Une palpitation ou des palpitations correspond au fait de ressentir ses propres battements cardiaques de façon désagréable (des battements cardiaques plus rapides, plus forts ou irréguliers). Les épisodes peuvent durer de quelques secondes à plusieurs heures, être quotidiens ou plus rares. Ils peuvent être bien ou mal tolérés. S'ils sont associés à des signes fonctionnels comme un malaise ou une douleur thoracique, une exploration est nécessaire.
Diagnostic
Éléments importants à noter
Plusieurs types de palpitations peuvent être décrits :
Battements isolés : extrasystoles, bloc auriculo-ventriculaire de type II Battements rapides : tachycardie (régulière ou non) Battements amples : bigéminisme, bloc auriculo-ventriculaire, arythmie (quelle qu'en soit la cause)
Battements isolés : extrasystoles, bloc auriculo-ventriculaire de type II
Battements rapides : tachycardie (régulière ou non)
Battements amples : bigéminisme, bloc auriculo-ventriculaire, arythmie (quelle qu'en soit la cause)
Les circonstances de survenue doivent être précisées : à l'effort ou au repos, le jour ou la nuit, lors de la prise d'excitants par exemple.
Le mode de déclenchement et d'arrêt peut orienter le diagnostic (début et fin brusque par exemple lors d'une maladie de Bouveret.
Les palpitations peuvent être rares, peu gênantes, ou au contraire, invalidantes.
Les palpitations peuvent être isolées ou s'accompagner d'une douleur thoracique pour laquelle on doit penser à une angine de poitrine, ou à un essoufflement pouvant évoquer une insuffisance cardiaque. Elles peuvent précéder ou accompagner une syncope ou un malaise. ces palpitations non isolées doivent être évaluées par un cardiologue.
Les antécédents personnels et familiaux doivent être notés, en particulier s'il existe une notion de mort subite chez un apparenté.
Démarche diagnostique
Un examen clinique et notamment cardio-vasculaire (recherche d'une hypertension artérielle, d'une valvulopathie…) est fait, complété d'un ECG. Ce dernier peut être strictement normal mais peut montrer aussi des troubles du rythme asymptomatiques, par exemple des [extrasystole]]s auriculaires ou extrasystoles ventriculaires, une fibrillation auriculaire, un syndrome de Wolff-Parkinson-White, d'un espace PR court, des séquelles d'infarctus du myocarde, des troubles de la conduction.
L'échographie cardiaque recherche une maladie cardio-vasculaire méconnue jusque-là
Le Holter-ECG (enregistrement de l'ECG pendant un ou plusieurs jours) permet de dépister des troubles du rythme asymptomatique ou, en cas de palpitations survenant pendant le port de l'appareil, de caractériser ces dernières. Si les palpitations sont rares, on peut être amené à utiliser un enregistreur d'événements pouvant aller jusqu'à quinze jour, voire, un holter implantable. La corrélation entre palpitations et trouble rythmique reste faible.
On peut aller jusqu'à une explorations électrophysiologique pour mieux caractériser un trouble du rythme et proposer éventuellement un traitement (ablation par radiofréquence.
Un bilan biologique recherche une anémie pouvant causer une tachycardie, une hyperthyroïdie par le dosage de la TSH, une anomalie du ionogramme sanguin pouvant faciliter la survenue d'un trouble du rythme.
Causes
Causes rythmiques
Ce sont les troubles de la conduction cardiaque et les troubles du rythme cardiaque.
Causes non rythmiques
Un stress, une angoisse ou une émotion forte peuvent provoquer des palpitations en l'absence d'anomalie des battements cardiaques. Ce diagnostic est retenu dans environ un tiers des cas. En revanche, un véritable trouble du rythme peut mimer une attaque de panique.
Certaines maladies entraînent une tachycardie sinusale : insuffisance cardiaque, hyperthyroïdie, anémie, hypoglycémie, voire hyperthermie.
La prise de certains produits peut, de même, accélérer le cœur, voire provoquer de véritables troubles du rythme : alcool ou différents excitants.
Traitement
Certains troubles du rythme sont bénins et bien tolérés, ne nécessitant que de rassurer le patient. D'autres nécessitent une prise en charge spécifique.