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词典释义:
beurre
时间: 2023-08-19 19:05:57
TEF/TCF常用常用词TEF/TCF专四
[bœr]

黄油,白脱油

词典释义


n. m.
黄油; 植物油脂; 油. . . 酱; 象油的东西
Étaler du beurre sur sa tartine 面包上抹黄油



常见用法
une tartine de beurre一片黄油面包

近义、反义、派生词
联想:
  • graisse   n.f. 脂肪;润滑脂;油脂

联想词
sucre 糖; chocolat 巧克力; caramel 淡红褐色的; lait 乳,; fromage 干酪,酪; mascarpone 马士卡彭酪; parmesan 帕尔马的; lard 猪膘,肥肉; noisette 浅褐色的; cassonade 粗红糖; crème 油,乳油;
当代法汉科技词典
n. m. 【化学】(某些易熔的)金 氯化物:~d'antimoine三氯化锑

beurre m. (食用)黄油; 酥油; 植物油脂

beurre d'antimoine 三氯化锑

beurre d'arachide 花生脂

beurre d'étain 氯化锡

lait de beurre 酪乳

noyer beurre 白胡桃

assiette au beurre 肥差, 有利可图的

短语搭配

faire son beurre发财

malaxeur à beurre黄油捏和机

oignons revenus au beurre黄油煸洋葱

compter pour du beurre〈口语〉算不了什么

Rapportez-moi du beurre.再给我拿点黄油。

Cela compte pour du beurre.〈讽刺语〉这不算数。

fil à couper le beurre切黄油用的金属丝

acheter du beurre en motte论公斤买黄油

jaune (de beurre, pour huile)甲基黄

la chaleur ramollit le beurre高温使黄油变软

原声例句

Avec le lait des vaches ils font du beurre et du fromage.

他们用牛奶加工制作黄油和奶酪。

[北外法语 Le français 第二册]

Bonjour, madame, je voudrais un croissant au beurre, deux pains au chocolat et une brioche au sucre, s’il vous plaît.

您好,太太。请您给我拿一个黄油羊角面、两个巧克力面包和一个夹糖 奶油圆球蛋糕。

[法语交际口语渐进初级]

– Il a un œil au beurre noir.

他眼睛青了。

[Français avec Pierre - 词汇表达篇]

Achète aussi un litre de lait et 250 grammes de beurre.

再买一升牛奶和250克的黄油

[Le nouveau Taxi 你好法语 1]

Vous aurez besoin de chocolat, d'œufs et de beurre.

你需要有巧克力,鸡蛋和黄油

[Extra French]

Le Client: Peut-être un peu trop de beurre. Mais... cuite à point.

L : 可能黄油多了一点点。但… … 烤的恰到好处。

[Reflets 走遍法国 第二册]

Vous obtenez ainsi une savoureuse sauce au beurre en un clin d’œil.

眨眼间你就能得到美味的黄油酱。

[美食法语]

On voit qu'il n'est pas sec, qu'il est imbibé de beurre et de sucre.

我们看出它不那么干,它被黄油和糖浸泡了。

[Food Story]

Le beurre ne va pas sortir, le sucre ne va pas sortir.

黄油不会出来,糖也不会出来。

[Food Story]

Le beurre est prêt à être sorti de la baratte.

黄油好了,从搅拌器里拿出来吧。

[Food Story]

例句库

Le chocolat est fait de beurre de cacao, de lait et de sucre.

巧克力是用可可脂、牛奶和糖制成的。

J'aime bien les biscuits au beurre.

我很喜欢黄油饼干。

Je mange un toast avec du beurre et de la confiture.

我吃一个加黄油和果酱的烤面包。

Le matin, il prend du lait, du pain, de la confiture ou du beurre.

早晨,他吃牛奶、面包、果酱和黄油

J'ai fait un gâteau avec du beurre, des oeufs, du sucre et de la farine.C'était bon!

我用牛油,鸡蛋,糖和面粉做了一个蛋糕.很好吃!

Au rayon des produits laitiers, elles choisissent du beurre, du fromage et du lait.

在奶牛场,他们选择黄油,奶酪和牛奶。

Dans un récipient, mélanger le beurre ramolli et le sucre, puis les oeufs, la vanille et la purée de potiron.

在一个碗里依次放入黄油、糖、鸡蛋、香草精、还有南瓜酱。

Il est impérativement du jour, et peut s'accompagner d'une tartine de beurre et d'un jus d'orange.

这面包必须是当天做的,也可以就着黄油和橙汁吃。小心!

Faites fondre le beurre, mélangez y la farine, et faites cuire 1 à 2 minutes.

黄油融化,和面粉混合,继续加热1到2分钟。

Fariner le poisson. faire dorer les oignons dans 30 g de beurre.

把鱼裹上面粉。用30克黄油把洋葱炸成金黄色。

Il ya du vert glacé, vernis blanc, noir et le beurre glacis glacis, et d'autres variétés, décorées avec des dessins gravés, principalement de l'impression.

有青釉、白釉、黑釉和酱釉等品种,装饰以刻花、印花为主。

Accompagnez les huîtres de quartiers de citron, de vinaigre à l’échalote, de pain de seigle et de beurre frais.

装上配牡蛎的柠檬瓣、泡了小洋葱头的醋,黑麦面包和新鲜黄油

Battez ensemble le beurre et le sucre, jusqu'à l’obtention d’une crème légère.

黄油和糖搅拌在一起,直到达到奶糊状。

Il y a un reste de beurre au garde-manger.

食品柜里剩了一点儿黄油

Faites fondre le chocolat avec le beurre, incorporez-les à la pate.

将巧克力与黄油用火融化,掺入面团。

Il beurre ses tartines.

他给面包片涂黄油

2 - Lorsque votre pâte sera bien homogène ajoutez le beurre fondu. puis mélangez l'appareil pendant une bonne minute.

当搅拌均匀之后加入融化的黄油。然后均匀搅拌一会。

Spécifications pour une variété d'espèces, y compris la réduction, au nom de beurre de cacao, la margarine, l'huile de palme, huile de noix de coco.

品种包括各种规格的起酥油、代可可脂、人造奶油、棕榈油、椰子油。

Mettre le beurre à clarifier dans un petit récipient. Laisser fonder doucement. Décanter le beurre lorsqu’il est clarifié. Maintenir au chaud.

将黄油放入一个小容器中精炼。慢慢将黄油融化。当黄油净化后,将其沥出。保热。

Mettre le reste de beurre et y faire revenir le poisson.

用剩下的黄油煎鱼。

法语百科

La Motte de beurre par Antoine Vollon.

Beurre maison du restaurant Jean-Paul Jeunet à Arbois.

Beurre Bordier au restaurant Marc et Paul Haeberlin.

Le beurre est un aliment constitué par la matière grasse du lait seulement travaillée mécaniquement pour améliorer son goût, sa conservation et diversifier ses utilisations, que ce soit nature, notamment en tartine ou comme corps gras de cuisson des aliments, ou ingrédient de préparations culinaires et notamment pâtissières. Il est conditionné pour être utilisé sous la forme d'une pâte onctueuse, mais sa consistance sensible à la température passe rapidement de l'état solide du réfrigérateur à l'état huileux qu'il prend dès le début de toute cuisson. Du sel y est ajouté ordinairement pour accroître sa conservation ou par respect des usages régionaux.

Le jaune est sa couleur caractéristique, mais d'une tonalité plus ou moins soutenue selon le lait d'origine qui se renforce habituellement sous l'effet de la chaleur. Sa saveur varie en fonction de son taux de sel, mais reste douce comme le lait dont elle provient ; même en proportion notable dans un mets, il intervient davantage par une mise en valeur du goût des autres ingrédients ou une amélioration de la texture.

Par extension, le terme « beurre » est employé pour désigner certaines matières grasses alimentaires, comme le beurre de cacao ou le beurre de karité.

Histoire

Le beurre apparaît avec la domestication des vaches. Sa plus ancienne trace écrite date de 2500 ans av. J.-C. dont sa fabrication figure sur une plaque de calcaire de l'époque sumérienne conservée au musée de Bagdad. La scène décrit la traite des vaches puis la fabrication du beurre dans une grande jarre qui est roulée. Vers 1500 ans av. J.-C., les Sumériens apprennent à le baratter, en battant la crème prélevée sur le lait.

Vers 1300 ans av. J.-C., les Aryens sédentarisés en Inde développent la technique de clarification du beurre pour le conserver. Cette technique est toujours employée de nos jours par les peuples nomades du Sahara.

Le beurre (βούτυρον / boútyron) est connu mais lui aussi peu employé : les Grecs considèrent son usage comme une caractéristique des Thraces, qu'ils considèrent volontiers comme des rustres incultes, que le poète comique Anaxandridès surnomme les « mangeurs de beurre ». En revanche, ils apprécient les produits laitiers. Les Grecs anciens comme les Romains n'aimaient pas le beurre et ces derniers, rebutés par ce produit alimentaire, s'en servaient plutôt comme crème de beauté. Ils estimaient qu'il n'était assez bon que pour les peuples « barbares » qui les entourent. L'influence romaine s'est ensuite étendue en Gaule puis en France, et pendant longtemps le beurre n'a pas été utilisé en cuisine, où il était considéré comme la graisse du pauvre. On lui préférait alors le lard, le saindoux et l'huile d'olive.

Cependant à partir du XVII siècle le beurre gagne en popularité ; on trouve alors les beurres d'Isigny, de Gournay, de Chartres et de Vanves. La baratte dite Normande permet une meilleure production ; ses pales malaxent la crème pour en évacuer le babeurre. Un œilleton en verre s’éclaircit lorsque la crème se forme en petits grains. La pâte obtenue est alors battue pour évacuer le surplus d'eau puis mise dans des moules en bois.

L'ajout de sel dans le beurre vient de la nécessité de mieux le conserver. La technique du beurre clarifié vise le même but et permet une conservation jusqu'à deux ans dans des récipients de terre. En 1866, Napoléon III lance un concours afin de trouver un remplaçant du beurre, trop dispendieux pour les classes défavorisées. Ce sera la margarine, inventée par le pharmacien Hippolyte Mège-Mouriès.

Fabrication

Femme faisant du beurre. Compost et Kalendrier des Bergères, Paris, 1499.
Femme faisant du beurre. Compost et Kalendrier des Bergères, Paris, 1499.

Atelier de production de beurre, avec une baratte métallique

Le beurre est obtenu en battant la crème tirée du lait. Pour obtenir un kilogramme de beurre, il faut environ 20 litres de lait entier. L’opération est souvent effectuée après maturation (fermentation légère) de la crème pendant 2 jours ce qui en développe l'arôme. Le barattage de la crème non-réfrigérée rassemble les gouttelettes de matière grasse en suspension. Le beurre se sépare alors du babeurre. Il est ensuite malaxé pendant un rinçage à l’eau fraîche, pour améliorer la conservation en évacuant autant de babeurre que possible, puis pressé dans un moule afin de lui donner forme ou monté en motte.

Le salage, qui permet de produire du beurre salé, intervient après le rinçage. Le beurre, salé ou non, est ensuite réfrigéré. Le conditionnement, s'il a lieu, intervient avant la réfrigération.

Usages domestiques

Froid, le beurre se marie bien avec le pain, d’où son utilisation en tartines. Le beurre fond à une température proche de 30 °C.

Une noix de beurre (comme toute matière grasse) laissée à fondre sur un mets chaud permet d’en rehausser le goût.

Le beurre sert également de matière grasse pour la cuisson des aliments à la poêle. La cuisson « au beurre » est traditionnellement répandue dans la partie nord de la France, par opposition à la partie sud de la France qui cuisine « à l’huile »

Le beurre cuit est cependant moins digeste que le beurre cru. Le point de fumée du beurre est de 177 °C, moins élevé selon d'autres sources, il peut être plus bas si le produit a été conservé plus longtemps. À partir de 130 °C, le beurre fume et se dégrade, des composés toxiques sont formés par oxydation des acides gras, comme des hydroperoxydes et des aldéhydes oxygénés. En termes de santé, le beurre n’est donc pas la matière grasse la plus adaptée pour la cuisson à la poêle (vers 200 °C), à moins de le clarifier. Ce dernier est plus stable, son point de fumée est compris entre 190 °C et 250 °C

Le beurre est également un ingrédient de base pour beaucoup de recettes — en particulier pâtes à tarte, pâtisseries et sauces.

Le beurre a été utilisé pour la conservation de la viande.

Usages gastronomiques

La qualité gustative, la consistance et la couleur du beurre fermier varient selon la saison, le terroir et la qualité des prairies (diversité et qualité des fleurs et graminées), mais aussi selon la race bovine produisant le lait. Ainsi François Joseph Grille (d'Angers) en 1825 expliquait qu'en Flandre, à Cassel, il se faisait « un grand commerce de beurre. Pour l'avoir odorant et à bon marché, il faut l'acheter au tems des roses : c'est l'expression du pays. Quand les fleurs couvrent les prairies, les vaches ont du lait excellent, et le beurre en acquiert une qualité d'autant meilleure. Au mois de septembre et aux premiers jours d'octobre, il est encore très-bon et pas trop cher ; mais en novembre et en hiver, indépendamment de ce qu'il est moins propre à faire des provisions, il est aussi d'un prix bien plus élevé ». « La première qualité se vend pour du beurre de Dixmude » ajoute F.J. Grille ; « Le beurre de Flandre a de la réputation ; il s'en vend moins à Paris que de celui Gournay, d'Isigny, de Bretagne. Cependant on compte qu'il s'en fait huit cent mille myriagrammes dans tout le département [du Nord], et qu'il en est vendu au-dehors cinq cent mille ».

Le cuisinier prépare différents types de beurres, dont par exemple :

Beurre clarifié : beurre dont la caséine et le petit-lait ont été éliminés

Fabrication du beurre à la main.
Fabrication du beurre à la main.

Beurres composés : sauces chaudes ou froides, salées ou sucrées, à base de beurre additionné de divers ingrédients et destinés à accompagner des grillades, des crustacés cuits au court-bouillon, des légumes cuits à la vapeur, sur des canapés ou des crêpes, tels que : beurre aux noix, beurre d’anchois, beurre d'escargot, beurre d’estragon, beurre de crevettes, beurre de crustacés, beurre de lavande, beurre de moutarde, beurre de paprika, beurre de poivrons, beurre de roquefort, beurre de saumon fumé, beurre maître d'hôtel, beurre meunière, beurre ravigote, beurre d’orange

Beurre blanc : réduction de vinaigre et d’échalotes montée au beurre destinée à l’accompagnement de certains poissons tels que le brochet

Beurre rouge : réduction d’échalotes et de vin rouge ou de Madère montée au beurre destinée à l’accompagnement de certaines viandes

Beurre noisette : beurre chauffé jusqu’à obtention d’une couleur blonde destinée à l’accompagnement de certains aliments tels que les poissons, les cervelles frites et les épinards.

Beurre noir : c'est une sauce où le beurre est chauffé jusqu’à obtention d’une couleur noisette auquel on ajoute un acide (vinaigre, câpres, vin blanc…) destinée à l’accompagnement de certains aliments tels que l’aile de raie ou la cervelle de veau. Ce n'est pas un beurre brûlé. L'appellation « beurre noir » induit une erreur de compréhension ce qui a donné naissance à une légende urbaine prétendant que le « beurre noir » soit interdit dans les restaurants.

Dénomination et variétés

Législation

La production de beurre et sa dénomination sont légalement encadrées. La réglementation impose la présence de 16 % maximum d’eau dans au moins 82 % de matière grasse d’origine laitière (80% s'il s'agit de beurre salé), pour que le produit obtienne la dénomination de « beurre ». La dénomination « beurre allégé » nécessite quant à elle au moins 41 % de matière grasse d'origine laitière.

La matière grasse du lait est principalement faite de triglycérides, dont les molécules sont composées d'un résidu de glycérol et de résidus d'acides gras (environ 500 sortes différentes). Les divers triglycérides ayant des constitutions moléculaires différentes, ils ont des points de fusion différents, qui s'étagent entre -10 °C et + 55 °C. Cette propriété est d'ailleurs utilisée pour "fractionner" la matière grasse laitière et obtenir des fractions ayant des comportements de fusion différents, que l'on peut ensuite recombiner pour produire des matières grasses facilement tartinables, par exemple.

En France, « auront seuls droit à l'appellation « au beurre », « beurre », « petit beurre », « grand beurre », ou à toute autre appellation similaire contenant le mot beurre, de même que « à la crème », les produits d'alimentation présentés ou fabriqués notamment dans les biscuiteries, confiseries, pâtisseries, boulangeries, restaurant, grands magasins, foires et marchés, préparés exclusivement soit au beurre, soit à la crème. L'emploi des appellations « à base de beurre ou de crème », « préparé au beurre ou à la crème », ou appellations similaires, est interdit lorsque les produits visés au paragraphe précédent ont été préparés en tout ou partie avec d'autres matières grasses que le beurre ou la crème ».

Variétés

Réclame de 1895 dans La Nouvelle Chronique de Jersey pour une baratte inventée par Philippe Le Sueur Mourant.

On distingue différentes variétés de beurre sur la base de leur contenance en sel, la pasteurisation ou non, l'alimentation des vaches, etc. Ces distinctions ne font pas nécessairement l'objet d'appellation officielle ou marchande.

Le beurre salé contient plus de 3 % de sel, le beurre demi-sel 0,5 % à 3 %, et le beurre doux en a le moins possible.

Le beurre peut être « cru », c'est-à-dire obtenu exclusivement à partir de crème crue non pasteurisée. Il n'a pas le même goût que les beurres pasteurisés, car les températures atteintes lors de la pasteurisation, moins élevées que lors d'une cuisson, modifient ou détruisent certaines molécules et modifient les caractères organoleptiques. Ne bénéficiant pas des avantages de la pasteurisation, il se conserve également moins longtemps.

La couleur et la texture du beurre dépendent de l’alimentation des vaches. Le beurre d'hiver est jaune pâle et plutôt dur, alors que les vaches sont généralement nourries au foin. Le beurre d'été est plus mou, et plus coloré grâce aux pigments (β-carotène et chlorophylle) contenus dans l’herbe que broutent les vaches. Certains fabricants ajoutent du β-carotène au beurre.

Le beurre sec, souvent utilisé comme beurre de tourage en pâtisserie, est plus dur et a un point de fusion plus élevé que le beurre gras. Le beurre d'hiver est considéré comme un beurre sec, tandis que le beurre d'été est considéré comme un beurre gras. Le beurre Charentes-Poitou est également un beurre sec, tandis que les beurres de Normandie et de Bretagne sont des beurres gras.

Le beurre de culture, non salé, contient une culture bactérienne ajoutée à la crème à baratter pour lui donner une saveur « champêtre ».

Le beurre fouetté est du beurre qu’on a fouetté et qui contient de l’air : il est plus facile à tartiner.

Le beurre tendre ou beurre frigotartinable (cette dernière expression étant plutôt utilisée en Belgique) est traité mécaniquement (triturage à zéro degré) ou par un autre procédé (léger écrémage) afin de le rendre plus facile à tartiner au sortir du réfrigérateur.

Conservation

Une plaquette de beurre. L’emballage particulier permet une plus longue conservation au réfrigérateur.
Une plaquette de beurre. L’emballage particulier permet une plus longue conservation au réfrigérateur.

Le beurre a une durée de conservation limitée. Il est sensible à la réaction d’oxydation par l’oxygène de l’air qui dégrade ses composants. L’oxydation est encore plus rapide sous l’effet des rayons ultraviolets ou de la chaleur. Le beurre est alors rance, il est caractérisé par un goût et une odeur généralement jugés désagréables (sauf pour certaines civilisations comme au ***** où on l’ajoute au thé). Pour limiter le rancissement, le beurre doit donc être conservé au réfrigérateur dans un emballage fermé, à l’abri de l’air et de la lumière.

Le beurre salé et le beurre demi-sel se conservent plus longtemps que le beurre doux grâce à la présence du sel, conservateur naturel. Historiquement l'usage du beurré salé était généralisé, mais l'instauration de la gabelle a découragé l'incorporation de sel, sauf dans les régions côtières qui étaient exemptées.

La réaction d’oxydation du butanal (un aldéhyde de forme R-CHO) par le dioxygène de l’air donne de l’acide butanoïque (un acide carboxylique saturé de forme R-COOH) : 2 C4H8O + O2 donne 2 C4H8O2.

Le beurre peut être congelé.

En retirant l'eau et les ingrédients non lipidiques du beurre, on obtient du butteroil ou huile de beurre qui se conserve mieux que le beurre. Il est surtout conservé en fûts sous atmosphère d'azote ou de CO2.

Le beurre salé se conserve à la température de la pièce pendant 2 ou 3 jours et au moins 8 semaines au réfrigérateur. Le beurre non-salé se conserve au réfrigérateur jusqu’à 8 semaines.

Mentions de qualité

Les appellations de qualité sont gérés par l'INAO. Pour le beurre, on compte actuellement 3 appellations d'origine contrôlée (AOC) qui sont également reconnus ou en voie de reconnaissance au niveau européen (AOP) :

Le beurre d'Isigny

Le beurre Charentes-Poitou, fabriqué à partir de crème produite dans les départements de la région ainsi qu’en Vendée. Ce beurre est parfois appelé beurre des Charentes ou beurre Poitou-Charentes.

Le beurre de Bresse (Ain) appellation en mai 2012

Par ailleurs, le beurre d'Ardenne, en Belgique, bénéficie d'une appellation d'origine protégée depuis 1984 par arrêté royal.

Composition et propriétés physiques

Beurre Identification N CAS 8029-34-3 Propriétés chimiques Indice d’iode 26–38 Indice d’acide 0,5–35 Indice de saponification 210–230 Propriétés physiques T° fusion 20 à 23 °C Masse volumique 0,91 g·cm Propriétés optiques Indice de réfraction 1,45 Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Il est riche en vitamine A. Il contient également de la vitamine D et de la vitamine E. Avec plus de 730 kcal pour 100 g, il est très énergétique. Le beurre contient 63 % d'acides gras saturés, 26 % d’acides gras mono-insaturés et 3,7 % d’acides gras poly-insaturés. De plus, le beurre contient du cholestérol, un peu de protéines et d'eau.

L'excès de consommation entraîne une hypertriglycéridémie (excès de triglycérides dans le sang) et de cholestérol LDL et VLD, d'où l'apparition de maladie cardio-vasculaire.

Composition du beurre (pourcentage par 100 g) :

Acide gras Beurre, sans sel Acide palmitique 21,7 Acide oléique 19,96 Acide stéarique 10,0 Acide myristique 7,44 Acide butyrique 3,23 Acide linoléique 2,73 Acide laurique 2,59 Acide caprique 2,53 Acide caproïque 2,0 Acide caprylique 1,19

Le beurre fond progressivement entre 20 et 38 degrés Celsius, selon l'effet additif de la fusion de ses composants, le beurre étant un mélange de triglycérides dont la composition moyenne change selon l'alimentation de la vache. Techniquement il s'agit d'une plage de fusion.

Histoire de la législation française

La législation sur la protection des beurres a évolué en France à partir de la Révolution. En effet, si dans un premier temps les préoccupations de l’époque de la rédaction du Code pénal de 1810 ne sont pas à la protection des produits du terroir, avec le bouleversement économique consécutifs à l’essor industriel du milieu du XIX siècle, le législateur devra prendre en considération de nouveaux impératifs inconnus jusqu’à cette époque. Cela se traduit par l’émergence de lois spéciales. Comme le vin ou les engrais, le beurre bénéficie alors d’une protection spécifique destinée notamment à enrayer la chute de son cours à l’exportation. La découverte de la margarine étant un évènement décisif dans la mise en place de cette législation spécifique, nous pouvons avec Christophe Gris distinguer deux périodes. La première va de 1810 à 1887, le législateur se contente alors d’une répression centrée sur la vente frauduleuse. La seconde va de 1897 à 1980, le législateur met en œuvre progressivement, sur le modèle du vin, des mécanismes préventifs pour éviter que des beurres destinés à la fraude ne soient fabriqués. C’est l’émergence d’encouragements à la production de produits de qualité aujourd’hui connus sous le titre d’appellation d’origine contrôlée.

Réglementation de la vente

Au Moyen Âge, « celui qui vend le beurre » s'appelle le beurrier avant de désigner au XVI siècle, le pot.

Situer la répression au moment de la vente présente deux inconvénients majeurs. D’une part, la vente ayant eu lieu, l’infraction est déjà consommée. D’autre part, la fraude portant sur de petites sommes a de faibles chances d’être signalée.

La législation du commerce du beurre

Le beurre ne bénéficie pas au début du XIX siècle de la protection d’une législation spécifique. Le Code pénal de 1810 ne sanctionne que les tromperies. La loi de 1851 viendra y ajouter les falsifications.

La circonscription de la fraude

Après la Révolution française, la protection des beurres n’est pas organisée de façon spécifique. En effet, l’article 423 du Code pénal de 1810 dispose « quiconque aura trompé l’acheteur sur le titre des matières d’or ou d’argent, sur la qualité d’une pierre fausse vendue pour fine, sur la nature de toute marchandise ; quiconque par l’usage de faux poids, de fausses mesures aura trompé sur la quantité de chose vendue… ». Ce texte général est utilisé pour les fraudes courantes. Par exemple, il n’est pas rare d’augmenter le poids du beurre par le mouillage. Le mouillage est obtenu en augmentant la quantité d’eau naturellement contenue dans la crème lors du barattage. Le beurre est chargé d’eau. Il est plus lourd lors de la vente, ce qui permet de faire de meilleurs profits avec la même quantité de lait. Mais la tromperie n’épouse pas toutes les formes de la fraude. Il faut, pour caractériser l’infraction que la marchandise soit exposée à la vente, et il faut montrer que l’agent ait eu la volonté de tromper l’acheteur. Que faire si la marchandise est stockée, et non exposée ? Que faire lorsque le marchand se défend en disant « qu’il ne savait pas » ? Le beurre est frelaté par des pommes de terre, du suif, de la farine, de la craie, ou de l’acétate de plomb. Dans son rapport fait au nom de la commission d’initiative parlementaire, Riché s’exprime en ces termes : « Si quelques marchands d’une conscience molle soudoient la complaisance des domestiques des maisons riches, il est plus regrettable encore que la spéculation immorale exploite l’ignorance ou la timidité des enfants qui vont faire des achats pour les petits ménages. […] On sait combien la probité, dont la campagne devrait être le dernier asile est parfois étrangère à l’origine du lait. ».

En 1851, une loi est votée, destinée à réprimer les corruptions et falsifications faites sur les denrées alimentaires. L’intérêt de ce nouveau texte est de déplacer la charge de la preuve. En effet, la simple constatation de la falsification renverse la présomption, d’innocence, et de bonne foi, du vendeur. Il devra se défendre en montrant qu’il a lui-même été trompé ; qu’il ignorait la falsification. La question s’est posée de savoir si l’ajout de borate de soude dans le beurre devait être entendu comme une falsification, dans la mesure où il s’agissait d’un conservateur dont l’usage était répandu dans la profession. La jurisprudence considéra qu’il n’y a pas de falsification si cette addition est faite en proportion suffisamment faible.

L'efficacité des sanctions

Une fois les contours de l’infraction cernés, il fallait mettre en œuvre des mécanismes cohérents de sanction pénale. Or la répression du Code pénal de 1810 des tromperies était subordonnée à l’existence d’un contrat de vente. Quelle ménagère allait porter plainte pour une fraude portant sur son quart de beurre ? Dans son rapport, Riché expose la situation suivante : « Les individus remettent souvent à la société le soin de les protéger ; la perspective de supporter éventuellement des frais glace d’ailleurs les parties civiles. ». Le rapporteur nous le précise : en 1848, d’après la statistique criminelle, il y a eu 113 affaires de tromperies sur la nature, dans lesquelles ont comparu 143 prévenus. Seulement 4 parties civiles ont été jointes aux actions publiques. La loi de 1851 ne vise plus seulement la vente, mais encore la mise en vente d’une marchandise falsifiée ou corrompue. Et de plus en plus l’idée suivant laquelle les marchands sont responsables des produits qu’ils vendent commence à apparaître. Encore une fois sous la plume de Riché, l’on peut lire ceci : « Puisque la perte résultant de la détérioration doit tomber sur quelqu’un, elle doit s’arrêter au marchand qui, n’étant pas consommateur n’éprouvera qu’un dommage pécuniaire, et que l’attention à laquelle sa profession l’oblige pourrait souvent préserver de tout dommage. ». Initialement les sanctions pénales prévues étaient des amendes ou la prison. La loi de 1851 vient ajouter des sanctions que Christophe Gris juge plus satisfaisantes au regard du but que voulait atteindre le législateur. En effet, il s’agit désormais de pratiquer des mesures de publicité de la sanction, aux frais du condamné, sur les murs de son établissement. La loi de 1851 prévoit également la confiscation des machines ayant permis de constituer la fraude. Une sorte d’équilibre est alors atteint. Mais il ne devait pas durer longtemps.

Conséquences de l'apparition de la margarine

Lorsque Hippolyte Mège-Mouriès invente la margarine, à la suite de ses travaux encouragés par Napoléon III, il ne mesure pas les conséquences économiques et juridiques de sa découverte.

Nouvelles pratiques frauduleuses

La margarine est inventée par le français Hippolyte Mège-Mouriès né le 24 octobre 1817 à Draguignan d’un père instituteur. Il fait partie d’un service du gouvernement français chargé d’effectuer des recherches pour l’amélioration des produits alimentaires. « Une tâche très précise lui est confiée. Il doit mettre au point un produit susceptible de remplacer le beurre, de coûter moins cher, et se conservant mieux. ». Selon Alphen, deux faits montrent que Napoléon III encouragea particulièrement ses travaux. D’une part, à la lecture du brevet, l’on remarque la formulation : « Cette étude qui a été entreprise sous une Haute inspiration. ». D’autre part, Mège fut autorisé à poursuivre ses expériences à la Ferme Impériale de la Faisanderie dans le bois de Vincennes. On le sait, Napoléon III était particulièrement préoccupé par les difficultés des plus humbles. Mège observe ceci : lorsque les vaches sont soumises à un jeûne prolongé, elles continuent à produire du lait. Il en déduit que les éléments nécessaires à la fabrication du lait ne se trouvent pas directement dans l’alimentation des vaches mais dans leur graisse. Par divers procédés de broyage et de pression il va réussir à séparer la stéarine de l’oléomargarine. Les fabricants de margarine proposent à la vente un produit dont l’aspect est très proche de celui du beurre. Ils les nomment « beurre factice », « beurrine », « beurre bon marché », « simili-beurre », de sorte qu’il ne s’agit ni d’une tromperie ni d’une falsification. Des beurres rances sont mélangés à la margarine, et les pratiques frauduleuses se multiplient d’autant plus que les experts ont le plus grand mal à détecter avec certitudes toutes les fraudes, surtout lorsque moins de dix pour cent de margarine est mélangé au beurre.

La loi de 1887

Bien que conscient de la crise de confiance que le beurre est en train de vivre à cause de la margarine, le législateur est lent à mettre en œuvre une loi spéciale. Une loi serait tant le moyen de protéger les beurres de la fraude, que la margarine de qualité qui est attaquée par la mauvaise réputation. Le mot beurre doit désigner une substance précise : « C’est tromper l’acheteur que de lui vendre ce produit nouveau sous le nom de beurre. » . Le préfet de Paris, dans son rapport du 13 avril 1886 précise que « le point de fusion de la margarine est abaissé par l’addition de certaines huiles végétales dans des proportions variables. Les huiles animales n’étant jamais assez neutres au goût pour passer inaperçues, les fraudeurs utilisent la partie solide de l’huile d’olive, de coton, de sésame, ou encore la graisse de maïs. La propriété de ces huiles est de dissoudre les cristallisations de la margarine. ». Le but est d’éviter que la fraude ne soit détectée par les experts. Les conséquences seront catastrophiques pour la margarine, et le beurre. Une véritable crise de confiance s’installe, et la loi de 1887 ne parvient pas à rassurer. Jusque-là, il revenait au ministère public d’établir la preuve de l’intention frauduleuse lorsque le beurre était mélangé avec de la margarine. Désormais, il y a une présomption de fraude à l’égard de toute personne détenant une substance altérée. Le vendeur a l’obligation d’informer l’acheteur que la substance qu’il lui vend n’est pas du beurre. L’article 1 est ainsi rédigé : « Il est interdit d’exposer, de mettre en vente, de vendre, d’importer ou d’exporter sous le nom de beurre de la margarine… . » Or la loi ne définit pas ce qu’est le beurre. Le beurre salé est-il du beurre ? La margarine est-elle tout le reste ? La loi ne sanctionne pas les noms de fantaisie qui continuent à se multiplier. Le législateur doit à nouveau intervenir. Il met dix ans à le faire avec la loi de 1897.

Réglementation de la production

Sans doute la répression située au moment de la fabrication est-elle plus efficace. Il s’agit à la fois de réserver la dénomination beurre aux seuls produits issus de la crème, et à la fois de préserver le beurre en empêchant tout mélange.

Protection de la notion de beurre

Réserver l’appellation beurre aux seuls produits issus de la crème nécessite la mise en place de moyen coercitifs destinés à vérifier si la loi est bien respectée.

Dans la loi de 1897, le beurre est enfin défini et il est désormais interdit « de désigner sous le nom de beurre avec ou sans qualificatif, tout produit qui n’est pas exclusivement fait avec du lait ou de la crème… ». Il y a un déplacement de l’infraction de l’exposition à la désignation. C’est-à-dire qu’il suffit de contrôler la marchandise désignée sous le nom de beurre, et si elle contient autre chose que les composés du lait, l’infraction est constituée. À cette séparation de droit, la loi ajoute une séparation de fait. Les pains de margarine doivent être identifiés par un conditionnement spécifique. Les points de vente ne doivent pas être les mêmes, et les locaux doivent-être identifiés par des enseignes spéciales. Les fabriques de margarine doivent se déclarer, et à ce titre elles ont obligation d’être contrôlées en permanence par au moins un inspecteur indépendant.

La loi de 1897 crée un corps d’inspecteurs spécialement départis à la surveillance de la fabrication et du commerce du beurre et de la margarine. Leur rôle est avant tout de dissuader les fraudeurs. Ce sont des agents nommés par le ministère. Ils sont choisis parmi les agents des contributions indirectes . Leur rôle est double. Ils veillent tant à l’intégrité des relations commerciales qu’à la santé publique. Ils ont un grand pouvoir d’investigation, et à ce titre, ils sont tenus à la discrétion. Ils ne doivent pas révéler les secrets de fabrication dont ils auraient connaissance dans l’exercice de leurs fonctions. La fraude des beurres ne peut bien souvent s’établir qu’à la suite d’une constatation scientifique. Il faut alors procéder au prélèvement d’échantillons destinés à être analysés. La circulaire du 13 février 1898 vient encadrer les modalités de prélèvement. À la suite de ce prélèvement, l’inspecteur dresse un procès-verbal dont un exemplaire est remis à l’exploitant contrôlé.

Le contrôle

Les efforts législatifs réalisés en direction de la protection du beurre vont conduire à l’amélioration notable de la qualité des produits mis en vente sur les marchés.

La répression devenant de plus en plus présente, les fabricants sont obligés de réagir. Un assainissement notable des marchandises est constaté. Par ailleurs, tout un commerce nouveau émerge. En effet des entreprises proposent aux laiteries-beurreries des appareils variés destinés pour les uns à contrôler le lait lors de l’achat, pour d’autres à améliorer le rendement en évitant les gaspillages. De nombreux ouvrages plaident pour une meilleure hygiène. Des écoles destinées à former les exploitants sont créées. C’est le cas par exemple de l’école professionnelle de laiterie de Surgères en 1906. Des revues sont publiées, comme la Revue générale du lait, mais aussi des ouvrages destinés à accompagner l’exploitant d’une laiterie beurrerie, comme celui de Renaux Manuel pratique de laiterie-beurrerie.

Si la loi de 1897 était particulièrement efficace pour lutter contre les falsifications que pouvait subir le beurre du fait de son mélange avec la margarine, en revanche, elle était totalement inopérante pour la lutte contre les autres suppositions. La loi de 1905 en est le complément nécessaire. La loi de 1905 relative à la répression des fraudes dans la vente de marchandises et des falsifications des denrées alimentaires et des produits agricoles est une avancée considérable. Pour la première fois, une marchandise est protégée en raison de sa provenance, de son origine. Sont considérées comme des tromperies les manœuvres ayant pour but de faire croire au consommateur qu’il achète un produit qui provient de telle région alors qu’il provient de telle autre, à condition de montrer que la cause de la vente était l’origine du produit. Elle instaure elle aussi des contrôles, et un mode de prélèvement propre des échantillons. Or celui-ci n’est pas le même que celui de la loi de 1897, ce qui pose des problèmes de procédure. En effet, suivant qu’il s’agit d’une fraude par addition de margarine, ou par addition d’huile végétale par exemple, la procédure à utiliser à peine de nullité du prélèvement n’est pas identique. Cela pose en pratique d’énormes difficultés, si bien que le législateur intervient avec la loi du 23 juillet 1907 pour harmoniser les procédures.

Sur le modèle de la protection des vins le beurre ne va plus seulement bénéficier d’une protection contre la fraude, mais encore, les meilleurs bénéficieront d’une valorisation. Avec la loi de 1919, un nouveau mode de protection des marchandises est mis en place. Les tribunaux civils sont saisis par les particuliers, et ils délimiteront des appellations d’origine. Il s’agit d’une protection a posteriori ouverte à toute personne « qui prétendra qu’une appellation d’origine est appliquée à son préjudice direct ou indirect et contre son droit à un produit naturel ou fabriqué et contrairement à l’origine de ce produit, ou à des usages locaux, loyaux et constants. ». Pour se prévaloir d’un préjudice, il faut donc montrer un usage indu d’une appellation. En 1979, l’appellation « beurre Charentes-Poitou », « beurre des Charente », « beurre des Deux-Sèvres » est protégée à la condition de respecter un cahier des charges très précis.

La protection par l’appellation d’origine contrôlée, c’est avant tout l’histoire de la France. Ce n’est pas la simple protection d’une graisse alimentaire vis-à-vis d’une autre, c’est encore la confrontation de deux conception du commerce. Le beurre s’oppose à la margarine en ce sens que le beurre est obtenu à partir du lait, c’est-à-dire à partir d’un produit de la vache destiné à transmettre la vie. À l’inverse, la margarine est fabriquée à partir de la graisse des bovins, c’est-à-dire à partir d’un animal mort. D’un côté l’on accompagne un processus naturel, de l’autre l’homme crée, transforme : c’est l’industrie. L’industrie suscite la méfiance. La margarine devait lutter contre le mythe de l’artisanat à la française, et ainsi, dans l’introduction d’un ouvrage destiné aux professionnels de la beurrerie, l’on pouvait lire : « Nous n’avons l’intention de traiter que de la fabrication dans la ferme modeste de nos campagnes ; ce livre s’adresse au plus grand nombre, aux petits cultivateurs, à la fermière qui fait elle-même le beurre qu’elle va vendre, à cette bonne ménagère qui est toujours toute disposée à faire bien, et qui, une fois instruite et suffisamment renseignée, ne demande pas mieux que d’apporter les plus grands soins à ce travail dont la réussite et les bénéfices font son légitime orgueil. ».

Le cadre européen

Les vieux débats entre beurre et matière grasse végétale ont trouvé une place élargie de discussion dans l'Union européenne. L'harmonisation des définitions des produits laitiers n'est pas encore parfaite mais le Règlement 1234/2007 réserve bien le terme « beurre » aux produits laitiers. Des exceptions pour « usage traditionnel » sont prévues, par exemple pour le beurre de cacao, le beurre de cacahuète, qui ne contiennent pas de beurre, la liste des exceptions pouvant évoluer. Par ailleurs, il existe des beurres non laitiers et non alimentaires comme le beurre de karité. Au Canada on emploie le terme « beurre d'érable » pour un produit obtenu en concentrant du sirop d'érable, qui ne contient aucune matière grasse.

Les signes de qualité prévus par la législation française (AOC et IGP) sont repris par la réglementation européenne sous les noms de AOP (Appellation d'Origine Protégée) et IGP, et protégés dans l'ensemble de l'Union européenne.

Régime séparé de TVA

En France, il faut noter que le beurre bénéficie de la TVA à taux réduit (5,5 %) commune à presque tous les produits alimentaires tandis que les margarines et matières grasses végétales continuent à se voir imposer par exception la TVA à taux normal (20 %).

Arts

Œuvres artistiques autour du beurre :

la Cuisine au beurre de Gilles Grangier (1963) avec Bourvil et Fernandel ;

Au bon beurre, Jean Dutourd, coll. « Folio », Paris, Gallimard, 1972, (ISBN 2070362604) ;

L'Assiette au beurre, journal satirique.

Curiosités

Iolanthe rêveuse, bas-relief en beurre par Caroline S. Brooks (1840-1913)
Iolanthe rêveuse, bas-relief en beurre par Caroline S. Brooks (1840-1913)

La Tour de Beurre de la cathédrale de Rouen est une tour en pierre jaune en forme de motte de beurre construite de 1485 à 1506 et dont les frais de construction ont été couverts par les dispenses perçues sur les fidèles rouennais pour pouvoir manger du beurre en période de carême.

Le beurre fait l'objet chaque année d'un pardon dans la chapelle Notre-Dame-du-Krann à Spézet en Bretagne. La statue de la Vierge est revêtue pour l'occasion d'une cape de couleur crème et des mottes de beurre sculptées lui sont offertes.

中文百科
牛油通常以条状出售,并有专用的牛油刀
牛油通常以条状出售,并有专用的牛油刀
美国制的包装牛油面包
美国制的包装牛油面包

黄油(英文:Butter,**称奶油,香港称牛油,吴语音译英文发音为白脱),是由新鲜或者发酵的鲜奶油或牛奶通过搅乳提制的奶制品。牛油可直接作为调味品涂抹在食品上食用,以及在烹饪中使用,例如烘焙、制作酱料和煎炸食品等。它是世界上许多地区的日常食物。

一般来说,牛油是由分散在乳脂中的微小液滴组成的,而这些微小液滴大多是由水和乳蛋白形成的。最常见的牛油原料是牛奶,某些牛油则采用其他哺乳动物的奶,包括羊、山羊、水牛和牦牛,甚或完全没有奶的成分而只有植物油(见西西里黄油)。牛油的生产过程中有时候会加入食盐、调味剂和防腐剂。经过提炼的牛油制造出净化牛油或几乎全是牛奶脂肪的酥油。

冷藏的牛油是固体,但会在室温软化至可供涂抹的程度,并在32至35摄氏度(90至95华氏度)融化成稀薄的液体。牛油的颜色主要是淡黄色,也可以是非常深的黄色或接近白色的浅黄。颜色取决于动物的饲料,或添加的食用色素如胭脂树红或胡萝卜素。

生产

将牛奶放入罐中摇动

放入搅拌机中搅拌,去除脂肪

去除水分后的成品,拌入适量的盐即可食用

种类

在今天,乳制品通常在制造的时候会以巴斯德消毒法(pasteurization)去除会致病的细菌和其他微生物。灭菌后的鲜奶油所制成的奶油称为甜奶油(sweet cream butter)。因为冷冻技术的发展和奶油分离器(cream separator)的发明,甜奶油的产品在19世纪变得常见。 由新鲜或者人工培养,未灭菌的鲜奶油所制造的奶油称为生奶油(raw cream butter)。生奶油有比较纯的奶油味,它没有因为灭菌而产生的煮过的牛奶的味道。

储藏和烹饪

牛油通常以雪柜保存,因为一般的牛油在15 °C(60 °F)下即会软化,成为可涂抹的状态。有雪柜设有「牛油储藏区」(Butter compartment),是雪柜中较为温暖的部分。部份在新西兰贩卖的雪柜中出现了含发热器的的牛油储藏区。 暴露在日光下或空气中会加速牛油的溶化,将牛油紧紧包裹起来可以延缓这一过程,同时防止产生异味。包装好的牛油在冷藏温度下可以有长达数月的保质期。

健康与营养价值

热量:100大卡,完全来自于脂肪

脂肪:11克,其中7克为饱和脂肪酸

胆固醇:30毫克

注解及数据源

↑ McGee p. 33.

↑ Bring back butter conditioners. Retrieved 27 November 2005. The feature has been phased out for energy conservation reasons.

↑ According to joyofbaking.com, unsalted butter can last for up to three months and salted butter up to five.

↑ Data from nutritiondata.com. Retrieved 27 November 2005.

↑ Q&A about Saturated Fat, Trans Fat, and Cholesterol from the (U.S.) National Heart, Lung and Blood Institute (2005). Retrieved 15 April 2006.

↑ From data here。one teaspoon of butter contains grams of lactose; a cup of milk contains 400 times that amount.

↑ Allergy Society of South Africa. Milk Allergy & Intolerance. Retrieved 27 November 2005.

法法词典

beurre nom commun - masculin ( beurres )

  • 1. cuisine préparation alimentaire riche en matières grasses et onctueuse, de couleur blanc ivoire à jaune d'or, obtenue par battage de la crème du lait de vache

    du beurre pasteurisé • beurre demi-sel • beurre laitier • beurre fermier

  • 2. cuisine mélange formé d'aliments écrasés en pâte dans du beurre [Remarque d'usage: suivi d'un complément de nom]

    du beurre d'anchois

  • 3. cuisine pâte onctueuse obtenue à partir des graines écrasées (de plantes tropicales)

    une tartine de beurre de cacahuète

  • 4. substance grasse extraite de certains végétaux et utilisée en cosmétique ou en pharmacie

l'assiette au beurre locution nominale - féminin ; singulier

  • 1. la source de profits généralement liés à une position sociale (familier)

    être près de l'assiette au beurre

le beurre et l'argent du beurre locution nominale - masculin ; invariable

  • 1. la jouissance simultanée d'un bien et du fruit de sa vente (familier)

    choisis, tu ne peux pas vouloir le beurre et l'argent du beurre!

beurre blanc locution nominale - masculin ( (beurres blancs) )

  • 1. cuisine préparation culinaire faite de beurre chauffé et émulsionné avec de l'échalote et du vin blanc

    un poisson au beurre blanc

beurre noir locution nominale - masculin ( (beurres noirs) )

  • 1. cuisine préparation culinaire faite de beurre chauffé jusqu'à ce qu'il noircisse

    une raie au beurre noir

comme dans du beurre locution adverbiale

  • 1. avec facilité, sans forcer

    la poire est bien mûre, le couteau y rentre comme dans du beurre

compter pour du beurre locution verbale

  • 1. être considéré comme quantité négligeable (familier)

    et moi alors? je compte pour du beurre?

faire son beurre locution verbale

  • 1. s'enrichir, généralement au détriment des autres (familier; péjoratif)

    il a fait son beurre pendant la guerre

mettre du beurre dans les épinards locution verbale

  • 1. améliorer sa situation financière en gagnant un peu plus d'argent (familier)

    elle fait des ménages pour mettre du beurre dans les épinards

œil au beurre noir locution nominale - masculin ( (yeux beurre noir) )

  • 1. région de l'œil tuméfiée par un coup

    après la bagarre, il exhibait un œil au beurre noir

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