un corps lisse et fuselé, ce qui facilite la pénétration dans l'eau, un système pileux quasi inexistant, l'absence de griffes, pas d'oreilles externes et le conduit auditif est fermé. Les membres antérieurs et la queue des cétacés ont évolué en nageoires. La nageoire caudale appelée palette, très puissante, est horizontale, contrairement à celles des poissons. Elle assure la propulsion tandis que les nageoires latérales assurent l'équilibre et le maintien de la direction. L'aileron dorsal fait office de stabilisateur comme la quille d'un bateau. Comme les autres mammifères, les cétacés respirent à l'aide de poumons et doivent régulièrement faire surface pour respirer avec leur évent situé au sommet du crâne.

Le dimorphisme sexuel observé pour ces espèces est principalement lié à la taille, les mâles odontocètes sont en général plus grands que les femelles, mais ce n'est pas le cas par exemple chez les botos et chez la plupart des mysticètes dont la baleine bleue. Les mâles de certaines espèces d'odontocètes, comme les Ziphiidae ou surtout le narval, possèdent une dentition différente des femelles.

La livrée des cétacés est adaptée au mode de vie de l'animal. Elle peut être asymétrique gauche-droite comme pour le rorqual commun. Pour plusieurs espèces, elle permet de reconnaître les spécimens. La plupart des cétacés océaniques ont le dos foncé et le ventre blanc, de façon que les proies et les prédateurs les confondent avec le fond de la mer lorsqu'ils les voient de dessus et ne voient qu'un reflet de la surface de l'eau lorsqu'ils les voient par dessous.

Des caractéristiques morphologiques permettent de reconnaitre les espèces, voire les individus, cependant l'observation des cétacés est difficile, du fait de leur vitesse et de leur méfiance vis-à-vis de l'homme. Les analyses génétiques permettent de résoudre cette difficulté : en effet, à chaque plongeon les cétacés laissent des squams, des résidus huileux ou des excréments qui flottent. Ceux-ci peuvent être analysés. Les espèces peuvent également être identifiées par leurs chants, toutes les espèces ne produisant pas des vocalises identiques.

Les spécimens de certaines espèces peuvent être facilement reconnus par les taches sur leur peau. Ainsi les spécimens de certaines espèces peuvent être reconnus uniquement par les taches sur leur nageoire caudale. Les baleines les plus grandes peuvent être aussi reconnues par la forme de l'implantation des balanes sur leur peau ou la forme de leurs nageoires. Les marques sur la peau, souvent présentes chez les mâles car résultant de combats, permettent aussi d'identifier les individus.

Selon Alexey V. Yablokov, la livrée des cétacés est liée à leur mode de vie, ainsi les cétacés aux livrées plus ou moins uniformes seraient planctophages, les livrées des espèces au ventral dégradé clair seraient sociales et les espèces aux livrées contrastées seraient des chasseurs.

Différences morphologiques des deux sous-ordres Désignation Mysticètes Odontocètes Évent Ouverture nasale double Ouverture nasale unique sillons ventraux présent pour quelques espèces absent rostre absent plus ou moins long selon les espèces

Les nageoires

Nageoire caudale de baleine dans l'Atlantique nord
Nageoire caudale de baleine dans l'Atlantique nord

Les cétacés possèdent deux nageoires pectorales ou palettes natatoires thoraciques, une nageoire dorsale ou aileron et une nageoire caudale ou queue. Les nageoires caudales permettent aux cétacés de s'orienter. Il semble que la nageoire dorsale permettent une plus grande efficacité dans les mouvements. Les nageoires dorsales de certains épaulards mâles peuvent dépasser deux mètres. Megaptera novaeangliae dispose quant à elle des plus grandes nageoires pectorales, celles-ci peuvent atteindre le tiers de leurs corps.

La progression est due à la pression sur l'eau d'une nageoire caudale de forme homocerque. Celle-ci est orientée horizontalement (alors qu'elle est verticale chez les poissons osseux et cartilagineux). La pression de la queue sur l'eau est exercée verticalement, le sens de mouvement de cette nageoire favoriserait les déplacement de ces animaux du fond vers la surface et inversement. Le marsouin de Dall, un des cétacés les plus rapides, a été mesuré à 55 km/h, l'orque pourrait l'être encore plus. Hormis les siréniens, les autres mammifères marins ne possèdent pas de queue qui permette le mouvement.

Physiologie

Les cétacés doivent remonter à la surface pour respirer, y compris lorsqu'ils dorment. Leurs phases de sommeil sont courtes, environ un quart d'heure et s'étalent sur toute la journée, mais certains cétacés peuvent être observés inactifs en mer durant de longues périodes. Les cétacés semblent ne jamais entrer en sommeil paradoxal car on suppose qu'ils doivent garder du tonus musculaire pour assurer qu'un mouvement permettant la respiration soit possible. Chez certaines espèces de cétacés, fonctionnement unique dans le règne animal, chaque hémisphère cérébral assure à son tour cette fonction, chez les autres espèces, le sommeil est unilatéral.

Sens

Le sens le plus développé chez les cétacés est l'audition, particulièrement chez les cétacés à dents qui sont dotés de la fonction d'écholocation, sorte de sonar naturel. Diverses mutations dans les domaines transmembranaires et cytosoliques de la prestine, protéine très abondante dans la paroi de certains cils de l'oreille interne ont été rapportées chez différentes espèces de Chiroptères et se sont révélées convergentes avec celles observées chez le grand dauphin. Cependant, la démonstration fonctionnelle de l'implication de ces mutations dans le mécanisme de l'écholocalisation n'a pour l'instant pas été apportée. Les odontocètes émettent des clics d'écholocation dont une partie est réfléchie par les obstacles. L'analyse de ces retours leur donne une sorte d'image acoustique de leur environnement. La présence de ce type de sens est beaucoup moins développée chez les baleines à fanons, mais des signes semblent montrer qu'elles n'en sont pas dépourvues.

Leur vue n'est pas mauvaise, même si elle n'est pas leur sens principal. Elle est beaucoup plus mauvaise pour les dauphins de rivières, certaines espèces sont même presque aveugles, pour les autres, elle est efficace sous l'eau ou hors de l'eau. Certains cétacés sortent la tête de l'eau pour observer les oiseaux et en déduire où se trouvent les bancs de poissons. Les cétacés des delphinariums sont capables de localiser des objets à plusieurs mètres au-dessus du niveau de l'eau et de s'en saisir. Les odontocètes semblent avoir perdu leur odorat, et il est vraisemblablement très réduit chez les mysticètes. Les globes olfactifs du cerveau ne semblent présent que chez les embryons. D'ailleurs, les chémorécepteurs comme l'organe de Jacobson sont atrophiés chez les mysticètes et absents chez les odontocètes.

Ce sens est compensé par un sens du goût, ainsi les grands dauphins sont capables de détecter par exemple des phéromones, des poissons... Ce même dauphin, s'il semble posséder moins de récepteurs chimiques permettant le goût, est, en revanche, plus sensible aux variations de salinité et surtout d'amertume.

Si toutes les espèces naissent avec des poils sur leurs rostres, seules certaines espèces de mysticètes gardent des vibrisses à l'âge adulte. En revanche toutes ces espèces ressentent les contacts, la chaleur, leur position relative dans l'espace.

Une hypothèse appuyée sur de nombreux indices, mais encore à préciser est que les cétacés disposent d'un sens magnétique analogue à celui des oiseaux ou des tortues marines De la magnétite a en effet été trouvé, connecté à des neurones dans leur dure-mère. Ils l'utiliseraient pour migrer sur de longues distances. Les relevés par satellite des baleines à bosse au large de l'archipel d'Hawaï montre que les trajectoires de ces dernières suivent le nord magnétique avec une grande précision. Certains expliquent par des erreurs dues à ce sens, les échouages, régulièrement observés (depuis l'Antiquité au moins). Dans un certain nombre de cas, une corrélation a été trouvée entre anomalies magnétiques au sol et zones fréquente d'échouage. Dans certains cas et/ou chez certains individus, la pollution et/ou des interférences liées à l'activité solaire pourraient provoquer une méprise magnétique et provoquer des échouages.

Différences dans les sens entre les deux sous-ordres
Sens Mysticètes Odontocètes
écholocation soupçonnée présente
odorat absent soupçonné ou très réduit
sens magnétique inconnu soupçonné

Les organes et leurs fonctions

Les ancêtres des cétacés, en quelques millions d'années se sont adaptés du milieu terrestre au milieu marin. À partir d'une morphologie terrestre proche des artiodactyles, ils ont perdu certaines caractéristiques pour en gagner d'autres. Comme chez les ruminants et autres ongulés, les cétacés possèdent trois bronches, trois poches stomacales, pas de clavicule, etc. Mais les adaptations au milieu aquatique comme celle du squelette et surtout les adaptations liées aux sens et celles liées aux capacités hyperbares pour certaines espèces sont très originales. On peut tout de même citer l'absence de glande sébacée, la présence d'une couche de graisse importante, les poumons et le foie non lobés, un diaphragme oblique... L'étude de l'anatomie des grandes espèces est particulièrement malaisée du fait de la taille imposante des animaux et donc des organes, le cœur d'une baleine bleue adulte pèse plus de 500 kilogrammes.

Les nageoires pectorales sont le résultat de l'évolution des membres supérieurs des cétacés, à ce titre, elle contiennent des os internes qui rappellent les os des pattes des mammifères terrestres. Les autres nageoires, dorsale ou caudale, sont en revanche dépourvues d'os et de muscles mais sont constituées de tissus fibreux rigides extrêmement solides. Les tissus de la nageoire caudale sont enveloppés de ligaments inextensibles et très solides attachés aux vertèbres.

Le génome des cétacés est diploïde, ils ont 42 ou 44 chromosomes.

Le système respiratoire et circulatoire

Baleine bleue projetant un panache d'eau lors de son expiration en surface.
Baleine bleue projetant un panache d'eau lors de son expiration en surface.

Le système respiratoire et circulatoire des cétacés est remarquablement efficace. Il doit répondre à deux objectifs pour la majorité des espèces, à savoir assurer des plongées les plus longues possible et de supporter des pressions élevées. Les performances mesurées au sein de ce taxon sont cependant très variées, les dauphins dulçaquicoles n'ont en effet pas besoin de descendre très profondément et donc pas besoin de plonger longtemps. La plus longue plongée enregistrée pour un sousouc n'est que de 180 secondes ainsi que de 460 secondes pour une orque mais de 3780 secondes pour une baleine boréale, soit 21 fois plus longtemps que pour le sousouc.

La trachée et les bronches sont séparées, ce qui implique que les cétacés ne peuvent respirer que par les évents. La respiration est contrôlée et volontaire et non pas réflexe, si l'animal est anesthésié sans ventilation pulmonaire active ou ses évents bouchés, il meurt. Ils peuvent respirer relativement vite, un grand dauphin respire trois fois par minute. L'évent est partiellement fermé pendant les expirations et grand ouvert pendant les inspirations. Les expirations expulsent de l'air chaud, mêlé de vapeur d'eau, ce qui en région froide, produit des panaches visibles de loin à cause de la condensation de l'eau. Les cétacés utilisent 80 à 90 % de leur volume pulmonaire, contre 10 à 15 % environ pour l'homme, ce qui leur permet d'extraire 12 % de l'oxygène qu'ils inhalent contre 4 %, classiquement chez les mammifères terrestres.

Le volume sanguin des cétacés est élevé puisqu'il représente 15 % du poids de leur corps, contre 7 % chez les humains. En outre, il dispose de deux fois plus d'hématies et de myoglobines que ces derniers. Ils sont également capables de contrôler l'alimentation en oxygène des organes non vitaux comme les intestins. La fréquence de battements de cœur de certains d'entre eux baisse à 80 par minute en plongée.

Le Rete mirabile est bien développé comme pour tous les mammifères marins. Il l'est surtout dans la cage thoracique où il forme un plexus sous la plèvre, entre les côtes et de chaque côté de la colonne vertébrale. Il est également développé dans l'aire à la base du crâne. Les dispositions et mécanismes des veines et artères autour du cœur, qui est relativement aplati, ont pour but de ralentir le retour du sang veineux et donc de réduire la fréquence de battement.

En général, les mammifères marins ont proportionnellement des plus petits poumons que les autres mammifères, ceux des cétacés sont particulièrement élastiques et placés dorsalement dans la cage thoracique. Ils reposent sur un diaphragme plus long et placé plus horizontalement que chez les autres mammifères. Ils plongent donc avec relativement peu d'air en comparaison de leur volume total. Il plongent d'autant plus facilement que leur masse volumique est plus élevée sans un grand volume d'air. Les humains qui plongent en utilisant des bouteilles, malgré leur lourd équipement, doivent ajouter des plombs à leurs accessoires pour arriver à descendre. Lors de la descente, l'air vicié repasse du sang aux poumons, évitant aux gaz de stationner dans le système sanguin. Ils expirent donc dans l'eau lors de la plongée pour évacuer les surplus de gaz. Il semblerait que les grands cachalots secrètent également une « huile » fixant l'azote du sang. Ainsi, ils ne craignent donc ni l'ivresse des profondeurs et ne sont que rarement victimes d'accidents de décompression.

Comme chez les plongeurs professionnels humains, on peut observer une ostéonécrose c'est-à-dire une nécrose des tissus cartilagineux au niveau des articulations. C'est une conséquence de l'accumulation de l'azote qui provoque de minuscules accidents de décompression. Certains experts estiment que les grands cachalots qui peuvent plonger à plus de 2 500 mètres pendant plusieurs heures observent des paliers de décompression.

Les muscles et le squelette

Le squelette

Squelette de baleine bleue

Les modifications au niveau du squelette sont nettement visibles et sont analogues sur plusieurs points à celles des siréniens, mais il s'agit d'une convergence évolutive. Le rôle du squelette, n'est pas de porter le corps, mais de servir de support aux ligaments. Le poids moyen de leur squelette a été évalué à 17 % soit un peu plus que ceux des hommes, évalué à 15 %, mais moins que ceux des éléphants, évalué à 20 %.

Les membres pelviens sont considérablement réduits : il ne reste plus que quelques os pelviens résiduels auxquels est relié le muscle ischio-caverneux qui maintient le pénis en place à l'intérieur de la fente génitale chez les mâles. Ce muscle est analogue à celui retrouvé chez les autres mammifères dont, entre autres, les ongulés et l'Homme. En revanche, les membres thoraciques sont conservés, quoique atrophiés, et l'on retrouve la scapula (« omoplate » de l'Homme), l'humérus, le radius, l'ulna (anciennement « cubitus »), les os du carpe, les métacarpes et les phalanges qui se sont multipliées, on parle d'hyperphalangie. Les membres supérieurs ne sont pas mobiles les uns vis-à-vis les autres à part pour l'épaule. La clavicule est absente comme elle l'est chez les autres ongulés. Le tout forme une nageoire pectorale, équivalente à celle des poissons et dont le rôle n'est pas la propulsion mais le maintien de l'équilibre dans l'espace et la direction des mouvements. Les autres nageoires ne sont pas ossifiées.

Parmi les autres caractéristiques observées, on observe un cou court et peu flexible, les vertèbres sacrées n'ont pas fusionné.

C'est au niveau du crâne que l'on différencie principalement les odontocètes des mysticètes : ces derniers ont un crâne symétrique. Les os de la face (maxillaire, incisif, mandibule, etc.) se sont allongés et se télescopent avec les os du crâne sur la face dorsale du crâne pour former ce que l'on appelle l'évent, issu de la migration sur la face dorsale des narines osseuses au cours de l'Oligocène.

Les côtes sont très fines voir absentes, sauf chez la baleine pygmée. Cette adaptation confère un avantage important pour les plongées profondes. Le nombre de phalanges dépend des espèces mais est toutefois important, permettant de rigidifier les nageoires pectorales de grande taille.

Il n'y a pas d'os dans les nageoires dorsale et caudale en revanche, les nageoires pectorales en contiennent et ils sont les homologues de ceux, par exemple, de la main humaine. De très rares spécimens disposent d'embryons de nageoires à moitié arrière du corps, parallèlement aux nageoires pectorales, ce sont, selon la théorie de l'évolution, des vestiges des membres arrière, peu à peu atrophiés au fil des générations.

Différences dans les squelettes des deux sous-ordres Mysticètes Odontocètes Absence de dents (sauf à l’état embryonnaire), présence de fanons Présence de dents, quelquefois présentes simplement dans la gencive Crâne symétrique Crâne asymétrique Absence de côtes sternales Présence de côtes sternales Sternum composé d'un os unique qui s’articule uniquement sur la première paire de côtes Sternum composé de trois os s’articulant avec trois paires de côtes ou plus

L'attache des muscles dorsaux au squelette varie énormément entre les différentes familles, c'est un des critères possibles d'identification de celles-ci.

Les muscles

La chair est particulièrement foncée, car les muscles sont riches en myoglobine. La musculature est particulièrement développée puisqu'elle représente 40 % de la masse corporelle de la baleine bleue et 54 % du rorqual boréal. L'organisation de la musculature est foncièrement différente de celle des autres mammifères, les muscles peauciers peuvent être réduits mais leur masse peut être importante.

Le système tégumentaire

Les fanons des mysticètes sont fixés sur les mâchoires supérieures, les plus long fanons des plus grandes espèces sont supérieurs à 1,5 mètre de large. Ces fanons leur servent à filtrer ce que contient leur bouche en expulsant l'eau.

Les cétacés sont homodontes c'est-à-dire que leurs dents, sauf exception comme le narval qui en principe ne possède qu'une défense, sont identiques entre elles. La denture est très différente parmi les espèces de ce groupe, mais les embryons de toutes ces espèces disposent de dents. Les mysticètes perdent ces dents avant leur naissance, tandis que certaines espèces de Platanistidae en ont plus de 120. Les dents de lait des odontocètes ne tombent pas, la seconde série reste atrophiée. Les dents des odontocètes servent à agripper les proies et leur forme dépend de leur régime alimentaire. Ainsi, leur nombre et leur forme permet aux spécialistes d'en déduire l'espèce. Les cétacés avec des dents sont plutôt piscivores, ceux sans dents sont plutôt consommateurs de céphalopodes.

Des poils sensitifs sont fixés sur les commissures de la bouche pour les mysticètes.

Différences du système tégumentaire entre les deux sous-ordres Mysticètes Odontocètes présence de fanons présence de dents, au moins deux présence de poils absence de poils

La peau

La peau est composée de quatre couches dont les épaisseurs sont différentes de celle des autres mammifères. La couche épidermique des cétacés atteint 2 à 4 millimètres en moyenne, et 12 millimètres chez le bélouga. L'épiderme est composé de tissu conjonctif dense et est en général dépourvu de follicules pileux et de glandes sébacées. Certaines zones, pour certaines espèces, sont encore équipées de poils sensibles. La couche épidermique est fine, lisse et élastique et exsude de l'huile qui augmente leur hydrodynamisme. Cette adaptation est également présente chez de nombreux poissons. Ainsi les mysticètes peuvent atteindre des vitesses de 26 km/h et les odontocètes des vitesses supérieures à 30 km/h. Le paradoxe de James Gray, qui stipule que les muscles des cétacés sont insuffisamment puissants pour permettre à ceux-ci de se déplacer aux vitesses observées est aujourd'hui caduc, les muscles le sont. Plusieurs hypothèses pour expliquer l'inadéquation musculaire supposée à leur vitesse réelle ont été formées. L'une d'elle proposait qu'il se formait à la surface de la peau une multitude de rides minuscules qui dirigent le flux de l'eau en évitant la création de micro-turbulences qui freineraient ces animaux, permettant de conserver un écoulement régulier de l'eau favorisant un glissement dans l'eau avec peu d'efforts.

Le derme est composé de tissus conjonctifs d'une épaisseur formée par quelques cellules. L'hypoderme est lui plus épais, il est poreux et inextensible. La concentration en graisse y est importante, ainsi l'hypoderme de la Baleine Bleue est constitué de 62 % de graisse soit 15 à 20 tonnes au total. La proportion en graisse varie entre les couches extérieures et les couches intérieures. La quantité de graisse varie elle en fonction des saisons, des migrations, de la quantité de nourriture disponible. Comme chez les autres mammifères, cette couche sert de réserve énergétique. C'est dans cette couche que l'on retrouve les grandes accumulations de certains polluants (liposolubles) auxquels sont soumis les cétacés (PCB, dioxines, furanes, certains pesticides et autres organochlorés). Cette couche contient des tissus conjonctifs intermédiaires et est très vascularisée. Ce système permet aux cétacés de contrôler leur température interne. La quatrième couche, le Stratum germinativum est constituée d'un Épithélium pavimenteux et les mélanocytes y sont fixés.

La peau des cétacés est aussi sensible au toucher.

Lorsqu'ils remontent près de la surface, la peau des cétacés est sensible, comme toutes les peaux des mammifères sans fourrure, aux rayons du Soleil. Des études scientifiques menées sur des baleines bleues, des grands cachalots et des rorquals communs ont révélé en 2010 que certaines lésions cutanées font suite à un coup de soleil, sans que néanmoins des cancers de la peau aient pu être observés. Sur la courte durée des observations, ces lésions semblent être en augmentation. Aucune explication précise n'est à ce jour fournie, la réduction de la couche d'ozone est une des causes possibles.

Le système uro-digestif

Osmorégulation

L'eau de mer est un milieu hypertonique, c'est-à-dire que les cellules des organismes marins doivent sans cesse lutter contre la perte naturelle de leur eau. Cette lutte nécessite une adaptation au moins aussi poussée que celle des mammifères vivant dans les zones très arides. Il existe assez peu d'études sur ce sujet pour ces animaux.

La concentration en sel dans leur urine est supérieure à celle de l'eau de mer. Les cétacés boivent cependant très peu d'eau de mer, selon une étude de 1970, entre 4,5 et 13 ml par kg et par jour. Ces espèces ne règlent pas leur concentration interne en sels par l'absorption de l'eau de mer. Même les espèces vivant en eau douce gardent la capacité à augmenter la salinité de leur urine en réponse à un stimulus hypertonique.

Seuls parmi les mammifères, les reins des cétacés, des pinnipèdes, des loutres ou des ours ont une structure réniculée. Ces reins sont constitués d'une multitude de petits lobes qui contiennent des tissus corticaux et une pyramide rénale insérée dans un seul calice. La structure des reins ne permet pas d'expliquer leur performance, la raison de leur performance est vraisemblablement due au mécanisme de régulation hormonale de la concentration d'urine.

Le système digestif

Les cétacés sont carnivores pourtant leur système digestif ressemble à ceux des ruminants du sous-ordre des Sélénodontes, il possède trois poches. Ils n'ont pas de vésicule biliaire. Le foie est non lobé.

La première poche stomacale est un assez grand et musculeux estomac mécanique qui broie les aliments. Cela est d'autant plus nécessaire que leurs dents, quand ils en ont, ne sont pas destinées à broyer la nourriture. La seconde poche est la plus grande, les sucs digestifs commençant à dissoudre la nourriture. L'estomac pylorique est le plus petit des trois estomacs, commence là l'assimilation des substances nutritives. Cet estomac est suivi d'une ampoule duodénale, puis du duodénum.

Les organes reproducteurs

Les organes génitaux sont internes, situés derrière la fente génitale, chez les mâles comme les femelles si bien qu'il est parfois difficile de distinguer le sexe des spécimens. Les testicules des mâles sont également dans cette poche. L'utérus des femelles est constitué de deux parties comme chez les autres ongulés et les carnivores, les mamelles, plates, élongées et extractibles, se trouvent près de la fente génitale. Le placenta est épithéliochorial.

Chez les femelles des cétacés, contrairement aux autres mammifères, les corps blancs ne disparaissent pas et témoignent de l'histoire reproductive de chaque animal. Les cétologues peuvent ainsi estimer le nombre de gestations d'un cétacé.

La thermorégulation

La graisse

La couche de graisse sous-cutanée, généralement très épaisse, permet d'éviter la déperdition de chaleur, épouse la forme du corps et équilibre le poids de ce dernier, augmente la flottabilité. La pannicule de certaines baleines peut atteindre 30 cm.

Le système nerveux et sens

L'oreille et l'ouïe

Les cétacés n'ont plus d'oreilles externes mais se servent, en plus des osselets habituels aux mammifères, de petits os dans la mandibule qui transmettent les sons grâce au coussin adipeux qui entoure l'os tympanique. L'oreille interne est isolée par une ampoule contenant de l'air. Les variations de densité de toutes ces structures indiquent à l'animal d'où vient le son. Le nombre de cellules qui innervent l'oreille - deux ou trois fois plus élevé que chez l'homme - et la taille importante du nerf auditif indiquent que les cétacés parviennent très bien à discriminer les tons et les ondes sonores à haute fréquence et surtout le lieu de leur provenance.

La production des sons

Les cétacés peuvent produire un grand nombre de son destinés à communiquer comme la production de bulles, de sifflements, de bruit de battements de nageoire, de vocalises et de trombes avec leur évents, mais pas seulement pour communiquer. Le sonar nécessite l'émission de cliquetis pour fonctionner. Le grand cachalot et l'orque ainsi que quelques espèces de dauphins sont capables d'étourdir et de paralyser les poissons et les calmars avec de puissantes ondes sonores.

Les yeux et la vue

Les yeux des cétacés n'ont pas de canal lacrymal mais sont protégés par une huile sécrétée par des glandes situées près des paupières ; celles-ci sont épaisses et souvent peu mobiles. Les yeux sont souvent petits par rapport à la taille de l'animal en comparaison de ceux des primates par exemple. La sclère est très épaisse, particulièrement à l'arrière de l'œil dans la zone du nerf optique ce qui réduit encore le volume du globe oculaire et donc l'acuité visuelle. Le cristallin est presque sphérique.

L'arrière de la rétine est constitué d'un tapetum lucidum, de type cellulosum choroïdien, une zone richement vascularisée qui permet d'accroitre la quantité de lumière qui se dirige vers la rétine, autrement dit cela accroit la vision dans l'obscurité. La rétine contient des cônes et des bâtonnets, ce qui leur permet de détecter les couleurs, mais les cônes ne représentent que 1 % des photo-récepteurs et ceux sensibles aux faibles longueurs d'onde ont disparu. Bien que cette question soit sujette à controverse, la vision des couleurs ne leur est certainement possible que dans certaines circonstances. Tous les cétacés étudiés, comme les phoques ont perdu certains pigments rétiniens au cours de l'évolution, ce qui fait que pour eux, l'eau n'apparait pas bleue. Les phoques et les baleines étant deux groupes taxonomiques assez éloignés, le fait qu'ils soient tous deux touchés plaide à la fois pour une évolution convergente et un avantage adaptatif de ce trait dans l'environnement visuel marin.

Les yeux sont disposés latéralement ce qui rend la vision stéréoscopique impossible pour certaines espèces. Les Delphinidae peuvent bouger, tel les caméléons leurs yeux indépendamment. Les grands dauphins peuvent même focaliser leurs yeux et les zones de chevauchement leur permettraient de percevoir les objets en relief.

Mais, même si ce n'est pas leur organe sensoriel principal, ils n'en sont pas pour autant atrophiés. Le grand Dauphin sait même adapter sa vision hors de l'eau de sorte qu'en observant le vol des oiseaux de mer, il peut repérer les bancs de poissons.

Le cerveau

Le cerveau des cétacés est très performant. Avec les éléphants et les primates, les cétacés font partie des rares animaux dont la conscience d'eux-mêmes a été scientifiquement mise en évidence. Les expériences sur le grand dauphin montrent qu'ils sont également capables de se mettre à la place d'un humain, d'apprendre, d'inventer mais ils ont également conscience de leurs propres états de la connaissance (métacognition). D'autre part, on sait que les cétacés sont capables de communiquer, que tous les groupes d'une même espèce n'utilisent pas forcément les mêmes signaux, y compris vocaux, pour communiquer, de maitriser une grammaire et même, pour certaines espèces au moins, de pouvoir nommer par vocalise un partenaire. Le cerveau des cétacés a évolué alors qu'ils étaient déjà mammifères marins, d'une façon indépendante de celui des primates depuis 95 Ma et il est donc remarquable qu'il permette des performances comparables à celles des primates sur ces points. C'est un remarquable exemple de convergence évolutive.

En fait le néocortex des cétacés surpasse par son degré de gyrification celui de tous les autres mammifères, y compris des humains. L'épaisseur des différentes couches du néocortex diffère cependant de celle des primates, la I et la IV sont plus minces, la II plus dense. En fait la connectivité intra-hémisphérique semble favorisée chez les cachalots par exemple. Le cerveau des cétacés se caractérise aussi par la forte densité des cellules gliales. Ceci rend les cerveaux des cétacés très différents de ceux des espèces terrestres même si, curieusement les corticaux préfrontaux responsables des fonctions cognitives élevées comme l'attention, le jugement, l'intuition, et la conscience sociale, sont à la même position que ceux des primates.

Chorologie

Espèces mutualistes

De nombreux exemples d'entraide pour la pêche ont été observés, témoignant de l'opportunisme et de l'intelligence de ces espèces. Ainsi des baleines à bosse collaborent entre elles pour rabattre des bancs de poissons avec l'aide de thons, des grands dauphins collaborent avec des humains sur les plages du Sénégal. Ces mêmes dauphins peuvent collaborer avec des goélands pour les mêmes raisons. Quelques espèces mutualistes se nourrissent des ectoparasites par exemple le poisson nettoyeur appelé capucette barré consomme les « poux de baleines » des baleines grises.

Espèces parasites

l'un des ectoparasites des grands cétacés (cyame ovale, mâle). Ses puissantes griffes lui permettent de s'ancrer dans la peau de la baleine, souvent autour des orifices ou des blessures. Il se nourrit de la peau superficielle.

Les cétacés sont hôtes de très nombreuses espèces de parasites, internes ou externes. Ils peuvent être cleptoparasite ou quelquefois victimes de ces pratiques du fait par exemple des oiseaux de mer, de rémoras ou de poissons-pilotes bien que leur intelligence les protège quelque peu. Les parasites seraient responsables de la mort de 25 % des cétacés de Méditerranée. Non pas qu'ils tuent directement leur hôtes, seuls certains parasites particulièrement pathogènes le font, mais leur prolifération devient pathologique sur les animaux faibles ou immunodéprimés, ce qui finit par les tuer.

Des cestodes Tetrabothrium et Diplogonoporus parasitent leurs intestins, des plérocercoïdes Phyllobothrium et Monorygma parasitent leur péritoine et leur peau, des trématodes comme ceux des genres Bolbosoma et Corynosoma parasitent leurs estomacs, leur foie, leurs intestins, leurs sinus, des vers acanthocéphales parasitent leurs intestins, des nématodes comme ceux des genres Anisakis, Crassicauda, et Placentonema parasitent également leurs estomacs et leurs voies génitales. Les voies respiratoires sont parasitées par des nématodes de la famille Pseudaliidae.

Certains des parasites externes sont de grande taille comme le squalelet féroce ou les lamproies. Certains crustacés parasites, Rhizocephala et copépodes dont Balaenophilus unisetus et les Pennella, colonisent leur peau et leur graisse. Des nématodes comme Odontobius ceti, des protozoaires vivent également sur la peau. Des crustacés amphipodes dits « poux de baleine », les Cyamidae consomment la peau des cétacés sur lesquels ils vivent (ou les parties blessées purulentes). Ils sont rares chez les dauphins et étaient très nombreux autrefois sur les baleines, surtout en été. Ils se déplacent en s'encrant profondément dans la peau au moyen de leurs longues griffes. La diatomée Cocconeis ceticola, qui n'est pas a proprement parler un parasite provoque des plaques de couleurs sur la peau.

Les balanes de genre Coronula et Conchoderma par exemple se fixent sur la peau, voire les fanons des espèces les plus grandes. Ce ne sont pas à proprement parler des parasites, ils ne semblent pas occasionner de désavantage à ces baleines.

L'analyse de ces parasites donnent aux scientifiques des informations sur l'espèce hôte et des informations biogéographiques.

Les prédateurs

illustration du XVI siècle montrant une orque attaquant une baleine

Les cétacés ont peu de prédateurs naturels.

Disparu il y a 1,6 Ma, le plus grand requin ayant jamais existé le mégalodon a pu être un prédateur de cétacés, des traces de dents ont été découverts sur des fossiles de diverses baleines. Aujourd'hui, tous les cétacés sont susceptibles de subir des attaques d'orque, ceux-ci attaquent même les juvéniles de baleines bleues en les noyant. Les grands requins tels que le requin tigre ou le requin blanc sont également des prédateurs possibles. Les morses ainsi que l'ours polaire sont occasionnellement prédateurs de cétacés, principalement des bélougas ou des narvals. Les cétacés à fanon ont pour principale défense leur masse, qui généralement dissuade les prédateurs, cependant un requin des grandes profondeurs (-1000 à -4000 m), dit requin emporte-pièce, rarement observé a une forme de bouche et de mâchoire qui lui permet de prélever des morceaux de chair de grands cétacés, durant leurs migrations. Ses morsures habituellement non-mortelles laissent des cicatrices « en cratères » (un rorqual boréal avait 138 de ces cicatrices). Face à leurs prédateurs naturels, les odontocètes comptent davantage sur la cohérence de leur groupe, sur leur vitesse et sur leur agilité.

Les humains restent le prédateur le plus redoutable des cétacés, que cette chasse soit artisanale ou industrielle. Les petits cétacés ont été chassés pour leur viande, et en tant que concurrents de la pêche ou parce qu'ils faisaient des dégâts dans les filets en s'y prenant accidentellement ou en cherchant à y manger des poissons, ce qui les a fait considérer comme nuisibles par certains. Dans les années 1920, l'ichtyologiste Le Gall (Agrégé de l'Université, Directeur du laboratoire de l'office scientifique et technique des pêches maritimes de Boulogne-sur-mer, et correspondant du CIEM, en Poste à Boulogne sur mer), pouvait ainsi écrire que les pêcheries sardinières de l'Atlantique « redoutent, avec juste raison, les visites dangereuses que leur font les nombreux Cétacés delphinides (Dauphins, marsouins, etc.) attirés sur nos côtes pendant les mois d'été par la présence des bancs de sardines. Ces Mammifères, désignés par les pêcheurs sous le nom général de Bélugas (nom inexact (…)), commettent de tels dégâts dans les pêcheries que les pouvoirs publics s'en sont émus et que diverses tentatives ont été faites, sans grand résultat d'ailleurs, pour essayer de s'en débarrasser. Jusqu'ici, seuls l'emploi du fusil et de la mitraille semblent avoir donné des résultats assez appréciables. Mais dans ce cas, l'animal blessé ou tué s'enfuit ou coule et involontairement les pêcheurs laissent s'échapper une bonne aubaine ».

La chair du marsouin, foncée et dotée d'un goût assez fort a été prisée durant plusieurs siècles, par toutes les classes sociales, vendue salée, fumée ou fraiche sur les marchés. La langue, le filet, la cervelle, le foie et les rognons ont été particulièrement appréciés. Tombée en désuétude en France, elle était encore au début du XX siècle appréciée et consommée en Angleterre, en Italie, aux États-Unis, dont sous forme de conserves de Cétacés au Canada. Le Gall disait ceci de la défaveur récemment faite à la viande de marsouin en France : « injustifiée », elle « doit donc disparaître, la chair du marsouin doit retrouver sur le marché aux poissons la place qu'elle occupait autrefois, et ce serait peut-être le meilleur moyen d'atténuer la pullulation de ces hôtes indésirés. Le pêcheur alléché par l'attrait non seulement d'une prime, mais encore d'une vente certaine, n'hésiterait pas à se livrer à la chasse du Cétacé et, directement intéressé, s'occuperait bien vite des meilleurs moyens pour le capturer ». Il recommande pour cela l'emploi de la senne tournante à grandes mailles et surtout le fusil lance-harpon inventé en Norvège par M Krohnstad en 1923 et testé avec succès en 1924.

Les maladies virales ou bactériennes

Un Morbillivirus semblable à la maladie de Carré, au début des années 1990 a causé en Méditerranée une épidémie qui a tué en masse les odontocètes, en particulier les dauphins bleu et blanc. Il semble que cette surmortalité a été causée par l'accumulation de plusieurs maladies dues à de mauvaises conditions climatiques, à une fragilisation des organismes liée aux pollutions chimiques, à une diminution des ressources alimentaires. D'autres virus comme des Adenovirus, des Poxviridae, des Hepadnavirus, des Herpesviridae et grippes peuvent être transmis à l'homme et mortels, pour eux ou pour nous. De même, les cétacés peuvent également être porteurs de virus moins dangereux comme des Calicivirus, des Papillomavirus, Picornavirus et Morbillivirus.

Les cétacés semblent sensibles à la bactérie Erysipelothrix rhusiopathiae. Brucella maris est pathogène pour l'ensemble des mammifères marins. Plusieurs Vibrio et Pseudomonas pseudomallei sont des bactéries pouvant causer des zoonoses.

Parce qu'ils sont susceptibles de transmettre leurs maladies ou d'attraper les nôtres, ce qui pourrait avoir dans un sens comme dans l'autre des conséquences imprévisibles, il est recommandé de ne pas toucher les cétacés, pas plus d'ailleurs que pour tout autre animal sauvage, même si celui-ci vient vers vous.

Les hybrides

Comme chez les autres mammifères, les cas d'hybridation naturelle semblent rares chez les cétacés, en comparaison de ceux observés chez les oiseaux par exemple. Quelques cas d'hybridations spontanées ou induites par une présence commune en delphinarium sont cependant connus. Une étude a confirmé que des femelles marsouins de Dall peuvent occasionnellement s'hybrider avec des marsouins commun, ces accouplements semblent dépendre principalement de facteurs écologiques provoquant un isolement reproductif qui pousse les mâles à poursuivre les femelles. En 2008, un hybride de rorqual et de baleine à bosse aurait été observé puis photographiée à Rurutu (Polynésie).

Plusieurs whalphins issus d'une fausse orque (Pseudorca crassidens) et d'un grand dauphin (Tursiops truncatus) sont nés en captivité.

Comportement

Le comportement des cétacés est d'une façon générale mal connu, du fait de leur crainte de l'homme, de leur extrême mobilité et, pour les espèces marines au moins, de leur environnement peu favorable à la présence de l'homme. Les cétacés sont les seuls amniotes, avec les siréniens, à vivre tout leur cycle de vie dans l'eau, les autres espèces aquatiques de ce groupe, comme les manchots, les crocodiliens ou les phoques doivent au moins revenir à terre pour faire naitre leur petit, et que les hippopotames amphibies, dont la parturition est aquatique, doivent retournent à terre pour se nourrir.

Comportement social

La plupart des espèces de cétacés sont grégaires, le nombre d'individus dans les groupes — aussi appelés pods — peut fortement varier, ainsi certaines orques chassent par trois ou quatre, d'autres en groupe comptant plus d'une dizaine d'individus. Pour cette espèce, leur nombre dépend du type de proies chassées. Le marsouin de Dall est communément observé par groupe de 20, mais des groupes de plus de 200 individus ont été observés. Le boto est lui plutôt solitaire. Certaines espèces comme les dauphins à long bec ou les dauphins bleu et blanc peuvent côtoyer des espèces plus grandes comme les rorquals au sein de groupes plus ou moins grands. Plusieurs espèces aiment nager auprès des plus grosses ou des bateaux, devant l'étrave ou derrière la poupe, profitant du sillage pour se déplacer à moindre effort, pour chercher une protection ou pour jouer en surfant sur les sillons provoqués par les gros volumes. Au sein des groupes, tous les individus n'ont pas le même rôle social. Chez les Tursiops, certains individus favorisent même les relations entre les sous-groupes, autrement dit, la cohérence globale du groupe. Une hiérarchie existe entre les individus, et entre les trois générations : juvéniles, subadultes, adultes. Les individus de la même espèce au sein d'un groupe sont la plupart du temps très solidaires, n'hésitant pas à aider les malades. La plupart des espèces grégaires regroupent leurs petits au sein de nurseries pendant que les adultes chassent, certaines d'entre elles, comme celles des dauphins à long bec ou le bleu blanc peuvent regrouper des centaines de petits. Cependant les conflits entre mâles au sein d'un groupe, entre groupes différents, voir entre espèces peuvent-être violents.

Les cétacés sont carnivores et la plupart du temps diurnes, le dauphin à long bec est cependant connu pour chasser la nuit.

La plupart des espèces étudiées sont polyandres, polygynes ou polygynandres. Parfois le comportement sexuel, comme celui de la baleine franche de l'Atlantique Nord est connu, car la parade nuptiale et l'accouplement se déroulent près de la surface. La plupart des espèces de cétacés n'ont qu'une seule saison de reproduction par an. Les femelles donnent naissance à un nouveau-né tous les un à six ans, après 10 à 17 mois de gestation. Beaucoup d'espèces migrent vers l'équateur pour mettre bas, notamment plusieurs mysticètes qui jeûnent durant toute cette saison et qui repartent avec leur petit se nourrir vers les pôles après quelques semaines. Habituellement, les naissances ont lieu en saison chaude. Les nouveau-nés sont précoces, ils sortent par le siège de l'utérus et doivent immédiatement nager pour regagner la surface. Les femelles allaitent les petits sur les périodes qui s'étalent selon les espèces de six mois à deux ans, du moins pour le grand cachalot. Les mères sont très maternelles mais les mâles ne s'occupent en général pas des petits, bien que quelques cas où des mâles jouant et apportant de la nourriture à des jeunes ont été observés. Chez certaines espèces, comme le béluga, les mères et leurs jeunes peuvent former des associations qui durent longtemps après que ceux-ci sont sevrés. Les jeunes n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après plusieurs années, une dizaine en moyenne pour les mysticètes. Même après avoir atteint la maturité sexuelle, les jeunes doivent attendre plusieurs années avant qu'ils soient socialement intégrés et placés dans une situation où la reproduction est permise.

Communication

Les cétacés sont vraisemblablement tous capables de communiquer entre eux, quelquefois à très grandes distances et de transmettre des informations complexes.

Ainsi les grands dauphins identifient un congénère car ils ont des vocalises spécifiques qui varient selon les circonstances du groupe, les caractérisant eux-mêmes ; c'est ainsi qu'ils sont capables d'identifier la signature vocale des différents individus de leur groupe. Les orques possèdent des techniques de chasses propres à un groupe, qu'ils peuvent enseigner à un nouvel arrivant. Leur langage basé sur des sifflements bruyants et des ultrasons inaudibles pour l'oreille humaine semble être très élaboré mais est encore mal compris.

Communication gestuelle

vocalisation et autres sons comme des grincement de dent chez les belugas par exemple

Communication émotionnelle (détection des émotions avec le sonar)

Stratégie alimentaire

Migration

Les cétacés peuvent nager en formation en V pour diminuer les efforts lors de migrations durant plusieurs milliers de kilomètres.

Répartition

On trouve des cétacés dans toutes les mers du monde et outre dans les rivières d'Asie, d'Amérique du Sud et du nord. La répartition de certaines espèces est mondiale, comme les orques ; d'autres se cantonnent à un hémisphère comme les baleines de Minke, à un océan comme le Lagenorhynchus obliquidens. Certaines espèces sont fortement migratrices, d'autres très sédentaires.

Quelques espèces vivent très près des pôles, dans des eaux très froides. Ces cétacés sont en général de plus grande taille que la moyenne. Ces espèces ont un taux métabolique plus faible et comparativement, disposent d'une plus petite surface de peau en comparaison de leur volume sanguin ce qui leur permet de moins perdre de chaleur, et enfin elles disposent d'une imposante couche de graisse.

Les records

La baleine bleue, ou rorqual bleu, est l'animal le plus grand ayant vécu sur Terre, pouvant dépasser 30 m de long et atteindre 170 tonnes; elle cumule de nombreux records comme celui du plus grand pénis (env. 2 mètres).

Le grand cachalot est l'animal à dents le plus grand ayant vécu sur Terre.

La baleine boréale est certainement le mammifère qui vit le plus longtemps, un spécimen a été daté de 115 à 130 ans, ces baleines pourraient vivre 200 ans.

Le grand cachalot est le tétrapode plongeant le plus profond ; il a été observé à 2 035 m

Le record mondial de durée de plongée pour un animal à poumon est détenue par une bérardie d’Arnoux, une plongée a été mesurée à 9180 secondes soit 2 heures 33 minutes.

La baleine à bosse détient le record de distance annuellement parcourue chez les mammifères avec environ 25 000 kilomètres.

les laits de cétacés, et en particulier celui du béluga, sont parmi les plus gras des laits de mammifères avec plus de 500 grammes de graisse par litre.

Certains cétacés n'ont pas de dents tandis que certains Platanistidae en ont plus de cent vingt, ce qui représente un record pour les mammifères.

Les cétacés et l'Homme

Statut des espèces

Observation des baleines au large de la côte de Péninsule Valdés (Argentine). En 1999, la presqu'île de Valdés a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2005, l'UNESCO reconnaissait que « plus de deux tiers des dauphins, des marsouins et autres espèces de la famille des cétacés sont en danger d’être abattus ou pris dans des filets ». En 2007, l'UICN a déclaré probablement disparu le dauphin de Chine, tandis que selon elle, en 2008, une espèce est considérée comme en danger critique d'extinction, le marsouin du Golfe de Californie. Sept autres espèces sont classées par cet organisme comme en danger, le rorqual boréal, la baleine bleue, le rorqual commun, le dauphin de Nouvelle-Zélande, la baleine franche de l'Atlantique Nord, la baleine franche du Pacifique Nord, le sousouc. Cinq espèces, uniquement à dents, sont classées vulnérables. Bien que les effectifs de nombreuses espèces soient en déclin, plusieurs espèces, après avoir été grandement menacées comme la baleine boréale ou la baleine bleue, ont ces effectifs en augmentation. Ainsi par exemple la population de baleines boréales qui atteint au moins 10 000 spécimens en 2006 augmente de 3 à 5 % par an, alors qu'elle se situait vraisemblablement à près de 50 000 individus avant les campagnes de chasse.

L'augmentation du trafic maritime et l'apparition de navires à grande vitesse s'accompagnent d'une pollution sonore sous-marine croissante et d'une augmentation du risque de collision avec des cétacés ou de blessures par hélice ou filets. Les cétacés le splus gros peuvent être tués par des chocs avec les gros bateaux ; peu de précautions semblent prises par les armateurs pour éviter ces chocs mortels pour les cétacés mais peu dommageables pour les grands navires.

Les sonars militaires utilisant des systèmes d'écholocation comparables à ceux des cétacés marins à forte puissance, peuvent les tuer (Aux Bahamas en 2000, une expérience de l'US Navy avec un émetteur à 230 dB dans la gamme de fréquence 3 000 à 7 000 hertz provoqua l'échouage de seize baleines, dont sept furent trouvées mortes. L'US Navy reconnut sa responsabilité dans cet échouage dans un rapport publié dans le Boston Globe, le 1 janvier 2002). Les sonars pourraient leur faire perdre leur sens de l'orientation, voire les empêcher de se nourrir ou de se reproduire. Ils pourraient provoquer des malaises de décompression, ce qui occasionne ensuite des échouages. La chasse à la baleine (encore aujourd’hui pratiquée par les Japonais et Islandais) a fait chuter d'une manière importante les populations de certaines espèces comme le globicéphale tropical, la fausse orque, le dauphin bleu et blanc, le dauphin d'Électre. La viande de ces espèces y est vendue sous l'appellation « viande de baleine ».

Des menaces indirectes sont la pollution marine et la surpêche qui affectent les ressources alimentaires des cétacés. Ces menaces ne touchent pas uniformément chacune des espèces (selon leur position dans le réseau trophique). En outre, plusieurs associations écologistes et la FAO dénoncent également les mortalités occasionnées par les filets dérivants, pratique qui se poursuit en 2008, même dans les endroits où elle a été interdite, comme en Méditerranée. Depuis les années 1990, des pingers sont expérimentés avec un certain succès pour éloigner les dauphins et surtout les marsouins des filets. Le Whale-watching souvent pratiqué in situ et en période de reproduction peut aussi perturber leur vie.

Les museums, aquariums publics et diverses associations cherchent à mieux faire connaitre les cétacés.

Mise en place des protections

Une zone pour protéger les mysticètes a été créé en 1979 dans l’Océan Indien puis une autre autour de l'Antarctique en 1994, les deux sanctuaires ont une zone contiguë. Un espace maritime protégé pour tous les types de cétacés leur est consacré en Méditerranée : le Sanctuaire Pelagos qui résulte d'un accord signé en 1999 par la France, l'Italie et Monaco pour la protection des mammifères marins qui le fréquentent.

Pinger (halieutique)

Dispositif de harcèlement acoustique

Accord sur la Conservation des petits cétacés dans la mer Baltique et la mer du Nord

Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente

De nombreuses associations comme la Société pour la conservation des baleines et des dauphins

Les cétacés dans la culture

Nomenclature et étymologie

Liste alphabétique des noms vernaculaires qui peuvent être donnés aux cétacés en français :

Baleine

Bélouga

Cachalot

Dauphin

Globicéphale

Marsouin

Narval

Orque

Rorqual

etc.

Le Whale-watching

L'observation des baleines ou whale-watching a pour but d'observer les cétacés dans leur milieu naturel, à des fins touristiques. Cette activité, plus rarement dénommée « tourisme baleinier », est une activité en plein développement depuis les années 1990. C'est une activité controversée, car si elle offre un intérêt à la protection des cétacés, elle peut provoquer des nuisances, d'autant qu'elle se pratique principalement sur les lieux de reproduction.

Les représentations de cétacés

Les plus anciennes représentations connues des cétacés sont datées de 6 à 10 000 ans, ce sont des peintures rupestres découvertes en Corée du Sud qui représentent des scènes de chasse. Dans l'antiquité, les gros cétacés sont avant tout des monstres marins, thème que l'on retrouve dans la Bible ou dans Pinocchio, les dauphins sont aux contraire représentés sur de nombreuses fresques romaines assez fidèlement. Arion de Méthymne est sauvé par un dauphin.

La chasse à la baleine, de par son danger, a été le centre de nombreuses œuvres, la plus célèbre étant Moby Dick. Après la moitié du XX siècle et le début de la prise de conscience des menaces pesant sur les cétacés, les dauphins sont devenus populaires. Une série télévisuelle, Flipper le dauphin, a reçu un accueil particulièrement favorable. Par la suite des centres d'élevage, appelés delphinariums, sont apparus, contribuant à faire de ces animaux des animaux « sympathiques ».

Voir aussi : Liste des cétacés de fiction

中文百科

赏鲸, 瓦尔德斯半岛 (阿根廷)

鲸目 (学名:Cetacea)包含了大约八十种大型的有胎盘海洋哺乳动物,包括鲸鱼﹑海豚和鼠海豚。鲸目的现存物种可分为两个亚目:须鲸(Mysticeti)和齿鲸(Odontoceti)。

根据化石相关数据,鲸鱼和陆生哺乳动物有共同的祖先,是五千万年前的海洋动物。远古鲸鱼拥有四肢及尾巴,与爬行哺乳类无异。其中一具发现在1935年美国西部的远古化石更震惊世界,该化石除了骨外还有大量羽毛化石覆盖全身,令生物学家怀疑远古鲸鱼是否属于羽化类。现今鲸鱼为哺乳动物中最适应水中生活者,体形成流线型,前肢为鳍,后肢已退化,后肢与脊椎骨并不相连且隐入身体内。

鲸目中的一些动物以其高智商闻名。美国科学促进会2012年在加拿大温哥华的大会中,与会者重申对于鲸类动物权利法案的支持,此权利法案将鲸类动物列为「非人类的人」(non-human persons)。

鲸类动物一胎只有一只,生长期长,又因为其经济价值遭到人类猎杀,2008年的研究指出四分之一的鲸鱼及海豚受到绝种威胁,其中有9个品种已经到濒危或极度濒危的程度。

物理性质

鲸目物种的血液比例较其他哺乳类多.人的血液约占体重的7%,而鲸鱼血液约占体重的10-15%。

哺乳动物骨骼及肌肉中的肌红蛋白的浓度差异很大。像在新西兰的白兔每100克(3.5盎司)湿重的肌肉中只有0.08克(0.0028盎司) +/- 0.6克(0.021盎司)的肌红蛋白,但在北瓶鼻鲸中则有6.34克(0.224盎司)。肌红蛋白的带氧能力远较血红蛋白为强。骨骼肌肉内肌红蛋白的浓度愈高,其能够逗留在水底的时间便会愈长。

体型的增加也能够增加深潜的时间。较大的体形表示有更多的肌肉质量去保存氧气,这与克莱伯定律的发现相符。这定律表示动物的基础代谢率与体重成反比,即以单位质量计算,较大的物种所需的氧气较较小的个体所需的氧气为小。

分类

须鲸在其上颌张有角蛋白生成的筛子似的鲸须。它们使用鲸须从海水中过滤浮游生物。须鲸包含了世界上最大的现存动物种类。

齿鲸拥有牙齿来捕获鱼或鱿鱼。这种动物有独特的通过回声定位感知环境的能力。

露脊鲸科 Balaenidae 露脊鲸属 Balaena 弓头鲸 Balaena mysticetus 真露脊鲸属 Eubalaena ** Eubalaena australis 北大西洋露脊鲸 Eubalaena glacialis 北太平洋露脊鲸 Eubalaena japonica

露脊鲸属 Balaena 弓头鲸 Balaena mysticetus

弓头鲸 Balaena mysticetus

真露脊鲸属 Eubalaena ** Eubalaena australis 北大西洋露脊鲸 Eubalaena glacialis 北太平洋露脊鲸 Eubalaena japonica

** Eubalaena australis

北大西洋露脊鲸 Eubalaena glacialis

北太平洋露脊鲸 Eubalaena japonica

须鲸科 Balaenopteridae 须鲸属 Balaenoptera 小须鲸 Balaenoptera acutorostrata 南极小须鲸 Balaenoptera bonaerensis 塞鲸 Balaenoptera borealis 布氏鲸 Balaenoptera edeni 蓝鲸 Balaenoptera musculus 长须鲸 Balaenoptera physalus 座头鲸属 Megaptera 座头鲸 Megaptera novaeangliae

须鲸属 Balaenoptera 小须鲸 Balaenoptera acutorostrata 南极小须鲸 Balaenoptera bonaerensis 塞鲸 Balaenoptera borealis 布氏鲸 Balaenoptera edeni 蓝鲸 Balaenoptera musculus 长须鲸 Balaenoptera physalus

小须鲸 Balaenoptera acutorostrata

南极小须鲸 Balaenoptera bonaerensis

塞鲸 Balaenoptera borealis

布氏鲸 Balaenoptera edeni

蓝鲸 Balaenoptera musculus

长须鲸 Balaenoptera physalus

座头鲸属 Megaptera 座头鲸 Megaptera novaeangliae

座头鲸 Megaptera novaeangliae

灰鲸科 Eschrichtiidae 灰鲸属 Eschrichtius 灰鲸 Eschrichtius robustus

灰鲸属 Eschrichtius 灰鲸 Eschrichtius robustus

灰鲸 Eschrichtius robustus

小露脊鲸科 Neobalaenidae 小露脊鲸属 Caperea 小露脊鲸 Caperea marginata

小露脊鲸属 Caperea 小露脊鲸 Caperea marginata

小露脊鲸 Caperea marginata

乳齿鲸科 Mammalodontidae†

Janjucetidae†

新须鲸科 Cetotheriidae† 新须鲸属 Cetotherium 皮斯科须鲸属 Piscobalaena nana 始须鲸属 Eobalaenoptera†

新须鲸属 Cetotherium

皮斯科须鲸属 Piscobalaena nana

始须鲸属 Eobalaenoptera†

艾什欧鲸科 Aetiocetidae†

海豚科 Delphinidae 喙头海豚属 Cephalorhynchus 花斑喙头海豚 Cephalorhynchus commersonii 黑喙头海豚 Cephalorhynchus eutropia 喙头海豚 Cephalorhynchus heavisidii 白头喙头海豚 Cephalorhynchus hectori 真海豚属 Delphinus 长喙真海豚 Delphinus capensis 短喙真海豚 Delphinus delphis 印度洋长喙真海豚 Delphinus tropicalis 倭圆头鲸属 Feresa 倭圆头鲸 Feresa attenuata 圆头鲸属 Globicephala 短鳍圆头鲸 Globicephala macrorhyncus 黑圆头鲸 Globicephala melas 灰海豚属 Grampus 灰海豚 Grampus griseus 坛喙海豚属 Lagenodelphis 霍氏海豚 Lagenodelphis hosei 瓶喙海豚属 Lagenorhynchus 白腰斑纹海豚 Lagenorhynchus acutus 白喙海豚 Lagenorhynchus albirostris 黑颐海豚 Lagenorhynchus australis 十字纹海豚 Lagenorhynchus cruciger 斜纹海豚 Lagenorhynchus obliquidens 乌色海豚 Lagenorhynchus obscurus 露脊海豚属 Lissodelphis 北露脊海豚 Lissodelphis borealis **脊海豚 Lissodelphis peronii 短鳍海豚属 Orcaella 短吻海豚 Orcaella brevirostris 虎鲸属 Orcinus 虎鲸 Orcinus orca 瓜头鲸属 Peponocephala 瓜头鲸 Peponocephala electra 伪虎鲸属 Pseudorca 伪虎鲸 Pseudorca crassidens 侏儒白海豚属 Sotalia 亚马孙河白海豚 Sotalia fluviatilis 白海豚属 Sousa 中华白海豚 Sousa chinensis 灰白海豚 Sousa plumbea 西非白海豚 Sousa teuszii 原海豚属 Stenella 白点原海豚 Stenella attenuata 细斑原海豚 Stenella clymene 条纹原海豚 Stenella coeruleoalba 花斑原海豚 Stenella frontalis 长吻原海豚 Stenella longirostris 尖嘴海豚属 Steno 糙齿尖嘴海豚 Steno bredanensis 宽吻海豚属 Tursiops 东方宽吻海豚 Tursiops aduncus 宽吻海豚 Tursiops truncatus

喙头海豚属 Cephalorhynchus 花斑喙头海豚 Cephalorhynchus commersonii 黑喙头海豚 Cephalorhynchus eutropia 喙头海豚 Cephalorhynchus heavisidii 白头喙头海豚 Cephalorhynchus hectori

花斑喙头海豚 Cephalorhynchus commersonii

黑喙头海豚 Cephalorhynchus eutropia

喙头海豚 Cephalorhynchus heavisidii

白头喙头海豚 Cephalorhynchus hectori

真海豚属 Delphinus 长喙真海豚 Delphinus capensis 短喙真海豚 Delphinus delphis 印度洋长喙真海豚 Delphinus tropicalis

长喙真海豚 Delphinus capensis

短喙真海豚 Delphinus delphis

印度洋长喙真海豚 Delphinus tropicalis

倭圆头鲸属 Feresa 倭圆头鲸 Feresa attenuata

倭圆头鲸 Feresa attenuata

圆头鲸属 Globicephala 短鳍圆头鲸 Globicephala macrorhyncus 黑圆头鲸 Globicephala melas

短鳍圆头鲸 Globicephala macrorhyncus

黑圆头鲸 Globicephala melas

灰海豚属 Grampus 灰海豚 Grampus griseus

灰海豚 Grampus griseus

坛喙海豚属 Lagenodelphis 霍氏海豚 Lagenodelphis hosei

霍氏海豚 Lagenodelphis hosei

瓶喙海豚属 Lagenorhynchus 白腰斑纹海豚 Lagenorhynchus acutus 白喙海豚 Lagenorhynchus albirostris 黑颐海豚 Lagenorhynchus australis 十字纹海豚 Lagenorhynchus cruciger 斜纹海豚 Lagenorhynchus obliquidens 乌色海豚 Lagenorhynchus obscurus

白腰斑纹海豚 Lagenorhynchus acutus

白喙海豚 Lagenorhynchus albirostris

黑颐海豚 Lagenorhynchus australis

十字纹海豚 Lagenorhynchus cruciger

斜纹海豚 Lagenorhynchus obliquidens

乌色海豚 Lagenorhynchus obscurus

露脊海豚属 Lissodelphis 北露脊海豚 Lissodelphis borealis **脊海豚 Lissodelphis peronii

北露脊海豚 Lissodelphis borealis

**脊海豚 Lissodelphis peronii

短鳍海豚属 Orcaella 短吻海豚 Orcaella brevirostris

短吻海豚 Orcaella brevirostris

虎鲸属 Orcinus 虎鲸 Orcinus orca

虎鲸 Orcinus orca

瓜头鲸属 Peponocephala 瓜头鲸 Peponocephala electra

瓜头鲸 Peponocephala electra

伪虎鲸属 Pseudorca 伪虎鲸 Pseudorca crassidens

伪虎鲸 Pseudorca crassidens

侏儒白海豚属 Sotalia 亚马孙河白海豚 Sotalia fluviatilis

亚马孙河白海豚 Sotalia fluviatilis

白海豚属 Sousa 中华白海豚 Sousa chinensis 灰白海豚 Sousa plumbea 西非白海豚 Sousa teuszii

中华白海豚 Sousa chinensis

灰白海豚 Sousa plumbea

西非白海豚 Sousa teuszii

原海豚属 Stenella 白点原海豚 Stenella attenuata 细斑原海豚 Stenella clymene 条纹原海豚 Stenella coeruleoalba 花斑原海豚 Stenella frontalis 长吻原海豚 Stenella longirostris

白点原海豚 Stenella attenuata

细斑原海豚 Stenella clymene

条纹原海豚 Stenella coeruleoalba

花斑原海豚 Stenella frontalis

长吻原海豚 Stenella longirostris

尖嘴海豚属 Steno 糙齿尖嘴海豚 Steno bredanensis

糙齿尖嘴海豚 Steno bredanensis

宽吻海豚属 Tursiops 东方宽吻海豚 Tursiops aduncus 宽吻海豚 Tursiops truncatus

东方宽吻海豚 Tursiops aduncus

宽吻海豚 Tursiops truncatus

一角鲸科 Monodontidae 白鲸属 Delphinapterus 白鲸 Delphinapterus leucas 一角鲸属 Monodon 一角鲸 Monodon monoceros 海象鲸 Monodon monoceros†

白鲸属 Delphinapterus 白鲸 Delphinapterus leucas

白鲸 Delphinapterus leucas

一角鲸属 Monodon 一角鲸 Monodon monoceros 海象鲸 Monodon monoceros†

一角鲸 Monodon monoceros

海象鲸 Monodon monoceros†

鼠海豚科 Phocoenidae 江豚属 Neophocaena 江豚 Neophocaena phocaenoides 鼠海豚属 Phocoena 南美鼠海豚 Phocoena dioptrica 鼠海豚 Phocoena phocaena 太平洋鼠海豚 Phocoena sinus 棘鳍鼠海豚 Phocoena spinipinnis 无喙鼠海豚属 Phocoenoides 无喙鼠海豚 Phocoenoides dalli

江豚属 Neophocaena 江豚 Neophocaena phocaenoides

江豚 Neophocaena phocaenoides

鼠海豚属 Phocoena 南美鼠海豚 Phocoena dioptrica 鼠海豚 Phocoena phocaena 太平洋鼠海豚 Phocoena sinus 棘鳍鼠海豚 Phocoena spinipinnis

南美鼠海豚 Phocoena dioptrica

鼠海豚 Phocoena phocaena

太平洋鼠海豚 Phocoena sinus

棘鳍鼠海豚 Phocoena spinipinnis

无喙鼠海豚属 Phocoenoides 无喙鼠海豚 Phocoenoides dalli

无喙鼠海豚 Phocoenoides dalli

抹香鲸科 Physeteridae 抹香鲸属 Physeter 抹香鲸 Physeter macrocephalus

抹香鲸属 Physeter 抹香鲸 Physeter macrocephalus

抹香鲸 Physeter macrocephalus

小抹香鲸科 Kogiidae 小抹香鲸属 Kogia 小抹香鲸 Kogia breviceps 倭抹香鲸 Kogia sima

小抹香鲸属 Kogia 小抹香鲸 Kogia breviceps 倭抹香鲸 Kogia sima

小抹香鲸 Kogia breviceps

倭抹香鲸 Kogia sima

亚马孙河豚科 Iniidae 亚马孙河豚属 Inia 亚马孙河豚 Inia geoffrensis

亚马孙河豚属 Inia 亚马孙河豚 Inia geoffrensis

亚马孙河豚 Inia geoffrensis

白鱀豚科 Lipotidae 白鱀豚属 Lipotes 白鱀豚 Lipotes vexillifer

白鱀豚属 Lipotes 白鱀豚 Lipotes vexillifer

白鱀豚 Lipotes vexillifer

普拉塔河豚科 Pontoporiidae 普拉塔河豚属 Pontoporia 普拉塔河豚 Pontoporia blainvillei

普拉塔河豚属 Pontoporia 普拉塔河豚 Pontoporia blainvillei

普拉塔河豚 Pontoporia blainvillei

恒河豚科 Platanistidae 恒河豚属 Platanista 恒河豚 Platanista gangetica

恒河豚属 Platanista 恒河豚 Platanista gangetica

恒河豚 Platanista gangetica

喙鲸科 Ziphidae 贝喙鲸属 Berardius 阿氏喙鲸 Berardius arnuxii 贝氏喙鲸 Berardius bairdii 瓶鼻鲸属 Hyperoodon 北瓶鼻鲸 Hyperoodon ampullatus 南瓶鼻鲸 Hyperoodon planifrons 印太喙鲸属 Indopacetus 朗氏中喙鲸 Indopacetus pacificus 长喙鲸属 Mesoplodon 梭氏中喙鲸 Mesoplodon bidens 安氏中喙鲸 Mesoplodon bowdoini 哈氏中喙鲸 Mesoplodon carlhubbsi 柏氏中喙鲸 Mesoplodon densirostris 杰氏中喙鲸 Mesoplodon europaeus 银杏齿中喙鲸 Mesoplodon ginkgodens 哥氏中喙鲸 Mesoplodon grayi 贺氏中喙鲸 Mesoplodon hectori 长齿中喙鲸 Mesoplodon layardii 初氏中喙鲸 Mesoplodon mirus 佩氏中喙鲸 Mesoplodon perrini 小中喙鲸 Mesoplodon peruvianus 史氏中喙鲸 Mesoplodon stejnegeri 铲齿中喙鲸 Mesoplodon traversii 塔喙鲸属 Tasmacetus 谢氏塔喙鲸 Tasmacetus shepherdi 柯喙鲸属 Ziphius 柯氏喙鲸 Ziphius cavirostris

贝喙鲸属 Berardius 阿氏喙鲸 Berardius arnuxii 贝氏喙鲸 Berardius bairdii

阿氏喙鲸 Berardius arnuxii

贝氏喙鲸 Berardius bairdii

瓶鼻鲸属 Hyperoodon 北瓶鼻鲸 Hyperoodon ampullatus 南瓶鼻鲸 Hyperoodon planifrons

北瓶鼻鲸 Hyperoodon ampullatus

南瓶鼻鲸 Hyperoodon planifrons

印太喙鲸属 Indopacetus 朗氏中喙鲸 Indopacetus pacificus

朗氏中喙鲸 Indopacetus pacificus

长喙鲸属 Mesoplodon 梭氏中喙鲸 Mesoplodon bidens 安氏中喙鲸 Mesoplodon bowdoini 哈氏中喙鲸 Mesoplodon carlhubbsi 柏氏中喙鲸 Mesoplodon densirostris 杰氏中喙鲸 Mesoplodon europaeus 银杏齿中喙鲸 Mesoplodon ginkgodens 哥氏中喙鲸 Mesoplodon grayi 贺氏中喙鲸 Mesoplodon hectori 长齿中喙鲸 Mesoplodon layardii 初氏中喙鲸 Mesoplodon mirus 佩氏中喙鲸 Mesoplodon perrini 小中喙鲸 Mesoplodon peruvianus 史氏中喙鲸 Mesoplodon stejnegeri 铲齿中喙鲸 Mesoplodon traversii

梭氏中喙鲸 Mesoplodon bidens

安氏中喙鲸 Mesoplodon bowdoini

哈氏中喙鲸 Mesoplodon carlhubbsi

柏氏中喙鲸 Mesoplodon densirostris

杰氏中喙鲸 Mesoplodon europaeus

银杏齿中喙鲸 Mesoplodon ginkgodens

哥氏中喙鲸 Mesoplodon grayi

贺氏中喙鲸 Mesoplodon hectori

长齿中喙鲸 Mesoplodon layardii

初氏中喙鲸 Mesoplodon mirus

佩氏中喙鲸 Mesoplodon perrini

小中喙鲸 Mesoplodon peruvianus

史氏中喙鲸 Mesoplodon stejnegeri

铲齿中喙鲸 Mesoplodon traversii

塔喙鲸属 Tasmacetus 谢氏塔喙鲸 Tasmacetus shepherdi

谢氏塔喙鲸 Tasmacetus shepherdi

柯喙鲸属 Ziphius 柯氏喙鲸 Ziphius cavirostris

柯氏喙鲸 Ziphius cavirostris

肯氏海豚科 Kentriodontidae† 肯氏海豚属 Kentriodon

肯氏海豚属 Kentriodon

剑吻古豚科 Rhabdosteidae(Eurhinodelphidae)† 剑吻古豚属 Eurhinodelphis 巨海豚属 Macrodelphinus

剑吻古豚属 Eurhinodelphis

巨海豚属 Macrodelphinus

鲨齿鲸科 Squalodontidae† 原鲨齿鲸属 Prosqualodon 鲨齿鲸属 Squalodon

原鲨齿鲸属 Prosqualodon

鲨齿鲸属 Squalodon

海牛鲸科 Odobenocetopsidae† 海牛鲸属 Odobenocetops

海牛鲸属 Odobenocetops

巴基鲸科 Pakicetidae

步鲸科 Ambulocetidae†

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原鲸科 Protocetidae†

龙王鲸科 Basilosauridae†

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