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词典释义:
Paris
时间: 2023-09-10 18:52:05
常用词
[pari]

[法]:法国首都和最大的城市, 也是法国的政治文化中心。 常见用法

词典释义
[法]:法国首都和最大的城市, 也是法国的政治文化中心。

常见用法
il est à Paris他
déménager à l'extérieur de Paris搬出
les environs de Paris市郊
s'absenter de Paris离开
le sud-est de Paris的东南部
la Bourse de Paris证券交易所
il exerce à Paris他工作
l'ambassade de Chine à Paris中国驻大使馆
j'habite au cent, rue de Paris我住街一百号
je compte m'installer à Paris我打安家
interne des hôpitaux de Paris医院的住院实习医生
sur quelle longitude se trouve Paris ?位于什么经度?
l'histoire se déroule à Paris故事发生
elle doit être à Paris ce soir coûte que coûte她今晚无论如何都要
j'ai crevé deux fois depuis Paris从起我都爆了两次胎了
du haut de la tour Eiffel, on voit tout Paris从埃菲尔铁塔上面可以看整个
passer l'internat des hôpitaux de Paris参加医院的住院实习医生考试
il s'est envolé pour Paris à seize heures他乘十六点飞机
j'ai fait des allées et venues entre Paris et Marseille我往来于和马赛之间

当代法汉科技词典

Banque nationale de Paris 国家银行

Bourse de Paris 证券交易所

jaune de Paris 

marché des options négociables à Paris 期权市场

violet de Paris 

commune de paris f.  公社

notre-dame de paris f.  圣母院

短语搭配

être à Paris在巴黎

habiter dans Paris住在巴黎市内

rester à Paris住在巴黎

revenir sur Paris回巴黎

souvenirs de Paris巴黎(旅游)纪念品

aller vers Paris到巴黎去

monter à Paris〈引,俗〉上巴黎

Bourse de Paris巴黎证券交易所

jaune de Paris巴黎黄

rentrer à Paris回到巴黎

原声例句

Nous allons quitter Paris pour Avignon demain.

我们明天会离开巴黎,出发去阿维尼翁。

[新大学法语1]

Bon, je vous souhaite bon retour, et à bientôt à Paris.

那我就祝您一路顺风,我们稍后巴黎见。

[商贸法语脱口说]

Je vois que vous êtes habitué. Bon, je vous souhaite bon retour, et à bientôt à Paris.

看得出您习惯了。那我就祝您一路顺风,我们稍后巴黎见。

[商贸法语脱口说]

Quand on passe quelques jours à Noël chez leurs grands-parents à Paris, c’est bien Montréal qui leur manque !

当他们在巴黎他们的祖父母家过几天圣诞节时,他们非常想念蒙特利尔!

[循序渐进法语听写初级]

Je suis arrivée à Paris vers l'âge de 19 ans pour faire des études de stylisme.

我19岁时来到巴黎,学习时装设计。

[Une Fille, Un Style]

Je me suis réveillée avec un bras complètement mort et je ne pouvais plus continuer mon métier de styliste-modéliste qui me passionnait, parce que je suis venue à Paris pour ça.

我醒来的时候,胳膊已经完全坏死了,我不能再继续我的职业了,我对时装设计师充满热情,我是为了这个而来到巴黎的。

[Une Fille, Un Style]

Auteuil, Neuilly et Passy, ce sont trois quartiers du 16e arrondissement de Paris.

Auteuil,Neuilly,Passy是巴黎第16区的三条街道。

[innerFrench]

Mme Roche:Je n'aime pas la banlieue: je préfère Paris.

我不喜欢郊区,我喜欢巴黎

[新公共法语初级]

Nous sommes allés dans tous les quartiers de Paris, nous nous sommes adressés à toutes les agences, et nous avons été bien contents de trouver un pavillon à notre goût. Et nous l’avons visité dans l'après-midi.

我们去了巴黎所有的街区,在所有的代理所留了联系方式,而且很高兴的是找到了一个很对我们胃口的小楼。下午就去看了。

[新公共法语初级]

Et puis, je suis devenu conseiller technique du maire de Paris, et puis adjoint au maire, et ma mère m'avait aussi dit quelque chose d'important

在那之后,我就成了巴黎市长的一名技术顾问,然后我是副市长,我的母亲还告诉了我一些重要的东西。

[TEDx法语演讲精选]

例句库

Plus tard,je rêve d'habiter à Paris.

之后,我想去巴黎居住。

Paris attire chaque année des foules de visiteurs.

巴黎每年吸引了大量的游客。

Ce train correspond à l'express Paris-Bordeaux.

这趟列车衔接巴黎到波尔多的快车。

Il a pris le train pour aller à Paris.

他坐火车去巴黎了。

Je vais à Paris, puis à Milan.

我先去巴黎,然后去米兰。

Je suis ravie d'aller à Paris la semaine prochaine.

我为下周去巴黎感到异常兴奋。

Paul nous a rappelé qu'il arriverait demain à Paris.

保罗打电话告诉我们他明天到巴黎

Du haut de la tour Eiffel,on voit tout Paris.

从埃菲尔铁塔上面可以看到整个巴黎

Il y a 22 vols par semaine entre Paris et Pékin.

巴黎和北京之间每周有22班航班。

Henri s'est envolé pour Paris à seize heures.

亨利搭了16点的飞机去巴黎

Paris a changé, massivement et qualitativement .

巴黎变了,不论从变化的数目上看,还是变化的性质上看,它彻底变了。

Depuis mon retour à Paris, je pense toujours à vous et à Pékin.

巴黎后,我一直想念着你们,也思念着北京。

Ses illustrations ont été souvent remarquées et primées et son livre « Un lion à Paris » est traduit en une dizaine de langues.

她所创作的图画书风格独特,思维超前。她的代表作《一只狮子在巴黎》就被翻译成十几种语言。

Dans les faits, il a rencontré Louis XIII lors de son séjour à Paris, et lui a donné le "Saint Sébastien dans une nuit", lequel sera exposé dans la chambre du Roi.

事实上,他在巴黎居住期间有幸见到了路易十三,并向国王赠送了自己的作品“夜晚的圣塞巴斯蒂安”,这幅油画后来被挂在国王的寝室内。

Dans un communiqué publié à Paris, Christie's indique que tous les objets de la vente, y compris les sculptures en question, ont un titre de propriété en bonne et due forme.

中国当局周四要求归还由PierreBergé-YvesSaintLaurent收藏并预计在本月末巴黎的拍卖会上被佳士得公司拍卖的青铜雕塑。

Je parlais français à Paris. Le français est très difficile.

7我在巴黎讲法语,法语很难!

À l'époque, nous habitions à Paris. Nous avions un chat très mignon. Il s'appelait Missouff. Il n'était pas comme les autres chats, parce qu'il avait le caractère d'un chien.

当我们住在巴黎的时候,我们有只很可爱的猫咪,他叫米苏富。他和别的猫不一样,因为他的习性更像一只狗。

Chacun a une ville de Paris dans son coeur, c'est l o il n'atteindra jamais. C'est comme on voit les paysages par la fen tre dans la nacelle d'une grande roue.

每个人心中都有一座「巴黎」,那是他永远抵达不了的地方。觉得就好像坐在摩天轮里:你一直站在观光舱内透过玻璃看景色。

Pour la seconde fois en moins de quinze jours, la tour Eiffel et ses abords ont été évacués mardi soir à Paris après une alerte à la bombe, a-t-on appris auprès de la police.

根据警局消息,埃菲尔铁塔在不到两周内,于周二晚再次因炸弹威胁关闭。

Au lendemain du passage de la flamme olympique dans la capitale, le premier avait titré «La claque» et le second, «JO: le fiasco de la flamme à Paris».

火炬在巴黎传递的第二天,两份报纸分别曾以《一记耳光》和《火炬在巴黎的惨败》为题。

法语百科
La tour Eiffel, et les gratte-ciel de la Défense en arrière-plan.

Paris (prononcé [pa.ʁi] ) est la capitale de la République française. Elle se situe au cœur d'un vaste bassin sédimentaire aux sols fertiles et au climat tempéré, le Bassin parisien, sur une boucle de la Seine, entre les confluents de celle-ci avec la Marne et l'Oise. Ses habitants s’appellent les Parisiens.

Paris est également le chef-lieu de la région Île-de-France et l'unique commune française qui est en même temps un département. Comme les villes de Lyon et de Marseille, elle est divisée en arrondissements, au nombre de vingt, et possède un préfet de police.

Ville longtemps la plus peuplée d'Europe, elle reste la plus peuplée de France, la troisième plus peuplée des aires urbaines européennes et la 29 plus peuplée du monde. D'après le recensement de l’Insee, la commune de Paris comptait au 1 janvier 2013 plus de 2,2 millions d'habitants. L'agglomération de Paris s’est largement développée au cours du XX siècle, rassemblant 10,6 millions d'habitants au 1 janvier 2012, et son aire urbaine (l'agglomération et la couronne périurbaine) comptait 12,4 millions d'habitants au 1 janvier 2013.

La position de Lutèce, sur une île permettant le franchissement du grand fleuve navigable qu'est la Seine par une voie reliant le Nord et le Sud des Gaules, en fait dès l'Antiquité une cité importante, capitale des Parisii, puis lieu de séjour d'un empereur. Sa position au centre du territoire contrôlé par les rois Francs la fait choisir comme capitale de la France à la place de Tournai. Située au cœur d'un territoire agricole fertile avec un climat humide et doux, Paris devient une des principales villes de France au cours du X siècle, avec des palais royaux, de riches abbayes et une cathédrale ; au cours du XII siècle, avec l'Université de Paris, la cité devient un des premiers foyers en Europe pour l’enseignement et les arts. Le pouvoir royal se fixant dans cette ville, son importance économique et politique ne cesse de croître. Ainsi, au début du XIV siècle, Paris est l'une des villes les plus importantes de tout le monde chrétien. Au XVII siècle, elle est la capitale de l'une des principales puissances politiques européennes, au XVIII siècle l'un des plus grands centres culturels de l’Europe et au XIX siècle la capitale des arts et des plaisirs. Paris joue donc un rôle politique et économique majeur dans l’histoire de l'Europe au cours du II millénaire.

Symbole de la culture française, abritant de nombreux monuments, la ville, surnommée la ville lumière, attire dans les années 2000 près de trente millions de visiteurs par an ce qui en fait une des capitales les plus visitées au monde. Paris occupe également une place prépondérante dans le milieu de la mode et du luxe.

La ville est, avec sa banlieue, la capitale économique et commerciale de la France, ainsi que sa première place financière et boursière. La région parisienne, avec un produit intérieur brut (PIB) de **9 milliards d'euros en 2014, est un acteur économique européen majeur. Elle est la première région européenne par le PIB régional, devant la Rhénanie du Nord-Westphalie (627 milliards) et le Grand Londres (509 milliards). L'Île-de-France a un PIB par habitant PPA de 46 600 d'euros en 2013 contre 48 800 pour le Grand Londres ; cependant, si l'on compare les régions européennes de niveau NUTS2, l'Île-de-France se situe au 8 rang dans l'Union européenne en 2014 avec 49 000 euros/habitant, loin derrière Inner London West (148 000), le Luxembourg (73 000), Bruxelles (57 000) ou Hambourg (56 600).

La densité de son réseau ferroviaire, autoroutier et sa structure aéroportuaire, plaque tournante du réseau aérien français et européen, en font un point de convergence pour les transports nationaux et internationaux. Cette situation résulte d’une longue évolution, en particulier des conceptions centralisatrices des monarchies et des républiques, qui donnent un rôle considérable à la capitale dans le pays et tendent à y concentrer les institutions. Depuis les années 1960, les politiques gouvernementales oscillent toutefois entre déconcentration et décentralisation.

Paris et sa couronne sont le siège de nombreuses organisations internationales telles que l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), l'Agence spatiale européenne (ESA), l'Institut international du froid (IIF), l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP), la Conférence européenne de l'aviation civile (CEAC), ainsi que d'organisations non gouvernementales (ONG) telles que Médecins du monde, Action contre la faim, Reporters sans frontières.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes de Paris Clichy, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine Saint-Ouen, Saint-Denis, Aubervilliers Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas Puteaux, Suresnes, Saint-Cloud Bagnolet, Montreuil, Saint-Mandé, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Vanves Malakoff, Montrouge, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Charenton-le-Pont, Ivry-sur-Seine

Topographie

Point zéro des routes de France, devant la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Au milieu du Bassin parisien, deux îles sur la Seine constituent le cœur historique de Paris : l'île de la Cité, la plus à l'ouest et l'île Saint-Louis, la plus à l'est. La ville s'étend de part et d'autre du fleuve, sur une superficie environ deux fois supérieure au nord, sur la rive droite, à celle au sud, sur la rive gauche.

Plusieurs reliefs composés de buttes-témoin gypseuses forment de petites collines : sur la rive droite Montmartre (131 m), Belleville (128,5 m), Ménilmontant (108 m), les Buttes-Chaumont (103 m), Passy (71 m) et Chaillot (67 m) ; sur la rive gauche Montparnasse (66 m), la Butte-aux-Cailles (63 m) et la Montagne Sainte-Geneviève (61 m). Paris intra-muros, délimitée de fait en 1844 par l'enceinte de Thiers, puis administrativement en 1860 par l'annexion de communes ou de leurs quartiers, est aujourd'hui séparée de ses communes limitrophes par une frontière artificielle, le boulevard périphérique, voie rapide urbaine de 35 km. Les accès routiers se font par les portes de Paris ou par les routes et autoroutes qui rejoignent cette rocade, dont la couverture progressive permet de mieux ouvrir Paris à son agglomération.

Au-delà de l'enceinte de Thiers, deux grands espaces boisés ont été aménagés par le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, sur des communes voisines, avant d'être rattachés à Paris en 1929 : à l'ouest, le Bois de Boulogne (846 hectares, 16) et à l'est, le Bois de Vincennes (995 hectares, 12), ce qui porte le périmètre de la ville à 54,74 km. Paris s'étend également sur l'héliport (15 arrondissement). Plus anecdotique, depuis **, la ville de Paris est propriétaire du domaine entourant les sources de la Seine, à 231 km de la ville.

La superficie de la ville de Paris est de 105,40 km (113 rang des communes de France métropolitaine). Son périmètre en longeant le boulevard périphérique est de 35 km, sa longueur est-ouest de 18 km, et celle nord-sud de 9,5 km.

Son unité urbaine s'étend sur 2 845 km et rassemble 10 550 350 habitants en 2012, répartis dans 412 communes d'Île-de-France.

Le point zéro des routes de France est matérialisé par une dalle située devant Notre-Dame de Paris.

Vue sur Paris, au crépuscule, depuis la tour Montparnasse.

Hydrographie

La Seine traverse la ville en formant un arc de cercle, y entrant par le sud-est pour en sortir au sud-ouest. Plus de trente ponts permettent de franchir le fleuve.

Le pont des Arts et le pont Neuf, deux des plus célèbres ponts de Paris.

La ville est également traversée par la Bièvre, aujourd'hui entièrement souterraine, qui arrive du sud, et par le canal Saint-Martin (4,5 kilomètres), inauguré en 1825. Il constitue la partie terminale du canal de l'Ourcq (108 kilomètres) et du canal Saint-Denis (6,6 kilomètres), ouvert en 1821, qui permet de rejoindre la Seine en aval en évitant la traversée de la ville. Il alimente le bassin de la Villette, passe en souterrain sous les boulevards Jules-Ferry et Richard-Lenoir et la place de la Bastille, traverse le port de l'Arsenal et rejoint la Seine en amont de l'île Saint-Louis.

Vue panoramique à 180 degrés de la Seine près du pont Saint-Michel (à gauche) et de Notre-Dame (à droite de l'image).

Autrefois, la Seine recevait encore dans Paris un autre affluent : le ruisseau de Ménilmontant qui traversait les faubourgs Saint-Martin et Saint-Denis, passait derrière la Grange-Batelière, continuait en traversant la Ville-l'Evêque et le Roule et se jetait dans la Seine au nord de la colline de Chaillot. À partir du XVI siècle, il fut transformé en égout et devint le Grand Égout.

La ville a été marquée par de nombreuses inondations, dont les plus importantes sont celles de 583, 842, 1206, 1280, 1325, 1407, 1499, 1616, 1658, 1663, 1719, 1733, 1740, 17**, 1799, 1802, 1836, 1844, 1876, 1910, 1920, 1924, 1945 et 1955.

Géologie et relief

Le Bassin parisien, constitué il y a 41 millions d'années, forme un grand ensemble de couches sédimentaires successives. C'est un bassin marin épicontinental reposant sur des massifs datant du paléozoïque, les Vosges, le Massif central et le Massif armoricain. Avec la formation des Alpes, le bassin se referme mais reste ouvert vers la Manche et l'océan Atlantique, préfigurant les futurs bassins fluviaux de la Loire et de la Seine. À la fin de l'Oligocène, le Bassin parisien devient continental.

En 1911, le géologue Paul Lemoine montre que le bassin est composé de strates disposées en cuvettes concentriques, puis des études approfondies sur des données sismiques, des forages et des puits confirment les strates en cuvettes concentriques, mais avec des objets complexes comme des failles. Les formations du relief parisien se situent dans les couches du Mésozoïque et du Paléogène (ère tertiaire) et ont été élaborées par l'érosion. La première strate datant de l'ère tertiaire est constituée d'alluvions de la Seine d'époque moderne. Les plus anciens dépôts sont des sables et des argiles datant de l'étage sparnacien présent dans le 16 arrondissement d'Auteuil au Trocadéro. Mais l'étage le plus connu est le Lutétien, riche en gypse et en calcaire.

Aperçu des carrières souterraines de Paris.

Le sous-sol parisien se caractérise par la présence de nombreuses carrières de calcaire, gypse et pierre meulière. Certaines ont été utilisées comme catacombes et forment l'ossuaire municipal, dont une partie est ouverte au public. Le calcaire a été exploité jusqu'au XIV siècle sur la rive gauche, de la place d'Italie à Vaugirard, et son extraction s'est aujourd'hui déplacée vers l'Oise, à Saint-Maximin par exemple. L'exploitation du gypse a été très active à Montmartre et Bagneux.

L'hydrogéologie est très influencée par l'urbanisation. La Bièvre, petit affluent de la Seine qui a modelé toute la rive gauche, a été couverte au XIX siècle pour des raisons hygiéniques. De nombreuses nappes d'eau souterraines, présentes dans le sous-sol parisien, fournissent par forage de l'eau à la ville, comme celles d'Auteuil. La nappe albienne est la plus connue de la région parisienne et est exploitée à Paris depuis 1841 par le puits artésien de Grenelle.

Climat

Station météorologique du parc Montsouris.

Une station météorologique, ouverte le 17 juin 1872, est située dans le 14 arrondissement, dans la partie sud du parc Montsouris (coordonnées : 48° 49′ 18″ N 2° 20′ 16″ E/48.82167, 2.33778 (Station météo ouverte le 17 juin 1872)), à 75 mètres d'altitude.

Paris a un climat de type océanique dégradé : l'influence océanique dépasse celle continentale et se traduit (1981 - 2010) par une température minimale moyenne de 15,1 °C de juin à août et de 3 °C de décembre à février et de 8,9 °C sur l'année, avec des pluies fréquentes en toutes saisons (111 jours) et un temps changeant mais avec des pluies plus faibles (637 millimètres) que sur les côtes, et quelques pointes de températures (influence continentale) au cœur de l'hiver ou de l'été. Le développement de l'urbanisation provoque une augmentation de la température et une baisse du nombre de jours de brouillard.

Lors de la canicule européenne de 2003, il a fait 39,4 °C le 6 août, 39,5 °C le 11 août et 39,4 °C le 12 août. Le record de température minimale la plus chaude a eu lieu les 11 et 12 août 2003 avec 25,5 °C.

En 2012, le maximum observé a été de 38,4 °C le 18 août et de 38,1 °C le 19 août. Le 31 octobre 2014, le maximum était de 22 °C. Le 1 novembre 2014, le maximum du mois de novembre est battu de 0,4 °C avec 21,4 °C. Le 7 novembre 2015, la température culmine à 21,6 °C.

Durant la période froide, la journée où il a gelé le plus tardivement était le avec −0,7 °C, puis le avec −1,2 °C. Aucun gel n'est survenu pendant 340 jours de suite en 2015−2016 car il avait gelé le 12 février 2015.

Paris-Montsouris
Mois J F M A M Jn Jt A S O N D Année
Températures maximales (en °C) 7,2 8,3 12,2 15,6 19,6 22,7 25,2 25,0 21,1 16,3 10,8 7,5 16,0 °C
Températures minimales (en °C) 2,7 2,8 5,3 7,3 10,9 13,8 15,8 15,7 12,7 9,6 5,8 3,4 8,9 °C
Précipitations (hauteur moyenne en mm) 51,0 41,2 47,6 51,8 63,2 49,6 62,3 52,7 47,6 61,5 51,1 57,8 637 mm
Nombre de jours avec précipitations (> 1 mm) 9,9 8,9 10,6 9,3 9,7 8,4 7,9 7,6 7,9 9,7 9,9 10,9 111 jrs
Nombre d'heures d'ensoleillement 62.5 79.2 128.9 166 193.8 202.1 212.2 212.1 167.9 117.8 67.7 51.4 1661.6 h
Source : Météo France
Paris-Montsouris - Températures extrêmes de 1873 à 2015
Mois J F M A M J J A S O N D
Températures maximales records (en °C) 16,1 21,4 25,7 30,2 34,8 37,6 40,4 39,5 36,2 28,9 21,6 17,1
Années des températures maximales 1999 1960 1955 1949 1944 1947 1947 2003 1895 2011 2015 1989
Températures minimales records (en °C) -14,6 -14,7 -9,1 -3,5 -0,1 3,1 6,0 6,3 1,8 -3,1 -14,0 -23,9
Années des températures minimales 1940 1956 1890 1879 1874 1881 1907 1881 1889 1890 1890 1879
Source : Météo France

Tous les trimestres, Météo-France et l'Agence parisienne du climat éditent un bulletin climatique qui revient en détail sur les saisons passées et les compare à celles des 30 dernières années.

Le 10 septembre 1896, une violente tornade frappe le cœur de Paris, peu avant 15 heures. Elle se déplace de 6 kilomètres et fait 5 morts et une centaine de blessés.

Transports

La ligne 3a du tramway.
La ligne 3a du tramway.

Édicule Guimard à la station de métro Colonel Fabien.

Station Vélib' place de la Bastille, avec pistes cyclables.
Station Vélib' place de la Bastille, avec pistes cyclables.

La ville de Paris dispose d'un réseau dense de lignes de bus (100 lignes) et de métro (16 lignes), mais aussi quelques autres modes de transport qui se développent progressivement, comme le tramway. Le métro, présent depuis le 19 juillet 1900, date d'ouverture du premier tronçon de la ligne 1, est considéré comme l'un des symboles de la ville, notamment grâce à son style architectural en Art nouveau. Paris est également desservi par le RER, réseau ferroviaire suburbain qui facilite les relations à l'échelle de l'agglomération parisienne. Six grandes gares ferroviaires (Paris-Austerlitz, Paris-Est, Paris-Gare-de-Lyon, Paris-Montparnasse, Paris-Nord, Paris-Saint-Lazare) la relient à sa périphérie grâce à une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue (Transilien), à toutes les villes de France et aux pays proches par le biais du TGV ou de trains classiques.

Paris est la deuxième ville d'Europe en trafic aérien de passagers en 2015, et la cinquième au monde en 2015. Les deux aéroports qui accueillent l'essentiel du trafic — Orly et surtout Roissy-Charles-de-Gaulle — ont transporté 95,4 millions de passagers et 2,2 millions de tonnes de fret en 2015.

La circulation routière est très dense et souvent difficile malgré les larges avenues tracées par Haussmann au XIX siècle qui facilitèrent alors grandement un trafic déjà important à cette époque. La ville est entourée par un boulevard périphérique, autoroute urbaine la plus empruntée d'Europe avec 270 000 véhicules par jour. Un réseau d'autoroutes urbaines en toile d'araignée la relie aux banlieues périphériques et au reste du pays.

En 2010, une étude place l'agglomération parisienne championne d'Europe des embouteillages routiers sur 109 agglomérations étudiées. Les automobilistes passent en moyenne soixante-dix heures par an dans le trafic routier.

Le stationnement à Paris est difficile et payant dans la quasi-totalité des rues, la municipalité menant une politique de promotion du transport collectif et cycliste. La ville développe depuis 1996 d'un réseau de pistes cyclables en augmentation constante qui atteint en 2011 700 kilomètres incluant les bandes et pistes cyclables ainsi que les couloirs de bus élargis. À la suite de Rennes et Lyon, la mairie de Paris lance le 15 juillet 2007 un système de location de vélos en libre-service, baptisé Vélib', avec le réseau le plus dense d'Europe, 20 000 vélos fin 2007, 1 400 stations dans Paris, une tous les 300 mètres en moyenne, et géré par JCDecaux. La part des vélos dans les déplacements est estimée à 3 % en 2008, positionnant Paris dans le bas du classement des capitales européennes les plus cyclistes.

En 2014, 17 636 taxis circulent à Paris. La commune a lancé le 2 octobre 2011 le système de location de voitures en libre-service de courte durée « Autolib' ». Confié par délégation de service public au groupe Bolloré, ce service permet de louer un véhicule conçu spécifiquement pour cet usage : la Bluecar, voiture totalement électrique à quatre places de 3,65 mètres de longueur, dotée d'un coffre de 350 dm et d'une autonomie variant de 150 à 250 kilomètres.

Environnement

Comme toutes les grandes métropoles de la planète, Paris subit des conséquences environnementales liées à l'échelle de sa population et de son activité économique. Paris est la capitale la plus dense d'Europe en population. La part des espaces verts est des plus réduites, et ce malgré les parcs et jardins qui ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence, d'où une biodiversité relativement limitée. La pollution atmosphérique et le bruit constituent des problèmes de santé publique ; ils ont motivé la création de réseaux de surveillance (comme Airparif).

Urbanisme

Morphologie urbaine

La plupart des souverains français depuis le Moyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite, contrairement à Londres (grand incendie de 1666), Lisbonne (tremblement de terre de 1755) ou Berlin (combats de la Seconde Guerre mondiale). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.

L’île de la Cité et l'île Saint-Louis
L’île de la Cité et l'île Saint-Louis

Jusqu'au Moyen Âge, la ville était composée d'une dizaine d'îles ou bancs de sable dans la Seine ; il en subsiste trois : l'île Saint-Louis, l'île de la Cité et l'île aux Cygnes.

L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup aux travaux d'Haussmann, sous le Second Empire. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui (Boulevard Saint-Germain, Boulevard de Sébastopol…). On associe souvent Paris à l'alignement d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population.

Depuis l'édit du grand voyer de France de 1607 règlementant les saillies sur voie, il existe des règles strictes d'urbanisme à Paris, en particulier des limites de hauteur et de densité des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de trente-sept mètres, hauteur maximale admise entre 1974 et 2010, sont autorisés jusqu'à 50 m voire 180 m seulement dans quelques quartiers périphériques ; la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers centraux. La tour Montparnasse (210 mètres) était depuis 1973 le plus haut immeuble de Paris et de France, jusqu'à l'exhaussement à 231 mètres de la tour First en 2011, dans le quartier de la Défense 1 à Courbevoie. Les gratte-ciels se multiplient en proche banlieue, en particulier dans le quartier de La Défense et d'autres tours, d'une hauteur comprise entre 265 mètres et 323 mètres, y sont en projet.

Voirie parisienne

Paris comptait 6 088 voies publiques ou privées en 1997. La plus large (120 mètres) est l'avenue Foch (16), la plus étroite (largeur minimale 1,80 mètre) la rue du Chat-qui-Pêche (5). La plus longue (4 360 mètres) de Paris intra-muros est la rue de Vaugirard (6 et 15), la plus courte (5,75 mètres) la rue des Degrés (2). L'avenue la plus courte (14 mètres) est l'avenue Georges-Risler (16). La voie la plus pentue (17 %) est la rue Gasnier-Guy (20).

Paris et ses alentours

L'agglomération parisienne vue par satellite, en fausses couleurs (bleu en rouge, marron en vert). On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communications.

Immeubles résidentiels de Neuilly-sur-Seine.

Le quartier Saint-Germain-des-Prés.

Entre 1870 et 1940, la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage : Paris laisse place au « Grand Paris ». L'organisation administrative de Paris avait connu sous Napoléon III une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite enfermée dans l’enceinte de Thiers (sa limite en 1860), sans connaître de nouvelle évolution administrative. Paris, surpeuplée, ne pouvant loger l'importante immigration provinciale, les communes périphériques absorbent le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'exode rural et à la croissance économique de la ville : la notion contemporaine de « banlieue » fait son apparition. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu’alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En 1961, à la demande du Général de Gaulle, Paul Delouvrier planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinq villes nouvelles et du réseau de RER. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire deux des trois départements de la région parisienne (la Seine et la Seine-et-Oise) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris diminue sensiblement de 1954 à 1982 (- 23,6 %), puis plus lentement à la fin du XX siècle avant d'augmenter légèrement ces dernières années, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin du XIX siècle, jusqu'à totaliser au XXI siècle près de 80 % de la population du grand Paris.

La géographie sociale de l’agglomération s'est calquée sur les grandes tendances de la ville durant le XIX siècle : les classes aisées se retrouvent dans l'Ouest et dans le Sud-Ouest et les plus populaires dans le Nord et dans l'Est. Les autres secteurs sont peuplés de classes moyennes, avec cependant des exceptions liées au site et à l'histoire des communes, comme Saint-Maur-des-Fossés à l'est et Enghien-les-Bains au nord, qui accueillent une population fortunée.

Les grands ensembles ont été édifiés durant les années 1960 et 1970 afin de loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion. Une certaine mixité sociale y existait à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir des années 1970), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le pouvaient et à n'y attirer qu'une population sans grandes possibilités de choisir : la proportion d’immigrés pauvres y est très forte.

On trouve des « quartiers sensibles » dans les arrondissements du Nord et de l'Est parisien, autour de la Goutte-d'Or et de Belleville notamment. En banlieue nord de Paris, ces quartiers sont essentiellement concentrés dans une grande partie du département de la Seine-Saint-Denis et dans une moindre mesure à l'est du Val-d'Oise. D'autres, plus épars, se trouvent par exemple dans la vallée de la Seine, en amont à Évry et Corbeil-Essonnes (Essonne), en aval aux Mureaux et à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ou dans certains ensembles sociaux des villes nouvelles.

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 1 353 036, alors qu'il était de 1 322 540 en 1999.

Parmi ces logements, 85,7 % étaient des résidences principales, 6,5 % des résidences secondaires et 7,8 % des logements vacants (en nette diminution par rapport à 1999 : 10,3 %).

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 33,1 %, légèrement en hausse par rapport à 1999 (29,6 %).

En 2009, 55,0 % des appartements de Paris ne possédaient qu'une ou deux pièces.

Front-de-Seine vu du pont Mirabeau.

Le logement social représente un peu plus de 17 % du parc immobilier urbain, mais ce taux moyen cache de fortes disparités dans sa répartition spatiale : les dix premiers arrondissements du centre historique ne totalisent que 6 % des logements sociaux de la ville, pour 23 % du parc total. Les 13, 19 et 20 en comptaient 96 000 en 1999, soit 47 % du parc social parisien concentré dans seulement trois arrondissements. Si on ajoute les 12, 14, 15 et 18 arrondissements, on atteint un taux de 81 % concentrés dans un croissant périphérique du sud au nord-est de la ville. La proportion de logements sociaux comptabilisés selon la loi SRU en 2006 varie de 1,2 % dans le 7 arrondissement (357) à 34,1 % dans le 19 arrondissement (28 147). Entre 2001 et 2006, 23 851 logements ont été agréés dans la ville mais 88 131 Parisiens et 21 266 non-Parisiens étaient demandeurs d'un logement social en 2006. La rotation des locataires est faible en raison du niveau élevé des prix de l'immobilier. Ce taux est de 10 % par an en France, 7,5 % en Île-de-France mais de seulement 5 % à Paris intra-muros. De nombreuses associations œuvrent pour trouver des solutions au mal-logement et à la précarité de personnes sans logement (Emmaüs, Secours catholique, Croix-Rouge française…).

Paris est la neuvième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe : 12 600 euros/m en 2007 (contre 36 800 pour Londres, la plus chère). Selon une enquête du site MeilleursAgents.com réalisée pour le compte du journal La Tribune, au 1 septembre 2012, la rue la plus chère est le quai des Orfèvres (6 arr.), avec un prix médian de 20 665 euros/m, contre 3 900 euros/m rue Pajol (18).

Sociologie urbaine

Les ménages aisés vivent essentiellement dans l'Ouest et au Sud de la ville tandis que le Nord-Est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.
Les ménages aisés vivent essentiellement dans l'Ouest et au Sud de la ville tandis que le Nord-Est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.

La hausse continue des prix de l'immobilier explique le remplacement progressif des populations modestes ou intermédiaires par une nouvelle classe plus aisée. On constate ce processus de gentrification dans de nombreuses autres mégapoles comme Londres ou New York. À Paris, cette évolution a vulgarisé le terme de bobos (pour bourgeois-bohème, terme flou mais très usité, sauf par les sociologues qui y font rarement référence) avant de provoquer une mutation sociale de quartiers encore récemment considérés comme populaires, tels le 10 arrondissement ou certaines communes de proche banlieue comme Montreuil en Seine-Saint-Denis. Paris est la 12 ville de France de plus de 20 000 habitants pour la proportion d'assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), soit 34,5 foyers fiscaux pour 1 000 habitants. 73 362 foyers fiscaux déclaraient un patrimoine moyen de 1 961 667 euros en 2006. Le 16 arrondissement arrive en tête pour le nombre de redevables avec 17 356 contribuables. Avec 27 400 euros de revenu moyen par unité de consommation en 2001, les ménages parisiens sont les plus aisés de France. Les quatre autres départements en tête du palmarès sont tous franciliens : Hauts-de-Seine, Yvelines, Essonne et Val-de-Marne, ce qui reflète la concentration de professions très qualifiées à haut revenu dans la région Île-de-France.

Mais si Paris a une image d'une « ville de riches » avec une proportion de classes sociales élevées plus importante qu'ailleurs, sa sociologie intra-muros reste en réalité très contrastée. Selon l'indice de parité de pouvoir d'achat (PPA), les revenus réels des Parisiens sont très inférieurs à leurs revenus nominaux : le coût de la vie intra-muros (à commencer par celui du logement) est particulièrement élevé, et certains types de denrées coûtent plus cher à Paris que dans le reste de la France. De plus, au contraire du revenu médian, le revenu moyen cache les disparités, quelques très hauts revenus pouvant éclipser de très bas revenus beaucoup plus nombreux. Dans le cas de Paris, le seuil des 10 % de revenus les plus hauts (9 décile) s'élève à 50 961 euros annuels, ce qui explique en partie le haut revenu moyen de la capitale et l'écart important entre le revenu moyen et le revenu médian.

Les différences sociales sont traditionnellement marquées entre les habitants de l'Ouest de Paris (essentiellement aisés) et ceux de l'Est. Ainsi, le revenu moyen déclaré dans le 7 arrondissement, le plus élevé, était 31 521 euros par unité de consommation en 2001, soit plus du double de celui du 19 arrondissement qui n'était 13 759 euros, valeur proche de la médiane des revenus de la Seine-Saint-Denis de 13 155 euros. Les 6, 7, 8 et 16 arrondissements sont classés au niveau des dix communes franciliennes au revenu moyen le plus élevé alors que les 10, 18, 19 et 20 arrondissements sont au niveau des communes les plus pauvres d'Île-de-France.

On note enfin de très fortes disparités de revenus au sein même de tous les arrondissements : le rapport interdécile (le seuil des 10 % des revenus les plus élevés divisé par le seuil des 10 % des revenus les plus bas) le plus faible est 6,7 dans le 12 arrondissement, contre 13,0 pour le 2 arrondissement (qui présente la plus forte dispersion de revenus). Plus globalement, Paris se classe parmi les départements métropolitains aux seuils de bas revenus les plus faibles (81 rang), et présente un rapport interdécile de 10,5 qui en fait le département français où se concentrent les plus fortes disparités sociales.

On y constate également la ghettoïsation ethnique et sociale de certains quartiers, comme celui de Barbès - Rochechouart. En effet, la sociologie de certains arrondissements de l'Est de Paris (comme le 19) ressemble à celle de quelques quartiers sensibles de banlieue ne constituant que l'extension extra-muros de la cartographie sociale de la ville : le 16 arrondissement se prolonge par des communes de banlieue aisées, alors que le Nord-Est de la ville a pour appendice les communes de la Seine-Saint-Denis, réputées pauvres. Au début des années 2000, la population la plus démunie est concentrée dans les arrondissements du nord-est : 40 % des foyers concernés résident dans les 18, 19 et 20 arrondissements, contre 2 % dans les 4 et 6 arrondissements. 32,6 % des familles parisiennes d'origine étrangère hors Union européenne vivent sous le seuil de pauvreté ; ce n'est le cas que pour 9,7 % des Français dont la personne de référence est française. Certains quartiers, comme celui de la Goutte d'Or, cumulent toutes les difficultés sociales : échec scolaire, chômage élevé ou encore santé scolaire déficiente.

Certains quartiers se caractérisent par des regroupements communautaires : le quartier du Marais a la particularité d'attirer une importante communauté homosexuelle à proximité de la communauté juive ashkénaze dont l'implantation autour de la rue des Rosiers remonte au XIII siècle. Le 13 arrondissement regroupe quant à lui une importante communauté asiatique dans le quartier des Olympiades.

Il faut par ailleurs noter que la sociologie d'un quartier peut varier selon les heures. Celui de la place de la Bastille, par exemple, avec ses nombreux bars et lieux de vie nocturne, est animé le soir par beaucoup de jeunes tandis que, dans la journée, il jouit d'une relative tranquillité.

Toponymie

Le nom de la cité est attesté pour la première fois par Jules César, au milieu du I siècle av. J.-C., dans la Guerre des Gaules, sous la forme Lutecia ou Lutetia (selon les manuscrits). On trouve ensuite Lutetia apud Parisios au IV siècle (Parisios étant à l'accusatif pluriel) ; puis Parisios [usque] en 400 - 410, et enfin Paris, attestée dès 887.

Le mot Paris est issu du nom du peuple gaulois des Parisii (au datif locatif pluriel : Parisiis), dont Paris était la capitale à l'époque gallo-romaine. La première désignation Lutetia (Lutèce) a été remplacée au IV siècle, suivant un processus général observé dans la Gaule du Bas Empire pour les capitales de civitas (cités gallo-romaines) : celles-ci furent d'abord appelées de leur nom originel complété du nom du peuple dont elles étaient la capitale, comme Lutecia des Parisii en l'occurrence. Puis le nom du peuple au datif locatif est seul resté, le nom signifiant alors chez les Parisii (voir entre autres Angers capitale des Andécaves, Tours des Turones, Évreux des Eburovices, Saintes des Santons, Poitiers des Pictons, Amiens des Ambiens, etc., qui sont toutes dans le même cas).

Selon Pierre-Henry Billy, Lutetia pourrait être issu du gaulois *luta, boue, avec le suffixe -etia, ce qui correspond très bien à la nature du terrain décrit par César dans la Guerre des Gaules (existence d'un marais permanent qui déversait ses eaux dans la Seine). Quant à l'étymologie de l'ethnonyme Parisii, elle n'est pas connue avec certitude. Il pourrait provenir du gaulois *pario, chaudron (cf. le provencal pairol de même sens), signifiant alors « Ceux du chaudron », avec une référence mythique et sacrée (thème celtique du chaudron d'abondance représentant la survie dans l'Au-delà et les richesses de l'Autre Monde).

Les Parisii ont donné leur nom à Paris, ainsi qu'au pays du Parisis (maintenant « pays de France »), qui subsiste dans Villeparisis, Cormeilles-en-Parisis, Fontenay-en-Parisis. On trouvait également des gaulois de la même tribu des Parisii en Angleterre, dans l'actuel Yorkshire de l'Est.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Caldarium des thermes de Cluny.

Un habitat permanent est attesté dans les limites du Paris actuel à partir de la période chasséenne (entre 4 000 et 3 800 avant notre ère) au village de Bercy ; les restes de trois pirogues néolithiques aujourd'hui visibles au musée Carnavalet ont ainsi été retrouvés sur la rive gauche d'un ancien bras de la Seine dans le 12 arrondissement, où la présence humaine semble avoir été continue durant le Néolithique.

De façon générale, l'histoire du site parisien est toutefois mal connue jusqu'à la période gallo-romaine. Seule certitude, les Parisii, l'un des 98 peuples gaulois, sont les maîtres des lieux en 52 avant notre ère, au moment d'être soumis à Rome. Ainsi, on ne connaît pas précisément l'emplacement de la cité gauloise mentionnée dans les sources latines : il pourrait s'agir de l'île de la Cité (aucun vestige archéologique antérieur à Auguste n'y a toutefois été retrouvé), de l'île Saint-Louis, d'une autre île aujourd'hui rattachée à la rive gauche, voire du site de Nanterre, où a été découvert en 2003 une importante agglomération ordonnée. Dans tous les cas, la cité romaine s'étend sur la rive gauche et sur l’île de la Cité ; elle prend le nom de Lutetia (Lutèce).

À l'époque gallo-romaine, Lutèce n'est qu'une cité relativement modeste du monde romain, n'ayant probablement que cinq à six mille habitants à son apogée ; en comparaison, Lugdunum, capitale des trois Gaules (dont la lyonnaise qui englobe la région de Lutèce), aurait compté au II siècle de 50 000 à 80 000 habitants. Elle connait toutefois une certaine prospérité grâce au trafic fluvial. Suivant la tradition, la cité aurait été christianisée par saint Denis, martyrisé vers 250.

La position stratégique de Lutèce face aux grandes invasions en fait un lieu de séjour pour l'empereur Julien entre 357 et 360, puis Valentinien I en 365-366. La cité prend le nom de Paris à cette époque. Si ses faubourgs subsistent encore au IV siècle, la population se replie au V siècle dans l'île de la Cité, fortifiée par la récupération de pierres prises aux grands édifices ruinés. En 451, sainte Geneviève, future patronne de la ville, serait parvenue à convaincre les habitants de ne pas fuir devant les Huns d'Attila, qui s'en détournent effectivement sans combat.

Moyen Âge

Plan de Paris reconstitué à l'année 1223.
Plan de Paris reconstitué à l'année 1223.

En 508, après avoir conquis la majeure partie de la Gaule, Clovis fait de Paris sa capitale. Il y établit sa résidence principale (Palais des Thermes), et y fait construire plusieurs édifices religieux, dont la basilique des Saints-Apôtres, où il est enterré ; le rôle de la cité doit cependant être relativisé, dans la mesure où il n’existe pas alors d’administration royale. Tout au long du VIetVII siècles, Paris garde une importance particulière, même si les divisions du royaume de Clovis entre ses héritiers limitent son rayonnement. Childebert I y fait ainsi construire la plus grande cathédrale de la Gaule (la cathédrale Saint-Étienne), tandis que Childéric II fait rénover les arènes gallo-romaines. Durant cette période, revitalisée par les fondations monastiques et sa fonction de capitale, la ville commence probablement à s’étendre sur la rive droite, alors que la rive gauche est réoccupée.

L’extension vers l’est du royaume des Francs sous le règne de Charlemagne fait perdre à Paris sa position politique privilégiée. À partir du milieu du IX siècle, elle fait partie du territoire des Robertiens, qui prennent le titre de comte de Paris. Particulièrement exposée à cause de sa situation sur la Seine, elle est à la même époque ruinée économiquement par les raids des Vikings, qui la ravagent à plusieurs reprises, ce qui oblige la population à se replier à nouveau sur l’île de la Cité. En 885-886, assiégée par les Normands, la cité parvient à leur résister avec succès, tout en leur barrant l’accès au fleuve. Cet épisode procure un grand prestige à Paris et à son comte Eudes, qui a aidé à sa défense ; il marque par contre une étape du déclin de l’empire carolingien, le comportement de Charles le Gros ayant été jugé indigne durant les événements.

Sous le règne des premiers Capétiens, Paris est une des principales villes du domaine royal, mais pas une capitale, n’étant pour eux qu’une résidence parmi d’autres. Elle gagne cependant en importance avec le temps : Robert le Pieux fait ainsi restaurer le Palais de la Cité et plusieurs abbayes, tandis que Louis VI puis Louis VII y fixent leur cour et leur chancellerie. Dans le même temps, la cité prospère, devenant une place importante du commerce du blé, du poisson et du drap, les marchands parisiens s’unissant au sein d'une « hanse des marchands de l’eau » privilégiée par Louis VII en 1170-1171. Elle devient également un centre d’enseignement majeur, grâce aux écoles épiscopales dans un premier temps, puis à partir du milieu du XII siècle, aux communautés religieuses qui s’établissent sur la rive gauche alors dépeuplée. À l’image de l’ensemble de l’Occident chrétien, sa population augmente à cette époque de façon considérable : Paris s’étend d'abord sur la rive droite (début du XI siècle), qui devient son poumon économique, l’île de la Cité abritant dès lors les grands édifices administratifs et religieux.

Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, 1416, par Charles VI.
Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, 1416, par Charles VI.

C’est Philippe Auguste qui fait de Paris la capitale incontestée du royaume, sur lequel il est le premier des capétiens à exercer un fort contrôle ; cette position est encore renforcée sous les règnes de Louis IX et de Philippe le Bel. L’administration royale, qui se développe considérablement, tient ainsi son siège dans la cité, où se situent la Chambre des comptes, le Trésor, et les Archives du royaume. Les bourgeois parisiens jouent un rôle majeur dans la gestion de l’État, faisant souvent partie du proche entourage du souverain. Les monarques veillent néanmoins à limiter l’autonomie de la ville, qui n’obtient pas le statut de commune ; les corporations se voient seulement accorder divers privilèges politiques, ce qui aboutit en 1263 à l’apparition d’une municipalité composée d’un prévôt des marchands et quatre échevins. Dans le même temps, les écoles de la rive gauche s’unifient en une « universitas », reconnue par le pape en 1209-1210, faisant de Paris le plus prestigieux centre d’enseignement d’Europe occidentale pendant au moins un siècle. La cité devient également le symbole du pouvoir royal, qui cherche à lui donner des édifices dignes de son rang : la cathédrale Notre-Dame est achevée vers 1250, la Sainte-Chapelle abritant la couronne d'épine du Christ en 1248, le Palais de la Cité est rénové et étendu, et le marché parisien est couvert et emmuré (Halles). Philippe Auguste entoure par ailleurs les deux rives de la cité de murailles de pierres, terminées en 1209-1212. Paris poursuit sa croissance, la rive gauche étant repeuplée au XIII siècle ; au début du XIV siècle, on estime sa population à environ 200 000 habitants, ce qui en fait la ville la plus peuplée d'Europe.

En 1348, la cité est frappée pour la première fois par la peste, qui ravage l’Europe entre 1347 et 1351 ; ce mal l’atteint ensuite de façon cyclique pendant plusieurs siècles. Pendant la guerre de Cent Ans, elle est exposée aux attaques anglaises, ce qui amène Charles V à construire sur la rive droite un nouveau rempart englobant les faubourgs. Dans le même temps, dans un contexte de dépression économique et de défaite militaire, l’autorité royale est remise en cause : le prévôt des marchands Étienne Marcel tente ainsi de s'emparer du pouvoir en 1357-1358, tandis que les émeutes populaires se multiplient, telle celle des Maillotins en 1382. En réaction, Charles V puis Charles VI élisent résidence dans l’est parisien, moins exposé aux troubles. Au début du XV siècle, le conflit entre Armagnacs et Bourguignons occasionne également de nombreuses violences dans la capitale ; ces derniers s'imposent en 1418, et Paris tombe en conséquence aux mains du roi d’Angleterre deux ans plus tard. La cité est reconquise en 1436 par Charles VII, mais celui-ci préfère résider près de la Loire, et il en est de même pour ses successeurs Louis XI, Charles VIII et Louis XII. À l’issue de la guerre, Paris s’est rétractée derrière ses murailles, et sa population est tombée à environ 100 000 habitants.

De la Renaissance au dix-huitième siècle

L'hôtel de Sens, une des demeures de Paris, édifié entre 1475 et 1519.

La Renaissance, marquée par le roi et sa cour résidant dans le Val de Loire, ne bénéficie donc guère à Paris. Malgré son éloignement, la monarchie s’inquiète de l'expansion désordonnée de la cité. Une première réglementation d’urbanisme est édictée en 1500 à propos du nouveau pont Notre-Dame, bordé de maisons uniformes de brique et de pierre de style Louis XII.

En 1528, François I fixe officiellement sa résidence à Paris. Le rayonnement intellectuel s'accroît : à l'enseignement de l'université (théologie et arts libéraux) s'ajoute un enseignement moderne tourné vers l'humanisme et les sciences exactes voulu par le roi, au Collège de France. Sous son règne, Paris atteint 280 000 habitants et reste la plus grande ville du monde chrétien.

Plan des environs de Paris en 1735.

Plan de Paris en 1787 par Brion de la Tour.

Le 24 août 1572, sous Charles IX, est organisé le massacre de la Saint-Barthélemy. On compte entre deux mille et dix mille victimes. La Ligue catholique, particulièrement puissante dans la capitale, se dresse contre Henri III durant la Journée des barricades en 1588. Ce dernier s'enfuit avant d'assiéger la ville. Après son assassinat, le siège est maintenu par Henri de Navarre, devenu Henri IV. La ville, pourtant ruinée et affamée, ne lui ouvre ses portes qu'en 1594 après sa conversion.

La Journée des barricades (1**8) marque le début de la Fronde qui provoque une importante crise économique et une nouvelle défiance du roi vis-à-vis de sa capitale.

Malgré une mortalité supérieure aux naissances, la population atteint les 400 000 habitants grâce à l'immigration provinciale. Paris est une ville misérable où règne une forte insécurité, la légendaire cour des miracles est progressivement vidée à partir de 1656 par le lieutenant-général de police Gabriel Nicolas de La Reynie qui fait établir 6 500 lanternes pour éclairer la ville la nuit et rendre les rues plus sûres.

Louis XIV choisit Versailles comme résidence en 1677, avant d'y déplacer le siège du gouvernement en 1682. Colbert prend en main la gestion parisienne et fait la navette entre Paris et Versailles. Durant son règne, le Roi Soleil ne vient que vingt-quatre fois à Paris, essentiellement pour des cérémonies officielles, marquant ainsi envers la cité une hostilité que n'apprécient guère les Parisiens.

Au XVIII siècle, Versailles ne dépossède pas Paris de son rayonnement intellectuel ; au contraire même, elle en fait une puissante frondeuse ouverte aux idées des Lumières. C'est la période des salons littéraires, comme celui de madame Geoffrin. Le XVIII siècle est aussi celui d'une forte expansion économique qui permet une importante croissance démographique, la ville atteint **0 000 habitants à la veille de la Révolution française.

En 1715, le régent Philippe d'Orléans quitte Versailles pour le Palais-Royal. Le jeune Louis XV est installé au palais des Tuileries pour un retour, éphémère, de la royauté dans Paris. Dès 1722, Louis XV retourne au château de Versailles rompant la fragile réconciliation avec le peuple parisien.

La ville s'étend alors à peu près sur les six premiers arrondissements actuels, le jardin du Luxembourg marquant la frontière occidentale de la ville. Louis XV s'intéresse personnellement à la ville en 1749 lorsqu'il décide l'aménagement de la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), la création de l'école militaire en 1752, et surtout la construction d'une église dédiée à Sainte-Geneviève en 1754, plus connue sous le nom actuel de Panthéon.

La Révolution française et l'Empire

La Prise de la Bastille le 14 juillet 1789.

La Révolution française débute à Versailles par la convocation des États généraux puis le Serment du Jeu de paume. Mais les Parisiens, atteints par la crise économique (prix du pain), sensibilisés aux problèmes politiques par la philosophie des Lumières et mus par une rancœur à l'égard du pouvoir royal ayant abandonné la ville depuis plus d'un siècle, lui donnent une nouvelle orientation. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789, liée au soulèvement des ébénistes du faubourg Saint-Antoine, en est une première étape. Le 15 juillet, l'astronome Jean Sylvain Bailly reçoit à l'hôtel de Ville la charge de premier maire de Paris. Le 5 octobre, l’émeute, déclenchée par les femmes sur les marchés parisiens, atteint Versailles le soir. Le 6 au matin, le château est envahi et le roi doit accepter de venir résider à Paris au palais des Tuileries et d’y convoquer l’Assemblée constituante qui s’installe le 19 octobre dans le Manège des Tuileries.

Le département de Paris comprend alors 3 districts : Paris, le Franciade et Bourg-de-l'Égalité.

Le 14 juillet 1790 se déroule la fête de la Fédération sur le Champ-de-Mars, lieu qui sera le 17 juillet 1791 le théâtre d'une dramatique fusillade. Occupés à partir de mai 1790 après la mise en vente des biens nationaux, le couvent des Cordeliers et le couvent des Jacobins, hauts lieux du Paris révolutionnaire, marquent la toute-puissance des clubs parisiens sur le cours de la Révolution.

Dans la nuit du 9 août 1792, une commune révolutionnaire prend possession de l'Hôtel de Ville. La journée du 10 août voit la foule assiéger le Palais des Tuileries avec le soutien du nouveau gouvernement municipal. Le roi Louis XVI et la famille royale sont incarcérés à la tour du Temple. La monarchie française est de fait abolie. Après les élections de 1792, les représentants de la Commune de Paris, très radicaux, s'opposent à la Convention nationale au groupe des Girondins (représentant l'opinion plus modérée de la bourgeoisie des provinces) qui sera écarté en 1793.

L'Hôtel de Ville, le 9 Thermidor an II.

Les Parisiens vivent alors deux années de rationnement. La Terreur règne sous la coupe du Comité de salut public. Le Tribunal révolutionnaire, avec l'aide de la mairie, s'emploie à incarcérer tout ce que la ville compte encore de nobles suspects, de prêtres réfractaires et d'opposants jugés contre-révolutionnaires. La création de la charge de Préfet de police par Napoléon, ôtera à la municipalité tout pouvoir de police judiciaire, de sorte que le maire de Paris est, aujourd'hui encore, le seul de France à en être privé. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné sur la place Louis XV, rebaptisée « place de la Révolution ». Il est suivi sur l'échafaud par 1 119 personnes, dont Marie-Antoinette, Danton, Lavoisier et finalement Robespierre et ses partisans après le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

La Révolution n'est pas une période favorable au développement de la ville (peu de monuments sont édifiés) qui n'a plus que 548 000 habitants en 1800. De nombreux couvents et églises sont rasés et font place à des lotissements édifiés sans plan d'ensemble, ce qui aboutit à une réduction des espaces verts de la ville et à une densification du centre. Sous le Directoire, des immeubles de rapport, de style néo-classique, sont élevés.

En 1806, Paris a compensé les pertes subies durant la Révolution et compte 650 000 habitants ; cette progression est surtout le fait de l'immigration provinciale, la natalité restant faible. Depuis le milieu du XVIII siècle, la ville est distancée par Londres en pleine expansion économique et démographique qui atteint 1 096 784 habitants. Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte, qui a pris le pouvoir en 1799, est sacré empereur par le pape Pie VII à la cathédrale Notre-Dame. Il décide d'établir à Paris la capitale de son Empire et ambitionne d'en faire la « nouvelle Rome ». Il ordonne dans ce but la construction des arcs de triomphe de l’Étoile et du Carrousel ainsi que celle du palais impérial de la Bourse (achevé sous la Restauration) et de la colonne Vendôme. Il soumet également à Jean-Antoine Alavoine le projet de l'éléphant de la Bastille, et aux architectes Percier et Fontaine l'édification du palais du Roi de Rome, dont seuls les jardins du Trocadéro et le pont d'Iéna seront en définitive terminés. L'Empereur multiplie par ailleurs les points d'eau, alimentés par un réseau de 50 km de canaux qui acheminent l'eau de l'Ourcq.

En 1814, la bataille de Paris entraîne la capitulation de la capitale puis conduit à la première abdication de Napoléon et à la Restauration. Les cosaques de l'armée russe occupent certains points de la ville, ce qui donnera lieu à une légende concernant l'origine du mot bistro, comme le proclame le Syndicat d'Initiative du Vieux Montmartre, au restaurant À la Mère Catherine, place du Tertre. Les armées alliées quittent la ville après le 3 juin 1814, date du départ du tsar Alexandre I.

De la Restauration à la Commune de Paris

À la fin des Cent-Jours, la chute de l'Empire en juillet 1815 amène à Paris les armées anglaises et prussiennes, qui vont jusqu'à camper sur les Champs-Élysées. Louis XVIII, de retour de son exil à Gand, s'installe à nouveau aux Tuileries.

Louis XVIII et Charles X, puis la monarchie de Juillet se préoccupent peu de l'urbanisme parisien. Le prolétariat ouvrier, en forte expansion, s'entasse misérablement dans les quartiers centraux qui, avec plus de 100 000 habitants au kilomètre carré, constituent d'importants foyers d'épidémie ; le choléra en 1832 fait 32 000 victimes. En 1848, 80 % des morts vont à la fosse commune et les deux tiers des Parisiens sont trop pauvres pour payer des impôts. La masse paupérisée du petit peuple, délaissée et excédée, est mûre pour des révoltes répétées que le pouvoir ne sent pas germer ou est sûr de vaincre : les barricades font tomber Charles X lors des Trois glorieuses puis Louis-Philippe en 1848. La société de l'époque est abondamment décrite par Balzac, Victor Hugo ou Eugène Sue.

Durant cette période, la ville accélère son rythme de croissance pour atteindre le mur des Fermiers généraux. Entre 1840 et 1844, la dernière enceinte de Paris, dite enceinte de Thiers, est construite sur l'emplacement actuel du boulevard périphérique. Au cœur de la ville, la rue Rambuteau est percée.

Avec l'avènement du Second Empire, Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, elle devient en moins de vingt ans une ville moderne. Napoléon III a des idées précises sur l'urbanisme et le logement : le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui d'Haussmann. Des milliers de logements disparaissent, sur fond d'une spéculation immobilière qui sera la cause d'un krach financier international.

L'avenue de l'Opéra vue par Pissarro depuis l'actuel Hôtel du Louvre

Le 1 janvier 1860, une loi permet à Paris d'annexer plusieurs communes voisines. La capitale française passe ainsi de douze à vingt arrondissements et de 3 438 à 7 802 hectares. Après ces annexions, les limites administratives de la ville ne seront que peu modifiées et la croissance urbaine, qui continue toujours de la fin du XIX siècle au XX siècle, ne s'accompagnera donc plus d'une expansion des frontières communales, ce qui est à l'origine de la « banlieue ».

Lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, Paris est assiégée pendant plusieurs mois mais n'est pas prise par les armées prussiennes. À cette occasion, est inventée la poste aérienne, grâce aux ballons montés. Refusant l'armistice signé le 26 janvier 1871 et à la suite des élections de février qui portent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgent le 18 mars 1871. C'est le début de la Commune de Paris. L'Assemblée monarchiste installée provisoirement à Versailles, la réprime entre les 22 et 28 mai lors de la Semaine sanglante qui reste à ce jour la dernière guerre civile qu'ait connue Paris. Après la guerre de 1870, pour se relever, la Ville de Paris lève un grand emprunt public de 1,2 million de francs qui a un grand succès ; il est souscrit plus de quinze fois.

De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale

La tour Eiffel pendant l'exposition universelle de 1889.

Pendant la Belle Époque, l'expansion économique de Paris est importante ; en 1913 la ville possède cent mille entreprises qui emploient un million d'ouvriers. Entre 1900 et 1913, 175 cinémas sont créés à Paris, de nombreux grands magasins voient le jour et contribuent au rayonnement de la ville lumière. Lieu de toutes les spéculations, Paris devient aussi la deuxième place financière internationale presque à égalité avec Londres.

Deux expositions universelles laissent une large empreinte dans la ville. La tour Eiffel est construite pour l'Exposition de 1889 (centenaire de la Révolution française) qui accueille vingt-huit millions de visiteurs. La première ligne du métropolitain, le Grand Palais, le Petit Palais et le pont Alexandre-III sont inaugurés à l'occasion de celle de 1900 qui reçoit cinquante-trois millions de visiteurs. L'industrie se déplace progressivement en proche banlieue où se trouve l'espace nécessaire : Renault à Boulogne-Billancourt ou Citroën à Suresnes. Cette migration est à l'origine de la « banlieue rouge ». Néanmoins certaines activités restent fortement implantées dans la ville intra-muros, en particulier la presse et l'imprimerie.

De la Belle Époque aux Années folles, Paris connaît l'apogée de son influence culturelle (notamment autour des quartiers de Montparnasse et de Montmartre) et accueille de très nombreux artistes tels Picasso, Matisse, Braque ou Fernand Léger.

En 1910, une crue centennale de la Seine provoque l'une des plus graves inondations que la ville ait connue et cause trois milliards de francs de dégâts. Lors de la Première Guerre mondiale, Paris, épargnée par les combats, subit des bombardements et des tirs de canon allemands. Ces bombardements restent sporadiques et ne constituent que des opérations à caractère psychologique.

L'entre-deux-guerres se déroule sur fond de crise sociale et économique. Les pouvoirs publics, pour répondre à la crise du logement, votent la loi Loucheur qui crée les habitations à bon marché (ou HBM) érigées à l'emplacement de l'ancienne enceinte de Thiers. Les autres immeubles parisiens sont, pour l'essentiel, délabrés et constituent des foyers de tuberculose ; la densité urbaine culmine en 1921, Paris intra-muros comptant 2 906 000 habitants. Parallèlement, des lotissements se développent partout autour de la cité, en « banlieue » où l'expansion se fait de façon anarchique, souvent en pleins champs sans réels aménagements ou équipements publics.

Les Parisiens tentent de reprendre leur prééminence politique dans un contexte de multiples scandales financiers et de corruption des milieux politiques. Le 6 février 1934, la manifestation des Ligues patriotes contre la gauche parlementaire dégénère en émeute et fait dix-sept tués et mille cinq cents blessés, puis le 14 juillet 1935, un important défilé en faveur du Front populaire compte cinq cent mille manifestants.

Défilé de chars à Paris en 1941. Les chars sont des Somua S-35 et Hotchkiss H35 français capturés par les Allemands.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, déclarée ville ouverte dès la débâcle, est occupée par la Wehrmacht le 14 juin 1940. Elle est relativement épargnée. Le gouvernement du maréchal Pétain installé à Vichy, Paris cesse d'être la capitale et devient le siège du commandement militaire allemand en France (Militärbefehlshaber in Frankreich). Le 23 décembre 1940, l'ingénieur Jacques Bonsergent est le premier résistant fusillé à Paris. Les 16 et 17 juillet 1942, il est procédé à la rafle du Vel' d'Hiv', arrestation de 12 884 Juifs, la plus massive en France, pour l'essentiel des femmes et des enfants.

À l'approche des troupes alliées, la Résistance intérieure déclenche un soulèvement armé le 19 août 1944. La Libération de Paris se fait le 25 août avec l'entrée dans Paris de la 2 division blindée du général Leclerc et de la 4 division d'infanterie américaine du major-général Raymond O. Barton. La veille, Leclerc avait donné l'ordre au capitaine Raymond Dronne de percer les lignes ennemies avec sa neuvième compagnie, La Nueve, (Régiment de marche du Tchad), qui arrive à l'hôtel de ville à 21 h 22 dans la soirée du 24. Le général von Choltitz capitule sans exécuter les ordres d'Hitler demandant la destruction des principaux monuments de la ville. La ville est relativement épargnée par les combats. Paris est l'une des rares communes de France à se voir décerner le titre de compagnon de la Libération.

Le Paris contemporain

Vue du nord-ouest de Paris, depuis le troisième étage de la tour Eiffel.

En 1956, Paris se lie à Rome par un jumelage privilégié, symbole fort dans une dynamique géographiquement plus large de réconciliation et de coopération après la Seconde Guerre mondiale.

Sous les mandats du général de Gaulle de 1958 à 1969, plusieurs événements politiques se déroulent dans la capitale. Le 17 octobre 1961, une manifestation en faveur de l'indépendance de l'Algérie est violemment réprimée. Selon les estimations, entre 32 et 325 personnes sont massacrées par la police, alors dirigée par Maurice Papon. À partir du 22 mars 1968, un important mouvement étudiant démarre à l'université de Nanterre. Il entraîne dans le quartier latin des manifestations qui dégénèrent en émeutes. La contestation, prenant corps dans un contexte de solidarité internationale et d'émulation (noirs et féministes américains, « provos » néerlandais, Printemps de Prague, attentat contre l'Allemand Rudi Dutschke, etc.) entre brimés idéalistes et jeunes, bercés par Bob Dylan et son tube The Times They Are a-Changin', voulant « changer le monde », se développe très vite en crise politique et sociale nationale. Le 13 mai, d'immenses défilés rassemblent 800 000 personnes venues protester contre les violences policières. Le 30 mai, une manifestation de soutien au gouvernement et au Général de Gaulle réunit un million de personnes, de la place de l'Étoile à celle de la Concorde. Après deux mois de désordre et de troubles, les Parisiens votent massivement en faveur du général de Gaulle lors des élections législatives des 22 et 29 juin et le calme revient.

Le successeur du général de Gaulle, Georges Pompidou s'intéresse de près à la capitale. Il laisse son nom au bâtiment qui abrite le musée national d'art moderne et la bibliothèque publique d'information et à la voie express rive droite. Valéry Giscard d'Estaing, président à son tour, ne partage pas sa vision d'une modernisation radicale : il remet en cause le projet prévu pour les Halles et interrompt partiellement celui de voie express rive gauche. En 1976, l'État accorde pour la première fois depuis 1871 une municipalité autonome à la capitale. Le gaulliste Jacques Chirac est alors élu maire. Il sera réélu en 1983 et 1989. Sous le premier mandat du président François Mitterrand, une réforme est adoptée par la loi de décentralisation du 31 décembre 1982 : elle dote chaque arrondissement de la capitale d'un maire et d'un conseil municipal propre et non plus désigné par le maire de Paris.

En 1991, les quais de la Seine, du pont de Sully (en amont) au pont d'Iéna (en aval), sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de remarquable ensemble fluvio-urbain avec ses monuments dont plusieurs constituent des chefs-d'œuvre architecturaux au rayonnement mondial.

Élu président de la République en mai 1995, Jacques Chirac est remplacé par Jean Tiberi dont l'unique mandat est marqué notamment par la mise au jour de plusieurs affaires politico-financières et par la division de la majorité municipale.

En 2001, le socialiste Bertrand Delanoë est élu maire. Il se démarque de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la ville au profit notamment des piétons et des transports en commun. Il développe l'animation de la vie parisienne par de grandes manifestations culturelles comme Nuit Blanche ou simplement ludiques comme Paris Plages. Le 16 mars 2008, Bertrand Delanoë est réélu maire de Paris face à Françoise de Panafieu (UMP).

À l'occasion des élections municipales de 2014, Anne Hidalgo, première adjointe de Bernard Delanoë, devient la première femme maire de Paris.

La ville est touchée par des attentats en janvier 2015 et le 13 novembre 2015.

Politique et administration

Organisation administrative

Carte des arrondissements de Paris.

Depuis la loi du 10 juillet 19** portant réorganisation de la région parisienne, entrée complètement en vigueur le 1 janvier 1968, Paris est à la fois un département et une commune. Auparavant et depuis 1790, Paris était le chef-lieu du département de la Seine. La commune est divisée en vingt arrondissements municipaux créés lors de son extension territoriale de 1860, en remplacement des douze arrondissements qui existaient auparavant depuis le 11 octobre 1795, et en dix-huit circonscriptions électorales.

Le Département de Paris n'a pas d'autre subdivision que la seule commune qui le compose. Les entités municipale et départementale ont une seule assemblée délibérante, un règlement intérieur unique et des ordres du jour fusionnés pour le Conseil de Paris. Effective depuis 1987 au plan administratif, la fusion des services de la commune et du département imbrique profondément les deux institutions. D'où la recommandation de 2015 de la Chambre régionale des comptes appuyée par la Maire de Paris de fusionner les deux institutions en une collectivité unique. La maire de Paris propose en janvier 2016 un vœu au conseil municipal reprenant cette proposition, mais aussi la fusion des quatre premiers arrondissements à l'horizon 2020. La population de ce nouvel arrondissement serait alors d'un peu plus de 100 000 habitants. Il resterait cependant le moins peuplé de Paris.

Statut

L'hôtel de ville de Paris la nuit

Le statut de la ville a changé plusieurs fois. Du 26 mars au 22 mai 1871, Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel, la Commune de Paris, avec une assemblée démocratiquement élue. La Troisième République fut dirigé au début par des conservateurs effrayés par cet épisode. Ceux-ci édictèrent la loi du 5 avril 1884 qui donnait le pouvoir exécutif au préfet de la Seine et les pouvoirs de police au préfet de police. Le conseil de Paris, élu lors des élections municipales, désignait chaque année un président dont la fonction était principalement représentative. Paris n'avait alors pas de maire. Le budget de la ville devait être approuvé par l'État.

La loi du 31 décembre 1975 (entrée en vigueur lors des élections municipales de 1977) instaure un conseil de Paris, à la fois conseil municipal et conseil général, comptant 109 membres qui élisent le maire de Paris.

Des commissions d'arrondissements, dont les membres sont choisis à parité entre les électeurs, le maire de Paris et le Conseil de Paris, ont un rôle consultatif et d'animation. Le préfet de police, nommé par l'État, conserve les pouvoirs de police. Enfin, la loi PLM du 31 décembre 1982, entrée en vigueur à Paris lors des élections municipales de 1983 et portant à 163 le nombre de conseillers de Paris, étend les pouvoirs du conseil de Paris, principalement en matière budgétaire, et crée les conseils d'arrondissements.

Depuis le décret 2002-810 du 2 mai 2002, les pouvoirs de police administrative sont partagés entre le maire de Paris et le préfet de police qui se prêtent réciproquement leurs moyens d'action à cet effet. Ce dernier peut siéger au conseil de Paris et doit lui soumettre chaque année son budget et son compte (bien que ce budget reste décidé par l'État). Le maire est désormais impliqué dans la politique de sécurité même si les pouvoirs en ce domaine restent entre les mains du préfet de police.

L'action du conseil de Paris s'exerce également par l'intermédiaire de sociétés dont il possède une part du capital, les sociétés d'économie mixte de Paris.

Intercommunalité

Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'a longtemps pas existé d'intercommunalité à fiscalité propre entre Paris et sa banlieue. En effet, le territoire de la Ville de Paris ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales.

L'absence d'une organisation administrative gérant le « grand Paris », butant sur des considérations historiques et politiques, est considéré comme un des problèmes majeurs de l'agglomération parisienne.

Les limites communales actuelles résultent de traditions historiques, anachroniques (ou correspondant à une topographie disparue car fondue dans l'agglomération). Les populations ont pourtant de communs besoins administratifs et préoccupations économiques et sociales. Cependant chaque commune étant administrativement et fiscalement indépendante, l'organisation des besoins collectifs (transports, logement, etc.) qui dépassent de loin le cadre communal voire départemental n'a de fait aucune autorité organisatrice à l'échelle de l'agglomération, la région Île-de-France dépassant largement ce cadre (près de 80 % de l'espace régional reste rural).

La fiscalité locale est de même très concentrée dans certaines communes riches en entreprises et/ou populations aisées (cas typique de Neuilly-sur-Seine par exemple qui bénéficie des rentrées fiscales d'une population parmi les plus aisées de France et de nombreuses entreprises, tout en ne possédant que 2,8 % de logements sociaux), alors que les charges qu'entraîne l’afflux sur un territoire de populations de conditions modestes sont supportées par des communes qui n’ont pas toujours la possibilité de trouver dans leurs limites administratives les ressources nécessaires pour les compenser (Clichy-sous-Bois est ainsi une des villes les plus pauvres de France ; elle cumule une population défavorisée et des ressources fiscales très limitées, vivant essentiellement de dotations de l'État).

Cette difficulté est à l'origine de la Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne qui s'est réunie à l'initiative de la Ville de Paris pour la première fois en mairie de Vanves le 7 juillet 2006, après que l'adjoint Pierre Mansat a renoué le dialogue de Paris avec les communes riveraines. Le président de la République Nicolas Sarkozy s'est également saisi du problème dans son discours du 26 juin 2007, critiquant le projet de SDRIF, se disant repenser « l'organisation des pouvoirs » et créer une communauté urbaine, imposant de fait la vision d'une reprise en main par l'État, ce qui n'a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions parmi les élus locaux de l'agglomération. Du 18 mars 2008 au 4 juillet 2010, Christian Blanc occupe le poste de Secrétaire d'État chargé du développement de la Région Capitale, dont les travaux aboutissent à la création de la Société du Grand Paris, présidée par André Santini.

La métropole du Grand Paris, définie par la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation, regroupe au 1 janvier 2016 Paris et les communes de la Petite couronne.

Liste des maires

Liste des maires successifs depuis 1977 Période Identité Étiquette Qualité 20 mars 1977 16 mai 1995 Jacques Chirac RPR Haut fonctionnaire Membre (1968-1982) et président (1970-1979) du conseil général de la Corrèze Député de la Corrèze (1967, 1968, 1973, 1976-1986, 1988-1995) Secrétaire d'État (1967-1971), ministre (1971-1974), Premier ministre (1974-1976 et 1986-1988) 22 mai 1995 25 mars 2001 Jean Tiberi RPR Magistrat Premier adjoint au maire de Paris (1983-1995), maire du 5 arrondissement (1983-1995 et 2001-2014) Député de Paris (1968-2012) Secrétaire d'État (1976) 25 mars 2001 5 avril 2014 Bertrand Delanoë PS Conseiller en communication Conseiller de Paris (1977-2014) Député (1981-1986), puis sénateur (1995-2001) de Paris 5 avril 2014 en cours Anne Hidalgo PS Inspectrice du travail Première adjointe au maire de Paris (2001-2014) Conseillère régionale d'Île-de-France (2004-2014)

Lors de sa première élection en 2001, Bertrand Delanoë était minoritaire en nombre de voix mais avait été élu grâce à un nombre supérieur de conseillers de Paris. Selon les extrapolations réalisées par le magazine Slate, la situation pourrait avoir été similaire pour l'élection d'Anne Hidalgo en 2014.

Budget et fiscalité

Le budget primitif 2011 (ville et département) s’élevait à 8,582 milliards d’euros dont 6,906 milliards d’euros consacrés au fonctionnement et environ 1,676 à l’investissement. L'encours de dette s’élevait à 2,696 milliards d’euros. Les emprunts garantis par le département de Paris en 2008 s'élevaient à 26,6 milliards d'euros.

Après une stabilité entre 2000 et 2008, les taux d’imposition ont été augmentés en 2009 et sont portés à 9,59 % pour la taxe d'habitation, 7,75 % pour la taxe sur le foncier bâti, 14,72 % pour la taxe sur le foncier non bâti et 13,46 % pour la taxe professionnelle. La fiscalité représente 55 % des recettes de la ville. Paris est l'une des quinze grandes villes françaises (de plus de 1 000 000 habitants) n'ayant pas augmenté ses taux d'impôt foncier en cinq ans. Cette stabilité ne concerne que les taux d'imposition. La bulle immobilière qui s'est développée pendant toute la première mandature de M. Delanoë a permis une hausse extrêmement importante des rentrées fiscales assises sur l'immobilier. Le nombre des transactions en même temps que leur valeur a considérablement augmenté. Cette bulle fiscale a permis d'accroître les effectifs de la Mairie de Paris de 40 à 49 000 agents (73 000 agents, en 2013, pour la mairie et le département de Paris selon l’Ifrap). L'explosion de cette bulle immobilière temporaire laisse la mairie avec un excédent de dépenses permanentes à financer autrement. C'est pourquoi Bertrand Delanoë a annoncé en 2008 la création d'une nouvelle taxe départementale de 3 % sur le foncier (payée uniquement par les propriétaires) et une hausse des taux de l'impôt foncier. Pour la période 2007-2012, l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) calcule que Paris est la ville qui a connu la progression nationale la plus forte de sa taxe foncière (+ 67,90 % contre 21,17 % en moyenne), en raison notamment de la création de ce taux départemental.

Après six années sans aucune hausse des taux des impôts locaux (2001 à 2008 inclus) votés par les élus parisiens, puis deux années de hausse (2009 et 2010), la municipalité s'est engagée à ne plus augmenter le taux des 4 impôts locaux. Selon le magazine Capital de juin 2010, Paris reste la grande ville avec les plus faibles montants d'impôts locaux.

Le taux d'endettement de la Mairie de Paris (ville et département) est à 39 % de ses ressources, bien moins que la moyenne nationale des grandes villes (89 %). La ville bénéficie, pour 2010 et 2011, de la note maximale des agences de notation financière, le « AAA », qui permet d'emprunter aux meilleurs taux pour investir et construire. À la suite de la forte augmentation de la dette, un « quasi-quadruplement de la dette de Paris entre 2001 et 2014 », les agences de notation rétrogradent Paris en 2012 et 2013 à la note de AA+.

Dans un livre intitulé Comptes et légendes de Paris, Bilan de la gestion Delanoë (2011), le journaliste Dominique Foing analyse, sur la base des rapports de l'Inspection générale de la ville de Paris et de la chambre régionale des comptes d'Île-de-France, la gestion des années 2001-2011 de la ville de Paris : les dépenses municipales auraient augmenté de 44,45 % (« le produit fiscal, fiscalité immobilière incluse, collecté sur les contribuables parisiens est passé de 1,7 milliard d'euros au budget 2001 à 2,5 milliards d'euros au budget 2008, soit 47 % d'augmentation »), signifiant pour ceux-ci une hausse des recettes des impôts de 70 % entre 2001 et 2011 ; concomitamment, les dépenses de fonctionnement se seraient accrues de 2 milliards d'euros, la dette, relativement faible en 2011, augmentant d'un milliard d'euros.

Instances judiciaires et administratives

Le tribunal de grande instance de Paris est situé dans le Palais de Justice, sur l'île de la Cité. C'est la juridiction qui traite le plus grand nombre d'affaires en France. Dans chaque arrondissement se trouve un tribunal d'instance.

Le tribunal de commerce de Paris se situe quant à lui quai de Corse, également sur l'île de la Cité. Le tribunal de police de Paris est installé rue de Cambrai, dans le 19 arrondissement, et le conseil de prud’hommes de Paris rue Louis-Blanc, dans le 10 arrondissement.

Outre les tribunaux de la ville, les tribunaux de plusieurs départements relèvent de la Cour d'appel de Paris : la Seine-et-Marne, l'Essonne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et l'Yonne. Le ressort de cette cour concerne 12,6 % de la population française soit 7 605 603 personnes en 2004. Les autres départements d'Île-de-France ainsi que l’Eure-et-Loir dépendent, eux, de la cour d'appel de Versailles.

Dans l'ordre administratif, Paris est du ressort du tribunal administratif de Paris. Les appels sont portés devant la Cour administrative d'appel de Paris, laquelle connaît aussi les appels des tribunaux administratifs de Mata-Utu, Melun, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. À Paris siègent également les juridictions nationales suprêmes : Conseil constitutionnel, Cour de cassation et Conseil d'État.

La région Île-de-France totalise à elle seule plus du quart des crimes et délits commis en France métropolitaine. Au sein de la région, la grande couronne, la petite couronne et Paris intra-muros comptabilisent chacune environ un tiers du total des faits constatés. La typologie de la criminalité parisienne reste largement dominée par les vols qui représentent les deux tiers des crimes et délits. En 2006, 255 238 faits ont été comptabilisés soit un taux de criminalité de 118,58 actes pour 1 000 habitants (crimes et délits), ce qui représente près du double de la moyenne nationale (61,03 ‰) mais se situe dans la moyenne des grandes villes de France (Lyon : 109,22, Lille : 118,93, Nice : 119,52, Marseille : 120,62). La part des femmes mises en cause est inférieure à 15 % (légèrement sous la moyenne nationale) et la part des mineurs est de 11,02 % soit sept points de moins que la moyenne française de 18,33 %. À l'inverse, la part des étrangers (résidents en France titulaires d'une carte de séjour) est supérieure à la moyenne française de 20,73 %.

Le centralisme parisien explique également que la ville soit parfois victime d'attentats. Aussi bien sous Napoléon I ou, plus proche de nous, lors de l'attentat du RER B à Saint-Michel en juillet 1995, l'histoire parisienne est ponctuée de ces événements à haute valeur symbolique. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne dans la ville, particulièrement avec la mise en place du plan vigipirate qui voit une présence renforcée de policiers, gendarmes et militaires près des lieux touristiques et stratégiques de la capitale.

À Paris, certaines prisons sont restées célèbres : le Grand Châtelet (sur la rive droite) abritait la prison du roi, et son annexe, le Petit Châtelet (au débouché du Petit-Pont sur la rive gauche), lieu d'incarcération à partir du XIV siècle, fut démoli en 1782. Trois prisons sont devenues des symboles historiques : la Conciergerie, la Bastille et le donjon de Vincennes. Le Palais de justice possédait sa propre prison, la Conciergerie, qui après avoir accueilli parmi d'autres les Girondins et Marie-Antoinette pendant la Révolution française, continua à servir de prison temporaire jusqu'en 1914. La Bastille, édifiée à partir de 1370 et devenue exclusivement prison d'État sous Richelieu, constituait contrairement à l'idée générale une prison de « luxe » pour un nombre de prisonniers n'excédant jamais la quarantaine. Le donjon de Vincennes, également prison d'État jusqu'en 1784, mais plus résidence surveillée que véritable lieu d'incarcération, continua à servir occasionnellement de prison jusque sous le Second Empire.

Il subsiste une seule prison à Paris, la prison de la Santé, ouverte en 1867. Les principales prisons franciliennes se situent maintenant à Fresnes et Fleury-Mérogis, auxquelles il faut ajouter la maison centrale de Poissy.

L'hygiène est gérée par le service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène de la ville de Paris.

Jumelages

Paris est jumelée avec une seule ville, Rome, depuis 1956, avec le slogan « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris » (en italien « Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi »).

La ville a également conclu des pactes d'amitié et de coopération avec de nombreuses villes dans le monde, dont Tokyo en 1982, Berlin en 1987, Madrid en 2000 et Dakar en 2011.

Population et société

Démographie

Croissance de la population parisienne depuis le recensement en 1801.
Croissance de la population parisienne depuis le recensement en 1801.

Évolution du nombre d'habitants

En 2013, Paris comptait 2 229 621 habitants. Depuis 2004, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage.

Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier] 250 1180 1220 1328 1422 1500 1565 1590 1600 6 000 25 000 50 000 200 000 100 000 150 000 294 000 200 000 300 000 Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier], suite (1) 1637 1680 1766 1793 1795 1796 1801 1807 1811 415 000 500 000 576 639 **0 504 636 722 551 347 547 756 580 609 622 636 Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier], suite (2) 1817 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 713 966 785 862 909 126 935 261 1 053 897 1 053 262 1 174 346 1 696 141 1 825 274 Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier], suite (3) 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1 851 792 1 988 806 2 269 023 2 344 550 2 447 957 2 536 834 2 714 068 2 763 393 2 888 110 Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier], suite (4) 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 2 906 472 2 871 429 2 891 020 2 829 746 2 725 374 2 850 189 2 790 091 2 590 771 2 299 830 Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier], suite (5) 1982 1990 1999 2006 2011 2013 - - - 2 176 243 2 152 423 2 125 246 2 181 371 2 249 975 2 229 621 - - - Population totale (avant 1962), sans doubles comptes (1962 à 1990) puis municipale (1999 et après). Depuis 1793 : population sur le territoire communal de l'époque (sensiblement étendu en 1860). (Sources : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, Insee et voir notes par année.)

Évolution démographique de Paris depuis 1793 (sur un territoire qui s'est étendu en 1860)
Sources : voir dans le tableau ci-dessus.

Recensement 2011 Île-de-France Pays/territoire de naissance Population France métropolitaine 9 112 301 Algérie 285 703 Portugal 240 445 Maroc 224 787 Tunisie 107 549 Guadeloupe 80 265 Martinique 74 565 Turquie 68 703 Chine 59 734 Italie 55 443 Mali 54 525 Espagne 46 486 Côte d'Ivoire 45 870 Sénégal 44 356 RD Congo 41 497 Pologne 39 307 Cameroun 36 538 Viêt Nam 36 008 Roumanie 35 495 Sri Lanka 34 702 République du Congo 32 718 Cambodge 32 270 Haïti 32 017 La Réunion 30 824 Serbie 27 373 Allemagne 23 334 Inde 23 232 Liban 19 769 Île Maurice 19 **6 Royaume-Uni 19 583 Madagascar 17 723 États-Unis 17 596 Russie 15 483 Pakistan 15 312 Belgique 15 146 Autres pays et territoires 785 821

Nombre d'habitants de l'agglomération et de l'aire urbaine

Au 1 janvier 2012, l'agglomération définie par l'Insee comprend 412 communes et totalise 10 550 350 habitants. C'est la deuxième agglomération européenne, derrière Moscou et devant Londres, et la 25 du monde en 2014, selon l'ONU. Son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la ville, comprend 1 794 communes et atteint 12 405 426 habitants au 1 janvier 2013 dans la délimitation de 2010, ce qui en fait la 29 aire urbaine du monde environ et l'une des trois plus grandes d'Europe avec Moscou et Londres.

Immigration

Les recensements français, comme l'impose la législation, ne posent aucune question concernant l'appartenance ethnique ou religieuse mais recueillent des informations au sujet du lieu de naissance. Il est ainsi possible de déterminer que l'aire urbaine de Paris est une des plus multiculturelles en Europe. Au recensement de 2011, 23,1 % de la population totale de l'Île-de-France était née hors de France métropolitaine (contre 22,2 % en 2006 et 19,7 % en 1999). Au recensement de 1999, 4,2 % de la population de l'aire urbaine de Paris était constituée d'immigrés récents (arrivés en France dans les cinq années précédant 1999), dans leur majorité de Chine et du continent africain. Par ailleurs, la zone métropolitaine de Paris compte également 15 % de musulmans.

La première vague massive d'immigration vers Paris commence vers 1820 avec l'arrivée des paysans allemands fuyant la crise agricole et « ouverts » à la France depuis la présence outre-Rhin des armées révolutionnaires et napoléoniennes. Plusieurs autres vagues migratoires ont ensuite suivi sans interruption jusqu'à nos jours : Italiens et Juifs d'Europe centrale pendant le XIX siècle, Russes après la révolution de 1917, habitants des colonies pendant la Première Guerre mondiale, polonais entre les deux guerres mondiales, Espagnols, Italiens, Portugais et Africains du Nord des années 1950 aux années 1970, Juifs séfarades après l'indépendance des pays d'Afrique du Nord, Africains et Asiatiques depuis lors.

La localisation des immigrés dans la ville varie en fonction de l'appartenance communautaire : les 18 et 19 arrondissements concentrent une forte part des immigrés originaires d'Afrique sub-saharienne, en particulier dans le quartier de Château Rouge et près du boulevard Barbès (quartier de la Goutte-d'Or), tandis que le quartier de Belleville rassemble d'importantes communautés maghrébines et chinoises. Dans le 13 arrondissement se situe le quartier asiatique de Paris, plus important « Chinatown » d'Europe. Le seizième arrondissement fait partie des zones qui ont la plus forte concentration de migrants en provenance des États-Unis. Dans le 10 arrondissement, entre la gare du Nord et la station de métro La Chapelle, et vers le Faubourg Saint-Denis, se situent les quartiers indiens, pakistanais et sri lankais, notamment celui de Strasbourg-Saint-Denis, et turcs.

En 2005 à Paris, 41,3 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré dont 12,1 % d'origine maghrébine et 9,9 % d'Afrique subsaharienne.

Déclin démographique de Paris et reprise récente

La démographie parisienne n'est pas autonome : elle est totalement liée à celle de son agglomération. Ce phénomène dérive de la petite taille administrative de Paris, qui implique que le partage de l'espace ne se fait pas à l'échelle de la ville mais de sa région.

Malgré l'augmentation du nombre de logements, la population de Paris a connu un déclin important depuis les années 1950-1960, mais ce déclin est enrayé depuis 1999 : les chiffres du dernier recensement publié par l'Insee montrent une croissance de 125 700 habitants entre 1999 et 2011, la population de Paris s'élevant désormais à 2 249 975 personnes.

La principale explication réside dans l'évolution relative entre l'accroissement naturel (différence entre le nombre de naissances et celui des décès) et le solde migratoire (différence entre le nombre apparent des arrivées et celui des départs). L'accroissement naturel était positif mais relativement faible entre 1968 et 1990, alors que les départs l'emportaient largement sur les arrivées, avec un solde migratoire négatif. La différence entre ces deux soldes aboutissait à un solde total négatif, soit une diminution de la population. Depuis 1999, le solde naturel a augmenté, traduisant une augmentation du nombre des naissances (le taux de natalité est désormais supérieur à la moyenne nationale, avec 14,8 ‰ entre 1999 et 2006 et 14,1 ‰ entre 2006 et 2011), et une diminution du nombre des décès. Inversement, le déficit migratoire a diminué (- 0,2 % par an entre 2006 et 2011 et - 0,4 % par an de 1999 à 2006, contre - 0,7 % par an entre 1990 et 1999, - 0,6 % par an de 1982 à 1999, - 1,1 % par an de 1975 à 1982 et - 2,1 % par an de 1968 à 1975). Au total, la population parisienne recommence donc à augmenter et rajeunit.

Ensuite, la capitale avait subi une baisse du nombre des résidences principales du début des années 1960 à 1990. Mais, depuis 1990, le mouvement s'est inversé, avec une accélération de la croissance de leur nombre depuis 1990 : 1 165 541 résidences principales en 2011 contre 1 111 721 en 1999 et 1 095 090 en 1990. Ce mouvement participe d'une tendance générale à l'augmentation de la population des villes centres des agglomérations métropolitaines en France et en Europe. Les statistiques de la construction à Paris montrent également un mouvement constant de transformation des locaux industriels et artisanaux, ou de commerces en étages, en habitation dans les quartiers centraux, qui s'ajoute à la politique municipale de construction de logement sociaux favorisée par les règles de pourcentage introduites notamment au plan local d'urbanisme et qui soutiennent la hausse du nombre de logements dans la capitale.

Enfin, la taille moyenne des ménages parisiens a beaucoup baissé : le recul de la cohabitation des générations adultes et la réduction du nombre d'enfants par couple ont longtemps été les principales explications. Cependant, la fécondité étant désormais constante, voire en légère augmentation depuis 2000, la diminution de la taille des ménages parisiens s'explique aujourd'hui essentiellement par l'attraction des jeunes adultes qui, sans enfants, peuvent profiter des loisirs et des emplois de la capitale et faire face au coût de l'immobilier en se contentant de petites surfaces. À l'inverse, les couples faisant de nouveaux enfants ont tendance à migrer vers la banlieue dont les habitations sont plus adaptées et meilleur marché. Cette dynamique Paris-banlieue explique les spécialisations respectives de la capitale (dont 54,6 % des logements n'ont qu'une ou deux pièces et du reste de sa région.

Familles et ménages parisiens

La population de la ville est relativement jeune : en 2008, selon l'Insee, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est de 46 %, soit quatre points de plus que la moyenne nationale, qui est de 41,8 %.

Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2008, la commune comptait 501 836 familles regroupant 1 433 376 personnes (soit 68 % de la population parisienne), pour 1 148 720 ménages. 51,4 % des ménages étaient composés d'une seule personne : ces 590 122 personnes vivant seules représentaient donc près de 28 % de l'ensemble des Parisiens. Il reste donc 4 % de Parisiens qui ne vivent ni seuls, ni en famille. 43 % des familles parisiennes sont constituées d'un couple sans enfant de moins de 25 ans ce qui représente 433 000 personnes, 39,3 % des familles sont des couples avec au moins un enfant et 17,6 % des familles avec au moins un enfant sont monoparentales (contre 13,5 % en France métropolitaine). En 2008, 70,2 % des couples parisiens (soit 27,5 % de la population totale de Paris) sont formés de deux personnes mariées, contre 76,9 % des couples de France métropolitaine ; 21,5 % des couples parisiens sont formés de deux personnes célibataires. Ces structures familiales s'expliquent en partie par l'importance du nombre de divorces, Paris étant en tête des départements français pour le nombre de nouveaux divorcées pour 1 000 personnes mariées (20,5 en 2006-2008 selon une étude de l'Ined). C'est aussi à Paris que sont signés le plus de Pacs en France.

À l'inverse, l'indicateur conjoncturel de fécondité, de 1,57 enfants par femme en 2008, est inférieur à la moyenne régionale (2,01) et nationale (2,0). Le nombre d'enfants par foyer est faible : 43 % des familles n'ont aucun enfant de moins de 25 ans et près de 25 % n'ont qu'un enfant ; la part des familles nombreuses (8,9 % de familles de trois enfants et plus) est inférieure à la moyenne régionale (11,8 %) et nationale (9,6 %), essentiellement à cause de la petite surface des logements et des prix élevés de l'immobilier.

Enseignement

Les établissements d'enseignement de la ville de Paris relèvent de l'académie de Paris.

Établissements scolaires

Durant l'année scolaire 2005–2006, 263 812 élèves étaient scolarisés dans le secteur public, dont 135 570 dans le premier degré et 128 242 dans le second degré, ainsi que 138 527 dans le secteur privé, dont 91 818 sous contrat. Paris possède des établissements en zone d'éducation prioritaire (ZEP) ou en réseau d’éducation prioritaire (REP) : 214 écoles et 32 collèges (soit un enfant parisien sur cinq) relèvent de ces classements.

En 2007, la ville totalisait 881 établissements publics dont 323 écoles maternelles, 334 écoles élémentaires, six établissements spécialisés (écoles à l’hôpital), 110 collèges, 72 lycées généraux et technologiques, 34 lycées professionnels et deux lycées expérimentaux publics. S'ajoutent 256 établissements privés sous contrat : 110 écoles maternelles et élémentaires, une école spécialisée, 67 collèges, 73 lycées généraux et technologiques et cinq lycées professionnels privés sous contrat.

Dans l'enseignement secondaire, les lycées Louis-le-Grand et Henri-IV ont une envergure nationale voire internationale.

Vie universitaire

L'enseignement supérieur regroupait en 2007 environ 585 000 étudiants en Île-de-France, soit plus du quart du total français.

Il existe une certaine volonté de décentralisation qui a notamment conduit dans les années 1990 au transfert de l'ENA à Strasbourg et d'écoles normales supérieures à Lyon. Toutefois, la plupart des établissements nationaux les plus prestigieux se trouvent toujours en région parisienne, comme les grandes écoles du groupe ParisTech (Arts et Métiers ParisTech, Supélec, Polytechnique ou HEC) ou encore Sciences Po et Paris-Dauphine.

Historique

L'Université Paris VII - Diderot.

Dès le XII siècle, Paris est un des grands centres intellectuels d'Europe, particulièrement en matière de théologie et de philosophie. On retient symboliquement 1200 comme date de fondation de l'Université de Paris, lorsque Philippe Auguste accorde un statut particulier à la corporation (maîtres et élèves) en l'affranchissant de la justice et de la police publiques, les faisant alors relever de la justice ecclésiastique. Les collèges, résidences de maîtres et d'élèves où se déroule également l'essentiel de l'enseignement, sont organisés en facultés. La création de la Sorbonne remonte à 1257. L'université vit essentiellement autour de la montagne Sainte-Geneviève, au sein du quartier latin qui s'étale sur une large partie des 5 et 6 arrondissements. Le quartier est aujourd'hui encore un centre universitaire de grande importance.

À partir du XVIII siècle, des écoles spécialisées sont créées pour certaines professions. Elles sont à l'origine des grandes écoles actuelles. L'École polytechnique et l'École normale supérieure sont fondées pendant la Révolution. L'Université de Paris moderne est constituée au XIX siècle de six facultés : droit, médecine, pharmacie, littérature, théologie et science. Au XX siècle, le nombre d'étudiants croît fortement. Après la révolte des étudiants de mai 1968 dont la Sorbonne est l'épicentre, l'Université de Paris est réorganisée en treize établissements autonomes (Paris I à Paris XIII), chacun spécialisé dans un domaine relativement délimité.

Situation actuelle

La chapelle de la Sorbonne, symbole de l'Université de Paris

Paris intra-muros reste le centre universitaire français majeur. Les universités Paris I à VII sont regroupées rive gauche sur trois arrondissements (5, 6 et 13). Le quartier latin conserve ainsi une place importante, avec les implantations les plus anciennes : l'Université Paris-Sorbonne, l'École normale supérieure (ENS) et le Collège de France. D'autres institutions d'enseignement supérieur se trouvent aussi dans ce quartier (Institut d'études politiques de Paris [Sciences Po], université de Paris II [Assas], campus de Jussieu, École des hautes études en sciences sociales [EHESS], etc.). L'université Paris-Dauphine est néanmoins excentrée. De plus, il se manifeste une certaine volonté d'étendre le quartier universitaire vers l'est de la ville, dans le 13 arrondissement où est implantée la Bibliothèque nationale de France et où plusieurs bâtiments universitaires ont ouvert, comme l'université Paris VII - Diderot, anciennement établi dans le 5 arrondissement. La ville accueille depuis 1912, le campus principal des Arts et Métiers ParisTech près de la place d'Italie.

Des universités ont été créées en banlieue depuis les années 1960, la plus ancienne étant celle de Nanterre en **. Dans le même temps, plusieurs grandes écoles ont également quitté le centre de Paris, notamment pour disposer de locaux plus vastes. Le plateau de Saclay, au sud de Paris, en est devenu un pôle important. Il regroupe, sur un territoire assez vaste, une université (Paris XI), des grandes écoles (HEC en 19**, Supélec en 1975, Polytechnique en 1976), et des laboratoires publics et privés. Dans le cadre du Grand Paris, le projet de cluster technologique Paris-Saclay est lancé en 2010 et consiste essentiellement en l'installation de huit grandes écoles et plusieurs organismes de recherche. Inspiré du modèle de la Silicon Valley, il doit concentrer 20 à 25 % de la recherche publique française et 350 000 emplois aux alentours de 2020.

En 1991, quatre autres universités sont fondées en banlieue : Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée et Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines. Signe d'un certain volontarisme décentralisateur, « Paris » n'apparaît pas dans leur nom contrairement aux autres universités de proche banlieue.

La ville de Paris entretient elle-même sept établissements d'enseignement supérieur. Quatre sont dédiés aux arts appliqués dont les prestigieuses École Boulle (ameublement) et École Estienne (arts graphiques, notamment reliure), deux sont des écoles d'ingénieurs (École des ingénieurs de la ville de Paris et École supérieure de physique et de chimie industrielle) et l'École du Breuil est à caractère horticole.

Manifestations culturelles et festivités

Gardes républicains lors du défilé militaire du 14 Juillet

Le caractère festif de la ville est marqué depuis 2002 par les opérations de Paris Plages, organisée entre juillet et août, et qui consiste à transformer une partie des quais de Seine en plage avec transats et activités, ou de la Nuit Blanche, qui permet au public d'assister gratuitement à différentes expressions de l'art contemporain à travers la ville pendant la nuit du premier samedi au premier dimanche d'octobre.

Paris accueille tout au long de l'année de nombreuses festivités : fin janvier, les rues du 13 arrondissement s'animent avec les célébrations du Nouvel An chinois ; en février-mars défilent le cortège traditionnel du Carnaval de Paris et celui de la Mi-Carême ; fin février se déroule le salon international de l'agriculture ; mars voit se tenir le salon du livre ; fin avril ou début mai la Foire de Paris rappelle les grands rassemblements médiévaux ; le marathon de Paris a lieu courant avril dans les rues de la ville, la Gay pride en juin et la Techno Parade en septembre.

Le 14 juillet est l'occasion du traditionnel défilé militaire sur les Champs-Élysées et du feu d'artifice tiré depuis les jardins du Trocadéro.

Octobre est le mois du Mondial de l'automobile les années paires qui alterne avec le mondial du deux-roues les années impaires. Le même mois accueille la Foire internationale d'art contemporain (FIAC). Le deuxième samedi d'octobre, Montmartre renoue avec son passé viticole lors de la fête des vendanges de Montmartre. Une des plus anciennes manifestations d'art à Paris est la Biennale de Paris, fondée en 1959 par André Malraux.

Santé

L'Hôtel-Dieu de Paris.

De nombreux hôpitaux sont implantés dans Paris, dont certains sont particulièrement anciens, la tradition hospitalière remontant au Moyen Âge. L'Hôtel-Dieu de Paris, fondé en 651 par Saint Landry, évêque de Paris, est le plus ancien établissement de la ville. Symbole de la charité et de l'hospitalité, il fut le seul hôpital de Paris jusqu'au XII siècle.

La plupart des établissements relèvent de l'AP-HP, Assistance publique - Hôpitaux de Paris, établissement public de santé créé par la loi du 10 janvier 1849 et relevant de la ville de Paris. Elle exerce le rôle de Centre hospitalier régional pour Paris et l'Île-de-France et emploie plus de 90 000 personnes dont de nombreux médecins et des fonctionnaires de la fonction publique hospitalière (FPH). L'hôtel de Miramion dans le 5 arrondissement qui abritait un hôpital a été transformé en musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et évoque l'histoire hospitalière de la ville. Parmi ses principaux établissements, peuvent être cités dans Paris intra-muros l'hôpital Necker-Enfants malades, l'hôpital Cochin, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, Saint-Louis, Bichat-Claude Bernard ou le dernier-né, l'hôpital européen Georges-Pompidou.

En outre, ne relevant pas de l'AP-HP, mais placé sous la tutelle du ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, l'hôpital militaire des Invalides, également nommé « Institution nationale des Invalides », est ouvert pour les soins médicaux et chirurgicaux aux pensionnaires de l'institution, aux anciens combattants, aux militaires en activité mais également aux assurés sociaux.

En petite couronne (proche banlieue), les établissements hospitaliers Henri Mondor (Créteil), Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre), Le Raincy-Montfermeil ou encore Beaujon (Clichy) sont parmi les plus connus. La grande couronne possède plusieurs hôpitaux généralement intercommunaux ne relevant pas non plus de l'AP-HP : on peut citer les hôpitaux Victor Dupouy d'Argenteuil ou encore le centre hospitalier de Versailles.

On peut également citer parmi les institutions hospitalières l'hôpital des Quinze-Vingts, fondé en 1260 par Saint Louis et dont le but était de recueillir les aveugles de Paris, les hôpitaux d'instruction des armées (du Val-de-Grâce, de Percy, de Bégin) ou encore l'hôpital américain de Paris, fondé en 1906 et situé à Neuilly-sur-Seine, qui relève d'un statut particulier d'établissement privé à but non lucratif, agréé et non conventionné par la Sécurité sociale.

Paris est par ailleurs une des villes de France les plus denses en médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes : on comptait en 2005 pas moins de 5 840 médecins généralistes (contre par exemple 3 349 au total en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise, à la population cumulée légèrement plus élevée).

Pour garantir et préserver l'hygiène de ses habitants, en particulier sa population défavorisée, la mairie de Paris met à sa disposition seize bains-douches municipaux, répartis dans neuf arrondissements. Ces bains-douches sont à la disposition de tous, en cabine individuelle, mais le nécessaire de toilette doit être apporté par les utilisateurs.

Sports

Clubs professionnels

Nom Sport Division Stade/Salle Fondation Titres (Championnat de France) Années Paris Saint-Germain FC Football Ligue 1 Parc des Princes 1970 6 1986, 1994, 2013, 2014, 2015, 2016 Paris FC Football Ligue 2 Stade Charléty 1969 0 Paris Saint-Germain Football féminin Division 1 Stade Charléty 1971 0 Stade français Paris Rugby Top 14 Stade Jean Bouin 1883 14 1893, 1894, 1895, 1897, 1898, 1901, 1903, 1908, 1998, 2000, 2003, 2004, 2007, 2015 Paris-Levallois Basket Basket-ball Pro A Stade Pierre-de-Coubertin 2007 0 Paris Saint-Germain Handball Handball Division 1 Stade Pierre-de-Coubertin 1941 3 2013, 2015, 2016 Issy Paris Hand Handball féminin Division 1 Stade Pierre-de-Coubertin 1999 0 Paris Volley Volley-ball Ligue A Salle Charpy 1998 8 2000, 2001, 2002, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009

L'histoire de Paris est marquée par le sport, du jeu de paume à partir du XII siècle au football au XXI siècle en passant par les courses hippiques et le cyclisme au XX siècle. La ville compte 360 équipements sportifs : 172 courts de tennis, 131 gymnases municipaux, 36 piscines (accueillant 3,4 millions d'entrées individuelles en 2006) et dix bassins écoles, trente-deux stades municipaux, deux bases nautiques, ainsi que six parcs interdépartementaux répartis dans les trois départements de la petite couronne.

Les principaux clubs de sport de Paris sont le Paris Saint-Germain (football), le Paris FC (football), le Paris-Levallois Basket (basket-ball), le PSG Handball (handball), le Stade français (rugby à XV) et le Paris Volley (volley-ball).

Le Parc des Princes (48 527 places), édifié en 1897, reconstruit en 1932 puis en 1972 au sud-ouest de la capitale, est l'antre du Paris Saint-Germain, qui est son club résident depuis 1974.

Le Parc des Princes lors du match PSG - Montpellier le 19 février 2012

Le stade Jean-Bouin construit en 1925 à côté du Parc des Princes, stade historique du CASG Paris (club athlétique de la Société générale), devenu le Paris Jean-Bouin, rénové une première fois en 1972 puis une seconde fois en 2013, est aujourd'hui le temple du rugby parisien dont le principal club résident est le Stade français Paris.

La salle polyvalente Bercy Arena (ex-Palais omnisports de Paris-Bercy), vaste espace modulable clos de l'Est parisien inauguré en 1984, accueille de nombreuses compétitions sportives mais fait également office de salle de spectacles et reçoit diverses manifestations : concerts, patinoire, etc. Le stade Charléty, créé en 1939 et reconstruit en 1994, temple du sport amateur à Paris, comprend un stade d'athlétisme de 20 000 places et une salle omnisports de 1 500 places.

Paris a été la ville d'accueil des matchs de la coupe du monde de football de 1938 ainsi que de celle de 1998.

Le Stade de France (81 338 places), édifié à Saint-Denis en proche banlieue Nord pour la Coupe du monde de football de 1998, est l'antre de l'équipe de France de football qui remporte cette compétition. Il accueille les finales de la coupe de France de football et de la coupe de la Ligue. Il est également l'hôte, en 2000 et 2006, de la finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Il est aussi utilisé toute l'année pour les matchs à domicile de l'équipe de France de rugby à XV durant le Tournoi des Six Nations, parfois pour de grands matchs des équipes de rugby du Stade français et du Racing Club de France, ainsi que pour les finales du Top 14. Plusieurs matchs de la Coupe du monde de rugby de 2007 y sont joués, dont la finale.

Paris accueille les Jeux olympiques d'été de 1900 et de 1924 et a été candidate malheureuse à l'organisation de ceux de 1992, 2008 et 2012 (Paris 2012), qui se sont déroulés respectivement à Barcelone, Pékin et Londres.

Le Tour de France part chaque année d'une ville différente, mais s'achève toujours à Paris (au Parc des Princes à partir de 1903 et depuis 1975 sur les Champs-Élysées). Le tennis est un autre sport populaire à Paris : les Internationaux de France, tenus chaque année sur la terre battue du stade Roland-Garros à proximité du bois de Boulogne, sont l'un des quatre tournois du Grand Chelem du tennis professionnel.

Médias

Selon le linguiste Philippe Boula de Mareüil, la norme pour la prononciation du français « est attribuée à la bourgeoisie cultivée de la capitale, où convergent toutes les voies de communication et où sont installés aujourd’hui les grands médias. Cette prononciation est diffusée par la radio, la télévision [...]. Paris agit à la fois comme un pôle d’attraction et un rouleau compresseur ».

Presse écrite

Le quotidien régional Le Parisien est décliné aujourd'hui en dix versions départementales, dont une à Paris. Quatre journaux gratuits sont distribués, trois le matin (20 minutes, Direct Matin et Métro), un le soir (Direct Soir), et sont surtout lus dans les transports publics.

L'Officiel des spectacles et Pariscope offrent le programme culturel exhaustif de la métropole.

Télévision locale

On peut citer, outre les programmes régionaux de la chaîne nationale France 3, quelques chaînes associatives ou de collectivités locales. Télif rassemble sur un unique canal diffusé par le câble, l'ADSL ou le satellite les chaînes locales de la région : VOTV (Val-d'Oise), Télessonne (Essonne), TVM Est parisien (Seine-Saint-Denis), TVFil78 (Yvelines) et RTV (Rosny-sous-Bois). Zaléa TV, chaîne associative parisienne, est périodiquement diffusée par voie hertzienne en fonction des autorisations distribuées qui ont parfois poussé la chaîne à des diffusions pirates. Teleplaisance.org, autre chaîne associative, diffuse uniquement des programmes amateurs. Les deux chaînes sont disponibles en 2007 grâce à une diffusion via internet.

Sept chaînes locales TNT émettent depuis le 20 mars 2008. Il s'agit de NRJ Paris, d'IDF 1, et de Cap 24. Quatre autres chaînes se partagent ensuite un même canal : Demain IDF, « télévision de l'urbanité et de la diversité » ; BDM TV, qui doit aller dans les quartiers parler culture et initiatives, Cinaps TV, un regroupement de scientifiques et d’artistes inventent une télévision dont l’objectif est de transmettre du savoir et de cultiver la curiosité. Et enfin Télé Bocal, qui travaille dans les quartiers en difficulté, classés « politique de la ville ».

Voir aussi : Presse écrite en Île-de-France et Radio à Paris.

Cultes

La chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse est un lieu de pèlerinage catholique.

Catholiques : l'archidiocèse métropolitain de Paris est l'un des vingt-trois archidiocèses de France. La cathédrale Notre-Dame de Paris est la principale cathédrale du diocèse. Diocèse depuis le III siècle, le siège de Paris a été érigé en archidiocèse le 20 octobre 1622. L'archevêque actuel est le cardinal André Vingt-Trois qui a pour évêques auxiliaires NN. SS. Jérôme Daniel Beau et Éric de Moulins-Beaufort. Il remplace à cette fonction le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005. En 2005, la ville comptait cent-six paroisses catholiques accueillant les fidèles et vingt-quatre missions étrangères. On compte également sept églises catholiques orientales rattachées à l'ordinariat des catholiques des églises orientales résidant en France : copte, chaldéenne, grecque-melkite, maronite, roumaine, russe et syriaque. La même année, on comptait 730 prêtres, 2 500 religieuses, environ 220 communautés religieuses (140 de femmes et environ 80 d'hommes). Parmi les grands lieux de pèlerinage, les deux principaux sont la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre où les fidèles assurent depuis 1885 l'Adoration perpétuelle, et la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse, où la Vierge Marie serait apparue plusieurs fois en 1830 à sainte Catherine Labouré.

Églises évangéliques : Paris compte soixante-douze églises protestantes évangéliques de dénominations diverses.

Protestants réformés : Paris compte quinze paroisses de l'Église réformée de France.

Protestants luthériens : Paris compte dix paroisses de l'Église évangélique luthérienne de France.

Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours : deux paroisses situées rue Saint-Merri dans le 4 arrondissement et rue de Romainville dans le 19 arrondissement.

Juifs : la ville possède quatre-vingt-seize synagogues.

Musulmans : la Grande Mosquée de Paris accueille les fidèles depuis 1926 sur plus d'un hectare de superficie, place du puits de l'Ermite dans le 5 arrondissement. La ville compte également soixante-quinze mosquées ou salles de prières se trouvant pour la plupart dans des foyers.

Bouddhistes : un temple se situe dans le bois de Vincennes, sur la rive méridionale du lac Daumesnil, dans un ancien pavillon de l'exposition coloniale de 1931. Deux autres se trouvent dans le quartier asiatique de Paris, dans le 13 arrondissement.

Hindouistes : un temple ouvert en 1985, dédié à Ganesh, se situe rue Pajol dans le 18 arrondissement ; il s'agit du seul lieu de culte hindouiste de Paris.

Scientologie : un lieu de culte ainsi qu'un Celebrity Center.

Témoins de Jéhovah : la ville compte sept lieux de culte.

Personnalités liées à Paris

Économie

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 607 milliards d'euros (845 milliards de dollars) en 2011 soit un peu plus de 30 % du PIB français, la région parisienne est une des plus riches d'Europe : si elle était un pays, elle serait la dix-septième plus grande économie de la planète, produisant plus de richesses que les Pays-Bas et la Turquie, et pratiquement autant que l'Indonésie.

Paris, comme le reste de l'Île-de-France mais de façon plus marquée encore, est plus riche et plus tertiarisée que la moyenne française. L'agglomération parisienne est toutefois nettement moins spécialisée économiquement que d'autres grands centres économiques mondiaux, notamment que Londres, sa grande rivale en Europe, qui est particulièrement dynamique dans le secteur financier. Toutefois, selon Éric Le Boucher, l'Île-de-France connaît un déclin économique et des pertes d’emplois : « aucune région-capitale au monde ne perd ses emplois comme celle de Paris, aveuglée par son passé brillant, mal gouvernée, fragmentée dans ses égoïsmes, anémiée faute de s'inscrire résolument dans la compétition mondiale des métropoles du XXI siècle ». Les mêmes inquiétudes sont relayées par l'architecte Jean Nouvel qui estime impératif que Paris évolue, « sous peine de devenir une ville musée ».

Paris dispose d'une superficie de bureaux supérieure à celle de Londres (y compris en demande placée pour les banques) bien qu'étant cinq fois moins étendue, un nombre plus important de groupes du Fortune 500 y ont leur siège, l'Île-de-France s'impose comme la première région européenne, devant le Grand Londres, pour les emplois créés par les implantations internationales en 2007 et enfin la capitale française dépose chaque année plus de brevets que la capitale anglaise et dispose d'une plus grande proportion de chercheurs dans sa main d'œuvre. À l'heure actuelle, le PIB à parité de pouvoir d'achat de l'agglomération parisienne, estimé à 460 milliards de dollars, est supérieur à celui de Londres. Ces comparaisons doivent être prises avec prudence, les périmètres pris en compte n'étant pas toujours les mêmes : ainsi le Grand Londres, avec 7 517 700 habitants, ne représente pas la totalité de l'agglomération londonienne. Dans les enquêtes comparatives sur l'attractivité économique, européennes ou mondiales, Paris est dorénavant numéro deux derrière Londres, mais toujours devant Tokyo, Madrid, New York et Berlin. L'ambition parisienne est, selon la municipalité, « d'être à la fois Rome et la Californie » (un tiers des brevets de France sont déposés à Paris).

Le plus gros secteur économique est le tourisme de loisirs (cafés, hôtels, restaurants et services liés) et professionnel (salons, congrès…). Elle fait face à la concurrence émergente de villes d'Europe de l’Est ou du Sud parfois moins chères. Ainsi, Madrid est une concurrente sérieuse pour le tourisme de loisirs, Vienne et Milan pour les salons et congrès. Paris dispose d'un tissu hôtelier très diversifié, à un coût moindre que bien d'autres capitales pour les 2 et 3 étoiles et bénéficie encore de sa réputation pour l'élégance, le luxe, les parfums, la mode et la gastronomie. Le secteur culturel, public comme privé, est aussi un gros secteur économique à Paris: édition, médias, musique, cinémas, salles de spectacle, musées, galeries et marchands d'art, compagnies de danse et de théâtre… la concentration culturelle est inégalée en Europe. Paris et son agglomération rassemblent les trois quarts des intermittents du spectacle de tout le pays.

Paris reste de loin le département qui regroupe le plus d'emplois dans la région avec près d'1 650 600 en 2004, soit 31 % des emplois privés de la région, devant les Hauts-de-Seine avec 848 200 emplois (16 %). Le taux de chômage de Paris est, fin 2010, de 8,7 %, ce qui est en dessous du taux national, 9,8 %, alors que, pendant trente ans, le taux parisien était toujours supérieur à celui de la France.

Les salaires parisiens sont très légèrement supérieurs à ceux de la région (19 euros de l'heure en moyenne annuelle au lieu de 18,2 euros, chiffres de 2002) et largement supérieurs à la moyenne des salaires en France (13,1 euros). Néanmoins, cet écart s'explique essentiellement par la forte surreprésentation de cadres qui constituent 25 % des salariés. La ville se caractérise surtout par sa forte inégalité salariale : les 10 % des salariés les mieux payés touchent quatre fois plus que les 10 % les moins payés, ce qui dépasse un peu la moyenne régionale (3,7), mais est largement supérieur à l'écart constaté dans le reste de la France (2,6). De même, les inégalités géographiques apparaissent également au sein même de la ville : le salaire horaire moyen offert dans le 8 arrondissement (24,2 euros) est supérieur de 82 % à celui du 20 arrondissement (13,3 euros). En revanche, les écarts salariaux homme-femme à niveau égal ne sont que de 6 % à Paris contre 10 % dans le reste de la France.

Le quartier d'affaires de la Défense, depuis la tour Défense 2000.

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 984 €, ce qui plaçait Paris au 9 215 rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole.

Entreprises et commerces

La ville de Paris connaît une tertiarisation croissante de son économie avec la prolifération des sociétés de services. Néanmoins, l'artisanat et l'industrie représentent toujours une part non négligeable des emplois. Le commerce maintient son attractivité malgré le développement des grandes surfaces commerciales, sous-représentées en Île-de-France en proportion du nombre d'habitants.

Le secteur de l'industrie comptait près de 25 000 établissements en 2003 et employait 110 000 salariés en l'an 2000. L'imprimerie-presse-édition fournissait l'essentiel de l'activité avec 40 % des emplois industriels parisiens, et les industries de l'habillement et du cuir 23 %. Le secteur de l'artisanat totalisait 36 237 entreprises (pour l'essentiel concentrées dans le nord et l'est de la ville), soit 28 % des artisans de la région, et rassemblait 123 000 salariés en 2003. Depuis les années 1980, la municipalité a organisé l'implantation artisanale et industrielle par la création d'« hôtels d'activités », en particulier dans les quartiers extérieurs de l'est de la ville. Les services rassemblent 35 % des effectifs salariés des entreprises artisanales, suivis par la fabrication avec 28,9 %, le bâtiment avec 22,4 % et enfin l'alimentation avec 13,7 %.

Le commerce parisien, resté particulièrement attractif bien au-delà des limites de la ville avec près de 80 000 locaux et 30 000 commerces de détail, se caractérise par son extrême diversité et sa répartition géographique relativement équilibrée. Malgré l’émergence d’une structure polycentrique à l’échelle de l’agglomération, la trame commerciale parisienne continue à se caractériser par une forte continuité spatiale et un poids important de la logique hiérarchique, avec une grande diversité d’échelons de centralité. Néanmoins, l'implantation des grandes surfaces en périphérie ou l'augmentation des baux ont entraîné d'importantes mutations à la fin du XX siècle. L'émergence ou l'affirmation de nouvelles spécialisations commerciales ont progressivement conduit au déclin les petits commerces de bouche. C'est le cas pour les boutiques d'informatique fort concentrées (rue Montgallet et rue de Charenton en particulier dans le 12 arrondissement) ou les commerces de gros du textile (quartier du Sentier et une partie du 11 arrondissement). L'arrivée massive de chaînes internationales de magasins, de vêtements pour l'essentiel (Celio, Zara, etc.), a encore accru le phénomène au point de faire craindre aux Parisiens la disparition rapide du petit commerce de proximité (commerces de bouche ou librairies de quartier en particulier), ce qui s'est produit dans de nombreux quartiers de Londres par exemple. La municipalité a finalement joué de son droit de préemption afin de lutter contre ce phénomène et le plan local d'urbanisme tente de limiter l'impact de cette évolution dans l'avenir en interdisant par exemple le changement d'affectation d'un local commercial revendu.

Le secteur des services aux entreprises est le plus important et correspond au tiers des établissements parisiens. Au 31 décembre 2001, près de 122 300 entreprises employaient au moins un salarié. En effet, une des caractéristiques de l'économie parisienne tient à la forte présence, aux côtés des grands sièges sociaux, de petites entreprises d'un à dix salariés qui rassemblent plus d'un quart des emplois. Ce secteur regroupe les activités de conseil et d'assistance, les services opérationnels, les postes et télécommunications ainsi que la recherche et le développement.

Selon le schéma directeur établi par le Conseil régional d'Île-de-France, la métropole table d'ici 2025 sur la création d'un million et demi d'emplois, la construction de 500 000 bureaux et surtout l'implantation d'un millier d'entreprises étrangères, notamment indiennes, chinoises et brésiliennes, faisant passer le taux de croissance de 2 à 5 % par an.

Quartiers d'affaires

Le parc d'activités Paris-Nord II et, au fond, le village de Roissy-en-France (à gauche) et l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (à droite).

La ville de Paris n'offrant plus de surfaces disponibles, les quartiers d'affaires se sont en partie développés à sa périphérie. Le pôle « Paris-La Défense », qui regroupe la partie Ouest de la rive droite parisienne et neuf communes des Hauts-de-Seine, domine le monde des affaires francilien : on y trouve la plupart des grands sièges sociaux et des emplois à haut revenu. Deux zones y sont particulièrement importantes : le centre de Paris et le quartier de La Défense, en banlieue Ouest, qui constitue le premier quartier d'affaires européen par l'étendue de son parc de bureaux.

Le quartier des affaires s'étend sur un périmètre assez large autour de l'Opéra et de la gare Saint-Lazare. Il garde un rôle majeur mais les prix de l'immobilier de bureau y sont particulièrement élevés et les surfaces limitées par les règles de l'urbanisme. Entre 1994 et 2005, le nombre d'emplois privés y a assez nettement diminué au profit de la proche banlieue Ouest dans laquelle la Défense a une place centrale.

La Défense, caractérisée par ses gratte-ciels, se développe depuis les années 1960 et compte trois millions de mètres carrés de bureaux et 150 000 salariés. On y trouve 1 500 entreprises dont quatorze des vingt premières entreprises nationales et quinze des cinquante premières mondiales. Un grand plan de relance est prévu pour le quartier pour les années à venir.

D'autres quartiers d'affaires s'implantent aussi ailleurs. Paris Rive Gauche dans le 13 arrondissement est le plus avancé des projets en cours de développement. En banlieue, d'autres pôles naissent dans des zones où les prix de l'immobilier sont moins élevés ou sur des hubs stratégiques (aéroport Paris-Charles-de-Gaulle). Dans le département de la Seine-Saint-Denis et plus particulièrement dans le quartier intercommunal de La Plaine Saint-Denis, de nombreux projets dont certains sont classés ZAC devraient modifier radicalement l'ancienne plus grande zone industrielle d'Europe (au 1 juillet 2008 moins d'1 % des travaux prévus avaient débuté).

Tourisme

Vue panoramique de Paris, depuis le sommet de l'Arc de Triomphe.

Le « tourisme », dans le sens moderne du terme, n'a pris d'ampleur qu'à la suite de l'apparition du chemin de fer, au cours des années 1840. Une des premières attractions fut, dès 1855, la série d'expositions universelles, autant d'occasions d'édifier à Paris de nombreux nouveaux monuments, dont le plus célèbre est la tour Eiffel, érigée pour l'Exposition de 1889. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous le Second Empire, ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue.

Mais si Paris est aujourd'hui la capitale la plus visitée au monde, elle est jugée comme l'une des moins accueillantes et des plus chères : selon une enquête sur soixante villes auprès de 14 000 personnes à travers le monde, elle se situe à la première place pour la beauté et le dynamisme, mais en fin de classement en ce qui concerne la qualité de l'accueil (52 sur 60) et les prix pratiqués (seulement 55). Afin d'améliorer l'accueil des touristes et rompre cette mauvaise réputation, des habitants, membres du réseau greeter et s'inscrivant dans la mouvance du tourisme participatif, accueillent chaque année de plus en plus de visiteurs pour des balades gratuites à la découverte de Paris et des parisiens.

La région parisienne accueille environ 42 millions de touristes par an et Paris intra-muros environ 32 millions en 2013 dont approximativement 15,5 millions d'étrangers, ce qui fait d'elle la ville la plus visitée au monde. Elle est également l'une des villes organisant le plus de congrès internationaux. En 2009, les cinquante premiers sites culturels de la ville ont enregistré 71,6 millions d'entrées en 2010, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2008.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

La cathédrale Notre-Dame de Paris.

Paris compte plus de 1 800 immeubles classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques, dont près de cent lieux de culte. Les monuments les plus célèbres de Paris datent d'époques variées. Ils se trouvent souvent dans le centre et sur les rives de la Seine. Les quais de Seine du Pont de Sully au Pont de Bir-Hakeim constituent l'un des plus beaux paysages fluviaux urbains et sont d'ailleurs classés à l'inventaire du patrimoine mondial de l'UNESCO. On y trouve notamment, d'est en ouest : Notre-Dame, le Louvre, les Invalides, le pont Alexandre-III, le Grand Palais, le musée du quai Branly, la Tour Eiffel et le Trocadéro. Plus à l'est, d'importants édifices contemporains ont été construits (le ministère des Finances, le site François Mitterrand de la bibliothèque nationale de France, etc.).

On trouve sur l'île de la Cité des monuments anciens emblématiques. La cathédrale Notre-Dame, de style gothique, principalement bâtie du XII siècle au XIII siècle, a été très restaurée au XIX siècle et sa façade occidentale nettoyée à la fin du XX siècle. Elle est symboliquement le noyau de Paris et les distances routières françaises sont mesurées à partir de son parvis. L'ancien palais de la Conciergerie fut le siège du pouvoir royal jusqu'au règne de Charles V, dans la seconde moitié du XIV siècle. Une partie du bâtiment fut dès lors aménagée en prison et fut notamment le lieu de détention d'illustres personnalités de l'Ancien Régime avant leur exécution, lors de la Révolution française. La Sainte-Chapelle, construite à proximité de la Conciergerie, est considérée comme un chef-d'œuvre de l'architecture gothique. Le pont Neuf, à l'extrémité occidentale de l'île et datant de la fin du XVI siècle, est le plus vieux pont de Paris en l'état.

Des monuments de style classique marquent également le centre de Paris de leur empreinte. La chapelle de la Sorbonne au cœur du quartier latin, a été construite au début du XVII siècle. Le Louvre, résidence royale, a été embelli au XVII siècle et plusieurs fois retouché par la suite. L'Hôtel des Invalides, avec son fameux dôme doré, fut érigé à la fin du XVII siècle dans les faubourgs de la ville par un Louis XIV soucieux d'offrir un hospice aux soldats blessés. Il abrite depuis le 15 décembre 1840 les cendres de Napoléon I et son tombeau depuis le 2 avril 1861. Le Panthéon, édifié quant à lui à la fin du XVIII siècle à proximité de la Sorbonne, est devenu sous la Révolution un temple civil où des Français illustres sont enterrés.

Le passage Jouffroy.

Le patrimoine du XIX siècle est très abondant à Paris avec notamment l'Arc de Triomphe, les passages couverts, le Palais Garnier, construit à la fin du Second Empire et au début de la Troisième République et qui abrite l'opéra de Paris, et la Tour Eiffel, construction « provisoire » érigée par Gustave Eiffel pour l'Exposition universelle de 1889 mais qui ne fut jamais démantelée. Elle est devenue le symbole de Paris, visible de la plupart des quartiers de la ville et parfois de la proche banlieue.

Au XX siècle, de nombreuses réalisations des plus grands architectes parsèment les rues de Paris : Guimard, Plumet ou Lavirotte, références de l'Art nouveau en France, puis celles de Mallet-Stevens, Roux-Spitz, Dudok, Henri Sauvage, Le Corbusier, Auguste Perret, etc. pendant l'entre-deux-guerres.

L'architecture contemporaine à Paris est représentée par le Centre Pompidou, édifice des années 1970 qui abrite le musée national d'art moderne ainsi qu'une importante bibliothèque publique librement accessible, par l'institut du monde arabe ouvert en 1987 ou encore par les importantes réalisations voulues par le président François Mitterrand : la bibliothèque nationale de France dans le nouveau quartier de Paris Rive Gauche en plein développement, l'opéra Bastille et, probablement la plus célèbre, la pyramide du Louvre, œuvre de l'architecte Ieoh Ming Pei érigée dans la cour du Louvre. Plus récemment, le musée du quai Branly, ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, dessiné par Jean Nouvel, inauguré en 2006, et la Fondation Louis-Vuitton pour la création, dessinée par Frank Gehry, inaugurée en 2014, ont encore enrichi la diversité architecturale et culturelle de la capitale.

La butte Montmartre et le Sacré Cœur vus du Centre Georges-Pompidou

C'est dans la cour du Louvre que débute l'axe historique de Paris : il s'agit d'un alignement monumental d'édifices et de voies de communication partant du cœur de la ville en direction de l'ouest. Il commence à la statue de Louis XIV dans la cour principale du palais du Louvre, passe sous l'Arc du Carrousel et se poursuit à travers le jardin des Tuileries, la place de la Concorde, les Champs-Élysées et aboutit à l'Arc de Triomphe au milieu de la place Charles-de-Gaulle (ancienne place de l'Étoile). À partir des années 1960, la perspective fut prolongée plus à l'ouest par la construction du quartier d'affaires de La Défense, quartier où se situent la plupart des plus hauts gratte-ciel de l'agglomération parisienne. La perspective est parachevée en 1989 par la construction de l'Arche de la Défense.

La tour Montparnasse et la basilique du Sacré-Cœur au sommet de la butte Montmartre sont, de par leur hauteur, des points de repère importants dans le ciel parisien. Cette dernière est un des lieux emblématiques de Paris et accueille de nombreux visiteurs, en particulier autour de la place du Tertre où se tiennent des peintres et caricaturistes.

Dans les années 1960, le ministre des affaires culturelles André Malraux lance une grande campagne de ravalement des façades, ce qui fait dire au cinéaste François Truffaut : « À partir du blanchiment de Paris, c'est devenu très difficile de montrer Paris tel qu'il avait été avant ».

Parcs et jardins

Parc des Buttes-Chaumont.

Paris comporte 463 parcs et jardins dont le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes et quatorze cimetières arborés. On trouve des jardins anciens dans le cœur de Paris, comme ceux des Tuileries et du Luxembourg. Le jardin des Tuileries a été créé au XVI siècle, sur la rive droite de la Seine, à proximité du Louvre pour le palais éponyme aujourd'hui disparu. Le jardin du Luxembourg, sur la rive gauche, était autrefois une dépendance privée du château construit pour Marie de Médicis vers 1625. Le jardin des Plantes, institué par Guy de La Brosse, le médecin de Louis XIII, pour la culture des plantes médicinales, fut quant à lui le premier jardin public de Paris.

C'est toutefois au Second Empire que les jardins parisiens doivent l'essentiel de leur physionomie actuelle. La création d'espaces verts fut une facette importante de la politique d'aération d'une ville où s'entassait une population en rapide augmentation. Sous la conduite de l'ingénieur Jean-Charles Alphand et du paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps, un nouveau type de jardin voit le jour. Le bois de Boulogne et le bois de Vincennes, alors à l'extérieur de Paris, sont aménagés : situés respectivement à l'extrême ouest et à l'extrême est de Paris intra-muros, ils constituent aujourd'hui, et de loin, les espaces verts les plus étendus de la ville. Certains jardins du centre sont réaménagés et des squares de quartier sont créés. Dans les quartiers plus récents, d'importants parcs sont dessinés, Monceau (autrefois connu sous le nom de « folie de Chartres »), Montsouris, les Buttes-Chaumont ont été conçus par l'ingénieur de Napoléon III.

Depuis les années 1980, plusieurs espaces verts ont été aménagés dans des zones d'activités désaffectées. Le parc de la Villette, imaginé par l'architecte Bernard Tschumi à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, est aujourd'hui le plus grand parc de Paris intra-muros. Durant les années 1990, le parc de Bercy, le parc André-Citroën, celui de Belleville et d'autres encore ont vu le jour. Des jardins familiaux ou éducatifs ont également agrémenté la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de « petite Ceinture ». Les jardins d'Éole inaugurés en 2007 et la première phase du parc Clichy-Batignolles en 2008, sont les plus importants parcs créés à Paris dans les années 2000.

le jardin des Plantes (23,5)

le jardin des Tuileries (28)

le jardin du Luxembourg (22,5)

le Champ de Mars (24,3)

le bois de Vincennes (995)

le bois de Boulogne (846)

le parc des Buttes-Chaumont (24,7)

le parc Monceau (8,2)

le parc Montsouris (15,5)

le parc de Belleville (4,5)

le parc de la Villette (55)

le parc Georges Brassens (8,7)

le parc André Citroën (13,9)

le parc de Bercy (14)

les Jardins d'Éole (4,2)

le Parc Clichy-Batignolles - Martin Luther King (6,5 et 10 à terme en 2017)

Parc des Buttes-Chaumont.

Parc Monceau.

Jardin des Tuileries.

Parc Montsouris.

Jardin du Luxembourg.

Cimetières

Le cimetière du Père-Lachaise.

Les principaux cimetières parisiens étaient situés à la périphérie de la ville à leur création en 1804 sous Napoléon I. Plusieurs églises de Paris possédaient également leurs propres cimetières mais à la fin du XVIII siècle, il fut décidé de les fermer pour des questions de salubrité. Tous les ossements contenus dans les cimetières paroissiaux supprimés en 1786 ont été transférés dans d'anciennes carrières souterraines en dehors des portes méridionales de Paris, lieu devenu depuis la place Denfert-Rochereau dans le 14 arrondissement. Ces carrières sont connues de nos jours comme les catacombes de Paris.

Bien que l'extension de Paris ait aujourd'hui de nouveau englobé tous ces anciens cimetières, ceux-ci sont devenus des oasis de tranquillité très appréciés dans une ville trépidante. Plusieurs grandes figures ont trouvé le repos dans le cimetière du Père-Lachaise. Les autres cimetières de taille majeure parmi les quatorze de Paris sont le cimetière de Montmartre, le cimetière du Montparnasse, le cimetière de Passy et les catacombes de Paris.

De nouveaux cimetières « hors-les-murs » ont été créés en début du XX siècle : les plus grands sont le cimetière parisien de Saint-Ouen, le cimetière parisien de Pantin, le cimetière parisien d'Ivry et le cimetière parisien de Bagneux.

Patrimoine culturel

Paris est un centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelque vingt-six millions de touristes étrangers, Paris intra-muros dispose notamment de 143 musées permanents et de quatre-vingt lieux d'expositions temporaires, soit 223 au total, tels Le Louvre ou le Grand Palais, et des sites exceptionnels, comme les Champs-Élysées ou la tour Eiffel. Capitale mondiale des salons et conférences (5 % de l'activité mondiale des congrès sur près de 600 000 mètres carrés), de la mode, du luxe, de la gastronomie et de l'amour romantique, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.

Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont l'avenue des Champs-Élysées, du Rond-point des Champs-Élysées jusqu'à l'Arc de Triomphe, la Bastille et la rue de Lappe, le quartier des Halles et celui du Marais, le quartier Latin jusqu'à Saint-Germain-des-Prés, Montparnasse, Pigalle, la rue Oberkampf, célèbre pour ses bars, la rue Mouffetard, la Butte-aux-Cailles, la place de la République ou les rives du canal Saint-Martin.

À Las Vegas, un casino a reconstitué à une échelle ½ la tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et l'Opéra Garnier. Sur le même principe, un promoteur chinois construit actuellement un « petit Paris » dans la banlieue de Hangzhou en Chine.

Musées

Le musée du Louvre.

Paris et la région Île-de-France possèdent la plus importante offre muséographique de France. On compte en effet pas moins de cent quarante-trois musées dans Paris intra-muros auxquels il faut ajouter plus de cent-dix musées dans la région. Mais au-delà du nombre, c'est surtout dans la diversité des collections que se trouve la plus grande richesse.

Capitale pluriséculaire au riche patrimoine, Paris attire chaque année de nombreux visiteurs. Le musée le plus ancien, le plus grand en surface et en collections est le musée du Louvre. Avec un record de fréquentation de 8,3 millions de visiteurs en 2006, le Louvre est de loin le musée d'art le plus visité au monde. D'autres possèdent également une renommée mondiale tels le musée national d'art moderne (dans le Centre Georges-Pompidou), consacré à l'art moderne et contemporain, ou le musée d'Orsay, pour l'art de la seconde moitié du XIX siècle (de 1848 à 1905). À proximité de Paris, le château de Versailles, palais édifié par le Roi-Soleil et résidence des rois de France aux XVIIetXVIII siècles, attire également plusieurs millions de visiteurs par an. Le palais et le parc de Versailles sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979.

On trouve des musées sous divers statuts administratifs : les plus célèbres sont des musées nationaux, c'est-à-dire appartenant à l'État français. On peut citer, outre le Louvre, Orsay, et le Centre Pompidou, le musée national du Moyen Âge (Thermes et hôtel de Cluny), le musée du Quai Branly, la Cité de l'Architecture, le musée Guimet, le Palais de Tokyo par exemple. D'autres dépendent de ministères, tels le musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides, le musée de la marine au Palais de Chaillot et le musée de l'air et de l'espace du Bourget qui relèvent du ministère de la Défense ou le muséum national d'histoire naturelle qui dépend de l'Éducation nationale. On peut également citer le Panthéon, où reposent les « grands hommes » de la Nation tels que Victor Hugo, Voltaire, Rousseau, Jean Moulin, Jean Jaurès ou Marie Curie. D'autres relèvent de l'Institut de France comme le musée Jacquemart-André, ou encore sont des musées privés, tels que le musée des Arts Décoratifs, La Pinacothèque ou le musée Dapper.

La municipalité de Paris possède et gère quant à elle quatorze musées et sites municipaux dont les plus célèbres sont le musée Carnavalet, consacré à l'histoire de Paris, à proximité de la maison de Victor Hugo, le musée d'art moderne de la ville de Paris ou encore les catacombes. La ville possède également le musée du Petit-Palais (musée des beaux-arts de la ville de Paris) ou le musée Cernuschi (musée des Arts Asiatiques de la ville de Paris). De nombreuses expositions thématiques y sont organisées.

Bibliothèques

Vue de la BnF et de la piscine Joséphine-Baker.

Paris accueille un grand nombre de bibliothèques et médiathèques, notamment publiques. La bibliothèque Mazarine, constituée à partir de la bibliothèque personnelle du cardinal Mazarin, est la plus ancienne bibliothèque publique de France ; elle fut ouverte au public en **.

La Bibliothèque nationale de France se trouve pour l'essentiel à Paris, notamment sur deux sites : « Richelieu » situé dans le 2 arrondissement et surtout « François-Mitterrand » dans le 13 arrondissement. Elle constitue l'une des plus importantes bibliothèques au Monde avec une collection estimée à plus de 30 millions de pièces dont 14 millions de volumes. Cet établissement public est le dépositaire en France du dépôt légal depuis le règne de François I. L'autre grande bibliothèque publique est la Bibliothèque publique d'information du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.

La ville gère cinquante-cinq bibliothèques municipales de prêt généralistes et une dizaine de bibliothèques municipales thématiques où il est également possible d'emprunter certains documents. On peut citer parmi les plus connues la bibliothèque historique de la ville de Paris, créée en 1871, qui possède un million de livres et brochures, des photographies, cartes et plans liés à l'histoire de la ville ou la bibliothèque du cinéma François-Truffaut, offrant une importante documentation sur le cinéma. Contrairement à l'accès à la BNF et à la bibliothèque Mazarine, l'accès aux bibliothèques municipales est entièrement gratuit même s'il peut être interdit aux mineurs dans les bibliothèques thématiques. L'emprunt des livres, revues, bandes dessinées ou partitions est gratuit, celui des disques et vidéos se fait moyennant un forfait annuel.

Il existe en outre des bibliothèques associatives ou privées. De nombreuses bibliothèques universitaires sont ouvertes au public, la plus prestigieuse d'entre elles étant la Bibliothèque Sainte-Geneviève.

Opéras, théâtres et salles de spectacle

L'Olympia, célèbre salle de concert parisienne.

Les trois opéras de Paris sont l'Opéra Garnier, l'Opéra Bastille et l'Opéra comique outre les autres scènes lyriques occasionnelles que sont le Théâtre du Châtelet et le Théâtre des Champs-Élysées. Ils offrent un répertoire varié de classique et de moderne.

Le théâtre est traditionnellement un lieu majeur de la culture parisienne. Cela demeure vrai, bien que plusieurs de ses acteurs les plus populaires sont également des vedettes de la télévision française. Paris intra-muros offre plus de 70 000 places réparties dans 208 théâtres et cafés-théâtres. La Comédie-Française, le théâtre de l'Odéon, le théâtre de Chaillot ou, sur d'autres registres, le théâtre Mogador et le théâtre de la Gaîté-Montparnasse figurent parmi les principaux théâtres parisiens. Quelques-uns sont également des salles de concert.

Des légendes du monde musical français et francophone tels qu'Édith Piaf, Maurice Chevalier, Georges Brassens, Charles Aznavour ou Jacques Brel ont trouvé la gloire dans les salles de concert parisiennes : Bobino, l'Olympia, Les Trois Baudets, La Cigale ou encore Le Splendid. La salle Pleyel accueille de nombreux concerts symphoniques, la salle Gaveau de la musique de chambre ; la maison de Radio France offre, quant à elle, de nombreux concerts d'une grande diversité musicale.

L'Élysée Montmartre mentionné ci-dessous, dont la taille s'est nettement réduite, est devenu une salle de concert. Le New Morning est l'un des quelques clubs parisiens offrant toujours des concerts de jazz mais on peut y entendre des musiques d'autres horizons. Plus récemment, Le Zénith dans le quartier de la Villette et Bercy Arena dans le quartier de Bercy, voire le Stade de France à Saint-Denis ou le Parc des Princes proposent des concerts à plus grande échelle.

Les guinguettes et les cafés-concerts constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les exemples précoces, avant le milieu du XIX siècle, on peut citer la guinguette du moulin de la galette et les cafés-concerts de l'Élysée Montmartre et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à l'Apollo et la java a fait danser au faubourg du Temple et à Belleville. En dehors des clubs survivants de cette époque s'est développée la discothèque moderne : Le Palace et Les Bains Douches, bien que fermés aujourd'hui, en sont les exemples les plus légendaires de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs comme le Queen, l'Étoile, Le Cab qui sont très sélectifs. Les clubs orientés vers la musique électronique tels que Le Rex, le Batofar (un bateau converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleurs DJ du monde y offrent leurs prestations.

Paris compte soixante-et-onze discothèques et une trentaine de cabarets et diners-spectacles dont les plus fameux sont le Moulin Rouge fondé en 1889, où l'on mit à la mode le French cancan, le Lido, les Folies Bergère, le Crazy Horse ou le Paradis Latin, doyen des cabarets parisiens dont l'origine remonte à 1802, et qui symbolisent le « Paris canaille », ainsi que des boites de chansonniers tels que le Caveau de la République et le Théâtre des Deux Ânes ou de travestis comme Chez Michou.

Cinéma

Paris compte un grand nombre de salles obscures avec quatre-vingt-cinq cinémas représentant 377 écrans (la plus grande concentration mondiale par habitant), dont cent-cinquante écrans indépendants et quatre-vingt-neuf classés art et d'essai. Elles se distinguent par la variété de l'offre : environ 450 à 500 films sont à l'affiche chaque semaine, ce qui fait de Paris la ville où le plus de films différents sont distribués (du blockbuster américain au film d'art et d'essai moyen-oriental). Ces salles sont fréquentées par plus de vingt-sept millions de spectateurs par an (chiffres 2006).

Quelques grands groupes dominent de plus en plus et le cinéma indépendant est fragilisé. Depuis les années 1990, de grands multiplexes de dix ou vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy, etc.).

La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'hui Le Grand Rex avec 2 800 places, depuis que le Gaumont Palace de la place de Clichy (qui comptait 6 000 places) a été détruit en 1973. Toutes les autres salles parisiennes possèdent désormais moins de 1 000 places.

L'ancien American Center de l'architecte Frank O.Gehry abrite désormais la Cinémathèque française, au nord de la passerelle Simone-de-Beauvoir, dont elle est séparée par le parc de Bercy ; elle fait face au site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France.

Cafés, restaurants et hôtels

Le Café de Flore, célèbre café parisien, à Saint-Germain-des-Prés.

Le café Les Deux Magots, un autre café parisien célèbre de Saint-Germain-des-Prés.

Les cafés sont rapidement devenus une partie intégrante de la culture française de par leur aspect, en particulier à partir de l'ouverture du café de la Régence au Palais-Royal en 1681 puis, huit ans plus tard, du café Procope sur la rive gauche. Les cafés dans les jardins du Palais-Royal sont devenus particulièrement populaires au cours du XVIII siècle et peuvent être considérés comme les premières « terrasses de café » à Paris. Celles-ci ne connurent pas d'expansion jusqu'à ce que les trottoirs et les boulevards aient commencé à apparaître au milieu du XIX siècle. À la Révolution, les cuisiniers des princes et des nobles créèrent le concept de restaurant.

Le premier établissement annonciateur de « la restauration » semble avoir été à Paris La Tour d'Argent, fondé en 1582 par un certain Rourtaud ; l'endroit aurait contribué à l'utilisation de la « fourchette » en France. Le premier restaurant, dans l'acception moderne, est ouvert à Paris, rue des Poulies, en 1765 par un marchand de bouillon nommé Boulanger (dit Champ d'Oiseau) qui invente la « carte de restaurant » et le mot « restaurant », et en 1782, Antoine Beauvilliers, cuisinier du prince de Condé et officier de bouche du comte de Provence, reprend la formule et ouvre, dans un cadre raffiné, la Grande Taverne de Londres, au 26 rue de Richelieu. C'est là le premier véritable « grand restaurant » de Paris, qui restera pendant plus de vingt ans sans rival. Mais c'est à partir de la Révolution française que le phénomène prend de l'ampleur avec la fuite des nobles qui laissent sans emploi leur cuisinier, alors que de nombreux provinciaux arrivent à Paris où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès 1789, on compte à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal. Trente ans après on en dénombre 3 000.

La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIX siècle et la révolution industrielle qui suivit, de nombreuses personnes de toute la France sont arrivées dans la capitale, apportant toute la diversité gastronomique des différentes régions de France et créant de nombreux restaurants de spécialités régionales, comme « Chez Jenny » pour la cuisine alsacienne et « Aux Lyonnais » pour celle de Lyon. L'immigration en provenance de pays étrangers a apporté une encore plus grande diversité culinaire et on trouve aujourd'hui à Paris, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine du Maghreb ou d'Asie, des établissements proposant des préparations culinaires en provenance des cinq continents.

Une autre conséquence de l'augmentation du nombre de voyageurs et de touristes dans la capitale est, dès la fin du XIX siècle, la présence de nombreux hôtels, en partie liée aux expositions universelles. Parmi les plus luxueux, l'hôtel Ritz est apparu sur la place Vendôme en 1898 et l'hôtel de Crillon a ouvert ses portes sur le côté nord de la place de la Concorde en 1909.

Paris, centre littéraire et intellectuel

Buste de Molière au 31 rue du Pont-Neuf, né en réalité deux rues plus à l'ouest au 96 rue Saint-Honoré.

Dès le XII siècle, le rayonnement de son université fait de Paris l'un des grands foyers intellectuels du monde chrétien. L'adoption du dialecte parisien par la Cour affirme cette vocation. Durant la Renaissance, la ville devient un foyer de l'Humanisme. Avec la progressive centralisation du pouvoir, Paris se trouve renforcée dans sa prééminence culturelle en France. Vers le milieu du XVII siècle, Paris et ses salons deviennent le centre presque unique de la littérature français avec notamment celui de l’hôtel de Rambouillet où se réunissaient Malherbe, Corneille, La Rochefoucauld, Madame de Sévigné, Madame de La Fayette, etc. Dans le dernier tiers du siècle, le prestige de la cour de Louis XIV à Versailles éclipse un peu celui de Paris. Toutefois, le théâtre classique et la vie intellectuelle parisienne restent actifs avec notamment Molière qui dirige la « Troupe du Roy » en 1665, qui deviendra la Comédie-Française sous le patronage du roi en 1680.

Au cours du XVIII siècle, Paris redevient le centre culturel du royaume. Les salons parisiens connaissent leur plus bel essor. Voltaire, au ton léger et ironique, est l'écrivain parisien par excellence. À l'inverse, Jean-Jacques Rousseau fuit cette ville « de bruit, de fumée et de boue » et se réfugie à Montmorency, à 15 km au nord de Paris, avant de s'y réinstaller en 1770.

À partir de la Révolution, le monde littéraire se fait plus large, plus complexe. Paris n'en demeure pas moins le cœur de la vie intellectuelle française, en attirant Carlo Goldoni et en accueillant des progressistes, comme Adam Mickiewicz ou Heinrich Heine, menacés ou chassés de différents pays d'une Europe restée globalement très conservatrice. Au cours des XIXetXX siècles , Paris est le théâtre où se succèdent les différents mouvements littéraires français et leurs figures principales, romantisme et réalisme avec Hugo ou Balzac, naturalisme avec Zola, Parnasse et symbolisme avec Baudelaire, Verlaine ou Mallarmé, surréalisme avec Apollinaire et André Breton, et d'où viendra le renouveau littéraire apporté par Proust et Céline. Dans les années 1920, beaucoup d'écrivains étrangers viennent découvrir Paris et s'en inspirent dans leur œuvre : Ernest Hemingway, Henry Miller, Gertrude Stein, Ezra Pound, etc. et d’autres attirés par son milieu littéraire viennent y chercher l’espoir d'un accueil propice : D. H. Lawrence, James Joyce, Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Emil Cioran, Gao Xingjian, etc. Montparnasse, quartier des artistes depuis la fin du XIX siècle, connaît son âge d'or dans l'entre deux guerres. Après la Seconde Guerre mondiale, c'est Saint-Germain-des-Prés qui devient le foyer littéraire le plus célèbre, avec la présence de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian ou Jacques Prévert. Le quartier latin demeure le quartier des libraires et l'on y trouve aussi 217 bouquinistes sur les quais de Seine. Paris est la principale ville de l'activité littéraire et de l'édition françaises ; dans beaucoup de quartiers, des immeubles portent une plaque rappelant le séjour d'un écrivain.

Paris dans les arts et la culture

Paris dans la littérature

Depuis longtemps, Paris a inspiré les écrivains. Au XV siècle, François Villon plonge dans les bas-fonds de Paris pour amorcer son œuvre majeure : Le Testament. Toutefois, au XVII siècle et, dans une moindre mesure au XVIII siècle, la description de la réalité parisienne contemporaine intéresse peu les auteurs.

Au XIX siècle, les écrivains français s'attachent davantage à décrire la réalité de leur temps de manière plus exacte. Sous la monarchie de Juillet, Honoré de Balzac cherche à brosser un tableau détaillé et moderne de la société française, c'est La Comédie humaine. Paris occupe une place privilégiée dans cette œuvre et pas seulement dans les Scènes de la vie parisienne. Il distingue par la diversité des réseaux de relations : c'est là que sont possibles les succès les plus fulgurants, là que l'on cherche la gloire mais aussi là que l'on peut tomber dans l'anonymat le plus absolu.

Si Balzac s'intéresse avant tout à la haute société ou aux ambitieux désargentés, on commence à la même époque à s'intéresser à la ville populaire, perçue comme menaçante et fascinante. Des études paraissent sur les « classes dangereuses » d'une ville en expansion. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, qui fait une très large place au Paris de la pègre, connaît un immense succès lors de sa parution en feuilleton en 1842–1843. Vingt ans plus tard, c'est l'autre plus grand romancier de Paris, Victor Hugo, qui publie Notre-Dame de Paris et Les Misérables, autre volumineux ouvrages traitant du Paris populaire devenu des classiques. Paris fascine avec une double image : une ville fastueuse et prestigieuse (Stendhal sublime Le Frascati, Balzac chante le boulevard des Italiens, Nerval ou Baudelaire ne jurent que par le Divan Le Pelletier) mais aussi une ville populaire où règne le vice. Gérard de Nerval s'y suicide dans le lieu le plus sordide qu'il ait pu y trouver. Le Paris en mutation d'Haussmann est largement décrit par Émile Zola dans Les Rougon-Macquart (Le Ventre de Paris, Nana, Au Bonheur des Dames) ; il est le cadre des errances et états d'âme des poètes Parnassiens et symbolistes et surtout de Baudelaire (Le Spleen de Paris).

Dans les années 1960, les écrivains transforment Paris en une ville mythique : parfois drôle et burlesque comme Zazie dans le métro de Raymond Queneau ou encore pleine de souvenirs comme Je me souviens de Georges Perec.

La ville fascine encore les écrivains de la nouvelle génération, comme Patrick Modiano (et le quartier de Belleville) ou Jean-François Vilar (et le quartier de la Bastille).

La poésie joue également à Paris un rôle dans de nombreuses œuvres : Jacques Réda et Les Ruines de Paris, Jacques Roubaud et La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains.

Paris dans la peinture et la sculpture

Camille Pissarro, le Pont Neuf, 1902.

Paris a été une source d'inspiration pour de nombreux artistes qui ont diffusé son image dans le monde entier.

Il existe de rares représentations de la ville dans certaines peintures et miniatures médiévales, mais les peintures représentant Paris ne se multiplie de manière significative qu'à partir des Guerres de religion à la fin du XVI siècle. C'est sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII que la ville est représentée par Jacques Callot et par les peintres hollandais De Verwer et Zeeman, en particulier les bords de Seine qui les fascinent. Le Louvre devient un sujet de prédilection au XVII siècle mais il faut pourtant attendre la vogue de la peinture en plein air au XIX siècle pour voir les artistes s'intéresser à la vie parisienne et au paysage urbain en mutation. Corot plante son chevalet sur les quais de Seine, Monet représente l'atmosphère vaporeuse de la gare Saint-Lazare, Renoir décrit la vie Montmartroise (Moulin de la galette, le Moulin rouge), Pissarro peint le Pont Neuf et Sisley l'Île Saint-Louis. Puis, au tournant du siècle, Seurat, Gauguin (parisiens de naissance), Cézanne et Van Gogh représentent largement Paris dans leur œuvre. Toulouse-Lautrec est peut-être le plus parisien dans l'âme mais il s'intéresse plus aux cabarets et aux bas-fonds parisiens, qu'il fréquente assidûment, qu'aux paysages. Au XX siècle, les plus parisiens des peintres sont certainement Matisse, Vlaminck, Derain, et Marquet ou Utrillo qui représentent souvent les quartiers déshérités de la ville. Picasso, van Dongen et Dumont mènent une vie de bohème au Bateau-Lavoir à Montmartre tandis que Léger, Modigliani, Chagall, Zadkine, Csaky et Soutine s'installent dans les ateliers de la Ruche à Montparnasse ; c'est l'âge d'or de l'école de Paris qui laisse place au surréalisme après la Seconde Guerre mondiale.

Les sculpteurs François Rude (La Marseillaise, composition la plus forte de l'Arc de Triomphe) puis Jean-Baptiste Carpeaux avec la fontaine de l'Observatoire précèdent les grands maîtres de la fin du XIX siècle dont d'innombrables œuvres ornent la voie publique parisienne : Rodin, Dalou (jardin du Luxembourg, place de la Nation), Bourdelle (Palais de Tokyo), Maillol (jardin des Tuileries) puis Paul Landowski (sainte Geneviève au pont de la Tournelle). L'Art nouveau a trouvé un étonnant débouché en 1900 avec le métro de Paris naissant dont Guimard orna alors plusieurs dizaines de bouches d'entrée. L'art contemporain s'illustre par exemple au Palais-Royal avec les colonnes de Buren ou à Beaubourg avec la fontaine Stravinski.

Paris dans la musique et la chanson

Paris constitue un thème et un cadre pour d'innombrables chansons et œuvres musicales.

La tradition musicale à Paris remonte au Moyen Âge avec la création à la fin du XII siècle de l'école polyphonique de Notre-Dame dont les œuvres expriment la foi médiévale. Sous François I naît à Paris l'imprimerie musicale française et les premières chansons populaires apparaissent. Sous le règne de Louis XIV, les grands opéras sont représentés à Paris : Lully s'y installe et devient responsable de la musique de la Cour. Ses ballets sont représentés au Louvre à partir de 1655. Au XVIII siècle, Rameau accentue le rôle de l'orchestre dans ses opéras-ballets, la musique s'impose dans les salons. L'histoire de France influence également la musique parisienne : de nombreuses chansons populaires sont créées durant la Révolution française ; la Carmagnole devient l'hymne des Sans-culottes en 1792. Au XIX siècle, Paris devient la capitale de la musique, plus par les grands maîtres étrangers comme Rossini et Gaetano Donizetti et même Richard Wagner qu'elle attire par son rayonnement que grâce à ses propres compositions. La musique évolue progressivement vers le Romantisme incarné par exemple par Frédéric Chopin et Franz Liszt. Gounod renouvelle l'opéra lyrique tandis que Berlioz importe la musique descriptive.

La musique festive de danses de Paris, au XIX siècle est célèbre dans le monde entier. Jouée notamment au moment du Carnaval de Paris, elle influence des musiques traditionnelles et des compositeurs étrangers. Au nombre de ceux-ci, on trouve Johann Strauss père, venu à Paris, à l'invitation de Philippe Musard, alors très célèbre. Ce dernier, ainsi que des dizaines d'autres compositeurs parisiens très fameux à l'époque (Jullien, Tolbecque, etc.).

Après 1870, Dukas, Saint-Saëns ou Bizet font de la France la maîtresse de la musique de ballet. Le caractère national de la musique revient avec Ravel et Debussy, musiciens impressionnistes. La fin du XIX siècle est aussi l'époque des chansonniers dont Le Chat noir est le lieu de représentation emblématique, immortalisé par Toulouse-Lautrec. Au XX siècle, les chansons d'Édith Piaf, la « môme de Paris », ainsi que celles de Maurice Chevalier incarnent la chanson populaire parisienne dans le monde entier. Plus récemment, Jacques Dutronc chante en 1968 « Il est 5 heures, Paris s'éveille » et Dalida devient l'une des plus célèbres Montmartroises, une place de la Butte porte son nom et un buste a été érigé en son hommage dix ans après sa disparition.

Paris dans la photographie

Phaéton de marque Brouhot à Paris en 1910.

Dès l'invention de la photographie, de nombreux artistes ont cherché à capter l'atmosphère de la ville et sa vie quotidienne prise sur le vif. Initiée par Eugène Atget (1857–1927), la photographie de scènes de rues et petits métiers aujourd'hui disparus est incarnée par Robert Doisneau (1912–1994), un des premiers grands photographes de Paris. Les scènes insolites constituaient ses sujets de prédilection : les enfants jouant dans les rues, les concierges, les bistrots, les marchés, etc. Ses photographies sont pleines d'humour et de tendresse, la plus célèbre étant Le Baiser de l'Hôtel de Ville. Les images de Willy Ronis évoquent le Belleville et le Ménilmontant d'autrefois, saisissante illustration d'une atmosphère populaire à jamais disparue. Marcel Bovis (1904-1997) a quant à lui représenté la magie de Paris la nuit.

Paris au cinéma

L'épicerie Collignon à Montmartre, apparaissant dans le film le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain.

Paris est, avec New York, une des villes les plus filmées au monde. Outre l'importante production française, les réalisateurs étrangers qui l'ont choisie pour cadre sont nombreux.

Parmi une longue liste de films, quelques chefs-d'œuvre du cinéma français sont devenus des classiques. Hôtel du Nord (1938) fut le cadre de la célèbre réplique d'Arletty « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? ». Le petit hôtel au bord du canal Saint-Martin, où le film ne fut d'ailleurs pas tourné est devenu un lieu de pèlerinage cinéphile.

La Traversée de Paris (1956) et Le Dernier Métro (1980) rappellent une certaine réalité de l'Occupation, tandis que Paris brûle-t-il ? (1966) évoque la libération de Paris en août 1944. Plus récemment, Chacun cherche son chat (1996) est une tranche de vie d'un immeuble parisien montrant l'isolement dans une grande métropole et la solidarité qui peut pourtant y exister. Enfin, le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (2001), conte contemporain dans un Paris mythique et intemporel, a rencontré un succès populaire international et amené de nombreux cinéphiles à Montmartre à la recherche des lieux emblématiques du tournage.

De grands succès du cinéma international, comme Tout le monde dit I love you (1996) ou Minuit à Paris (2011) de Woody Allen, Moulin Rouge ! (2001) ou Da Vinci code (2006), ont choisi la ville pour cadre. En 2007, grâce à son image et à sa position de capitale de la gastronomie, Paris a été choisie comme cadre de l'action du film d'animation américain Ratatouille.

De plus, Paris apparaît dans de nombreux films récents comme La Mémoire dans la peau (2002) avec Matt Damon, qui se déroule en grande partie à Paris, ou Tout peut arriver (2003) avec Jack Nicholson, qui dîne dans le restaurant Le grand Colbert à la fin du film. En 2010, Paris est aussi le lieu de résidence de Fabrice Luchini dans Les Femmes du 6 étage. Paris apparaît également dans le film Inception (2010), où l'action se situe en partie.

Paris dans la culture populaire

L'argot « parisien » révélé par les écrivains du XIX siècle comme Victor Hugo, Eugène Sue ou Balzac reste très vivace à Paris jusqu'aux années 1950. L'évolution sociologique et ethnique de la population parisienne explique en grande partie cette « mort » de l'argot parisien, qui ne se pratique plus vraiment dans la rue mais qui fit longtemps la joie des lecteurs de romans comme San Antonio, des spectateurs de films dialogués par Michel Audiard ou des auditeurs de chansons de Pierre Perret, de Renaud (titi parisien par excellence) ou de sketches de Coluche. Depuis, l'embourgeoisement de la capitale et l'arrivée massive de populations provinciales et étrangères contribuent progressivement à la disparition de l'argot parisien, supplanté par le verlan et par de nouvelles formes d'expression développées en banlieue, éventuellement ponctuées de mots empruntés aux langues étrangères, telles que l'anglais ou l'arabe.

On appelle souvent Paris la « Ville lumière ». L'origine de cette périphrase vient de la création de l’éclairage public à Paris par Gabriel Nicolas de La Reynie, au XVII siècle.

Paris est surnommée familièrement « Paname », surnom donné au début du XX siècle aux Parisiens qui avaient adopté le chapeau dit panama, mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom au début du XX siècle. Cette coiffe très pratique s'exportait principalement vers les États-Unis et l'Europe ; elle avait fait fureur à Paris où tous les hommes portaient un panama. Ce chapeau a donné lieu à de nombreuses chansons, notamment le Paname de Léo Ferré, mélancolique déclaration d'amour à la capitale, qui vaudra au chanteur son premier grand succès.

Plus anciennement, Paris et aussi Pantin, une de ses proches banlieues, étaient surnommées argotiquement « Pantruche » (d'où le nom de la Compagnie carnavalesque parisienne « les Fumantes de Pantruche », présente au Carnaval de Paris).

« Parigot » est un terme d'argot qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme péjoratif ou au moins moqueur.

Paris dans les jeux vidéo

La ville est reproduite dans le jeu vidéo The Saboteur, sorti en 2009, avec la plupart des plus grands monuments de la ville. Le jeu se déroule au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Elle est également entièrement reproduite dans le jeu vidéo automobile Midtown Madness 3 et Midnight Club II. Une partie du scénario s'y déroule dans Tomb Raider : L'Ange des ténèbres, et une mission y a lieu au tout début du jeu 007: Nightfire. En novembre 2011, des missions y ont lieu également dans Call of Duty: Modern Warfare 3. De plus, on retrouve une carte de Battlefield 3 dans le mode multijoueur qui se déroule à Paris (Opération Métro et traversée de la Seine) ainsi que dans son mode solo. Paris apparait également dans le jeu Remember me, se déroulant dans la ville de Néo-Paris, une version plus technologique de la Ville Lumière.

Dans le jeu Assassin's Creed Unity, dernier opus de la série Assassin's creed développé par les studios Ubisoft et sorti en octobre 2014, l'ensemble de l'intrigue et de l'action principale se déroule à Paris durant la Révolution française. La ville y est entièrement modélisée quasiment à l'échelle 1:1 telle qu'elle était de 1789 à 1794. Les principaux monuments sont reconstitués avec moult détails (y compris ceux disparus, comme la Bastille et le palais des Tuileries), et les développeurs se sont attachés à reconstituer l'ambiance populaire à cette période. Ici le caractère violent et sanguinaire de la société parisienne de l'époque est très souligné. L'expérience de jeu prenant place dans un monde dit ouvert, le joueur est encouragé à explorer cette reconstitution historique de Paris à un moment capital de son histoire.

Paris, siège d'organisations internationales

Plusieurs organisations internationales ont leur siège à Paris : l'Unesco, l'OCDE, le secrétariat international de la Chambre de commerce internationale, le Groupe d'action financière (GAFI) ou encore l'Association mondiale anationale (SAT), etc.

Paris, capitale de la mode et du luxe

La rue du Faubourg-Saint-Honoré, l'une des plus luxueuses rues de Paris.

En 1945, il n'existait pas moins de 106 maisons labellisées haute couture en France, toutes concentrées à Paris, avec parmi elles l'une des plus célèbres : Givenchy. Aujourd’hui, elles ne sont plus qu’une dizaine : les plus anciennes, Dior, Chanel, Yves Saint Laurent ou encore les plus modestes Dominique Sirop, Adeline André ou Franck Sorbier.

Ces maisons de haute couture excellent dans la mode, et parfois dans la parfumerie par l'entremise de sociétés tierces. Ainsi, n 5 de Chanel ou Arpège, apparus dans les années 1920, sont devenus incontournables, tout comme Miss Dior dans les années 1940. Parallèlement à la parfumerie, se développe depuis le XIX siècle la maroquinerie, avec Vuitton ou Hermès comme représentants notables. Vuitton, qui a su développer des malles pratiques et raffinées, est devenu un des premiers en la matière. Certains se partagent la marché de la mode et de ses accessoires : Lanvin, Dior… Vers la fin du XX siècle, de nouveaux créateurs apparaissent comme Jean Paul Gaultier (qui a remis les corsets à la mode), Claude Montana, Thierry Mugler, Christian Lacroix (qui mise sur l'explosion des couleurs) ou encore Chantal Thomass pour la lingerie. Le prêt-à-porter n'est pas en reste, avec Jean-Charles de Castelbajac ou encore Vanessa Bruno et Isabel Marant par exemple.

Les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann.

Aujourd'hui, Paris doit faire face à la concurrence de New York, Londres, Milan. La ville occupe néanmoins une place éminente sur la scène mondiale, en particulier pour la joaillerie (concentrée place Vendôme et rue de la Paix) et la haute couture. L'habillement de luxe est particulièrement présent dans le 8 arrondissement, avenue Montaigne ou rue du Faubourg-Saint-Honoré notamment. On y trouve le siège de LVMH, premier groupe mondial dans le secteur du luxe, et les points de vente d'Hermès, Cartier, Christian Louboutin, ou Dior ainsi que les boutiques de toutes les marques de luxe indépendantes ou affiliées à de grands groupes tels que LVMH ou PPR.

Paris est aussi une des capitales du « shopping » et des magasins aux enseignes réputées et présentes partout dans le monde, les Galeries Lafayette ou le Printemps. La ville vit naître les grands magasins modernes, fondés sur l'idée révolutionnaire, à l'époque, de présenter un assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en valeur de la marchandise dans un espace de vente dont l'agencement, la composition et les décors ont été réfléchis. Le premier exemple du genre est Le Bon Marché transformé en 1852.

Paris dans le neuvième art

Paris et la bande dessinée sont de vieilles amies. Dès le début du siècle, des créateurs précurseurs du neuvième art font de la capitale le décor privilégié des aventures de leurs personnages. En 1905 apparaît Annak Labornez, plus connue sous le sobriquet de Bécassine, qui part bien vite travailler à Paris, chez la marquise de Grand'Air. En 1908, trois authentiques Parigots commencent à arpenter le pavé parisien, au gré de leurs filouteries et arnaques en tout genre : Croquignol, Ribouldingue et Filochard deviennent célèbres sous le nom des Pieds Nickelés.

Au sortir de la guerre, la bande dessinée est incontestablement belge, avec deux grandes écoles : la Ligne claire, pour le journal de Tintin, sous la houlette de Hergé, et l'école de Marcinelle, pour Spirou, inspirée par Joseph Gillain. Elle entame sa migration vers la France et Paris en 1959, avec la création par René Goscinny, Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier de Pilote. C'est en France que la bande dessinée entame son renouveau, voyant apparaître des auteurs tels que Philippe Druillet, Giraud, Fred… En 1978, Casterman lance son propre journal, (À suivre), ambitieux magazine qui verra exploser le plus parisien des auteurs de BD, Jacques Tardi, avec Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec.

Aujourd'hui, les principaux éditeurs sont à Paris, dans la lignée des pionniers du début du siècle comme la dynastie des Offenstadt et leur Société parisienne d'édition. Et c'est à Paris que la Nouvelle bande dessinée a pris racine, avec les jeunes auteurs indépendants : Joann Sfar, Lewis Trondheim, Jean-Christophe Menu, Winshluss, David B.…

Principales bandes dessinées ayant pour décor la ville de Paris : Il était une fois une fille que j'ai rencontrée deux fois de Davy Mourier, Kiki de Montparnasse de José-Louis Bocquet, Louis la Lune de Alban Guillemois, Le Mystère Tour Eiffel de Armand Guérin et Fabien Lacaf, Chambres Noires de Olivier Bleys et Yomgui Dumont, Le Diable Amoureux et autres films jamais tournés par Méliès de Fabien Vehlmann et Franz Duchazeau…

Paris, capitale du cinéma

La première projection cinématographique publique a été réalisée à Paris, le 28 décembre 1895, par Antoine Lumière. C'est également à Paris que Georges Méliès (1861-1938) invente « l'art du cinéma » et le spectacle cinématographique : avant lui les films sont uniquement des documentaires ou des démonstrations techniques. Georges Méliès est connu pour les développements qu'il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du scénario et des trucages. Il est le premier réalisateur et le créateur du premier Studio de cinéma.

La première projection publique du cinéma numérique en Europe a été réalisée à Paris, le 2 février 2000, par Philippe Binant.

Paris, le mythe et la réalité

L'histoire de France et celle de sa capitale sont depuis longtemps intimement liées, du « Paris vaut bien une messe » (attribué à Henri IV qui y laissa sa vie) au « Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! » (célèbre phrase du général de Gaulle prononcée lors de son discours donné à 19 heures, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, le soir du 25 août 1944, jour même de la Libération de Paris). En effet, un grand nombre d'événements emblématiques de l'histoire nationale se sont déroulés à Paris, capitale où se concentrent temps forts, tensions et douleurs mais aussi joies collectives : grandes heures de la Révolution française, Commune de Paris, manifestations du Front populaire.

Les pages de l'histoire de France peuvent donc facilement s'illustrer par Paris, qui loin d'être que le centre de la vie politique du pays, bénéficie d'une image qui, par son rayonnement culturel, ne peut se réduire à une accumulation de clichés : sa cour des miracles, ses monuments mondialement célèbres, la Tour Eiffel, son métropolitain, ses expositions universelles, les chansons (celles de la Belle Époque, de l'Entre-deux-guerres, d'Édith Piaf, ou de Maurice Chevalier). La ville de la fête et de la frivolité (avec ses cabarets), du swing et du jazz de l'après-guerre, des cinémas, est aussi celle du progrès, celle où se réalise la réussite sociale (si souvent décrite dans la littérature). Cet ensemble a constitué le mythe de Paris. Ces représentations s'assoient sur une dualité, une représentation matérielle et une spirituelle et symbolique.

Pourtant la ville a fortement évolué au cours des siècles, les travaux d'Haussmann l'ont radicalement modifiée, les transformations des « trente Glorieuses » ont encore modifié l'aspect de plusieurs quartiers, des générations de Parisiens se sont succédé, Paris change sans cesse, Paris évolue mais « Paris sera toujours Paris », par sa façon de se transformer sans cesse tout en restant la même et en conservant son âme.

Paris ne parvient toujours pas à concilier concentration de richesses et qualité de vie, contrairement à plusieurs grandes villes de France qui ont su développer leur attractivité économique et culturelle tout en conservant un environnement de qualité, ce qui explique en partie leur dynamisme démographique que ne possède plus Paris. La capitale reste largement en tête des villes de France pour sa puissance économique, le choix de filières et d'écoles pour l'enseignement supérieur, son offre culturelle d'exception, l'offre de soins et la qualité d'accès aux nouvelles technologies (couverture ADSL à 100 %, large concurrence des opérateurs internet et récemment le déploiement de la fibre optique résidentielle et du Wi-Fi gratuit mis en place par la municipalité). Sa qualité environnementale (pollution, part réduite des espaces verts) reste médiocre et les prix de l'immobilier n'ont cessé d'atteindre les sommets. Ces données nationales sont toutefois à relativiser, en effet, selon l'indice Mercer, Paris est la 33 ville du monde pour ce qui est de la qualité de vie avec un indice de 102,7 en ne se classant toutefois qu'en 60 position pour l'hygiène et la santé, notamment handicapée par son niveau de pollution malgré la qualité de ses soins médicaux.

Héraldique, drapeau, logotype et devise

Logotype de la mairie de Paris.
Logotype de la mairie de Paris.

Les armes de Paris se blasonnent ainsi : « De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur fleurdelysé d'or » Le drapeau de Paris est formé de deux bandes verticales bleu et rouge, qui sont à l'origine des couleurs bleu et rouge du drapeau tricolore français actuel unies au blanc symbole de la monarchie. Devise : Fluctuat nec mergitur, ce qui signifie en latin : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas. ». Elle évoque le navire représenté sur le blason de la ville, symbole de la corporation des Nautes ou Marchands de l'eau, puissante à l'époque antique de la ville. La patronne de la ville est sainte Geneviève, qui aurait écarté Attila et les Huns de la ville au V siècle par ses prières. Sa châsse se trouve aujourd'hui à l'église Saint-Étienne-du-Mont. La mairie s'est en outre dotée d'un logotype reprenant les couleurs bleu et rouge et le dessin de la nef.

中文百科

巴黎(法语:Paris)是法国的首都和最大的城市,也是法国的政治与文化中心。隶属法兰西岛大区之下的巴黎省(编号第75省;仅辖有1个同名的省区与市镇),也是法兰西岛大区的核心。目前的巴黎市辖区范围大致仅为旧巴黎城墙内(环城道路内侧),依照发展历史共分成20个区,自从1860年代开始就没有重大变化。截至2011年为止,巴黎市内人口超过225万,巴黎都会区的人口则逾1,229万,是欧洲最大的都会区之一。

巴黎在近1,000年的时间内是西方最大的城市,也曾经是世界上最大的城市(16世纪至19世纪期间)。目前是世界上最重要的政治和文化中心之一,在教育、娱乐、时尚、科学、媒体、艺术、政治等方面皆有重大影响力,被认为是世界上最重要的国际大都会之一 ,一般普世观念上与日本东京、美国纽约、英国伦敦并列世界四大国际级都市。许多国际组织都将总部设立在巴黎,例如联合国教育、科学及文化组织、经济合作与发展组织、国际商会或巴黎俱乐部等。巴黎也是欧洲绿化最深 与最适合人类居住的城市之一 ,也是世界上生活费用最高的城市之一。

巴黎与法兰西岛大区大约贡献法国4分之1的国内生产总值,在2009年为5,521亿欧元 。根据估计,巴黎是欧洲第一 或第二大城市经济体,也是世界上第六大城市经济体〈按购买力平价PPP调整〉。总共有33间财富世界500强企业的总部设立在巴黎都会区,是欧洲最集中的地区。巴黎市辖区范围外的商业区拉德芳斯是欧洲最大的中央商务办公区。巴黎的高等教育机构是欧盟最集中的地区,高等教育研究与发展支出也是欧洲最高的地区。巴黎也被认为是世界上最适合研发创新的城市之一。每年有4,200万人造访巴黎与邻近都会区,也让巴黎成为世界上最多观光客造访的城市。巴黎与与邻近都会区总共有3,800个法国国家遗产与4个世界遗产。巴黎也是1989年的欧洲文化之城。 巴黎在2014年全球城市排名中排名第3位。

地名

“Paris”一词源自古代高卢的一个分支:巴黎希人(Parisii),该部落于公元前3世纪于塞纳河一带聚居。有说“巴黎希”(Parisii)这个名称源自荷马史诗《伊利亚特》中的特洛伊王子帕里斯(Paris),在罗马人来到此地后,将其命名为卢泰西亚(拉丁语:Lutetia(lutetja)或Lutetia Parisiorum),也就是后来的吕得斯(法文:Lutèce,[lytɛs])。另一种说法则认为帕里斯是是来自凯尔特语中的parisio,意为「工作中的人」或「工匠」。如果是女生的名字则寓意「公主」。当时的吕得斯只是一个河边的小镇,仅占今日巴黎范围中心的一小部分而已。后来在君士坦丁王朝的罗马皇帝尤利安在位(360年至363年)时,这座城市改名为巴黎。 巴黎有许多暱称,但是最有名的称呼是「光城」(La Ville-Lumière) ,因为巴黎是启蒙时代教育及文化中心,而且很早就开始使用街灯。法国歌手赫诺·塞尚发明的黑话将巴黎称为Paname 。他的歌曲从70年代至今在法语世界有深刻持续的影响,尤其在青少年族群中广受欢迎。 居住在巴黎地区的人通常被称为Parisiens,有时更被戏称为Parigots。Parigots这个名称是由居住在巴黎地区以外的人在1900年发明的。

历史

早期 巴黎是世界上最古老的城市之一,考古学家认为公元前4200年就已经有人类居住在此。凯尔特人当中的高卢人分支巴黎西人在公元前250年就已经居住在塞纳河沿岸 ,所以巴黎市的核心就位于塞纳河上的西提岛(又译为「西岱岛」或「城岛」,Île de la Cité)。 公元前52年,罗马人征服了巴黎地区。此前,巴黎是一个名为巴黎西(Parisii)的凯尔特高卢人部落的聚居地。公元358年,罗马人开始在此建造宫殿,这一年被视为巴黎建城的开始。罗马人起初将该这座城市命名为吕得斯(Lutetia)并于四世纪时改名为巴黎。罗马时期高卢行省的中心位于法国南方的里昂,而巴黎是一个低规模的人类聚居地,人口集中在塞纳河左岸。巴黎在接下来的几个世纪中持续扩张,成为一个拥有宫殿、竞技场、浴场与花园的繁华城市。 中古时代 文森城堡建于14至17世纪之间 公元508年,法兰克人**了巴黎,国王克洛维一世将巴黎定为墨洛温王朝的首都,法兰克人用木板在这里开始建造教堂和宫殿。但是此时的法兰克王国只是一个部落的聚合体,政治体系仍不稳定。克洛维一世死后,法兰克王国被其后代瓜分,巴黎因此再度沦为地方性城市。加洛林王朝时期,法兰克王国的首都一直在亚琛等城市之间变换,巴黎当时由「强者」罗贝尔来统治。公元9世纪,维京人入侵法国,并于公元845年进攻巴黎,于是巴黎人在城市周围建起了城墙抵御维京人侵略。因为加洛林王朝的最后一个国王胖子查理软弱无能,于是在抵抗维京人进攻中享有盛誉的巴黎伯爵、罗贝尔之子奥多(Odo),在公元888年由大领主们推选为西法兰克王国的国王。奥多的曾孙雨果·卡佩于987年加冕为法兰西国王,创立了卡佩王朝,同时巴黎也首次成为西法兰克王国的首都。 从公元11世纪开始,巴黎开始向塞纳河右岸发展。路易六世在右岸地区创建了市场和道路。腓力二世(奥古斯都)建设了首座环绕巴黎的城墙,还拓宽了城市道路,建设公共喷泉,同时修建了罗浮宫。巴黎于公元1348年遭到黑死病袭击,当时巴黎约有200,000人居住,而这次黑死病曾经在一天之内就造成800人死亡,并在1466年再度造成40,000人死亡 。巴黎在百年战争中被英国和勃艮第公国的军队**,但是后来瓦卢瓦王朝国王查理七世收复巴黎,在1453年结束了百年战争。1356年巴黎修建了第二道城墙。 1356年,王太子查理召开三级会议,**军资和赎金,却无意应答巴黎市民代表要求扩大三级会议权限、限制王权。1358年2月,巴黎市民艾蒂安·马赛(Étienne Marcel)领导下起义,冲入王宫,查理出逃。后起义者联合扎克雷起义未果,查理调军围困巴黎,起义者遭镇压。 1436年,查理七世收复了巴黎。巴黎恢复了首都的地位,但是法国真正的权力中心仍然在罗亚尔河流域 。 1657年的巴黎地图 16世纪初(1528年),弗朗索瓦一世在巴黎周边建造了众多的城堡,法国的权力中心因此变为巴黎。15**年,凯瑟琳·德·美第奇王太后下令在城市中央修建杜伊勒里宫和花园,并将它与卢浮宫连接起来。1572年8月24日的圣巴托罗缪之夜,巴黎发生了天主教势力对基督新教雨格诺派的大**,**从巴黎扩散到其他一些城市,持续了几个月之久。波旁王朝时期,巴黎继续向四周发展,直到后来路易十四兴建凡尔赛宫,并将宫廷和行政机构迁往凡尔赛宫。此时的巴黎环境肮脏,道路曲折,街道狭窄,房屋稠密,且多为木结构,是一座典型的中世纪城市,拥有近50万人口和25,000间房屋。鼠疫在16及17世纪又多次侵袭巴黎,夺走许多人的生命。 18至19世纪 攻占巴士底狱 1789年7月14日,法国大革命爆发,起义军攻占了巴士底狱。大量巴黎的旧地名因此被更改:路易十五广场被更名为协和广场,巴黎圣母院被更名为「理性堂」,杰出的哥特式建筑圣雅克教堂被夷平,旺多姆广场的路易十四铜像、新桥的亨利四世铜像和巴黎其他各处的国王铜像被推翻。法国大革命结束后,拿破仑对巴黎进行了新的扩建工作,兴建了巴黎凯旋门和卢浮宫的南北两翼,整修了塞纳河两岸,疏浚河道,并修建了大批古典主义的宫殿、大厦、公寓。1814年3月13日,拿破仑兵败滑铁卢,巴黎被俄罗斯及联军势力**,这是巴黎四百年来首次被他国**。 第二帝国与第三共和时期的巴黎街道 此后的巴黎历经反法同盟**、1830年七月革命、1848年革命。到了拿破仑三世时期,巴黎自中世纪沿革而成的市街风貌及古老狭隘的城市动线已不符合十九世纪西方对于一国之都的期待及需求。1859年,法国规模最大的都市规划事业——奥斯曼工程正式启动,奥斯曼工程让巴黎成为现代都市的模范,也极大地改变了巴黎的规划格局。奥斯曼工程拆除了巴黎的外城墙,建设环城路,在旧城区开辟出许多笔直的林荫大道,并建设了众多新古典主义风格的广场、公园、住宅区、医院、火车站、图书馆、学校,以及公共喷泉和街心雕塑,还利用巴黎地下纵横交错的旧石矿建造了城市供水及排水系统。但是他也拆掉了许多珍贵的历史遗产和文物,对巴黎旧城的破坏一直存在历史争议。奥斯曼男爵在没有提供暂时住所的情况下拆除巴黎市区所有贫民区,将贫民全赶到城外,另外为避免革命再起,将许多运河地下化,让军方的瞭望塔没有死角,使反抗人士无法躲在河堤开枪与政府军对抗。 在这段期间,霍乱在1832年与1849年两度侵袭巴黎,造成巴黎人口严重下降。单单1832年这次霍乱大流行就造成20,000人死亡,当时巴黎的人口也只有650,000人。 1870年普法战争和1871年巴黎公社期间,巴黎再一次遭到战争的破坏。1871年5月24日,巴黎公社放火烧毁了巴黎的大量主要建筑。此后巴黎经历了第二次大规模发展时期。作为法国大革命一百周年纪念,同时为了迎接1889年世界博览会,巴黎政府于1889年修建了埃菲尔铁塔,这次世界博览会也让巴黎成为世界上重要的观光与贸易中心。埃菲尔铁塔直到1930年帝国大厦落成之前都是世界上最高的建筑物。巴黎政府为迎接1900年世界博览会修建了巴黎地铁,同时建造了大皇宫和小皇宫。 20世纪 1944年巴黎解放时,群众游行越过凯旋门。 在第一次世界大战和第二次世界大战期间,巴黎都没有遭到严重破坏。巴黎在战间期文化及艺术迅速发展,并吸引许多著名艺术家、音乐家与文学家聚集,例如伊戈尔·费奥多罗维奇·斯特拉文斯基、萨尔瓦多·达利、海明威与巴勃罗·毕卡索等人。 1940年6月14日,巴黎在法国战役开始5个礼拜后遭到德军**。当时德军从凯旋门通过,纪念拿破仑于1800年马伦哥战役胜利140周年。1944年巴黎解放前夕,希特勒曾经下令彻底摧毁这座城市,但是指挥官冯·寇尔蒂茨(Dietrich von Choltitz,法语念作肖尔蒂茨)最后并没有运行这个命令。德军最后在1944年8月25日撤出巴黎,巴黎终于获得解放,法国人在戴高乐领导群众下能越过凯旋门,庆祝战争的胜利。 第二次世界大战结束后,巴黎继续朝向四周发展,并于1970年代停止盲目扩张,改为发展郊区卫星城。1970年代末开始,法国政府在巴黎西郊的上塞纳省(Hauts de Seine)建设了拉德芳斯中心商务区。环城大道与区域快铁的完成让巴黎与邻近地区可以紧密链接,使得巴黎的大众运输系统更加完善。 从1970年代开始,巴黎内部许多地区已经进行限制工业化进程,而许多外来移民也持续移入巴黎地区,失业者与外来移民造成许多社会问题。在此同时,巴黎与西方及南方的郊区已经从传统制造业成功转型为服务业与高科技制造业,居民的所得也晋升欧洲的顶尖行列。这种结果也导致区域之间产生社会鸿沟,特别是从1980年代中期开始,例如2005年法国骚乱就是发生在巴黎东北郊区。 21世纪 为了去降低巴黎内部社会的紧张并促进经济发展,巴黎政府正在进行许多计划。首都地区拓展事务国务秘书克里斯丁·布朗(Christian Blanc)于2008年就任,负责法国总统尼古拉·萨科齐的大巴黎计划(Grand Paris)。在此同时,几栋摩天大楼于2006年获得政府批准,准备建造在拉德芳斯商业区,并预计于2010年代初完工。这项计划也是巴黎自从蒙帕纳斯大楼在1973年完成后,首次进行的大规模摩天大楼兴建计划。 如今巴黎作为法国的首都和政治、文化、商业中心,仍然发挥着无可取代的功能。

地理

位置 巴黎位于法国北部巴黎盆地(Bassin parisien)的中央 巴黎处于法国北部巴黎盆地(Bassin parisien)的中央。市区位于塞纳河沿岸。河上的西堤岛与圣路易岛是巴黎最古老的地区。狭义的巴黎市只包括原巴黎城墙内的20个区,面积为86.928平方公里 ,人口超过220万。大巴黎地区还包括分布在巴黎城墙周围、由同巴黎连成一片的市区组成的上塞纳省、瓦勒德马恩省和塞纳-圣但尼省。巴黎市、上述三个省以及伊夫林省、瓦勒德瓦兹省、塞纳-马恩省和埃松省共同组成巴黎大区。这片地区在古代就被称作法兰西岛。 巴黎市区地形相对平缓。最低点海拔为35公尺。最高点位于北方的蒙马特,海拔为130公尺。市区内有几座小山丘。 受到北大西洋洋流的影响,巴黎属于温带海洋性气候,终年盛行西风。冬天的巴黎,难得见到太阳,雨水比较充沛,雾气较多。夏天平均温度介于摄氏15至25度之间,但是最高温有时也会超过30度(例如2003年欧洲热浪期间)。最近几年来,巴黎7月的平均温度是摄氏17.6度,平均低温是摄氏12.9度,平均高温则是摄氏23.7度。 巴黎整年都会降雨,但是巴黎并不是非常多雨的城市,偶发性的大雨反而比较常见。巴黎每年降雨量为652公厘,每个月份都十分平均。巴黎有史以来记录到的最高温出现在1948年7月28日(摄氏40.4度),最低温则出现在1879年12月10日(摄氏-23.9度)。 Paris Montsouris (1971-2000)气候平均数据 月份 1月 2月 3月 4月 5月 6月 7月 8月 9月 10月 11月 12月 全年 平均高温 °C(°F) 6.9 (44.4) 8.2 (46.8) 11.8 (53.2) 14.7 (58.5) 19.0 (66.2) 21.8 (71.2) 24.4 (75.9) 24.6 (76.3) 20.8 (69.4) 15.8 (60.4) 10.4 (50.7) 7.8 (46) 15.5 (59.9) 平均低温 °C(°F) 2.5 (36.5) 2.8 (37) 5.1 (41.2) 6.8 (44.2) 10.5 (50.9) 13.3 (55.9) 15.5 (59.9) 15.4 (59.7) 12.5 (54.5) 9.2 (48.6) 5.3 (41.5) 3.6 (38.5) 8.6 (47.5) 平均降水量 mm(英寸) 54 (2.13) 44 (1.73) 49 (1.93) 53 (2.09) 65 (2.56) 55 (2.17) 63 (2.48) 43 (1.69) 55 (2.17) 60 (2.36) 52 (2.05) 59 (2.32) **9.8 (25.583) 每月平均日照时数 62 80 122 147 203 189 211 229 159 114 69 46 1,630 来源:Météo France

人口

大巴黎地区的人口分布 (根据2008年INSEE的数据) 本图显示1999年巴黎市区与巴黎都会区的人口密度数据 法兰西岛大区 区域 人口 2008年的人口普查 面积 人口密度 1999年-2008年 人口增加率 巴黎市区 (75省) 2,211,297 105 km(41 sq mi) 20169人/平方公里 +0.45%/年 内环 (近郊三省) (92、93、94省) 4,366,961 657 km(254 sq mi) 6**7人/平方公里 +0.89%/年 外环 (远郊四省) (77、78、91、95省) 5,081,002 11,250 km(4,344 sq mi) 452人/平方公里 +0.68%/年 法兰西岛 (法兰西岛全境) 11,659,260 12012/平方公里 971/平方公里 +0.71%/年 统计区域(2008年的人口普查) 区域 人口 2008年的人口普查 面积 人口密度 1999年-2008年 人口增加率 市区 (巴黎agglomeration) 10,354,675 2,845 km(1,098 sq mi) 3**0人/平方公里 +0.70%/年 都会区 巴黎都会区) 12,089,098 17,175 km(6,631 sq mi) 704人/平方公里 +0.71%/年 巴黎在1921年时人口为290万人,达到历史新高,此后人口逐渐减少。截至2009年为止,巴黎市内人口超过223万人。在1962年至1975年之间,大量人口从市区往郊区移动,主因为高房价、工业化程度下降、人口士绅化及大众运输系统发展所造成的。人口流失对于巴黎造成负面影响,不过在市政府的努力下,2004年7月的人口自从1954年以来首次出现正成长。 巴黎是世界上人口密度最高的城市之一。如果将文森森林与布洛涅森林排除在外的话,巴黎市区的人口密度达到每平方公里24,448人(根据1999年人口普查),与亚洲的人口稠密地带相当。即使包含文森森林与布洛涅森林,巴黎市区的人口密度仍然有每平方公里20,1**人,位居法国第5位,仅次于佩圣热尔维(Le Pré-Saint-Gervais)、文森、勒瓦卢瓦-佩雷与圣芒代,这些地区都位在巴黎附近。 巴黎市西边的区域人口较为稀少,巴黎十一区每平方公里有40,672人(1999年),而东部与北部的区域每平方公里则高达100,000人。 法兰西岛以巴黎为中心,因此俗称为大巴黎地区,包括巴黎省(75省)、上塞纳省(92省)、塞纳-圣但尼省(93省)、瓦勒德马恩省(94省)、塞纳-马恩省(77省)、伊夫琳省(78省)、埃松省(91省)和瓦勒德瓦兹省(95省)。巴黎市区相当紧密,远比郊区还要小。巴黎郊区的面积广达2,845平方公里,几乎是市区的27倍大。巴黎都会区的人口自从法国宗教战争于16世纪结束后就一直稳定成长,虽然法国大革命与第二次世界大战阻碍人口增加。巴黎都会区的人口于近年来快速增加,目前已经有超过1200万人居住,法兰西岛的人口成长率快速上升。 1800年至2011年间,巴黎市区、都会区与大都会区的人口变化 巴黎在1801年至1926年之间的人口变迁 1801年 1851年 1881年 1926年 547 800 1 053 000 2 240 000 2 871 000 移民 2011年大巴黎地区人口普查 出生国家/海外领土 人口 法国本土 9,112,301 阿尔及利亚 285,703 葡萄牙 240,445 摩洛哥 224,787 突尼斯 107,549 瓜德罗普 80,265 马提尼克 74,565 土耳其 68,703 中国 59,734 意大利 55,443 马里 54,525 西班牙 46,486 科特迪瓦 45,870 塞内加尔 44,356 刚果(金) 41,497 波兰 39,307 喀麦隆 36,538 越南 36,008 罗马尼亚 35,495 斯里兰卡 34,702 刚果(布) 32,718 柬埔寨 32,270 海地 32,017 留尼汪 30,824 塞尔维亚 27,373 德国 23,334 印度 23,232 黎巴嫩 19,769 毛里求斯 19,**6 英国 19,583 马达加斯加 17,723 美国 17,596 俄罗斯 15,483 巴基斯坦 15,312 比利时 15,146 其他国家/领土 785,821 巴黎与巴黎都会区是欧洲最大的多元文化区域之一。在2011年的人口普查中,23.1%的人口出生于法国本土以外的地区。2009年的人口普查也显示巴黎都会区4.2%的人口是新移民(1990年至1999年间移入巴黎),主要从亚洲与非洲移入 。37%的法国移民居住在巴黎都会区。 首波国际移民潮出现在1820年代,当时德国人因为农业危机而移居巴黎。接下来持续有几波移民潮出现,意大利人与欧洲中部的犹太人于19世纪移居巴黎,许多俄罗斯人于1917年俄国革命结束后离开苏联,**让大量的亚美尼亚人逃进法国,居住在殖民地的法国人于第一次世界大战后返回法国,大量的波兰人于两次世界大战间前往法国,葡萄牙人、意大利人与北非人在1950年代至1970年代之间移居巴黎,北非的犹太人在北非脱离殖民国家统治后也纷纷前往巴黎。 巴黎都会区估计有170万户穆斯林家庭,大约占10%–15%的人口。但是这个数据是以出生国来估计的,所以很可能有误,因为有些出生在穆斯林家庭或回教国家的居民被认为是「潜在的穆斯林」。根据北美的犹太人银行估计,大约有310,000犹太人居住在巴黎与法兰西岛。巴黎从以前开始就吸引许多外来移民,是欧洲最大的移民区之一。 巴黎郊区的移民问题相当严重,北非移民大多居住在郊区由政府提供的廉价住房里,各种治安事件时有发生。2005年10月至11月曾经发生过大规模骚乱,骚乱波及全法国以及比利时等其他欧洲国家。 根据法国国家统计与经济研究所(Institut National de la Statistique et des Études Économiques,INSEE)的研究显示,居住在巴黎的居民中有20%是外来移民,20岁以下的居民中有41.3%至少有一位双亲是外来移民。在18岁以下的居民中,12.1%是马格里布人、9.9%来自撒哈拉以南非洲、4.0%则有南欧的血统。35%的法兰西岛居民,大约有400万人不是外来移民(17%)就是双亲中至少有一位是外来移民(18%)。 根据不完全统计,大约30万华人居住在大巴黎地区,其中大约有15万生活在巴黎市区。主要集中在第三区、第十三区、第十九区和美丽城附近。 省 外来移民 20岁以下的居民至少有一位双亲是外来移民 人数 百分比(省) 百分比(法兰西岛) 人数 百分比(省) 百分比(法兰西岛) 巴黎省 (75) 436'576 20 22.4 162'635 41.3 15.4 塞纳-圣但尼省 (93) 394'831 26.5 20.2 234'837 57.1 22.2 上塞纳省 (92) 250'190 16.3 12.8 124'501 34 11.8 瓦勒德马恩省 (94) 234'633 18.1 12 127'701 40 12.1 瓦勒德瓦兹省 (95) 185'890 16.1 9.5 124'**4 38.5 11.8 伊夫琳省 (78) 161'869 11.6 8.3 98'755 26.4 9.3 埃松省 (91) 150'980 12.6 7.7 94'003 29.6 8.9 塞纳-马恩省 (77) 135'654 10.7 7 90'319 26 8.5 法兰西岛 1'950'623 16.9 100 1'057'394 37.1 100

经济

巴黎地区毎年平均所得分布图 巴黎商会是欧洲第一大商会,巴黎也是法国多数国际大企业的总部所在地,巴黎主要的商业区为拉德芳斯。巴黎在2012年3月英国智库的全球金融中心指数中名列世界第22位,也是欧洲第7位,法国首位。巴黎在国际金融中心发展指数中排名世界第7位。 巴黎都会区在2009年的GDP约为5521亿欧元,这使得巴黎成为世界经济的「发动机」之一,巴黎的GDP也是欧洲最高的地区之一。巴黎如若是一个国家的话,它将排到世界第***经济体的位置,几近于荷兰全国的经济总量。巴黎是法国经济的中心,尽管它只占法国都会人口的18.8%,但其GDP量却占法国都会的29.5%(2009年)。尽管巴黎都会区的经济活动多种多样,却没有一个特别突出的专门制造业(比如洛杉矶是娱乐业的中心,而东京、伦敦和纽约除其它活动相当兴盛之外,还是金融中心,但是巴黎却不是这样的城市)。近几年来,巴黎的经济活动开始转向高附加值的服务业(例如金融与信息技术等)和高科技制造业。 巴黎都会区最高密度的商业活动聚集在嘉尼叶宫(Palais Garnier,即巴黎歌剧院)、拉德芳斯与塞纳河畔商业区之间的三角地区,其中拉德芳斯商业区是欧洲最大中心商务办公区。虽然巴黎以第三产业为主,但是仍是欧洲重要的第二产业中心,特别是航空业、汽车业与电子业。 根据1999年的人口普查显示,巴黎都会区有5,089,170名就业人口,其中16.5%从事商业活动,13.0%从事零售业活动,12.3%从事制造业活动,10.0%从事公共行政或国防工业,8.7%从事医疗相关活动,8.2%从事运输活动,6.6%从事教育活动而24.7%则从事其他各种产业(其中观光业为6.2%)。电子业的员工是所有产业中最多的一种,出版业与印刷业也占相当大的比例。根据许多数据显示,移入居民居住的郊区失业率介于20至40%之间。高所得的居民集中在巴黎西部地区(尤其是第六区、第八区、第七区与第十六区),而收入较低的移入居民则多半居住在东部及北部地区(尤其是第十区、第十八区、第十九区与第二十区)。

行政

法国总统的官邸爱丽舍宫位于巴黎第八区 即使人口持续增加,巴黎的行政区从1860年以来就没有重大变化。目前「大巴黎」计划仍然持续受到瞩目,该计划将巴黎市区持续延伸,纳入更多巴黎郊区。 行政机关 巴黎是法国的首都,也是中央政府的所在地。法国总统的官邸爱丽舍宫位于巴黎第八区,法国总理的官邸马提尼翁府则位于巴黎第七区。其他政府机构则散布在市区各处,其中许多机关都位在巴黎第七区,靠近马提尼翁府。 法国两个国会都位在塞纳河左岸,卢森堡宫是上议院法国参议院的所在地,位于巴黎第六区的卢森堡公园内,而下议院法国国民议会则位于巴黎塞纳河畔的波旁宫。 法国最高法院也设置在巴黎市区,翻案法院是法国是民事和刑事案件的最终上诉法院,位于西堤岛上的司法宫(Palais de Justice)。国务委员会则位于巴黎皇家宫殿内部。 市政府 巴黎市长贝特朗·德拉诺埃 巴黎在法国大革命期间(1790年至1795年)被归类为市镇,并从1834年起再度被分类市镇,当时规模只有目前的一半。巴黎从1860年开始扩张城市范围,并以顺时针方向分别划分成20个区。 法国政府在1790年设立塞纳省,巴黎为其辖区。后来塞纳省在1968年撤销,拆分为巴黎省(1市镇)、上塞纳省(27市镇)、塞纳-圣但尼省(24市镇)和瓦勒德马恩省(29市镇)。20个区都拥有一个直选议会,负责选出该区的区长。这些区长有些则会成为巴黎议会(conseil de Paris)的成员,并选出巴黎市长。 大区 巴黎后来被划分为一个更大的行政区域,这个行政区域被称为大区。后来这个大区在1976年被改称为法兰西岛,范围包含巴黎与邻近7个省份。巴黎省的行政长官同时也是法兰西岛大区的行政长官。

文化

双叟咖啡馆是巴黎一个著名咖啡馆,也是巴黎文学家和知识精英聚集地,位于左岸的圣日尔曼德佩区。 娱乐 巴黎最大的歌剧院分别是19世纪建造的巴黎歌剧院与法国总统弗朗索瓦·密特朗任内置造的巴士底歌剧院。巴黎在19世纪中叶就已经拥有2座歌剧院,分别是法国喜歌剧院(Opera Comique)与国家歌剧院(Théâtre Lyrique)。许多法国著名歌手都曾经在音乐厅演出,例如墨利斯·雪佛莱(Maurice Chevalier)、乔治·布拉森斯(Georges Brassens)、查尔斯·阿兹纳吾尔(Charles Aznavour)与艾迪特·皮雅芙。巴黎每年都会举办一些庆典,例如塞纳河摇滚节。 电影 在法国电影《艾蜜莉的异想世界》中出现的商店 许多巴黎电影对世界各地产生巨大影响,许多著名导演对于法国电影发展产生巨大影响,例如尚卢·高达、克劳德·雷路许(Claude Lelouch)、法兰索瓦·杜鲁福、克劳德·夏布洛与吕克·贝松等。巴黎也拥有十分巨大的电影院网络,因为许多舞厅与音乐厅从1930年代开始改建成电影院。 许多著名电影也在巴黎拍摄或以巴黎为故事背景,例如美国导演伍迪·艾伦执导的《午夜巴黎》、澳大利亚导演巴兹·雷曼执导的《红磨坊》、罗恩·霍华德执导的《达文西密码》与奥黛莉·朵杜主演的《艾蜜莉的异想世界》。皮克斯动画工作室制作的动画电影《料理鼠王》也以巴黎为故事背景。 观光 罗浮宫每年可以吸引超过800万人参观,是世界上最多观光客造访的艺术博物馆 自从1848年开始,巴黎就逐渐成为法国铁路网的中心。艾菲尔铁塔于1889年世界博览会完工后,法国成为国际瞩目的焦点之一。每年有2,800万人造访巴黎市(巴黎都会区则有4,200万人),其中包括1,700万名国际观光客,也让巴黎成为世界上最多观光客造访的城市。博物馆与纪念性建筑都吸引许多观光客造访,罗浮宫每年可以吸引超过800万人参观,是世界上最多观光客造访的艺术博物馆。教堂也是巴黎著名景点之一,圣母院与圣心堂每年分别可以吸引1,200万与800万人次造访。艾菲尔铁塔每年可以吸引超过600万人次造访,自从开幕以来已经有2亿人次参观。巴黎迪士尼乐园也吸引世界各地的观光客前往,每年可以吸引1,450万人次造访。凡尔赛宫位于法国巴黎西南郊外伊夫林省省会凡尔赛镇,从1682年至1789年之间曾是法国的王宫,并于1979年被列为世界文化遗产。 罗浮宫是世界上最大与最著名的博物馆之一,展出许多著名艺术品,包括蒙娜丽莎、断臂维纳斯与萨莫特拉斯的胜利女神。罗丹美术馆与分别展出西班牙画家巴勃罗·毕卡索与雕刻家奥古斯特·罗丹的作品。法国国立现代艺术美术馆(Musée National d'Art Moderne)位于庞毕度中心的内部,展出许多现代艺术品。 克鲁尼美术馆(Musée de Cluny)与奥赛博物馆则分别展出中世纪与印象派画家作品,包括《情人与独角兽》(The Lady and the Unicorn)、《煎饼磨坊的舞会》、《隆河上的星夜》与《拾穗》等著名艺术品。丽都(Le Lido)的舞娘表演与红磨坊的康康舞也都吸引许多观光客前往。蒙马特区位于十八区,名称来自蒙马特山丘,以历史悠久的教堂及夜店、酒店、俱乐部闻名。山顶上的圣心堂是巴黎北部著名的地标,1914年建造完成,也是该市的天主教宗座圣殿,整体建筑风格有浓厚的罗马拜占庭色彩。 2014年美国全球语言观察机构(GLM)公布最新调查指出,根据过去三年透过字词使用分析趋势,巴黎排名落后纽约,成为全球排名第二的时尚城市。 2014年3月大巴黎区地方旅游委员会(Île-de-France Regional Tourism Committee)根据旅馆住房率统计,2013年近1550万外国游客造访巴黎,巴黎再度荣登2013年全球旅游目的地首选。

体育

巴黎著名体育运动队包括职业足球队巴黎圣日耳门足球会、职业篮球队(Paris-Levallois Basket)与职业橄榄球队法兰西斯队(Stade Français)。法兰西体育场(Stade de France)位于法国巴黎市郊的圣丹尼,可容纳8万名观众。法兰西体育场是为1998年世界杯足球赛而兴建的,并曾作为1998年世界杯决赛举行场地。法兰西体育场也是一个多种用途的大型运动场地,也可以提供橄榄球与田径比赛来使用。法国国家橄榄球队、法国国家足球队与六国锦标赛都在这个运动场进行比赛。除了职业足球队巴黎圣日耳曼足球俱乐部外,巴黎还拥有巴黎足球俱乐部、红星足球俱乐部、RCF 巴黎队与法兰西斯巴黎队(Stade Français Paris)等业余足球队。巴黎圣日耳门在90年代中期曾经是一直强队,近年来有下滑的趋势。朗拿甸奴在加盟巴塞罗那队之前就效力于该队。2007年该队成绩达到低谷,甚至面临着历史上第一次降级的危险。 巴黎目前在职业橄榄球联盟Top 14拥有两支队伍,分别是法兰西斯队与Racing Métro 92。巴黎分别在1900年和1924年两度成功举办奥林匹克运动会,也在1938年与1998年两度成功举办世界杯足球赛,2007年世界杯橄榄球赛也在巴黎举行。2006年欧洲联赛冠军杯决赛也在巴黎法兰西体育场举行,冠军是西班牙足球劲旅巴塞隆纳足球会。 环法自由车赛是公路自由车运动中规模最大、影响最广的国际自由车大赛,终点站也设置在巴黎。从1975年开始,环法自由车赛的终点都是在凯旋门。网球在巴黎与法国也相当盛行,法国公开赛是四大满贯赛之一,也是唯一一个红土赛事。法国公开赛每年都在布洛涅森林附近的罗兰·加洛斯球场举行。 供水与卫生系统 塞纳河沿岸 巴黎早期的历史仅限于塞纳河与那慕尔河(Bièvre)周围。后来罗马人在1世纪时将输水管从南方连接巴黎地区,11世纪时则从右岸山丘建造输水管至巴黎地区。罗瑞克运河(Canal de l'Ourcq)从1809年提供巴黎地区比较干净的用水。巴黎从19世纪晚期才首次获得丰富且稳定的饮用水来源。 厄热·贝尔格朗(Eugène Belgrand)担任巴黎行政长官乔治·欧仁·奥斯曼(Georges Eugène Haussmann)男爵巴黎都市改造计划的总工程师,建造了一系列巴黎供水系统。从那个时候开始,一个崭新的蓄水池系统成为巴黎地区的饮用水来源,而老旧系统则用来清洗巴黎的街道。这个系统仍然是目前巴黎供水系统网络的一部分,而巴黎的下水道长度超过2,400公里。 在1982年,当时的巴黎市长雅各·席哈克引进一种特殊机车来清理街道上的狗粪便。巴黎后来在2002年停止此项作法,改为对狗主人开出最高500欧元的罚款。这项改革是因为使用这种特殊机车只能清理巴黎街道上20%的狗粪便,但是每年却需要花费300万欧元。

城市景观

巴士底广场(第4、第11和第12区,右岸)是一个不仅对巴黎,而且对整个法国都具有重要的历史意义的地区,由于其历史价值,广场常常被用于政治示威,其中包括2006年3月大规模的劳工抗议。

香榭丽舍大街(第8区,右岸) 连接协和广场和凯旋门,由17世纪花园式散步道改建的大道。它是巴黎的众多旅游景点之一和主要的购物街。

协和广场 (第8区,右岸)位于香榭丽舍大街东端, 初建时称为“路易十五广场”,臭名昭著的断头台的地点。埃及方尖碑是巴黎“最古老的古迹”。广场上,皇家路的两侧,有两座相同的石头建筑:东面的一座是法国海军部,西面的一座是豪华的克里雍大饭店(Hôtel de Crillon)。附近的旺多姆广场以时尚和豪华酒店着称,拥有巴黎里兹酒店(Hôtel Ritz)和旺多姆大饭店(Hôtel de Vendôme)及其珠宝店,许多著名时装设计师在广场上拥有他们的沙龙。

巴黎大堂(第1区,右岸)过去是巴黎的中央肉类产品市场,自1970年代后期以来,在欧洲最大的地铁联络站(Châtelet - Les Halles)周围形成主要购物中心。从前的商场已经在1971年拆除,代之以大堂广场(Forum des Halles)。现在的中央市场位于南郊的Rungis。

沼泽区是右岸的一个著名区域(第3和第4区),也是一个在文化方面非常开放的区域。

蒙田大街 (第八区)毗邻香榭丽舍大街,奢侈品牌聚集地,包括香奈儿、路易威登、克里斯汀·迪奥 和纪梵希(Givenchy)。

蒙马特(第18区,右岸)在历史上经常是艺术家聚集的区域,在这个区域有许多艺术家工作室和咖啡馆,圣心圣殿位于此区。

蒙帕纳斯 (第14区)是左岸一个历史性地区,以艺术家工作室、音乐厅和咖啡馆生活着称。这里有巨大的蒙帕纳斯-比耶维纽地铁 站和摩天大楼 蒙帕纳斯大楼。

歌剧院大街 (第9区,右岸)是巴黎歌剧院的周围地区,也是巴黎百货公司和写字楼最密集的地区,包括春天百货、巴黎老佛爷百货公司以及金融巨头里昂信贷银行和美国运通银行巴黎总部。

旅游景点: 埃菲尔铁塔(La Tour Eiffel) 巴黎凯旋门 (Arc de triomphe de l'Étoile) 巴黎歌剧院(Le Palais Garnier,或又称L'Opéra Garnier)(加尼埃宫) 圣心圣殿 (巴黎) (圣心堂)(Le Sacré-Cœur) 巴黎圣母院(Notre-Dame de Paris) 巴黎市政厅(Hôtel de Ville) 卢森堡公园(Jardin du Luxembourg)(法国参议院(Senat)所在地) 波旁宫(Palais Bourbon)(法国国民议会所在地)

埃菲尔铁塔(La Tour Eiffel)

巴黎凯旋门 (Arc de triomphe de l'Étoile)

巴黎歌剧院(Le Palais Garnier,或又称L'Opéra Garnier)(加尼埃宫)

圣心圣殿 (巴黎) (圣心堂)(Le Sacré-Cœur)

巴黎圣母院(Notre-Dame de Paris)

巴黎市政厅(Hôtel de Ville)

卢森堡公园(Jardin du Luxembourg)(法国参议院(Senat)所在地)

波旁宫(Palais Bourbon)(法国国民议会所在地)

博物馆和展览馆 罗浮宫(Musée du Louvre)(远古和古代艺术) 奥塞美术馆(Musée d'Orsay)(近代艺术) 庞比度中心(Centre Georges Pompidou)(现代艺术) 巴黎格雷万蜡像馆(Musée Grevin) 罗丹美术馆(Musée Rodin) 毕加索博物馆(Musée Picasso) 巴黎达利蒙马特空间(L'Espace Dali)(超现实主义艺术) 克吕尼博物馆(L'Hôtel de Cluny) 蒙帕纳斯博物馆(Musée du Montparnasse) 大皇宫(Le Grand Palais)(1900年世界博览会展馆) 小皇宫(Le Petit Palais)(1900年世界博览会展馆) 夏佑宫(Palais de Chaillot)(1937年世界博览会展馆)

罗浮宫(Musée du Louvre)(远古和古代艺术)

奥塞美术馆(Musée d'Orsay)(近代艺术)

庞比度中心(Centre Georges Pompidou)(现代艺术)

巴黎格雷万蜡像馆(Musée Grevin)

罗丹美术馆(Musée Rodin)

毕加索博物馆(Musée Picasso)

巴黎达利蒙马特空间(L'Espace Dali)(超现实主义艺术)

克吕尼博物馆(L'Hôtel de Cluny)

蒙帕纳斯博物馆(Musée du Montparnasse)

大皇宫(Le Grand Palais)(1900年世界博览会展馆)

小皇宫(Le Petit Palais)(1900年世界博览会展馆)

夏佑宫(Palais de Chaillot)(1937年世界博览会展馆)

街道、广场 里沃利路(Rue de Rivoli) 巴黎塞纳河左岸(Rive gauche) 孚日广场(Place des Vosges) 亚历山大三世桥(Pont Alexandre III) 新桥(Pont Neuf) 拉雪兹神父公墓(Cimetière du Père Lachaise) 左岸咖啡(les cafés de la Rive gauche)

里沃利路(Rue de Rivoli)

巴黎塞纳河左岸(Rive gauche)

孚日广场(Place des Vosges)

亚历山大三世桥(Pont Alexandre III)

新桥(Pont Neuf)

拉雪兹神父公墓(Cimetière du Père Lachaise)

左岸咖啡(les cafés de la Rive gauche)

夜生活 红磨坊夜总会(Bal du Moulin Rouge) 蒙马特高地(Montmartre) 疯马(Crazy horse) 拉丁天堂

红磨坊夜总会(Bal du Moulin Rouge)

蒙马特高地(Montmartre)

疯马(Crazy horse)

拉丁天堂

大巴黎地区 凡尔赛宫(Château de Versailles) 枫丹白露宫(Château de Fontainebleau) 巴黎迪士尼乐园度假区(Disneyland Resort Paris)

凡尔赛宫(Château de Versailles)

枫丹白露宫(Château de Fontainebleau)

巴黎迪士尼乐园度假区(Disneyland Resort Paris)

教育

巴黎大学(Université de Paris):历史悠久的综合性大学,1971年拆分成13所大学 巴黎第一大学(Université Panthéon Sorbonne) 巴黎第二大学(Université Panthéon-Assas) 巴黎第三大学(Université Sorbonne Nouvelle) 巴黎第四大学(Université Sorbonne) 巴黎第五大学(Université René Descartes) 巴黎第六大学(Université Pierre et Marie Curie) 巴黎第七大学(Université Paris Diderot) 巴黎第八大学(Université Vincennes-Saint-Denis) 巴黎第九大学(Université Paris Dauphine) 巴黎第十大学(Université Nanterre) 巴黎第十一大学(Université Paris Sud) 巴黎第十二大学(Université Val de Marne) 巴黎第十三大学(Université Paris Nord)

巴黎第一大学(Université Panthéon Sorbonne)

巴黎第二大学(Université Panthéon-Assas)

巴黎第三大学(Université Sorbonne Nouvelle)

巴黎第四大学(Université Sorbonne)

巴黎第五大学(Université René Descartes)

巴黎第六大学(Université Pierre et Marie Curie)

巴黎第七大学(Université Paris Diderot)

巴黎第八大学(Université Vincennes-Saint-Denis)

巴黎第九大学(Université Paris Dauphine)

巴黎第十大学(Université Nanterre)

巴黎第十一大学(Université Paris Sud)

巴黎第十二大学(Université Val de Marne)

巴黎第十三大学(Université Paris Nord)

大学校(Grandes Écoles): 培养法国的精英 国家行政学院(École nationale d'administration) 高等电力学院(École Supérieure d'électricité) 巴黎中央理工学院(École Centrale de Paris) 师范大学校(École normale supérieure de Paris) 巴黎政治学院(Institut d'Études Politique de Paris/Sciences Po) 法国国立东方语言文化学院(Inalco),旧称Langues’O,包含119种外国语言及文学课程,法国国家外语语种最全外语文化学院。 巴黎综合理工学院(École Polytechnique),通常简称X,位于巴黎远郊。实行准军事化教育,全法顶尖的工程师和军事学院。 国立巴黎高等矿业学校(École des Mines de Paris) 国立巴黎高等化学学院(École Nationale Supérieure de Chimie de Paris),简称ENSCP(或者Chimie Paris),位于巴黎第5区居里夫妇街。法国最好的化学学院。 巴黎高等物理化工学院(École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris),简称ESPCI。法国最好的物理化学学院,居里夫妇在这里发现了镭。 国立高等石油和发动机学院(École Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs),简称ENSPM。位于巴黎郊区Rueil-Malmaison(拿破仑·约瑟芬的宫殿所在地)。下属于法国石油研究院(Institut Français de Pétrole,简称IFP),通常只招收外国本科以上、或者法国工程师学院毕业的工程师学生,实行面向石油行业和汽车行业的职业技能培训。 国立高等先进技术学院 (ENSTA, École Nationale Supérieure de Techniques Avancées) 国立桥路学校(ENPC,École Nationale des Ponts et Chaussées) 法国国立高等电信学校(ENST,École Nationale Supérieure des Télécommunications)巴黎高科电信学院(Télécom ParisTech)是一所法国知名公立工程师学校。创建于1878年,该校在法国信息及通信领域享有盛誉。 高等工程技术学院(École nationale supérieure des Arts et Métiers) 巴黎高等商业研究学院(HEC) ESCP欧洲商学院(ESCP-EAP) 社会科学高等学院(EHESS) 高等研究应用学院(EPHE) 行政与管理预备学院(IPAG)

国家行政学院(École nationale d'administration)

高等电力学院(École Supérieure d'électricité)

巴黎中央理工学院(École Centrale de Paris)

师范大学校(École normale supérieure de Paris)

巴黎政治学院(Institut d'Études Politique de Paris/Sciences Po)

法国国立东方语言文化学院(Inalco),旧称Langues’O,包含119种外国语言及文学课程,法国国家外语语种最全外语文化学院。

巴黎综合理工学院(École Polytechnique),通常简称X,位于巴黎远郊。实行准军事化教育,全法顶尖的工程师和军事学院。

国立巴黎高等矿业学校(École des Mines de Paris)

国立巴黎高等化学学院(École Nationale Supérieure de Chimie de Paris),简称ENSCP(或者Chimie Paris),位于巴黎第5区居里夫妇街。法国最好的化学学院。

巴黎高等物理化工学院(École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris),简称ESPCI。法国最好的物理化学学院,居里夫妇在这里发现了镭。

国立高等石油和发动机学院(École Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs),简称ENSPM。位于巴黎郊区Rueil-Malmaison(拿破仑·约瑟芬的宫殿所在地)。下属于法国石油研究院(Institut Français de Pétrole,简称IFP),通常只招收外国本科以上、或者法国工程师学院毕业的工程师学生,实行面向石油行业和汽车行业的职业技能培训。

国立高等先进技术学院 (ENSTA, École Nationale Supérieure de Techniques Avancées)

国立桥路学校(ENPC,École Nationale des Ponts et Chaussées)

法国国立高等电信学校(ENST,École Nationale Supérieure des Télécommunications)巴黎高科电信学院(Télécom ParisTech)是一所法国知名公立工程师学校。创建于1878年,该校在法国信息及通信领域享有盛誉。

高等工程技术学院(École nationale supérieure des Arts et Métiers)

巴黎高等商业研究学院(HEC)

ESCP欧洲商学院(ESCP-EAP)

社会科学高等学院(EHESS)

高等研究应用学院(EPHE)

行政与管理预备学院(IPAG)

艺术学院 国立美术学院,俗称巴黎美院(les Beaux-Arts de Paris),简称ENSBA,前巴黎皇家美术学院。 国家高等装潢艺术学院(École nationale supérieure d'art décorative),世界应用艺术最杰出的学校之一,简称ENSAD。也是雕刻家罗丹(Rodin)所毕业的学校。 GOBELINS图像学院(GOBELINS école d'image),位于巴黎市第13区,并在诺瓦齐(Noisy)有一校园。它是属于巴黎工商会(CCIP)的众多学校之一。 巴黎国立高等音乐舞蹈学院(Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris)

国立美术学院,俗称巴黎美院(les Beaux-Arts de Paris),简称ENSBA,前巴黎皇家美术学院。

国家高等装潢艺术学院(École nationale supérieure d'art décorative),世界应用艺术最杰出的学校之一,简称ENSAD。也是雕刻家罗丹(Rodin)所毕业的学校。

GOBELINS图像学院(GOBELINS école d'image),位于巴黎市第13区,并在诺瓦齐(Noisy)有一校园。它是属于巴黎工商会(CCIP)的众多学校之一。

巴黎国立高等音乐舞蹈学院(Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris)

社会

巴黎西部是法国最富裕的地区,许多上流社会人士都居住在这里,就像纽约的上东城、洛杉矶市的比佛利山或伦敦的梅费尔等地。巴黎西部大致是以巴黎的历史轴为中心,沿途有罗浮宫、杜乐丽花园、协和广场、戴高乐广场一直通到塞纳河畔讷伊。法国作家巴尔扎克的巨著《人间喜剧》与法国作家马塞尔·普鲁斯特的《追忆逝水年华》也都对巴黎西区的居民有许多描述。 在法国历史上,巴黎西区对于法国的文化、经济与社会都有指标性的地位 。巴黎西区并不只是一个地理名词,也是一种社会现象,代表法国上流社会人士的生活方式与习惯。 左岸通常指巴黎在塞纳河左岸的部分,具有浓厚的文化或意识形态意味,有许多的学院及文化教育机构聚集在此。右岸通常是指塞纳河流经巴黎市区河段的右岸,现在可以用来指在波希米亚的左岸所不具有的优雅的水平和复杂的程度。右岸最著名的街道包括香榭丽舍大街(Champs-Élysées)、和平街(Rue de la Paix)、里窝利街(Rue de Rivoli)和蒙田大街(Avenue Montaigne)。

交通

巴黎北站是欧洲最繁忙铁路车站 从巴黎到欧洲各地的(铁路)交通时间(2007年) 巴黎是塞纳河重要货运与客运中心,也是法国第四大港口,仅次于马赛、勒阿弗尔与敦克尔克。巴黎也是法国主要的高速公路、铁路与航空运输中心。巴黎目前有两个国际机场:位于巴黎东北方的夏尔·戴高乐国际机场以及南方的奥利机场(Aeroport de Paris-Orly)。 巴黎的交通网络十分庞大,而且持续发展进步当中。法兰西岛运输联合会(Syndicat des transports d'Île-de- France)负责法兰西岛各种交通运输系统。 巴黎地铁是巴黎市内交通的主力军,开幕于1900年,总共有14条主线、2条支线,地铁站遍布市内,共有300个车站,总长度为214公里。其中最新建成的14号线非常现代化,是一条全自动无人驾驶的线路。巴黎市内的公交线路则有五十余条。连接市区与法兰西岛其他地区的交通服务则由1960年代开张的区域快铁(Reseau Express Regional, RER)和远郊铁路(Transilien)来负责,其中区域快铁亦贯穿巴黎市内。巴黎市区的四周还围着4条有轨电车线路(Tramway):巴黎路面电车1号线(圣德尼至努瓦西勒塞克)、巴黎路面电车2号线(拉德芳斯商业区至凡尔赛门)、巴黎路面电车3号线(加利格里亚诺桥至伊夫里门)与巴黎路面电车4号线(奥奈丛林至邦迪),目前也有6条路线正在计划当中。 巴黎水上巴士于2008年开通,是巴黎塞纳河和马恩河上的水上运输服务,连接巴黎市区东南方的奥斯特里茨车站和东南郊的阿福居(Maisons-Alfort)。 巴黎是法国的铁路中心,故旅客从此前往法国各地极为方便。巴黎目前有6个铁路车站,分别是巴黎北站、巴黎圣拉扎尔车站、巴黎里昂车站、巴黎蒙帕纳斯车站、巴黎东站与巴黎奥斯特里茨车站,并提供法国高速列车、Corail与法兰西岛区域铁路等服务。法国国家铁路公司目前已经建成多条高速铁路线(TGV)连接巴黎与其他地区,从巴黎前往里昂只需2小时,抵达马赛需要3小时。2007年4月巴黎与斯特拉斯堡之间的TGV也部分通车。 从巴黎乘坐高速铁路前往其他欧洲国家也很方便。例如从巴黎开往比利时的布鲁塞尔高速火车(大力士高速列车)每天会从巴黎北站开出25班,行车时间仅为1小时22分钟。而从巴黎开往阿姆斯特丹的火车则每日开出约八班,行车时间为4小时13分;巴黎来往科隆的列车班次则每天六班,车行时间为3小时50分。 巴黎目前也提供「Vélib'」城市单车自由租用计划,在1,450个单车站准备超过20,000辆单车提供游客使用。巴黎也是法国最重要的高速公路网络中心,三条环状高速公路围绕在巴黎四周。环城大道兴建于1970年代初期,完成于1973年4月25日,也是巴黎市区(约200万居民)和郊区(超过1200万居民)之间被普遍接受的分界线,因为它的大部分路段是沿着巴黎市的行政边界建造。A86高速公路,又称巴黎超级环城大道,是巴黎第二条绕城道路,以市中心的巴黎圣母院为起点。杜弗罗德高速公路(Francilienne)是巴黎第三条绕城道路,环绕巴黎外侧的市区。

城市交流

加拿大魁北克

中华人民共和国北京

中华人民共和国上海

中华人民共和国西安

日本京都

日本东京

俄罗斯莫斯科

俄罗斯圣彼德堡

埃及开罗

美国华盛顿哥伦比亚特区

美国芝加哥

美国三藩市

约旦安曼

也门沙那

德国柏林

韩国首尔

黎巴嫩贝鲁特

印尼雅加达

智利圣地牙哥

格鲁吉亚第比利斯

沙特阿拉伯利雅得

捷克布拉格

葡萄牙里斯本

保加利亚索非亚

澳大利亚悉尼

亚美尼亚埃里温

墨西哥墨西哥城

波兰华沙

西班牙马德里

希腊雅典

英国伦敦

瑞士日内瓦

阿尔及利亚阿尔及尔

加拿大蒙特利尔

巴西圣保罗

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