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词典释义:
prosopopée
时间: 2023-09-26 22:00:51
[prɔzɔpɔpe]

n. f. [修辞]拟人法

词典释义
n. f.
[修辞]拟人法
近义、反义、派生词
词:
harangue
联想词
métaphore ; allégorie 寓意,譬,讽; énonciation 陈述,发表,说明; rhétorique 修辞,修辞学; narration 叙述,叙事,讲述; analogie 类似,相似; apostrophe 省文撇; dialectique 辩证的; fable 寓言; éloquence 口才; allégorique 寓言;
法语百科

La prosopopée (substantif féminin), du grec πρόσωπον prosôpon (face, figure) et ποιέω poiéô (faire, fabriquer) est une figure de style qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction. Elle est proche de la personnification, du portrait et de l'éthopée. En rhétorique, lorsqu'elle fait intervenir l'auteur, qui semble introduire les paroles de l'être fictif, on la nomme la sermocination.

Exemples

Je suis la pipe d'un auteur ; On voit, à contempler ma mine, D’Abyssinienne ou de Cafrine, Que mon maître est un grand fumeur. — Charles Baudelaire

Elle me dit : « Je suis l'impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ; Mes marches d'émeraude et mes parvis d'albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n'entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs. « Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, À côté des fourmis les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations. « Avant vous j'étais belle et toujours parfumée, J'abandonnais au vent mes cheveux tout entiers, Je suivais dans les cieux ma route accoutumée, Sur l'axe harmonieux des divins balanciers. Après vous, traversant l'espace où tout s'élance, J'irai seule et sereine, en un chaste silence Je fendrai l'air du front et de mes seins altiers. » — Alfred de Vigny, Les Destinées

Définition

Définition linguistique

Le terme de prosopopée est l'équivalent exact de celui de personnification, en grec, néanmoins, en stylistique française, l'opposition entre les deux figures existe. Dans la prosopopée, le locuteur donne la parole au personnage fictif, qui peut même interagir avec l'émetteur ou le narrateur, alors que la personnification ne fait qu'attribuer des sentiments ou des comportements humains à des êtres inanimés ou à des abstractions. Duclos dans ses Œuvres la définit ainsi : « Quand on anime les choses, et qu'on les regarde comme des personnes par une figure qu'on appelle prosopopée, on y peut employer les termes qui conviennent aux personnes. »

La figure est également, stricto sensu, à distinguer de l'éthopée, ou portrait moral d'un être, en cela qu'elle concerne la représentation physique alors que l'éthopée donne à voir une personne dans ses qualités morales et comportementales.

Pour Patrick Bacry, la prosopopée est en réalité le stade ultime de la personnification. Il en fait une variante de l'allégorie fondée sur le discours direct. L'auteur s'arrête alors de décrire ou de raconter, ouvre les guillemets et donne la parole à son personnage fictif. Son utilisation est donc à distinguer des dialogues donnés aux personnages du récit, inventés ou historiques, mais animés dans ce sens qu'ils ne sont ni morts, ni abstraits, ni mythologiques. Cependant, la frontière entre prosopopée et personnages romanesques est ténue : certains genres font de morts ou de divinités des dramatis personnae, des actants sans pour autant produire de prosopopée (cas du fantastique par exemple).

Le discours affilié à la figure est le plus souvent direct, il s'agit de mimer un dialogue réel ; néanmoins le discours indirect peut être employé. Pierre de Ronsard, par exemple, dans sa Franciade fait parler la France au style direct :

Une ville est assise ès champs savoisiens,
[...]
Laquelle, en cependant que les Rois augmentaient
Mes bornes...
[...]
M'a fait comme tu vois chétive et misérable.
[...]
Ils ont rompu ma robe en rompant mes cités
[...]
Ont pillé mes cheveux en pillant mes églises...

La prosopopée est souvent incluse dans une allégorie comme dans l'exemple précédent. Elle permet en définitive d'animer davantage l'allégorie, de la rendre vivante en la faisant parler comme un être doué de paroles. Le personnage fictif atteint à un niveau extrême d'humanité selon Bacry qui propose de parler de prosopopée « chaque fois qu'un auteur prête parole à ce qui, ou à qui, ne peut pas — ou ne peut plus — parler », en cela il marque la capacité locutoire du personnage comme fondant la figure dans sa distinction d'avec la personnification ou l'allégorie.

On remarque cependant que la prosopopée peut exister sans allégorie descriptive. Elle consiste alors en un pur dialogue :

Ne m'appelez plus jamais France
La France, elle m'a laissé tomber...

Michel Sardou fait alors parler un bateau, sans le décrire outre mesure comme un être vivant. C'est aussi le cas des prosopopées de personnages historiques, maintes fois reprises en littérature et qui consiste à faire parler une figure connue qu'il n'est pas utile de décrire davantage. L'être décrit est alors un mort, ce sur quoi la figure se démarque de la personnification puisqu'il reste un animé. Jean-Jacques Rousseau donne ainsi la parole au héros romain Fabricius dans son Discours sur les Sciences et les Arts ; Paul Valéry, lui, dans Eupalinos fait dialoguer l'ombre de Socrate avec celle de Phèdre.

Bacry conclut que, à la base de la prosopopée, existe toujours une fiction : le personnage est soit mort, soit inventé, soit existant mais absent lors de l'énonciation. Dans tous les cas, on lui prête des paroles qu'il n'a pas professées, inventées pour les besoins de la narration. En cela, c'est une figure marquant la subjectivité de l'auteur, proche de l'épiphrase, et qui interrompt souvent le cours du récit.

Définition stylistique

La prosopopée apparaît souvent dans les œuvres de combat ou de débat. Elle a pour but d'apporter à l'argumentation une force de conviction plus grande : au lieu de prendre en charge soi-même le discours, on le prête à une autorité historique ou à une abstraction personnifiée comme la Nature, les Lois, la France, références marquées typographiquement par l'usage de la majuscule, qui par ailleurs renforce la contiguïté de la figure avec celle de l'allégorie. Dans ses Pensées, Blaise Pascal fait par exemple parler la Sagesse de Dieu. En rhétorique, il s'agit d'une ruse permettant de placer sous une autorité indiscutable son raisonnement. Elle joue donc sur l'ethos partagé par tous les interlocuteurs, confinant parfois à la manipulation du discours, d'où son usage dans la sphère politique.

Cet usage a ainsi associé la figure, en langage populaire, à un discours véhément et emphatique : Dassoucy critique ainsi le style de son interlocuteur en clamant : « Lorsqu'un noble plus gueux qu'Irus, Plus larron que Rodilardus, Et plus valeureux que Pompée, Pour vous emprunter dix écus Sur sa noblesse de bibus, Vous fait une prosopopée »

Enfin, au sein de la rhétorique, la sermocination est une variante de la prosopopée. Elle consiste à faire évoquer les paroles de l'être fictif, dont le discours direct est lui-même enchâssé dans celui du narrateur, qui semble exhorter les interlocuteurs à écouter le personnage convoqué comme dans: « Écoutez à présent la voix de la Justice ! Si elle était devant vous, elle vous dirait : « Jugez en votre âme et conscience... ».

Genres concernés

En littérature

La prosopopée est une figure fréquente de rédaction des textes juridiques (lois, constitutions) d'inspiration démocratique. La Constitution américaine de 1787 commence par la formule : « Nous, Peuple des États-Unis, en vue de former une Union plus parfaite, d'établir la justice, de faire régner la paix intérieure, de pourvoir à la défense commune, de développer le bien-être général et d'assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, nous décrétons et établissons cette Constitution pour les États-Unis d'Amérique. », faisant ainsi parler, d'une seule voix, le peuple américain libéré du joug britannique. La loi fondamentale allemande de 1949 commence elle par la formule : « « Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, animé de la volonté de servir la paix du monde en qualité de membre égal en droits dans une Europe unie, le peuple allemand s'est donné la présente Loi fondamentale en vertu de son pouvoir constituant. Les Allemands dans les Länder de Bade-Wurtemberg, Bavière, Berlin, Brandebourg, Brême, Hambourg, Hesse, Mecklembourg-Poméranie occidentale, Basse-Saxe, Rhénanie du Nord/Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Sarre, Saxe, Saxe-Anhalt, Schleswig-Holstein et Thuringe, ont parachevé l'unité et la liberté de l'Allemagne par une libre autodétermination. La présente Loi fondamentale vaut ainsi pour le peuple allemand tout entier. », sur le même modèle. La Constitution française de 1958, enfin, établit que « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004. ».

Les genres oratoires de l'Antiquité sont extrêmement pourvus de prosopopée. Ainsi on peut citer les exemples du Criton de Platon qui fait parler les Lois grecques, la première Catilinaire de Cicéron qui donne voix à la Patrie latine. Les premières prosopopées antiques faisaient parler les dieux et les Muses. Parménide dans son Poème, Homère dans L'Iliade ou encore Hésiode dans sa Théogonie, qui est une longue prosopopée d'une muse.

La poésie y a également recours. Jules Supervielle, par exemple, dans La Fable du monde donne la parole à Dieu.

Utilisation dans des devinettes

Il est d'usage de faire parler l'objet de la devinette, ce qui peut être considéré comme une prosopopée. L'une des plus célèbres devinettes de ce style est due à Voltaire :

Cinq voyelles, une consonne,
En français composent mon nom,
Et je porte sur ma personne
De quoi l'écrire sans crayon.

Ici, c'est l'« oiseau », solution de l'énigme, qui est le sujet de la phrase. La question « Qui suis-je ? » qui conclut la devinette est généralement implicite.

Figures proches

Figure mère Figure fille allégorie, personnification sermocination

Antonyme Paronyme Synonyme prosopographie éthopée, personnification

中文百科

转化,属修辞的一种,主要是将抽象或无生命的事物以具体事例代替。描述一件事物时,转变它原来的性质,化成另一种与本质截然不同的事物。 转化可以将物拟人、将人拟物,或以此物拟彼物以及化抽象为具体──此一类别又称通感、移觉。 通感也可以被看作是一种隐喻。指利用心理感受间的交叉联系使文学形象具有更为强烈、鲜明的情感色彩或情绪感染力的一种修辞方法。其所利用的感官联系,是一种可以被大多数人理解的高级感知能力。作为一种审美创造活动的手段,通感被广泛应用于各种艺术作品当中。

分类

拟人化

拟物化

形象化

以物拟物:把一种事物想成是另一种事物,寻找两种事物中的共通性,使两者结合,并产生奇异又生动的联想。

以人拟物:将人的外表模样、神态等,借着其他事物的比拟使其更有趣味。

以物拟物

以人拟人

例句

拟人化: 山峦静静的睡了。(杨唤《夏夜》) 粉红的海棠,含着幸福的微笑。(谢冰莹《爱晚亭》) 暮霭已经笼罩大地的时候,等着鸭宝宝的归来。(钟梅音《乡居情趣》) 雨好寂寞,这个世界好寂寞。(桑品载《寂寞雨》) 石碑立在山坡上,无限哀愁地凝视着的行人。(蒋梦麟《西潮》) 春,踏着芭蕾舞女的碎步,潜入了我的晒堂。(胡品清《最后一曲圆舞》) 羊队和牛群告别了田野回家了。(杨唤《夏夜》) 太阳展开他的双怀,散发他的热情。(佚名《佚作》) 收音机经过我那一抚摸,也载歌载舞了起来。(佚名《佚作》)

山峦静静的睡了。(杨唤《夏夜》)

粉红的海棠,含着幸福的微笑。(谢冰莹《爱晚亭》)

暮霭已经笼罩大地的时候,等着鸭宝宝的归来。(钟梅音《乡居情趣》)

雨好寂寞,这个世界好寂寞。(桑品载《寂寞雨》)

石碑立在山坡上,无限哀愁地凝视着的行人。(蒋梦麟《西潮》)

春,踏着芭蕾舞女的碎步,潜入了我的晒堂。(胡品清《最后一曲圆舞》)

羊队和牛群告别了田野回家了。(杨唤《夏夜》)

太阳展开他的双怀,散发他的热情。(佚名《佚作》)

收音机经过我那一抚摸,也载歌载舞了起来。(佚名《佚作》)

拟物化: 不知道有谁在撕毁着我的翅膀,使我不能飞扬。(杨唤《诗简集》) 把忍耐种在心田,其根虽苦,其果却甜。(善镇《忍耐》) 心灵的雨季再也不会来。(旻黎《感情的花朵》) 他的记忆之门,终于开了一条缝,有光亮照进去了。(《断梦》) 把你的影子加点盐,腌起来,风干;老的时候,下酒。﹝夏宇〈甜蜜的复仇〉﹞

不知道有谁在撕毁着我的翅膀,使我不能飞扬。(杨唤《诗简集》)

把忍耐种在心田,其根虽苦,其果却甜。(善镇《忍耐》)

心灵的雨季再也不会来。(旻黎《感情的花朵》)

他的记忆之门,终于开了一条缝,有光亮照进去了。(《断梦》)

把你的影子加点盐,腌起来,风干;老的时候,下酒。﹝夏宇〈甜蜜的复仇〉﹞

形象化: 我没有夸父的荒诞,但晚景的温存却被我这样偷尝了不少。(徐志摩《我所知道的康桥》) 我老觉得我们的小屋快要炸了,快要被澎湃的爱情和友谊撑破了。(张晓风《地毯的那一端》) 你的叹息,应该被快乐绞杀,而对着明天歌唱。(杨唤《短章》) 我睡着,锁满心的渴望于我的体内。(方思《春醒》) 那沉郁,似风,默默地死亡。(翱翱《第三季,那沉郁,似风,默默地死亡》) 那就折一张阔些的荷叶,包一片月光回去,回去夹在唐诗里,扁扁地,像压过的相思(余光中《满月下》) 他们总是披了一身淡淡的夜色便开始工作。(张腾蛟《那默默的一群》)

我没有夸父的荒诞,但晚景的温存却被我这样偷尝了不少。(徐志摩《我所知道的康桥》)

我老觉得我们的小屋快要炸了,快要被澎湃的爱情和友谊撑破了。(张晓风《地毯的那一端》)

你的叹息,应该被快乐绞杀,而对着明天歌唱。(杨唤《短章》)

我睡着,锁满心的渴望于我的体内。(方思《春醒》)

那沉郁,似风,默默地死亡。(翱翱《第三季,那沉郁,似风,默默地死亡》)

那就折一张阔些的荷叶,包一片月光回去,回去夹在唐诗里,扁扁地,像压过的相思(余光中《满月下》)

他们总是披了一身淡淡的夜色便开始工作。(张腾蛟《那默默的一群》)

法法词典

prosopopée nom commun - féminin ( prosopopées )

  • 1. littérature figure rhétorique consistant à prêter la parole à des êtres inanimés, morts ou absents, à des animaux ou à des choses pour établir un dialogue

    l'auteur ressuscite sa femme défunte à travers ses nombreuses prosopopées

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