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词典释义:
onirique
时间: 2023-09-14 16:58:59
[ɔnirik]

a.1. 【医学】梦的, 梦中的2. 〈书面语〉梦似的, 梦一般的

词典释义
a.
1. 【医学】梦的, 梦中的

2. 〈书面语〉梦似的, 梦一般的
atmosphère [décor] onirique de certaines œuvres surréalistes某些超现作品的梦幻气氛 [背景]
近义、反义、派生词
词:
imaginaire
联想词
poétique 诗的,诗歌的; féerique 仙境的,梦境的,美妙的; surréaliste 超现 n.超现; psychédélique 迷幻; imaginaire 想象中的; mélancolique 忧郁的,伤感的; intimiste 亲密; rêverie 幻想,空想; fantastique 幻想的,虚构的; futuriste 的, 派的/, 派文艺; mystique 神秘,神秘论;
短语搭配

atmosphère onirique de certaines œuvres surréalistes某些超现实主义作品的梦幻气氛

atmosphère, décor onirique de certaines œuvres surréalistes某些超现实主义作品梦一般的气氛、布景

原声例句

Elles continuaient à planer au milieu de la lueur dorée de Jupiter, comme dans un paysage onirique.

她们继续在木星的黄色光晕中飘浮着,像在梦境中一般。

[《三体3:死神永生》法语版]

Luo Ji s’enivrait de cette vision onirique, laissant le temps s’égrener au ralenti.

罗辑陶醉在这如梦如幻的意境中,任时间静静地流逝。

[《三体2:黑暗森林》法语版]

Il avait l’impression qu’il venait d’allumer un soleil illuminant un monde onirique.

他感觉自己点燃了一个太阳,照亮了已变为现实的梦中的世界。

[《三体2:黑暗森林》法语版]

L'Ère de la Dissuasion, l'Ère de la Diffusion… Les souvenirs qu'elle gardait de cette époque étaient très clairs, mais ils paraissaient si surréalistes, si oniriques… Peut-être n'avait-elle jamais franchi trois fois le temps, peut-être était-elle restée à l'Ère Commune ?

威慑纪元、广播纪元的一切都是梦,那些记忆虽然清晰,但太超现实,太像梦了。也许,自己根本没有三次跨越时间,仍身在公元世纪?

[《三体3:死神永生》法语版]

Œuvre cinématographique majeure, onirique, sortie sur les écrans français en 1945 et incroyablement moderne pour son époque, le film fut d’abord un manuscrit qui reflète quasiment image par image le travail de Jean Cocteau.

一部梦幻的大电影作品,1945年被搬上了法国大荧幕,在他们那个时代来说,这部电影是非常现代的,电影最开始是一篇手稿,它几乎是通过一张一张的图片来反映了让·谷克多的工作。

[Post Scriptum]

Une projection en immersion, onirique et allégorique, en 360 degrés.

身临其境的投影,梦幻和寓言,360 度。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年8月合集]

C'est quelque chose d'assez onirique et poétique.

这是一种非常梦幻和诗意的东西。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年12月合集]

Ça crée un univers très onirique.

它创造了一个非常梦幻的宇宙。

[TV5每周精选(视频版)2018年合集]

Curieux cette musique si calme, onirique mais hypnotique, reflétant les longues ondulations des poissons qu’on voit à travers les vitres d’un aquarium.

好奇的音乐如此平静,梦幻般但催眠,反映了我们透过水族馆的窗户看到的鱼的长长的涟漪。

[Julie Depardieu专栏]

Des refuges oniriques, des lieux d'enfance rêvés, des paradis imaginés auxquels on pense pour se distraire du confinement et de l'angoisse, le site de l'Obs me raconte les ressors mentaux de la fuite…

[La revue de presse 2020年4月合集]

例句库

Dans un monde onirique, où la vie est régie par des cycles, les êtres vivants naissent de cocons et forment des couples.

最佳答案这个故事把我们带到了一个梦幻般的世界里,在那里,生命往复循环。万物破茧而出,结伴生活。

法语百科

Le Rêve de Dickens (Dickens' Dream) tableau inachevé de Robert William Buss (1804-1875) - Musée Charles Dickens de Londres

Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil.

Au cours de l’Histoire, différents domaines de la connaissance se sont intéressés au rêve, y cherchant du sens ou une fonction.

Le rêve se distingue de l’hallucination et de la rêverie qui, eux, sont vécus à l’état éveillé. Le nom scientifique de l’étude des rêves est l’onirologie.

Au réveil, le souvenir du rêve est souvent lacunaire, parfois inexistant. Il est cependant possible d’entraîner la remémoration onirique. Les rêves sont les plus élaborés pendant les phases de sommeil paradoxal.

Généralités

Les humains sont intrigués par leurs rêves et tentent d'expliquer leur existence. Comme ils remarquent que tous les rêves ne se ressemblent pas, ses explications vont de « sans importance, il ne s’agit que d’une réminiscence du jour précédent » à « un message divin » en passant par la perception des images des rêves comme symboles qui prédiraient l’avenir si on savait les interpréter. La partie historique de l’article montre que toutes ces approches se retrouvent régulièrement au cours de l’histoire de l’humanité.

À partir du XIX siècle de nouvelles idées voient le jour, qui aboutissent depuis une centaine d’années à deux approches différentes :

Des explications psychologiques qui partent du principe que le rêve est intimement lié à la vie du rêveur et que l’interprétation de ses rêves pourra l’aider à mieux se comprendre ;

Une approche par les sciences exactes, plus particulièrement par les neurosciences, qui cherchent la réponse à la question « pourquoi rêvons-nous ? » par l’étude de l'activité du cerveau pendant le sommeil.

Comme l’étude du cerveau a montré que beaucoup de personnes se souviennent de leurs rêves si on les réveille pendant le sommeil paradoxal et que le sommeil paradoxal existe chez les mammifères placentaires, les marsupiaux et les oiseaux , on en a conclu qu’ils doivent manifester une activité onirique.

Étymologie

Le mot « rêve » apparaît vers la fin du XVII siècle, lorsque le verbe « rêver » commence à supplanter le verbe « songer » au sens de « faire des rêves dans son sommeil». Le verbe, anciennement orthographié « resver », a endossé plusieurs significations qui semblent avoir en commun le thème de l'évasion: Au début du douzième siècle, il pouvait signifier « délirer sous l'emprise d'une maladie ». Puis il fut employé au sens de « radoter » (qui lui-même revêtait initialement la notion de maladie, au moins mentale), « tromper », pour progressivement arriver à une phase où il fut assez différemment utilisé au sens de « réfléchir », « imaginer ». « Raver » a pu exister en même temps, avec le substantif « ravaison » ou « raveison » au sens d'extase :

« Se reposant d'une attaque de soldatesque,
Rave Nicolas Poussin d'enlever Écho
Au courroux d'Hera et au mépris de Narcisse »

 XVII siècle, auteur inconnu, leur(s) origine(s) pourrai(en)t être le latin « evadere », s'évader, ou l'islandais « rafa », voyager.

Histoire

Aux origines : croyances et rêve

La croyance à l'origine divine des songes est universelle. Des découvertes archéologiques prouvent que les Égyptiens de la X dynastie croyaient déjà qu'un rêve pouvait révéler l'avenir et avaient recours à des clés des songes. Le songe comme message divin existe également dans la mythologie grecque, à travers les rêves que Zeus envoie à Agamemnon ou les visions qu'accorde Apollon à Delphes, notamment à Oreste. Dans l'orphisme et l'école de Pythagore on enseigne que la communication avec le Ciel s'effectue uniquement pendant le sommeil, moment où l'âme s'éveille, doctrine identique qu'on retrouve chez les écrivains juifs et arabes du Moyen Âge. Ibn Khaldoun évoque la pratique ritualisée des rêves mantiques chez les musulmans. L'oniromancie babylonienne n'avait rien à apprendre de la Grèce. Le songe prophétique est bien connu chez les Sémites, ce dont témoigne l'Ancien Testament. On s'intéressait déjà aux rêves à Sumer vers -3000, et dans l'Égypte ancienne (-2500).

Le rêve est également important au sein des chamanismes. La croyance la plus répandue chez tous les peuples sibériens est que la vie du corps dépend de l'âme. Gardant une certaine autonomie, elle peut s'évader pendant la phase du sommeil, et le rêve témoigne de cette évasion. Cette absence temporaire est sans danger, à condition qu'on ne réveille pas brutalement quelqu'un qui dort. Chez les Xant-Mansi, on dessine un tétras sur les berceaux des nourrissons afin que l'âme de celui-ci ne s'en aille pas trop loin. Si elle se fait prendre par les esprits, la mort est inéluctable, à moins que le chaman n'intervienne. Cette absence d'âme peut aussi être attribuée à d'autres états proches du rêve comme l'ivresse et la maladie, la folie aussi.

Dans les sociétés chamaniques, certains types de rêves vont apporter de la chance au chasseur. S'il rêve de la fille de l'esprit de la Forêt (et des Eaux aussi pour les Selkup), c'est-à-dire du donneur de gibier (donneur de chance), sa chasse sera couronnée de succès par exemple. La fille de l'esprit de la Forêt peut apparaître différente à chaque rêve, en vertu de la « pluralité d'entités particulières, localisées ». Les chamans sibériens voient aussi en rêve l'élan ou le renne dont la peau va lui servir à confectionner son tambour. Le rêve lui permet de savoir où le trouver et comment le reconnaître. Il ne lui restera plus qu'à faire part de ces renseignements au chasseur pour que celui-ci aille le tuer. Cette recherche peut durer une année entière.

Certains types de rêves s'inscrivent dans le cadre de l'initiation également. Ils se produisent d'ailleurs souvent pendant une maladie. Dans ces rêves, il existe des thèmes récurrents : rencontres avec des figures divines (Dame des Eaux, Seigneur des Enfers, Dame des animaux), esprits-guides, révélations sur les maladies et leur traitement, dépeçage et découpage du corps du chaman. On connaît de nombreuses sociétés « à rêves », c'est-à-dire des peuples pour lesquels le rêve revêt une importance particulière. C'est le cas des Mohave d'Arizona (largement décrits par Georges Devereux) ou encore des Zápara (voir les articles ou ouvrage d'Anne-Gaël Bilhaut) d'Amazonie équatorienne, moins connus du grand public.

Grèce antique

Dans la mythologie grecque, les songes ont leurs propres divinités, les Oneiroi, la plus connue est Morphée, dieu des rêves prophétiques. Aussi bien les philosophes que les médecins grecs se sont intéressés aux rêves et leurs sens. Ils y ont répondu de manières différentes allant d'un évènement sans conséquences (Aristote) à l'aide au diagnostic d'une maladie (Hippocrate) ou encore d'un outil de divination.

Selon Platon (428 - 427 av. J.-C.), Socrate (V siècle av. J.-C.) définit le rêve comme un lieu où les désirs honteux, réprimés le jour, se réalisent.

Le médecin grec Hippocrate (460 av. J.-C.-370 av. J.-C.) est l'auteur du Traité d'hygiène d'Hippocrate ou l'Art de prévoir les maladies du corps humain par l'état du sommeil. Suivant l'état du soleil, de la lune ou des astres vus en rêve, Hippocrate disait savoir si le sujet était en bonne santé, ou au contraire malade. Les rêves avaient qualité de prodromes concernant l'état de santé d'une personne. Le traité étudie aussi les rapports entre les contenus oniriques et les diverses maladies. Ainsi, voir en rêve une mer agitée pronostique l'affection du ventre ; voir du rouge témoigne d'une surabondance de sang, etc.

Aristote (-384 à -322) traite les rêves dans son Petits Traités d’histoire naturelle (titre latin : Parva naturalia). Il les considère comme un phénomène somatique lié au vécu de la journée.

Artémidore de Daldis développe un système d'interprétation des rêves très élaboré au II siècle av. J.-C. dans l’Onirocriticon (Ỏνειροκριτικόν).

Le Rêve par Pierre Puvis de Chavannes.

L'incubation, du latin incubatio (sommeil du temple en latin) signifie « dormir dans le sanctuaire » se pratiquait dans des grottes. Dans l'incubation thérapeutique, les malades se rendaient dans un temple dédié au dieu de la médecine et s'étendaient sur une peau d'animal, dans l'adyton, pour y dormir, après avoir reçu les instructions des prêtres leur recommandant d'être particulièrement attentifs à l'aspect qu'aurait le visage du dieu si celui-ci leur apparaissait en rêve.

Dans les religions monothéistes

Les références aux songes (somnium) et aux visions (visio) prophétiques occupent une place importante dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Le rêve est en effet un instrument privilégié du divin pour communiquer avec les hommes : « S'il y a parmi vous un prophète, c'est en vision que je me révèle à lui, c'est dans un songe que je lui parle ». Bien que les visions ne soient pas subordonnées au sommeil, comme c'est le cas dans les songes, il n'est pas toujours aisé de différencier les deux dans les textes bibliques. La prophétie est cependant contraignante et expose le prophète. Inversement, lorsque la prophétie fait défaut, les songes ne sont plus habités par Dieu : ainsi Saül se plaint « Et Dieu m'a abandonné et ne me répond plus, ni par les prophètes ni par les songes ».

Selon Maïmonide, toutes les prophéties et manifestations révélées aux prophètes se font en songe ou en vision, apportées ou non par un ange, que les voies et moyens utilisés soient mentionnés ou non. Selon lui, les révélations s'obtiennent dans une vision, et le prophète en saisit la signification dès son réveil. Les prophètes sont les interlocuteurs privilégiés de Dieu, ils sont choisis par Lui. L'état de sommeil permet la suppression des sens corporels, et c'est une des théories fournie par Maïmonide pour expliquer la réception de l'émanation envoyée par Dieu. Sur la base d'une faculté imaginative très développée, la prophétie est une perfection acquise, mais qui peut être troublée par la tristesse, la colère et la fatigue. D'après lui, Moïse seul fit exception à la règle qui veut que Dieu communique sa volonté à ses prophètes par les songes et les visions : « Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, toute ma maison lui est confiée. Je lui parle face à face dans l'évidence, non en énigmes ». Bien que les songes ordinaires soient considérés comme des vanités, trompeurs et impurs, dans la vision apocalyptique du livre de Joël, la descente sur terre de l'Esprit se répandra sur tous : « vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, vos jeunes gens des visions ». La loi biblique récuse pourtant la divination par les songes : « Vous ne pratiquerez ni divination ni incantation ». Le Deutéronome ordonne de se méfier des faux prophètes : « Si quelque prophète ou faiseur de songes surgit [...] tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ni les songes de ce songeur ». Jérémie y consacre également un livret, et il revient sur ce sujet au ch. 29, v. 8 et 9 : « Car ainsi parle Yahweh : Ne vous laissez pas séduire par vos prophètes qui sont au milieu de vous, ni par vos devins, et n’écoutez pas les songes que vous vous donnez. C’est faussement qu’ils vous prophétisent en mon nom ; je ne les ai pas envoyés, dit Yahweh. »

Pour l'Arabe Ibn Khaldoun, il y avait deux types de songes pour rendre compte des écritures saintes : le « songe véridique » qui est une révélation évidente de la présence divine et le « songe ordinaire » qui nécessite un effort de remémoration et une interprétation. Pour le philosophe et exégète, les songes de réelle et totale importance viennent de Dieu et ceux qui demandent à être interprétés viennent des anges. Youssouf, fils de Jacob, est décrit comme connaissant la manière d'interpréter les songes. Ce talent lui servira à sortir de la prison dans laquelle il sera enfermé puis à interpréter le songe de pharaon, ce qui lui permettra de devenir gérant des récoltes dans l'administration égyptienne.

Interprétations au Moyen Âge

Provenant d'originaux byzantins, les traductions latines de l’Achmetis Oneirocriticon (X siècle) et de la Clef des songes du Pseudo-Daniel (VII siècle), tout en étant dans une continuité avec la conception chrétienne antique, permettent au pouvoir royal de s'affirmer. Ils établissent notamment une correspondance du macrocosme et du microcosme.

Pape en 590, Grégoire le Grand distingue trois grands types de rêves : ceux dus à la nourriture et à la faim, ceux envoyés par les démons et ceux d'origine divine. À sa suite, seuls les rêves d'origine divine seront tolérés. L'oniromancie devient en effet une pratique interdite.

Mohamed Ibn Sirine était spécialiste de l’interprétation et l'analyse des rêves selon la tradition islamique qui vécut au VII siècle. Pionnier en matière d'oniromancie musulmane, il est l’auteur du recueil Rêves et Interprétations où selon l'auteur il existe trois sortes de rêves : le rêve véridique (rahmani), le rêve représentant un désir personnel (nafsani) et le rêve provenant du diable (shaitani). Il développe également une liste non-exhaustive qui offre une interprétation possible de différentes visions.

D'après Jacques Le Goff, le savoir sur le rêve commence à s'affirmer à partir du XII siècle, s'affranchissant de ses origines divine et satanique. C'est l'ouvrage Liber de spiritu et anima (L'Esprit et l'âme), rédigé par un moine cistercien au XII siècle, Alcher de Clairvaux, qui permet cette transition. Assez semblable aux conceptions de Macrobe, il existe, selon Alcher de Clairvaux, cinq types de rêves.

l' oraculum, rêve que Dieu envoie à ses émissaires

la visio, rêve prophétique clair

le somnium, rêve nécessitant une interprétation

l' insomnium, rêve commun et sans intérêt

le phantasma, apparitions fantomatiques, pendant les premières phases du sommeil, dont fait partie le cauchemar ou l' éphialtès.

Interprétations modernes

Caspar Peucer (1525 - 1602), auteur du De somniis, l'abbé Richard (XVIII s.) et sa Théorie des songes, Franz Splittgerber (Schlaf und Tod, 1866) ou encore Gerolamo Cardano (Jérôme Cardan) sont les continuateurs des conceptions médiévales.

La période moderne est caractérisée par une profusion d'études sur le mécanisme onirique, ainsi que par un développement des théories, soit biologiques, soit métaphysiques. Karl Albert Scherner (La Vie des rêves, 1861) distingue deux types de symboles : ceux sexuels évoquant soit le pénis soit le vagin, et ceux somatiques renseignant sur l'état physiologique du corps. Il est selon Freud le « véritable découvreur de la symbolique onirique ». Hervey de St-Denys compile ses rêves depuis l'âge de treize ans. Dans Les rêves et les moyens de les diriger (1867) il tente une approche du rêve lucide qui préfigure les méthodes de conditionnement modernes. Selon lui le rêve s'apparente à un rébus, logique et signifiant, et que le dormeur doit décoder. W. Robert (Der Traum als Naturnotwendigkeit erklärt, 1886) considère que le rêve est un processus vital qui permet au cerveau de ne conserver que les données et images importantes, les rêves sont donc des fragments des images en processus d’élimination. Il montre que si l'on prive le dormeur de la capacité de rêver, celui-ci peut en décéder. Robert parle même du « travail du rêve », concept repris par la psychanalyse. Parmi les nombreux scientifiques s'étant intéressés à la question du rêve, il y a encore le médecin russe Marie de Manaceine qui, en 1897, dans Sleep: its physiology, pathology, hygiene, and psychology pense que le rêve permet de se connecter à un imaginaire collectif.

Dans Le Sommeil et les rêves (1861), Alfred Maury réalise une série d’études expérimentales, exposant le dormeur à des stimuli externes pour observer si ceux-ci influencent le contenu onirique. Il est le principal représentant d’une théorie organique du rêve.

Des savants se sont, avant la psychanalyse, et souvent dans des termes proches, intéressés aux rêves comme productions sensées de l'esprit. Leur approche est celle de la psychologie expérimentale, qui apparaît à la fin du XIX siècle. Pour Françoise Parot, les principaux sont le médecin allemand Carl Gustav Carus et le naturaliste Gotthilf Heinrich von Schubert. Les premières expériences de privation de sommeil ont cependant été réalisées en 1894 par Marie de Manacéïne chez des poussins. Il montre que ceux-ci mouraient après 4 à 6 jours sans sommeil.

Deux principales écoles de psychologie accordent une importance cruciale à l'interprétation des rêves : la psychanalyse de Sigmund Freud et la psychologie analytique de Carl Gustav Jung. Au XX siècle, le psychanalyste Sigmund Freud voit dans le rêve l’accomplissement d’un désir. Pour Carl Gustav Jung, le rêve a pour rôle de rétablir l’équilibre du psychisme. Par la suite de nombreux psychanalystes ont étudié le rêve en se référant à Freud ou à Jung : Géza Róheim (1891-1953), Medard Boss (1903-1990), Masud Khan (1924-1989) et James Hillman (1926-2011).

Dans son ouvrage Le Rêve (1920) le biologiste français Yves Delage étudie les images oniriques provenant d’actions ou de perceptions de la journée. Il expérimente le rêve lucide également. Selon lui le rêve met en jeu deux phénomènes : la fusion de représentations dans une image et l’attribution d’un acte à un autre sujet.

Au cours du vingtième siècle, avec des outils technologiques des neurosciences, s'est également développé un courant d'analyse neuropsychologique des rêves.

Psychologie

Psychanalyse

La publication en 1900 du livre Die Traumdeutung (L'Interprétation des rêves) par Sigmund Freud marque un tournant dans la compréhension du rêve.

Selon Sigmund Freud, l'« interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient ». Le rêve, loin d'être un phénomène absurde ou magique, possède un sens : il est l'accomplissement d'un désir. Il a pour fonction de satisfaire le rêveur. Pour Freud les rêves sont des réalisations hallucinatoires de désirs refoulés dans l’inconscient. Le contenu manifeste du rêve est le produit d'un travail intrapsychique qui vise à transformer le contenu latent, par exemple un désir œdipien en un contenu manifeste, en l'occurrence, le souvenir puis le récit du rêve au psychanalyste. Au niveau épistémologique, le geste de Freud consiste à réintroduire la production onirique dans la psychologie. Il rompt avec l'idée romantique d'un rêve contenant une clé ou un secret et seul le travail du rêve en explique la nature.

Psychologie analytique

Dès 1916 Carl Gustav Jung publie la première ébauche de sa propre façon d'interpréter le rêve dans une revue anglaise The Psychology of Dreams. Par la suite, il développe sa conception et sa théorie du rêve dans deux ouvrages: L'Homme à la découverte de son âme et Sur l'interprétation des rêves.

Pour lui, le rêve est aussi une porte ouverte sur l'inconscient, mais il élargit sa fonction par rapport à Freud. Son interprétation et son rôle dans la psyché diffèrent de la perspective freudienne. Jung explique en effet que « la fonction générale des rêves est d'essayer de rétablir notre équilibre psychologique à l'aide d'un matériel onirique qui, d'une façon subtile, reconstitue l'équilibre total de notre psychisme tout entier. ». C'est ce qu'il appelle la fonction compensatrice (ou complémentaire) des rêves dans notre constitution psychique. En ce sens, le rêve participe du développement de la personnalité, en même temps qu'il lie le sujet au vaste réservoir imaginaire qu'est l'inconscient collectif. Le rêve est par conséquent au cœur de la psychothérapie jungienne qui vise, par son étude et par la méthode de l'amplification, à rapporter chacun des motifs oniriques à l'imaginaire humain, et ainsi à en développer le sens pour le rêveur.

Neuropsychologie

Attrape-rêves amérindien.

Introduction

Depuis les années 1950, la neurophysiologie a pour objet l’étude descriptive et fonctionnelle du cerveau qui rêve. Mais il n’y a, à ce jour, aucune certitude scientifique quant à l’utilité objective du rêve. Le rêve correspond à l'état mental conscient, mais labile, qui résulte de l'auto-stimulation du cerveau déconnecté du monde extérieur lors des sommeils profond et paradoxal. Le rêve, en effet, n'est généré ni par les stimulations sensorielles en raison de l'activation cyclique d'une région du tronc cérébral appartenant à la formation réticulée mésopontique lors du sommeil paradoxal.

Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil. Au réveil, le souvenir du rêve est souvent lacunaire, parfois inexistant. Il est cependant possible d’entraîner la remémoration onirique. Les rêves sont les plus élaborés pendant les phases de sommeil paradoxal.

Les caractéristiques neuropsychologiques du rêve varient continuement du sommeil lent au sommeil paradoxal: le rêve s'apparentant à la pensée à l'état de veille lors du sommeil profond, puis devenant de plus en plus comparable à un état hallucinatoire sensori-moteur lors du sommeil paradoxal.

D'un point de vue neurophysiologique, l'activité cérébrale observée lors du sommeil paradoxal s'avère proche de l'état de veille en se traduisant, en particulier, par un tracé électroencéphalographique désynchronisé (rapide et de bas voltage), et une intense activation thalamocorticale entraînée par un générateur mésopontique situé dans le tronc cérébral. Cette activation cérébrale visualisée en imagerie fonctionnelle (tomographie par émission de positons ou TEP-scan ) diffère cependant de celle observée à l'état de veille par l'inactivation de certaines régions du cerveau comme le cortex préfrontal. Le rêve se distingue de l’hallucination et de la rêverie qui, eux, sont vécus à l’état éveillé.

Généralités

La fonction éventuelle du rêve reste débattue entre ceux qui n'y voient qu'une manifestation épiphénoménale du sommeil paradoxal dépourvue de toute fonction propre, et ceux qui supposent que le rêve reflète un processus d'abstraction des représentations mentales ou de régulation émotionnelle.

La neurophysiologie du rêve se distingue des théories psychologiques en ce sens qu'elle permet l'étude descriptive et fonctionnelle de l'activité du cerveau qui rêve, aux niveaux biochimique, biologique et anatomique. Les prémisses de la neurophysiologie se font jour avec Alfred Maury, professeur au collège de France. Jusqu'alors le rêve n'avait pas de structure temporelle au sein du sommeil. En réveillant des sujets à intervalles réguliers il remarqua que les souvenirs de rêve étaient rares, infirmant l'idée qu'ils survenaient de façon permanente pendant le sommeil. Il fit l'hypothèse que le rêve était un phénomène épisodique ou aléatoire survenant à des moments particuliers : pendant l'endormissement, sous l'influence de stimuli externes ou internes ou avant le réveil. Aujourd’hui, des chercheurs comme Peretz Lavie considèrent que Maury n'étudiait pas les rêves, car les expériences se faisaient juste après son endormissement, mais des hallucinations hypnagogiques.

La neurophysiologie du rêve proprement dite commence véritablement au XX siècle, à partir des années 1950. Les découvertes antérieures à cette date ne furent tout simplement pas reliées à l'activité onirique, bien qu'elles la concernaient plus ou moins directement. C'est ainsi qu'en 1880 le docteur Jean-Baptiste Gélineau décrit la narcolepsie avec ses phases d'abolition du tonus musculaire à la suite d'une émotion (cataplexie) ou d'irruption irrépressible du sommeil, épisodes pendant lesquels certains patients rêvent. En 1937, l'Allemand Klaue fit la différence chez le chat entre deux activités corticales au sein du sommeil, l'une rapide, l'autre lente, sans les associer à une activité onirique. En 1944, l'Allemand Ohlmeyer décrivit des cycles d'érections pendant le sommeil, qui correspondent en fait aux périodes de rêve, mais sans relier les unes aux autres.

Recherche depuis 1953

En 1939, Nathaniel Kleitman publie un livre sur le sommeil qui fait référence. Deux de ses étudiants font également des découvertes importantes : Eugen Aserinsky et William C. Dement. En 1953, Aserinsky émit l'hypothèse que les périodes de mouvements oculaires rapides survenant pendant le sommeil et enregistrés grâce à un électro-oculogramme correspondaient aux périodes des rêves. Cette activité oculaire fut nommée « PMO » (pour « phase de mouvements oculaires ») ou « REM » (« rapid eye movements ») par opposition aux mouvements oculaires lents et ondulants observés pendant la phase d'endormissement. W. Dement constata que 80 % des dormeurs réveillés pendant les phases REM se rappelaient leurs rêves, contre 7 % seulement pendant les périodes de sommeil profond. Le rêve survenait par périodes de 20 à 25 min, séparées par des intervalles de 90 minutes, et caractérisé par une activité corticale similaire à celle de l'endormissement et des mouvements oculaires rapides. Ces travaux furent confirmés par Michel Jouvet chez le chat. Il découvrit en outre que pendant les phases REM existait une disparition du tonus musculaire axial, associée à une activité cérébrale intense, proche de l'éveil les yeux ouverts, et de l'endormissement les yeux fermés (soit une durée de 6 min toutes les 25 min chez le chat). C'est ce qui le conduisit à introduire la notion de sommeil paradoxal, faisant ainsi du rêve le troisième état physiologique du cerveau. Ces critères d'atonie, d'activité cérébrale, et des mouvements oculaires se retrouvèrent également chez l'homme.

Plusieurs groupes de chercheurs ont tenté de refaire les expériences de Maury, en vain. L’intégration de stimuli externes dans le rêve était au mieux partielle, souvent nulle. Dans aucun cas le stimulus ne devint le sujet central d'un rêve. Cette difficulté de détourner l’attention du rêveur de sa création interne a été nommée par Allan Rechtschaffen le « processus monomaniaque »single-minded process »).

Michel Jouvet, neurobiologiste français, et d'autres chercheurs ont montré que chez les rats et les souris certaines fonctions que l’on croyait héréditaires ne le sont pas. Si l’on met le souriceau dans une nouvelle famille, il se comportera comme celle-ci. M. Jouvet en déduit que ces adaptations doivent se faire pendant le sommeil paradoxal et que celui-ci sert donc à la programmation de l’individuation, c’est-à-dire la différenciation des individus. En outre, le moi conscient n’est actif que pendant l’éveil (attention volontaire, prendre une décision, etc.). Ce moi ne contrôle plus le cerveau pendant le sommeil. Celui qui regarde les images des rêves n’est pas le moi conscient, mais d’après lui : “C’est ton soi, ou ton inconscient, qui te rêve en dehors de ta volonté” Pour ce neurobiologiste, le rêve n'est ni du sommeil, ni de l'éveil, mais un troisième état du cerveau aussi différent du sommeil que celui-ci hors de l'éveil.

En 1991 le psychologue cognitiviste David Foulkes se rend compte que tout le monde n’entend pas la même chose si on lui demande au réveil « avez-vous rêvé ? » Il y a par exemple des gens qui, s’ils ont rêvé d’un fait quotidien, ne considèrent pas cela comme un rêve et répondront donc par la négative à la question. La question a donc été reformulée de manière plus neutre « quelque chose vous a-t-il traversé l’esprit avant votre réveil ? » En analysant les récits obtenus dans les laboratoires de sommeil, il devint alors évident que les rêves des stades de sommeil autres que le sommeil paradoxal étaient plus fragmentés, plus proches d’une simple pensée. « J’ai pensé à mon examen de math. » Tandis que le même thème pendant le sommeil paradoxal est plus développé avec une intrigue ou des détails. Par la reformulation, Foulkes peut montrer que la fréquence de récits de rêves de sujets réveillés pendant un sommeil lent profond peut atteindre plus de 70 %. Tous les stades du sommeil sont donc propices à la production de rêves. Toutefois, la faculté de mémorisation est supérieure lorsque le sujet est réveillé en période de sommeil paradoxal, ce qui permet d'ailleurs d'obtenir des récits de rêve auprès de presque toutes les personnes (soit 80 %), y compris celles qui prétendent ne jamais rêver, et ces rêves sont les plus vifs et les plus riches en images. En revanche, la remémoration est très difficile après un réveil en sommeil lent. Dans tous les cas, le rêve qui survient le plus aisément à la conscience est celui qui précède immédiatement le réveil.

Dans son laboratoire du sommeil à Haïfa en Israël, Peretz Lavie a étudié la quantité de rêves dont se souvenaient un groupe de survivants de la Shoah qui s’étaient bien adaptés à la vie après leur libération, un groupe de survivants qui avaient toujours des problèmes et des cauchemars et un groupe d’Israéliens nés en Israël. Les dormeurs étaient toujours réveillés lorsque les enregistrements électriques montraient une période de sommeil paradoxal, si le troisième groupe avait un nombre de rêves proche de la moyenne 78 %, ce nombre baissait à 55 % pour le deuxième groupe et n’était que de 33 % pour les personnes s’étant bien réadaptées à la vie quotidienne. La seule différence concernant le sommeil des différents groupes était sa profondeur. Les personnes ayant subi un traumatisme avaient un sommeil plus profond que les personnes en bonne santé.

Les chercheurs en neurosciences qui étudient le rêve divergent quant aux fonctions ou à l'absence de fonction des rêves. Le thérapeute comportementaliste Jacques Montangero constate : Aujourd'hui encore certains neurobiologistes admettent avec difficulté l'existence de ces faits [càd la présence de rêves en sommeil lent], car en décrivant ce qui se passe au niveau du cerveau pendant le sommeil paradoxal, ils aimeraient convaincre qu'ils décrivent les bases biologiques du rêve.

Typologie

Souvent, une typologie des rêves est utilisée pour les distinguer suivent leur forme et contenu :

le rêve d'actualité semble se calquer sur la réalité (par exemple le futur marié qui rêve de son mariage),

le rêve concomitant coïncide à l'environnement au moment du rêve (un bruit rêvé qui coïncide à un bruit extérieur),

les rêves récurrents sont des rêves plus ou moins similaires qui apparaissent plus ou moins fréquemment.

Cauchemar

Le cauchemar est un rêve à forte charge anxieuse qui survient pendant le sommeil paradoxal et qui se différencie des terreurs nocturnes qui surviennent pendant le sommeil lent profond.

Rêve créatif

Il s'agit d'un rêve duquel le sujet tire une nouveauté : idée d'une œuvre artistique, invention d'un nouveau concept ou réponse à un questionnement. L'induction des rêves créatifs rappelle le procédé d'incubation de l'antiquité, mais dans le but d'une création artistique ou de la résolution d'un problème plutôt que dans celui de la guérison. De nombreux créateurs ont trouvé l'inspiration en rêve par hasard. Mais il est possible de la provoquer volontairement. L'induction des rêves créatifs se fait selon un processus similaire au processus créatif en général, tel que décrit par Don Fabun. Ce processus s'élabore grâce à une motivation suffisante, une préparation adéquate et une manipulation intensive. Une forte implication affective est nécessaire. Les étapes d'incubation, de pressentiment de la solution et d'illumination peuvent alors survenir dans le rêve, ou juste après l'éveil. L'étape de vérification permet d'évaluer si la solution est correcte. De nombreux écrivains ou scientifiques se sont inspirés de rêves créatifs : Howard Phillips Lovecraft s'inspira très souvent de ses rêves afin de rédiger ses nouvelles (l'exemple le plus frappant est la nouvelle intitulée La Tombe, qui est une retranscription quasi-exacte d'un rêve), l'œuvre Kubla Khan de Samuel Taylor Coleridge a été entièrement élaborée en rêve, William Blake a mis en œuvre un procédé de gravure sur cuivre que lui indiqua en rêve son frère cadet décédé, la Sonate des trilles du Diable composée par Giuseppe Tartini fut, d'après lui, une reproduction moins réussie que celle entendue en rêve, et enfin Friedrich Kekulé von Stradonitz rêva la structure cyclique du benzène et révolutionna la chimie moderne.

Rêve lucide

Dans le rêve lucide, il y a comme une irruption de la conscience éveillée dans le déroulement du processus onirique habituel. Le rêveur sait que le monde qui l'entoure n'est qu'une construction de son esprit et peut ainsi analyser et réagir de façon plus ou moins rationnelle selon son degré de « lucidité ». Cette prise de conscience, involontaire ou obtenue par certaines techniques, peut permettre au rêveur de contrôler le contenu et le déroulement du rêve.

Rêve prémonitoire

Rêves jugés prophétiques, qui n'ont pas forcément de lien avec la vie privée du rêveur et annoncent un événement futur censé se réaliser.

Rêve sexuel

8 % des rêves ont un contenu sexuel dont la nature est, dans l'ordre : propositions sexuelles, baisers, fantasmes divers et variés, masturbation. Dans 4 % des cas les sujets (hommes et femmes confondus) disent avoir éprouvé un orgasme. Chez l'homme, d'après le rapport 1948 Kinsey : 83 % des hommes de 45 ans déclarent avoir connu des éjaculations nocturnes. La fréquence annuelle des rêves sexuels avec éjaculation nocturne varie de 4 à 11 % chez les hommes de 20 à 35 ans et de 3 à 5 % chez les hommes plus âgés. 5 % des sujets étudiés connaissent ce type de rêve plus d'une fois par semaine, avec un maximum entre l'adolescence et 30 ans. La fréquence annuelle des rêves érotiques avec orgasme est de 3 à 4 %, 1 % en ayant plus d'un par semaine. L'incidence des orgasmes oniriques est maximale à la quarantaine.

D'après le psychologue Abraham Maslow les rêves sexuels explicites sont plutôt le fait des femmes confiantes en elles-mêmes, posées, indépendantes et généralement actives. En cas de peu d'estime de soi ou d'inhibition, les rêves sexuels sont plutôt de type symboliques. Ces résultats sont corroborés par Joseph Adelson, mais plutôt sur le critère de la créativité d'un groupe de jeunes filles.

Le rêve sexuel n'a aucun lien avec l’érection nocturne.

Éthologie

Les mammifères placentaires, les marsupiaux et les oiseaux connaissent le mouvement oculaire rapide et le sommeil paradoxal, et suivent les mêmes phases du sommeil que l'humain.

Le rêve dans les arts

Le rêve constitue un sujet pour tous les arts que ce soit la littérature, la musique, la peinture et sculpture ou le film.

Littérature

Dans les œuvres de fiction, on trouve fréquemment des rêves comme élément du récit. Toutefois, il est plus rare qu'il soit un thème central. On peut cependant citer La Nouvelle rêvée d'Arthur Schnitzler, écrite en 1925.

Le rêve semble plus présent encore dans les œuvres poétiques, soit comme source du poème pour les images qui y abondent (voir Surréalisme), soit comme objet d'un questionnement approfondi - lequel se distingue toutefois de l'interprétation psychanalytique - (voir par exemple Façons d'éveillé, façons d'endormi d'Henri Michaux), ou encore comme moteur principal d'un récit. Parmi les textes contemporains on peut citer Bascule, de Pierre Guéry, publié en 2006; un long poème procédant de ces trois approches et dans lequel toutes les limites entre cauchemar, rêve lucide et somnambulisme semblent abolies pour laisser place à un univers indéterminé, flottant, et dans lequel la parole devient progressivement nekuia, rituel d'évocation et de convocation des morts.

Écrits

Des hommes de lettres comme René Descartes ont noté leurs rêves.

Bruce Chatwin, Le chant des pistes, récit qui fait connaître le Temps du rêve un thème central de la culture des Aborigènes d'Australie.

Carlos Castaneda L'art de rêver, 1993.

Namkhai Norbu Rinpoché, Michael Katz, Le yoga du rêve, Ed. l'Originel, 1993.

Romantisme

Les écrivains romantiques s'intéressaient beaucoup aux rêves. L'œuvre de Jean Paul comporte beaucoup de récits oniriques. En outre il écrit trois textes sur le sujet. La magie naturelle de l'imagination (1795), Sur le rêve (1798) et Coup d'œil sur le monde des rêves (1813). Le poète anglais Samuel Taylor Coleridge écrit en 1816 son poème Les souffrances du sommeil. En France on peut citer Gérard de Nerval : Aurélia ou le rêve et la vie (1855). Le public de l'époque avait un goût pour le rêve, l'occultisme et le fantastique. Les clés des songes se referaient aux clés plus anciennes. Le fragment Heinrich von Ofterdingen (Henri d'Ofterdingen) de Novalis commence avec le rêve de la fleur bleue qui devient le visage d'une jeune fille. À son réveil Heinrich se met à la recherche de cette fleur. Par la suite la fleur bleue devient un symbole du romantisme allemand.

Le roman anglais Les Aventures d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll de 1865.

Surréalisme

C'est dans les années de formation d'André Breton que se trouve l'origine du rêve surréaliste. En 1916, Breton fut affecté à l’hôpital militaire de Saint Dizier. Il exerça dans un service de neurologie spécialement créé pour traiter les troubles psychiques des combattants de Verdun. Il s'y familiarise avec la nosologie psychiatrique et découvre les travaux de Freud. L'automatisme psychique des délirants dont il a la charge et qui s'exprime à travers la méthode des associations libres le met sur la voie de la véritable pratique psychanalytique et lui ouvre des horizons sur l'éventualité d'un automatisme littéraire dont le simple rêve apparaît déjà comme la pratique non concertée.

En peinture

Quelques exemples à travers les siècles :

Simone Martini, Le rêve de saint Martin (1322-1326)

Un démon féminin s'entretient avec un roi, illustration d'un manuscrit de 1602

Giovanni Battista Tiepolo, 1757

Francisco de Goya

Paul Gauguin, Le Rêve (1897)

Salvador Dalí, Le Rêve, 1931

Salvador Dalí Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme grenade, une seconde avant l'éveil, 1944

Pablo Picasso, Le Rêve, 1932

Musicographie

Franz Liszt, Rêves d'amour, nocturnes pour piano (S541) 1850

Jacques Offenbach, Les Contes d'Hoffmann, un opéra fantastique, 1851

Le Ballet Casse-noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1891-1892) Comme les Contes d'Hoffmann c'est une adaptation d'un conte d'E.T.A. Hoffmann.

Songe d'une nuit d'été de Felix Mendelssohn, ouverture, op. 21 (1826), et musique de scène, op. 61 (1843)

Gabriel Fauré, Après un rêve, op. 7 (1871), Romance pour voix et piano

Gabriel Fauré, Rêve d'amour, op. 5 (1871-1879), Romance pour voix et piano

Richard Wagner, Träume issu des cinq chants pour voix de femme, Studie zu Tristan und Isolde (Rêves), 1857

Hector Berlioz, la Symphonie fantastique, 1830.

Musique rock

Sting, l'album The Dream of the Blue Turtles, 1985

Muse, la chanson Micro Cuts

Aerosmith, la chanson Dream On

Epica, la chanson Death of a Dream

Filmographie

Le charme discret de la bourgeoisie, de Luis Buñuel

Un chien andalou, de Luis Buñuel

La Science des Rêves, de Michel Gondry

Mille et un rêves, documentaire de Patrick Le Gall

eXistenZ, de David Cronenberg

Eraserhead, de David Lynch

Mulholland Drive (film), de David Lynch

Inception, de Christopher Nolan

Ça tourne à Manhattan, de Tom DiCillo

Paprika, de Satoshi Kon

Les Griffes de la Nuit, de Wes Craven (1984)

Rêves (film, 1990), de Akira Kurosawa

中文百科
《雅各之梦》,亚当·埃尔斯海默,16世纪后期
《雅各之梦》,亚当·埃尔斯海默,16世纪后期

梦是一种主体经验,是人在某些阶段的睡眠时产生的想像中的影像、声音、思考或感觉,通常是非自愿的。人们尚未真正理解梦的内容、机制和作用,但是自从史前时期开始,梦就是哲学和宗教感兴趣的话题,也产生了许多有关的科学猜想。研究梦的科学学科称作梦学(Oneirology)。真正的作梦只有在人类身上被直接证实发生过,不过很多人相信作梦也会发生在其他动物身上。动物已经确定会有快速眼动睡眠,然而他们的主体经验却难以确定,但有些家畜会有梦游的现象,因而牠们会做梦并不奇怪。

做梦主要发生在快速动眼睡眠期间,那是发生在睡眠后期的一种浅睡状态,其特色为快速的眼球水平运动、桥脑的刺激、呼吸与心跳速度加快、以及暂时性的肢体麻痹。梦也有可能发生在其他睡眠阶段中,不过这时的梦并不真切也难以记忆。

绝大部分的科学家相信所有人类都会做梦,并且在每次睡眠中都会有相同的频率。因此,如果一个人觉得他们没有作梦或者一个夜晚中只作了一个梦,这是因为他们关于那些梦的记忆已经消失了。这种「记忆抹除」的情况通常发生在一个人是自然缓和地从快速眼动睡眠阶段经过慢波睡眠期而进入清醒状态。如果一个人直接从快速动眼睡眠期中被叫醒的话(比如说被闹钟叫醒),他们就比较可能会记得那段快速眼动期所作的梦境(不过并非所有发生在快速眼动期的梦都会被记得,因为每个快速眼动期之间会插入慢波睡眠期,而那会导致前一个梦的记忆消失)。

梦的长度长短不一,可能只有几秒钟,也可能长达20-30分钟。在REM睡眠期间被唤醒的人更容易记得他们的梦。人类平均每晚有3-5个梦,有的人会高达20个。然而,大部分的梦都会立即或者在短时间内被遗忘掉。随着睡眠进入后半夜,梦会变得更长一些。在一个夜晚8小时的完整睡眠中,大部分的梦发生在通常为2小时的REM睡眠中。

在现代,梦被认为是与潜意识沟通的管道。梦的内容可能非常普通、正常,也可能极度超现实主义风格。梦可以有各种不同的主题,包括恐惧、兴奋、魔法、抑郁、冒险,或者是性。梦中发生的事件并不受做梦者的控制,除非是处于清明梦中,做梦者会拥有自我意识。有时候,梦会让人产生创造力,或者给予人灵感。最著名的故事之一是德国化学家凯库勒宣称梦见一条衔尾蛇,而悟出苯环的分子结构。但他的说法遭到质疑。

在不同的文化和不同的时代,人们对梦的含义有各种不同的看法。目前获得的最早关于梦的记录材料,是大约5000年前美索不达米亚的一块粘土板。在古希腊和古罗马时代,人们相信梦是来自亡者的占卜信息,可以预言未来。有一些文化会进行孵梦仪式,希望能够产生有预言能力的梦。

西格蒙德·弗洛伊德创立了精神分析学,在1900年代早期的许多著作中阐述了梦的理论和解释。他将梦解释为人们深处的欲望和焦虑的表现,通常会和被压抑的童年记忆或者欲望有关。在《梦的解析》(1899)中,弗洛伊德发展了一套解释梦的心理技术,设计了许多规则来解释梦中出现的符号和主题。

梦与文化

上古历史 在澳大利亚原住民的泛灵论创世传说中,梦是一个常见的概念,它属于一个个人或者群体,可以理解为“没有时间的时间”,在其中产生了初始的创造或者永恒的创造。 美索不达米亚的苏美尔人于大约公元前3100年就留下了梦的记录。在这些记录下的故事里,神与国王都对梦非常重视,比如公元前7世纪的学者国王亚述巴尼拔,在他的泥板记录上,出现了许多描述传说中的国王吉尔伽美什的故事。 美索不达米亚人相信,在睡梦中,人的灵魂或者灵魂的一部分会离开身体,而灵魂真实去过的地方和人就形成了梦。据说有时梦之神会背负着做梦者的灵魂。巴比伦人和亚述人将梦分为来自神灵的“好梦”和来自鬼怪的“坏梦”。他们也相信梦是征兆和预言。 在古埃及,从公元前2000年前开始,埃及人就在莎草纸上写下他们的梦。梦境形象鲜明,栩栩如生的人会被另眼相看,认为是受到神的赐福。古埃及人相信梦是某种神谕,传递来自神的信息。他们认为接近神意的最好途径就是梦,所以他们会试图诱生梦或者孵梦。埃及人会前往神庙,睡在特殊的“梦床”上以期待接收到神的指导、安抚和满足。 古典时代 虎跑泉和虎跑梦泉雕塑 在中国古代,有人认为在睡梦期间,魂分为两个部分,一个部分离开身体四处游荡,另一部分保持在身体内。这个解释自古就遭到质疑,例如哲学家王充就对它进行了驳斥。 。梦有时也被看做是一种意象语言。《庄子·齐物论》云:「且有大觉,而后知此其大梦也。」印度人写于公元前900到500年的《奥义书》中,强调了梦的两个意义:首先,梦是内心欲望的表露;其次,在梦醒来之前灵魂离开身体并且接受指导。 古希腊人继承了古埃及人信仰中关于好梦和坏梦的划分以及孵梦。希腊的梦之神摩耳甫斯也会给睡在圣殿和神庙中的人带来警告和预言。最早的希腊人相信,神会在梦中亲自造访做梦者,祂们从钥匙孔中进入房间,留下信息后从同一路径离开。 安提丰在公元前5世纪撰写了已知的希腊第一本关于梦的书。在同一世纪,其他文化对希腊的影响,使得关于睡眠中灵魂离体的信仰得到进一步发展。希波克拉底(469-399 BC)关于梦的理论很简单:在白天,灵魂吸收影像;而在晚上,灵魂产生影像。希腊哲学家亚里士多德(384-322 BC)相信梦会导致生理学活动,他相信梦可以用来分析和预言病症。西塞罗相信所有的梦都来自于做梦者在之前白天的思想和对话。西塞罗在《西庇阿之梦》中描述了一个长梦的图像,而马克罗比乌斯写了《论西庇阿之梦》来评论它。 在亚伯拉罕诸信仰中 雅各梦见雅各的天梯,c. 1690, 画作者Michael Willmann 犹太教认为梦是世界经验的一部分,是可以解释,可以从中学习教训的。在塔木德的Tractate Berachot 55-60中有过相关的探讨。 古代希伯来人把他们的梦和信仰紧密联系起来。尽管希伯来人是一神论者,相信梦是唯一上帝的声音。他们也会区分好的梦(来自上帝)和坏的梦(来自恶灵)。希伯来人和许多古代文明一样,也会孵梦以得到神的启示。比如希伯来先知撒母耳就睡耶和华殿内约柜那里,听到了神呼唤他。圣经中大部分的梦都记载在创世纪中。 基督徒继承了希伯来人关于梦的大部分信念,相信梦的超自然属性,因为旧约中包含了许多梦带来神的讯息的故事。最有名的梦的故事是雅各的天梯,这座天梯连接着大地和天堂。许多基督徒宣扬上帝可以在梦中向人类说话。 Iain R. Edgar研究了梦在伊斯兰教中的情况,他提出梦在伊斯兰历史和穆斯林的生活中有重要的地位,解梦是最后一位先知穆罕默德去世之后,穆斯林接收神的指示的唯一途径。 在亚洲信仰中 在印度教典籍《吠陀》中的《曼都卡奥义书》里,梦是灵魂在生命中的三个状态之一,其他两个是清醒状态和睡眠状态。 梦与哲学实在论 一些哲学家认为,我们所谓的“真实世界”可能是或者就是一个幻觉,这种想法称为本体论的怀疑主义。 有关这一类思想最早的记载来源于《庄子》,在印度教的典籍中也多次探讨过。在笛卡尔的《第一哲学沉思集》中,它第一次被介绍给西方哲学界。 后古典时代和中世纪 一些美洲原住民部落和墨西哥人相信梦是和他们的祖先沟通的方式。一些美洲原住民部落使用幻象探索作为进入青春期的仪式,仪式中禁食、祈祷,直到在梦中接收到所期待的指引,然后再回来告诉部落的其他成员。 中世纪对于解梦进行了压制,它们被认为是恶,梦中的影像是魔鬼的引诱。许多人相信,魔鬼会往睡梦中的人头脑里塞进堕落有害的想法。马丁·路德,新教的创立者,就相信梦是魔鬼的杰作。但是,天主教徒,比如圣奥古斯丁和哲罗姆,都声称他们生活的方向,曾经受到过梦境的强烈影响。 艺术 梦和黑暗的影像,是弗朗西斯科·戈雅的铜版画《理性沉睡,心魔生焉》的主题。萨尔瓦多·达利的《由围绕着石榴的蜜蜂引起的梦,在醒来之前一秒钟》(1944)也涉及了这个主题,包括同时出现的裸女、从石榴中跳出来的老虎,以及像蜘蛛一样的大象作为背景。亨利·卢梭最后的画作是《梦境》,而毕加索于1932年创作了《梦》。 文学 消失中的柴郡猫。 在19世纪的奇幻和幻想文学中常常出现梦,其中最广为人知的是刘易斯·卡罗尔的《爱丽丝梦游仙境》,及其续集《爱丽丝镜中奇遇》。和其他文学作品里的梦中世界不同,卡罗尔笔下的梦境和真正的梦境更加类似,包括许多变形和因果关系的变异。 其他虚构的梦境包括霍华德·菲利普斯·洛夫克拉夫特的《Dream Cycle》, 以及《说不完的故事》中的幻想世界,其中包括“失落梦境荒漠”、“可能性之海”与“悲伤之沼”。包括幻觉和其他变异现实的梦中世界,出现在菲利普·狄克的许多作品中,包括《The Three Stigmata of Palmer Eldritch》和《Ubik》。豪尔赫·路易斯·博尔赫斯也探索过类似的主题,例如《环形废墟》。而在中国传统文学中,《红楼梦》中的“太虚幻境”是对春梦的著名描述。 流行文化 现代的流行文化中常常会构思一些梦境,就像弗洛伊德所说,表达做梦者深处的恐惧和欲望。电影《绿野仙踪》 (1939) 中描绘了一个彩色的梦境,使得多萝西发现了现实是黑白色,于是开始用新的方式生活。在《爱德华大夫》(1945)、《谍网迷魂》(1962)、《梦幻之地(1989)和《盗梦空间》(2010)这些电影中,主人公必须从非真实的梦境中找出有用的线索。 在流行文化中,大部分的梦并非符号化的,而是直白和现实化地刻画了做梦者的恐惧和欲望。梦中的情景和做梦者的真实世界难以区分,成为削减主人公和观众的安全感的手段。这些梦会使得恐怖电影的主人公,例如《魔女嘉莉》(1976)、《黑色星期五》(1980)或者《美国狼人在伦敦》(1981)的主人公在看起来似乎很安全的地方休息时,遭到黑暗势力的袭击。 在奇幻作品中,梦境和现实的分界会表现得更为模糊。梦可能从生理上被入侵或者篡改(《魔域煞星》 (1984)、《猛鬼街》系列(1984–2010); 《盗梦空间》(2010)),或者直接变为现实(像是《The Lathe of Heaven》1971)。在Ursula K. Le Guin的这本书中,主人公发现自己“有效的”梦可以追溯过去、改变现实。Peter Weir在1977年的电影《The Last Wave》梦的实质做了一个简单的解释,通过电影中的土着之口说出“梦是某种现实的影子”。在Kyell Gold的小说《Green Fairy》中,主人公Sol在苦艾酒引发的梦中体验到了以为死于100年前的舞者的记忆,并且其中一些记忆在他的生活中变为现实。这一类故事利用了观众自己的梦的体验,所以观众感觉比较真实。

精神分析学

弗洛伊德学派的观点 在19世纪晚期,精神治疗师西格蒙德·弗洛伊德发展出一套理论,认为梦是由无意识意愿的满足所驱动的。弗洛伊德将梦称为“通往无意识的大道”。他创建了“梦反映做梦者的无意识”的理论,认为梦的内容是由无意识欲望的满足塑造的。他认为,重要的无意识欲望通常与童年时的记忆和经验有关。弗洛伊德认为,梦境包含显性梦境(manifest dream-content)和隐性梦境(latent dream-content),隐性梦境和潜意识深处的愿望或者幻想相关联,而显性梦境流于表面,缺少意义。显性梦境常常会掩盖或者模糊隐性梦境。 在弗洛伊德的早期著作中,他认为绝大多数的隐性梦境的主题都是本能的性冲动,然而他之后放弃了这样绝对的说法。在《超越快乐法则》中,他考虑了创伤或者侵犯如何影响梦的内容。在《精神分析新论》中的一篇演讲《Dreams and Occultism》中,他还讨论了超自然观念的起源。 荣格学派及其他 卡尔·荣格反对弗洛伊德的许多理论。荣格扩充了弗洛伊德关于梦和做梦者无意识欲望相关的想法。他将梦描述成给予做梦者的讯息,可以帮助做梦者自我改善。他相信梦是在向做梦者揭示他们感情或者信仰上的问题和恐惧。 荣格写到,重复出现的梦境意在反复地吸引注意,表示做梦者忽视了梦中的某个主题。他相信这些梦中的符号和图像出现在所有的梦中。荣格相信在白日形成的记忆在梦里也很重要,这些记忆在无意识中形成了印象,需要在自我(ego)休息时处理。无意识的头脑会以梦的形式重现这些过去的片段,荣格将其称为“白日的残留”。荣格还认为梦并不是纯粹独立的,所有的梦都是一张“心理因素的巨网”的一部分。 弗里茨·皮尔斯将他的梦的理论作为格式塔疗法的核心。梦被看做自身里面被忽视、拒绝或者压制的部分的投射,荣格声称,可以将梦中出现的每个人看作是做梦者自己的一部分,称作梦的主观方式。皮尔斯扩展了这种观点,认为甚至梦中无生命的物体也代表做梦者的一部分。所以,做梦者被要求想象自己是梦中的物体,然后描述它,以便了解该物体的特质和做梦者的人格如何关联。

神经生物学

REM睡眠期间的脑电图 长期的观察证明,梦和快速眼动睡眠(REM)睡眠强烈相关。在REM睡眠期间,脑电图(EEG)所显示的脑活动近似于清醒状态。在非快速动眼睡眠(non-rapid-eye-movement sleep, NREM sleep)的各期(1~4期)被唤醒后,即使有做梦的报告,其梦境也很平淡,生动性差,但概念和思维性较强,睡眠者常常报告在思考某些问题,而不是在做什么。在REM睡眠期间,神经递质去甲肾上腺素、血清素和组胺的释放都受到了抑制。在人的一生中,典型的做梦的时间总和是6年。(也就是大约每晚2小时)大部分的梦只持续5到20分钟。梦源于脑中何处?是仅有一个源头还是涉及到脑中的许多部分?以及梦对于身体和心灵的作用是什幺?这些问题都尚未解决。 在大多数梦境中,做梦者都不会发觉自己是在做梦,不管梦境如何荒诞古怪。其中的原因也许是脑内负责逻辑和计划的前额叶皮质在做梦期间减少了活动,使得做梦者和梦更积极地进行互动,而不用思考会发生什幺结果,所以在现实中看起来很突兀的事情可以融合到梦中。 如果测量一段REM睡眠的时间长度,并且在叫醒被试之后询问梦的时间长度,只要做梦者还没有来得及修改或者遗忘梦境,他/她都能准确地说出做梦的时间长度。一些研究者猜测,所谓“梦的时间膨胀”的现象,并不会真正出现。REM睡眠和梦的紧密关系,是第一批描述梦的本质的报告的基础:梦是每夜都会发生的,而非偶然的现象;是每个睡眠周期都会发生的高频次行为,而且间隔可预测,大概每60-90分钟就会出现。 每一段REM睡眠和做梦的时间在夜晚逐渐变长,第一段是最短的,大约10-12分钟,第二段和第三段会增加到15-20分钟。在夜晚结束的那段睡眠会长达15分钟,虽然会表现为许多独立的片段,因为在夜晚结束时会多次短暂醒来。当被试在第一段REM睡眠之后醒来时,有50%可以报告所做的梦;而当最后一段REM睡眠时被叫醒,这个比例上升到了99%。回忆梦境成功率的上升可能与一夜的梦中,梦的图像、色彩和情感都越来越鲜明。

其他动物的梦

除了人类以外,其他很多动物可能也有REM睡眠和做梦的能力。科学研究表明,所有的哺乳动物都会经历REM睡眠。REM睡眠的时间长短随物种不同:海豚的REM时间较短,人类的水平中等,而犰狳和北美负鼠的时间属于最长之列。 在对猴子、狗、猫、大鼠、象和鼩鼱的研究中都观察到了梦。鸟类和爬行类也有做梦的迹象。睡眠和梦的问题相互交织,科学家对于动物的梦的研究表明,它们的功能至今为止尚不清楚。然而,睡眠的作用正在渐渐清晰,例如,对大鼠或其他实验动物的睡眠剥夺,会导致生理指标的恶化和真实组织的损坏。 有的科学家认为,人类做梦应该和所有羊膜动物有同样的理由。从进化论的观点来看,梦应该能满足某种生物学上得需求,能够在自然选择中获得某种好处,或者至少对于其生存适应没有负作用。2000年,Antti Revonsuo,芬兰图尔库大学的教授,认为在过去,梦可以通过展示危险事件的刺激以帮助人类准备认出和避免危险。这个理论称为威胁-刺激理论。Tsoukalas (2012) 认为梦和掠食性动物出现导致的激活图样有关,这在REM睡眠的控制机制中仍然非常明显(见下文)。

神经科学理论

目前学术界对梦的成因与目的仍无定论,普遍的看法是:梦是脑在作信息处理与巩固长期记忆时所发布的一些神经脉冲(就像打扫时扬起的灰尘或正被处理中的信息流),被意识脑解读成光怪陆离的视、听觉所造成的。 活化-合成假说 J. Allan Hobson与Robert McCarley在1976年提出「活化-合成」假说(Activation-synthesis hypothesis),挑战了弗洛伊德主义的统治地位,改变了梦的研究状况。他们认为:梦的出现与特征是快速动眼睡眠(rapid-eye-movement sleep, REM sleep)状态时生理运作的产物。当快速动眼睡眠由桥脑(pons)活化所启动时,和意识有关的大脑网络接受桥脑刺激信号也呈现活化状态,因而大脑将这些由下而上的刺激信号(PGO信号)混合整理后即为梦的展现。由于此时大脑的活化是处于被动型式且消息来源为随机、封闭(由桥脑产生),因此缺乏清醒状态时的自觉及反省,展现于梦境内容也因而有怪异、不合逻辑的特性。脑会合成和解释这些活动,例如,温度、湿度等物理环境的变化或者类似性高潮的物理刺激,为这些信号创造意义,从而得到梦。Hobson认为:“梦的影像是随机的,对这些梦的影像的随机综合可以用来拟合内源的刺激”。这个理论基于REM睡眠的生理学,Hobson相信梦是前脑对源于脑干的随机输出的反应表现。活化-合成理论假设,梦的奇怪特性是因为这部分脑区试图将本来就很古怪的信息碎片黏合成完整的故事。 但后来Mark Solms认为梦是在前脑形成的,而REM睡眠和梦并不直接相关。 他在约翰内斯堡和伦敦的神经外科工作时,发现脑干受伤的病人仍旧有梦,与Hobson的理论相悖;而顶叶(负责躯体感觉与感觉集成的颅顶皮质)受伤的病人则没有梦,显示脑干只与REM梦有关,顶叶与REM梦和NREM梦都有关。 连续-活化理论 Jie Zhang在2004年综合Hobson和Solms的理论,提出「连续活化」理论:睡眠的功用之一是把临时记忆转化成长期记忆,快速动眼睡眠(REM)阶段处理无意识的「进程性记忆」,而非动眼(NREM)阶段处理有意识的「陈述性记忆」。在REM阶段,脑的无意识部份正在处理进程性记忆,而有意识部份的活动则因感觉被切断而降至最低,此时自记忆库流出的信息脉冲会活化有意识部份而使它借由联想编织出一段梦。而当另一脉冲到达时,则又编出另一段梦,梦境乃突然改变。这解释了为什幺梦既有连续性(在同一个梦中),又会突然变化(两个梦之间)。 防御性假死-梦的前身 Tsoukalas (2012) 认为REM睡眠是假死这种众所周知的防御机制进化的结果。假死是一些动物面对掠食性动物的最后防线,它们会全身瘫痪,看起来像是死亡(例如负鼠的行为)。Tsoukalas认为假死和REM睡眠从神经生理学机制和现象上都很像是假死,例如都是由脑干控制、全身瘫痪、交感神经系统激活、体温调控的变化。 梦是长期记忆的激活 Eugen Tarnow认为,梦是长期记忆持续的激活,即使在清醒状态也存在。梦之所以古怪,是因为长期记忆的建构行为。参照 Wilder Penfield 和 Rasmussen 的发现,对于大脑皮质的电刺激会产生类似于梦的体验;而在清醒的时候,我们的决策能力则会使用真实世界来不断解释长期记忆。Tarnow的理论是对弗洛伊德的梦的理论的再创造,用长期记忆来替代了弗洛伊德的无意识,用长期记忆的建构来代替了弗洛伊德的“梦的工作”。 梦对语义记忆的强化 海马体的位置 在2001年的研究表明,梦中世界里不合常理的地点、特征可以帮助脑强化联结,固化语义记忆。不合常理的情景之所以会出现,是因为在REM睡眠期间,海马体和新皮质之间的信息流减少了。 这个信息流的减少,是因为代表压力的激素皮质醇在睡眠后期(通常是在REM睡眠期间)出现。记忆巩固的重要步骤是将距离远但是相关的记忆联系在一起。Payne 和 Nadal 假设这些记忆将会巩固而成为平顺的叙事,类似于压力之下形成记忆的过程。 德国汉堡的生理学家Robert (1886), 第一个提出了梦是生理必需,它能够擦除(a)没有完成的感官印象(b)在白天没有完成的构思。梦的作用使得未完成的材料被抹去(压制)或者深埋变成记忆的一部分。弗洛伊德在《梦的解释》中多次批评了Robert的观点。Hughlings Jackson (1911) 认为睡眠扮演了清洁工的角色,负责扫除白日形成的不必要记忆和联结。 这个观点在1983年被 Crick 和 Mitchison 再次拾起,提出了反向学习理论,认为梦就像计算机在关机时擦除运行中的进程,在睡眠中擦除(压制)脑中无用的节点和其他“垃圾”。 然而,与之相反的观点,认为梦可以掌握信息,固化记忆的观点 (Hennevin and Leconte, 1971) 也很流行。

心理学

梦可以通过幻想来满足心理中被压抑的部分,把外来刺激转化成梦境以防止被惊醒。

桑多尔·费伦齐认为当说出自己的梦时,可以表达一些不能直说的东西。

梦可以调节情绪。

Hartmann说,梦的功能类似精神疗法。它可以在“安全的地方创造联结”,使得做梦者可以在梦中集成在清醒时散乱的思想。

LaBerge and DeGracia认为梦的功能之一是,将无意识的元素通过一个临时的基础重组到意识中,他们把这个过程称为“精神重组”,类似于DNA的基因重组。从生物计算学的角度看来,精神重组可以帮助脑中的信息网络实现可塑性。

希罗多德 在《历史》中写道:“梦中向我们展示的景象,常常是和白日有关的多,无关的少。”

梦中离奇的梦境是因人睡眠大脑意识不清时对各种客观事物的刺激产生的错觉引起的。如,人清醒心动过速时产生的似乎被追赶的心悸感,在梦中变成了被人追赶的离奇恐惧的恶梦,人清醒心动过慢或早博时引起的心悬空、心下沉的心悸感,在梦中变成了人悬空、人下落的离奇恐惧的恶梦。梦中经常能感觉到一些人清醒时不易感觉到的轻微的生理症状,是因人睡眠时来自外界的各种客观事物的刺激相对变小,来自体内的各种客观事物的刺激相对变强引起的。

清除脑中的垃圾,梦是对垃圾的最后一瞥。

自我满足、降低心理压力,借由眼球运动提供氧气给角膜。

梦的内容

从1940年代到1985年,Calvin S. Hall在凯斯西储大学收集了超过50000份梦的报告。1966年,Hall 和 Van De Castle 发表了《梦的内容分析》(The Content Analysis of Dreams),其中他们设计出了一个符号系统来描述来自大学生的1000份梦的报告。他们的研究结果指出,来自世界不同地方的参与者,都报告了类似的梦中内容。Hall的完整的梦的报告,在1990年代中期由他的门生William Domhoff公开发表。 视觉 梦的视觉表现是高度幻觉化的:不同地点和不同的物体的形象会始终互相混入。地点、人物、物体的形象总的来说都可以对应到人的记忆和经验,但是它们的形象是极端夸大和古怪的。 先天的盲人梦中不会有视觉影像。他们的梦会和其他感觉有关,比如他们从小接触到的听觉、触觉、嗅觉和味觉。 情感 在Hall的研究中,梦中最经常经历的情感是焦虑。其他的情感包括被遗弃、愤怒、恐惧以及快乐。负面的情绪比正面的情绪常见得多。 性 Hall的数据分析表明,和性有关的梦的发生率低于10%,在10-20岁中段的**人中最为普遍。 另一个研究表明,男性和女性共计8%的梦会包含性的内容。 在某些情况下,和性有关的梦会导致性高潮或者遗精。这样的梦俗称为“春梦”。 彩色还是黑白 有一小部分人声称自己的梦只有黑白的。2008年,邓迪大学的研究人员发现在童年时期仅仅观看过黑白电视和电影的人,会在25%的情况下报告做黑白的梦。 和身体医学状态的关系 有证据表明,某种医学身体状况(通常是神经方面的)会对梦有影响。例如,拥有联觉的人从未报告有完全黑白的梦,而且会难以想象一个梦里只有黑白二色。

其他领域

解梦 解梦可以是主观意愿和经验的产物。《个性与社会心理学杂志》最近发起的一项研究表明,大部分人都相信“他们的梦揭露了有意义的隐藏的真实”。这个调查在美国、韩国和印度进行,表明74%的印度人、65%的韩国人和56%的美国人相信这一点。 治疗恶梦(通常和PTSD有关)的疗法,可能包含想象梦的每个阶段可能的替代情节。 梦的超自然诠释 有认为发梦是因为人入睡后灵魂离开躯体,穿越时空,因而有人在现实中会惊觉在梦中曾经见过、经历过的事情或事物,称为既视感。有些梦被视为「神异梦境」(Divine Dream),在梦中,祖先、伟人、祭司或神祇会向睡眠者现身,给他预言、建议或警告,古希腊苏格拉底时常在梦中得到指示,孔子一再与周公在梦中相会,都属于神异梦境。

法法词典

onirique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel oniriques )

  • 1. qui semble venir d'un rêve (soutenu)

    vivre un moment onirique

  • 2. relatif au rêve en tant que phénomène du sommeil

    la fonction onirique du cerveau

  • 3. arts qui s'inspire du rêve (soutenu)

    la littérature onirique

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