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词典释义:
idéologue
时间: 2023-09-10 22:39:53
[ideɔlɔg]

n.m. 1. 〔〕观念学者 2. 〈贬〉空想家 3. pl. 观念学派

词典释义
n.m.
1. 〔〕观念学者
2. 〈贬〉空想
Les idéologues, les politiques, les orateurs de congrès s'acharnent à corrompre et les idées et les termes (Duhamel).空想家们、政治家们、大会演说家们争先恐后地曲解概念和词语。(杜阿梅尔)
3. pl. 观念学派

近义、反义、派生词
近义词:
doctrinaire,  idéaliste,  songe-creux,  idéologiste,  théoricien
反义词:
réaliste
联想词
théoricien 家; extrémiste 极端主义的,走极端的,过激的,偏激的; réactionnaire 反动的; partisan 拥护者,支持者,赞成者; politicien 政治家,从事政治的人; philosophe 学家; idéaliste 唯心主义者,唯心者; marxiste 马克思主义的; penseur 思想家; économiste 经济学家; idéologie 思想,思想意识;
当代法汉科技词典
n. m. 【】观念学者
短语搭配

Un idéologue, un homme à théorie, sans bon sens, sans réalisme (Madelin).一个空想理论家,一个头脑糊涂、不考虑现实的夸夸其谈之辈。(马德兰)

Les idéologues, les politiques, les orateurs de congrès s'acharnent à corrompre et les idées et les termes (Duhamel).空想理论家们、政治家们、大会演说家们争先恐后地曲解概念和词语。(杜阿梅尔)

原声例句

Ça ne fonctionne plus il y a énormément de bénéfices à avoir une monnaie nationale parce que moi j'ai pas une vision encore une fois d'idéologue j'ai une vision qui est pragmatique je veux retrouver la voie de la création d'emploi.

它不再有效拥有国家货币有很多好处,因为我再次没有意识形态愿景,我有一个务实的愿景,我想再次找到创造就业机会的途径。

[2017法国总统大选 辩论及演讲合集]

K.Baste: Les services de gouvernement russe désignent une femme ukrainienne comme étant responsable de l'assassinat de D.Douguine, fille d'un idéologue proche du Kremlin.

- K.Baste:俄罗斯政府部门指定一名乌克兰妇女负责暗杀 D.Dougin,一位接近克里姆林宫的理论家的女儿。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

Il n'avait aucune fonction officielle, si ce n'est d'être perçu comme un idéologue, en embrassant les différents thèmes que V.Poutine utilise.

他没有任何官方职能,除了被视为一个理论家,拥抱 V.Putin 使用的不同主题。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

La fille d'un idéologue ultranationaliste que l'on dit influent auprès de V.Poutine a été tuée dans l'explosion de la voiture de son père.

据说对 V.Putin 有影响的极端民族主义理论家的女儿在她父亲的汽车爆炸中丧生。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

« Il est nécessaire de considérer que ces idéologues ne sont rien d'autres que des néo-nazis » , explique-t-elle.

“有必要考虑到这些理论家只不过是新纳粹分子”,她解释道。

[RFI简易法语听力 2022年8月合集]

CP : La Russie rend hommage à Daria Douguina, la fille d'un idéologue proche du Kremlin.

基督邮报:俄罗斯向与克里姆林宫关系密切的理论家的女儿 Daria Douguina 致敬。

[RFI简易法语听力 2022年8月合集]

Elle était la fille d'un idéologue russe proche du Kremlin.

她是一位接近克里姆林宫的俄罗斯理论家的女儿。

[RFI简易法语听力 2022年8月合集]

Elle est la fille de l'idéologue russe Alexander Douguine, réputé proche du Kremlin.

她是俄罗斯理论家亚历山大·杜吉纳的女儿,被誉为与克里姆林宫关系密切。

[RFI简易法语听力 2022年8月合集]

Les funérailles de la fille de l'idéologue nationaliste Alexandre Douguine ont eu lieu ce matin à Moscou.

民族主义思想家亚历山大杜金的女儿的葬礼今天早上在莫斯科举行。

[RFI简易法语听力 2022年8月合集]

C'était le cas de Sayyid Qutb, un idéologue égyptien violemment antisémite, antioccidental et antimoderniste, condamné à mort au Caire en 1966.

赛义德·库特布(Sayyid Qutb)就是这种情况,他是一位暴力反犹太主义,反西方和反现代主义的埃及理论家,于1966年在开罗被判处死刑。

[Le Dessous des Cartes]

例句库

Celle-ci devrait être complétée par une proche collaboration avec d'autres organisations régionales, afin de battre en brèche les objectifs pernicieux d'extrémistes et d'idéologues, qui cherchent activement à susciter un conflit des civilisations et des cultures, au lieu de promouvoir la compréhension, la tolérance et la coopération entre les nations, ce qui est notre souhait collectif et représente un besoin fondamental de notre époque.

这方面必须辅之以与其他区域组织的密切合作,挫败极端主义分子和理论家的恶毒目标,这些人正在积极试图挑起不同文明和文化间的冲突,而不是促进各国谅解、容忍和合作,而后者则是我们的集体愿望,也是时代的迫切要求。

La rhétorique, le langage, les images et les arguments qu'ils emploient reprennent la caractérisation historique que les idéologues faisaient des religions et traditions spirituelles non européennes à l'époque de la colonisation.

以诡辩、言论、形象和争论等重弹殖民时代理论家描述非欧洲宗教和信仰习俗的老调。

Des idéologues conservateurs continuent d'empêcher les femmes d'exercer leurs droits.

保守的观念进一步阻止妇女行使权力。

Les activistes xénophobes, les idéologues de l'ethnicité et leurs relais politiques réussissent parce qu'ils se sentent autorisés par la société à mettre en place les infrastructures de la haine et de l'exclusion, à organiser la polarisation et à avancer l'existence de différences inconciliables.

仇外分子、族裔理论家和种族政治人物之所以得逞,是因为感到社会放纵他们建立仇恨和排斥的体制,组建以分化为宗旨的政治组织,散布差异不可协调的理论。

Le point faible de cette interprétation est toutefois qu'elle ignore le rôle majeur joué par les idéologues qui ont manipulé le concept de nationalisme ethnique pour asseoir les bases de leur pouvoir.

但这种解释是有漏洞的,因为它没有抓住那些操纵族裔民族主义政治主张来建立自己权力基础的理论家所起的主要作用。

Cette lecture ignore le rôle majeur joué par les idéologues qui ont manipulé le concept de nationalisme ethnique pour asseoir les bases de leur pouvoir.

这一解释没有考虑那些族裔民族主义主张来奠定自己权力基础的理论家所起的主要作用。

La cécité, plutôt que la perspicacité, est la malédiction de l'idéologue, de ceux qui ne veulent pas voir autre chose que la couleur de leur propre peau, leurs idées et le lieu où ils vivent.

愚昧,而不是明智,才是只认得自己的肤色、想法和地位的人的诅咒,是他们的思想意识的诅咒。

Profitant de l'émotion et de la douleur sincère que l'attaque terroriste atroce et démente dont a été victime le peuple des États-Unis a suscitées dans le monde entier, les idéologues les plus extrémistes et les faucons les plus belliqueux, qui occupaient déjà des positions de pouvoir privilégiées, se sont emparés des leviers de commande du pays le plus puissant de la planète, dont les possibilités militaires et technologiques semblent infinies.

在全世界各国人民对针对美国人民的残暴而疯狂的恐怖主义攻击感到震惊和真诚的悲痛之后,已经处于特权地位的最极端的理论家和最好战的强硬派控制了世界上最强大的国家,而这个国家的军事和技术能力似乎又是无限的。

Les idéologues du système impérialiste savaient bien ce qu'ils faisaient.

帝国主义制度的理论家们非常清楚他们在干什么、他们为什么这样干。

法语百科

Une idéologie est un système prédéfini d'idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue. De tels systèmes considérés comme idéologiques existent dans les domaines politique, social, économique et religieux. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d'une institution sociale ou d'un système de pouvoir. Une idéologie est typiquement imposée d'autorité, par un endoctrinement (enseignement) ou de façon imperceptible dans la vie courante (famille, media). Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celui qui la partage du fait même qu'elle fonde la façon de voir le monde.

On peut distinguer dans une idéologie les dimensions :

cognitive : dogmes, croyances (« c'est ainsi ») ; morale : jugements, valeurs (« c'est bien ; c'est mal ») ; normative : normes (« il faut ; on doit »).

À l'origine, le terme d'idéologie fut créé par Destutt de Tracy pour tenter de fonder une discipline qui étudie les idées pour elles-mêmes (la mémétique, si ses axiomes sont corrects, pourrait être une branche ou dimension de cette étude). Mais ce sens s'est perdu en faveur de la notion de système d'idées doctrinaire. Le terme tend à prendre un sens de plus en plus large, et est parfois employé pour sa seule connotation péjorative en vue de dénigrer une école de pensée adverse, qu'elle soit ou non dogmatique.

Origines

Étymologie

Du grec ancien ἰδέα (idea), « idée », et de λόγος (logos), « science, discours ». L'idéologie est donc, étymologiquement, un discours sur les idées. En grec ancien, le nom ἰδέα apparenté au verbe ἰδεῖν, « voir », suggèrerait plutôt le sens d'« image ». L'idéologie est communément interprétée comme :

la logique d'une idée par rapport à sa contrainte ;

la logique d'une vision ;

la logique d'une image développée pour la pensée de groupe.

Terme

Logique (du grec ancien : λόγος) : c'est à la fois le discours et la rhétorique de l'homme, animal politique selon Aristote ; grâce à la parole et donc à la rhétorique, l'homme n'est plus un animal comme les autres. Dans l'idéologie, il s'agit d'une logique par les mots, d'un discours, c'est-à-dire de rhétorique incluant la logique fallacieuse ; aujourd'hui la logique dépasse le langage humain. (voir Langage, Logique et Vérité)

Le terme d'idéologie apparaît à la fin du XVIII siècle : il fut forgé en 1796 par Destutt de Tracy (Mémoire sur la faculté de penser), pour désigner l'étude des idées, de leur caractère, de leur origine et de leurs lois, ainsi que leurs rapports avec les signes qui les expriment. Dès la deuxième moitié du XVIII siècle, l'expression de sciences positives est employé pour désigner l'apport des sciences au progrès de l'esprit humain (Condorcet), afin de stigmatiser l'obscurantisme de l'époque. Friedrich Hayek pense que Turgot et d'Alembert, étaient déjà dans ce type de recherche.

Dans la continuation des Lumières, les idéologues, groupe animé par Destutt de Tracy, (Cabanis, Volney, Garat, Daunou), voulaient instaurer une science des idées, dissiper les mythes et l'obscurantisme. Dans la lignée du sensualisme de Condillac, qui cherchait déjà l'origine des idées, ils voulaient faire une analyse scientifique de la pensée. L'idéologie est alors considérée comme un système de pensée cohérent, indépendant des conditions historiques. Cette conception accompagne tout le XIX siècle, en parallèle au déploiement de la pensée scientifique et à la Révolution industrielle. Ce qui guide les penseurs, c'est la recherche d'un système global et cohérent, qui s'articule autour de l'application des lois scientifiques aux phénomènes sociaux. Dans certains cas, la polarisation se fait entre idéologie scientifique et croyances religieuses.

Au XIX siècle, Marx propose de cesser de considérer l'idéologie comme un système neutre et donne un éclairage critique au concept originel de l'idéologie de l'époque : il voit l'utilisation de l'idéologie comme un système d'opinions servant les intérêts de classes sociales (voir Analyse marxiste).

Acceptions actuelles

Une idéologie est l'ensemble d'idées sur la structure de la société, sur les forces qui agissent dans la société, sur les sources de conflit qui y sont présentes, et aussi sur les modalités qui permettent de résoudre ces conflits, ensemble d'idées partagées par un groupe, communément appelé parti politique. Une définition dérivée de l'idéologie est celle d'une doctrine politique qui fournit un principe unique à l'explication du réel. Celle-ci est susceptible d'inspirer rapidement un programme d'action et constitue un ensemble cohérent d'idées imposées et parfois acceptées sans réflexion critique et sans discernement. L'idéologie offre des notions beaucoup plus larges que celles des doctrines qui sont la dimension intellectualisée d'une idée imaginée. Les doctrines font appel à la dimension culturelle des « comportements psychologiques » et s`inscrivent dans un processus collectif important : la notion d'idéal remplace alors l'idéologie en encadrant une « société de masses ».

L'idéologie peut être vue sous l'angle sociologique : l'idéologie a été définie par Guy Rocher comme un « système d'idées et de jugements, explicite et généralement organisé, qui sert à décrire, expliquer, interpréter ou justifier la situation d'un groupe ou d'une collectivité et qui, s'inspirant largement de valeurs, propose une orientation précise à l'action historique de ce groupe ou de cette collectivité. » Un autre auteur, Jean Baechler, donne cependant une définition plus fine et plus complète de l'idéologie.

Au départ, l’idéologie est l’ensemble des représentations mentales qui apparaissent dès lors que des hommes nouent entre eux des liens, des associations.

Ces représentations forment ensuite un ensemble d’états de la conscience liés à l’action politique, autrement dit à la façon conflictuelle ou non dont les humains organisent leur vie sociale. Le noyau de ces états de conscience est non verbal, c’est-à-dire composé de pulsions affectives ; ces états idéels s’actualisent dans différents types de registre et peuvent être inférés à partir des manifestations objectives et matérielles auxquelles ils donnent lieu.

L’idéologie se trouve dans le contenu et non dans le contenant. Il n’existe pas de genre discursif qui puisse être décrété idéologique en tant que tel.

Au total, pour cet auteur, une idéologie est une formation discursive polémique, ni vraie ni fausse, efficace ou inefficace, cohérente ou incohérente, élaborée ou non, normale ou pathologique, grâce à laquelle une passion cherche à réaliser une valeur par l’exercice du pouvoir dans une société.

Les analyses épistémologiques amènent une reformulation un peu plus nuancée de l'idéologie : celle-ci, ayant permis la conceptualisation des sciences, est également analysée quant à sa neutralité, sa construction et ses fondements. Et la critique marxiste n'est qu'un angle possible d'étude de ceux-ci.

Le philosophe allemand Christian Duncker invoque la nécessité d'« une réflexion critique du concept d'idéologie » (2006). Dans son travail, il tâche d'introduire le concept de l'idéologie dans le premier plan, comme les soucis étroitement reliés de l'épistémologie et de l'histoire. Le terme idéologie est défini en termes de système de représentation qui explicitement ou implicitement clame la vérité absolue. Dans le « système totalitaire », Hannah Arendt écrit que l'idéologie est consubstantielle au phénomène totalitaire et qu'elle présente plusieurs caractéristiques indissociables. D’une part, elle forme un système d’interprétation définitive du monde, elle affiche une prétention omnisciente et « omni-explicative » de celui-ci, qu’il s’agisse des événements passés ou futurs. D’autre part, elle affirme son caractère irrécusable, infalsifiable. Elle n’est jamais prise en défaut et s’émancipe de la réalité. Une autre caractéristique de l’idéologie est son « logicisme », son aptitude à se doter d’une cohérence interne, à intégrer en permanence la contradiction dans un processus logique. L’idéologie, de ce point de vue, est exactement ce qu’elle prétend être : la logique d’une idée.

L'idéologie est une pensée de groupe, le discours, la vision, et la logique s'adresse au groupe les soutenant et à la totalité de la société afin d'y faire adhérer le plus de monde. Autrement dit, l'idéologie est un moyen pour un groupe d'accroître son pouvoir par l'accumulation de force politique, de soutien, au sein de la société. L'idéologie est pourtant une vision tout à fait partiale qui peut se tromper lourdement (voir nazisme), cependant ce qui la définit c'est qu'elle cherche à devenir majoritaire, et par là-même elle s'impose suivant un énoncé (discours d'une personne et de son groupe, sa minorité) et avec une logique comme structure la soutenant (voir totalitarisme). C'est la tyrannie de la majorité, mais cette majorité dans l'idéologie est une force majoritaire instrumentalisée : pourtant là ou il y a influence d'un groupe sur un autre ou sur la politique de la société, il ne s'agit donc pas à proprement parler de démocratie, mais d'un autre type de gouvernement.

L'idéologie ayant souvent pour racine une minorité, un groupe, et encore plus souvent un chef ( un chef : celui qui parle ). Il existe également des cas d'idéologie se voulant sans chef ni organisation (voir anarchisme) : mais par le fait même que cette 'logique d'une vision' refuse le discours imposé verticalement, elle refuse donc la pensée de groupe, et son statut d'idéologie en devient dès lors discutable. Selon Georges Canguilhem, « l'idéologie est un concept épistémologique à fonction polémique, appliqué à ces systèmes de représentations qui s'expriment dans la langue de la politique, de la religion et de la métaphysique. Il est intéressant de se poser la question de la recherche scientifique, de l'évolution des connaissances scientifiques sous l'angle de l'idéologie ».

Sciences sociales

Saint-Simon

Le comte de Saint-Simon (1760-1825) (à ne pas confondre avec Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, auteur des célèbres mémoires), fut l'un des premiers à récupérer le concept d'idéologie afin d'en faire un système philosophique complet, entièrement fondé sur les sciences, en excluant tout apport des religions, puisqu'il était athée. Il joua un rôle tout particulier dans la diffusion de l'idéologie.

Saint-Simon, très influencé par les Idéologues, notamment le docteur Jean Burdin, bâtit entre 1801 et 1825 un système global que Pierre Musso qualifie de philosophie des réseaux. Pour Saint-Simon, les relations des individus en société sont, par métaphore avec la physiologie, qui était en plein développement à ce moment, assimilables aux réseaux organiques des êtres humains (réseaux sanguins, système nerveux). Il introduit aussi la notion de capacité du réseau. L'appellation de « nouveau christianisme » fut en réalité trompeuse pour un système qui, prenant Isaac Newton comme référence suprême, prétendait remplacer Dieu par la gravitation universelle. Sur le plan spirituel, les sciences se substituent à la religion. Sur le plan temporel, les économistes remplacent les politiques.

Le système de gouvernement doit comprendre trois chambres, (chambre des inventeurs, chambre d'exécution…). Saint-Simon introduit la croyance exclusive dans le progrès industriel. Son système était très empreint de religiosité, surtout dans les dernières années.

Recherche d'un système cohérent (1825)

La préoccupation de la recherche d'un système cohérent que l'on trouvait déjà dans l'école des idéologues, un moment oubliée par les guerres de l'Empire et par la Restauration, ressurgit vers 1825, dans le contexte du début du règne de Charles X.

La fin de l'année 1825 et l'année 1826 furent ainsi, en France, un moment de réflexion sur un système philosophique global. On peut considérer que c'est une période charnière dans l'histoire des idées. Les penseurs qui participèrent à cette réflexion furent principalement Auguste Comte, Barthélemy Prosper Enfantin, Charles Fourier… et probablement Lamennais, qui fut engagé dans la réflexion des catholiques.

Cette période initia un grand nombre de mouvements de différentes natures : idéologies, utopies, qui donneront naissance par la suite aux grandes théories sur le libéralisme, ainsi qu'aux différentes formes de socialisme.

Saint-Simonisme : continuation

À la mort de Saint-Simon (1825), un polytechnicien, Barthélemy Prosper Enfantin reprend sa doctrine. Très intéressé par le système de Saint-Simon, il publie avec Saint-Amand Bazard, l'Exposition de la doctrine de Saint-Simon (1829). Ces idées sont ainsi diffusées par le mouvement dit saint-simonien, sous des formes transformées au cours du temps. En 1831, Saint-Amand Bazard se détache du groupe libéral d'Enfantin (schisme) et fonde une branche de sensibilité socialiste, qui influence notamment Marx ; Lazare Hippolyte Carnot, second fils de Lazare Carnot, collabore à l'un des journaux ; Michel Chevalier, saint-simonien de sensibilité libérale, est un proche conseiller de Napoléon III ; les idées saint-simoniennes se développent dans certains cercles de l'école polytechnique.

Les idées saint-simoniennes ont ainsi une forte influence en France dans la phase de développement industriel du Second Empire, puis de la III République (révolution industrielle). Elles se répandent aussi hors des frontières à travers la colonisation en Afrique et au Moyen-Orient dont Enfantin fut l'initiateur (pour plus de détails, voir l'article sur Barthélemy Prosper Enfantin). C'est ainsi que l'on parle d'une idéologie coloniale française (voir aussi dans l'article cercle Saint-Simon les liens avec la colonisation et la propagation de la langue française). Elles trouvent des applications pratiques dans la construction des chemins de fer (étoile de Belgrand), de routes, de canaux, et encore aujourd'hui dans les réseaux de télécommunications .

Positivisme d'Auguste Comte

Auguste Comte fut secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1824. Il quitta Saint-Simon pour fonder son propre mouvement philosophique.

L'idéologie de Comte se subdivise en deux parties :

Le positivisme scientifique : les causes premières sont oubliées. Dans le Cours de philosophie positive (1830-1842), Comte expose la loi des trois états : l'humanité passe par trois états : l'état théologique (les dieux gouvernent le monde), l'état métaphysique (des entités abstraites déterminent le monde), et l'état positif (les sciences parviennent à l'état positif).

Le positivisme religieux : Dans cette phase, Auguste Comte définit les relations en société à partir de trois fondements : l'altruisme, l'ordre et le progrès. La sociologie (il reprend le terme de Sieyès) couronne les sciences dites positives : mathématiques, physique, chimie, astronomie, biologie (Système de politique positive, 1851-1854).

Le monde est gouverné par les morts. L'humanité est un Grand-Être, sorte de continuation du culte de l'Être Suprême, dont il est le « grand-prêtre ». Le positivisme aura une influence déterminante à partir du milieu du XIX siècle sur de nombreuses personnalités et dans de nombreux domaines : le positivisme logique, le positivisme juridique, qui se fonde sur le système de politique positive de la phase religieuse, et le néopositivisme.

Caractéristiques des premières idéologies

Les idées de Saint-Simon et d'Auguste Comte ont en commun une certaine religiosité et une foi absolue dans le progrès des sociétés humaines par les sciences, la technique, et l'industrie. Tous deux excluent la métaphysique, et remplacent la finalité par l'explication scientifique des phénomènes. Ils ignorent les auteurs classiques de l'antiquité grecque et romaine, qui avaient été redécouverts dès le Moyen Âge et la Renaissance. Ils ne s'appuient ni sur les présocratiques, ni sur la philosophie antique.

Analyse par la psychologie

Cette partie est une traduction du passage sur l'idéologie (en). Certaines recherches en psychologie suggèrent que les idéologies reflètent les procédés des besoins et désirs, contrairement à la pensée que les convictions politiques dérivent toujours d’une réflexion indépendante et objective. En 2008, une recherche a suggéré que les idéologies pourraient fonctionner comme des éléments d’interprétation qui se répandent pour répondre aux besoins de comprendre le monde, d’éviter l’angoisse existentielle et de maintenir des relations d’estime entre les personnes. Les auteurs ont conclu que de tels besoins pourraient conduire de façon disproportionnée à l’adoption de systèmes de justification des visions du monde (System justification (en) ; voir l'étymologie d'idéologie).

Les psychologues ont découvert que des traits de personnalité, diverses particularités individuelles, besoins et croyances idéologiques pourraient être liés. Par exemple, une méta-analyse de Jost, Glaser, Kruglanski et Sulloway en 2003 a confronté 88 études originaires de 12 pays différents, comportant plus de 22 000 sujets et a trouvé que l’angoisse de la mort (présente dans le terrorisme dans les médias, le marketing de la peur ; Terror management theory (en)), les intransigeances/intolérance face à l’ambiguïté, le manque d’ouverture aux nouvelles expériences(lack of openness to experience), le fait d’éviter l’incertitude (aversion à l'incertitude), le besoin de se réduire à l’aspect cognitif, le besoin d’une structure identitaire personnelle, et la crainte de perdre sa position ou son estime personnelle, tous contribuent au degré de conservatisme politique chez l’individu.

Selon les chercheurs, ces résultats montreraient que les conservateurs en politique mettent l’accent sur la résistance au changement et qu’ils sont mus par des besoins qui visent à réduire la peur et l’incertitude. Selon Robert Altemeyer (en) ainsi que d’autres chercheurs, les individus conservateurs en politique ont tendance à se placer très haut sur l’échelle d'autoritarisme de droite.

Right-wing Authoritarianism (en) (RWA) : Échelle mesurant la soumission d’un individu aux autorités établies, son agressivité contre les opposants des autorités établies et son adhérence aux normes sociales. En dépit du terme right-wing (de droite), il a été montré en URSS que des individus communistes pouvaient donner des scores élevés. La psychologue Felicia Pratto et ses collègues ont obtenu des données soutenant l'idée qu’une grande orientation vers la domination sociale est fortement liée à des visées politiques conservatrices.

Social Dominance Orientation Social (en) (SDO) : Échelle mesurant la préférence d’un individu pour un système hiérarchique.

Il est donc avéré que le conservatisme de droite ou de gauche, défini par une politique et une idéologie rigide et fermée, risque de conduire à choisir — souvent inconsciemment — une idéologie caractérisée par l’autoritarisme (pouvant aller jusqu'au fascisme ou au totalitarisme), et favorisant donc ses représentants. En rapport dans le domaine psychologique et sociologique : Propagande, langue de bois, sophisme, scientisme, pouvoir (sociologie), organisation sociale, hégémonie, manipulation mentale, norme, valeur (sociologie), biais émotionnel, amalgame (communication), conformisme, obéissance, Normalité, statu quo, effet de simple exposition, effet de halo, lieu commun, pensée de groupe, hyperstimulus, et ancrage.

Conception politique

Analyse marxiste

Pour Karl Marx, l'idéologie est l'ensemble des idées, des valeurs et des normes servant à légitimer la division en classes de la société. L’idéologie au sens marxiste décrit donc l'idéologie dominante en tant que « vision du monde » imposée par la classe dominante. C'est la construction intellectuelle qui expliquerait et justifierait un ordre social existant à partir de raisons naturelles ou religieuses. Cette vision ne serait en réalité qu'un voile destiné à cacher la poursuite d'intérêts matériels égoïstes que la classe dominante utiliserait pour renforcer ou étendre sa domination : ainsi pour renforcer le pouvoir en place, l'idéologie de la classe dominante se présenterait de manière que les intérêts de la classe dominante paraissent être les intérêts de tous. L'idéologie devient une superstructure de la société dont elle émane et qu'elle soutient. Selon Friedrich Engels, « l’idéologie est un processus que le soi-disant penseur accomplit sans doute consciemment, mais avec une conscience fausse. Les forces motrices véritables qui le mettent en mouvement lui restent inconnues, sinon ce ne serait point un processus idéologique. »

La critique de Karl Marx de l'idéologie est d'abord une critique de la misère que cette idéologie cache, misère qui réside dans les rapports sociaux à la fois résultat et moteur de cette misère. La première misère est l' obligation au travail impliquée dans l'organisation de la société par Le Capital dans laquelle toute personne dépourvue d'une part de ce capital se voit dans l'obligation de vendre sa force de travail. Des auteurs comme Habermas, Althusser, Thompson (en), vont développer cette conception critique de l'idéologie.

Jean-Paul Sartre définit une idéologie comme « une conception globale du monde », sans en dédouaner le marxisme malgré son appartenance à ce courant.

Louis Althusser utilise le concept d'« appareils idéologiques d'État» (scolaire, famille, religion, information, syndical, culturel, juridique, culturel et politique), par distinction avec les « appareils répressifs » d'État (armée, gouvernement, administration).

Les études de Thompson concernant l'idéologie dans notre société moderne abordent les dimensions culturelles et politiques de l'idéologie en regard de la communication de masse, caractéristique de notre monde contemporain. L'idéologie concerne le comment le « sens » établit et maintient systématiquement des relations asymétriques de pouvoir.

Analyse situationniste

L'idéologie a aussi trouvé ses critiques dans l'Internationale situationniste, qui fait de la critique de l'idéologie la condition sine qua non des relations de ses membres entre eux : la représentation du monde répondant à celle de soi (« le monde du rêve est le rêve du monde » Raoul Vaneigem) chacun est responsable de l'ensemble d'un projet dans lequel il se retrouve ; en l'occurrence, en finir avec le spectacle, organisation sociale où « tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation » (La Société du spectacle, Guy Debord), spectacle qui est ici considéré comme la forme achevée du Capital.

Plus clairement, pour l'Internationale situationniste, toute organisation révolutionnaire se doit de critiquer « radicalement toute idéologie en tant que pouvoir séparé des idées et idées du pouvoir séparé ».

Lien avec l'épistémologie

Il est intéressant de se poser la question de la recherche scientifique, de l'évolution des connaissances scientifiques sous l'angle de l'idéologie. Au XIX siècle est d'ailleurs apparu le scientisme postulant que la connaissance scientifique doit permettre d'échapper à l'ignorance dans tous les domaines et donc d'organiser scientifiquement l'humanité.

Décréter également que la science, la technologie est neutre fait partie intégrante d'une idéologie. Et aux critiques qui voient « la science » comme une idéologie en elle-même, des scientifiques répondent que puisque la méthode scientifique est elle-même une idéologie, donc une collection d'idées, ce n'est que la continuation logique, il n'y a pas de pertinence à y mettre un jugement de valeurs. Dans l'épistémologie des sciences même, chez Kuhn, le concept de paradigme dominant explique la stagnation et la discontinuité de l'évolution des théories scientifiques.

中文百科

意识形态(英语:Ideology,希腊语:ἰδεολογία),意为「理念(德语:Idee)或想像(德语:Vorstellung)的学说」希腊语:ἰδεο(形象)与希腊语:λογία(学说)。中文也译意识型态;周德伟译作意理 ;林毓生主张音译意译合一,译为意缔牢结,以避免对意识形态望文生义的附会)有两种具有本质性区别的涵义:

若将意识形态视其为一种无价值偏见的概念时,意识形态可视为是想像、期望、价值及假设的总合。若考虑政治的层面,则意识形态是「所有政治运动、利益集团、党派乃至计划草案各自固有的愿景的」总和。(参考政治意识形态列表)

卡尔·马克思所理解的意识形态是一种不平等的权力关系,是统治阶级为了欺骗和使权力关系具有合法性的产物,目的是为了让大家扭曲对于现实的认识,马克思也称其为上层建筑。

官方意识形态

官方意识形态指由国家政府机器宣传的意识形态,通常和一党专政的政治意识形态宣传相关;如中华人民共和国从后毛主义到后马克思主义的官方意识形态变化。

政治权力

当视其为一种无价值偏见(wertfrei)的概念时,意识形态是「所有政治运动、利益集团、党派乃至计划草案各自固有的愿景的」总和(参见:政治意识形态) 哈维尔在《无权者的权力》写道,意识形态代表正日益成为权力的重要组成部分,权力的核心支柱,为权力的存在制造借口,提供内在凝聚力。意识形态的重要性加强了,越来越远离现实,但却具有了特异而实在的力量。它变成了现实本身。当然,这是个完全自我封闭的现实,在权力内部,这个伪现实在某种程度上比真正的现实还有份量。祭祀仪式的重要性越来越超过藏匿在后面的现实。现象的重要性不再产生于现象自身,而在于它在意识形态概念世界里所据的座标。不是现实决定理论,而是理论决定现实。因此,权力离意识形态更近,离现实更远了。权力从理论中汲取力量,成为理论的附庸。这样难免就导致了一种悖乎常情的结果:不是理论和意识形态为权力服务,而是权力为意识形态服务。就好像意识形态在权力中凌驾权力之上,自己变成了独裁者。最后,看起来是理论、意识形态和仪式来做出影响人民生存的决定,而不是相反。

日常社会

每个社会都有意识形态,作为形成「大众想法」或共识的基础,而社会中大多数的人通常都看不见它。占有优势地位的意识形态以一种「中立」的姿态呈现,而所有其他与这个标准不同的意识形态则常常被视为极端,不论到底真实的情况为何。哲学家福柯就曾经写过关于意识形态中立性的这种观念。 努力追求权力的组织会去影响社会中的意识形态,将它变成他们想要的样子。政治组织(包括政府)与其他团体(比如说在议会外游说通过议案的团体)试图透过传播他们的意见来影响民众,这也是为何社会中的许多人通常看起来都有「类似的想法」(think alike)。 当社会中绝大部分的人对于某些事情的想法都很类似,甚至忘记了目前的事务可以有其他的选择,这就变成了哲学家葛兰西所说的霸权。关于团体迷思这种规模小很多的概念,也有部份要归功于他的著作。 现代语言学家在研究概念隐喻的机制时,这种「类似的想法」被认为就是透过这种机制传达出去的。

种类

意识形态有很多不同的种类,有政治的、社会的、知识论的、伦理的等等。(可参见政治光谱) 政治意识形态 在社会研究中,政治意识形态是一组用来解释社会应当如何运作的观念与原则,并且提供了某些社会秩序的蓝图。政治意识形态大量关注如何划分权力,以及这些权力应该被运用在哪些目的上。比如说,20世纪中最具有影响力与最被清楚界定的政治意识形态之一就是共产主义,它是以马克思与恩格斯的学说为其基础。其他的例子有:无政府主义、资本主义、社区主义、企业自由主义、基督教民主主义、法西斯主义、帝国主义、民族主义、纳粹主义、保守主义、自由主义、社会主义、社会民主主义。系统意识形态是指将意识型态当作意识形态来进行研究(而非研究个别的意识形态)。(参见条目资本主义。) 意识形态受欢迎的程度有部份原因是受到道德事业家的影响,他们常常是为了自己的利益而行动。政治意识形态是指提出某种政治与文化计划作为参考的社会运动、机构、阶级或大团体,他们的整体观念、原则、教条、迷思或符号。它也可以是通常用来界定某个政党及其政策的一整个政治思想结构。 通常是某些道德观形塑了意识形态的基础。 卡尔·马克思所理解的意识形态是一幢为了欺骗和使权力关系具有合法性的建筑,马克思也称其为上层建筑领走了。 在日常用语里,意识形态同时也是一个由理念、想像、价值判断与概念组成的系统,也可看作是世界观的同义词。

概念理解

古典自由主义

社会民主主义

新自由主义

广泛阶段(extensive stage)

密集阶段(intensive stage)

当代资本主义(contemporary capitalism)

出现原因

人类学家克利弗德·纪尔兹指出,当一个社会产生了社会与政治危机,加上因迷失方向而产生了文化危机的时候,那是最需要意识形态的时候。

法法词典

idéologue nom commun - masculin ou féminin ( idéologues )

  • 1. personne qui élabore et propage une théorie politique, morale ou sociale Synonyme: doctrinaire

    les jeunes idéologues d'un parti

  • 2. personne qui vit dans un monde d'idées éloigné de la réalité [Remarque d'usage: souvent péjoratif]

    un idéologue fumeux

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