Le trombone est un instrument de musique à vent et à embouchure de la famille des cuivres clairs. Le terme désigne implicitement le trombone à coulisse caractérisé par l'utilisation d'une coulisse télescopique, mais il e**ste également des modèles de trombone à pistons. Le trombone à coulisse est l'un des rares instruments à vent dont la maîtrise ne nécessite pas l'utilisation individuelle des doigts.
Que le trombone soit ténor ou basse, son registre est plus grave que celui d'une trompette. Sa forme allongée courbée comme un S et surtout sa section de tube cylindrique, qui lui donne un son plus brillant, le distinguent des euphoniums ou des saxhorns au registre comparable, au son plus feutré.
Il est utilisé dans de nombreux genres musicaux, de la musique classique au jazz, en passant par la salsa, le ska, le funk ou la musique militaire, et est joué dans les orchestres symphoniques, orchestres d'harmonie, les fanfares, les big bands, les brass bands, etc.
Un joueur de trombone est appelé tromboniste ou trombone.
Les origines
Les origines lointaines du trombone se trouvent probablement dans le buccin, sorte de tuba joué par les romains, dont il e**stait une variante en forme de « S » rappelant celle du trombone actuel — le terme buccin fut d’ailleurs repris au **X siècle pour désigner un trombone d’orchestre militaire dont le pavillon représentait une tête de serpent.
C’est probablement au **II siècle qu’on eut l’idée d’ajouter deux tubes coulissants l’un dans l’autre à une trompette basse : la coulisse était née. L'instrument ainsi créé s'appela la sacqueboute ("sacquer" signifiant tirer vers soi et "bouter" pousser vers le sens opposé). Il ne s'agissait pas d'un instrument radicalement différent du trombone, mais d'une version légèrement plus petite. À partir du XVII siècle le nom italien de trombone fut progressivement utilisé pour désigner l’instrument. L'origine du mot vient de tromba qui signifie trompette et de one, un suffixe qui signifie grand. Ainsi, au sens littéral, un trombone est une grande trompette.
Pendant toute son histoire, le trombone, en raison de son principe simple, a subi peu de modifications, principalement de taille et de forme. Les plus remarquables sont l'apparition du trombone à piston au début du **X siècle dans lequel la coulisse est remplacée par les pistons mis au point en 1814 par Heinrich Stölzel, et celle du trombone complet par l’ajout du barillet breveté en 1839 par le facteur allemand Christian Friedrich Sattler.
Les différentes parties du trombone
L'embouchure est une petite pièce du trombone qui sert d'interface entre le musicien et l'instrument, canalisant la vibration des lèvres et conduisant le souffle. La section suivant l'embouchure est le corps de l'instrument. Celui-ci est entrecoupé par la coulisse qui permet au musicien de faire varier la hauteur du son et ainsi d'obtenir la note désirée. Lorsque le tromboniste pousse la coulisse, il allonge l'instrument et le son devient plus grave, et lorsqu'il la tire, il raccourcit le tube et le son devient plus aigu. Comme leur nom l'indique, les « trombones à pistons » ont des pistons comme les trompettes ou les saxhorns à la place de la coulisse. La partie évasée par laquelle le son est émis se nomme le pavillon.
Principe de jeu
Émission du son
Comme tous les instruments à embouchure, le son est produit par la mise en vibration de la colonne d'air de l'instrument (air contenu dans l'instrument, mais aussi dans le système respiratoire du musicien) par les lèvres supérieure et inférieure. Cette vibration des lèvres est entretenue par l’air insufflé par l'instrumentiste. L'onde de pression ainsi produite est canalisée par l’embouchure dans le corps de l’instrument. La pression d'air crée une onde stationnaire dont la fréquence propre est imposée par l'instrument. La coulisse ou les pistons servent à modifier cette fréquence propre en allongeant ou réduisant la longueur du tube. La qualité du son dépendra alors de la qualité de la vibration de la colonne d’air (donc de l'instrumentiste et de l'embouchure), et de la qualité du corps de l’instrument (diamètre du tube, forme du tube…)
Articulation du son
Le son peut être articulé grâce à la langue produisant différentes consonnes à l'intérieur de l'embouchure. Les articulations les plus courantes sont le staccato, la langue produisant la consonne "t", et le legato, avec la consonne "l" pour le legato articulé. Pour augmenter la vitesse d'exécution, les trombonistes utilisent le double staccato, en prononçant successivement les consonnes "t" et "k", et le triple staccato, en prononçant deux fois la consonne t et une fois la consonne k. Il est également possible de jouer legato sans coup de langue quand les notes ne sont pas sur le même harmonique. Une absence d'articulation entre deux notes situées sur un même harmonique donnera un glissando, un mode de jeu propre au trombone.
Modulation du son
Le fait d'exercer une tension plus ou moins importante du masque (constitué par les muscles des lèvres) et le fait de varier la pression et la vitesse de l'air en contrôlant le diaphragme permet de modifier la fréquence de vibration des lèvres et donc de l'air dans l'instrument. Le musicien peut ainsi jouer pour une longueur donnée de l'instrument, à partir de la fondamentale, la suite des harmoniques supérieures, suivant l’ordre des harmoniques naturels : octave, quinte, quarte, etc. Par exemple, pour un trombone ténor, coulisse fermée (en 1 position), on obtiendra : si ♭ {\displaystyle \flat } , si ♭ {\displaystyle \flat } , fa, si ♭ {\displaystyle \flat } , ré, fa, la ♭ {\displaystyle \flat } , si ♭ {\displaystyle \flat } ... Le nombre d’harmoniques pouvant être joués dépend alors des capacités physiques du musicien. Un musicien expérimenté peut jouer jusqu'à 5 octaves sur son instrument.
Cette technique ne permet de jouer que l'ensemble limité des notes correspondant aux harmoniques de la fondamentale de l'instrument. Pour pouvoir jouer l'ensemble des notes, un mécanisme (coulisse, barillet ou piston) est alors également utilisé qui modifie cette fondamentale en allongeant la longueur de l’instrument.
Le contrôle de cette technique permet aussi de jouer plusieurs sons en même temps (sans la voix) situés conjointement dans une même série harmonique. Cette pratique est alors qualifiée de multiphonique.
La coulisse
La longueur de l’instrument est modifiée par une coulisse qui peut être allongée ou raccourcie. La coulisse est divisée en plusieurs positions — jusqu’à sept pour le trombone ténor. Elle est en 1 position quand elle est entièrement rétractée, et en septième position lorsqu'elle est au ma**mum de son élongation. Les positions ne sont pas repérées ou marquées mais évaluées par l'instrumentiste. Accroître la longueur de la coulisse d'une position fait baisser la hauteur d'une note d'un demi-ton. Ainsi, on peut baisser la note de base d'au ma**mum un triton (soit 3 tons), par exemple, sur le ténor pour atteindre le mi en partant du si ♭ {\displaystyle \flat } . Des positions intermédiaires sont également utilisées avec certains harmoniques, ou pour ajuster certaines notes.
L'intérêt de la coulisse est qu'il s'agit d'un système "continu" : on peut, avec une coulisse, atteindre toutes les longueurs intermédiaires entre les 7 positions, contrairement aux cuivres à pistons (sur lesquels la longueur de tuyau ajoutée lorsqu'on enfonce chaque piston est fixe). Cela permet, si l'instrumentiste a une oreille exercée et sensible à la justesse, de jouer parfaitement juste (ce que les autres cuivres ne permettent pas pour des raisons physiques). Cet avantage peut se transformer en inconvénient si le musicien est peu expérimenté et n'a pas l'oreille musicale, car il jouera alors faux.
Enfin l'inconvénient majeur de la coulisse est l'amplitude des mouvements à produire, qui réduisent sérieusement la virtuosité de l'instrumentiste par rapport à l'usage des pistons. L'extension de la coulisse la rend également encombrante et vulnérable.
Les barillets supplémentaires
En conjugaison avec la coulisse, les trombones sont souvent équipés d'un dispositif — appelé noix, barillet, clés de pouce, ou palette — permettant au musicien de baisser la note (d'une quarte sur le trombone ténor complet). Comme avec un piston, la longueur est alors augmentée en déviant l’air dans un tube supplémentaire. Ce mécanisme permet d'augmenter la tessiture de l'instrument, ainsi que la vélocité du jeu de coulisse en évitant et en remplaçant la si**ème et la septième position de coulisse à bout de bras par la première et la deu**ème.
Les pistons (trombone à pistons)
Dans le trombone à pistons, la coulisse est remplacée par trois pistons, chacun pouvant dévier la colonne d’air dans un tube supplémentaire de longueur différente. Ces pistons peuvent être actionnés ensemble, offrant sept combinaisons distinctes de longueurs supplémentaires équivalent aux sept positions de la coulisse. Ce mécanisme permet une dextérité difficile à obtenir avec une coulisse, mais au détriment de la justesse, les positions intermédiaires n’étant pas réalisables. Le trombone à pistons est souvent pensé et joué en Si bémol. Dans ce cas, le trombone est un instrument transpositeur, comme la trompette.
Position de la coulisse | Pistons actionnés | Fondamentale (en Si) | Fondamentale (en Ut) |
1 | aucun | do | si |
2 | 2 | si | la |
3 | 1 | si ou la# | la ou sol# |
4 | 1+2 ou 3 | la | sol |
5 | 2+3 | la ou sol# | sol ou fa# |
6 | 1+3 | sol | fa |
7 | 1+2+3 | sol ou fa# | mi |
Types de trombones
Il e**ste huit principaux types de trombones : soprano, alto, ténor, ténor complet, à pistons, basse, contrebasse et cimbasso. Sans précision sur sa nature, le mot trombone désigne généralement le trombone à coulisse ténor.
Le trombone soprano
Le trombone soprano est le plus court (donc le plus aigu) et son timbre se rapproche davantage de celui de la trompette qu'aucun autre trombone, et on l'assimile d'ailleurs à la trompette à coulisse (même longueur de tuyau). Il est, à sa note fondamentale, en si bémol et il est transpositeur en si bémol, tout comme la trompette. On trouve des partitions pour trombone soprano dans des pièces écrites pour ensembles de cuivres, mais peu d'œuvres classiques l'ont utilisé. Son origine est d'ailleurs incertaine, il ne s'agirait peut-être pas d'un instrument classique mais d'une apparition assez moderne.
Le trombone alto
Le trombone alto est accordé en mi ♭ {\displaystyle \flat } ou plus rarement en fa (instrument plus court que celui en mi ♭ {\displaystyle \flat } ), et il est plus petit que le ténor. Il a, comme le trombone ténor, 7 positions. Son timbre est plus brillant. Il n'est pas transpositeur. Ses parties sont écrites en ut sur clef d'ut 3. Il est principalement utilisé dans des œuvres symphoniques (notamment de Beethoven), mais il a connu une heure de gloire comme instrument soliste. Des compositeurs modernes l'ont d'ailleurs redécouvert et l'ont introduit dans des pièces récentes.
Le trombone ténor
Schéma d’un trombone (ténor)
Le trombone ténor est le trombone standard, quand on parle de trombone sans précision de registre, c'est du ténor qu'il s'agit. Il est, à sa note fondamentale, en si ♭ {\displaystyle \flat } ou très rarement en do (instrument un peu plus court que celui en si ♭ {\displaystyle \flat } ). Non transpositeur, ses parties sont écrites en ut sur clef de fa ou clef d'ut 4 (rarement, on trouve des partitions en clef de sol transposées en si ♭ {\displaystyle \flat } , notamment dans les fanfares et les marching bands américains). On peut déplacer la coulisse en sept positions.
Le trombone ténor complet
C'est un trombone ténor auquel on a ajouté un dispositif déviant l'air dans un tube supplémentaire, ce qui permet au musicien de baisser la note d'une quarte juste en actionnant une clé de pouce (ou barillet ou noix). On accroît ainsi la tessiture de l'instrument, mais aussi la vélocité du jeu car le barillet permet d'éviter d'utiliser les si**ème et septième positions de la coulisse à bout de bras. Par opposition, le ténor sans barillet est alors appelé Trombone ténor simple. Les positions du trombone ténor simple et du trombone ténor complet sont identiques si on n'appuie pas sur la noix du trombone ténor complet.
Le trombone à pistons
Le trombone à pistons a un registre comparable à celui du trombone ténor, mais la coulisse est remplacée par trois pistons. Il dispose quelquefois de deux tubes amovibles interchangeables qui permettent de fixer sa fondamentale soit en si ♭ {\displaystyle \flat } soit en Ut. L'articulation est différente, plus proche de celle de la trompette, et il permet une dextérité difficile à obtenir avec une coulisse. Il est généralement considéré comme étant difficile à jouer juste, et est de moins en moins utilisé de nos jours, sauf dans les orchestres d'harmonie allemands et les orchestres de musique traditionnelle macédonienne. Contrairement au trombone ténor à coulisse, le trombone à piston peut être un instrument transpositeur s'il est réglé en Si bémol.
Le trombone basse
Le trombone basse est conçu en si ♭ {\displaystyle \flat } (à la même hauteur que le ténor) et joué en ut (non transpositeur). Ses parties sont écrites en clef de fa. Il a la même taille (même longueur) que le trombone ténor : toutefois, son tuyau est plus large et il a un pavillon plus imposant, ce qui lui permet d'être plus sonore que le ténor dans le registre grave; de plus, il dispose le plus souvent de deux clés de pouce (plutôt qu'une seule comme le ténor complet), fa et ré (parfois si ♭ {\displaystyle \flat } ), qui changent la tonalité de l'instrument et le rendent plus facile à jouer dans les graves. Les notes du trombone basse sont jouées de la même façon que pour le ténor (à moins d'utiliser les barillets). Il y a généralement un joueur de trombone basse par brass band, par big band et par orchestre symphonique, et ils sont également souvent présents dans les ensembles de cuivres modernes.
Le trombone contrebasse
Le trombone contrebasse à coulisse est plus rare et est accordé une quarte (fondamentale fa) ou une octave plus bas que le ténor (fondamentale si ♭ {\displaystyle \flat } ). Il e**ste plusieurs moyens d'augmenter la longueur du tube : le trombone contrebasse en fa possède une forme similaire mais des dimensions plus larges que le trombone basse ; dans le cas du trombone contrebasse en si ♭ {\displaystyle \flat } , on utilise une coulisse avec double enroulement. La coulisse était autrefois munie d'une tige permettant d'atteindre les positions les plus basses, ce qui est rare de nos jours. Le trombone contrebasse en fa est de plus en plus utilisé au détriment de celui en si ♭ {\displaystyle \flat } , car il se marie mieux avec le son d'ensemble de la section trombones/tuba de l'orchestre (son homologue en si ♭ {\displaystyle \flat } ayant un son, du fait de la longueur de son tube proche de celle des tubas, moins caractérisé).
Il est plus particulièrement utilisé dans les opéras de Richard Wagner (L'Anneau du Nibelung… ) où il est au rang de 4 trombone du pupitre, auprès de deux ténors et d'un basse. Gustav Mahler et Richard Strauss (notamment dans Elektra), l'ont également utilisé. Dans le jazz il sera utilisé dans certains ensembles du contrebassiste Charles Mingus. Cet instrument atypique connaît un regain de popularité dans des bandes originales de films composées entre autres par Danny Elfman.
Le cimbasso
Le cimbasso, trombone contrebasse à pistons, est comparable au trombone contrebasse par sa tessiture et sa position dans le pupitre. De la même façon, il e**ste le cimbasso en fa et en si ♭ {\displaystyle \flat } . Des compositeurs, essentiellement italiens et initialement étrangers à l'utilisation des tubas dans l'orchestre symphonique, comme Giuseppe Verdi, l'ont utilisé dans leurs opéras. Il est de plus en plus utilisé dans les musiques de film, voire dans le jazz.
Genres musicaux
Musique classique
Le répertoire du trombone en solo et en musique de chambre commence en Autriche pendant la période classique du milieu du XVIII siècle avec des compositeurs tel que Leopold Mozart, Georg Christoph Wagenseil, Johann Albrechtsberger et Johann Ernst Eberlin, qui l'utilisaient souvent conjointement avec une voix. Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart ont utilisé le trombone dans nombre de leurs œuvres sacrées, notamment dans deux duets avec voix de Mozart, le plus connu étant le Tuba Mirum de son Requiem. L’inspiration pour beaucoup de ces travaux était sans doute due à la virtuosité de Thomas Gschladt qui joua à l’orchestre de la cour de Salzbourg.
Dans le Romantisme, on peut citer le deu**ème mouvement de la Grande symphonie funèbre et triomphale de Berlioz où le trombone solo entonne un récitatif, puis un arioso s'épanouissant en une véritable aria. Ce solo plaintif où il dialogue avec l'orchestre est superbe et convient bien au caractère sombre de cette "oraison funèbre" (titre du second mouvement). On trouve un autre célèbre solo de trombone, magnifique, dans le premier mouvement de la Symphonie nº 3 de Mahler. Le trombone jouera ensuite un rôle de plus en plus important dans les grandes œuvres symphoniques comme la Symphonie nº 7 de Sibelius.
Trombonistes solistes
De nombreux concerti, pièces concertantes et autres œuvres ont été écrites pour trombone solo et piano ou orchestre. Ainsi plusieurs trombonistes excellent à jouer ce genre de pièces. Voir la Catégorie:Tromboniste classique.
Exemples de pièces
Ballade d'Eugène Bozza
Morceau symphonique d'Alexandre Guilmant
Thoughts of Love d'Arthur Pryor
Le tromboniste compositeur et improvisateur Vinko Globokar est un virtuose reconnu qui a notamment créé et enregistré la Sequenza V pour trombone solo de Luciano Berio, et a composé de nombreuses pièces contemporaines pour trombone solo.
Jazz
Bien que le saxophone soit l'instrument le plus symbolique du jazz, le trombone est également très lié à cet art. L'instrument, par sa souplesse, a su s'adapter à l'évolution des sonorités et phrasés propres à l'histoire de ce genre.
Le jazz Nouvelle-Orléans étant issu des fanfares de cuivres, il est normal que l'on y retrouve le trombone. C'est d'ailleurs à celui-ci que l'on doit le style « tailgate » : les orchestres défilaient sur un chariot traîné par des chevaux. Pour laisser assez d'espace à son encombrante coulisse, le tromboniste ouvrait le hayon ("tailgate" en anglais) et s'asseyait à l'arrière les pieds dans le vide. L'effet visuel, mais également sonore était garanti : cette période est celle des grands glissando à la coulisse et autres artifices sonores. Aussi, malgré les quelques virtuoses de l'époque (le plus célèbre étant Kid Ory), le trombone était surtout utilisé pour son côté comique. Un morceau emblématique du trombone dans le jazz est "Tiger rag", où le trombone fait de violents glissandos au son saturé pour imiter les rugissements du tigre.
Ce n'est qu'à partir des années 1920 avec l'apparition du swing et des big bands que le trombone prend ses lettres de noblesses dans le jazz. Mis en valeur par les arrangeurs et les grands solistes de l'époque, le trombone y est très à l'aise ; citons entre autres Jimmy Harrison et Jay C. Higginbotham chez Fletcher Henderson, Benny Morton, Vic Dickenson, Dickie Wells chez Count Basie, Juan Tizol (trombone à pistons), Tricky Sam Nanton, Lawrence Brown chez Duke Ellington, Tommy Dorsey...
Dans les années 1940, on pensait que l'inertie de la coulisse était un frein majeur à l'utilisation du trombone dans le bebop et ses tempi endiablés (quelques-uns, comme Bob Brookmeyer, passeront au trombone à pistons). Mais, c'était sans compter sur Jay Jay Johnson et Frank Rosolino, qui, repoussant les limites de l'instrument et développant une technique originale, parvint à atteindre la vélocité et le phrasé du saxophone. Il fut suivi par Curtis Fuller et Slide Hampton. On les retrouve dans le hard bop des années 1950.
Le cool jazz fut l’occasion d’entendre Bill Harris, Kai Winding, Frank Rosolino ou Carl Fontana.
L’adaptation du jeu du trombone pendant ces années lui fit perdre ses particularités, comme le « growl » ou les effets de coulisse. Le free jazz se les ré-appropriera dans les années 1960, à travers notamment Roswell Rudd (inspiré de Kid Ory, il jouait auparavant dans des formations de style **). Albert Mangelsdorff a développé la technique du « son polyphonique » consistant à jouer une note et à en chanter une autre simultanément, produisant une ou plusieurs harmoniques.
Aujourd’hui, l’évolution continue dans le sillage du free jazz. D’autres musiciens, comme Ray Anderson et George E Lewis, continuent également d’expérimenter autour du trombone. Parmi les trombonistes de jazz de référence d’aujourd’hui, citons entre autres, Conrad Herwig, Steve Turre, Vincent Boesch, Glenn Ferris, Nils Landgren, Phil Abraham, Marc Godfroid, Mark Nightingale, Bart Van Lier, Bert Boeren, Denis Leloup, Sebastien Llado, Yves Robert, ou le Français Benny Vasseur qui fut le tromboniste de Sydney Bechet.
Musique improvisée
En parallèle au Jazz au milieu des années 1960, une génération de trombonistes en Europe à commencer à jouer en solo et dans de multiples rencontres musicales improvisées. On peut compter comme pionniers en Angleterre le tromboniste Paul Rutherford, en Allemagne les trombonistes Albert Mangelsdorff, Günter Christmann ou Conny Bauer, en Suède Eje Thelin, aux Pays-Bas Willy Van Manen, en Italie Gian Carlo Schiaffini, en France Vinko Globokar. Nombre de ces musiciens expérimentateurs ont participé à titre divers aux pratiques du jazz et des musiques contemporaines écrites.
Salsa
Le trombone et la trompette sont très utilisés dans la salsa, mot espagnol qui signifie « sauce » et qui désigne à la fois une danse, un genre musical, mais également une famille de genres musicaux (musique latino-américaine). Un musicien, un chanteur ou un danseur de salsa est appelé salsero (salsera au féminin).
Willie Colon, inspiré par Mon Rivera a popularisé l'instrument dans la salsa. Jimmy Bosch est un des plus célèbres trombonistes de salsa actuels.
Funk
Fred Wesley, qui a été directeur musical de James Brown s'impose comme l'un des pionniers les plus célèbres et un maître du funk instrumental.
Reggae & Ska
Rico Rodriguez, de son vrai nom Emmanuel Rodriguez, également connu sous les pseudonymes de Rico, Reco Rodriguez, est un tromboniste jamaïcain né le 17 octobre 1934 à Kingston. Il est considéré comme le meilleur tromboniste de reggae des années 1960 et 70.
Don Drummond, tromboniste du fameux groupe The Skatalites.
Vin Gordon, dit Don Drummond Jr.
长号,英文:Trombone ,又名伸缩号或伸缩喇叭,是铜管乐器的成员之一,利用一条可以伸缩长短的弯管来发出高、低不同的音调。
它大约于西元1400年出现于欧洲,当时称为低音喇叭,长号由于它有独特修长的外型,是大众相当熟悉的乐器。在行进乐队中,伸缩喇叭经常排在第一排,以免滑管向外推时碰到前面的人,而在室内管乐团或是管弦乐团中,前方也会预留一块空间。
长号改变音高的方式通常不是按键式的活门,而是以右手前后拉动滑管,是所有管乐中唯一以此方式演奏的乐器。
调音管
配重/平衡器
吹嘴
滑管锁环
喇叭/管口
减震橡胶
去水掣
滑管
外柄(把手)
内柄
螺帽
长号是所有管乐器中唯二可以不使用活塞按键来产生音乐的乐器(另一为法国号),长号的构造极为特殊, 利用滑管的各个把位(以伸滑的方式操作而每个半音低下去。操作原理与阀式一样,每低半音的距离称为把位) 来发出声音,但事实上,长号可说是最接近人声的乐器,当初就是被设计来替代人声,在教堂诗班里, 用来支持声部的男声。其滑管的构造宛如人类的声带,在气流不停上下,音与音交换时中间必定会经过其 中的泛音,就如同声带一样。
在乐器吹奏上,圆滑(slurring)是一种音与音之间连间链接的技巧,长号的演奏者又将这种技巧称为legato,而相对于其它管乐器,圆滑的吹奏对于长号是较难做到的,因为从一个音符至下一个音符,可能需要换把位,而在把位的交换中必定有时间空隙的产生,且把位与把位之间会经过泛音列,必须避免滑音的产生。这一技巧常应用于爵士乐中,故长号又称“爵士乐之王”。要演奏出好的圆滑,就必须靠着演奏者的技巧,因此,这也是长号在演奏上具有特色的地方,光是长号演奏slur的技巧就有五种:
Lip Slurs
Cross-Grain Slurs
Tongued Slurs
Valve Slurs
Glissando
长号的管子有小号的两倍长,管形的比例也类似小号,因而是属于长粗管乐器中管径最细的乐器。纵使如此,管子的粗细因制造者而有相当的差别。用伸缩方式操作音律的方法是原始的,在其他铜管乐器只能吹奏自然泛音的古代,因为乐器构造的关系,唯有长号已经能够吹奏半音音阶了。长号的构造虽然修长,但并不像法国号或上低音号那样管子绕了那么多圈,长号的声音可说是没绕几圈就直接送出喇叭口,这种构造,使得长号能表现出一种不同于其他铜管乐器的较为粗犷直接、雄厚的音色,这也是许多乐曲中不可或缺的元素之一;而当表现温暖的音色时,又能带有另一种粗犷的味道。
目前一般提到长号,是指次中音长号(tenor trombone )。一般来说一个交响乐团会配置三把长号,包括2把次中音长号及一把低音长号。除了在古典音乐的演奏外,在爵士乐里,长号也是常见的乐器,其「滑音」(glissando),是长号独特的吹奏方式,更常带来令听众惊奇与欢乐的效果。
长号种类
超高音长号(Sopranino and piccolo trombone):非常罕见,大部分为演奏家及长号爱好者订制、收藏,目前几乎无任何作曲家为超高音长号作曲。 较常见的为E♭超高音长号(Sopranino trombone)、B♭超高音长号(piccolo trombone),管径通常为0.430mm-0.400mm、喇叭口大小为 4 inch
较常见的为E♭超高音长号(Sopranino trombone)、B♭超高音长号(piccolo trombone),管径通常为0.430mm-0.400mm、喇叭口大小为 4 inch
高音长号(Soprano trombone)(Slide Trumpet ):其本质是长号还是小号,已无定论。高音长号最是长号家族中最早,因其音色近似小号而给小号取代,目前几乎无任何作曲家为高音长号作曲,大多和小号共同使用乐谱较常见的为B♭高音长号,管径通常为0.450mm-0.470mm、喇叭口大小和标准小号相同
中音长号(alto trombone):中音长号相当于中音号,除了能够发出较高的音之外,其他各种产能都不如次中音长号,一般已不再被使用,只有在19世纪前半之前的曲子中,有非用中音长号吹奏的情况,才破例使用,且是使用中音谱号,目前大多乐曲已无编制中音长号,仅部分为中音长号编写之独奏曲上会使用中音长号进行演奏 较常见的为E♭中音长号,管径通常为0.450mm-0.500mm、喇叭口大小为 6.5 inch 或7 inch,少数会附加一组D or B♭转阀系统。
较常见的为E♭中音长号,管径通常为0.450mm-0.500mm、喇叭口大小为 6.5 inch 或7 inch,少数会附加一组D or B♭转阀系统。
次中音长号(tenor trombone):目前一般提及之长号,即为次中音长号,当今最常见及最常被使用之长号。目前使用之次中音长号为顾及音域及方便性故大多数演奏者会使用搭配F 转阀系统之次中音长号、但部分独奏家及交响乐团第一部演奏者则偏爱标准型B♭次中音长号, 因此次中音长号种类相当多元 较常见的为B♭次中音长号,管径通常为0.500mm(细管) 0.525mm(细管) 0.547mm(粗管) 、喇叭口大小为 8 inch -9 inch,多数会附加一组 F 转阀系统、管径0.500mm 多为爵士长号、管径0.525mm 多为交响乐团第一部演奏者及部分独奏者使用之长号、管径0.547mm 则为最常见之次中音长号
较常见的为B♭次中音长号,管径通常为0.500mm(细管) 0.525mm(细管) 0.547mm(粗管) 、喇叭口大小为 8 inch -9 inch,多数会附加一组 F 转阀系统、管径0.500mm 多为爵士长号、管径0.525mm 多为交响乐团第一部演奏者及部分独奏者使用之长号、管径0.547mm 则为最常见之次中音长号
低音长号(bass trombone):连接次中音长号跟低音号两个不同音高的低音和声部之间的桥梁,音域和次中音长号相差不大、但能够使较低音域有着更浑厚的声音,能使用独特的炸音音色。目前交响乐团固定配置一把低音长号、而部分管乐曲也会编写低音长号声部(部分管乐曲之长号第3、第4部由于音 域已达次中音长号难以吹奏之音域故演奏着会使用低音长号进行演奏、而部分演奏者则固定使用低音长号第3、第4部) 较常见的为B♭低音长号,管径通常为 0.562mm 、喇叭口大小为 9inch -10.5inch,多数会附加一组 F 转阀系统、及一组 D 转阀系统/E♭ 转阀系统,而部分仅有一组 F 转阀系统
较常见的为B♭低音长号,管径通常为 0.562mm 、喇叭口大小为 9inch -10.5inch,多数会附加一组 F 转阀系统、及一组 D 转阀系统/E♭ 转阀系统,而部分仅有一组 F 转阀系统
倍低音长号(Contrabass trombone)。
长号音色高亢有力,多用于交响乐第四乐章和伴奏乐器,有时甚至能与整个乐队抗衡,所以独奏较少; 又能演奏柔美的乐段,如天空之城
按键长号
为了便于演奏爵士乐需要的快速音群以及圆滑奏,20世纪出现了加上3~4个活塞或转阀按键的次中音长号,通常制作成与一般滑管长号类似的造型,但也有制作成与低音号或小号类似的造型,常与细管上低音号混淆。按键长号的管径比例和音色与一般滑管长号相似,这是判别两者最精确的方法。