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词典释义:
philanthropie
时间: 2023-09-16 22:25:56
[filɑ̃trɔpi]

n. f 1<旧>博爱; 慈善, 仁慈2<引>无私; 不图利

词典释义
n. f
1<旧>博爱; 慈善, 仁慈
2<引>无私; 不图利
近义、反义、派生词
近义词:
altruisme,  bonté,  charité,  désintéressement,  bienfaisance,  humanitarisme,  générosité
反义词:
misanthropie,  égoïsme
联想词
charité 慈善,慈悲,仁慈; bienfaisance <书>慈悲,仁爱,善心; générosité 慷慨,大方; philanthrope 慈善家,博爱主义者; altruisme 利他主义; mécénat 赞助; finance 金融; innovation 革新,改革; solidarité 连带性,连带责任,共同负责; entrepreneuriat 企业的创新活动的; bénévolat 志愿服务;
短语搭配

philanthropie de risque公益创投

journée internationale de la philanthropie国际慈善日

partenariat d'investissement social et de philanthropie社会投资和慈善事业伙伴关系

原声例句

Mais ce genre de service pourrait bien le brouiller avec les autorités du pays où il exerce ce genre de philanthropie, dit Franz.

“但这样的帮忙一定会连累到他自己的呀,他在一个地方实行这种博爱主义,那么地方当局不是找他麻烦吗?”弗兰兹说道。

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Le rôle de l'État dans la protection de l'enfance s'affirme face à la philanthropie privée.

面对私人慈善事业,国家在儿童保护方面的角色被确认。

[历史人文]

例句库

Les asbl et les fondations peuvent poursuivre en matières culturelles et artistiques des buts identiques tels le mécénat, la philanthropie, la défense des arts et de la recherche.

在文化艺术领域内,非赢利组织与基金会可以追寻同样的目标,例如艺术赞助、慈善捐助、支持艺术与研究活动等。

La philanthropie privée, tant des ménages particuliers que des fondations, permet de mobiliser des sommes d'argent considérables, mais seule une petite partie de cet argent va au financement du développement et à la lutte internationale contre la pauvreté.

家庭和基金会开办的私营慈善事业可筹集大量资金,但其中只有很小一部分用于资助发展和旨在战胜贫穷的国际斗争。

Les États-Unis sont le plus grand contributeur au budget statutaire de l'ONU et le plus grand donateur mondial d'aide au développement; ils ont les donateurs privés les plus généreux du monde, appuyés par un système fiscal national qui encourage la philanthropie.

美国对联合国会费贡献最大,提供的发展援助最多,我国有世界上最慷慨的私人捐赠者,我国税收制度鼓励人们从事慈善事业。

La charité et la philanthropie en viennent à se substituer à la «justice sociale».

慈善活动开始增多,以取代“社会正义”。

De fait, plus l'esprit de philanthropie de l'entreprise est lié à son contexte de compétitivité et plus grand sera l'engagement de cette entreprise vis-à-vis de la société.

实际上公司将其慈善事业与其竞争力联系的越紧密,公司对社会的承诺就越大。

Si elle est systématiquement appliquée de façon à optimiser la valeur créée, cette philanthropie peut offrir aux entreprises un nouvel ensemble d'outils compétitifs qui justifie tout à fait l'investissement de ressources.

若能有系统地开展注重具体情况的慈善事业,以尽可能扩大创造的价值,那么就能给公司带来一系列新的竞争手段,使资源投资变得非常合理。

Au-delà des transferts de fonds, les diasporas entreprennent diverses activités - telles que l'échange de compétences, le renforcement de capacités professionnelles, la philanthropie, l'augmentation des liens commerciaux et d'investissement, etc. - qui ont un important potentiel de développement pour leurs pays d'origine.

除了汇款之外,散居群体还从事其他很多活动,如交流技能、提高专业能力、从事慈善事业、加强商业和投资的关系等等,这些具有一种巨大的潜力来促进来源国的发展。

Parmi les créneaux à exploiter, figurent notamment les partenariats multidimensionnels, la philanthropie stratégique, la commercialisation engagée, les programmes dans le cadre desquels les employés font des dons, les manifestations spéciales, les ventes de cartes de vœux et la promotion de campagnes de sensibilisation et d'appels d'urgence.

由多方面伙伴关系推动的各项努力、战略慈善事业、与事业有关的市场营销举措、雇员捐赠方案、特别活动、贺卡销售以及对宣传运动的支助和紧急呼吁。

Il ne s'agit pas de s'attendre à de la philanthropie.

这不是一个期望施舍的问题。

Dans d'autres cas, les entreprises créent des partenariats et des associations analogues purement dans un esprit de philanthropie et de responsabilité sociale.

在其他情况下,公司把参加伙伴关系和类似活动完全视为慈善事业和公司的社会责任。

Le Gouvernement encourage une plus grande philanthropie des entreprises et des particuliers, pour faire en sorte que ceux qui ont le plus profité des possibilités offertes par la société puissent contribuer de manière pratique à aider les moins fortunés.

政府鼓励公司和个人更加支持慈善事业,这样,从社会机会中获益最大的人可以切实作出贡献,帮助不那么幸运的人。

À cet égard, nous insistons sur l'importance cruciale de l'aide humanitaire, et nous continuons de prendre la mesure de la valeur de la philanthropie dans la protection des civils dans les conflits armés.

在这方面,我们着重指出人道主义援助的至关重要性,并继续赞赏人道主义对于武装冲突中保护平民的价值。

En ce qui concerne la responsabilité des entreprises sur le plan social, le rapport fait état d'un soutien croissant à l'égard de l'idée que les entreprises doivent dépasser le stade de la philanthropie pour résoudre véritablement les problèmes sociaux.

关于企业的社会责任,报告指出越来越多的人支持企业应该超越财政慈善来解决社会问题的观点。

Un nouveau domaine d'action privilégié est celui de la philanthropie de risque, qui attire les donateurs potentiels voulant mettre leur expérience de l'investissement en capital-risque au service de leur engagement philanthropique.

新的重点领域之一是风险慈善事业,即吸引那些希望将其风险投资领域的专业技能投入慈善事业的潜在捐助者。

Leur humanisme n'est que assistanat et philanthropie déguisés alors que le monde a besoin de plus de solidarité et de justice.

他们的人本主义披着施舍和慈善的伪装,而这个世界需要的是更多的团结和正义。

Ne voient-ils pas les signes de la vigilance et de la résistance basés sur le monothéisme, la philanthropie et la volonté de chercher la justice des pays du monde?

难道它们没有看到世界各国基于一神教、慈善和伸张正义精神的警觉和反抗的迹象?

En outre, il pouvait passer en revue la législation et la réglementation des pays concernant le mécénat et la philanthropie privée au niveau local, afin d'encourager un financement auprès de cette source.

此外,联合国系统可以研究同地方企业和私人慈善事业有关的法律和条例,鼓励此类资助。

Une journée internationale de la philanthropie pourrait être proclamée pour promouvoir le partage de l'information et des expériences à l'appui du programme de développement des Nations Unies, et pour lancer de nouveaux partenariats à cet effet.

可宣布一个国际慈善日,以促进交流有利于联合国发展议程的信息和经验,并为此发起新的伙伴关系。

À l'occasion de cette journée, le Département des affaires économiques et sociales organiserait des manifestations centrées sur la sensibilisation au rôle de la philanthropie et sur une plus grande participation des fondations à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

经济和社会事务部将召集关于该国际日的活动,重点放在提高人们对慈善事业作用的认识,进一步使得各基金会帮助实现千年发展目标。

Il ne s'agit pas d'altruisme, de philanthropie ou de miséricorde.

这不是利他主义的问题,也不是慈善或慈悲的问题。

法语百科

La philanthropie (du grec ancien φίλος / phílos « amoureux » et ἄνθρωπος / ánthrôpos « homme », « genre humain ») est la philosophie ou doctrine de vie qui met l'humanité au premier plan de ses priorités. Un philanthrope cherche à améliorer le sort de ses semblables par de multiples moyens.

La philanthropie s'oppose à la misanthropie.

Histoire

À la Belle Époque aux États-Unis, la philanthropie se développe, notamment grâce aux grandes fortunes américaines nouvellement créées. L'historien Eric Hobsbawm note que ces hommes étaient « élevés dans l'idée que la simple accumulation de capital ne constituait pas en soi une fin digne d'un homme, fût-il bourgeois ». Ainsi, l'homme d'affaires Andrew Carnegie distribue 350 millions de dollars à de nombreuses causes sociales, sans que cela ne modifie par ailleurs son train de vie ou que cette pratique se généralise à l'ensemble des grandes fortunes. Par ailleurs il convient de noter que la philanthropie, comme la collection d'œuvres d'arts, avait également pour utilité d'atténuer l'image parfois dégradée de grands capitalistes considérés comme des prédateurs par certains de leurs rivaux et de leurs ouvriers.

Causes et motivations

La philanthropie est d'origine morale : à travers la compassion ou la sympathie (étymologie : « souffrir avec », en latin et en grec), le philanthrope sent entre lui et les hommes une connexion qui lui rend difficile de voir souffrir les autres. C'est cette connexion qui le pousse à aider les autres. Elle peut avoir plusieurs origines.

Les causes religieuses : importance du don dans de nombreuses religions. Le puritanisme protestant encourage l'ascétisme et refuse le luxe. Il insiste cependant sur la valeur du travail, ce qui peut en inciter certains à ne pas donner d'argent, mais plutôt des aides plus concrètes à l'insertion.

La philanthropie permet au donateur de laisser son nom à la postérité : aux États-Unis par exemple, de nombreux bâtiments universitaires et galeries dans les musées portent le nom d'un philanthrope. La philanthropie permet de constituer un réseau de relations et d'acquérir une notoriété dans le monde des affaires. Le groupe Anheuser-Busch redistribue une partie de ses bénéfices sous forme de dons aux associations de la région de Saint-Louis — dix millions de dollars en 2007.

Mais plus simplement encore, la philanthropie apparaît tout naturellement dans la pyramide de Maslow lorsque les besoins des rangs inférieurs au sommet sont satisfaits, ce qui est le cas pour tous les grands philanthropes.

Cependant, la philanthropie n'est pas simplement l'acte public d'individus pourvus. L'homme en général peut donner, sans bénéfices de l'état, au gré de sa conscience, dans l'espoir de faire mûrir un projet. En exemple, subvenir au besoin d'un étudiant ou d'une personne, qui ne fait pas partie de l'environnement familial ou social immédiat, de façon financière, matérielle ou logistique, est en soi un acte de philanthropie. Tant que l'usage des ressources fournies soit destiné à faire de cet individu une meilleure personne dans la société.

On peut aussi rappeler cette phrase d'Ampère : « Je posséderais tout ce que l'on peut désirer au monde pour être heureux, il me manquerait tout le bonheur d'autrui. »

Philosophie

La philanthropie n'est pas toujours vue comme un bien universel. Elle pourrait mener l'homme à un état de passivité lorsque l'action se limite à l'octroi d'un bien matériel ou monétaire dans la relation entre bienfaiteur et nécessiteux et lorsque cette action reste inappropriée et vaine compte tenu de la nature et gravité de l'état dans lequel le nécessiteux se trouve, l'idée étant que grossièrement parlant le bienfaiteur consent à se défaire de quelques billets pour pouvoir justifier et affirmer sa responsabilité sociale sans pour autant daigner dédier plus de temps et d'attention à l'origine du problème . Cela étant, on peut aussi dire avec A. S. Neill : « qu'importent mes motivations dès lors que leur résultat est bon ? »

De fait, personne n'agit sans motivation (c'est-à-dire plaisir à un degré ou à un autre : on peut être heureux de se gêner pour le bien d'une personne qu'on apprécie) et une bonne action ne serait en rien meilleure si elle déplaisait à son auteur, à supposer que celui-ci y procède en un tel cas.

Politique

La philanthropie a une double dimension politique : 1) elle se distingue d’abord de la charité par son projet politique ; quand la charité soulage la misère, la philanthropie cherche à résoudre les problèmes qui causent la misère ; 2) plus largement, elle est « un moyen, pour les élites, de contester un ordre politique, d’asseoir un pouvoir politique hors de la sphère gouvernementale, et donc de remettre en cause la représentation issue du vote ».  

Pour Tocqueville et dans un cadre démocratique, elle est pour les riches un moyen d’imposer ou de rendre connu leurs points de vue. Pour Ducharme et Lesemann, elle permet de modifier les pratiques de l’État, comme lorsque la Fondation Lucie et André Chagnon au Canada impose ses modèles d’action aux politiques sociales québécoises et veut « démontrer son efficacité par rapport aux institutions publiques et aux organisations de la société civile ». Pour Guilhot, enfin (mais cette liste n’est pas exhaustive), la philanthropie est un élément essentiel de la reproduction du capital ; elle participe  d’une stratégie des élites pour « perpétuer l’ordre économique ».

La philanthropie oriente ainsi les politiques sociales, encourage les partenariats publics-privés sociaux, ce qui ne va pas sans contestation de la part d’autres acteurs de la société civile.

Les gouvernements soutiennent souvent les actes philanthropiques. Dans de nombreux pays, les personnes donnant de l'argent bénéficient d'une réduction d'impôt.

Philanthropie et entreprises

Selon Alain-Dominique Perrin, alors président de Cartier, dans le mécénat d'entreprise celle-ci « recherche indiscutablement son intérêt ». Telle était également l’opinion de Claudie Hessig, chargée à la Fondation de France du conseil aux entreprises mécènes. Il ne peut en être autrement. Le dirigeant qui ne peut pas prouver qu’il a utilisé les fonds de son entreprise à des fins qui servent son objet commercial risque d’être épinglé pour abus de biens sociaux .

Des avantages pour l’entreprise

Image de marque

La philanthropie permet de valoriser l’image de l’entreprise dans la population. Des entreprises, telles Nike, Shell ou BP, qui ont été stigmatisées pour leurs mauvaises conduites environnementales ou sociales, font partie des groupes qui ont le plus agi dans le champ philanthropique. Soigner l’image de l’entreprise auprès de son personnel est tout aussi important.

Intérêts matériels ou commerciaux

La participation à des actions philanthropiques permet également de se faire connaître auprès de cibles qui ne sont pas les habituelles. Les avantages matériels ne sont pas forcément absents. La participation des sociétés pharmaceutiques dans les fondations américaines leur permet de bénéficier des programmes de santé.

Avantages fiscaux

Les entreprises bénéficient d’exonérations fiscales qui atténuent fortement le coût de leurs contributions. Aux États-Unis elles peuvent atteindre 35 % des dons. En France depuis 2005 les entreprises peuvent déduire de l’impôt sur les sociétés 66 % de leurs dons dans la limite de 5 % de leur chiffre d’affaires.

Des choix contestables

Les fondations philanthropiques définissent elles-mêmes leurs objectifs, leurs cibles, les moyens d’action qu’elles mettent en œuvre. La légitimité de leurs décisions peut être mise en cause au regard de l’intérêt général.

La cible et les moyens

Les fondations ont tendance à privilégier les programmes de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, alors que la santé maternelle et les maladies chroniques, par exemple, sont délaissées, voire ignorées. L’accent mis sur les traitements se fait au détriment de leur prévention dont l’efficacité est cependant prouvée. L’option de dispensaires spécialisés, la prescription par des médecins et la délivrance des médicaments par des pharmaciens sans appui sur l’infrastructure existante entraînent des coûts très éloignés des espérances.

Des exigences inadaptées

Les donateurs imposent parfois des choix peu efficients ou critiquables du point de vue des bénéficiaires. L’action contre le sida pratiquée par le PEPFAR a été déficiente les premières années suite aux exigences de la droite religieuse américaine. 33 % des fonds distribués devaient être consacrés aux programmes prêchant l’abstinence avant le mariage et seuls les médicaments sous licence, à l’exclusion des génériques, devaient être utilisés.

Des positions intéressées

La Fondation Gates appuyée par les États-Unis s’est opposée à une politique nutritionnelle contraignante proposée par l’ONU en vue de réduire les sucres, le sel et les matières grasses saturées dans les aliments préparés. Or la Fondation Gates possède 10 % des actions de Coca-Cola. La même fondation en collaboration avec la Fondation Rockefeller promeut les semences OGM aux pays africains à qui elle accorde une aide agricole alors qu’elle a investi 23 millions de dollars dans l’achat de 500 000 actions Monsanto en 2010.

Fondations et contextes locaux

Ignorance du contexte

L’efficacité de l’action philanthropique des grandes fondations est amoindrie par l’arrogance de leur pensée moderne occidentale. Elles ignorent, volontairement ou involontairement, les contextes locaux socioculturels et/ou socioéconomiques. Les programmes d’incitation à des changements volontaires de comportement sexuel prenant en compte les pratiques et les symboles locaux ont, par exemple, pu se révéler plus efficaces contre le sida que les programmes médicaux disposant des subventions les plus importantes. Le même reproche peut être adressé aux ONG humanitaires. Lors du séisme de janvier 2010 à Haïti elles n’ont pas pris en compte les initiatives locales, n’ont que très faiblement consulté et fait participer les habitants et ont entravé l’appropriation des opérations par les Haïtiens.

Effets pervers

Les sommes importantes dont disposent les fondations peuvent engendrer des effets pervers. Afin de recevoir des subventions les politiques, les décideurs et les travailleurs de la santé modifieraient les priorités sanitaires de leur pays, au détriment des programmes locaux qui apporteraient des résultats concrets plus immédiats ou au détriment du renforcement des systèmes de santé locaux. L’amélioration des systèmes de santé favorisent pourtant l’équilibre et l’équité. Autre exemple, le centrage de la lutte contre le sida en Inde a eu pour conséquence de priver de ressources les ONG qui travaillaient précédemment contre ce fléau, mais avec les populations qui n’étaient pas des populations à risques (femmes, enfants).

Absence de continuité

Les procédés coûteux utilisés par les grandes fondations occidentales dans les pays en développement ne permettent pas la poursuite de leur programme par les organismes locaux après leur départ. Se pose également la question de l’efficacité d’actions philanthropiques de grande ampleur implantées de l’extérieur par rapport à des changements progressifs initiés de l’intérieur.

Suspicion sur les motivations

Les motivations des fondations occidentales peuvent être tenues en suspicion par les populations locales. Les détracteurs du Public Health Foundation of India, partenariat public-privé où siègent au conseil d’administration McKinsey et la Fondation Gates, se demandent si le désir d’accroître le nombre et la qualité des praticiens de la santé en Inde ne correspond pas à une préoccupation des États-Unis. Cette action renforcerait leur propre sécurité en cas d’épidémies microbiennes. Elle faciliterait également la migration de professionnels indiens de la santé vers leur pays. Dans les années 1970 les liens étroits de la Fondation Ford avec la CIA lui causèrent des ennuis avec le gouvernement indien. Les ONG intervenues au Pakistan suite aux inondations ont été financées à 75 % par les États impliqués dans la guerre en Afghanistan. Ce financement peut entraîner des suspicions. L’hostilité latente des populations des pays non développés envers les ingérences extérieures s’est manifestée à l’occasion de l’affaire de l'Arche de Zoé. Cependant, la philantropie est motivée par la recherche d'amorçage. En effet, selon Bill Gates un acte de philantropie doit permettre de mettre en place un système dont l'avantage sera d'œuvrer pour les plus démunis.

Fondations et aide mondiale

Glissement du public vers le privé

En période de crise (ou pour des raisons politiques) les gouvernements tendent à se désengager de la philanthropie, souvent pour des raisons budgétaires. Ils « subventionnent » cependant les fondations philanthropiques ou les encouragent par des exonérations fiscales faites aux donateurs. La société civile et le secteur privé prennent alors la relève ; le déplacement de ce qui était du domaine public vers la sphère du privé n’est pas sans conséquences.

Les risques de conflits d'intérêts existent. Avec la promotion des OGM les fondations Gates et Rockfeller, liées à Monsanto, promeuvent la révolution verte en Afrique à l'instar de celle qui a eu lieu en Inde sans avoir tiré de cette dernière les enseignements concernant certains impacts négatifs, sociaux et écologiques. La gestion des grandes fondations américaines intègre parfois des critères de rentabilité et de retour sur investissement inadaptés à certains besoins humains et aux pays.

L’opacité et le goût du secret de ces grandes fondations et des « Fonds orientés par les donateurs » empêche la diffusion d’informations concernant leurs effets réels sur l'environnement, l'économie et la santé publique ainsi que l’accès à des évaluations objectives faites par des organismes indépendants.

Une moindre efficacité globale

Le poids des grandes fondations les rend incontournables dans l’assistance mondiale aux pays non développés. La seule Fondation Bill et Melinda Gates dispose d’un budget annuel d’environ 2 milliards de dollars pour la santé à comparer à celui de l’OMS qui était de 3,96 milliards de dollars en 2011. La Fondation Gates est le deuxième donateur « volontaire » au budget de l’OMS après les États-Unis et leur agence de développement USAID. Aucune décision importante dans le domaine de la santé publique ne peut plus être prise ou appliquée sans sa participation.

Les études de Rajaie Devi Sridhar Batniji de 2008 et de David McCoy de 2009 soulignent que les pays à faible revenu n’auraient bénéficié que de 5 % des sommes allouées par la Fondation Bill et Melinda Gates. Dans ses rapports en 2008 la Banque mondiale a souligné que la multiplicité d’organisations et d’initiatives rendait très difficile la définition de toute stratégie globale et entraînait des gaspillages sans véritablement contribuer à l’amélioration de la santé publique.

Personnalités

Baron Taylor (1789-1879), grand voyageur, dessinateur, littérateur, inspecteur des Beaux-arts et administrateur de la Comédie-Française. Il a joué un rôle pionnier dans le mouvement mutualiste français. Infatigable protecteur des arts et des lettres, plusieurs sociétés de secours mutuels se fondent à son initiative, regroupant des écrivains, des musiciens, des peintres, des inventeurs industriels, et même des membres de l’enseignement public et privé. La première de ces associations est l’Association des Artistes dramatiques, société de secours mutuels, créée en 1840, formée à la fois pour organiser une caisse de secours efficace pour venir en aide aux acteurs nécessiteux et pour constituer une caisse de retraite.

Le comte Xavier Branicki (1816-1879), officier dans l'armée russe, descendant d'une famille illustre et notoire de magnats polonais, proches des tsars russes, grand propriétaire et exilé politique. Il fait partie de la Grande Émigration polonaise en France. Ami et protecteur de grands artistes et poètes romantiques de l'époque et intime de la famille du Prince Napoléon. Devenu français en 1854, malgré un arrêté d'expulsion demandé par la Russie, Il a su agrandir son immense fortune et fut un des fondateurs du Crédit Foncier ainsi que financier et mécène. On lui doit des lignes de chemin de fer en Algérie et la ligne entre Kiev et Odessa. Pendant une vie mouvementée, il a financé la restauration du Château et du village de Montrésor en Touraine, où il était maire durant 10 ans. Il a fait des dons considérables au gouvernement français après la guerre franco-allemande de 1870.

Richard Wallace (1818-1890), homme d'affaires et collectionneur Britannique. Il a notamment inventé la fontaine Wallace à Paris, pour remédier aux problèmes d'approvisionnement en eau dans la ville. En effet, au XIX siècle, seuls les plus riches avaient accès à l'eau potable.

Alfred Nobel (1833-1896), industriel Suédois, chimiste, pacifiste. Il est le fondateur du comité Nobel, qui décerne annuellement les Prix Nobel ayant pour but de récompenser des personnes ayant rendu service à l'humanité, permettant une amélioration ou un progrès considérable dans cinq disciplines différentes : paix, littérature, chimie, médecine, physique.

Andrew Carnegie (1835-1919), industriel Américain d'origine écossaise. Il donna au début du XX siècle plus de 380 millions de dollars à diverses fondations. Il créa environ 2 500 bibliothèques publiques gratuites aux États-Unis qui portent son nom, les Carnegie Libraries (la plus connue est la New York Public Library). Il finança 65 bibliothèques annexes dans la ville de New York. Il aida également les institutions culturelles (musées, Carnegie Hall, California Institute of Technology, etc.), les églises et les parcs publics.

John Davison Rockefeller (1839-1937), magnat du pétrole américain. Il créa en 1913 la Fondation Rockefeller, destinée à promouvoir le progrès scientifique dans tous les pays du monde. Celle-ci permit à l'époque de développer les écoles noires dans le sud des États-Unis. La division « Humanités » fondée en 1928 encourage la préservation des archives.

Albert Kahn (1860-1940), banquier Français. Grâce à son mécénat, il a constitué l'un des plus importants fonds photographique couleur du début du XX siècle intitulé Les Archives de la Planète et conservé au Musée départemental Albert-Kahn. Durant les années 1930, il offrit à tous ses employés des visites médicales payées par ses frais et 5 semaines de congés payés par an (en mettant sa maison de vacances en Normandie à leur disposition).

Armand Hammer (1898-1990), médecin, industriel et pdg de Occidental Petroleum aux États-Unis. Il a connu Lénine pendant son séjour en Union soviétique. À la fois capitaliste et socialiste convaincu, il finançait des collèges, les arts et la recherche médicale.

Abbé Pierre (1912-2007), prêtre, résistant, député Français. Il fonde diverses associations luttant contre le mal-logement et l'exclusion en France au cours de sa vie. Il est à l'origine du mouvement Emmaüs.

Michael Jackson (1958-2009), chanteur, danseur/chorégraphe, acteur, auteur/compositeur/interprète, producteur Américain. Il donna plus de 400 millions de dollars de sa fortune à des œuvres caritatives et s'est battu toute sa vie contre la famine dans le monde, la pauvreté, les guerres ou encore contre le réchauffement climatique à travers ses chansons et ses initiatives populaires.

Bill Gates, ingénieur en informatique, fondateur de Microsoft. Il a décidé de consacrer 95 % de sa fortune à la lutte contre les maladies et l'analphabétisme dans les Pays du Sud. La fondation Gates, créée en 2000, a déjà dépensé 9,26 milliards de dollars, en particulier pour vacciner 55 millions d'enfants.

J. K. Rowling, écrivaine, auteur des sept tomes de la saga Harry Potter. Elle possède une fortune estimée à 590 millions d'euros, entièrement gagnée grâce à ses livres.

« Je pense qu'on a une responsabilité morale quand on gagne beaucoup plus que ce dont on a besoin, qu'on doit dépenser cette fortune sagement et intelligemment »

 J. K. Rowling

Warren Buffett, homme d'affaires Américain. Il a annoncé le 25 juin 2006 son intention de donner quelque 37 milliards de dollars, soit 29,6 milliards d'euros, à des organisations caritatives dirigées par son ami Bill Gates et par des membres de sa propre famille. Cette décision, qui porte sur plus de 80 % de sa fortune, constitue la plus grosse donation individuelle jamais réalisée aux États-Unis devançant très largement les autres philanthropes de l'histoire.

Donations par pays

Aux États-Unis

Selon le département d'État des États-Unis, les dons dans ce pays ont atteint la somme de 260 milliards de dollars en 2005 dont 77 % sont le fait des particuliers dont 122,8 milliards de dollars d'aide extérieure. La philanthropie représente 1 % du PIB américain, soit plus du double de la moyenne européenne. Il existe 1,14 million d'associations à but non lucratif aux États-Unis et le secteur non marchand représente 8,5 % du PIB (contre 4,2 % en France). Les Américains donnent chaque année 250 milliards de dollars aux associations à but non lucratif et ces dons sont exonérés d'impôts. 5,4 % de ces dons vont à la culture (soit 13 milliards de dollars).

En France

Selon le CerPhi, centre d'étude et de recherche sur la philanthropie, le montant donné par les Français est passé de 1980 à 2005, de 1 milliard d’€ à 5,7 milliards d’€, qui se répartissent de la façon suivante :
— Dons manuels des particuliers : 2,7 milliards d'euros
— 5,2 millions de foyers bénéficient d’une réduction par un don à une association.

Répartition par secteurs : Secteur Social France : 35 % (cultuel et laïc) Recherche et santé : 30 % International : 20 % Autres (protection de l’environnement, animaux domestiques, faune, flore) : 15 %

Secteur Social France : 35 % (cultuel et laïc)

Recherche et santé : 30 %

International : 20 %

Autres (protection de l’environnement, animaux domestiques, faune, flore) : 15 %

Legs : 500 millions d’euros hors cultes répartis ainsi : Secteur Social France : 50 % (cultuel et laïc) Recherche et santé : 45 % International : 5 %

Secteur Social France : 50 % (cultuel et laïc)

Recherche et santé : 45 %

International : 5 %

Mécénat d’entreprise : 2,5 milliards d'euros répartis ainsi : Le mécénat consacré à la culture représente 39 % du budget total soit 975 millions d’euros. Le domaine de la solidarité reçoit 32 % soit 800 millions d’euros. L’environnement se voit attribuer 15 % soit 375 millions d’euros du budget total. La recherche 9 %, soit 225 millions d’euros. Le sport 5 %, soit 125 millions d’euros.

Le mécénat consacré à la culture représente 39 % du budget total soit 975 millions d’euros.

Le domaine de la solidarité reçoit 32 % soit 800 millions d’euros.

L’environnement se voit attribuer 15 % soit 375 millions d’euros du budget total.

La recherche 9 %, soit 225 millions d’euros.

Le sport 5 %, soit 125 millions d’euros.

Selon Recherches et solidarités, "réseau d'experts au service des solidarités", en France en 2013, ce sont plus de 6 milliards d’euros, provenant des ménages (3,5 milliards) et des entreprises (2,5 milliards) qui versent des montatns imortants aux associations de bienfaisance qu’ils ont choisies. Grâce à ce réseau, on sait qu'en 2013, sur les 28,3 millions de foyers fiscaux, 5,5 millions déclarent des donations pour des associations reconnues (qui donnent droit à déduction fiscale), soit une proportion de plus de 23%, en hausse chaque année. La moyenne des dons s’élève à 409 euros par an, en augmentation aussi chaque année, malgré l’appauvrissement des couches populaires, voire des classes moyennes ces dernières temps. Certes, les plus riches donnent des montants plus élevés que les relativement pauvres mais si l’on compare ces dons par rapport à leur revenus après impôts, ceux qui gagnent moins de 15,000 euros par an consacrent 1,04% de leurs revenus aux dons alors que ceux qui gagnent entre 38.000 et 79,000 euros par an n’y destinent que 0,87% de leurs revenus. La simplicité et la générosité serait donc plus grandes parmi les démunis qu’au sein des couches privilégiées.

Bibliographie

Bertrand Badie et Dominique Vidal, Nouveaux acteurs, nouvelle donne, La Découverte, 2011

Michelle Bertho-Huidal, Charity business, Vendémiaire, 2012

Robert Castel, Les Métamorphoses de la question sociale, un chronique du salariat, Paris, Gallimard, 1995

Catherine Duprat, Usage et pratiques de la philanthropie. Pauvreté, action sociale et lien social, à Paris, au cours du premier XIX siècle, Paris, Comité d'histoire de la sécurité sociale, deux volumes (1996, 1997)

Nicolas Dufourcq, L’Argent du cœur, ouvrage collectif, Hermann, 1999

Nicolas Guilhot, Financiers, philanthropes. Sociologie de Wall Street, Paris, Raisons d’agir, 2006

Alexandre Lambelet, La philanthropie, Presses de Sciences Po, 2014

Carole Masseys-Bertonèche, Philanthropie et grandes universités privées américaines, pouvoirs et réseaux d'influence, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2006 (ISBN 2-8678-1402-2)

Antoine Vaccaro, « Aspects anthropologiques de la philanthropie et état des lieux de la philanthropie et du mécénat en France », in Rapport mondial sur l’argent dans le monde 2007, Association d’économie financière

Nora Seni, Les Inventeurs de la philanthropie juive, Paris, La Martinière, 2005

Virginie Seghers, La Nouvelle Philanthropie : réinvente-t-elle un capitalisme solidaire ?, éditions Autrement, 2009

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慈善活动
慈善活动

慈善是一种善良意愿的社会活动,关系「施予者」和「受施者」。在社会上,不问物质回报地,给予有需要的社区帮助、赞助等。 慈善是促进人类福利进步的利他关怀,通常透过捐赠金钱、资产或活动,由教育或医疗机构捐赠予有需求的人,或公益协助其他社会需求。

《礼记·檀弓》记载有“嗟来之食”的典故,黔敖所主持的就是一种慈善事业。清康熙朝江苏巡抚张伯行倡导“担粥法”。李光地设置粥厂煮粥散给饥民吃。陆世仪在《劝施米汤约》文中提出施米汤法,就是家里做饭时,多放点水,把米汤舀出来,再放点杂粮,施舍给没有饭吃的人。光绪中九年(1883)水灾,顺天府尹周家楣奏准在各乡镇及京城六门外设立粥厂。

法法词典

philanthropie nom commun - féminin ( philanthropies )

  • 1. générosité désintéressée à l'égard de ses semblables

    un geste inspiré par la philanthropie et la charité

  • 2. dévouement effectif à l'humanité souffrante (soutenu) Synonyme: altruisme

    partir soigner les lépreux par philanthropie

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