词序
更多
查询
词典释义:
déluge
时间: 2023-08-27 19:06:32
[delyʒ]

n. m. 滂沱大, C'est un véritable déluge. 这真是一场倾盆大。 2. [转]泛滥 déluge de paroles 口若悬河 déluge de larmes 眼泪横流 3. (《圣经》中挪亚时代的)洪水 remonter au déluge <转>追至古老的年代 néfaste comme le déluge et les monstres 洪水猛兽

词典释义

n. m.
1. 滂沱大
C'est un véritable déluge. 这真是一场倾盆大

2. [转]泛滥
déluge de paroles 口若悬河
déluge de larmes 眼泪横流


3. (《圣经》中挪亚时代的)洪水
remonter au déluge <转>追至古老的年代
néfaste comme le déluge et les monstres 洪水猛兽


近义、反义、派生词
近义词:
avalanche,  averse,  débordement,  cataracte,  orage,  trombe,  flot,  pluie,  flux,  luxe,  mer,  océan,  profusion,  prolifération,  torrent,  tombereau,  grêle,  infinité,  kyrielle,  bordée
联想词
tsunami 海啸; orage ; tempête ; apocalypse 世界末日,惨重的灾害; désastre 灾难,灾祸,灾害; tonnerre 声; pluie ,下; carnage 杀戳,屠杀; chaos 混沌; apocalyptique 世界末日; dévastateur 毁坏性的,破坏性的;
当代法汉科技词典

déluge m. ; 大洪水, 洪水

短语搭配

remonter au déluge〈转义〉追溯至古老的年代;从很早很早的事说起;<转>追溯至古老的年代

Cela remonte au déluge.这可以追溯到很久以前。

le Déluge洪水

L'arche de Noé échappa au déluge.挪亚方舟逃脱了洪水之灾。

La rupture de la digue provoqua un déluge.决堤引起洪水泛滥。

déluge de larmes涕泗滂沱;眼泪横流

déluge de paroles滔滔不绝的话;口若悬河

Le déluge engloutit les terres.洪水淹没了土地。

C'est un véritable déluge.这真是一场倾盆大雨。

c'est un véritable déluge.这真是一场倾盆大雨。

原声例句

Des pluies de déluge lavèrent le pavé à grande eau, nettoyèrent le ciel et le laissèrent pur de nuages au-dessus des rues luisantes.

瓢泼大雨冲刷着路面,大雨过后,天空洁净如洗,万里无云,同闪光的街道相映成趣。

[鼠疫 La Peste]

En automne, c'est, au contraire, un déluge de boue.

相反,秋天一到,这里是大雨滂沱,泥泞遍地。

[鼠疫 La Peste]

Il innove en introduisant dans son ciel, ce que les peintres savent bien saisir : - la force des éruptions, - des avalanches, - et des déluges.

他通过赋予星空自然的力量开辟了新的领域,有效地影响了其他的艺术家,关于:火山,雪崩,以及洪水

[L'Art en Question]

En moins de cinq minutes, les grosses gouttes se transformèrent en un véritable déluge qui s'abattait dans un vacarme assourdissant.

在不到五分钟的时间里,沉重的水滴变成了一场大雨,带着震耳欲聋的喧闹声落下。

[法国历年中考dictée真题]

Au cinéma, on adore les films catastrophes, cataclysmes climatiques, déluges, invasions extraterrestres.

在电影片中,我们喜欢灾难片,气候灾难、洪水、外星人入侵。

[Jamy爷爷的科普时间]

Il entreprend alors un long périple à la recherche de la seule personne susceptible de l'aider : l'unique survivant d'un terrible déluge provoqué par la colère des dieux.

于是,他踏上了漫长的旅程,去寻找唯一能帮助他的人: 众神之怒引发的可怕洪水中的唯一幸存者。

[Pour La Petite Histoire]

C’est bien prouvé par le déluge.

洪水可以做证人。

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Si pareil chose arrive, le serpent envoi un déluge sur la planète, et seul un homme malin, un Chaman, pourrait combattre le serpent dans les eaux profondes et stopper le déluge.

如果发生这样的事情,大蛇就会在地球上引发洪水,只有一个智者,即萨满,才能在深水中与大蛇搏斗,阻止洪水。

[神话传说]

Vous savez maintenant ce qu'est le péché, comme l'ont su Caïn et ses fils, ceux d'avant le déluge, ceux de Sodome et de Gomorrhe, Pharaon et Job et aussi tous les maudits.

如今你们明白了什么是罪孽,就像该隐父子、洪水灭世之前的人们、所多玛和蛾摩拉的居民、法老和约伯,以及所有受诅咒的人们明白了什么是罪孽一样。

[鼠疫 La Peste]

Cent quatre-vingt-douze mille ans, mon brave Conseil, ce qui allonge singulièrement les jours bibliques. D’ailleurs, la formation de la houille, c’est-à-dire la minéralisation des forêts enlisées par les déluges, a exigé un temps beaucoup plus considérable.

“需要192000年,我诚实的康塞尔,这将《圣经》记载的时间大大拉长了。此外,煤的形成,就是说,被洪水冲积的森林的矿化作用,还需要更加长的时间。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

例句库

Cela remonte au déluge.

这可以追溯到很久以前

Sept jours après que Noé eut fini son travail, le déluge commença.

挪亚造好方舟后的第七天,洪水来了。

C'est un véritable déluge.

这真是一场倾盆大雨

Le déluge a englouti tout le village.

洪水吞噬了整个村庄。

Je vais détruire par un déluge tout ce qui respire sur la terre.

我要用洪水摧毁地上一切生物。

Dans le même temps, il est fondamentalement nécessaire d'apprendre à discerner le sens de l'information reçue qui arrive dans un déluge.

同时,考虑到有大量的信息,非常有必要发展辨别所获取信息意义的能力。

De plus, une fois les dommages découverts, tous les certificats établis par les prestataires de services en question devraient être révoqués, ce qui pourrait entraîner un déluge de réclamations de la part de l'ensemble de la communauté des signataires.

此外,认证服务提供人一旦发现有损坏,必须撤销所签发的所有证书,这可能导致签名人因失去使用权而集体大规模提出索赔。

En clair, à moins que l'on ne fasse quelque chose pour supprimer les subventions agricoles, les paysans du monde en développement qui pratiquent l'agriculture de subsistance ne peuvent être exposés à ce déluge, non de produits, mais plutôt de subventions.

很明显,除非采取行动取消农业补贴,否则,发展中世界的自给农是无法应对这股洪流的——不是产品洪流,而是补贴洪流。

Les tsunamis, déluges et tremblements de terre dévastateurs déracinent les communautés, jetant des millions de personnes dans la rue, privées des commodités de base.

毁灭性的海啸、地震和洪水彻底毁坏了住区,致使数百万人失去住所和基本服务。

Gaza est pilonnée sous les yeux du monde entier, et les principes et les résolutions de l'ONU, qui devraient servir de rempart à ce déluge de feu et d'acier, paraissent lettres mortes.

加沙在全世界的眼前被夷为平地,联合国的原则和决议仍然是一纸空文——它们本应提供躲避这场狂轰滥炸的庇护所。

Ceux-ci se seraient brisés dans le déluge dans lequel l'arche s'est trouvée prise par la suite.

鸡蛋会在淹没木舟的滔滔洪水中破碎。

La crédibilité de la communauté internationale est sur point de se dissoudre devant le déluge de munitions qui continue de frapper la bande de Gaza.

随着一连串炸弹继续袭击加沙地带,国际社会的信誉即将毁于一旦。

法语百科

Le Déluge par Gustave Doré.

Le Déluge par Léon Comerre.

Le Déluge par Francis Danby (1840), Tate Gallery.

Le Déluge est un mythe répandu dans de nombreuses cultures. C’est aussi un des plus anciens. Il relate généralement des pluies catastrophiques et des inondations consécutives qui exterminèrent hommes et animaux à l’exception de Noé, sa famille, et d’un seul couple de chaque espèce qui allaient repeupler la Terre ensuite.

Les récits du Déluge

Le Livre des Berechit : le déluge selon Genèse 7,1-8,22

1- Le Seigneur dit à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta maison; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération.

2- Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle ;

3- Sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre.

4- Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j'exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j'ai faits.

5- Noé exécuta tout ce que le Seigneur lui avait ordonné.

6- Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d'eaux fut sur la terre.

7- Et Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge.

8- D'entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre,

9- il entra dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l'avait ordonné à Noé.

10- Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre.

11- L'an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent.

12- La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits.

Genèse, chapitre 7, verset 5 : « Il y avait sept jours, et les eaux du déluge furent sur la terre » (וַיְהִי לְשִׁבְעַת הַיָּמִים וּמֵי הַמַּבּוּל הָיוּ עַל־הָאָרֶץ).

Les textes mésopotamiens

George Smith du British Museum, découvrit et déchiffra la tablette XI de l'épopée babylonienne de Gilgamesh en 1862. Depuis cette date, nous savons que le récit biblique du Déluge n'est pas une création hébraïque, mais bien sumérienne. Vers -1700, dans l'Épopée d'Atrahasis ou "Poème de Supersage", repris vers -1200 dans la version assyro-babylonienne "standard" de l'Épopée de Gilgamesh (dont l'origine sumérienne remonte à -1700) apparaît, avec plus de détails que dans les autres versions, l’épisode d’un homme nommé Ziusudra selon les sources sumériennes, Atrahasis dit "Le Supersage" ou Uta-Napishtim à Babylone et à Ninive (Mésopotamie antique, Irak moderne).

Cet homme fit le récit à Gilgamesh de la colère des grands dieux, qui avaient voulu dépeupler la Terre parce que les hommes, de plus en plus nombreux, faisaient un vacarme qui perturbait le repos des dieux ; les instigateurs en étaient Anu, Ninurta, Ennugi (en) et Enlil le dieu suprême. Cependant, le dieu Ea des eaux souterraines, protecteur des humains, les trahit en prévenant en songe son ami Atrahasis, en lui enjoignant de construire une arche étanchée au bitume et d'embarquer avec lui des spécimens de chaque être vivant.

Dès que l'écoutille fut fermée, Nergal arracha les étais des vannes célestes, et Ninurta fit déborder les barrages d'en-haut. Adad étendit dans le ciel son silence-de-mort, réduisant en ténèbres tout ce qui avait été lumineux. Les dieux Anunnaki enflammèrent la Terre tout entière, et les flots couvrirent le sommet des montagnes. Pendant six jours et sept nuits, bourrasques, pluies battantes, tonnerre, éclairs et ouragans brisèrent la Terre comme une jarre. Les dieux s'abritèrent au ciel d'Anu. Le septième jour, la mer se calma et s'immobilisa, et l'arche accosta au mont Nishir.

Atrahasis prit une colombe et la lâcha ; la colombe revint. Plus tard, une hirondelle fit de même. Enfin, il lâcha un corbeau qui ne revint pas, car les eaux s'étaient retirées. Alors Atrahasis dispersa les êtres-vivants qui se trouvaient dans l'arche, et fit un sacrifice : disposant le repas sur le faîte de la montagne, il plaça de chaque côté sept vases-rituels à boire et, en retrait, versa dans le brûle-parfum cymbo, cèdre et myrte. Les dieux, humant la bonne odeur, se rassemblèrent autour du sacrificateur.

Lorsqu'il constata que des êtres avaient survécu, Enlil retrouva son calme, se rappelant que les hommes avaient été créés pour servir les dieux et qu'ils leur étaient nécessaires. Il accorda l'immortalité à Atrahasis, mais fit en sorte que les hommes troublent moins la quiétude des dieux, en diminuant la durée de vie des humains, en introduisant les maladies, la stérilité, etc.

Les textes grecs et romains

Le Déluge par Adi Holzer (1975).

Déluge d'Ogygès, considéré comme le premier déluge grec

Déluge de Deucalion : dans la mythologie grecque, le Déluge provoqué par Zeus laisse deux survivants, Deucalion et Pyrrha, qui repeuplent ensuite la Terre (Pindare "Les odes Olympiques" IX-157 -158).

Le mythe de Philémon et Baucis s’y apparente également : un couple de justes, un vieil homme et une vieille femme, sont sauvés des eaux par Jupiter (Les Métamorphoses d’Ovide, Livre VIII, 616sq).

Le mythe de l'Atlantide relaté par Platon dans deux de ses dialogues : le Timée et le Critias racontent la submersion brutale d'une île sous la mer.

Platon relate un déluge dans son livre I des LOIS, auquel seuls les habitants des montagnes survivent.

Le récit biblique

Le récit coranique

Le récit coranique de Nuh (Noé) Et il fut révélé à Nuh : “De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'embarcation (al fulk) sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés.” Et il construisait l'embarcation (al fulk). Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit : “Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquez (de nous).” Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un châtiment durable ! » Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four (la Terre) se mit à bouillonner (d'eau), Nous dîmes: 'Charge (dans l'embarcation) un paire de chaque couple (en arabe : من كل زوج اثنان. ) ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient'. Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. Et il dit: "Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d'Allah. Certes mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux". Et elle vogua en les emportant au milieu de flots comme des montagnes. Et Nuh appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'embarcation): "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants". Il répondit: "Je vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l'eau". Et Nuh lui dit: "Il n'y a aujourd'hui aucun protecteur contre l'ordre d'Allah. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait miséricorde". Et les vagues s'interposèrent entre les deux (immédiatement), et le fils fut alors du nombre des noyés. Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté et l'embarcation s'installa sur le Jûdî, et il fut dit : "Que disparaissent les gens pervers"! Coran XI:36-44

Le prophète Noé et son arche. Miniature anonyme alentours du XVI siècle

Contrairement à la tradition juive qui désigne l'arche par des termes vagues signifiant « boîte » ou « caisse », la sourate 29 verset 15 parle d'une (arabe : سفينة) safina, et on trouve huit fois le mot (arabe : فلك) fulk autrement dit une embarcation ordinaire, et la sourate 54 verset 13 évoque quant à elle « un objet de planches et d'étoupe ». La notion de Déluge est étrangère au Coran, qui décrit plutôt une inondation, en arabe : طوفان (Tûfân), un mot d'origine araméenne, et non un Déluge, en arabe : هطول (heTûl).

Le Kon-Tiki au musée d'Oslo.
Le Kon-Tiki au musée d'Oslo.

La version coranique du déluge diffère sensiblement de celle de l'Ancien Testament. D'une part, il ne s'agit pas d'un déluge universel (seule la communauté de Noé est visée), il a pu être local comme le soutiennent certains exégètes selon Tabari, ou mondial mais pas au point de recouvrir les montagnes. De plus, Noé, ancêtre de toute l'humanité, est un prophète dans le Coran. Enfin, les personnes croyantes ont embarqué avec lui et sa famille. Le déluge est présenté comme une catastrophe parmi d'autres. La découverte en Crète de pierres taillées vieilles de plus de 130 000 ans témoigne que l'homme savait naviguer vers l'époque de notre plus récent ancêtre commun, daté selon Fulvio Cruciani vers -140 000 ans .. La thèse d'un mythe universel transmis par une population fondatrice, la génération de Toba, a été soutenue dans le cadre de la théorie de Stanley Ambrose. Le Coran qualifie le récit du déluge comme un événement que les oreilles fidèles conservent (Coran, LXXIX:11-12).

La photo à gauche est celle du Kon-Tiki, un petit radeau qui a été fabriqué sans aucun clou selon une technique archaïque indienne ayant ainsi permis de traverser le pacifique sur 8 000 km, pour soutenir une conquête des îles du pacifique par les flots. La découverte en Crète d'instruments en pierre taillées remontant à au moins 130 000 ans en arrière montre que l'homme savait naviguer en haute mer dès le paléolithique.

Autres traces culturelles faisant penser au Déluge

L'Avesta, le texte sacré zoroastrien

Ce texte sacré des Iraniens zoroastriens est une transcription de récits oraux très anciens, d'origine médique. Ce texte ne décrit pas spécifiquement un déluge, mais un épisode de « mauvais hivers qui faisaient tomber la neige à gros flocons », d'un « froid féroce et mortel ». Il partage avec les récits du déluge la vision d'un homme juste, le héros avestique Yima, prévenu par le dieu Ahura Mazda de l'imminence d'une catastrophe climatique, et sauvant de la mort une poignée d'hommes, ainsi que les différentes espèces végétales et animales ; toutefois, il est question dans ce récit, non pas d'une arche, mais d'une gigantesque caverne aménagée par Yima, sur les conseils d'Ahura Mazda. La tribu des Mèdes était initialement établie au nord-ouest de l'actuel Iran, aux confins de l'Arménie et du Caucase.

On ne peut exclure qu'il s'agisse ici d'un lointain souvenir de la dernière glaciation (glaciation de Würm), qui s'était terminée à environ 8000 av. J.-C. pour laisser place à la période interglaciaire actuelle, l'Holocène. On peut par ailleurs noter que, si (le début comme) la fin d'une glaciation correspond bien à une transition de phase (passage d'une phase glaciaire à une phase interglaciaire) dont le paramètre de tension est l'albédo de la Terre — énergie solaire réfléchie par la surface de la Terre, rapportée à l'énergie solaire incidente, paramètre en particulier fonction du pourcentage de la surface de la Terre recouverte par les glaces —, et s'il s'agit donc bien d'un phénomène catastrophique au sens de René Thom, pouvant s'étendre sur un laps de temps relativement court comme certains modèles physiques récents semblent le montrer, la fin de la dernière glaciation a pu être, pendant quelques siècles ou même seulement quelques décennies, une période de pluies diluviennes, accompagnées de gigantesques inondations dans de nombreuses régions du monde.

Veda, texte sacré de l'hindouisme

Dans l'hindouisme, où le premier homme Manu est sauvé par le premier avatar de Vishnou, Matsya. Lui aussi échappe au déluge en construisant un bateau. Manu deviendra par la suite le premier législateur de l'hindouisme.

Le Popol Vuh, texte sacré de la civilisation maya

Le Déluge maya anéantit en punition de leur impiété la deuxième des trois races d'hommes successives, les hommes de bois, entre le premier homme de glaise, détruit pour sa stupidité, et les hommes de maïs dont descend l'humanité actuelle. Il prend la forme d'une pluie de feu suivie d'un obscurcissement du ciel et d'une "pluie ténébreuse" (dont la nature n'est pas précisée). Cette pluie se double d'une révolte des arbres, des pierres, des animaux et des objets domestiques, de sorte que les hommes de bois ne peuvent trouver refuge chez eux, ni sur leurs toits, ni dans les arbres, ni dans les cavernes.

La mort d'Ymir (mythologie scandinave)

Dans le mythe de la création, Odin, exaspéré par la brutalité d'Ymir, le tua et le jeta dans le Ginnungagap (« le gouffre béant »). Le déluge causé par son sang fut si grand qu'il tua tous les géants, à part le petit-fils de Ymir (Bergelmir, fils de Thrudgelmir) et sa femme. Ces derniers repeuplèrent le monde.

Lone Man, mythologie amérindienne

Selon Myths and Legends explained de Neil Philip, il existe une légende fondatrice qu'il est difficile de définir précisément à cause de l'influence du christianisme sur leur religion: le Mythe de la Tortue. Le Mandans pensaient que la terre était portée par quatre tortues. Le monde fut inondé lorsque les tortues firent pleuvoir pendant dix jours chacune.

Il existe un autre mythe qui intervient après cette première légende :

Lone Man, qui créa les terres avec le Premier Créateur ainsi que les premiers hommes, dut vaincre le démon Maninga, mais il revint quatre ans plus tard sous la forme d'une grande inondation qui dévasta les villages mandans. Lone Man construisit des palissades que les Mandans appelèrent le Grand Canoë et sauva son peuple. Il réussit à vaincre Maninga une nouvelle fois: en utilisant la magie de son tambour, Maninga fut emporté par les eaux qui se retiraient.

Le Déluge lituanien

Le Déluge lituanien, imprégné d'un paganisme tardif, nous est connu par quatre contes populaires récoltés au XIX siècle.

Ce Déluge a été envoyé par le Dieu Prakorimas, ou Praamzis, afin d'exterminer la race de Géant qui peuplait alors la terre. Pris de pitié pour le dernier couple de vieux géants qui se noient, Prakorimas leur jette une coquille de noix en guise de canot. La façon dont les Géants créent ensuite l'humanité sur les conseils de Laima, déesse du destin envoyée par Prakorimas, rappelle le mythe grec de Deucalion et Pyrrha : les géants doivent sauter d'une colline à l'autre pour en faire naitre des hommes et des femmes.

À ce Déluge doit répondre un autre cataclysme venant à la fin des temps, une grande peste qui anéantira l'humanité pour ne laisser qu'une race de nain si amoindris qu'il en faudra neuf pour égorger un coq. L'analyse de ce mythe par le sémioticien Algirdas Julien Greimas révèle un point intéressant de philosophie archaïque : l'interprétation moralisante du déluge, disant que les Géants ont été anéantis pour leurs crimes, serait chrétienne, tandis que la version la plus archaïque explique le Déluge de façon plus terre à terre par des raisons démographiques : la Terre ne pouvant plus supporter la croissance des Géants se plaint à Prakorimas. Ceci explique l'intervention dans la naissance de l'humanité de la déesse Laima, celle qui distribue à chaque être humain sa part des biens de ce monde ou bedalis. Selon Greimas, la morale du mythe diluvien correspond à une morale lituanienne de la modération, indépendamment des notions de Bien et de Mal.

Un Déluge chinois ?

L'existence d'un mythe diluvien chinois divise les spécialistes. Plusieurs textes mythiques, contenus dans des compilations telles que le Shiji de Sima Qian et le Shanhai Jing, parlent d'une crue des "Hautes Eaux" (dont la nature n'est pas précisée) qui montent jusqu'au ciel (Shanjai Jing, Shiji). Il n'est pas question de l'anéantissement des humains, ceux-ci étant seulement "dans le malheur" (Shiji) L'idée universellement répandue de châtiment est également absente. Après l'échec du héros Gun, la grande crue est endiguée par son fils, le héros Yu. Si l'historienne Ann Birell appelle sans équivoque ce mythe celui du Déluge, Rémi Mathieu, traducteur de ces récits considère que la Chine ne connaît pas à proprement parler de mythe diluvien, même si l'histoire de cette grande crue y ressemble.

Le Huainanzi, issu du Livre des Vastes Lumières témoigne de catastrophes naturelles proches des récits du déluge. Avec une différence tout de même le déluge n'est pas ici un châtiment imposé à une humanité coupable d'impiété, mais une catastrophe "naturelle" dont l'homme vient finalement à bout. Selon le Huainanzi, dans des temps très anciens, les colonnes qui soutiennent le ciel aux quatre points cardinaux se brisent et la terre se fissure. Le ciel ne recouvre plus entièrement la terre et la terre ne soutient plus entièrement le ciel. Les eaux inondent le monde. Les fauves dévorent les humains. Les oiseaux de proie pourchassent les vieillards et les enfants. Nüwa, déesse créatrice au corps de serpent, qui façonna les premiers hommes avec de la glaise et leur donna le pouvoir de procréer, fait fondre des pierres de cinq couleurs, et avec la pâte obtenue, colmate le ciel. Elle tranche les pattes d'une tortue de mer géante pour en faire aux quatre points cardinaux des piliers capables de supporter le ciel. Nüwa terrasse le dragon noir qui tourmente les Chinois. Elle incendie des roseaux et, avec leurs cendres, contrôle les crues. La voûte céleste restaurée et à nouveau soutenue par quatre piliers, les eaux sont domptées. La Chine retrouve enfin la paix.

Kristofer Schipper dans l’article « taoïsme » sur l’Encyclopædia Universalis, écrit : « Yu, héros fondateur mythique de la première dynastie, démiurge qui ordonna l'univers après le déluge. Mi-homme mi-dieu, il était hémiplégique et boitait. Yu était encore le saint fondateur des confréries de forgerons, « détentrices du plus prestigieux des arts magiques et du secret des premières puissances » (Marcel Granet) ». Toutefois, dans son livre La Féodalité Chinoise (1952), Marcel Granet présente le héros Yu le Grand, fondateur de la royauté, premier roi de la dynastie Hia comme un ingénieur et un saint qui sut réduire au devoir le Fleuve jaune.

Toujours d'après le même article de Kristofer Schipper : « La Chine des Six Dynasties était une terre déchirée, en proie aux incursions barbares et aux luttes fratricides. Le règne sanglant des dynasties éphémères connus sous le nom de « Seize Royaumes des Cinq Barbares » (Jacques GERNET - Jean Chesneaux) ainsi que la réapparition du féodalisme créèrent une misère générale qui fit croire à un grand nombre que la fin était proche. On l'attendait pour l'année 444 ; un second déluge devait anéantir la Terre ; les croyants taoïstes seuls seraient sauvés. « Le Dao révèle qu'arrivée l'année renwu un grand désastre se produira. L'eau montera à mille et dix mille toises. Les adeptes taoïstes entreront dans les montagnes. Ceux qui entreront dans les montagnes seront épargnés. Du troisième au neuvième mois, le peuple entier mourra. Des démons de la peste, au nombre de trente-sept mille, viendront expressément tuer les hommes. Ceux qui ne croient pas seront exterminés. » Ainsi parle le Tongyuanshenzhu jing, livre qui annonce, en des centaines de pages de prédictions horribles, la fin du monde. Il prévoit l'arrivée d'un messie nommé Li Hong (même nom de famille que Laozi), qui sauvera les élus qui seuls seront capables de le voir ».

Henri Maspero dans « La société et la religion des Chinois anciens et celles des Tai modernes » (1929, Gallimard), évoquent les légendes des héros de la haute-antiquité et l'on trouve pages 37 à 43 le détail des récits mythiques du « déluge chinois » : « La troisième légende dont je voudrais vous parler est relative à l’aménagement de la terre au commencement du monde. Je vous ai dit, dans la première de ces conférences, combien cet aménagement avait été long et pénible, au milieu des difficultés sans nombre que la configuration du terrain opposait aux défricheurs ; il avait fallu élever des digues contre les inondations, creuser des canaux pour drainer et assécher les marais. Tous ces travaux étaient si anciens que le souvenir s’en perdait dans la brume des légendes, et qu’on les attribuait aux héros de la haute antiquité, descendus du ciel aux origines du monde afin de mettre la terre en état d’être habitée par les hommes. Et chaque région de la Chine avait donné un tour particulier à la légende, suivant les traits particuliers de la topographie, de la religion et de la société locales ».

L'auteur détaille ensuite les différentes légendes et conclut : « Toutes ces légendes chinoises, malgré les différences d’affabulation, sont bâties sur le même thème. Si on les résume en éliminant les traits accessoires, on constate que leur diversité apparente se réduit au fond à des adaptations locales d’un même thème qui est celui -ci : Le monde étant couvert d’eau, le Seigneur d’En-Haut y envoie un héros pour l’aménager. Celui -ci se heurte à des obstacles tels qu’il échoue. Le Seigneur envoie alors un deuxième héros qui, après des exploits prodigieux, réussit à rendre la terre habitable. Alors ce héros même, ou d’autres venus l’aider, enseignent aux hommes l’agriculture ». Henri Maspero ajoute : « Or sur ce même thème est construite une légende que l’on trouve à peu près sous la même forme chez tous les Tai d’Indochine. Je vous en donnerai ici la version que j’ai notée chez les Tai-Blancs de Phu-qui : "Autrefois, en ce monde d’ici -bas, il y avait de l’eau, il y avait de la terre, mais il n’y avait personne pour les mettre en ordre... ».

Le déluge a-t-il eu lieu ?

Le Déluge par Michel-Ange.

Les mythes du déluge sont-ils la mémoire d’un événement réel ? Différents chercheurs ont essayé d’apporter la preuve géologique ou archéologique de l’existence du déluge. D’autres avancent que les événements considérés ne peuvent avoir marqué les différentes civilisations (ils seraient trop anciens, trop lents ou trop lointains), et que ce mythe serait donc une pure invention, ou l’exagération d’un événement local. Pour certains, l’universalité apparente du récit et les détails parfois quasi identiques (construction d’une embarcation, nombre de survivants, couples d’animaux à sauver, etc.) tendent à confirmer la réalité d'une catastrophe majeure et planétaire marquant l'histoire collective d'une humanité jadis unie. D'autres objectent que d'une part, les similitudes les plus fortes s’expliqueraient avant tout par la transmission du mythe mésopotamien (en ce qui concerne les religions monothéistes) et d’autre part que la présence d’un tel mythe renverrait avant tout au sentiment de fragilité qu’avaient les sociétés anciennes face aux catastrophes naturelles.

La Genèse (7-6) date le Déluge de l'an 600 de la vie de Noé, soit, toujours selon la Bible, 1656 ans après la création d'Adam et 2348 ans avant la naissance du Christ (chronologie de James Ussher).

De nombreux édifices égyptiens furent construits vers 2700 et 2500 ans av. J.-C., soit bien avant la date d'inondation fournie par la Bible, notamment la pyramide de Djoser à Saqqarah et des trois de Gizeh. Or, ces pyramides n’ont montré aucun des dégâts qu’aurait pu causer leur immersion totale durant douze mois. Les mêmes problématiques apparaissent concernant de nombreux vestiges préhistoriques, retrouvés intacts, telles les grottes de Lascaux, de Chauvet, d’Altamira.

Conceptions géologiques anciennes

Tant que les datations des couches géologiques n’étaient que relatives et que l’ordre de grandeur du passé de la Terre était mal établi, les roches sédimentaires et leurs fossiles marins, ont été tenus par les scientifiques occidentaux comme témoins du déluge biblique qui avait recouvert jusqu’aux montagnes. Toujours au XIX siècle, les géologues voyaient sa trace dans certains sédiments récents (Pléistocène) : dépôts fluviatiles grossiers présents dans les vallées ou sur leurs versants (appelés pour cette raison diluvium) et dépôts de lœss sur les plateaux (leur homogénéité intriguait et était interprétée comme une décantation limoneuse à la suite d’une gigantesque inondation qui avait déposé le diluvium). Jusqu’au début du XX siècle, des auteurs ont lié le déluge à un hypothétique effondrement d’anciens continents, ou de ponts continentaux, à la place de l’océan Atlantique.

Conception astronomique ancienne

William Whiston dans sa Nouvelle Théorie de la Terre, en 1696 avance que la comète de 1680 est celle qui provoqua le Déluge lors d'un passage juste au-dessus de la Terre. Il soutient que les comètes sont responsables des catastrophes qu'a connues la Terre tout au long de son histoire, et qu'elles sont guidées par la volonté divine : selon lui, « La terre existait dans le chaos avant la création dont parle Moïse et cette création n'eut d'autre effet que de lui donner une forme et une consistance propres à la mettre en état de servir d'habitation au genre humain. La terre devenue fertile et peuplée aux temps de la création conserva cette forme et cette consistance jusqu'au dix-huitième jour de novembre de l'année 2565 avant la période julienne, où elle eut le malheur de rencontrer et de traverser l’atmosphère d'une grande comète dont la queue l'inonda d'un immense volume d'eau ce qui produisit le mémorable fléau du déluge universel rapporté dans l'écriture, fléau d'où sont nés tous les ravages toutes les altérations tous les phénomènes physiques qu'on observe à la surface et dans l'intérieur de ce globe. » Cette théorie rejoint les théories modernes que l'eau de la terre proviendrait des comètes.

Des scénarios fantaisistes ou sujets à caution

Dans la thèse de Graham Hancock, la période glaciaire de la Terre (qui est cyclique) aurait formé deux couches de glaces de plus de 16 km de haut, sur l’Europe de l’Ouest, et sur le Canada. Le réchauffement progressif de la planète aurait formé deux immenses mers intérieures, grandes à peu près comme la Méditerranée. La pression exercée par ces deux immenses blocs aurait enfoncé la croûte terrestre, tout en la faisant remonter sur ses bords. La fonte des glaces aurait peu à peu fait céder les barrages qui maintenaient ces deux immenses mers, pour finalement provoquer un raz-de-marée de près de 600 mètres de haut. Parallèlement, la pression de la croûte terrestre se relâchant brutalement aurait provoqué de gigantesques tremblements de terre, tout en ré-immergeant les terres qui n’avaient émergé que grâce au relief dû à la pression. Cette théorie l’aura poussé à rechercher les vestiges des anciennes civilisations sous la mer, et ce pour des résultats proclamés spectaculaires : des blocs mycéniens (de plusieurs tonnes) taillés et traînés sur une centaine de mètres retrouvés à 16 km des côtes. Et des exemples comme celui-ci un peu partout dans le monde (un mythe très répandu évoquait une hypothétique civilisation d’avant Sumer, et la décrivait comme n’étant que côtière). Même si elle met en jeu des processus parfois réels, cette thèse est fortement sujette à caution dans la mesure où l’épaisseur de glace est de l’ordre de trois kilomètres (car la glace flue) et les mouvements de « rebonds » dus à sa mise en place et à sa fonte sont mesurables par les datations des plages étagées. Enfin les raz-de-marée laissent des traces caractéristiques dans les sédiments marins : les hypothèses de Hancock n’ont pas été reçues par la communauté scientifique.

L’hypothèse locale de la mer Noire

En 1986, André Capart et Denise Capart (née Jourdain 1918-2011) publient L'homme et les déluges ; le premier est professeur émérite d'océanographie à l'université de Louvain. Il a dirigé plusieurs expéditions scientifiques dans l'Antarctique, la Méditerranée, l'Afrique, la Papouasie. Le livre a été écrit avec sa femme Denise Capart dont les recherches ont porté sur l'anthropologie, la préhistoire et l'histoire, recherchant par exemple dans les légendes anciennes de nombreux pays, dans les livres sacrés, ce qui évoque des catastrophes naturelles, des déluges. Les auteurs précisent dans ce livre : « Nous allons devoir entraîner le lecteur loin de l'horizon traditionnel des pays bibliques pour qu'il puisse réaliser à quel point les différentes phases du déluge de Noé n'ont pu se dérouler que sur les bords de la mer Noire, à l'exclusion de tout autre point du globe. Le récit de la Genèse sera alors non seulement situé dans le temps et dans l'espace de manière irrécusable, mais chacun des épisodes deviendra plus crédible à la lumière des nouvelles découvertes de la science ».

Les géologues américains William Ryan et Walter Pitman (1998) ont présenté, à partir d’une campagne de recherche américano-russe en mer Noire de 1993, des données indiquant un passage assez brutal dans leurs carottes d’un niveau d’eau douce à un niveau d'eau salée qu’ils datent d’il y a 7500 ans ; ils pensent tenir là la preuve de la re-connexion de la mer de Marmara avec la mer Noire qui s’est produite alors par l’entrée de l’eau de mer par le Bosphore. Leur théorie est fondée sur une série d’allers-retours dans l’évolution du niveau marin au moment de la fin des glaciations :

Le niveau marin baisse suite aux glaciations, et isole la mer Noire de la Méditerranée.

Les glaces fondent sur les plaines ukrainiennes, provoquant un afflux massif d’eau douce en mer Noire. La mer Noire se jette alors dans la Méditerranée, et devient un lac d'eau douce.

À la fin de la fusion, le temps devient plus sec, et la mer Noire n’est plus alimentée. Elle s’assèche progressivement (comme le fait par exemple la mer d’Aral), mais la faible durée de cet épisode ne permet pas à la salinité d’augmenter significativement. La mer Noire est alors un lac d’eau douce, situé sous le niveau de la mer (de l’ordre de 200 mètres), et toujours isolée de la Méditerranée par le seuil du Bosphore. Les peuplades primitives s’installent sur ses rivages, c’est le début des civilisations agraires.

Enfin, la Méditerranée remonte progressivement, avec la remontée générale du niveau marin. Quand le niveau dépasse celui du seuil du Bosphore, c’est la catastrophe : « les portes du ciel s’ouvrirent », et la Méditerranée tombe dans la Mer Noire en une grande cataracte. Le niveau marin de la mer Noire serait remonté en deux ans de 150 mètres, inondant plus de 100 000 km de terre et entrainant, sans doute, un déplacement des populations. La date de la catastrophe, ses conséquences sur les populations, et sa localisation géographique permettent de penser que l’évènement pourrait être à l’origine du mythe que l’on retrouvera transcrit dans les récits mésopotamiens (Épopée de Gilgamesh) et plus tard dans la Genèse.

Cette hypothèse s’appuie désormais sur un certain nombre d'autres données qui peuvent sembler des confirmations : trace de canyon sous le niveau de la mer au droit du Bosphore, anomalies encore sensibles dans la répartition des couches d’eau, dépôts marins d’eau douce sous le niveau de la mer et recouverts de sédiments de turbidité, traces de dunes fossiles sous le niveau actuel de la mer…

Si l’on admet l’hypothèse du déversement catastrophique des eaux par le Bosphore, on peut aussi en rechercher la source dans un épisode sismique sur la faille nord-anatolienne, dans la zone Marmara-Dardanelles, dans cette région sismique la plus active au monde après la Californie. Il est possible que l’exploitation, actuellement en cours, des résultats de l’expédition ASSEMBLAGE (pour ASSEssMent of the BLAck Sea sedimentary system since the last Glacial Extreme) du projet européen éponyme menée en 2004 en mer de Marmara et en mer Noire par l’Ifremer sur le Marion Dufresne éclaircisse la question.

L'hypothèse du déversement catastrophique n'a toutefois pas fait l'unanimité : ainsi existe-t-il des études géologiques récentes qui récusent la notion d'un remplissage catastrophique de la mer Noire par l'eau de la Méditerranée. La communauté scientifique est donc actuellement divisée sur la question. Trois reconstructions très différentes de l'histoire géologique de la mer Noire sont actuellement proposées : l'hypothèse catastrophiste, une hypothèse gradualiste et une hypothèse pour laquelle le niveau de la mer a souvent oscillé. Dans un article paru en 2014, Gilles Lericolais établit un remplissage de la Mer Noire en 30 ans durant lesquels le niveau marin aurait monté de 100 mètres.

Confrontation de l’hypothèse de la mer Noire aux textes occidentaux

Les civilisations des bords de la mer Noire (vers -6000) étaient les protoceltes, au début de la civilisation agraire : il pouvait donc s’agir d’une population préhistorique relativement dense. S'il a bien eu lieu, un tel évènement a dû être extrêmement traumatisant, largement capable de graver pendant très longtemps la mémoire collective de ces peuplades. À l’Ouest, du côté grec, la mémoire de la catastrophe a pu être apportée par les invasions doriennes venues du nord de la Grèce, que l’on situe vers 1100 av. J.-C. Compte tenu du débit envisageable pour le Bosphore, et de la faible pente des plaines ukrainiennes et roumaines, l’effet de l’inondation a dû être spectaculaire : la ligne de rivage reculait en moyenne à peu près à la vitesse d’un homme en marche - ce qui est trop rapide pour une fuite à pied, car l’eau progresse plus vite le long des vallées, et finit par piéger les fuyards sur les hauteurs locales. Pour quelques-uns, la « planche de salut » a pu être de se confiner dans un bateau, ou de se réfugier dans les montagnes. Le texte des Métamorphoses d’Ovide décrit une telle situation, de façon peut-être un peu anachronique et parfois excessive, mais très saisissante : « Débordés, les fleuves s’élancent à travers les plaines découvertes ; avec les récoltes, ils emportent les arbres, les troupeaux, les hommes, les maisons, les autels domestiques et leurs objets sacrés. Si une maison est restée debout et a pu résister à un tel désastre sans s’écrouler, le faite disparait englouti par les eaux et leur assaut fait chanceler les tours dans l’abime… /.../ l’immense débordement des eaux avait recouvert les collines ; des flots jusqu’alors inconnus battaient le sommet des montagnes.» Selon Apollodore, « tous les hommes furent anéantis, à l’exception de quelques-uns qui s’étaient réfugiés sur le sommet des montagnes proches ». Est-ce en mémoire de ce cataclysme que les Grecs ont d’abord baptisé la mer Noire "Axine" c’est-à-dire « la mer inamicale », avant qu’elle ne devienne plus tard Euxine (ou Pont-Euxin) c’est-à-dire « la mer amicale » ?

Confrontation de l'hypothèse de la mer Noire aux textes orientaux

Les textes orientaux sont beaucoup moins évocateurs que les textes occidentaux ; ils décrivent des sources qui jaillissent de la terre ou du ciel :

la Bible (Genèse 7:11): « en ce jour-là se fendirent toutes les sources de l’immense abîme d’eau et les écluses des cieux s’ouvrirent.»

le Coran : 54 ,12 : « et nous fîmes jaillir la terre en sources. »

Dans l’hypothèse du déversement des eaux de la Méditerranée par le Bosphore, et sous réserve que celui-ci ait bien eu lieu à une époque suffisamment récente pour que les populations ayant subi ce cataclysme aient pu avoir les contacts directs ou indirects avec le ou les rédacteur(s) babylonien(s) du Poème du Supersage et des rédacteurs de la Bible, l'origine de la montée des eaux de la mer Noire n’a pas pu être comprise par les habitants des rives Est de la mer Noire, situés à près de 600 km du Bosphore. Les « sources du grand abîme » qui soulèvent le niveau de la mer, selon le récit biblique, pourraient alors prendre tout leur sens. L'allusion biblique au mont Ararat viendrait ainsi du souvenir collectif d'une population chassée des côtes escarpées du Caucase par la montée des eaux et réfugiée dans les montagnes (le mont Ararat, à 300 km au sud-est des rives de la mer Noire, est le point culminant de la région, visible de très loin). Dans l'Épopée d'Atrahasis ou Poème du Supersage, on peut lire : « Les dieux eux-mêmes étaient épouvantés : prenant la fuite, ils escaladèrent jusqu'au ciel d'Anu où, tels des chiens, ils demeuraient pelotonnés ».

L'Avesta de la mythologie zoroastrienne iranienne décrit une gigantesque caverne que Yima aurait aménagée sur les conseils de Mazda, y installant même une lumière artificielle, la peuplant des plus résistants des hommes et des femmes, ainsi que d'un mâle et d'une femelle de chaque animal, oiseau et plante - tous devant subir de « mauvais hivers qui faisaient tomber la neige à gros flocons », un « froid féroce et mortel ». De là, ces réfugiés pourraient être passés en Mésopotamie (si les populations à l'origine de ce mythe sont akkadiennes, à moins que celles-ci ne soient d'origine sumériennes, populations dont on admet généralement qu'elles venaient plutôt de l'est de l'Irak), situant donc leur origine du côté de l'Arménie.

Ainsi, les quelques mentions toponymiques identifiées dans les textes antiques situent le déluge au nord d'une ligne mont Parnasse-mont Ararat.

Confrontation de l’hypothèse d'un séisme et des textes anciens

À l'Est, deux textes, qui sont les plus anciens, l'Epopée d'Atrahasis ou Poème du Supersage) daté du XVIII siècle av. J.-C., intégré dans la version standard de l'épopée de Gilgamesh vers 1200 av. J.-C., évoquent un séisme initiateur du déluge et extrêmement destructeur : « Les assises de la terre immense se brisèrent comme une jarre ».

À l’Ouest, trois textes beaucoup plus récents évoquent un séisme déclencheur du déluge : le Timée de Platon : « Dans les jours qui suivirent, eurent lieu de grands tremblements de terre, des inondations, et en un seul jour, et une seule nuit fatale, tout ce qu’il y avait de guerriers chez vous fut englouti à la fois dans la terre entrouverte, et l’île d’Atlantide disparut sous la mer » ; le Critias de Platon : « une île plus vaste que la Libye et l'Asie, et qui une fois après avoir été engloutie lors d’un tremblement de terre » ; Les Métamorphoses d'Ovide : « Le dieu lui-même a frappé la terre de son trident ; elle a tremblé et par sa secousse a ouvert les retraites des eaux ».

le Timée de Platon : « Dans les jours qui suivirent, eurent lieu de grands tremblements de terre, des inondations, et en un seul jour, et une seule nuit fatale, tout ce qu’il y avait de guerriers chez vous fut englouti à la fois dans la terre entrouverte, et l’île d’Atlantide disparut sous la mer » ;

le Critias de Platon : « une île plus vaste que la Libye et l'Asie, et qui une fois après avoir été engloutie lors d’un tremblement de terre » ;

Les Métamorphoses d'Ovide : « Le dieu lui-même a frappé la terre de son trident ; elle a tremblé et par sa secousse a ouvert les retraites des eaux ».

Ainsi certains textes anciens peuvent effectivement porter la mémoire d'un déluge initié par un séisme

Évocations artistiques et scientifiques

Artistiques

Les gospels reprennent souvent ce thème, notamment le Golden Gate Quartet avec son remarquable "Didn't it rain?"

Cinéma

La Prophétie des grenouilles (2003), de Jacques-Rémy Girerd, dessin animé.

The Bible... In the beginning (1966), de John Huston, film.

2012 (2009), de Roland Emmerich, film.

Noé(2014), v.f. de Noah, de Darren Aronofsky, film.

Littérature

Les Élus, nouvelle d'Alejo Carpentier (1965).

Les Civilisations englouties, Graham Hancock (site officiel), éd. Pygmalion

Sarasvatin hiekkaa, roman de Risto Isomäki, (2005) ISBN 951-31-3422-9 - allemand: "Die Schmelze". BLT, 2008, ISBN 3-404-92285-9

Troisième Humanité, roman de Bernard Werber (2012)

Scientifiques

Samuel Noah Kramer : L'Histoire commence à Sumer, 1994 Éditeur Flammarion, ISBN 208081298X

André Capart, Denise Capart : L'homme et les déluges Éditeur Hayez, 1986 (ISBN 2871260036 et 9782871260035), 338 pages

W.B. Ryan and W.C. Pitman, Noah's Flood: The new scientific discoveries about the event that changed history, 1998

V. Yanko-Hombach et al., The Black Sea Flood Question: Changes in Coastline, Climate and Human Settlement (Springer, 2007, 971 pages) (ISBN 1-4020-4774-6)

Albert T. Clay (Auteur), Paul Tice (Introduction): Atrahasis: An Ancient Hebrew Deluge Story, Book Tree, 2003 (ISBN 1-585-09228-2) (ISBN 978-158509228-4).

Raymond-Jacques Tournay (Professeur à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem) et Aaron Shaffer (Professeur à l'Université Hébraïque de Jérusalem), L'Epopée de Gilgamesh, Introduction, Traduction et Notes, Ouvrage publié avec le concours du CNRS, Éditions du Cerf, Paris, 1998 (ISBN 2-204-05003-2)

中文百科

大洪水(The Deluge) 古斯塔夫·多雷绘(Gustave Doré)

大洪水是世界多个民族的共同传说,美索不达米亚、希腊、印度、中国、马雅等文明中,都有洪水灭世的传说。当中,位于美索不达米亚各民族的传说很明显有同一来源。根据基督徒的圣经记载:由于往后各民族的居住地逐渐分散,使这个传说也变得变化多端。而另一方面,随着历史学深入地球各民族的文化和传说,发现这个大洪水传说在世界各地都有流传。许多历史学家试图找寻各地的传说,并从当中找出一些历史遗迹。

传说的历史意义

在世界各地的不同民族间均有于大洪水的传说,虽然细节不同,但却有不少共通点,构成一种特殊现象。

对此,相信圣经的人认为这些传说的根源便是创世记所载,挪亚时代发生的全球大洪水一事。对于反基督教的人士,他们坚称这是穿凿附会,认定传说的洪水全是局部地区性的事件,没有关连性。

关于民间的洪水传说跟圣经的记载的相似之处:(1)有一个供少数人逃过大难的地方,(2)一场洪水毁灭全球的生命,(3)有人生还,并繁衍下去。埃及人、希腊人、中国人、英国的德鲁伊特人、波利尼西亚人、爱斯基摩人、格陵兰人、非洲人、印度人、美洲印第安人,全都有自己的洪水传说。

《国际标准圣经百科全书》(第2卷,319页)说:“几乎所有民族、部族都有洪水的传说。虽然最广泛流传的地区是亚洲大陆及其南面的岛屿,以及北美洲,可是各大洲都发现有洪水传说。已知的洪水传说总数多达270个左右。……由于洪水的故事广泛流传,因此常常给用来证明人类曾被一场全球的洪水毁灭,证明人类是从一个地方或甚至是从一个家庭繁衍开来的。虽然不一定是全部,但看来大部分洪水传说都指向同一场洪水。可是,有学者声称,这许许多多的洪水故事不过来自传教士而已,但这个讲法是说不通的,因为这些故事都是由人类学家在各地搜集得来的,而这些学家并不热衷于维护圣经;况且故事内容离奇怪诞,充满异教色彩,显然是因为这些故事在异教社会中流传了一段很长的时间。再者,一些写下洪水故事的人对希伯来和基督教的传统是大力反对的。”

大洪水与挪亚方舟

各个大洪水传说当中,最为世人所知的是《圣经·创世记》第6至8章的记载,此记载与苏美尔传说相似。 上帝命令义人挪亚建造一个巨型的方舟(133.5×22.3×13.4米,容积约4万立方米),把陆地上每一类生物都留下至少雌雄一对(上帝认为洁净的动物要保留7对),放入方舟里。诺亚在建造方舟并收集生物的同时向遇到的人宣布上帝将要降下洪水,如果要逃过大洪水必须进入方舟。然而当时没有人关心他传讲的信息,照样吃吃喝喝享受生活,只有挪亚一家8口进入方舟。 40年后,挪亚建造方舟和收集动物的工作完成,然后上帝在挪亚600岁那一天,从天上降下特大暴雨40昼夜,又使地下水不断涌出,使水位不断上升。大水涌来,浸过地上所有的陆地,把地上一切的陆生生物都消灭掉,唯有在方舟里的得以保存。 于是,一年之后,洪水退去,挪亚一家感谢上帝后,上帝允许他们食用动物肉,但是禁止食用血和被勒死的动物,因为血液是神圣的,代表生命。挪亚一家从此在新土地上继续生活,生儿育女。挪亚一家都忠心敬拜上帝,听从上帝的吩咐。圣经记载,他们是人类各个民族共同的祖先。但是后来有一个人宁禄,也就是地上第一个建造城市和政治制度的人,提议修建巴别塔而违抗上帝要求挪亚后代分散到全世界的命令,为了阻止人类自行其事,上帝混乱了他们的语言,使他们无法合作和互相理解。自此人类只好向全世界迁移。这也是圣经解释的民族形成的原因。

苏美尔传说

美索不达米亚平原的传说年代比圣经早。有不少民族在故事开始之前,还有一段天上诸神就是否要用洪水毁灭世人而展开过一段激烈的辩论。 阿拉哈西斯(Atrahasis)神话中,风之神与众神之王恩尼尔觉得人类太吵闹,于是放出洪水、干旱和瘟疫来消灭他们。但是,个性良善的水神恩基传授阿拉哈西斯灌溉、贮存谷物以及医药的知识,人类因此得以存活下来。恩尼尔相当生气,决定秘密召几位神来放一次巨大的洪水完全灭绝人类,但是还是被恩基知道,并且事先安排乌塔那匹兹姆(Utnapishtim)搭船避难,日后便予乌塔那匹兹姆永生的能力,嘱其隐居深山。恩尼尔大怒,控告恩基妨碍他的计划,恩基则向他解释,为了必须的平衡,不应该完全灭绝无辜的人类,让剩下来的人类进行节育即可。但是,相对地,如果人类不信神祇而堕落,就会任凭众神**。这是大洪水记载的最早版本。

中国传说

大禹治水 在中国也有大禹治水的传说,讲述从大禹的父亲开始,就已经开始着手于防洪的工作。但由于工作没有成效,所以被尧帝杀了。到舜帝接任,他叫鲧的儿子禹继续父亲的工作(有另外两个版本:传说中的上古帝王祝融曾奉黄帝之命,将大禹的父亲鲧杀死在羽山;另一说是鲧被帝舜杀死在羽山的)。由于这次工作成效很好,使百姓安居乐业,舜于是禅位于禹,开始了中国第一个王朝:夏(禹的儿子启创建夏朝)。 现时根据中国的考古学家在中国东海沿岸的发掘,都指出曾有一段时间,海岸线比现在的海岸离开得更远。 中国上古对这次大洪水的记载: 《山海经·海内篇》记载:“洪水滔天,鲧窃息壤以湮洪水。” 《孟子·滕文公》记载:“当饶之时,天下犹未平。洪水横流,泛滥于天下;水逆行,泛滥于中国。 女娲补天 除大禹治水外,中国另一次著名的大洪水出现在女娲补天的故事里。《淮南子·览冥训》曰:“望古之际,四极废,九州裂,天不兼覆,地不周载,火炎炎而不灭,水泱泱而不息。猛兽食颛民,鸷鸟攫老弱。于是女娲炼五色石以补苍天,断鳌足以立四极,杀黑龙以济冀州,积芦灰以止淫水。苍天补,四极正;淫水涸,冀州平;狡虫死,颛民生;背方州,抱圆天。”

**的大洪水传说

**原住民的泰雅族、赛夏族、邹族、布农族、鲁凯族、排湾族、阿美族、巴则海族与新年传说等都有大洪水的传说。 阿美族 阿美族的大洪水传说,又称作撒基拉雅的洪水传说,传说在很久以前神要人们在重要的节庆前必需要祭祠神灵,但是连年丰收让人们遗忘了敬神,神明大怒降下洪水,淹没了许多部落,其中一位部落酋长带领他的人民爬到撒基拉雅高山上避难,但是洪水还是不停地向上涨,后来酋长接到了神明的指示,要一对男女当作祭品,酋长的女儿和一位青年牺牲了自己的生命,让撒基拉雅人得以繁衍。 泰雅族 泰雅族的传说中,他们的祖先诞生在太古时代的Pinsbkan,Pinsbkan意指石头裂开,人由此诞生,诞生的一男一女结为夫妻,生下泰雅族的祖先,并繁衍许多子孙。一日,天忽然降下大雨,到处都受到洪水的侵袭,人们逃到了大霸尖山山顶后,发现有一对兄妹,触犯了禁忌结为夫妻,族人将他们丢入水中,大水立即退去,并形成了两条河,一条是雄河(大安溪),另一条则是雌河(大甲溪)。 邹族 邹族神话说, 从前有一条大鳗鱼横卧在溪水里,溪水被牠堵塞,便到处泛滥,整个大地都变成汪洋,连高山也浸在水中。因此,人们都逃向八顿郭努山(Patunkuonʉ,即玉山),但水势仍继续上涨,快淹到八顿郭努山。就在人们忧心忡忡时,一只大螃蟹跑来向人们说:「如果你们能给我一份礼物,我就想办法让大水退去。」人们问牠想要什么礼物,大螃蟹便走到烤火的妇女中间,注视她们的私处。这些妇女立刻明白螃蟹的意思,便拔下几根阴毛给牠,螃蟹才心满意足的走了。牠便出发去找大鳗鱼,发现鳗鱼后,先找到一个可以藏身的洞穴,然后轻轻的用螯爪夹住鳗鱼的肚子,鳗鱼稍微转动了一下;接着螃蟹就用尽全力,下死劲夹住鳗鱼的肚脐。鳗鱼感到一阵剧痛,惊慌之中翻转身体,大水便流走了。

重要发现

1922年,英国考古学家伦德纳‧伍利(C. Leonard Woolley),对巴格达与波斯湾之间的美索不达米亚沙漠地带进行考察挖掘,结果发现了苏美古国吾珥城(Ur)的遗王族墓葬之下,有整整二公尺多厚的干净黏土沉积层。经过对黏土的分析研究后表明,这层干净的黏土属于洪水沉积后的淤土。自此,伍利认为这个发现说明了美索不达米亚的古老传说,以及圣经上记载的大洪水是曾经发生过的历史事件。

法法词典

Déluge nom commun - masculin ; singulier

  • 1. religion montée des eaux, telle qu'elle est décrite dans la Bible, qui aurait quasiment recouvert la Terre

    le récit du Déluge dans la Genèse

après moi le Déluge! locution proverbiale

  • 1. sert à indiquer qu'on se moque de l'avenir

    après nous, le Déluge!

remonter au Déluge locution verbale

  • 1. appartenir à un passé lointain

    ça remonte au Déluge!

déluge nom commun - masculin ( déluges )

  • 1. grande quantité de (quelque chose) [Remarque d'usage: toujours suivi d'un nom]

    un déluge de compliments • un déluge de malheurs • l'artiste fait son entrée sous un déluge d'applaudissements • envoyer un déluge d'insultes • crouler sous un déluge d'informations • un déluge de bombes s'est abattu sur la ville

  • 2. pluie très abondante et dévastatrice

    des maisons emportées par le déluge

相关推荐

特质 tèzhìqualité particulière ;caractéristique ;particularité

salin a.含盐的, 盐(性)的

collégial adj.集体负责的, (权力)集体行使的, [天主]主团的

coquiller vi. (面包皮)鼓起

quêter v. t. 1. [狩猎]搜索, 搜2. 找, 觅:3. [], 恳:v. i. 募捐:

enduit n.m.1. , , 覆盖 2. 【建筑】抹(), 粉刷();浆, 砂浆 3. (某些器官表面的)粘性分泌物

se désintéresser v. pr.对. . . 失去兴趣, 漠不关心

remercier 感谢

neutralisme n. m中立主义

vannée n. f. ()扬弃的糠秕