Une fraise.
La fraise est le fruit des fraisiers (Fragaria), herbacées de la famille des Rosaceae. Ce fruit est botaniquement parlant un faux-fruit puisqu'il s'agit en réalité d'un réceptacle charnu sur lequel sont disposés régulièrement des akènes dans des alvéoles plus ou moins profondes, la fraise étant donc un polyakène. Dans la suite de cet article, c'est généralement de cette espèce qu'il sera question sauf mention contraire.
Quelques fruits d'autres espèces sans rapport avec Fragaria, et par analogie de forme, portent le nom vernaculaire de fraise.
Historique
Fraisier des bois.
En Europe et en Amérique du Nord, les fruits de l’espèce Fragaria vesca, le fraisier des bois, sont de petite taille. Connus depuis l'Antiquité :
les Romains les consommaient et les utilisaient dans leurs produits cosmétiques en raison de leur odeur agréable. Elle est cultivée dans les jardins européens vers le XIV siècle.
Le fraisier musqué est connu pour ses fruits petits d'une saveur musquée unique, que les connaisseurs donnent comme supérieur à la fraise des jardins. Il est cultivé depuis le XVI siècle. Le premier cultivar connu du genre Fragaria appartient à cette espèce avec Le chapiron nommé en 1576.
Le fraisier vert a été très peu cultivé car ses fruits sont moins intéressants du fait de leur acidité plus forte que les espèces ci-dessus. Cependant il a fait l'objet de cueillettes pour la consommation personnelle.
Chili, terre des fraises à gros fruits.
Vers la fin du XVI siècle l'explorateur Jacques Cartier rapporte du Canada en France des plants de (Fragaria virginiana Mill. subsp. virginiana). L'espèce intéresse assez par ses fruits parfumés pour être cultivée pour le commerce surtout en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Encore de nos jours, il existe une production industrielle faible mais suivie en Grande-Bretagne. C'est la première fraise à mûrir.
En 1714, l’officier du génie maritime Amédée-François Frézier rapporte en fraude du Chili cinq plants de Blanches du Chili, des fraisiers à gros fruits blancs cultivés là-bas depuis longtemps par les Amérindiens, le (Fragaria chiloensis subsp. chiloensis forma chiloensis Staudt). Ces fraisiers se révélèrent malheureusement être uniquement des plants mâles et ne donnèrent jamais de fruits. Quelques décennies plus tard, après importation de plants fertiles, la culture de blanches du Chili a été tentée en Grande-Bretagne (en 1824 trois variétés sont décrites) mais elle est peu résistante au froid et, sous le climat anglais, il est rarement possible de l'amener à fructifier et, même alors, il est difficile de la faire mûrir correctement.
Vers 1740, le botaniste Antoine Nicolas Duchesne observe que de beaux fruits sont obtenus lorsqu'un fraisier du Chili est cultivé près d'un fraisier de Virginie. Ce croisement spontané, qui se produit notamment en Bretagne, en Angleterre et aux Pays-Bas, est à l'origine d'un nouvel hybride qui associe la saveur de Fragaria virginiana et la grosseur du fruit de Fragaria chiloensis, et qui possède un parfum d'ananas à l'origine de son nom botanique : Fragaria ×ananassa Duch.
C'est de cet hybride que provient l’essentiel des variétés de fraises à gros « fruits » que l’on cultive désormais.
C'est en Angleterre que seront en premier créées plusieurs variétés issues de cette hybridation, et qu'en sera développée la culture industrielle. L'Angleterre dominera longtemps le marché européen de la fraise, en concurrence avec Plougastel.
En 1740, la ville de Plougastel (limitrophe de Brest), déjà productrice de fraisier des bois, devient le premier lieu de production de cette nouvelle espèce dite « fraise de Plougastel ». Cette culture devient la spécialité de la commune, qui produira près du quart de la production française de fraises au début du XX siècle. Plougastel héberge depuis 1997, le « Musée de la Fraise et du Patrimoine ».
Une variété légèrement plus petite sera développée dans le Sud de la France à partir de croisement avec des fraisiers nains méditerranéens, moins exigeants en eau, la « gariguette », variété de fraise la plus vendue en France et issue de travaux de l'Institut national de la recherche agronomique. Elle a été mise au point par Georgette Risser, ingénieure à l'Inra, en 1976, dans le laboratoire de Montfavet.
Vers 1940, la Californie devient le premier producteur mondial de fraises.
En Belgique, la région de Wépion connaît un essor semblable dès la moitié du XX siècle siècle. L’activité se développa surtout dans l’entre-deux-guerres et atteindra son apogée dans les années 1950-1960. Leur réputation est telle que les fraises de Wépion sont commercialisées aux Halles de Paris, et ensuite sur le marché de Rungis qui leur succédera. Au début des années 1970, l’activité décline et ce n'est qu’à la fin des années 1990 qu’elle gagne en regain.
Le secteur se professionnalise et la Criée de Wépion devient la plate-forme de commercialisation d’un fruit cueilli à maturité, vendu via des circuits courts. Wépion héberge également un musée de la Fraise.
Description
Les akènes, les véritables fruits du fraisier.
La fraise se développe sur un fraisier. Elle est formée par l'ensemble du réceptacle charnu de la fleur. Elle a une couleur rouge ou jaune blanchâtre selon les variétés, et une forme ovoïde oblongue plus ou moins arrondie.
jeunes plantules de fraisiers se développant à partir des akènes sur des fraises mures
Au sens botanique du terme, les « vrais » fruits sont en fait les akènes, ces petits grains secs (communément appelés à tort pépins alors que ce dernier terme ne devrait désigner que leur minuscule graine centrale) disposés régulièrement dans des alvéoles plus ou moins profondes sur la fraise, de couleur verte à brune, et renfermant chacun soit un ovule (non fécondé) soit une graine (qui porte alors un germe lorsque la fraise arrive à maturité).
Le corps charnu de la fraise étant formé par le réceptacle floral (induvie hypertrophié sous l'effet des auxines) est ce que l'on consomme avec ou sans les akènes (l’épépinage des fraises consiste à ôter ces fruits secs du reste de la chair pulpeuse pour la préparation de gelées). Ce sont les akènes qui produisent une hormone permettant au faux-fruit de grossir.
Le poids de la fraise et des akènes est lié au cultivar considéré, mais aussi au mode de pollinisation : la pollinisation croisée produit des fraises et des akènes plus grosses que l'autofécondation.
Les fraises pollinisées par les abeilles pèsent, en moyenne, plus que celles l'ayant été grâce au vent ou que celles ayant été auto-pollinisées et sont, aussi, plus fermes.
Autres espèces botaniquement différentes :
Fraise de Chine : Fruit de Myrica rubra souvent confondu avec ceux de l'arbousier
Fraise d'Inde : Fruit de Duchesnea totalement sans intérêt alimentaire
Variétés
Fraise gariguette
Des fraises.
Parmi les nombreuses variétés existantes (plus de 600), on peut citer :
'89 98 1'
'Alba'
'Anabelle'
'Anaïs'
'Annapolis'
'Bogota'
'Candiss'
'Capella'
'Capriss'
'Chambly'
'Chandler'
'Charlotte'
'Ciflorette'
'Cigaline'
'Cijosée'
'Cirafine'
'Cirano'
'Cireine'
'Darselect'
'Diadème'
'Douglas'
'Elsanta'
'Festival'
'Fortuna'
'Gariguette' (20 % de la production française)
'Gentonova'
'Honeoye'
Jewel'
'Kent'
'Lambada'
'Machiroux'
'Majoral'
'Mamie'
'Manille'
'Mara des bois'
'Maraline'
'Marascor'
'Marjolaine'
'Matis'
'Mount Everest'
'Ostara'
'Ozark Beauty'
'Pajaro'
'Rabunda'
'Redcoat'
'Ruby Gem'
'Selva'
'Senga Sengana'
'Siabelle'
'Sparkle'
'Sweet Charlie'
'Vivarosa' (fleur rose)
'Valeta'
Près de 40 variétés sont inscrites au catalogue français des espèces et variétés.
Quelques variétés remarquables
Arômes
Alors que les programmes de sélections mondiaux portent sur la forme, la couleur et la fermeté, les sélectionneurs français sont parmi les seuls à travailler sur l'arôme des fruits. 'Belrubi', 'Ciflorette', 'Gariguette', 'Mara des bois' en sont les références.
Des hybridations avec d'autres espèces principalement Fragaria moschata et vesca ont introduit de nouveaux arômes de fruits.
Fleurs roses
L'hybridation entre des espèces du groupe des Potentilles et des Fragaria, commercialisée pour la première fois en 1989, a permis l'obtention de fraisiers produisant des fruits de taille presque équivalente à Fragaria ×ananassa mais à fleurs roses : 'Camara', 'Fragoo', 'Lipstick', 'Loran', 'Pink panda', 'Red ruby', 'Rosalyne', 'Serenata', 'Tristan', 'Toscana', 'Vivarosa'
Fraisier de semis
Variétés F1 reproductible par semis : 'Elan', 'Karan', 'Loran'
Niveaux de ploïdie différent
Des croisements avec Fragaria vesca polyploïde ont donné une nouvelle espèce Fragaria ×vescana à 70 chromosomes (2n=10x=70) produisant des fruits associant un arôme proche de F. vesca avec quasiment la grosseur de F. ×ananassa : 'Florika, 'Rebecka', 'Sara', 'Spadecka'
Nutrition
Mise au point au Québec en 1996 la fraise 'Authentique Orléans' montre des effets positifs sur les symptômes associés au syndrome métabolique et au diabète de type 2 en régularisant le taux de sucre dans le sang et en réduisant l’inflammation.
Sa durée de conservation exceptionnelle allant jusqu’à 21 jours a attiré l'attention des obtenteurs sur ce cultivar. Des analyses ont montré sa teneur beaucoup plus élevée en antioxydants (principalement l'acide ellagique) que certaines autres variétés, principalement la Kent, qui servait de témoin lors de ces études. Des tests in vitro et in vivo ont montré que des extraits d' 'Authentique Orléans' améliore la régulation du glucose sanguin.
Elle est cultivée uniquement par un producteur exclusif à l'Ile d'Orléans dans la région de Québec.
Culture
Plougastel-Daoulas. Cueillette des fraises.
La plus ancienne fête des fraises d'Europe (1925) se déroule à Bièvres dans l'Essonne, à une quinzaine de kilomètres de Paris, tous les ans, au mois de juin. La culture de la fraise débuta dans la commune en 1883.
Saison
Selon la variété, la saison de maturation des fraises s'étend de mai à septembre dans l'hémisphère Nord. Par des techniques de cultures artificialisées de types hors-sol, sous tunnel et chauffée, il est possible de produire des fraises en dehors de cette période (avril à novembre).
En France, le pic d'importation des fraises a lieu entre les mois de mars et mai, où le prix se stabilise autour de 1250€ la tonne.
Production
Fraises en vente sur le marché international de Rungis
En France
La production française se concentre en Aquitaine (52 % de la production), Rhône-Alpes (18 %), Val de Loire (10 %), Provence (9 %), Midi-Pyrénées (8 %) et Bretagne (3 %). 90 % des ventes sont réalisées par une dizaine de variétés (essentiellement Gariguette, Darselect et Elsanta). La fraisiculture française, encore au 5 rang en Europe en 2005, décline depuis les années 1980. Produit fragile qui nécessite une main d'œuvre importante pour sa cueillette, les fraisiculteurs français sont concurrencés par des fraises issues de pays au coût de main d'œuvre moins élevé. La filière mise sur les labels : IGP pour la Fraise du périgord ou la fraise de Nîmes, label rouge pour la Fraise du Lot et Garonne, marque collective Fraise de France depuis 1998 (40 % de la production française). Le logo « Fraise de France » apposé sur les barquettes garantit notamment une agriculture raisonnée et une traçabilité.
Dans le monde
Production mondiale annuelle de fraises, en tonnes par pays Pays 2004 2005 États-Unis 1 004 160 28 % 1 053 280 28 % Espagne 334 892 9 % 320 853 9 % Corée du Sud 202 500 6 % 200 000 5 % Japon 198 200 5 % 200 000 5 % Pologne 185 583 5 % 180 000 5 % Allemagne 119 384 3 % 146 500 4 % Russie 106 100 3 % 106 100 3 % France 53 457 2 % 50 823 1 % Royaume-Uni 47 900 1 % 48 000 1 % Belgique 44 000 1 % 40 000 1 % Ukraine 36 400 1 % 38 000 1 % Pays-Bas 36 500 1 % 36 000 1 % Autres pays 1 282 020 35 % 1 359 546 36 % Total 3 651 096 100 % 3 779 102 100 %
Production mondiale annuelle de fraises, en tonnes par pays Pays 2010 États-Unis 1 294 180 28 % Turquie 300 940 7 % Espagne 275 300 6 % Égypte 238 432 5 % Corée du Sud 231 803 5 % Mexique 226 657 5 % Japon 177 500 4 % Pologne 176 748 4 % Russie 165 000 4 % Allemagne 156 911 4 % Italie 153 875 4 % Maroc 140 600 3 % Autres pays 819 888 19 % Total 4 356 834 100 % Données de FAOSTAT (FAO) Base de données de la FAO (dernier accès le 28 août 2012)
L'Europe est le premier producteur (1,5 million de tonnes en 2005 devant les États-Unis avec ses 1 million de tonnes).
Durabilité
Aquarelle d'un plant de fraises de 1890 par Deborah Griscom Passmore.
La fraise, comme tout produit agricole, doit bénéficier de conditions de production garantissant un bon bilan écologique et social.
Fraise espagnole
La culture industrielle des fraises qui s'est notamment développée en Espagne fait l'objet de critiques quant à la non-durabilité et au dumping social.
Depuis les années 1980, la production espagnole s'est accrue. Sur les 330 000 tonnes récoltées en 2006, un quart (83 000 tonnes) a été exporté vers la France (dont les importations de fraises proviennent à 78 % de l'Espagne et à 15 % du Maroc). Ces fraises espagnoles sont essentiellement achetées à bas prix par les grandes surfaces qui les revendent aux consommateurs dont la consommation annuelle totale est d'environ 130 000 tonnes.
95 % des fraises d’Espagne sont produites sur une zone de 5 000 hectares et en partie illégalement (mais de manière tolérée par le gouvernement) jusqu'à l'intérieur du Parc national de Doñana. Des ONG locales et mondiales (WWF) dénoncent un usage croissant et massif de produits chimiques pour la désinfection du sol des cultures faites sur sable (drainant) et sous plastique, avec une consommation massive d’eau d’irrigation issue de forages plus ou moins légaux (50 % ne sont pas déclarés) sur des terrains pour partie (40 % en 2007) illégalement occupés, dont plus de 100 ha sont situés en pleine zone protégée. L’irrigation est telle qu’elle a fait disparaitre 50 % environ de l’alimentation du marais. La monoculture épuisant les sols et y favorisant la pullulation de parasite de la fraise, chaque automne, la terre sablonneuse est stérilisée pour y détruire toute microfaune, avec du bromure de méthyle (poison, gaz à effet de serre, et détruisant la couche d’ozone, interdit en 2005, dernière limite par le protocole de Montréal de 1987) et de la chloropicrine (poison dangereux qui a été utilisé comme arme chimique).
La main d’œuvre (marocains et saisonniers sans-papiers, sous-payés et mal logés, ne bénéficiant ni de la sécurité sociale ni d’un suivi médical). Les kilomètres de bâche plastique (cinq mille tonnes par an) dont le plastique noir couvre-sol, contaminés par les pesticides, sont enterrées ou brûlées à l’air libre. De plus, 2 000 hectares ont été déboisés pour étendre les cultures de fraises.
Le WWF France a demandé aux supermarchés de vérifier que leurs fournisseurs cultivaient légalement les fraises en respectant un cahier des charges rigoureux en matière d’impact environnemental.
Fraises bénéficiant d’un Signe d'identification de la Qualité et de l'Origine (SIQO)
L’Union européenne a accordé l’IGP à la fraise du Périgord (France) en 2004 et à la fraise de Cachoubie (Pologne) en 2009.
L’État français, par le biais de l'Institut national de l'origine et de la qualité a accordé le Label Rouge à l'Association Interprofessionnelle de la Fraise du Lot-et-Garonne (AIFLG) pour les variétés Gariguette et Ciflorette en 2009, puis la variété Charlotte en 2011.
La fraise du Périgord IGP (indication géographique protégée)
La fraise apparait en Périgord vers 1895, on la trouve alors dans la région de Saint-Estèphe où elle pousse « naturellement » et sur Église-Neuve-de-Vergt où elle a été introduite par des immigrés bretons après la guerre de 1914-1918. Elle était, à l’époque, cultivée entre les rangs de vigne. Il s'agissait de gros fruits de variétés disparues. Sa culture se développe peu après la Seconde Guerre mondiale de manière plus « massive ». La fraise du Périgord opère sa première opération marketing « Croquez le Périgord » en juin 1971 quand les producteurs du Périgord distribuent gratuitement des barquettes aux quatre coins de Paris.
Fête annuelle : la fête de la fraise a lieu à Vergt le troisième dimanche du mois de mai.
La zone de production de la fraise du Périgord est caractérisée par un sol argilo-silicieux. L'IGP délimite les parcelles cultivables, qui doivent posséder un sol bien exposé et non inondable. Les sols cultivés ont une composition comprise entre 10 et 15 % d'argile et 35 à 60 % de sable fin et de gravier (pH entre 5,5 et 6,8). Les productions se situent sur les coteaux, entre 100 et 300 m d'altitude. Les parcelles concernées sont implantées sur un sol récemment déboisé. Les agriculteurs sont encouragés par l'interprofession à pratiquer la rotation des cultures
Seules sept variétés de fraises sont admises à l'IGP :
gariguette : rouge vif, très brillante, forme allongée, aromatique, sucrée et acidulée ;
cirafine : rouge vif, très brillante, forme allongée, légèrement aromatique, sucrée et acidulée ;
darselect : rouge brique à pourpre, brillance moyenne à forte, forme conique, longue ou courte, ferme et juteuse ;
elsanta : rouge orangé à rouge brique, brillance moyenne à forte, forme conique, moyennement acide, ferme ;
mara des bois : rouge vif, brillance moyenne à forte, forme irrégulière, moyennement acide, très parfumée, très aromatique ;
seascape : assez grosse, bonne brillance, arrondie, légèrement aromatique, sucrée ;
cigaline : forme allongée, très brillante, aromatique, sucrée et acidulée.
La fraise de Cachoubie IGP (Indication Géographique Protégée)
Cachoubie - carte de l'aire linguistico-culturelle cachoube d'aujourd'hui
L’Union européenne a enregistré l’IGP (indication géographique protégée) « truskawka kaszubska » ou « kaszëbskô malëna » (« fraise de Cachoubie » en polonais et en langue cachoube) le 28 novembre 2009. La spécificité de la fraise de Cachoubie tient en particulier à son arôme et à son parfum très prononcés, exceptionnels et intenses. Son goût est plus sucré que les fraises provenant d’autres régions.
La Fraise Label Rouge
Fraises « Label Rouge » avec la Gariguette, la Ciflorette et la Charlotte
Gariguettes Label Rouge litées dans des barquettes de 250 g
Profil variétal des fraises de l' Association Interprofessionnelle de la Fraise du Lot-et-Garonne
En France, la fraise est notamment produite en Lot-et-Garonne, en région Aquitaine où depuis 2011 trois cultivars bénéficient du Label Rouge : la Gariguette, la Ciflorette et la Charlotte.
L' Association Interprofessionnelle de la Fraise du Lot-et-Garonne (AIFLG) regroupe 12 adhérents produisant 8 500 tonnes de fraises en 2012, soit 81% de la production du département. Après avoir en 2009 été reconnue par l'INAO comme Organisme de Défense et de Gestion, elle a obtenu le Label Rouge pour deux cultivars (Gariguette et Ciflorette en 2009), puis pour la Charlotte (2011). Un « Cahier des charges » strict et homologué par le ministère de l'agriculture, vise à garantir les qualités gustatives et esthétiques du produit, notamment par une cueillette devant se faire à pleine maturité, et par un conditionnement soigneux et une traçabilité. Ce document peut être consulté à l'INAO.
La Gariguette Label Rouge est sucré-acidulée et est produite en début de campagne fraisière Label Rouge (de mi-mars à fin juin).
La Ciflorette Label Rouge est plus douce et arrive sur le marché un peu après la Gariguette (avril-juin).
La Charlotte Label Rouge a un arôme plus marqué (proche de celui de la fraise des bois). Cette variété dite « remontante » est une fraise ronde produite d’avril à octobre.
La forme et la coloration de ces 3 variétés label rouge sont propres aux 3 cultivars sélectionnés.
Culture : Le « Label Rouge » implique une attention permanente du producteur. La plante fleurit au printemps et est pollinisée par les bourdons. Ensuite, les feuilles sont séparées des fleurs pour que ces dernières profitent au maximum du soleil, c'est ce que l'on appelle « le peignage ». Il renforce la coloration et la formation du fruit.
Commercialisation : Les producteurs visent plutôt un marché haut de gamme, en raison de qualités gustatives et visuelles jugées supérieures. Les fraises sont livrées en barquettes 250 g, plateaux de 1 kg et 2 kg, avec des fraises litées. Le Label Rouge implique que la fraise doit être maintenu dans son conditionnement d'origine du producteur au consommateur, afin de permettre la traçabilité du produit.
Statistiques : La fraise, en Lot-et-Garonne c'est :
Environ 200 producteurs et près de 500 hectares de production dont 200 hectares en hors-sol.
Une production proche de 11 500 tonnes (en 2012), soit près de 25% de la production nationale.
14% du chiffre d'affaires des fruits et légumes du Lot-et-Garonne.
Les 12 adhérents de AIFLG ont en 2012 produit 8 500 tonnes de fraises, soit 81% de la production du département. La fraise la plus produite est la Gariguette, devant la Cléry, suivi de la Charlotte puis de la Ciflorette et enfin de la Mara des Bois.
Utilisation
Une pâtisserie comportant des fraises.
Entières, nature, avec de la crème (crème fraiche, crème chantilly…), du vin et/ou du sucre et aussi du sel.
Tarte aux fraises, fraisier, fraise Melba.
En morceaux dans des yaourts.
En crème glacée ou en sorbet.
D'autres utilisent des arômes naturels et des fraises d'agriculture intensive pour le milieu de gamme.
Les desserts haut de gamme, demandant une somme de travail plus importante, ne se trouvent guère que chez les petits producteurs de fraises tournés vers le marché de niche et proposent parfois en vente directe leur production transformée par leur soin (sorbets, confitures tartes…). Quelques pâtissiers, glaciers et confiseurs, proches d'une ferme de ce genre ou fréquenté par une clientèle avertie et demandeuse de qualité, élaborent ces types de produits.
Valeur nutritive
La fraise regorge de vitamine C (antioxydants), de vitamine A (sous forme de précurseur, le β-carotène, mais pas de rétinol qui doit être synthétisé) pour stimuler les défenses immunitaires, de vitamine B9 (acide folique), important pour les femmes enceintes.
Elle est riche en oligo-éléments, sous forme de sels de potassium pour le système nerveux et contre la fixation excessive du sodium, de calcium pour les os, et du magnésium contre le stress.
Elle contient également du furanéol (l’alcool aromatique qui lui donne son parfum et son goût).
Les allergies alimentaires aux fraises sont fréquentes. Si la Fraise peut provoquer des réactions parfois impressionnantes, l'on ne peut parler d'allergie vraie (car non-médié par des IgE), cette réaction étant non spécifique. Toutefois, chez l'enfant, on pourra retarder l'introduction de ce fruit dans l'alimentation avant 6 mois pour prévenir une réaction à ce fruit.
Fraise crue (valeur nutritive pour 100 g) eau 88,95 g glucides 7,68 g dont sucres simples 4,66 g fibres alimentaires 2,0 g protéines 0,67 g lipides 0,30 g cendres totales 0,40 g valeur énergétique 32 kcal acides gras poly-insaturés 155 mg mono-insaturés 43 mg saturés 15 mg dont cholestérols 0 mg oligo-éléments potassium (K) 153 mg phosphore (P) 24 mg sodium (Na) 1 mg zinc (Zn) 140 µg calcium (Ca) 16 à 40 mg magnésium (Mg) 13 à 15 mg fer (Fe) 420 µg cuivre (Cu) 48 µg vitamines vitamine C 58,8 mg vitamine B3 (PP) 386 µg vitamine B5 125 µg vitamine B9 (M) 60 µg vitamine B6 47 µg vitamine B1 24 µg vitamine B2 22 µg vitamine K 2,2 µg vitamine E 0,29 µg vitamine A 12 UI dont rétinol 0 µg vitamine B12 0 µg
Certaines fraises étant cultivées de manière industrielle et dans de mauvaises conditions peuvent encore contenir des résidus de pesticides mais ceux-ci ne sont tout de même pas employés sur les fraises après récolte. La fraise est un fruit très périssable. Par conséquent, après la récolte, le refroidissement immédiat, le stockage à 0 °C (0 °C), la prévention des dommages physiques aux fruits, et le transport avec des doses élevées de dioxyde de carbone sont des méthodes employées par les fraisiculteurs pour contrôler les maladies. En outre, il faut prendre soin d’éliminer les fruits malades ou blessés lors de la récolte pour éviter qu’ils ne contaminent les fruits sains voisins. La méthode conservant l'intégrité nutritionnelle d'une fraise restera toujours la consommation immédiate après la récolte.
Divers
Conservatoire de la fraise au château du Moulin à Lassay-sur-Croisne en Sologne.
Calendrier
Dans le calendrier républicain français, le 11 jour du mois de Prairial, est officiellement dénommé jour de la Fraise.