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词典释义:
drogue
时间: 2023-08-22 13:10:59
TEF/TCF
[drɔg]

麻醉品

词典释义

n.f.
1. 〈旧语,旧义〉 (药房、染坊等用的)化学

2. 〈旧语,旧义〉(非专业人员配制的)药, 药

3. 〈贬义〉劣药, 蹩脚药

4. 〈转义〉难吃的食物, 难喝的饮料;毫无价值的东西, 蹩脚货
Cette boisson est une vraie drogue .这饮料简直跟药一样苦。

5. (药), [如可卡因、吗啡等]
drogue dure [指使身体迅速产生依赖状况的]
drogue douce [指对器官只有轻微作用的]
trafiquant de drogue 贩子
lutte contre la drogue 斗争

常见用法
prendre de la drogue
drogue douce软性
drogue dure烈性

近义、反义、派生词
联想:
  • poison   n.m. 药,物;<转>素,

近义词:
médicament,  remède,  mixture,  potion,  stupéfiant,  narcotique
联想词
cocaïne 古柯碱,可卡因; cannabis 印度大; toxicomanie 物癖, 物瘾; marijuana 一种北美产的大; alcool 酒精; contrebande 走私,偷运; addiction 成瘾; prostitution 卖淫; opium 鸦片; pornographie 色情描写; criminalité 犯罪;
当代法汉科技词典

drogue f. []; ; 药; 药

drogue (soporifique, stupéfiante) 蒙汗药

drogue d'harmonisation 和药

drogue de nature chaude 热药

drogue de saveur douce exerçant l'action dans la rate 甘入脾

drogue en peau de chien 狗皮膏药

drogue encerclante 箍围药

drogue enveloppée dans la décoction 包煎

drogue hallucinogène 致幻中drogue hallucinogène致幻中

drogue pour enlever la taie 退翳明目药

drogue pour expulser le vent humidité 祛风湿药

drogue pour rafraîchir la chaleur 清热药

drogue pour traumatisme 跌打损伤药

drogue servant de guide 药引

drogue utilisée pour rafraîchir la chaleur du sang 凉血药

drogue assistant dans la prescription 佐药

drogue guide dans la prescription 使药

drogue ministre dans la prescription 臣药

drogue monarque m. 君药

drogues activant la circulation du sang 活血药

abaisser la haute fièvre avec drogue de saveur douce et de nature chaude 甘温除大热

anti drogue f. 戒

dépendance de drogue 药物依赖性

efficacité de la drogue 药力

rafraîchir la chaleur avec drogue de nature froide et amère 苦寒清气

saupoudrer la drogue pulvérisée 掺药

torréfier une drogue pour modifier la propriété et l'action 焙

trafic de drogue 贩

une dose de drogue 一服药

atténuation de l'action d'une drogue par une autre atténuation de l'action d'une drogue par une autre【医学】相恶

drogue extrêmement toxique 【医学】大

drogue renforçant l'efficacité de médicaments 【医学】引子

éliminer les effets toxiques d'une drogue par une autre éliminer les effets toxiques d'une drogue par une autre【医学】相杀

traiter le patient débile avec drogue chaude 【医学】劳者温之

短语搭配

manipuler des drogues配制药品

trafiquant de drogue毒品贩子

prendre de la drogue吸毒

saupoudrer la drogue pulvérisée掺药

décoction antiphlogistique de cinq drogues五味消毒饮

prendre les drogues en infusion泡服

Cette boisson est une vraie drogue.这饮料简直跟药一样苦。

drogues psychédéliques引起幻觉的毒品

drogue douxce软毒品;不易成瘾的毒品

drogue douce软毒品 ;软性毒品

原声例句

Il nous procure un soulagement si fort, comme si les baisers de notre partenaire étaient des drogues.

它给了我们如此强烈的解脱,就好像我们伴侣的吻是毒品一样。

[心理健康知识科普]

Nous pouvons même nous tourner vers la musique pour constater l'importance de cette idée, car nous retrouvons sans cesse la métaphore de l'amour ou des baisers comme une drogue.

我们甚至可以通过音乐来了解这个想法的重要性,因为我们一次又一次地将爱或亲吻比喻为毒品

[心理健康知识科普]

Des facteurs médicaux et environnementaux ou situationnels, tels que le stress extrême, certaines prescriptions et la consommation de drogues, peuvent induire une psychose temporaire.

医疗和环境或情境因素,如极端压力、某些处方和药物使用,会诱发暂时性精神病。

[心理健康知识科普]

Ton cerveau libère de la phényléthylamine, également connue sous le nom de " drogue de l'amour" .

你的大脑会释放苯乙胺,也被称为“爱情药”。

[心理健康知识科普]

Donc " Le héros" , au féminin, ça donne " l'héroïne" . Mais non, pas la drogue, bien sûr, " l'héroïne" , la femme héroïque.

" Le héros " 在阴性时形式是" l'héroïne" 。不,当然不是指毒品, " l'héroïne" 是指女英雄。

[德法文化大不同]

Mais les drogues types benzodiazépine, tous les psychotropes peuvent altérer la mémoire.

但是,所有精神类的、苯二氮卓类的药物都会损害记忆力。

[Édito C1]

Ah ba en 2002 le FBI l'affichait comme étant l'un des cinq principaux trafiquants de drogues de la planète.

嗯,在2002年,联邦调查局将他列为世界五大贩毒者之一。

[历史人文]

D'un type particulier, car elle se rattache, par sa composante musicale obsédante, la consommation d'alcool et de drogues, aux fêtes qui ont la transe pour finalité.

这是一种特殊的形式,因为它通过其令人难以忘怀的音乐成分,酒精和毒品的消费,与使人昏昏欲睡的派对联系在一起。

[ABC DALF C1/C2]

Et puis bien évidemment, à côté de ça, quand t'es le patron d'un cartel de drogue surpuissant ba t'as des ennemis. Les autres cartels de drogue.

当然,当你是一个强大的贩毒集团的老板时,你的敌人是其他贩毒集团。

[历史人文]

C'est une section de la police qui est spécialisée dans la lutte contre la criminalité, en particulier le trafic de drogues.

这是警察的一个分支,专门打击犯罪,尤其是贩毒。

[innerFrench]

例句库

Plusieurs acteurs ont été accusés de trafic de drogue ces derniers mois.

近几个月,好几位明星都因涉嫌贩卖毒品而被起诉。

Février 2003 Pegasus médecine Jiangsu province du Jiangsu, a fait un bon and Drug Administration a publié la drogue, la production license.

2003 年2 月江苏飞马药业顺利取得了江苏省药品监督管理局颁发的药品,生产许可证。

Il y a trois ans, c’était une mégastar. Le succès l’a fait plonger dans la drogue et l’alcool. Il revient avec un nouvel album... et de bonnes résolutions.

三年了,曾经的巨星。 成功曾让他陷入了毒品和酒精中。现在,他带着新专辑回来了,这是个正确的的决定。

Également en raison de village et les villages environnants mariculturists plus, j'ai pu nourrir des agents de vente et de la drogue, il ya de l'espoir et j'ai besoin de la compagnie.

另外由于本村和周围村庄有较多养殖户,本人可代理销售饲料和药品,希望有需要各公司与本人联系。

Médicament vétérinaire opération a commencé en 2005, le direct de l'adjoint des États-Unis, Pfizer Animal Protection drogues, Yan Tong San Hunan Dieu chameau aliments pour animaux.

2005年开始经营兽药,生猪,饲料代理美国辉瑞动保药品,湖南唐人神骆驼饲料。

Annuels de la Société de production d'une variété de champignon mycélium culture, à tout moment de fournir les aspects de la production de champignons comestibles de la drogue et des machines.

本公司常年生产各种蘑菇的菌丝栽培,随时提供食用菌方面的药品和生产机械。

Tianma mai-être dû à l'amélioration de la résolution du nerf optique, si au cours des dernières années en tant que pilote de la santé du cerveau Tianma drogues.

由于天麻可增强视神经的分辨力,所以近年来将天麻作为飞行员的脑保健药。

Mais, il resterait encore des coins très reculés ou la culture du pavot se fait toujours même si la drogue est passible de condamnation à mort dans ce pays.

然而,由于这里地处偏远一隅,罂粟的种植依然盛行,即便是在泰国这样一个毒品交易可能招致牢狱之灾的国家。

Dans le même temps, les pharmacies, qui peuvent utiliser la haute-dose de drogue conditionnement, l'emballage pour réduire les déchets et accroître l'efficacité économique.

同时,药房可由此使用大剂量包装药品,减少包装浪费,提高经济效益。

Nous avons développé différents types de drogues chimiques peut être transformé en gélules, comprimés, comprimés, solution buvable, médicament alcool.

我们所研制的各类化工用药可制成胶囊、片剂、含片、口服液、药酒。

Grâce à la certification GMP, la principale matière première la production de drogues en poudre de nacre et de la levure et de la drogue.

公司通过GMP认证,主要生产原料药珍珠层粉和酵母及药品。

Dégustation de la couleur claire et transparente, Hong drogues, de la coordination de vin pur, importé Miantian, Chang Yue arrière, et de ne pas boire sur le dessus.

本品酒色清亮透明,药香、酒香协调纯正,入口绵甜,回味怡畅,好喝不上头。

Le Cannabis reste la drogue la plus consommée en France avec 13,4 millions de personnes qui en ont déjà fumé une fois dans leur vie. La coca?ne, elle, continue de progresser en se "démocratisant".

大麻是法国吸食量最多的毒品,有1340万人已经吸食过一次大麻。可卡因的吸食率,继续以普及化的速度上涨着。

La légalisation n’est pas une baguette magique qui pourrait mettre fin aux mafias et à l’abus de drogues”, a déclaré M.Costa.

合法化不是既能遏制黑手党式组织又能解决药物滥用问题的魔法棒,”科斯塔先生说。

Des drogues largement utilisées dans les produits alimentaires, des vêtements, des composants électroniques, matériel, accessoires, tels que la technologie avancée industries de l'emballage.

产品广泛应用于药食品服装、电子元件、小五金、工艺饰品等行业的高级包装。

La production de drogues céphalosporines principal, mis en production et les ventes, utiliser l'usine de trois amende de marque, des services de haute qualité.

主要生产头孢类药品,集生产和销售为一体,本厂使用三精品牌,服务优质。

Des endroits comme celui-ci, les fonctionnaires mexicains chargés de confisquer les biens issus du trafic de drogue sont souvent amenés à en visiter.

像这样的地方,墨西哥负责收缴走私毒品所得物资的官员经常被带来参观。

L'entreprise est la qualité du Henan Fengqiu chèvrefeuille, avec son sèche à la fine pointe de la technologie et à haute teneur en ingrédients de drogue bien accueillie par les clients.

公司经营的是河南封丘的优质金银花,以其一流的烘干技术和较高的药物成份含量深受广大客户的欢迎。

Par conséquent, les produits chimiques, le développement de médicaments biologiques, la technologie de synthèse, matière première de la production de drogues et les ventes de l'activité principale.

本所以化学、生物新药开发、合成工艺技术改造、新药原料药的生产销售为主营业务。

Cela permettra de dresser un tableau plus clair des tendances en matière de drogues et, partant, de contribuer à mieux lutter contre ce fléau”, a dit M.Costa.

这样会更清楚地显明毒品趋势,从而改进药物管制工作,”科斯塔先生说。

法语百科
Roche de cocaïne, classifiée comme stupéfiant.
Roche de cocaïne, classifiée comme stupéfiant.
Graphique montrant le classement des préjudices de la drogue pour 19 drogues récréatives courantes d'après une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse[1].
Graphique montrant le classement des préjudices de la drogue pour 19 drogues récréatives courantes d'après une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse.

Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d'altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La consommation de drogues par l'homme afin de modifier ses fonctions physiologiques ou psychiques, ses réactions physiologiques et ses états de conscience n'est pas récente. Certaines drogues peuvent engendrer une dépendance physique ou psychologique. L'usage de celles-ci peut avoir pour conséquences des perturbations physiques ou mentales. Pour désigner les substances ayant un effet sur le système nerveux, il est plus généralement question de psychotrope.

Le terme « drogue » recouvre essentiellement deux aspects : la nature des effets biologiques que la drogue induit d'une part et, d'autre part, les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un composant chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à l'appellation de « drogue ». Le mode et la fréquence de consommation influe directement sur l'accoutumance ou la dépendance au produit.

Un système de régulation de la production, du commerce et de la consommation des drogues a été mis en place au cours du XX siècle. Les règles édictées par les États tiennent compte des implications politiques, sociales et sanitaires de la consommation de drogues et déterminent la réglementation de leur usage ou leur interdiction. Une politique de prohibition plus ou moins généralisée a également été mise en place pour les produits stupéfiants. La législation mise en place permet donc elle aussi de préciser la notion de drogue.

De façon plus générale, toute chose ou situation faisant l'objet d'une addiction est appelée « drogue ».

Étymologie

L'étymologie du terme est imprécise. Pour la plupart des ouvrages modernes, le terme « drogue » provient du terme néerlandais « droog » (« matière sèche »). Pour Claude Saumaise et Gilles Ménage ce mot dérive de « droga » fait à partir du persan « droa » (« odeur aromatique »). Certains pensent que ce mot pourrait venir aussi de l'hébreu « rakab » (« parfum ») ou de l'arabe « drâwa » (« balle de blé »). En 1752, dans le dictionnaire de Trévoux, le terme drogue est défini comme « un terme général de marchandise d'épicerie de toute sorte de nature, et surtout des pays éloignés, lesquelles servent à la médecine, aux teintures et aux artisans. » Selon ce dictionnaire, le terme désigne aussi « des choses de peu de valeurs qu'on veut mettre en commerce. » Les drogues étaient donc des matières premières (plantes exotiques, c’est-à-dire épices, produits pharmaceutiques ou autres) mises en ventes par les herboristeries et les drogueries. Pour l'Académie nationale de pharmacie, une drogue est tout produit ayant quelque propriété médicamenteuse, employé à l'état brut, tel qu'il existe dans la nature, ou après des opérations matérielles qui n'exigent aucune connaissance pharmaceutique. Selon l'origine de la drogue, il sera question de drogue végétale ou de drogue animale.

Notions intégrées

La cigarette est également une drogue, dérivée du tabac.

L'usage du terme « drogue » peut prêter à confusion car il relève d'une sémantique multiple. La prise en compte de plusieurs paramètres permet de mieux cerner la notion de drogue. Pour Pierre-Arnaud Chouvy, « la drogue est tout d'abord un produit d'origine animale, végétale ou synthétique, qui, introduit dans l'organisme par quelque moyen que ce soit, a sur celui-ci des effets biodynamiques, et qui peut, dans certains cas, créer une accoutumance plus ou moins grave ».

La notion de drogue, en plus d'être caractérisée par des éléments biochimiques, est également caractérisée par la législation internationale sur les stupéfiants. La première convention internationale sur le sujet s'est tenue en 1909 à Shanghai et concernait surtout l'opium et ses dérivés. De nombreuses conférences internationales se sont tenues (conventions internationales de 1961, 1971 et 1988), et ont permis de réguler la production, le commerce et la consommation des produits définis comme « stupéfiants ». Cependant, les contours du terme restent flous, puisque la nature de l'emploi d'une même substance peut déterminer son caractère licite ou illicite.

Dans certains pays, la peine de mort est appliquée pour les trafics de drogue, les harcèlements, les violences. En France, ces actes font l'objet de peines d'amende et d'emprisonnement.

Le terme « drogue » recouvre donc plusieurs aspects : la nature des effets biologiques que la drogue induit d'une part, et d'autre part les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un composé chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à l'appellation de « drogue ». C'est le mode et la fréquence de consommation qui créé l'accoutumance ou la dépendance au produit. Il peut être donc pensé que c'est le consommateur (à travers ses modes de consommation), plus que le produit qui détermine quelle substance sera, pour lui, une drogue. Un troisième élément permettant de définir une drogue sont les normes imposées par une société donnée. Ces trois éléments permettent d'appréhender la drogue comme un phénomène de société.

Grâce à ces éléments, un même produit peut occuper des places différentes dans des systèmes de valeurs et de modes de vie différents. En conséquence, le même produit peut devenir une panacée ou un fléau pour une société. Le cas de la coca permet d'illustrer ce propos : elle représente une menace pour les États-Unis, alors qu'elle symbolise l'identité culturelle bolivienne pour les boliviens. Cette différence d'approche d'un même produit est liée à la notion de tolérance socioculturelle, selon laquelle dans un pays où une substance est produite, un état d'équilibre relatif s'installe entre cette substance et les usagers où elle est intégrée dans un rituel social, mystique ou religieux. Ce rituel s'accompagne d'une tradition de l'usage du produit véhiculant des prescriptions d'utilisation, les quantités à utiliser, les dangers relatif à l'usage.

Au vu de ces éléments anthropologiques, il est donc nécessaire de prêter attention aux divers systèmes de valeurs dans lesquels sont intégrés les produits psychoactifs. Chouvy pense que les différentes utilisations et perceptions des drogues sont caractérisées par des recours à des références à la tradition et à la modernité qui peuvent être contradictoires. Tradition et modernité désignent ici des mouvements historiques ; ce qui impose également de faire preuve d'un relativisme historique quand on souhaite traiter des problématiques liées à la drogue. Ce relativisme historique est aussi important que le relativisme culturel évoqué plus haut.

Représentations collectives

Dans les années 1960 et notamment dans les sociétés occidentales, le terme drogue prend progressivement un sens péjoratif synonyme du terme stupéfiant se limitant aux psychotropes illégaux (par exemple dans « trafic de drogue »). Ce glissement du sens du terme est attribué à la mise en place des législations internationales et à l'émergence d'un phénomène massif de toxicomanie. Dans cette vision légaliste, l'alcool ou le tabac ne sont donc pas considérés comme des drogues malgré les comportements compulsifs qu'ils peuvent induire.

Ce sens péjoratif est renforcé par un imaginaire populaire nettement différent entre l'alcool, les médicaments psychotropes et les drogues où l'usage ancestral et chamanique des psychotropes s'efface en quelques décennies au profit d'une imagerie négative symbolisée par quatre représentations : déchéance, compulsion, irresponsabilité et animalité.

L'évolution linguistique décrite précédemment témoigne d'une rupture culturelle quant au rapport aux substances psychotropes. En effet, le rapport entre l'homme et les drogues est considéré comme un phénomène anthropologique majeur.

Pour R.E. Schultes et A. Hofmann, il semble évident que l'utilisation des « plantes à drogue » remonte aux premiers pas de l'homme dans la connaissance de son environnement végétal. Ces plantes permettent alors à l'homme de rentrer en contact avec un autre monde, le monde des esprits, un royaume surnaturel. C'est de cette division que naitra une division entre le monde sacré et le monde profane. Les rapports qu'entretient l'homme avec les drogues ont influencé l'élaboration de systèmes de valeurs, en établissant par exemple « un ordre spatial à la surface de la terre en correspondance avec un ordre cosmique, surnaturel, idéologique qui fait partie intégrante de leur patrimoine culturel. »

Les traces d'utilisation de plantes hallucinogènes remontent si loin dans la Préhistoire que certains auteurs estiment que l'idée de Dieu aurait pu apparaître chez les hommes à la suite d'expériences hallucinatoires.

La notion de drogue ne peut être séparée des contextes culturels au sein desquels elle évolue. En effet, les représentations collectives que des sociétés culturelles se font d'un seul et même produit peuvent se révéler diamétralement opposées. Chouvy souligne de plus que le relativisme est de rigueur lorsque la notion de drogue est abordée, et qu'il faut distinguer les représentations collectives, qui sont partiales, partielles et contradictoires, des réalités objectives, qui se traduisent par des données objectives, mais qui sont insuffisantes.

Différentes acceptions

La notion de drogue peut être utilisée pour recouvrir plusieurs réalités, qui prennent en compte la relation particulière qu'entretient un individu ou une nation avec un produit considéré.

Certains organismes définissent la drogue comme étant un synonyme du terme scientifique substance psychoactive, expression neutre sans connotation juridique.

En France, l'Académie nationale de médecine adopte la définition suivante du terme drogue :

« Substance naturelle ou de synthèse dont les effets psychotropes suscitent des sensations apparentées au plaisir, incitant à un usage répétitif qui conduit à instaurer la permanence de cet effet et à prévenir les troubles psychiques (dépendance psychique), voire physiques (dépendance physique), survenant à l'arrêt de cette consommation qui, de ce fait, s'est muée en besoin.[…] En aucun cas le mot drogue ne doit être utilisé au sens de médicament ou de substance pharmacologiquement active. »

L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) propose la définition suivante pour le terme « drogues » :

« Produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non. »

. Cet observatoire publie ses données dans un rapport "Drogues, Chiffres clés" (4 édition en 2012, avec les derniers indicateurs disponibles sur les niveaux de consommation, les trafics mais encore les conséquences sanitaires et sociales des principaux produits illicites, du tabac et de l'alcool).

Les professeurs David Cohen et Guilhème Pérodeau rappellent que :

« En d'autres termes, aucune caractéristique chimique ne peut distinguer entre un psychotrope appelé « drogue » et un autre appelé « médicament ». »

Pour l'Institut de santé publique belge une drogue est une substance psychoactive utilisée à des fins non-médicales.

Juridiquement, le terme « drogue » renvoie aux substances illicites par opposition à d’autres substances telles l'alcool, la nicotine ou les médicaments psychotropes.

Le terme drogue est parfois utilisé par extension pour qualifier produit causant un comportement compulsif incluant une dépendance ; il est alors question de toxicomanie. De plus, le terme « drogue » est également utilisé pour désigner l'objet d'une addiction (des comportements répétés et supposés par le sujet prévisibles, maîtrisables). Par exemple, les achats compulsifs, la dépendance à Internet, les dépendance au jeu vidéo, le jeu pathologique, la sexualité ou le surentraînement sportif.

Expressions dérivées

Le dictionnaire de Trévoux définit aussi le substantif « drogueur » (qui fournit, qui vend des drogues), disparu depuis, et le verbe « droguer » (donner ou prendre des médicaments).

Les nombreux glissements successifs du champ sémantique du terme « drogue » indiquent que son usage renvoie à des notions subjectives. Ainsi, le glissement sémantique de la locution « être drogué », qui induit l'idée que c'est le produit qui dirige l'usager - même s'il a pu être drogué à son insu - vers la locution « être un drogué » qui assimile l'usager à son « vice », montre le passage d'un qualificatif (être quoi ? drogué) à un substantif (être qui ? un drogué). Cette évolution montre comment l'usager ne devient qu'une représentation de son produit, réduit à un simple objet, il est plus facile à stigmatiser.

Drogues perceptuelles et cognitives

Il existe des substances qui ne sont pas considérées comme des substances psychoactives, mais qui ont cependant un effet non-fonctionnel et direct sur le système nerveux qui affecte l'état mental d'une personne ; ces substances sont appelées « drogues perceptuelles ». Un exemple de drogue perceptuelle peut être la saccharine, qui a les mêmes effets sur le système nerveux que le fructose ou le lactose, mais sans être un glucide (il n'a donc pas de valeur nutritionnelle).

En étendant la notion de drogue perceptuelle, on peut se rendre compte que nombre d'autres stimuli peuvent produire des effets perceptuels qui ne sont pas associés à un bénéfice de la personne qui perçoit ces stimuli, comme c'est le cas de la pornographie par exemple.

Lorsqu'un individu est motivé pour lire un texte, qui peut alors lui procurer certaines sensations (comme cela peut être le cas avec la lecture de textes pornographiques), il peut être question de drogue cognitive. L'effet de cette drogue dépend alors de ce qui est lu et de ce qui est compris.

Drogues licites et illicites

Les termes drogue licite et drogue illicite sont utilisés depuis la mise en place des diverses législations sur les psychotropes.

Une drogue illicite est une drogue dont la consommation et la vente sont interdites par la loi d'un pays. Le caractère illicite de certaines drogues varie d'une législation (et donc d'un pays) à l'autre. Le cannabis, par exemple, est illicite en France mais autorisé sous réglementation stricte à la vente et à la consommation aux Pays-Bas.

Cette distinction entre les deux termes s'attache aux substances psychotropes consommées dans un but non-thérapeutique et susceptible d'induire une dépendance en les différenciant sur leur statut légal.

Les drogues appelées drogues licites désignent les substances psychotropes dont la consommation et la vente ne sont pas interdites par la loi d'un pays. Par drogue licite, en général l'alcool, le tabac, le café, les médicaments psychotropes ou les solvants organiques sont désignés.

La distinction « drogues illicites » et « drogues licites » introduite ci-dessus ne saurait induire en aucune manière une distinction de fait entre « drogue dangereuse » (et/ou potentiellement létale) et « drogue inoffensive » (et/ou non potentiellement létale). En d'autres termes, une drogue licite peut être tout aussi dangereuse (ou pas) qu'une drogue illicite : il doit être bien clair que la distinction de ce paragraphe n'aborde en aucun cas cette distinction ni ne la sous-entend.

Drogue récréative

Le terme de drogue récréative est un terme dérivé de l'expression usage récréatif, qui désigne avant tout l'environnement de consommation. L'usage intervient alors dans une optique festive, l'effet désinhibant des psychotropes étant recherché par les usagers.

Ce terme désigne une consommation occasionnelle et modérée n'entraînant aucune complication pour la santé ou le comportement. Cette consommation récréative s'oppose ainsi à la notion de consommation problématique qui définit la toxicomanie.

Le fait de présenter les psychotropes illégaux comme des substances récréatives est considéré comme incitatif car occultant les problèmes de marginalisation qu'un usage abusif de ces produits peut induire. C'est le cas notamment en France où l'incitation à l'usage de psychotrope illégaux est pénalement répréhensible.

Usage détourné

Le terme usage détourné désigne l'utilisation d'un médicament en dehors d'indications thérapeutiques. Il s'applique à l'usage de médicaments dans le cadre du dopage mais aussi à l'utilisation de psychotropes pour modifier volontairement l'état de conscience. Ce terme induit un jugement moral. L'usage détourné désigne souvent l'usage de sédatifs, d'opiacés ou de stimulants à des fins non-médicales, comme ce peut être le cas avec la buprénorphine, la kétamine, la morphine, ou d'autres.

Typologie

Il existe de nombreuses classifications des drogues. Ces classifications ont été établies au cours du XX siècle en prenant en compte leurs effets, leur famille pharmacologique, leur activité sur le système nerveux, leur dangerosité (en fonction de la dépendance physique, psychique et de l'accoutumance), leurs implications sociales ou leur statut juridique.

En fonction des facteurs pris en compte, on verra donc certains produits réglementés et ayant une action psychotrope (alcool, tabac ou médicaments psychotropes par exemple) peuvent être considérés ou pas comme étant des drogues.

Aux Pays-Bas, en 1972, le rapport Baan définit les drogues en termes de potentialité d'un risque d'usage et non en termes de nocivité d'une substance. Cette définition est considérée comme l'élément fondateur de la politique hollandaise en matière de drogue considérant qu'un produit n'est pas par nature une drogue mais peut le devenir de par son usage.

Une liste de critères est établie pour juger des effets positifs et négatifs de l’usage du produit pour l’usager et pour la société afin de déterminer un risque acceptable :

les propriétés pharmacologiques du produit (existence ou non de tolérance) ; le mode de consommation (ingestion, injection, inhalation) ; la fréquence d'usage ; la personnalité de l'usager ;

le mode de consommation (ingestion, injection, inhalation) ;

la fréquence d'usage ;

la personnalité de l'usager ;

la possibilité de fractionner les doses ;

le groupe d'usagers (âge, situation sociale) ;

les risques de danger pour autrui (travail, conduite automobile) ;

la possibilité de réglementer la production et de normaliser l'usage ;

la possibilité d'évaluer l'usage (dosage dans le sang, les urines, etc.).

C'est cette notion de risque acceptable qui est considérée comme à l'origine de la différenciation drogue douce/drogue dure. Les drogues douces qui présenteraient un risque acceptable étant moins pénalisées que celles présentant un risque inacceptable.

Opposition drogues douces et dures

Drogue dure est un terme qui qualifie des substances à même de provoquer une dépendance psychique et physique forte. Ce terme désigne généralement les dérivés de cocaïne et d'héroïne.

Ces termes sont apparus lors de la mise en place des réglementations internationales concernant les drogues. Ils ont un sens historique fortement attaché à la réglementation de l'époque où seuls les dérivés morphiniques, cocaïniques et cannabiques étaient visés par les lois, même si leur définition stricte peut s'adapter à d'autres produits.

Le terme de drogue douce désigne presque exclusivement le cannabis, du fait que celui-ci induise une dépendance mentale très faible et que le risque de décès par surdose soit nul. On a cependant découvert un lien entre schizophrénie et cannabis. On notera néanmoins que certains décès peuvent être indirectement liés à la consommation, par exemple un accident de la route. Pour plus de détails, voir: On oppose cette expression à drogue dure.

L'appellation « drogue douce » est contestée par certains, dans la mesure où il peut exister dans certains cas un « usage dur des drogues douces ». Dans de tels cas, la prise d'un produit habituellement qualifié de drogue douce peut conduire à la toxicomanie. L'ambiguïté du qualificatif "douce" pour une drogue conduit à préférer l'expression "drogue lente".

Facteurs de dangerosité des drogues, selon classification du rapport Roques (1998) Héroïne (opioïdes) Alcool Tabac Cocaïne MDMA Psychostimulants Benzodiazépines Cannabinoïde (Chanvre et dérivés) Dépendance physique très forte très forte forte faible très faible faible moyenne faible Dépendance psychique très forte très forte très forte forte mais intermittente ? moyenne forte faible Neurotoxicité faible forte nulle forte très forte (?) forte nulle nulle Toxicité générale forte¹ forte très forte forte éventuellement forte forte très faible très faible Dangerosité sociale très forte forte faible très forte faible (?) faible (exceptions possibles) faible² faible² 1: nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique 2: sauf conduite automobile où la dangerosité devient alors très forte

Opposition drogues de synthèse et naturelles

Le terme de drogue de synthèse s'emploie surtout par opposition au terme drogue naturelle. La drogue naturelle est issue de produits naturels ayant subi peu ou pas de transformations comme les champignons hallucinogènes ou le cannabis ; alors que la drogue de synthèse désigne principalement des substances comme l'ecstasy, le LSD ou les drogues sur mesure qui nécessitent une synthèse en laboratoire.

Cette distinction est contestée par certains auteurs, dans la mesure où la résine de cannabis, généralement considérée comme naturelle, peut parfois subir des manipulations chimiques visant à en augmenter le principe actif (le THC). De plus, ces auteurs considèrent que l'usage du terme naturel peut prêter à confusion quant à la dangerosité du produit.

Implications socio-sanitaires

Les effets des drogues sont qualifiés de psychotrope ; ils peuvent modifier l'esprit, la volonté, le jugement (philosophie), etc. En effet, les drogues agissent généralement grâce à un ou plusieurs alcaloïdes et modifient les transmissions synaptiques.

La consommation de drogues est associée à des problèmes sociaux et de santé qui varient selon le type, la quantité et le mode d'absorption de la substance mise en cause. La consommation répétée de drogue peut conduire à la toxicomanie et avoir des conséquences sanitaires.

Il est cependant important de préciser que toutes les drogues n'ont pas les mêmes effets. Ce qui remet d'ailleurs en cause la classification drogues douces/dures. Ce classement a été établi en prenant comme seul critère les effets négatifs que les drogues peuvent entraîner sur l'organisme, or il y a d'autres critères à prendre en compte : certaines drogues comme le cannabis sont faciles à se procurer ; de plus elle ne coûtent pas cher, c'est un critère important car il est plus facile de s'en procurer. Seulement, l'addiction physique est bien plus faible que pour la cocaïne qui même si elle est prise ponctuellement fait facilement déraper vers l'addiction totale.

Prohibition

Une des caractéristiques des drogues et de leur marché est la prohibition et la répression dont elles font l'objet à l'échelle mondiale. Ce sont historiquement les États-Unis qui en sont les premiers financiers et promoteurs. La répression et la prohibition sont basées sur le présupposé que l'usage de drogues (stupéfiants) est moralement répréhensible car lié à la recherche de plaisir. Les considérations de santé publique, qui justifient officiellement la politique de prohibition, sont alors subordonnées à ce présupposé émanant d'une culture dominante à l'éthique protestante. C'est à la fois pour protéger la société dominante des effets délétères de l'abus de drogues que pour permettre à la société de profiter des bienfaits thérapeutiques des substances psychoactives que sera votée en 1906 la première loi fédérale de régulation des médicaments aux États-Unis, le Pure Food and Drug Act. Les débats à ce sujet, portant principalement sur l'opium et ses produits dérivés, ont débouché sur l'adoption du Harrison Narcotics Tax Act en 1914, et la philosophie de cette loi a été appliquée à d'autres produits par la suite.

Au début du siècle, les substances étaient importées depuis l'étranger, les colonies et anciennes colonies européennes, territoires soumis à des puissances politiques, industrielles et marchandes qui tiraient des bénéfices du commerce de l'opium et du cannabis comme la Grande-Bretagne via la Compagnie anglaise des Indes orientales et qui ira jusqu'à déclarer des guerres au nom du libre commerce de l'opium dans ce qui ont été nommées les guerres de l'opium. Les puissances européennes ont contesté la position prohibitionniste des États-Unis jusque dans les années 1950, époque où celles-ci ont cessé de tirer des profits du commerce des drogues dans leurs colonies.

Le régime prohibitionniste est donc partiellement fondé sur des bases conflictuelles sociales, ethniques et géopolitiques, ces trois dimensions étant inextricables selon Pierre-Arnaud Chouvy et Laurent Laniel. Ces auteurs considèrent également que la classification des substances et la législation afférente ne reposent pas sur un fondement scientifique mais sur des bases idéologiques, morales et politiques.

Les politiques actuellement en vigueur mettent l'accent sur les propriétés chimiques des produits et nient que les effets des drogues dépendent aussi des représentations sociales liées à leur usage. Les orientations politiques prises par rapport aux drogues donnent lieu à des débats controversés, qui débouchent sur des représentations partielles et partiales. Chouvy et Laniel soulignent que ce qu'ils appellent « déterminisme pharmacologique » sert les intérêts d'institutions puissantes telles la médecine, la presse, la police et le gouvernement ; ce qui explique la prééminence de cette approche sur les politiques publiques.

Géo-économie

La consommation, la production, le trafic et le commerce des drogues sont entrées dans la modernité au XX siècle et ont renforcé les clivages existant entre le Riche et le Pauvre à l'échelle mondiale. Les pays Pauvres étaient plutôt considérés comme producteurs et les pays Riches comme consommateurs. Les évolutions récentes de la géo-économie des drogues bouleversent toujours les rapports Nord-Sud. Les pays du sud sont toujours les principaux producteurs/exportateurs de drogue, mais sont également devenus des consommateurs majeurs. Parallèlement, le Nord n'est plus uniquement consommateur mais produit aussi des drogues de synthèse et du cannabis dans des proportions parfois importantes (aux États-Unis par exemple). Tous les pays sont donc devenus à la fois producteurs, consommateurs et pays de transit, dans des proportions qui sont très variables d'un pays à l'autre.

Les écarts grandissants entre le Nord et le Sud à l'échelle mondiale continuent de dynamiser la production et le trafic de drogue. Dans certains pays, les paysans n'ont souvent d'alternative économique que de cultiver pavot, cannabis ou coca. En effet, ces cultures de rente leur permettent de survivre à des déficits alimentaires souvent structurels dans des contextes économiques et politiques difficiles.

Ethan A. Nadelmann explique que l'économie des drogues illicites à l'échelle mondiale est clairement le résultat de l'intervention étatique à l'échelle mondiale. Il précise que « la construction des normes internationales constitue un enjeu et un instrument de pouvoir, notamment du Nord sur le Sud ».

Les drogues illicites et leur commerce font partie, plus que jamais, du processus de mondialisation, qu'il s'agisse des trafiquants bénéficiant de la prohibition ou des États menant une « guerre à la drogue ». « Les années 1980 ont été marquées par le développement des productions et la prise en main de leur distribution par diverses organisations criminelles nationales à travers le monde, les années 1990 auront (quant à elles) été placées sous le signe de l'internationalisation de ces activités ».

Selon le rapport annuel de l'ONU DC, l'année 2005-2006 a vu le marché des drogues illicites stagner. À l'échelle mondiale, 42 % des cargaisons de cocaïne, 26 % de celles d'héroïne auraient été interceptées. Selon le même rapport, en Afghanistan la production d'opium en 2006 aurait cru de 45 % en un an, représentant 49 % de la production mondiale, le Triangle d'or reste devant avec 50 % de la production mondiale, le dernier pour cent est une production dispersée dans le monde, souvent à usage privée.

Coûts socio-économiques

Un certain nombre d'accidents, de crimes et délits se font sous l'emprise de drogues diverses, facilitatrices. La lutte contre la drogue, et la prévention ont aussi des coûts importants ; A titre d'exemple pour la France, pour 2012, l'État et l'Assurance maladie ont budgété un montant total de 1,5 milliard € pour lutter contre la drogue. Le budget d'impulsion et de coordination de la MILDT est (hors fonctionnement courant) de 20 millions €), répartis en « soutien aux projets de prévention des ministères » (0,5 million), « information et communication » (0,5 million), recherche (1 million), action internationale (1 million), financement des opérateurs OFDT et CIFAD (3,8 millions), crédits déconcentrés chefs de projet (13,2 millions)

Histoire

En tout temps et en tout lieu l'homme semble avoir fait usage de drogues. La culture du pavot à opium était par exemple connue en Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de coca est attestée en Équateur et au Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne connue aux usages psychoactifs du cannabis date de 2 700 av. J.-C. en Chine.

L'extension géographique des plantes alcaloïdes a en partie déterminé leur utilisation par les hommes, qui ont pu découvrir ou répandre leur utilisation au cours des migrations. Ainsi, même les régions les moins pourvues en plantes psychoactives ont tout de même connu très tôt l'offre de drogues diverses et variées par le mécanisme des échanges.

Au XVII siècle apparait la notion de « substance vicieuse », proposée par l'économiste Jean-Baptiste de Montyon, qui, au cours d'une réflexion sur la fiscalité, propose de taxer les comportements immoraux. À la fin du XIX siècle, Thomas Larchevêque, dans une thèse consacrée au monopole du tabac, définit les substances vicieuses comme des biens dont « la consommation nuisible ou au moins inutile ne procure aucun avantage à l'organisme et qui ne sont que des excitants pernicieux du système nerveux ».

Ce qui est qualifié de drogue au cours du XX siècle ressort de la catégorie des « substances vicieuses », définies pour la première fois au siècle précédent.

L'histoire, la géographie, la localisation, la diffusion et la consommation des drogues changent brusquement à partir du XIX siècle avec les progrès de la pharmacologie et de la médecine conventionnelle, ainsi que l'expansion de la civilisation industrielle et de l'internationalisation des échanges.

La notion de drogue s'applique alors aux principes actifs et conserve ce sens en pharmacologie (préparations des apothicaires puis médicaments) et reste d'ailleurs ainsi employé par certaines personnes âgées. En anglais, drug est une traduction de médicament.

La mise en œuvre au tournant du XIX siècle-XX siècle d'un système de contrôle international des drogues instaurant des mécanismes de régulation de la production, du commerce et de la consommation de certaines drogues introduit une séparation entre les drogues dites « licites », désignées par le terme « médicaments », qui sont contrôlés, et les drogues « illicites », désignées par le terme « stupéfiants ». Ainsi un même composé chimique peut être appelé médicament ou drogue, selon son usage.

La régulation mise en place à partir du XIX siècle créa alors deux marchés transnationaux, interconnectés mais disposant cependant chacun de leur fonctionnement et de leurs acteurs propres : pour les médicaments, c'est l'industrie pharmaceutique et les médecins conventionnels; pour les stupéfiants, c'est la police, les tribunaux ou la douane d'un côté et les trafiquants de l'autre. Selon le rapport 2015 de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, qui synthétise 20 ans d'évolutions des marchés et utilisations de drogues, on constate une tendance à la croissance de la teneur et de la pureté des drogues et au développement des marchés virtuels des drogues.

Au XXI siècle, de nombreuses drogues, regroupées sous l'appellation Nouveaux Produits de Synthèse, feront leur apparition (détectées au rythme de deux par semaine vers 2014-2015) ;

Illustrations

Martini, un cocktail contenant de l'alcool

Poudre de cocaïne

Comprimés de MDMA ou "ecstasy"

Preparation d'héroïne pour injection

Inhalation de colle depuis un sac plastique

Crack (stupéfiant) (cocaïne fumable)

Comprimés contenant des amphetamines

Latex d'opium

Phenobarbital, un barbiturique d'action longue

Methamphetamine sous sa forme cristalline

Poudre de ketamine

Bromazepam, un anxiolytique de type benzodiazepine

中文百科

咖啡因,一种存在于咖啡和许多饮料中的物质,是使用最广泛的精神药物。90%的美国人每天都摄入咖啡因。

酒精是最常用的药物。2013年,全球酒精饮料产业的产值将近一兆美元。啤酒是世界第三流行的饮料,排在饮用水和茶之后。

香烟,含有尼古丁,是世界上使用最广泛的药物之一。

药物(英语:Drug)广义上指可以对人或其他动物产生已知生物效应的物质。食物通常不适用于这个定义,尽管它们可以对生物物种产生生理效应。

药理学上,药物指用于预防、治疗、诊断疾病或增强体格或改善精神状态的化学物质。 药品可以短期使用或定期使用来治疗慢性疾病。

精神药物是可以影响神经系统功能,改变感觉、情绪、意识的化学物质。 酒精、尼古丁和咖啡是世界上使用最广泛的精神药物。

娱乐性药物是没有医疗用途,而是用来获得快感的药物。 常见的娱乐性药物包括酒精、尼古丁和咖啡因,也包括其他物质如鸦片类药物和安非他命。

有的药物可以产生依赖性和习惯性,并且所有的药物均有副作用。许多药物被禁止用作娱乐用途,国际条约如麻醉品单一公约的存在意在从法律上禁止某些物质的使用。

药品

耐信®埃索美拉唑镁胶囊,是一种质子泵抑制剂(PPI),用来减少胃酸的产生。 药品(pharmaceutical drug, medication)是一种可以治疗和(或)改善疾病症状或医疗条件的药物,也可以作为预防用药来改善将来的情况,而不是用来治疗已存在或曾经存在的症状。 药品的配给通常由政府监管并分为三类:OTC类药物(可以出售于药店或超市并由消费者自行选购,没有任何特殊限制)、BTC类药物(见于欧美,可以由药剂师配给且不需要医师处方)和处方药(POM,只可由执业医疗专业人员处方,通常为执业医师)。 在英国,BTC类药物又被称为药房药品,只可在药店出售,并且需要药剂师监管。这些药品的包装上会印有字母P。无需处方的药物种类在不同国家间往往不尽相同。 药品通常由制药公司生产,开发商往往被授予专利权并可以独家进行生产。非专利(或是专利已过期)的药品称为generic drug,其他制药公司无需向开发商取得授权或许可便可以生产它们,非专利持有者生产的药品称为仿制药,中国的制药厂多以生产仿制药为主。

给药方式

快速推注是给药方式的一种,使药物或其他化合物在血液内达到有效的浓度水平。推注可以在静脉内,肌内,鞘内或皮下进行。

吸入(通过呼吸进入肺部),通常为气雾剂或干粉末(也包括吸入物质)。

注射悬浮液或乳液,方式有肌内注射(肌注)、静脉注射(静注,又分为静脉滴注和静脉推注)、腹腔内注射、骨内注射。

喷雾,也可以喷入鼻腔内。

口服液体或固体,通过肠道吸收。

直肠栓剂,通过直肠或结肠吸收。

舌下含服,通过舌下组织扩散到血液中。

外用,通常为乳膏或软膏,可以局部也可以全身给药。

阴道栓剂,主要用来治疗阴道感染。

文言释义

晋葛洪《抱朴子·道意》:“屡值疫疠,当得药物之力。” 严复《原强续篇》:“盖察病而知致病之原,则其病将愈,唯病原真而后药物得,药物得而后其病乃有瘳,此不易之理也。”

法法词典

drogue nom commun - féminin ( drogues )

  • 1. substance chimique psychotrope, considérée comme nocive, qui peut provoquer une dépendance

    un trafiquant de drogue • drogue dure • drogue douce

  • 2. ce dont on ne peut plus se passer (familier)

    la télévision est une drogue pour cet enfant!

  • 3. remède dont l'efficacité est douteuse (péjoratif)

    confectionner une drogue de façon artisanale

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