Un avertisseur sonore est un appareil équipant les véhicules et émettant un son principalement destiné à donner un signal ou à prévenir d’un danger. Les avertisseurs sonores équipent notamment les automobiles, motocyclettes, camions, engins de chantier, trains, tramways et bateaux.
Dénomination
Par abus de langage, un avertisseur sonore est communément dénommé « Klaxon ». Or il s’agit d’une marque utilisée comme nom : en effet, le terme Klaxon est à l'origine (1911) un nom propre (d’où la majuscule) inventé par la société ayant produit les premiers avertisseurs sonores pour automobiles à partir de 1908.
Aujourd’hui, la société Klaxon ne produit plus que des sirènes anti-incendies. Une grande partie des produits Klaxon est aujourd'hui commercialisée en France par la société KM Europ.
Raymond Queneau a proposé l’orthographe claqueson dans son roman Zazie dans le métro.
Types d’avertisseur sonore
Sous les optiques, une double paire d'avertisseur sonore à air (en forme de trompette)
Avertisseur mécanique.
Avertisseur électromagnétique.
Avertisseur électromagnétique à disque.
Avertisseur électronique.
Avertisseurs pneumatiques (à air) : le plus célèbre est la sirène, inventée par Cagniard de Latour (1777-1859). Il s'agit d'un système d'alerte aux populations fonctionnant grâce à de l'air « haché » à l'aide d'un compresseur à air. Les cornets offrent un type plus simple d'avertisseurs pneumatiques. La forme de ces avertisseurs sonores ressemble fortement à une trompette. Il y a possibilité de jouer une mélodie simple s'il existe une série de plusieurs cornes alternées sur le véhicule (cinq ou six cornes de tailles différentes suffisent).
Avertisseurs d’urgence (appelés sirènes par antonomase de l'invention originale de Cagniard de la Tour) : il s'agit des avertisseurs sonores pour véhicule d'urgence (ambulance, pompier, police, etc.). Pour plus d'informations sur ce type d'avertisseur sonore, voir l'article Avertisseur spécial de véhicule.
Corne de brume
Sifflet
Fonctionnement
Schéma d'un avertisseur électromagnétique.
Le fonctionnement des avertisseurs sonores diffère selon leur type (électromagnétiques, à air…).
Les avertisseurs électromagnétiques utilisent un électroaimant avec rupteur pour faire vibrer une membrane, qui transmet sa vibration à l'air ambiant.
Les avertisseurs électroniques, identiques aux avertisseurs électromagnétiques, sont constitués d'une carte électronique (fixée sur l'avertisseur) composée d'un microcontrôleur générant un signal PWM, permettant ainsi de simuler l'action mécanique du rupteur.
Sirène d'alerte mécanique : la sirène de Cagniard de Latour fonctionne grâce à un compresseur à air. Ce compresseur est un rotor à pales enchâssé dans une caisse percée de petits orifices régulièrement espacés. Le rotor peut être mû à la main grâce à une manivelle et éventuellement un pignon réducteur, ou même motorisé.
Avertisseurs pneumatiques : dans les cornets, une poire (anciennement) ou un compresseur (actuellement) expulse l'air sur le tranchant d'une lame métallique qui est mise en vibration, l'air ressort par un pavillon d'où la forme de trompette.
Utilisation des avertisseurs sonores sur la route
L'avertisseur sonore est couramment utilisé pour donner des avertissements aux autres usagers de la route. Cependant, il peut aussi représenter une source de nuisances sonores.
En France, le code de la route réglemente l'utilisation de l'avertisseur. Ainsi, en agglomération, elle est interdite sauf en cas de danger immédiat, et la nuit, son utilisation n'est autorisée qu'en cas d'absolue nécessité (dans tous les cas non urgents, il faut préférer l'appel de phare). Enfin, l'usage de sirènes ou de trompes à sons multiples est interdit. Toute infraction à ces règles peut entraîner l'immobilisation du véhicule et une contravention de deuxième classe.
Dans d'autres pays, les nuisances sonores liées à l'utilisation de l'avertisseur sonore peuvent amener les autorités à imposer des restrictions plus ou moins souples. À Shanghai par exemple, depuis juin 2007, tout usage de l'avertisseur sonore est strictement interdit.
Les avertisseurs polyphoniques ont la particularité d'émettre plusieurs tonalités, créant ainsi une mélodie. Leur usage est interdit sur la voie publique, car réservé aux véhicules d'intérêt général. En revanche ce genre d'avertisseur est parfois utilisé lors de manifestations sportives par le public.
Avertisseurs sonores dans les transports en commun
Pour prévenir de l'imminence de la fermeture des portes des trains, métros, RER ou tramway, à chaque station ou gare, voire ascenseurs, une tonalité de fréquence autour de 500 Hz est générée durant quelques secondes.
Une brève tonalité ou sonnerie peut signaler par exemple l'arrivée d'un ascenseur à l'étage, ou le passage du numéro de la personne suivante pour une file d'attente avec ticket.
Au départ d'une ligne d'un métro, une longue tonalité de 800 Hz environ signale son départ au conducteur de la rame.
Autrefois, une sonnerie brève de clochette mue par un cordon actionné par le poinçonneur signalait le départ des bus ou tramways.
Tram-train et tramway
L'avertisseur sonore peut-être source de gêne de par les nuisances sonores ressenties. En particulier lorsque les conducteurs du tram-train font usage intempestif de l'avertisseur à l'arrivée et au départ des stations, en cas de croisement avec une autre rame ainsi qu'aux carrefours en l'absence de tout danger.
L'établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) est responsable de la réglementation spécifique au tram-train. Pour limiter les nuisances, la SNCF a proposé à l'EPSF de réduire de 110 à 95 décibels le niveau sonore de l'avertisseur/gong. Certains souhaitent que l'usage de l'avertisseur sonore soit limité aux seuls cas de danger immédiat comme la présence d'une personne aux abords d'une rame.
Avertisseurs piétons
Le silence de fonctionnement de certains véhicules (notamment électriques) peut représenter un danger pour les piétons habitués à détecter la présence de véhicules grâce à leur bruit de fonctionnement.
Des véhicules de transports en commun électriques ont été équipés d'avertisseur sonores moins bruyants que les avertisseurs d'urgence à l'intention des piétons.
Certains véhicules électriques ou hybrides sont également équipés d’un avertisseur piéton.
Sports
Le sport où l'utilisation de la signalisation sonore est la plus courante est le hockey sur glace. Tous les arénas et patinoires à travers le monde l'emploient pour indiquer un but marqué par une équipe locale durant un match.
Trompette Klaxon
En Allemagne vers 1920, a été inventé un instrument de musique de fanfare dérivé du klaxon : le Schalmei, appelé également Trompette Martin, Trompette Klaxon ou Martinophone.