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词典释义:
anesthésie
时间: 2023-07-04 08:06:54
TEF/TCF
[anεstezi]

n.f. 【医学】感觉缺

词典释义

n.f.
1. 【医学】感觉缺

2. 【医学】麻醉
anesthésie générale [locale]全身 [局部] 麻醉
anesthésie par acupuncture针刺麻醉
pratiquer [faire] une anesthésie 施行麻醉
L'opéré est sous anesthésie .手术病人处于麻醉状态。

3. 〈转义〉麻痹

常见用法
opérer sous anesthésie在麻醉的状态下做手术
anesthésie générale全身麻醉
anesthésie locale局部麻醉

近义、反义、派生词
联想:
  • sens   n.m. 感觉,感官;观念,意识;看法,见解,主张;意义,含义;方向

近义词:
analgésie,  insensibilisation,  narcose,  indifférence,  insensibilité
反义词:
hyperesthésie,  sensibilité
联想词
chirurgie 外科,外科学; chirurgicale 外科; réanimation 救生法; perfusion 静脉滴入; ablation 切除; césarienne 手术; hypnose 催眠; échographie 扫描; ambulatoire 门诊; chirurgical 外科的,外科手术的,外科用的; injection 注射;
当代法汉科技词典

anesthésie f. 麻醉法; 麻醉科; 麻醉; 麻木, 感觉缺; 感觉缺

anesthésie (hypothermique, sous hypothermie) 麻醉

anesthésie (rachidienne, spinale) 脊髓麻痹

anesthésie (topique, de contact) 表面麻醉

anesthésie (à, par) acupuncture 针刺麻醉, 针麻

anesthésie chirurgicale 外科麻醉

anesthésie de base 基础麻醉

anesthésie de base par pentothal de soude 硫喷妥钠基础麻醉

anesthésie de bloc 神经阻滞麻醉

anesthésie de bloc du doigt 指神经阻滞麻醉

anesthésie de bloc du plexus brachial 臂丛神经阻滞麻醉

anesthésie de contact 接触麻醉(表面麻醉)

anesthésie dimidiée 半身麻醉

anesthésie en circuit fermé 密闭式麻醉

anesthésie en circuit ouvert 开放麻醉

anesthésie endotrachéale 气管内麻醉

anesthésie faciale 面部感觉缺

anesthésie factile 触觉缺

anesthésie générale 全身麻醉

anesthésie générale par l'éther 乙醚全身麻醉

anesthésie intraveineuse 静脉麻醉

anesthésie intraveineuse locale 局部静脉麻醉

anesthésie locale 局部麻醉

anesthésie locale par infiltration 浸润麻醉; 局部浸润麻醉

anesthésie lombaire 腰[脊髓]麻醉

anesthésie par auriculo acupuncture 耳针麻醉

anesthésie par des plantes médicinales (sous forme de potion) 药用植物麻醉

anesthésie par facio acupuncture 面针麻醉

anesthésie par galvano acupuncture 电针麻醉

anesthésie par inhalation 吸入麻醉

anesthésie par labio acupuncture 唇针麻醉

anesthésie par naso acupuncture 鼻针麻醉

anesthésie par réfrigération 冷冻麻醉

anesthésie parasacrée 骶旁麻醉

anesthésie paravertébrale 椎旁麻醉

anesthésie plexique 神经丛麻醉

anesthésie plexulaire brachiale 臂丛神经阻滞麻醉

anesthésie potentialisée 强化麻醉

anesthésie péridurale 硬膜外麻醉

anesthésie rachidienne 脊髓麻醉

anesthésie radiculaire 神经根麻醉

anesthésie rectale 直肠麻醉

anesthésie régionale 传导麻醉

anesthésie sacrale 骶管麻醉

anesthésie sous hypothermie 麻醉

anesthésie sous muqueuse 黏膜下麻醉

anesthésie splanchnique 内脏神经麻醉

anesthésie superficielle 表面麻醉

anesthésie tronculaire 传导麻醉

anesthésie vertébrale lombaire 脊椎麻醉

anesthésie électrique 电麻醉[术]

anesthésie épidurale 硬膜外腔阻滞麻醉

accidents et complications de l'anesthésie générale 全麻意外事故和并发症

action d'anesthésie 麻醉作用

acupuncture anesthésie f. 针刺麻醉

analgésie de l'anesthésie acupuncturale 针麻止痛

appareil d'anesthésie 麻醉机

appareil d'anesthésie aérienne 空气麻醉机

appareil d'anesthésie gazeux 空气麻醉机

électro anesthésie f. 电麻醉[术]

étages de l'anesthésie générale par l'éther 乙醚全麻分期

induction de l'anesthésie par acupuncture 针麻诱导

laryngoscope d'anesthésie 麻醉[用]喉镜

masque d'anesthésie 麻醉[用]罩

mécanisme de l'anesthésie acupuncturale 针麻原理

niveau segmentaire de l'anesthésie 麻醉平面

opération sous l'anesthésie acupuncturale 针麻手术

prémédication de l'anesthésie acupuncturale 麻前用药

recherche sur le mécanisme de l'anesthésie acupuncturale 针麻原理研究

sélection des points pour l'anesthésie acupuncturale 针麻选穴位

thermo anesthésie f. 热麻醉

短语搭配

opérer sous anesthésie在麻醉的状态下做手术

L'opéré est sous anesthésie.手术病人处于麻醉状态。

pratiquer une anesthésie施行麻醉

une opération faite sous anesthésie générale全麻下做的手术

anesthésie généralale全身麻醉

anesthésie générale全身 麻醉

anesthésie localale局部麻醉

anesthésie épiduralale硬膜外麻醉

anesthésie radiculaire(神经)根麻醉;神经根麻醉

acupuncture anesthésie针刺麻醉

原声例句

C'est une véritable opération réalisée sous anesthésie générale.

这是在全身麻醉下进行的一场真正的手术。

[精彩视频短片合集]

Actuellement, lorsque vous pratiquez une chirurgie invasive, vous devez ouvrir le corps sous anesthésie.

现在做些创伤性手术,需要在打了麻醉的情况下才能进行。

[聆听自然]

En fonction du volume du mamelon, cette opération chirurgicale se fait sous anesthésie locale ou générale.

根据乳头的体积,该手术操作是在局部或全身麻醉下进行的。

[Chose à Savoir santé]

C'est exactement ce que ma grand mère à eu Anesthésie locale , ah c'est avec des gouttes les anesthésies locales pour les yeux?

这正是我祖母的局部麻醉,啊,是滴眼局部麻醉吗?

[Squeezie]

Elle est infirmière dans un service d'anesthésie, et sa passion, ce sont les fringues.

她是麻醉科的一名护士,她的热情是衣服。

[La revue de presse de Frédéric Pommier]

Sous anesthésie locale, le patient est allongé sur ce lit.

在局部麻醉下,病人躺在这张病床上。

[TV5每周精选(音频版)2020年合集]

Cette opération nécessite une anesthésie locale qui n’est pas un acte anodin pour un enfant de quelques semaines.

[Chose à Savoir santé]

Ce sera hospitalisation et anesthésie générale de plus de 2 heures.

[法国TV2台晚间电视新闻 2023年2月合集]

例句库

L'opéré est sous anesthésie.

手术病人处于麻醉状态。

La principale opération est la deuxième main appareil d'anesthésie pour les régions éloignées de contribuer au système de santé.

主要是经营二手麻醉机,为边远地方卫生系统做出贡献。

D'entreprendre une variété d'importations, les domestiques appareil d'anesthésie, ventilateur, moniteur, tels que l'entretien des équipements.

承接各种进口、国产麻醉机、呼吸机、监护仪等设备维修。

L'entreprise s'engage à long terme de l'anesthésie, de la tutelle et la promotion de produits à s'ouvrir.

公司长期致力于麻醉,监护产品的推广和开拓。

Décision d’un pansement sous anesthésie générale au bloc opératoire dont l’exploration retrouve un sepsis cutané sans infection profonde, avec fermeture cutanée difficile.

决定在手术室全身麻醉上绷带,在此过程中发现患者感染程度不深的皮肤败血症,造成皮肤难以愈合。

Elle assure les services suivants : soins de santé primaires, soins hospitaliers, examens médicaux d'engagement et visites médicales périodiques, vaccination, échographie, radiographie, soins dentaires, petite chirurgie sous anesthésie locale, soins d'urgence ou de stabilisation et évacuation sanitaire.

初级保健、住院医疗护理、到职/定期体格检查、免疫/接种、超声波扫描、X光检查、牙科保健、局部麻醉下的小手术、急诊/稳定病情和协助医疗后送。

À partir de cette date, Cuba a dû cesser d'acheter le matériel d'anesthésie et de monitorage multiusage d'excellente qualité, fabriqué en Finlande, que nous avions l'habitude d'acheter.

直到接管这一天,古巴还能继续照常购买其极佳的芬兰制造的麻醉剂和多用途监测设备。

Les enfants cubains ne peuvent pas recevoir de Sevorane, un anesthésique par inhalation fabriqué par le laboratoire nord-américain Abbott, qui est le meilleur produit d'anesthésie générale pédiatrique.

古巴儿童不能使用Sevorane,一种由北美公司雅培(Abbott)生产的吸入麻醉剂,也是最好的儿童一般用途麻醉剂。

Le coût de l'avortement sous anesthésie locale est de 69,13 litas; pour l'anesthésie générale, il est de 115,22 litas.

局部麻醉堕胎的费用为69.13立特,全身麻醉堕胎的费用为115.22立特。

法语百科

Le mot anesthésie provient du grec (αισθησις : faculté de percevoir par les sens) combiné à l'alpha (α) privatif et du nu (ν) euphonique. L'anesthésie peut viser un membre, une région ou l'organisme entier (anesthésie générale). L'anesthésie est la suppression des sensations (et en particulier la sensation de douleur). Elle vise à permettre une procédure médicale qui autrement serait trop douloureuse. L'anesthésie loco-régionale est aussi pratiquée dans les cas de douleurs chroniques.

Le domaine de la médecine qui étudie et pratique l'anesthésie est l'anesthésiologie. Cette spécialité médicale est récente, et elle a révolutionné la médecine en permettant une chirurgie de qualité. L'utilisation de techniques d'anesthésie modernes est un des piliers de la récupération rapide après chirurgie qui réduit les complications et permet au patient de retrouver plus rapidement ses moyens et son autonomie.

Mécanismes

Le terme général anesthésie englobe trois effets majeurs : immobilité, amnésie et inconscience, ou, en d'autres termes, la perte de mobilité, de mémoire et de conscience.

L'effet des anesthésiants sur la conscience pose des difficultés particulières : comment des molécules aussi variées que l'ensemble des anesthésiants connus peuvent-elles affecter la conscience, malgré des structures aussi disparates et des sites d'action (présumés) également disparates ? En outre, les neurosciences sont divisées sur le ou les sites de la conscience, si du moins il existe de tels sites localisés. En effet, l'hypothèse de Francis Crick et Christof Koch postule un certain nombre de sites corrélant avec la conscience ; Koch, après la mort de Crick, a formulé l'hypothèse que chaque expérience significative était associée à un groupe de neurones. L'hypothèse de Susan Greenfield, par contre, est que la conscience a lieu dans de vastes ensembles de neurones excités en synchronie dans tout le cortex. En résumé, l'hypothèse de Koch sur la conscience est centrée sur les neurones et celle de Greenfield sur les signaux (transmis par les neurones).

Dans l'état actuel de la recherche, l'anesthésiologie n'est pas à même de trancher. Le modèle de Greenfield, note-t-elle, inscrit dans un continuum de « paysages chimiques » plus ou moins vastes les états de conscience, au bout duquel se trouvent, aux frontières de la conscience, lorsque l'étendue des assemblages neuronaux se restreint, l'hyperexcitabilité du consommateur d'ecstasy et le délire schizophrène, qui sont, justement, observés juste avant l'anesthésie.

Au début du XIX siècle, le botaniste Charles Ernest Overton et le pharmacologue Hans Horst Meyer ont constaté que la puissance des anesthésiants corrélait avec leur solubilité dans l'huile d'olive. La loi de Meyer-Overton a permis de formuler des hypothèses unificatrices invoquant la capacité des anesthésiants à affecter les membranes neuronales, un processus global, ce qui aurait pu expliquer que des molécules de structures variées affectent, selon leur affinité pour les corps gras, un même paramètre. Cependant, des données expérimentales allaient réfuter ces hypothèses en montrant que l'élévation de la température du corps, malgré des effets comparables sur les membranes, causait des effets inverses de ce que la théorie prédisait. La corrélation de Meyer-Overton allait être mise de côté entre 1990 et 2010.

Néanmoins, la corrélation de Meyer-Overton à mené plus récemment à l'observation que les protéines, et non pas seulement les membranes, comportaient des sites hydrophobes (ou lipophiles) dans lesquels les anesthésiants pouvaient se loger. Ces sites, à distinguer des sites d'action des neurotransmetteurs, sont des cavités à l'intérieur des protéines, dans lesquelles une variété d'anesthésiants peuvent se loger et contrôler la forme et le fonctionnement de la protéine, sans agir sur le site actif (de façon allostérique).

Typologie

Anesthésie générale

Années 1940—1950. Dr Basile Veselago (1882—...) de Toulon, d'origine russe né à Saint-Pétersbourg.

L'anesthésie générale est un acte médical dont l'objectif principal est la suspension temporaire et réversible de la conscience et de la sensibilité douloureuse, obtenue à l'aide de médicaments administrés par voie intraveineuse ou inhalatoire.

À cet objectif essentiel, permettant la réalisation sans mémorisation et sans douleur des interventions chirurgicales et de certains examens invasifs, s'associe la nécessité d'une surveillance continue et souvent d'un contrôle artificiel (mécanique et/ou pharmacologique) des fonctions vitales : respiration (fréquence respiratoire, volume courant, oxymétrie), hémodynamique (rythme cardiaque, pression artérielle), tonus musculaire. En raison des spécificités de l'approche technique, physiopathologique et pharmacologique du patient anesthésié et de l'impératif de sécurité qui entoure cet acte, la pratique de l'anesthésie générale n'est possible, en France, que sous le contrôle de professionnels spécialisés en anesthésie (médecin-anesthésiste-réanimateur et infirmier anesthésiste diplômé d'état).

L'anesthésie générale fait appel à 3 grandes familles de médicaments qui peuvent être associés :

les hypnotiques : ce sont les médicaments qui entraînent le sommeil. Ils peuvent être administrés par voie intraveineuse (thiopental, propofol, étomidate, kétamine) ou inhalée (halothane, sévoflurane, desflurane, protoxyde d'azote (N2O)).

les analgésiques : ils diminuent la perception douloureuse de l'acte chirurgical. Ce sont des dérivés de synthèse de la morphine, plus puissant et avec moins d'effets secondaires : sufentanil 1000 fois plus puissant que la morphine par exemple, ou remifentanil qui a une action très courte. À noter que certains hypnotiques cités ci-dessus ont aussi un certain effet analgésique : kétamine, N2O.

les curares : ils créent un relâchement musculaire en bloquant la contraction des muscles striés. Leur utilisation est optionnelle, soit pour faciliter la chirurgie, soit pour faciliter l'intubation trachéale par l'anesthésiste ou la ventilation artificielle mécanique. L'utilisation de ces médicaments paralyse la ventilation spontanée (la "respiration") du patient et suppose une suppléance de cette ventilation par l'équipe médicale : accès aux voies aériennes (trachée) et ventilation artificielle avec un ballon ou une machine (ventilateur / respirateur). Parmi ces médicaments, on peut citer : suxaméthonium, cisatracurium, rocuronium.

Anesthésie loco-régionale

L'anesthésie loco-régionale (ALR) a l'avantage de ne pas entraîner de perte de conscience. La respiration et les réflexes de protection des voies aériennes sont maintenus. Lorsque la chirurgie le permet, les anesthésies d'un membre diminuent les complications reliées à l'anesthésie (le patient est plus vite sur pied) : c'est donc une technique de choix pour la chirurgie ambulatoire. On l'accompagne le plus souvent d'une sédation à l'aide d'une benzodiazépine ou d'un hypnotique à faible dose. Néanmoins le risque vital global n'est pas différent entre une anesthésie générale et une anesthésie rachidienne (épidurale ou rachianesthésie) sauf pour les césariennes où l'avantage va à l'anesthésie rachidienne (d'où son utilisation dans plus de 95 % des cas).

Anesthésie locale

L'anesthésie locale se limite à la région visée et est généralement réalisée par injection d'anesthésiques locaux dans les tissus à anesthésier ou parfois par l'application d'une gelée ou crème contenant ceux-ci. C'est en général cette technique que pratiquent les dentistes. L'anesthésie locale peut être appliquée par le chirurgien lui-même. Les normes de sécurité doivent être respectées car les complications allergiques et le choc vagal peuvent survenir.

Anesthésie loco-régionale

Il s'agit de l'anesthésie du territoire desservi par un nerf ou un groupe de nerfs. On l'obtient en injectant un anesthésique local à proximité du nerf. On distingue les anesthésies régionales axiales (rachianesthésies et anesthésies péridurales), qui permettent une anesthésie du bas du corps et les anesthésies régionales périphériques qui permettent d'agir sur un membre ou un segment de membre.

Les anesthésies axiales : le produit anesthésique est déposé soit à proximité de la moëlle, dans le liquide céphalorachidien (rachianesthésie), soit à proximité des racines nerveuses, au niveau des méninges (péridurale et anesthésie caudale). Lorsqu'un cathéter (petit tuyau servant à injecter des médicaments) est laissé en place, on peut prolonger l'effet de l'anesthésie, et moduler sa puissance (afin de faire de l'analgésie, par exemple pour les accouchements). Ces techniques nécessitent donc la réalisation d'une piqûre au niveau du dos. La péridurale peut être réalisée à tous les étages de la colonne vertébrale. Réalisée au niveau des vertèbres dorsales, elle est particulièrement utile pour soulager les douleurs après chirurgie thoracique ou chirurgie abdominale haute.

Les anesthésies tronculaires : on peut n'insensibiliser qu'un bras, ou une jambe par exemple. La localisation précise de l'endroit où le produit anesthésique doit être déposé, est réalisée grâce à un stimulateur nerveux. Celui-ci permet de repérer exactement les divers nerfs à bloquer. On peut aussi glisser un cathéter qui permettra d'injecter des anesthésiques locaux pour entretenir l'effet, et éviter les douleurs après l'opération (analgésie post opératoire). L'échographie prend une place de plus en plus importante dans le repérage des nerfs à bloquer. Ceci permet notamment de visualiser l'endroit où on réalise l'injection d'anesthésique local, de dépister une injection intravasculaire et de diminuer les doses d'anesthésiques locaux utilisées. Les techniques d'ALR sous échographie nécessitant une formation spécifique, l'ALR par neurostimulation reste encore à l'heure actuelle la technique de référence dans de nombreux centres.

Anesthésie péridurale

Histoire

Suc de pavot, chanvre, mandragore, éponges somnifères ou encore potion opiacée : ces divers élixirs soporifiques, plus ou moins efficaces, ont servi à apaiser la douleur jusqu'au milieu du XIX siècle. Ils étaient absorbés par ingestion d'une décoction ou par inhalation de la fumée qu'ils dégagent en brûlant.

En effet, depuis des milliers d'années, arracheurs de dents, barbiers et chirurgiens soignent à grands coups de lames et de pinces le corps humain. À vif ! Pour atténuer le supplice, une seule solution : travailler à toute vitesse, certains réussissant même des amputations en quelques dizaines de secondes ! Au XVI siècle, le grand chirurgien Ambroise Paré préconise un cocktail d'opium et d'alcool à haute dose et recoud les plaies au lieu de les cautériser par une atroce brûlure au fer rouge. Pendant la retraite de Russie, Dominique Larrey, le chirurgien de Napoléon constate que le grand froid atténue la douleur des opérés et l'on gardera longtemps le procédé pour amputer des membres gangrenés.

La véritable évolution se déroule le 30 mars 1842 lorsque le médecin américain Crawford Long doit pratiquer une intervention superficielle sur un de ses patients ; il a alors l'idée de l'endormir en lui faisant respirer de l'éther. Malheureusement, il ne fait pas part à ses confrères de son innovation, qui tombe dans l'oubli.

Puis, en décembre 1844, le dentiste Horace Wells assiste à une séance scientifique récréative, en fait une démonstration d'hypnose de Gardner Quincy Colton (en), chimiste itinérant, où l'on observe les effets hilarants du protoxyde d'azote ; il constate qu'un sujet se meurtrit sans ressentir aucune douleur. Le lendemain, il décide de se faire arracher une dent, anesthésié par du protoxyde d'azote. Persuadé de la réussite de la méthode, il part à l'hôpital de Boston pour en faire la démonstration : par la même technique, il procède à l'extraction d'une dent qui se solde par… un échec (à la suite d'une mauvaise administration du gaz dû vraisemblablement à un défaut matériel), et il subit les lazzi des étudiants, qui croient à une supercherie.

Gardner Quincy Colton (en), lui, va ouvrir à New York une école d'anesthésie dentaire.

Le silence de Long et l'échec de Wells permettront à deux autres médecins de partager, ou plutôt de se disputer la découverte de l'anesthésie par l'éther. Le chimiste Charles Thomas Jackson fournit au chirurgien de l'hôpital de Boston William Morton les indications indispensables à sa préparation et à son administration. Le 30 septembre 1846, Morton enlève une dent à un patient anesthésié avec de l'éther versé sur un mouchoir. Toutefois, ce n'est que le 16 octobre de cette même année que William Morton réalise sa première démonstration officielle en permettant au chirurgien John Collins Warren d'extraire une tumeur cervicale à un patient anesthésié.

L'éther est utilisé pour la première fois en France, en 1847, alors qu'un des chirurgiens français les plus réputés, Alfred Velpeau, avait déclaré, huit ans plus tôt, que la chirurgie sans douleur était inconcevable.

Après l'éther vient le chloroforme : le physiologiste Pierre Flourens anesthésie des animaux au chloroforme mais c'est James Young Simpson, gynécologue à Edimbourg, qui, après avoir fait un essai sur lui et sur ses assistants, l'utilise régulièrement à partir de 1847. Le chirurgien Gaspard-Léonard Scrive, médecin en chef du corps expéditionnaire français durant la Guerre de Crimée, en généralisa l'usage dans le cadre de la médecine de guerre à cette occasion.

Toutefois, l'anesthésie n'est pas seulement l'élimination de la douleur, c'est aussi un moyen d'inhiber la contraction musculaire. En 1844, Claude Bernard découvre que le curare agit sur la jonction neuromusculaire entraînant une paralysie et une baisse du tonus musculaire ; sous l'effet du curare, les muscles ne fonctionnent plus, deviennent mous, les poumons s'immobilisent. En raison de la paralysie respiratoire, le cerveau et les tissus ne sont plus alimentés en oxygène. Le temps s'écoule et les médecins ne tirent profit de cette observation qu'en 1942 : à cette date, un dérivé purifié, l'intocotrine, extrait des plantes à curare rapportées d'Amazonie en 1938 est introduit en anesthésie.

Si les premières tentatives d'anesthésie intraveineuse semblent dater de 1872, c'est l'utilisation de l'hexobarbital qui donne un coup d'envoi à la méthode en 1932. Un autre barbiturique à action rapide, le thiopental, est utilisé pour la première fois en 1934; aujourd'hui, il est encore utilisé pour l'anesthésie intraveineuse. On essaiera ensuite divers barbituriques à action rapide, mais aucun ne détrônera le fameux thiopental. Les nouveaux agents anesthésiques intraveineux se multiplient à partir des années 1950.

L'anesthésie par inhalation est l'autre façon d'endormir les patients : pendant près de 100 ans, le chloroforme et l'éther sont les anesthésiques par inhalation. Toutefois, le risque de syncope mortelle avec le chloroforme se confirme dès 1848, et on l'abandonne au profit de l'éther, qui cède la place au protoxyde d'azote, encore utilisé comme analgésique d'appoint. Puis un composé fluoré, l'halothane, est synthétisé : il allait devenir l'anesthésique par inhalation le plus utilisé au monde dans les années 1980.

Revenons à Claude Bernard qui, en 1860, propose l'anesthésie combinée associant morphine et chloroforme. Cette association est devenue aujourd'hui celle de l'anesthésie « balancée » où l'on associe divers anesthésiques, analgésiques morphiniques et myorelaxants administrés par voie intraveineuse ou par inhalation. La combinaison de ces diverses molécules minimise les effets secondaires d'une anesthésie, grâce à une diminution des doses nécessaires.

En 1859, Albert Niemann isole, à partir d'un extrait de feuilles de coca, la forme cristalline de la cocaïne. Carl Koller et Sigmund Freud décrivent ses effets anesthésiants sur la langue. En 1879, le physiologiste Vassily von Anrep étudie ses effets engourdissants et la mydriase qu'elle provoque chez les animaux. En 1880, Von Anrep observe que la peau infiltrée de cocaïne est indolore lors d'une piqûre et propose l'emploi de cet alcaloïde comme anesthésique local en chirurgie. La cocaïne, premier anesthésique local disponible, est utilisé en chirurgie oculaire par instillation dès 1884. D'autres anesthésiques font leur apparition mais, à la fin du siècle, la cocaïne reste la première substance utilisée en anesthésie locale. Toutefois sa toxicité stimule la recherche de nouvelles substances et elle est remplacée à partir de 1904 par la Stovaïne de Fourneau, premier anesthésique local de synthèse, et par la novocaïne d'Einhorn. La lidocaïne, introduite en 1943 par Nils Löfgren, est encore l'anesthésique local de référence, mais elle est progressivement supplantée par des molécules plus actives et de moins en moins toxiques.

Au début du XX siècle, les techniques et les appareillages se perfectionnent. Les anesthésies, moins toxiques, peuvent maintenant se prolonger, ce qui ouvre le champ à des actes opératoires jusqu'alors impossibles. Après la Seconde Guerre mondiale, l'anesthésie devient une discipline médicale autonome, à laquelle est adjointe la réanimation.

Vient alors la GHB découverte par le professeur Henri Laborit en 1961 qui a ouvert la voie aux molécules complexes qui assurent aujourd'hui un taux d'échec largement minimisé par rapport aux procédés antérieurs qui laissaient jusqu'à 2 % de patients « non-réanimés ».

En France, la société savante représentative est depuis 1982 la Société française d'anesthésie-réanimation (SFAR).

Masque d'anesthésie de Louis Ombrédanne, 20ème siècle, conservé au Musée des Hospices civils de Lyon

Matériel d'anesthésie

Dans l'anesthésie moderne, une grande variété de matériel médical est utilisée en fonction des besoins et des circonstances, pour une utilisation sur le terrain, des opérations chirurgicales au bloc opératoire ou des soins intensifs en réanimation. Les anesthésistes doivent avoir une connaissance approfondie concernant l'utilisation des différents gaz médicaux, des agents anesthésiques et des appareils de ventilation artificielle. Ils doivent également maitriser les dispositifs de sécurité, les risques et les limites de chaque équipement.

Surveillance anesthésique

Les patients traités dans le cadre des anesthésies générales doivent être surveillés en permanence afin d'assurer leur sécurité.

Au Royaume-Uni, l'Association des anesthésistes (AAGBI) a établi des lignes directrices pour la surveillance générale et l'anesthésie régionale. Pour la chirurgie mineure, il comprend en général la surveillance du rythme cardiaque (ECG ou par oxymétrie de pouls), de la saturation en oxygène (par oxymétrie de pouls), de la pression artérielle, des gaz inspirés et expirés (pour l'oxygène, le dioxyde de carbone, l'oxyde nitreux et des agents volatils). Lors d'une chirurgie majeure, la surveillance doit également inclure la température, la production d'urine, des mesures invasives de la pression artérielle et la pression veineuse centrale, la pression artérielle pulmonaire, l'activité cérébrale (EEG), la fonction neuromusculaire et du débit cardiaque. En outre, l'environnement de la salle d'opération doit être contrôlé pour la température, l'humidité et l'accumulation de gaz anesthésiques qui pourraient nuire à la santé du personnel de salle d'opération.

En France, la surveillance anesthésique est effectuée principalement par l'infirmier anesthésiste diplômé d'état (IADE).

Au Québec, la surveillance clinique du patient sous anesthésie générale et locorégionale ou sous sédation-analgésie est effectuée par l’anesthésiologiste ou par l’inhalothérapeute, et ce, en toute autonomie.

Dossier médical en anesthésie

Un dossier médical doit être tenu afin de retranscrire tous les événements au cours d'une anesthésie. Il tient le compte détaillé et continu des médicaments, des fluides et des produits sanguins administrés et des procédures engagées, et comprend également l'observation des réactions cardiovasculaires, estime la perte de sang, la production d'urine et les données provenant des moniteurs physiologiques. Le dossier d'anesthésie peut être écrit manuellement sur papier, mais le dossier papier est de plus en plus remplacé par un enregistrement électronique.

L'AIMS (Anesthesia Information Management System) se réfère à tout système d'information permettant un enregistrement électronique automatisé des données du patient lors d'une anesthésie.

Législation

Législation française

Spécialité médicale

Le médecin anesthésiste réanimateur (MAR) est un médecin spécialiste. Après les 6 années de formation universitaire et après nomination au concours de l'internat, un anesthésiste-réanimateur obtient actuellement sa qualification après dix semestres de stages dans un centre hospitalier universitaire (dont quatre semestres obligatoires en anesthésie et quatre semestres obligatoires en réanimation).

Tout au long de sa carrière, il peut aussi bien travailler au bloc opératoire, dans les services de réanimation, aux urgences, ou au SAMU. En raison de leur maîtrise de gestes techniques particuliers (infiltrations, pose de cathéters…), certains anesthésistes réanimateurs choisissent de faire une formation complémentaire pour travailler dans les centres anti-douleur.

Spécialité paramédicale

Les Infirmier(e)s Anesthésistes Diplômé(e)s d'État (IADE) sont des infirmiers cliniciens spécialisés qui, au terme de la formation initiale d'infirmier (3 ans) ont travaillé au minimum 24 mois à temps plein pour pouvoir se présenter au concours d'entrée en école d'infirmier(e)-anesthésiste. Après le concours, les études durent 2 années alternant des apports théoriques et des stages cliniques, Il faut donc au minimum 7 à 8 années depuis l'entrée à l'école d'infirmier jusqu'à l'obtention du diplôme d'État d'infirmier anesthésiste. Le Diplôme d'Etat d'Infirmier Anesthésiste confère le grade de master depuis la réforme des études de 2012. À ce jour, la profession d'infirmier anesthésiste possède la formation la plus longue et la plus qualifiante des paramédicaux français.

Les infirmiers anesthésistes (IADE) appliquent les techniques d'anesthésie générale et loco-régionale sous la supervision des médecins anesthésistes, ce qui leur confère une relative autonomie. Au bloc opératoire, l'IADE a une exclusivité d'exercice par rapport aux autres paramédicaux, personne ne peut se substituer à lui hormis le médecin anesthésiste. L'IADE peut travailler également dans les services de réanimation, services mobiles d'urgence et de réanimation (SAMU-SMUR) où son expertise est reconnue ainsi qu'en centre anti-douleur et salles de soins post-interventionnelles (salles de réveil).

Bibliographie

中文百科

麻醉学(英语:Anesthesia),是一门运用药物和其他方法,来令病人对手术、医用诊断或治疗手段失去知觉的医学科目,目的在降低或避免病人不适甚至痛苦。

历史

中国在东汉时期就已经对麻醉学问有研究。相传华佗就是第一位采用印度传来的草药进行麻醉的医师。他利用麻沸散来减轻接病人的痛觉,然后为病人进行外科手术。又说中山狄希能造一种名为千日酒的麻醉药酒,一滴就可让人醉1000天。刘玄石求饮一杯,醉眠千日。 西方也有类似的情形,但是由于手术技术进步缓慢,以往采用诸如放血、甚至大棒击打头部致使病人失去知觉的做法在相当长时间内是关于麻醉学的基本途径。 1804年,日本医师华冈青洲为一位女性进行乳癌切除手术,为世界上首次进行全身麻醉的纪录。 现代医学首次运用麻醉技术的记录,在1842年3月30日的美国格鲁吉亚州杰佛逊市。Crawford Williamson Long医生在帮他太太接生的过程中,首次采用了麻醉药。 1844年,牙医师霍勒斯·威尔士在友人协助下,接受笑气麻醉,拔掉自己的大臼齿。 1846年,当时一名美国牙医师威廉·莫顿,在美国波斯顿麻州总医院,公开展示以吸入乙醚方式麻醉一名病患,完成颈部手术。

概况

麻醉学一般根据用药份量而将本科分为局部麻醉学和全身麻醉学两部份。 现代麻醉学是一门尖端技术和药物使用的试验场,许多最新技术往往应用于该学科,因为或许在很多需要救命的病人中才可以找得到愿意以死相试的病例。

法法词典

anesthésie nom commun - féminin ( anesthésies )

  • 1. médecine suspension de la sensibilité du corps, générale ou locale, provoquée par un produit narcotique ou par une lésion nerveuse

    une anesthésie locale

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