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词典释义:
influenza
时间: 2023-09-12 20:14:12
[ɛ̃flyεnza]

n. f <意><旧>流冒

词典释义
n. f
<意><旧>流
近义、反义、派生词
近义词:
grippe
联想词
grippe ; pandémie 大流病; aviaire 禽流; épidémie 病,传染病; infection 染,传染; hépatite 肝炎; virus 病毒, 病菌; vaccin 疫苗,菌苗; pneumonie 肺炎; asthme 哮喘; vaccination 种痘;
当代法汉科技词典

influenza f. 流

anti influenza adj. 防流

vaccin vivant anti influenza 流疫苗

短语搭配

anti influenza防流感的

vaccin vivant anti influenza流感疫苗

原声例句

La grippe est provoquée par le virus de l’influenza. Elle touche entre 2 et 5 millions de Français chaque année.

流感是由流感病毒引起的。每年影响到200万到500万法国人。

[Chose à Savoir santé]

例句库

Avec 3,5 millions d'individus, la population d’oiseaux reste stable après une importante régression induite par les contraintes imposées par la crise de l’influenza aviaire.

在禽流感危机时,种种限制的制定使得鸟的数量大减,如今“鸟口”保持稳定,达到了三百五十万的。

L'élaboration d'un plan d'encadrement et de suivi de la surveillance épidémiologique, la surveillance de la chaîne du froid, le plan de formation à l'échelon communal en matière de surveillance épidémiologique, d'événements supposés attribuables à la vaccination et l'immunisation (ESAVI) et de chaîne du froid, le renforcement du programme national et l'adoption de nouveaux vaccins contre l'influenza et le papillomavirus sont au nombre des mesures en cours.

正在开展的活动包括:一项流行病监测计划;一项冷链警戒计划;一项有关疫苗免疫效果、接种疫苗或免疫事件和冷链的市政培训计划;加强国家免疫计划;引进预防流感和乳头瘤病毒的新疫苗。

Le gouvernement a mis sur pied, entretenu et financé un programme de vaccination des enfants dans le cadre duquel 95 % des enfants des Pays-Bas ont été vaccinés contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la polio, l'haemophilus influenza, les oreillons, la rubéole et la rougeole.

政府制定、维持并支助了一项儿童疫苗接种方案,根据该方案,荷兰95%的儿童接种了白喉、百日咳、破伤风、小儿麻痹症、流感嗜血杆菌、腮腺炎、风疹和麻疹疫苗。

En complémentarité avec les initiatives canadiennes, une surveillance accrue de l'influenza a également été mise en place.

为了补充加拿大的各项倡议,还对流行在感冒加强了监控。

Le Ministère syrien de la santé a fait des contributions en nature afin de couvrir les besoins de l'Office en vaccins supplémentaires pour le programme élargi de vaccinations, en sus des six antigènes principaux (hépatite B et quadruple vaccin diphtérie-coqueluche-tétanos-hæmophilus influenza de type b) donnés par l'UNICEF.

除了儿童基金会捐赠六种主要的抗原、包括乙型肝炎和四种(白喉、百日咳、破伤风和B型流感嗜血杆菌疫苗)之外,叙利亚卫生部提供实物捐赠,满足工程处用于扩大免疫接种方案所需的更多疫苗。

Au cours des trois dernières années, le Programme national de vaccination a introduit plusieurs vaccins, notamment contre l'hépatite B sur l'ensemble du territoire et Haemophilus influenza Type B, et les personnes âgées ont été vaccinées contre la grippe, le tétanos et la pneumonie à pneumocoque.

在过去的三年里,国家免疫方案在全国范围内引进了新疫苗,如抗乙型肝炎,乙型流感嗜血杆菌疫苗,以及老年人抗流行性感冒、破伤风和肺炎的疫苗。

Plusieurs monographies internationales indiquent que les deux tiers environ des affections aiguës dues à Haemophilus influenza type B se produisent chez des nourrissons âgés de moins de 18 mois.

一些国际书目指出,大约三分二的由乙型血友病流感引起的严重疾病发生在18个月以下的婴儿身上。

Depuis les années 80, l'Haemophilus influenza type B est devenue la première cause de méningite dans ce groupe, avec un pic d'incidence entre 6 et 9 mois prévisible parmi les sérogroupes vulnérables.

从20世纪80年代起,乙型血友病流感已经成为这一年龄组儿童中患脑膜炎的主要病因,在六至九个月的儿童中患病率最高,并且可以从更易受影响的年龄组中预测出来。

Globalement, l'objectif est de réduire la morbidité et la mortalité infantiles liées à Haemophilus influenza type B en introduction à l'échelle nationale un vaccin anti-Hib destiné aux enfants de moins de deux ans, et ce faisant, d'améliorer la qualité de vie des Brésiliens de ce groupe d'âge.

总体目标是通过在全国范围内为两岁以下婴儿引入相关的疫苗,减少由于乙型血友病流感引起的感染而导致的婴儿发病率和死亡率,最终提高巴西这一年龄组人口的生活质量。

Parmi les premières, les principales sont la méningite à méningocoques, la méningite due à haemophilus influenza type B, au pneumocoque et la méningite tuberculeuse.

前者中最为典型的是流行性脑膜炎,还有由Z型流感嗜血杆菌引起的脑膜炎,由肺炎球菌引起的脑膜炎和肺结核脑膜炎。

法语百科
Description de cette image, également commentée ci-après

La grippe (ou influenza) est une maladie infectieuse fréquente et contagieuse causée par trois virus à ARN de la famille des Orthomyxoviridae (Myxovirus influenzae A, B et C), touchant les oiseaux et certains mammifères dont le porc, le phoque et l'être humain.

Grippe épidémique ou grippe commune

Elle sévit sur un mode épidémique saisonnier essentiellement autumno-hivernal. Elle se traduit chez l'être humain par un ensemble de signes non spécifiques associant fièvre, céphalées, toux, pharyngite, myalgies, asthénie et anorexie. Ces symptômes, éléments du syndrome grippal dont la grippe n'est qu'une cause parmi d'autres, font évoquer le diagnostic par la soudaineté de leur apparition, leur survenue en période d'épidémie grippale et leur disparition habituelle après quelques jours d'évolution. Dans les cas les plus sérieux, la grippe est grevée de complications (au premier rang desquelles les pneumonies bactériennes et la déshydratation) possiblement fatales.

La transmission inter-humaine de la maladie est essentiellement respiratoire, via des gouttelettes riches en virus provenant de la toux et des éternuements des sujets infectés. Le diagnostic de la grippe en période d'épidémie est simple, et une grippe non compliquée relève habituellement d'un traitement symptomatique. Des antiviraux sont disponibles pour le traitement et la prophylaxie de la grippe, parmi lesquels les inhibiteurs de la neuraminidase tiennent aujourd'hui une place de choix. La prévention de la grippe repose sur une vaccination annuelle, proposée dans la plupart des pays industrialisés aux personnes à risque et administrée aux volailles d'élevage.

Souvent banalisée comme synonyme de rhume ou de « coup de froid », la grippe est une maladie sérieuse et un problème majeur de santé publique à l'échelle planétaire. Elle est responsable dans le monde d'une morbidité élevée et de 250 000 à 500 000 décès par an (en France, historiquement, la grippe provoque chaque année en moyenne 1 000 morts. Depuis dix ans, la moyenne se situe à 350 morts par an), essentiellement de jeunes enfants et des personnes âgées. La grippe touche en France entre 2 et 7 millions de personnes chaque hiver. Le coût sanitaire et social annuel de la grippe est considérable, évalué à plusieurs milliards de dollars aux États-Unis, et à 460 millions d'euros en France pour une épidémie moyenne.

Grippes pandémiques

Statistiques médicale : évolution du nombre de cas de mortalité par pneumopathie (pneumonie, bronchopneumonie) lors de la grippe pour les années 1889 à 1919, avec nette mise en évidence du pic exceptionnel de mortalité de la grippe pandémique dite grippe espagnole (ici à New York

Indépendamment des épidémies, des pandémies grippales plus meurtrières sont susceptibles de survenir plusieurs fois par siècle lors de l'émergence de souches virales à nouvelles, hautement contagieuses en absence d'immunité dans la population humaine. Jusqu'à ce jour, il apparaîtrait que le porc représente un hôte intermédiaire entre le monde aviaire et l'homme ce qui fait dire, pas toujours à raison, que ce sont des souches d'origine porcine dites « grippes porcines », qui ont été responsables des grippes dites espagnole (1918), de Hong Kong, asiatique, ou mexicaine (2009). En 1997, l'apparition d'une grippe aviaire de type A sous-type H5N1 en Asie a fait craindre une nouvelle pandémie par un virus venant directement du monde aviaire, car H5N1 a infecté des humains avec des conséquences graves . Ces craintes ont été pour l'instant démenties (en 2015), car la transmission d'homme à homme de H5N1 s'est avérée extrêmement inefficace (2 cas documentés).

En revanche, en avril 2009 une pandémie éclate provoquée par le virus de la grippe A (H1N1) pandémique, dont l'origine porcine semblait établie, sans pourtant que ce virus ait été détecté en circulation dans la population porcine. Ce virus s'est révélé très contagieux chez l'homme, mais avec une mortalité faible, ce qui n'était pas anticipé au moment de l'éclatement de la pandémie. Ce virus H1N1 pandémique a néanmoins déplacé le virus H1N1 circulant précédemment dans la population humaine.

Terminologie

Le mot « influenza » (abrégé en flu) a été utilisé pour la première fois en Angleterre au XVIII siècle lors de l'épidémie de 1743, pour qualifier la grippe. Il semble provenir de l'expression italienne « influenza di freddo » ((sous) l'influence du froid). Il rappelle le caractère saisonnier de la maladie, qui laisse supposer l'influence de l'environnement extérieur sur l'homme. Le virus est réputé mieux survivre à l’extérieur de l’organisme par temps sec et froid, raison pour laquelle les épidémies saisonnières surviennent en hiver dans les climats tempérés. Néanmoins les pandémies se sont montrées actives sur toute la planète, et le virus aviaire H5N1 semble adapté (variants ?) aux zones tempérées et froides (Sibérie), comme aux zones chaudes puisqu'il a surtout sévi en Asie du Sud-Est et en Indonésie, avec quelques foyers en Afrique, dans la zone tropicale.

Le mot français grippe aurait une origine germanique, Grippen signifiant « agripper, saisir brusquement ». Autrement dit : on n’attrape pas la grippe, c'est elle qui nous « agrippe ». La grippe était aussi nommée « folette » en 1733.

Le virus grippal infecte d'autres mammifères que l'Homme, terrestres et marins. Mais c'est chez l'oiseau qu'elle est la plus fréquente. Chez l’animal il est longtemps nommé « peste aviaire », « grippe aviaire » ou « grippe du poulet ». L'évolution terminologique chez l'animal est due à deux raisons. La première est l'identification de deux groupes de virus causaux de ce qui avait été dénommé peste, d'où la segmentation en maladie de Newcastle et influenza, la deuxième est la décision de ne se préoccuper, au niveau sanitaire, que des virus influenza hautement pathogènes pour l'espèce Gallus gallus. Au symposium de Beltsville, Maryland (1981), il est décidé de ne plus parler de « peste du poulet » mais « d’influenza hautement pathogène », bien que le caractère pathogène ne dépende pas uniquement du virus, mais aussi de l'immunité de l'individu infecté.

Virologie

Souche de l'agent responsable de la pandémie de 1968 : grippe de 1968 (« grippe de Hong Kong »). Les projections extérieures de la surface contiennent les récepteurs par lesquels le virus s'attache aux cellules épithéliales du tractus respiratoire.

Les virus de la grippe sont des virus à ARN. Ils appartiennent à la famille des Orthomyxoviridae et au genre Influenzavirus, dont il existe trois types A, B et C distingués par l'antigénicité de leurs nucléoprotéines. Depuis 2003, les virus de type A, (les plus fréquents et les plus virulents), plusieurs sous-types sont distingués sur la base de leurs antigènes de surface: l'hémagglutinine (H1 à H17) et la neuraminidase (N1 à N9). Les antigènes H16 et 17 ont été identifiés plus tardivement. Les virus de type A et B sont responsables des épidémies grippales annuelles, mais seuls les virus de type A sont à l'origine des pandémies grippales. Le virus de type C semble lié à des cas sporadiques et donne le plus souvent une grippe d'expression modérée. Les virus A et C infectent plusieurs espèces, tandis que le virus B est presque spécifique de l'espèce humaine (on ne le rencontre sinon que chez les phoques).

Structure de la particule virale

La particule virale est constituée d'une enveloppe lipidique hérissée de spicules formées par les glycoprotéines de surface. Les virus A et B ont deux glycoprotéines de surface, l'hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N).

L'hémagglutinine qui représente environ 40 % des glycoprotéines de surface, est formée par l'association de deux sous unités, HA1 et HA2, reliées par un pont disulfure. L'association de trois monomères HA forme une spicule d’hémagglutinine à la surface de la particule virale. L'hémagglutinine permet la fixation du virus sur l'acide sialique terminal des cellules de l'épithélium cilié de l'arbre respiratoire : elle est très immunogène induisant la production d'anticorps dont certains peuvent être neutralisants. L'hémagglutinine favorise également la fusion des membranes virales et cellulaires au cours de la phase de pénétration du virus.

La neuraminidase (ou N-acetyl-neuraminyl-hydrolase), est une sialidase présente sous la forme d'homotétramères à la surface de la particule virale. Elle permettrait la libération de virions néoformés en lysant les acides sialiques à la surface de la cellule, ce qui détache l'hémagglutinine et donc la particule virale.

Dans le cas du virus de type C, il n'y a qu'une sorte de spicule à la surface de la particule virale qui assure les fonctions à la fois de l'hémagglutinine et de la neuraminidase.

En plus des glycoprotéines de surface, l'enveloppe virale est constituée de deux autres protéines virales : la protéine de matrice, M1, qui sous-tend l'ensemble de l'enveloppe virale et la protéine M2 qui joue le rôle de canal ionique pour les virus de type A. Pour les virus de sous-type B, une protéine de surface NB s'insère dans la bicouche lipidique et assurerait des fonctions équivalentes à celles de la protéine M2 des virus de type A. Enfin, une protéine CM2 serait l'homologue pour les virus de type C.

À l'intérieur de la particule virale, le génome viral est présent sous la forme de sept ou huit nucléocapsides de symétrie hélicoïdale qui résultent chacune de l'association d'une molécule d'ARN et de nombreuses molécules de nucléoprotéine, NP. Cette protéine fait partie des antigènes internes du virus : elle détermine le type viral A, B ou C. Trois polymérases, PA (protéine acide), PB1 et PB2 (protéine basique 1 et 2, respectivement), forment le complexe réplicase/transcriptase et sont associées aux nucléocapsides. Le génome des virus A et B est constitué de huit segments d'ARN alors que celui du virus C n'en comporte que sept.

Le virus de la grippe reste pathogène durant environ une semaine à température corporelle, plus de trente jours à 0 °C et presque indéfiniment à des températures très basses (par exemple les lacs du nord-est de la Sibérie). La plupart des souches de virus grippal sont aisément inactivées par les désinfectants et les détergents.

Classification et nomenclature

La classification des virus grippaux ne s’applique qu’aux virus de type A dont certains sont hautement pathogènes pour l’homme. Elle s'appuie sur les propriétés antigéniques de l'hémagglutinine (H) et de la neuraminidase (N). Il existe 16 sous-types H, et 9 sous-types N.

Cela peut donner 16 X 9 soit 144 combinaisons possibles. Chez l'homme, il existe des virus à H1, H2, H3 et N1 ou N2 responsables de la grippe annuelle. Tous les sous-types existent dans le monde aviaire avec des virus ayant une pathogénicité très variable pour les oiseaux. Ces dernières années, un virus hautement pathogène pour l'Homme, H5N1 (avec une hémagglutinine de sous-type H5 et une neuraminidase de sous-type N1) s'est propagé sous la forme d'une panzootie d'influenza aviaire et se transmet de manière très rare à l'homme ; il est alors question de grippe aviaire.

Pour le virus de la grippe aviaire, le terme « H5N1 » est encore large, et peut comprendre d'autres sous-types. En effet, actuellement, différentes souches virales circulent avec des pouvoirs pathogènes très variables. Par exemple : A/chicken/Shantou/423/2003(H5N1) ou A/bar-headed goose/Qinghai/5/2005(H5N1). La nomenclature doit être comprise comme cela : type / animal chez lequel il a été isolé, sauf si c'est l'homme / lieu d'isolement de la souche virale / numéro de la souche / année d'isolement (sous-type).

D'autres souches (H5 ou H7) sont transmissibles à l'homme sans toutefois avoir le même pouvoir pathogène. D'autres souches atteignent d'autres espèces de mammifères tels que le cheval, le porc, etc.

Origine de la variabilité des virus grippaux

La recombinaison du virus de la grippe, par réassortiment.
La recombinaison du virus de la grippe, par réassortiment.

Les virus grippaux évoluent et mutent selon deux mécanismes : les mutations (glissements antigéniques ou en anglais : drift) ou réassortiment antigéniques (shift).

Glissement

Les mutations sont des variations antigéniques qui ne modifient pas la structure antigénique globale du virus et permettent donc de conserver une immunité partielle à court terme. Ces mutations se produisent au moment de la synthèse des ARN viraux en raison du taux élevé d'erreurs de l'ARN polymérase virale. Pour tenir compte des glissements antigéniques, les vaccins grippaux sont donc préparés chaque année à partir des souches virales ayant circulé l'année précédente. En février de chaque nouvelle année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe les souches virales qui composeront le vaccin antigrippal de l'année suivante, en fonction des données épidémiologiques résultant de la surveillance des virus influenza circulants. En 2005, l'OMS a demandé le remplacement de la souche influenza A/Fujian/411/2003(H3N2) par la souche A/California/7/2004(H3N2) pour la préparation des vaccins antigrippaux.

Réassortiments

Les réassortiments antigéniques sont des changements radicaux de la structure de l'hémagglutinine. Elles résultent de réassortiments génétiques survenant entre des virus de sous-types différents. Ces réassortiments aboutissent notamment au remplacement d'un type d'hémagglutinine par un autre. L'antigène nucléoprotéique NP, lui, est conservé, il s'agit toujours d'un virus de type A. L'immunité préexistante à ce changement est sans effet sur le nouveau virus si bien que les grandes pandémies surviennent à la suite de cassures antigéniques. À l’heure actuelle, les spécialistes craignent une recombinaison génétique entre un virus de la grippe aviaire A(H5N1) et un virus humain circulant qui pourrait donner naissance à un nouveau virus hautement pathogène pour l’homme.

Caractère saisonnier

La grippe est nettement plus fréquente et épidémique en hiver, sauf en zone équatoriale et lors de certaines pandémies. Ce phénomène est mal compris. Plusieurs explications sont exposées :

diminution du taux d'UV en hiver, permettant une survie plus durable du virus dans l'environnement ;

en période froide, rester plus souvent à l'intérieur, où l'atmosphère confinée et immobile maintient les micro-gouttelettes porteuses de virus, favorise leur transmission ;

synergie possible avec diverses infections bactériennes favorisées à cette saison ;

le faible taux d'humidité de l'air à l'intérieur durant l'hiver assèche davantage la muqueuse nasale, la rendant plus fragile et perméable à la pénétration du virus ;

lien avec le phénomène de migration des oiseaux (certains oiseaux dont les canards peuvent être porteurs sains et tous les oiseaux sont vecteurs potentiels de grippe, et ils peuvent au retour de migration apporter des virus qui ont suffisamment muté les mois précédents pour être à l'origine d'une souche épidémique), mais les migrations sont pour partie plus précoces que les dates d'apparition de la grippe.

caractéristiques virales ; des expériences d’élevage et transmission du virus chez des cochons d’Inde élevés en environnement contrôlé montrent que deux facteurs semblent déterminants : la température ; l’air froid (5 °C) semble favoriser la transmission virale, qui est freinée à 20 °C et presque nulle à 30 °C. Le froid pourrait favoriser le virus en rendant le dégagement des voies respiratoires plus difficile (mucus plus épais et plus abondant). l’hygrométrie ; un air sec (20 % à 35 % d’humidité relative) favorise également la contagion par l’air.

la température ; l’air froid (5 °C) semble favoriser la transmission virale, qui est freinée à 20 °C et presque nulle à 30 °C. Le froid pourrait favoriser le virus en rendant le dégagement des voies respiratoires plus difficile (mucus plus épais et plus abondant).

l’hygrométrie ; un air sec (20 % à 35 % d’humidité relative) favorise également la contagion par l’air.

Dans un air sec et froid, le virus grippal serait donc plus stable et plus durablement infectieux. Une température de plus de 20 °C associée à une humidité relative de plus de 50 % semble défavoriser la contagion (hors contact physique direct). Néanmoins, des foyers infectieux importants sont constatés en zone tropicale et équatoriale, chez la volaille et chez l'homme.

Confirmant ces résultats, mais leur donnant une autre explication, une étude du National Institute of Health américain, publié dans Nature Chemical Biology début 2008, indique que « le virus de la grippe est enveloppé d’une couche de molécules grasses qui durcit et le protège quand les températures baissent. Cette enveloppe, constituée de cholestérol, fond une fois que le virus a pénétré dans l’appareil respiratoire de sa victime, il peut alors infecter une cellule et se reproduire. Lorsqu’il fait trop chaud la couche protectrice ne résiste pas et le virus meurt, à moins d’être à l’intérieur d’un organisme, ce qui explique sa propension à sévir en hiver. […] Résultat : une température de 5 °C et un degré d’humidité de 20 % sont parfaits pour que les hamsters malades contaminent les autres. À 30 °C les chercheurs n’ont observé aucune transmission virale. »

La grippe saisonnière hivernale est en Europe toujours précédée d'une augmentation des rhinopharyngites chez les enfants, qui apparaît une semaine avant le début de l'épidémie grippale.

Des chercheurs ont confirmé un phénomène observé par les praticiens, qui est qu’en hiver, un délai d’environ une semaine (4 à 10 jours) sépare le début des épidémies de rhinopharyngites chez l’enfant et l’apparition de la grippe saisonnière.

Épidémiologie

À la suite d'une épidémie grippale de soldats américains en 1947 au cours de laquelle leur vaccin s'est montré peu efficace (faisant suspecter l'émergence d'un nouveau virus), l’OMS a développé un programme mondial de surveillance de la grippe par des laboratoires de référence.

En France

En France métropolitaine, la surveillance de la grippe a d'abord été réalisée par deux réseaux de médecins libéraux créés en 1984. Le réseau Sentinelles de l'unité de recherche UMR-S-707 INSERM UPMC et le Réseau des GROG (groupes régionaux d'observation de la grippe) et sur une surveillance virologique réalisée par deux centres nationaux de référence (Institut Pasteur de Paris pour le nord de la France, CHU de Lyon pour le sud). En préparation à une pandémie grippale, ce réseau a été peu à peu complété à partir de 2003. Il existe dorénavant une surveillance des passages et hospitalisations pour grippe à travers un réseau de services d'urgences, le réseau Oscour, une surveillance des cas graves de grippe admis en réanimation, une surveillance de la mortalité toutes causes en temps réel (données administratives de l'état-civil transmis par les mairies à l'Insee) et un signalement des épidémies d'infections respiratoires aiguës déclarées par les collectivités de personnes âgées. Les deux réseaux historiques, Sentinelles et GROG, alimentent depuis la pandémie de 2009 la même base de données avec une même définition de cas, permettant ainsi une meilleure précision des estimations d'incidence nationale et régionales. Depuis janvier 2012, le projet GrippeNet.fr complète les systèmes de surveillance déjà en place, en collectant des données directement auprès de la population de France métropolitaine. Dans les Antilles françaises, en Guyane et à la Réunion, un système équivalent a été mis en place tant au niveau des médecins généralistes qu'en milieu hospitalier. La surveillance est animée par les cellules de l'InVS en région, la Cire Antilles-Guyane et la Cire Océan Indien.

En 2014, le réseau des GROG a cessé son activité faute de financement.

L'ensemble de la surveillance de la grippe, qui débute le 1 octobre et se termine environ à la mi-avril de chaque année est coordonnée par l'Institut de veille sanitaire qui synthétise dans son bulletin hebdomadaire les informations récoltées par tous les dispositifs. Une description détaillée de ces dispositifs et leurs résultats sont disponibles dans le « dossier grippe » du site de l'InVS.

Fin janvier 2013, la grippe est responsable d’environ 1 100 000 recours aux médecins généralistes et pédiatres en France métropolitaine. Les trois virus A(H1N1)pdm09, A(H3N2) et B sont impliqués.

Données épidémiologiques hospitalières

L’Institut de veille sanitaire (InVS) recueille quotidiennement et automatiquement auprès d'un grand nombre d'établissements hospitaliers des données relatives à l’activité syndromique, dont la grippe, des services d’urgences.

Surveillance en population générale

Depuis 2012, le réseau Sentinelles et l’InVS ont mis en place GrippeNet.fr, un nouveau projet de surveillance et de recherche sur la grippe. Ce système permet de recueillir des informations directement auprès de la population française, par Internet. Quel que soit leur âge, leur nationalité ou leur état de santé, toutes les personnes qui résident en France métropolitaine peuvent participer à cette surveillance de façon anonyme et rapide. En novembre 2012, plus de 5 000 personnes participaient à cette surveillance. Ce projet s’insère dans le projet européen influenzanet.eu.

Pandémie grippale

Les réassortiments génétiques peuvent être à l'origine de grandes pandémies mondiales de grippe. Trois au cours du XX siècle sont dénombrées, en 1918 (« grippe espagnole »), 1957 (« grippe asiatique »), et 1968 (« grippe de Hong Kong »). Ces pandémies sont caractérisées par une morbidité et une mortalité élevées. Ainsi la « grippe espagnole » en 1918 et 1919 aurait fait de 30 à 100 millions de victimes (selon les évaluations, 40 millions selon le site de l'Institut Pasteur), dont plus de la moitié chez les jeunes adultes. Le virus en cause, proche de la grippe porcine, était très différent de ceux circulant à l'époque.

Diagnostic

Clinique

La période d'incubation est courte (1-2 jours). La maladie débute brutalement par une fièvre supérieure à 38,5 °C avec frissons, des céphalées, une sensation de malaise général (asthénie), de l'anorexie, avec des douleurs diffuses en particulier des muscles (myalgies) et des articulations (arthralgies). À ce tableau s'ajoutent des signes d'atteinte respiratoire (congestion nasale, rhinorrhée, toux sèche), de l'odynophagie, de la dysphonie. La fièvre dure 2 à 4 jours, la guérison est rapide mais l'asthénie et la toux peuvent persister jusqu'à deux semaines.

Il est courant d'observer un « V » grippal. Après l'incubation, il y a une forte fièvre (39-40°), puis une chute de la température avant une remontée, D'où le terme de fièvre « en V ». Bien que les nausées et les vomissements puissent être rencontrés dans la grippe, surtout chez les enfants, ils sont plus souvent l'expression d'une gastroentérite virale dont l'épidémiologie est également hivernale.

Les risques de complication sont à prendre plus particulièrement en compte chez les sujets d'âges extrêmes (nouveau-nés, nourrissons, enfants de moins de cinq ans, personnes âgées), les femmes enceintes et ceux présentant des comorbidités (immnunodépression, diabète, atteinte cardiaque, atteinte respiratoire, atteinte rénale chronique). La grippe est parfois un facteur de décompensation de pathologies sous-jacentes déjà présentes. Les formes compliquées sont rares mais graves : œdème aigu du poumon dû à une insuffisance cardiaque gauche, myocardite, rhabdomyolyse, méningite lymphocytaire, formes neurologiques. Des complications liées à une surinfection bactérienne sont fréquentes : otite moyenne aiguë, bronchite, pneumonie bactérienne secondaire, sinusite chez l'enfant. Il peut également y avoir de la déshydratation (à cause de la fièvre), des complications thrombo-emboliques de décubitus, l'apparition d'une grippe maligne associée à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), l'apparition du syndrome de Reye en cas de prise d'aspirine ou de salicylés au long cours.

La grippe grave ne doit jamais être méconnue du fait de la possibilité de décès : il faut savoir que la grippe est la seconde cause de mortalité par maladie infectieuse en France, (2 000 à 4 000 décès par an en France, derrière la pneumonie à pneumocoque). Ce tableau clinique particulier associe des signes aspécifiques de grippe avec une insuffisance respiratoire aiguë, et parfois défaillance multi-viscérale. Elle est toujours consécutive à l'infection d'un sujet fragilisé.

Virologie

Le tableau clinique du syndrome grippal peut être induit par d'autres virus (paramyxovirus, adénovirus qui produisent des syndromes fébriles douloureux). Le diagnostic de certitude est essentiel pour dater le début d'une épidémie. Le diagnostic se fait par l'analyse de prélèvements respiratoires : écouvillonnage nasal, aspiration naso-pharyngée. En cas de pneumopathie, notamment chez l'adulte, un liquide de lavage bronchoalvéolaire peut être prélevé. La détection rapide du virus par une technique immunologique (immunofluorescence indirecte, tests immunophorétiques rapides…) est la plus employée, car produisant un résultat en 3 à 4 heures, pour un coût faible, en répondant aux exigences de sensibilité et de spécificité des laboratoires de virologie.

Il existe aussi des tests chromatographiques permettant de déceler qualitativement les antigènes viraux d'influenza dans des échantillons préparés à partir de prélèvement respiratoire. Ces tests peuvent donner des résultats très rapidement (environ 15 minutes) mais ont tendance à donner de faux-négatif et ne peuvent donc pas remplacer les tests plus poussés. Ils sont cependant fortement utilisés comme tests présomptifs afin d'orienter rapidement le traitement. Les résultats négatifs sont toujours confirmés par des méthodes plus sensibles et spécifiques, par exemple par PCR.

De plus en plus de laboratoires utilisent aussi des techniques de biologie moléculaire : extraction de l'ARN viral du prélèvement, puis RT-PCR en point final ou RT-PCR quantitative. Ces techniques permettent un diagnostic assez rapide (moins de deux heures pour l'extraction suivie de la RT-PCR quantitative) et fiable, qui a l'avantage aussi de permettre un premier typage. La RT-PCR peut ensuite être complétée par un séquençage du génome viral, dans un but essentiellement épidémiologique. C'est par exemple ce qui est réalisé dans les Centres Nationaux de Référence de la grippe en France.

L'isolement du virus sur culture cellulaire (cellules de reins de chien, MDCK) est exceptionnellement nécessaire. Il est utile pour le suivi épidémiologique annuel de la grippe. En l'absence d'effet cytopathogène du virus, la culture doit être complétée par une réaction d'hémagglutination (HA), d'inhibition d'hémagglutination (IHA) ou d'immunofluorescence (IF).

Prospective

En septembre 2007, une équipe a annoncé disposer d'un analyseur de poche capable de détecter (par puce) le H5N1 dans un échantillon de mucus ou de selles (humain ou aviaire), en moins de 30 minutes. Selon l'équipe, il est « aussi sensible, 440 % plus rapide et 2 000 à 5 000 % moins coûteux » que les meilleurs tests existants, et pourrait être adapté au SRAS, au VIH (virus du SIDA), à l'hépatite B. La production commerciale n'en est toutefois pas faite, et l’OMS semble rester prudente en attendant d’en savoir plus. Le système se présente sous la forme d’un appareil compact entièrement automatisé, intégrant l’extraction, l’amplification (RT-PCR) et la détection en temps réel sur biopuces de l’ARN viral. Il permettra la détection sur site du virus de la grippe à partir d’un échantillon clinique ou vétérinaire en identifiant la nature H ou N des souches connues du virus notamment les formes actuelles de la grippe aviaire ou porcine.

Un projet européen « Portfastflu » doté de 3,8 millions d’€, dans le cadre du 7 programme cadre de recherche, vise à valider et développe un système de diagnostic rapide (détectant tous les virus grippaux dont H5N1 HP et H1N1 HP en moins d'une heure) pour améliorer la veille et l’alerte épidémiologique à la grippe, y compris dans les pays pauvres.

Prévention et traitement

Mesures d'hygiène

Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, l'hygiène est la première forme de prévention de la contagion en période épidémique ; Se laver les mains soigneusement et plusieurs fois par jour, au savon ou avec une solution hydro-alcoolique désinfectante pour les mains, surtout après tout contact physique direct avec une personne potentiellement infectée ou s'occupant d'un malade, ou avec des surfaces potentiellement contaminées par le virus.

Se protéger et protéger les autres des projections (buccales ou nasales) ; en toussant ou éternuant dans un mouchoir jetable (à jeter dans une poubelle fermée aussitôt avant de se laver ou se désinfecter les mains) ; ou en toussant ou éternuant dans le creux du bras (plutôt que dans les mains) si l'on ne dispose pas de mouchoirs. Les projections d'un malade peuvent être réduites par le port d'un masque de type chirurgical en présence de tiers.

Mais en pratique :

il ne semble pas que l'emploi de systèmes de protection respiratoire autre qu'un simple masque chirurgical aboutisse à une contamination moindre ;

l'importance du lavage des mains (dans la grippe) semble surestimée ;

aucune étude ne valide l'usage des mouchoirs en papier versus ceux en tissu. Il en est fait mention, dans les recommandations, comme protection lors de la toux et des éternuements, mais pas lors du mouchage. Il est bien recommandé de les jeter ensuite « dans une poubelle fermée », mais en pratique cela aboutit au rejet dans l'environnement de nombreux mouchoirs infectés, dont on peut penser qu'ils participent à la diffusion du virus. La méthode alternative consistant à tousser dans son coude replié semble donc préférable.

Il vaut mieux privilégier les méthodes efficaces, comme le port du masque, ou les méthodes d'éviction : rester chez soi si l'on est malade, et éviter tout contact inutile avec des personnes non-malades, éviter toute atmosphère confinée. Aérer régulièrement les pièces. Si un individu sain cohabite avec un autre individu malade, il est fortement conseillé à l'individu sain de désinfecter tout objet ayant pu être contaminé par la personne malade : poignées de porte, ustensiles, etc. Il est préférable que l'individu sain reste également en quarantaine, si toutefois il est dans l'obligation d'avoir un contact avec une tierce personne (apport de denrées alimentaires par cette tierce personne par exemple), il est impératif de garder le masque et de penser à se laver rigoureusement les mains avant et après ce contact.

En France, une ordonnance médicale permet d'acquérir sans frais en pharmacie un lot de 50 masques chirurgicaux (à changer après quatre heures de port).

Ces mesures (lavage de mains et masques chirurgicaux) sont surtout efficaces si elles sont prises très tôt dans le cours de la maladie. La protection n'est cependant pas absolue, en partie probablement parce qu'elles sont difficiles à mettre en place de façon rigoureuse dans la durée.

Prophylaxie : oligothérapie, vaccination et antiviraux

La quarantaine est un moyen efficace, mais difficile à mettre en œuvre. L'oligothérapie peut avoir un rôle dans la prévention de l'infection grippale. Des experts américains recommandent à la lumière de l'expérience acquise dans la gestion de la pandémie par le virus H1N1 de s'assurer tout d'abord que la population à risque ne souffre pas de déficit même marginal en zinc. Ce déficit marginal apparaît comme étant fréquent dans les populations à risque (enfants et vieillards) dans les pays développés, et se traduit par une baisse du zinc lymphocytaire et de la thymuline circulante à taux plasmatiques de zinc normaux. La réponse immunitaire qualitative et quantitative s'en trouve affectée, que ce soit sur le bras cellulaire ou humoral. D'autre part, on a démontré que l'adjonction de zinc induisait l'apoptose des cellules infectées par le virus de la grippe et facilitait ainsi leur phagocytose, limitant la propagation du virus de la grippe. La supplémentation en zinc doit se faire avec l'apport d'autres oligoéléments (cuivre, zinc) et vitamines afin de ne pas induire un effet négatif sur leur absorption intestinale.

La vaccination anti-grippale est considérée comme la meilleure prophylaxie.

Outre l'hygiène, la vaccination dans les pays où elle est accessible semble être la meilleure parade, avec des taux de protection par les vaccins de l'ordre de 60 % (jusqu'à 90 % pour la grippe saisonnière). Elle en diminue significativement le nombre d'hospitalisations ainsi que la mortalité. Cependant, l'explication de ces effets bénéfiques n'est pas claire puisque la mortalité diminue également en période non épidémique, ce qui laisse supposer que les personnes vaccinées sont peut-être simplement en meilleure santé. Toutefois des évaluations quasi exhaustives sur près de 40 ans de vaccination antigrippale incitent à considérer ces taux avec prudence.

Dans certains pays (France, Belgique), les sujets à risque (plus de 65 ans, insuffisance respiratoire chronique, atteintes cardiaques ou rénales, etc.) ont droit à une vaccination gratuite. Elle est recommandée aux professionnels de santé et aux personnes travaillant à des postes « socialement » exposés (enseignants, administration, transports en commun…). Dans ce type de situation, le vaccin est remboursé.

Le vaccin le plus commun est une suspension de particules virales inactivées et purifiées qui offre une protection contre trois souches virales. Dans la majorité des cas, il comporte des particules de deux sous-types de virus influenza A et d'un sous-type de virus influenza B.

Le vaccin peut être administré de manière sous-cutanée ou intramusculaire.

L'utilisation de l'oseltamivir en prophylaxie antivirale est indiquée seulement dans le cas où le sujet est déjà contaminé ou risque fortement de l'être. Elle permet la réduction de 80 % du nombre de cas de grippe chez les sujets contacts traités précocement, dans les premières 48 heures après contage.

La prophylaxie post-exposition par l'oseltamivir est recommandée pour les sujets dont l'âge est supérieur à 13 ans, à risques de complications grippales graves et/ou non protégés par la vaccination, car non vaccinés, ou à cause d'une vaccination dont la souche injectée est inadaptée, ou parce que la vaccination est trop récente, ou à cause d'une immunodépression notable.

Traitement

L'augmentation de la température centrale (fièvre) est un mécanisme physiologique immunitaire antiviral qui perturbe la biochimie des réplications virales. Il n'y a pas de preuves scientifiques du bénéfice (en termes de morbi-mortalité) des traitements symptomatiques des infections virales aiguës bénignes saisonnières de l'adulte sain en général et de l'infection grippale, en particulier.

Le repos (l'arrêt de travail permet de limiter la contagion et les risques de propagation de l'infection) est nécessaire. Des traitements médicamenteux peuvent inclure antalgiques, antitussifs, antipyrétiques (paracétamol est utilisé en première intention car il entraine peu d'effets secondaires) et même vitamine C (qui peut être indiquée contre l'asthénie passagère due au syndrome grippal). L'aspirine est contre indiquée chez les jeunes enfants, car son administration lors d'une grippe peut entrainer un syndrome de Reye, rare mais potentiellement mortel. L'hydratation est également nécessaire en fonction de la fièvre.

Il existe des médicaments antiviraux comme l'amantadine (Mantadix) et la rimantadine, qui ont une efficacité de l'ordre de 80 % si administrés à titre préventif, et l'oseltamivir (Tamiflu) et le zanamivir (Relenza) sont des inhibiteurs de la neuraminidase. Ces traitements, pris précocement, peuvent diminuer l'importance des symptômes et la durée de l'affection et sont également capables de prévenir l'infection. Mais ils sont coûteux et doivent être pris dans les 48 heures après l'apparition des symptômes.

Les antibiotiques ne sont prescrits qu'en cas de surinfection bactérienne (notamment l'amoxicilline).

Historique

La grippe serait apparue chez les oiseaux il y a environ 6 000 ans, la grippe humaine serait née vers -2500 en Chine avec le développement de la domestication des oiseaux, notamment des canards qui constituent le réservoir important des gènes viraux.

Épidémiologie de l'Antiquité au XIX siècle

Les symptômes de la grippe humaine ont été clairement décrits par Hippocrate il y a près de 2 400 ans. Tite-Live décrivit dans la Rome antique des épidémies brutales qui semblent rétrospectivement pouvoir être attribuées à la grippe. Depuis lors, le virus a été responsable de nombreuses pandémies. Les données historiques concernant la grippe sont difficiles à interpréter, car le syndrome grippal se rencontre également dans d'autres maladies épidémiques (diphtérie, peste bubonique, fièvre typhoïde, dengue, typhus, hépatite A). La première observation convaincante remonte à 1580, avec une pandémie qui partit d'Asie et s'étendit à l'Europe et à l'Afrique. Plus de huit mille morts furent comptés à Rome et plusieurs villes espagnoles furent frappées. Les pandémies se poursuivirent de façon sporadique au XVII siècle et au XVIII siècle, et on note une pandémie étendue entre 1830 et 1833 (un quart des personnes exposées auraient été infectées). Ce n'est qu'à partir des années 1850 qu'une description systématique des épidémies fut entreprise par le britannique Theophilus Thompson.

Pandémies du XX siècle

Courbe de la mortalité par grippe espagnole dans quatre grandes villes du monde entre 1918 et 1919.

La pandémie la plus meurtrière connue à ce jour est celle de la « grippe espagnole » (virus influenza A, sous-type H1N1) qui sévit entre 1918 et 1919. Les plus anciennes estimations parlent de quarante à cinquante millions de morts tandis que des évaluations plus récentes livrent le chiffre de cinquante à cent millions de morts dans le monde, ce qui en ferait une des plus graves catastrophes sanitaires de tous les temps, au même titre que la peste noire de 1347-1350. Une autre particularité de cette pandémie est qu'elle tua principalement de jeunes adultes, 99 % des décès étant survenus avant soixante-cinq ans et plus de la moitié entre vingt et quarante ans. Cette forte létalité s'explique par un taux d'attaque très élevé (près de 50 % des personnes exposées) et par la sévérité extrême des symptômes, dont il est suspecté qu'elle soit liée à une réaction immunitaire excessive (« orage cytokinique »). Les symptômes, inhabituels pour une grippe, firent d'abord passer la maladie pour une dengue, un choléra ou une fièvre typhoïde. Un observateur écrivit « une des complications les plus frappantes était une hémorragie des muqueuses, particulièrement de celles du nez, de l'estomac et des intestins. Des saignements auriculaires et des hémorragies pétéchiales survenaient également ». La majorité des décès firent suite à des surinfections, notamment des pneumonies bactériennes, mais le virus tua aussi directement en causant des hémorragies et des œdèmes pulmonaires massifs dépassant les possibilités thérapeutiques de l'époque.

Les pandémies suivantes furent moins dévastatrices. La « grippe asiatique » de 1957 (virus de type A, souche H2N2) et la « grippe de Hong Kong » de 1968 (virus de type A, souche H3N2) firent malgré tout des millions de morts dans le monde. Le développement des antibiotiques, en permettant le traitement des surinfections bactériennes, pourrait avoir joué un rôle non négligeable dans la diminution de la mortalité. De nouvelles menaces virent le jour dans le New Jersey en 1976 (fausse alerte à la grippe porcine de 1976 (en)), dans le monde entier en 1977 (« grippe russe ») et depuis 1997 à Hong Kong et dans d'autres pays asiatiques avec le virus H5N1. Toutefois depuis 1968, l'immunité acquise contre les souches des précédentes pandémies et la vaccination ont limité l'expansion du virus et peuvent avoir aidé à prévenir le risque de nouvelles pandémies.

Principales pandémies grippales connues Pandémie Date Décès Sous-type impliqué Index de sévérité Grippe asiatique (russe) 1889–1890 1 million H2N2 ? ? Grippe espagnole 1918–1920 30 à 100 millions H1N1 5 Grippe asiatique 1957–1958 1 à 1,5 million H2N2 2 Grippe de Hong Kong 1968–1969 0,75 à 1 million H3N2 2 Grippe A (H1N1) 2009–? 18 138 (fin d'alerte 2010) H1N1 NA

Décès confirmés par Grippe A (H1N1) cumulés au niveau mondial pour 2009-2010
14 août 2009 9 septembre 2009 9 octobre 2009 10 novembre 2009 11 décembre 2009 11 janvier 2010 14 février 2010 4 juin 2010
2 004 3 555 4 579 6 508 10 567 13 837 15 921 18 138

Identification du germe (virus)

La grippe était faussement attribuée à une bactérie jusqu'à ce que les agents étiologiques de la grippe, les virus de la famille des Orthomyxoviridae, soient identifiés chez le porc par Richard Schope en 1931. Cette découverte fut bientôt suivie par l'isolement du virus chez les humains par un groupe de recherche dirigé par Patrick Laidlaw au National Institute for Medical Research (en) (Conseil de recherche médicale) du Royaume-Uni en 1933 : à partir de prélèvements sur la gorge de son collègue Christopher Andrewes (en) contaminé par la grippe, ce groupe a réussi à infecter le furet, animal sensible à ce virus et le seul alors capable de maintenir en culture le virus. Enfin il fallut attendre que Wandell Stanley cristallise le virus de la mosaïque du tabac en 1935 pour que la nature non-cellulaire des virus soit connue.

Découverte du vaccin

Pendant la pandémie de 1918, différents vaccins furent utilisés aux États-Unis tant à des fins préventives que curatives. Inefficaces car basés sur une ou plusieurs bactéries (Haemophilus influenzae), et non sur le virus, ils semblent néanmoins avoir été assez largement utilisés faute, notamment, d'un système d'évaluation adéquat.

En 1935, Wilson Smith montre que le virus peut se cultiver dans les œufs de poule embryonés, une technique déjà mise en œuvre depuis 1932 avec d'autres virus par Alice Miles Woodruff et Ernest William Goodpasture de l'université Vanderbilt, ce qui ouvre la voie au vaccin. Joseph Stokes de l'université de Pennsylvanie commence les premiers essais de vaccins entre 1936 et 1938 mais les résultats sont peu probants.

La première étape significative vers la prévention de la grippe fut le développement, en 1944, d'un vaccin à base de virus grippal tué découvert par Thomas Francis, Jr. (en), avec le soutien de l'armée américaine. Cette découverte se basait sur les travaux fondamentaux de Frank Macfarlane Burnet, qui démontra que le virus perdait sa virulence lorsqu'il était cultivé dans des œufs de poule embryonnés. L'armée américaine, durement frappée par la grippe durant la Première Guerre mondiale, s'impliqua activement dans ces recherches (travaux poursuivis dans les années 1950, par les découvertes sur l'interféron par Jean Lindenmann). Dès le début, l'animal modèle dans ces travaux en immunologie a été le furet (Mustela putorius furo).

中文百科

流行性感冒 (Influenza),通常简称为流感,为一种由流感病毒造成的传染性疾病。症状可轻可重,最常见者为高烧、流鼻水、喉咙痛、肌肉酸痛、头痛、咳嗽、以及疲倦感。通常在接触病毒2天后发病,症状最多持续一周。然而咳嗽可能持续超过两周。在孩童可能有恶心、呕吐,但这在成人并不常见。恶心及呕吐常为非相关之感染性肠胃炎,有时被称为肠胃型感冒。流感并发症可能有病毒性肺炎、次发性细菌性肺炎、鼻窦感染、以及造成其他疾病恶化(如气喘或心脏衰竭)。

可感染人类的流感病毒共有三种。通常病毒借由咳嗽或喷嚏的产生的飞沫传播,且发生在近距离接触时。此外,病毒也可借由接触到受染污的物体表面,再碰触口或眼睛后传播。受感染后在发病前后,均可能具有传染性。诊断可由喉咙、痰液、或鼻腔等的病毒测试作确认。目前已有数种快速筛检方法,然而快速筛检方法仍有伪阴性(即使受感染,检测结果仍显示为未感染的阴性)的可能。而使用聚合酶链式反应检测病毒RNA,为较准确的检验方法。

勤洗手可降低感染风险,因为肥皂可使病毒失去活性。配戴手术用口罩亦可预防感染。根据世界卫生组织建议,高风险病人应每年接受流感疫苗注射。疫苗通常针对3至4种流感病毒,接种疫苗通常不会发生严重的并发症。由于病毒RNA具备快速突变的特性,该年的疫苗仅限于该年有效。神经氨酸酶抑制剂常被使用作为抗流感的药物,而其中的Osteltamivir(克流感)最常被使用。目前普遍的看法而言,原先健康的人使用克流感似乎弊大于利,对于有其他健康问题的流感患者而言使用克流感则没有好处。

流型性感冒在世界各地的传播。每年的流感季约有300万至500万例重病患者,且造成约25万至50万名患者死亡。在北半球及南半球爆发的季节最主要是发生在冬季,而赤道附近的国家则是会不定时的爆发流行。致死的案例多半发生在小孩、老人、或同时患有其他健康问题的病人。严重而大规模的爆发流行并不常见。在20世纪其间,发生过三次极为严重且有记录的全球流感大流行:1918年的流行(又称做西班牙流感,因西班牙疫情最严重故得此名)、1958年的流行(因起源于中国的贵州省,又称做亚洲流感)、1968年的流行(因起源于香港而得名,故又称做香港流感),三起流行的死亡人数皆超过百万人以上。而21世纪初,2009年6月在墨西哥爆发的A型H1N1流感,经研究后发现为A型流感病毒之突变种,该病毒之遗传因子结合了人类、鸟禽以及猪只的流感病毒,世界卫生组织将该次疫情的全球流感警告级别提高到第六级的最高等级,死亡的病例超过一万人;**亦有数千名病例受到此波疫情传染。流型性病毒也有可能会感染其他动物,包括猪,马和鸟类 。

流感病毒颗粒的结构。血凝素(HA)和神经氨酸酶(NA)蛋白质中所示的颗粒的表面上。病毒核糖核酸组成的基因组显示为颗粒内部的红色线圈并绑定到核糖蛋白。
流感病毒颗粒的结构。血凝素(HA)和神经氨酸酶(NA)蛋白质中所示的颗粒的表面上。病毒核糖核酸组成的基因组显示为颗粒内部的红色线圈并绑定到核糖蛋白。
流感病毒命名(为一个福建流感病毒H3N2)。
流感病毒命名(为一个福建流感病毒H3N2)。
A型流感病毒H1N1(甲型)。
A型流感病毒H1N1(甲型)。
流感病毒对宿主细胞的入侵和复制。
流感病毒对宿主细胞的入侵和复制。

病征及药物

所有这三种症状(特别是发烧),年龄在60岁以上的人都不太敏感。

头痛、肌肉疼痛及发烧:一般止痛退烧药,如对乙酰氨基酚,具止痛退烧功效。

流鼻水、打喷嚏:抗组织胺药,可帮助收干分泌,减少鼻水。

鼻塞:伪麻黄素(pseudoephedrine),可令血管收缩,改善病情(心脏病、高血压、糖尿病或甲状腺功能过旺者须在医生处方下服用)。

痰多咳嗽:guaifenesin/bromhexine/acetylcysteine具化痰功能。

疲惫(可能为极度疲惫)

喉咙痛

两款流感药物瑞乐沙、克流感,都是神经胺酸酶(NA)抑制剂,可以抑制流感病毒的复制,瑞乐沙包装为四个一组碟盘。

疗程:每次吸入两剂 ( 总计十毫克 ),每天两次,连续治疗五天。一次的预防性疗程则必须连续使用十天。

表现

起病急,高热乏力,全身酸痛和疼痛,头痛突出,全身中毒症状重。

根据感染病毒的不同类型,呼吸道症状轻重不同,大多有喷嚏,鼻塞,流涕,咽痛,轻咳,少量白色的黏痰。

根据其临床表现不同,病情轻重也不同,又分为单纯型、肺炎型、中毒型、胃肠型四种。病轻者可2~3日恢复,重者1~2周,或一个多月。

血液常规检查:无并发症的流感,白细胞计数正常;血沉可增快,白细胞减少,淋巴细胞增多,有继发性感染时,血中白细胞增高。

预防

抗原漂移产生的流感病毒与略加修改的抗原,而抗原转变产生病毒的完全新的抗原。
抗原漂移产生的流感病毒与略加修改的抗原,而抗原转变产生病毒的完全新的抗原。
抗原转变或重新排列组合,会造成新的高致病性人类流感的毒株。
抗原转变或重新排列组合,会造成新的高致病性人类流感的毒株。
给人接种流感疫苗。
给人接种流感疫苗。

感染流感病毒或免疫接种后,可获得暂时的对同样血清型病毒再感染的免疫力。

治理方法: 充足休息和多喝水。 若出现流感病征,切勿上班或上学。如果病征持续或恶化,应立即求诊。 抗生素是治疗细菌感染而非病毒感染的药物,服用抗生素不能治愈流感或加快痊愈。 抗病毒剂能减轻病情和缩短患病时间,但必须经由医生处方才可服用。

预防方法: 季节性流感疫苗接种;疫苗能安全和有效地预防季节性流感和其并发症。由于健康人士亦可患上严重流感,为保障个人健康,所有人士可向家庭医生查找有关接种季节性流感疫苗的详情。一般建议在每年秋天时份接种流感疫苗,接种疫苗后约两星期,体内便会产生足够抗体对抗流感。 由于流感病毒会不时变种而衍生新病毒株,导致流感广泛传播,因此,世卫会建议每年度流感季节应采用的流感疫苗组合。

个人衞生: 使用枧液和清水以正确方法洗手; 当双手没有明显污垢时,可用含70 – 80%酒精搓手液洁净双手; 打喷嚏或咳嗽时应掩着口鼻; 将染污的纸巾弃置于有盖垃圾箱内; 打喷嚏或咳嗽后应彻底洗手; 如出现呼吸道感染病征,应佩戴口罩

环境衞生: 保持室内空气流通; 在流感高峰期,应避免前往人多挤迫、空气欠流通的公众地方; 此外,市民也应保持均衡饮食、恒常运动、充足休息,不要吸烟和避免过大的生活压力。

流行性感冒与普通感冒的病征比较

流感(Influenza) 普通感冒(Cold) 易发作期 每年10月至第二年3月中旬,通常每2至3年流行一次 无季节性 发作期 突然 渐进 全身症状 全身症状重而呼吸道症状轻 全身症状无而局部症状重 发烧 常见,且温度高超过38.3℃,维持3至4天 少见 咳嗽 有时会很严重 干咳 头痛 明显 少见 肌肉痛 严重(以背部和腿部最为明显) 轻微 疲劳感 表现强烈 微弱(可正常工作、学习和生活) 虚弱 维持5至6周 轻微 不适感 常见 轻至中度 鼻塞 偶尔 常见 打喷嚏 偶尔 经常 喉咙痛 偶尔 常见 病程(不包括并发症) 1至2周或更长 4至10天 感染后的免疫力 强(可维持8至12个月) 弱

对流感的认识史

在17世纪,意大利医生认为流感与黄道星座之间有某种联系,当太阳位于金牛座、双子座、狮子座、室女座以及摩羯座时,流感对人体的危害会减弱。直到1933年,人们才发现病毒是导致流感的真正原因。

流行程度

流行性感冒(influenza 简称 flu)按照流行之程度可分为世界大流行(pandemics)、地区流行(epidemics)、局部地方流行(localized outbreaks)以及零星病例(sporadic)。

类型

在亲缘为基础的的分类(phylogenetic-based taxonomy)中,核糖核酸病毒(RNA viruses)包括反链核糖核酸病毒(negative-sense ssRNA viruses,包括其他单股反链病毒目(Mononegavirales)及正黏液病毒科等)。正黏液病毒科的种和血清如下表所示。 正黏液病毒科属,种及血清 属 种(表示模式种) 血清或亚型 感染 甲型流感病毒属 甲型流感病毒 H1N1, H1N2, H2N2, H2N3, H3N1, H3N2, H3N8, H5N1, H5N2, H5N3, H5N8, H5N9, H7N1, H7N2, H7N3, H7N4, H7N7, H7N9, H9N2, H10N7 哺乳动物(包括人类)及鸟类 乙型流感病毒属 乙型流感病毒 人类及海豹 丙型流感病毒属 丙型流感病毒 人类及猪 传染性鲑鱼贫血病毒属(Isavirus) Infectious salmon anemia 大西洋鲑鱼(大西洋鲑) 托高土病毒属(Thogotovirus) 托高土病毒(Thogoto virus) 蜱,蚊及哺乳动物(包括人类) Dhori virus 巴特肯病毒(Batken virus), Dhori virus

甲型流感病毒

甲型流感(A型流感)病毒以病毒表面突起的两种蛋白质{血凝素,Hemagglutinin(C53H67N9O17,TYR-PRO-TYR-ASP-VAL-PRO-ASP-TYR-ALA)},及{神经氨酸酶,Neuraminidase(神经氨酸5-氨基-3,5-二脱氧-D-甘油-D-半乳壬酮糖酸)}来区分。甲型病毒共有18种不同的Hemagglutinin(血凝素)以及11种不同的Neuraminidase(神经氨酸酶),命名上便以H1N1,H2N2依此类推来命名。目前仅确定H1N1、H2N2、H3N2这3种会感染人类。另外H5N1禽流感虽然暂时未有人类之间互相传染的证据,但世界各地卫生部门正密切关注其引起世界大流行的可能性。 甲型病毒最常见也易引起世界大流行(pandemics)及地区流行(epidemics)。 甲型流感病毒在不同物种间的传播以及重组曾见于猪、人、鸭及火鸡,引起1957年及1968年世界大流行的人类流感病毒均含有类似禽类流感病毒的基因片断。

流行病学

流感简介及流感流行的季节性变化 流行性感冒在冬天至早春属高峰期,并且,由于一年间南北半球的冬季时间正相反(北半球冬天在12月至2月,而南半球则在6月-8月),每年实际上北半球和南半球流感高峰期也不同。因此世界卫生组织提出每年各个年度应使用什么流感病毒疫苗组合;一为北半球、一为南半球。 在流感的爆发为何为季节性而不是全年性上争论多多。一部分解说称是因为在冬天期间,天气寒冷,人们大部分时间则在室内工作,人与人之间会比平常更加接近、气温较冷和较干的环境下,身体有效排出流感病毒微粒的能力会减弱、病毒在冷的温度较易生存、暴露在对象上(如工作台,把手)的流感病毒存活时间也大大增长、流感在寒假突然急速传染的因素很可能是病毒的飞沬在较冷、较湿的环境(少于5°C)里生存能力更强。这一系列的原因就会导致流感季节性地爆发。而北半球寒假季节中,许多人都会举行的寒假旅游在流感传播也扮演一个重要角色,令病毒更容易通过人流去散布至全世界,引致季节性流感流行的变化。但是,在传染率在季节性变化方面在热带地区也发生,按传染统计图来看,雨季为病毒传播的高峰期,湿度过高也会令流感容易传播。而实际上无论在热带地区及温带地区,流感的季节性变化会很定时。 另外一个主要因素在其他童年疾病例如痲疹和百日咳,流感也许也扮演一个角色。这些小季节性作用的互相组合及影响,也会影响流感季节性周期变化。 解释病毒季节性地大爆发还有一个假设是流行性感冒大爆发是在人们维生素D摄入量低时发生的。这个想法最初由罗伯特・埃德加 (Robert Edgar)在1965年时提倡的。他解释到流行性感冒流行病的起因为在冬季期间人们更少接触太阳因而皮肤受紫外线照射产生的维生素D量也减少了。这可能可以解释为什么流感爆发常常发生在冬天和热带的雨季期间,人们呆在室内的时间变长,使照射太阳的时间变短并使体内的维生素D的产生减少。因此,部分研究也声称服用包含很**生素D的鱼肝油,可能减少呼吸系统传染的发生。 流行病和大流行病传播 流行性感冒由各种各样的流感病毒的种类造成,在任何一个特定年,一些流感病毒种类可能会灭绝,而一些流感病毒种类则随着时间生成或和其他流感病毒种类混合生成,这些流感病毒可能会导致大流行病。一般,在一年的南北二个流感季节(北半球和南半球),这些变异了的流行性感冒病毒,会在全世界造成约五十万人死亡,有些新创造出来的病毒是一种较温和的病毒,因而只做成普通流行病。但有些新创造出来的病毒会是较严重的病毒,可能会引致流感大流行。虽然流行性感冒的流行会持续数年,但这些普通的流行病也会在美国造成36,000人死亡和超过200,000人需要住院治疗。每当十到二十年,大流行病便会很大机会发生,并且可能杀害上百万人民(参见西班牙流感,亚洲流感和香港流感)。 新的流感病毒生产的经常变化的是外围的蛋白质。通常在血凝素和神经氨酸苷酶出现变化,导致病毒的表面出现变异。这称抗原性转变,会随着时间的推移,慢慢创造出前所未见的品种,由于此抗原性转变一般变异所需的时间均较长,所以人类的免疫系统容易更新自身的数据库,避免此类病毒入侵人体。但是,有时有部份人的免疫系统却误以为变异了的流感病毒是全新病毒,认不出它们是过去曾侵略我们身体的流感病毒种类,因此容易被这变异了的流感病毒乘机入侵,引致身体生病。 另外,还有一种流感病毒变异的方式,就是两种不同的病毒类型(如H1N1和H2N2)混合,两种病毒便会互相交换自身的基因,因此创造出全新病毒,所以称作抗原转移,此过程只能在感染了的细胞中进行。由于此类变异一般时间急速,一旦发生变异,大多数人的免疫系统均没有此病毒的数据,因此令变异了的流感病毒能在人群中大量传染,引发流感大流行。 造成香港流感的H3N2流感病毒。 (放大100,000)

抗原性转变

流感病毒的抗原性转变(antigenic drift)大约两三年来一次,造成一些地区小规模流行或大地区、甚至全国大流行。每次的流行,会使一些人产生抗体,有抗体的人如越来越多,慢慢就不流行了。 病毒就会再变,而在十到三十年病毒会出现一个「大变貌」(抗原更换),变的地方是在H或N,比方说H3N2变成H2N1,由于所有的人都几乎没有抗体,所以有机会形成全世界的超级大流行。 二十世纪已有四次,1918-19年的西班牙流感造成全球5千万人死亡(也有说1亿),1957-58年的亚洲流感造成美国七万人死亡,1968-69年香港流感造成美国三万四千人死亡和1977年俄罗斯流感。 新亚型病毒肆虐几年后,有抗体的人也多了,此时又开始小变貌,使人再得病。不过B型病毒只有小变貌,不会大变貌,而造成的症状及流行也似乎较轻。

主要的流感大流行

流行时间 流感名称 毒株 危害(死亡人数) 流行严重程度指数 1889年-1890年 俄罗斯流感 (可能为)甲型流感病毒(H2N2) 100万 1918年-1920年 西班牙流感 甲型流感病毒(H1N1) 3000万—5000万 5 1957年-1958年 亚洲流感 甲型流感病毒(H2N2) 100万—150万 2 1968年-1969年 香港流感 甲型流感病毒(H3N2) 75万—100万 2 1977年-1978年 俄罗斯流感 甲型流感病毒(H1N1) 1999年11月-2000年4月 欧、美、亚三洲流感(最严重为法国) H3N2亚型 2009年4月-2010年8月 A(H1N1)型流感 甲型流感病毒(H1N1) 1 8000 5

法法词典

influenza nom commun - féminin ( influenzas )

  • 1. médecine : en pathologie grippe (vieilli)

    un traitement pour soigner l'influenza

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