词序
更多
查询
词典释义:
syriaque
时间: 2024-03-05 16:47:45
[sirjak]

n.m., a.【语言】 (3~8世纪)古叙利语(的)

词典释义
n.m., a.
【语言】 (3~8世纪)古叙利语(的)
原声例句

Le porte-parole du Conseil militaire syriaque Kino Gabriel, au micro de Daniel Vallot.

叙利亚军事委员会发言人基诺·加布里埃尔在丹尼尔·瓦洛特的麦克风前。

[RFI简易法语听力 2015年2月合集]

Les Latins, via des auteurs comme Etienne de Pise, se familiarisent avec la médecine d'Hippocrate et de Galien, transmise par les écrits arabes et syriaques, comme le " al-Kitâb al Malakî" .

通过比萨的斯蒂芬等作家,拉丁人了解了希波克拉底和盖伦的医学,一些阿拉伯语和叙利亚语的著作传播这些医学,如“al-Kitâb al Malakî”。

[硬核历史冷知识]

例句库

Notons également l'absence du statut de personne morale au profit de la communauté syriaque.

我们还注意到,讲古叙利亚语的教派未享有法人地位。

Ce climat de violence a contraint la plupart des syriaques à quitter le sud-est de la Turquie.

这种恐怖气氛迫使大多数讲古叙利亚语族人离开了土耳其东南部。

Concernant les cours de religion et d'éthique au sein des écoles publiques, les enfants syriaques peuvent bénéficier d'exemptions.

讲古叙利亚语族的孩子可以不参加公立学校的宗教和道德课程。

L'ensemble des représentants syriaques l'expliquent, par contre, fondamentalement par des facteurs politiques et religieux, en particulier la politique nationaliste de turquisation.

而讲古叙利亚语族的代表团则主要将此归咎于政治和宗教原因,特别是土耳其化的民族主义政策。

Le Rapporteur spécial a porté son attention sur la situation des catholiques et protestants non arméniens tout en s'intéressant à celle des syriaques.

特别报告员注意到非亚美尼亚天主教徒和新教徒的处境,并对讲古叙利亚语族人的处境表示关切。

Cette situation s'est aggravée, selon les représentants syriaques, dans le cadre du conflit entre les autorités turques et les mouvements kurdes dont le PKK.

讲古叙利亚语族的代表认为,在土耳其政府与包括PKK在内的库尔德人的冲突中,情况有所恶化。

La position de neutralité adoptée par les syriaques a été interprétée, tant par les autorités que par les mouvements kurdes, comme un soutien à l'ennemi.

讲古叙利亚语族人因采取中立态度,而被当局和库尔德运动视为敌人的支持者。

Les syriaques ne sont pas reconnus par les autorités en tant que minorité couverte par le Traité de Lausanne malgré leur présence historique en Turquie.

当局不承认讲古叙利亚语的教派是受《洛桑条约》保护的少数教派。 尽管他们在历史上就是土耳其的一部分。

Relativement aux autres biens, les syriaques se trouvent démunis d'institutions sociales, de charité et de santé car il leur est interdit d'ouvrir leurs propres établissements.

关于其他财产,讲古叙利亚语者没有社会机构、慈善机构和保健机构,因为禁止他们设立自己的机构。

La situation des syriaques apparaît préoccupante en raison de leur départ massif de leur principale et traditionnelle zone d'implantation, c'est-à-dire le sud-est de la Turquie.

由于从其主要的传统定居地土耳其东南部大规模迁离,讲古叙利亚语族人的处境似乎令人担忧。

En effet, les demandes formulées par les représentants syriaques aux autorités, y compris au Président de la République et au Premier Ministre, sont restées sans effet.

事实上,讲古叙利亚语者的代表向当局,包括向共和国总统和总理提出的要求也都石沉大海。

La communauté syriaque est donc, dans les faits, privée du droit de construire des lieux de culte à Istanbul, malgré des besoins évidents, urgents et légitimes.

因此,讲古叙利亚语的教派实际上被剥夺了在伊斯坦布尔修建礼拜场所的权利,尽管这些教派对礼拜场所有明显迫切而正当的需要。

À Istanbul, devenue le principal lieu d'émigration des syriaques, ceux-ci ne disposent que d'une seule église, et sont donc contraints d'utiliser les lieux de culte d'autres communautés.

在讲古叙利亚语者的主要移居地伊斯坦布尔,他们只有一座教堂,因而不得不使用其他教派的礼拜场所。

Relativement à la situation de la communauté syriaque à Istanbul, l'on constate qu'une partie des syriaques se sent en quelque sorte protégée par un certain anonymat tout en adoptant un profil bas.

关于伊斯坦布尔讲古叙利亚语族的情况,人们发现一部分讲古叙利亚语族人苟且偷生,在默默无闻中寻找某种安全感。

Le Ministère des affaires étrangères a ajouté qu'existaient 160 fondations ayant pour but de répondre aux besoins sociaux, sanitaires, religieux et éducationnels de différentes communautés religieuses (orthodoxe grecque, arménienne, juive, syriaque, etc.).

外交部还说,现有160个基金会致力于满足不同教派(希腊东正教派、亚美尼亚教派、犹太教派、叙利亚教派等)的社会、卫生、宗教和教育需要。

Le Comité a félicité l'Iraq non seulement pour le statut d'autonomie accordé aux Kurdes iraquiens mais aussi pour les lois et statuts visant à protéger l'identité culturelle des minorités turkmène et syriaque.

委员会称赞伊拉克不仅是因为它给予在伊拉克的库尔德人以自治地位,而且是由于它通过了旨在维护土库曼和叙利亚少数群体文化地位的法律和规定。

La culture syriaque, y compris religieuse (telle que le langage liturgique et les traditions religieuses), ne peut être transmise aux enfants que dans le cadre de cours organisés au sein de lieux de culte.

古叙利亚文化,包括宗教文化(如礼拜仪式语言和宗教传统)只能通过礼拜场所开设的课程向孩子们传授。

Le Comité a déclaré aussi que l'absence de l'administration centrale iraquienne dans les gouvernorats du nord où se trouvent de nombreux Kurdes, Turkmènes et Syriaques et les luttes qui opposent les différentes tribus kurdes ont entravé l'application de la Convention par l'Iraq.

委员会还声称,在许多库尔德人、土库曼人和叙利亚人居住的北方地区缺乏伊拉克中央的管辖,不同的库尔德部落之间存在着不平等,这阻碍了伊拉克执行公约的规定。

Un exemple manifeste de cette situation a été l'interdiction faite aux syriaques d'agrandir le monastère Deyrulzafaran à Mardin conformément à son style architectural, à savoir en pierre de taille, mais d'autoriser des travaux à la condition d'utilisation d'autres matériaux, en l'occurrence du béton brut.

这种情况的一个明显例子是禁止讲古叙利亚语的人采用自己的建筑风格,即以砾石为材料扩建马尔丁的Deyrulzafaran修道院,但允许利用其他材料如天然混凝土来扩建这一工程。

法语百科

Le syriaque (syriaque : ܣܘܪܝܝܐ [Suryāyā ou Suryoyo]) est une langue sémitique du Proche-Orient, appartenant au groupe des langues araméennes. L'araméen (ארמית [Arâmît], ܐܪܡܝܐ [à l'origine Armāyā, puis Ārāmāyā ou Oromoyo]) existe au moins depuis le XII siècle av. J.-C. et a évolué au cours des siècles. Le syriaque représente si l'on veut un « dialecte » de l'araméen (celui de la région d'Édesse) qui s'est constitué comme langue écrite au début de l'ère chrétienne.

Classification

Diffusion

Manuscrit du XI siècle (Sinai) en alphabet syriaque, style Serto

Au début du XXI siècle, les dialectes syriaques sont parlés par environ 400 000 personnes très éparpillées géographiquement, mais on les retrouve principalement dans le sud-est de la Turquie et dans le nord de l'Irak. On les trouve aussi dans de petites communautés au Liban, en Syrie, Iran, Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan qui parlent des dialectes syriaques souvent influencés par les langues locales dominantes.

Le XX siècle a vu l'apparition d'idéologies nationalistes parfois intolérantes qui ont grandement affecté les communautés de langue syriaque. Du fait des problèmes politiques et religieux inhérents au Moyen-Orient, l'usage de la langue syriaque, déjà réduit, a fortement reculé. La forte émigration qui touche les chrétiens d'Orient fait qu'on retrouve depuis quelques décennies des communautés de langue syriaque en Amérique du Nord, du Sud, ainsi qu'en Europe.

Histoire

Araméen

L'araméen apparaît en Syrie et en Mésopotamie, au moins dès le I millénaire avant notre ère. À partir du XII siècle av. J.-C., des tribus araméennes venues du sud s'installent en Syrie et en Irak.

Les Araméens n'ont jamais fondé d'empire unitaire, bien que diverses cité-États araméennes comme celle de Damas, de Hamath (Hama en Syrie) et d'Arpad aient existé. La diffusion de l'araméen provient du fait que cette langue est devenue officielle sous les empires assyrien, babylonien et puis perse.

Puisqu'on trouvait des locuteurs de cette langue un peu partout dans le Moyen-Orient et qu'elle était relativement facile à apprendre pour les peuples de langues sémitiques, l'araméen devint la lingua franca du Moyen-Orient, sous une version relativement uniforme et très riche connue sous le nom d'araméen impérial. L'araméen évince progressivement d'autres langues sémitiques comme l'hébreu (VI siècle av. J.-C. après l'exil de Babylone), le phénicien (I siècle av. J.-C.) (le phénicien survivra cependant hors du Moyen-Orient sous sa version punique), et en Mésopotamie le babylonien et l'assyrien (et aussi des langues non sémitiques comme le hourrite).

Apparition du syriaque

Le syriaque désigne un dialecte d'araméen oriental parlé à Édesse et qui s'est répandu après l'apparition du christianisme. Le syriaque a donc pour origine l'araméen parlé dans le nord de la Mésopotamie. L'évolution de ces dialectes peut être suivie en raison de leur influence sur l'araméen impérial à partir du V siècle av. J.-C. Après la conquête de la Syrie et de la Mésopotamie par Alexandre le Grand, le syriaque et d'autres dialectes araméens commencent à être écrits en réaction à l'hellénisme dominant. L'araméen reste cependant utilisé comme langue d'échange, même après l'introduction du grec. Le royaume d'Osroène, fondé à Édesse en 132 av. J.-C., fait quelque temps plus tard du dialecte local, le « syriaque », sa langue officielle.

La plus vieille inscription retrouvée en syriaque ancien date de l'an 6 de notre ère. Son statut de langue officielle fait que le syriaque possède un style et une grammaire relativement uniformes, contrairement aux autres dialectes d'araméen. Avec l'apparition du christianisme, le syriaque va supplanter l'araméen impérial au début de notre ère comme version standard de l'araméen.

Le syriaque littéraire

Développement historique

À partir du III siècle, le syriaque devient la langue des chrétiens d'Édesse. La Bible est traduite en syriaque (Bible Peshitta) et une riche littérature voit le jour. Éphrem le Syrien, auteur chrétien prolifique et docteur de l'Église, est une des figures les plus emblématiques de cette époque. C'est l'âge d'or de la littérature syriaque avec de nombreux textes traduits du grec (par des traducteurs comme Serge de Reshaina), mais aussi de nombreuses œuvres originales, scientifiques, philosophiques, théologiques, historiques (nombreuses chroniques) et liturgiques, et des traductions bibliques ou autres. La généralisation de la Bible Peshitta (en syriaque) va favoriser l'extension du syriaque parallèlement au christianisme.

Dès les premiers siècles, des controverses religieuses éclatent sur la nature du Christ (les querelles christologiques). Beaucoup de chrétiens syriaques fuient vers la Perse et la Mésopotamie pour échapper aux persécutions byzantines. Des schismes successifs ont lieu entre les Églises de langue syriaque. Pour simplifier, les Églises occidentales sont accusées d'adopter le monophysisme et les Églises orientales le nestorianisme (la réalité étant beaucoup plus nuancée). Ces doctrines sont elles-mêmes considérées comme hérétiques par l'Église grecque orthodoxe et les Églises syriaques sont persécutées par l'Empire byzantin. La division orientale-occidentale va perdurer et le syriaque littéraire va évoluer en deux variantes, qui diffèrent par des détails phonétiques et la typographie utilisée. Après la conquête arabe au VII siècle, le syriaque va perdre définitivement son rôle de langue d'échange. L'usage de l'arabe se répand dans les villes et cantonne progressivement les parlers araméens, qui s'éloignent de plus en plus du syriaque classique, dans des contrées toujours plus reculées. Vers le X siècle, le syriaque lui-même semble disparaître pratiquement de l'usage parlé.

Le syriaque littéraire occidental est le langage des Églises suivantes : Église maronite Église catholique syriaque Église syriaque orthodoxe Église catholique syro-malankare Église syro-malankare orthodoxe Église malabare indépendante Église malankare orthodoxe Église malankare Mar Thoma

Église maronite

Église catholique syriaque

Église syriaque orthodoxe

Église catholique syro-malankare

Église syro-malankare orthodoxe

Église malabare indépendante

Église malankare orthodoxe

Église malankare Mar Thoma

Le syriaque littéraire oriental est le langage des Églises suivantes : Église apostolique assyrienne de l'Orient Ancienne Église de l'Orient Église catholique chaldéenne Église malabare orthodoxe Église catholique syro-malabare

Église apostolique assyrienne de l'Orient

Ancienne Église de l'Orient

Église catholique chaldéenne

Église malabare orthodoxe

Église catholique syro-malabare

Distinction syriaque occidental/oriental

Il ne s'agit pas de véritables « dialectes » : la norme du syriaque littéraire a été fixée à partir de la Peshitta (II-III siècles) et secondairement des Homélies d'Éphrem de Nisibe (IV siècle) ; or, la différence entre les usages occidentaux et orientaux s'est développée à partir du VI siècle (après la consolidation du schisme des Églises), et à partir du VIII siècle au moins, on peut considérer que ce syriaque littéraire était devenu une langue savante, distincte de tous les parlers araméens contemporains (comme en Occident le latin par rapport aux parlers « romans » du Haut Moyen Âge). Les différences entre « syriaque occidental » et « syriaque oriental » sont plutôt à comparer, donc, avec les manières différentes dont les Français et les Italiens, par exemple, parlaient autrefois le latin.

Les principales différences (en dehors de la transcription) portent sur la prononciation de certaines voyelles : le -ā- du syriaque commun est conservé en syriaque oriental, mais est prononcé -o- en syriaque occidental (ex. « saint Éphrem » se dit Mār Aphrem chez les nestoriens, Mor Aphrem chez les jacobites et les maronites), et par ricochet le syriaque oriental conserve la distinction entre -o- et -u- du syriaque commun alors que le syriaque occidental les fusionne en -u- (du moins dans la prononciation : dans l'écriture, l'alphabet syriaque transcrit ces deux voyelles par la même lettre wāw, mais les occidentaux ont continué, comme les orientaux, à les distinguer par un point au-dessus pour un ancien -o- et un point au-dessous pour un ancien -u-). Sinon, il y a des différences minimes portant sur la prononciation de mots particuliers (ex. : « au commencement », premier mot de la Genèse, est prononcé b-rāšit par les nestoriens, b-rešit par les occidentaux, mais de toute façon tous lisent le même texte de la Peshitta).

Périodes

Araméen ancien (~ 1100 à 200) : la mention la plus ancienne retrouvée date du XII siècle av. J.-C.. (les périodes suivantes ne sont pas exhaustives). XII siècle av. J.-C. : première mention connue des tribus araméennes. Les tribus araméennes venues du sud se répandent en Orient. VIII siècle av. J.-C. : l'Empire assyrien fait de l'araméen une langue officielle, la répandant dans l'ensemble du Croissant fertile. Par la suite, l'Empire babylonien fera de même, transformant l'araméen en lingua franca du Moyen-Orient. La langue se répand dans tout l'Orient mais perd de son homogénéité. VI siècle av. J.-C. : araméen biblique (en) ou araméen impérial (en) (VI siècle av. J.-C.) adopté par les Hébreux à la suite de leur captivité à Babylone. L'araméen va progressivement remplacer l'hébreu comme langue parlée des Juifs. Une partie de la Bible juive est donc écrite en araméen (les Juifs cessent d'utiliser l'alphabet phénicien : au IV siècle, ils adoptent l'alphabet hébreu actuel qui provient de l'alphabet araméen). VI siècle av. J.-C. : le roi Cyrus II de la dynastie perse des Achéménides vainc Babylone (~ 538) et libère les Hébreux (~ 537). En ~ 500, Darius I formalise l'araméen et en fait la langue officielle dans la partie orientale de l'Empire perse. L'araméen de Jésus dit araméen palestinien

XII siècle av. J.-C. : première mention connue des tribus araméennes. Les tribus araméennes venues du sud se répandent en Orient.

VIII siècle av. J.-C. : l'Empire assyrien fait de l'araméen une langue officielle, la répandant dans l'ensemble du Croissant fertile. Par la suite, l'Empire babylonien fera de même, transformant l'araméen en lingua franca du Moyen-Orient. La langue se répand dans tout l'Orient mais perd de son homogénéité.

VI siècle av. J.-C. : araméen biblique (en) ou araméen impérial (en) (VI siècle av. J.-C.) adopté par les Hébreux à la suite de leur captivité à Babylone. L'araméen va progressivement remplacer l'hébreu comme langue parlée des Juifs. Une partie de la Bible juive est donc écrite en araméen (les Juifs cessent d'utiliser l'alphabet phénicien : au IV siècle, ils adoptent l'alphabet hébreu actuel qui provient de l'alphabet araméen).

VI siècle av. J.-C. : le roi Cyrus II de la dynastie perse des Achéménides vainc Babylone (~ 538) et libère les Hébreux (~ 537). En ~ 500, Darius I formalise l'araméen et en fait la langue officielle dans la partie orientale de l'Empire perse.

L'araméen de Jésus dit araméen palestinien

Syriaque littéraire ou syriaque d'église (Kthâbânâyâ - syriaque littéraire), (200 à 1200 environ) : c'est l'araméen utilisé à Édesse (devenu Urfa en Turquie) au début de notre ère et formalisé à partir du III siècle. Utilisé pour la traduction de la Bible dite peshitta. Le syriaque s'est répandu en Orient avec le christianisme. Avec le temps, il s'est décliné en deux variantes : Syriaque intermédiaire occidental : utilisé notamment par l'Église maronite, l'Église syriaque orthodoxe, Église syriaque-catholique. Syriaque intermédiaire oriental : utilisé notamment par l'Église chaldéenne ou assyrienne-catholique, l'Église assyrienne et les mandéens.

Syriaque intermédiaire occidental : utilisé notamment par l'Église maronite, l'Église syriaque orthodoxe, Église syriaque-catholique.

Syriaque intermédiaire oriental : utilisé notamment par l'Église chaldéenne ou assyrienne-catholique, l'Église assyrienne et les mandéens.

Syriaque moderne, néo-araméen : comprend toute une série de langues vernaculaires après 1200. Néo-araméen occidental : araméen de Maaloula, Bakh'a et Jubba'adin, tous trois situés en Syrie Néo-araméen central, turoyo Néo-araméen oriental Soureth

Néo-araméen occidental : araméen de Maaloula, Bakh'a et Jubba'adin, tous trois situés en Syrie

Néo-araméen central, turoyo

Néo-araméen oriental

Soureth

La Bible syriaque

La sixième béatitude (Matthieu 5:8) d'une bible en syriaque oriental (peshitta). Tuvayhon l'aylên dadkên blebhon: dhenon nehzon l'alâhâ. Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

Une des plus anciennes versions connues du Nouveau Testament est écrite en syriaque (Bible dite peshittô ou peshitta, toujours en usage dans certaines Églises orientales). Elle a été traduite à partir de la version grecque écrite en koinè, la plus ancienne qui soit connue. Une controverse existe à propos de la langue originale du Nouveau Testament. Une partie des spécialistes pensent que la version grecque du Nouveau Testament provient de la traduction de textes syriaques/araméens antérieurs. La majorité des spécialistes pensent que la première version écrite du Nouveau Testament a directement été rédigée en grec. À noter que, même dans la version grecque, il existe des phrases araméennes éparpillées dans le texte, particulièrement des phrases prononcées par Jésus et conservées dans la version originale pour des raisons religieuses. Il est cependant certain que Jésus a prêché dans la langue du peuple qui était l'araméen.

Avec l'hébreu, le grec et le latin, le syriaque et l'araméen sont une des langues majeures du christianisme.

L'écriture syriaque

Manuscrit syriaque du monastère Sainte-Catherine (Sinai) en style estrangelâ (IXe siècle)
Manuscrit syriaque du monastère Sainte-Catherine (Sinai) en style estrangelâ (IX siècle)

Le syriaque s'écrit de droite à gauche et, comme pour les autres langues sémitiques, son alphabet est dérivé de l'alphabet phénicien. L'alphabet syriaque se compose de 22 lettres qui peuvent être liées ou non selon leur position dans le mot. Il existe trois formes principales de typographies :

Le style estrangelâ (provient de la description grecque de cette typographie, στρογγυλη, strongylê, 'arrondi'). Cette typographie est tombée en désuétude, mais elle est souvent utilisée par les spécialistes. Les voyelles peuvent être indiquées par de petits signes.

Le syriaque occidental est le plus souvent écrit avec une typographie sertâ ('ligne'). C'est une simplification du style estrangelâ. Les voyelles sont indiquées par un système diacritique dérivé des voyelles grecques.

Le syriaque oriental est écrit en utilisant le style madnhâyâ (de l'est, 'oriental'). On l'appelle parfois nestorien parce qu'on considérait que les syriaques de l'est (à tort) suivaient les idées de Nestorius. Il est plus proche de estrangelâ que le serta. Les voyelles sont indiquées grâce à autre système diacritique, à savoir des points autour des consonnes, similaire à l'arabe.

Quand l'arabe a commencé à s'imposer dans le Croissant fertile, les chrétiens ont commencé par écrire l'arabe avec des caractères syriaques. Ces écrits sont appelés karshouni ou garshouni.On a pensé que l'alphabet arabe dérivait d'une forme d'araméen appelé nabatéen utilisé dans la région de Pétra. Des hypothèses plus récentes nuancent cette affirmation et lient l'alphabet arabe à l'alphabet syriaque.

Le syriaque contemporain

Le syriaque a beaucoup souffert de son statut de langue minoritaire et de la montée des idéologies nationalistes au Moyen-Orient. Une grande partie des Syriaques du Nord de la Syrie (devenu turque après annexion au début du XX siècle) sont morts avec les Arméniens durant le génocide de 1915 et la communauté syriaque est toujours l'objet de mesures vexatoires sur le sol turc.

Ils ont été diversement réprimés en Irak, particulièrement durant les années 1930. Une partie importante des communautés de langue syriaque a quitté la région et les émigrés se sont établis dans divers pays occidentaux. La montée de l'islam politique ces dernières années a amplifié le mouvement d'émigration. Plus récemment, la guerre d'Irak (2003) qui a abouti à une anarchie de fait a entraîné une recrudescence des attaques à motivation religieuse de même que la progression de l'État islamique en Syrie et en Irak et de divers mouvements djihadistes.

Récemment, un effort a été fait pour écrire les dialectes parlés et les doter d'une grammaire, entre autres pour tenter de pallier la disparition de ces langues devenues extrêmement fragiles. En Suède, une communauté parlant le syriaque oriental s'est constituée et la loi suédoise impose l'enseignement de la langue d'origine. Une littérature y a vu donc le jour, notamment sous l'impulsion de Fuat Deniz et Ibrahim Baylan.

L'usage veut qu'on qualifie les peuples parlant le syriaque occidental de syriens, car cette langue était celle qui était parlée en Syrie avant la conquête arabe. Mais ces peuples sont qualifiés de syriaques de par le fait qu'en arabe il est distingué « Suryan » signifiant les membres des Églises de Syrie, et « Souri » signifiant les citoyens de la Syrie. Le terme de Syriaque est donc là pour rappeler la spécificité syrienne de cette langue . (Nous parlons ici de la Syrie antique et non de la Syrie actuelle)

Les locuteurs du syriaque oriental sont appelés chaldéens ou assyriens, du nom de leurs Églises.

Description

Grammaire

Langue sémitique du groupe occidental, étroitement apparentée à l'hébreu et à l'arabe, le syriaque est une langue à flexions, mais avec des déclinaisons et des conjugaisons bien plus rudimentaires que celles des langues indo-européennes anciennes (latin, grec, sanscrit...).

Déclinaisons

La déclinaison des noms et des adjectifs qualificatifs comporte trois « états » (emphatique, absolu, construit) existant au singulier et au pluriel. Il y a un seul modèle pour le masculin, un seul pour le féminin, et un très petit nombre de mots irréguliers. Pour les noms, l'état emphatique correspond à l'emploi général, l'état absolu s'utilise après les adjectifs numéraux cardinaux, certains adjectifs indéfinis (comme kol = « tout », = « aucun ») et dans certains locutions prépositionnelles, l'état construit s'emploie pour les noms déterminés par un complément introduit sans préposition (« le serviteur du roi » pouvant se dire xbed malkā, avec l'état construit, ou xabdā d-malkā, avec l'état emphatique et la préposition d- = « de »). Pour les adjectifs qualificatifs, l'état emphatique correspond à la fonction épithète, l'état absolu à la fonction attribut et l'état construit aux adjectifs déterminés par un complément.

exemple de nom masculin : gabrā = « homme » (par opp. à « femme ») sing. : état emphatique gabrā, état absolu gbar, état construit gbar plur. : état emphatique gabrē, état absolu gabrin, état construit gabray

sing. : état emphatique gabrā, état absolu gbar, état construit gbar

plur. : état emphatique gabrē, état absolu gabrin, état construit gabray

exemple de nom féminin : malktā = « reine » sing. : état emphatique malktā, état absolu malkā, état construit malkat plur. : état emphatique malkātā, état absolu malkān, état construit malkāt

sing. : état emphatique malktā, état absolu malkā, état construit malkat

plur. : état emphatique malkātā, état absolu malkān, état construit malkāt

Conjugaisons

Le tableau modes/temps des langues indo-européennes n'existe pas vraiment. Pour chaque verbe, il y a trois séries seulement de formes simples personnelles : une qui est morphologiquement la série basique et qui correspond pour le sens au passé simple ou composé du français (ktab = « il écrivit » ou « il a écrit »), une autre qui est générée par adjonction d'un préfixe et altération de la voyelle radicale et qui a le sens d'un futur ou d'un subjonctif (nektob = « il écrira » ou « qu'il écrive »), enfin un impératif qui se forme en ôtant son préfixe au futur/subjonctif (ktob = « écris »). Sinon, il existe deux participes : l'un qui a une valeur de présent actif (kateb = « écrivant ») et l'autre qui a le plus souvent, pour les verbes transitifs, celle de passé passif (ktib = « écrit ») ; et un infinitif (mektab = « écrire »). Les valeurs du présent et de l'imparfait sont obtenues par des formes composées (kateb-hu = « il est en train d'écrire », comme en anglais « he is writing » ; kateb hwā = « il était en train d'écrire », « he was writing »). Ce qui joue le rôle de présent du verbe « être » (également avec les attributs), ce sont des formes enclitiques des pronoms personnels (kateb-hu = [litt.] « écrivant lui », hu malkā-hu = « c'est lui le roi », etc.). La conjugaison se caractérise aussi par une séparation plus nette qu'en français entre le masculin et le féminin, puisqu'elle existe pour la deuxième personne et pour l'impératif (ex. : ktabt = « tu écrivis » si c'est un homme, ktabti si c'est une femme).

exemple : passé du verbe ktab = « écrire » sing. 1 pers. ketbet, 2 pers. ktabt (m.), ktabti (f.), 3 pers. ktab (m.), ketbat (f.) plur. 1 pers. ktabn ou ktabnan, 2 pers. ktabton (m.), ktabtēn (f.), 3 pers. ktabun (m.), ktabēn (f.)

sing. 1 pers. ketbet, 2 pers. ktabt (m.), ktabti (f.), 3 pers. ktab (m.), ketbat (f.)

plur. 1 pers. ktabn ou ktabnan, 2 pers. ktabton (m.), ktabtēn (f.), 3 pers. ktabun (m.), ktabēn (f.)

exemple : futur/subjonctif du verbe ktab sing. 1 pers. ektob, 2 pers. tektob (m.), tektbin (f.), 3 pers. nektob (m.), tektob (f.) plur. 1 pers. nektob, 2 pers. tektbun (m.), tektbān (f.), 3 pers. nektbun (m.), nektbān (f.)

sing. 1 pers. ektob, 2 pers. tektob (m.), tektbin (f.), 3 pers. nektob (m.), tektob (f.)

plur. 1 pers. nektob, 2 pers. tektbun (m.), tektbān (f.), 3 pers. nektbun (m.), nektbān (f.)

exemple : impératif du verbe ktab sing. ktob (m.), ktobi (f.) plur. ktobu(n) (m.), ktob(en) (f.)

sing. ktob (m.), ktobi (f.)

plur. ktobu(n) (m.), ktob(en) (f.)

Il y a plusieurs modèles de conjugaison : à côté du modèle ktab/nektob (ou dbar/nedbar = « conduire », ou qreb/neqrob = « approcher »), le plus fréquent, on a bnā/nebnē (= « construire »), qām/nqum (= « se dresser »), xal/nexxol (= « entrer »), šel/nešal (= « demander »), ezal/nezal (= « aller »), iled/nelad (= « mettre au monde »).

D'autre part, il existe notamment deux conjugaisons dérivées, à valeur souvent intensive ou réciproque pour l'une, causative pour l'autre (ex. : praḥ = « voler », paraḥ = « voltiger », apraḥ = « faire voler » ; qṭal = « tuer », qaṭel = « massacrer » ; zban = « acheter », zabben = « vendre »). À partir des trois conjugaisons, on peut générer, pour les verbes transitifs, des passifs à forme simple (etqṭel = « être tué », etqaṭal = « être massacré » ; ettapraḥ = « être lâché dans les airs », etc.).

Autres flexions

Une des particularités du syriaque par rapport au français, c'est que les adjectifs possessifs sont rendus par des terminaisons des noms (ex. bayta = « maison », bayteh = « sa maison (à lui) », baytāh = « sa maison (à elle) », baython = « leur maison (à eux) », baythēn = « leur maison (à elles) », bāttē plur. irrég. = « les maisons », bāttaw = « ses maisons (à lui) », bāttēh = « ses maisons (à elle) », bāttayhon = « leurs maisons (à eux) », bāttayhēn = « leurs maisons (à elles) », etc.), que les prépositions sont également « conjuguées » (comme en breton) (ex. : b- = « en », beh = « en lui », bāh = « en elle », etc.), et que les pronoms personnels compléments apparaissent sous forme de terminaisons ou d'altérations des verbes (ex. : rdap = « il poursuivit », radpani = « il me poursuivit », radpāk = « il te poursuivit » [« te » masculin], radpek = « il te poursuivit » [« te » féminin], radpeh = « il le poursuisit », radpāh = « il la poursuivit », ou par exemple radpukon = « ils vous poursuivirent » [« vous » masculin], rdaptān = « tu nous poursuivis » [« tu » masculin], rdaptin = « tu nous poursuivis » [« tu » féminin], rdaptonāy = « vous le poursuivîtes », etc.), ce qui complique singulièrement les « conjugaisons ».

Vocabulaire

noms : xālmā = monde šmayyā (plur.) = ciel arxā = terre atrā = pays yammā = mer nahrā = fleuve ṭurā = montagne mayyā (plur.) = eau nurā = feu nuhrā = lumière laḥmā = pain ḥayyē (plur.) = vie ilānā = arbre bar-nāšā = [litt.] fils d'homme, être humain, personne gabrā = homme atttā (plur. neššē) = femme abā = père emmā = mère brā (état construit : bar ; plur. : bnayyā) = fils bartā = fille mdittā (état construit : mdinat ; plur. : mdinātā) = ville baytā (état construit : bēt) = maison pagrā = corps napšā = âme rešā = tête Alāhā = Dieu ruḥā = esprit, vent (ruḥā d-qudšā = Saint-Esprit) Mšiḥā = oint, Christ mārā = seigneur (mar[i] = mon seigneur) baxlā (état construit : bxel) = maître, époux malkā (état construit : mlek) = roi kāhnā = prêtre xabdā (état construit : xbed) = serviteur, esclave

xālmā = monde

šmayyā (plur.) = ciel

arxā = terre

atrā = pays

yammā = mer

nahrā = fleuve

ṭurā = montagne

mayyā (plur.) = eau

nurā = feu

nuhrā = lumière

laḥmā = pain

ḥayyē (plur.) = vie

ilānā = arbre

bar-nāšā = [litt.] fils d'homme, être humain, personne

gabrā = homme

atttā (plur. neššē) = femme

abā = père

emmā = mère

brā (état construit : bar ; plur. : bnayyā) = fils

bartā = fille

mdittā (état construit : mdinat ; plur. : mdinātā) = ville

baytā (état construit : bēt) = maison

pagrā = corps

napšā = âme

rešā = tête

Alāhā = Dieu

ruḥā = esprit, vent (ruḥā d-qudšā = Saint-Esprit)

Mšiḥā = oint, Christ

mārā = seigneur (mar[i] = mon seigneur)

baxlā (état construit : bxel) = maître, époux

malkā (état construit : mlek) = roi

kāhnā = prêtre

xabdā (état construit : xbed) = serviteur, esclave

adjectifs : rabb = grand zxor = petit ṭāb = bon biš = mauvais šappir = beau šarrir = vrai qaddiš = saint ḥewwar = blanc ukām = noir

rabb = grand

zxor = petit

ṭāb = bon

biš = mauvais

šappir = beau

šarrir = vrai

qaddiš = saint

ḥewwar = blanc

ukām = noir

verbes : hwā = être ḥyā = vivre ḥzā = voir šmax = entendre emar = dire xbad = faire ekal = manger ešti = boire dmek = dormir ktab = écrire qrā = appeler, lire çba = vouloir rḥem = aimer

hwā = être

ḥyā = vivre

ḥzā = voir

šmax = entendre

emar = dire

xbad = faire

ekal = manger

ešti = boire

dmek = dormir

ktab = écrire

qrā = appeler, lire

çba = vouloir

rḥem = aimer

Littérature

Poésie

La poésie syriaque est purement ecclésiastique : elle a été créée pour servir à l'instruction religieuse du peuple et pour conférer du lustre à la liturgie. Le principe de la métrique dans la poésie classique est l'isosyllabie des vers, sans rimes ni considération pour la quantité syllabique. Deux vers forment souvent un couplet appelé baytā (« maison »).

La poésie syriaque, selon Éphrem de Nisibe, aurait été créée par Bardesane d'Édesse : « Il créa les hymnes et y associa des airs musicaux./ Il composa des cantiques et y introduisit les mètres./ En mesures et en poids il divisa les mots./ Il offrit aux gens sains le poison amer dissimulé par la douceur./ Les malades n'eurent point le choix d'un remède salutaire./ Il voulut imiter David et se parer de sa beauté./ Ambitionnant les mêmes éloges, il composa comme lui/ Cent cinquante cantiques ». Bardesane composa donc l'équivalent du Livre des Psaumes. Il adopta le principe de l'antienne ou chant responsorial, dont une tradition rapportée par Socrate de Constantinople (Hist. eccl., VI, 8), et reprise par les auteurs syriaques, attribue l'invention à Ignace d'Antioche, qui aurait eu la vision de chœurs d'anges chantant en alternance les louanges de la Trinité. L'œuvre poétique de Bardesane eut paraît-il un grand succès, et son fils Harmonios s'illustra dans cet art avec encore plus d'éclat. Mais cette poésie considérée ensuite comme hérétique a presque entièrement disparu.

La poésie syriaque fut refondée par Éphrem de Nisibe, qui conserva le moule de ses prédécesseurs. Ce fut un écrivain, notamment poète, d'une fécondité prodigieuse, à qui sont attribués plusieurs centaines de poèmes (dont plus de quatre cents hymnes), comprenant parfois des centaines de vers. C'est le grand maître imité par les auteurs des générations suivantes, à tel point que les œuvres sont souvent mêlées et les attributions incertaines dans la tradition (notamment avec Isaac d'Antioche et Narsaï).

Cette poésie religieuse classique se divise en deux genres principaux : les « homélies métriques » (memré d-mušḥātā) et ce qu'on appelle traditionnellement les « hymnes », mais qui se nommaient en syriaque les « instructions » (madrāšé). Le premier genre a un caractère narratif. La métrique est uniforme : Éphrem utilise un vers de sept syllabes, divisé le plus souvent en deux mesures de trois et quatre syllabes ; Balaï (chôrévêque de la région d'Alep, au V siècle) compose des homélies en vers de cinq syllabes, avec des mesures de deux et trois syllabes ; celles de Narsaï qui sont conservées sont en vers de sept ou de douze syllabes, bien que la tradition lui attribue curieusement une prédilection pour le vers de six syllabes ; le vers des homélies de Jacques de Saroug (le vers « sarougien ») a douze syllabes en trois mesures de quatre syllabes chacune. Ces poèmes narratifs étaient le plus souvent composés en vue des fêtes de l'année et des commémorations des saints et des martyrs, pour être récités pendant l'office. Ils servaient ensuite également de lectures pieuses. Certains sont très longs : l'homélie Sur le perroquet d'Isaac d'Antioche a 2 136 vers, celle de Jacques de Saroug Sur le char d'Ézéchiel 1 400 vers ; le poème d'Éphrem de Nisibe sur Joseph fils de Jacob est tellement long qu'il est divisé en douze.

Les hymnes, contrairement aux homélies, ont un caractère, non pas narratif, mais lyrique. On peut y distinguer trois groupes principaux : dénonciation des hérétiques et des sceptiques ; exhortation à la vertu ; célébration des saints au moment de leur fête (pour être chantées après les homélies). Voici ce qu'on lit dans la Vie d'Éphrem : « Lorsque saint Éphrem vit le goût des habitants d'Édesse pour les chants, il institua la contre-partie des jeux et des danses des jeunes gens. Il établit des chœurs de religieuses auxquelles il fit apprendre des hymnes divisées en strophes avec des refrains. Il mit dans ces hymnes des pensées délicates et des instructions spirituelles sur la Nativité, le baptême, le jeûne et les actes du Christ, sur la Passion, la Résurrection et l'Ascension, ainsi que sur les confesseurs, la pénitence et les défunts. Les vierges se réunissaient le dimanche, aux grandes fêtes et aux commémorations des martyrs ; et lui, comme un père, se tenait au milieu d'elles, les accompagnant de la harpe. Il les divisa en chœurs pour les chants alternants et leur enseigna les différents airs musicaux, de sorte que toute la ville se réunit autour de lui et que ses adversaires furent couverts de honte et disparurent ».

Les hymnes, renfermant des vers de quatre à dix syllabes (soit pareils, soit d'inégales longueurs), étaient divisées en un nombre variable de strophes de différentes longueurs. Les strophes les plus longues étaient chantées par un premier chœur, les plus courtes formaient la partie d'un second chœur et le refrain, lequel consistait en une doxologie ou une prière. Les airs musicaux à utiliser étaient indiqués par des rubriques donnant l'incipit de l'hymne servant de modèle (Sur l'air de...). Parmi les quelque quatre cents hymnes conservés attribués à Éphrem de Nisibe, on peut distinguer soixante-dix variétés métriques.

Une variété de l'hymne était le cantique (en syriaque sugitā), contenant une prière ou les louanges de la Divinité ou d'un saint et rattachés à des homélies à la suite desquelles ils étaient entonnés par des chœurs. Les neuf cantiques conservés de Narsaï revêtent la forme caractéristique d'un dialogue : après une brève introduction de cinq à dix strophes de quatre vers de sept syllabes, dialogue entre la Sainte Vierge et l'archange Gabriel (Cantique de l'Annonciation) ou entre la Vierge et les Rois Mages (Cantique de la Nativité) ; chaque personnage entonne à tour de rôle une strophe, et il y a vingt-deux groupes de deux strophes correspondant aux lettres de l'alphabet syriaque, soit quarante-quatre strophes. Ces cantiques forment donc de petits drames rappelant le théâtre religieux du Moyen Âge.

Telle est la poésie classique de langue syriaque. Au IX siècle, la rime fut introduite par imitation de la poésie arabe (première attestation : Antoine le Rhéteur vers 820), et elle ne tarda pas à se généraliser. La rime peut être la même pour tous les vers d'un poème (comme dans la kasida arabe), ou propre à chaque strophe ; dans le vers « sarougien », les trois mesures de quatre syllabes peuvent rimer, ou les deux premières mesures avoir une rime particulière et rimer avec la mesure correspondante des autres vers. Dans une variété d'hymnes, chaque strophe a une rime, sauf le dernier vers qui reprend la rime de la première strophe.

Dans cette période tardive de la poésie syriaque, les homélies et les hymnes furent confondues, et on transporta dans les premières ce qui caractérisait auparavant les secondes, comme les strophes, ou des jeux comme l'acrostiche. Certains poètes de basse époque tentèrent d'imiter la virtuosité technique de leurs collègues arabophones. Le modèle des jeux de langage parfois très artificiels auxquels ils se livrèrent est le Paradis de l'Éden d'Ébedjésus de Nisibe. On trouve dans d'autres poèmes des jeux, non seulement sur les lettres de l'alphabet ou les sonorités (rimes, acrostiches...), mais aussi sur l'usage d'un vocabulaire rare, de mots d'origine grecque, de néologismes déconcertants, d'expressions alambiquées, etc. Certains poèmes requièrent un commentaire pour être compris.

中文百科

叙利亚语是中古阿拉米语(属闪米特语族)的一种方言,在新月沃土的大部分地方都有分布。经典叙利语成为4-8世纪中东地区的书面语言,古典叙利亚文学的作品就是以它为载体。现在仍然是中东一些教派的礼拜语言。由亚兰字母所衍生的叙利亚字母书写。它也是叙利亚基督教圣礼的语言。

11世纪的叙利亚文手稿
11世纪的叙利亚文手稿
相关推荐

coter v. t. 1. 开价, 标价:2. 编号3. [转]重视; 评价, 评分:4. 标注尺寸, 标注高度:

rucher

jouer v. i. 1. 游戏, 玩耍:2. 赌博, 赌输赢; 比高下:3. 演奏; 演出; 摹仿, 装扮; [转]假装:4. 玩弄, 耍弄:5. 轻快地跳动, 闪动; 飘动:6. 开动, 发挥作; 地运转:7. (木器等)松开, 走样:v. t. 1. 玩(球, 牌等):2. 赌, 下(赌注):3. 拿…冒险, 视 …为儿戏:4. 演奏; 扮演; 演出; 放映:5. [转, 俗]玩弄, 愚弄, 欺骗6. 假装; 摹仿, 充当:se jouer v. pr. 1. 游戏, 玩耍; 开玩笑:2. se jouer de 嘲笑, 愚弄; 轻视, 把…放在眼中:3. 玩, 演奏, 演出:常见用法

霜降 shuāngjiàngapparition de la gelée blanche (l'une des 24 périodes solaires du calendrier chinois, qui tombe le 23 ou le 24 octobre)

télécoms n. f. pl. [俗]电讯, 电信, 远距离通讯, 电信机构

téléchargement n.m.【信息论】装入, 加

éminent a. (m) 1<旧>突起的, 隆起的 2卓越的, 杰出的, 出众的; 突出的常见用法

bilingue a.1. 有种语言的;用种语言的;双语的 2. 讲种语言的;会讲种语言的, 精通国语言的 — n.精通国语言的人常见用法

vignoble a. 〈〉种葡萄的 n.m. 1. 葡萄种植;葡萄种植地区 2. 〈集〉葡萄园 常见用法

absorbant absorbant, ea.1. 有吸能力的 2. 〈转义〉使人专心致志的, 使人全神贯注的 — n.m.有吸性能的物质;【化学】吸剂常见用法