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词典释义:
déiste
时间: 2023-10-09 13:20:05
[deist]

[哲]n. 自然神论者a. 信奉自然神论的

词典释义
[哲]n.
自然神论者

a.
信奉自然神论的
近义、反义、派生词
词:
athée
联想词
athée 无神论的,不信神的; athéisme 无神论; franc-maçon 共济会的; maçonnique 共济会; matérialiste 唯物主的,唯物论的; laïque 世俗的,在俗的; humaniste 人道主者; théologien 神学家; dogmatique 学,教理学; croyant 信教者,教徒; hérétique 异端分子,异教徒;
当代法汉科技词典
名词【哲】自然神论者
法语百科

Le déisme, du latin deus (dieu), est une croyance ou une doctrine qui affirme l'existence d'un Dieu et son influence dans la création de l'Univers, sans s'appuyer sur des textes sacrés ou dépendre d'une religion révélée. Pour la pensée déiste, certaines caractéristiques de Dieu peuvent être comprises par les facultés intellectuelles de l'Homme.

Le déisme prône une « religion naturelle » qui se vit par l'expérience individuelle et qui ne repose pas sur une tradition écrite. Pour certains déistes, on peut avoir une relation avec Dieu mais elle est directe (notamment par la contemplation). Il s'agit par conséquent d'une croyance individuelle et irréligieuse.

Les déistes rejettent tous les événements surnaturels (prophéties, miracles) et affirment que Dieu (ou « l'Architecte suprême ») a un plan pour l'Univers, que Dieu n'altère ni n'intervient dans les affaires humaines, ni ne suspend les lois naturelles qui régissent l'Univers. Le déisme n'est donc pas un théisme. Ce que les religions structurées voient comme révélation divine et livres saints, un déiste le voit comme de simples interprétations faites par l'homme; ainsi aucune source religieuse ne peut faire autorité.

Concept

Le déisme — forgé sur le terme latin deus — désigne l'affirmation rationnelle de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive des religions révélées, et proposant d'arriver à Dieu par des voies exclusivement humaines, sans pour autant pouvoir en déterminer les attributs. Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en France à partir du XVII siècle mais est difficile d'accès et ambigu car il se réfère à plusieurs systèmes distincts. On ne l'utilise plus guère en dehors de ses applications historiques.

À l'instar du terme « théisme » dont il est assez proche, le mot apparaît en France dans les violentes luttes théologiques et religieuses du XVI siècle dans un usage péjoratif cherchant à discréditer l'adversaire. Il apparaît en relation avec les antitrinitaires sociniens et est attesté pour la première fois sous la plume du pasteur Pierre Viret en 1534 qui y voit des blasphémateurs, des « athéistes » qui s'ignorent. À partir du XVII siècle, lorsque, sous l'influence de la science nouvelle et de l'émergence de nouvelles manières de penser, la perception du concept de nature — fondamentale en théologie et en philosophie — se modifie, le déisme évolue vers une forme de religion naturelle dont font écho les premières Constitutions d'Anderson qui fondent la franc-maçonnerie moderne en 1723.

Pour leurs critiques apologètes chrétiens, les déistes, prétendant arriver à Dieu sans l'aide de Dieu, en se passant de la Révélation, sont impies et pêcheurs. Les déistes ne forment cependant pas un groupe homogène et il existe une grande variété de positions, suivant les auteurs déistes, par rapport à ce qui a trait tant à la nature de Dieu, qu'à la Providence ou encore à l'immortalité de l'âme. John Locke développe ainsi un « christianisme raisonnable », tandis que Spinoza est classé ou non, selon les époques, dans leurs rangs. La question centrale est, plutôt que celle de l'existence de Dieu, celle de sa Révélation que les déistes rejettent avec l'immortalité de l'âme, à la différence des théistes.

Le XVIII siècle voit l'apparition d'une nouvelle logique des questions philosophiques qui amène à l'effacement de Dieu comme l'entité centrale autour duquel s'articule la métaphysique : la question de son existence et de sa nature est désormais disputée, passant du stade de vérité première à celui d'hypothèse bientôt dispensable. Rousseau, selon lequel la nature est plus éloquente sur Dieu que les subtilités scolastiques, propose le Dieu de la foi déiste comme volontaire et intelligent, mouvant l'univers et animant la nature, tandis que l'Homme est libre dans ses actions et doté d'une âme immatérielle. À la différence de Kant, il associe la nature à l'ordre divin tandis que ce dernier établit une différence ontologique entre les deux. Pour Kant, le déisme envisage Dieu comme la « cause du monde », un principe régulateur qui ne peut satisfaire complètement les attentes de l'homme ; pour le philosophe, le déisme « recourt à Dieu pour penser la science en tant qu'elle progresse ». Plus tôt, Voltaire se déclarait déiste, notamment dans son article intitulé « Prière à Dieu ». Le Dieu déiste est universel, il n'y a pas d'intermédiaire entre les êtres et Dieu, ce Dieu est bien supérieur à la « petitesse humaine » (il assimilera d'ailleurs les Hommes à des « atomes » : on ne peut plus petit que l'Homme), et ne s'occupe donc pas de ses affaires, ses cultes, ses rites et autres superstitions. Cette conception d'un Dieu distant se résume dans ces deux alexandrins du Français : « L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer /Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger ». Il tourne le concept de Providence en dérision. . Le déisme inspira de nombreuses déclarations d'hommes politiques américains à la fin du XVIII siècle et au début du XIX siècle (Thomas Jefferson, Benjamin Franklin et Thomas Paine). La notion de créateur apparaît dans la Déclaration d'indépendance américaine de 1776.

La difficulté de donner des contours clairs au concept de Dieu et la fragilité et l’ambiguïté de celui-ci dans le déisme ont empêché ce dernier d'avoir une postérité réellement significative en tant que courant religieux. « Effort pour penser sans préjuger et sans dogmatisme le concept de Dieu », des éléments du déisme peuvent cependant être reconnus dans le cadre du renouveau de la théologie naturelle depuis la fin du XX siècle. Certaines enquêtes montrent d'ailleurs qu'en France, la religion naturelle est une option philosophique — souvent inconsciente — de certains croyants non pratiquants qui envisagent Dieu comme le créateur et le gouverneur du monde, jugeant les individus sur leur conduite morale et rétribuant les mérites, dans une attitude assez proche du déisme.

Principaux points de la doctrine déiste

Le déisme affirme que :

Tout ce qui n’est pas l’œuvre de l’Homme est produit par une source originelle universelle et intelligente (nommée Dieu). Peu importent toutes les explications scientifiques qui peuvent être apportées à chaque détail de notre environnement, il est globalement impossible d'imaginer un début et une fin à l'espace, au temps et à la matière qui forment ensemble l'univers, car chaque chose appelle toujours une origine et une suite, qui elles-mêmes vont encore appeler une autre origine et une autre suite, etc.. Le paradoxe de la Cause première ne peut trouver son explication que dans un principe au fondement de tout ce qui existe, et qui est appelé "Dieu".

Il n'est pas concevable que rien soit à l'origine de tout. Selon le principe de raison suffisante, toute chose présente en ce monde justifie son existence par son utilité, et s'inscrit dans un schéma de fonctionnement global. De fait, l'agencement de ces myriades d'éléments ne peut être le fruit du hasard, et nécessite l'action ordonnatrice d'une entité supérieure.

Chaque entité créée possède son potentiel, principe d'immanence en opposition à la transcendance théiste qui elle divise le monde en monde parfait et monde matérialisé. Le Principe Créateur est en toute chose puisque toute chose découle des lois et principes du Créateur.

Pour certains, Dieu a une action permanente dans l'univers, pour d'autres il n'interagit pas avec le monde depuis sa création, ou depuis une époque plus ou moins ultérieure.

Dieu se manifeste par les œuvres dont on ne peut expliquer l'existence, aussi grande que soit l'échelle de temps utilisée (la nature, la vie, le cosmos, la conscience humaine…).

Le sentiment de Dieu vient de l’étude de la création (en contemplant le tableau on peut comprendre le peintre).

Dans la conception déiste, la religion est plutôt ramenée à une institution purement artificielle, créée par les Hommes, plutôt que comme le moyen d'expression utilisé par le Créateur. De fait, le rôle des religions serait plutôt politique, cherchant à instaurer la cohésion sociale et l'ordre dans la société, à travers un message prétendument d'origine divine, plutôt que de libérer par l'apport de la vérité.

Pour certains déistes, la relation de l’Homme à Dieu est directe (par la contemplation) et sans intermédiaires, pour d'autres il n'interagit pas avec le monde et n'intervient pas dans la destinée des Hommes.

Dieu peut être appréhendé par la pensée scientifique et rationnelle des Hommes.

Voltaire et Jean-Jacques Rousseau se sont affirmés comme déistes. La plupart des philosophes du siècle des Lumières étaient déistes, ils ont été qualifiés d'athées pour des raisons polémiques. Albert Einstein était déiste et pensait que la science était un moyen de comprendre Dieu.

Place spirituelle du déisme dans les théories sur Dieu

C'est dès le XVI siècle qu'est reconnue cette notion intermédiaire entre le théisme chrétien et l'athéisme. Il ne s'agit plus ici de transcendance divine mais d'immanence. Dans une optique chrétienne, l'authenticité historique de la Révélation et des Écritures est contestée : l'Être suprême devient directement perceptible aux facultés de l'Homme.

Depuis Kant (XVIII siècle), il est d'usage de distinguer déisme et théisme. En effet, ce dernier entend se conformer à « la volonté de Dieu », alors que le déisme estime que tout se déroule déjà en accord avec la volonté de Dieu, puisque rien n'échappe aux lois divines de la création.

Deux conceptions de l'Être suprême et du déisme au XVIII siècle

L'abbé Mallet dans l’article « déistes » de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers cite longuement M. l’abbé de la Chambre, docteur de Sorbonne, qui, dans un traité de la véritable religion imprimé à Paris en 1737 distingue deux types de déistes :

« La première espèce de déistes avance et soutient ces propositions : il faut admettre l’existence d’un Être suprême, éternel, infini, intelligent, créateur, conservateur et souverain maître de l’univers qui préside à tous les mouvements et à tous les événements qui en résultent… ». Il semble être fait référence ici à Newton et aux déistes anglais, car au début de son article, l'Abbé Mallet fait référence aux Unitariens et à de prétendus esprits forts anglais. Leur conception du déisme se rapproche vraisemblablement de la conception distante du divin : Dieu est un arbitre qui restreint son action à simplement s'assurer du bon fonctionnement de l'univers, sans se préoccuper des affaires humaines. Les déistes de la première espèce n'attendent donc aucune faveur de la Providence, et préfèrent s'abstenir de tout culte, quel qu'il soit.

« La seconde espèce de déistes raisonne tout autrement. L’Être suprême, disent-ils, est un être éternel, infini, intelligent, qui gouverne le monde avec ordre et avec sagesse ; il suit dans sa conduite les règles immuables du vrai, de l’ordre et du bien moral, parce qu’elle est la sagesse, la vérité, et la sainteté par essence. Les règles éternelles du bon ordre sont obligatoires pour tous les êtres raisonnables… ». Cette conception s'inscrit dans la tradition de Malebranche et de Leibniz. Dieu n'est pas indifférent, mais intervient directement dans son œuvre pour l'orienter vers le bien, la perfection ; en tentant d'influencer la conduite de ses créatures. La nuance avec le théisme philosophique repose sur l'impossibilité de définir une interprétation universelle et intemporelle de la nature du bien et de la justice telle que conçue par l'être suprême. Les déistes de la seconde espèce auront donc tendance à pratiquer un éventuel « culte » ou autre travail spirituel de manière individuelle, dans le cadre d'une exploration personnelle du divin.

中文百科

自然神论(deism)是17到18世纪的英国和18世纪的法国出现的一个哲学观点,主要是回应牛顿力学对传统神学世界观的冲击。这个思想认为虽然上帝创造了宇宙和它存在的规则,但是在此之后上帝并不再对这个世界的发展产生影响(与婆罗门教对梵天的解释相仿)。这里的自然神论主要是指具有闪米特一神教背景,并受其影响的西方唯一神教派自然神论者的观点,而不是具有多神教背景的自然神论者等的观点如泛自然神论。

自然神论者推崇理性原则,把上帝解释为非人格的始因的宗教哲学理论。又称理性神论。由17世纪英国思想家赫尔伯特始创,著名代表有托兰德、哈特利、普里斯特利、约翰·洛克、艾萨克·牛顿等人,18世纪法国启蒙思想家伏尔泰、孟德斯鸠、卢梭等人也都是具有一定唯物主义倾向的自然神论者。自然神论反对蒙昧主义和神秘主义,否定迷信和各种违反自然规律的“奇迹”;认为上帝不过是“世界理性”或“有智能的意志”;上帝作为世界的“始因”或“造物主”,它在创世之后就不再干预世界事务,而让世界按照它本身的规律存在和发展下去;主张用“理性宗教”或“自然宗教”代替“天启宗教”。

今日我们听到自然神论就会联想到「神造了世界却不照管护理这个世界,任其发展」。但是17世纪英国人彻尔布里的赫尔伯特爵士(en:Edward Herbert, 1st Baron Herbert of Cherbury)提出的自然神论,是想证明我们人类对上帝的信仰是合乎理性,不需要来自圣经中神的启示。他主张基督教是自然宗教,但基督教有一些信仰的确已经超出了自然宗教,自然神论者把这些视为迷信的教士争取信众之作,不予接纳。此论点亦被许多宗教改革者提醒并强调,以对立于带有文化惯性的宗教迷信,对教条有选择的接受而不是全然接受,把既定的历史文化做为意识形态的偶像崇拜。

自然神论者也反对「预言」的应验和「神迹」作为根据上帝存在的根据。吴尔斯顿严厉批评神迹,他认为基督复活乃是其尸体被门徒所窃,结果他因此被关而死在狱中,不过舍洛克因此得到灵感,写了一本《复活见证受审记》,将新约中的见证一一验证。

托马斯·潘恩的观点颇能代表自然神论者的观点:“我相信一个上帝,没有其它的”,但“我不相信犹太教会、罗马教会、希腊教会、土耳其教会、基督教和我所知道的任何教会所宣布的信条。我自己的头脑就是我自己的教会。”

法法词典

déiste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel déistes )

  • 1. religion qui professe l'existence d'un Dieu sans référence à la révélation

    un culte déiste

déiste nom commun - masculin ou féminin ( déistes )

  • 1. religion personne qui professe l'existence d'un Dieu sans référence à la révélation

    l'influence des déistes

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