L’acupuncture et la moxibustion de la médecine traditionnelle chinoise * Patrimoine culturel immatériel Pays * Chine Région * Asie et Pacifique Liste Liste représentative Fiche 00425 Année d’inscription 2010 * Descriptif officiel UNESCO modifier
L’acupuncture ou acuponcture (du latin médical du XVII siècle « acupunctura » formé de acus, « aiguille » et punctura, « piqûre ») est un système thérapeutique dont les origines historiques sont très liées avec la tradition médicale chinoise et qui consiste en une stimulation de zones précises de l'épiderme : les « points d’acupuncture (en) ».
Le terme chinois usuel 针灸 (zhēnjiǔ) désigne à la fois l’acupuncture et la moxibustion.
Les techniques de stimulation des points d’acupuncture sont effectuées avec des moyens divers : des aiguilles le plus souvent, mais aussi d'autres moyens physiques (mécaniques, électriques, magnétiques, thermiques, lumineux) ou physico-chimiques.
La pratique de l'acupuncture est attestée depuis plusieurs millénaires en Asie (Inde, Chine, Corée, Japon). C'est aujourd'hui, un recours thérapeutique fréquent à travers le monde.
La France est le premier pays à avoir établi des consultations hospitalières d'acupuncture (1932, Paul Ferreyrolles à l'Hôpital Bichat), à inscrire l'acupuncture dans la nomenclature des actes médicaux et à assurer son remboursement par la sécurité sociale (1948), à organiser dans les facultés de médecines un enseignement d'acupuncture sous la forme d'un diplôme inter-universitaire (1987) et d’une capacité de médecine (2007). En France la pratique de l'acupuncture est réservée aux médecins.
De par ses racines historiques, géographiques et culturelles, de ses conditions d’implantation en Occident, l’acupuncture pose un ensemble de questions suscitant des controverses dans des champs différents : médecine, anthropologie, histoire des sciences, épistémologie, sociologie et ce depuis son introduction en Europe au XVII siècle.
D'un point de vue strictement médical et scientifique, l'acupuncture comme toutes les thérapeutiques doit être interrogée sur le problème de son efficacité, de son mécanisme d'action et de la pertinence des présupposés sous-jacents.
L'acupuncture est ainsi un sujet de recherche médicale très actif : 23 000 publications dont 3200 essais contrôlés randomisés, 700 revues systématiques et 180 méta-analyses sont indexées en 2015 dans la base biomédicales de référence PubMed. Par exemple, dans l'état actuel des connaissances, on peut affirmer avec suffisamment de certitude que l’acupuncture a plus de succès qu'un placebo dans la prise en charge de bon nombre de douleurs chroniques ainsi que pour traiter les nausées et vomissements, Pour autant, il est encore difficile aujourd’hui d’être au clair en ce qui concerne l’efficacité de cette thérapeutique pour un grand nombre d'indications pour lesquels l'acupuncture est couramment utilisée.
La iatrogénie existe mais semble extrêmement limitée. Elle peut être grave, mais sa fréquence est rare (du moins dans le contexte occidental d'un exercice bien contrôlé) en particulier en comparaison des effets indésirables des produits médicamenteux habituellement utilisés dans les mêmes troubles.
L'UNESCO l'a inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité le 16 novembre 2010.
Étymologie
Le terme chinois usuel 针灸 (zhēnjiǔ) désigne à la fois l’acupuncture et la moxibustion.
Le terme de latin médical « acupunctura » a été forgé au XVII siècle par le médecin hollandais Willem Ten Rhyne. Il est formé de acus, « aiguille » et punctura, « piqûre ».
La première référence européenne à l'« acupunctura » se trouve dans un traité européen sur la médecine chinoise écrit par un missionnaire français à la cour impériale de Pékin et publié à Grenoble en 1671, "Les secrets de la médecine des chinois consistant en la parfaite connaissance du pouls et envoyé de la Chine par un français, homme de grand mérite" publié à Grenoble en 1671 (Phillipe Charvys). L'auteur en est, peut être, le missionnaire Jésuite Philippe Couplet.
Histoire
Antiquité non chinoise
En Inde, l’utilisation de l’acupuncture est mentionnée il y a environ 5 000 ans dans l’Ayurveda (traité de médecine ayurvédique) et elle reste utilisée de nos jours en médecine traditionnelle indienne.
Plus d’un millénaire avant la Chine, on trouve en Égypte antique une description de conduits parcourant le corps et transportant divers fluides (sang, eau, air, mucus…). Les ruptures d’équilibre entre ces fluides étaient supposées être la cause de maladies. Aux alentours de 1534 av. J.-C., le papyrus Ebers (Eber 854a), visible au British Museum, donne une représentation de canaux (appelés metu) dans lesquels circulent divers fluides.
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« Il y a quatre vaisseaux dans les narines, deux donnent du mucus, deux donnent du sang.(…) Il y a quatre vaisseaux pour le foie ; ce sont eux qui donnent l’humeur et l’air, qui ensuite causent toutes les maladies qui surviennent en lui par la surcharge de sang »
Par ailleurs, une équipe scientifique de l’Université de Graz a découvert que Ötzi, l’être humain congelé et déshydraté découvert dans un glacier à la frontière entre l’Italie et l’Autriche, arborait des tatouages en forme de traits se rapprochant des points d’acupuncture. Neuf tatouages ont pu être reconnus et identifiés comme des points d’acupuncture.
Premières traces de l'acupuncture chinoise
Acupuncture : points et méridiens selon un dessin de l’époque de la dynastie Ming.
Les Chinois ont l’habitude de considérer que la valeur d’une pratique culturelle se juge à son ancienneté. Se placer sous l’autorité d’un maître ancien, fut-il mythique, ou d’une tradition de plus de 5000 ans, est le garant du sérieux et de la respectabilité de la démarche. « Sans fouler de traces, on ne saurait parvenir jusque dans la pièce » dit le Maître (Entretiens XI, 19). Ce penseur chinois revendique donc ouvertement une tutelle et fuit tout ce qui pourrait ressembler à l’autonomie de pensée.
Le désir d’inscrire l’acupuncture dans une filiation très ancienne a fait considérer que l’existence d’instruments affûtés à l’âge de pierre ou d’aiguilles d’os ou de bambou sous les Zhou (-1045 → -256) sont des preuves de l’ancienneté de cette pratique même si ces aiguilles ne servaient qu’à tenir les cheveux ou à drainer le pus des abcès.
La découverte en 1973 de quatorze documents médicaux dans une tombe nouvellement fouillée à Mawangdui 马王堆 dans le Hunan a permis de complètement revoir l’histoire de la médecine chinoise. Les spécialistes de ces textes établissent la chronologie suivante :
En 168 avant notre ère, époque de fermeture de la tombe de Mawangdui, aucune technique d’acupuncture n’était connue. Les textes de ces tombes montrent clairement que les traits typiques de la thérapeutique chinoise n’étaient pas encore établis sous les Qin (-221,-206) et le début des Han. En effet, s’ils décrivent les trajets des conduits à la surface de la peau et l’usage de la moxibustion, ils ne mentionnent jamais l’usage d’aiguilles d’acupuncture.
La première référence à l’acupuncture clairement datée se trouve dans « les mémoires historiques » (le Shiji) de Sima Qian (-145, -87) compilée en 90 av. J.-C. Dans cet ouvrage, l’auteur décrit un médecin du nom de Chunyu Yi (-216, -150) accusé de mauvaise pratique thérapeutique pour avoir implanté des aiguilles sur des patients. Dans deux procès, en -167 et – 154, le médecin se voit obligé de démontrer l’intérêt thérapeutique de l’acupuncture à une époque où cette technique devait tout juste commencer à se répandre. On pourrait donc dater la naissance de l’acupuncture au milieu du II siècle avant notre ère. Elle s’imposera ensuite peu à peu comme la thérapeutique dominante de la médecine des correspondances systématiques.
Le Huangdi Nei Jing 皇帝内经, l’ouvrage de référence sur l’acupuncture, les massages, la gymnastique et les drogues thérapeutiques est donc en partie postérieur. Les textes sont hétérogènes, certaines parties pouvant dater de la fin des Royaumes combattants (-500 à -220) et d’autres du I siècle avant notre ère. De toutes manières, il n’en existe pas de copie de l’époque Han et toutes les versions qui nous sont parvenues ont subi de nombreuses révisions au cours des siècles.
Le Nanjing 难经, « le Classique des difficultés » unifie les points de vue disparates et parfois incohérents du Huangdi neijing. L’ouvrage, composé entre le I et le III siècle, expose méthodiquement le système conceptuel des correspondances systématiques sur lequel repose depuis environ deux millénaires la médecine traditionnelle chinoise.
Arrivée en Europe
L'acupuncture aurait été introduite en Europe au XVII siècle par Willem Ten Rhyne, médecin hollandais de la Compagnie des Indes (1679) qui l'aurait découverte à Nagasaki au Japon où il séjourna pendant deux ans, ainsi que par Kæmpfer. Un siècle plus tard, Dujardin et Vicq d'Azyr relatent le procédé dans leurs ouvrages respectifs. Cependant, il semble que ce soit Louis Berlioz, père du compositeur qui, le premier, en ait tenté la pratique en France (1810), imité ensuite, malgré un certain scepticisme, par de nombreux médecins, dont le docteur Laennec. À partir de 1853, le consul Dabry et les docteurs Frederik Liubenstein et Jules Cloquet participent à sa diffusion en Europe, mais ce n'est vraiment qu'à partir de 1927 qu'elle va devenir populaire grâce aux travaux du sinologue George Soulié de Morant.
Époque moderne
L'acupuncture fut interdite en 1822 par l'empereur chinois et supprimée du programme du Collège médical impérial. Mais elle survivra. Mao Zedong essaiera lui aussi d'éliminer cette pratique - à cause de ses fondements taoïstes incompatibles avec l'idéologie marxiste - avant de la réhabiliter.
De nos jours, l'acupuncture occupe en Chine une large place dans la médecine pour un vaste éventail de pathologies, notamment dans les hôpitaux dont certains se sont vus transformés en hauts lieux touristiques. De colossales expériences ont été entreprises, pas toujours en accord avec les principes traditionnels orthodoxes, aboutissant à la multiplication des points situés hors méridiens, et à l'avènement de nouvelles techniques telles que l'analgésie par acupuncture.
Taïwan, où ont pu trouver refuge ceux des maîtres acupuncteurs qui ont échappé aux purges de Mao lors de son arrivée au pouvoir, reste un des hauts-lieux de l'acupuncture traditionnelle.
Un consul français en Chine, George Soulié de Morant (1878-1955), étudia l'acupuncture durant son long séjour dans l'Empire du Milieu, et publia lors de son retour en France un imposant traité qui fait toujours référence de nos jours.
Théorie traditionnelle
Les bases théoriques
Yin et Yang
Selon la tradition chinoise, l'être vivant, et ici plus particulièrement l'Homme, est une organisation résultant de la combinaison de matière - le corps matériel ou physique - de nature yīn, et d'énergie - qui anime la matière - de nature yáng. L'équilibre harmonieux entre ces deux composants conditionne l'état de santé. Les perturbations de cet équilibre sont responsables de la maladie. Toute perturbation de nature à rompre cet équilibre affecte d'abord préférentiellement l'énergie. Par exemple, un excès de yáng pourra générer une douleur soudaine, une inflammation, des spasmes, un mal de tête ou encore une augmentation de la tension. Un excès de yīn pourra se traduire par des douleurs diffuses, une sensation de froid, de la rétention d'eau ou une grande fatigue.
L'énergie (Qi) est en mouvement et sa perturbation principale sera l'entrave au mouvement : le blocage. L'énergie bloquée en une région du corps matériel s'accumule en amont du blocage, alors que les régions en aval du blocage vont se trouver en déficit énergétique. En présence d'un état de pathologie ainsi décrit, l'acupuncteur va établir son diagnostic en recherchant les niveaux auxquels l'énergie est bloquée, et quelle est la raison du blocage. Il va ensuite appliquer son traitement en levant le blocage et en corrigeant, si cela se peut, la raison de ce blocage. L'aiguille, entre autres moyens, va lui permettre de diriger le cours des énergies.
L'énergie circule notamment le long de conduits appelés méridiens, et, à partir de ces méridiens, se répand dans tout le corps pour insuffler son principe vitalisant (yáng) à l'ensemble des constituants de l'organisme. Elle a une certaine correspondance avec le sang, qui, lui-même, circule dans des conduits (vaisseaux) et se répand dans tout le corps pour l'irriguer de son principe yīn.
En outre, il y a plusieurs énergies, chacune ayant sa spécialité ; outre les méridiens principaux, il y a encore une foule de méridiens aux fonctions diverses ; l'équilibre de l'organisme humain doit toujours être évalué relativement à celui de son environnement, et de cycles qui vont en rythmer l'évolution, cycles avec lesquels il devra rester en harmonie et dont les correspondances matérielles (les cinq éléments) vont servir de repère à l'acupuncteur pour établir son diagnostic et son traitement, en fonction de règles subtiles qui trouvent leur origine dans le taoïsme.
Les cinq éléments
Les cinq éléments wu xing désignent le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l'Eau. Selon le Shuowen Jiezi dictionnaire de la dynastie Han, les cinq éléments wu xing sont l'expression de la transformation dynamique Yin et Yang sur la Terre. Ces cinq éléments ou cinq mouvements wu xing sont en étroite relation avec les six énergies climatiques, les organes et viscère, méridien.
Les organes et viscères
Relation entre organe et viscère
Les relations psychoviscérales (BenShen)
Les cinq éléments chinois et leurs relations
Les Benshen sont en étroite relation avec les cinq éléments et organes : Bois - Foie (Hun) ; Feu - Cœur (Shen) ; Terre - Rate (Yi) ; Métal -Poumon (Po) ; Eau -Rein (Zhi); Ces cinq entités représentent des phases fondamentales du Shen (l'esprit) :
Le Shen est l'ensemble des activités mentales qui résident au cœur. Shen désigne aussi les activités mentales spécifiques du cœur. Ce concept réfère entre autres à la conscience, la mémoire, la pensée et le sommeil.
Po est l'équivalent Yin du Hun. En français, on s'y réfère sous le nom d'âme corporelle. Le Po met en place les bases matérielles nécessaires à la vie, particulièrement durant la grossesse, où une partie du Po de la mère est « transférée » à son enfant. Ce concept réfère entre autres choses aux sentiments, aux sensations, à l'instinct, à la respiration.
Hun est l'équivalent Yang du Po. En français, on s'y réfère sous le nom d'âme éthérée. Le Hun survit au corps à la mort et retourne alors à l'état d'énergie subtile et immatérielle. On l'attribue entre autres à la faculté de donner un sens à sa vie, à la capacité de prendre des décisions en accord avec son « moi » profond.
Yi pourrait être traduit par « la pensée ». C'est elle qui code et décode ce que nous assimilons au cours de notre vie. Le Yi est particulièrement sollicité lors d'études, d'efforts de concentration ou de mémorisation.
Le Zhi pourrait être traduit par « la volonté ». Il permet la persévérance, la motivation. Le Zhi permet à un engagement, à une action, de perdurer dans le temps. Il permet en outre d'utiliser le langage de Yi, et de l'appliquer à la vie quotidienne.
Les six énergies climatiques
Les six énergies climatiques désignent le vent, la chaleur, la tiédeur, la sécheresse, le froid et l'humidité. Selon le Shuowen Jiezi dictionnaire de la dynastie Han, les six énergies sont l'expression de la transformation dynamique Yin et Yang dans le Ciel.
Elles sont : Taé Yang (Tai Yang), Chao Yang (Shao Yang), Yang Ming, Taé Yin (Tai Yin), Chao Yin (Shao Yin), Tsiué Yin (Jue Yin). Elles correspondent à un climat particulier.
Les points
Les méridiens principaux sont parsemés de points qui sont autant de zones stratégiques. Contrairement à ce que s'imagine habituellement le profane, ces points n'ont pas en eux de vertu thérapeutique spécifique. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un point du sommeil, un point de l'angine, de la douleur dentaire ou de la colique abdominale. Les points permettent, ainsi que précisé plus haut, d'influer sur le cours des énergies.
Un point se situe sur une zone anatomique bien déterminée. La sensation de l'insertion de l'aiguille dans la peau est une sensation très furtive et qui peut être indolore ou plus ou moins douloureuse, selon le point, la rapidité de l'insertion, le diamètre de l'aiguille et la sensibilité du patient.
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"(…) On peut ensuite localiser le lieu de puncture avec la main libre avec deux doigts de part et d'autre du point à piquer (…) Cette façon de procéder assure l'atténuation de la sensation de piqûre." Dr Chen You Fa - Collège d'Acupuncture de Paris
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"La main gauche est lourde et appuie pour disperser l'énergie, la droite est légère et fait pénétrer lentement ; telle est la façon de ne point faire mal." Biao You Fu - Marks of profound prose poem.
Traditionnellement, on compte environ 360 points répartis sur les méridiens qui parcourent toute la surface du corps. Cependant, d'autres points ont par la suite été identifiés et, selon le modèle utilisé, on peut trouver plus de 2 000 points. Les points sont considérés comme portes d'entrées et/ou sorties des énergies à travers le corps.
Les méridiens
Ancienne carte de médecine chinoise représentant un méridien
Les points d'acupuncture sont regroupés en ensembles appelés méridiens. Ces points sont reliés entre eux de manière non linéaire, contrairement aux représentations schématiques.
Les méridiens principaux sont au nombre de 12 et sont chacun associés à un organe (poumons, cœur, foie etc.). Ils débutent (ou se terminent) à l'extrémité d'un doigt (ou d'un orteil). Conformément au cours d'un fleuve, dont ils sont la correspondance sur le corps, ils grossissent depuis leur source (extrémité d'un doigt) vers le centre du corps. Ils disposent de nombreux affluents, ou méridiens secondaires, et nourrissent de leur énergie la chair, les muscles, les organes internes et la totalité du corps. Il existe 8 autres méridiens dits « extraordinaires » qui contrôlent l'activité des méridiens principaux, dont ils empruntent une partie du trajet et auxquels ils assurent certaines connexions. Ils ne sont pas directement reliés aux organes et entrailles et n'ont pas la structure et les ramifications des méridiens principaux.
Ils sont groupés en :
4 méridiens Yang : Du Mai, Dai Mai, Yang Qiao Mai, Yang Wei Mai.
4 méridiens Yin : Ren Mai, Chong Mai, Yin Qiao Mai et Yin Wei Mai.
Le plus connu de ces méridiens est Chong Mai, en relation avec un grand nombre de méridiens, qui est dit « la mer du sang » mais aussi « la mère des 12 méridiens ».
Les lignes médianes du corps sont parcourues par deux méridiens particuliers, l'un antérieur (REN MAI) dit « conception », l'autre postérieur (DU MAI) dit « gouverneur ». Les méridiens constituent donc les voies par lesquelles l'organisme reçoit cette énergie, qui peut être apport nutritif, apport d'informations (notamment d'origine extérieure) mais aussi portes d'entrée pour certaines maladies.
Le concept de la maladie en médecine traditionnelle chinoise
La maladie est abordée selon le concept de la médecine chinoise. Le diagnostic ne sera pas, comme en occident, l'identification de la maladie, mais l'identification du syndrome correspondant : c'est-à-dire la cause de dysfonctionnements qui explique la manifestation des symptômes et signes cliniques présents chez la personne. Il existe de nombreux syndromes en médecine chinoise se référant aux dysfonctionnements dans les méridiens, viscères ou organes. À chaque syndrome correspond des signes cliniques et symptômes pouvant se manifester par diverses maladies, et inversement de nombreuses maladies peuvent être dues à des syndromes différents. En fonction du syndrome diagnostiqué, les points correspondants au traitement seront utilisés lors d'un traitement en acupuncture.
Traitement par acupuncture
L'acupuncture s'applique en tant que méthode préventive ou curative.
Évaluation scientifique
Du fait des progrès scientifiques, il est assez difficile d'échafauder une théorie moderne rationnelle de cette pratique traditionnelle basée sur des éléments traditionnels supra-rationnels. Toutefois, il est possible de démontrer qu'apporter de l'attention joue sur l'état général de la personne, même si cela ne constitue pas réellement un acte médical pour certains. La pertinence des points de la théorie traditionnelle peut également être évaluée de façon rigoureuse. À titre d'illustration, une aiguille d'acupuncture insérée près de l'articulation du genou d'une souris multiplie par 24 le taux d'adénosine dans les tissus proches de cette zone.
Effets physiologiques
Le concept de méridien est un concept empirique, établi à une époque où l'on ne connaissait pas ou peu le fonctionnement de l'organisme. Le corps est parcouru de réseaux permettant la distribution des informations (système nerveux) et des produits nécessaires au fonctionnement des cellules (notamment circulation sanguine) ; du point de vue de la médecine occidentale moderne, la notion de méridien a donc pu être une compréhension intuitive de cette distribution à partir d'organes vitaux - les textes fondateurs de la médecine traditionnelle chinoise expliquent cependant les concepts de méridiens et de qi sous des paradigmes qui sont différents de ceux de la médecine occidentale, comprenant donc d'autres concepts (triple réchauffeur, shen, etc.) qui n'existent pas en médecine occidentale.
Certaines pressions à travers la peau induisent des actions réflexes, et la palpation à travers la peau fait partie de la démarche diagnostique (par exemple prise du pouls, palpation des ganglions). Il pourrait donc être envisageable de voir certains éléments de l'acupuncture comme une découverte empirique de phénomènes réels.
Mise en évidence des méridiens
À la fin du XX siècle, des études dirigées par le D. J.E.H. Niboyet ont mis en évidence une diminution de la résistivité électrique de la peau au niveau du point d'acupuncture.
En novembre 1985, une mystification a été mise en œuvre afin de démontrer un effet de l'acupuncture : les docteurs Darras, Albarède et de Vernejoul ont prétendu avoir visualisé un méridien grâce à un isotope radioactif. La publication de leur découverte a coïncidé avec la sortie d'un livre de vulgarisation sur l'acupuncture par les mêmes auteurs. Le magazine Science et Vie fut un des seuls journaux grand public de l'époque à critiquer la méthode. Les conclusions ont été contredites en 1988 par le professeur Lazorthes, qui a reproduit la même expérience en suivant un protocole rigoureux et qui a démontré que la migration du marqueur suivait un trajet veineux : les conclusions de 1985 sur l'existence de méridiens étaient donc erronées.
En 2005, en Allemagne, les auteurs d'études scientifiques utilisant la thermographie dermique, montrent que l'application d'une source de chaleur sur les points d'acupuncture se traduit par une diffusion spécifique privilégiée sur des trajets correspondant aux trajets traditionnels des méridiens. Ces études doivent maintenant être analysées par la communauté scientifique avant d'être considérées comme valides.
Jusqu'à présent, aucune étude reconnue internationalement par la communauté scientifique n'a pu apporter d'élément qui étayerait de façon satisfaisante la thèse de l'existence des méridiens.
Hypothèses neuro-hormonales du mode d'action de l'acupuncture
De 1977 à 2001, des études suggèrent que l'action analgésique de l'acupuncture est liée à la production d'endorphines dans le cerveau. Cet effet peut être mis en évidence en bloquant leur action grâce à une molécule, la naloxone : administrée au patient, elle réduit l'analgésie liée à la morphine, et la sensation douloureuse est alors majorée chez le patient. Quand la naloxone est administrée à un patient sous acupuncture, l'effet analgésique est aussi supprimé.
En 1978, une étude réalisée sur des singes en enregistrant l'activité neuronale de leur thalamus a montré que l'effet analgésique de l'acupuncture durait plus d'une heure.
En 1993, des effets sur des inflammations localisées et l'ischemie ont été constatés.
Des études suggèrent en 2005 et 2006 que les sites d'action de l'analgésie provoquée par l'acupuncture incluent le thalamus, grâce à l'utilisation de l'IRMf (Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) et la TEP (Tomographie par émission de positons), des techniques d'imagerie cérébrale, et l'observation de l'activité du cortex cérébral qui montrent une action inhibitrice du stimulus lié à l'acupuncture.
En 2007, on a constaté que l'acupuncture augmentait les taux de monoxyde d'azote dans les régions traitées, provoquant un accroissement local de la circulation sanguine.
En 2010, on mesure chez la souris une forte teneur en adénosine (un antalgique sécrété par certaines cellules) dans la zone piquée par une aiguille, qui coïncide avec une diminution importante de la souffrance pour deux tiers des souris traitées. Des séances d'acupuncture de trente minutes sur des souris ont multiplié leur taux d'adénosine par vingt-quatre.
En 2010, l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a mis en évidence une différence neurophysiologique entre l'effet antalgique d'un placebo et celui de l'acupuncture, chez l'humain. Le véritable traitement d'acupuncture activait des régions associées à la douleur, mais pas le placebo.
Efficacité clinique
L'efficacité clinique de l'acupuncture est en cours d'évaluation. En raison de la complexité du fonctionnement de l'organisme et des biais humains inhérents à toute expérimentation, l'efficacité d'une méthode thérapeutique ne peut être établie que par des études cliniques, utilisant notamment des méthodes statistiques et la comparaison avec l'effet placebo. Ces études doivent être réalisées en double aveugle. Les études disponibles sont soit une comparaison acupuncture contre acupuncture simulée, soit une comparaison acupuncture contre traitement conventionnel.
Acupuncture et acupuncture simulée
Une méthode est de comparer l'action de l'acupuncture traditionnelle (sur les méridiens classiques) à celle d'une acupuncture simulée (pour écarter un éventuel effet placébo) où les aiguilles sont placées ailleurs que sur ces mêmes méridiens.
Les études montrent des résultats partagés avec une efficacité parfois comparable des deux techniques, tant dans les migraines que dans les lombalgies chroniques. De même, une étude comparative sur les nausées causées par la radiothérapie anticancéreuse sur une cohorte de 215 personnes montre que les résultats sont identiques entre un groupe réellement soumis à l'acupuncture et un groupe qui croit l'être alors que les aiguilles se rétractent et ne transpercent pas la peau.
Acupuncture comparée au traitement conventionnel
Il est possible de comparer l'acupuncture à un traitement conventionnel (mais il ne s'agit alors plus d'une étude randomisée en double aveugle).
Dans une étude allemande de 2007 portant sur une cohorte de 1162 patients, l'implantation aléatoire d'aiguilles (sans tenir compte des méridiens traditionnels) améliore significativement l'état du patient par rapport aux traitements conventionnels (amélioration supérieure de 75 %), ce qui permet au professeur Heins Endres, codirecteur allemand de cette étude, de dire que « l'acupuncture pour les lombalgies est extrêmement prometteuse ». Cependant, les effets physiologiques peuvent être dus à un effet physiologique de l'insertion des aiguilles et non à l'acte d'acupuncture lui-même. Des médecins se sont exprimés en faveur de l'acupuncture à l'issue de cette expérience : c'est le cas de Briar Berman, directeur de l'université du Maryland, et de James Young, du centre médical de l'université de Chicago. « La supériorité des deux formes d’acupuncture suggère un mode d’action commun, explique le docteur Haake. Ces thérapies agissent probablement sur la génération de la douleur ou sur sa transmission par le système nerveux central. En tout cas, ce mode d’action est plus efficace que les traitements conventionnels. »
Risques
Une aiguille d'acupuncture se doit d'être stérile
L'acupuncture est une technique délicate et, comme pour toute intervention médicale ou paramédicale, tout mauvais usage peut avoir des effets nocifs. C'est le cas par exemple si les aiguilles ne sont pas stériles, inadaptées ou appliquées dans des zones sensibles. Certains praticiens ne recourant pas à la stérilisation (ou utilisant des stérilisations « alternatives ») peuvent transmettre des infections entre les patients, de la même façon qu'avec des aiguilles de seringues si elles étaient utilisées plusieurs fois. En Occident, pour prévenir ce risque, on utilise en général des lots d'aiguilles à usage unique. Au Québec, tous les acupuncteurs sont soumis à une réglementation les obligeant à n'utiliser que des aiguilles à usage unique, ce qui réduit à un taux presque nul tout risque d'infection. Les normes ne sont pas les mêmes dans le monde. En Europe, les directives 93/42/CEE et s. imposent l'usage unique d'aiguilles stérilisées. En France, le Code de la Santé Publique renforce cette obligation pour les médecins.
Il a été décrit des lésions parfois graves en cas de d'application d'aiguilles dans un foramen sternal.
Diplômes et formations
En France, il existe deux diplômes inter-universitaires (DIU) d'acupuncture, destinés aux médecins (DIU d'acupuncture générale durée 3ans) et aux sages-femmes (DIU d'acupuncture obstétricale, durée 2 ans). De plus, une capacité en acupuncture a été officiellement créée en 2007 (JO du 8 mai 2007).
Le DIU d'acupuncture générale était enseigné au sein de sept facultés de médecine jusqu'à la création de la Capacité : Aix-Marseille 2, Montpellier 1, Nantes, Paris XIII, Bordeaux 2, Lyon 1, Strasbourg I ; celui d'acupuncture obstétricale l'est au sein de quatre universités de médecine : Paris XIII, Strasbourg 1, Montpellier 1 et Rouen.
Il existe également des diplômes universitaires de médecine chinoise à la faculté de médecine de Montpellier qui permettent plusieurs parcours, dont l'acupuncture. La particularité de ces diplômes d'université de troisième cycle est qu'ils sont ouverts à tous.
En Chine, les zhongyi xueyuan 中醫學院 [instituts de médecine chinoise] et les zhongyiyao daxue 中醫藥大學 [universités de médecine et de pharmacie chinoise] forment les étudiants aux grades de xueshi 學士 (5 ans), puis, après un concours et trois années supplémentaires sanctionnées par un examen et la soutenance d’un travail de recherche dans une spécialité, au shuoshi 碩士 et, après un nouveau concours suivi de trois autres années d’études et une seconde thèse, au boshi 博士 qui conclut donc onze années d’études universitaires. Ce cursus est indépendant mais analogue en durée et en niveau de diplômes à celui qui existe en médecine occidentale. La Chine a donc deux systèmes parallèles de médecines officielles : médecine chinoise et médecine occidentale. Chacun dispose de ses propres facultés, hôpitaux affiliés et instituts de recherche. Les étudiants accèdent à l'une ou l'autre de ces deux filières aussitôt après leurs études secondaires. Il est à noter que l'acupuncture ne constitue qu'une matière au sein de la formation de médecine chinoise et qu'à la différence de ce qui s'est transmis en France, elle ne représente qu'une petite partie de l'enseignement et de la pratique et de la médecine chinoise, la pharmacopée traditionnelle étant la principale branche thérapeutique de cette discipline.
Plusieurs écoles en France proposent un enseignement en coopération ou non avec des universités chinoises (Pékin, Shanghai, Tianjin, Chengdu…) ouvert à tous, médecins ou non.
Au Québec, le Cégep de Rosemont qui fait office de référence, propose un programme de formation délivrant le titre d'acupuncteur.
Exercice de l'acupuncture
En France, l'acupuncture ne peut être exercée légalement que par un docteur en médecine, une sage-femme ou un chirurgien dentiste. La jurisprudence, qui rappelle constamment la loi, expose les acupuncteurs non-médecins à des condamnations plus ou moins lourdes. L'acupuncture n'est pas une spécialité mais une « orientation », qu'il est loisible de déclarer, sans aucun contrôle. Dans d'autres pays de l'Union européenne, la législation accorde un statut légal à l'acupuncture, ainsi qu'à d'autres pratiques non-conventionnelles. Une résolution recommandant la généralisation de ce type de statut a été adoptée par le parlement européen, mais elle n'a aucun caractère contraignant.
Au Québec, il existe un ordre des acupuncteurs qui délivre l'autorisation d'exercer. Il est nécessaire d'avoir suivi un programme de formation identique à celui du Collège de Rosemont, financé par le Ministère de l'Éducation du Québec, qui s'adresse à tout public, médecin ou non. Plusieurs régimes d'assurances privés et publics québécois couvrent d'ailleurs les frais d'acupuncture jusqu'à concurrence d'un montant maximum par année.
Indication thérapeutique selon l'acupuncture occidentale
Selon l’American Academy of Medical Acupuncture (2004), l'acupuncture peut être considérée comme une thérapie complémentaire pour les pathologies suivantes. Ces indications sont basées sur une expérience clinique et ne sont pas toujours contrôlées par des recherches cliniques. Les astérisques « * » indiquent que l'Organisation mondiale de la Santé valide ces indications dans sa publication Acupuncture: Review and Analysis of Reports on Controlled Clinical Trial.
distension abdominale / flatulences
contrôle de douleurs aiguës et chroniques
sinusites allergiques
anesthésie pour les patients à haut risque ou patients ayant un historique d'effets indésirables aux anesthésiques
anxiété, attaques de panique
arthrite / arthrose
douleurs thoraciques atypiques
bursite, tendinite, syndrome du canal carpien
troubles gastro-intestinaux fonctionnels (nausées et vomissements, spasmes œsophagiens, hyperacidité, côlon irritable)*
syndromes du col de l'utérus et du rachis lombaire
constipation, diarrhée
toux avec contre-indications médicamenteuses
désintoxication (drogues)
dysménorrhée, douleurs pelviennes
douleurs d'épaule
céphalées (migraines et tensions), vertiges (maladie de Menière), acouphènes
palpitations idiopathique, tachycardie sinusale
maîtrise de la douleur, de l'œdème, renforcement de processus de guérison en cas de fractures
spasmes musculaires, tremblements, les tics, les contractures
névralgies (trijumeau, zona, postzostérienne douleur, autres)
paresthésie
hoquet persistant
douleurs de membres fantômes
fasciite plantaire
iléus post-traumatique et post-opératoire
syndrome prémenstruel (Certains auteurs restent très sceptiques quant à l'efficacité de l'acupuncture dans ce cas ; des expériences en acupression, forme de traitement traditionnel proche de l'acupuncture, auraient validé au contraire l'efficacité des points d'acupuncture pour cette indication
certaines dermatoses (urticaire, prurit, eczéma, psoriasis)
séquelles d'accident vasculaire cérébral (aphasie, hémiplégie)
handicapés moteurs du septième nerf crânien (nerf facial)
hyperthermie sévère
entorses et contusions
bruxisme
incontinence urinaire, rétention (neurogène, spastique, les effets indésirables de médicaments)
D'autres sources préconisent l'utilisation de l'acupuncture pour la stérilité, dans le cadre de la fécondation in vitro. L'acupuncture pourrait améliorer sensiblement le taux de succès des FIV. Elle est utilisée dans certains pays anglophones dont les États-Unis.
Elle a une efficacité limitée dans la rhinite allergique.
Variantes et autres branches de la médecine traditionnelle chinoise
Il existe de multiples variantes plus ou moins récentes de l'acupuncture et plus ou moins éloignées de ses principes, dont la luminopuncture, la microponcture, la manupuncture, la digitopuncture, l'acupuncture infrarouge, la photopuncture, la laserpuncture, la chromopuncture, la colorpuncture et la moxibustion.
Moxibustion
Pratique de la moxibustion
Elle fait partie de l'arsenal thérapeutique traditionnel de la médecine chinoise et est enseignée au même titre que l'acupuncture dans les facultés de médecine chinoise en Chine. Il est indiqué dans le cursus de plusieurs écoles de médecines chinoise jumelées aux universités chinoises que l'ordre décroissant dans la puissance de traitement est :
pharmacopée (la faculté de Pékin propose une dizaine de cours de pharmacopée pour un seul d'acupuncture/moxibustion)
acupuncture et moxibustion (针灸 zhēnjiǔ litt. « piquer et chauffer au moxa »)
massage (推拿 tui na litt. « pousser et attraper »)
La moxibustion est une méthode qui utilise le plus souvent pour chauffer les points un cigare d'armoise (à cause de sa lente combustion) appelé « moxa ». Elle est enseignée en Chine toujours conjointement à l'acupuncture, l'expression consacrée pour définir cette dernière signifiant acupuncture-moxibustion (针灸 zhēnjiǔ) Certains pensent pouvoir produire les mêmes effets grâce à un système de ventouses et de massages.
Acupression (acupuncture sans aiguille) et Tui-Na
L’acupression dérive de l'acupuncture. Elle est souvent surnommée « acupuncture sans aiguille ». On utilise la pression du doigt, du coude, du pied, etc. selon l'effet désiré sur le point d'acupuncture. Cette pratique est très répandue en Asie.
Le shiatsu, qui en est une branche, est une médecine officielle au Japon. Le shiatsu est une des 8 approches alternatives désignées, dans la résolution A4-0075/97 du Parlement Européen votée le 29 mai 1997, et reconnue par l'OMS en tant que « médecine non conventionnelle digne d'intérêt ».
L'acupression se pratique sur soi-même (exemple : Do In) ou sur une autre personne. La formation en Asie, universitaire, dure 3 ans. Dans les pays où ce métier n'est pas régulé par l'État, l'acupression peut être pratiquée sans formation particulière.
Le Tui-Na est par contre une branche à part entière de la médecine chinoise, enseignée dans les facultés de médecine chinoise en Chine et partiellement dans les écoles française affiliées aux universités chinoises. Elle comprend l'utilisation des points d'acupuncture en massage suivant plusieurs types de stimulation.
L'acupuncture au laser
Le laser vise à stimuler un point d'acupuncture par la chaleur chez des personnes très jeunes ou sensibles. Ce procédé posséderait plusieurs avantages : peu coûteux, indolore et sans trace avec des effets similaires attendus. Il est utilisé de la même façon que les aiguilles et il en existe plusieurs modèles dont les caractéristiques sont différentes.
La luminopuncture
Technique consistant en l’utilisation d’un faisceau infrarouge non laser sur des points précis du corps dans le but de produire un effet positif sur l’organisme. Aide à la perte de poids, aux problèmes liés à la ménopause, au stress et à l'anxiété, au sevrage tabagique, aux allergies...
Appelée aussi luminothérapie focalisée.
Autre dénomination : luminoponcture.