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词典释义:
sociologie
时间: 2023-07-31 11:01:11
TEF/TCF专四
[sɔsjɔlɔʒi]

社会学

词典释义
n.f.

sociologie du langage语言
faire de la socio [sɔsjo]学 [学生用语]

常见用法
faire des études de sociologie学习
sociologie du langage 语言


近义、反义、派生词
socio结交+logie……学

词根:
soci(o) 结交

近义词:
phytosociologie
联想词
anthropologie 人类学; psychologie 心理学; épistémologie 认识论; sociologique 学的; ethnologie 人种学; philosophie 哲学,哲学体系,哲学思想; science 科学; sociologue 学家; littérature 文学; géographie 地理学; phénoménologie 现象学;
当代法汉科技词典

micro sociologie f. 微观

短语搭配

sociologie dynamique动态社会学

micro sociologie微观社会学

congrès de sociologie社会学会议

sociologie du langage语言社会学

sociologie du travail劳动社会学

un congrès de sociologie社会学大会

faire des études de sociologie学习社会学

原声例句

Ses parents sont professeurs, ses grands-parents sont aussi professeurs. Sa mère enseigne le chinois au lycée. Son père donne des cours de sociologie à l’université.

她的父母是老师,祖父母也是老师。她的妈妈在高中教语文。他的爸爸在大学教授社会学课程。

[法语综合教程1]

Le fils: Des livres de sociologie, d'histoire, d'économie, de linguistique. Je t'en passerai si tu veux.

社会学、历史学、经济学、语言学书。要是你想看,我可以给你拿些来。

[北外法语 Le français 第三册]

Tu parles de l'examen de sociologie ?

你说的是社会学考试吗?

[即学即用法语会话]

Ecrit à la première personne et construit sous la forme du monologue intérieur, Annie Ernaux les situe quelque part entre la littérature la sociologie et l'histoire.

安妮·埃尔诺用第一人称写作,并以内心独白的形式构建文章,确定了其在文学、社会学和历史中的位置。

[精彩视频短片合集]

Alors. Katia a déjà une licence de sociologie, tu crois qu’elle peut entrer en master ?

那么,卡莉已经有了社会学本科文凭,你觉得她可以直接读研了吗?

[Alter Ego 3 (B1)]

Et ce travail, finalement, de sociologie de la vie débute tout juste aujourd'hui et offre des perspectives de recherches encore très lointaines, profondes et qui vont totalement modifier notre société.

归根结底,这项关于生命社会学的工作今天才刚刚开始,它为仍然非常遥远、深刻的研究提供了前景,它将彻底改变我们的社会。

[聆听自然]

Ces expériences de sociologie amusante (ou que Swann trouvait telle) n’avaient pas sur toutes les amies de sa femme — du moins d’une façon constante — une répercussion identique.

这些有趣的(或者斯万认为有趣的)社会实验在他妻子的每位女友身上并不产生——至少不是经常地——相同的反应。

[追忆似水年华第二卷]

Annie Ernaux les situe quelque part entre la littérature la sociologie et l'histoire.

确定了其在文学、社会学和历史中的位置。

[清晨,配个音唤醒自己]

Au même moment, les sondeurs publiaient leurs enquêtes sur la sociologie du vote... qui racontent une toute autre histoire.

与此同时,民调机构公布了他们对社会投票的调查......这展示出了一个完全不同的故事。

[Désintox]

Si je pense à cela, c'est parce que ça te permettrait de faire le lien entre tes deux domaines de spécialité. La cosmosociologie a une structure beaucoup plus mathématique que la sociologie humaine.

我这么想是因为能把你的两个专业结合起来,宇宙社会学比起人类社会学来呈现出更清晰的数学结构。

[《三体2:黑暗森林》法语版]

例句库

La socialisation fait débat entre la sociologie et la psychologie.

社会化在社会学和心理学之间引起了争论。

La physique quantique et la sociologie, par exemple, font-elles également partie de la science ?

再比如说量子物理学和社会学,难道他们也可以算作是科学的一部分?

Voulez-vous me faire le plaisir de me présenter à Madame Faure . Je suis de l'Association Internationale de sociologie .

请您把我介绍给富尔夫人。我是国际社会学协会的。

1950 «La notion de la personne », in Sociologie et Anthropologie.Paris: PUF.

(中译本,«人的观念»,收于社会学与人类学论文选集,上海 : 上海人民出版社。

Zut, j’ai pas réussi mon examen de sociologie.

倒霉,我的社会学考试没过。

Mathieu Deflem, le professeur de sociologie enseignant ce cours, s'avère être un grand fan de la chanteuse -il l'a vue 28 fois en concert et lui a consacré un site- ceci explique donc cela.

社会学教授Mathieu Deflem将任教这门课程。他是lady gaga的忠实粉丝,能把偶像的演唱会看上28遍,而且还建立了一个相关网站。

Mon dieu ! J'ai échoué à l'examen de sociologie.

天哪!我没能通过社会学考试!

Après des études de sociologie, elle a été journaliste à Astrapi.

在一些社会学研究后,本书作者在Astrapi公司做了一名记者。

La sociologie de la litterature ou Occident date de Madame pe Stael.

整个西方的文学社会学由斯达尔夫人首创。

Premieres lecons sur La sociologie de Pierre Bourdieu.

布赫迪厄社会学的第一课.

De profession, je suis chercheur en économie et sociologie rurales dans l'Institut National de la Recherche Agronomique de France.

我的职业是经济和农村社会学,我在法国农业研究科学院工作。

Je suis de l'Association Internationale de sociologie .

我是国际社会学协会的。

Les connaissances supplimentaire : science de la vie,geographie,histoire,sociologie.

未知需要补充的知识:生命科学,地理,历史,社会

Je suis étudiant en sociologie .

我是学社会学的大学生。

Intitulé "Lady Gaga et la sociologie de la célébrité", ce cycle se construira autour de vidéos, articles de presse, photos: la reine de l'extravagance sera étudiée sous toutes les coutures.

课程名称为“lady gaga和名人社会学”。这门课程将围绕相关影音视频、新闻报道和图片照片展开:雷人天后将被全方位的进行仔细研究。

La sociologie n'est pas une science exacte comme la mathématique, il y a trop de variables pour arriver à un "modèle universel" dans cette matière.

社会学不是一种像数学一样精确的科学。在这方面,要成为一种“普遍的典范”有太多的变数。

Il pourrait être fait appel à des spécialistes de la pédagogie, du droit de la psychologie, de la sociologie et de la santé. Il conviendrait aussi de favoriser la participation active des enfants et des jeunes, qui peuvent relayer l'information et la répandre au sein de leur communauté, et de ne pas se contenter d'une assimilation positive.

这些活动可以借用在教育、法律、心理学、社会学和保健领域具有专长的专家人士,活动中还应强调儿童和青年的参与,他们能够传播信息,传达到自己的社区,成为积极的贡献者,而非被动的接收者。

La première étude sociologique qui ait été effectuée sur l'égalité des sexes en République de Moldova (la vision des dirigeants), en collaboration avec les responsables du programme de perfectionnement des cadres et les membres du Groupe de Beijing, a contribué de manière significative à sensibiliser le public sur cette question. Des données méthodologiques ont été fournies par le Centre pour la sociologie communautaire et les études sur les hommes et les femmes.

第一次开展了题为“摩尔多瓦共和国的性别平等(领导者的远见)”的社会调查,从而有力地提高了人们对性别平等问题的重视,这项调查是与“领导能力方案”和成员国合作进行的,由“社会学与性别问题社会研究中心”提供有关方法的信息。

Le Département d'État de statistique et de sociologie de la République de Moldova ne dispose pas de données sur les femmes qui mènent des activités non rémunérées à domicile.

摩尔多瓦共和国国家社会统计局没有对在家中从事无偿工作的妇女进行统计。

En coordination avec le Département de statistique et de sociologie, le Département pour l'égalité des chances et les politiques de la famille du Ministère du travail, de la protection sociale et de la famille a établi une proposition de projet et adressé une demande d'assistance à l'Agence japonaise de coopération internationale (AJCI).

劳动、社会保障和家庭部内的机会平等与家庭政策司同社会统计局合作拟订了一个项目提案,向日本国际协力事业团(日本事业团)申请援助。

法语百科

La sociologie peut être définie comme la branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux relations, aux réseaux sociaux, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux statuts et fonctions, aux religions, ou encore aux formes de cultures et d'ethnicités… C'est elle qui pousse l'humain à réagir en société de façon à modifier ou préserver son statut social.

Les diverses théories sociologiques (les paradigmes) rendent compte des phénomènes sociaux humains sous plusieurs angles :

Certaines mettent plutôt l'accent sur l'étude de l'impact sur un phénomène donné des relations sociales et interactions entre individus. Par exemple : l'effet chez un individu de l'appartenance à une catégorie socio-professionnelle dans le choix de son habitat ou de sa pratique culturelle. Cette école s'intéresse de ce fait essentiellement à la mise en évidence et à la compréhension des interactions entre individus, considérés par ailleurs comme relativement rationnels. C'est en particulier le cas de l'école de l'individualisme méthodologique. D'autres conduisent leur réflexion en s'appuyant – consciemment ou non – sur le paradigme selon lequel le « social » doit être considéré comme « une chose » qui existe dans les consciences de façon autonome et consistante, et ne peut être réduit à la somme algébrique des états ou des comportements individuels. C'est en particulier le cas des écoles dites holistes, telles que le structuralisme.

Si la sociologie reste encore largement une discipline universitaire en France, de nombreux sociologues sont aujourd'hui employés par des institutions publiques, des collectivités territoriales ou des entreprises privées à fin d'expertise ou de consultance. D'autres courants, comme le Mouvement Anti Utilitariste en Sciences Sociales (MAUSS), critiquent au contraire l'utilitarisme ou l'économisme de ces approches institutionnelles et les excluent du champ de la sociologie.

Origine du terme

Le terme de sociologie est forgé par Emmanuel-Joseph Sieyès à partir du préfixe « socio » du mot latin socius signifiant « compagnon, associé » et du suffixe « logie » du terme grec ancien λόγος logos, signifiant « discours, parole ». Il s'agit donc étymologiquement d'une science des relations. Le terme est popularisé par Auguste Comte dans le sens d'une « physique sociale » à partir de 1839. L'emploi du mot sociologie serait né d'une petite querelle : Auguste Comte, secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1823, veut reprendre l'idée de création d'une science de la société. Il la nomme d'abord « physique sociale » ; mais le Belge Adolphe Quetelet l'utilise déjà pour désigner des travaux statistiques portant sur les phénomènes sociaux. Le mot « sociologie » est dès lors préféré et retenu.

S'il est possible de dater avec une relative précision l'invention du mot sociologie, la production du premier cours de sociologie ou encore la constitution du premier département universitaire de sociologie, il est également toujours possible de reconnaître chez des auteurs antérieurs des formes de réflexion ou d'imagination sociologique. Le développement de la sociologie doit dès lors être saisi à partir d'un contexte historique spécifique, les trois révolutions, qui a suscité un développement des réflexions sociologiques et abouti à l'institutionnalisation de la discipline.

Le mot retenu choque d'ailleurs les puristes, car combiner un préfixe latin à un suffixe grec n'a jamais été de mise auparavant en français (astrologie vient d'un terme latin lui-même influencé par le grec). Le mot « automobile » en fera autant au siècle suivant.

Histoire

Précurseurs

L'étude de ce que nous appelons les sociétés précède l'invention du mot sociologie. La diversité des usages et des organisations a interpellé très tôt des penseurs et des historiens qui nous ont laissé des traces par l'écriture. Ainsi en est-il de Xénophon avec son Économique, de Platon, d'Aristote avec sa Politique, sa République, sa Poétique, son Organon, etc. de Zoroastre avec son Avesta. Hérodote, au V siècle av. J.-C., s'intéressait aux Égyptiens.

Dans la civilisation arabo-islamique, Ibn Khaldoun, dans son ouvrage Muqaddima, introduit une méthode précise et critique des sources et met les évènements en perspective pour déterminer les causes de la montée et du déclin des dynasties arabes. Certains le considèrent comme le véritable père de la sociologie. Ainsi, Ludwig Gumplowicz, professeur de sciences politiques à l'Université de Graz, dans un ouvrage intitulé Aperçus sociologiques publié à Paris en 1900, rapporte qu' « un pieux moslem avait étudié à tête reposée les phénomènes sociaux et exprimé sur ce sujet des idées profondes : ce qu'il a écrit est ce que nous nommons aujourd'hui sociologie. »

Pour les Temps modernes, c'est dans le Novum organum, la Grande restauration des sciences de Francis Bacon, et dans son tableau de classification des sciences, qu'apparait, sous l'intitulé de sciences humaines, un ensemble de disciplines portant sur les sociétés humaines, ayant le même statut épistémologique que les sciences naturelles.

Au XVIII siècle, plusieurs auteurs commencent à reconsidérer les mondes sociaux à partir de modèles mécaniques comme l’Homme machine de La Mettrie ou physiques comme celui d'Isaac Newton : les positions et les relations entre les individus obéissent à des lois semblables à celle de l'attraction universelle. On trouve cette idée chez Diderot, d'Holbach, etc. Mais c'est Fourier (1772-1827) qui pousse l'analogie le plus loin avec sa Théorie de l'attraction passionnée. Montesquieu, de même, ne doit pas être oublié, en particulier pour De l'esprit des lois dans lequel il propose d'appliquer une méthode inductive et comparative à l'analyse des systèmes politiques, afin d'en dégager les lois : « J'ai regardé les choses, et j'ai vu qu'elles n'étaient pas mues par leur simple fantaisie. J'ai posé les principes, et j'ai vu les cas particuliers s'y plier comme d'eux-mêmes. »

Au début du XIX siècle émerge la volonté de constituer une « physique sociale », c’est-à-dire un savoir aussi objectif que les sciences physiques, mais qui porterait sur le domaine des organisations humaines et des relations sociales.

Le premier à proposer une théorie « scientifique » des phénomènes sociaux au début du XIX siècle est le comte de Saint Simon (1760-1825). Il lui donne le nom de physiologie sociale, qu'il replace dans une physiologie générale qui comprendrait aussi l'étude des êtres collectifs et de leur organisation. Auguste Comte développa des théories sociologiques dans le système de politique positive (1851-1854). Il est souvent considéré en France comme un des pères fondateurs de cette science. Alexis de Tocqueville (1805-1859) est aussi compté parmi les précurseurs de la sociologie, pour ses études sur la Révolution française (L'Ancien Régime et la Révolution) ou sur les États-Unis (De la démocratie en Amérique). Il analyse et compare la société américaine et les sociétés européennes. Il anticipe remarquablement le concept de moyennisation de la société.

Contexte des trois révolutions

Selon la formule de Jean Duvignaud, la sociologie peut être présentée comme « la fille des révolutions ». Si la sociologie émerge, au XIX siècle, des essais et tentatives de saisir le fonctionnement de la société, c'est parce que des transformations majeures, politiques, économiques et scientifiques obligent les hommes à repenser les liens qui les unissent.

Tout d'abord, le XIX siècle a été un moment de grande instabilité politique dans toute l'Europe. Depuis 1789, les régimes, les mouvements et les idéologies politiques se sont multipliés. Les insurrections et les guerres entre les nations européennes marquent ce siècle. L'ordre social ancien, fondé sur l'alliance du roi et de l'Église, est discrédité, mais la possibilité qu'ont les sociétés de se définir elles-mêmes conduit d'abord à une multiplication des troubles et des revendications.

La révolution industrielle participe également de ce sentiment de vivre dans une société nouvelle. Les gestes artisanaux, qu'ils soient transmis dans la famille ou au sein d'organisations de compagnonnage, sont dévalorisés par les progrès techniques. De plus, l'exode rural détruit les formes traditionnelles d'organisation de la vie sociale. Pour les paysans devenus ouvriers, la dégradation des conditions de vie et la perte des supports communautaires conduit à une misère à la fois matérielle et morale. Aux mouvements de protestations politiques se mêlent des réactions individuelles qui inquiètent l’époque : vols, mendicité, errance.

L'ouvrage classique Communauté et société de Ferdinand Tönnies, d'abord publié en 1887, constitue une représentation forte de la rupture qu'a constitué le XIX siècle. Il oppose la chaleur de la communauté, monde affectif mais clos fondé sur la famille, à la superficialité de la société, agrégat d'individus ayant d'abord des relations utilitaires.

La sociologie naît dès lors non seulement de la volonté de décrire la vie sociale mais également d'apporter des réponses aux troubles sociaux. « Elles répondent toutes, peu ou prou, à la même question : comment mettre fin à l'évidente crise sociale que traverse l'Europe ? »

La différence entre la sociologie et les discours politiques ou littéraires réside dans le fait que la sociologie s'efforce d'apporter une réponse « scientifique » à ces questions. Le XIX siècle est notamment marqué par le positivisme scientifique . La biologie, la physique et la chimie connaissent des progrès considérables qui transforment la façon dont les hommes perçoivent leur environnement matériel. Ces disciplines participent également à la révolution industrielle et trouvent des applications techniques qui modifient fortement les modes de vie. Dans ce contexte, la sociologie est influencée par ce positivisme : nombre de sociologues empruntent leurs modèles d'analyse à la biologie ou la physique. Les progrès des sciences et leurs applications semblent donc prouver qu'un discours scientifiquement fondé est capable d'intervenir sur le monde et de répondre aux problèmes que le siècle pose. Émile Durkheim – qui s'inspire d'ailleurs pour partie des théories d'Auguste Comte pour renouveler cette science humaine – affirme en particulier qu'il faut « étudier les faits sociaux comme des choses ». Pour la plupart des sociologues, il s'agit donc de produire une représentation scientifique de la vie sociale capable de répondre aux problèmes que pose le XIX siècle. Il s'agit donc de proposer une critique de la vie sociale moderne et des réponses aux problèmes les plus brûlants. Les questionnements des sociologues sont cependant très variables selon les pays.

En France, Durkheim tient à concilier les acquis des révolutions, et d'abord l'autonomie individuelle, avec un ordre social stable. Dans la préface à son premier ouvrage, De la division du travail social, il affirme en effet : « Quant à la question (Qui a été à l'origine de ce travail ?), c'est celle des rapports de la personnalité individuelle et de la solidarité sociale. Comment se fait-il que, tout en devenant plus autonome, l'individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? Car il est incontestable que les deux mouvements, si contradictoires qu'ils paraissent, se poursuivent parallèlement ». Si les sociétés peuvent concilier ordre et liberté, répond Durkheim, c'est grâce à la « division du travail ». Celle-ci doit en effet permettre de passer d'une solidarité mécanique, fondée sur la similitude, au développement d'une solidarité organique, c'est-à-dire résultant de l'interdépendance qui existe entre des individus aux activités différentes mais ayant besoin les uns des autres pour vivre. Quand Durkheim fonde la sociologie française, la France est un pays où l'unité politique et étatique est forte, mais où subsistent de fortes identités régionales. L'État doit dès lors produire une société d'individus. Ainsi que le répète Durkheim, « le fait social est un fait moral », le développement de la société doit produire des individus à la personnalité plus forte : « La morale est ce qu'est la société… la première n'est forte que dans la mesure où la seconde est organisée ».

En Allemagne, Weber s'interroge quant à lui sur les types d'actions et les formes de l'autorité. La culture allemande ayant été unifiée avant même que l'unité politique ne soit réalisée, les réflexions de Weber portent moins sur les conditions d'existence de la société que sur le dynamisme de la vie sociale. Weber s'interroge sur les modes d'actions et de domination, produisant la première critique des systèmes bureaucratiques. Travaillant sur le développement du capitalisme, il montre l'analogie qui a existé entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Voulant vérifier leur élection par Dieu, les protestants (notamment calvinistes) vont s'investir dans le travail tout en rejetant le plaisir associé à la consommation. Ils se comportent ainsi comme des capitalistes qui réinvestissent leurs profits. Mais il montre par là comment la vie sociale a perdu son sens et son caractère volontaire. Là où les protestants choisissaient un mode de vie en accord avec leurs convictions religieuses, la modernité a produit une « cage d'acier », un mode de vie rationnel dont il n'est pas possible de s'échapper : « Pour Weber, le paradoxe central du capitalisme est celui de la naissance, dans un contexte religieux, d'un type d'homme nouveau (orienté vers la recherche de la rationalité « instrumentale » ou « formelle ») dont l'universalisation risque de conduire à une perte de sens des relations sociales, alors même que se poursuivrait l'expansion de la mainmise « rationnelle » sur la nature et sur le monde social. »

Chez Marx, pour qui l'étude scientifique des sociétés permet de saisir l'inéluctabilité de la révolution et de l'avènement d'une société communiste ; chez Pareto, qui cherche à saisir la naissance et la mort des élites ; ou chez Park qui veut comprendre comment la ville permet l'assimilation progressive des immigrés, la sociologie naissante apparaît donc d'abord comme un discours sur les problèmes résultant de « la modernité ». La sociologie est alors une façon de répondre aux troubles politiques et économiques qui ont poussé les hommes à s'interroger sur leurs représentations de la vie sociale. Mais la sociologie ne pourra devenir une discipline qu'en s'affirmant comme une science et en accédant à l'université.

Sociologie en quête d'autonomie

La sociologie n'est pas à sa naissance le seul discours sur la modernité. Ainsi que le montre Georg Lukács dans La signification présente du réalisme critique, la littérature, avec le roman et plus encore le réalisme, propose en effet des représentations de la vie sociale. Ainsi, dans Balzac et le réalisme français, il montre comment Honoré de Balzac cherche à construire une description complète de la société française : avant d'être renommé « comédie humaine », son cycle romanesque s'intitule « études sociales ». Le lien, parfois conflictuel, entre discours sociologique et discours littéraire n'est cependant pas spécifiquement français. En Angleterre, H. G. Wells participe aux premiers congrès de sociologie ; en Allemagne, les œuvres de Thomas Mann et Max Weber se répondent.

Les Misérables de Victor Hugo est l'une des plus célèbres tentatives de saisir, par la littérature, les conséquences de la révolution industrielle. (illustration de "Cosette" dans Les Misérables par Émile Bayard 1837-1891).

Selon Wolf Lepenies, la sociologie se constitue dans l'espace tiers entre science et littérature. Elle cherche à se légitimer et à se différencier par son approche scientifique du monde social, sans toutefois jamais pouvoir atteindre le degré d'objectivité des sciences de la nature. La sociologie naissante s'inscrit dans d'importants débats épistémologiques auxquels elle apporte des réponses très différentes en France et en Allemagne.

Si la sociologie doit donc affronter les prétentions de la littérature à dire ce qu'est la vie sociale, elle doit également faire face, au sein des sciences, à la psychologie naissante. Les approches psychologique, sociologique et philosophique entrent en effet en concurrence, en complémentarité et/ou en confusion dès qu'il s'agit d'analyser les objets cruciaux de l'anthropologie comme les rapports de la magie et de la religion. En opposition avec son rival Gabriel Tarde, Durkheim s'efforce ainsi à distinguer la sociologie de la philosophie d'une part, et de la psychologie d'autre part. Ses inspirateurs déclarés, outre Auguste Comte, sont Montesquieu et Rousseau, ainsi que les thèmes portant sur la « division du travail » qui sont le pivot de son œuvre, là où précisément le philosophe Durkheim rencontre le scientifique.

De Comte à Durkheim, le positivisme commence par une critique de l'économie politique, tout comme le marxisme, mais sur des postulats bien différents, concernant essentiellement la réalité accordée à la société comme existence antérieure à la personne et ontologiquement fondée.

« La conception durkheimienne renvoie en dernière instance à une thèse initiale, que l’on pourrait résumer ainsi : la société, comme lien solidaire, – et indépendamment même du fait qu’elle constitue ou non un « sujet en grand format », comme Habermas en a fait le reproche à Durkheim – existe, et existe d’abord, irréductiblement, même si son existence peut être marquée par des variations ou des dysfonctionnements que Durkheim rassemble sous le concept d’« anomie. Et en s’en tenant à cette thèse, dont il fait l’a priori de toute sa démarche, Durkheim est conduit, à son insu même, à évacuer la thèse inverse sans la prendre en considération, ne serait-ce qu’en vue de l’invalider : et si la société comme telle, justement, ça n’existait pas, au sens de cette existence antérieure et ontologiquement fondée affirmée et en quelque sorte promulguée par Durkheim ? S’explique alors que Durkheim puisse, à la fin du XIX siècle écrire un ouvrage sur la division du travail social dans lequel il se livre à de minutieuses discussions avec le libéralisme spencérien, sans faire à aucun moment état de ce que, sur ce problème, une ligne de réflexion toute différente a été développée par Marx, que Durkheim refoule proprement de la démarche sociologique, par un véritable geste de censure, dont les effets ont été durables, alors qu’il serait difficilement soutenable que Marx soit resté complètement indifférent à une réflexion sur la nature du fait social et n’ait pas été concerné par le problème de la division du travail. Il ne saurait être reproché à Durkheim d’avoir été en désaccord avec Marx, pour autant que ce désaccord eût été convenablement argumenté ; mais il est étonnant que ce désaccord ait pris la forme d’un pesant silence, dans lequel pourrait être facilement vu le témoignage d’une gêne, d’un déficit théorique artificiellement comblé par le refus implicite, voire la crainte, d’avoir à s’expliquer à ce sujet. »

— Pierre Macherey

Fondation de la Discipline

Émile Durkheim

Émile Durkheim est souvent considéré comme le père fondateur de la sociologie française. Le premier, il construit les bases d'une méthodologie scientifique pour la sociologie, en particulier dans l'ouvrage Les Règles de la méthode sociologique (1895) dans la continuité De la division du travail social (1893), livre qui est issu de sa thèse. Sa méthode repose essentiellement sur la comparaison de statistiques et de caractéristiques quantitatives, cherchant à se libérer du subjectivisme lié à toute donnée qualitative et à débarrasser de tout a priori moral ou moralisateur l'effort pour comprendre un « fait social » comme dans son ouvrage intitulé Le Suicide (1897).

Si la sociologie française voit en Durkheim son « père fondateur » c'est en partie parce qu'il est le premier à aborder la sociologie comme une discipline scientifique. Cela nécessite

d'une part un travail de clarification de son objet afin de le distinguer des discours concurrents sur la société:

d'un côté, le différencier de la philosophie, attachée à une démarche de pur raisonnement, de jugement normatif alors que lui, veut imposer une démarche empirique, guidée par la volonté d'établir des faits appuyés sur des données concrètes (statistiques; enquêtes monographiques). De l'autre côté, rompre avec la psychologie, qui ne propose d'explications qu'au niveau individuel alors que l'étude de sa discipline se fait sur le plan collectif.

d'autre part, il a dû aussi faire reconnaître cette discipline en constituant une équipe de chercheurs, en créant des revues et finalement, en la faisant instituer comme discipline universitaire (il a occupé le premier poste de professeur de sociologie en France).

Max Weber

Le contemporain de Durkheim, Max Weber, selon des voies différentes, emploie la science politique, l'économie politique, la philosophie de la culture et le droit, l'étude des religions, qui sont selon lui, tout comme la sociologie, des « sciences de la culture ». Selon toute une tradition de la philosophie allemande (Wilhelm Dilthey notamment), ces sciences sont trop éloignées des sciences de la nature pour qu'elles puissent s'inspirer de leurs méthodes. Elle propose une compréhension des phénomènes collectifs plutôt que la recherche de lois (c'est la méthode dite compréhensive). Pour Weber, le but de la sociologie est de :

« (…) comprendre par interprétation l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » un comportement humain (…) quand et pour autant que l'agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par activité « sociale », l'activité qui, d'après son sens visé par l'agent ou les agents se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel, s'oriente son déroulement. »

 Économie et société, Plon, 1971, p. 4.

Karl Marx

Karl Marx est un autre penseur qui aura une profonde influence sur la pensée sociale et critique du XIX siècle. C'est essentiellement en Allemagne qu'il deviendra un référent théorique majeur de la sociologie avec l'École de Francfort. Comprendre le fonctionnement des sociétés constitue l'espoir d'un moyen de lutter pour l'avènement d'un monde plus juste (Karl Marx), de fonder scientifiquement une morale laïque indépendante des prescriptions des religions (Émile Durkheim), de lutter contre les « fléaux » de la société que sont la pauvreté, l'alcool, l'immoralité (Le Play), contre la révolution parfois (Gustave Le Bon).

Dans la sociologie française, la réception de la pensée de Marx a été notamment abordée selon trois points de vue et/ou postures :

Diachronique : Daniel Lindenberg (Le Marxisme introuvable, 10/18, 1978) interroge ainsi la place du marxisme dans la sociologie officielle du début du XX siècle ;

Généalogique : Jacques Donzelot (L’Invention du social, Fayard, 1984) analyse ainsi les stratégies discursives des passions politiques en rivalité dans la France de la Troisième République (l'idéal républicain, le libéralisme et le marxisme) ;

Synchronique : Pierre Ansart (Les Sociologies contemporaines, Seuil, 1990) positionne ainsi notamment vis-à-vis de la thèse marxienne de la lutte des classes comme moteur de l'histoire, la pensée du changement social des grands sociologues français contemporains (Balandier, Boudon, Bourdieu, Crozier et Touraine).

Ibn Khaldoun (1340 – 1406)

Karl Marx (1818 – 1883)

Herbert Spencer (1820 - 1903)

Vilfredo Pareto (1848 – 1923)

Ferdinand Tönnies (1855 – 1936)

Émile Durkheim (1858 – 1917)

Georg Simmel (1858 – 1918)

Max Weber (** – 1920)

Institutionnalisation

La discipline a été enseignée avec son nom en propre pour la première fois à l'université du Kansas à Lawrence aux États-Unis en 1890 par Frank Blackmar, avec pour titre du cours : Elements of Sociology. Le Department of History and Sociology à l'université du Kansas a été établi en 1891, et la première faculté indépendante de sociologie a été établie en 1892 à l'université de Chicago par Albion Small. Ce dernier a fondé en 1895 la revue American Journal of Sociology.

Le premier département européen de sociologie a été fondé en 1895 à l'université de Bordeaux en France par Émile Durkheim. Ce dernier a fondé L'Année sociologique en 1896. En 1919, un département de sociologie a été établi en Allemagne à l'université Louis-et-Maximilien à Munich par Max Weber. Un autre a été mis en place en 1920 par Florian Znaniecki en Pologne. Les premiers départements de sociologie au Royaume-Uni ont été fondés après la deuxième guerre mondiale.

La coopération internationale en sociologie a commencé en 1893 quand René Worms a fondé l'Institut international de sociologie, éclipsé par l'Association internationale de sociologie en 1949 (actuellement présidée par le français Michel Wieviorka). En 1905, l' « American Sociological Association » a été fondée et Lester Frank Ward a été choisi comme son premier président.

Il existe une association regroupant les sociologues français : l'Association française de sociologie (AFS) actuellement présidée par Dan Ferrand-Bechmann. Par ailleurs, il existe une association internationale francophone : l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), actuellement dirigée par Monique Hirschhorn.

Paradigmes

Deux points de vue s'opposent souvent à l'intérieur de la sociologie : le paradigme holistique d'Émile Durkheim et le paradigme atomistique défini par Max Weber.

Paradigme holistique

Celui d'Émile Durkheim est dit paradigme holistique (du grec holos : qui forme un tout). Pour lui et ceux qui se réclament de son héritage, la société est un holon, un tout qui est supérieur à la somme de ses parties, elle préexiste à l’individu et les individus sont gouvernés par elle. Dans ce cadre, la société englobe les individus et la conscience individuelle n'est vue que comme un fragment de la conscience collective.

Selon ce point de vue, l'objet des recherches sociologiques est le fait social, qu'il faut traiter comme une chose, sa cause devant être cherchée dans des faits sociaux antérieurs. Le fait social, qui fait l'objet d'une institutionnalisation, est extérieur à l’individu et exerce une contrainte sur ce dernier. Les individus sont donc encadrés dans des institutions, elles-mêmes insérées dans des structures homologues les unes par rapport aux autres. La sociologie est alors la science des invariants institutionnels dans lesquels se situent les phénomènes observables.

Marcel Mauss imprimera une inflexion significative à cette doctrine en arguant de la nécessité de décrire complètement et dans leur totalité les formes dans lesquelles le phénomène apparaît pour révéler leur secret. Analyser le concret interdit de négliger la sensibilité au vécu.

Plus récent mais certainement porteur, Jean Baechler a développé un paradigme entre l'histoire et la sociologie, une méthode qui reprend certains axes des études simmeliennes, et qui se pose sur les fondements des critiques de la raison historique recensées par Raymond Aron pour rendre compte du devenir des phénomènes sociaux macroscopiques.

Paradigme atomistique

Le point de vue de Max Weber est différent, c'est le paradigme atomistique. Pour lui, et plus certainement encore pour Georg Simmel, chaque individu est un atome social. Les atomes agissent en fonction de motifs, intérêts, d’émotions propres et sont liés aux autres atomes. Un système d'interactions constantes entre les atomes produit et reproduit la société.

Selon ce point de vue, l'objet des recherches sociologiques est l'action sociale. L’accent est porté sur la cause des actions sociales et le sens donné par les individus à leurs actions. On ne cherche plus des arrangements d’institutions mais un horizon de significations qui servent de références. L’institution est là mais elle sert les motifs et les intérêts des agents et les enserre : c'est la « cage de fer » de la bureaucratie.

Autres paradigmes

D'autres paradigmes fonctionnent en sociologie. Ainsi, le constructivisme social (dont les sociologues Peter L. Berger et Thomas Luckmann ont été les initiateurs) envisage la réalité sociale et les phénomènes sociaux comme étant « construits », c'est-à-dire produits et institutionnalisés. La sociologie critique (dont une figure importante au XX siècle fut Pierre Bourdieu), analysant les rapports de domination caractérisant les différentes sociétés, se présente comme une paradigme transversal à une diversité de courants sociologiques. L'émergence récente d'une analyse sociologique fondée sur les réseaux sociaux suggère des pistes de recherche dépassant l'opposition entre approche holistique et approche atomistique. De même, la sociologie pragmatique (initiée par Luc Boltanski et Laurent Thévenot) a considérablement modifié les manières de lier logiques d'enquêtes, productions de modèles et styles de restitution des travaux.

Discipline en mutation

La sociologie contemporaine a, pour beaucoup, limité ses ambitions : elle se limite à l'étude des organisations humaines et institutions sociales, en utilisant principalement une méthode comparative ; elle s'est concentrée sur l'étude de l'organisation des sociétés industrielles complexes, c'est-à-dire des sociétés occidentales, ou dites aussi modernes. Ce recentrage a laissé le domaine de l'étude des comportements de groupe à la psychologie sociale.

Par ailleurs l'anthropologie, née des conquêtes coloniales et de l'étude des peuples qu'elle appellera trop longtemps primitifs, recherche des traces de l'évolution de l'homme (comme espèce dans le cas de l'anthropologie physique et de l'évolution des sociétés dans celui de l'anthropologie sociale). Néanmoins, certains anthropologues ont aussi mené leurs études dans les sociétés industrialisées. Aujourd'hui, la sociologie et l'anthropologie se différencient plus par leurs méthodes et leurs théories, que par l'objet de leurs études.

La sociologie n'est pas faite d'un ensemble structuré autour des mêmes fondements et dans lequel tous les auteurs partageraient les mêmes conceptions de ce qui est scientifique et de ce qui ne le serait pas, de ce qu'il faut attendre de la science, du rapport à la modernité. Les auteurs, les écoles et les courants choisissent tel critère ou tel autre (structurel, fonctionnel, conventionnel, etc.), telle accroche au réel plutôt que telle autre (interactionnisme, institutionnalisme, régulationnisme, actionnisme, etc.) sans toujours préciser explicitement ce qu'ils retiennent et ce qu'ils rejettent des plans méthodologique et métaphysique où ils déploient leur projet politique et scientifique, où se sédimentent des traditions (manifestes ou oubliées par l'histoire de la discipline) et des conceptions du rapport social divergentes et pas forcément solidaires, voire peu enclin à discuter entre elles.

En conséquence, les modélisations de cette « science », elles-mêmes différentes dans le temps, tendent à faire varier aussi bien la place relative des différentes problématiques que les ambitions de la sociologie. Selon François Dubet, « la dispersion est devenue la règle et la combinaison des modèles remplace l'ancienne unité. Dans ce cas la crise d'une sociologie est aussi la crise de la sociologie en tant que type de pensée sociale de la « modernité » et de modèle global auto-suffisant ayant été le projet même de la sociologie».

Enfin, la question du partage de ce projet (particulièrement sensible quand il s'agit de labelliser telle ou telle pensée comme relevant de l'entreprise sociologique ou non) se répercute dans la propension de la discipline à tolérer ou exclure des objets (c'est-à-dire, en fait, à en dessiner les contours) – dit autrement, depuis la sociologie professionnelle, dans la place faite aux affects subjectifs qui déterminent le désir de chercher. Pour emprunter à Luc Boltanski, la « sociologie d'expertise » se caractériserait par son obéissance à des critères unidimensionnels d'exploration des objets qu'elle se donne, quand la « sociologie critique » viserait à assumer leur multidimensionnalité.

D'une façon générale, la sociologie, développée dans le contexte des États-Nations et de leurs collaborations au cours du XX siècle, a anticipé avec Durkheim, Mauss, Max Weber ou Marx (bien d'autres encore) le "holisme" ou le "totalisme" réels qui prennent aujourd'hui le sens d'une société mondiale. Cette nouvelle réalité révèle un aspect de la sociologie comme participant à un mouvement vers cette totalisation. Et réciproquement, la société-monde, qui seule réalise le modèle sociologique, en démontre aussi le caractère idéologique, au service d'un idéal. Certains traits pathologiques liés à la globalisation apparaissent seulement aujourd'hui dans toute leur ampleur -même s'ils ont été précédés par les phénomènes avant-coureurs des totalitarismes. Mais si les sociologues, tout scientifiques qu'ils se veuillent, se dévoilent dès lors comme les militants d'une cause qui a triomphé — l'extension de la conscience collective au niveau mondial — faudrait-il des anti-sociologues -comme il y a eu des anti-psychiatres) pour pointer que des objets résistant à cette visée appartiennent nécessairement à des paradigmes différents ? Ainsi des « mondes de vie » évoqués par la philosophie allemande contemporaine, du « local », ou du « familier », dont on peut légitimement penser qu'ils cherchent à échapper à une conception qui les immerge d'office dans l'unité et l'unicité. Il peut sembler aujourd'hui, au vu des menaces que comporte pour les êtres humains la consolidation d'une culture unique à la surface de la planète, que le monopole de l'étude des « faits sociaux » par la sociologie est voué à la contradiction et à l'éclatement. Le sociologue n'est en effet plus habilité à parler « de tout ce qui relève du social ». Il doit considérer que son objet spécial (qui est plutôt « le sociétal ») est lui-même un enjeu politique pour l'avenir et peut être remis en cause. Il n'est pas certain que des disciplines s'appuyant sur d'autres points de vue (comme celui du monde familier) relèvent encore de la sociologie et ne doivent pas s'y opposer pour faire valoir leur approche. Cette discipline séculaire qui a participé à la création de la totalité actuelle pourrait donc être amenée rapidement (dans le conflit d'idées) à découvrir ses propres limites, à mesure que la société-monde devra découvrir, pour être supportable, de nouvelles formes de la pluralité.

Domaines d’études et courants

Les domaines d'études en sociologie sont presque aussi nombreux que les phénomènes sociaux. Il peut s'agir de l'étude des mouvements sociaux, de la déviance, de la sexualité humaine, de l'éducation, de l'évolution des mentalités et de l'intelligence (effet Flynn), de l'immigration, du travail, des grandes familles sociales comme les enseignants, les étudiants, les lycéens, l'armée, etc.

Recherche empirique et ses méthodes

L'étude des phénomènes sociaux se fait par le biais d'un certain nombre d'outils qui permettent au sociologue d'appréhender des phénomènes dont l'échelle dépasse ses possibilités de perception individuelle, mais aussi de limiter les inductions qu'il fait au cours de son travail. Parmi ces outils peuvent être trouvé : le questionnaire, le sondage, l'observation in situ (participante ou non), l'entretien, le récit de vie, l'analyse en groupe (ou « focus group »), l'analyse de contenu, l'herméneutique, l'analyse statistique, l'analyse des réseaux sociaux, la recherche-action.

Le sociologue est avant tout un être humain avec, entre autres, des sensations, des impressions et des opinions. Pour s'affranchir de cet état lors d'une recherche, l'application de méthodes reconnues par ses pairs permet au chercheur de légitimer son approche d'un phénomène social. « Quoi observer ? Pourquoi ? », telles peuvent être les premières questions d'un chercheur sur l'objet de sa recherche. Généralement, les méthodes sociologiques se scindent en deux catégories complémentaires ; les méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives.

Méthodes quantitatives

Les études quantitatives permettent l'étude des ensembles, la comparaison des unités vis-à-vis de tendances générales. La précaution à prendre au préalable est de définir des unités comparables et les indicateurs, ainsi que de savoir précisément ce que le chercheur veut comparer. Les limites des études quantitatives sont atteintes lorsque le chercheur s'interroge sur un phénomène unique ou sur des trajectoires biographiques. Les statistiques et les sondages sont les outils principaux de l'étude quantitative.

Méthodes qualitatives

Observation détaillée, description de situation, c'est-à-dire une analyse de discours, un outil de codage qui permettent de faire ressortir les typologies, des tendances générales etc. Ainsi, parmi les méthodes utilisées dans l'enquête sociologique, on retrouvera notamment l'entretien et l'observation.

中文百科

社会学(英语:Sociology)起源于19世纪末期,是一门研究社会的学科。社会学使用各种研究方法进行实证调查和批判分析,以发展及完善一套有关人类社会结构及活动的知识体系,并会以运用这些知识去寻求或改善社会福利为目标。社会学的研究范围广泛,包括了由微观层级的社会行动(agency)或人际互动,至宏观层级的社会系统或结构,社会学的本体有社会中的个人、社会结构、社会变迁、社会问题、和社会控制,因此社会学通常跟经济学、政治学、人类学、心理学等学科并列于社会科学领域之下。

社会学在研究题材上或研究法则上均有相当的广泛性,其传统研究对象包括了社会分层、社会阶级、社会流动、社会宗教、社会法律、越轨行为等,而采取的模式则包括定性和定量的研究方法。由于人类活动的所有领域都是由社会结构、个体机构的影响下塑造而成,所以随着社会发展,社会学进一步扩大其研究重点至其他相关科目,例如医疗、军事或刑事制度、互联网等,甚至是例如科学知识发展在社会活动中的作用一类的课题。另一方面,社会科学方法(social scientific methods)的范围也越来越广泛。在20世纪中叶以来多样化的语言、文化转变也同时产生了更多更具诠释性、哲学性的社会研究模式。然而,自20世纪末起的科技浪潮,也为社会学带来了崭新的数学化计算分析技术,例如个体为本模型和社交网络。

因其兴起的历史背景,社会学研究的重心很大一部份放在现代性社会中的各种生活实态,或是当代社会如何形成演进以至今日的过程,不但注重描述现况,也不忽略社会变迁。社会学的研究对象范围广泛,小到几个人面对面的日常交互,大到全球化的社会趋势及潮流。家庭、各式各样的组织、企业工厂等经济体、城市、市场、政党、国家、文化、媒体等都是社会学研究的对象,而这些研究对象的共通点是一些具有社会性的社会事实。虽然「社会性」的定义在不同学派之间仍有争执,但社会事实外在于个人,且对个人的行为跟认知有影响,这一点是大致上为社会学者所共同接受的。

概观

在19世纪初期,孔德认为过去神学及崇尚武力的社会慢慢消失,以理性、科学、工业为主的年代正在抬头,两者之间的冲突正是社会动荡的源头。在社会制度转变的时期,这种过渡性的冲突及混乱是无可避免。在旧制度消失前,人们无法体验新制度,往往需要多次社会转变才能改组社会。社会学就是针对社会改组的问题(现代性)而发展成为一门社会科学。涂尔干学派的社会学家不但希望了解什幺使得社会团体聚集起来,更希望了解社会瓦解的发展过程,从而作出“纠正”。纠正的观念并不暗示社会学家缺省一个「正确社会」的模板。涂尔干本人都不认为有一个终极的、完美的社会可以参考。简单来说,当一群人交互形成一个稳定的参考架构,运行良久,对他们来说就是「常态」。当社会制度问题积累下来,此一稳定状态被打破,形成混乱,即上述所谓「瓦解」时,就形成病态。因此涂尔干认为,社会学家职责在于找出一个社会的「日常常态」,如此才能确定出「病态」的判准。社会学家需要不断观察与分析,不是找出模板,宣称终极事实就结束。 相反地,法兰克福学派的社会学家并不探索对纠正社会的方法。因为他们认为对社会病疾提出的纠正方案,往往是以一个小群体的观念强加到绝大多数人的身上,这不但解决不了问题,还会使问题加重。20世纪初,如霍克海默与阿多诺等人,受到上一代如韦伯与齐美尔学说影响,加之参考马克思理论,针对现代社会与资本主义制度产生悲观看法,其中尤其看到社会虽然高度分工,却也产生生活的分裂化。尤其是在艺术文化领域,大量复制技术的出现,造成艺术精神的丧失。法兰克福第二代哈伯玛斯继承上述观点,并参照美国结构功能主义与符号互动论、欧陆的现象学等,提出沟通行动论,与第一代悲观观点不同,认为必须致力建构一个可沟通的社会,才是悲观现代性的出路。而上述的观念,类似社会冲突论,知名人士如达伦道夫,也是以马克思对社会阶级分析为主,认为社会有掌握资源的的阶级,以及受统治的阶级,惟不同的是,马克思认为资产阶级握有生产工具,无产阶级因无工具而受宰制,需要反抗革命,观点较属于政治经济学,但冲突论者,结合韦伯对阶层──加入社会地位等角度,认为社会不平等,源自多方面,不只经济不平等。 今天,社会学家对社会的研究包括了一系列的从宏观结构到微观行为的研究,包括对种族、民族、阶级和性别,到细如家庭结构个人社会关系模式的研究。社会学系分成更多更细的研究方向,包括像犯罪和离婚,在微观方面例如有人与人之间的关系。一些社会学家使用定量研究的方法从数量上来描述一个社会总体结构,以此来研究可以预见社会变迁和人们对社会变迁反应的定量模型。这种由拉扎斯费尔德倡导的研究方法,现在是社会学研究中的两个主要方法论之一。社会学研究方法的另外一个主要流派是定性研究,包括历史社会学、参与观察、深度访谈、专题小组讨论等收集资料的方法,以及基于扎根理论、内容分析等定性资料的分析及归纳方法。从事定性分析的社会学家相信,这是一种更好的方法,因为这可以加强理解“离散”性的社会和独特性的人文。这种方法从不寻求有一致观点,但却可以互相欣赏各自所采取的独特方式并互相借鉴。主流的观点认为,定量和定性这两种研究方式是互补的,而不是矛盾的。涂尔干与韦伯都强调两者的重要性──亦即从主观(质化)与客观(量化)交错研究,到后来的象征交互派大师布鲁默(Herbert Blumer)相当强调质化的影响力。

社会学的角度

社会学的角度就是让我们通过社会学看事物的方法去认识自己及分析社会。其中两种比较著名的社会学角度就是「社会学的想像力」(Sociological Imagination)及「破解谜思」(debunking)。 「社会学的想像力」由C·赖特·米尔斯(C. Wright Mills)所创,其主要意思是指我们可以透过「社会学的想像力」去了解社会。 至于「破解谜思」(debunking)是彼得L.贝加(Peter L. Berger)的概念。他指出了「社会学的意识中是存在着一种揭穿真相、破解谜思(debunking)的动机」。这句话指出了社会学家是关注所有的人类活动,但他们关注的层面并不是一般人所关注的事实之表面,而是以一个质疑的心态去思考及破解一件事情的谜思。

历史

第二次世界大战后,西方社会学得到前所未有的发展,其重心从欧洲转移到美国

理论多元化,学派林立,观点分歧

分科化,社会学与其他社会科学的渗透加强,分科社会学种类增多

方法科学化,计算机的广泛运用,大大加快了资料处理速度,使社会学的研究更准确、快速、规范

社会学理论

冲突学说

结构功能论

马克思唯物史观

社会有机体论

社会发展论

社会积淀论

社会互动论

社会认知论

社会控制论

社会研究方法

社会研究主要有定性研究和定量研究两大类。会用各种方法搜集经验实证,包括问卷、面谈、参与者观察及统计研究。历史社会学研究属于定性社会研究方法。同样的,社会学与人类学学科的交融催生越来越多社会学家运用民族志的方法对现代社会进行研究。 不同的方法所面对的困难是它们都根据研究员各自采纳的理论基础来解释及了解社会。作为功能主义者,艾弥尔·涂尔干喜欢以社会大规模结构来解释任何东西。如果他是符号交互者,他便专注人们如何理解别人。马克思主义者或新马克思主义者把什么都化作阶级斗争。现象学家只是思考大众对现实如何创建自己的意义。当各方都面对现实社会问题时,常常争论谁对谁错,而实际上会把不同方法学结合。 一般观点将社会学区分为宏观(巨视)或微观两类,认为分析单位如国家发展,就属于前者;分析个人精神与家庭等,较属于后者。这是相当僵化的解决看法。事实上,所谓微观并非依照研究单位的规模看,微观较属于处理社会学基本原型的东西,更观察在不同单位之间的交互,事实上,在企业之间、乃至于国家之间,也可以视为是一个个个体,研究他们之间的交互关系,以微观方式处理之─诸如用象征交互论、现象学方法等。 互联网是社会学家的兴趣所在,原因有四。一)它是研究工具。例如网上问卷调查代替纸张问卷。二)它成为讨论平台。三)它本身是研究课题。互联网的社会学研究网上社区、虚拟社区。四)因为互联网而产生社会组织上的改变,例如由工业社会转型到知识社会的大型社会改变。 一般欧美注意到互联网问题,较倾向从媒介角度出发。认为它不仅是一个沟通工具而已,更在于改变人们交互的模式,一如20世纪以前,货币出现联带影响人们的现代生活,都会生活等;或像古腾堡印刷术在欧洲蓬勃之后,对欧洲知识与教育等面向的改变。

社会学与其他社会科学

社会学家研究时常常分析群体,如社会阶级、社会组织、宗教组织、政治组织及商业组织。他们研究社会群体间的交互、跟踪源头及发展过程、分析群体活动对各个成员的影响。社会学家关心社会群体的特征、群体间或成员间的交互影响及社会特征(例如:性别、年龄、阶级、种族)对日常生活所带来的效果。这些社会研究结果能够协助教育家、立法者、行政人员、社工等解决社会问题并制定公共政策。大部分的社会学家都有多项专长,例如社会组织、社会分层及社会流动、种族关系、教育、家庭、社会心理学、城市、农村、政治及比较社会学、性别角色及关系、人口地理学、老年学、犯罪心理学及社会学应用。近年来,很多社会学家也开始研究性别、阶级和种族相结合而产生的种种社会不平等问题。. 今天,社会学研究人类组织、社会群体、社会交互等等都使用大量比较方法。社会学的发展对其它科学带来额外的需求,这对研究现代工业社会是十分重要。近年,得到了人类学的启示,加速了对多元文化及多元国民的研究。 另一方面,社会学朝着微社会结构发展,例如:种族、社会阶级、性别及家庭。因为有很多罪案发生、家庭问题产生了很大的社会压力,急需要社会学来寻找解决方法。 社会学家透过定性研究和定量研究来研究社会关系以预测社会变动。他们希望透过质性研究,如面谈及小组讨论,对社会运作有更深入的理解。有些社会学家正辩论着从中作出平衡填补两者之间的空隙。例如:定量研究描述大型社会现象,而定性研究描述个人如何理解大型社会现象。在二十世纪早期,社会学家及心理学家曾对工业社会作出研究,对人类学作出了贡献。要留意一点的是人类学家都曾对工业社会作出研究。今天社会学及人类学主要分别在于研究不同的理论和方法而不是对象。 社会生物学是综合社会学及生物学的一门新科学。虽然它很快获得接受,但仍然有很多争论的地方因为它尝试使用进化及生物过程来解释社会行为及结构。社会生物学家常被社会学家批评过份倚赖基因对行为的影响。社会生物学家却说在自然之间和哺育存在一个复杂关系。故此社会生物学跟人类学、动物学、进化心理学有密切关系。这仍然是其他科学所不能接受的。一些社会生物学家像Richard Machalek要求使用社会学来研究非人类社会。 社会学跟社会心理学有关系,前者关心社会结构,后者关心社会行为。

主要的社会学主题

群体组织方面:家庭-社区—乡村-集镇-城市-部落-民族-团体—文化 群体与组织 初级社会群体 家庭 邻里 儿童游戏群体 社会组织 科层制

群体与组织

初级社会群体 家庭 邻里 儿童游戏群体

家庭

邻里

儿童游戏群体

社会组织

科层制

社会制度方面:亲属-婚姻-经济-政治-法律-宗教-教育-文化-体育

社会过程方面:合作-竞争-战争-改革-革命-社会舆论-社会价值观-社会一体化 社会化 社会角色 规范与越轨 社会变迁 分层与流动 中国社会分层的结构与演变 城市化 现代化

社会化

社会角色

规范与越轨

社会变迁

分层与流动 中国社会分层的结构与演变

中国社会分层的结构与演变

城市化

现代化

社会问题方面:就业-民族分裂-犯罪-环境污染-人口-移民-种族歧视-暴力—贫困

社会学学派

历史社会学派 人类社会历史发展的基本轮廓

人类社会历史发展的基本轮廓

社会统计学派

芝加哥学派

法兰克福学派

社会学次领域

社会分层学(或分层社会学)

社会学史

教育社会学

政治社会学

社会思想史

社会学方法 社会调查方法、社会统计学

社会调查方法、社会统计学

实验社会学

数理社会学

应用社会学 职业社会学、工业社会学、医学社会学、城市社会学、乡村社会学、家庭社会学、环境社会学、青年社会学、老年社会学、犯罪社会学、越轨社会学、妇女问题、种族问题、社会问题、社区、社会保障、社会工作、微观社会学、政治社会学、宗教社会学、体育社会学、发展社会学、人口社会学、传播社会学

职业社会学、工业社会学、医学社会学、城市社会学、乡村社会学、家庭社会学、环境社会学、青年社会学、老年社会学、犯罪社会学、越轨社会学、妇女问题、种族问题、社会问题、社区、社会保障、社会工作、微观社会学、政治社会学、宗教社会学、体育社会学、发展社会学、人口社会学、传播社会学

比较社会学

社会地理学

文化社会学 艺术社会学、知识社会学、道德社会学

艺术社会学、知识社会学、道德社会学

历史社会学 研究中国的历史社会学

研究中国的历史社会学

经济社会学

军事社会学

社会心理学 社会心理学史、实验社会心理学

社会心理学史、实验社会心理学

公共关系学

组织社会学

发展社会学

福利社会学

人口学 人口经济学、人口社会学、人口学说史、人口史、人口地理学、人口生态学、区域人口学、人口系统工程、人口预测学、人口规划学、人口政策学、计划生育学

人口经济学、人口社会学、人口学说史、人口史、人口地理学、人口生态学、区域人口学、人口系统工程、人口预测学、人口规划学、人口政策学、计划生育学

社会学的危机

20世纪晚期以来的社会学并没有摆脱赖特·米尔斯所揭示的问题。可以认为,社会学作为一个“社会科学”学科,面临着比经济学更加严重的危机。二十世纪中晚期以来的社会学日益学院化,在社会学家对社会进行解构分析后,难以提出解决结构性问题的方法,视为社会学家的一类挑战。 社会学系在**即使是前段等级的国立大学,因为社会学并不是市场科系。相反地,它是以学术研究为主的理论研究,因此在市场的职业需求上并不热门。

法法词典

sociologie nom commun - féminin ( sociologies )

  • 1. étude scientifique des phénomènes sociaux

    une chaire de sociologie

  • 2. étude scientifique des faits sociaux (d'un domaine particulier)

    la sociologie du droit

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k n. m. 1. 法语字母表中第11个字母2. k〈计〉千 (kilo-)代3. K 元素钾(potassium)符4. K [黄金成色单位]开(carat)符5. K [钻石重量单位]克拉(carat)代6. K (constante)符常见用法

formulation n. f. 1. 表达;表达法2. 列出公式,列方程式,系统阐述

unification n.f.统一;划一

scille n. f. [植]绵儿

robustesse n.f. 强壮, 健壮, 结实;茁壮

afficheur n.张贴广告者; 广告张贴工; 广告公司, 广告商

tenacement adv.固, 固执

pourpre n.f.1. (古代)大颜料2. 〈书面语〉(古代)大衣料 [象征富贵] 3. 〈书面语〉(罗马)执政官职位;帝位, 王位 4. 〈书面语〉鲜, 绯— n.m.1. 2. pourpre rétinien 【生理学】视质3. 【医学】4. 【动物学】荔枝螺5. 【化学】 pourpre minéral, pourpre de Cassius 金锡 — a.

pragmatisme n.m.【哲学】实用主义

imprégnation n.f.1. 〈旧语,旧义〉【生物学】受精, 受孕, 受胎2. 透, 渍, 3. 灌输;同化