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词典释义:
pédagogique
时间: 2023-09-24 13:39:37
专四
[pedagɔʒik]

a.1. 教育学, 教学法 2. 符合教学法, 合乎教学原理, 教育有方常见用法

词典释义
a.
1. 教育学, 教学法
méthode pédagogique 教学法
conseiller pédagogique 教学顾问

2. 符合教学法, 合乎教学原理, 教育有方

常见用法
support pédagogique教学材料

近义、反义、派生词
近义词:
didactique,  éducatif,  éducateur
联想词
didactique 教训,教导,说教; éducatif 教育; pédagogie 教育学; ludique 游戏, 有趣味, 用于玩; scolaire 学校,教学; méthodologique 方法论; artistique 创作; académique 科学院; scientifique 科学; philosophique 哲学; disciplinaire 纪律;
当代法汉科技词典

pédagogique adj. 教育

短语搭配

stage pédagogique教学实习期

conseiller pédagogique教学顾问

méthode pédagogique教学法

support pédagogique教学材料

initiative pédagogique interinstitutions机构间学习方案

la conférence pédagogique定期召开的教师会议

le modèle pédagogique教学模型

centre de ressources pédagogiques教学资源中心

mallette pédagogique d'urgence教师应急包

certificat d'aptitude pédagogique师资合格证书

原声例句

Ils sont immergés toute la journée dans la langue française et utilisent en toute liberté le matériel pédagogique conçu spécialement pour cette méthode d'apprentissage.

他们全天沉浸在法语环境里,并且完全自由地使用特定为这种学习方法而设的教学材料。

[Destination Francophonie]

Je suis un crocodile à haute valeur pédagogique.

我是一只具有高度教育价值的鳄鱼。

[动物世界]

Ça a un effet pédagogique ça aussi sur le recruteur.

这对招聘者也有一种教育作用。

[Alter Ego 5 (C1>C2)]

Il y a un véritable intérêt pédagogique et patrimonial à conserver cet ensemble de fossiles.

在保护这批化石的过程中,存在着真正的教育和遗产意义。

[聆听自然]

Une stratégie pédagogique qui prendra fin avec le début de la seconde guerre mondiale.

一种随着第二次世界大战的爆发而结束的教育战略。

[Pour La Petite Histoire]

Et si vous êtes novice, en astronomie, pas de panique, des clubs du coin organisent des sorties pédagogiques à la nuit tombée pour observer les étoiles.

如果你们是天文学的新手,不要惊慌,一些当地的俱乐部会在夜幕降临时组织教学性的外出活动,观察星星。

[Jamy爷爷的科普时间]

Donc, derrière l’orthographe, il y a une question de structuration mentale, il y a une question de rapport à l’autre et donc, on voit bien que les enjeux sont non seulement pédagogiques, mais en réalité aussi éducatifs.

所以,拼写之外,有一个心理结构的问题,这个问题和另一个问题有关,所以,我们看到的关键不仅仅是教育学上的,还有现实教育上的。

[Espace Apprendre]

Alors oui, ce n’est pas bien, mais on est humble, on sait que nos méthodes pédagogiques, si bonnes soient-elles, ne valent pas l’expérience.

当然这么想并不好,但我们很羞愧,我们知道我们的教学方法,不管有多好,都不值得去实施。

[Topito]

L'OIF initie toutes sortes de coopérations culturelles, pédagogiques, économiques. Son but, c'est de promouvoir la langue française pour résister au bulldozer anglais. Un combat inégal dont certains disent qu'il est perdu d'avance.

OIF发起各种文化、教育、经济合作。其目的是,传播法语,抵抗英语的侵袭。这是一场不公平的战斗,有些人提前就说法语输了。

[德法文化大不同]

C'est un jeu à la fois ludique et pédagogique.

是既有趣又有教育意义的游戏。

[Édito B1]

例句库

Un résumé pédagogique de politiques décrites dans l"Atlas alternatif, ou dans d"autres livres de ses contributeurs.

阿在阿特拉斯替代,或在其他书籍中描述的贡献者教育政策的总结。

Au début de la création d'entreprises à mettre en beaucoup d'argent pour junior et l'école secondaire des ressources pédagogiques et des technologies de l'information de recherche et de développement.

公司在创建伊始就投入大量的资金致力与初中、高中信息化教学资源的研究和开发。

Vous devez donc être capable de cerner très vite s’il connaît ou non votre filière pour voir s’il est utile de lui donner des précisions sur le contenu pédagogique.

为了更好的理解这个问题,你应该准备一个结合你技术能力和个人素质的回答,因为这两个方面都是很重要的。

Paola PICCOLO, danseuse interprète auprès de nombreux chorégraphes, a su lier son art à une recherche l’amenant à créer ses propres pièces et à développer une activité pédagogique.

舞蹈演员,表演过众多的舞蹈作品,成功把她的艺术链接到致力于创作自己的作品和发展教育活动。

Un ouvrage exceptionnel qui rend compte de la connaissance et de la sagesse de l'auteur, véritable maître pédagogique et fin psychologue des arts visuels.

优秀作品,反映了知识和作家,一个真正的大师老师和视觉艺术心理学家结束智慧。

La ministre Evelyne Huytebroeck envisage plutôt de faire de ce projet un outil pédagogique visible dans le quartier européen.

伊芙琳宇特布洛克部长却更希望把这个项目作为一个欧洲议会区内人人能看得到的活的教育工具。

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Pourtant la méthode pédagogique chinoise est assez ancienne.

而中国的教育方法比较陈旧。

Enseignement du chinois au moyen de différentes méthodes pédagogiques, dont le multimédia et l'internet.

通过各种教学手段,其中包括多媒体和互联网进行汉语教学。

Visite pédagogique avec Gérard Barral, responsable développement des sels de Camargue. Benvenue à Aigues-Mortes!

视频中带领大家参观盐场的是卡马格盐场的负责人杰拉尔·巴拉勒。欢迎来到埃格-莫尔特!

Par le biais d'une assistance pédagogique, d'activités de formation sur ordinateur et d'une aide apportée aux organismes régionaux, l'ONUDC a favorisé la mise en place d'une législation et de moyens de lutter contre le blanchiment d'argent.

通过提供辅导、电脑化培训和对区域机构的援助,毒品和犯罪问题办事处对制定立法和发展打击洗钱的基本能力提供了支持。

À cet effet, les nouvelles activités relatives aux projets porteront de plus en plus sur: a) le renforcement des structures et des mécanismes institutionnels permettant aux États d'appliquer les dispositions des instruments; b) la mise à disposition de conseils en ligne concernant les demandes d'extradition et d'entraide judiciaire dans le domaine de la lutte antiterroriste; c) la fourniture de conseils sur les mécanismes internationaux de coopération pour les activités antiterroristes; et d) la mise en place d'une assistance pédagogique.

为此目的,新的项目活动将更加着眼于以下方面:(a)加强有关的体制结构和机制使各国能够执行这些文书的规定;(b)就打击恐怖主义方面的引渡和司法协助请求提供在线咨询;(c)提供关于打击恐怖主义活动的国际合作机制的咨询;(d)提供指导服务。

Le Département des affaires économiques et sociales participe au partenariat entre cette organisation et le Conseil par son initiative portant sur « l'élaboration de programmes universitaires et de logiciels pédagogiques et éducatifs favorisant la réalisation des OMD, en association avec les conseils économiques et sociaux nationaux, les organisations de la société civile et les institutions d'enseignement supérieur des divers pays ».

经济和社会事务部尊重经社理事会同这个组织的伙伴关系,着重同各国经济及社会理事会、民间社会组织和高等教育机构联手制定学术方案和促进实现联合国千年发展目标的教学和教育软件。

Le Ministère mexicain de l'éducation organise chaque année à l'échelle nationale un concours sur le thème de l'égalité des sexes à l'école (« Éducation et égalité des sexes : expériences en milieu scolaire et propositions pédagogiques »). Les enseignants et les éducateurs sont invités à consigner leurs expériences, réflexions et anecdotes sur l'égalité entre les sexes, ou sur les problèmes rencontrés pour la mettre en œuvre dans le cadre scolaire.

墨西哥教育部每年都举行一次题为“教育和社会性别观点:学校经验和教学提案”的全国竞赛活动,邀请教师和教育人员撰文讲述他们在男女平等方面的想法、见闻和经验,或在学校生活中实行两性平等所遇到的问题。

Par ailleurs, des assistants pédagogiques roms salariés, provenant de leurs communautés, ont été intégrés dans le système scolaire.

而且从罗姆设区聘请的罗姆族教育辅助人员已经进入学校系统。

La prise en charge pédagogique tend à augmenter au niveau de l'enseignement secondaire.

中等教育机构有增加的趋势。

Ces principes entraînent des modifications du programme pédagogique et du processus d'apprentissage qui permettent à chacun d'apprendre et de s'épanouir selon ses propres intérêts plutôt qu'en fonction de stéréotypes sexuels.

这些改革原则导致教育课程和学习进程的改变,允许每个人按照个人兴趣而非成规定型的性别角色来学习和发展。

À l'heure actuelle, c'est le responsable en chef des questions d'égalité des sexes qui a préconisé les mesures d'intégration des perspectives sexospécifiques au sein du Ministère de l'éducation; ces mesures ont été élargies de manière à inclure d'autres acteurs dans le domaine de l'éducation, notamment les conseillers pédagogiques et les conseillers en orientation.

目前,通过教育部内两性平等问题主任及其他教育工作人员,包括督学和导师,努力推动将性别观点纳入主流。

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a élaboré, au titre de sa contribution à la Décennie « L'eau, source de vie », des documents pédagogiques à l'intention des utilisateurs de tous niveaux afin de promouvoir une meilleure utilisation de l'eau dans l'agriculture.

联合国粮食及农业组织(粮农组织),为各级使用者拟订了培训材料,以促进在农业领域更好地使用水,这是其“生命之水”十年活动的一部分。

法语百科
Une classe scolaire.
Une classe scolaire.

La pédagogie (du grec παιδαγωγία, direction ou éducation des enfants) désigne l'art de l'éducation. Le terme rassemble les méthodes et pratiques d'enseignement requises pour transmettre un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être.

Plus généralement, l'expression « Faire preuve de pédagogie » signifie l'aptitude à enseigner et à transmettre à un individu ou un groupe d'individus — de tous âges et de toutes conditions — un savoir ou une expérience par l'usage des méthodes les plus adaptées à l'audience concernée.

Définitions

Le mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔr/), « l'enfant », et ἄγω (/'a.gɔ/), « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, lui portait ses affaires, mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs. « Pédagogie » est un mot remontant à 1495 d'après le dictionnaire Le Robert. L'Académie française l'admet depuis 1762.

Ferdinand Buisson, qui fut inspecteur général de l'instruction publique, donne cette définition : "science de l'éducation, tant physique qu'intellectuelle et morale" (Dictionnaire de pédagogie, 1887, col. 2 238 a).

Émile Durkheim : la pédagogie est une "réflexion appliquée aussi méthodiquement que possible aux choses de l'éducation" (L'évolution pédagogique en France, Paris, PUF, 1938, p. 10). "L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objectif de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et mentaux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est particulièrement destiné" (article "Éducation", in F. Buisson, Nouveau dictionnaire de pédagogie, Paris, Hachette, 1911, p. 532. Reproduit dans "L'éducation, sa nature, son rôle", in Éducation et sociologie, PUF, coll. "Quadrige", p. 51).[3] Pour É. Durkheim - et cette idée fera fortune - "la pédagogie est une théorie pratique", comme la médecine ou la politique. La pédagogie est à la fois une théorie et une pratique : une théorie ayant pour objet de réfléchir sur les systèmes et sur les procédés d'éducation, en vue d'en apprécier la valeur et, par là, d'éclairer et de diriger l'action des éducateurs.

Françoise Clerc : la pédagogie est "l'ensemble des savoirs scientifiques et pratiques, des compétences relationnelles et sociales qui sont mobilisées pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies d'enseignement".

Franc Morandi : la pédagogie est "étude et mise en œuvre des conditions d'apprendre".

Quelles différences entre pédagogie et didactique ? "'Pédagogique' réfère plus à l'enfant et 'didactique' plus à l'enseignement, en raison de leurs étymologies respectives." D'autre part, la pédagogie est généraliste, tandis que la didactique est spécifique, elle concerne telle ou telle discipline ("didactique des mathématiques", "didactique du français langue étrangère"...) : la didactique porte sur l'enseignement d'un contenu particulier. "La didactique fait l'hypothèse que la spécificité des contenus est déterminante dans l'appropriation des connaissances, tandis que la pédagogie porte son attention sur les relations entre l'enseignant et les élèves, et entre les élèves eux-mêmes." Selon Marguerite Altet,

"L'enseignement couvre donc deux champs de pratiques : 1. celui de la gestion de l'information, de la structuration du savoir par l'enseignant et de leur appropriation par l'apprenant, domaine de la Didactique 2. celui du traitement et de la transformation de l'Information en Savoir par la pratique relationnelle et l'action de l'enseignant en classe, par l'organisation de situations pédagogiques pour l'apprenant, c'est le domaine de la Pédagogie."

Distinctions

Dans l'histoire de la pédagogie, il faudrait distinguer méthodes, systèmes, mouvements, démarches, dispositifs, modèles, approches, pratiques...

Le contrat pédagogique est une notion introduite pour signifier que l'enseignement ne peut produire ses fruits que s'il y a accord entre l'enseigné et l'enseignant sur les objectifs mêmes de la formation, les comportements attendus des enseignants et enseignés ressortant, eux, du contrat didactique.

les démarches pédagogiques sont des attitudes méthodologiques et progressives de pensée insistant soit sur les phases, les moments d'un travail, soit sur les formes, les aspects d'un objet de recherche, en matière d'enseignement. Par ex., l'approche ou démarche expérimentale se déroule en au moins trois phases (observation, hypothèse, contrôle) et se concentre sur au moins deux points (la reproduction du phénomène, la modification des variables). On peut citer les démarches comparative, déductive, historique, scientifique, transversale, complexe, innovante, systémique... que l'on trouve autant chez les élèves que chez les professeurs ou les pédagogues.

les dispositifs pédagogiques sont des structures administratives, des agencements au sein du système éducatif, en lieux, personnels, finances, règlements, matériels. Comme exemples, on peut citer les ZEP (1981), l'organisation de l'école primaire en trois cycles (loi Lionel Jospin, 1989), "le socle commun des connaissances" (Gilles de Robien, 2006), les stages de remise à niveau (Xavier Darcos, 2008), la prévention du piratage informatique (Christine Albanel, 2009), le dispositif d'évaluation des acquis des élèves en C.E.1 et C.M.2 (2009).

les doctrines pédagogiques sont de grands ensembles théoriques, complexes, mêlant théories et procédures. Ce sont des philosophies, des visions du monde, des idéologies. Elles supposent, clairement identifiées, une psychologie de l'enfant, une philosophie de l'éducation, une sociologie de l'institution scolaire ou universitaire. Les principes comptent. Dès La République de Platon on trouve des doctrines. On peut considérer comme "doctrines pédagogiques" la pédagogie traditionnelle, la pédagogie négative (Jean-Jacques Rousseau) ou non directive (Carl Rogers, 1969), la pédagogie soviétique (A. Makarenko, 1917), l'Éducation nouvelle (dont Freinet), la pédagogie Steiner-Waldorf.

les méthodes pédagogiques consistent en règles et en procédés pour mettre en œuvre un enseignement du maître ou un apprentissage de l'élève, de façon théorique ou pratique. On s'en sert pour gérer, expliquer, découvrir, évaluer. Les réalisations comptent plus que les principes. En ce sens, la maïeutique de Socrate (dite "méthode interrogative"), la pédagogie de projet (project-based learning), la pédagogie de contrat, la pédagogie différenciée, l'enseignement programmé (Skinner, 1958), la pédagogie par objectifs, la pédagogie par situation-problème (problem-based learning), l'enseignement assisté par ordinateur sont des méthodes pédagogiques.

les modèles pédagogiques sont des types, des références, des idéaux, des principes utilisés dans l'acte pédagogique, plutôt que des professeurs idéalisés ou des recettes d'enseignement toutes faites, prêtes à être utilisées. Marcel Lesne (1977) cite : transmission, incitation, appropriation. Jean-Pierre Astolfi (1992) : empreinte, conditionnement, construction. Franc Morandi (1997) : tradition, pédagogies actives, maîtrise, différenciation, autonomisation. Selon Labédie et Amossé : transmission (pédagogie traditionnelle), stimulus-réponse (pédagogie béhavioriste), construction (pédagogie active), socio-construction, métacognition.

les mouvements pédagogiques sont des "organisations militantes, inspirées par une idéologie éducative novatrice, regroupant des enseignants mus par le même idéal". Ex. : le Groupe français d'éducation nouvelle (1921, Paul Langevin et Henri Wallon), l'Institut coopératif pour l'école moderne (1948, inspiré de Freinet).

les notions pédagogiques sont des concepts, idées, représentations, des objets abstraits de connaissance. Exemples : apprentissage, auto-formation, compétence, écriture, éducabilité, entraînement, imitation, métacognition, règlement intérieur, rythmes scolaires. Organisées, les notions forment des théories.

les pratiques pédagogiques concernent les activités volontaires à but éducatif. Elles couvrent un champ très large : les consignes, les tâches et les activités, les interactions, les rituels et routines, les notations et évaluations, les stimulations, les supports d'activité (comme l'usage de l'ardoise, le recours à l'ordinateur, l'utilisation de la voix)...

les styles pédagogiques (ou profils) sont les attitudes du maître qui enseigne. Jerome Bruner, le premier (en 1956), y a prêté attention, chez l'élève. Il y a les pédagogies formelles (structurées) ou informelles (souples), directives (autoritaires) ou non directives (démocratiques ou permissives)... On distingue habituellement les styles transmissif (le maître dispense des savoirs), appropriatif (le maître aide l'élève à construire son savoir), modélisant (l'élève reproduit ou imite un modèle, ou bien il élabore une représentation formelle). Marguerite Altet distingue ces "styles didactiques" : expositif (information, organisation, gestion), interrogatif (interrogation, évaluation), incitatif (stimulation), animateur (guidance), guide (guidance, régulation), mixte-flexible. Aux styles d'enseignement des maîtres sont parallèles les styles d'apprentissage des élèves : visuel ou auditif ou kinesthésique, réfléchi ou impulsif...

les théories pédagogiques forment chacune un ensemble cohérent de notions. Une théorie pédagogique est supposée expliquer ce qu'est l'éducation, l'apprentissage, l'instruction, l'élève, l'enseignant, le savoir scolaire. Par exemple, la théorie constructiviste de Piaget avance de nombreuses notions : stade, assimilation, accommodation, invariance des quantités physiques... (mais Piaget refuse d'être pris pour un pédagogue, il est psychologue). Parmi les théories pédagogiques on trouve : le traditionalisme (Étienne Gilson, 1954 ; Alain Finkielkraut, 1988), le marxisme soviétique (A. Makarenko, 1917), le béhaviorisme (John B. Watson, 1925), le constructivisme (J. Piaget, 1923), le socio-constructivisme (L. Vygotski, 1934), le spiritualisme (Abraham Maslow, Krishnamurti), la théorie de la reproduction de Pierre Bourdieu (1970), le cognitivisme (Robert Mills Gagné, 1976)... Une théorie combine des notions, et si des théories se combinent elles forment une doctrine. Mais, en réalité, les choses sont moins nettes..

Histoire de la pédagogie

Préalablement, il faut rappeler que les normes pédagogiques sont ancrées dans l'histoire et donc historiquement situées. Chaque époque contient des débats sur ce qu'il faut enseigner (valeurs, connaissances...) et comment les enseigner .

Les précurseurs

L'humanisme de la Renaissance voit naître quelques précurseurs de la pédagogie.

En territoire germanique, Martin Luther est un initiateur fondamental de l'enseignement moderne : ses motivations puisent leur source au cœur même de sa théologie, mais aussi dans le contexte religieux, économique et social de son temps. Le Réformateur implique l'ensemble du tissu social dans cette mission éducative.

En France Rabelais propose un idéal du dépassement de soi. Il décrit à la fin de Gargantua (1534) une abbaye utopique, l'abbaye de Thélème. Rabelais, moine de son état, connaît bien la vie monacale, et dans la description de cette abbaye fictive il expose son idée d'une abbaye humaniste où de beaux jeunes gens, des deux sexes, viendraient étudier dans un cadre de vie idéal. L'accent est alors mis sur l'aspect moral, plutôt que religieux. On réaffirme l'importance de l'éducation physique.

À la même époque (1547), Ignace de Loyola donne à l'ordre qu'il fonde une vocation d'enseignement sur la base du nouveau programme d'enseignement, le Ratio Studiorum. Les collèges qui seront ouverts par les Jésuites en Italie, en France (collège de Clermont à Paris, collège de La Flèche, où Descartes fera ses études, collège de Mauriac et de Billom en Auvergne, etc..), puis progressivement dans toute l'Europe, seront le modèle de l'enseignement secondaire des lycées du XIX siècle.

Pour le tchèque Comenius, la pédagogie doit être utile et pour tous.

Au XVII siècle, Jean-Baptiste de La Salle fonde un ordre laïc pour enseigner gratuitement dans les écoles de village. Il rédige pour les maîtres un traité de civilité à l'usage des enfants des deux sexes, et un programme d'études, la Conduite des écoles chrétiennes, qui servira de base à l'organisation de l'enseignement primaire jusqu'au début du XX siècle.

Au XVIII siècle, on revient contre l'enfermement. On veut former les jeunes au monde contemporain.

La doctrine pédagogique de Jean-Jacques Rousseau

En 1762, Rousseau écrit Émile ou De l'éducation. Le sujet en est « l'art de former les hommes » (préface). Rousseau énonce dans cette œuvre son principe : l'enfant naît bon et c'est la société qui le corrompt. Selon lui, il est nécessaire que l'enfant ait envie d'apprendre et qu'il ait connaissance d'un métier manuel, chose très rare chez les nobles de cette époque. L'ouvrage est condamné par le Parlement, en particulier à cause de la "Profession de foi du vicaire savoyard". Ce programme pédagogique idéal offre une vision novatrice de l'enfance.

En Suisse, Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) s'inspire de ces théories pour fonder son école. Il souhaite aider l'enfant dans la vie réelle, mais en la différenciant suivant les classes sociales. Pour lui, la famille est le meilleur milieu éducatif.

XIX siècle

En Allemagne : Paul Natorp et Georg Kerschensteiner. Chaque individu doit se former à une fonction déterminée. La communauté doit développer la solidarité, l'instruction civique le respect de l'autorité, et le sentiment patriotique.

En Angleterre : Robert Owen. Le choix des professeurs se fait sur leur capacité à éveiller la curiosité des enfants, leur patience, leur amour de l'enfant.

En France : Joseph Jacotot remet en cause l'apprentissage triangulaire (enseignant-enseigné-savoir) en introduisant l'ignorance qui permet de rétablir le principe révolutionnaire de l'égalité, base de l'émancipation.

XX siècle

Au XX siècle, la notion de pédagogie change. La pédagogie devient une pratique, un ensemble de méthodes. Les pédagogues s'efforcent d'utiliser des éléments de psychologie, c'est notamment l'éclosion du mouvement de l'Éducation nouvelle qui considère l'éducation comme un acte global de construction de la personne et non comme une simple retransmission de connaissances.

En Europe occidentale, on prend en compte l'enfant. En URSS, c'est la dimension sociale.

En Allemagne, les écoles Steiner-Waldorf développent une pédagogie alternative basé sur l'anthrosophie. Les élèves y apprennent savoirs et savoir-faire dans l'ordre historique où l'humanité a créé ces savoirs. L'apprentissage de l'écriture intervient plus tard que dans l'enseignement standard de ce fait: la phase historique de l'humanité étant relativement récente, l'oral est d'abord privilégié. La musique, le dessin, la danse, les arts en général sont très présents et les enseignements sont toujours présentés en lien les uns avec les autres. Par exemple, les fractions sont vues par le prisme des mathématiciens et philosophes grecs, de la tensions des cordes et des rapports de notes obtenues. Dans le système standard, après 1945, c'est un enseignement plus proche des concepts de Rousseau qui est mis en œuvre.

Aux États-Unis, avec John Dewey, elle est pragmatique, expérimentale, volontariste et socialisante. Dewey est, dès 1900, à l'origine de l'Éducation nouvelle (pédagogie active, écoute des besoins de l'enfant, projet, apprendre en faisant...).

La médecine vient aider la pédagogie. Médecin elle-même, Maria Montessori, à Rome, 1907, avec sa Casei dei bambini, crée la méthode portant son nom pour influencer la psychologie sensori-motrice des écoles maternelles.

En France, dès 1918, Adolphe Ferrière, Célestin Freinet, en Belgique Ovide Decroly, instaurent l'Éducation nouvelle, inspirée de John Dewey, où l'enfant est actif, social. L'inspecteur Roger Cousinet propose "une méthode de travail libre par groupes" (1943), effectif : observations, collections, travaux manuels, classement des connaissances acquises ; il cherche à établir un climat de confiance et de compréhension réciproque.

De nos jours, le sens de pédagogie renvoie davantage à la manière dont va se faire la formation d'un enfant qu'au contenu proprement dit de cette formation. Il s'agit tantôt des processus mis en œuvre dans l'acquisition de connaissances, tantôt de l'attitude et de l'action du pédagogue, de celui qui accompagne. C'est à partir de ces conceptions que se comprennent et se classent les différents courants de pédagogies. En ce sens, il s'agit des techniques mises en œuvre dans une action formative ou d'enseignement. Le mot technique englobant ici l'usage que le pédagogue fait de son premier outil : lui-même.

À partir de là, les principales voies qui s'ouvrent à l'élaboration d'une pédagogie sont de distinguer les savoirs instruits à un élève des savoirs construits par une personne. Les savoirs instruits sont reliés à la notion d'enseignement, alors que les savoirs construits font appel à l'autonomie de l'enfant. En ce sens, la pédagogie n'est pas uniquement l'œuvre de l'enseignant. Elle serait plutôt l'ensemble des moyens – consciemment mis en œuvre ou non – de la communauté éducative - les coéducateurs. Ainsi, la famille, l'école, les centres de loisirs, les clubs, sont autant de sphères où l'enfant fréquente des « pédagogues ». C'est le débat qu'a lancé l'équipe des « Carrefours de l'éducation », à Perpignan, en octobre 2003.

Pour une pédagogie hors de l'école ?

Certains auteurs comme Ivan Illich (voir son ouvrage « La société sans école » ) dénoncent le caractère institutionnel de l'école et affirment que le contexte naturel de la pédagogie doit reposer sur des « échanges entre égaux », pilotés par des éducateurs indépendants.

« L'école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes sont autant de faux progrès. Dévotions rituelles où la société de consommation se rend à elle-même son propre culte, où elle produit des élèves dociles prêts à obéir aux institutions, à consommer des programmes tous faits préparés par des autorités supposées compétentes. À tout cela il faut substituer une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d'inventer et d'expérimenter. Il faut libérer la jeunesse de cette longue gestation scolaire qui la conforme au modèle officiel. (...) Plus de crédits démesurés aux institutions (scolaires ou autres). Que les moyens d'acquérir ou de transmettre un savoir soient mis en commun et librement accessibles à tous. Plus de maîtres à la fois gardiens de l'ordre établi, prédicateurs et thérapeutes. Mais des échanges entre « égaux », des éducateurs indépendants »

Différentes doctrines ou méthodes pédagogiques (en Occident)

À la limite, chaque pédagogue a sa pédagogie. Mais, selon Marguerite Altet, on classe habituellement les diverses pédagogies en trois ou quatre types, avec toujours les mêmes cinq éléments : l'apprenant, l'enseignant, le savoir, la communication, la situation, le tout ordonné vers une finalité (instruire ou éduquer, former... du côté du maître ; apprendre ou se socialiser, s'épanouir, s'autonomiser... du côté de l'élève).

1. les pédagogies traditionnelles. Elles sont centrées sur les savoirs constitués à transmettre et sur le maître (magistro-centrisme), qui enseigne. Elles fonctionnent à la transmission de contenus déjà structurés ou à l'empreinte, assimilation passive. On attend de l'élève "réponses, performances, savoirs". On a là les diverses pédagogies défendues par les congrégations religieuses (les jésuites, etc.) et les pédagogues transmissifs (Comenius, Alain, etc.). 2. les pédagogies actives. Elles sont centrées sur l'élève comme enfant (puéro-centrisme), un élève qui "construit" son savoir, s'approprie personnellement les connaissances et les procédures. C'est le mouvement pédagogique de l'Éducation nouvelle, avec la pédagogie fonctionnelle de John Dewey (1897), l'école nouvelle d'Adolphe Ferrière (1899), l'école nouvelle d'Ovide Decroly (1921), la pédagogie coopérative de Célestin Freinet (1924), la pédagogie de la liberté de Roger Cousinet (1959). 3. les pédagogies technologiques. elles sont centrées sur l'élève en tant qu'apprenant et sur les moyens techniques, opératoires, d'acquérir effectivement des savoir, savoir-faire, savoir-être (techno-centrisme), en temps voulu. Il s'agit de rendre l'élève actif en lui proposant un savoir programmé à découvrir ou à reconstruire. On obtient la pédagogie par objectifs (1935) qui articule objectif-méthode-évaluation-objectif dans une optique de rationalisation et d'efficacité. On trouve également l'enseignement programmé de B. F. Skinner (1958) à bases de récompenses, de "conditionnement opérant". 4. les pédagogies socialisées. Elles sont centrées sur un enfant membre de la communauté sociale et sujet social (socio-centrisme). Elles entendent former un homme social, éduquer socialement. Ici figurent la pédagogie marxiste de A. Makarenko (1917), la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury (1963), la "pédagogie progressiste" de G. Snyders (1976).

Il existe également d'autres méthodes non présentes dans cette classification, telles les pédagogies cognitives. Ces pédagogies sont basées sur les recherches en psychologie cognitive, qu'elles utilisent afin de rendre l'enseignement plus efficace et/ou efficient. Elles utilisent notamment les recherches sur la mémoire, la méta-cognition et l'expertise pour déduire des méthodes et pratiques pédagogiques adaptées. parmi ces pédagogies, on trouve notamment la pédagogie explicite, et l'apprentissage multi-épisodique d'Alain Lieury.

Pédagogie traditionnelle (1657)

« Comenius (en tchèque Jan Komensky) passe pour être le fondateur, le 'père' de la pédagogie de la modernité. » Il composa sa Didactica Magna (Grande Didactique) entre 1628-1632, avec une édition complète en 1657. Il promet « un art universel de tout enseigner à tous ». Il avance diverses recommandations : enseigner dès le plus jeune âge, procéder « du général au particulier et du facile au plus difficile », « placer toute chose sous les sens, en faire apparaître l'utilité immédiate, suivre toujours la même méthode », « régler son enseignement sur les capacités des élèves », agir sur « le savoir », « le faire » et « le parler », rédiger des manuels correspondant aux matières enseignées dans chaque classe, n'enseigner que deux heures le matin (science ou art privilégié) et deux l'après-midi (histoire, puis exercices de style et de diction, travaux manuels) (le reste du temps : exercices physiques, travaux domestiques, préparation des devoirs), sanctionner par des examens publics...

La pédagogie traditionnelle est celle du modèle transmissif. Sur le triangle pédagogique de Jean Houssaye elle se situe du côté du savoir, elle privilégie ainsi la démarche didactique de l'enseignant.

Le terme de pédagogie traditionnelle est employé par ceux qui souhaitent s'en démarquer. On oppose alors la pédagogie traditionnelle à l'Éducation nouvelle ou moderne.

La pédagogie traditionnelle est celle du savoir, du modèle, de l'autorité, de l'effort, de l'individualisme et de la sanction.

Pédagogie négative (1762) et libertaire (1919)

"L'éducation négative" est prônée par Jean-Jacques Rousseau dans son roman pédagogique L'Émile (1762). 1) Rousseau recommande de laisser « agir la nature » (p. 179, 158), il est pour le développement spontané (contre les influences sociales). 2) L'enfant doit découvrir que les objets de la nature obéissent à la nécessité, c'est l'éducation par les choses (plutôt que par les livres). 3) Il faut privilégier le développement des sens (avant celui de la raison) (p. 207, 816) et ne pas hâter les initiations (p. 271, 889). 4) Dans cette éducation, il y a absence de punitions (à remplacer par des sanctions naturelles). Si Émile casse un carreau de la fenêtre de sa chambre, on ne le gronde pas, il aura froid ! 5) Rousseau admet une certaine permissivité et oisiveté : « gouverner sans préceptes et tout faire en ne faisant rien » (p. 198). 6) Surtout, l'éducation négative assure la protection contre le vice plutôt que l'instruction.

"Je ne redirai jamais assez que la bonne éducation doit être négative. Empêchez les vices de naître, vous aurez fait pour la vertu".

Rousseau a pour prédécesseur le Socrate de Platon (la maïeutique). Montaigne aussi est pour la liberté, contre l'endoctrinement, le bourrage de crâne.

En 1919 commence en Allemagne l'expérience des écoles libertaires de Hambourg, dans le quartier d'Altona : le directeur, Heinrich Siemss, recommande l'abolition du rapport autoritaire entre maître et élève, le dessin libre, la facilité pour sortir de l'école en "promenades scolaires", le matériel scolaire abondant et spécialisé. Alexander Neill (1921) favorise liberté et auto-éducation. Carl Rogers se fait le théoricien de la non-directivité (1969).

Pédagogie Montessori (1907)

 Matériel Montessori
Matériel Montessori

La pédagogie Montessori est une méthode d'éducation créée en 1907 par Maria Montessori.

Pédagogie scolaire soviétique selon A. Makarenko (1917)

Anton Semionovitch Makarenko, instituteur en 1905, propose, dès 1917, une pédagogie conforme à la "nouvelle société socialiste" de l'U.R.S.S. Il fonde en 1920 une communauté de jeunes où il met en œuvre des pratiques pédagogiques ordonnées à la recréation chez l'individu de conduites sociales positives et fondées sur un principe d'éducation institutionnelle. Un moment limogé, puis réhabilité, Makarenko voit ses méthodes pédagogiques diffusées dans toute l'Union soviétique. Il est en accord avec l'idéologie collectiviste de la Révolution soviétique : formation d'un homme nouveau, primauté du collectif sur l'individu, organisation du travail productif. Il a écrit en 1935 un Poème pédagogique où il décrit l'histoire d'une colonie d'enfants criminels et vagabonds.

Pédagogie de projet (1918)

Historiquement, la pédagogie de projet (project-based learning) remonte à William Heard Kilpatrick, en 1918, dans un article intitulé The Project Method. Mais l'idée revient au philosophe John Dewey, vers 1900.

La pédagogie de projet fait passer des apprentissages à travers la réalisation d'une production concrète.

Le projet peut être individuel (exposé, maquette) ou collectif (organisation d'une fête, voyage, spectacle). C'est une « entreprise qui permet à un collectif d'élèves de réaliser une production concrète, socialisable, en intégrant des savoirs nouveaux. »

Pédagogie active (1918), dont Freinet (1924)

La pédagogie active a pour objectif de rendre l'apprenant acteur de ses apprentissages, afin qu'il construise ses savoirs à travers des situations de recherche. Pour Piaget, théoricien du constructivisme, « on ne connaît un objet qu’en agissant sur lui et en le transformant ».

La pédagogie active se réfère historiquement à Adolphe Ferrière qui, dès 1918, est parmi les premiers à utiliser l'appellation "école active". En 1921, il crée la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle. La pédagogie active est une des bases du courant d'Éducation nouvelle.

Freinet, dès 1924, est un autre acteur important de l'évolution des pratiques pédagogiques françaises. Il institue les "promenades scolaires" (1922), "la méthode nouvelle d'éducation populaire basée sur l'expression libre par l'imprimerie à l'école" (1924), la coopérative scolaire (1924), la correspondance inter-scolaire (1926), la publication de textes et de dessins d'enfants (1927), le dessin libre (1931), les fichiers auto-correctifs (1932), le tâtonnement expérimental (1943), etc. Freinet est engagé politiquement (pacifiste, marxiste, libertaire aussi), il est membre du parti communiste (de 1926 à 1948) ; ce militantisme a retardé sa reconnaissance officielle, venue en 1991, quand l'État achète son école de Vence. Il écrit en 19** dans ses invariants pédagogiques :

"La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’École, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle."
"Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs."

Aujourd'hui, on a tendance à classer abusivement sous l'expression méthodes actives toutes les méthodes qui impliquent réellement l'élève par des exercices ou des mises en situation.

Pédagogie Steiner-Waldorf (1919)

École Waldorf près de Trèves (Allemagne)

La pédagogie Steiner-Waldorf, basée sur les théories éducatives de Rudolf Steiner (1861-1925), est une des applications les plus connues de l'anthroposophie fondée par celui-ci.

Cette pédagogie est pratiquée dans les écoles Steiner, écoles privées qui comptent environ 1 000 sites dans le monde, majoritairement en Amérique du Nord et en Europe, dont environ 200 en Allemagne.

Elles sont aussi connues sous le nom d'écoles Waldorf. Ces écoles cherchent à équilibrer les matières intellectuelles avec les matières artistiques et manuelles en suivant l'évolution de l'enfant.

Pédagogie de groupe (1920)

On donne Roger Cousinet pour père de la pédagogie de groupe vers 1920, mais il faudrait remonter à John Dewey, vers 1900. Un Américain, Kurt Lewin, en 1939, a bien étudié la dynamique de groupe : la persuasion, les dominations et soumissions, les contagions mentales, le conformisme, la sympathie ou antipathie, l'apparition des leaders, les violences exprimées ou latentes contre le leader ou entre membres, les capacités du groupe à s'autogérer autour d'un but ou d'une tâche, les interactions multiples, les changements, la distribution des rôles; les rapports majorité/minorité, etc. Les groupes résultent soit de la division d'une classe en plusieurs sous-ensembles, soit de l'association d'élèves qui n'appartiennent pas habituellement à la même classe. Un groupe, en général, se compose de 5 ou 6 personnes, qui ont chacune une fonction particulière, complémentaire des autres personnes. Les regroupements peuvent être homogènes ou hétérogènes, aléatoires ou décidés par l'enseignant. On distingue les groupes de niveaux, de besoins, d'affinité, de compétition, etc. Les techniques de groupes d'apprentissage sont diverses : brain-storming (remue-méninges), panel (discussion), Phillips 6.6. (six personnes, six minutes), intergroupes (nouveaux regroupements des membres des équipes précédentes)...

Pédagogie socio-constructiviste (1934) et de la motivation

Le socio-constructivisme repose sur l'idée selon laquelle l'acquisition de connaissances durables est favorisée par la prise en compte du champ social dans laquelle elle est située. Cette théorie a été développée par Lev Vygotski en 1934. Il s'appuyait sur le constructivisme de Piaget, élaboré dès 1923. En un autre sens, toutefois, on peut dire que Lev Vygotski, par exemple dans Pensée et langage (Chapitres 2 & 4 en particulier) propose une critique de la pensée piagétienne. Il cherche à montrer en effet que certaines acquisitions (de façon exemplaire: celle du langage) résultent du croisement de deux lignes de développement. L'une correspond bien à ce que décrit le développementalisme de Piaget: un individu s'adapte à un changement en s'accommodant à cette nouveauté (accommodation) d'une manière qui introduit des différences dans les schémas cognitifs dont il était auparavant porteur (assimilation). La seconde, elle, est de nature différente: elle consiste, selon Lev Vygotski, en l'influence positive que des individus plus âgés ou plus expérimentés (aînés, adultes, moniteurs, etc) exercent sur l'individu en cours de formation. Cette seconde voie de l'apprentissage consiste dans les effets des pressions sociales et culturelles, extérieures et, par exemple, scolaires, sur le développement individuel.

La motivation à l'acquisition des connaissances est démultipliée par le fait d'avoir à gérer des relations sociales: rapports conflictuels, par exemple, dont la résolution va de pair avec la résolution du problème cognitif. Ainsi, le fait d'avoir à confronter les points de vue entre deux personnes qui partent de conceptions a priori opposées favorise l'émergence d'un processus de négociation au plan cognitif, mais aussi relationnel, et à l'issue de ce processus, les acteurs du conflit s'approprient véritablement une solution élaborée en commun. La motivation sociale apparaît, donc comme un puissant stimulant de la motivation cognitive.

Pédagogie par objectifs (1935) : P.P.O.

Historiquement, cette pédagogie a pour fondateur Ralph Tyler (1935). Tyler a été suivi par Benjamin Bloom. S’inspirant des travaux de Ralph Tyler, il considérait que ce qui importait dans l’enseignement était non pas de comparer les résultats des étudiants mais d’aider ceux-ci à atteindre les objectifs des programmes qu’ils suivaient. Le fait d’atteindre ces objectifs était le principal. Il fallait axer le processus pédagogique sur la conception de tâches permettant de conduire l’étudiant, lentement mais sûrement, vers la réalisation des objectifs correspondant à son programme d’études. L’ouvrage de Benjamin Bloom, Apprendre pour maîtriser, est un panégyrique d’une telle conception.

Née à une époque où le taylorisme s'accompagnait d'une montée en puissance du behaviorisme, ce type de pédagogie vise avant tout à définir des objectifs de formation facilement quantifiables et observables, le but de ces objectifs étant d'adapter l'homme aux besoins et valeurs de la société, vérifiables par des comportements attendus, et non pas de chercher à élever son niveau de conscience. La pédagogie par objectifs se veut rationnellement construite et immédiatement évaluable sur des critères quantifiés. L'évaluation des résultats de l'apprenant y constitue le moyen de contrôle et de validation de la justesse des critères et moyens de la formation.

Elle permet aux partenaires en présence (formés, formateurs, et commanditaires de la formation) une vision très explicite des buts de la formation, qui peuvent être traduits sous une forme contractuelle. Cela facilite tant l'adhésion des futurs apprenants et commanditaires au contenu de la formation (le commanditaire pouvant négocier le contenu), que le rôle du formateur dans sa conception du cursus proposé. À l'inverse, elle présente des risques tels que coupure de la formation avec le contexte social de l'apprenant, élimination des valeurs humaines au profit d'un cadre dit rationnel, coupures de sens des apprentissages du fait de leur morcellement, et faible investissement intellectuel de l'apprenant dans un contexte balisé.

Initialement destiné en 1920 à enseigner aux États-Unis des gestes répétitifs simples dans des usines d'automobiles sur du travail à la chaîne, ce type de pédagogie s'est par la suite répandu en Europe, dans les années 1970, dans le cadre d'enseignement professionnel de type CAP. Dans le début des années 1980, il a gagné l'enseignement technique pour toucher à la fin de la même décennie, notamment en France et en Belgique, l'ensemble des enseignements dans des voies plus générales, dans le primaire, les collèges et lycées. Par ailleurs, après avoir un moment été remis en cause pour les actions de formation permanente, il a retrouvé une place de choix dans les actions visant le couple formation/emploi.

Robert Mager a codifié la pédagogie par objectifs : Comment définir des objectifs pédagogiques ? (1962), trad., Dunod, coll. "Psycho", 2005.

Notons également Daniel Hameline "Les objectifs pédagogiques".

Pédagogie archétypale

Clifford Mayes

L'archetypal pedagogy, ou pédagogie archétypale, est une pédagogie fondée sur la psychologie analytique développée dès 1956 par Carl Gustav Jung (1875 - 1961), à partir de son recueil Psychologie et éducation, qui groupe des articles de 1916 à 1942, et des recherches sur l'application jungienne à la pédagogie. Ainsi peut-on situer une con-comitance entre les approches de la psychologie analytique et un intérêt pour l'éducation, chez les jungiens, dans les années 1960.

La pédagogie archétypale, sous cette dénomination stricte, a été mise en théorie aux États-Unis dans les années 2000, par Clifford Mayes, Docteur et Professeur en sciences de l'éducation à la Brigham Young University, pédagogue jungien et chercheur en sciences de l'éducation.

Ce n'est qu'en 2007 et 2009 que Clifford Mayes dans Jung And Education: Elements Of An Archetypal Pedagogy, suivant la pensée de Jung  :

« Notre problème éducatif souffre en somme de ne viser unilatéralement que l’enfant qu’il faut élever et de négliger aussi unilatéralement le fait que les éducateurs adultes n’ont pas été eux-mêmes éduqués. Après avoir terminé le cycle de ses études, chacun a l’impression d’en avoir fini avec l’éducation, d’être, en un mot, un adulte. Il ne peut certes en être autrement ; il faut qu’il soit fermement persuadé de sa compétence pour pouvoir affronter la lutte pour l’existence. Le doute et le sentiment d’incertitude le paralyseraient et l’entraveraient, ils enfouiraient la foi si nécessaire en sa propre autorité et le rendraient inapte à l’exercice de sa profession. On veut l’entendre dire qu’il connaît son affaire et qu’il en est sûr, et non qu’il doute de lui-même et de sa compétence. Le spécialiste est condamné de façon absolue à la compétence. Personne ne peut développer la « personnalité » qui n’en a pas lui-même. Et ce n’est pas l’enfant, c’est uniquement l’adulte qui peut atteindre à la personnalité comme fruit mûr d’une activité de vie orientée vers ce but. Car dans l’accès à la personnalité, il n’y a rien moins que le déploiement le meilleur possible de la totalité d’un être unique et particulier. On ne saurait prévoir le nombre infini de conditions qu’il faut remplir pour cela. Toute une vie humaine avec ses aspects biologique, social et psychique y est nécessaire. La personnalité, c’est la suprême réalisation des caractéristiques innées de l’être vivant particulier. La personnalité, c’est l’action du plus grand courage de vivre, de l’affirmation absolue de l’existant individuel et de l’adaptation la plus parfaite au donné universel avec la plus grande liberté possible de décision personnelle. Elever quelqu’un en vue de cela me semble n’être pas une petite affaire. C’est sans doute la tâche la plus haute que se soit donnée le monde moderne de l’esprit ».

Enseignement programmé (Skinner, 1958)

Généralisant à l'apprentissage humain les résultats de ses recherches sur la psychologie animale, B. F. Skinner (1904-1990) et le néo-behaviorisme ont été amenés à édifier toute une théorie de l'apprentissage qu'ils appliquent directement à la thérapie behaviorale et à l'enseignement programmé où le terme "programme" désigne une séquence d'activités ordonnancées de façon systématique selon les principes suivants:

1. Un individu apprend, c'est-à-dire modifie son comportement, en observant les conséquences de ses actes. C'est la rétroaction cybernétique.

2. Les conséquences qui renforcent la probabilité de la répétition ou de la suppression d'un acte sont appelées des renforcements.

3. Plus rapidement un renforcement fait suite au comportement recherché, plus il est probable que ce comportement se répétera.

4. Plus un renforcement est fréquent, plus il est probable que l'élève ou le patient répétera l'acte qui en est la "cause".

5. L'absence de renforcement, ou même son éloignement dans le temps, diminue la probabilité qu'un acte se reproduise.

6. Le renforcement intermittent d'un acte allonge la période pendant laquelle l'élève ou le patient poursuivra une tâche sans autre renforcement.

7. Le comportement d'apprentissage d'un élève ou d'un patient peut être “développé” ou “structuré” graduellement par un renforcement “différentiel” , c'est-à-dire en renforçant les comportements que l'on désire voir se répéter, et ne renforçant pas les actions que l'on veut éviter ou encore en les renforçant de façon négative par des réprimandes ou d'autres punitions.

8. En plus du fait qu'il rend plus probable la répétition d'un acte, le renforcement produit des effets motivants.

9. Le comportement d'un élève ou d'un patient peut être amené jusqu'à un grand degré de complexité, en structurant son comportement en actes simples, puis en groupant ces derniers en une longue chaîne.

Ce dernier conduit à identifier et à définir le comportement recherché à installer chez l'élève ou le patient et à le lui rendre désirable. C'est la "motivation" dans son expression la plus simple. Ce comportement recherché est fractionné ou “analysé” en fragments de plus en plus menus et de plus en plus simples avec leurs relations qui ne sont pas toujours évidentes pour l'élève ou le patient, car la progression dans les acquisitions va du plus simple au plus complexe. Un enseignement programmé ou une thérapie behaviorale présente la matière à apprendre ou le comportement recherché en fragments menus de difficulté progressivement échelonnée de telle sorte que le comportement que l'on veut installer soit acquis avec la même sûreté qu'une réponse obtenue par le dressage ("shaping") chez l'animal. L'écart entre les fragments successifs ne doit pas être laissé au hasard, quant à la difficulté, car, trop grand ou trop court, il compromettra l'apprentissage.

À travers, donc, la notion d'apprentissage, en tant que processus de changement de comportement, on passe aux applications pédagogiques et thérapeutiques. Les premières sont formatrices et les secondes sont correctrices pour des prétendus "troubles de comportement" et autres "retards scolaires" sans autre souci pour le rapport avec la "normalité", le contexte social et culturel qui donne sens en tant qu'orientation, pertinence et signification.

Au niveau de la technicité, les procédures de l'enseignement programmé et de la thérapie behaviorale ne sont pas sans intérêt. Elles ont donné des résultats probants et d'une efficacité indiscutable, mais les théories qui les fondent souffrent de limitations graves dans l'élémentarisme du court terme et de l'individu en contraste au globalisme de la longue échéance et du milieu de vie. Que l'on songe aux horribles méfaits de la suppression behaviorale de l'énurésie nocturne où la solution est source de problèmes beaucoup plus graves de sentiment d'insécurité, d'anxiété et d'angoisse et de la solution behaviorale à l'anorexie qui ne fait que déplacer le moyen d'action sur l'entourage et le moyen d'auto-destruction sans s'attaquer aux problèmes de la relation de soi à soi et de celle avec l'entourage qui sont à la source. Il est de même des succès de l'enseignement programmé qui a fait le choix de remplir des cruches vides plutôt que d'allumer des lanternes en transformant des illettrés en analphabètes! L’approche écosystémique est l’antidote de cet élémentarisme.

Maurice de Montmollin, "L'enseignement programmé", PUF, coll. "Que sais-je?", Paris, 1965. Principes, techniques de programmation, machines à enseigner et applications.

Pédagogie documentaire (1958)

La pédagogie du « construire sa connaissance par les documents » vise plusieurs objectifs. Tout d’abord la pédagogie documentaire signifie l’autonomie de l’élève. En effet, l’élève n’attend pas qu’on lui délivre un savoir, il va lui-même se l’approprier en cherchant l’information dans des documents, et en la restituant selon ses attentes, ses besoins. La pédagogie documentaire vise également le développement de l’esprit critique de l’élève car apprendre avec des documents, c’est apprendre à valider l’information, apprendre à reconnaître la pertinence d’un document par rapport à une manne documentaire accrue avec le développement des technologies de l’information et de la communication. Enfin la pédagogie documentaire a pour objectif immédiat l’utilisation des outils d’un centre de ressources par l’élève, puisqu’avant de pouvoir apprendre avec des documents, il faut au préalable maîtriser les outils de recherche, par exemple le logiciel documentaire d’un établissement scolaire, ou un moteur de recherche sur internet. La pédagogie documentaire vise ainsi l’acquisition d’une méthode de recherche documentaire.

Pédagogie explicite (1960)

Les premières formalisations de la pédagogie explicite sont posées par S. Engelmann en 1960 à travers le Direct Instruction ; à partir de 1968 (et ce jusqu'en 1995), démarre aux États-Unis le projet Follow Through qui constitue une étude comparative de grande ampleur de neuf méthodes pédagogiques ; ce programme de recherche a montré que le Direct Instruction dépasse en efficacité les huit autres méthodes sur les trois points évalués : connaissances de base acquises, savoir-faire, estime de soi. En 1976, B. Rosenshine (professeur et chercheur en psychologie cognitive) décrit la pédagogie explicite. Les pratiques de la pédagogie explicite continuent d'être étudiées et évaluées par l'équipe de C. Gauthier (Université Laval, Québec). In fine, les principes de la pédagogie explicite découlent d'observations empiriques et d'études scientifiques issues d'études longitudinales et de méta-analyses de grande ampleur.

Les procédés utilisés dans le cadre d'une pédagogie explicite permettent en premier lieu de mettre le savoir au centre du dispositif de transmission des connaissances et des savoir-faire ; en d'autres termes, ces procédés ne conduisent pas à mettre l'enfant au centre du dispositif, comme c'est le cas dans les pédagogies constructivistes ; ni à mettre l'enseignant au centre, comme c'est généralement le cas dans les pédagogies traditionnelles.

En second lieu, la pédagogie explicite préconise la mise en œuvre de progressions précises et rigoureuses, qui partent toujours des notions les plus simples en allant vers les plus complexes.

En troisième lieu, cette pédagogie met en place une structure de leçons identiques, qui part d'un rappel des acquis, d'une courte phase de présentation de la notion et des objectifs attendus en fin de séance, suivie par un moment de pratique guidée, puis d'un temps de pratique autonome, enfin d'un bilan et d'un rappel des acquis ; par la suite, des révisions régulières et des évaluations viennent clore ce processus et permettent un maintien en mémoire sur le long terme. Enfin, l'objectif des leçons est de permettre la compréhension des notions abordées : au sein de la pédagogie explicite, la compréhension est considérée comme étant l'intégration de nouvelles connaissances et leur mise en réseau avec celles déjà en mémoire à long terme afin qu'elles soient disponibles à tout moment.

Pédagogie PNL

Un exemple de stratégie mentale étudiée par la programmation neuro-linguistique : la stratégie de mémorisation d'une leçon.

La programmation neuro-linguistique (PNL) cherche à modéliser les compétences cognitives et relationnelles de gens de talent pour les transmettre à d'autres. Dans le domaine de la pédagogie, les intervenants en PNL ont observé des élèves brillants dans leur manière de procéder mentalement pour réaliser des tâches scolaires. Ils ont conclu que ceux-ci, face à une même tâche scolaire, réalisaient les mêmes opérations mentales. Par exemple pour la mémorisation de l'orthographe, visualiser le mot (c'est le « visuel remémoré ») puis le ressentir comme juste (« contrôle kinesthésique ») est un exemple de stratégie plus efficace que celle d'épeler auditivement. Les PNListes ont décodé cinq stratégies (outils mentaux) chez ces apprenants : comprendre, mémoriser, réfléchir, prononcer et transférer.

La spécificité de la pédagogie PNL repose sur l'expérimentation par les enfants, au travers d'exercices et de consignes très concrets, de comment apprendre à apprendre. Lorsque ces stratégies sont intégrées, les enfants sont invités à les utiliser dans toutes leurs leçons. Ces stratégies PNL d'apprentissage donnent également des indications aux enseignants sur la manière d'aborder les contenus.

Pédagogie institutionnelle (1963)

Dérivée de la pédagogie de Freinet, fondée par Fernand Oury en 1963, par dissidence, la pédagogie institutionnelle se veut politique et psychanalytique (ou psychosociologique).

Pédagogie différenciée (1963)

La recommandation de différencier ses enseignements remonte haut, surtout à Alexandre Carroll, "ingénieur technico-pédagogique", en 1963 aux États-Unis Mais la terminologie et la volonté politique s'affichent en France surtout en 1973, avec Louis Legrand, qui essaie de la faire appliquer dans le secondaire en 1983. Il a publié La différenciation pédagogique, Paris, Scarabée, CEMEA, 1986, Les différenciations de la pédagogie, Paris, PUF, 1995.

"Le gros problème est de traiter dans un même établissement des élèves différents. On ne peut pas enseigner d'une façon commune à tous les élèves, même si on souhaite les scolariser ensemble pour leur formation civique et morale. C'est dans ce sens que l'on a travaillé sur la pédagogie différenciée, en s'inspirant beaucoup de la pédagogie de maîtrise issue des États-Unis, qui consiste, à partir de programmes identiques, à traiter les élèves en fonction de leurs besoins."

La pédagogie différenciée part du constat que dans une classe, un professeur doit enseigner à des élèves ou des étudiants ayant des capacités et des modes d'apprentissages très différents. Elle tente de donner une réponse à cette hétérogénéité des classes par des pratiques adaptant à chaque élève les programmes d'études, l'enseignement et le milieu scolaire. Bien souvent, l'enseignant ne va plus être le centre de la classe mais va mettre l'enfant ou l'activité comme intérêt central.

Pédagogie par résolution de problèmes (1969) : P.R.S.

Historiquement l'apprentissage par problèmes (APP) (en anglais problem-based learning) est inaugurée en 1969 à la MacMaster University. Les apprenants, regroupés par équipes, travaillent ensemble à résoudre un problème généralement proposé par l'enseignant, problème pour lequel ils n'ont reçu aucune formation particulière, de façon à faire des apprentissages de contenu et à développer des compétences de résolution de problèmes. La tâche de l'équipe est habituellement d'expliquer les phénomènes sous-jacents au problème et de tenter de le résoudre dans un processus non linéaire. La démarche est guidée par l'enseignant qui joue un rôle de facilitateur ou médiateur.

Pédagogie de la gestion mentale (1980)

La pédagogie de la Gestion mentale est issue des travaux d’Antoine de la Garanderie. Le parcours personnel de ce philosophe humaniste l’a convaincu que chaque enfant a en lui les moyens de sa réussite. Par un dialogue pédagogique, le pédagogue accompagne l’enfant dans une découverte de lui-même. Il l’interroge sur la façon dont il a fait « dans sa tête » afin de lui permettre de prendre conscience des moyens mentaux qu’il utilise pour réussir une tâche (évocations visuelles, auditives, part de l’espace, du temps ou du mouvement dans les évocations, projets de sens). L’enfant pourra ensuite réutiliser ces moyens dans les domaines où il a des difficultés. La pédagogie de la Gestion mentale est une pédagogie de la réussite : il s’agit de transférer les moyens de la réussite sur l’échec.

Pédagogie spiralaire

Cette pédagogie, à l'image d'une spirale, revient sur des notions similaires mais en approfondissant ces notions à chaque passage.

Pédagogie coopérative

Une méthode d'éducation active, ou chacun apprend par les autres, avec les autres et pour les autres. L'enseignant est à la fois animateur et gestionnaire des relations, des projets d'activités et des apprentissages.

Pédagogie, ordinateur et Internet

De nombreux sites d'aide aux élèves en difficultés ou handicapés se sont créés ; certains fournissent des cours particuliers, d'autres des cours sur CD-ROM.

Internet peut également être utilisé dans l'enseignement de la philosophie en rendant possible un processus de reconnaissance éthique et politique dans lequel le bon citoyen est appelé à jouer un rôle des plus actifs globalement aussi bien que localement.

Liste des grands pédagogues (Occident)

Platon (-427 à -346)

Jean-Louis Vivès (1492-1540)

Mathurin Cordier (1479-15**)

les jésuites (1548)

Jan Amos Komenský - Comenius (1592-1670)

John Locke (1632-1704)

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Condorcet (1743-1794)

Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827)

Joseph Jacotot (1770-1840)

Robert Owen (1771-1858)

Friedrich Fröbel (1782-1852)

Thomas Arnold (1795–1842)

Jean Bosco (1815-1888)

Léon Tolstoï (1828-1910)

Paul Robin (1837-1912)

Paul Lafargue ? (1842-1911)

Georg Kerschensteiner (1854-1932)

Sébastien Faure (1858-1942)

Francisco Ferrer (1859-1909)

John Dewey (1859-1952)

Rudolf Steiner (1861-1925)

Pierre de Coubertin (1863-1937)

Maria Montessori (1870-1952)

Ovide Decroly (1871-1932)

Paul Langevin (1872-1946)

Édouard Claparède (1873-1940)

Janusz Korczak (1878-1942)

Henri Wallon (1879-1962)

Adolphe Ferrière (1879-1960)

Roger Cousinet (1881-1973)

Alexander Sutherland Neill (1883-1973)

Anton Makarenko (1888-1939)

Andras Petö (1893-1961)

Célestin Freinet (1896-1966)

Jean Piaget (1896-1980)

Joan Puig i Elias (1898-1972)

Carl Rogers (1902-1987)

Emmi Pikler (1902-1984)

Jean Zay (1904-1944)

Robert Gloton (1906-1986)

Caleb Gattegno (1911-1988)

André de Peretti (né en 1916)

Gaston Mialaret (né en 1918)

Fernand Oury (1920-1998)

Antoine de la Garanderie (1920-2010)

Philippe Meirieu (né en 1949)

Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986)

Alain Thiry (né en 1958)

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教育学是研究教育现象和教育问题,揭示教育规律的一门学科,是一门研究如何培养人的科学。

发展过程

萌芽阶段(古希腊、古罗马到英国资产阶级革命之前) 教育学作为一种思想和想象,零星记载于当时的思想家、哲学家的言论和著作中,如柏拉图的《理想国》,亚里士多德的《政治学》,昆体良的《雄辩术原理》、中国战国时期的《学记》、《论语》和《孟子》、韩愈的《师说》。也常见于中世纪和文艺复兴时期许多思想家们的哲学、社会学论着中。 创立阶段(17至18世纪) 1623年,弗兰西斯·培根发表《论科学的价值和发展》,首次把教育学作为一门独立的科学,从其他科学中分离出来。1632年约翰·阿摩司·夸美纽斯的《大教学论》出版,标志着教育学成为了一门独立学科。 还有一些思想家以自然主义为指导,对教育思想、内容、方法等都有较为丰富的论述,如约翰·洛克的《教育漫话》,卢梭的《爱弥尔》等。 科学教育学阶段(18世纪末到19世纪上半叶) 18世纪末,教育学以哲学、心理学、伦理学为基础,形成初步理论,并作为一门独立学科出现在大学讲台上。伊曼努尔·康德,是最早在大学里讲授教育学的学者之一。他明确提出教育的方法必须成为一门科学。1806年,约翰·弗里德里希·赫尔巴特发表《普通教育学》,标志着科学教育学的创建。 多元发展阶段(19世纪末到20世纪初) 实验教育学的代表梅伊曼和拉伊,突破此前的理性主义研究传统,坚持科学主义研究,把实验心理学的观察、实验、统计方法引入教育学研究,倡导通过科学意义上的观察、实验方法来研究和建构教育学的理论和体系。约翰·杜威提出“教育即生活”“学校即社会”“从做中学”等教育概念,形成以“儿童、经验、活动”为中心的“新三中心”教育教育教学观,在欧美掀起了一场教育改革运动,对世界教育改革影响深远。

法法词典

pédagogique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel pédagogiques )

  • 1. qui a pour but l'éducation et la transmission des connaissances Synonyme: éducatif

    des jeux pédagogiques • conseiller pédagogique

  • 2. éducatif et susceptible de transmettre des connaissances

    des recherches pédagogiques

  • 3. propre à transmettre efficacement des connaissances

    sa présentation de la situation était très pédagogique

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