L’adret (terme géographique de 1927, issu du vieux français adrecht - adroit, endroit ou bon côté) désigne les versants d’une vallée de montagne qui bénéficient de la plus longue exposition au Soleil. Le versant opposé de la vallée est l'ubac.
Dans l’hémisphère nord, à des latitudes situées au nord du tropique du Cancer, l’adret est généralement la face Sud d’une montagne, le Soleil étant toujours au sud dans le ciel.
En versant sud, ou adret, la température est plus élevée et de ce fait la végétation monte plus haut qu'en versant nord, ou ubac. Par journée ensoleillée, un adret alpestre peut recevoir de 8 à 10 fois plus de chaleur qu'un ubac de même pente, facteur qui conditionne la répartition des espèces : essences résistant à la sécheresse en adret (pin sylvestre, pin à crochets), essences recherchant l'humidité en ubac (hêtre, sapin, épicéa, pin cembro et mélèze).
En Vallée d’Aoste cette indication géographique est très importante, en raison de l’orientation ouest-est de la vallée centrale. Le versant à l’envers est moins ensoleillé, jusqu’au point que certaines communes ne reçoivent la lumière du soleil que pendant quelque 2 ou 3 mois par an. Dans la commune de Brissogne, une fête est consacrée à l’arrivée de l’ombre à la mi-août ; son nom en patois valdôtain est Féta de l’oumbra, la « fête de l'ombre ».
Ce type de versant a donné son nom à des villages dans les Alpes, notamment à celui des Adrets (en Isère) ou à celui des Adrets-de-l’Estérel (dans le Var).
Dans les Pyrénées et en Corse, le terme de soulane ou soulan est synonyme d'adret (occitan : solana, catalan : solà ou solana, corse : sulana).