Pour la chanson de Ringo Starr, voir Postcards from Paradise#Titres.
La danse de la Bamboula à La Nouvelle-Orléans par E.W. Kemble.
Affiche pour interprétation de la Bamboula par le franco-louisianais Louis Moreau Gottschalk.
La bamboula est une danse effectuée au son d'une variété de tambour africain, le bamboula, instrument à percussion dont elle tient son nom.
Terminologie
Le terme est dérivé de kam-bumbulu et de ba m'bula en langues bantoues qui signifie tambour.
Danse
La forme bamboula apparaît dans une chanson haïtienne en 1757 et la bamboula deviendra une danse syncopée exécutée au rythme de ce tambour lors des fêtes et cérémonies à Haïti. Cette danse sera importée aux États-Unis, via la Louisiane, par les Africains déportés à La Nouvelle-Orléans au cours du XVIII siècle, puis avec l'arrivée d'esclaves noirs déplacés par les colons français de l'île de Saint-Domingue vers la Louisiane française notamment après la Révolution haïtienne. Les esclaves se retrouvaient sur la place Congo à la lisière du quartier du Vieux carré de La Nouvelle-Orléans pour danser la bamboula.
En 1848, en Louisiane, le tout premier succès swing, composé par Louis Moreau Gottschalk (né à La Nouvelle-Orléans mais originaire de Saint-Domingue par sa mère) est intitulé La Bamboula.
Au tournant de 1913 à 1914, l'administration coloniale du Congo belge interdit la danse traditionnelle de bamboula, sous la justification qu'elle serait « un obstacle insurmontable aux bienfaits de la civilisation » et « à tous les efforts civilisateurs » ; elle s'opposerait « à l'accession des populations indigènes au niveau intellectuel et moral auquel la Belgique a entrepris de les élever ». La bamboula est alors considérée par l'administration coloniale comme ayant acquis au fil des siècles un « caractère sacré » et « l'aspect avantageux d'un sacrifice rituel » aux yeux des indigènes.
Sens dérivés
Bamboula est devenu un terme péjoratif pour désigner les personnes noires.
Bamboula était aussi une marque de biscuits au chocolat de la Biscuiterie Saint-Michel, qui avait pour mascotte un petit garçon noir vivant dans un monde imaginaire appelé Bambouland peuplé de fées et de trolls, une parodie d'Astérix qui se proposait en bande-dessinée à l'intérieur de chaque paquet. Cette marque a disparu au début des années 1990 suite à une polémique déclenchée à cause de la maladresse de l'équipe marketing chargée de ce produit et aux plaintes qui débouchent en mai 1994 pour atteinte à la dignité humaine : le village Bamboula fait en effet penser au zoo humain.
« Faire la bamboula » signifie aussi familièrement « faire la fête ».