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词典释义:
architecte
时间: 2023-09-09 18:00:58
TEF/TCF常用TEF/TCF
[ar∫itεkt]

n. 1. 建筑师,建筑家 2. 〈转〉创始人,创造者 3. 设计者,设计师 4. architecte de l'Univers〔宗〕造物主,上帝 常见用法

词典释义
n.
1. 建筑师,建筑家
immeuble construit sur les plans de l'architecte un tel根据某建筑师的图纸建造的楼房
Il fit ses études d'architecte à Paris et revint s'installer dans sa ville natale (Aymé).他在巴黎攻读建筑学,然后乡定居。(埃梅)
architecte naval〈引〉造船工程师
2. 〈转〉创始人,创造者
les grands architectes des siècles passés过去几世纪的创始人
3. 设计者,设计师
architecte d'un projet方案的设计者
Diderot fut le grand architecte de l'Encyclopédie.狄德罗是百科全书的伟大设计师。
4. architecte de l'Univers〔宗〕造物主,上帝


常见用法
un architecte diplômé一位有文凭的建筑师

近义、反义、派生词
联想:
  • construire   v.t. 建造,建筑;制造;构造,构思,创立

近义词:
paysagiste,  bâtisseur,  constructeur,  créateur,  ordonnateur
反义词:
destructeur,  démolisseur
联想词
paysagiste 风景家; ingénieur 工程师,技师; concepteur 设计师; sculpteur 雕刻家,雕塑像; décorateur 内装修师,布景师; designer 设计师; entrepreneur 承办人; architecture 建筑学,建筑术; archéologue 考古学者; peintre 家,师; artiste 艺术家;
当代法汉科技词典
n. m. 【宗教】造物主, 上帝

architecte n建筑师

短语搭配

architecte gothique〈引申义〉哥特式建筑的建筑师

Ces nouveaux bâtiments font honneur à l'architecte.这些新建筑使建筑师感到自豪。

un architecte diplômé一位有文凭的建筑师

un architecte fonctionnaliste拥护功用主义的建筑师

architecte de la paix和平建设者;调停人;调解人

un architecte ingénieux, se一位有创造才能的建筑家

elle exerce le métier d'architecte她从事建筑师行业

l'architecte qui a bâti cette maison负责建造这幢房子的建筑师

la surélévation d'un pavillon par un architecte建筑师加高一座小楼

cet architecte a triomphé de tous ses émules.这位建筑师战胜了他所有的竞争者

原声例句

Ma mère est peintre, mon père est architecte et sculpteur.

我的母亲是一个画家,我的父亲是一个建筑师和雕塑家。

[Une Fille, Un Style]

Éric Lapierre architecte et François Loyer, historien de l'urbanisme.

建筑家埃里克·拉皮埃尔以及城市规划历史学家弗朗索瓦·咯耶。

[Alter Ego 4 (B2)]

L'étudiant présentait un ensemble des années 70 inspiré par des œuvres des années 50 d'architectes français.

学生阐明了70年代的整体效果,被50年代法国的建筑家的代表作激发了灵感。

[Alter Ego 4 (B2)]

Figurez-vous que je pense au fils d l'architecte.

我想是建筑师的儿子。

[夜幕下的故事]

Un rose qu'on appelle le " rose Labrouste" , du nom de l'architecte de la bibliothèque.

这种粉红色被称为“拉布劳斯特玫瑰”,以图书馆的建筑师命名的。

[硬核历史冷知识]

Dans certaines villes, les architectes commencent à construire des ensembles à caractère plus humain.

在一些城市,建筑师们开始建造更加人性化的住房开发。

[历年法语专四dictée]

L'empereur fit la mort de la femme de l'architecte. Et l'architecte construisit le Taj Mahal.

皇帝处死了建筑师的妻子。建筑师建起了泰姬陵。

[《调音师》 (L'accordeur) 法语微电影]

C'est dans un immeuble qui a été fait par l'architecte Jean Dubuisson, qui fait partie des architectes modernistes qu'on admirait beaucoup.

它由建筑师Jean Dubuisson建造的, 他是我们非常欣赏的现代主义建筑师之一。

[Une Fille, Un Style]

La cathédrale Sagrada Familia, cet ambitieux projet mis en chantier par l'architecte Gaudi, en 1882, est toujours inachevée.

圣家族大教堂是建筑师高迪在1882年开始的宏伟工程,至今仍未完工。

[Vraiment Top]

Nos architectes, nos artisans, nos ouvriers, ces compagnons que je viens d'évoquer, et tant et tant d'apprentis qui seront mobilisés.

我们的建筑师、工匠、工人,我刚才提到的这些同伴还有许许多多被动员起来的学徒。

[法国总统马克龙演讲]

例句库

Architecte: J'aime bien dessiner des maison et faire construire.

建筑设计师——我喜欢画房子建房子。

Il est l'architecte qui va faire le plan de notre maison.

他是将要设计我们的房子的建筑师。

Ce choix déplaît fortement à l'architecte royal, Amonbofis, jaloux de n'avoir pas été désigné pour mener à bien le projet.

艳后的这个抉择让皇家建筑师阿蒙格菲斯很不高兴,他为没能主持这项工程而感到嫉妒。

Qiming Leather Products Co., Ltd est une production professionnelle de la mode féminine fabricants de vêtements paquet.PHOTOSHOP professionnel des architectes, des concepteurs des échantillons.

启明皮革制品有限公司是一家专业生产女性时装包制品的厂家.公司拥有专业的PHOTOSHOP设计师、样品设计师。

Nous avons préconisé une méthode d'analyse, de diagnostic et de projets, menée en relation avec l'équipe Asie à Urbs, formée de techniciens chinois, accompagnée par un architecte français.

欧亚城乡合作计划曲阜工作室由中国技术人员组成,有一位法国城建规划师常驻参加。我们当时决定,和工作室一起,采取进行分析、作出诊断、实施项目的三步工作方法。

Jim Thompson, architecte et jardinier-paysagiste de formation, fit également construire une magnifique série de maisons thaïlandaises traditionnelles, notamment celle où il vécut.

Jim, 也是一名建筑师, 园艺师和风景设计师, 他建造的大屋, 具有浓郁的泰国风情, 尤其是他住的那一栋.

Chen Jiagang (né en 1962 à Chongqing) a plusieurs cordes à son arc : architecte de formation, fondateur des Chengdu Upriver Museum et le Kunming Uprive Museum, puis photographe.

陈家刚(1962年出生于重庆)一生有三不同的职业:第一是建筑师,第二是成都上河会馆、昆明上河会馆的院长和创立者,第三是摄影师。

L’action de Mérimée, dès 1834, à la tête de la nouvelle administration des Monuments historiques, ou celle de l’architecte restaurateur Viollet-le-Duc s’inscrivent dans cette perspective.

1834年起,时任新成立的古建筑管理机构负责人的梅里美(merimee)行动,还有建筑师兼古建筑修缮师维莱奥公爵(viollet-le-Duc)行动都属于此范畴。

Le projet, remarqué lors de plusieurs compétitions d'architecture, a été distingué ce mois-ci par la Société des architectes de Boston.

这个在多次建筑学大赛上令人侧目的项目本月被波斯顿建筑公司相中。

L'entrée de verre pyramidale devant le Palais du Louvre est designée par Ieoh Ming Pei ,un grand architecte d'origine chinoise.

宫前的金字塔形玻璃入口,是华人建筑大师贝聿铭设计的。

- une equipe d'architectes etudie ...

— 一个建筑师小组正在研究新计划。

Il fait agrandir le pavillon de chasse: les architectes Le Vau, J.

他让人扩建了狩猎用的小屋。建筑师Le Vau, J.

Elle exerce le métier d'architecte.

她从事建筑师行业。

L’architecte de la place de la Concorde, Hittorff, fait ériger au centre de la composition de la place l’obélisque de Louqsor.

协和广场的设计师伊尔托夫让人在广场中央树立起了卢克索神庙方尖碑。

Actuellement, les architectes ont fini les derniers plans et le ministre viendra visiter le chantier.

目前,建筑师们已经完成最后的图纸,部长将要来参观工地。

Construite par Jean Résal, l'architecte du pont Alexandre III, et Amédée Alby.

由亚历山大三世桥的建筑师让·雷萨尔,和阿梅代·阿尔比建成。

Autre préoccupation des architectes : les transports.

建筑师们关注的另一个问题是:交通。

Les films sont les architectes de notre culture, qui est appauvrie par ce manque de diversité.

电影是文化的产物,然而我们的文化因子缺乏多样性而愈加匮乏。”

Le maître-maçon a scrupuleusement suivi les indications de l’architecte.

泥瓦工头严格遵照建筑师的指示。

Et Frieder Burda a construit grace à Richard Meier, l'architecte américain, un lieu tout à fait étonnant qui est à la mesure de l'homme.

多亏了美国建筑师理查德迈耶,才建成了弗里德布尔达博物馆,一个人类建造的让人惊讶的地方。”

法语百科

Dans son acception classique, l'architecte est le concepteur d'un bâtiment. Répondant aux besoins de son client, il traduit en plan une réflexion sur l'espace, la lumière, les volumes et les matériaux, puis conduit le chantier. Professionnel de haut niveau (cinq à six ans d'études minimum après le Baccalauréat), il doit avoir de larges connaissances et s'appuie sur des spécialistes pour détailler son projet.

L'architecte, exerçant la « maîtrise d'œuvre », rédige un contrat d'architecte signé par son client appelé le « maître d'ouvrage ». Cette entente définit l'étendue de sa mission.

L'architecte conçoit des bâtiments publics (mairies, écoles, musées...), privés (logements, commerces, industries...), des structures de génie civil (ponts, monuments) et des projets d'urbanisme. Il participe à l'aménagement du territoire (espaces bâtis ou naturels). Artiste, est l'auteur d'œuvres d'art protégées.

Aujourd'hui, par effet de mode, le terme «architecte» a été récupéré pour désigner aussi, dans un usage pompeux, impropre et enfreignant la loi de 1977, un ingénieur en informatique (métier non traité dans cet article). «L'architecte informatique» agence, raccorde et met en œuvre les composants d'un réseau informatique.

Histoire

Origines

Imhotep, le premier architecte connu.

La première mention connue du mot architecte - αρχιτεκτων - apparaît au V siècle av. J.-C. dans le livre d'Hérodote, Histoires décrivant le tunnel de Samos : « l'architecte chargé de ce travail fut le Mégarien Eupalinos, fils de Naustrophos. » Le mot est composé de αρχι - archi, chef de - et de τεκτων - tekton, charpentier.

Hérodote utilise ce mot pour le constructeur du pont de bateaux permettant de franchir l'Hellespont en -513 (Histoires 4,88) : « Darius I fut très satisfait de ce pont de bateaux et récompensa richement son architecte, Mandroclès de Samos ». Pour Hérodote, le mot architecte donné à Eupalinos qui est un des « auteurs des trois plus grands ouvrages que possède la Grèce » ou à Mandroclès de Samos n'a pas pour lui le sens qu'il a pris aujourd'hui, c'est plus un technicien de la construction ou un ingénieur. Il est possible que ce mot ait été utilisé parce que les premiers temples étaient construits en bois. C'est au VII siècle av. J.-C. que se fait la transition entre construction en bois des temples vers la construction en maçonnerie. Quand Pausanias visite l'Héraion d'Olympie au II siècle, il y voit encore certaines colonnes en bois. Le mot tekton apparaît chez Homère ou chez Sophocle où il désigne un sculpteur.

Tous les premiers architectes de l'époque archaïque grecque ont laissé leur nom dans l'histoire par les prouesses techniques de leurs constructions. Le rôle de l'architecte dans un chantier grec était celui d'un conseiller technique auprès des personnes chargées par la cité ou les responsables des sanctuaires de suivre l'exécution des bâtiments conformément aux devis et d'assurer le paiement des travaux après leur réception par l'architecte. C'est à partir du IV siècle av. J.-C. qu'ils exercent une activité indépendante avec des contrats définissant les bâtiments à construire présentés et votés par les assemblées des cités. Il existe aussi des architectes fonctionnaires travaillant pour une administration de cité ou de sanctuaire.

Il est possible que dès les temps archaïques, le mot « architecton » désigne celui qui commande les ouvriers. On retrouve cette définition dans Le Politique de Platon où on trouve en 259 :

« - L'étranger : C'est, au surplus, que quiconque est maître bâtisseur (αρχιτεκτων) ne fait pas personnellement office d'ouvrier maçon (ergaticos, εργατικός), mais est le maître qui commande à ces ouvriers (ergaton archon : εργατών άρχων). - Socrate le jeune : Oui - L'étranger : Et c'est, je pense, en tant qu'il apporte à l'œuvre la contribution d'une connaissance théorique, mais non celle d'opérations manuelles. - ... - L'étranger : ... il sied en vérité à celui-ci, une fois qu'il s'est prononcé, de ne pas se croire au bout; pas davantage de se tenir pour quitte, ..., mais au contraire de prescrire à chacun des ouvriers maçons la tâche qui justement lui convient, jusqu'à ce qu'ils aient achevé de réaliser le travail qu'il a été prescrit d'exécuter. »

Dans la Métaphysique, Aristote a opposé l'architecton au travailleur manuel (cheirotechnès, χειροτέχνης). On voit aussi Aristote qualifier l'architecte de la cité de Milet et du Pirée, Hippodamos, de météorologos, dans la mesure où il essaie de recréer une cité reflétant dans son plan l'harmonie céleste. Hippodamos est aussi un penseur politique dont le livre II 1267b22-30 de La Politique d'Aristote fait une description de sa vision de la cité idéale au V siècle av. J.-C.. Progressivement va apparaître une différentiation dans le mode gréco-romain entre architektôn et méchanikos, l'architecte et l'ingénieur.

Cette fonction d'architecte n'est pas propre à la cité grecque. Le plus ancien nom d'architecte qui est resté dans l'histoire est celui d'Imhotep, l'architecte du complexe funéraire de Saqqarah et le conseiller du pharaon Djéser, vers -2630 à -2611, de la III dynastie égyptienne. En Babylonie, aucun nom d'architecte n'est parvenu. La fonction de maçon existait et apparaît dans le Code de Hammurabi §228-230 rédigé par Hammourabi, sixième roi de la première dynastie amorrite et datant d'environ -1750.

Vitruve, De architectura

L'architecte en son cabinet - Neuwied 1779.
L'architecte en son cabinet - Neuwied 1779.

L'architecton grec va passer directement au latin dès le IV siècle av. J.-C. où on le retrouve dans les textes de Plaute au III siècle av. J.-C. au sens propre et figuré. L'architecton va devenir architector dans l'époque tardive, mot qui va donner architectura en suivant la même variation que sculptor-sculptura ou pictor-pictura. La forme architectus apparaît aussi chez Plaute. Les deux formes architector et architectus s'utilisent dans le sens de « celui qui pose les fondations » au sens propre comme au sens figuré. La forme architectus va donner une explication étymologique erronée du mot en rapprochant tectus de Tego, Tegere, Texi, Tectus conjugaisons du verbe « couvrir » et lui donnant le sens de personne qui réalise la couverture d'un bâtiment.

C'est un architecte et ingénieur d'Auguste, Vitruve, qui va donner le premier livre d'architecture, De architectura. Ce n'est pas le premier livre d'architecture qui a été rédigé (on sait par Vitruve que certains architectes grecs ont écrit des livres d'architecture), mais le seul qui nous soit parvenu. On peut ajouter celui que Frontin alors curateur des eaux écrit sur les aqueducs de Rome : De Aquis urbis Romœ.

Dans l'introduction du chapitre I du livre I, Vitruve définit ce qu'est pour lui l'architecture :

« L'Architecture est une science qui doit être accompagnée d'une grande diversité d'études et de connaissances par le moyen desquelles elle juge de tous les ouvrages des autres arts qui lui appartiennent. Cette science s'acquiert par la Pratique et par la Théorie : la Pratique consiste dans une application continuelle à l'exécution des desseins que l'on s'est proposés, suivant lesquels la forme convenable est donnée à la matière dont toutes sortes d'ouvrages se font. La Théorie explique et démontre la convenance des proportions que doivent avoir les choses que l'on veut fabriquer : cela fait que les Architectes qui ont essayé de parvenir à la perfection de leur art par le seul exercice de la main, ne s'y sont guère avancés, quelque grand qu'ait été leur travail, non plus que ceux qui ont cru que la seule connaissance des lettres et le seul raisonnement les y pu conduire; car ils n'en ont jamais vu que l'ombre : mais ceux qui ont joint la Pratique à la Théorie ont été les seuls qui ont réussi dans leur entreprise, comme s'étant munis de tout ce qui est nécessaire pour en venir à bout. »

Vitruve a voulu rédiger un traité complet sur l'architecture considérée dans le champ large donné par les architectes grecs. En plus de l'architecture prise dans son domaine traditionnel, il a ajouté traitant de l'hydraulique urbaine, de l'astronomie et de la gnonomique et des engins de siège. Il n'est pas inutile de rappeler qu'il a été un technicien attaché à César et fut chargé par Octave d'assurer la maintenance du parc d'artillerie, qu'il a été probablement pris comme expert dans le Service des eaux de Rome d'après Frontin et qu'il a construit la basilique de Fanum Fortunæ (Fano) dont il fait la description au livre V. La compréhension du De Architectura n'est pas toujours simple, car il y a peu de dessins permettant d'expliciter le texte. Vitruve a en effet choisi de s'adresser à un milieu cultivé et non aux architectes dont la corporation était peu considérée à Rome. C'est peut-être ce qui explique le choix de Vitruve et quand il fait référence à l'architecture grecque des IVetIII siècles av. J.-C. qui est pour lui l'aboutissement de l'architecture et traite d'une manière dépréciative l'usage de la brique et de l’opus caementicium (mortier) qui ont pourtant été largement utilisés par les architectes romains. Pour rédiger son livre, Vitruve a utilisé les écrits d'architectes grecs qui ont été perdus tels Hermogène, Hermodoros, Pythéos de Priène, ... ou de philosophes comme Aristoxène de Tarente sur l'harmonie musicale. Les architectes romains sont architectus, machinator (ingénieur) et redemptor (entrepreneur).

Peu d'architectes romains ont laissé leurs noms. Les architectes ne sont plus dans le monde romain que des « fabricator » (constructeur, technicien) au service des maîtres d'ouvrage, magistrats ou puissants, évergètes cherchant à laisser leurs noms à la postérité par la construction de monuments nécessaires à l'agrément de la ville romaine.On connaît Apollodore de Damas, l'architecte de Trajan qui lui a confié la construction de son forum, Robirius, celui de Domitien qui a dirigé les travaux du palais du Palatin. Cependant, le livre de Vitruve est un témoin essentiel de l'architecture grecque et romaine. Malgré les troubles provoqués par les invasions du début du V siècle, on sait qu'il va être utilisé jusqu'à l'époque carolingienne. On ne peut pas affirmer que l'architecte de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, Eudes de Metz, connaissait l'œuvre de Vitruve, mais c'était probablement le cas de ceux qui surveillaient les travaux, comme Éginhard. En effet ce dernier cite Vitruve dans une lettre datant de 840. On a retrouvé des manuscrits de Vitruve dans les bibliothèques des abbayes de Reichenau, de Murbach, de Saint-Gall. Un manuscrit du IX siècle se trouve à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat. Il a la particularité de contenir des dessins de chapiteaux dont certains historiens ont rapproché le style aux chapiteaux réalisés à la porte monumentale de l'abbaye de Lorsch et les ont attribué à Eginhard.Des époques carolingienne et romane sont restés une cinquantaine d'exemplaires du livre de Vitruve. Au X siècle, après la fin des attaques contre l'empire carolingien des Vikings à l'ouest et au nord, des Sarrasins au Sud, de Hongrois à l'Est, la reprise des constructions autour de l'an Mil se fera sans oublier l'apport de l'Antiquité romaine. Ainsi la construction de l'abbatiale Saint-Michel à Hildesheim commandée par l'évêque Bernwald et édifiée sous la direction du prieur Gonderamnus entre 1010 et 1033. Certains historiens ont fait de l'évêque Bernwald l’architectus sapiens, concepteur de l'ensemble de l'édifice, et du prieur Gonderamnus, l' architectus cementarius, dirigeant le chantier de l'abbatiale. Cette proposition a été faite à la suite de la découverte d'une copie carolingienne du De Architectura (manuscrit Harleianus 2767) au British Museum de Londres signée à la dernière page par Gonderamnus. Il se trouve aussi dans le trésor de la cathédrale d'Hildesheim le Liber mathematicalis de l'évêque Bernwald, qui est une copie du De institutione arithmetica de Boèce. On peut supposer que ce livre a été consulté par Gonderamnus d'où viendrait la disposition de l'axe longitudinal de l'église suivant la série du tétraèdre développée à partir des nombres triangulaires.

L'œuvre de Vitruve est étudiée tout au long du Moyen Âge. Il a voulu montrer que l'architecture était un véritable « art libéral ». C'est ce qu'il justifie dans le paragraphe qui suit dans le premier chapitre du livre 1 :

« Dans l'Architecture comme en toute autre science, on remarque deux choses ; celle qui est signifiée et celle qui signifie : la chose signifiée est celle dont l'on traite, et celle qui signifie est la démonstration que l'on en donne par le raisonnement soutenu de la science. C'est pourquoi il est nécessaire que l'Architecte connaisse l'une et l'autre parfaitement. Ainsi il faut qu'il soit ingénieux et laborieux tout ensemble; car l'esprit sans le travail, ni le travail sans l'esprit, ne rendirent jamais aucun ouvrier parfait. Il doit donc savoir écrire et dessiner, être instruit dans la géométrie, et n'être pas ignorant de l'optique, avoir appris l'arithmétique, et savoir beaucoup de l'histoire, avoir bien étudié la philosophie, avoir connaissance de la musique, et quelque teinture de la médecine, de la jurisprudence et de l'astrologie. »

On trouve dans la bibliothèque de Valenciennes, une courte compilation du IX siècle de citations du livre de Vitruve. On voit ainsi Vincent de Beauvais le cite largement dans son encyclopédie Speculum maius en se servant essentiellement de la partie théorique sur l'hydrologie du De Architectura qui est utilisée dans le Speculum naturale. Cette volonté de recensement encyclopédique du savoir se rencontre dans plusieurs auteurs tout au long du Moyen Âge, à commencer par Isidore de Séville qui traite de l'architecture dans le livre 19 de Etymologiae mais où il donne aussi une connotation religieuse à ce mot :

Architecti caementarii sunt qui disponunt in fundamentis. Vnde et Apostolus de semetipso: Quasi sapiens, inquit, architectus fundamentum posui. « Les architectes sont les maçons qui disposent les fondations. D'où la phrase de l'Apôtre sur lui-même : J'ai posé des fondations comme un savant architecte. ». »

La redécouverte moderne du manuscrit par Poggio Brocriolini et Censio Rustici date de 1416. La première édition imprimée illustrée est faite à Venise en 1511 par Fra Giovanni Giocondo. Il y a eu auparavant au moins trois éditions du « De Architectura libri decem » sans illustration au XV siècle. L'édition de 1511 comporte des contresens qui semblent montrer une méconnaissance de l'architecture antique. Ces défauts ont été corrigés dans l'édition faite à Milan en 1521 par Cesare Cesariano.

Moyen Âge

Maître d'ouvrage

Le maître d'ouvrage est la personne (morale ou physique) pour laquelle un ouvrage doit être construit. C'est celui qui définit le « programme » de l'ouvrage, précise les données qui s'imposent et ses exigences pour la conception et l'exécution de l'ouvrage.

Il doit donc veiller à ce que le projet et la construction de l’ouvrage soient faits par un personnel ayant les qualifications et l'expérience nécessaires, et une fois qu'un accord sur la définition du projet mis en appel d'offres est trouvé et que son financement est assuré : qu'il y ait un contrôle et une surveillance des différents processus de réalisation, tant pendant les études nécessaires à la conception et la réalisation, que pendant la fabrication des produits en usine et de l'ouvrage sur le chantier (qualité et quantité des matériaux, des produits de construction, respect des normes de fabrication et d'exécution, que la structure est l'objet d'une maintenance adéquate, à la mise en œuvre de procédures assurant la sécurité du personnel. Cette définition actuelle du maître d'ouvrage commandant à des experts n'est pas nouvelle. Par exemple, quand la fabrique de la cathédrale de Milan s'inquiète pour la résistance de certaines parties d'ouvrage, elle fait appel à des maîtres maçons allemands ou français. De tout temps, le maître d'ouvrage est allé chercher la compétence technique ou artistique là où il savait qu'elle se trouvait.

Le Moyen Âge est un temps long. De 476 à 1453, si on prend les limites traditionnelles, soit près de mille ans, l'Europe passe d'une période de rupture par disparition de l'Empire romain d'Occident à une période d'expansion scientifique, technique et commerciale. La disparition des structures qui assuraient la stabilité de l'Empire romain a conduit à une diminution de la diffusion du savoir technique et scientifique. La richesse que permettait de créer le commerce a drastiquement diminué. Le pouvoir impérial s'est morcelé en de multiples seigneuries malgré les tentatives d'assurer la continuité de l'État par les dynasties mérovingiennes et carolingiennes. C'est à partir de la fin du X siècle que commencent à se redévelopper des organisations qui vont assurer l'enrichissement progressif de l'Europe. C'est sur cette base affaiblie qu'a dû se remettre en place un art de la construction. Comme le fait remarquer Vitruve dans le premier chapitre de De Architectura, l'art de construire suppose des savoirs scientifiques et des savoirs techniques. Dans le Haut Moyen Âge, les savoirs scientifiques se sont concentrés près des centres de pouvoirs religieux. Au VetVI siècles, les évêques sont souvent des membres des anciennes familles sénatoriales ayant reçu une bonne instruction. Les cathédrales, les monastères vont jouer le rôle de conservatoire du savoir antique. Il en résulte que jusqu'au X siècle le maître d'ouvrage semble avoir assuré la partie théorique du rôle l'architecte. La partie pratique est remplie par des ouvriers spécialisés. Les architectes, qui ne sont encore désignés que comme maîtres maçons, ne commencent à être cités qu'au XIII siècle. De l'ensemble « maître d'ouvrage - maître d'œuvre, architecte-ouvrier » il n'apparaît dans les textes jusqu'au XIII siècle que « maître d'ouvrage - ouvriers ». On constate que le terme architectus est souvent donné au maître d'ouvrage dans cette première période.

C'est avec la construction des grandes cathédrales gothiques que se met en place la répartition des tâches entre maîtres d'ouvrage, architecte et ouvriers, eux-mêmes se répartissant entre les différents métiers et corporations. La construction de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg met bien en évidence ce développement des compétences et de la répartition des tâches entre les différents intervenants du projet pendant la durée de sa réalisation. Les cathédrales ont été au Moyen Âge l'équivalent des grands projets actuels. Elles ont été des défis que les maîtres d'ouvrage se sont lancés et que leurs architectes, maîtres maçons et ouvriers ont réussi à relever. Les solutions trouvées ont permis de faire avancer les savoirs techniques. Cependant, il a fallu attendre le XVII siècle pour que commence à se mettre en place une approche scientifique de la résistance des matériaux et de la statique avec les travaux de Galilée.

Pour le commanditaire d'un ouvrage, la première difficulté de l'entreprise est d'en assurer le financement dans une époque qui ignorait l'emprunt et le prêt à intérêt, qui n'avait pas de budget prévisionnel et dont les entrées d'argent ne sont pas assurées. Après les subsides et les dons accumulés au départ de l'entreprise, il fallait essayer d'en garantir la permanence de ces entrées :

les ressources régulières obtenues à partir des revenus ecclésiastiques. Le pape Gélase I avait demandé d'en réserver le quart à la construction des églises. Mais ce ne fut jamais respecté,

les dons des fidèles. Pour intéresser les fidèles, l'église accorde des indulgences pour ceux qui donneraient de l'argent.

les reliques de l'église et d'en faire des ostensions au cours desquelles sont faites des aumônes importantes.

les confréries pieuses qui s'engagent à contribuer aux frais des travaux.

les sources extraordinaires de revenus avec l'accord du pape : la recette des bénéfices vacants est versée à la fabrique, les droits versés par les nouveaux chanoines, les amendes infligées...

Malgré tous les efforts des commanditaires, ces ressources financières ont été en général irrégulières et aléatoires ce qui a entraîné un avancement lent et irrégulier des chantiers avec de multiples changements en cours de construction.

Jusqu'au XII siècle

Jusqu'au XII siècle l'architecte maître d'œuvre d'un ouvrage est très rarement cité. Cela ne veut pas dire qu'il n'existait pas une personne chargée de la direction des travaux, mais les textes ne donnent pas leurs noms sauf à de très rares exceptions, comme à l'église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers. Seuls les noms des commanditaires, évêques, abbés, rois ou princes, sont cités. Pour l'historien Spiro Kostof, cette situation est dû à la perte de la reconnaissance de son statut particulier. Pour Raymond Oursel, c'est la preuve d'"un parti délibéré d'indifférence" face à son œuvre. On peut aussi remarquer que les récits sur les constructions sont rédigés par des clercs sur les vies des évêques, des abbés et des princes, s'intéressant plus à leur rendre hommage qu'à citer ceux qu'ils employaient. C'est Gauzlin, abbé de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire), qui décide de construire une tour de pierre, qui sert aujourd'hui de porche à l'abbatiale, en faisant venir des pierres du Nivernais.

C'est l'abbé Suger qui fait entreprendre la reconstruction de l'abbatiale de Saint-Denis en demandant de faire entrer le maximum de lumière dans le chœur de l'abbatiale et donne ses instructions pour sa construction. Si les commanditaires sont importants dans la décision d'entreprendre la construction d'un ouvrage, on ne peut imaginer que cela ait été possible sans des maçons maîtrisant leur art. On voit apparaître leur importance dans un texte écrit vers 1200 par le moine anglais Gervais relatant les travaux de reconstruction du chœur de la cathédrale de Cantorbéry par Guillaume de Sens à partir de 1174. C'est le premier texte médiéval décrivant le travail des maçons :

« Il s'engagea à se procurer des pierres par delà les mers. Il construisit des appareils pour charger et décharger les bateaux, et pour transporter le ciment et les pierres. Il fournit les patrons pour tailler la pierre à ses gens qui étaient rassemblés, et sans perdre de temps, prépara d'autres pièces semblables. »

C'est sur les chantiers que les maçons apprennent leur métier, dans les loges et dans les carrières pour la taille des pierres.

Villard de Honnecourt et dessin d'architecture

Architecte

Le mot apparaît en français dans un texte de Christine de Pisan parlant du roi Charles V dans le Livre des fais et bonnes meurs du Sage Roy Charles V « qui fust sage artiste et se demostra vray architecteur et deviseur certain et prudent ordeneur, lorsque les belles fondations fist faire en maintes places, notables édifices beaulx et nobles tant d'églises que de chasteaulx et austres bastiments à Paris et ailleurs. » Charles V avait choisi comme architecte Raymond du Temple qui est d'abord mentionné comme maçon avant de devenir en 13** son « maître de maçonnerie dans la Prévôté de Paris ». Il apparaît dans les comptes sous le titre de « maçon du roi » ou « maître maçon du roi » ou « maître de nos œuvres de maçonnerie ». Dans un acte du 18 septembre 1388 du parlement de Paris il porte le titre de « maistre maçon des euvres du roy pour tout son royaume. » Le roi Charles V, le maître d'ouvrage, est l'architecte, tandis que l'homme de métier, le maître d'œuvre, Raymond du Temple, qui construit les bâtiments du roi est le maître maçon des œuvres du roi. En 1372, Charles V le Sage nomme Pierre de La Crique, seigneur normand, Gouverneur militaire de Lagny-sur-Marne. En 1378, celui-ci projeta et réalisa l'abbatiale Saint-Pierre.

Profession

La directive n 85/384 du Conseil des communautés européennes du 19 juin 1985 impose à tous les États membres de la communauté européenne des obligations en vue de la reconnaissance mutuelle des diplômes, certificats et autres titres du domaine de l'architecture et de l'exercice effectif du droit d'établissement.

Dans le cadre de l’harmonisation européenne de l’enseignement supérieur français, l’enseignement a par ailleurs été réformé. En effet, afin de promouvoir une meilleure coopération entre les établissements d’enseignement supérieur des différents pays européens, une harmonisation des diplômes était nécessaire. Le 19 juin 1999, les représentants de 29 pays européens sont parvenus à un accord et ont signé la déclaration de Bologne qui va dans ce sens. Cette harmonisation s’appuie sur un système de diplômes facilement comparables d’un pays à l’autre, permettant une plus grande lisibilité des cursus offerts et une mobilité accrue des étudiants. Pour cela le système mis en place se fonde sur trois niveaux de diplômes : La licence (bac + 3), le master (bac + 5), le doctorat (bac + 8). Le nom de ce nouveau système est LIMADO ; il est appelé aussi 3/5/8. Chaque année sera partagée en deux semestres au cours desquels les étudiants acquerront des crédits, les ECTS (european transfer system), dont l’addition leur donnera accès à un diplôme.

Il a été demandé aux États membres de mettre en œuvre sur son territoire la directive n 85/384 du Conseil des communautés européennes du 19 juin 1985, par l'adoption de dispositions modifiant le droit interne dans le sens d'une ouverture aux ressortissants et aux diplômes provenant de ces autres États. Par ailleurs, les ressortissants communautaires ayant acquis un titre en dehors de l’Union européenne et reconnu par elle, peuvent, sous certaines conditions, exercer la profession d’architecte en France conformément aux dispositions de la directive 2001/19/CE du 14 mai 2001 relative à la reconnaissance des diplômes et qualifications professionnelles.

Belgique

Statut légal

En Belgique, le titre d'architecte est protégé par la loi du 20 février 1939, et toute personne qui veut exercer la profession d'architecte doit être inscrite à l'Ordre des architectes, respecter le Code de déontologie, acquitter une cotisation annuelle et être assuré pour sa responsabilité civile.

Le système Architectes Bâtisseurs, originaire de France, existe également en Belgique (et depuis peu aux Pays-Bas). Il est cependant assez différent dans son approche déontologique. La loi de 1939 imposant la distinction entre architecte et entrepreneur, la garantie sur le prix et le délai de réalisation des travaux de construction et/ou de rénovation ne peut être donnée par l'architecte : elle est donnée par une compagnie d'assurance extérieure, après vérification de la faisabilité des travaux pour le prix et dans le délai. Cette situation particulière a évidemment un avantage non négligeable par rapport à la situation en France car, même en cas de faillite (de l'entreprise) ou de déconfiture (de l'architecte), les garanties du système Architectes Bâtisseurs restent ainsi acquises au (futur) propriétaire, la compagnie d'assurance étant, quant à elle, obligatoirement ré-assurée.

Canada

Statut légal

Au Canada, pour pratiquer et porter le titre d'architecte, l'on doit être reconnu par un Ordre provincial. Pour ce faire, on doit aujourd'hui être détenteur d'une maîtrise en architecture (M.Arch) dispensée par une école d'architecture reconnue et généralement obtenue en 6 à 8 ans. De plus, pour obtenir le droit de pratique, une période de stage auprès d'architectes enregistrés doit être complétée et des examens supplémentaires administrés par les ordres provinciaux doivent être réussis. Le titre d'architecte et le champ de compétence sont définis et protégés au niveau provincial. Chaque province dispose de sa propre législation visant à encadrer la profession d'architecte.

Au Québec, c'est la Loi sur les architectes qui s'applique. Cette loi fait de la profession d'architecte une profession à exercice exclusif. Seuls les membres de l'Ordre des architectes du Québec ont donc le droit d'utiliser le titre d'architecte et de préparer les plans et devis d'architecture pour les travaux et les édifices qui sont définis dans la Loi. La Loi sur les architectes et le Code des professions sont complétés par les règlements de l'Ordre, parmi lesquels on retrouve le Code de déontologie qui décrit les règles de conduite de l'architecte envers le public, ses clients et la profession.

France

Statut légal

La loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture réserve le port du titre d'architecte et l'exercice des fonctions de maîtrise d’œuvre aux membres de la profession enregistrés au tableau de l'Ordre des architectes. Ils sont tenus de respecter le Code de déontologie.

Cette loi fixe par ailleurs les conditions d'intervention des architectes :

Article 3. Quiconque désire entreprendre des travaux soumis à une autorisation de construire doit faire appel à un architecte pour établir le projet architectural faisant l'objet de la demande de permis de construire, sans préjudice du recours à d'autres personnes participant, soit individuellement, soit en équipe, à la conception. Cette obligation n'exclut pas le recours à un architecte pour des missions plus étendues. Le projet architectural mentionné ci-dessus définit par des plans et documents écrits, l'implantation des bâtiments, leur composition, leur organisation et l'expression de leur volume ainsi que le choix des matériaux et des couleurs. Même si l'architecte n'assure pas la direction des travaux, le maître d'ouvrage doit le mettre en mesure dans des conditions fixées par le contrat, de s'assurer que les documents d'exécution et les ouvrages en cours de réalisation respectent les dispositions du projet architectural élaboré par ses soins. Si ces dispositions ne sont pas respectées, l'architecte en avertit le maître d'ouvrage.

Article 4 modifié par la loi n 2005-157 du 23 février 2005 art. 30 (J.O. du 24). Par dérogation à l'article 3 ci-dessus, ne sont pas tenues de recourir à un architecte les personnes physiques ou exploitations agricoles à responsabilité limitée à associé unique qui déclarent vouloir édifier ou modifier, pour elles-mêmes, une construction de faible importance dont les caractéristiques, et notamment la surface maximale de plancher, sont déterminées par décret en Conseil d'État. Ces caractéristiques peuvent être différentes selon la destination des constructions. Le recours à l'architecte n'est pas non plus obligatoire pour les travaux soumis au permis de construire ou à l'autorisation, qui concernent exclusivement l'aménagement et l'équipement des espaces intérieurs des constructions et des vitrines commerciales ou qui sont limités à des reprises n'entraînant pas de modifications visibles de l'extérieur.

Article 5. Les modèles types de construction et leurs variantes, industrialisés ou non, susceptibles d'utilisation répétée doivent, avant toute commercialisation, être établis par un architecte dans les conditions prévues à l'article 3 ci-dessus, et ce, quel que soit le maître d'ouvrage qui les utilise.

Bien que la loi du 3 janvier 1977 fixe ces conditions, le code de l'urbanisme (articles R*431-1 et R*431-2) précise que :

Le projet architectural [...] doit être établi par un architecte.

Le recours à l'architecte n'est pas obligatoire pour un bâtiment dont la surface de plancher n'excède pas 150 m² (équivalent à 170 m² de surface hors-œuvre nette ou SHON).

Formes juridiques d'exercices

En France, la profession d'architecte est historiquement établie comme une profession libérale, protégée par la loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture.

Bien qu'il s'agisse d'une profession ordinale, une partie non-négligeable des diplômés en architecture exercent des activités hors du cadre des responsabilités liées à la maîtrise d’œuvre (recherche, enseignement, salariat etc ...), sans être inscrits au tableau de l'Ordre des architectes.

Selon l'étude statistique d'Olivier Chadoin et de Thérèse Evette la population totale des diplômés en architecture est comprise entre 39 000 et 43 000 personnes, pour une population ordinale comptant 29 416 architectes, soit environ les 3/4.

Les architectes inscrits à l'Ordre peuvent exercer les fonctions de maîtrise d’œuvre selon les modes suivants (les chiffres associés proviennent de l'étude précitée) :

A titre individuel, sous forme libérale (54,36% en 2007)

En qualité d’associé de société d’architecture (28,81% en 2007)

En qualité de salarié d’architecte ou de société d’architecture (3,74% des 2007)

En qualité de fonctionnaire ou d’agent public (3,55% en 2007)

En qualité de salarié d’organismes d’études exerçant leurs activités pour le compte de l’État ou des collectivités locales dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme.

Si la grande majorité des architectes exercent encore à titre libéral, l’exercice en société est courant, les plus courantes étant:

SARL (53,11%)

SARL à Associés (5,98%)

EURL (24,58%)

SAS (1,44%)

SCOP (0,51%)

SELARL (6,95%)

SCPA (5,70%)

Ces sociétés sont inscrites au tableau de l’Ordre.

Parmi les architectes fonctionnaires, on peut citer les architectes des bâtiments de France, les architectes voyers, ou vacataires de l'administration, ou les architectes-conseils du ministère chargé de l’équipement et du logement et exercent leurs fonctions dans les administrations centrales ou les Directions départementales de l'équipement, d'autres encore sont salariés d'associations, comme les architectes-conseillers des « conseils d'architecture, d'urbanisme et d'environnement » (CAUE) qui n'exercent pas de missions de maîtrise d'œuvre, mais de conseil.

Ils ont vocation à exercer des missions : dans la mise en œuvre d'une politique des villes, des quartiers et de l'habitat ; l'amélioration de la qualité architecturale et urbaine ; la promotion, la diffusion des savoirs - faire et l'innovation, etc. D'autres interviennent comme architectes expert judiciaire, ou architecte expert d'assurance.

Cadre réglementaire de la maîtrise d’œuvre

L'architecte peut exercer ses fonctions pour le compte d'un maître d'ouvrage public, ou privé.

Dans le cadre de la maîtrise d’œuvre en marché public, l'exercice est précisément défini par les termes du socle réglementaire du droit des marchés publics : Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 dite loi "MOP", relevant du droit Français, elle constitue une des bases du droit de la construction publique en France. Son rôle est de déterminer pour les marchés publics, la relation entre maîtrise d'ouvrage (personne publique) et maîtrise d'œuvre (privée). Le principal décret d'application de la loi MOP, le décret 93-1268 du 29 novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise d'œuvre confiées par des maîtres d'ouvrage publics à des prestataires de droit privé. Le Code des Marchés Publics, relevant aussi du droit Français, il regroupe les procédures que les administrations françaises et les collectivités locales doivent respecter lorsqu'elles passent une commande de biens ou de services. Les procédures d'appels d'offres publics doivent se conformer au code des marchés publics. La « Directive classique » relative aux accords-cadres, aux marchés publics de travaux, de fournitures et de services, relevant du droit européen. Cette directive à pour objet d'harmoniser les règles et procédures de passation des marchés publics. Elle est définie par la Directive 2004/18 et par le Règlement (CE) Nº 1336/2013.

Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 dite loi "MOP", relevant du droit Français, elle constitue une des bases du droit de la construction publique en France. Son rôle est de déterminer pour les marchés publics, la relation entre maîtrise d'ouvrage (personne publique) et maîtrise d'œuvre (privée). Le principal décret d'application de la loi MOP, le décret 93-1268 du 29 novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise d'œuvre confiées par des maîtres d'ouvrage publics à des prestataires de droit privé.

Le Code des Marchés Publics, relevant aussi du droit Français, il regroupe les procédures que les administrations françaises et les collectivités locales doivent respecter lorsqu'elles passent une commande de biens ou de services. Les procédures d'appels d'offres publics doivent se conformer au code des marchés publics.

La « Directive classique » relative aux accords-cadres, aux marchés publics de travaux, de fournitures et de services, relevant du droit européen. Cette directive à pour objet d'harmoniser les règles et procédures de passation des marchés publics. Elle est définie par la Directive 2004/18 et par le Règlement (CE) Nº 1336/2013.

Dans le cadre de la maîtrise d’œuvre en marché privé, les marchés relèvent de la libre négociation des parties, aussi appelée marché de gré à gré. Cette liberté contractuelle est toutefois limitée par l’environnement réglementaire de la construction (sécurité et protection de la santé, protection des travailleurs, des sous-traitants et des acquéreurs de logements). Parmi ces lois, beaucoup sont codifiées au Code du travail, et au Code de la Construction et de l’habitation, cependant les conditions d’exécution d’un marché privé sont variables.

La norme AFNOR P03-001 définit le cahier des clauses administratives générales applicables aux travaux de bâtiment faisant l’objet de marchés privés, Elle définit les droits et obligations de chaque partie contractante Toutefois, ces normes n’ont pas un caractère obligatoire, et n’ont d’effet contraignant que si le marché signé y fait référence.

Activités

Répartition des activités des architectes en 2011

maisons individuelles 54%

logements collectifs 42%

équipements publics 27%

bureaux 17%

locaux industriels 16%

équipements culturels et sportifs 14%

locaux éducatifs 13%

commerces et hôtels 12%

urbanisme et paysage 11%

équipements hospitaliers 8%

équipements de loisirs 4%

autre activité (réponse non suggérée) 2%

Suisse

Statut légal

Travail

Le travail de l'architecte réalisant un bâtiment est précisé dans le contrat d'architecte qui décrit sa « mission ». Celle-ci comprend tout ou partie des trois phases successives suivantes :

la conception ou la phase esquisse, comprend la création générale du bâtiment : forme, disposition, principe constructif. Elle se traduit par des dessins, des modèles informatiques ou des maquettes.

la phase des études (avant-projet sommaire et ensuite avant-projet définitif) qui comprend les calculs (fondations, etc.), les études techniques (passage des conduites d'eau, disposition des ascenseurs, etc.), l'optimisation de la consommation d'énergie, la durabilité, etc. Ces études sont fréquemment réalisées avec le concours d'ingénieurs spécialisés dans un domaine précis, l'architecte jouant dans ce cas le rôle de "chef d'orchestre." Elles se traduisent par des nomenclatures techniques (désignés "les descriptifs") et des plans techniques qui sont des dessins très précis.

la direction de l'exécution ou l'élaboration de dossier d'exécution. L'architecte organise un ou plusieurs appels d'offres pour permettre aux entreprises de travaux d'établir des devis correspondants aux travaux tels que prévus par les descriptifs et les plans. Le client choisit les entreprises réalisatrices et passe un contrat avec chacune d'elles. Enfin, l'architecte dirigera le chantier et coordonnera l'intervention des entreprises réalisatrices de manière que le bâtiment construit réponde aux attentes du client.

Variante : l'architecte contractant-général. Celui-ci réalise la conception et les études techniques comme ci-dessus. En revanche il assure en plus la responsabilité globale (Contrat clé en main) de la réalisation du bâtiment en étant l'unique interlocuteur du client à qui il garantit - sous sa responsabilité - le prix final, le délai de réalisation et la satisfaction des besoins.

Formation

France

L'architecte de l'an 2000, comme vu en 1910.

La formation dure 5 ans. Depuis la réforme européenne LMD (licence master doctorat), les études se font en tronc commun de deux cycles "Licence" (3 ans) et "Master" (2 ans), l'étudiant obtenant une licence d'architecture à bac+3 et un diplôme d'architecte à Bac+5 valant grade de master d'architecture. C'est le minimum pour pouvoir exercer la profession d'architecte en tant que salarié et pouvoir porter le titre d'Architecte DE (Diplômé d’État).

Pour exercer la profession d'architecte en nom propre et pouvoir porter le titre d'Architecte, il est nécessaire d'obtenir l'Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP), qui consiste généralement en une année d'étude supplémentaire au terme de laquelle, après présentation d'un mémoire professionnel, il pourra s'établir sous une forme juridique libérale ou en société, après enregistrement au Tableau de l'ordre des Architecte s

Pour exercer une activité axée sur la connaissance, la recherche et l'enseignement, quelques ENSA (écoles nationales supérieures d'architecture) proposent un cycle doctoral de 3 ans, en association directe avec des écoles doctorales de certains PRES (pôles régionaux d'enseignement supérieur).

Pour la restauration des monuments historiques, une spécialisation (DSA "architecture et patrimoine") est nécessaire. Elle dure deux ans et est professée notamment par le centre des hautes études de Chaillot.

D'autre part, il est maintenant possible d'effectuer un double cursus ingénieur architecte en 7 à 8 ans grâce au partenariat entre quelques écoles d'ingénieurs et ENSA (Clermont-Ferrand, Marne-la-Vallée/ENPC, Paris-La-Villette/ESTP, Paris-La-Villette/EIVP, Lyon/Ecole des Arts et Métiers, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Marseille).

Québec

Trois années de BACC (6 sessions). Une année et demie à la Maîtrise professionnelle (3 sessions). Une période de stage de 5 600 heures (3 années approximativement). 1880 heures peuvent être enregistrées avant l'obtention du diplôme.

Suisse

6 ans en effectuant une HES (Haute École Spécialisée), 3 ans pour le Bachelor, 1 an de stage et 2 ans pour le master. 6 ans en effectuant une EPF (École Polytechnique Fédérale), 3 ans pour le Bachelor, 1 an de stage et 2 ans pour le Master. 6 ans en effectuant une UNI (Université Suisse Italienne, Académie d'Architecture de Mendrisio), 3 ans pour le Bachelor, 1 an de stage et 2 ans pour le Master.

中文百科
19世纪的建筑师
19世纪的建筑师

建筑师,或称画则师图则师则师,是负责设计建筑物平面图的专业人士。建筑师通过与工程投资方和施工方的合作,在技术、经济、功能和造型上实现建筑物的营造。

在逐步复杂的建筑营造领域,建筑师越来越多的扮演一种在建筑投资方和专业施工方之间的沟通角色,提供比如建筑设备、结构设计方面的意见。建筑师通常为建筑投资者所雇佣并对其负责而不是建筑施工者。

建筑师需要兼备艺术家的审美眼光和工程师的力学知识,作品需要从力学角度计算,选取合适的工程材料才能实现,如果过于超出现实的材料能力限制(例如市场供应、价格等),则无法实现为真实的建筑。建筑师的设计也必须能说服投资方的赞成,才能付诸实现。历史上有许多非常有才华的设计,因为不能完全满足上述两个条件而没有能成为真正的建筑。

执业资格

通常而言取得建筑师资格必须经过特定的学位审核以及专业鉴定。具体条款参阅各国建筑法规。在中国现今实行的是国家注册建筑师制度,分一级建筑师、二级建筑师。获得建筑学相关学位的人必须通过考试才能获得建筑师的执业资格。建筑师一般在专门的建筑事务所工作或从事相关教学科研。

各国现况

在中国,过去是国有企业单位建筑设计院,现均改制为股份制企业单位工作,但也有少数其他专业的精英会偶尔客串建筑师的职业。中国现今实行国家注册建筑师制度,分一级注册建筑师和二级注册建筑师。获得建筑学相关学位的人或者建筑设计相关工作者必须通过考试才能获得建筑师的执业资格。一个建筑事务所必须至少拥有2名一级注册建筑师方可开业。在英国,“建筑师”的定义相对狭窄。根据英国《建筑师法案》,通常只有通过7年英国皇家建筑师学会认可的三阶段建筑教育的人才能被称为“建筑师”;因为欧盟内部服务领域相互开放,获得其它欧盟国家执业建筑师资格的人在英国亦可享有“建筑师”头衔。而其它的建筑设计工作者只能被称为“建筑设计师”。而在意大利,“建筑师”是一个很宽泛的称号,雕塑家、家具设计师、室内设计师都可以被称为建筑师。

建筑奖项

普利兹克奖是一项终身成就奖,被认为是建筑界的诺贝尔奖。其它对杰出建筑师的奖项还有密斯·凡·德罗欧洲当代建筑奖、英国皇家建筑师学会金牌奖(Royal Institute of British Architects)、斯特林奖、美国建筑师协会金牌奖(American Institute of Architects)、日本国家艺术大赏以及针对伊斯兰建筑的阿卡汗奖等等。梁思成奖是[中国建筑学会]颁发的奖项,WA世界建筑奖是由清华大学《世界建筑》杂志每年一度颁发的建筑综合性奖项,于2014年改为六个子分项。

法法词典

architecte nom commun - masculin ou féminin ( architectes )

  • 1. construction personne dont le métier est de dessiner des plans de construction et d'en contrôler la mise en œuvre

    une architecte diplômée • les jardins de la ville ont été confiés à une architecte paysagiste • architecte d'intérieur • maison d'architecte

  • 2. personne qui, par ses efforts, est à l'origine (de quelque chose)

    l'architecte de la réforme • l'architecte des accords de paix

le grand architecte locution nominale - masculin ; singulier

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    s'incliner devant le grand architecte

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