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词典释义:
cultivé
时间: 2023-07-12 13:45:33
[kyltive]

a. (m)1被耕作的, 被耕种的; dans ce pays, les champs cultivés alternent avec les prairies 在这个国家,耕地和牧地并举。 2被栽培的 les espèces cultivées d'un genre végétal 从一个植物属中培育出的品种 3<转>有教养的,有问的 une femme cultivée 一个有教养的女子 un esprit cultivé 有问的头脑 fréquenter les milieux cultivés 同有文化修养的们来往

词典释义

cultivé, e


a. (m)
1被耕作的, 被耕种的;
dans ce pays, les champs cultivés alternent avec les prairies 在这个国家,耕地和牧地并举。

2被栽培的
les espèces cultivées d'un genre végétal 从一个植物属中培育出的品种

3<转>有教养的,有问的
une femme cultivée 一个有教养的女子
un esprit cultivé 有问的头脑
fréquenter les milieux cultivés 同有文化修养的们来往


近义、反义、派生词
近义词:
intéressant,  lettré,  s'instruire,  savant,  se civiliser,  érudit,  être éclairé,  être évolué,  policé,  instruit
反义词:
adventice,  barbare,  bestial,  brut,  fruste,  grossier,  ignare,  inculte,  agreste,  brute,  béotien,  abandonner,  chasser,  délaisser,  détruire,  moissonner,  négliger,  se désintéresser,  ignorant,  incultivé
联想词
éduqué ; planté 种植的; doué 有才能的,有天分的,有天赋的; raffiné 精炼的,提纯的; érudit 的,有问的,渊的; mûr 熟的; réputé 声誉好的,著名的; passionné 富于情感的,热情的,多情的; tolérant 宽容的,宽仁的; borné 有界限的; nourri 受喂养的, 养胖的;
当代法汉科技词典

ananas cultivé 菠萝, 凤梨

短语搭配

amélioration des sols cultivés耕作土壤的改良

ananas cultivé菠萝, 凤梨

raifort cultivé一种冬萝卜

un terrain cultivé一块耕地

un esprit cultivé有学问的头脑

plantes cultivé, ees栽培的植物

portion de terrain cultivé一块耕地

ginseng (de jardin, cultivé)园参

fréquenter les milieux cultivés同有文化修养的人们来往

une femme cultivé, ee一个有教养的女子

原声例句

Vous allez pouvoir la ressortir en soirée, passer pour quelqu'un de hyper cultivé grâce à la professeure Mahfouf.

你可以穿着它参加派对,由于马福夫教授的帮助,我看起来就像一个非常有修养的人。

[美丽那点事儿]

Alors les gens cultivés parlent latin, et le peuple, roman.

于是有教养的人说拉丁语,普通民众说罗马语。

[un jour une question 每日一问]

Les gens cultivés parlent latin, et le peuple, roman.

文化的人说拉丁语,而平民则说罗曼语。

[un jour une question 每日一问]

Alors, les gens cultivés parlent latin, et le peuple, romain.

于是,有文化的人说拉丁语,民众则说罗马语。

[un jour une question 每日一问]

Tous ces gens intelligents, cultivés, qui ont des projets, qui ont envie de réussir.

所有这些聪明、有文化、有项目,想要成功的人。

[TEDx法语演讲精选]

Au XVIIe sicèle, malgré les revendications territoriales de Louis XIV et les guerres qui s’ensuivent, la cour de Versailles sert de modèle aux princes allemands : Les milieux cultivés allemands parlent français et admirent la culture française.

在十七世纪,尽管路易十四对土地提出要求,尽管接下来两国之间发生战争,凡尔赛宫还是德国亲王们建筑的样本,德国受过教育的阶级说法语,崇拜法国文化。

[法语词汇速速成]

Je pensais que des gens cultivés comme vous connaissaient.

我以为像你们这样有文化的人知道这个单词呢。

[Un gars une fille视频版精选]

C'est-à-dire que ça a été cultivé sans pesticides, fongicides, insecticides et tous ces trucs-là qui sont dégueulasses.

意思是种植过程中不用农药、杀菌剂、杀虫剂,以及所有的此类危险化学品。

[Français avec Pierre - 词汇表达篇]

L’école doit former un citoyen, un homme curieux et cultivé dans le domaine des lettres, des sciences et des arts, et pas un animal agile en informatique.

学校应该培养一个公民,好奇的人在文学,科学和艺术领域得到培养,而不是一个在计算机领域很敏捷的动物。

[DALF C1/C2 听力练习]

Le soja cultivé en France est non OGM, et c'est justement sa chance.

法国种植的大豆不是转基因产品,这正是它的机会。

[科学生活]

例句库

Le mimosa est cultivé sur la Côte d'Azur.

地中海沿海种植金合欢花。

L'olivier est un arbre cultivé dans les régions au climat méditerranéen.

橄榄树是一种培育在地中海气候地区的树木。

D'une façon générale, les citoyens européens sont très hostiles aux OGM cultivés ou élevés en milieu ouvert (le problème est différent pour les OGM utilisés dans les laboratoires).

普遍来说,欧洲人对在户外培养种植的转基因产品都怀有敌意(在实验室里使用的转基因产品是另外一回事)。

Cépage blanc cultivé dans quelques secteurs de la vallée de la Loire.

白葡萄品种,种植在卢瓦河谷的一些地区。

Mais Wang Xianchen a cultivé des fleurs de lotus dans l'étang pour faire montrer que tels des lotus qui ne sont pas salis en sortant de la boue, il est reste intègre dans l'exercice de ses fonctions.

王献臣却从宋代周敦颐的《爱莲说》中,“香远益清”之句,把园中的主建筑称作“远香堂”,还在堂前了一池荷花,比喻自己像荷花那样出污泥而不染。

Est d'assurer la crédibilité de l'entreprise, le maraîchage types de plants sont cultivés bien-personne.

信誉是生意的保证,本园艺场各类苗木都是专人精心培养

Il faut vivre de façon qu’on reste toujours un homme cultivé.

应该永远像一个有教养的人一样生活。

Cépage rouge cultivé dans certaines régions de la vallée de la Loire, et donnant un vin peu coloré.

红葡萄品种,在卢瓦河谷某些地区种植,酿造的葡萄酒色泽很淡。

Aujourd'hui, beaucoup de gens ne savent que son nom cultivé ou populaire, ils ne savent plus son nom propre.

如今,很多人只知雅号俗称,不知其正名了。

Si l'histoire de la culture du 18e siècle est un champ cultivé en commun, celle du 19e siècle est, jusqu'à la création du Musée d'Orsay, un terrain où les actions sont indépendantes.

如果说18世纪的法国文化史是一块集体耕耘田地的话,那么,一直到奥尔塞博物馆创立以前,19世纪的法国文化史却是一处各自单独行动的天地。

Aujourd'hui , on mange plutôt des légumes cultivés en serre.

现今,人们吃的多是温室种植的蔬菜。

Pour beaucoup de lecteurs,même très cultivés,la poésie est pareille.On "Se la garde" pour le dimanche et souvent on décide le samedi soir que ce sera pour une autre semaine,pour plus tard.

对于多数读者,甚至对于受教育程度良好的读者来说,诗歌也如同上面所说的那台电风扇,人们为了星期天而”保留她”,人们经常在周六晚上决定在下一个星期再拿出来,或者更迟些拿出来。

Même si sous le soleil torride, pour ce chauffeur, sa cabine de conducteur est toujours fraiche, parce qu'il a cultivé une pelouse de 2 m2 sur le toit d'automobile.

就在这样强烈的阳光下,这位司机的车内依旧凉爽怡人,因为他在他的汽车顶上种植了一块2乘2米的移动草坪。

Cépage blanc, cultivé dans le Sud-Ouest (et en Charentes sous le nom de Saint-émilion), donnant un vin assez acide et de faible garde, parfaitement destiné à la distillation des eaux-de-vie de Cognac.

白葡萄品种,种植在西南部(在夏朗特在圣埃米利永名下),酿造的葡萄酒酸度较高,不宜陈酿,非常适合蒸馏干邑烧酒。

Certaines sources ont fait état d'une collusion entre les forces de défense israéliennes et les colons qui ont cultivé des terres confisquées sous leur garde.

消息来源谈到以色列国防军与定居者之间的勾结,国防军征用的土地由定居者在前者的保护下耕种。

Il a contribué à la mise en œuvre de la stratégie du programme national contre la drogue et à la cartographie des 1 100 villages les plus pauvres où le pavot avait été cultivé par le passé et qui étaient visés par le plan d'action pour la planification postéradication, afin de déceler les lacunes en matière d'aide et de trouver des partenaires potentiels pour les combler.

毒品和犯罪问题办事处支持国家毒品方案战略的执行,并对被后鸦片规划行动计划列为目标的以前种植罂粟的1 100个最穷村庄进行规划,以便明确支助的差距并找出潜在合作伙伴解决这些差距。

De même, un récent rapport sur la culture du pavot à opium en Afghanistan a relevé que le succès de la lutte contre les drogues ne pouvait se mesurer uniquement en termes de réduction du nombre d'hectares cultivés mais qu'il fallait évaluer l'aspect qualitatif de tout changement touchant les modes de culture et les moyens de subsistance.

同样,近期一份关于阿富汗罂粟种植的报告显示 ,成功的药物管制不能仅仅以减少药用作物种植公顷数量来衡量,还要评估耕作模式和生计战略变化的质量性质。

Les cultures suivaient des tendances divergentes dans le centre-nord du pays, où étaient situées les 13 régions en question, et dans le sud-ouest où, malgré des revenus plus élevés, la culture du pavot à opium atteignait des niveaux sans précédent; ainsi, 70 % du pavot à opium cultivé dans le pays l'était dans cinq provinces frontalières du Pakistan, et plus de 50 % dans la seule province du Helmand.

无鸦片的省份位于阿富汗的中北部地区,而西南部地区尽管收入较高,但罂粟种植却达到了前所未有的水平,全国70%的罂粟种植在与巴基斯坦交界的五个省份,仅赫尔曼德省的鸦片种植面积就占到总面积的50%以上。

Nous avons patiemment cultivé un nouvel esprit de coopération, tout en apprenant ce que signifient réellement des relations fondées sur la confiance mutuelle et la solidarité.

我们一直在耐心地发展一种新的合作精神,并与此同时进一步理解在相互信任和团结精神的基础上发展关系的真正含义。

Comment des hommes intelligents et cultivés ou de simples honnêtes citoyens, des hommes ordinaires, ont-ils pu, jour après jour, mitrailler des centaines d'enfants, leurs parents et grands-parents, puis le soir venu, écouter avec plaisir une cadence de Schiller ou une partita de Bach?

有理智受教育的人们或遵守法纪的公民们,普通百姓们如何能够每天用机枪向数百儿童扫射,向他们的父辈和祖父辈扫射,而到夜晚却能照样享受席勒和巴赫的作品?

法语百科

Point de vue sociologique: La Culture, des cultures

Outre le fait qu'on ait tendance à ne distinguer qu'une culture unique à l'échelle humaine - la Culture - et qu'il est d'usage de la définir par rapport à la Nature, la sociologie propose d'étudier les phénomènes culturels au pluriel. Lorsqu'on s'intéresse à la culture d'un point de vue sociologique, il s'agit de voir dans les faits qu'il existe des pratiques culturelles qui diffèrent selon l'espace et le temps, selon la position sociale occupés par les individus au sein de la société, selon le genre, le travail que l'on exerce, etc. De manière plus précise, chaque pratique culturelle est étroitement liée aux représentations; Pierre Bourdieu appelle ces représentations habitus, un concept qui s'apparente à des "lunettes". Ainsi, chaque individu, étant donné qu'il est un produit socio-historique, un homme vivant parmi d'autres hommes, éduqué d'une certaine façon et habitué à des pratiques sociales qu'il juge "normales", chaque individu donc, se fait ses propres représentations de ce qui est légitime et non-légitime, beau et laid, bien ou mal. L'individu n'est pas un atome isolé qui ferait ce qu'il fait naturellement, mais répond à des exigences qu'il en quelque sorte ne se rend pas compte. Quand on s'interroge sur la Culture - qu'est-ce qu'une culture et qu'est-ce qui n'en est pas une ? - il faut dépasser un certain ethnocentrisme, il faut étudier la Culture comme étant un objet scientifique comme un autre, comme le physicien par exemple étudie les astres. Car définir la Culture, doit différer et se débarrasser des jugements de valeurs et des jugements moraux.

On a tendance à penser la Culture comme un noyau dur inaltérable qui ne changerait que par "périodes" ou "stades" de l'évolution humaine. Mais la Culture est une affaire de tous les jours! La Culture est ce que les hommes en font; elle n'est pas par ailleurs chose tombée du ciel, par une sorte d'ésotérisme réservée à des génies qui seraient génies innés. Norbert Elias, dans son opus du Processus de civilisation, invite à penser la Culture comme une dynamique de transformations successives dans l'histoire de l'Homme en liaison aux changements sociaux (centralisation de l'Etat, principe de différenciation et de logique concurrentielle entre les individus, pacification des mœurs) et aux évolutions techniques. Derrière le mot Culture donc, des forces coexistent, se repoussent et fusionnent entre elles. Dans son ouvrage Mozart: sociologie d'un génie, N. Elias montre que le compositeur autrichien est lui-aussi déterminé sociologiquement; dans une optique de démystification de l'histoire et non de destruction de croyance, Elias explique que bien que Mozart soit un génie célébré, il est situé dans un espace social propice qui lui a permis d'être ce qu'il est devenu (entre autres, père compositeur et violoniste pour la cour d'Autriche de son époque).

Pour Pierre Bourdieu, la Culture ne fait référence qu'à l'existence d'une culture dominante et légitimée, antagonique à une culture dominée dont les valeurs ne sont pas reconnues. Chaque individu, doté d'un capital économique, d'un capital social et d'un capital culturel déterminé par son champ social, est forcé d'intérioriser les normes reconnues par le champ dominant pour pouvoir à son tour être reconnu. Par exemple, la musique symphonique/classique est dite légitime, alors que la musique métal ou le rap ne le sont pas. Dans les pratiques culturelles des individus positionnés en haut de l'échelle sociale, on observera qu'aller à l'opéra est plus fréquent que pour un ouvrier; pour saisir cette domination, il faut non pas simplement s'intéresser aux œuvres-mêmes, mais les catégories sociales dont les individus sont issus, car selon la position sociale que l'on occupe, les représentations changent: il y a l'influence de règles sociales sur les pratiques individuelles.

La Culture demeure du sens, des schèmes culturels individualisés, c'est-à-dire façonnés par l'individu en rapport avec son héritage, la manière dont il l'hérite, et en rapport aux autres: la Culture n'est viable qu'au pluriel.

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Néanmoins, des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales.

En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le soude", c'est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et créé. Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels , matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

Par abus de langage, on utilise souvent le mot "culture" pour désigner presque exclusivement l'offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres.

Pétroglyphes de la réserve de Gobustan, Azerbaïdjan datant de 10 000 ans av. J.-C. indiquant une culture florissante. Ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO est considéré comme de « valeur universelle exceptionnelle ».

Sculpture LOVE de Robert Indiana. Version en couleurs au LOVE Park de Philadelphie, John F. Kennedy Plaza, 1970. 3,7 x 3,7 x 1,83 m. Une œuvre emblématique de la culture pop.

Définitions

La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, "un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte." (Guy Rocher, 1969, 88). Ensemble des productions matérielles ou immatérielles acquises en société.

Étymologie

L’étymologie du mot culture, du mot latin cultura" (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations.

Le terme latin cultura définit l’action de cultiver la terre au sens premier puis celle de cultiver l'esprit, l'âme au sens figuré (Dictionnaire Gaffiot). Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement. (Tusculanes, II, 13).

Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte, d'étymologie voisine (latin cultus), est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité mais réfère également à l'action de cultiver, de soigner, de pratiquer un art.

Voir les mots avec le suffixe -culture sur Wiktionnaire.

Pluralité de définitions

Différentes définitions du mot culture reflètent les théories diverses pour comprendre ou évaluer l’activité humaine. En 1952, Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont rédigé une liste de plus de 150 définitions différentes du mot culture dans leur livre Culture: a critical review of concepts and definitions.

La définition que peuvent en faire les gouvernements lorsqu’ils fixent sa mission au Ministère de la Culture diffère de celle que l’on en donne dans les sciences humaines ou de celle qui correspond à la culture générale de chacun d’entre nous.

Il existe de puissants enjeux politiques et économiques pour définir et encadrer la culture. Lorsque les entrepreneurs tentent de faire valider la notion de "culture d'entreprise" ou les ingénieurs celle de "culture technique", ils contribuent à étendre l'amplitude des significations mais au prix d'en diluer certaines caractéristiques spécifiques, comme l'opposition plus traditionnelle entre des styles plus spontanés, artistiques, religieux, fondés, comme le disait Hegel, sur le "sentiment" et des types d'actions davantage fondés sur le calcul, la cognition, la règle. Bien que fréquemment les deux mondes s'entrecroisent, doit-on pour autant les confondre, contribuant alors à privilégier une conception totalisante de la culture ?

Le mot culture est parfois employé dans un sens restreint pour désigner l'industrie des "biens culturels", c'est-à-dire les entreprises et activités de production, de distribution et de gestion de droits d'exploitation de spectacles et de contenus audio-visuels reproductibles. Ce secteur, sous l'effet du développement des technologies de l'information et de la communication, est en pleine transformation et son avenir fait l'objet de controverses politiques tendues.

Selon Geert Hofstede : la culture est une programmation mentale collective propre à un groupe d’individus.

De manière plus spécifique, en éthologie, la culture animale désigne tout comportement, habitude, savoir, système de sens (en anthropologie) appris par un individu biologique, transmis socialement et non par héritage génétique de l’espèce à laquelle appartient cet individu. La culture se définit en ce sens comme un ensemble de connaissances transmis par des systèmes de croyance, par le raisonnement ou l’expérimentation, qui la développent au sein du comportement humain en relation avec la nature et le monde environnant. Elle comprend ainsi tout ce qui est considéré comme acquisition de l’espèce, indépendamment de son héritage instinctif, considéré comme naturel et inné. Ce mot reçoit alors des définitions différentes selon le contexte auquel on se réfère.

Mais la culture n'est pas réductible à son acception scientifique, car, comme l'indique la définition de l'UNESCO, elle concerne les valeurs à travers lesquelles nous choisissons aussi notre rapport à la science. En ce sens, elle relève davantage de la communauté politique des êtres humains que de "l'espèce" comme objet de science.

Culture individuelle et culture collective

En langue française, le mot culture désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la "culture générale".

Après le milieu du XX siècle, le terme prend une seconde signification. Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source d’ambiguïté.

Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung, et qu’il existe un autre mot, Kultur, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité. Ainsi, ce terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.

Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le mot culture :

la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses connaissances donnant la culture générale ;

la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.

Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante dynamique :

la culture individuelle comporte une dimension d’élaboration, de construction (le terme Bildung est généralement traduit en éducation), et donc par définition évolutive et individuelle ;

la culture collective correspond à une unité fixatrice d’identités, un repère de valeurs relié à une histoire, un art parfaitement inséré dans la collectivité ; la culture collective n’évolue que très lentement, sa valeur est au contraire la stabilité figée dans le passé, le rappel à l’Histoire.

C’est dans cette dichotomie que ces deux significations peuvent s’opposer :

La culture collective comporte une composante de rigidité pouvant s’opposer au développement des cultures individuelles, ou pouvant conduire à des contrecultures, concept qui est inimaginable avec le sens individuel, la connaissance ne pouvant être que positive.

La science, toujours en évolution, n’est de ce fait pas raccrochée au concept de culture individuelle, dans les acceptions populaires, alors qu’elle en est une des composantes principales dans la teneur initiale du terme.

Mais c’est par l’art et l’histoire que les deux concepts se rejoignent. La culture individuelle inclut la connaissance des arts et des cultures, celle des différentes cultures humaines, mais bien évidemment celle affiliée à la culture (collective) à laquelle l’individu s'apparente.

C’est là le point d’amalgame entre les deux acceptions : la culture (individuelle) est comprise comme connaissance de la culture (collective) dont on dépend. Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique.

Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture collective et la culture individuelle se recoupent en réalité, non seulement par leur homonymie, mais aussi par la filiation de l'espèce et de l’individu à une entité culturelle.

Langage courant

L’utilisation populaire du mot culture dans beaucoup de sociétés occidentales, permet de réaliser un classement de son caractère en fonction de croyance, de la consommation de biens ou de l’exercice d’activités considérées comme élitistes : la cuisine, l’art, et la musique par exemple.

En ethno-archéologie

En ethno-archéologie et en anthropologie sociale et culturelle , par sa « culture » on entend distinguer chaque groupe humain occupant un certain espace géographique pendant une période donnée. On s'appuie, pour ce faire, sur la répartition homogène dans cet espace géographique d'un certain nombre de types d'objets (formes de poteries, outils de silex, art mobilier, architecture, pratiques funéraires, etc.) et ainsi définir la « culture matérielle » de chaque « culture » entendue de ce point de vue ethno-archéologique. Le Chasséen tire son nom du site de Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire, la culture de Yangshao tire le sien d'un site près du village de Yangshao, au Nord du Henan, etc. ce sont autant de « cultures » sur une aire géographique bien plus étendue que ces sites mais en constante redéfinition en fonction de l'état des recherches.

Types de composants

Une représentation de la culture consiste à la regarder comme formée de quatre éléments qui sont « transmis de génération en génération en apprenant »  :

les valeurs ;

les normes ;

les institutions ;

les artefacts.

Julian Huxley donne une division légèrement différente, en mentifacts, socifacts et artifacts, pour des sous-systèmes idéologiques, sociologiques, et technologiques respectivement. La socialisation, du point de Huxley, dépend du sous-système de croyance. Le sous-système sociologique oriente l’interaction entre les gens. Les objets matériels et leur utilisation forment le sous-système technologique.

En général, les archéologues se focalisent sur la culture matérielle, alors que l’anthropologie culturelle se focalise sur la culture symbolique, encore qu'in fine les deux groupes s’intéressent aux relations entre ces deux dimensions. De plus, les anthropologues conçoivent le mot "culture" pour se référer non seulement à la consommation de biens, mais au processus général qui produit de tels biens et leur donne une signification, et aux relations et pratiques sociales dans lesquelles de tels objets et processus sont imbriqués.

Les valeurs

Les systèmes de valeurs comprennent des idées et des matériaux qui semblent importants dans la vie. Elles guident les croyances qui composent la culture en partie.

Il est possible de reconnaître des systèmes de valeur associés de préférence à des civilisations. Ainsi, dans ce qu'on appelle encore l'Occident, il semble que la conversation culturelle se préoccupe beaucoup de la question de la règle, de la mesure, de la loi physique ou sociale, alors qu'en Extrême-Orient, l'affaire la plus importante concerne l'identité dans le monde. Les valeurs des sociétés villageoises (comme en Afrique ou en Amérique latine) portent davantage sur l'équilibre entre l'homme et la nature, garanti par l'intercession des hommes-médecine. Les valeurs des sociétés nomades sont plutôt attachées à résoudre les problèmes des antagonismes inévitables entre groupes sur le territoire commun. À l'intérieur de la sphère occidentale, le point de vue anglo-saxon insiste encore davantage sur la loi (culture de la common law, et de la rule of law). Ceci correspond à une religiosité inspirée des protestantismes préoccupés de l'usage rationnel du temps personnel (comme le montrait Max Weber), ce qui permet l'autodiscipline, libère un certain libéralisme et fait l'économie d'un contrôle par l'autorité collective.

En France, le plus laïc des pays occidentaux - tradition que l’on pourrait faire remonter au gallicanisme de Philippe le Bel, à la Pragmatique Sanction de Bourges, ou aux positions de Bossuet - on a plutôt affaire à une reprise administrative nationale de l'ancienne autorité catholique, où se trouve préservé un principe d'arbitrage divin et royal, désormais déposé dans l'État laïque. La Révolution française introduit un statut civil équivalent pour tous les citoyens, indépendamment des croyances ou appartenances religieuses, mais ne renie pas longtemps -avec Napoléon - le principe du pouvoir transcendant et paternaliste. Celui-ci subsiste aujourd'hui dans la trame culturelle de ce pays qui demeure de ce point de vue de tradition catholique. Néanmoins, comme partout ailleurs en Europe, on y rencontre le débat avec les deux religions et cultures du "Livre" (la Bible), qui forment les deux autres variantes de la culture occidentale au sens large : la tradition judaïque, qui insiste sur l'alliance entre Dieu et son peuple, au travers d'une loi interprétable; et la tradition musulmane, qui veut rétablir le principe de la liberté absolue de Dieu. On constate ici combien le monde des valeurs ne se développe pas au hasard, mais bien comme système logique de différences assumées. On observe aussi que ce caractère de conversation entre les valeurs demeure le plus souvent inconscient, caché par l'intransigeance de leurs partisans respectifs.

Les normes

Les normes sont constituées par les attentes sur la façon dont les personnes doivent se comporter dans diverses situations. Chaque culture a des méthodes, appelées sanctions, pour imposer ses normes. Les sanctions varient avec l’importance de la norme ; les normes qu’une société impose formellement ont le statut de lois.

On notera qu’en France, la langue française a le statut de langue officielle, et qu’à ce titre, elle est la langue de l’administration et du droit civil.

Aux États-Unis, il existe une tradition normative très importante en matière industrielle et financière. Les normes comptables en Europe sont actuellement assez largement inspirées des normes américaines.

Les institutions

Les institutions sont les structures de la société dans et par lesquelles les valeurs et les normes sont transmises.

On a vu que, dans le cas de la France, la défense de la langue fut prise très tôt en charge par le souverain, François I pour le statut de langue officielle du français par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), Richelieu pour l’Académie française. De là est née, en France et dans la plus grande partie de l’Europe, une tradition qui lie la culture avec les institutions publiques.

Aux États-Unis, il n’existe pas une emprise aussi importante de la puissance publique sur la culture proprement dite. Ainsi, de nombreuses grandes entreprises ont des collections d’œuvres d'art telles qu’elles ouvrent des musées privés. Des hommes d'affaires et milliardaires n'hésitent pas à réaliser du mécénat et par leur philanthropie alimentent de grandes fondations (qui portent d'ailleurs souvent leur nom) et qui ont développé des actions dans le secteur de la culture, des arts et de l'enseignement artistique (des grands musées comme le Metropolitan ou Guggenheim à New-York, les Fondations comme Ford, Carnegie, etc.)). Les industries culturelles, mettant en œuvre les bases d'un véritable management culturel, se sont dès le départ développées sur un modèle d'entreprises privées avec au fil des décennies un mouvement de forte concentration financière faisant des grands groupes américains du secteur les principaux protagonistes d'un oligopole mondial des industries de l'entertainment et des médias (Time Warner, Disney, Fox, etc.). Ainsi, depuis les années 1950, l’industrie américaine du cinéma, concentrée à Hollywood, domine non seulement économiquement mais aussi symboliquement, la distribution des films à grand succès et la consécration des grandes vedettes.

En France, la majorité des institutions culturelles sont des organisations en gestion publique ou des organisations de type associatif mais avec une forte dépendance à des collectivités publiques: académies, musées, bibliothèques, médiathèques, conservatoires, salles de concert et de théâtre, orchestres, opéras, Maisons des jeunes et de la culture. La France a été l'une des premières démocraties modernes à se doter d´un ministère de la Culture en 1959. Elle fut suivie par de nombreux autres pays en Europe mais selon des formules adaptées à leur contextes respectifs. Les "petits pays" (petits par leur taille) comme les Pays-Bas, la Finlande, l´Autriche ou le Portugal, ont dans leurs organisations gouvernementales respectives un ministère plus large (Éducation par exemple) auquel est rattaché un secrétariat d´État chargé de la Culture. Les pays à structure fédérale ont des équivalents dans leurs régions (en réalité des états fédérés) qui exercent la compétence culturelle. Ainsi, en Allemagne, dans chaque Land on trouve dans le gouvernement une direction de la Culture et des Arts, le plus souvent rattachée à l´Enseignement, la Recherche et la Formation professionnelle (ce qui s´explique notamment par l´importance des institutions d´enseignement artistique). L´Espagne s´est quant à elle dotée d´un ministère de la Culture en 1978, dès que la page du franquisme fut tournée. Le Royaume-Uni constitue un exemple des plus intéressants dans la prise en compte de l´action étatique en faveur de la culture. Car il s´agissait d´abord pour le gouvernement d´intervenir et de soutenir les institutions artistiques et en particulier celles du spectacle vivant (théâtre, danse, musique) telles que la Royal Shakespeare Company, le Royal Opera House Covent Garden, les grands orchestres londoniens, etc.

On trouve donc un schéma assez voisin dans les pays européens. Dans le cas de la musique classique par exemple, on observe que toutes les institutions musicales (hormis quelques notables exceptions) bénéficient du soutien de collectivités publiques (État, régions, villes). Le Royaume-Uni toutefois se distingue du reste de l'Europe car les institutions musicales y sont plus autonomes, assez rarement des établissements publics. En revanche dans le domaine des musées, une forte proportion des institutions sont publiques. De ce point de vue, le Royaume-Uni se distingue des États-Unis, les traditions culturelles des deux pays étant assez distinctes.

Que ce soit en France ou en Europe, certains lieux privés peuvent être considérées comme des institutions : des châteaux privés comme Chenonceau, des abbayes comme Fontfroide à Narbonne, l'écomusée d'Alsace ou encore de grandes manifestations d'animation existant depuis longtemps comme le Puy du Fou) issus d’une initiative locale, même si le rayonnement est national. Depuis une trentaine d’années les collectivités locales (communes, départements et régions) se sont dotées de leur propre politique culturelle et jouent un rôle essentiel dans l’animation et la régulation de la vie culturelle locale. Ces politiques, souvent menées en partenariat avec les services de l’État, participent de plusieurs logiques : faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre, soutenir la création et les artistes, contribuer au développement économique et renforcer l’image des collectivités locales.

Depuis le Traité de Maastricht certains aspects de la culture font maintenant partie des responsabilités de l’Union européenne, dans le cadre des principes de subsidiarité. En particulier, l’Union européenne doit veiller à l’application de la politique linguistique européenne, qui pose certaines difficultés de mise en œuvre.

On a ainsi deux modèles assez distincts : le modèle américain, caractérisé par une alliance forte entre public et privé (où le privé joue un rôle prépondérant en matière purement culturelle), et le modèle européen, essentiellement public.

Les artefacts

Les artefacts — choses ou aspects de la culture matérielle — décrivent des valeurs et des normes d’une culture.

Les grandes manifestations de la culture collective

Culture et art

Ballaké Sissoko, musicien malien jouant de la kora en 2009.

La culture est aussi indissociable du patrimoine artistique, au sens où elle est un rattachement à des valeurs traditionnelles. Cet aspect de la culture est beaucoup plus marqué en Europe et en Asie, qu’en Amérique et surtout aux États-Unis, pour des raisons historiques évidentes.

Néanmoins, les États-Unis admirent le patrimoine culturel européen, car il s’agit de leurs racines culturelles : on le constate dans les acquisitions des œuvres d'art, dans leur présence dans les lieux artistiques (Paris, Bruges, Venise, Égypte, etc.), dans les mécénats américains pour la restauration de quelques éléments symboliques du patrimoine européen (château de Versailles, etc.), dans les échanges musicaux (chefs d'orchestre, etc.), etc. Le respect des Américains pour l’histoire monarchique de la France paraît surprenant au premier abord, mais il révèle cet attachement à un patrimoine historique qu’ils n’ont pas, et une reconnaissance au rôle joué par la France dans l’Histoire et dans la défense des libertés aux États-Unis.

Lorsqu’on parle de patrimoine, on pense le plus souvent au patrimoine bâti et à l’architecture, mais c’est aussi la sculpture, la peinture, le vitrail, la musique, la littérature, le folklore, la langue. Depuis plusieurs années, l'UNESCO a développé un programme en direction du patrimoine immatériel (convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel avec 3 actions clés : 1) la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente; 2) la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Géants et dragons processionnels de France et de Belgique ou en Italie, le Canto a tenore qui est un chant pastoral sarde) ; 3) le Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.

En Asie et en Afrique du Nord, on trouve un patrimoine extraordinairement riche, dans les civilisations chinoise, indienne, arabe et berbère par exemple. Le patrimoine de l’Afrique noire est aussi redécouvert (arts premiers).

Culture et langage

Voir aussi : Catégorie langue et culture

La langue est probablement, dans les sociétés humaines, ce qui permet le mieux de véhiculer une culture, tant orale qu’écrite. C’est ainsi que la culture française s’est développée dans l’Europe des Lumières, en fait essentiellement parce qu’elle était parlée dans plusieurs cours princières. Cette prééminence du français était due au rayonnement culturel de la France au XVIII siècle, et à l’admiration que des souverains étrangers (en Prusse, en Russie, etc.) portaient, à tort ou à raison, aux souverains français.

Cette prééminence avait en réalité été préparée par l’édit de Villers-Cotterêts, signé par François I en 1539, qui établissait le français comme langue officielle, c’est-à-dire comme langue de l’administration et du droit (écrit). Puis, au XVII siècle, de grands écrivains donnèrent au français classique ses lettres de noblesse. La France est probablement l’un des seuls pays au monde où la langue parlée (et officielle) est soutenue par un système d’académies, qui en contrôlent le bon usage. L’Académie française fut fondée dans ce sens par Richelieu en 1635.

Aujourd’hui, la langue anglaise est devenue une langue véhiculaire, porteuse d’un grand nombre d’informations dans des domaines comme le militaire, la finance, la science, et aussi et surtout l’informatique, la plupart des langages informatiques étant historiquement formés sur des mots de la langue anglaise. Les normes, en particulier comptables (l’informatique étant issue à l’origine de la comptabilité générale), tendent à imposer un certain modèle culturel.

En France, après la Seconde Guerre mondiale, on tendit à réagir contre cette forme d’impérialisme linguistique en établissant des liens culturels avec les pays de langue française dans le monde : la francophonie. La protection de la langue française est aujourd'hui intégrée dans le droit français : article 2 de la Constitution de 1958, loi Toubon, etc.

On voit également s’établir des liens culturels autour de l’espagnol, entre l’Espagne et l’Amérique du Sud par exemple.

L’arabe est également un bon exemple des liens culturels établis autour de cette langue parlée le plus souvent dans le monde musulman, et qui véhicula une brillante civilisation entre le VIII et le XV siècle.

Le multilinguisme est, au moins officiellement, reconnu dans la politique linguistique de l'Union européenne, comme portant une valeur de diversité culturelle.

Le langage étant l’un des modes de communication les plus importants (mais pas le seul), on voit apparaître des modèles linguistiques de communication fondés sur les fonctions du langage. Dans le schéma de Jakobson, par exemple, on voit ces concepts culturels liés au message lui-même, contenus notamment dans le code de communication.

Culture et technique

Sciences et techniques sont en interaction permanente, puisque les techniques sont les applications des sciences dans la société. Parler des manifestations techniques de la culture revient donc à aborder ses relations avec les sciences.

On constate, depuis plus de trois siècles, une incompréhension entre les sciences (plus précisément les sciences "exactes") et la culture, voire à des conflits.

Jacques Ellul a notamment développé la thèse selon laquelle la technique s'auto-accroît, imposant ses valeurs d'efficacité et de progrès technique, niant l'homme, ses besoins, et notamment sa culture.

Claude Allègre note, dans Un peu de science pour tout le monde :

« Dans un monde que la rationalité façonne, l’irrationalité tend à prendre le pouvoir, comme le montre l’essor sans précédent des astrologues, cartomanciens, et sectes de tout poil. La raison principale de cette dérive est qu’au nom d’une spécialisation nécessaire et toujours exigeante, les scientifiques se sont isolés et ont laissé la science s’abstraire de la culture générale. Or, il n’y a pas d’avenir pour un savoir humain, quel qu’il soit, en dehors de la culture, et il ne saurait être de culture dans le monde d’aujourd’hui qui tienne la science à distance. »

Le philosophe Hans Jonas montre en effet, dans le Principe responsabilité (1979), que l’homme tend à adopter, vis-à-vis de la science et surtout de ses applications technologiques, un comportement prométhéen. Il prône le principe de précaution et se trouve à l’origine des principes philosophiques du développement durable.

L’astrophysicien Jean Audouze, ancien directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris, dresse le même constat, et appelle de ses vœux une réconciliation entre la science et la culture.

Importance et place de la culture collective

La diversité culturelle dans les communautés humaines

On distingue à travers le monde, les cultures écrites et les cultures orales.

La langue, écrite ou orale, joue ainsi un rôle essentiel dans l’élaboration d’une forme de connaissance sociale, qui est la pensée du sens commun, socialement élaborée et partagée par les membres d’un même ensemble social ou culturel. On appelle quelquefois cette connaissance commune une représentation sociale.

Dans le domaine de l’archéologie et de l’anthropologie, la culture se définit comme étant l’ensemble des connaissances et des comportements qui caractérisent une société humaine, ou plus généralement un groupe humain à l’intérieur d’une société.

Seulement quelques cultures sont parvenues à l’état de civilisation dans l’Histoire de l’humanité.

Même s’il existe une culture dominante dans une société, généralement formée autour de la culture de l’élite, il se forme toujours des groupes sociaux dont les intérêts, les pratiques, sont particuliers par rapport à la culture dominante. On trouve ainsi diverses formes de cultures, comme la culture populaire, la culture de masse, la culture de jeunesse, ou ce que l’on appelle la subculture (ou culture intime).

Dans la définition que donne l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel, la diversité culturelle apparaît comme un élément déterminant :

« Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine ».

La culture enfantine se distingue de celle des adultes, car les systèmes de représentation d’un enfant et d’un adulte sont nécessairement différents.

Faire dialoguer des personnes de cultures différentes peut nécessiter une médiation interculturelle. Des personnes se sont spécialisées dans la médiation culturelle.

La culture par rapport à la nature

Beaucoup de personnes aujourd’hui identifient souvent la culture ou la « civilisation » à un état évolué de l’humanité, qui s’opposerait, selon eux, à l’état sauvage, la « nature » étant un état sauvage selon eux. Beaucoup de projets réalisés du XVIII siècle au début du XX siècle, qui eurent lieu dans le cadre de la révolution industrielle, s'orientèrent dans le sens précédent.

Tel n’était pourtant pas le cas de beaucoup de philosophes des Lumières, comme John Locke qui fonda la philosophie politique sur la loi de la nature (law of nature), Robert Boyle, auteur d’ouvrages sur la méthode expérimentale (voir philosophie de la nature), Jean-Jacques Rousseau (rêveries d’un promeneur solitaire), Samuel von Pufendorf (qui inspira la constitution des États-Unis), ou de nombreux courants de peinture au XIX siècle (école de Barbizon, impressionnisme, etc.).

Dans les dernières décennies, de nombreux philosophes se sont inquiétés des rapports avec la nature (René Dubos, Hans Jonas, etc.).

Selon la philosophie moderne, et en particulier dans le sillage de Claude Lévi-Strauss, on considère que la culture est naturelle à l'homme, en tant que tous les hommes en ont une et qu'un quelconque "état de nature" (état pré-culturel) ne serait que pure fiction. Pour ce thème, voir l'article Jean-Jacques Rousseau.

Des découvertes récentes tendent à démontrer que la nature, le biologique, influence la culture. Par leurs recherches, Robert Stoller et ses collaborateurs ont montré que, dans des cas d'erreur sur la détermination du sexe à la naissance résultant d'une anomalie biologique non apparente, des forces de la nature agissent « sur les attitudes et comportements d'un enfant à travers ses jeux, son habillement, ses choix de partenaires de jeu, etc., autrement dit, que l'inné peut influencer l'acquis. »

Voir aussi : état de nature, Philosophie de la nature, développement durable

Même si la culture physique était à l’origine cantonnée aux gymnases, le développement des activités sportives modernes tend à se rapprocher de la nature : alpinisme, ski (notamment le ski de fond), cyclisme, kayak, canyoning, etc.

Le facteur culturel dans la mondialisation

Sans doute la mondialisation fait intervenir des enjeux culturels considérables. Après la fin de la guerre froide, on assiste ainsi parfois à ce que l’on appelle un choc des civilisations.

Depuis la chute du mur de Berlin (1989), on tend ainsi à voir apparaître un modèle prédominant, le modèle anglo-saxon réputé "libéral", mais où, en fait, on trouve un engagement très fort de la puissance publique américaine dans l’industrie de l’armement et l’industrie informatique. L’emprise américaine est particulièrement forte sur les aspects culturels, et joue sur les interactions multiples (entreprises, partenariats avec des ONG) à partir des composants fondamentaux de la culture (valeurs, normes, institutions, artefacts). L'influence socioculturelle s'exerce par l'intermédiaire du social learning, et de ses composantes que sont l'enseignement, la langue, et le cinéma.

Ce modèle anglo-saxon, appuyé sur l’anglais comme langue véhiculaire, tend à imposer certains modes de fonctionnement dans les institutions mondiales, notamment commerciales, qui, selon certains observateurs, peuvent traduire une forme d’impérialisme culturel et linguistique.

Le développement de la culture de masse depuis les années 1930, dans le sillage de l’américanisation, a favorisé des modes de consommation et de production qui ne sont plus forcément aujourd’hui compatibles avec les contraintes sociétales contemporaines.

Face à cette forme de domination, certains pays réagissent en prônant la diversité culturelle, et s’organisent en conséquence.

En France, l’expression exception culturelle tend à prendre un sens péjoratif, dans la mesure où les solutions adoptées pour défendre la diversité culturelle passent par des formes d’action concentrées autour de l’État (aides publiques et subventions aux différentes formes de médias), qui ne vont pas nécessairement dans le sens de la qualité de la création culturelle.

La culture par rapport au patrimoine

Spontanément, l'expression patrimoine culturel fait penser à un patrimoine matériel (sites, monuments historiques, œuvres d'art, etc.). L'UNESCO a établi en 1972 une liste du patrimoine mondial, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde.

Cette conception du patrimoine a évolué depuis une quinzaine d'années. On lui a d'abord adjoint une liste Mémoire du monde (1992), qui recense les collections documentaires d'intérêt universel (déclaration des droits de l'homme et du citoyen, instauration du système métrique, mémoire du canal de Suez, etc.).

En 1997, la notion de patrimoine oral et immatériel de l'humanité a été définie par l'UNESCO.

On s'oriente donc progressivement vers une conception du patrimoine qui inclut à la fois un patrimoine matériel, mais aussi un patrimoine culturel immatériel (PCI).

Ce changement de conception du patrimoine n'est pas sans avoir de conséquence sur les représentations sociales et la psychologie sociale des communautés, puisque les traditions vivantes (carnaval de Binche par exemple) et documentaires sont reconnues au même titre que les monuments et œuvres d'art du passé.

Lorsque des effets similaires se produisent sur un ensemble d’individus appartenant à une même communauté, on parlera plutôt de biais culturel.

Les relations entre culture et entreprises privées

L’objectif des entreprises n’est pas le plus souvent de produire de la culture. Néanmoins, et même dans les secteurs autres que la culture, d’une part, on trouve de plus en plus de liens avec les activités culturelles, et d’autre part la notion de culture d'entreprise se développe, avec l’apparition de chartes définissant les valeurs partagées des personnes travaillant dans une même entreprise.

Historiquement, ce fut la création des comités d'entreprise qui permit d’abord aux employés de bénéficier d’activités culturelles proches de leur lieu de travail (prêt de livres, de disques, etc.).

Plus récemment, les activités de mécénat se sont multipliées, afin de renforcer l’image des entreprises : par exemple le sport (voile, tennis, football, cyclisme, etc.), pour donner une image d’esprit d'équipe.

Le mécénat tend à s’ouvrir aujourd’hui à des activités plus artistiques. On peut voir par exemple des entreprises privées participer à l’organisation d’expositions. Ainsi une entreprise du secteur pétrolier peut trouver des intérêts à participer à des expositions en relation avec la culture arabo-musulmane par exemple.

Dans le cadre de stratégies de développement durable et de responsabilité sociétale, on trouve aujourd’hui une multiplication des messages des entreprises autour de chartes d’entreprise, et de mécénats culturels ou sociaux. Ces différents aspects ont pour objectif de renforcer l’image de l’entreprise.

Ce type d’activité est très naturel aux États-Unis, où les relations entre entreprises et ONG s’établissent facilement. Ce mode de fonctionnement décentralisé et privé n’est pas encore totalement passé dans les mœurs dans beaucoup de pays européens, particulièrement en France, où la puissance publique, on l’a vu, joue traditionnellement un rôle important. Les ONG culturelles peuvent pourtant favoriser l’éducation dans les pays en développement (en Afrique par exemple), et renforcer les liens.

Néanmoins, si l’entreprise considère le mécénat comme de la communication pure dans ses rapports d’activité annuels (voir responsabilité sociétale), cela peut cacher dans certains cas des insuffisances dans les stratégies.

La culture d'entreprise, impulsée par les décideurs, et expliquée aux employés et aux parties prenantes de l’entreprise, devrait ainsi participer, d’une manière générale, à la construction d’une culture stratégique d’entreprise.

Évolution, diffusion et sélection culturelles

Principes généraux de l’évolution culturelle

Les cultures concernant la seule espèce humaine, et que l'on peut repérer dans le vivant au lien étroit qu'elles entretiennent avec le langage symbolique et avec les formes spécifiques d'organisation, les techniques et technologies qui en découlent, se modifient sans cesse depuis leur émergence, il y a plusieurs centaines de milliers d'années. Elles se situent dans le prolongement des cultures des primates qui furent nos ancêtres, et qui ressemblaient plausiblement en partie à celles qui sont encore celles de "nos cousins" les grands singes. Toutefois, entre l'utilisation de la voix (dans l'aria des gibbons) ou le recours à l'instrumentation simple, voire l'existence de relations sociales très complexes (chez les chimpanzés), et le fonctionnement découlant d'une interposition d'une grille de signifiants commune entre les individus d'une même société et le monde, il existe une rupture. Celle-ci est difficilement niable, quels que soient les efforts -méritoires et fort utiles - pour abolir la notion de "propre de l'homme", qui reste à expliquer, notamment pour ce qu'il a entraîné une divergence assez extraordinaire entre le destin de notre espèce et ceux des autres, les plus proches.

Il se manifeste deux lignes d'analyse antagoniques sur ce problème : l'une met en avant légitimement l'appartenance de l'humanité à la nature, et se défie des préjugés religieux (préférant situer l'origine de l'homme dans une décision divine), ou de la réticence largement partagée à accepter que nous sommes aussi une espèce animale. La seconde, fondant les sciences humaines et sociales, tente de résister à un "naturalisme" réducteur en défendant leur domaine propre, irréductible à d'autres niveaux de réalité : le domaine d'une anthropologie qui trouve précisément son territoire dans l'étude de ce que l'homme ne partage pas avec les autres animaux. Il faut sans doute dépasser les formes dogmatiques de cet antagonisme inévitable pour définir plus finement le rapport entre "continuité naturelle" entre cultures des primates et cultures humaines, et l'apparition d'une divergence spécifique. Pour ce faire, on peut recourir jusqu'à un certain point à l'analogie entre la "longue évolution" (du vivant) et la "très courte" (de la culture humaine) : des biologistes (comme Jean Claude Ameisen) ont étudié l'histoire des bactéries, afin de comprendre l'incroyable complexité des mécanismes assurant vie et mort des cellules dans les organismes multicellulaires. Ils concluent à la nécessité de reconstituer des "époques disparues", pour interpréter la situation présente, et comprendre des phénomènes comme le cancer. D'autres biologistes se sont intéressés davantage à l'histoire des espèces elles-mêmes : dans tous les cas, l'analogie avec les histoires humaines se révèle heuristique, quitte à payer le prix de l'anthropomorphisme en dotant les gènes ou les cellules de traits humains intentionnels comme des "intérêts", ou des "stratégies". En revanche, les spécialistes des sciences humaines utilisent peu le recours aux savoirs biologiques. Ils ont sans doute tort en partie, mais leurs arguments n'ont rien à voir avec une variante du "Créationnisme" : ils tentent seulement de mettre au point des outils d'analyse qui ne soient pas d'abord importés d'autres disciplines, alors que dans leur propre domaine (notamment pour la période de moins de 30 000 ans pour laquelle ils disposent de traces incontestables de la culture symbolique : rites funéraires, représentations, systèmes de signes), la diversité et la confluence, bref le mouvement des cultures, semble obéir en priorité à des lois spéciales.

Analogies avec l'évolution biologique

Tout comme il y a une évolution biologique, certains éthologues, ainsi que plusieurs généticiens, estiment qu’il y a une évolution culturelle, et que cette évolution se fait par mutation, puis est transmise par des "gènes" de la culture, appelés mèmes, qui subissent une pression sociale et environnementale, aboutissant à leur disparition ou au contraire à leur expansion (propagation).

La spécificité durable des cultures humaines est qu’elles fonctionnent comme des "conversations politiques" entre positions différentes, des processus de propositions-objections, réorganisant constamment les collectifs sociaux. La disparition d’une culture n’est donc pas nécessairement la "mort" d’un organisme, mais le passage à une autre configuration conversationnelle ; l’abandon de certaines métaphores collectives pour d’autres. L'analogie avec l'évolution des formes vivantes demeure intéressante et fructueuse car, comme les cultures langagières humaines, les espèces biologiques sont les produits d'une histoire : elles ne "meurent" pas comme les organismes, mais se transforment. Comme l’a montré l'anthropologue britannique Mary Douglas, aucune culture humaine n’est "homogène" : elle résulte toujours d’une différenciation interne entre partisans (ou adeptes) de valeurs plus individualistes, de valeurs plus collectives, de solutions organisationnelles hiérarchiques et enfin de formes de résistance passive ou active à toutes les valeurs en vigueur. Même dans les sociétés dites — à tort — "primitives" et supposées "sans histoire", il n’existe pas de stabilité culturelle, de consensus sans résistance, d’unicité sans variations individuelles ou collectives. De la même façon, il n'existe pas d'espèces "homogènes" constituées d'individus tous identiques, toute espèce se caractérise en effet par un répertoire de gènes communs mais aussi une diversité génétique entre les individus qui la composent. Dans une espèce donnée, l'apparition et la diffusion de nouveaux allèles résultera d'une compétition au sein du pool génétique, elle aussi marquée par une "résistance" au changement quantifiable en termes de dérive et d'antidérive génétique.

L'analogie entre évolution biologique et évolution culturelle doit toutefois être mesurée : il ne s'agit pas des mêmes espaces de temps, l'évolution du vivant courant sur des centaines de millions d'années, alors que les cultures humaines se distinguent des cultures des autres primates par le fait qu'elles se développent probablement seulement depuis quelques centaines de milliers d'années, certains linguistes datant même l'émergence du langage symbolique à moins de 60 000 ans.

Une autre différence substantielle, entre évolution des vivants et évolution des cultures humaines, est leur tendance à s'organiser sur certains plans en une "culture mondiale" unitaire : or si la vie ne se reproduit et n'évolue que par la mise en compétition d'une multitude d'espèces et d'organismes, elle ne connaît pas l'organisation unique. L'idée même d'une unique espèce ou d'un unique organisme serait absurde. On peut d'ailleurs s'interroger sur le sens que peut prendre la tendance à une société "planétaire".

Coévolution gène-culture

D'autres liens plus directs ont été proposés entre l'évolution des cultures humaines et l'évolution biologique de l'espèce humaine sous le concept de coévolution gène-culture. Selon cette théorie développée par les sociobiologistes Charles J. Lumsden et Edward O. Wilson au début des années 1980, les traditions culturelles peuvent être décomposées en culturgènes c'est-à-dire en petites "unités" de culture. La transmission culturelle est donc fortement influencée par la nature de l'esprit humain qui est le produit d'une évolution biologique. Mais réciproquement, un comportement culturel peut aussi favoriser évolution génétique via la stabilisation de certains gènes qui donnent un avantage adaptatif dans le groupe où ce comportement culturel est observé.

Histoire et devenir des cultures humaines

Depuis que les primates humains ont adopté le langage symbolique pour représenter leurs relations, celui-ci les a entraînés dans un mouvement rapide qui les distingue des cultures des autres primates (telles que les décrit par exemple l’éthologue Frans de Waal, lorsqu’il parle de « politique du Chimpanzé ») : les mots fixés par les systèmes de signifiants ne sont en effet jamais assez précis et englobants pour empêcher la controverse. Ainsi l’histoire des cultures (à commencer par celle des mythes étudiés par Claude Lévi-Strauss) est-elle celle d’une sorte de "course-poursuite" entre différentes façons de "prendre la vie".

Il est possible que la culture mondiale en formation réduise la richesse des possibilités des milliers de cultures encore existantes, mais elle pourra difficilement absorber dans un modèle unique les différentes "passions fondamentales" dont elle est le lieu d’expression, non seulement dans l’art ou la religion, mais aussi dans l’activité pratique et dans le débat politique.

Culture et transmission, la Toile

Conscients de l’importance des médias (journaux, radio, téléphone, télévision, etc.), dans la diffusion de la culture, les gouvernements ont souvent eu la tentation de contrôler la diffusion des informations par la prise de contrôle des médias. Cela prit parfois des formes de propagande, soit via l’art, ou la nationalisation des moyens de diffusion par l’État.

À l’époque du web, l’approche moderne pour appréhender la diffusion de la culture par les médias, mais aussi par la langue, est sans doute celle de la médiologie. Ce qui caractérise aujourd’hui la diffusion par les médias, spécifiquement internet, c’est que l’individu n’est plus seulement destinataire de l’information (radio, télévision) ou émetteur dans une relation un à un (téléphone). Il peut aussi émettre à un grand nombre d’individus, par le biais de forums, messageries, blogs, etc.

Cette forme de communication fait penser à l’apparition de l’imprimerie au XV siècle. On sait comment cette forme de diffusion bouleversa la société européenne, pour finalement assurer un fort développement lors de la Renaissance, à travers les grandes découvertes.

À notre époque, nous vivons un passage de la culture de l’écrit à une culture de l’information codée numériquement sur support électronique : disque, CD-ROM, diffusion par internet, etc. Cette transformation radicale n’est pas sans poser des problèmes de propriété intellectuelle pour les artistes. Par exemple, l’industrie du disque peut être gravement menacée par la multiplication des actes de piratage.

Un autre aspect significatif de cette mutation est le fait que les bibliothèques sont maintenant amenées à s’ouvrir aux médias numériques. On appelle de plus en plus les bibliothèques des médiathèques, puisque le support du média n’est plus seulement le papier, mais un support numérique. Il s’agit alors de bibliothèques numériques. La sélection sur critères des ouvrages sur des écrans informatiques permet de trouver plus facilement l’ouvrage dans les rayonnages, et l’information recherchée.

Lorsque la médiathèque renferme des jeux, il s’agit alors d’une ludothèque.

Le nombre de sites web dans chaque pays, et notamment le nombre de sites web par habitant, est un indicateur de la diffusion contemporaine de la culture, autour de la langue.

Régis Debray pense que la transmission de la culture comporte une forte composante de croyance et de sacré. Selon lui, après deux premières révolutions, celle du codex (la Bible), et celle de l'imprimerie, l'humanité vit aujourd'hui une nouvelle révolution qui s'appuie sur les technologies de l'information et notamment sur la Toile

Culture et zones de contact entre civilisations

L’Histoire montre que les zones de contact entre civilisations peuvent être sources de conflits, ou extrêmement fructueuses sur le plan des échanges culturels.

On peut citer par exemple les échanges maritimes dans la Grèce antique entre les cités et leurs colonies (Élée, Phocée, etc.), dans la Rome antique, Venise, les zones de contact en Espagne entre musulmans et chrétiens (Califat de Cordoue), la Syrie après les conflits des Croisades, la route de la soie, le royaume de Roger II de Sicile (qui apporta une connaissance cartographique précieuse à l’Occident à partir du savoir arabo-musulman, à Palerme ; les contributions de Al Idrissi en sont emblématiques.), les voyages de missionnaires et d’explorateurs, le commerce à partir de Bruges (villes hanséatiques et relations maritimes avec le sud de l’Europe), le protectorat français au Maroc, etc.

C’est par ce type d’échanges que de nombreux traités scientifiques et philosophiques sont parvenus en occident, depuis la Grèce antique, l’Asie, la Mésopotamie, l’Inde, ainsi que des techniques très utiles : boussole, sextant, informations cartographiques, papier, imprimerie, chiffres arabes, etc.

Culture générale d’un individu

La culture d’un individu, aussi appelée culture générale, correspond à l’ensemble des connaissances qu’il a sur le monde.

Elle est en partie construite par l’éducation et l’enseignement, mais comprend de surcroît une part de construction active de la part de l’individu. Elle comprend aussi une dimension de structuration de l’esprit, vis-à-vis de l’ensemble des connaissances : La culture est ce qui reste lorsque l’on a tout oublié (attribué en général à Édouard Herriot). Cette structuration donne au sujet cultivé la capacité de rattacher facilement un quelconque domaine d’étude à ses connaissances. C’est la culture générale.

Ainsi, la culture générale peut inclure des connaissances aussi diverses que l’histoire, la musique, l’art, la littérature, les sciences, l’astronomie, la géographie, la philosophie, le cinéma, le sport, etc.

On voit cependant que cette conception de la culture, qui peut paraître élitiste, correspond en fait à la définition de la culture individuelle. Les cultures de différents groupes sociaux (culture populaire par exemple) peuvent comporter des formes de connaissances plus variées ou plus particulières.

Par rapport à ces formes de culture, la culture générale est le fond de culture minimal que devrait posséder un individu pour pouvoir s’intégrer dans la société.

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文化是古罗马哲学家西塞罗首次使用拉丁文 "cultura animi" 定义,原意是灵魂的培养(cultivation of the soul),由此衍生为生物在其发展过程中逐步积累起跟自身生活相关的知识或经验,使其适应自然或周围的环境,是一群共同生活在相同自然环境及经济生产方式所形成的一种约定俗成潜意识的外在表现。

对“文化”有各种各样的定义,其中之一的意义是「相互通过学习人类思想与行为的精华来达到完美」;广义的文化包括文本、语言、建筑、饮食、工具、技能、知识、习俗、艺术等。大致上可以用一个民族的生活形式来指称它的文化。

在考古学上“文化”则指同 / 某一历史时期的遗迹、遗物的综合体。同样的工具、用具、制造技术等是同一种文化的特征。文化和文明有时在用法上混淆不清。

现今使用中文的文化是日文的和汉词,所表达概念集合的意涵和华夏古籍的原义相差甚远,应避免望文生义。

互联网成熟的发展使原先相对疏离的个人或组织可以很容易经由社区网站,创建许多新的基于价值观、理想、观念、商业、友谊、血缘等等非常错综复杂的联系,由此发展出特定社区意识的网络文化,这种网络文化联系瞬间的爆发力,对特定议题及选举所造成的影响已经是新兴不可忽视的力量。

文化的概念

「文」的本义指色彩交错的图形,或纹理、花纹。

「化」的本义是变化、生成、造化的意思。

「文」「化」两字的组合,最早见于战国末年出现的《周易·贲卦》:

汉朝刘向《说苑·指武》:「凡武之兴,为不服也,文化不改,然后加诛。」

晋朝束晰《补亡诗·由仪》:「文化内辑,武功外悠。」

前蜀杜光庭《贺鹤鸣化枯树再生表》:「修文化而服遐荒,耀武威而平九有。」

元朝耶律楚材《太阳十六题》诗之七:「垂衣端拱愧佳兵,文化优游致太平。」

清朝魏子安(魏秀仁)所着小说《花月痕》第四七回:「尔诈尔虞,如鬼如蜮,梗两朝之文化,劳九伐之天威。」

梁启超 关于文化的定义:「文化者,人类心所能开释出来之有价值的共业也。」

对文化的一些观点

不同学科对文化有着不同理解。 从哲学角度解释文化,认为文化从本质上讲是哲学思想表现形式。由于哲学的时代和地域性,决定了文化的不同风格。一般来说,哲学思想的变革引起社会制度变化,与之伴随的有对旧文化的镇压和新文化的兴起。 从存在主义的角度,文化是对一个人或一群人的存在方式的描述。人们存在于自然中,同时也存在于历史和时代中;时间是一个人或一群人存在于自然中的重要平台;社会、国家和民族(家族)是一个人或一群人存在于历史和时代中的另一个重要平台;文化是指人们在这种存在过程中的言说或表述方式、交往或行为方式、意识或认知方式。文化不仅用于描述一群人的外在行为,文化特别包括作为个体的人的自我的心灵意识和感知方式。一个人在回到自己内心世界时的一种自我的对话、观察的方式。 功能主义学派认为,文化包括物质和精神两个方面,不论是具体的物质现象,如手杖、工具、器皿等,还是抽象的社会现象,如风俗习惯、思想意识、社会制度等,都具有满足人类实际生活需要的作用。 在社会学和文化人类学中,“文化”也可以作为符号体系尤其是象征性符号体系来把握。美国文化人类学家C.吉尔兹曾经下过这样一个定义:所谓文化,即“人类为了传达关于生活的知识和态度,使之得到传承和发展而使用的、以象征符形式来表现的继承性的观念体系”。 T.S.艾略特在《基督教与文化》一书中,把文化界定为:共同生活在同一地域的某个民族的生活方式。文化见诸于该民族的艺术、社会制度、风俗习惯以及宗教之中。 文化的核心是其符号系统,如文本。各文本体系有相应的认知心理。 文化具有社会性、多样性、系统性和阶段性的属性。 文化还具有地域性、民族性、时代性、变异性、继承性的特征。

文化的特点

通过对不同文化的比较研究,才能了解文化的特点。 首先文化是共有的,它是一系列共有的概念、价值观和行为准则,它是使个人行为能力为集体所接受的共同标准。文化与社会是密切相关的,没有社会就不会有文化,但是也存在没有文化的社会。在同一社会内部,文化也具有不一致性。例如,在任何社会中,男性的文化和女性的文化就有不同。此外,不同的年龄、职业、阶级等之间也存在着亚文化的差异。 文化是学习得来的,而不是通过遗传而天生具有的。生理的满足方式是由文化决定的,每种文化决定这些需求如何得到满足。从这一角度看,非人的灵长目动物也有一些文化行为的能力,但是这些文化行为和人类社会中庞大复杂的文化象征体系相比较仅显得有些微不足道。 文化的基础是象征。这些其中最重要的是语言和文本,但也包含其他表现方式,如图像(如图腾旗帜)、肢体动作(如握手或吐舌)、行为解读(送礼)等。几乎可以说整个文化体系是透过庞大无比的象征体系深植在人类的思维之中,而人们也透过这套象征符号体系解读呈现在眼前的种种事物。因此如何解读各种象征在该文化的实质意义便成为人类学和语言学等社会学科诠释人类心智的重要方式之一。 在1976年,由理查·道金斯在《自私的基因》一书中创造了一个新词模因(Meme),表明文化传承的过程,以生物学中的演化规则来作模拟文化基因。模因包含甚广包括宗教、谣言、新闻、知识、观念、习惯、习俗甚至口号、谚语、用语、用字、笑话,也经由复制(模仿)、变异与选择的过程而演化。经过复制的观念并不会与原来观念完全相同,因此产生变异。这些相似但是有所不同的观念,则在散布时互相竞争,特别是在互联网成熟发达的时代,普罗大众对内容的关切度影响其散播范围、存续时间的长短,因此出现类似天择的现象。 此外,文化作为相互关系的整体而呈现出一体化的趋势。

文化的演变

19世纪的雕刻,内容是澳大利亚原住民反对1770年詹姆斯·库克的登陆 文化发明是指对一群人有帮助,在其行为上可以表示出来,但又不是实际物品的发明。人类在一个全球性的「文化加速演变时期」,其原因是来自国际贸易,大众媒体,更重要的是世界人口的爆炸性成长。 文化本身会受到支持改变及反对改变两方力量的影响,这些力量和社会结构及自然事件有关,也和现有社会结构中的一些概念及实务有关,这些也可能是文化演变中的一部份。 社会冲突和技术的发展可以调整社会的动态,提出新的文化模式,可以改变社会。这些社会的演变可能伴随着意识形态的转移,或是其他的文化演变。例如美国的女性运动和社会中新的实务有关,也带来性别关系的改变,造成性别结构及经济结构的变动。例如在上一个冰河时期结束后,热带森林开始出现,也开始有适当人类栽种的植物,这带来了农业的兴起,这后来也带来了许多文化发明及社会动态上的改变。 穿着传统服装及首饰的土库曼斯坦族妇女站在蒙古包的入口处 文化会受到不同社会之间的接触所影响,可能会造成社会及文化的演变,也可能反而会阻止这様的演变。战争或是资源上的竞争会冲击技术发展及社会动力,另外,文化概念可能会透过扩散或是涵化的方式,由一个社会移转到另一个社会。在扩散中,某个事物的形式由一个文化移转到另一个文化,但其意义可能有所不同,例如汉堡是美国的速食,到中国后成为异国风情的象征。刺激扩散(概念共享)是指一文化中的一个元素造成另一个文化的进步或是发明。另一方面,直接借鉴(Direct Borrowing)是指一个文化到另一个文化之间,技术上或是有形物质的扩散。创新扩散理论是一个以研究为基础的模型,描述为何个人及一个文化会接受新概念、新事物及新产品,也描述接受的时机。 涵化有许多不同的意义,在文化相关的文本中,是指用一种文化取代另一种文化,像一些美洲原住民及全球各地的原住民在殖民化的过程遇到的情形一様。个人的类似情形有同化(个人适应了不同的文化)及文化互化。

对文化的研究

赫尔德重视自然文化 德国哲学家康德对「启蒙」有一个类似教化的个人定义:「启蒙是一个人离开从他引起的不成熟。」。他认为这种不成熟不是来自缺之了解,而是因为没有勇气独立思考。对于这种知识上的怯懦,康德提出「要勇于作智者!」像赫尔德等德国学者回应康德的呼吁,认为人类的创造力虽然带来许多不可预测及多様化的结果,但和人类的理性一様的重要。再者,赫尔德提出一种集体的教化:「对赫尔德而言,教化是人们整体经验的总和,给予人们共同的认同,以及有相同命运的感受。」。 1870年时的人类学家爱德华·伯内特·泰勒应用之前提出的高文化及平民文化的概念,提出宗教演化的理论,他认为宗教会由多神教慢慢演进到一神教。他也重新定义文化是人类社会所有活动特征的总和。在《原始文化》一书中,他认为文化是一个复杂的整体,包括知识、信仰、艺术、道德、法律、风俗,以及作为社会成员的个人而获得的任何能力与习惯。这也为现代的文化理解作了准备工作。值得一提的是,泰勒是现代第一个界定文化的学者。

文化的分类

按生物的种类划分:鸟类、鱼类、哺乳动物等

按地区或地理位置划分:亚洲、欧洲、非洲等

按时间划分:远古、原始、文明史等

按形成的原因划分:自然、人为等

按其形式来划分:物质(陶瓷、建筑、饮食等)、非物质(技术、手艺、语言、能力等)

按生物的年龄划分:老年、青壮年、少年等

史前文化

古代文化 黄河流域文化 尼罗河流域文化 两河流域文化 印度河流域文化

黄河流域文化

尼罗河流域文化

两河流域文化

印度河流域文化

中古文化 古希腊、罗马文化 古波斯文化 古印度文化 古中国文化

古希腊、罗马文化

古波斯文化

古印度文化

古中国文化

近代文化 帝国主义文化 殖民地文化

帝国主义文化

殖民地文化

现代文化 社会主义文化 资本主义文化 第三世界文化

社会主义文化

资本主义文化

第三世界文化

后现代文化 发达国家文化 发展中国家文化 最不发达国家文化

发达国家文化

发展中国家文化

最不发达国家文化

未来文化

儒家文化

宗教文化 道教文化 佛教文化 犹太教文化 基督教文化 伊斯兰文化

道教文化

佛教文化

犹太教文化

基督教文化

伊斯兰文化

地区 西方文化 东方文化

西方文化

东方文化

法法词典

cultivé adjectif ( cultivée, cultivés, cultivées )

  • 1. dont la sensibilité, la réflexion et le jugement sont affinés par les connaissances acquises dans de nombreux domaines et en particulier par la lecture des œuvres littéraires

    un homme cultivé • vivre dans un milieu cultivé

  • 2. agriculture entretenu de façon à produire (des végétaux)

    un jardin cultivé

  • 3. qu'on a fait pousser

    des violettes cultivées

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